J'étais absolument furieuse. Cela faisait plus de douze heures que j'avais quitté le palais, et je venais déjà de me faire avoir ! Ce garçon Eoin, venait de me voler ma montre. Une montre en diamant, certes, mais elle avait une valeur sentimentale ! Louve me l'avait offerte, quand elle m'avait annoncé que je pourrais aller à Poudlard. C'était son cadeau, pour que je vois le temps s'écouler lentement quand je m'ennuierais. Bref, c'était une plaisanterie personnelle, et j'y tenais énormément ! Mais comme je ne tenais pas à faire de scandale, je patientais gentiment la fin du repas. Je mangeais le contenu de mon assiette en discutant avec les personnes autour de moi. Évidemment, le sujet dévia sur le jeune homme. Quelques Gryffondors le connaissaient de vue. Et apparemment, il était insupportable, hautain, et solitaire. Très bien. Ce n'était pas un petit merdeux qui allait me faire peur !
Je contenait ma rage, le temps que les préfets nous emmenaient dans la Salle Commune. J'oubliais, un instant, tout mon ressentiment, en voyant la salle circulaire, remplie de fauteuils confortables, d'une cheminée et des tableaux aux murs. C'était magnifique ! Mais quand tout le monde commença à se dissiper, je vérifiais que personne ne me regardait et je montais aux dortoirs des garçons. Eoin n'était pas dans la salle commune, je supposais qu'il s'était caché dans sa chambre. Je les fis toutes, jusqu'à ce que je le trouve, enfin. « Hé, Fowl ! » Quand je rentrais dans son dortoir, il était confortablement installé sur son lit. Je me penchais vers lui et plaqua mes deux mains sur la tête de lit, la sienne entre mes mains. « Tu n'as pas l'impression de m'avoir prit quelque chose, par hasard ? » Je fronçais les sourcils. J'étais vraiment énervée, et son sens hautain ne m'aidait pas du tout ! « Une belle montre en diamant ? Non ? Oh, moi, je sais que c'est toi qui l'ait. » Je finis par attraper son col de costume, pour le rapprocher de moi. Je savais que mes yeux lançaient des éclairs. « Je m'en fiche d'abîmer ton beau costume cher. Je veux récupérer ma montre. Et ton grand-père peut confirmer que les Iceni arrivent toujours à leurs fins, contrairement aux lâches comme vous ! »