Il me fallu trois semaines pour organiser la venue de Fey. Tout d'abord, je voulais l'emmener un weekend où je n'avais pas énormément de travail, que ce soit au palais ou pour l'Université. Et puis, prince ou non, je devais remplir quelques dossiers pour annoncer sa venue, que ce soit pour prévenir les gardes, et le personnel. je ne voulais pas qu'elle se fasse arrêter parce qu'elle se baladait dans les parties privées ! Le weekend, le château pouvait être ouvert aux touristes, mais certaines parties, comme celle de nos appartements privés, restaient inaccessibles, que ce soit pour les touristes ou même pour la cour. J'avais également prévenu mes parents, surtout après la parution de l'article.
J'avais expliqué à mes parents que nous avions une relation privilégiée, mais que ça n'irait jamais plus loin, et que ça durera seulement le temps de s'amuser. Je pense qu'ils avaient compris, et ne me jugèrent nullement. Mais c'était une réaction que j'avais prévue. Comme je l'avais dit à Fey, pour la rassurer, mon père avait eu quelques maîtresses avant d'épouser ma mère. La cour avait l'habitude des relations un peu légères, en début de jeunesse, tant qu'il n'y avait pas de projet de mariage. Ce qui n'était pas le cas de Louve, par exemple. Ainsi, la jeune femme savait que ma famille ne s'attendait pas à une demande en mariage, et que si elle risquait de les rencontrer, voir de partager un repas avec eux, ça ne fera jamais de notre relation une relation sérieuse, loin de là.
Une fois tous les détails réglés, je pouvais me concentrer sur le weekend. J'avais donné rendez-vous à Fey ce samedi, vers midi et demi. Ça me laissait le temps de terminer tranquillement le club de duel à Poudlard, de rentrer à mon appartement et de prendre une bonne douche. Quand elle toqua, je venais tout juste de terminer d'enfiler ma chemise. Je lui ouvris, un grand sourire aux lèvres. « Salut. Entre, je t'en pris ! » Je fus soulagé de voir qu'elle s'était habillée… Correctement, on va dire ? Elle avait pensé au fait qu'on allait quand même dans un château, du moins, dans les coins privés mais toutefois protocolaire. Je déposais un baiser sur sa joue. « Tu es très jolie, habillée comme ça. » J'attrapais ma veste de costume, et je vérifiais dans un miroir ma coupe de cheveux, histoire qu'elle ne soit pas trop décoiffée. « On va prendre la poudre de cheminette pour arriver direct dans mes appartements au château, où un bon repas nous attend. »
Je vérifiais que toutes les issus étaient bien fermées -j'étais un vrai maniaque de la sécurité, et je pense que Fey l'avait remarqué les quelques fois où elle était venue chez moi. Je pris sa main et je l'attirais dans la cheminée avec moi. « On va faire le trajet ensemble, la destination se dit irlandais. Tu es bien accrochée ? » Je vérifiais qu'elle se tenait bien à moi, puis je lâchais la poudre de cheminette : « Árasáin Prionsa Bleddyn1, Banríon na Bpálás ! » Les flammes s'emparèrent alors de nous, et nous amenèrent à mes appartements privés, là où je dormais quand j'étais au palais. Je sortis de la cheminée, en tenant la main de Fey, en retrouvant avec plaisir ma chambre dans les tons bleus. « Bienvenue chez moi. » Je laissais la jeune femme faire le tour, regarder par la fenêtre, trouver ma salle de bain privée et mon dressing, pendant que je constatais avec plaisir qu'une table avec un repas nous avait été apporté. « Fey, tu veux venir manger, ou tu es trop excitée ? » Moi, en tout cas, j'ai faim. Je soulevais les cloches, et eut ma seconde bonne surprise. Avec les légumes se trouvaient des steaks bien saignants, comme je les aimais. « J'ai demandé la même cuisson que moi, comme je sais que tu es une demi-louve-garou, dis-moi si ça ne te convient pas. » J'abandonnais toute galanterie pour m'asseoir avant elle, alors que mon ventre commençait à gargouiller. « Alors, tu as des attentes pour ce weekend ? »
1 : Les appartements du prince Bleddyn
Beg me for mercy
I am the violence
What you gon' do
When there's blood in the water