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Tel est pris qui croyait prendre !
Lundi 24 septembre 2001

Lundi, le premier jour de la semaine. Une nouvelle semaine démarre et je suis dégoutée. Pourquoi ? Vous vous le demandez je suis sûre ! Et bien c'est simple je commence ma deuxième heure de cours. Après les potions que j'ai pu faire en compagnie de ma meilleure amie. Seule matière ou presque où nous avons encore le droit de nous mettre côte à côte. Là encore, je vois les points d’interrogation au dessus de vos têtes. Il paraitrait que Vicky et moi nous passons trop de temps à bavarder en gênant le reste de la classe. Foutaises ! Bref, tout ça pour dire que le prof de DCFM nous a séparé au bout de la deuxième heure de cours. Soit disant que nous étions trop bruyantes... Mmh.

Le problème c'est que je suis bavarde avec tout le monde... Du coup, mon pauvre prof a dû me changer de place plusieurs fois. Je me demande à côté de qui il va bien pouvoir me mettre aujourd'hui. J'ai dû déjà faire la moitié de la classe. Et c'est dire étant donné que nous sommes mélangés avec les gryffondor pour ce cours ci !

"Bonjour, Professeur !" Je lance d'une voix guillerette tout sourire. Le pire c'est que je ne moque même pas de lui. Pourtant je vois déjà son tic nerveux quand il lève les yeux vers moi en me saluant assez sèchement.

"Mademoiselle Green... et Mademoiselle Prewett." Parce que oui bien sûr, on essaie à chaque cours de se mettre l'une à côté de l'autre. Et puis on a encore bavardé sur le trajet de la salle de potions à ici comme à notre habitude. Je vois le regard du professeur errer dans la salle de classe alors que les autres élèves s'installent à leur place. C'est devenu une sorte de jeu, et je serais pas surprise que certains fassent des paris sur qui va se retrouver avec Vicky ou moi. "Installez vous à côté de Monsieur Fowl, aujourd'hui." J'hoche gaiement la tête alors que le prof s'occupe désormais de Vicky. On se fait un clin d'oeil complice alors que je rejoins ma nouvelle place. Je m'installe joyeusement dans mon bordel organisé. Je sors ma plume, mon encrier et mon livre de cours. J'ai beau être bavarde comme une pie il n'empêche que je reste une élève plutôt studieuse.

"J'espère que ça ne te dérange pas. De toute façon tu n'as pas vraiment le choix. Essayons de bien nous entendre." Je fais un grand sourire à Fowl. Je sais qu'il a mauvais caractère mais très honnêtement je m'en fiche comme de ma dernière chaussette. Et puis en quatre ans nous avons déjà eut l'occasion d'être assis à la même table. Je ne sais pas vraiment ce qu'il pense de moi et à vrai dire je m'en fiche. Moi ce gars me fait plutôt rire avec ses airs de diva.

"Oh je me rends compte que j'ai pas eut l'occasion de te le dire, mais elle était cool ton entrée dans la Grande Salle à la rentrée. La tête des profs était impayable." Je pouffe de rire en me remémorant la scène m'attirant un regard noir du professeur. Je lui fais mon plus beau sourire innocent. Ce n'était pas moi, juré ! Je ne fait pas ça pour m'attirer ses faveurs ou quoi que se soit, je veux dire c'était juste drôle. Et je suis quelqu'un d'honnête et j'aime parler. Même quand ce n'est ni le lieu ni l'endroit pour ça.

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Tel est pris qui croyait prendre !Lundi 24 septembre 2001Je n’aime pas beaucoup les débuts de semaine. Ni, pour être tout à fait juste, les milieux et les fins de semaine. Les cours à Poudlard sont d’un ennui terrible et, pour ne rien arranger, les élèves sont d’une stupidité affligeante. Même avec tout les efforts du monde, je ne pourrai jamais les appeler « camarades », alors que nous n’avions rien en communs. Comment est-ce qu’on pouvait se targuer d’avoir quinze ans, et d’encore bavarder comme des enfants en bas-âge ? Je suis d’accord que le cours de Défense contre les Forces du Mal n’était ni très difficile, ni très excitant à écouter. Mais de là à parler de… de choses stupides et triviales, tout de même ! Et la seule personne qui pâtit de tout cela, c’était moi, bien sûr. D’une part, parce que le professeur, dans son immense stupidité, me forçat à accepter d’avoir une voisine de table. De l’autre, car j’entendais les murmures des professeurs entre eux, à propos de mon caractère et de ma volonté de ne pas me mêler aux autres. Chose qui, à leurs yeux, était hautement anormal. Alors que je suis le seul à ne pas me comporter comme un imbécile !

« J'espère que ça ne te dérange pas. » J’eus un petit rictus en avisant Green sortir ses affaires. Mon regard glissa rapidement sur sa plume qui semblait briller d’un éclat prometteur, mais un examen plus poussé me détrompa. Ce n’était pas un métal précieux, malheureusement. « De toute façon tu n'as pas vraiment le choix. Essayons de bien nous entendre. » « Du moment que tu te tais, tout ira bien pour toi. » Lançais-je sèchement, en me détournant carrément d’elle. Mais pour qui me prenait-elle, d’abord ? Personne ne pouvais engager de conversation amicale avec moi, si je ne l’avais pas décidé. Ou si, me souffla une petite voix intérieur, on ne me menaçait pas physiquement de sévices et autres fouilles corporelles. Mais j’éloignais les Iceni bien loin de mon esprit, pour l’instant. « Oh je me rends compte que j'ai pas eut l'occasion de te le dire, mais elle était cool ton entrée dans la Grande Salle à la rentrée. La tête des profs était impayable. » Je me retournais d’un coup, en sentant mes joues me brûler de colère. « Cool ? » J’essayais de maîtriser mon murmure pour ne pas attirer l’attention du professeur sur nous, mais je me sentais bouillir intérieurement. « Je n’ai pas fait ça pour être cool, qu’est-ce que tu imagines ? Je voulais juste… » Juste, les faire sortir de leurs gonds. Leur prouver que même si ils ne m’aimaient pas, je serai là et ils devront composer avec. Et que je ne m’arrêterai jamais, que je prouverai à tout le monde que la grandeur des Fowl était toujours présente. J’inspirais trois fois en resserrant ma cravate autour de mon cou, histoire de reprendre un peu mes esprits. « … en tout cas, tu es une imbécile si tu penses qu’être cool vaut quelque chose dans ce monde. Tu as quinze ans comme moi, comporte-toi comme telle, ça fera le plus grand bien à tout le monde. » Je fis tomber mon manuel bruyamment sur la table avant de tourner les pages jusqu’à la leçon du jour. Tout en soutenant insolemment le regard du professeur, vers qui j’avais décidé de passer ma colère pour la prochaine heure.
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Tel est pris qui croyait prendre !
Lundi 24 septembre 2001

« Du moment que tu te tais, tout ira bien pour toi. » J'hausse un sourcil, une diva. Vraiment. J'ai envie de rire mais je crois qu'il le prendrait mal. Sans parler de me taire, ce qui est complètement utopique quand on me connait. Je veux dire, je suis une vraie pipelette. Je parle tout le temps, comment peut-il même penser que je vais me taire ? J'en rirais bien de manière peu discrète mais parfois il faut se retenir. Enfin, je suppose.

Sa réaction est hilarante, les joues rougies et le regard furieux. C'est assez drôle, j'essaie très fort de me retenir de rire. Je me mords l'intérieur de la joue parce qu'il a l'air absolument hors de lui. Et ça ne devrait pas me fait rire mais vous savez il a ce truc de drama queen...  « Je n’ai pas fait ça pour être cool, qu’est-ce que tu imagines ? Je voulais juste… » Je tourne mon regard vers lui, il est vraiment en colère. On dirait qu'il va s'étouffer de rage, je le vois prendre plusieurs inspirations pour se calmer. Et quand il a finit de cracher sa bile je le regarde avec un sourire. Je suis sûre que je l'agace mais ça je m'en fiche. Ce gars est vraiment imbu de sa personne ça c'est sur. Mais ça ne me touche pas du tout, on est pas ami et ce qu'il pense de moi... Je m'en fiche complètement.

"Justement j'ai quinze ans... C'est toi qui te comporte comme un grand-père, papy." Je ricane pas méchamment mais juste de manière moqueuse. Je suis sûre que je ressemble à ma mère à l'instant. Insolente et un peu vache. Mais c'est pas de ma faute à moi si il se comporte comme un vieux à son âge. A quinze ans on est pas censé avoir cet air coincé et approcher la vie comme un adulte. Qu'on le veuille ou non on est encore des gamins. Et je sais que je suis immature, il ne m'apprends rien. Mais j'ai encore tout le temps du monde pour être sérieuse !

"Ça n'a aucun sens ce que tu dis. Parce qu'être cool ne m'aidera peut-être pas plus tard. Mais être coincé et sans cœur non plus. Ceci dit contrairement à toi, je suis sûre que je m'amuse beaucoup plus." Je lui fais un grand sourire. Je me fiche qu'il soit grincheux, mais son attitude négative ne l'aidera jamais à être quelqu'un. M'enfin ce n'est pas vraiment mon problème. J'ai dit ce que j'avais à dire et puis c'est tout. Ce n'est pas avec ses piques débiles que ça va m'atteindre.

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Tel est pris qui croyait prendre !Lundi 24 septembre 2001Je me targue d’être un fin psychologue. Pourtant, il ne faut pas avoir la moitié de mon QI pour comprendre que la jeune fille se fiche littéralement de moi. Pour une raison, bien entendu, que j’ignore. Je n’ai pourtant rien dit de drôle, et si le fait de me voir en colère la fait rire, alors elle doit avoir quelque chose de détraqué en elle. En tout cas, son attitude ne fait que me donner raison : mes camarades sont vraiment un ramassis d’imbéciles ignares et irrévérencieux. Fraterniser avec eux, et puis quoi encore ? Je veux bien faire un effort pour Avery, qui m’a l’air un peu plus mature que les autres, même si son comportement me fait parfois tiquer. Mais avec Green – ou pire, Prewett ou Arcangeli – je ne pourrais jamais m’abaisser à faire la conversation.

« Justement j'ai quinze ans... C'est toi qui te comporte comme un grand-père, papy. » « Papy ? » Répétais-je en essayant de poser ma voix, qui sonnait drôlement étranglée à mes oreilles. Je n’étais pas contre l’idée de me montrer plus vieux, plus mature que les autres. Mais… papy ? Ce mot bien trop familier avait quelque chose d’inconvenant. Comme si j’allais appeler mon grand-père par ce genre de diminutif affectueux ! Et quelle sera la suite ? Donné du « Papa » à mon père, m’abaisser à appeler Evangéline « Maman » ? « Ça n'a aucun sens ce que tu dis. Parce qu'être cool ne m'aidera peut-être pas plus tard. Mais être coincé et sans cœur non plus. Ceci dit contrairement à toi, je suis sûre que je m'amuse beaucoup plus. » Je n’aime pas le sourire de la jeune fille. Ses paroles non plus, mais il n’y a pas grand-chose de neuf à ça. « Je suis pas sans coeur, d’abord. » Non, je ne boudes pas, et je ne prends pas du tout mal cette remarque. Je tiens juste à rétablir la vérité et les faits. « Je ne m’intéresse qu’aux choses qui en valent la peine. Et je sais m’amuser… » Je plonges la main dans la poche de mon pantalon d’uniforme, très fier de moi. « … quand je veux. » Je fais en sortant un Leurre Explosif devant les yeux de la jeune fille. Je ne l’admettrai jamais, mais la boutique Weasley sur le Chemin de Traverse possédait quelques articles assez intéressants. « Tu veux parier sur le nombre de secondes que le Leurre va mettre avant d’exploser aux pieds du professeur ? A part si tu as trop peur d’une minuscule heure de retenue... » J’aime m'amuser, et j'aime aussi les paris. Qui disait que je ne savais pas m’amuser, déjà ?
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Tel est pris qui croyait prendre !
Lundi 24 septembre 2001

« Papy ? » J'entends sa voie étranglée aussi clairement que si il avait chuchoté à mon oreille. Ouïe de demi-louve activée ! J'ai encore plus envie de rire que tout à l'heure, je suis vraiment obligée de me mordre les lèvres pour ne pas laisser un éclat de rire passer la barrière de mes lèvres. Parce que je sais que je vais partir en fou rire si je fais ça. Et pour le coup, je cherche pas non plus intentionnellement les ennuis. Même-ci parfois... on pourrait le croire. J'essaie de respirer calmement, pour me faire passer cette envie de rire avec la discrétion d'un dragon crachant du feu. Ah merde ! J'ai encore plus envie de rire, j'ai l'image en tête maintenant. Je me mords légèrement l'intérieur de la joue pour me restreindre.

Finalement c'est Fowl qui me distrait de mes pensées en continuant la conversation... « Je suis pas sans cœur, d’abord. » J'hausse un sourcil sceptique, ce n'est pas l'impression qu'il donne. Mais après tout je ne suis pas dans sa tête. Je disais surtout ça pour l'embêter et ça a l'air de marcher. Sinon il ne se donnerait pas la peine de répondre. C'est que quelque part même-ci j'ai l'air de l'emmerder prodigieusement, cela ne lui déplait pas qu'on s'intéresse à lui. Maman dit toujours que les gens cachent ce qu'ils sont derrière un masque pour diverses raisons qu'ils croient justes. Ceci dit, il peut tout aussi bien juste être un petit con ! Je suis moins philosophique que ma mère.

Je me tourne vers lui intriguée. Retenez bien que je ne l'ai même pas interrompu ! J'ai été bien sage, na ! J'observe curieusement ce qu'il vient de sortir de sa poche. Mes yeux ont certainement laissé transparaître une pointe de malice, parce que je reconnais cet objet. Je l'ai utilisé plus qu'une fois, souvent pour faire diversion. Merci aux frères Weasley ! Ce qui m'étonne c'est plus effectivement que monsieur je pète plus haut que mon cul ait ce genre d'objet. Pour un papy il a de bonnes références. "Je suis impressionnée, c'est vrai qu'en te regardant je n'aurais pas pensé que tu connaisses la boutique des Weasley. Elle est vraiment cool." Je chuchote à toute vitesse, le but n'est pas non plus de se faire chopper. Je laisse Fowl expliquer ce qu'il veut dire avec son je sais m'amuser. J'en doute encore un peu, mais il a capté mon attention.

« Tu veux parier sur le nombre de secondes que le Leurre va mettre avant d’exploser aux pieds du professeur ? A part si tu as trop peur d’une minuscule heure de retenue... » J'hausse de nouveau un sourcil, sans doute que n'importe qui d'autre aurait reculé devant un tel défi. Peut-être pas Vicky, mais est ce qu'elle aurait provoqué Fowl comme je viens de le faire ? Je ne suis pas sûre, c'est surtout moi la grande bouche qui ne réfléchit pas avant d'agir. Oui le choixpeau a fortement hésité sur ma maison... "5 secondes. Je paris que ça va sauter en 5 secondes." Je n'ai même pas pris le temps de réfléchir, parce que les défis, les paris c'est juste trop tentant. "Mais j'aimerais savoir ce que tu prévois si je gagne et qu'est ce que tu veux si je perds ?" Oui parce qu'un pari ça ne se fais pas à moitié. Foi de Green, sans doute que ça sonne un peu serpentard. Mais à ne pas oublier que mes deux parents sont issus de longues lignées de sang-pur. J'ai ça dans le sang, j'ai évité les écueils plus désagréable du fait de l'éducation de mes parents; c'est déjà pas si mal !

"Alors qu'est ce qu'on met en jeu ! Il faut que ça en vaille un peu la peine, parce qu'on va avoir une retenue." Je fais un grand sourire à Fowl, qui reflète sans nul doute mon excitation. Je sens l'adrénaline parcourir mes veines. J'ai qu'une hâte que le garçon jette le leurre. Je me fiche un peu à ce moment là d'entendre la prof hurler ou autre. Les conséquences ne seront pas si terrible pour l'amusement que je peux en avoir.


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Tel est pris qui croyait prendre !Lundi 24 septembre 2001J’ai une profonde envie de hurler en renversant la table que je partage avec la jeune fille en la voyant se mordre la lèvre pour contenir son rire. Pour qui se prend-elle, de toute manière ? Elle n’est que… elle n’est rien, c’est tout ! J’espère au moins qu’elle se fait mal en se mordant la joue ainsi. Ce ne serait que justice, après tout. Mais je trouve, grâce au génie légendaire des Fowl, un moyen efficace et rapide d’arrêter cette hilarité mal placée – la jeune fille doit être légèrement demeurée, je ne vois que cette explication. Au moins, ce léger handicap – qui semble par ailleurs toucher la plupart des adolescents de Poudlard, si ce n’est tous – lui permet tout de même de reconnaître l’objet que je tiens en main. Son cas n’est peut-être pas totalement désespéré, finalement. Je me garde de faire preuve d’un trop grand optimiste, néanmoins : les autres ont la désagréable habitude de me décevoir tout le temps. « Je suis impressionnée, c'est vrai qu'en te regardant je n'aurais pas pensé que tu connaisses la boutique des Weasley. Elle est vraiment cool. » Je roules des yeux devant tant de discrétion de sa part. Un peu plus, et elle crierait sur les toits quels genres de boutique je visitais quand mon père avait le dos tourné. Je sais bien que le statut et la grandeur d’un nom comme celui des Fowl ne veut rien dire pour elle, mais tout de même !

« 5 secondes. Je paris que ça va sauter en 5 secondes. » J’adressais un petit moue hautaine à la jeune fille. Ainsi, elle souhaitait la jouer de manière très sûre, en lançant un nombre lambda. Aucun calcul, aucun pronostic. Mais après tout, est-ce que je n’en demandais pas trop à son « intelligence » ? « Cinq seconde… Je paris sur six. Non, sept. Sept secondes et quarante-cinq mili-seconde. » Voilà ce que j’appelais un paris sérieux, basé sur des observations très pointues et des expériences mener dans le Manoir Fowl. Le hasard ? Je laisse cela aux petites gens. « Mais j'aimerais savoir ce que tu prévois si je gagne et qu'est ce que tu veux si je perds ? » J’ouvre grand la bouche, ne trouvant aucune chose à rétorquer dans les secondes qui suivent – fait assez notable pour être remarquer. Les paris, je suis habituer à les prendre contre moi-même. L’excitation des calculs et la compilation de mes observations suffisent à me satisfaire. Je n’ai jamais eu besoin de quelque chose d’aussi trivial qu’un prix. « Alors qu'est ce qu'on met en jeu ! Il faut que ça en vaille un peu la peine, parce qu'on va avoir une retenue. » « Laisse moi un peu de temps pour réfléchir, enfin ! » Je maugrée en laissant mon regard traîner sur chaque objet étalé sur sa table. Pas de montre à son poignet, pas de bijoux de pierres précieuses… Juste un encrier, avec un fermoir brillant, et une plume qui ressemble de loin à de l’argent. « Que veux-tu, toi ? » Je pousse un soupir en entendant sa réponse – de toute manière, j’y étais préparé. Tout ce que peux souhaiter une personne aussi normale ne peut que me sembler fade et sans saveurs. « Tu me donneras ta plume. Et ton encrier, aussi. » Je détournes les yeux de la jeune fille, pour regarder ostensiblement l’autre côté de la pièce. Évitons de laisser traîner un regard envieux sur un métal pouvant se révéler précieux… Il n’est jamais bon de dévoiler ses ambitions secrètes à un adversaire. « Tiens. L’honneur est à la future perdante. » Fis-je en lui collant le Leurre dans les mains, un sourire carnassier sur les lèvres.
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Tel est pris qui croyait prendre !
Lundi 24 septembre 2001

Il peut bien râler sur sa propre grandeur, au fond c'est qu'un gamin comme tout les autres. Voilà ce que je pense de Fowl, il se donne des grands airs en pensant savoir mieux que les autres... Mais il est comme moi et comme les autres ados, juste un peu plus coincé du cul. C'est la différence majeure entre nous, ça c'est claire comme de l'eau de roche. Il a vraiment un balais dans le fondement pour être aussi exécrable, loupé pour lui ce genre de caractère de cochon hautain ne m'atteins pas le moins du monde. Pourquoi je devrais me prendre la tête après tout ? J'aurais bien assez le temps de le faire dans quelques années. Au moins je ne risque pas de faire une putain de crise à quarante ans parce que j'aurais oublié d'être une enfant. Cheh !

«Cinq seconde… Je paris sur six. Non, sept. Sept secondes et quarante-cinq mili-seconde.  » J'hausse un sourcil... Tout ça pour ça, alors qu'il me juge clairement pour mon nombre donné au hasard. J'ai vu sa moue hautaine tout à l'heure. Et là il balance un chiffre juste pour faire genre. Je suis sûre qu'il a pas plus d'idée que moi du temps de déclenchement. Surtout qu'avec les frères Weasley vous pouvez compter sur le côté imprévisible de leurs créations. Mais soit, si ça lui fait plaisir.

«Laisse moi un peu de temps pour réfléchir, enfin ! » Je lève les yeux au ciel. "Pisse un coup Fowl. Tu ne joues pas ta vie dans cette histoire." Je lui fais un sourire amusé, j'ai sans doute l'air d'une écervelée pour lui. Mais vous savez quoi ? Je m'en tamponne comme de ma dernière chaussette. J'entends quand même mon père me reprendre pour mon langage dans un coin de ma tête. Ben oui je suis quand même d'une lignée de sang-pur même-ci on est pas sur les registres de la famille, on a quand même eut une certaine éducation avec Sirius.

"Moi ? Voyons voir qu'est ce que tu pourrais me donner que je n'ai pas déjà ?" Je fais mine de réfléchir avant de taper dans mes mains. Je sais que ça ne va sans doute pas lui plaire, pas du tout. Mais je n'y peux rien si je m'amuse beaucoup ici. "Je sais, tu devras passer toute le journée avec moi. Tu apprendras peut-être ce que veux dire s'amuser." Ceci dit je sais que mon regard en dit long, je n'y crois pas une seconde. Je sais qu'il ne va pas aimer ça et trouver ma demande futile mais je m'en fiche. Le but c'est que je m'amuse, le reste je m'en fous ! J'hausse les épaules face à sa demande. A vrai dire si il veut récupérer mes affaires c'est sans doute aussi bizarre que ma propre demande. Sauf que pour le coup, même-ci je perds cette histoire me fera pas de tort !

"Okay, si tu crois que je vais me dégonfler c'est mort mon gars." Je chuchote entre mes dents. Je prends le leurre. Je prends quelques secondes pour viser l'endroit le plus amusant de mon point de vu... C'est à dire le bureau du prof, oui on repassera pour la discrétion. Mais tant qu'à se faire chopper en flagrant délit, autant que ça ait un peu de panache. Je vois le projectile passer comme au ralenti juste sous le nez du prof. Les secondes défilent, semblant s'étirer à l'infini alors que je vois le visage du professeur changer de couleur jusqu'à ce que le leurre se déclenche. L'explosion fait sursauter une partie de la classe, je fais une moue boudeuse. On a tout les deux perdus il me semble. Fowl me donnera le résultat, parce que pour le moment...

"GREEN !" Éructe le prof de potion avec un air tellement choqué que j'ai envie d'éclater de rire. Oh merde, ce n'est vraiment pas le moment de me mettre à rire. Maman et Papa vont me tuer, mais présentement j'essaie de rester le plus immobile possible. Du coin de l’œil je vois que Fowl n'a pas eut le temps d'enlever le compteur, tout c'est passé beaucoup trop vite. Le professeur fond sur notre table à la vitesse de l'éclair, si bien que Fowl n'a pas le temps de cacher le fameux compteur. Oups.

"Puis-je savoir ce qui est passé dans votre petite tête pour pensez que lancer un leurre explosif en plein cours de potions était une brillante idée ?" Je penche la tête sur le côté, l'insolence personnifié. J'entends des rires derrière moi. "Et vous Fowl, explications !" S'écrie le professeur à deux doigts de perdre son calme. Je me tourne vers Fowl, je me demande ce qu'il va dire ? Le connaissant, je doute qu'il n'assume pas sa part. Même-ci il va sans doute arranger les choses à sa sauce.

"A vrai dire Monsieur, je n'ai jamais pensé que c'était une bonne idée. Juste que c'était amusant." Je réponds avec un aplomb surprenant. Ou pas en vérité, c'est moi après tout mes camarades ont l'habitude de mes frasques. Je suis plutôt insolente envers les professeurs au même titre que Vicky peut l'être. Ou même Fowl, même-ci lui croit que c'est parce qu'il est plus intelligent que la plèbe. Je dois me retenir de rire quand je vois le prof manquer de s'étouffer dans un hoquet de stupéfaction face à mon insolence. Je sens que Fowl va en rajouter une couche. Je vais recevoir une beuglante de Papa ça c'est sûr.

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Tel est pris qui croyait prendre !Lundi 24 septembre 2001J’attendais ce qu’on peut appeler le moment psychologique. Ou encore l’heure zéro. Ce moment où tout commence, où tout se met en place… ou au contraire, rien ne marche comme il fallait. C’était le moment du paris extrême, où tout pouvait basculer et donner une dose salutaire de frisson et d’excitation dans cette monotonie quotidienne plus qu’écrasante. « Pisse un coup Fowl. Tu ne joues pas ta vie dans cette histoire. » Je lançais à ma voisine un regard courroucé qui, je l’espérais, était assez noir pour qu’elle comprenne son erreur. Bien sûr que si, je jouais ma vie ! Ce n’était pas comme si j’allais en mourir, bien évidemment. Mais cette tension que je ressentais, la même qui m’envahissait lorsque je préparais mes petites vengeances en cachette… c’était bel et bien cela, qui me faisait ressentir la vie, après tout.

« Moi ? Voyons voir qu'est ce que tu pourrais me donner que je n'ai pas déjà ? » Je soupira en levant les yeux au ciel. Pour n’importe quel autre personne assise dans cette salle de classe – ou presque – j’aurai argué en premier que mon nom de famille était bien plus précieux que tout ce qu’elle possédait. Pour mon malheur, je ne pouvais ignorer que Green était un nom d’une famille Sang-Pure, quoique déchue selon mon grand-père. Une branche de cette famille ne sont que des sombres imbéciles, qui se sont acoquiner avec des loups-garous… Toute famille Sang-Pure semble avoir une branche plus ou moins véreuse : je repoussais loin de moi cette pensées, et les visages de Rós et de Darach. Mieux ne valait pas penser aux personnes comme… comme eux. En tout cas, avant de pouvoir lui asséner une réplique cinglante, la jeune fille frappa dans ses mains si brusquement qu’elle me fit sursauter. Je lui lançais un regard mauvais, et encore plus en entendant sa proposition : « Je sais, tu devras passer toute le journée avec moi. Tu apprendras peut-être ce que veux dire s'amuser. » « Tu es vraiment… stupide ! Tu crois vraiment pouvoir gagner contre moi ? » Je jette un regard à la jeune fille. Pas étonnant qu’on trouve que les Poufsouffles sont des imbéciles finis ! « Okay, si tu crois que je vais me dégonfler c'est mort mon gars. » « Pari tenu. Et je ne suis pas ton gars. » Fis-je avec un petit sourire suffisant, en lui abandonnant le Leurre. Je commençais à décompter les secondes, avec une pointe d’angoisse en me rendant compte que le résultat s’éloignait assez rapidement de mon pari. Comment… comment est-ce que cela pouvait être possible ?!

Je n’écoutais à peine le professeur, encore dans un état d'hébétement complet. Ce n’est qu’un fat, qui ne mérite même pas le quart de mon attention. Alors, l’écouter alors qu’il invective ma voisine de table ? Merci, mais j’avais bien d’autre choses à faire, comme essayer de comprendre ce qui m’avait échappé. J’avais fait tellement de recherches, tellement d’expériences et de calculs, j’étais sûr de moi… Je regardais la jeune Green sans vraiment la voir. Oui, c’était l’explication. La seule possible, d’ailleurs. Je n’en voyais pas d’autre, et si mon esprit de génie n’arrivait pas à concevoir autre chose, alors c’était forcément la bonne explication. « A vrai dire Monsieur, je n'ai jamais pensé que c'était une bonne idée. Juste que c'était amusant. » Je serrai les poings en ignorant superbement le professeur. « Tu… Tu… TU L’AS FAIT EXPRÈS ! » J’étais debout face à Green, en essayant de me contenir. « Tu as truqué le Leurre pour gagner ton pari stupide ! Tu… Je vais te… te… » Te tuer. C’est la première chose qui m’était venu en tête, avant que mon esprit pratique reprenne le dessus. Sur le moment, j’en retirerai sans aucun doute une immense satisfaction, mais il fallait penser aux conséquences qui ne seraient pas des plus agréables. La voix du professeur me parut très lointaine quant il distribua des heures de retenues, comme si c’était des friandises. Il avait l’air si ridicule à s’animer comme ça que ma colère envers la jeune fille retomba presque aussitôt. « Vous pouvez me mettre autant d’heure que vous le voulez, après tout cela vous rajoute du travail. » Je haussai les épaules, en reprenant mon ton sarcastique. J’étais maître de la situation, enfin. « De toute manière, je ne m’abaisserai pas à les faire : je vais écrire à mon père. Peut-être pourra-t-il vous pousser à la retraite… Il serait bien temps. » Je détailla le professeur de haut en bas, les bras croisés. S’il voulait jouer à ce petit jeu, soit. Mais personne n’a jamais battu mon génie, et personne ne le battra jamais.
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Tel est pris qui croyait prendre !
Lundi 24 septembre 2001

Je me fiche comme pas possible de son regard courroucé, j'ai même une sorte de malin plaisir à le faire chier. C'est pas parce que je suis gentille et naïve que je peux pas être relou et apprécier faire chier les emmerdeur. Fowl est tout à fait ce genre de personne que je peux m'amuser à embêter juste parce que c'est facile. Et bon, j'admets que c'est quand un sale petit con. Même-ci je le trouve amusant à sa façon, il est insupportable alors si je peux l'enquiquiner c'est tout bénef pour moi ! Et puis, c'est vraiment drôle de voir son air offensé. Il ne peut pas savoir à quel point c'est hilarant de voir sa tronche irritée.

« Tu es vraiment… stupide ! Tu crois vraiment pouvoir gagner contre moi ? » Je lui fais un sourire insolent, toutes dents dehors. J'appuie mon coude sur la table et ma main contre ma joue, jouant les idiotes un peu. De toute façon il me prend pour une débile, alors un peu plus un peu moins. Autant que j'incarne le rôle à la perfection, non ? Est ce que j'ai dis que j'aimais beaucoup trop l'asticoter ? C'est facile en plus il court à la moindre petite provocation. Je suis sans doute plus maline qu'il le pense, mais ça je ne vais pas lui dire. Déjà il ne me croirait sans doute pas. Et puis, c'est mon adversaire pas mon ami présentement. Donc je ne vais pas dévoiler toutes mes cartes. Ah un truc qu'il faut savoir sur moi, j'adore les défis et surtout j'adore les gagner... "Et pourquoi pas grand-papa ?" Je lui fait un sourire éblouissant.

J'hausse les épaules, c'est que du langage. Je le considère pas littéralement comme mon gars. Mais si ça lui fait plaisir d'ergoter sur des futilités... Et après c'est moi la gamine, la bonne blague. Il se rend compte ou pas qu'il est tout autant un gros gamin que moi ? Sans doute pas, peut-être que personne n'a osé lui dire le laissant dans ses illusions de grandeur ? On a perdu tout les deux... C'est si drôle de voir sa tête d'ahuri. Le prof semble s’énerver tout seul, personnellement ça ne fait ni chaud ni froid.

« Tu… Tu… TU L’AS FAIT EXPRÈS ! Tu as truqué le Leurre pour gagner ton pari stupide ! Tu… Je vais te… te… » Je le regarde s'exciter en penchant la tête sur le côté. A vrai dire je n'ai pas eut besoin de tricher, vu que j'ai donné un chiffre au pif, je les utilise assez souvent pour savoir qu'on peut aller du simple au double. Je les ai utilisé plus d'une fois. Et peut-être que je les ai truqué qui sait ? Mais je ne compte pas vraiment le lui dire si c'est le cas. Le doute ça lui fera les pieds. "Respire Papy... tu vas faire une attaque. Pour rappel, tu n'as rien précisé sur les règles du jeu." Je lui fait mon fameux sourire insolent alors que le prof s'étouffe d'être complètement ignoré par nous deux.

"UN... UN... ? UN JEU ?" Le prof semble à deux doigts de s'étrangler d'indignation. Je n'avoue rien du tout d'ailleurs, j'instille juste le doute dans le cerveau d'Eoin. La vérité, c'est que je n'ai rien fait. Ou alors pas consciemment. Mais ça dans un cas comme dans l'autre, il n'a pas besoin de le savoir. Je lève les yeux au ciel quand je le vois et surtout l'entend faire son cinéma au prof. Mon père en entendra parler, blablabla. Nan mais sans déc ! Il ne se rend vraiment pas compte à quel point il se décrédibilise tout seul avec cette simple phrase ? Quand on veut passer pour un grand on arrête de ramener son père sur le tapis, c'est ridicule.

"Tu attends trop après ton père Fowl, tu veux aussi qu'il te torche le cul ? Sérieusement, et après tu te donnes de grands airs. Quand est ce que tu vas arrêter de mettre ton père en étendard pour tout. Tu te rends compte à quel point c'est contradictoire avec ton : vous êtes tous des gamins, je suis au dessus vous bandes de gueux." C'est sorti plus vite que j'ai pu le retenir, oups. Maman sort de ce corps... Ceci dit vu le ton condescendant que je viens de prendre je me demande si se serait pas plutôt papa. Le fait est que c'est sortit et le prof me regarde comme deux ronds de flan. "Mademoiselle Green, langage !" Je fais un sourire désolé, pas du tout repentante pour un sou. "Quoi c'est pas vrai peut-être ce que je dis ?" Je demande innocemment. A priori le prof a décidé d'arrêter d'hurler. Il se masse l'arrête du nez l'air affligé, ne sachant sans doute plus quoi faire de nous deux.

"Vous êtes collé tout les deux tout les soirs pour les deux semaines à venir. Et pour votre gouverne Fowl, c'est mon travail comme vous l'avez judicieusement fait remarquer. Que vous m'en donniez du supplémentaire, c'est plus vous que moi que cela va embêter." Trancha le professeur, ne répondant pas du tout à la menace de Fowl de parler à son père. J'aurais presque applaudi si je n'avais pas récolté une retenue pour tout les soirs de la semaine pendant deux semaines. Chier. J'aurais presque envie d'accuser Fowl, mais je ne suis pas hypocrite. Je sais que c'est de ma faute tout autant que la sienne.

"Toi qui voulait te débarrasser de moi, c'est râpé mon vieux !" Je pouffe de rire en me concentrant de nouveau sur le cours. Autant dire que les deux semaines qui vont suivre vont être épique.

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Tel est pris qui croyait prendre !Lundi 24 septembre 2001J’essaye de me contenir, en me disant que je suis un Fowl. Je ne dois pas avoir des réactions aussi vives et dégradantes pour notre nom de famille. Je ne dois pas m’énerver outre mesure de l’imbécilité crasse de Green, de son manque de rigueur et de sa tricherie, même si elle mériterait bien un déferlement de haine. Je dois… Je dois me contrôler. Je me vengerai plus tard. Oui, c’est ça : je me vengerai plus tard, et les répercussions seront terribles pour elle. Elle ne saura jamais d’où viendra un tel déferlement de haine, et elle ne l’aura pas volé ! Elle me reproche de ne pas avoir précisé les règles du jeu ? Eh bien, elle sera servi. La vengeance, c’est un jeu dont je maîtrise toutes les subtilités et, le plus beau, c’est qu’il n’y a pas de règle.

« Tu attends trop après ton père Fowl, tu veux aussi qu'il te torche le cul ? Sérieusement, et après tu te donnes de grands airs. Quand est ce que tu vas arrêter de mettre ton père en étendard pour tout. Tu te rends compte à quel point c'est contradictoire avec ton : vous êtes tous des gamins, je suis au dessus vous bandes de gueux » « Ne parles pas comme ça de mon père, tu n’as aucun droit de… de juste l’évoquer ! » Je me retiens juste à temps pour ne pas la traiter de gamine. Apparemment, cette vérité ne semble pas faire mouche avec elle. Il faudrait que je trouve quelque chose de plus piquant. « Mademoiselle Green, langage ! » Je lance un regard noir au professeur dont j’avais presque oublié l’existence. Pour qui se prend-il ? Comme si j’avais besoin de son intervention pour m’en sortir face à Green. « Quoi c'est pas vrai peut-être ce que je dis ? » Je te tuerai, je te tuerai, je te tuerai… C’est réconfortant d’avoir ce genre de pensées tournant en boucle dans mon esprit, alors que je fixais Green. Il faudrait que… que je demande à Accalia de venir avec moi. Pour préparer une énorme vengeance, envoyer Green à l’infirmerie. Ou mieux, la faire renvoyer de l’école ! Si seulement je pouvais débarrasser Poudlard de sa présence… Alors, tout le monde saurait qu’on ne peut pas se moquer des Fowl. Ni de notre nom de famille, ni de mon père, ni de moi. Je me rassois, en l’ignorant superbement. Il est temps de préparer ma vengeance et de la faire taire une bonne fois pour toute.

Lundi 24 septembre 2001 – soir

C’est enfin le premier soir de retenue. La première étape de ma vengeance. Je n’avais fait que d’y penser, imaginer les mauvais tours que je pourrai jouer à Green. De toute manière, qu’avais-je donc de mieux à faire ? Écouter les cours ? Laissez-moi rire. J’étais arrivé en avance devant la salle de retenue. J’avais pris la peine de faire un saut dans mon dortoir, pour prendre ma Cape d’Invisibilité. Elle était neuve, et ne risquait pas de me trahir ce soir. J’attendais donc, patiemment, jusqu’à entendre les bruits de pas de Green. Par Merlin, même sa façon de marcher n’était pas subtil ! La noblesse des Sangs-Purs semble se perdre de plus en plus… J’attendis qu’elle soit presque à ma hauteur, levant ma baguette en l’air et… : « Impédimenta ! » Peut-être… peut-être qu’en tombant, elle se casserait une cheville ?
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Tel est pris qui croyait prendre !
Lundi 24 septembre 2001

Je lève les yeux au ciel, purée mais quel fils à papa. Le plus drôle dans l'histoire c'est que je critique pas son père mais bien lui. Pour quelqu'un qui se prend pour la cuisse de Merlin, il est pas très futé. Mais je note, pas touche au papounet. Un sourire complètement insolent au vu de la situation traverse mon visage. J'aimerais pouvoir dire que j'ai essayé de retenir mes mots, mais non. Je ne suis pas ce genre de personne. Surtout qu'à m'accuser de tout sans preuves et me croire sur parole alors que je dis que des conneries depuis le début... Dans le genre gamin hystérique il se pose la le Eoin. Je serais presque déçue de l'avoir si facilement bernée. Mais, bon c'est vrai aussi que d'habitude je ne suis pas du genre à taquiner les gens de manière aussi subtile.

"Blablabla Fowl. C'est pas ton père que je critique triple andouille !" Mon ton est clairement agacé maintenant, mine de rien ma patience commence elle aussi à partir en sucette. Pour autant je ne fais que lever les yeux au ciel une énième fois. Ne me souciant ni des remontrances du prof et encore moins de celles de mon camarade de classe. C'est quand même assez cocasse que le gars qui joue au grand seigneur se comporte comme un gamin de trois ans capricieux.

Lundi 24 septembre 2001 – soir

Notre première retenue commune, j'en aurais presque ris si ça ne m'obligeais pas à rallonger ma journée. Tout ça parce qu'il a fallu que je participe à un stupide défi. Nul doute que mon père va me passer un savon, et ne parlons pas de ma mère. Ok elle a fait plus qu'à son tour des conneries plus jeune mais autant que moi ? Je ne suis pas sûre. Habituellement, quand je suis seule je m'amuse à avancer dans les couloirs en mode espion. Mais là je traine des pieds. Revoir la gueule de Fowl ce soir ne m'enchante guère. Je pousse un soupir à fendre l'âme, je ne peux m'en vouloir qu'à moi même. Ça m'apprendra à m'amuser à le titiller jusqu'à ce qu'il pète un scandale de diva.

C'est la tête dans la lune que j'entends le sors fuser, j'aurais sans doute pu l'éviter si j'avais été plus concentrée. Mais et bien, j'étais dans mes pensées comme souvent en vérité. Le sort me touche de plein fouet ce qui me fait perdre l'équilibre. Cependant, mes réflexes prennent le dessus et je fais une roulade avant de me relever tout les sens en alertes. Je sais déjà qui a fait ça parce que de un je sens littéralement son odeur et de deux j'ai distinctement entendu sa voix même perdue dans mes pensées.

"Tu te crois malin Fowl ? Tu veux voir ta retenue augmenter de combien, dis moi ?" Je lance d'un ton sarcastique qui ne me ressemble absolument pas emprunté à mon charmant paternel. Oui je sais très bien joué les pimbêches désagréables si j'en ai envie. Tout est relatif bien sûr, en principe je n'arrive pas à tenir le rôle bien longtemps tellement c'est aux antipodes de mon caractère. Je relâche la pression dans mes muscles qui s'étaient tendus comme pour prévenir un danger. Réflexe de louve et de sportive. Même-ci... je ne pratique pas de Quidditch, ce n'est pas le seul sport !

"On pourrait penser qu'avec ton intelligence autoproclamé, tu n'attaquerais pas quelqu'un dans le dos. Dans le seul couloir où tu es censé être à cette heure-ci." Oui parfois j'avais des sursaut d'intelligence, ou plutôt je ne montre pas vraiment mon intelligence d'habitude parce que j'en ai pas grand chose à faire de paraitre intelligente ou non. C'est bien plus fun et amusant de mettre de l'ambiance partout où je passe. J'aime beaucoup trop rire et m'amuser pour utiliser mon sens de l'observation. Mais ça ne veut pas dire que je ne vois pas. C'est plutôt que je l'utilise pour faire des conneries habituellement. J'entends presque mon père grincer des dents à cette pensée. Ce qui me fait pouffer de rire, qu'est ce que je disais au sujet de mon sérieux ? Je n'ai même pas tenue une minute entière.

"Sort de ta cachette on a une retenue, crétin." Je lui tourne ostensiblement le dos. Enfin je crois, je veux dire c'est pas comme-ci je savais exactement où il était non plus, je suppose juste par rapport à là voix que j'ai entendu. Je sais que c'est lui, et ça il n'a pas besoin de savoir comment. Mais je le ressens dans tout mon être, le côté super pouvoir des demi-loups. Il faut bien qu'on est quelques avantages à avoir une magie instable et des sautes d'humeurs. D'ailleurs si il continue à jouer au con, il pourrait apprendre assez durement qu'on ne chatouille pas le dragon qui dort.


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Tel est pris qui croyait prendre !Lundi 24 septembre 2001Un mince sourire commença à monter sur mes lèvres en voyant Green tomber. Cela pansait un toute petit peu mon ego blessé de la voir chuter comme un enfant en bas âge qui ne savait même pas encore tenir debout. Mais le sourire se figea alors que j’ouvrais les yeux de surprise. Comment est-ce qu’elle pouvait se relever aussi vite ? Mon sort était parfait, comme tout ce que je produisais. Alors, comment était-ce possible ? Un don surhumain ? Une créature ? Un frisson de répulsion me parcouru l’échine. Si mon père savait qu’on me faisait asseoir pendant plusieurs heures à côté d’une créature, il en serait scandalisé. Grand-père fustigerait les lois anti-ségrégations, et Evangelyne souhaiterait ardemment me retirer de Poudlard. Ce simple fait m’empêchait de tenir mon père au courant de cet outrage fait à son encontre, car… je n’avais pas fini ce que je souhaitais faire à Poudlard, voilà tout.

« Tu te crois malin Fowl ? Tu veux voir ta retenue augmenter de combien, dis moi ? » « Tu ne peux pas influer sur mon nombre d’heures, Green. » N’est-ce pas ? Je me renfonçais un peu plus dans le recoin du couloir. Qui sait si elle n’était pas non plus capable de voir à travers les sorts protecteurs, ou les murs de pierre. « On pourrait penser qu'avec ton intelligence autoproclamé, tu n'attaquerais pas quelqu'un dans le dos. Dans le seul couloir où tu es censé être à cette heure-ci. » Je serres les pans de ma cape de colère. Je la sens monter sourdement en moi. Les mots me blessent, parce que je suis bien obligé de reconnaître qu’elle a raison. J’aurai dû la suivre dans les couloirs le soir, alors qu’elle ne se doutait de rien, et lui lancer un sort la paralysant jusqu’au lever du jour.

« Sors de ta cachette on a une retenue, crétin. » « Nan ! » Pour qu’elle puisse se retourner contre moi, et me blesser comme toutes les autres créatures ? Je me suis peut-être emporté ce soir, mais il ne saura pas dit que Eoin D. Fowl est incapable de couvrir ses arrières. « Je veux que tu me jures que tu ne me feras pas de mal si je sors. » Je me recules encore un peu plus, pour me sentir plus en sécurité. J’ai une bonne vue sur son dos, mais Green peut à tout moment se retourner et me bondir dessus avec une rapidité surhumaine. Elle m’a déjà démontré qu’elle pouvait réaliser un tel exploit. « Je ne veux pas de mots. Je veux un Serment Magique. Sinon, je ne sortirais pas. » Je serais capable de rester caché pendant des heures. Mon cousin pourrait en témoigner, si je ne l’avais pas complètement renier il y a des années. « Et puis, tu es quoi, d’abord ? Personne ne résiste à mes sorts normalement… » Non, je n’ai pas un ton boudeur. Il est juste extrêmement déplaisant de se voir encore une fois réduit à l’impuissance.
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Tel est pris qui croyait prendre !
Lundi 24 septembre 2001 – soir

« Tu ne peux pas influer sur mon nombre d’heures, Green. » Vraiment, il est en train de me gonfler et je pense que ma réponse fait mouche parce que bizarrement, il se tait un moment. Il doit se rendre compte que j'ai raison, ce crétin. Je sais que j'ai souvent l'air bête ou naïve, mais je n'aurais pas aussi peu de retenues à mon actif si je m'étais fais prendre à chaque fois. Et la plupart de mes retenues c’est plus pour mon insolence que mes conneries.

« Nan ! » Ou purée, je vais me le faire. Cette voix de gamin commence réellement à me mettre les nerfs en pelotes. J'ai vraiment envie de frapper dans quelque chose, mais je suis quelqu'un de civilisé donc je me retiens. « Je veux que tu me jures que tu ne me feras pas de mal si je sors. » Je lève les yeux au ciel, mais bordel qu'il est chiant et en plus je n'ai pas le temps d'en placer une parce qu'il insiste. Un serment inviolable, vraiment ? Il est débile ou quoi ? Il faut être trois pour ce genre de serment, même moi je le sais. Il me fatigue, il panique ou quoi ? Qu'est ce qu'il croit que je vais lui faire au juste, le bouffer ?

"Et comment tu veux faire un serment magique alors qu'on a pas d’enchaineur ?" Je demande lasse. Vraiment cette histoire est train de me foutre vraiment les boules. Parce que j'ai compris maintenant ce qui se passe. Il a peur, et c'est en quelque sorte de ma faute. Sa dernière interrogation étant plutôt parlante. Et ça fait mal, bien plus que je ne l'aurais imaginer. C'est bien pour ça que je ne m'amuse pas à le crier sous tout les toi, alors même que je suis une bavarde qui ne sais pas tenir sa langue. "Si c'est la peur qui t'enlève tout moyen de réflexion, c'est ridicule. Je ne vais rien te faire. Je ne suis pas une bête sanguinaire, en plus de ça si j'avais voulu te faire du mal... J'aurais juste eu à m'avancer vers toi. Je sais où tu es." Bon ok je bluff un peu, je ne sais pas exactement. Je ne suis que demie-louve et en plus adolescente. Donc c'est plus le foutoir qu'autre chose au niveau de mes sens.

"Et ce que je suis ou non, ça ne te regardes pas. J'ai bien assez à faire avec mes propres problèmes sans que tu ais besoin de les connaitre." Cette fois même moi j'ai du mal à croire que c'est ma voix. Parce que sans doute sa question me ramène à des souvenirs auxquels je ne veux pas penser. A mon frère qui se déteste pour ce qu'il est alors qu'il ne devrait pas. Et à moi qui finalement fait mine d'assumer mais qui ne le fais pas vraiment à moins d'être sûre de ne pas être rejetée. Ou presque sûre. Fin vous voyez l'idée quoi. Je m'adosse contre le mur avec un soupir, avant de simplement continuer ma route, cela donne peut-être la fausse impression que je me fiche de lui, mais je m'en fout. "Tu sais quoi reste dans ton coin, je vais à ma retenue. Fais ce que tu veux, c'est pas mon problème." Même-moi, je me rends compte que ses mots mon blessés plus qu'ils ne devraient. On est pas proche, et il n'est certainement pas mon ami. Mais ça fait mal quand même de se faire traiter de la sorte. De voir qu'on peut me blesser sur un tel sujet alors que ce n'est même pas un proche. Je me détourne de Fowl, après tout on est pas obligé de rentrer ensemble dans la salle de retenue, je n'ai pas besoin de l'attendre. Qu'il aille se faire foutre.


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Tel est pris qui croyait prendre !Lundi 24 septembre 2001J’ai la désagréable impression que Green peut me voir, malgré la protection que m’offre ma cape d’Invisibilité. Je peux sentir son regard brûlant, haineux sur moi, qui incendie ma peau. Comment pourrait-il être autrement ? Il est inévitable qu’elle ressent ce genre de sentiment à mon égard, puisque ce sont ceux que je m’amuse à susciter chez autrui. Les faire sortir de mes gonds est ma seule distraction, dans les couloirs sombres de Poudlard. Néanmoins, je ne peux pas m’empêcher de ressentir quelque chose qui s’apparente à de la peur – ce qui est ridicule puisque je suis un Fowl, ce qui signifie que cette émotion m’est inconnue. Pourtant, je ressens tout de même le besoin d’exiger un Serment Magique, par simple précaution. C’est une chose que j’aurai dû demander il y a bien longtemps à Darach : cela m’aurait épargné quelque soucis durant l’enfance.

« Et comment tu veux faire un serment magique alors qu'on a pas d’enchaineur ? » L’information mis quelque secondes à arriver à la lisière de mon esprit, pour que je puisse enfin comprendre de quoi elle parlait. Mais avant de ne pouvoir me lancer dans un monologue vraiment très instructif à son égard sur la différence entre Serment Inviolable et Serment Magique, tout en descendant le système éducatif de Poudlard qui l’avait entraîné dans une telle confusion, Green reprit la parole. « Si c'est la peur qui t'enlève tout moyen de réflexion, c'est ridicule. Je ne vais rien te faire. Je ne suis pas une bête sanguinaire, en plus de ça si j'avais voulu te faire du mal... J'aurais juste eu à m'avancer vers toi. Je sais où tu es. » Mon souffle se bloqua dans ma poitrine. J’avais donc raison de craindre qu’elle ne m’est repérée. Et si elle ne voulait pas se plier et me donner sa parole, je n’avais plus qu’une solution : essayer de l’éviter le plus possible durant les heures de cours. Ou, encore mieux, faire pression sur les professeurs via mon père pour passer en classe supérieure. Ainsi, elle ne me retrouverait jamais, n’est-ce pas ?

« Et ce que je suis ou non, ça ne te regardes pas. J'ai bien assez à faire avec mes propres problèmes sans que tu ais besoin de les connaître. » Mes yeux se levèrent au ciel, bien malgré moi. Avais-je vraiment craint Green ? Elle était redevenu une adolescente banale, à se plaindre de soit-disant problème. Comme si, à son âge, elle pouvait en avoir. Ce n’est pas comme si elle venait d’une famille aussi illustre que la mienne – et encore, je n’ai aucune difficulté dans ma vie à part l’ennui. Créature ou non, elle n’en demeurait pas moins atrocement assommante. « Tu sais quoi reste dans ton coin, je vais à ma retenue. Fais ce que tu veux, c'est pas mon problème. » « Pour ta gouverne, je ne demandais qu’un Serment Magique. Il faut être fou pour se plier à un Serment Inviolable, et dépendre d’une tierce personne. » Je fis un pas pour m’éloigner de la jeune fille, avant de retirer ma cape. Elle ne m’était plus d’aucune utilité – j’entendais les bruits de pas du professeur dans le couloir. « Peut-être connaîtrais-tu la différence, si tu ne te morfondais pas sur toi-même. Est-ce que tu croyais vraiment que cela me toucherait ? » Ridicule. Pourquoi est-ce que je montrerais de l’empathie envers les autres, sans rien avoir en retour ? « Je te serai gré de ne pas m’adresser la parole durant notre retenue. C’est déjà bien assez humiliant de la partager avec toi. » Et je lui tourna le dos, pour entrer dans la salle. Je n’ai plus qu’à compter les heures et égrener les minutes jusqu’à ce que cette torture cesse.
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