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Sweet Mistake
Quelques temps. Cela faisait quelques temps que j'y songeais. Venger mes parents, mon frère, et si j'étais tout à fait honnête, me venger moi aussi. C'était une pensée qui ne me quittait pas depuis 3 grosses années, c'est à dire depuis la fin de la première année à Poudlard. Certes, je voulais bien entendre que mes géniteurs avaient fait des choses répréhensibles. Pour autant, il m'était tout de même impossible de pardonner à l'Auror qui m'avait rendu orphelin et à cause de qui je vivais dans une famille qui ne m'accepterait jamais vraiment. Shay Nightshade. Ce nom m'écorchait les oreilles à chaque fois que je l'entendais. Et Merlin sait que je l'entendais! Ses rejetons et leurs cousins n'étaient pas les plus discrets de notre école, croyez moi sur parole.

Durant toutes ces années, plusieurs plans m'avaient traversés l'esprit, mais il y avait toujours eu un mais. Approcher un Auror, lui faire du mal, n’était pas chose aisée pour un enfant de mon âge, d'autant plus depuis la chute du Seigneur des Ténèbres. C'est à la fin de l'année dernière que je m'étais réellement fixé sur une idée. Quel meilleur moyen de lui faire payer ce qu'il avait fait à mes proches que de me rapprocher des siens pour les faire souffrir par la suite ? Shay Nightshade avait deux enfants. Arsène, en sixième année à Gryffondor, mais la mission me paraissait compliquée et risquée. Il était bagarreur, plus grand, plus fort que moi et de que j'avais pu observer de loin il avait l'air assez débrouillard. Sa sœur en revanche.... Hitomi, en sixième année aussi, mais dans ma maison. Une petite princesse si vous voulez mon avis. Un peu naïve et qui s'isolait assez souvent à cause de sa légilimancie qu'elle contrôlait mal: la manipuler pour arriver à mes fins me semblait cent fois plus aisé et ce, malgré son pouvoir envahissant. Après tout, si mes parents m'avait appris quelque chose d'utile pendant mon enfance, c'était bien l'Occlumancie. Mon problème jusqu'ici avait été d'approcher la jeune fille. Je n'étais pas particulièrement apprécié à Poudlard et aller vers elle frontalement l'aurait sans doute fait fuir. Sans compter le fait qu'elle était plus âgée que moi. Mais alors que je me creusais la tête depuis des semaines sur la manière de rentrer dans son cercle, l'occasion se présenta à moi d'elle même.

Aujourd'hui, c'était le premier match de Quidditch officiel de l'année et par chance,  l'équipe de Serdaigle jouait. Normalement, je n'aurais pas du m'y rendre. En effet, j'avais déjà une retenue pour avoir louper un cours avec Eoin. Mais, trouvant la punition exagérée, j'avais décidé de la sécher également pour venir à l’événement. Je n'aimais pas particulièrement le Quidditch non, ni mes camarades qui composaient l'équipe d'ailleurs. Seulement un bon bol d'air frais devant un match restait toujours une option plus plaisante que de copier deux cents fois 'Même les trolls sont plus assidus et respectueux que moi'.
Et de toute évidence, j'avais bien fait de venir ici. En arrivant, j'avais repéré Hitomi et son fameux casque dans les gradins, et je m'étais volontairement installé non loin pour l'observer. Connaître mieux la personne à qui l'on veut s'en prendre me semblait primordial avant d'agir, j'agissais donc ainsi depuis un moment. Cela prenait du temps, mais c'était nécessaire pour rester discret et ne pas tout faire foirer en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

Aujourd'hui, enfin, ma patience allait être récompensée. Un but, un joueur qui vole un peu trop près des gradins, un gros mouvement de foule et je le vis du coin de l’œil, son casque qui tombait à terre non loin de moi. Il me fallut quelques secondes pour réaliser, mon regard passant successivement de l'objet à la brunette qui semblait totalement paniquée au milieu de tous ses camarades en émois. Les gens s'agitaient, et ses amis ne semblaient pas avoir remarqué la situation dans laquelle elle se trouvait. Cela s'imposa à moi comme une évidence : C'était maintenant. Je me concentrai pour qu'elle ne puisse pas entendre mes pensées au milieu de celles des autres, et me levai pour ramasser le casque enchanté. Poussant deux trois personnes sur mon passage, je me rapprochai d'elle et attrapai son poignet pour la tirer avec moi un peu plus loin. Une fois hors de la foule, dans l'escalier qui permettait de descendre de la tribune, je me retournai vers elle et plongeai mes yeux dans les siens en reposant délicatement son casque sur ses oreilles. Je fus impressionné par l'efficacité de cette chose, car elle se calma presque instantanément.

Je restais là à la regarder bêtement pendant quelques secondes. Elle était petite, c'était encore plus flagrant quand on se trouvait juste à côté d'elle et pourtant j'étais loin d'être un garçon qu'on considérait comme 'grand'. Elle avait un joli visage aussi, mais je chassai vite ce détail de ma tête. Comme si j'allais laisser un joli minois influencer mon désir de vengeance. Sans doute qu'elle devait ressembler à son père, de surcroît. Je pris une grande inspiration pour reprendre contenance et me préparai à lui servir mon meilleur jeu d'acteur. Il faut dire que mentir était un peu mon quotidien dans cet école, alors l’exercice ne m’effrayait pas vraiment.
« Je... » Faire semblant d'hésiter, d'être mal à l'aise. Si elle me croyait un peu vulnérable, elle baisserait plus facilement sa garde n'est-ce pas ? Je passai une main dans mes cheveux en baissant volontairement les yeux vers mes pieds. « Je suis désolé si c'était bizarre. Je t'ai vu perdre ton casque dans la foule et t'avais l'air affolée et je savais pas trop quoi faire. J'aurais peut-être pas du t'amener ici, je sais pas ? Enfin bref, j'espère que tu vas bien. Tu veux sortir un peu ? » Je relevai mon regard et me forçai à lui offrir un sourire que je voulais mi-gentil, mi-gêné.

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Dernière édition par Thomas G. Avery le Mer 7 Sep - 16:48, édité 1 fois

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Sweet MistakeSamedi 3 novembre 2001Je n’aime pas particulièrement assister aux matches de Quidditch, mais je fais quelque fois des exceptions. Quand ma Maison joue, ou bien Serpentard, puisque désormais Indiana est dans leur équipe. Merlin merci, je peux esquiver les autres matches sans qu’on ne me pose trop de questions. Déclarer d’un ton froid que « le Quidditch ne m’intéresse pas. » me permet de faire fuir les fan un peu trop assidue de ce sport – que je ne trouve même pas vraiment intéressant, par ailleurs. Par contre, si on commençait à avoir de vraies compétitions d’échecs version sorcier, là… ! Mais pour l’instant, je dois me contenter de ce sport de brutes pour sortir un peu avec mes amis et avoir une vie sociable à peu près normale.

Je pensais sincèrement que la situation ne pourrait pas être plus embêtante qu’au début du match. J’avais tort, elle est devenue bien pire. Horrible, même. Je n’ai pas tout de suite réaliser, en voyant la foule bouger tout autour du moi, arrachant mon casque. À vrai dire, c’était un peu comme si tout était ralenti, et que j’étais un observateur extérieur à la fois. Et puis les pensées se sont mis à affluer, par dizaines, centaines. Elles s’entrechoquaient dans mon esprit jusqu’à ne plus faire aucun sens, noyant les miennes. La profonde envie de fuir, tout en étant cloué au sol, me tomba dessus d’un coup. C’est toujours comme ça que ça commence. Je ressens le besoin de me protéger, de me rouler en boule et de plaquer les mains sur les oreilles, mais je ne peux pas. Un esprit prisonnier d’un corps, deux entités distinctes à cause de la trop grande pression exercée par les pensées et les émotions des autres. Voilà ce que je suis, pour l’instant. Incapable de réagir, de hurler, de pleurer, et pourtant j’en meurs d’envie, j’ai besoin de leur dire à tous de la fermer. Mais je ne peux pas. La seule chose qui peut trahir mon état, c’est le tremblement de mon corps, mon mutisme. Mais personne ne fera jamais attention. Personne n’a jamais fait attention, avant. La douleur tapit comme sous ma peau me fait mal, cherchant à sortir, à exploser. Mais je ne peux toujours rien faire. Taper dans quelque chose ? M’effondrer en hurlant ? Ça ne servirait à rien, ça ne ferait qu’empirer les choses. Et puis de toute façon, je n’arrive pas à me contrôler. Même juste me laisser aller à mes émotions est impossible. Mon coeur étouffe, ma respiration devient saccader. J’ai l’impression de me noyer, prise au piège. Et cette petite voix qui me souffle que c’est ridicule, que ça ne devrait pas m’atteindre autant… Que je devrais me maîtriser, bien mieux que ça, vu mon âge. Si je ne savais pas ce qui causait tout ce déferlement, je serai en train de me dire que je deviens folle.

Je sens à peine quelqu’un me tirer le bras. Mon esprit n’a pas encore vraiment triomphé des autres. Et puis le silence se fait. Un peu à l’écart, assez loin des mouvements et des lumières, je me sens un peu plus apaisée. Ma main effleure le casque qu’on vient de remettre sur mes oreilles, en l’agrippant presque fanatiquement. Je sais que bientôt, je ferai tout pour oublier ce qui vient de se passer et ce que je venais de ressentir mais, pour l’instant, tout était encore trop bien gravé dans ma mémoire et dans ma chair. Je levais doucement les yeux vers la personne en face de moi. Je m’attendais à voir… je ne sais pas, un de mes amis de Serdaigle, ou même Olympe. Pas un garçon inconnu, qui ne me disait rien du tout. Je n’arrivais ni à replacer ni ses mèches blondes, ni ses yeux gris. J’ouvre la bouche, dans l’espoir de pouvoir lui parler et le remercier, mais ma voix n’est toujours pas revenue. « Je... Je suis désolé si c'était bizarre. Je t'ai vu perdre ton casque dans la foule et t'avais l'air affolée et je savais pas trop quoi faire. J'aurais peut-être pas du t'amener ici, je sais pas ? Enfin bref, j'espère que tu vas bien. » Il avait donc vu. De toutes les personnes autour de moi… « Tu veux sortir un peu ? » J’essaye de me forcer à lui parler, et tout va de travers. J’éclate en sanglot, sans pouvoir m’arrêter.

« Désolée… » J’arrive à murmurer doucement, les yeux baissés par la honte qui commence à m’envahir. « C’est juste que c’était beaucoup trop… intense. » J’hésite encore sur les mots, trop en prononcer serait vraiment douloureux. « Je veux sortir. » Mon ton se rapproche d’une supplique, mais tant pis. Je préfère me sentir honteuse en le croisant dans les couloirs que de risquer d’empirer ma situation. Les bras croisés sur ma poitrine, je frissonne un peu dans le vent de novembre. Maintenant que nous avons quitter les gradins, je me rends un peu plus compte du froid. Mais j’évite toujours son regard, j’ai peur d’y voir une curiosité morbide qui m’effrayerai. Je veux garder le souvenir d’un garçon gentil qui m’a aidé, pas de quelqu’un qui me voit comme une bête aux réactions curieuses. « Merci. » Je souffle ce mot du bout des lèvres. Ce n’est pas que je ne le pense pas vraiment, ou que je n’ai pas envie d’être redevable. Mais parler est toujours si coûteux après ce genre d’évènement.
:copyright:️ Justayne

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♫ Sweet, sweet paradise ♫

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descriptionSweet Mistake  EmptyRe: Sweet Mistake

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Sweet Mistake
Quand je lui remis son casque sur les oreilles, elle s'y agrippa comme si sa vie en dépendait. Je me demandais si ce qu'elle ressentait se rapprochait de la sensation horrible que j'avais eu l'occasion d'expérimenter lorsque mes parents tentaient de pénétrer mon esprit. Mais ce n'était sans doute pas tout à fait la même chose. Si mes nombreuses leçons d'Occlumancie m'avait laissé un amer souvenir, les choses devaient être encore pire pour elle si elle en venait à s'isoler et se protéger de la sorte. Au moins de mon côté, j'avais réussi à en faire une force. Particulièrement aujourd'hui, face à elle, je me félicitais d'avoir pu maîtriser ce pouvoir.

Quand ses yeux se posèrent sur moi, elle avait l'air perdue, perplexe, anxieuse, je ne savais pas trop dire. Je n'étais pas le numéro un quand il s'agissait de décrypter les émotions des autres mais en tout cas elle n'était pas bien du tout. Merci Sherlock, après ce qu'il venait d'arriver, personne n'aurait pu en arriver à cette brillantissime conclusion. Mais, en réalité, ce n'est pas ça qui me prit au dépourvu. Plutôt sa réaction quand elle découvrit qui l'avait aidé, pour la simple et bonne raison qu'elle n'en eut pas vraiment. Je m'attendais à ce qu'elle soit gênée, qu'elle essaye de s'esquiver ou quelque chose de ce genre. C'était comme ça que la plupart des gens réagissaient avec moi, mais là, rien. Soit elle était vraiment sous le choc, soit elle ne me remettait même pas. Cette dernière pensée m'agaça un peu plus et je serais les dents pour essayer de ne montrer aucune émotion. Pouvait-elle vraiment ignorer mon existence, après ce que sa famille avait fait à la mienne et les cinq ans passés dans la même maison ? Certes je n'étais pas le plus sociable des Serdaigles mais en général les gens me connaissaient, connaissaient mon nom, quand bien même ce fut de manière très négative. Enfin. Ce n'était sans doute pas le moment de s'inquiéter de mon ego et je fis un gros effort pour rentrer dans mon numéro de gentil garçon, entamant la discussion avec un faux air timide.

Je vis bien qu'elle essayait de me répondre, mais de toute évidence, ce fut au dessus de ses forces. À la place, elle fondit en larme devant moi, me laissant un peu désemparé. D'aussi loin que je pouvais me souvenir, je n'avais jamais essayé de réconforter quelqu'un qui pleurait toutes les larmes de son corps. Ça, c'était plutôt le rôle de Nathan. Cependant, je savais très bien en l'approchant que j'allais devoir prétendre être quelqu'un que je n'étais pas. Je n'avais qu'à m'inspirer, de ma mère, de Nathan, des trucs clichés qu'on voyait dans les films. « Désolée… C’est juste que c’était beaucoup trop… intense. Je veux sortir. »  Je hochai la tête tandis que milles pensées me traversaient l'esprit. Est-ce que je devais la toucher, la reprendre par le bras ? C'était peut-être un peu intrusif maintenant que le calme était revenu, sans compter le fait que je n'étais pas du tout tactile. Elle prit la décision pour moi en croisant les bras et en s'éloignant vers la sortie. Je soupirai discrètement. Il allait falloir que j'essaye d'être plus spontané à l'avenir, si je ne voulais pas qu'elle me trouve trop étrange.  

Tandis que l'on descendait l'escalier côté à côté, je laissais mes pensées vagabondaient. Sa réaction me renforçait dans l'idée que j'avais d'elle jusque là. Elle était délicate, fragile, sensible. Faible en somme. Parfaite pour ce que j'envisageais.

Une fois hors des gradins, je sentis la brise de Novembre s'infiltrer sous ma robe. Elle aussi, vu qu'elle tremblait légèrement. C'était ça ou l'émotion. Ou les deux. « Merci. »  J'essayai de capter son regard, mais elle fuyait le mien comme la peste. C'était clairement l'heure de donner de ma personne. Aussi, bien que je ne sentais presque plus mes extrémités à cause du froid, je retirai mon écharpe de mon cou. « De rien Hitomi, c'est normal. Les gens devraient faire plus attention aux personnes autour d'eux...» Très hypocrite de ma part, tout ça. Je glissai discrètement son prénom dans la conversation pour voir si elle était surprise que je la connaisse. Tout en le tendant le vêtement bleu et blanc, je tentais de nouveau d'esquisser un sourire que je voulais doux, mais qui était essentiellement crispé «T'es pas obligée de me parler, mais enfile ça au moins, tu as l'air frigorifiée. » Alors que moi, Pas Du Tout. «On marche un peu ? » Je me remis en route vers le château, doucement pour ne pas la brusquer. Je doutais qu'elle veuille retourner dans la foule de si tôt, et ce n'est pas comme si l'avenir de l'équipe de Quidditch de Serdaigle était vraiment un sujet qui m'intéressait. De plus, bouger et respirer un peu lui ferait sans doute du bien et ça nous éviterait l'hypothermie à tous les deux.

Je devais reconnaître que son problème attisait ma curiosité, après tout, on ne voyait pas ça tous les jours. Je n'arrivais pas à comprendre comment elle pouvait posséder un don aussi puissant et ne toujours pas le maîtriser à 16 ans. Mais la considérer comme un Hypogriffe au zoo n'allait sans doute pas m'aider à rentrer dans ses petits papiers, aussi je choisis une approche tout à fait différente. À savoir, parler de moi. « Quand j'étais plus petit et que j'étais pas bien, mon grand frère s'infiltrait dans les cuisines et demandait un chocolat chaud pour moi. Tout le monde est au match, je suis sûr qu'on peut y aller sans trop les embêter. » Et ce n'est pas comme si j'en avais réellement quelque chose à faire d'embêter le monde, encore moins les elfes de maison. Ils étaient là pour ça. Sans doute les restes de mon éducation faite dans la tolérance me diriez-vous. « T'aime le chocolat ? »

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Sweet MistakeSamedi 3 novembre 2001Je détaillais le jeune homme en face de moi en lui lançant des petits regards à la dérobée. Il était plus grand que moi, blond, avec de jolis yeux gris mystérieux et son visage… m’était complètement inconnu. Peut-être que c’était mieux ainsi, au moins je n’aurai pas à me sentir honteuse devant mes amis. D’ailleurs, qui est-il ? Peut-être un septième année de Serdaigle que je ne connaissais pas encore. En soit, c’était plausible, si il était assez solitaire. Je ne sais pas pourquoi, mais j’avais l’impression que le cliché du Serdaigle mystérieux et taciturne collait plutôt bien avec lui. Et, étant donné que je passais beaucoup de temps avec les amis d’Olympe, des personnes très extraverties à Gryffondor ou à Poufsouffle, pas étonnant que nos chemins ne se soient encore jamais croisés.

Même si je me sentais infiniment reconnaissante envers lui – ou peut-être, à cause de ce sentiment – j’essayais d’éviter son regard, ou d’être trop près du jeune homme. Il y avait quelque chose d’honteux d’avoir autant besoin d’aide, non ? « De rien Hitomi, c'est normal. Les gens devraient faire plus attention aux personnes autour d'eux...» Je clignais des yeux, en me sentant rougir pour aucune raison valable. Après tout, ce n’est pas exceptionnel qu’on connaisse mon prénom, comme je fais parti de la Chorale, n’est-ce pas ? «T'es pas obligée de me parler, mais enfile ça au moins, tu as l'air frigorifiée. » J’agrippais le tissu bleu et blanc de son écharpe, en évitant de le regarder en face. Mais il avait souri, non ? J’étais presque certaine qu’il m’avait souri. « Merci. Merci, vraiment. » Je nouais l’écharpe autour de mon cou, en respirant le parfum qui s’en dégageait. Les odeurs avaient toujours eu un pouvoir assez impressionnant sur moi, pour me calmer. Je me mis à marcher à côté de lui, légèrement en retrait. « Tu connais mon prénom… » Je commençais doucement, en enfonçant les mains dans les poches de ma robe. « … mais je ne connais pas le tien. » Il y avait comme un petit fond de regret dans ma voix, de curiosité aussi. « Tu me connais grâce à la Chorale ? Ou de mes cousins ? » Si il était en septième année, il devait forcément connaître Esteban et Zia, non ?

Je laissais mes pensées vagabonder finalement, en essayant de ne pas trop me concentrer sur le silence qui devenait de plus en plus pesant. Mais rien à y faire, je ne trouvais pas de sujet pour entamer une conversation banale. « Quand j'étais plus petit et que j'étais pas bien, mon grand frère s'infiltrait dans les cuisines et demandait un chocolat chaud pour moi. Tout le monde est au match, je suis sûr qu'on peut y aller sans trop les embêter. » Pour la première fois, je parvins à soutenir son regard, en essayant de ne pas trop m’attarder sur la beauté de la couleur de ses yeux. J’étais assez choquée qu’il me parle aussi simplement de lui, comme ça, alors qu’on ne se connaissait pas du tout. Étrangement, je pouvais comprendre son souvenir pour en avoir eu des semblables avec mon frère. Est-ce que c’était utopique de me dire qu’il était déjà un peu moins un étranger pour moi ? « T'aime le chocolat ? » Un sourire éclaira mon visage, digne de la gourmandise légendaire des Nightshade. « J’adore ça ! » Je m’écriais, avant de me rappeler une toute petite chose. « Mais… ça ne te dérange pas de quitter le match ? Qu’est-ce que vont penser tes amis, quant ils verront que tu n’es plus avec eux ? »
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Sweet Mistake
« Merci. Merci, vraiment. » « De rien » Elle enroula le vêtement autour de son cou, enfouissant son nez dedans. La situation était un peu étrange pour moi. Ce n'est pas comme si j'avais déjà approché une fille, alors lui prêter mes vêtements avec mon odeur dessus ? Je fis abstraction de la situation et me mis à marcher en direction de l'école, pressé de rentrer vu que j'étais à mon tour mort de froid. Après un instant d'hésitation ou elle me suivit en silence, elle finit par me poser une question, confirmant ce que j'avais suspecté jusqu'ici. Elle n'avait aucune idée de qui j'étais. À bien y réfléchir, même si cela me mettait un peu sur les nerfs, c'était sans doute mieux pour moi.   « Tu connais mon prénom … mais je ne connais pas le tien. »  « ...Thomas. » Volontairement, je n'ajoutai pas mon nom de famille, sans doute bien plus parlant, surtout pour les oreilles d'une fille d'Auror. Trop parlant. Elle finirait forcément par le savoir, mais pour l'instant, c'était mieux ainsi.  « Tu me connais grâce à la Chorale ? Ou de mes cousins ? » J'hésitai, tournant les yeux vers elle sans arrêter de marcher. Elle avait bien du deviner ma maison, vu nos uniformes respectifs. Était-elle gênée de ne pas me connaître quand bien même cela faisait cinq ans que nous partagions la même salle commune ? Même si cela n'était pas tellement étonnant vu que nous n'étions pas dans la même année et que j'étais le contraire de social, elle pourrait s'en vouloir de m'avoir vexé. Ou alors, j'étais vraiment vexé et j’espérais qu'elle s'en voudrait pour ce que je ressentais. Allez savoir.   « Non, je ne connais pas tes cousins, et je ne suis pas très musique... C'est juste qu'on est tous les deux de la même maison, et j'ai qu'un an de moins que toi. » Je haussai les épaules pour faire comme si tout cela avait bien peu d'importance. Si d'habitude être solitaire ne me pesait pas tant que ça, je ressentais là une sorte de malaise à devoir l'expliquer à quelqu'un à haute voix.  « Mais je suis... pas le plus sociable de l'école. » Doux euphémisme pour dire que je n'avais pas d'amis. À part Eoin, mais le mot ami me semblait un peu exagéré pour décrire cette relation intéressée.

Je fis dériver le sujet de la conversation, lui racontant un souvenir et lui proposant d'aller prendre un chocolat chaud avec moi. Cela fonctionna, au moins un peu, vu qu'elle me regarda enfin dans les yeux, soutint mon regard et me répondit avec enthousiasme.   « Mais… ça ne te dérange pas de quitter le match ? Qu’est-ce que vont penser tes amis, quant ils verront que tu n’es plus avec eux ? » Apparemment, mon affirmation de tout à l'heure n'avait pas été suffisamment claire et le malaise que j'avais ressenti quelques instants plus tôt se réinstalla. Cette fois-ci, ce fut à mon tour de détourner les yeux. Sans compter le fait que j'y étais allé seul, inventer une histoire pour justifier ma présence là-bas qui était tout à fait calculée me semblait un peu périlleux.  « Non, ce n'est pas très important. Ça fait passer le temps, mais je dois admettre que je ne suis pas le plus grand fan de Quidditch. Je m'en remettrais. En plus il fait froid, alors on sera mieux dedans ! » Rester évasif et ignorer la question sur mes amis,  ça devrait passer ?

Nous arrivâmes finalement de la hall de l'école, à mon plus grand soulagement. J'avais fait de mon mieux pour ne pas avoir l'air frigorifié. Mais Halloween était passé, certains commençaient déjà à parler de Noël (Sérieusement?) et le temps semblait suivre cette tendance. Je me tournai face à la jeune fille en haussant un sourcil :  « Prête pour l'infiltration ? ». Me faufiler dans les cuisines ne m'impressionnait pas vraiment, mais il me fallait être doublement prudent. Vous l'aviez sans doute oublié, j'étais censé être en retenue en cet instant.  Bien que je ne sois pas vraiment stressé à l'idée de me faire taper sur les doigts (un peu plus, un peu moins...), je n'avais pas envie que l'on interrompe mon plan qui se déroulait à merveille. Il me fallait donc éviter de croiser certains professeurs qui devaient être à ma recherche. Autant en faire un jeu avec Hitomi.
Je partis vers les escaliers en lui faisant signe de me suivre, rasant les murs et surveillant les alentours. Près du but, dans les cachots, notre chemin faillit croiser celui du concierge et j'attrapai le poignet de la jeune fille pour l’entraîner dans un couloir perpendiculaire. Priant pour qu'il continue sa route tout droit, je posai un doigt devant les lèvres de mon aînée pour lui intimer de ne pas faire de bruit, réprimant un rire. Je me surpris moi même trouver tout cela réellement amusant, alors qu'à la base je cherchais juste à jouer la comédie. Il faut dire que j'étais plus à l'aise dans le rôle du petit malin qui fait n'importe quoi dans les couloirs que dans celui du lover fan de sport. Je retirai tout de même rapidement ma main, me crispant de nouveau à l'idée de m’être un peu trop emballé.

« Allez, on y est presque. » J'effleurais le tableau avec la poire. Je n'étais venu ici de moi-même qu'une seule fois, mais je me souvenais très bien de la manière de rentrer. C'est Nate qui l'avait découvert et me l'avait appris. Il faisait chaud dans les cuisines, presque trop chaud. Jamais content, moi ? Je m'avançais dans la salle.  « On vient faire un chocolat chaud. » Lâchai-je à l'intention des quelques elfes de maisons qui s'approchaient de nous, sans daigner les regarder. Ce n'était d'ailleurs pas une question, et je n'attendis pas leurs réponses pour m'avancer et prendre les ingrédients dont j'avais besoin. Je pointai ma baguette vers un âtre en murmurant  « Incendio ». Versant le lait dans un récipient, je me tournai vers Hitomi  « Assieds toi, si tu veux. Ça ne sera pas long. »

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Sweet MistakeSamedi 3 novembre 2001« Non, je ne connais pas tes cousins, et je ne suis pas très musique... C'est juste qu'on est tous les deux de la même maison, et j'ai qu'un an de moins que toi. » Je regarde le jeune homme, sans vraiment savoir quoi penser de sa déclaration. D’un côté, je ressens un subtil réchauffement au niveau de ma poitrine car il me reconnaît pour moi, et non pas pour faire partie d’un tout. C’est sans doute le problème, avec les grandes familles : on nous voit comme un groupe, et non pas comme des individus. J’adore ma famille, et le fait qu’on se serre tous les coudes, bien sûr. Mais sortir du lot est, pour une fois, on ne peut plus agréable. Ça, c’est pour le bon côté de ses déclarations. De l’autre… Comment ça, il a un an de moins que moi ? C’est impossible, rigoureusement impossible. Il est si… il a l’air tellement… Je ne veux pas tomber dans la comparaison méchante et gratuite, mais il l’air bien moins gamin que mon propre frère ! Non, non, je ne veux pas y croire. Il a sans doute redoublé une classe, voilà tout. C’était très rare, à Poudlard, comme le saut de classe d’ailleurs. Mais c’est la seule explication possible. « Mais je suis... pas le plus sociable de l'école. » Je pince mes lèvres, ne sachant pas quoi répondre. C’est étrange comme les paroles d’encouragements ont l’air vide de sens quand on en a le plus besoin. Alors je ne dis rien, je laisse couler. Je tente de lui poser une petite question sur le match, ses amis qui l’attendent… et j’aurai vraiment dû m’en abstenir. « Non, ce n'est pas très important. Ça fait passer le temps, mais je dois admettre que je ne suis pas le plus grand fan de Quidditch. Je m'en remettrais. En plus il fait froid, alors on sera mieux dedans ! » Je pense que je n’en tirerai pas plus de lui. Mais s’il souhaitait garder une aura de mystère, pourquoi pas ? Franchement, ce n’était pas pour me déplaire. Et je suis bien d’accord avec lui : on sera mieux à l’intérieur. Maintenant que j’avais repris mes esprits, je pouvais me rendre compte que le froid commençait à picoter le bout de mes doigts, mon nez et mes joues. Ce n’était pas la sensation la plus agréable, surtout mise en comparaison avec le chocolat chaud promis !

« Prête pour l'infiltration ? » Je ne pus pas m’empêcher de rougir un peu et de baisser les yeux face à son haussement de sourcil. Encore un peu, et je manquerais de glousser comme une bécasse s'il me souriait ! Il fallait que je me reprenne, et que je fasse comprendre à mon esprit que je n’étais pas l’héroïne d’une comédie romantique de Noël ! C’était la première fois que me rendait dans les cuisines de Poudlard. Je suis certaine qu’Arsène et Indiana sont maintenant experts dans ce genre de mission top-secret. Pour ma part, je n’aime pas faire des choses qui sortent du cadre, et puis de toute manière, pourquoi aller dans les cuisines ? Je suis certaine qu’ils n’ont pas de macarons, alors à quoi bon ? Je suivis Thomas en essayant de faire taire l’anxiété qui commençait à poindre. Et si on se faisait prendre ? Bon, en soit nous ne faisions pas vraiment quelque chose de mal. On se promenait juste dans les couloirs. Le fait de marcher sur la pointe des pieds nous rendait un peu suspect mais on ne pouvait pas nous reprocher quoi que soit de plus. J’essayais de suivre du mieux que je pouvais Thomas, en copiant sa façon de raser les murs. Il n’y a pas à dire, ce n’est pas une activité que je pratiques souvent ! Mais l’idée de faire quelque chose en secret faisant battre un peu plus vite mon coeur. Qui l’eut crut ? Le fait que Thomas m’attrape aussi le poignet pour ne pas nous faire repérer ne m’avait pas aidé à calmer mes battements, en plus. Quand au contact de son doigt sur mes lèvres, et son rire… Je sais que je suis une très grande romantique, mais je mets quiconque au défi de ne pas fondre.

« Allez, on y est presque. » La persepctive d’avoir enfin le droit à un chocolat chaud me fit enfin remettre les pieds sur terre. Le fait de me retrouver nez-à-nez avec des elfes de maison aussi. Oh, bien sûr, je ne suis pas aussi naïve que Judas : je sais très bien que ce n’est pas par magie que les feux sont allumés dans les cheminées, ou que la nourriture arrive dans nos assiettes. Je ne suis pas mal à l’aise à l’idée de me faire servir, non plus. Je préfère juste rester en retrait. « On vient faire un chocolat chaud. » Je regarde Thomas, qui lui évite le regard des elfes de maison. On va le faire ? Pourquoi ne pas demander aux elfes, pendant que nous papoterions tranquillement ? Est-ce que… est-ce que ça le gênerait ? Je sais qu’il y a certaines personnes pour qui le concept d’elfe de maison passe mal. Pour le coup, c’était moi qui étais gêné en voyant le jeune homme prendre le chocolat et le lait dans les placards, tout en allumant le feu d’un coup de baguette magique. Je suis un peu intimidée, il semble tellement à l’aise… Comme s’il était familier des lieux. « Assieds-toi, si tu veux. Ça ne sera pas long. » « Oh… d’accord. » Un peu prise au dépourvue, je m’installe sur le banc en bois devant la cheminée, en tordant mes mains. « Alors… Tu viens souvent ici ? Parce que tu a l’air d’y avoir tes marques et… je ne sais pas, de savoir comment t’y faufiler ? »  Je regarde le plafond en soupirant. Pour quelqu’un qui ne lit presque qu’exclusivement des romances, je ne suis finalement pas très douée pour faire la conversation avec un garçon ! « Et… au fait, si tu n’aimes pas tant que ça le Quidditch… Qu’est-ce que tu aimes ? » Vraiment, mes questions sont lamentables. J’ai presque envie de fouiller dans la Bibliothèque pour trouver un guide de conversation, pour m’aider !
:copyright:️ Justayne

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