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Oak's Lodge Dimanche 19 août 2001

Comme tous les dimanches depuis le début de l'été, je me baladais dans le village de Druid's Oak pour me remettre de la gueule de bois de la veille, obtenue, comme tous les samedis depuis le début de l'été, par les soirées chez Alekseï Romanov. Je me levais tôt, exprès, pour ne pas rater le brunch familial hebdomadaire, sous peine de récolter les foudres de mes parents. Je ne prenais même plus la peine de laisser un mot à Alekseï. Le connaissant, il se lèveraient à 15 heures, donc, huit heures après moi. Contrairement à moi, il ne devait pas être à table à 8 heures piles pour les habituels oeufs, pancakes, bacon, fruits et thé. Même si j'espérais que l'elfe de maison de Mère penserait à préparer une petite tasse de café. Si Aria avait le droit à son cacao tous les dimanches, je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas accès au café.

En tout cas, je le baladais, une clope entre les lèvres, pour essayer d'éliminer l'orchestre qui s'était logé dans mon crâne. Une petite rue finit par attirer mon attention. Je ne la connaissais pas… Et elle me semblait intéressante. Artistiquement. Elle serait parfaite pour un décor… Quand je la vis. Cette porte qui hanterait mes nuits. Une porte noire, fermée. A côté, des fenêtres recouverts de papiers journaux, m'empêchant de regarder à l'intérieur. Sans expliquer pourquoi, je m'y dirigeais. Et machinalement, je baissais la poignée. Elle était fermée. Pourquoi une maison vraisemblablement abandonnée était fermée à clé ? « Alohomora. » Cette porte restait désespérément fermée. Je me mis à genoux pour regarder à travers la serrure. Je ne distinguais absolument rien. Je repris ma baguette et fit quelques moulinets du poignée. La porte s'entoura de magie. Bien. Quelqu'un l'avait fermée magiquement. Et ce quelqu'un ne voulait pas qu'on y accède. Je souris. Moi, je voulais y accéder. Et j'obtenais toujours ce que je voulais.

Jeudi 23 août 2001

Je délaissais le manoir familial et Mère qui se demandait pourquoi Aria ne faisait toujours pas ses cartons. Ma jeune sœur devait emménager, avec Luna et moi, samedi, pour attaquer sa première rentrée à l'Université. Ce que Mère semblait oublié est que Aria faisait toujours ses cartons la veille en pleine nuit.

Mais ce n'était pas la question qui m'intéressait. Non, cette portée fermée et ce bâtiment inaccessible était ma nouvelle obsessions. J'avais emprunté, dans la bibliothèque familiale, des manuels et d'anciens grimoires qui abordaient la manière de cacher des secrets. Comme des bâtiments. J'avais lu des pages et des pages, jusqu'à ce que dans un manuel du siècle dernier, je trouvais un sortilège qui semblait correspondre à ce que je cherchais? Qui correspondait à cette porte. Un sortilège tellement ancien que la plupart avait oublié non seulement son existence, mais également la manière de le briser. Comme ce manuel.

Fort heureusement, avec une mère historienne, je pouvais trouver mon bonheur. Si ce manuel ancien ne savait pas comment ouvrir la porte, alors, un manuel encore plus ancien pouvait m'aider. Je cherchais des manuels vieux, craquelés, mais précieux. Et je les lus. Tous. Compulsivement. Et enfin, je trouvais ma réponse. Je la notais avec soin. Avant de me retrouver, aujourd'hui, devant cette porte. Je relus mes notes. J'avais préparé un parchemin magique, que je collais sur la serrure. Puis je dessinais des runes tout autour. Lentement. Consciencieusement. Je ne m'étais jamais vraiment exercé à la magie runique. Et je devais faire très attention. Si je ratais ce sortilège, tout le bâtiment partirait en flammes.

Une fois mes runes tracées, je baissa la tête. Et je marmonnais les formules en latin. Six fois. Au nombre de runes tracés autour de mon parchemin. Puis j'attendis. Une seconde. Deux secondes. Trois secondes. Quatre secondes. Cinq secondes. Six secondes.

Une par une, les runes se mirent à briller. Celle d'en haut. Puis la seconde à sa droite. Puis la troisième en bas à droite. Une par une, dans le sens des aiguilles d'une montre. Quand elles se mirent toutes à briller, je comptais à nouveau les secondes. Une. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Six. A ce moment-là, le parchemin sur la serrure s'embrasa. je ne bougeais pas, fasciné par les flammes. Et je me remis à compter. Une. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Six. Les six runes s'embrasèrent à leur tour. Une à une. Toujours dans le sens des aiguilles d'une montre. Petit à petit, le parchemin se transforma en cendres, qui tombèrent à terre. Puis ce fut au tour des runes. Une par une. Dans le sens des aiguilles d'une montre. Quand la dernière disparu, j'entendis le verrou se défaire. J'avais réussi.

Je me relevais, et je poussais la porte. Je pouvais rentrer dans le bâtiment. De l'extérieur, les fenêtres étaient cachées par du papier journal. De l'intérieur, la lumière entrait par ces mêmes fenêtres. Ingénieux. Je regardais autour de moi. Les murs étaient recouverts d'un papier peint moisi qui tenait à peine, ou bien de bibliothèques remplies de livres. Du lierre grimpait sur les murs. Mais surtout, un gigantesque chêne se dessine au milieu de la pièce. Ses branches les plus hautes dépassaient le toit brisé, et semblaient caresser le ciel. D'autres chênes, plus petits, se trouvaient aux quatres coins de la pièce. Je m'avançais. Des chaises étaient renversées, des livres étaient éparpillés partout. Ce lieu devait être abandonné depuis des siècles. En me baladant, je distinguais sur un mur la signature de Merlin lui-même. Je souris. Je savais que ce lieu allait me plaire.

Comme je savais que ça allait me plaire, j'avais pris mes précautions. Je regardais à nouveau mes notes. Puis je levais ma baguette et tourna dans la pièce en répétant plusieurs fois « Fidelitas. Fidelitas. Fidelitas. » Au bout d'un moment, je sentis le vent passer dans mes cheveux. Un vent plutôt magique. Le sortilège de Fidelitas avait marché. Ce lieu était désormais le mien. Personne ne pouvait y accéder. J'étais le Gardien du Secret.

Mercredi 12 septembre 2001

Après mon cours de Sciences Humaines Appliquées aux Arts, j'allais dans mon nouvel endroit favori. Je n'en avais encore parlé à personne. Je m'étais interrogé pendant des semaines sur ce que je devais en faire. J'ai dû attendre la rentrée pour aller dans les archives du Scitis et rechercher des informations. J'étais alors tombé sur cette rumeur de société secrète. L'Oak's Lodge, une société secrète au sein de l’Université Magique Supérieure. Apparemment, elle ne regroupait que les plus grands sorciers, qu'ils sélectionnaient avec grands soin. Cette société devait rester secrète, au risque, au mieux, de devenir muet à vie, au pire, de brûler sur place. Mais certains avaient parlé, d'où l'existence des rumeurs. Je ne savais pas ce qui était vrai ou non, mais ces rumeurs me plaisaient bien.

Vu l'état des lieux, et les rumeurs, cela devait faire des siècles que cette société était morte et enterrées. Merlin devait en avoir fait parti, pour que je retrouve ainsi sa signature. Je subodorais même qu'il en était le fondateur, et que ce club avait perduré jusqu'à l'ouverture de l'Université en 1801. A quel moment avait-elle sombré ? Je suppose quelques années avant 1900.

J'étais fascinée par ces rumeurs. Et c'est là que je me suis dit, pourquoi ne pas la recréer ? Cela demandait beaucoup de réflexion. Je devais choisir ses membres avec le plus grand soin. Je devais recruter des personnes extraordinaires, ou ayant un grand potentiel future. Bien sûr, le mieux était d'engager des personnes ayant les deux critères. Selon les rumeurs des archives, le Président avait une seconde, nommée une Pythie. Je devais en trouver une. Une qui me serait fidèle, et qui saurait être discrète. Personne ne me venait en tête, mais je savais que j'allais finir par trouver quelqu'un.

Dimanche 30 septembre 2001

J'avais passé la journée à m'occuper de cet endroit, avec l'aide de l'elfe de maison de la famille, à qui j'ordonnais de ne parler de ce lieu à personne. J'aimais son aspect abandonné, alors, je laissais le lierre, les arbres, les chaises renversés, et les livres à terre. Je rangeais ceux qui me semblaient intéressants, et j'avais rajouté des chaises et des canapés neufs, et confortables. J'avais rajouté une cheminée pour moi, et surtout, je m'étais occupé du plafond. Je ne voulais pas que la pluie tombe à l'intérieur du lieu. Mais je voulais garder ce lieu ouvert. Alors, je fis comme à Poudlard. Un plafond magique, où le grand chêne majestueux pu étendre ses branches. Je rajoutais des chandelles volantes, qui s'éteignaient automatiquement quand je partais. Je les ensorceler également pour qu'elles ne s'allument qu'en ma présence uniquement. Je rajoutais également un bar sur le côté, avec tous mes alcools préférés. Enfin, pour la dernière touche, j'apposais ma signature à côté de celle de Merlin. Puis je contemplais mon oeuvre. Satisfait. Oak's Lodge était prêt à renaître, avec Arthur Blackwood à sa tête. Maintenant, tout ce que j'avais à faire était de recruter des membres dignes d'intérêt. Et d'ouvrir cette société secrète avant décembre.
:copyright:️ Justayne

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Oak's Lodge Dimanche 6 janvier 2002 Les invitations avaient été envoyées. J'ai déjà eu quelques réponses de personnes qui avaient cassé l'énigme plus rapidement que d'autres. J'étais de plus en plus satisfait de la manière dont c'était mené, même si ça prenait du temps. Quand j'eus la plupart des réponses, je déciderais de relancer des invitations, cette fois, pour réunir les membres. Le club avait toujours cet aspect que je lui avais donné, légèrement désordonné, comme un lieu abandonné. Je servis différentes boissons, alors que les membres arrivaient petit à petit.

Il y avait ma sœur Aria, et son copain Harry Romanov, que j'avais invité uniquement pour le surveiller. Il y avait évidemment son grand frère, et mon meilleur ami, Alekseï Romanov, le seul qui avait eu la flemme de craquer le code. Honnêtement, si je l'avais accepté, c'était pour notre amitié, et pour satisfaire son obsession envers la princesse Louve Iceni. Cette dernière se trouvait également dans le club, pour son rang, son pouvoir, et aussi pour faire plaisir à Aliocha. Se trouvaient également Mióróis Fowl et son grand frère Darach, tous les deux demi-vampire, avec des parents qui travaillaient à la cour d'Irlande. Le dernier irlandais qui se trouvait là était Jared Parkinson, un sang-pur loup-garou qui avait, je suis sûr, beaucoup de capacités cachées. Clémence Castellane était là, aussi. Sang-pur, brillante élève, et surtout, elle me détestait. Alors, franchement, je l'avais invitée juste pour voir sa tête quand elle se rendrait compte que c'était moi, le président de ce club secret. Enfin, se trouvaient Andrew et Calvin Scott, des frères sang-pur qui pouvaient également être utiles pour cette organisation. A mes côtés, il y avait Louise Lecomte, que je comptais nommer comme Pythie. Socialement, elle n'avait rien à apporter, mais comme ça, je pouvais la garder à l'oeil.

« Bonjour à tous. » Je leur souris, un verre à la main, alors que Louise proposaient des verres aux autres membres. « Je suis Arthur Blackwood, et comme certains le savent, je suis celui qui vous a envoyé des invitations. C'est moi qui ait remis ce club sur pied, abandonné depuis des années. Le but était de réunir plusieurs personnes de talent, pour que vous puissiez créer des connaissances que vous ne pensiez pas avoir… Et que l'on puisse s'aider, les uns avec les autres. » Évidemment, c'était surtout moi qui avait besoin de ces relations, pour continuer de mener mes projets à bien. Avoir des membres dans toutes les parties de la société était toujours utiles.
:copyright:️ Justayne

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Cross my heart and hope to die
Welcome to my darkside

descriptionOak's Lodge EmptyRe: Oak's Lodge

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Oak's LodgeDimanche 6 janvier 2002J’ai toujours été une personne secrète. Pas vraiment par goût, mais plus… c’est un de mes traits de personnalité. Je suis ainsi, je suppose. Alors, dans ce contexte, il n’a pas été difficile de cacher à mon frère que j’avais reçu un message mystérieux et énigmatique – au sens premier du terme. De toute manière, Aliocha était bien trop préoccupé par ma vie amoureuse – à un point que ça en devenait gênant, autant pour moi que pour Aria – qu’il n’aurait jamais pensé à fouiller ma chambre pour trouver autre chose que des preuves compromettantes sur notre relation. Alors, cacher à mon frère que j’avais reçu une invitation pour un club secret après avoir décodé le premier message n’a pas été très dur non plus. Je me suis donc rendue à l’adresse indiquée, en compagnie d’Aria. Bien entendu, elle était la seule et unique au courant – est-ce que je voulais, ou plutôt, pouvais les cacher quelques chose ? Je ne pense pas. Comme moi, elle avait de toute façon reçue une invitation.

La porte s’ouvrit sur une grande salle, désordonnée, étrangement désordonnée d’ailleurs. C’était un peu trop bien désordonnée, comme si c’était fait exprès. En un mot, un lieu abandonné qui avait absolument conscience de l’être. Ou plutôt, faussement abandonné, au vu du monde qu’il y avait dans la pièce. « Intéressant, l’arbre au milieu non ? » Je le désignais du doigt en souriant, avant que mon regard ne tombe sur trois… non, quatre choses extraordinairement affreuses. La première : mon propre frère qui bavardait joyeusement, un verre à la main. Que faisait-il là ? Ne pouvais-je donc jamais être tranquille ? Mystère. La seconde : Aliocha dévorait des yeux Louve Iceni, à tel point que je sentais déjà l’incident diplomatique pointer le bout de son nez. Est-ce que mon frère avait déjà oublié que la princesse entretenait des relations politiques avec notre père ? La troisième me fit mourir d’effroi : Arthur, le frère d’Aria – et meilleur ami de mon propre frère – était présent. Et même bel et bien présent, vu qu’il servait les boissons à tout le monde ! Comme… s’il était le maître des lieux. Que Merlin me vienne en aide ! La quatrième me donna un peu plus d’espoir :  Mióróis était ici ! Au moins, j’aurai deux alliées, avec elle et Aria. Pour finir sur une note positive, je m’arrêta de scruter les autres personnes dans la salle, pour me retourner vers la jeune femme.

« Ton frère… ? » La question mourut sur mes lèvres, alors qu’Arthur prenait la parole. Une partie de moi me soufflait que c’était de très mauvaise augure qu’il ait les pleins pouvoirs ici. Ne serait-ce que parce que je ne sentais qu’animosité et méfiance à mon égard. Pourquoi ne pouvait-il pas partager les sentiments de son père ? Il m’avait quasiment proposé la main de sa fille, tout de même ! Bien que cela relève du surréalisme le plus absolu, je préférai quand même cela à affronter Arthur. « Bonjour à tous. » Je plongea dans mon verre pour étouffer un gémissement. Moi qui pensait que cette invitation allait sonner un renouveau dans ma vie, je m’étais bien leurré ! « Je suis Arthur Blackwood, et comme certains le savent, je suis celui qui vous a envoyé des invitations. C'est moi qui ait remis ce club sur pied, abandonné depuis des années. Le but était de réunir plusieurs personnes de talent, pour que vous puissiez créer des connaissances que vous ne pensiez pas avoir… Et que l'on puisse s'aider, les uns avec les autres. » S’aider les uns avec les autres ? Et qui est-ce que j’aurai pût aider, ici, à part peut-être Aria ? Je soupira, en me retournant vers la jeune femme. « Est-ce que tu penses qu’il ne pourrait pas y avoir un erreur sur la personne, quand ton frère m’a envoyé une invitation ? » C’était la seule explication possible, non ? Une autre germa dans mon esprit, un peu plus romantique : peut-être qu’Aria avait glissé mon nom dans la liste des invités… ? Enfin, pour cela, il aurait fallu qu’elle soit au courant de la remise en service de Oak’s Lodge. Et elle ne l’était pas, n’est-ce pas ?
:copyright:️ Justayne

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Do I dare ?

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Oak's LodgeAvec les membres du clubDimanche 6 janvier 2002

Si vous vous demandez ce que je fais là, dites-vous que moi aussi. Voilà deux mois que j'ai reçu un mystérieux parchemin avec un poème codé dessus. Une énigme, que je n'ai pas eu de mal à déchiffrer, pour découvrir le club secret créé par Merlin lui même à la base, et que quelqu'un semble avoir remis à goût du jour. Un club dont il ne faut pas révéler l'existence, un club digne de la haute société. Je sais pas si le gars m'a vu avant de me recruter, mais j'ai rien de digne. Pourtant j'ai répondu à ce courrier, et j'ai été une nouvelle fois relancé pour venir ici, dans le centre ville de Druid's Oak, dans une maison abandonnée. C'est une bâtisse en ruine mais qui a gardé tout son charme, avec les plantes grimpantes et les arbres restés en l'état. L'amoureux des plantes que je suis apprécie que rien n'est été modifié. Je ne suis pas le premier à être arrivé, à vu d’œil, une petite douzaine de membres étaient réunis;

Au début je fais plus attention aux détails du lieu que des invités. Des livres, une montagne de livres sur des bibliothèques tout autour de la pièce. Mes yeux pétillent d'intérêt, s'il est vrai que ce club date de Merlin, les ouvrages doivent être incroyablement intéressant, je veux les lire, tous.

« Bonjour à tous. »

Je me tourne comme tout le monde dans la pièce vers la personne qui a parlé. Visiblement le commanditaire de cette communauté. Je le reconnus aussitôt, pour avoir partagé la salle commune des Serpentard avec lui pendant 5 ans. Arthur Blackwood, même si mon coeur s'emballe un peu, je tente de rester calme, tout ce qui me rappelle Poudlard est sujet sensible, mais Blackwood n'a jamais fait parti de la bande qui me ravager la gueule régulièrement. Du moins, je ne l'ai jamais vu près d'eux. C'est quelqu'un de difficile à cerner, brillant, peut-être un peu trop pour être lisse. Rien d'étonnant qu'il est réactivé ce club. Je récupère un verre qu'une fille fait passer sur un plateau.

« Je suis Arthur Blackwood, et comme certains le savent, je suis celui qui vous a envoyé des invitations. C'est moi qui ait remis ce club sur pied, abandonné depuis des années. Le but était de réunir plusieurs personnes de talent, pour que vous puissiez créer des connaissances que vous ne pensiez pas avoir… Et que l'on puisse s'aider, les uns avec les autres. »

Créer des connaissances, qu'on puisse s'entre aider, mais ma parole, c'est la définition même de ce qui me caractérise ça ! Non vraiment qu'est-ce que je fous là putain ?

« Est-ce que tu penses qu’il ne pourrait pas y avoir un erreur sur la personne, quand ton frère m’a envoyé une invitation ? »

Je me retourne pour observer pour la première fois l'un des membres plus attentivement, je le reconnais, c'est le meilleur ami d'Emy. Harry quelque chose, pas que je le connaisse personnellement, mais Emy m'en parle assez pour savoir que c'est un gars bien, du moins pour son entourage à elle. Je me penche vers lui.

« Visiblement les invités n'ont pas été trié sur le volet. »

Je regarde la fille à côté d'Harry, celle qui semble être la sœur d'Arthur au vu de ses dires. Une affaire de famille donc. Je décide enfin de faire un petit tour de salle des yeux et voir quels sont les autres membres présents. C'est avec effroi et en frôlant la crise cardiaque que j'aperçois Aliocha, mais il n'est pas tout seul, non, il parle à nulle autre personne que mon Altesse Louve Iceni. Je sens la tension dans chacun de mes muscles, il ne pouvait pas exister de plus mauvaise combinaison sociale au monde. Et il est encore temps de filer à la Française, comme dirait les anglais. Mais au moment où mes articulations me permettent enfin de bouger, je vois le regard d'Aliocha sur moi, tout sourire il lève son verre dans ma direction et me fait un petit signe pour les rejoindre. Je veux disparaitre, non... je veux mourir, je sais pas, que les Dieux me viennent en aide, même si c'est pour me faire souffrir, je préfère ça à... et Louve vient de me voir, gé-nial. PUTAIN.

Je m'avance vers eux, comme si j'allais droit vers un avenir parsemé de Doloris. Je dois être livide, plus pale qu'un fantôme. Est-ce que la terre ne peut pas s'ouvrir et m'avaler ? c'est le moment ! Non rien... merci Dana. Mes jambes semblent peser des tonnes alors que j'arrive à leurs côtés. Ma bouche est sèche et le sang semble avoir quitté mon cerveau. Juste deux neurones se connectent correctement pour me permettre de saluer poliment Louve selon le protocole.

« Votre Altesse. »

Je regarde Alekseï et marmonne un salut dans ma barbe. Louve demande si on se connait déjà.

« Non! Enfin... oui, trois fois rien, on s'est croisé, chez votre Altesse Bleddyn »

S'il parle je meurs, il pourrait pas faire ça ?! Si ? Si bien sûr que si il pourrait. Mais il va pas faire ça ?! J'espère que mon regard est assez explicite. Je prie tous mes Dieux pour qu'il ferme sa bouche, bouche que j'ai encore embrassé il y a quelques jours. Jared ne pense pas à ça, oublie ça. J'espère qu'il n'y a pas de légilimens dans la pièce. Je termine cul sec mon verre, mon cœur bat comme un dingue dans ma poitrine, je n'arrive pas à faire ralentir le rythme, si ça continue comme ça, dans deux minutes je me transforme sans le vouloir. La jeune femme qui fait office de serveuse passe devant moi et j'attrape un nouveau verre.

J'ai des putains de flash de mon aventure avec Aliocha, d'abord en décembre, où il y a eu plus qu'un baiser, vraiment plus, pour tout dire c'était ma première fois avec un mec. Et tout est de sa faute, s'il n'avait insinué que j'étais attiré par Bleddyn et par les mecs en général, jamais tout ça serait arrivé, je n'y avais jamais réfléchis avant, je vivais ma vie et puis voilà, mais non, il a fallu qui remue encore une merde en moi. Sauf que ça aurait pu être cool et en rester là, si je n'avais pas vu ensuite ses putains de lèvres sur celle de mon Altesse Louve. Est-ce qu'elle sait, quel genre de mec s'est ? Tout ceci n'aurait pas vraiment été un problème, OK on a couché ensemble avant qu'il embrasse Louve, mais ensuite, là, y'a quelques jours, il a failli me refaire plonger. Putain. Je passe une main dans mes cheveux nerveux et bois à nouveau mon verre.

On s'est embrassé...encore, je l'ai repoussé à temps pour qu'il ne se passe rien de plus, pour ne pas trahir Louve. Je n'avais plus que ça en tête. Et elle, elle me regarde avec un regard si bienveillant, si fier que je sois là, dans ce club, parce qu'elle aussi doit pensait que je suis digne de quelque chose. MAIS JE SUIS UN PUTAIN DE TRAITE PERVERS. J'ai envie de lui hurler que je ne mérite plus sa confiance, que je ne mérite plus son intérêt. Je me sens comme une vieille merde séchée là tout de suite, et ma nervosité me paralyse l'esprit.

Mais en fait, tout ça est la faute d'Aliocha, c'est lui le sale pervers, et il me regarde en détente le mec, comme si tout ça était normal, que l'ambiance était normale, mais y'a rien de normal putain. Comment il fait pour rester calme, pas l'ombre d'un emballement cardiaque, est-ce que, est-ce qu'il a l'habitude ? Oui, oui évidemment ça doit être dans ses mœurs. Je suis dans la merde, je me sens comme une véritable merde. Je peine à écouter tout ce qui se passe autour de moi. J'essaye de regarder les gens présents mais n'arrive pas à me concentrer suffisamment. Je reconnu tout de même Andrew et Calvin Scott, l'un parce qu'il brille dans les journaux par ses procès gagnés, l'autre parce qu'il m'arrive d'aller dans sa boutique pour faire le plein de certaines herbes dites "non classiques" pour mes potions. Heureusement que la boutique Barjow et Scott est plutôt discrète avec ses clients, car je sens bien le second malaise pointer s'il disait que j'étais un client régulier devant mon Altesse.

Mon regarda s'arrêta sur les Fowl, le fils et la fille du 1er Ministre Irlandais. Ma parole, mais il y a tout mon pays ici ? On dirait presque un complot cette communauté secrète. Mais j'attends de voir ce qu'il en retourne, quel est vraiment le but de tout ça, et pourquoi maintenant ? Pourquoi moi ? Pourquoi tous ces gens ? Quel genre de talent ou d'importance ont-il au juste pour ce club ? Louve d'accord, c'est une future reine, les Fowl pourquoi pas. Les Scott, avocat, patron d'une enseigne reconnu et puissance. Mais les autres ? Quel talent caché aurait Aliocha par exemple ? A par pervertir le genre humain ?

:copyright:️ Justayne

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Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
That's why I can't love you in the dark »

KoalaVolant

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Oak's Lodge Dimanche 6 janvier 2002 J'avais reçu un carton d'invitation pour une sorte de club secret. Quand je vis l'invitation, et la manière dont ça avait été faite, je me disais que c'était forcément un mégalomane qui avait fait ça. Mais, curieuse, j'avais quand même décidé d'y aller quand je reçus une seconde invitation, tout aussi anonyme, qui nous donnait rendez-vous. Heureusement que j'y allais avec Harry. Lui aussi avait reçu le carton, et j'étais contente de savoir que je n'y allais pas seule. On fit le chemin main dans la main, et on trouva sans souci le lieu du rendez-vous. Je devais bien avouer que le lieu dégageait un certain charme, avec les bibliothèques dans tous les coins, le côté abandonné, et le bar. Mais quand je vis le monde présent, je ressentis une angoisse s'emparer de mon cœur et de mon ventre, et je ne pus m'empêcher de resserrer ma prise autour des doigts de mon petit ami. Qui avait dû le sentir, car il me lança : « Intéressant, l’arbre au milieu non ? » Je lui souris avec reconnaissance. « Je dois bien avouer que ça rajoute du charme au lieu. »

Le silence se fit quand la voix du leader se leva, et… Je le reconnus tout de suite. « Bonjour à tous. » Par tous les ancêtres de la famille Blackwood, que faisait mon crétin de frère ici ? « Ton frère… ? » Je me tournais vers Harry, et j'haussais les épaules. Moi non plus, je ne comprenais pas. La seule chose que je comprenais, en fait, était pourquoi ces invitations avaient un petit côté mégalo. « Je suis Arthur Blackwood, et comme certains le savent, je suis celui qui vous a envoyé des invitations. C'est moi qui ait remis ce club sur pied, abandonné depuis des années. Le but était de réunir plusieurs personnes de talent, pour que vous puissiez créer des connaissances que vous ne pensiez pas avoir… Et que l'on puisse s'aider, les uns avec les autres. » Quelle bonne blague. Je ne savais pas quelle idée il avait derrière la tête, mais le connaissant, ça ne sentait pas bon du tout.

Agacée par son culte de la personnalité, je bus furieusement une gorgée du verre que j'avais pris sur le plateau. Ça aussi, ça m'énervait bien ! Que faisait ma meilleure amie ici, à faire la bonniche pour un type qui se comportait comme Picasso ? Vraiiiment, le monde marchait à l'envers. « Est-ce que tu penses qu’il ne pourrait pas y avoir un erreur sur la personne, quand ton frère m’a envoyé une invitation ? » « Malheureusement, mon frère ne fait jamais d'erreur. Il calcule tout en avance, comme un requin, et n'hésite pas à manipuler son monde ; et, comme une araignée,il sait exactement quels fils bouger pour obtenir ce qu'il veut. » Qu'on ne se méprenne pas, j'aimais mon frère. Mais je savais aussi que c'était l'Antéchrist en personne. « Visiblement les invités n'ont pas été trié sur le volet. » Je regardais le type qui s'était rapproché de nous. Je ne le connaissais pas, et, instinctivement, je ne pus m'empêcher de me rapprocher de Harry. Je sais que je suis capable de me défendre en cas de problème, mais là, toutes mes phobies s'accumulaient : l'ochlophobie à cause de la foule, et mon anthropophobie. Seigneur, qu'est-ce que je faisais là ? J'échangeais un regard avec le type. Je reconnus son odeur : il était un loup, un vrai. Mes yeux devinrent légèrement ambrés, comme pour le prévenir de ma nature aussi. Et qu'il comprenne que, contrairement à mon frère, j'étais plus une oméga qu'un alpha.

Mais HEUREUSEMENT, merci, il s'éloigna. Pour que mon frère nous rejoignit à sa place. « Harry, Aria, je suis si heureux de vous voir ! Luna n'a pas voulu venir, elle. » « Luna aussi avait reçu une invitation ? » Et elle ne me l'avait pas dit ? Il fallait absolument que je lui en parle en rentrant à la maison. « Aria, je t'emprunte Harry, tu permets ? » « Même si je disais non, tu le ferais quand même… » Arthur me lança son sourire typique, avant de s'éloigner avec Harry. Je n'entendais pas grand-chose, mais je vis très clairement mon petit ami pâlir. Je me penchais pour écouter, mais…

Oak's Lodge 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f785368616e3861764370543370513d3d2d3735323831333237362e313561643933346439313461353663363935313635343238373532312e676966


« Aria Blackwood ? » je me retournais vivement pour me retrouver face à une fille superbe : elle avait de longs cheveux noirs, une peau pâle et un look incroyable. Mais, par Merlin, qu'est-ce que je donnerais pour avoir un second verre, là, maintenant, tout de suite ! Son odeur m'indiquait que elle, c'était une demi-vampire. « Enchantée, je suis Mióróis Fowl, l'une des meilleures amies de Harry. Il m'a beaucoup parlé de toi. » « Ah bon…? » Harry avait fait ça ?
:copyright:️ Justayne

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Could you hold me without any talking ?

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Oak's LodgeDimanche 6 janvier 2002J’étais tellement ra-vi que cette petite réunion se déroule enfin. Je ne sais pas ce qui m’a fait le plus rire : la tête de Harry lorsqu’il m’a vu, ou celle de Louve ? J’hésite presque à annoncer à la majorité des membres que je n’ai pas résolu l’énigme, juste pour voir leur visage se décomposer. Dire que tout ce que j’avais eu à faire, c’était de geindre auprès d’Arthur… La déception qu’ils ressentiraient tous en l’apprenant, ce serait un délice à voir ! Mais pour l’instant, j’avais beaucoup plus productif à faire : emmerder un peu la royauté. Une royauté qui embrassait divinement bien, pour une personne qui était frustrée sexuellement. Quoi que, ceci explique peut-être cela, me direz-vous.

« Louveeeee ! » Il fallait absolument que je lui trouve un surnom. Un qui la mettrait en rogne à tout les coups, mais elle ne pourra jamais m’engueuler puisque je suis l’innocence incarnée. « Je savais que tu faisais partie – comme moi – de l’élite ! On va être camarade de club, si ce n’est pas merveilleux comme nouvelle… » Merveilleux pour moi, en tout cas. « Il y a sûrement des chambres dans les étages… » Je regardais en l’air, comme si de rien n’était. Et avant qu’elle ne puisse dire quelque chose – qui serait à coup sûr assez blessant pour mon ego, je lui faisais confiance pour cela – je lui mit un doigt sur les lèvres. « Chuuuut, on va avoir droit à un discours. » J’aurai pût rajouter de mégalo après discours. Mais c’est comme ça que j’aimais Arthur : plein de suffisance envers sa personne.

« Bonjour à tous. Je suis Arthur Blackwood… » « C’est mon meilleur ami. Et le fils de Blackwood. » Je fis un clin d’oeil à Louve, aussi fière qu’un gamin qui voit son père faire un discours au Ministère et qui annonce à tout le monde que « C’EST MON PAPA ». « …et comme certains le savent, je suis celui qui vous a envoyé des invitations. C'est moi qui ait remis ce club sur pied, abandonné depuis des années. » « Il a des bonnes idées, hein ? » J’avoue que j’aurai aimé avoir l’idée avant lui. Mais, sincèrement, c’était trop d’organisation pour moi, de remettre sur pieds un club oublié depuis des siècles. « Le but était de réunir plusieurs personnes de talent, pour que vous puissiez créer des connaissances que vous ne pensiez pas avoir… Et que l'on puisse s'aider, les uns avec les autres. » « Tu sais comment je voudrais t’aider, moi ? Si on montait dans les cham… » Je m’abstins de continuer ma phrase – je tiens à garder ma tête sur les épaule !

J’étais tellement obnubilé par Louve que je n’avais pas vu qu’une autre personne digne d’intérêt nous avait fait l’honneur de sa visite aujourd’hui. Jared était donc une personne prometteuse selon Arthur ? Je ne pouvais que l’approuver. J’espérai juste que l’invitation tenait plus en compte ses capacités magiques que son joli petit cul. Je levais mon verre dans sa direction, avec mon sourire le plus innocent et le plus engageant. Comment aurait-il pût résister à mon charme – et à l’invitation de Louve ? Mais je préférai me dire qu’il ne venait que pour mon charme, ça flattait mon ego.

« Votre Altesse. » Je dissimule mon sourire en prenant une autre gorgée de champagne. Je crois bien n’avoir jamais appelé Louve par son titre. Tout du moins, pas sérieusement. Et évidemment, elle se demandait d’où Jared me connaissait – et moi, je me demandais pourquoi il avait l’air si mal à l’aise qu’il semblait à deux doigts de la syncope. Le fait d’être en présence de Louve ? Pourtant, il avait vécu en colocation très rapprochée avec Bleddyn… ? « Non ! Enfin... oui, trois fois rien, on s'est croisé, chez votre Altesse Bleddyn » « Ton frère est toujours partant pour une soirée bière… et puis, il adore que je lui montres certain de mes talents particuliers. » Je croisais le regard de Louve, trop heureux d’y voir une certaine confusion et peut-être, un peu de colère ? J’espérais, en tout cas. « Je parles de crochetage de serrure en tout bien, tout honneur. Évidemment. » A quoi pouvait-elle penser d’autre ? À quoi Jared pouvait penser d’autre ? « Vous êtes vraiment de petits pervers, ma parole. Surtout toi, Jared. Je t’aurai crû beaucoup plus innocent et inexpérimenté que cela. » Est-ce que je devais arrêter de le torturer ? À mon avis, il méritait bien sa peine après avoir évité de retenter sa chance avec moi sans me donner une seule raison valable. Dommage pour lui, maintenant j’emmerdais la royauté jusqu’à dans sa chambre à coucher – ou plutôt, sur les archives royales.

« Oh, Arthur ! » Voilà de quoi détendre l’atmosphère : jeter un petit curieux dans les griffes de mon meilleur ami. Je sais bien qu’il est très occupé avec Louise, mais il n’a jamais été du genre à être rassasié par un seul partenaire à la fois. J’attrapais Arthur par le bras – c’est toujours étonnant qu’il se laisse faire avec moi, mais je suppose que c’est pour ne pas dévoiler ses atouts tout de suite – avant de lui coller un énorme baiser sur les lèvres. Il devait sans doute en avoir marre, de cette blague, non ? Ça devait faire deux ou trois ans que ça durait : embrasser Arthur devant les autres, juste par plaisir de choquer. Mon rêve : le faire devant Cormac. Il serait tiraillé entre son snobisme et son homophobie, et se serait merveilleux. « Je vous présente le maître de la soirée. Si on est tous réuni, c’est grâce à lui. Il a un don particulier pour repérer… les talents. » Ou pour faire plaisir à son meilleur ami : c’était un peu pour faciliter mon harcèlement qu’il m’avait intégré au même club que Louve, non ?
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Faites de vos raves une réalité !

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Oak's Lodge Dimanche 6 janvier 2002J'avais reçu, il y a plusieurs semaines, une bien étrange invitation. D'abord sous forme de messages codés. Je devais bien avouer qu'il ne m'avait pas fallu longtemps pour comprendre comment il marchait. Il m'avait juste fallu du temps pour bien remettre les lettres dans l'ordre ; je tenais à rappeler que l'anglais n'était pas ma langue maternelle. Je savais parfaitement la parler, la comprendre, la lire ; excepté à l'envers. Mais une fois le code cassé, je devais bien avouer que j'étais dubitative. Encore plus quand je reçus une seconde invitation pour aller dans un endroit mystérieux à une certaine date. Est-ce que c'était un piège des anti-royalistes ? Je savais qu'ils étaient un peu agités en ce moment, mais est-ce qu'ils oseraient s'en prendre frontalement à moi ? Et puis, avec le mot qui disait de ne pas en parler, je décidais de ne pas prendre de risque, et de ne pas en parler à mon frère. Le jour-même, je décidais tout de même d'y aller. Je veux dire, je sais me battre. Je sais me défendre, exactement pour ce genre de situation. Je pris ma baguette, évidemment ; mais aussi mon arc, que je dissimulais magiquement.

Quand j'arrivais, je fus surprise de tomber sur de tels lieux. Une bibliothèque abandonnée, mais remplie de monde différents. Je reconnus Alekseï et son frère. Je reconnus les enfants du Premier Ministre irlandais. Je reconnus même quelques Sang-pur que je connaissais de nom, comme les Scott. « Louveeeee ! » Je me tournais vers cette voix très familière. Tout d'abord, parce qu'Alekseï passait son temps à essayer de me faire sortir de ses gonds depuis qu'il me connaissait ; mais aussi parce que je ne pus m'empêcher de penser à la folle nuit d'maour que nous avions passé après mon craquage. « Bonjour, Aliocha. » « Je savais que tu faisais partie – comme moi – de l’élite ! On va être camarade de club, si ce n’est pas merveilleux comme nouvelle… » Je ne pus m'empêcher d'hausser un sourcil. « Une élite qui a bien baissé, alors… » un juste retour de coup de bâton pour tout ce qu'il m'a fait subir pendant trois mois. « Il y a sûrement des chambres dans les étages… » Je me sentis rougir. Je lui avais pourtant formellement interdit d'évoquer le sexe avec moi devant des gens. Il était peut-être célibataire, mais pas moi ! Et alors que j'allais lui dire tout ce que je pensais de lui -sur son côté insupportable, pas sur son côté sexy-, il posa un doigt sur mes lèvres. « Chuuuut, on va avoir droit à un discours. » Je fronçais les sourcils, et je détournais la tête, agacée. « Humph ! »

En tournant la tête, je vis en effet un jeune homme prendre la parole. Et, apparemment, c'était lui qui avait mit en place tout ce club. Il semblait un peu trop à l'aise pour n'être qu'un simple invité. « Bonjour à tous. Je suis Arthur Blackwood… » « C’est mon meilleur ami. Et le fils de Blackwood. » Je me tournais vers Aliocha pour l'écouter, et mon cœur loupa un battement quand il me fit un clin d'oeil. Bon sang, comment on pouvait être aussi sexy, et aussi chiant ? Mais surtout, comment le fils de l'austère professeur Blackwood pouvait être le meilleur ami de quelqu'un comme Alekseï Romanov ? « …et comme certains le savent, je suis celui qui vous a envoyé des invitations. C'est moi qui ait remis ce club sur pied, abandonné depuis des années. » « Il a des bonnes idées, hein ? » Je devais bien avouer que c'était une bonne idée, en effet. Mais Aliocha m'insupportait trop pour que je l'admette à voix haute. « Il a beaucoup de temps à tuer, surtout. » « Le but était de réunir plusieurs personnes de talent, pour que vous puissiez créer des connaissances que vous ne pensiez pas avoir… Et que l'on puisse s'aider, les uns avec les autres. » « Tu sais comment je voudrais t’aider, moi ? Si on montait dans les cham… » Mais par tous les dieux, ne pouvait-il pas se taire ? Apparemment, non, alors, j'écrasais mon talon sur ses orteils, le plus fort possible. Au moins, ça avait le mérite de le faire taire !

Alors que le discours d'Arthur Blackwood se terminait, Aliocha balaya la foule des yeux. Il sourit à quelqu'un, en lui levant le verre qu'il avait attrapé. Je suivais son regard, et le mien tomba sur Jared Parkinson. Oh, je ne l'avais pas vu à mon arrivée. Décidément, un bon quart de cette assemblée devait irlandaise, à première vue. J'étais tellement heureuse et fière de Jared. Il semblait aller un peu mieux, mais surtout, j'espérais qu'il comprenne enfin, en recevant une invitation d'un club de ce genre, que son existence était digne d'être vécue et, surtout, appréciée. Je lui souris, et je lui fis signe de nous rejoindre. Hors de question que je continue de me faire torturer par Aliocha. Bien que j'étais très fier de lui, j'allais, de manière très basse, me servir de Jared pour regagner mes talons d'autorité devant le jeune homme. « Votre Altesse. » « Monsieur Parkinson, je suis ravie de vous revoir. Je vous présente Alekseï Romanov. Alekseï, je te présente… » Je m'interrompis en voyant le petit sourire de Aliocha. Et mes doutes continuèrent de grandir quand Jared le salua vaguement. « Vous vous connaissez déjà, n'est-ce pas ? » « Non ! Enfin... oui, trois fois rien, on s'est croisé, chez votre Altesse Bleddyn » Je devais bien avouer que je devenais de plus en plus suspicieuse quand je vis Jared jeter plusieurs regards éloquents à Aliocha. Par tous les dieux, mais que se passait-il ici ?

« Ton frère est toujours partant pour une soirée bière… et puis, il adore que je lui montres certain de mes talents particuliers. » Je fronçais les sourcils et je ne pus m'empêchais de fusiller du regard Aliocha. De quoi parlait-il ? Le connaissant, il parlait forcément de sexe. Est-ce qu'il avait couché avec mon frère ? Je savais que cela était possible, mon frère ayant un penchant pour les deux sexes. Mais ce qui me gênait le plus dans l'histoire est qu'il avait aussi couché avec moi ! Est-ce que je n'étais qu'une façade, qu'un jeu pour lui ? Alors que je croyais fermement que nous partagions quelque chose de différent. « Mais de quoi est-ce que tu parles ? » « Je parles de crochetage de serrure en tout bien, tout honneur. Évidemment. » « Evidemment. » je restais trèèès dubitative. Je sentais que Aliocha jouait avec moi parce qu'il savait quelque chose, et je me tournais vers Jared, dans l'espoir qu'il puisse m'en dire plus. Je déteste qu'on se joue de moi ! « Monsieur Parkinson, est-ce que vous savez si mon frère et lui… » Mais Aliocha me coupa. « Vous êtes vraiment de petits pervers, ma parole. Surtout toi, Jared. Je t’aurai crû beaucoup plus innocent et inexpérimenté que cela. » « Aliocha, laisse Jared tranquille, ou je te jure sur Macha que tu le regretteras ! » Je sentais plus que la conversation avançait, plus Jared était mal à l'aise. Même si je ne saisissais pas toutes les raisons, je ne voulais pas qu'il retombe dans ses anciens travers. Je savais que Bleddyn l'aidait à se sortir de ses addictions, et je refusais que Alekseï soit la raison de ses rechutes. Il était de mon devoir, en tant que future reine, de protéger mes sujets ; mais surtout, je portais une jeune homme une vraie affection qui me poussait à le protéger.

Heureusement, la conversation prit fin quand Alekseï appela le maître des lieux. « Oh, Arthur ! » Aliocha attrapa son meilleur ami par le bras, et… L'embrassa. Devant nous. Je sentis mon cœur être en miette, et mon sang se chauffer alors que la fureur montait en moi. C'était ça, la jalousie ?  J'en voulais tellement à Alekseï de me faire subir ça, que je voulais partir, le plus vite possible. malheureusement, mes bonnes manières m'en empêchèrent, « Je vous présente le maître de la soirée. Si on est tous réuni, c’est grâce à lui. Il a un don particulier pour repérer… les talents. » « Enchanté. Toi, tu es Jared Parkinson. Et vous… Vous êtes la princesse héritière. Je suis honoré que vous soyez venu. » Il s'inclina devant moi, et je plaçais sur mon visage mon masque, celui qui me permettait de cacher mes émotions. C'était bien utile, surtout en ce moment. « Enchantée. Je vois que Alekseï est très bien entouré. » J'étais tellement furieuse, déçue, et jalouse, que je n'avais même plus envie d'utiliser son surnom. Alekseï dût s'en rendre compte, et ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais fut interrompu par son meilleur ami, qui lui donna un coup de coude dans les côtes. Bien fait. Je décidais alors de totalement l'ignorer pour me concentrer uniquement sur Jared et Arthur, avant de partir le plus vite possible. « Je vous félicite d'avoir monté un tel club, et surtout, je vous félicite d'avoir invité Mr. Parkinson. Je vous assure que c'est un jeune homme plein de promesses. Sur ce… » Je lui fis un signe de tête, puis je souris à Jared, avant de tourner les talons. Un verre. J'avais besoind 'un verre avant de partir, et je me dirigeais alors vers le bar. Grâce à l'ouïe lupin, j'entendis alors très distinctement Arthur dire : « Je sais pas ce que tu as fait, mais tu as merdé. Sur toute la ligne. »
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I'll show you how a real queen behaves,
No damsel in distress, don't need to save me

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Oak's LodgeAvec les membres du clubDimanche 6 janvier 2002

« Ton frère est toujours partant pour une soirée bière… et puis, il adore que je lui montres certain de mes talents particuliers. »

Je me retiens de soupirer, il se régale n'est-ce pas. Je le connais peu, mais assez pour savoir qu'il jubile et s'amuse de cette situation. Louve le regarde de travers et si vous voulez mon avis, elle aussi le connait bien, lui et ses sous entendu. Et je ne l'aime pas la voir comme ça. Je m'en veux assez d'avoir couché avec Aliocha, même si on ne va pas se mentir, je n'ai pas regretté avant de les avoir vu s'embrasser pour le Nouvel An.

« Mais de quoi est-ce que tu parles ? »
« Je parles de crochetage de serrure en tout bien, tout honneur. Évidemment. »
« Évidemment. »

je me retiens de dire qu'il est très doué pour ça, pour le crochetage de serrure, mais vu comment tourne la conversation, pas sûr que ce soit vraiment interprété littéralement. Et pour du reste, Aliocha est aussi très doué au lit, et bien qu'il soit ma première fois, je n'ai pas été déçu et.... PUTAIN mais pourquoi je pense encore à ça ?! D'ailleurs à cause de lui, je n'arrive presque plus à regarder Bleddyn dans les yeux sans me dire que lui aussi serait un bon coup. Depuis qu'Aliocha m'a laissé voir un autre aspect de ma sexualité, je... bon STOP. J'arrête de penser au sexe putain.

« Monsieur Parkinson, est-ce que vous savez si mon frère et lui… »
« Je ne crois pas que... »
« Vous êtes vraiment de petits pervers, ma parole. Surtout toi, Jared. Je t’aurai crû beaucoup plus innocent et inexpérimenté que cela. »

Ma mâchoire est à ça de se décrocher. Quel enculé ! Je le fusille du regard, j'ai tellement envie de lui lâcher que d'un certain côté c'est lui qui a pris mon innocence, et il n'était pas en reste, je crois que ça lui a bien plus. Alors oui, j'avais aucune expérience, mais est-ce que vraiment ça s'est vu ? C'est pas lui qui a voulu recommencer d'ailleurs ? Quel connard ! Pourtant je n'arrive pas vraiment à le détester, en fait j'aime bien ce gars, même s'il m'est diamétralement opposé.

« Aliocha, laisse Jared tranquille, ou je te jure sur Macha que tu le regretteras ! »

J'ai envie de chialer d'entendre Louve me défendre comme ça. Si elle savait qu'on avait couché ensemble, elle me renierait probablement de sa cour, j'ai honte, elle ne me mérite pas. La honte était certainement gravée sur mon visage en cet instant.

« Ne vous inquiétez pas votre altesse, je sais très bien repousser les interventions d'Alekseï, il n'est pas aussi difficile à supporter que ça.»

J'insiste bien sur le mot repousser, en repensant à notre dernier baiser il y a quelques jours. Je ne baisse pas le regard et me redresse un peu. C'est là qu'il interpelle le responsable de ce club.

« Oh, Arthur ! »

Mon cœur rate un battement quand il embrassa l'étudiant. Il... il fait ça avec tout le monde en fait et devant mon altesse ? Un regard vers Louve me fait penser qu'elle est aussi surprise que moi, même si ça n'a duré qu'une seconde. Et là, ça m'agace plus que ça me surprend. Je ne supporte pas voir Louve malmenée. Il se fout de sa gueule en fait ? A-t-il seulement du respect pour elle ? Pour le coup, ma posture change, elle devient plus droite, plus sur la défensive, prête à défendre ma princesse et future reine.

« Je vous présente le maître de la soirée. Si on est tous réuni, c’est grâce à lui. Il a un don particulier pour repérer… les talents. »
« Enchanté. Toi, tu es Jared Parkinson. Et vous… Vous êtes la princesse héritière. Je suis honoré que vous soyez venu. »

J'étudie le jeune homme, sûr de lui, qui s'incline devant Louve. je hoche simplement la tête devant les présentation. Si Louve répond qu'elle est elle même enchantée, il n'en est pas encore de même pour moi. J'ignore quel talent ou don particulier dont parle Aliocha qui aurait pu attirer l’œil d'Arthur. Cela voudrait dire qu'il m'a surveillé ou du moins étudié pour me connaitre assez pour m'inviter dans ce club, et cette idée me dérange. D'autant plus qu'il me connait de Poudlard. Ma paranoïa est à son comble.

« Je vous félicite d'avoir monté un tel club, et surtout, je vous félicite d'avoir invité Mr. Parkinson. Je vous assure que c'est un jeune homme plein de promesses. Sur ce… »

Je tourne ma tête vers Louve, ce n'est pas la première fois qu'elle me dit ce genre de chose, mais c'est bien la première fois qu'elle le dit en public. Mon regard se fait doux, elle le pense vraiment alors ? Ça me touche énormément et creuse un peu plus le poids de ma honte et ma culpabilité. Elle croise mon regard, bienveillante, avant de nous quitter et de se diriger vers le bar.

« Je sais pas ce que tu as fait, mais tu as merdé. Sur toute la ligne. »
« Et je suis d'accord avec Arthur. Elle mérite plus de respect. C'est ma future reine Aliocha, et son frère est mon alpha et l'un de tes meilleurs pote. Tu devrais... »

Je me rends compte que je suis personne pour lui. D'accord on s'est rapproché, jusqu'à avoir un rapport charnel, puis un autre baiser, mais on est pas encore assez pote pour que je lui fasse la leçon. Même si sans doute une amitié est en train de naitre. Ce Arthur semble bien plus dans son droit que moi à l'heure actuelle.

« ... en fait tu n'as aucune leçon à recevoir de moi, j'ai merdé aussi. Et ça doit être la seule fois.»

Je m'éloigne des deux pour rejoindre Louve au bar. Je me sers un verre aussi avant d'aller à ses côtés. Je ne sais pas vraiment quoi dire.

« Merci pour ce que vous avez dit tout à l'heure à Arthur. Et si vous souhaitez partir, n'hésitez pas, je vous raccompagnerai avec plaisir votre altesse.»

Inutile de parler d'Aliocha ou de ce qui venait de se passer. Je ne sais pas si je pourrai mentir à Louve, cacher la vérité oui, mais si elle me posait plus de questions, je suis pas sûre de pouvoir mentir. Quitte à me tirer une balle dans le pied. Par contre, je voulais qu'elle sache que j'étais aussi là pour elle. Si elle avait besoin d'un prétexte pour quitter cette réunion, je suis son homme.

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Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
That's why I can't love you in the dark »

KoalaVolant

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Oak's LodgeDimanche 6 janvier 2002Le discours du frère d’Aria me met vraiment très mal à l’aise. Pourquoi suis-je ici ? Pourquoi ? À cause de mon propre frère ? À cause d’Aria ? Je fuis le regard d’Arthur autant que celui des autres personnes qui sont présentes dans la salle. Je n’ai rien à faire là, je n’ai rien à offrir à Arthur et à son club secret, à part peut-être ma crainte et mon anxiété extrême. Mais je ne peux pas flancher et laisser s’exprimer le semblant d’angoisse qui commence à naître en moi. Il y a Aria, et je dois penser à elle. Il y a tellement de personnes rassemblées dans cette salle que c’est sans doute une représentation de son enfer personnel. Elle a besoin de moi, et ça suffit à verrouiller mes inquiétudes au moins pour l’instant. Je m’ouvre un peu à Aria, au moins pour lui demander s’il n’y a pas d’erreur sur la personne. « Malheureusement, mon frère ne fait jamais d'erreur. Il calcule tout en avance, comme un requin, et n'hésite pas à manipuler son monde ; et, comme une araignée, il sait exactement quels fils bouger pour obtenir ce qu'il veut. » J’aimerai faire comme ma petite amie, et noyer ma peur dans l’alcool qui est proposé sur des plateaux. Mais si je bois, qui sera là pour l’aider ? Alors je ne dis rien, et je me mords la lèvre inférieure. Les paroles d’Aria ne me réconfortent pas vraiment. Je n’ai pas très envie d’être un pion sur l’échiquier de son frère et pourtant, c’est ce qui semblait se profiler.

« Visiblement les invités n'ont pas été trié sur le volet. » Ce qui me fait en tout premier réagir, c’est de sentir Aria se coller à moi. La remarque ne me fait pas grand-chose en soit : je sais bien que je ne suis pas vraiment à la hauteur. Je ne suis pas assez exubérant pour être un digne représentant de la famille Romanov, je ne suis pas assez viril pour être un petit-fils Everglade. Je ne suis sans doute pas assez intelligent pour avoir été le parfait Serdaigle, ni assez assidu pour mériter le titre de bon bibliothécaire stagiaire. Donc non, sa remarque ne me fait pas grand-chose. Je préfère me concentrer sur Aria, lui toucher doucement le bras en le pressant, pour lui rappeler que je suis là pour elle. Je sentis le souffle de la jeune femme reprendre sa cadence normal en voyant qu’il nous laissait. Je ne sais pas si elle le connaît, et je n’eus pas l’occasion de lui poser la question. « Harry, Aria, je suis si heureux de vous voir ! Luna n'a pas voulu venir, elle. » « Luna aussi avait reçu une invitation ? » Merlin, qu’est-ce que je n’aurai pas donné pour avoir la sœur d’Aria en face de moi, et pas son frère… ! Je crois même que je préférerai presque avoir encore une fois la discussion la plus dérangeante de ma vie avec son père…

« Aria, je t'emprunte Harry, tu permets ? » Non. Non, non, non ! Je n’avais aucune envie de discuter avec Arthur Blackwood, le frère d’Aria mais surtout le meilleur ami (et un peu plus) de mon propre frère ! Je savais d’hors et déjà que toute entrevue avec lui allait mal tourner. « Même si je disais non, tu le ferais quand même… » Je lança un regard de désespoir à ma petite-amie, en me laissant entraîner par Arthur. « Alors… » Je me racla la gorge, même si c’était bien inutile : Arthur devait sentir mon malaise à plein nez. « Qu’est-ce que tu… qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » Ce que je voulais vraiment lui demander, c’était de savoir qu’est-ce qu’il voulait de moi. Et si j’allais regretter ou non d’avoir répondu présent à son invitation. Au vu de ses yeux froids, je penchais plutôt pour le oui. « J'espère que tu n'as encore rien fait avec Aria. » L’air froid d’Arthur semblait déteindre sur moi : j’avais l’impression que plus une seule goutte de sang ne circulait dans mes veines. « Je crois… je crois que je ne comprends pas… » Ou plutôt, je n’ai guère envie de comprendre. Je crois que je préférais réellement la proposition lunaire de leur père ! « Elle est encore vierge. » Je me sens devenir livide. On n’a pas idée de balancer ce genre de chose dans une salle remplie d’inconnus. Même si personne ne nous prêtait vraiment attention, c’est… c’est privé, enfin ! « Mais… mais, je ne suis pas un per… » Je ravalais ma salive en croisant son regard. Je n’ai eu que quelques pensées un peu indécentes, mais c’est bien normal, n’est-ce pas ? N’est-ce pas ? « Et j'espère que ça le restera. Je ne veux pas que tu profites d'elle pour lui briser le coeur, sinon, tu le regretteras. Amèrement. » Je n’ai jamais été aussi heureux d’avoir un grand frère qui appelle Arthur ailleurs. Je m’accordais quelques instants pour tenter de reprendre mes esprits. En vain. Une seule pensée tournait en boucle : mais qu’est-ce qu’il venait de se passer, sérieusement ? Est-ce qu’il était au courant de… de quelque chose ? Comment aurait-il pût ? Personne ne sait à part Emy ! Même Aliocha ne peut pas s’en douter. Mais alors… pourquoi cette menace s’il ne savait rien ?

C’est dans un état second que je rejoignis Aria, qui semblait en pleine discussion avec Mióróis – enfin, je crois. En tout cas, les deux jeunes femmes étaient ensembles, et se tenaient assez éloignées d’Arthur et de mon propre frère. Je risquais un regard vers eux, en poussant un soupir de soulagement : si Arthur était immobilisé par le baiser de mon frère, il ne risquait pas de venir m’assassiner incessamment sous peu. « … Hein ? » Je jette un petit regard vers les deux jeunes femmes, presque certain qu’elles m’ont parlé. Presque. Mais j’ai la désagréable impression que le regard d’Arthur me suis, comme s’il était imprimé sur ma peau. Comment pouvait-il faire ça ? « Sympa comme fête, non ? Vous vous connaissiez d’avant ? » Je toussote, en évitant leurs regards. Autant celui d’Aria que celui de Mióróis. Pourquoi ? Pour la bonne raison que je sais qu’elles ne se connaissent absolument pas. J’avais assez vanté les qualités de ma petite-amie à Mióróis pour le savoir.
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Do I dare ?

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Oak's LodgeDimanche 6 janvier 2002Est-ce qu’on aurait pût rêver d’une soirée plus parfaite, avec réunie trois personnes pour qui j’avais un attrait… particulier ? Arthur, qui était toujours là quand j’avais besoin, Jared qui était clairement l’innocence incarnée et pervertie par le pouvoir Romanov, et Louve qui… qui était Louve. Je suis le fils d’un snob qui n’en a aucune honte : mon attirance pour elle est donc des plus normales, n’est-ce pas ? Surtout si on rajoute le fait qu’elle me résiste, et qu’elle est très – presque trop – facile à faire enrager. Si je n’étais pas devenu accro à ses sourires et à ses réprimandes, je me serais lasser d’elle depuis bien longtemps. Conclusion ? C’est de la faute de Louve si je continue de l’embêter, elle n’a qu’à pas en redemander. Elle doit sans doute être légèrement masochiste sur les bords, ce qui expliquerait en tout cas comment elle arrive à supporter Connar.

Tout allait bien dans le meilleur des mondes – même si Jared se vantant de repousser mes avances, ça fait un peu mal. Il n’avait pas l’air si réticent la première fois, je ne pouvais que me douter de ce qui s’était passé dans son petit esprit dont je venais d’agrandir la vision. Je n’aurai jamais dû faire allusion à Bleddyn, voilà tout ! Perdre un amant en le poussant dans les bras d’un autre… Mon bon coeur et ma vocation de marieuse causera ma perte ! Ce fut ma première erreur. Ma seconde ? Appeler Arthur juste pour faire enrager Louve qui prenait un peu trop la défense de Jared. Je ne suis pas d’un naturel jaloux, du moins je le croyais. Je suis très jaloux, encore quelque chose imputable à Louve. Si l’on cherche bien, tout est de sa faute. Ou non, plutôt, tout est la faute de Blackwood. Faire de mon directeur le bouc-émissaire de mes malheurs me semblait un prix juste à payer pour ses croches-pattes en plein couloirs. Avec le fait que j’embrassais son fils le plus souvent possible, quitte à lui causer un micro-infractus à chaque fois. Sa plus grande crainte : que je finisse par me mettre définitivement avec lui, étant la seule personne à pouvoir le supporter quoi qu’il fasse. Maintenant que j’y repense, embrasser Arthur était peut-être une petite erreur aussi, vraiment minuscule. Mais si Louve avait des chouchous, pourquoi pas moi, n’est-ce pas ?

« Enchanté. Toi, tu es Jared Parkinson. Et vous… Vous êtes la princesse héritière. Je suis honoré que vous soyez venu. » Je ricanais. Il n’y a qu’Arthur pour ne jamais se départir de son attitude tout à fait blackwoodienne, bien que je sois dans les parages. « Enchantée. Je vois que Alekseï est très bien entouré. » J’ouvris la bouche, consternée. Depuis quand est-ce qu’on était repassé à l’usage de mon prénom en entier ? « Je vous félicite d'avoir monté un tel club, et surtout, je vous félicite d'avoir invité Mr. Parkinson. Je vous assure que c'est un jeune homme plein de promesses. Sur ce… » Et elle allait me laisser en partant comme ça ? Apparemment, oui. Je me retournai vers mon meilleur ami, prêt à pester encore une fois contre la gente humaine qui se prenait un peu trop au sérieux. Sauf que le commentaire d’Arthur me cueilli au ventre avec la douceur de l’uppercut d’un Troll : « Je sais pas ce que tu as fait, mais tu as merdé. Sur toute la ligne. » Je peux pas en croire mes oreilles. C’était vraiment Sainte-Mangouste qui se foutait de la charité. « Et c’est toi qui dit ça… » « Et je suis d'accord avec Arthur. Elle mérite plus de respect. C'est ma future reine Aliocha, et son frère est mon alpha et l'un de tes meilleurs pote. Tu devrais... » Mais Jared aussi s’y mettait ? Si j’étais paranoïaque, je serai à deux doigts de penser au complot. Sauf que j’ai toute ma tête, et je vois clairement de quoi il s’agit : deux moralisateurs qui n’y connaissent rien. Un gamin et un psychopathe – avec tout l’amour que je lui porte. « ... en fait tu n'as aucune leçon à recevoir de moi, j'ai merdé aussi. Et ça doit être la seule fois. » J’attends que Jared s’éloigne, avant de me retourner vers Arthur. « Je préfère ça. Et toi… ! » Je levais les yeux au ciel, avant de m’éloigner de lui et de prononcer des menaces que je regretterais. Même en colère, j’avais moyennement envie de me retrouver quelques jours dans l’aile de psychomagie.

Je pris rageusement un verre qui traînait, en m’étonnant moi-même. En plus de la jalousie, je devais rajouter colérique à mes récentes découvertes en termes de caractère ? Pitié… Je trempais mes lèvres dans le verre, plutôt satisfait. Du jus de citrouille. Tant mieux, je n’avais aucunement le coeur à faire la fête, ni à faire semblant d’être bourré ce soir. Il me faudrait toute ma lucidité pour… pour quoi ? Présenter des excuses ? Je sentis un petit rictus monter sur mon visage. Désolé Louve d’avoir rouler une pelle à mon meilleur ami, ce que je fais littéralement depuis trois ans avec lui. Désolé de ne pas être cent pour cent hétéro comme Connar. Désolé d’avoir un esprit et une vision du monde beaucoup plus ouverts que tu n’auras jamais. Je préférai croire qu’elle était en colère parce qu’elle avait un relent d’homophobie au fond d’elle-même, plutôt que pour la vraie raison qui se révélerai d’un coup beaucoup trop réelle et embarrassante. Je finis mon verre, avant de le jeter sur le sol et de m’avancer vers Louve pour… essayer quelque chose. Au moins, on ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir fait d’effort. J’avisais Jared, me remémorant son pathétique essai de moral, avant de lui sourire en lui tapotant la joue. « Jared chéri, ta gueule. Laisse les adultes parler. » Qui aurait pût penser que le jus de citrouille avait des versions désinhibantes poussant au suicide ? Jared pouvait à tout moment me tordre le bras au point de me le casser. Je jetais un regard à Louve. Elle aussi pouvait m’expédier à Sainte-Mangouste quand bon lui semblait. Étrange que je n’y ait jamais pensé auparavant.

« Bon. » Je croisais les bras en regardant la jeune femme. J’allais devoir faire abstraction de Jared, mais ce ne serait pas bien difficile. À vrai dire, la colère et la prestance de Louve étaient tellement écrasantes qu’elle aurait éclipsé n’importe qui. Mon esprit débridé me soufflait que sa dangerosité le rendait encore plus sexy et désirable, et je sût à ce moment que j’étais condamné. À quoi, je n’en avais encore aucune idée, mais les faits étaient bien là. J’allais essayer de me faire pardonner je ne sais quoi à Louve, quoi qu’il m’en coûte. « Bon. » Je répétais une seconde fois, en cherchant désespéramment mes mots – et ne pas déclencher au mieux une guerre, au pire la colère de Louve à mon égard. « Pourquoi. » Ce n’était pas… un début très prometteur, j’en avais bien conscience. Mais merde, pourquoi elle était aussi en colère. « Parce qu’Arthur est un mec ? Je pensais que tu étais bien au-dessus de tout ça. C’est qu’un baiser, bordel ! Ce n’est pas comme si c’était sérieux entre nous. Et même si ça l’était, tu n’aurais aucune raison d’être en colère. Love is love, merde. » Attaquer sur son côté potentiellement intolérant était beaucoup plus simple pour moi. Il faut dire que j’avais des arguments solides que je peaufinais depuis presque vingt ans avec Cormac. « Je pensais que t’étais au-dessus de ça… Sinon, pourquoi est-ce que je serai rester avec toi pendant des après-midi entier ? Pourquoi est-ce que je me serai fait chier à te faire découvrir tout un tas de chose, à t’emmener au resto, à t’inviter chez mes pères ? À t’embrasser ? Merde, mais Louve, je t’ai embrassé aussi, et tu vas faire comme si ça… » J’agitais la main vaguement dans la direction d’Arthur, qui devait sans doute faire pression sur son jouet favori. « … ça, ça remettait en cause tout ce qu’on a fait, ou qu’on s’est dit, ou qu’on a ressen… » Je m’arrêtais soudain. C’était beaucoup trop réel. Que je sois damné si j’avais avoir ressenti autre chose avec elle que des pulsions sexuelles à cause de nos hormones respectives. Est-ce que j’avais de l’amitié pour Louve ? Oui, mille fois oui. Est-ce que je la désirais ? Passionnément, ardemment, et tout les adjectifs érotiques du monde pouvaient décrire mes sentiments. Mais est-ce qu’il y avait plus que de l’amitié ? Je ne pouvais pas répondre à cette question, je n’en avais aucune envie.
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Faites de vos raves une réalité !

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Oak's Lodge Dimanche 6 janvier 2002 J'étais face à cette jeune femme, Mióróis, que je ne connaissais pas vraiment. Pas du tout, même. Et j'étais vraiment assez surprise pour que elle, elle me connaisse. Heureusement, Harry nous rejoignit assez rapidement. Je mourrais d'envie de lui demander pourquoi il avait autant les yeux dans le vague, quand Mióróis prit la parole en premier. « Bonjour, Harry. Je ne savais pas que toi aussi, tu avais reçu une invitation. » « … Hein ? » Je fronçais les sourcils. Qu'est-ce que Arthur avait bien pu lui dire pour le mettre dans cet état-là ? Je glissais ma main dans la sienne, comme pour essayer de le reconnecter à la réalité. Ça marcha, heureusement, et il nous regarda dans les yeux. « Sympa comme fête, non ? Vous vous connaissiez d’avant ? » On échangea un regard étonné, avec Mióróis. Harry était rarement comme ça, pour aucune raison… « Non, on ne se connaît pas de avant, mais tu m'as tellement parlé de Aria, que j'avais envie de venir la découvrir… » L'air hagard de mon petit ami me fit oublier mon angoisse de parler avec une fille inconnue, qui l'était maintenant un peu moins. Mais j'avais quand même bien envie qu'on parte, qu'on soit en tête-à-tête, qu'il puisse vider son sac, même si il ne me disait jamais rien. « Mais je pense que je vais vous laisser… J'ai d'autres choses à faire. » Je souris à Mióróis, avant de me tourner vers mon petit ami. « On y va ? »
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Could you hold me without any talking ?

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Oak's Lodge Dimanche   janvier 2002J'étais excédée par l'attitude d'Alekseï. Il m'avait honteusement séduite, pour ensuite faire muse-muse avec son meilleur ami devant moi. Il ne prenait donc pas les sentiments des autres en question ? Est-ce qu'il savait à quel point il venait de me briser le cœur ? Ne sachant pas encore comment partir dignement, je m'installais au bar avec un verre, pour essayer de noyer toute la haine que je ressentais. Je bus une première gorgée quand je sentis une présence à mes côtés. Je me tournais, et je vis alors Jared. « Merci pour ce que vous avez dit tout à l'heure à Arthur. Et si vous souhaitez partir, n'hésitez pas, je vous raccompagnerai avec plaisir votre altesse. » Je lui souris gentiment. Il avait fait énormément de progrès depuis novembre. Il semblait plus ouvert. Bien que lui tirer les vers du nez pouvait encore parfois être compliqué, il ne semblait plus vouloir me rejeter autant que avant. Comme si il m'appréciait enfin. Et moi, je l'appréciais. Sincèrement. J'étais même touchée par ses propos. « Merci, Jared. Je termine mon verre, et que direz-vous que nous allions ? » Je m'étais servie, autant aller jusqu'au bout… Jusqu'à ce que Alekseï nous rejoigne.

Jared allait dire quelque chose, mais il fut arrêté par le jeune homme qui lui tapotait la joue, comme pour un vulgaire enfant. Chose qu'il semblait aussi penser, vu ses commentaire. « Jared chéri, ta gueule. Laisse les adultes parler. » Je fronçais les sourcils. Je le détestais, mais je le détestais encore plus maltraiter Jared comme ça. Mais je ne dis rien, encore plus quand il se tourna vers moi. « Bon. » « Bon. » Il était rare que je en sache jamais quoi répondre, mais Alekseï était capable de me déstabiliser totalement, et cela m'irritait au plus haut point. Mais pour une fois, lui aussi semblait ne pas savoir quoi dire. « Bon. » Cette fois, je ne répondais rien. Ce n'était pas à moi je me justifier, de devoir m'excuser. C'est lui m'avait fait du mal, pas l'inverse. « Pourquoi. » Cette fois, j'étais choquée. Je venais tout juste de me faire la réflexion que je ne devais pas me justifier, et il me demandait quand même de le faire ? Mais quelle injustice ! « Pourquoi j'ai réagi comme cela, c'est ça ? Mais à ton avis ? » « Parce qu’Arthur est un mec ? Je pensais que tu étais bien au-dessus de tout ça. C’est qu’un baiser, bordel ! Ce n’est pas comme si c’était sérieux entre nous. Et même si ça l’était, tu n’aurais aucune raison d’être en colère. Love is love, merde. » Je me relevais rageusement. « Je suis outrée que tu continues de croire que je ne tolères pas ta sexualité ! »

J'avais besoin de me défendre, mais je n'osais pas le faire trop fort. Nous n'étions pas seuls dans cette salle, ce que Alekseï semblait oublier, mais pas moi. Non seulement il y avait la fille du Premier Ministre irlandais, mais il y avait également quelques Sang-Purs bien placés, et je ne voulais pas provoquer un scandale. « Je pensais que t’étais au-dessus de ça… Sinon, pourquoi est-ce que je serai rester avec toi pendant des après-midi entier ? Pourquoi est-ce que je me serai fait chier à te faire découvrir tout un tas de chose, à t’emmener au resto, à t’inviter chez mes pères ? À t’embrasser ? Merde, mais Louve, je t’ai embrassé aussi, et tu vas faire comme si ça… » Je me sentis pâlir alors que Aliocha continuait de parler de tout ce que nous avions vécu, et ce, toujours en présence de Jared. Je ne voulais pas que ce dernier apprenne tout ce que nous avions vécu. Je ne voulais pas briser l'image qu'il avait de moi, après tous les efforts que j'avais fait pour gagner sa confiance. « … ça, ça remettait en cause tout ce qu’on a fait, ou qu’on s’est dit, ou qu’on a ressen… » Tout ce qu'on a quoi ? Tout ce qu'on a ressenti ? Mais c'est bien cela que je lui reprochais, de continuer à agir en dépit de ce que je pouvais ressentir.

Je finis par me tourner vers Jared, en lui souriant. Mon sourire de façade  celui que j'arborais en public quand quelque chose n'allait pas, mais que je ne voulais pas montrer ses sentiments. « Jared, je suis désolée, mais pouvez-vous nous laisser ? Il y a des choses que l'on doit régler… En privé. Je rentrerais de mon côté, ne vous inquiétez pas. » J'attendis qu'il s'éloigne, pour me tourner ensuite vers Aliocha. J'avais le cœur lourd de cette dispute. Parce que je ne voulais pas que ce qu'il y avait entre nous s'arrête, mais en même temps, je refusais qu'il continue de me traiter de la sorte. « Le problème n'est pas ta pansexualité, je te l'assure. Je suis même contente pour toi que tu l'assumes autant. Et cela ne me ferait rien que tu embrasses ton meilleur ami devant moi si il n'y avait pas… cette chose, entre nous ! » Tout ce qu'il avait dit. Tout ce vécu. Toutes les découvertes qu'il s'efforçait de me montrer, tous les rires qu'il avait fini par m'arracher de ma bouche, sans compter toutes les fois où il m'agaçait au plus haut point, alors que je continuais d'en réclamer. « J'ai l'impression que tu ne te rends pas compte d'à quel point notre relation compte pour moi. Peut-être plus que certains de mes rares amis. Et j'aimerais que tu comprennes que cela me fait mal de te voir papillonner avec d'autres personnes devant moi ! » Je fis la moue, pour cacher que j'avais la gorge serrée, prête à pleurer. Je ne voulais pas que mes larmes coulent devant lui. « Tu fais ce que tu veux, que ce soit avec des femmes ou des hommes, mais… Je ne veux juste pas le savoir. C'est… C'est trop dur, sinon. »
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I'll show you how a real queen behaves,
No damsel in distress, don't need to save me

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Oak's LodgeDimanche 6 janvier 2002Mon regard passe de Mióróis à Aria, et de Aria à Mióróis. Voir mon amie ici ne m’étonnait pas vraiment, elle qui était fille du Premier Ministre irlandais. Au moins, il était clair qu’elle était présente pour les relations qu’elle pourrait amener au Club, et non parce qu’Arthur Blackwood veut la surveiller de près. Qu’est-ce que je ne donnerai pas pour être à sa place… ! Depuis quand ma vie était devenue aussi compliquée ? Qu’est-ce que j’avais fait pour mériter cela ? « Non, on ne se connaît pas de avant, mais tu m'as tellement parlé de Aria, que j'avais envie de venir la découvrir… » C’est vrai. C’est vrai qu’une fois lancé, je ne faisais que parler d’elle. Déjà, pour éloigner les autres sujets un peu plus touchy concernant mes anciennes relations, ou mes mauvaises habitudes. Et aussi, il faut bien l’avouer, je pensais à Aria tout le temps. Et tout ce qui m’approchait de près ou de loin me faisait remonter des souvenirs, des brides de nos conversations. « Mais je pense que je vais vous laisser… J'ai d'autres choses à faire. » « On y va ? » Je hocha la tête distraitement en direction d’Aria. Qu’elle me sorte de là, et qu’elle m’éloigne de cet Enfer, je n’en demandais pas plus.
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Do I dare ?

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Oak's LodgeDimanche 6 janvier 2002J’avais complètement oublié l’existence de Jared, et je n’en avais même pas honte. Qu’il soit présent ou non, le problème restait le même : avec Louve, il fallait qu’on parle en urgence« Jared, je suis désolée, mais pouvez-vous nous laisser ? Il y a des choses que l'on doit régler… En privé. Je rentrerais de mon côté, ne vous inquiétez pas. » Une fois le chien de garde apaisé, la jeune femme se tourna vers moi. Oh, au vu de son regard, elle prévoyait sûrement de me faire passer un sale quart d’heure… Elle ne savait pas à qui elle avait affaire en terme d’entêtement. « Le problème n'est pas ta pansexualité, je te l'assure. Je suis même contente pour toi que tu l'assumes autant. Et cela ne me ferait rien que tu embrasses ton meilleur ami devant moi si il n'y avait pas… cette chose, entre nous ! » « C’est… c’est une blague. » Les bras croisés, je regardais Louve comme si elle venait de me parler en irlandais. Tout ça, c’est juste pour un baiser ? Non, il y avait forcément autre chose. Elle était beaucoup plus intelligente que cela. « J'ai l'impression que tu ne te rends pas compte d'à quel point notre relation compte pour moi. Peut-être plus que certains de mes rares amis. Et j'aimerais que tu comprennes que cela me fait mal de te voir papillonner avec d'autres personnes devant moi ! » J’avais envie de lui hurler que ce n’était pas d’autres personnes, mais juste Arthur. Arthur, par Merlin ! Il ne comptait même pas vraiment, c’était plus une plaisanterie dont on avait pris l’habitude pour emmerder les autres personnes autour de nous. « Tu fais ce que tu veux, que ce soit avec des femmes ou des hommes, mais… Je ne veux juste pas le savoir. C'est… C'est trop dur, sinon. » « Si je n’étais pas aussi à cheval sur le consentement, je t’embrasserai tout de suite, ici et maintenant. » J’avais néanmoins les mâchoires serrées par la colère. Toute cette situation était réellement ridicule. « C’est… ce n’est pas comme si c’était sérieux avec Arthur. Il n’y a aucun sentiments, ou émotions, ou quoi que tu veuilles, quand je l’embrasse. » Je me raclais la gorge, encore choqué que Louve puisse se mettre dans des états pareilles pour si peu. Et moi aussi, par la même occasion. « C’est pour choquer les autres, que je fais ça. Et pour l’emmerder aussi, il est toujours tellement dans le contrôle. Ce n’est pas… comme avec toi. Pas du tout. » Je ne sais pas pourquoi je me sentais obligé de lui dire. « Est-ce que tu veux qu’on s’en aille ? » Je caressais son bras, comme pour tester si elle allait me repousser ou non – ou faire bien pire, c’était une princesse héritière louve-garou. Et Irlandaise, en plus de tout ça ! « Il y a un stand de hot-dog encore ouvert assez tard, tu sais… » C’était une manière comme une autre de faire la paix, et espérer qu’aucune discussion sérieuse n’en découle. J’étais de toute façon bien trop fatigué et abasourdi par tout cela. Louve… avait vraiment l’air de tenir à moi. Et moi, je tenais à elle d’une manière assez similaire. C’était nouveau, grisant, inattendu et totalement déstabilisant.
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Oak's Lodge


Dimanche 6 janvier 2002


La curiosité. C'est ce qui m'a poussé à répondre à cette énigme. C'est une chose que je cache un peu à dire vrai, ma curiosité me met parfois dans des situations délicates. Je suis intrigué alors je suis venu. Je reste discret, en observateur. Je connais quelques visages bien évidemment mais pas de personnes proches. Enfin à par mon frère ainé. Quelle plaie. Je reste donc dans un coin, observant plutôt calmement ce qui ce joue. Je suis adossé à un mur tout en laissant mes yeux vagabonder dans la pièce.

Quelqu'un c'est donné beaucoup de mal pour garder un côté abandonné à l'endroit. Il est pourtant évident que cela a été nettoyé il n'y a pas si longtemps. Enfin, quelqu'un prend la parole et se présente. Arthur Blackwood donc. Une famille avec une certaine renommée. "C'est moi qui ait remis ce club sur pied, abandonné depuis des années. Le but était de réunir plusieurs personnes de talent, pour que vous puissiez créer des connaissances que vous ne pensiez pas avoir… Et que l'on puisse s'aider, les uns avec les autres." Je retiens difficilement un sourire, sérieusement ? Ce gamin se prend drôlement au sérieux. Qui est-il pour juger du talent des personnes présentes ? C'est présomptueux. Bien que je n'ai aucun doute sur son intelligence. Il flatte l'ego des gens, je ne suis pas dupe.

La plupart des personnes ici sont issus de grandes familles avec de l'influence. La famille n'a jamais fait le talent. Mais je lui laisse le bénéfice du doute tout de même. Cet Arthur a l'air d'un petit malin, mais je ne suis pas un gamin. Si il nous a tous réuni c'est pour son propre profit, pas pour faire renaitre un club secret de ses cendres. Se créer des contacts est par contre un signe certain de son intellect, je me demande cependant quel genre de plans il peut bien avoir. Ca me rend décidément bien curieux.

Je préfère rester en retrait, observant les interactions entre chacun. Il est assez clair que nombre d'entre eux se connaissent déjà. C'est assez amusant. Je doute que Karoline apprécie que je reste trop longtemps, même-ci je lui ai dis que c'était pour les affaires. Ca l'est d'une certaine façon, ce n'est pas un mensonge. Tout au plus une légère déformation de la vérité. Je me note mentalement les noms que je peux entendre ici et là. Il est question pour moi de faire quelques recherches plus tard.

Mon regard croise celui de mon frère que je salue moqueusement avant de partir. Ce nouveau groupe a l'air suffisamment intéressant pour que je lui consacre un peu de temps. Je vais sans doute devoir libérer un peu de mon temps chaque semaine, ou une semaine sur deux pour m'y rendre. Nouer des relations avec la jeune génération ne peut que m'être bénéfique de toute façon. On a tous quelque chose à retirer de cette association.

(c)Lilith

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Rien n'est impossible si tu t'en donnes les moyens.

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Oak's Lodge Dimanche   janvier 2002« Si je n’étais pas aussi à cheval sur le consentement, je t’embrasserai tout de suite, ici et maintenant. » Cette déclaration en plein milieu de notre dispute me figeait. Et me fit quand même plaisir. Parce qu'il ne me rejettait pas. Alors que qu'avec Connor, il me traitait d'idiote avant de partir de la pièce. Dur de se sentir aimée dans ce genre de moment. « C’est… ce n’est pas comme si c’était sérieux avec Arthur. Il n’y a aucun sentiments, ou émotions, ou quoi que tu veuilles, quand je l’embrasse. » Je délaissais mon verre, pour me tourner totalement vers lui, sans vraiment comprendre. « Si ce n'est pas sérieux… Pourquoi tu le fais ? » « C’est pour choquer les autres, que je fais ça. Et pour l’emmerder aussi, il est toujours tellement dans le contrôle. Ce n’est pas… comme avec toi. Pas du tout. » Sans comprendre pourquoi, je me sentis immédiatement soulagée. Ce n'était pas comme avec moi. Et si ça ne voulait rien dire avec Arthur, cela voulait dire qu'avec moi, c'était spécial. « Est-ce que tu veux qu’on s’en aille ? » Je commençais à sourire, et j'avançais doucement mon bras pour qu'il continue sa caresse. C'était spécial avec moi. C'est tout ce que j'étais capable de penser, pour le moment. « Tu veux aller où ? » « Il y a un stand de hot-dog encore ouvert assez tard, tu sais… » « Ça me va. » Je lui souris, en me mettant sur mes pieds. J'attrapais son bras, et je l'attirais derrière une bibliothèque, à l'abri des regards. « Mais avant… Embrasse-moi. » Je m'en fichais si on nous voyait. Nous étions dans un club secret, interdiction totale d'en parler. Personne ne pouvait avouer que j'embrassais quelqu'un autre que mon fiancé. Et, là, tout de suite, j'avais besoin d'Alekseï.
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