La vérité est comme le sang dans vos veines.
15 Novembre 2020 -Nouvelle Lune
Quand j'ouvre mes yeux, je sens une petite masse tiède contre moi. Ailis. Je caresse ses cheveux pendant que tout son petit être est encore endormi. La raison de mon départ, la raison de toute cette aventure. Ça va faire bientôt deux ans qu'on a quitté la meute de mon père, et n'était alors qu'un bébé. Ici elle vit heureuse, protégée, aimée par les louves, qui jouent chacune leur rôle à ses côtés. Elle ne manque de rien, elle apprend comme dans une meute traditionnelle, même si elle côtoie des vampires, pour elle ça devient une normalité, elle m'en apprendra beaucoup plus que je ne pourrai lui apprendre plus tard vis à vis de ça. Moi j'ai encore beaucoup de mal de sentir ces suceurs de sang. Je me fais parfois violence pour les supporter; je suis bien content les soirs de pleine lune de pas voir leur tronche. D'avoir au moins cette nuit pour nous. J'ai choisi Casey comme bêta chez les vampires, parce que même si elle est une sangsue, elle est peut-être la moins pire. Elle ne peut pas défaire sa nature, déjà de vampire, mais aussi de femme pète burnes. Elle râle, elle cris, elle gesticule, mais on peut parler efficacement. Il y a deux ans, je n'aurai jamais cru lui faire confiance, je n'aurai jamais pu fermer les yeux deux minutes si elle avait été dans les parages. Et maintenant...
Ailis ouvre ses yeux. Elle est contente de me voir, on est rentré quelques jours. Après la confrontation avec Liam, l'incident avec les sortes de Rafleurs braconnier et notre dernière partie de jambes en l'air avec Casey, j'avais besoin de revenir ici. De faire le point, de réfléchir après toutes ces révélations, il fallait parler à la meute. Je suis rentré pour me détendre, mais me détendre est difficile, même avec ma régulière. Je ne pense qu'à nos ébats avec Casey, elle ne veut pas sortir de ma tête. Le dernier avec la morsure... Totalement surréaliste. Et quand la peau brûlante de la louve qui me chevauche rentre en contact avec la mienne, j'y pense encore plus. Il n'y a pas ce choc thermique, il n'y a pas la même intensité, la même bestialité. Et je la déteste encore plus de me faire ça, de me faire ressentir ça, ce vide, ce manque. Elle n'est qu'une putain de vampire, une vampire ! J'ai l'impression d'être un drogué.
Bon sang, je suis Tarek Fergal, fils de loups alphas, petit-fils de loup. Comment je peux aimer ce genre de...rapports. C'est dégueulasse. Je pensais qu'en rentrant ici, dans la meute, avec plus de loups, j'allais oublier, j'allais l'oublier, mais c'est pire. C'est pire parce que j'ai envie de buter chaque abruti de vampire qui vient la sentir de trop près. Mais je ne dois pas soulever les foules, ni créer une guerre civile, je suis l'alpha, alors je ne peux pas leur rentrer dedans sans raisons, je reste subtile, mais je sais que Casey perçoit ces excès de possession, j'm'en branle si elle est pas contente après tout. Je dois être tellement nerveux que depuis quelques nuits, pas une louve toque à ma porte. Alors j'passe les nuits avec la seule femme que je supporterai toute ma vie, ma sœur.
"Tu sais que tu vas bientôt te transformer ma puce ? Je ne raterai ça pour rien au monde. Tu le sens comme c'est fort dans ton petit corps ?"
"La lune ! La lune !" Elle pointe le doigt au plafond.
"Oui, la lune, c'est ce qui fait notre nature, le plus bel astre au monde. D'ici quelques mois, tu pourras venir avec moi. Tania t'explique ?" Elle hoche la tête frénétiquement.
J'espère être là pour voir ça. Ce qui se passe au dehors ne me plait pas du tout. Je me lève pour aller manger un bout avec ma sœur. Elle grimpe dans mes bras. Quand j'arrive dans la grande hutte des repas, je retrouve Casey, forcément ça dort jamais ces choses là. Ailis s'amuse à tirer les poils de ma barbe et je tente de reculer ma tête, mais elle est vive. J’aperçois un vampire qui, non mais je rêve pas, il boit un verre de sang. Mon regard sévère se pose sur lui.
"Dehors...de bon matin, c'est..." Répugnant. Je fais une grimace de dégoût, et le vampire déguerpie sans demander son reste. Je pose Ailis au sol qui s'empresse de venir embêter Casey sous mon œil amusé. Ma sœur est un bijou. Je m’installe sur un siège et attrape une assiette devant moi pour y fourrer des bouts de viande à peine cuite. Les loups ont bien chassé hier soir. Puis Ailis revient sur mes genoux pour manger dans mon assiette.
Je regarde autour de nous, personne. Puis je tourne la tête vers Casey. "Il faut qu'on trouve les Insurgés. Il faut savoir combien ils sont, si... s'ils peuvent nous renverser." Si leur meute aussi atypique que la notre pourrait nous décimer si une lutte de territoire s'installait, s'ils devaient fuir l'Angleterre à cause des Lois et qu'ils passeraient par l'Irlande. Les vampires sont un atout dans notre meute, mais la meute de Liam en possède aussi, et d'autres créatures magiques si j'ai bien compris. "Mais je veux qu'on y aille seul. Je ne veux pas encore inquiéter la meute, si on découvre qu'ils sont en nombre de tous nous chasser des terres."
Après un bref échange, on se met d'accord. On part pour l'Angleterre ce soir, soir de la nouvelle lune. On sera rentré avant le premier quartier. On prévient la meute, on prétexte un nouvel échange avec un alpha, Liam, qui ne veut pas voir débarquer la meute, pour des raisons évidentes. Et puis la meute a besoin de rester un peu ici. Il est 22h quand on touche le Portoloin, il nous mène dans un petit coin de port de Londres. Des usines désaffectées. Le coin est calme, mais on se plaque rapidement contre des gros conteneurs, nos corps se touchent, et j'peux pas arrêter de penser à son putain de cul, ses lèvres. Je mords d'ailleurs le mienne, fermant mes yeux deux secondes. Ressaisis toi deux seconde Tarek, tu fais chier ! Seulement...on est en Angleterre, la terre où on déconne toujours elle est moi. On a encore jamais fais ça en Irlande, ça serait...trop suspect. Mais ici, seuls...qu'est-ce qui nous retient ?
Je décolle mon dos de l'énorme caisse pour venir face à elle, et plaquer un bras de chaque côté de son corps. "J'ai quelque chose qui pourrait t'intéresser." Et voilà que madame le prend mal et pense tout de suite au sexe. Elle y pense vraiment ? Elle s'est baissée pour sortir de mon emprise. Je me retourne.
"Je sais que mon corps te manque, mais je ne parle pas de ça. Ça fait bien deux semaines que tu n'as pas bu."
Et je vois son œil briller, entre la colère et le désir. Oh je sais qu'elle me déteste de lui dire ça, je sais qu'elle m'en avait voulu la dernière fois de lui avoir fait subir ça.
"Plus tu essayes, plus tu contrôlera. Si une guerre se déclare, entre sorcier et créature, je veux que tu sois en totale maitrise. Je veux pas de muselière... "
J'écarte mes bras pour montrer où nous sommes.
"Deaglan n'a rien remarqué, il ne le remarquera pas plus maintenant... Je t'arrêterai... Avoues que t'en crève d'envie..."
Comme je crève d'envie de voir ses yeux s'embrasser quand elle mord dans le cou d'un humain. J'en frémis d'avance.
"Faut-il que je te donne un ordre ?"
Je m'avance d'une pas, un sourire au coin de mes lèvres.
Quand j'ouvre mes yeux, je sens une petite masse tiède contre moi. Ailis. Je caresse ses cheveux pendant que tout son petit être est encore endormi. La raison de mon départ, la raison de toute cette aventure. Ça va faire bientôt deux ans qu'on a quitté la meute de mon père, et n'était alors qu'un bébé. Ici elle vit heureuse, protégée, aimée par les louves, qui jouent chacune leur rôle à ses côtés. Elle ne manque de rien, elle apprend comme dans une meute traditionnelle, même si elle côtoie des vampires, pour elle ça devient une normalité, elle m'en apprendra beaucoup plus que je ne pourrai lui apprendre plus tard vis à vis de ça. Moi j'ai encore beaucoup de mal de sentir ces suceurs de sang. Je me fais parfois violence pour les supporter; je suis bien content les soirs de pleine lune de pas voir leur tronche. D'avoir au moins cette nuit pour nous. J'ai choisi Casey comme bêta chez les vampires, parce que même si elle est une sangsue, elle est peut-être la moins pire. Elle ne peut pas défaire sa nature, déjà de vampire, mais aussi de femme pète burnes. Elle râle, elle cris, elle gesticule, mais on peut parler efficacement. Il y a deux ans, je n'aurai jamais cru lui faire confiance, je n'aurai jamais pu fermer les yeux deux minutes si elle avait été dans les parages. Et maintenant...
Ailis ouvre ses yeux. Elle est contente de me voir, on est rentré quelques jours. Après la confrontation avec Liam, l'incident avec les sortes de Rafleurs braconnier et notre dernière partie de jambes en l'air avec Casey, j'avais besoin de revenir ici. De faire le point, de réfléchir après toutes ces révélations, il fallait parler à la meute. Je suis rentré pour me détendre, mais me détendre est difficile, même avec ma régulière. Je ne pense qu'à nos ébats avec Casey, elle ne veut pas sortir de ma tête. Le dernier avec la morsure... Totalement surréaliste. Et quand la peau brûlante de la louve qui me chevauche rentre en contact avec la mienne, j'y pense encore plus. Il n'y a pas ce choc thermique, il n'y a pas la même intensité, la même bestialité. Et je la déteste encore plus de me faire ça, de me faire ressentir ça, ce vide, ce manque. Elle n'est qu'une putain de vampire, une vampire ! J'ai l'impression d'être un drogué.
Bon sang, je suis Tarek Fergal, fils de loups alphas, petit-fils de loup. Comment je peux aimer ce genre de...rapports. C'est dégueulasse. Je pensais qu'en rentrant ici, dans la meute, avec plus de loups, j'allais oublier, j'allais l'oublier, mais c'est pire. C'est pire parce que j'ai envie de buter chaque abruti de vampire qui vient la sentir de trop près. Mais je ne dois pas soulever les foules, ni créer une guerre civile, je suis l'alpha, alors je ne peux pas leur rentrer dedans sans raisons, je reste subtile, mais je sais que Casey perçoit ces excès de possession, j'm'en branle si elle est pas contente après tout. Je dois être tellement nerveux que depuis quelques nuits, pas une louve toque à ma porte. Alors j'passe les nuits avec la seule femme que je supporterai toute ma vie, ma sœur.
"Tu sais que tu vas bientôt te transformer ma puce ? Je ne raterai ça pour rien au monde. Tu le sens comme c'est fort dans ton petit corps ?"
"La lune ! La lune !" Elle pointe le doigt au plafond.
"Oui, la lune, c'est ce qui fait notre nature, le plus bel astre au monde. D'ici quelques mois, tu pourras venir avec moi. Tania t'explique ?" Elle hoche la tête frénétiquement.
J'espère être là pour voir ça. Ce qui se passe au dehors ne me plait pas du tout. Je me lève pour aller manger un bout avec ma sœur. Elle grimpe dans mes bras. Quand j'arrive dans la grande hutte des repas, je retrouve Casey, forcément ça dort jamais ces choses là. Ailis s'amuse à tirer les poils de ma barbe et je tente de reculer ma tête, mais elle est vive. J’aperçois un vampire qui, non mais je rêve pas, il boit un verre de sang. Mon regard sévère se pose sur lui.
"Dehors...de bon matin, c'est..." Répugnant. Je fais une grimace de dégoût, et le vampire déguerpie sans demander son reste. Je pose Ailis au sol qui s'empresse de venir embêter Casey sous mon œil amusé. Ma sœur est un bijou. Je m’installe sur un siège et attrape une assiette devant moi pour y fourrer des bouts de viande à peine cuite. Les loups ont bien chassé hier soir. Puis Ailis revient sur mes genoux pour manger dans mon assiette.
Je regarde autour de nous, personne. Puis je tourne la tête vers Casey. "Il faut qu'on trouve les Insurgés. Il faut savoir combien ils sont, si... s'ils peuvent nous renverser." Si leur meute aussi atypique que la notre pourrait nous décimer si une lutte de territoire s'installait, s'ils devaient fuir l'Angleterre à cause des Lois et qu'ils passeraient par l'Irlande. Les vampires sont un atout dans notre meute, mais la meute de Liam en possède aussi, et d'autres créatures magiques si j'ai bien compris. "Mais je veux qu'on y aille seul. Je ne veux pas encore inquiéter la meute, si on découvre qu'ils sont en nombre de tous nous chasser des terres."
Après un bref échange, on se met d'accord. On part pour l'Angleterre ce soir, soir de la nouvelle lune. On sera rentré avant le premier quartier. On prévient la meute, on prétexte un nouvel échange avec un alpha, Liam, qui ne veut pas voir débarquer la meute, pour des raisons évidentes. Et puis la meute a besoin de rester un peu ici. Il est 22h quand on touche le Portoloin, il nous mène dans un petit coin de port de Londres. Des usines désaffectées. Le coin est calme, mais on se plaque rapidement contre des gros conteneurs, nos corps se touchent, et j'peux pas arrêter de penser à son putain de cul, ses lèvres. Je mords d'ailleurs le mienne, fermant mes yeux deux secondes. Ressaisis toi deux seconde Tarek, tu fais chier ! Seulement...on est en Angleterre, la terre où on déconne toujours elle est moi. On a encore jamais fais ça en Irlande, ça serait...trop suspect. Mais ici, seuls...qu'est-ce qui nous retient ?
Je décolle mon dos de l'énorme caisse pour venir face à elle, et plaquer un bras de chaque côté de son corps. "J'ai quelque chose qui pourrait t'intéresser." Et voilà que madame le prend mal et pense tout de suite au sexe. Elle y pense vraiment ? Elle s'est baissée pour sortir de mon emprise. Je me retourne.
"Je sais que mon corps te manque, mais je ne parle pas de ça. Ça fait bien deux semaines que tu n'as pas bu."
Et je vois son œil briller, entre la colère et le désir. Oh je sais qu'elle me déteste de lui dire ça, je sais qu'elle m'en avait voulu la dernière fois de lui avoir fait subir ça.
"Plus tu essayes, plus tu contrôlera. Si une guerre se déclare, entre sorcier et créature, je veux que tu sois en totale maitrise. Je veux pas de muselière... "
J'écarte mes bras pour montrer où nous sommes.
"Deaglan n'a rien remarqué, il ne le remarquera pas plus maintenant... Je t'arrêterai... Avoues que t'en crève d'envie..."
Comme je crève d'envie de voir ses yeux s'embrasser quand elle mord dans le cou d'un humain. J'en frémis d'avance.
"Faut-il que je te donne un ordre ?"
Je m'avance d'une pas, un sourire au coin de mes lèvres.
Codage par Libella sur Graphiorum


Car tu es devenue, tout ce que j'aime et tout ce que je déteste, mais je dois continuer à ne jamais me briser. Car je ne suis pas un faible. Ce sont tes mots.