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I'm the damage that's been done
Lundi 10 Décembre 2001
Je ne voulais pas accepter ce stage, je ne voulais pas revenir à Poudlard, j'aurai pu faire un caprice comme les gosses et me rouler par terre pour supplier mes professeurs de ne pas me faire ça. Mais évidemment je n'ai rien dit, rien fait remarquer. Ils sont débiles ou ça se passe comment ? Ils savent mon passif à Poudlard et ils m'y renvoient, je me demande ce qu'en penserait et en dirait mon psy. Enfin mon psy, c'est pas pour les deux fois que je l'ai vu que je peux dire que c'est le mien, mais bon. Je suis même allé voir ma marraine Élisabeth, pour voir si elle ne pouvait pas faire quelque chose, mais elle m'a fait réaliser que ce n'était qu'un stage d'une semaine. J'aurai pu avoir un stage de 6 mois, alors je me suis fait une raison ce week end, c'est 5 putains de longs jours à tenir.

Après un transplanage dans les règles, j'arrive devant les grilles de Poudlard, je n'étais jamais passé par là avant aujourd'hui, c'est assez étrange. Je vois rapidement le visage familier de cette bonne vieille Pomfresh, tout sourire en me voyant arriver avec ma valise. Elle me fait de grands signes, oui oui c'est bon je te vois, arrête ça bordel. Heureusement personne n'est autour, mais je vérifie quand même. Je me sens nerveux, j'ai la nausée et tout mon corps me pousse à partir en courant, mais évidemment je n'écoute jamais mon corps, et j'avance vers l'infirmière qui s’apprête à remporter les olympiades des simagrées les plus ridicules de tout le Royaume Unis. Quand les énormes grilles en fer s'ouvrent, je serre si fort la poignée de ma valise que j'en ai les phalanges blanches et douloureuses. Mon rythme cardiaque s'accélère, et c'est plus un râle que je sors en disant bonjour à Pompom qu'un vrai son.

"- Oh Jared, mon petit, je suis tellement heureuse de te voir ici, j'espérai tellement te revoir, tu es si brillant, j'étais sûre que tu y arriverais !"

Ola qu'elle se calme, je ne suis pas encore médicomage, seulement en 2ème année. Je joue les rabats-joie mais Pomfresh est une des rares personnes que j'apprécie sur cette terre. Elle a été présente pour moi à sa manière durant mes 6 ans à Poudlard. Comme elle l'a fait avec le célèbre Rémus Lupin à l'époque, en 1970, elle m'a escorté toutes les nuits de pleine lune dans un lieu tenu à l'écart de Poudlard pour mes transformations sans risque pour les autres élèves de l'école. Même si je vous assure qu'il y a des soirs où j'aurai voulu me transformer dans le dortoir des Serpentard pour tous les défoncer un par un, les voir dans une marre de sang, tous dévorer à mon réveil. Mais elle est toujours venue me chercher à temps pour m'enfermer. C'est elle aussi qui m'a enseigné mon premier Episkey. Et elle m'a soigné de graves blessures infligées sans poser trop de questions et en respectant mon désir de n'avertir personne, ni parent, ni directeur. Elle s'est d'ailleurs fait salement réprimander quand toute l'histoire a éclaté au grand jour, mais Mc Gonagal, avec tout ce qu'on venait de vivre, Voldemort, les Mangemorts, la mort de Dumbledore, je crois qu'elle n'a pas voulu rajouter le renvoi d'une brillante infirmière et allier. Du coup j'imagine que notre lien est censé être spécial, mais je sais pas quoi en faire, sauf peut-être abuser de quelques privilèges et gagner des bons points pour ce stage.

"- Merci de m'accueillir dans votre infirmerie !"
- C'est avec plaisir mon garçon, j'ai plein de nouvelles potions et plantes à te montrer ! J'ai hâte que nous commencions. Je te laisse d'abord t'installer dans ta chambre, ça va te faire drôle d'être avec les professeurs j'imagine !"

AH AH ouais génial, j'en ai rien à foutre. Mais je hoche la tête, tu m'étonnes. J'aurai voulu dormir à Pré-au-lard, mais Pomfresh et Mc Gonagal ont insisté pour que je n'ai rien à payer pour ce stage, ce n'était pas commun que les étudiants procèdent ainsi, il y a toujours une petite loge pour eux. Et encore une fois, je n'ai pas osé m'opposer, inutile d'insister auprès de Mc Go de toute façon. Déjà je ne serai pas dans le dortoir des Verts et Argent, c'est ça de gagner.

Une fois dans ma chambre je soupire de soulagement. J'ai du traverser tout l'école pour monter au premier étage du château, près du bureau et des appartements de Minerva avant qu'elle ne devienne directrice, j'ai donc pu croiser un maximum d'élève pour mon plus grand désarroi, beaucoup se sont retournés sur moi, je pense qu'ils ne m'ont pas reconnu sur le coup. Il faut dire que je ne ressemble plus à l'élève que j'étais à l'époque. Cela fait maintenant plus d'un an que je me suis littéralement transformé après la "mise à jour" de mon loup comme diraient mes sœurs. Sur le moment ça m'arrange bien qu'ils ne sachent pas vraiment qui je suis, il reste encore plusieurs Serpentard responsables de mon calvaire. Même si la plupart sont rentrés à l'UMS cette année comme Sirius ou ont commencé à bosser. Il reste tous ceux qui ont été entrainé par la bande de mon âge, par mimétisme et connerie.

Je pose ma valise sur le lit qui grince, literie de qualité. De quelques mouvements de poignet et de doigts j'ouvre la valise et en sort les livres que j'ai pris avec moi, avec ma petite sacoche de médicomage qui détient divers potions et ingrédients que je veux montrer à Pompom. Je ne sors pas le reste de mes affaires comme mes vêtements ou ma baguette, je ne compte pas m'installer ici, je suis d'ailleurs venu avec le stricte minimum. Une fois mes livres et carnets posés sur le petit bureau en bois, je fourre la valise sous mon lit d'un revers de main. Je m'approche alors de la seule petite fenêtre de la pièce et tire le rideau pour faire rentrer le peu de lumière que nous offre le mois de décembre à cette heure ci de ce côté du château. Je peux apercevoir les élèves dans le parc et apercevoir le terrain de Quidditch au loin. L'objectif : survivre à ces 4 prochains jours. Et pour cela, rien de mieux que... je lance un accio du bout des doigts pour faire arriver dans le creux de ma paume mon petit pochon de mélange d'herbe et d'Aconit. Mon salut !

Mardi 11 Décembre 2001 -
quelques heures avant l'attaque des Détraqueurs


Évidemment le réveil a été difficile, j'ai trainé jusqu'à 9h avant de sortir du lit, sachant ce qui allait m'attendre. Le petit déjeuner à la table des professeurs, pas de cuisine dans ma chambre. Ce moment a été une épreuve de plus pour moi, mais au moins à cette place, pas de nourriture piégée ou empoisonnée par de sombres idiots. J'ai bien vu tous les regards me dévisageant et entendu les gloussements de certaines filles, se demandant qui était ce "canon" fraichement débarqué. Ces vipères ne m'auraient même pas regardé il y a 1 an et demi. Et puis évidemment les regards appuyés et insistants des Serpentards.

J'imagine la Une d'une prochaine Gazette, semblable à celle d'octobre de cette année. Incendie accidentel... ou criminel ? Un petit Feudeymon dans la salle commune de ces enfoirés me ferait le plus grand bien. J'ai des envies de vengeance et de meurtre. Maintenant que mon loup est plus fort, plus présent, il me murmure comment les écraser comme des veracrasses et encore c'est insultant pour les veracrasses qui elles sont utiles pour les potions. Je me dépêche de quitter la Grande Salle pour me rendre dans mon petit coin préféré histoire de me détendre avec un petit joint. J'avais prévu le coup en me donnant la mission d'aller chercher des ingrédients et d'exécuter quelques tâches à la serre pour l'infirmerie de Pomfresh avant de la rejoindre pour ma première vrai journée comme étudiant en médicomagie.

Je rase les murs et presse le pas pour sortir au plus vite, je descends les marches plus rapide qu'une balle de Souafle mais pas assez. Je me sens suivi et eux sont obligés de courir et sont presque essoufflés quand ils me rattrapent sur le début du parc menant aux serres. Je ralenti, inutile de les guider dans mon petit coin de paradis. Tous mes sens sont en alertes et alors que je sens un mouvement derrière moi, je me retourne brusquement, retenant tout juste un grognement. Deux élèves ont un mouvement de recul.

"- Je savais bien que c'était le jeune Parkinson. Et bah mon salaud, t'as bien changé, chirurgie ? Maléfice ? Potion pour gonflette ? Un vrai loup-garou t'a mordu cette fois ?"
- Mais regardez-moi ça, tu t'es endurci, c'est grâce à nous ça ! Tu pourrais nous remercier, hein ? Dis merci ! Dis merci !"

L'un des Serpentard commence à enfoncer son doigt contre mon torse à chacun de ses mercis. Je réagis au quart de tour, ce qui les surprennent car je n'avais jamais réagit avant. Je lui attrape le doigt d'une main et de l'autre son poignet, je tors les deux en même temps, son doigt se brise et son poignet se retourne de manière à le faire se mettre à genou sur les pavés de pierre devant moi. Son hurlement réveille son pote qui se jette sur moi. Juste le temps de lâcher le premier pour écraser mon poing dans le nez de son copain. Le sang jailli brusquement et va jusqu'à éclabousser ma cape. Heureusement de part mes études je connais tous les sors pour nettoyer tout ça. Les deux confrères se retrouvent un genou à terre devant moi, l'un tenant son doigt et l'autre son nez qui continue de pisser l'hémoglobine. Je m'avance d'un pas et me penche vers eux, inclinant légèrement ma tête, ils me regardent et je vois comme toujours le reflet de mes yeux dans les leurs, cette couleur manifestant la présence de mon loup, tout près, si près.

" - Merci."

J'esquisse un sourire, pas de ceux qui font plaisir à mes sœurs non, un nouveau sourire que je me découvre depuis quelques mois, celui d'avoir pris plaisir à blesser, à faire mal. D'un mouvement de cape je tourne les talons mais après deux mètres je m'arrête et me retourne à nouveau dans leur direction. Ma voix est sèche, directive, menaçante.

"- Je vous conseille de vous rendre très rapidement à l'infirmerie pour que ce soit Madame Pomfresh qui vous répare, car il se pourrait bien que si elle me laisse faire, j'oublie comment on procède et ça pourrait être encore plus douloureux."

Je n'attends pas une réponse et je continue mon chemin vers la serre. Mon cœur bat à tout rompre et j'ai les yeux qui me brûlent, pas seulement les yeux, toute ma peau me brûle en fait ! Mes poumons cherchent l'air, chacun des mes organes agonisent, j'ai envie de hurler, de briser ma voix en criant. J'ai besoin de plus, de détruire, de... je regarde autour de moi. Et si je revenais en arrière ? Je pourrai les finir et les achever sur la pierre froide, sans aucun regret, ils ne connaissent que ça après tout. Je secoue ma tête et me raisonne juste à temps. Je continue ma route sans plus m'arrêter. Même si aujourd'hui je suis plus fort, je réalise que j'ai eu peur, face à ces deux petits connards, j'ai eu peur. J'angoisse que tout recommence, que tout se répète, je ne les laisserai pas faire, mais je ne peux pas rater mes études pour eux. Mes études sont ma porte de sortie de toute cette merde.

Je pousse la porte de la serre qui s'ouvre avec fracas, le verre tremble mais ne se brise pas. Je suis dans tous mes états, je tourne en rond quelques secondes, les yeux fixés sur mes chaussures. Le sang bouillant, le cœur jouant les maracas. Je cherche frénétiquement mon pochon d'herbe dans la poche de ma putain de cape de merde. Fait chier c'est pire qu'un sac sans fond ces trucs. Et avant de le sortir je relève ma tête parce que je sens son odeur. Elle est plus forte maintenant que mes sens sont plus développés. C'est l'handicapé avec qui je partageais cet endroit dans mes années passées ici. Le seul être humain aussi décalé que moi pour venir s'enfermer ici dès que l'opportunité se présente. Il n'a pas changé. Attend putain comment on dit bonjour avec ses signes là déjà ? Je fais appel à ma mémoire, j'essaye un geste, c'est soit bonjour, soit merci. Une fois j'ai failli lui balancer un truc à la gueule sans le vouloir car pratiquant la magie sans baguette, ce n'est pas évident.

C'est le gars parfait pour passer du temps tranquillement, il ne parle pas et il fume de l'herbe de qualité. En plus on est assez branché plante et c'est plutôt agréable de partager nos connaissances. Il est en quelle année maintenant ? J'ai quitté Poudlard en fin de 6ème année, donc ça fait deux rentrées qu'on ne s'est pas vu, est-ce qu'il me reconnait ? A mon avis si il y en a bien un qui me reconnait, c'est lui. Je commence à me rouler une cigarette et une fois posée sur mes lèvres je l'allume d'un mouvement entre mon index et mon pouce. Immédiatement je sens l'aconit agir sur ma colère et mon agressivité. J'inspire après chaque taf histoire de me calmer. Je me dirige alors vers lui, d'un signe de tête je lui demande ce qu'il fabrique, enfin j'espère qu'il va comprendre ce que je lui demande. Son regard semble poser des questions. Ouais alors là je pourrai pas l'expliquer avec des signes.

"En stage à Poudlard pour 1 semaine. Étude de médicomagie."

Je fais léviter un arrosoir vers moi et d'un balancement doux de la main je le positionne au dessus de certains plans que Pomfresh m'a demandé d'arroser.

   
©Lilith

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Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
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I'm the damage that's been doneMardi 11 Décembre 2001 - quelques heures avant l'attaque des DétraqueursLa fille aime trop le travail scolaire. Elle passe plus de temps en classe qu’à travailler pour moi. Mes expériences avancent pas. Je peux même pas la forcer de venir dans la serre. Bébé Spencer m’a dit que j’avais plus le droit. Et même elle, elle veut plus que je le fasse. Elle veut même que je l’appelle par son prénom, alors que la fille, c’est beaucoup plus simple. Moi, je sais de qui je parles. La fille aux cheveux marrons qui m’aide en réparant ses conneries. Je tourne les épines de roses qu’elle a préparé. Le bol en est rempli. Elle travaille bien, mais ce serait mieux si elle travaillait plus.

Les murs de ma serre tremblent. C’est peut-être elle, elle vient enfin ? Je repose le bol en me disant que je suis trop con. Elle est toute petite, toute fragile et elle a aucune force. Elle pourrait jamais faire trembler du verre comme ça, la fille. Elle est même pas capable de soulever un sac de terreau sans moi. Je lève les yeux en cherchant l’intrus. Tonton Ewan déteste que j’utilise des sorts contre des gens. Mais ils me dérangent, c’est pas ma faute. Je serres ma main sur ma baguette en me retournant. Et puis je le vois. Le garçon. Le garçon, c’est comme la fille, même si au final je connais le prénom de la fille. J’ai jamais demandé son prénom et en même temps, j’en ai rien à foutre. Il me force pas à parler, il fait pas trop de bruit, il fume. Moi, ça me va comme ça.

Je le regard bizarre quand il essaye de signer. Un truc qui veut dire bonjour, je crois. Mais c’est mal fait, alors je sais pas. C’est pas bien important. Je lui réponds, avant de mieux le regarder. Il a un truc différent, mais c’est la même aura. Ça me démange de la nettoyer, avec tout les trucs négatifs qui y volettent. Je me reconcentre sur son visage. Sa bouche. Le truc qu’il fume et qu’il vient d’allumer. « En stage à Poudlard pour 1 semaine. Étude de médicomagie. » Médicomage, comme Dada. Je compte rapidement dans ma tête. Une semaine, ça fait cinq jours. Je sais pas si je suis content ou soûlé. C’est long et en même temps c’est super court. Je m'étais habitué qu'il arrête de foutre les pieds ici, moi. Il va venir tout les jours, ou pas ? Il va venir quand il y aura la fille ? Ça, je sais que j’en ai pas très envie. Je veux pas que la fille rencontre le garçon. C’est moi que le garçon connaît. C’est pour moi que la fille bosse.  Déjà qu’elle a parlé avec Bébé Spencer…

Je replace mes yeux sur le garçon, et l’arrosoir qu’il fait voler. Il a une aura un peu plus propre, depuis qu’il fume. Comme si les plantes qu'il fume, ça nettoyait. « Donne. » Je tends la main après avoir signé, en pointant sa bouche. J’en veux, moi aussi. Je me lève, en faisant tomber le truc de la fille que j’avais mis sur mes genoux pour avoir chaud. C’est blanc, mais pas si blanc que ça. Avec des roses brodés. Un pull mais qui s’ouvre devant. Je le repousse du pied, parce qu’il me sert plus. Je fous les mains dans ma poche de jean sale, pour sortir mon canif et mon briquet. C’est le briquet qui m’intéresse. Je le lève devant les yeux du garçon, en remontrant sa cigarette, puis moi. Au moins, il va comprendre comme ça, nan ?
:copyright:️ Justayne

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I just want to be someone...

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I'm the damage that's been done

Lundi 10 Décembre 2001

Alors que l'arrosoir s'anime seul et fait le boulot pour Pomfresh je capte le geste du gamin, c'est devenu une habitude avec lui, de capter sa gestuelle. Je crois comprendre qu'il me demande de lui donner quelque chose, mais je ne saisis pas vraiment quoi. Je regarde un peu autour de moi, de quoi parle-t-il ? Je le vois se lever et faire tomber une sorte de veste, j'arque un sourcil, pas vraiment son style vestimentaire, mais je suis qui pour juger s'il aime les roses brodées ? Je reste attentif à ce qu'il va essayer de sortir. Putain que ça doit être casse couille de pas savoir parler pour se faire comprendre. D'ailleurs, il fait comment à Poudlard ? Et là un truc me vient à l'esprit, parce qu'il a une baguette toujours avec lui, je ne l'ai jamais vu faire de la magie sans baguette comme moi, alors comment il fait pour lancer les sorts s'il ne parle pas ? Pourquoi je n'ai jamais fait attention à ça avant ? Bon peut-être parce que j'en avais rien à faire en fait, tout simplement. Mes réflexions s’interrompent quand je le vois fouiller dans sa poche et en sortir un canif, je fronce les sourcils, il veut faire quoi avec ça ? Un sacrifice humain ? Puis je réalise qu'il cherche autre chose, un briquet.

OH.

Ah ouais, mais non. Il veut mon joint, mais c'est pas possible. Je secoue ma tête et répond non en signant. Mais il insiste. Bon là je suis à court de gestes pour lui dire les choses comme elles se doivent. Je peux clairement pas empoisonner quelqu'un sans qu'il en soit averti. Mon futur est de devenir Médicomage, ça ferait tâche sur mon CV, et puis je lui veux rien de moi à ce petit débile, je l'aime bien même, surtout pour ses herbes de qualité.

"Désolé, mais si tu prends ça, tu vas sacrément décoller. C'est pas vraiment adapté pour toi."

Même sans comprendre tout ce qu'il raconte, je vois qu'il veut essayer quand même. Je sais qu'il fume, on a partagé un sacré paquet de bédo ensemble, mais pas des comme ça, pas avec de l'aconit tue-loup. Je peux sentir qu'il s'agace. Bon OK, ça me gonfle de toute façon, peut-être qu'en fumant ça il pourra me foutre un peu plus la paix après tout ? C'est son choix, sa décision. Il insiste et ça m'a l'air d'être un grand garçon, il fume déjà des trucs pas très net, un peu plus ou un peu moins. Au pire, il y a du Charbon de Bois et des Bézoard dans l'armoire fermée à l'infirmerie, et j'y ai accès.

"Pour qu'on soit bien sûr, ce que je fume est différent de ce qu'on a déjà fumé ensemble."

Je signe le nom de Aconitum lycoctonum qu'il m'avait déjà appris. En fait grâce à lui je connais quasiment toutes les plantes présentes dans cette serre en langage des signes. Ça me sert strictement à rien, mais je trouve ça cool. Surtout qu'un handicapé m'apprenne quelque chose, pas qu'il soit bête, mais vous comprenez. Il connait cette plante, il connait très bien les plantes en général, c'est un point commun que nous avons. Donc il sait très bien les effets sur les humains, mais pour vraiment l'éclairer, je suis obligé de lui dire pourquoi MOI je le tolère si bien.

Très basiquement je signe que je suis un loup-garou. Tout le monde le sait ici, il serait vraiment à l’ouest complet s'il était passé à côté de cette information. Bon OK peut-être qu'il est passé à côté, car il a vraiment une gueule de paumé, mais quoi qu'il en soit, là tout de suite, ça me dérange pas le moins du monde de lui apprendre, en fait j'en ai rien à foutre, au pire il va détaler et j'aurai la paix pour le reste de la matinée ici.

"C'est neurotoxique pour les humains, il n'y a pas de dose mortelle dedans, mais tu vas partir très loin crois-moi. T'es vraiment sûr ?"

Ok ok on dirait qu'il s'en branle de ce que je peux lui dire. Mais au moins il est informé, j'ai été le plus transparent possible. Je tire une dernière taf et je lui passe le joint. Il l'observe dans un premier temps puis tire à son tour dessus. Et à mon grand étonnement, il ne tousse même pas. Un petit habitué, j'admire qu'il encaisse aussi bien la toxicité de ce pétard. C'est presque comme si je pouvais compter dans ma tête, 5...4...3...2...1. Je l'observe attentivement et je vois déjà les effets sur lui, j'entends son cœur qui accélère, ses yeux qui se dilatent, je peux sentir d'ici qu'il va se taper un trip d'un autre monde, le meilleur trip de sa vie si vous voulez mon avis. Je ne peux m'empêcher d'avoir une esquisse de sourire. J'espère qu'il va pas crever, ça serait pas bon pour moi, et je saurais pas quoi foutre de lui.

Il tire à nouveau sur le bédo. Ola tout doux, on va y aller doucement. Je lui fais signe de faire tourner. Je le porte aussi à mes lèvres et apprécie la substance qui apaise la bête en moi. Je me calme au fur et à mesure, j'en oublie presque que je suis à Poudlard. Tous les deux on se laisse glisser contre une jardinière et on reste comme ça plusieurs minutes en silence, je n'ai plus vraiment la notion du temps. Je repense à mon altercation tout à l'heure, j'imagine ce petit connard pleurer chez Pomfresh pour faire soigner son doigt. Je sais qu'il ne dira rien, qu'il n'ira pas m'accuser, ils ne le peuvent pas, car tous savent que je pourrai les faire tomber un par un. Mais faire ça ferait de moi une plus grosse cible, et c'est surtout mon père qui essaierait de s'en occuper, il ferait appel à la royauté, et pour moi il est hors de question de mêler les Iceni à tout ça. De plus, nous ne sommes pas en Irlande ici. Je ne veux pas inquiéter mes sœurs qui sont déjà assez sur mon dos. Ils ont su beaucoup de chose, mais pas beaucoup de noms ont été cité, même sous Veriteserum, et c'est très bien comme ça. Je règle mes comptes quand il le faut maintenant. Ce qui me fait réfléchir à ce qu'à pu me dire Louve Iceni quelques semaines plus tôt. Elle veut m'apporter son aide, mais personne ne le peut, c'est trop tard, le mal est fait, et à moins de remonter le temps... Être proche de la cour, signifie la possibilité d'être médiatisé, et c'est tout ce que je refuse, porter l'attention sur moi, c'est tout ce que je déteste. Je veux mener ma vie de solitaire. Je ne veux pas être afficher comme faible où que ce soi et voir le regard de mon père, si déçu de ne pas être un loup alpha comme lui. Je tire encore et encore sur le joint, essayant d'anesthésier mes pensées. On s'échange le pétard à tour de rôle jusqu'à ce qu'il se termine.

Les yeux fermés je profite de cet apaisement que je sais éphémère quand j'entends le cœur de mon acolyte s'emballer à côté de moi. J'ouvre les yeux d'un coup et me retourne vers lui. L'aconit tue-loup est un alcaloïde et il n'agit pas seulement sur le cerveau, il peut agir sur le muscle cardiaque. Je me mets à genou devant lui.

"Hey ! Hey mon gars ça va ?"

J'écoute ses pulsations, 100....110...120...130... elles continuent jusqu'à se stabiliser à 200. Putain la connerie, il va me clamser dans les bras. J'aime pas les morts ! Pas si solide que ça finalement, je suis presque déçu. Alors que je me relève dans l'idée de courir jusqu'à l'infirmerie et récupérer un anti-poison, j'aperçois quelque chose d'étrange qui se passe. Son regard, ses yeux. C'est comme s'il n'était plus là avec moi, comme si je pouvais apercevoir le vide. Je m’accroupis à nouveau, genou à terre devant lui et claque les doigts devant ses yeux, mais aucune réaction. Ses pulsations baissent petit à petit, jusqu'à revenir et se normaliser entre 80 et 90. Et le voile sur son visage disparait, il revient à lui et se demande pourquoi je suis devant lui à 4 pattes. Je me recule jusqu'à m'assoir en face de lui, dos contre une autre jardinière.

"Woh, t'es parti loin mon pote, tu m'as fais peur. Est-ce que tu es sûr que ça va ?"

J'ignore totalement ce qui vient d'arriver, c'est quand même foutrement étrange ce genre d'effets secondaires. J'ai cru qu'il allait faire une crise cardiaque, mais tout le reste de son corps disait le contraire. C'est comme s'il avait perdu connaissance mais les yeux ouverts. Je pense que tout à l'heure j'irai quand même lui faire une infusion au charbon de bois pour qu'il élimine bien tout ça dans son sang, il faudrait pas qu'il se retrouve raide mort dans son sommeil. Je reste comme ça pendant cinq bonnes minutes, m'assurant que sa crise est passée, même si je ne sais pas vraiment de quoi il s'agit, j'irai voir dans mes bouquins ou à la bibliothèque ce soir.

D'un coup, mes poils se hérissent, mon instinct me dit que quelque chose ne va pas. Mais rien à voir avec le gamin, non. C'est autre chose. Je le sens, ça fait vibrer tous mes sens. Je tends alors l'oreille. Des cris. Les gens cris. Je me relève d'un bond. Mes yeux changent radicalement de couleur. Je suis comme à l'arrêt, je ne fais plus le moindre mouvement, et me concentre à nouveau. Mon cœur s'emballe, j'entends bien crier au loin, vers le château.

"Il se passe un truc."

©Lilith

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Jared Parkinson


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KoalaVolant

descriptionI'm the damage that's been done EmptyRe: I'm the damage that's been done

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I'm the damage that's been doneLundi 10 Décembre 2001Bébé Spencer dit des fois que je suis lent à la détente. C’est sûrement parce qu’elle a jamais essayé de faire comprendre un truc au garçon. Je sors un briquet. Un briquet. C’est clair ce que je veux, nan ? C’est pas comme si j’allais foutre le feu à la Serre avec ça. Il fait signe que non, mais je tends encore un peu plus le briquet. Il a pas l’air de comprendre du tout. « Désolé, mais si tu prends ça, tu vas sacrément décoller. C'est pas vraiment adapté pour toi. » Je serres les lèvres en mordant l’intérieure de ma joue. J’ai pris plein de taf avec lui, alors pourquoi pas une de plus ? « Allez ! » Je signes vite, parce que je sens l’envie qui monte. Je veux ce qu’il a. Ça a vraiment l’air cool, en plus ! « Pour qu'on soit bien sûr, ce que je fume est différent de ce qu'on a déjà fumé ensemble. » « Ah bon ? » Raison de plus d’essayer. Les mélanges que je fais, ils sont plus assez fort. Il faut que j’en fasse des nouveaux. Que je crées des dosages qui fonctionnent. J’ouvre les yeux en lisant ses mains. Aconitum lycoctonum. Aconit tue-loup. « J’en veux. » Je range le briquet et je tends la main, maintenant. Peut-être qu’il va enfin se décider à faire tourner, comme ça ? Mais le garçon à l’air de vouloir signer un autre truc. « Je suis un loup-garou. » Je le regarde de haut en bas pendant cinq secondes, avant de hausser vaguement les épaules. Et alors ? En quoi ça justifie qu’il m’en donne pas ? « C'est neurotoxique pour les humains, il n'y a pas de dose mortelle dedans, mais tu vas partir très loin crois-moi. T'es vraiment sûr ? » J’avance ma main sans rien signer, cette fois. J’en ai vraiment marre de lui parler. Il était pas autant bavard, avant. Il était pas aussi chiant, aussi.

Je pourrai lui piquer. Je pourrai lui piquer juste pour en tirer une. Juste pour essayer. Il se décide enfin de faire tourner. Tant mieux, ça m’évitera de faire des efforts pas utiles. Je regarde le joint. Il est quand même plus joli que les miens. J’essaye de deviner dans la fumée, l’odeur de l’aconit tue-loup. Marrant qu’un loup-garou en prenne, nan ? Enfin, il fait bien ce qu’il veut. Je portes le joint à mes lèvres, et je sais pas vraiment à quoi m’attendre. Un truc un peu plus fort que les trucs habituels. Le premier truc, c’est que ça me pique la langue. Pas banal, ça. La sensation, elle me fait penser au citron. C’est toujours la même chose. Fumer me file une dalle pas possible. J’attends pas très longtemps pour que le monde commence à s’évanouir. Je sens mieux la terre, l’odeur des plantes, et je me sens mieux aussi. Pourquoi il voulait pas m’en donner ? C’est le meilleur joint de ma vie, vu la vitesse avec laquelle il agit sur moi. Encore. Je veux pas que ça s’arrête, surtout. On peut finir en projection astral si on fume un truc trop fort ? J’ai l’impression que ça ressemble à ça quand je passe le joint au garçon. J’ai même pas envie de grogner parce qu’il le veut. Il le réclame, et moi, ça me fait plus rien du tout.

Plus rien du tout. Blanche, une chaleur froide autour de moi. Et des fleurs qui tombent du sol pour remonter au plafond. Des fleurs séchées, des fleurs qui viennent d’éclore. Des fleurs fanées qui tourbillonne et se stabilisent en une forme bizarre. Une pièce. Des lits tremblants de fumée. Une odeur dégueulasse de médicament, comme au travail de Dada. Je ne peux plus respirer. Un truc me bloque, une main morte sur ma bouche et mon nez. Et la fille… la fille, elle est sur un des lits. Enola aux yeux fermés. J’essaye de crier son nom pour la réveiller mais c’est comme gueuler sous l’eau. Impossible.

Et un truc me tire de la pièce blanche. Une voix, je crois. J’émerge en battant des yeux à cause du trop-plein de lumière. Retour dans la Serre, avec le garçon. « Fais quoi, toi ? » Je me sens pas super bien. Le retour à la réalité, c’était beaucoup trop violent pour moi. Et je peux encore voir Enola sur un lit de l’infirmerie, son souffle régulier mais super faible. Je l’entendais battre dans mes veines à moi. « Woh, t'es parti loin mon pote, tu m'as fais peur. Est-ce que tu es sûr que ça va ? » Je sais pas. Je sais pas si ça va. Veux juste voir la fille, pour être sûr qu’Enola va bien. « Il se passe un truc. » Je regarde le garçon, parce que je comprends pas ce qu’il veut dire. Je fermes les yeux en respirant un bon coup. J’ai un mauvais pressentiment. Je me mets debout, en tremblant un peu. Je sais pas pourquoi mon coeur recommence à accélérer, la sueur recommence à couler le long de mon dos. Je fixe le garçon du regard, je passe ma langue sur mes lèvres, et le seul mot qui occupe mes pensées part tout seul : « Enola. » Je sais pas pourquoi, je sais pas comment, mais elle est en danger. Le Destin, ou l’Univers, ou les Forces Cosmiques m’ont envoyé un message pour me prévenir. « Allez, bouges ! » Pourquoi est-ce qu’il ne bouge pas, le garçon ? Il faut qu’on aille voir ce qu’il se passe et surtout, que je retrouve Enola !
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I'm the damage that's been doneAvec Lemony Morris-CleverMardi 11 décembre 2001

Il est en vie, Dana merci, je ne sais pas comment j'aurai expliqué ça pour mon premier jour de stage. Et cacher un corps n'était pas sur ma liste aujourd'hui. Je le regarde se mettre debout en tremblant sur ses jambes encore sous le choc de son voyage dans de contrés lointaines.

« Enola. »

Ma bouche s'ouvre de surprise. J'ai rêvé. Est-ce que je viens de rêver ?

« Est-ce que tu viens de parler ? Est-ce tes putains de cordes vocales viennent d'émettre un son ? Je rêve ! »

Non mais j'hallucine, alors ce petit morveux sait parler ? Je veux dire, il n'est pas réellement muet. Depuis tout se temps il se paye ma tête ou bien ? Je referme ma bouche le dévisageant. C'est quoi son problème au juste ? Il est peut-être demeuré ou limité ? Mais comment il...

« Allez, bouges !
- Hey ! On se calme Loki. »

Mais mon ouïe est maintenant naturellement attirée par des hurlements provenant du parc et du château. Qu'est-ce qui se passe putain ?! Sans plus de cérémonie, je sors de la serre pour en juger par moi même. Le vil menteur me suis et j'en ai à peu près rien à foutre de sa gueule là tout de suite. Je commence à courir vers l'entrée de l'école. L'air est froid, morbide, il règne une tension malsaine et éprouvante. Les hurlements persistent et j'entends qu'on utilise les baguettes dans tous les coins, des lumières vives semblent clignoter un peu partout par chaque fenêtre de chaque étage du château. Même en plein jour c'est édifiant.

Je lève alors la tête et vois les nuages sombres, le ciel devient presque noir et le soleil peine à franchir les épaisses fumées que les nuages sont devenus à présent. Putain mais tout ça pendant qu'on se shootait dans la serre ? Il y a des masses noires, plein de masses noires autour de nous qui flottent. Le froid me glace les os et ce n'est pas normal, je n'ai jamais froid, pas même en hiver, je pourrai passer ma vie torse nu si la décence ne me l’empêcher pas. C'est quand les nappes de brouillard s'éclaircissent que je les vois, des Détraqueurs, des dizaines de Détraqueurs dans l'enceinte de Poudlard.

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Cette image me paralyse un instant, me ramenant quelques années en arrière, la Bataille de Poudlard. Je pensais ne jamais revoir ça de ma vie. Mon cœur frappe si fort que le sang qui afflux aux oreilles me camouflent les bruits les plus proches. Est-ce que la guerre est à nouveau là ? Est-ce que Voldemort est toujours en vie ? Je vois un élève s'effondrer à quelques mètres devant moi, un Détraqueur au dessus de lui et aspirant son essence. Je me retourne vers le faux-muet.

« Barre toi, casses-toi de là, va te mettre à l’abri !»

Je me sens démuni, totalement inutile en cet instant, si je pouvais, je foncerai dans le tas, je défoncerai ces formes instables de mes poings, mais j'en suis incapable, il faut un sort pour cela, et ce sort, je ne sais pas le faire, je n'ai jamais réussi un seul Patronus de ma vie. J'essaye pourtant, je positionne mes mains, mon corps et je pense très très fort à un souvenir heureux, de paix, de joie intense. J'essaye de penser à mes sœurs et à notre lien, à l'amour que j'ai pour elles, quand elles me font rire, quand... je ne vois rien d'autre. Ce n'est pas assez puissant. Il n'y a plus rien comme souvenirs heureux, absolument rien, quand je lance le Patronus, c'est une boule aussi solide qu'un putain de Boursoufflet qui frappe le Détraqueur, alors certes, il s'arrête d'aspirer l'élève, mais il se retourne vers moi et en quelque souffle d'air il se dresse au dessus de mon corps.

C'est si rapide que je ne peux même pas réagir. Je sens tout mon être se vider de toute chaleur humain ou lupine. Je sens une profonde tristesse m'envahir, un sentiment incurable, une vulnérabilité si forte que je sais que je pourrai plus jamais sourire de ma vie. Je suis pas le gars le plus joyeux de la terre, mais tous les plaisirs que je peux ressentir, ne serais-je qu'un bon joint ou un verre d'alcool, même ça je sais que ça n'aura plus aucune saveur en moi.

Je repense alors à tout ce que j'ai vécu jusqu'à aujourd'hui. Toutes les épreuves que j'ai traversé depuis ma naissance. J'ai le poids de la douleur de mes parents devant ma prématurité. Je vois le visage de mon père, si déçu de n'avoir qu'une moitié de loup pour fils. Mon reflet fragile dans le miroir jusqu'à mes 16 ans, la maigreur, la faiblesse, la fargilité. J'entends les rires moqueurs de tous mes tortionnaires à Poudlard. Je sens la vivacité de leurs sortilèges meurtrir ma peau jour après jour, années après années. Je les entends me dire que je suis un moins que rien, une créature néfaste, un résidu de fond de chaudron, que je ne mérite pas de vivre.

Mon existence est un mensonge, je ne suis bon à rien, ci ce n'est apporter des ennuis à ma famille, à la royauté. J'ai essayé de le faire une fois, j'ai essayé de mettre fin à mes jours, mais même ça je n'ai pas réussi. Je m'en souviens bien, j'avais foutu le feu à l'arrière de la serre avec le petit con faussement muet. Je sais plus ce qui nous avez pris ce jour là. Mais quand j'ai vu les flammes, elles avaient le reflet de mes pupilles de loup et j'ai eu envie d'en finir. J'aurai voulu sauter dedans, laisser la morsure du feu me purifier, laver mon âme de mon ignominie existence. Je suis perdu pour les hommes, je ne mérite pas de vivre, je n'aurai jamais du survivre. Je déteste ma tante, je déteste mes parents. Je sais que c'est mon moment, je sais qu'ils ont raison de m'effacer, je ne suis personne, je mérite mon sort.

Tout d'un coup, je reprends ma respiration comme si j'avais retenu mon souffle sous l'eau depuis des heures. Je vois une lumière vive s'interposer entre moi et le Détraqueur. Je cligne plusieurs fois des yeux pour réaliser que c'est un Patronus. Il a une forme de... mouton. C'est sérieux ? Qui a cette bouse en Patronus ? Je me relève sur mes avant bras et tourne ma tête pour voir que le détenteur du bouclier n'est autre que le morveux à qui j'ai demandé de foutre le camp. Ma poitrine se lève et se rabaisse, comme après un effort. Je me relève et titube sur mes jambes un instant avant d'être stable. Je sens encore le mal-être profond en moi, mais j'essaie de ne plus l'écouter, de ne pas me laisser influencer. Car si je le faisais, je sombrerai définitivement. Je hoche la tête vers mon sauveur pour le remercier et lui dire que je suis OK, je ne sais pas trop quoi dire de toute façon. Il me fait signe, signe d'avancer. Il a raison, il ne faut pas rester sans rien faire. Maintenant que son mouton nous tourne autour pour nous protéger, je décide d'aller voir le jeune homme allongé par terre, encore très secoué le regard dans le vide. Je le soulève et l'aide à marcher vers l'intérieur.

Nous rentrons dans le château, direction l'infirmerie. Au passage, je récupère une autre élève, je les aide tous les deux à monter les escaliers. Ils ont le regard agar, j'espère qu'on n'arrive pas trop tard. Le mouton de la mandarine nous aide à tracer un chemin sécurisé à travers le chaos et le néant. On rencontre alors des élèves dans les escaliers, ainsi que des professeurs. Tous ceux qui savent faire un bouclier sont en mouvement dans chaque coin de l'école. Apparemment l'épicentre se trouvait dans la Grande Salle, au moment du repas évidemment, et dès que les portes se sont ouvertes, certains sont partis dans le château et le parc. Apparemment ils ont appelé des Aurors pour venir en renfort.

On arrive enfin à l'infirmerie et je pose délicatement les deux corps sur des lits. Je relève la tête et vois la clémentine au chevet d'une élève. « Jared ! OH MERLIN Jared ! Veux-tu bien m'aider, il en arrive de partout !» Je secoue la tête vivement pour répondre à l'infirmière. Je ne fais pas attention au fait que je suis encore assez secoué et assailli d'idées suicidaires et je me mets en mode automatique. Je passe d'élève à élève comme le fait Pomfresh. Pour ceux qui vont les mieux, un simple carré de chocolat fait l'affaire. Nous leur demandons ensuite de regagner leur chambre à l'aide des Préfets capables de faire un Patronus. Ils font la navette entre l'infirmerie et les salles communes de chaque élève rétabli.

Je m'arrête alors devant le lit où se trouve mon futur ex compagnon de fumette. Il est inquiet. Je me penche sur le dossier apparu magiquement au pied de l'élève, un sort instauré par l'infirmière. Enola, elle a un dossier médical immense. Des opérations, des soucis cardiaques. Je me penche et me concentre sur les battements de cœurs de la jeune élève. Son pouls est faible, filant. On est en train de la perdre.

« Pompom ! Cette élève !»

Elle vient alors en vitesse à mes côtés, je lui explique la faiblesse du cœur, et rapidement elle me dit d'aller dans telle et telle armoire où les médicaments de l'élève se trouvent. Après quelques manipulations et l'administration de traitement, le cœur d'Enola semble se stabiliser.

« Son cœur va mieux.» disé-je à l'attention des personnes qui se trouvent autour d'Enola. Je regarde la mandarine et tapote mon oreille pour lui faire comprendre que j'entends que son cœur va réellement mieux.

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I'm the damage that's been doneLundi 10 Décembre 2001J’arrive pas à me concentrer sur ce qui se passe dans le château. Il y a des cris, des pleurs. Et je pense qu’à Enola. Elle est où ? Je veux pas qu’elle retourne à l’infirmerie. Je dois empêcher ça. Mais il faut que je la trouve. Que j’éloigne les Détraqueurs d’elle. Le garçon a l’air plus alerte que moi. Peut-être il veut même aider les autres. Moi, je m’en fous : je veux juste voir Enola. « Barre toi, casses-toi de là, va te mettre à l’abri ! » Je fixe le garçon pour être sûr d’avoir compris. À côté, un mec est en train de se faire complètement aspirer… je sais pas quoi. Âme, aura, pensée. Je grimace, parce que ça à l’air franchement douloureux. Et dangereux. Mais je crains plus la douleur que le danger. Je regard le garçon lancer un Patronus, une boule solide qui rebondit presque sur les Détraqueurs. Ou alors, j’ai encore des hallucinations à cause de tout à l’heure. Sauf que ça marchera pas. Je sais pas comment, mais je sais que c’est pas suffisant. Son Patronus a pas de forme, c’est sans doute pour ça qu’il est pas efficace. Et le garçon tombe. Il va bientôt s’évanouir, non ? Je n’ai pas très envie qu’il meure, moi.

Alors, il faut que je le fasse. Invoquer mon Patronus à moi. Je sais pas vraiment si je l’aime ou pas. C’est un  bébé mouton, et c’est utile pour entretenir les jardins, les moutons. J’aurai préféré une plante, mais Dada dit que c’est pas possible. Alors, autant rester sur le bébé mouton. En plus lancer le sort, c’est simple. Peut-être parce que c’est un bébé mouton ? J’ai juste à penser à une plante. Ou à Bébé Spencer. Ou à Dada et Maman. Ou à Oncle Ewan. Mais pas à Enola, car je sens que je panique si j’y pense trop. Elle est là, quelque part. J’arrive juste pas à voir où. Alors, alors je choisi le souvenir de quand j’ai offert mes première fleurs séchées à Bébé Spencer. Elle était toute contente, et nos parents aussi. Le bébé mouton s’échappe de ma baguette, et se met devant le garçon. Le Détraqueur, il est pas censé faire peur, au fait ? Je sens pas grand-chose. Du froid, comme si on m’écrasait le torse. Et… c’est tout. Pas de peur. Sauf quand je pense à Enola.

Au moins, le garçon est pas mort. Il se relève et je lui fais signe de venir. Continuer à marcher. Il faut trouver Enola, merde ! Sauf qu’il va voir le mec qui est par terre. Et il le lève pour aller je sais pas où. J’aime pas ça. Il va nous ralentir. Mais je suis quand même obligé de les suivre, en lançant le bébé mouton pour ouvrir le chemin. Je sens mon coeur battre très fort. On est sur le chemin de l’infirmerie. Et j’aime pas ça, parce que ça veut dire qu’elle est déjà là-bas. Il y a  de plus en plus de gens. Ce sera moins facile de repérer Enola. En plus, le garçon avance beaucoup moins vite qu’il devrait. Il a voulu aidé deux personnes, et elles peuvent pas marcher toutes seules. Dès que je passe la porte de l’infirmerie, je sais où aller. C’est le lit que j’avais vu. Son visage tout blanc. Je sens comme un grand vide. Comme si je venais de sauter d’un truc très très haut. Je crois que j’ai envie de vomir. Et de taper très fort dans un truc. N’importe quoi. Pourquoi le garçon est pas là, à côté de moi ? Pourquoi l’infirmière fait rien ? Pourquoi personne s’occupe d’elle ? J’arrive même pas à lui toucher les cheveux pour mieux voir son visage. J’arrive pas. J’ai les doigts qui tremble. Nan, en fait, c’est tout mon corps qui tremble.

« Pompom ! Cette élève ! » Je lève les yeux pour voir le garçon. Il ne vient que maintenant ? Et il arrête pas de parler de maladie, ou de médicaments, ou je sais pas quoi. Il parle du coeur d’Enola. Il faut qu’elle se repose pour son coeur, mais elle est déjà en train de dormir. Elle a les yeux fermés. Et si elle les ouvrait plus ? Jamais. Me colles au mur en fermant les yeux quand ils lui donnent ses médicaments. Je veux que ça marche, je veux que ça marche. Je veux revoir l’aura d’Enola, et lui apprendre plus de chose sur les fleurs. Je veux qu’elle fasse encore ses devoirs en silence à côté de moi. « Son cœur va mieux.» Je regarde le garçon qui se tape l’oreille. Pourquoi ? Et je me sens encore plus glacé qu’avant. « C’est pas vrai. » Enola, elle me l’a dit. Dada aussi. Son coeur peut pas guérir. Ça marche pas comme ça, elle m’a dit. « C’est pas vrai. Elle est pas guérie. » Pas du tout. Qu’est-ce qu’il en savait, lui ? Je fis un pas vers le garçon, en serrant les points. Et un autre, et un autre. « Guéris-la. » Je tremble encore en le regardant dans les yeux. Et puis, j’ai senti un truc. Il fallait que je tape quelque chose. Je balance un énorme coup de pieds dans la table de chevet pour la faire tomber par terre. Mais ça calme pas. « GUERIS-LA !! » J’ai pas fait exprès d’hurler. Mais il disait n’importe quoi, et si elle retombait encore plus malade, et si elle pouvait plus se réveiller, ou plus aller dans la Serre, ou plus rien faire… ?
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I'm the damage that's been doneAvec Lemony Morris-CleverMardi 11 décembre 2001

« C’est pas vrai. »

Je le regarde en fronçant les sourcils puis regarde à nouveau la patiente. Je m'approche de son lit, et je vérifie son pouls même si je suis sûr de mon ouïe. Si, si son cœur va mieux depuis que je suis intervenu, il va mieux qu'il y a quelques minutes en tout cas. Elle n'est plus mourante, et c'est pas passé loin. Donc je sais ce que je dis.

« C’est pas vrai. Elle est pas guérie. »

Je regarde le garçon dans les yeux, je sens son cœur à lui s'accélérer, son état émotionnel changer. C'est quoi son délire là avec cette fille ? C'est qui ? Sa sœur ? Sa copine ? Effectivement elle n'est pas guérie, vu son dossier, ce n'est pas possible. Mais elle va mieux maintenant. Il joue avec les mots ? Il comprend pas qu'elle a failli mourir et que j'ai empêché ça en intervenant aussi vite ? Il veut un dessin ? Je vais reformuler.

« Son état est stable. Elle n'est pas guérie mais son état est stable maintenant. »

Je me retiens de dire "pour le moment", histoire qu'il n'interprète pas mal. Car cette fille est fragile, enfin son état de santé, elle je la connais pas. Et de toute façon, on va tous mourir un jour, mais il se peut qu'elle meurt avant nous tous. Il s'approche de moi en colère, les poings serrés.

« Guéris-la. »

Mais c'est impossible, il connaît son dossier ? Il commence à me chauffer sérieusement. Déjà, il parle, alors qu'il y a encore quelques minutes j'ai cru qu'il était muet. Il s'est bien foutu de ma gueule toutes ces années. Même si c'était agréable de pas avoir eu à faire la conversation avec lui, j'ai ENCORE était pris pour un con, ça me gave. Je ne peux me fier à personne, n'avoir confiance en personne, même aux gens que je soupçonnais sympa avec moi, on se paye toujours ma tête.

Il veut que je la guérisse, mais elle souffre d'une maladie incurable, même pour les sorciers. C'est pas moi le petit étudiant en Médicomagie qui vais trouver une solution miracle. Elle est suivi par des Médicomages plus expérimentés que moi, s'ils n'ont encore rien trouvé, je vais faire quoi à même pas 18 ans ? Il ne me lâche pas du regard et d'un coup, il pète son câble, il donne un énorme coup de pieds dans la table de chevet à côté de la patiente, elle s'écrase au sol en morceaux, mais il est toujours aussi énervé. Il s'approche de moi maintenant, toujours les poings serrés.

« GUERIS-LA !! »
« Je peux la soigner, mais pas la guérir ! »

Il entend oui ?! Mais ce que je dis l'énerve encore plus, et il finit par franchir les derniers pas de distance entre nous et me frappe de toutes ses forces. Il frappe sans relâche, je mets juste mes avants bras en guise de protection pour parer ses coups qui pourraient m’atteindre au visage. Je ne cherche même pas à l'arrêter ou à lui renvoyer les coups. Il est dans une détresse que je ne comprends pas vraiment, ne faisant pas encore le lien avec cette fille. Mais si c'était une de mes sœurs, je serrai devenu aussi dingue que lui.

Ma respiration est à présent rapide et mes muscles s'échauffent, tout mon loup est en ébullition, et j'ai envie de l'encastrer dans l'armoire derrière nous, mais quelque chose me retient, sa perte de contrôle, le fait d'être dans l'infirmerie, les patients autour de nous, cette partie là m'empêche d'écraser sa tête contre un mur. Il finit par s'épuiser à cogner sur moi, j'attrape alors ses poignets dans l'élan d'un énième coup. Je suis essoufflé comme si j'avais couru des heures, alors que c'est l'effet de ma concentration extrême pour ne pas défoncer un handicapé dans une infirmerie. Mes yeux sont comme de la lave, le loup ressort de tous mes pores mais n'est pas intervenu.

« OK OK je vais étudier son dossier. » lâché-je agacé.

Je relâche ses bras et le fais reculer un peu, si jamais il lui reprenait l'envie de me foutre encore sur la gueule. Ses poings doivent être douloureux à force de cogner sur moi. C'est pas pour me la péter, mais notre peau, nos muscles et nos os sont plus épais que les sorciers lambda. Maintenant je suis piqué au vif pour ce cas. Je sais pas qui est cette fille pour lui, mais pour que quelqu'un perdre autant le contrôle pour elle, ça pousse ma curiosité, attire mon côté ambitieux, mon besoin de comprendre, de savoir, de trouver une solution. Je suis personne, mais ça ne veut pas dire que je ne peux rien faire. Ce petit con m'a motivé, m'a donné envie d'étudier cette jeune femme, il m'a donné envie de l'aider.

« Je vais prendre son dossier, je vais l'étudier. Je ne vais pas faire de miracle, et je ne prétends pas que je vais trouver une solution, mais je vais chercher. Et toi faut que tu te calmes mon gars, t'as complètement vrillé.»

Je regarde autour de nous, heureusement Pomfresh est partie chercher du matériel, elle n'aurait pas vu l'état de l'autre, il aurait été bon pour l'enfermer quelques jours à l'aile de fou de St Mangouste pour crise nerveuse. Je fouille dans ma poche et ressort un joint. Je m'approche du gamin et le lui colle dans la main le plus discrètement possible.

« Et tu devrais prendre ça pour te calmer un peu.» Murmuré-je à l'attention seule du garçon.

Je sais que ça ne se fait pas de faire fumer quelqu'un, mais ce joint est moins dosé en aconit que celui qu'on venait de fumer, moins de risque, ou plutôt risque mesuré car c'est déjà un grand consommateur. Ce gamin se drogue régulièrement, donc clairement ce que j'aurai à lui proposer dans l'infirmerie pour apaiser ses nerfs ne sera jamais aussi efficace que ce joint. Plus on se drogue, plus on devient tolérant à d'autre thérapeutique, et l'efficacité est réduite voir nulle. Alors au final, médicalement parlant, c'est la meilleure solution.

Je vais vers le pied du lit de la jeune femme pour laquelle il est devenu dingue. Je prends son dossier et commence à lire les premières pages. Le dossier n'est pas complet, c'est juste des fiches de protocole et d'explication sommaire de ses soins et de sa pathologie. Je vais demander à Pomfresh et à l'UMS si je peux suivre cette patiente durant mon année d'étude, je sais que les étudiants le font plus tard dans les années d'études, mais peut-être qu'ils peuvent faire une exception pour moi ? Je relève ma tête vers le petit nerveux et lui demande.

« C'est qui cette fille pour toi ?»

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I'm the damage that's been doneMardi 11 décembre 2001« Son état est stable. Elle n'est pas guérie mais son état est stable maintenant. » Sa phrase tourne dans ma tête. Encore et encore et encore. Je veux qu’il se taise. Lui faire avaler ses mots. Il dit n’importe quoi, il la guérit même pas. Il sert à rien. Il sert à rien à rien à rien. Je veux qu’il bouge. Qu’il fasse quelque chose. Je me rends pas compte que je le tape la première fois. Ou la deuxième. Et puis, je continue quand même. Il doit faire quelque chose. Il doit comprendre. C’est… Enola. La fille. Il faut qu’il la sauve, qu’elle guérisse. Je veux plus aller à l’infirmerie et la voir. Je veux que la voir dans la Serre, quand elle bosse, quand elle me regarde, quand elle est nulle avec les plantes. Je veux ça. Juste ça. Il peut me le donner. Je sais. Il doit me le donner.

J’arrête de le frapper autant. Et puis j’arrête tout court. J’ai plus rien dans la tête, juste une immense vide dans la poitrine. Encore plus que d’habitude. Je déteste quand on m’attrape et qu’on me bloque, mais là je fais rien avec le garçon. Je pourrai lui mettre un coup de genoux dans les couilles. Mais j’ai juste… pas envie. Je me sens mal et je sais même pas où ou pourquoi. « OK OK je vais étudier son dossier. » Je laisse mes bras tomber. Je suis juste fatigué. Et tellement en colère que je veux pleurer. Mais y’a jamais rien qui sort. « Je vais prendre son dossier, je vais l'étudier. Je ne vais pas faire de miracle, et je ne prétends pas que je vais trouver une solution, mais je vais chercher. Et toi faut que tu te calmes mon gars, t'as complètement vrillé. » Je le regarde en ouvrant grand les yeux. Vrillé. Vrillé ? Pourquoi il dit ça. Je commence à signer lentement. « Merci. Merci. » Je m’en fous de me calmer ou de tout ce qui peut me dire. Je m’en fous si il me tape quand il s’approche de moi. Il a dit qu’il allait chercher pour la guérir. C’est tout ce qui compte.

« Et tu devrais prendre ça pour te calmer un peu. » Je regarde le joint avant de me laisser tomber par terre. Dos au mur d’où j’ai dégagé la table de nuit à coup de pieds. Fumer ça m’a toujours fait du bien. Ça calme la tempête que je sens souvent à l’intérieure, ou ça remplit mon vide. C’est soit l’un soit l’autre. Et quand je fume, c’est juste… paisible comme le Paradis ou la Serre aux plantes ou celles de Poudlard. Je le renifle et un petit sourire monte. Ça éloigne aussi l’odeur de l’infirmerie. « C'est qui cette fille pour toi ? » Je sais pas quoi dire. Le sang tape à mes oreilles. « Enola. C’est… Enola. » Je soupires en resserrant les genoux contre moi. « Elle. Parfois, dans la Serre, elle est là. Elle aide Lemony. Ou elle travaille. Très intelligente. Gentille. » Je grimace. Sauf quand elle m’engueule parce que j’ai fait une connerie. Des fois elle a tord comme pour la Potion. Des fois, Bébé Spencer dit qu’elle a raison comme pour l’infirmerie. « Elle est à chier avec les plantes. » Je jette un regard vers le lit avant de détourner les yeux. Je déteste je déteste je déteste ça. « Lemony, il lui lit quand elle est ici. Mais là, je peux pas. Elle m’entend pas. » Je veux revoir son aura quand elle sera réveiller. Et ses yeux qui s’ouvrent en grand quand elle apprend quelque chose. Et son sourire parce qu’elle bosse sur un truc pas intéressant mais super compliqué. Je cales ma tête entre mes genoux, le front posé dessus. « Je veux. La. Revoir. » Je lance un regard rapide au garçon. « Voulais pas te péter la gueule. Mais tu faisais rien. Et puis… » Je signe parce que je sais pas comment le dire sinon. « Juste. Je sais pas. C’est arrivé. » Parce que c’est vrai. C’est arrivé comme ça. C’est parce que je l’ai vu dans le lit, la fille. Toute blanche, en train de passer de l’autre côté ou presque. J’aime pas voir ce genre de truc. Mais avec elle, j’arrive pas à supporter. « T’as eu mal. » Je demande au garçon pour évaluer les dégâts. « Faudra pas le dire à Enola. Elle va être triste après. Et Bébé Spencer me forcera à m’excuser. À toi. À elle. » Et j’aime pas m’excuser. Surtout dans l’infirmerie.
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I'm the damage that's been doneAvec Lemony Morris-CleverMardi 11 décembre 2001

« Enola. C’est… Enola. »

Je le regarde, se recroqueviller sur lui même, soupirer, j'ignore pourquoi ça me met mal de le voir comme ça. Il fait fragile et abattu, alors qu'il y a quelques minutes, il était carrément flippant et imposant. Il était tellement en colère, prêt à exploser, c'était carrément une crise flippante, pas normale. J'avais bien compris qu'il était différent, mais je ne m'attendais pas à trouver ça touchant. Putain mais je dis vraiment que de la merde. Il se protège dans cette position de replis, il se protège de lui, des autres, de tout cet environnement, comme si tout était une agression.

« Elle. Parfois, dans la Serre, elle est là. Elle aide Lemony. Ou elle travaille. Très intelligente. Gentille. »

Je l'écoute parler de cette fille. Enola. Ça se voit qu'elle est importante pour lui, comme si rien d'autre n’existai. Je regarde la jeune femme allongée sur son lit d'hôpital, fragile elle aussi, elle a été entre la vie et la mort, et je suis soulagé d'avoir pu l'aider avant qu'il ne soit trop tard, pour elle, et pour ce gars au sol, inquiet de sa santé.

« Elle est à chier avec les plantes. »

Je décroche un sourire à cette affirmation. Y'a peu de gens ici à Poudlard doués avec les plantes. Y'avait moi, et puis y'a lui. C'est pour ça que j'aimais bien traîné avec lui dans la serre quand j'étais encore à Poudlard, et que ça m'avait presque fait plaisir de l'y retrouver aujourd'hui, avant toute cette merde. On se tirait vers le haut tous les deux à l'époque. Je lui apprenais des trucs, il m'apprenait des trucs, et on faisait ça sans se parler ou presque. Jusqu'à y'a quelques minutes, je pensais qu'il était vraiment muet, mais en fait ses cordes vocales fonctionnent bien, du coup, je me questionne encore plus. Pourquoi il parlait pas ? Comme pour diminuer les bruits superflus, ou par flemme ? J'en sais rien. Mais ça rajoute à son côté étrange. Et au final, j'aime bien ça, j'veux dire, au moins il casse pas les couilles, et peu importe son soucis, j'arrive à tolérer sa manière d'être, même si je ne comprends pas tout. Et d'ailleurs, qu'est-ce que ça m’apporterait de comprendre ? C'est son fonctionnement, et je suis personne pour y changer quoi que ce soit, s'il est heureux comme ça.

« Lemony, il lui lit quand elle est ici. Mais là, je peux pas. Elle m’entend pas. »

Donc le gars il parle aussi de lui à la troisième perso, OK, j'accepte...

« Tu sais, y'a des études qui disent que même dans le coma, les gens peuvent nous entendre. Elle n'est pas dans le coma, donc y'a encore plus de chance qu'elle puisse assimiler ce que tu lui dis, où du moins ça peut l'aider et l'apaiser pendant sa sédation. »

Sa position change et il se replis encore plus sur lui même.

« Je veux. La. Revoir. »

Dans ses mots, je sens qu'il y a autre chose de plus profond. C'est flou mais clair à la fois. Et pour le moment, je ne peux rien pour lui. Il faut vraiment que son cœur se repose après le stress qu'il a subit. Il relève brièvement la tête vers moi.

« Voulais pas te péter la gueule. Mais tu faisais rien. Et puis… »

Je suis vigilant aux signes qu'il me fait, il prend soin d'être toujours basique avec moi. Et je crois comprendre ce qu'il me dit.

« Juste. Je sais pas. C’est arrivé. »
« T'inquiète pas, c'est déjà oublié, et puis j'en ai vu d'autre. »
« T’as eu mal. »
« Non pas du tout. »

A force j'ai une tolérance à la douleur qui est effrayante, alors c'est vraiment pas lui qui m'a fait mal. S'il savait le nombre de raclées que j'ai subi, que j'ai vécu et que j'ai donné aussi. La dernière et pas des moindre a failli me coûter la vie, si les Iceni n'étaient pas intervenus. Et je m'en suis très bien remis.

« Faudra pas le dire à Enola. Elle va être triste après. Et Bébé Spencer me forcera à m’excuser. À toi. À elle. »
« Je dirais rien à Enola, promis. Par contre dans le doute, qui est Bébé Spencer ? »

Pas que j'aille balancer, c'est vraiment pas mon genre, mais je suis curieux de savoir qui il appelle comme ça. Et qui le forcerait à s'excuser auprès de moi ?

« J'aime pas les ennuis, j'aime pas les excuses et j'aime certainement pas balancer. »

Je viens m’asseoir à un mètre de lui, mon dos appuyé contre le lit d'Enola. D'ici j'entends encore mieux son cœur, toujours stable, ce qui est rassurant. Je me sens courbaturé après toute cette agitation. Me voilà maintenant gage d'une promesse à ce mec, prendre soin de sa Enola. Il va falloir que je bosse sérieusement son dossier, et quelque chose en dehors de lui me pousse à le faire. J'en ai envie, je ne m'en sens pas obligé car je le lui ai dit. J'espère maintenant que Pomfresh et l'UMS seront d'accord, sinon il y aura deux déçus. Lui et moi.

« Tout à l'heure, j'ai eu l'impression que tu me guidais à elle, comme si tu savais qu'elle était à l'infirmerie. »

C'est vrai, il était agacé que je m'arrête devant quelques victimes pour les monter ici. On aurait dit qu'il avait senti un truc. Ou peut-être qu'Enola était déjà à l'infirmerie à l'arrivée des Détraqueurs, et qu'il voulait vérifier qu'ils n'avaient pas attaqué ici ?

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I'm the damage that's been doneMardi 11 décembre 2001Ça me fait super bizarre de parler à Enola avec le garçon. Parce que c’est Enola. Elle me manque alors qu’elle est toujours là, dans l’infirmerie. C’est pas une situation normale. J’aime vraiment pas. « Tu sais, y'a des études qui disent que même dans le coma, les gens peuvent nous entendre. Elle n'est pas dans le coma, donc y'a encore plus de chance qu'elle puisse assimiler ce que tu lui dis, où du moins ça peut l'aider et l'apaiser pendant sa sédation. » Il comprend pas. Le garçon, c’est comme tout le monde. Personne comprend jamais. C’est pas pareil de lui lire quand elle dort à Enola. Pas de yeux pleins des étoiles de l’Univers. Pas d’aura. Pas de questions. Peux pas lui expliquer la différence entre deux plantes qu’elle arrive pas à reconnaître. C’est juste pas pareil, et ça sert à rien.

Sais pas ce que je pense quand il dit qu’il a pas eu mal. C’est peut-être vrai. Mais je crois que je m’en fous. J’ai dit pardon, j’ai rempli ma part du contrat. Le sujet est terminé. En tout cas, moi, j’ai pas envie d’en reparler. Je veux juste savoir si il va me dénoncer. Flemme de me faire engueuler. « Je dirais rien à Enola, promis. Par contre dans le doute, qui est Bébé Spencer ? » Comment il peut pas savoir qui c’est, Bébé Spencer ? Il est bizarre, lui. « J'aime pas les ennuis, j'aime pas les excuses et j'aime certainement pas balancer. » Ça, au moins, c’est rassurant. Je prends pas trop de risque à lui répondre. « Bébé Spencer, c’est ma grande sœur. Ma vraie sœur. Blonde, elle parle tout le temps. Elle saute partout. Elle est petite. » Plein de gens sont petits, ici. Surtout les filles, mais quelques garçon aussi. Je regarde le garçon qui s’assoit. Pas trop loin, pas trop près. J’aime bien. Lui aussi, il est petit. « Tout à l'heure, j'ai eu l'impression que tu me guidais à elle, comme si tu savais qu'elle était à l'infirmerie. » Je hausse les épaules. Sa question est un peu con quand même. « Oui. » Lui, il avait pas vu ? Il lui manque peut-être un truc. Ou alors c’est un truc que peuvent pas voir les loups-garous. Sais pas, et puis je m’en fous. Je regarde Enola, et je lui prends la main dans la mienne. Je déteste l’infirmerie, mais j’ai rien d’autre à foutre. Du coup je ferme les yeux en serrant la main d’Enola. Peut-être l’Univers il sera gentil et elle va se réveiller vite.
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