Le mois de décembre venait de commencer, il faisait froid et le temps était gris, Est-ce que ça allait m'empêcher d'aller courir ? Bien sûr que non. Je ne commençais qu'à 13 heures, alors, je pouvais aller courir dans le parc ce matin, quand le soleil daigna montrer le bout de son nez. Je mis du temps à sortir de dessous ma couette si confortable, mais j'enfilais rapidement un jogging et un large sweatshirt. Ce n'était pas le moment de tomber malade ! Je cherchais rapidement mon lecteur MP3, aussi. J'avais beau vivre dans une minuscule chambre étudiante, je perdais toujours désespérément mes affaires ! C'est sûrement parce que j'étais en quête de place. En même temps, quan don vit dans 9m2, on cherche toujours de l'espace supplémentaire. Mon rêve serait de vivre ailleurs, mais bon. Mes parents me donnaient de l'argent tous les mois, mais pour toutes mes dépenses. Prendre quelque chose de plus grand n'était juste pas faisable.
Je retrouvais mon lecteur MP3 sous un gros pull posé sur mon bureau. Je le mis dans ma poche, attrapa mes écouteurs, et je sortis des Estudines. J'aimais beaucoup ce bâtiment, mais vraiment, les chambres… Contrairement aux chambres de 18m2, je ne possédais même pas ma propre salle de bain. Je devais aller dans les espaces communs, ce qui était relativement gênant, surtout quand je rentrais couverte de sueur. En me rappelant l'adrénaline qui allait bientôt me parcourir, je me tapais les joues. Ma manière de me motiver avant le sport, ou avant les révisions. Je m'arrachais de la contemplation des Estudines, et je commençais à courir. Il n'y avait pas loin un parc, qui me permettait de faire une boucle. Je prenais toujours le même chemin.
Rapidement, l'air froid envahi mes poumons, et mes cheveux commencèrent à voler dans tous les sens. Ils étaient trop courts pour que je les attache, mais j'aimais cette sensation. Je la ressentais depuis que j'étais petite, celle que j'allais m'envoler, celle que j'étais libre, et que je laissais mes soucis derrière moi. La seule chose à laquelle je pensais était mon stage de demain. J'aimais ces journées, où j'étais entourée de livres divers. Le seul moment où je pouvais lire toute la journée sans culpabiliser de ne pas réviser. Et puis, avec un peu de chance, Harry aurait continué la rédaction de ces pag…
BOUM.
Je rentrais dans quelqu'un. Suffisamment fort pour que je tombe à terre, lâchant mon MP3 et mes écouteurs. J'atterris sur les fesses, et je me redressais difficilement. C'était sûr et certain que j'allais avoir des bleus demain… J'ouvris les yeux, prête à m'excuser, quand mon regard tomba sur mon bourreau. Mon épouvantard. L'objet de mes cauchemars quand je stressais. Thomas Scott-Rosier. « Bon sang, mais tu ne peux pas regarder où tu vas ? » Je me relevais, en colère, et je fermais rapidement mon esprit. Je le faisais depuis que je savais le faire, depuis ma sixième année que j'avais passée à l'UMS, au moment de la guerre. Parce que des rumeurs courraient sur un don de Legilimancie qu'il avait, et dont il se servait pour brutaliser encore plus les autres. Hors de question qu'il ne sache ce que je pensais, je mis devant mon esprit l'équivalent de la muraille de Chine.
En me relevant, je vis son pied impitoyablement posé sur mon lecteur. Qui était détruit en morceau. J'ouvris grand les yeux, et je sentis la colère, et la rancune m'envahir. « Tu l'as fait exprès ? » J'étais furieuse. J'allais devoir en racheter un, ou le demander à Noël. Mais ça voulait dire que je ne pouvais plus écouter de musique pendant un mois. Je le fusillais du regard, et ma main me démangeait. « Ce n'est parce que tu ne m'aimes pas que tu es obligé de détruire mes affaires ! Ça t'apporte quoi, hein, de m'emmerder ? » Le pire dans tout ça, c'est qu'il ne semblait pas regretter. Au contraire. Alors, ma main partit toute seule, et je le baffais le plus fort possible.
Franchement, il le méritait amplement. Cela faisait des années qu'il me torturait, et j'espérais que ça cesserait à l'Université. Après tout, nous n'étions pas dans le même cursus, ou dans le même club. Je n'avais aucune raison de le croiser, jusqu'à ce que ce putain de hasard décide de s'en mêler. Donc ouais, après six ans de harcèlement et a destruction de l'un de mes livres préférés, j'estimais qu'il méritait amplement cette baffe. Mais, étrangement, il ne réagissait pas du tout. Bien au contraire. Je fronçais les sourcils, et je sifflais : « T n'aurais jamais pensé qu'une né-Moldu ose lever la main sur toi, avoue. »
One of would die for love
One of us would give it up
One of us would risk it all
One of us could say goodbye
One of us is hurting you
And baby that's the last thing that I wanna do