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descriptionIl est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. EmptyIl est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.

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Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.Avec Thomas Scott-RosierJeudi 6 décembre 2001

Le mois de décembre venait de commencer, il faisait froid et le temps était gris, Est-ce que ça allait m'empêcher d'aller courir ? Bien sûr que non. Je ne commençais qu'à 13 heures, alors, je pouvais aller courir dans le parc ce matin, quand le soleil daigna montrer le bout de son nez. Je mis du temps à sortir de dessous ma couette si confortable, mais j'enfilais rapidement un jogging et un large sweatshirt. Ce n'était pas le moment de tomber malade ! Je cherchais rapidement mon lecteur MP3, aussi. J'avais beau vivre dans une minuscule chambre étudiante, je perdais toujours désespérément mes affaires ! C'est sûrement parce que j'étais en quête de place. En même temps, quan don vit dans 9m2, on cherche toujours de l'espace supplémentaire. Mon rêve serait de vivre ailleurs, mais bon. Mes parents me donnaient de l'argent tous les mois, mais pour toutes mes dépenses. Prendre quelque chose de plus grand n'était juste pas faisable.

Je retrouvais mon lecteur MP3 sous un gros pull posé sur mon bureau. Je le mis dans ma poche, attrapa mes écouteurs, et je sortis des Estudines. J'aimais beaucoup ce bâtiment, mais vraiment, les chambres… Contrairement aux chambres de 18m2, je ne possédais même pas ma propre salle de bain. Je devais aller dans les espaces communs, ce qui était relativement gênant, surtout quand je rentrais couverte de sueur. En me rappelant l'adrénaline qui allait bientôt me parcourir, je me tapais les joues. Ma manière de me motiver avant le sport, ou avant les révisions. Je m'arrachais de la contemplation des Estudines, et je commençais à courir. Il n'y avait pas loin un parc, qui me permettait de faire une boucle. Je prenais toujours le même chemin.

Rapidement, l'air froid envahi mes poumons, et mes cheveux commencèrent à voler dans tous les sens. Ils étaient trop courts pour que je les attache, mais j'aimais cette sensation. Je la ressentais depuis que j'étais petite, celle que j'allais m'envoler, celle que j'étais libre, et que je laissais mes soucis derrière moi. La seule chose à laquelle je pensais était mon stage de demain. J'aimais ces journées, où j'étais entourée de livres divers. Le seul moment où je pouvais lire toute la journée sans culpabiliser de ne pas réviser. Et puis, avec un peu de chance, Harry aurait continué la rédaction de ces pag…

BOUM.


Je rentrais dans quelqu'un. Suffisamment fort pour que je tombe à terre, lâchant mon MP3 et mes écouteurs. J'atterris sur les fesses, et je me redressais difficilement. C'était sûr et certain que j'allais avoir des bleus demain… J'ouvris les yeux, prête à m'excuser, quand mon regard tomba sur mon bourreau. Mon épouvantard. L'objet de mes cauchemars quand je stressais. Thomas Scott-Rosier. « Bon sang, mais tu ne peux pas regarder où tu vas ? » Je me relevais, en colère, et je fermais rapidement mon esprit. Je le faisais depuis que je savais le faire, depuis ma sixième année que j'avais passée à l'UMS, au moment de la guerre. Parce que des rumeurs courraient sur un don de Legilimancie qu'il avait, et dont il se servait pour brutaliser encore plus les autres. Hors de question qu'il ne sache ce que je pensais, je mis devant mon esprit l'équivalent de la muraille de Chine.

En me relevant, je vis son pied impitoyablement posé sur mon lecteur. Qui était détruit en morceau. J'ouvris grand les yeux, et je sentis la colère, et la rancune m'envahir. « Tu l'as fait exprès ? » J'étais furieuse. J'allais devoir en racheter un, ou le demander à Noël. Mais ça voulait dire que je ne pouvais plus écouter de musique pendant un mois. Je le fusillais du regard, et ma main me démangeait. « Ce n'est parce que tu ne m'aimes pas que tu es obligé de détruire mes affaires ! Ça t'apporte quoi, hein, de m'emmerder ? » Le pire dans tout ça, c'est qu'il ne semblait pas regretter. Au contraire. Alors, ma main partit toute seule, et je le baffais le plus fort possible.

Franchement, il le méritait amplement. Cela faisait des années qu'il me torturait, et j'espérais que ça cesserait à l'Université. Après tout, nous n'étions pas dans le même cursus, ou dans le même club. Je n'avais aucune raison de le croiser, jusqu'à ce que ce putain de hasard décide de s'en mêler. Donc ouais, après six ans de harcèlement et a destruction de l'un de mes livres préférés, j'estimais qu'il méritait amplement cette baffe. Mais, étrangement, il ne réagissait pas du tout. Bien au contraire. Je fronçais les sourcils, et je sifflais : « T n'aurais jamais pensé qu'une né-Moldu ose lever la main sur toi, avoue. »
:copyright:️ Justayne

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descriptionIl est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. EmptyRe: Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.

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Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.Avec Emily EvansJeudi 6 décembre 2001

Je tourne dans mon lit depuis une heure, je me suis réveillé avant le soleil, comme souvent, aujourd'hui sera une journée pénible, j'ai accumulé trop de fatigue ces jours ci et je sais que quand c'est comme ça, je suis plus sensible aux voix, c'est d'ailleurs ce qui m'a réveillé. Un bourdonnement insupportable. Je suis pourtant au plus loin du village Druik Oak, loin de l'effusion du centre et des boutiques, dans un petit immeuble où normalement se trouvent plusieurs appartements, mais je les loue tous pour y être seul. Les yeux fermés, les mains collées à mes oreilles j'espère juste du silence, rien que quelques minutes, j'inspire longuement, essayant de me concentrer, mais rien y fait, je ne sais pas comment m'y prendre, je n'ai jamais su. Tout ceci est malgré moi, tout ceci est à cause de mes parents, j'ai commencé à les entendre à mes premières punitions. Je ne devrai pas y penser, ce n'est jamais bon quand j'y pense.

"Thomas qu'est-ce que tu as fait ? On ne joue pas avec les runes ! Viens ici !"
Je ne peux rien faire, je ne peux pas me cacher, il me retrouve toujours, je sens la morsure du lien magique, comme un lasso qui encercle ma cheville et me traine au sol jusqu'à lui. Je sens l'impact de sa main contre ma cuisse, puis sa poigne qui me relève. Il me fait mal au bras mais je ne dis rien. Je sens sa colère, je la ressens comme si c'était la mienne.
*Il l'a fait exprès*
"Non j'ai pas fait exeupré !
- Qu'est-ce que, qu'est-ce que tu as dis ? Comment..."*Ce n'est pas possible, pas aussi tôt, il ne faut pas ! Une bonne correction lui fera comprendre. La cave !*
- Pas la cave, pas la cave !"


Je me redresse d'un coup et ouvre les yeux. Je ne suis pas dans la cave. Je ne suis pas dans la cave et j'ai besoin de m'en assurer. Je me lève précipitamment de mon lit pour ouvrir ma fenêtre en grand, je pousse les volets qui claquent et rebondissent contre le vieux mur en brique et je respire à plein poumons. Je suis libre, je suis en sécurité. Le froid de décembre rempli mes poumons et me les brûle, c'est tout ce que je souhaite, de l'air pur, de l'espace. Je respire comme si je manquais d'air, et c'est ce que je ressens, ma poitrine se baisse et se lève rapidement jusqu'à retrouver le calme. Je sais très bien qu'il ne me faut plus penser à cette vie. Je suis à l'UMS, dans mon appartement et j'ai besoin d'air. Il me faut courir, tout de suite.

Je vais chercher dans mon meuble à tiroir mes affaires de sport, j'enfile un short, un t-shirt, mes chaussures de sport et rien de plus, j'ai besoin de sentir mes membres s'engourdir par l'effort physique et le froid le plus rapidement possible. D'un mouvement de baguette je lasse mes lacets au plus fort. Je passe ensuite la pointe de ma baguette sur ma Marque pour la dissimuler. "Occultatio"!" Je la porte depuis plus de 6 ans maintenant, si je l'ai senti me brûler plus d'une fois durant des années, voilà bien plus de 3 ans qu'elle ne l'a plus fait, elle semble avoir perdu de sa couleur, elle est terme, éteinte, morte. Comme le Seigneur. Et avec ce sortilège, c'est comme si elle s'effaçait de mon bras, qu'elle n'avait jamais existé. C'est toute l'illusion que je suis capable de faire de ce passé que je ne dois plus venter si je ne veux pas être admis à Azkaban. Mes parents et ceux qui avaient beaucoup d'argent et d'influence, comme les Malefoy ont pu échapper aux procès, mais aujourd'hui nous ne devons plus faire de vagues. D'ailleurs pour cette raison, nous nous parlons très peu avec Drago.

Je descends les escaliers qui m'amènent au dehors, j'ai décidé de séjourner au dernier étage de ce petit immeuble, comme pour m'éloigner encore plus de toute vie, plus haut, vers le ciel. Ce week end je prendrai certainement mon balai pour voler un peu vers l’Écosse ou l'Irlande au dessus des zones inhabitées. Je commence mes foulées et je suis attiré vers un autre parcours que je réalise habituellement. Je pense à elle. C'est comme pour le reste, je sais que ce n'est jamais bon d'y penser, mais je ne peux m'y empêcher. Elle est dans ma tête, mais différemment des autres. Et à chaque fois que je pense à elle, je pense aux sévices que m'imposerait mon père, cette sale sang-de-bourbe est une mauvaise potion dans mon existence, et quoi que je fasse, je n'arrive pas à l'effacer de mon esprit. Alors je tourne sur ce petit chemin où je l'ai déjà vu.

Elle est un danger pour notre monde, elle n'aurait jamais du y mettre les pieds, un jour il n'y aura plus de magie, ni de sangs-purs, et nos origines vont disparaitre, la magie noire sera oubliée, les vrais sorciers seront des hybrides, des moitiés de rien. On le voit avec les sorciers loup ou vampire, une hérésie, c'est contre nature, sale, comme elle. Et pourtant, je ne devrai pas lui accorder autant d'importance, elle ne devrait pas être dans mes pensées, pas une seconde, elle est comme un filet du diable, plus j'essaye, plus je m'enlise, et je suis incapable de garder mon calme face à elle. Elle le fait exprès, ses sourires, ses rires, comment elle se comporte au milieu des miens. Elle ne devrait pas être si heureuse, si épanouie, j'ai pourtant tout fait pour qu'elle parte de ce monde, de mon monde, mais elle s'y accroche comme un Doxy dans un rideau.

BOUM.

Je percute quelque chose de plein fouet, cela me coupe la respiration trois secondes avant que je la reconnaisse. Le cul à terre, là où est sa place. Mon regard perçoit un drôle d'objet tombé à ses côtés, une sorte de rectangle qui ne ressemble à aucune pierre ou rune de mon monde. Mon regard se pose alors sur elle. Comment ose-t-elle s'afficher avec ce genre d'objet ici ?! J'enfonce mon pied dessus en y mettant tout mon poids et le tourne pour racler l'objet contre les cailloux et la terre, espérant le détruire.

« Bon sang, mais tu ne peux pas regarder où tu vas ?
- D'habitude il n'y a pas des êtres contre nature qui se baladent dans ce coin.»

Je maintiens son regard et comme d'habitude je n'entends rien, jamais. Le calme. Je ne sais pas comment cette idiote fait, comment elle arrive à être aussi peu transparente pour moi. Comment cette demi-sorcière fait-elle pour arriver à m'être aussi secrète. C'est impossible et cela me rend un peu plus en colère d'année en année. Ah voilà, ses yeux dérivent sur mon pied écrasant sa petite boite et un sourire se dessine sur mes lèvres. Je vois sa colère sans la ressentir et c'est grisant, il n'y a que chez elle que je dois lire sur le visage et les expressions, malgré tout elle reste un livre ouvert avec ses mimiques. Ça aurait pu être charmant si elle n'était pas une erreur de la nature.

« Tu l'as fait exprès ?
- Peut-être, ça te pose un problème on dirait ?»

Je continue de sourire. C'est ça que j'aime, quand elle sort de ses gongs, quand ce que je dis où fais la rend furieuse, et je le vois à ses yeux, son souffle qui s'accélère, son regard noir sur moi. Et je n'entends toujours rien, mais j'imagine les insultes moldu qu'elle pourrait me dire, même si je n'en connais aucune.

« Ce n'est pas parce que tu ne m'aimes pas que tu es obligé de détruire mes affaires ! Ça t'apporte quoi, hein, de m'emmerder ?
- Ça me fait passer le temps et tes affaires sont immondes, comme toi, tu devrais retourner d'où tu viens pour les utiliser.»

Je n'eus même pas le temps de réagir en voyant sa main partir sur ma joue. Elle claqua avec force et mon cerveau interpréta cela comme une menace, une nouvelle attaque. Sans même m'en rendre compte, sans le vouloir, mon cerveau cessa son activité logique pour se retrancher ailleurs, dans mon esprit, dans des parcelles plus sécurisées, faisant appel à des parties de moi plus à même à gérer la situation. J'entends un sifflement, la fin d'une phrase.

« ... ose lever la main sur toi, avoue. »

Je retrouve Emily Evans en face de moi, les sourcils froncés, le visage rougit, légèrement transpirante, qui me dévisage visiblement en colère. Je ne l'ai pas croisé souvent, mais je sais qui elle est, j'ai même l'impression de plutôt bien la connaître. Ma joue me chauffe et j'y dépose ma main tout en regardant autour de moi. Nous sommes dehors et le froid fait dresser les poils sur mes bras. Mon pied racle sur quelque chose, je me penche pour le ramasser. Je regarde l'objet est étrange dans la paume de ma main, je n'en ai jamais vu mais il ne m'a pas l'air en bon état. Je crois que j'y ai marché dessus.

"C'est à toi ? Je suis navré, je pourrai peut-être le réparer..."

Je regarde l'objet, mais je suis presque sûr que je ne pourrai rien y faire, c'est visiblement un objet moldu, compte tenu de sa propriétaire.

"En fait j'ignore ce que c'est, mais si ça s'achète, je pourrai t'en acheter un autre."

Je plonge la main dans mon pantalon pour y chercher quelques gallions, mais je réalise que je suis en short, en tenu de sport pour être plus précis. Je n'ai donc pas d'argent sur moi, ni même ma baguette. Est-ce que j'étais en train de courir ? Et avec Emily ?

"Est-ce que ça va ? Tu es blessée ? Tu as l'air... bouleversée."

Je fronce les sourcils, j'ignore pourquoi je suis là et pourquoi elle est là. Étions -nous en train de parler ? Je n'en ai pas le moindre souvenir. Elle me dévisage encore, mais différemment cette fois, comme si elle ne comprenait pas ce que je disais. Elle parle pourtant anglais non ?

"Je devrai peut-être te raccompagner tu ne sembles vraiment pas aller bien."

Et tout d'un coup, je reconnecte, je reviens dans cette réalité, celle où je viens de prendre une gifle monumentale de la part d'une impure. Mais j'ai oublié cet instant, je ne ressens même pas la brûlure sur ma joue liée à l'impact. Je suis de nouveau devant elle, avec une partie manquante, sans pour autant avoir l'impression d'avoir été ailleurs.

"Qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça ? Tu devrai baisser les yeux, tu ne mérites même pas de les lever sur moi."

Je réalise que j'ai son rectangle dans ma main, je le balance alors dans les buissons à côté de nous.

"Tu ne devrai pas te balader seule sur ces chemins, tu pourrais faire de mauvaises rencontres."

J'avance un pas vers elle, puis un autre. Je la fais reculer ainsi contre un arbre sur le côté du chemin. Même si je me veux intimidant, elle ne baisse pas son regard un seul instant. Elle m'agace fortement, son visage, tout son être me met au défis.

"Ne me provoque pas Evans, je pourrai te faire taire."

Je me penche à son oreille et murmure dans un souffle "Éternellement." Je suis si près d'elle, et toujours le néant. Mais je réalise alors pour la première fois, que tout le reste est aussi silencieux. Tout autour de nous, je n'entends plus aucun bruit si ce n'est les oiseaux matinaux et nos deux respirations éprouvées par cet échange et les températures extérieures.

"Et personne ne s'en rendrait compte. Je connais des tas de sorts pour ça."

Je me redresse lentement, l'observant avec intérêt. Je pourrai lui faire si mal, la plonger dans un chaos sans fin, lui faire sentir tous les tourments de la terre, je pourrai la faire souffrir et peut-être enfin ressentir et entendre le fond de son esprit. Être incapable de la sonder me contrarie fortement. Pour autant, être à ses côtés est un terrifiant soulagement.

"Mais heureusement pour toi, je ne cours jamais avec ma baguette."


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Il est toujours, toujours dans mon esprit, non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.Avec Thomas Scott-RosierJe suis furieuse. Moi qui voulait simplement prendre du temps pour moi, partir un peu à l'aventure -du moins, un semblant d'aventure- et ressentir la liberté que m'apporte la sensation du vent dans mes cheveux, me voilà servie. Je ne pensais pas devoir faire face à mon ancien bourreau. Je pensais que j'étais enfin débarassée de lui au moment où nous sommes entrés à l'UMS. Alors, ouais, il y a toujours quelques sorciers qui se foutent de moi, qui me rabaissent en me rappelant mes origines, mais franchement, je m'en suis sortie. Personne n'était à la hauteur du harcèlement que Scott-Rosier m'imposait. Je serre les dents en gardant la tête relevée. Et depuis l'Université, c'est bien plus facile. Jusqu'à ce que je le croise.

Retour en arrière. C'est vraiment l'impression que j'ai eu alors qu'il me crache que je suis contre-nature. J'espérais vraiment que cette fois serait l'unique fois où je le recroiserais, parce que je ne pense pas être capable de supporter ses coups bas une année de de plus. Surtout après deux ans om j'ai pu souffler. Des moqueries ne sont rien face à ce qu'il a pu me faire à Poudlard. Je pense aussi que ça explique que ma gifle soit partie. A cause de cette impression de retour en arrière, tout en sachant que j'étais bien plus forte. Je refuse de me laisser marcher sur les pieds alors que Oscar m'a montré comment me défendre en troisième année. Je suis une ex-Gryffondor, par Merlin ! Je n'allais pas me laisser faire.

Une fois cette gifle fort bénéfique donnée, j'étais persuadée que j'allais m'en prendre une, aussi. Je m'attendais à tout moment à un petit moment de menace bien Mangemorien de sa part, mais il se contenta se ramasser le MP3 qu'il avait allègrement écrasé. Peut-être qu'il allait essayé de me le faire manger. Ou, plus vraisemblable, me le lancer à la figure. « C'est à toi ? Je suis navré, je pourrai peut-être le réparer… » PARDON ? Mais genre…. HEIN ? Non, vraiment, c'est tout ce qui me vient en tête. Le sarcasme, chez lui, n'est juste pas possible. Enfin si, c'était un sarcasme moqueur quand il me récitait des passages entier des Hauts de Hurlevent. Mais vraiment pour se foutre de ma gueule et déclencher les rires des Serpentards. Faire semblant d'être gentil ? C'est pas possible, chez lui. « En fait j'ignore ce que c'est, mais si ça s'achète, je pourrai t'en acheter un autre. » « Ça ne m'étonne pas que tu ne saches pas ce que c'est. Tu as toujours méprisé ce genre de choses. » Je lance, acerbe. Parce que c'est vrai ! Mais ce qui me choque vraiment, c'est qu'il me propose de m'en acheter un autre…

Alors que je le fixais, les sourcils froncés, les bras croisés, il posa à nouveau son regard sur moi. « Est-ce que ça va ? Tu es blessée ? Tu as l'air... bouleversée. » Ok, c'est vraiment flippant cette histoire. A quoi il joue ? Ça ne peut être qu'un gag, ce n'est pas possible autrement. « Je devrai peut-être te raccompagner tu ne sembles vraiment pas aller bien. » « NON ! » Je sursaute en arrière, pour l'empêcher de se rapprocher de moi. Je comprends mieux, à présent. Je suis sûre que ça lui manque de me faire chier, alors, il joue les gentils pour que je baisse ma garde et qu'il me raccompagne chez moi. Comme ça, il a mon adresse, et il pourra me faire chier n'importe quand. Il pourrait même rentrer chez moi pour tout détruire, ou en pleine nuit… Je frissonne à cette pensée, quand je vois le regard de Scott-Rosier redevenir froid. « Qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça ? Tu devrai baisser les yeux, tu ne mérites même pas de les lever sur moi. » « Avec un plan aussi pourri que le tien pour obtenir mon adresse, tu penses vraiment que tu es supérieur à moi ? Je te connais trop pour ton propre bien. Je ne me laisserais jamais remarcher dessus, Scott-Rosier. »

D'un geste brusque, il finit par jeter mon MP3 cassé dans un buisson pas loin. Je meurs d'envie de le refrapper à nouveau, mais je me contente de lancer : « Bravo pour l'écologie, hein ! » « Tu ne devrai pas te balader seule sur ces chemins, tu pourrais faire de mauvaises rencontres. » « Quelque chose me dit que j'en ai une en face de moi… » Je pense que ça ne lui a pas plu. Vraiment pas. Il s'approcha alors lentement de moi. Je veux bien faire la fière, mais franchement, avec son gabarit et le mien, je ne ferais pas le poids si il voulait se battre… Ou pire. Je finis par reculer pour laisser une distance de sécurité entre nous, mais je refuse de baisser les yeux. Je continue de le fixer, pour lui montrer que malgré tout, j'étais sérieuse. Je ne me laisserais plus faire. « Ne me provoque pas Evans, je pourrai te faire taire. » C'est quand j'essaie de reculer une nouvelle fois que je me rends compte que je suis déjà contre l'arbre. Le lien entre nos regards se brisa quand il se pencha vers moi. Je sentis tout mon corps se tendre et mon cœur battre la chamade. « Éternellement. » Mon ventre se tord, et je sens mes veines se palpiter. Je dois bien l'admettre, je suis morte de trouille. J'essaie de trouver du courage, mais là, ça devient compliqué. Je finis par fermer les yeux, en déglutissant, et en espérant qu'il s'éloigne très vite.

« Et personne ne s'en rendrait compte. Je connais des tas de sorts pour ça. » Je ne peux que trop le croire. Je ne suis pas bête, je suis persuadée que c'est un ancien Mangemort. Je n'ai jamais vu sa marque, mais je suis sûre qu'il la possède. Quand je sens qu'il finit enfin par se redresser, je rouvre les yeux, furieuse mais terrorisée. Et malgré son redressement, je le trouve encore trop proche de moi. « Mais heureusement pour toi, je ne cours jamais avec ma baguette. » Il faut que je trouve le moyen de fuir, et vite. Je siffle : « Contrairement à toi, beaucoup de personne tiennent à moi, et se rendraient compte de ma disparition. ÉLOIGNE-TOI DE MOI ! » Je sens que c'est le moment. Je finis par sortir ma baguette d'un geste vif et de la pointer sur Scott-Rosier, avant de crier immédiatement : « EVERTE STATUM ! » Il fut alors projeté en arrière, suffisamment pour que je puisse prendre la fuite. Je me mise à courir, à détaler comme un lapin effrayé. Je courais à toute vitesse, sans me retourner. Je finis par développer un point de côté, mais je ne m'arrêtais que face à ma porte. Je l'ouvris brusquement, rentra dans ma chambre, la ferma à clé, et c'est seulement à ce moment que je m'autorisais à reprendre ma respiration, le dos collé à ma porte.

Mardi 10 octobre 1995

Le cours de Potions qui suivait le cours de Défense Contre les Forces du Mal, mais qui avait eu cette idée pourrie ? Avec Ombrage, on ne fait que lire et gratter, mais avec Rogue, on se fait torturer. Quel enfer. Au moins, je m'étais entraînée tout l'été aux Potions qui ne nécessitaient pas trop de magie. Et je sentais mes efforts être récompensés quand le professeur Rogue passa devant mon chaudron, et se contenta de renifler sans rien dire. L'équivalent d'un compliment. J'ai conscience qu'il déteste notre Maison, mais si il n'a rien trouvé à critiquer,  c'est la preuve que mon antidote est parfait. Je suivais scrupuleusement la recette inscrite au tableau, en ignorant superbement les ricanements de mon voisin, Thomas Scott-Rosier. Il me déteste, alors, franchement, je ne comprends pas pourquoi il s'est installé à côté de moi ! Me rendant compte qu'il me manquait un ingrédient, je délaissais ma table pour aller prendre ce qu'il me manquait dans le placard. Quand je reviens, je touillais ma potion, qui, d'un seul coup, m'explosa au visage.

Il y eut des cris de surprise, quand Ginny Weasley se tourna vers moi. « Ça va Emy ? » Je grommellais que ça allait en me débarassant de mon antidote qui avait atterri sur mon uniforme, quand notre professeur se planta devant moi. « Evans. A quel moment avez-vous lu qu'il fallait rajouter de la poudre de corne de licorne ? » J'ouvris grand les yeux. Je n'avais jamais ajouté de la poudre de corne de licorne ! « Professeur, je vous assure que je ne l'ai pas fait, je suivais la recette et… » Et je finis par comprendre en entendant Scott-Rosier continuer de rire. Je le regardais, furieuse, avant de regarder à nouveau Rogue. « Professeur, je vous jure que ce n'est pas moi, c'est Scott-Rosier qui… » « Et vous osez accuser Mr. Scott-Rosier ? Cela fera vingt points de moins pour Gryffondor. Et vous aurez un zéro pour votre antidote. » Je tournais alors la tête vers mon bourreau. Si mes yeux pouvaient tuer, il serait mort sur le coup.
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Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.Avec Emily EvansJeudi 6 décembre 2001

« Contrairement à toi, beaucoup de personne tiennent à moi, et se rendraient compte de ma disparition. ÉLOIGNE-TOI DE MOI ! » La colère me monte instantanément, comme cette garce ose-t-elle me... « EVERTE STATUM ! » Sans même avoir eu le temps de vraiment réagir, je me raidis avant de prendre de plein fouet son sortilège. Mes pieds décollent du sol avec rapidité et je me retrouve sur les fesses deux mètres plus loin. Je n'ai même pas le temps de me relever qu'elle se met déjà à courir à l'opposé. Me retrouver dans la même position qu'elle quelques minutes plus tôt finit de m'énerver. Je me relève en secouant vivement mes vêtements de terre et de cailloux.

Je n'en reviens pas, c'est la première fois qu'elle s'oppose à moi aussi franchement. Elle n'avait encore jamais usé de la magie sur moi, cela relève même du miracle qu'elle connaisse et maitrise un tel sort. C'est Drago qui me l'avait apprit à l'époque en première année, il l'avait utilisé contre Potter en club de duel. Inutile de dire que je n'en resterai pas là, comme dirait mon père, ces personnes là, il faut les remettre à leur place et vite, sinon elles pensent pouvoir prendre le dessus, elles croient avoir du pouvoir, mais elles ne sont rien, elles ne sont pas dignes d'utiliser la magie, encore moins ce genre de sortilège contre moi. Pour qui se prend-elle ?

Je reprends ma course avec le même objectif qu'avant de la rencontrer, mais j'y ajoute celui de me calmer avant de commencer les cours. Ma journée est plutôt dense le jeudi et je ne dois pas me déconcentrer à cause d'une sang-de-bourbe. J'arrive chez moi couvert de sueur de la tête au pied. Je saute dans ma douche et avale quelque chose rapidement avant d'arriver juste à temps pour mon cours d'arithmancie de perfectionnement.

Mardi 10 octobre 1995


Cette année me plait grandement avec l'arrivée de Dolores à Poudlard. Même si elle a échoué dans sa première mission cet été pour faire renvoyer Potter. Nous avons finit par savoir que les deux Détraqueurs qui ont attaqué Harry cet été étaient son idée, elle n'en avait pas référé au Ministère, mais nous avons salué son audace de notre côté, c'était pourtant bien essayé. Et imaginez l'agréable surprise que nous avons eu à la rentrée, que cet incompétent de Ministre de la Magie nomme Ombrage comme professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Évidemment nous aurions préféré que cela soit Severus, mais c'est toujours mieux que tous les incapables que nous avons eu jusque là. Barty Croupton Jr nous a tous déconvenue et on en parle encore à la maison et aux réunions. Il est l'exemple même à ne pas suivre si nous ne voulons pas finir comme lui avec le Baiser d'un Détraqueur. Et dire que le Seigneur des Ténèbres lui avait donné une seconde chance, il l'a gâché grandement.

Je m'avance pour le cours de Potion avec Rogue, me concentrant pour ne pas sombrer dans les voix permanentes qui martèlent mon cerveau. J'ai passé une nuit affreuse et cela n'arrange rien, je déteste dormir dans les dortoirs, quand je serai à l'UMS, hors de question de partager une chambre ou quoi que ce soit. Je veux la paix, du calme. Alors que je me presse, il y a une voix qui sort du lot, et je réalise que c'est parce que quelqu'un me parle réellement dans le couloir et que ce n'est pas seulement dans mon esprit.

«Hé, hé Thomas !»

Je me retourne alors vers Drago Malfoy, il s'approche de moi. Lui et moi on s'est vu pas mal de fois cet été. Nos familles sont en ébullition avec la montée en puissance du Seigneur, ils sont sur le front en permanence, attendent la moindre information, la moindre mission. Je sais que dès que cela tombera, j'en ferai parti maintenant que je porte la Marque des Ténèbres. Je dois dire que je ne me sens jamais tranquille avec ce tatouage sur mon avant bras gauche.

«Tu as su pour Potter ? Il a eu une petite retenue avec notre chère Ombrage, apparemment elle ne l'a pas loupé.»

Il ricana avant de filer. Je lui réponds avec un sourire et un hochement de tête. Personne n'a loupé cette information, bien au contraire. Arrivé devant la porte du cours de potion je marque un temps d'arrêt. Les poings serrés, les ongles plantés dans ma paumes, je respire longuement avant de pousser la porte pour affronter une nouvelle cohue cérébrale. J'affiche un sourire et une certaine assurance dès que je rentre. Nous avons cours avec les Gryffondors, c'est parfait pour m'aider à supporter le brouhaha, à chaque fois que je suis à côté de cette immondice, les cours deviennent supportables, il n'y a pas à dire, la persécution a du bon. Je la cherche du regard et vois que sa place est encore libre, je me faufile assez vite pour éviter à Ginny Weasley de prendre place à côté d'elle, pas assez rapide. La rouquine me fusille du regard, mais mon sourire mauvais la dissuade de faire quoi que ce soit, elle va s'installer à une autre place.

Je m'installe aux côtés d'Emilie Evans, ou la déchéance même du monde des sorciers. Le cours commence et je m'applique comme toujours à suivre à la lettre la recette et à adapter à mes bons soins à l'aide de connaissances un peu plus poussées grâce à ma bibliothèque familiale. Je n'hésite pas à me servir des ingrédients de la sang-de-bourbe sans les lui rendre, ce qui l'oblige à perdre un temps précieux et étendre son bras pour les récupérer de mon côté, ce qui me fait rire sous cape. Je sais qu'elle déteste cette place, je sais qu'elle me déteste, je sais que je l'impressionne, et elle a raison, depuis quatre ans je prends plaisir à l'humilier. Aujourd'hui ne dérogera pas à la règle. Après avoir vu Rogue passé au dessus de son chaudron sans faire de critique acerbe, je me dis que c'est le moment d'agir. Ayant utilisé toute la griffe d'hippogriffe intentionnellement, Evans n'a d'autre choix que de quitter la table pour aller se réapprovisionner. J'en profite pour dévisser la fiole de corne de licorne et de l'ajouter à son chaudron, dégâts garantis. Juste avant qu'elle ne revienne, je me décale, ainsi que toutes mes affaires sur la table par précaution, et quand elle tourne le contenu, ce dernier lui explose au visage, faisant sursauter et crier certains élèves. Moi j'éclate d'un rire contrôlé mais bien moqueur.

« Evans. A quel moment avez-vous lu qu'il fallait rajouter de la poudre de corne de licorne ? »
« Professeur, je vous assure que je ne l'ai pas fait, je suivais la recette et… »

Je ris de plus belle. Excellent, parfait, elle en a partout sur elle, voilà à quoi elle devrait ressembler au quotidien, voilà son vrai visage, dégoutante, écœurante. Elle me regarde furieuse et je lui offre le plus beau de mes sourires.

« Professeur, je vous jure que ce n'est pas moi, c'est Scott-Rosier qui… »
« Et vous osez accuser Mr. Scott-Rosier ? Cela fera vingt points de moins pour Gryffondor. Et vous aurez un zéro pour votre antidote. »

Sa colère glisse sur ma peau, elle me dévisage avec fureur, et j'aime cela. J'aime percevoir son désespoir et son animosité. Le professeur quitte notre bureau avant d'expliquer à la classe comment ne surtout pas faire comme Evans.

«Tu vois Evans, je ne cesse de te dire que tu n'es pas faite pour ça. Tu ne devrais avoir qu'à utiliser un chaudron pour faire des soupes dans ton monde. Tu es une catastrophe ambulante, une honte pour ta maison, vingt points en moins, quel gâchis.»

Je sais qu'elle aurait envie de se venger, de me frapper peut-être, mais elle ne pourra rien faire ici, dans cette classe, et elle n'osera jamais dans les couloirs. Elle est bien trop faible. Et je suis un Scott-Rosier, je saurai y faire. Je ne baisse pas mon regard et la fixe attentivement et je vois que ses yeux brillent de larmes. Je sais que j'ai gagné une nouvelle fois. Le cours se termine dans le plus grand calme, y compris pour moi. Je ne sais pas encore comment elle s'y prend, je ne sais pas si c'est vraiment elle qui fait cela, mais tous mes maux de têtes disparaissent en sa présence. Ironie.

Tout le monde récupèrent ses affaires et je traine un peu sans la quitter des yeux. Je me mets à la suivre dans le couloir, je sais où elle se dirige, vers les toilettes des filles, pour nettoyer le reste de potion gluante sur elle. Parfait, je n'en ai pas finit avec elle. Je m'assure que personne ne nous suit, je me cache dans les virages quand je sens qu'elle va se retourner, elle n'est jamais tranquille dans les couloirs, et c'est sans doute grâce à moi. J'attends qu'elle rentre dans les toilettes pour venir claquer la porte derrière elle, elle a juste le temps de voir mon visage avant que la porte se referme. Je lance un sortilège de Collaporta. Elle ne connait pas encore le contre sortilège, c'est un sort qu'enseigne Filius Flitwick qu'en fin de 4ème année. Mais moi je le connais, vu que moi je suis un vrai sorcier. Je m'approche du montant en bois, je l'entends juste derrière la porte, elle me supplie de réouvrir. Comme si j'en avais quelque chose à faire de ses supplications ?

« Je sais ce que tu te dis Evans. Tu penses certainement à une phrase d'un de tes infâmes livres moldus. Laisse moi réfléchir.»

Le dernier en date que je lui ai volé avait pour nom ridicule "Autant en emporte le vent". Je me colle un peu plus contre la porte pour être sûre qu'elle m'entende bien. Je cite :

« Je jure devant Dieu, je jure devant Dieu que je ne me laisserai pas abattre ! J'aurais le dernier mot et lorsque ce cauchemar sera terminé, je jure devant Dieu que je ne connaitrais jamais plus la faim. Non ! Ni moi-même.»

Je frappe alors contre la porte un gros coup, espérant la faire sursauter derrière.

« Mais ma chère Émilie, ici tu peux supplier tous les Dieux de ton monde, ils ne t'entendront pas. Ici c'est moi qui décide pour toi.»

J'attends quelques secondes avant de partir et d'être vu ici. Je me demande combien de temps ils vont mettre pour la trouver ? Elle au moins à la chance d'avoir des fenêtres à cet étage.

:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


Thomas Scott-Rosier


«Tout ce à quoi je tiens réside dans ces yeux»

KoalaVolant

descriptionIl est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. EmptyRe: Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.

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Il est toujours, toujours dans mon esprit, non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.Avec Thomas Scott-RosierMardi 10 octobre 1995

Ma potion était parfaite jusque-là, et il a fallu qu'un abruti de première me la gâche, tout ça juste parce qu'il adore pourrir ma vie. Alors que Rogue retournait au tableau pour expliquer à quel point il ne fallait pas faire comme moi, je serrais les poings. Je détestais, du plus profond de mon cœur, Thomas Scott-Rosier. Comment on peut détester quelqu'un comme il me déteste ? Comment on peut prendre plaisir à pourrir la vie de quelqu'un juste pour le pur plaisir ? Et alors que je ne quittais pas des yeux ce qui restait de ma potion, j'entendis murmurer : « Tu vois Evans, je ne cesse de te dire que tu n'es pas faite pour ça. Tu ne devrais avoir qu'à utiliser un chaudron pour faire des soupes dans ton monde. Tu es une catastrophe ambulante, une honte pour ta maison, vingt points en moins, quel gâchis. » Non seulement il me pourrit la vie, mais en plus, il adore en rajouter une couche. Je rêve de lui faire mal, de lui rendre au centuple ce qu'il me fait. Mais je ne vois pas comment. Rogue se fiche du comportement des élèves de sa Maison, alors que si je ne faisais que le dixième de ce que faisait Scott-Rosier, McGonagall me tomberait dessus comme la misère sur le monde. La vie était injuste, vraiment, notamment quand on était une Née-Moldue comme moi.

Le temps de terminer ce que mon bourreau avait fait, je me concentrais pour ne pas éclater en sanglot. Ma gorge me serrait, et je sentais pointer les larmes. En fait, je ne pouvais même pas les retenir. Au moins, elle avait le mérite de couler silencieusement sur mon visage et le bout de mon nez. Quand le cours se termina enfin, je me dépêchais de ranger mes affaires et de sortir de la salle le plus vite possible. Je passais devant Ginny, qui m'appela : « Emy ! » Mais je ne m'arrêtais pas. Je me dépêchais même de traverser les couloirs. J'avais quelques minutes de battement avant le prochain cours de Métamorphose, alors, je voulais en profiter pour me nettoyer le visage. Alors que je me dépêchais dans les dédales de l'école, je sentis… Un certain… Mal-être s'emparer de moi. Je ne me sentais pas à l'aise. Pas à l'abri. Sans réfléchir, je me retournais, mais je ne vis dans mon dos que des étudiants qui se dépêchaient d'aller d'une salle à l'autre. La main crispée sur mon sac, je repris mon chemin, plus rapidement encore, si c'était possible.

Quand je rentrais dans les toilettes, je fus soulager de me rendre compte que Mim Geignarde n'était pas là. Ce n'était pas les toilettes qu'elle fréquentait le plus, mais je n'étais vraiment pas d'humeur. Je posais mon sac au pied du lavabo pour m'essuyer le visage, et grimaçais en voyant mon reflet. De la potion avait volé dans mes cheveux. Je me mordis la lèvre pour ne pas me remettre à pleurer, et je rentrais dans une cabine. Je voulais simplement prendre du papier pour finir de me nettoyer, mais le grincement de la porte me fit me retourner. Je vis immédiatement mon bourreau dans l'encadrement, son sale sourire sur les lèvres, et il claqua la porte. « Non ! » Je m'y collais et essayait d"ouvrir la porte, mais je l'entendis prononcer une formule. Sûrement pour bloquer la porte. « Ouvre la porte ! Ouvre-la ! » Je commençais à taper contre, le cœur battant. Il n'allait pas me laisser là, quand même ? « Je t'en supplie, ouvre-moi, j'ai cours après ! Ne me laisse pas là ! » « Je sais ce que tu te dis Evans. Tu penses certainement à une phrase d'un de tes infâmes livres moldus. Laisse moi réfléchir. » Je fronçais les sourcils. Qu'est-ce qu'il en savait, de mes livres, hein ? Son grand plaisir était de me les voler, sans jamais me les rendre. Je suis persuadée qu'il les détruit, parce qu'il est sans cœur.

« Je jure devant Dieu, je jure devant Dieu que je ne me laisserai pas abattre ! J'aurais le dernier mot et lorsque ce cauchemar sera terminé, je jure devant Dieu que je ne connaitrais jamais plus la faim. Non ! Ni moi-même. » Je reconnaissais cette phrase. Elle était dans le dernier livre qu'il m'avait volé, Autant en emporte le vent. Il les avait lu ? Impossible, il retenait seulement des citations pour me faire chier. Il rabaissait tellement mon sang, il n'allait pas s'embêter à lire des livres moldus ! « Étrange que tu cites Scarlett. Remarque, elle te ressemble, elle n'a aucun goût et soigne tellement son image qu'elle en devient hypocrite ! Vos différences commencent quand elle devient une femme libre et moderne, alors que tu es coincée dans des carcans moyennâgeux ! » Je ressentais le besoin de dire ce que j'avais sur le cœur, parce que je le détestais. Je le détestais vraiment. Mais je compris que j'étais allée trop loin quand il frappa la porte d'un seul coup. Je sursautais et ne pus m'empêcher de faire un bond en arrière, manquant presque de trébucher contre les toilettes. « Mais ma chère Emily, ici tu peux supplier tous les Dieux de ton monde, ils ne t'entendront pas. Ici c'est moi qui décide pour toi. » « Non, non, non, s'il te plaît, ne pars pas ! Ne me laisse pas ! »

Je me remise contre la porte en tapant contre la porte du plat de la main. « S'il te plaît, ouvre-moi, ne me laisse pas là ! Je t'en prie, je t'en supplie ! » Je collais mon oreille contre la porte, mais le silence me confirma mes peurs : il était parti. Peut-être qu'il était encore dans le couloir ? « S'il te plaît, ouvre-moi, je suis désolée, je n'aurais pas dû dire ça ! S'il te plaît… THOMAS ! THOMAS, JE T'EN PRIS, OUVRE-MOI ! » Je passais le restant de l'après-midi à taper contre la porte, et à hurler dans l'espoir que l'on m'entende. Mon supplice cessa quand Nick-Quasi-Sans-Tête passa par là, et à ma demande, alla chercher le professeur McGonagall. Elle finit par me trouver dans le cabinet à la porte collée, la tête dans les genoux et en larmes.

Jeudi 10 janvier 2002

La rentrée commençait, était bien entamée, et pour fêter ça, les clubs étudiants s'étaient réunis pour organiser une soirée. Il y avait même une partie des fonds qui iraient au club des Pendragons, qui avait besoin de reconstruire leurs locaux. Le bâtiment avait brûlé durant la fin des vacances de décembre. Et même si je me sentais vraiment désolée pour eux, l'avantage était qu'on récoltait une bonne soirée. Disons que cette fête était à la fois pour les Pendragon, mais aussi pour fêter la nouvelle année, la rentrée, la fin du semestre et le début du second. J'avais vu Harry qui avait accepté de refaire ma manucure -le seul désavantage de mon stage est que c'est le lendemain de soirée, alors, j'étais obligée de me pointer chez lui pour me refaire les ongles- et je m'étais préparé dans ma petite chambre étudiante. J'avais même enfilé mon nouveau débardeur trop sexy, pour me sentir en confiance, et pour ne pas choper la crève, je posais une veste sur mes épaules.

Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. 19a827c4085e34860794befadadf46e4


Je rentrais dans le lieu de la fête, une sorte de boîte de nuit étudiante. Je payais le vestiaire pour poser mon sac à main et mit ma bourse remplis de monnaie sorcière dans mon décolleté. Comme ça, j'y avais toujours accès si je voulais me prendre un verre au bar. J'y glissais aussi mon ticket de vestiaire. En me frayant un chemin à travers les groupes d'amis, je fis la grimace en reconnaissant Scott-Rosier. Il pouvait pas rester chez lui, celui-là ? Il était entouré de ses amis sang-pur, mais parlait en tête-à-tête avec une fille. Je ricanais. Il y en a un qui ne voulait pas rentrer seul, ce soir, apparemment. Mais qu'importe. Je me dirigeais vers le bar et fit signe au type derrière. Je commandais soft, un rhum groseille, avant de voir des amis. Je les rejoignis pour commencer à parler avec eux.

J'en étais déjà à mon second rhum groseille que je vis la fille que Scott-Rosier draguait au bar. Je fis signe à mes amis que je comptais revenir, Je finis mon verre et alla la voir. « Salut ! je m'appelle Emily, mais tout le monde m'appelle Emy. » La jeune fille me sourit à son tour. « Bonsoir. Moi, c'est Millie. » Je lui fis signe que j'étais enchantée, avant de regarder dans mon dos. Scott-Rosier avait pas encore capté que sa cible était avec quelqu'un d'autre. Parfait. « Je t'ai vu, tu parlais avec… Rah, quel est son nom déjà ? Thomas Scott-Rosier, c'est ça ? » La jeune fille hocha la tête. « Oui, c'est ça. Tu le connais ? » Je fis mine de faire la grimace. « Oh, oui, malheureusement. Ce type est un vrai goujat au pieu. Du style… A pas trop respecter les meufs, à faire un peu ce qu'il veut… Sans aller au viol, tu vois, mais si tu veux jouir ce soir, c'est clairement pas lui qu'il te faut… » Franchement, ce Mangemort de Scott-Rosier méritait un bon coup de baton. J'ai toujours rêvé de lui rendre au centuple ce qu'il m'avait fait. C'était clairement une chose impossible, vu le nombre de crasses qu'il m'a fait pendant six ans, mais si je pouvais juste le faire chier, de temps en temps… Ce n'était pas sain, mais par Merlin, qu'est-ce que cela faisait du bien au moral.

Et je sentis que mon plan commençait à marcher quand je vis le regard de la meuf s'assombrir, alors, j'essayais de prendre une mine désolée. « Pardon, je ne voulais pas te faire peur. Je voulais juste te prévenir…. Mais si tes fantasmes, c'est le mec un peu brutal et égoïste, fonce, vas-y, il est pour toi ! Moi, c'est depuis mon coup avec lui que j'ai tourné lesbienne. » Je poussais un soupir théâtralement dramatique, en faisant mine au barman de revenir me voir. Avec l'alcool et le monde, je commençais à avoir chaud, mais c'était agréable. Je commençais à me sentir bien, je m'amusais de plus en plus. Et au moment où je parlais de mon côté lesbien (que la moitié de mon être, en fait), le regard de la jeune fille s'illumina. « J'ai toujours rêvé de le faire avec une fille. » « Je ne dis pas ça pour me vanter, mais je suis tout l'inverse de Thomas Scott-Rosier ! Tu bois quoi ? Des shots ? Ouais, des shots. On peut avoir quatre Avada Kedavra ? Merci. » Une fois posés sur le comptoir, je séparais les quatre verres en deux. La moitié pour elle, la moitié pour moi. Au moment où j'allais boire le premier, je vis Scott-Rosier enfin nous regarder, et il ne semblait pas content du tout. j'eus un sourire ironique, et je bus mon verre cul sec. « Viens, on va danser ! » Je pris la main de Millie, et on se précipita sur la danse. Nos corps étaient collés, et très, rapidement, j'entourais son cou avec mes bras, pour l'embrasser sur la piste.
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


One of would die for love
One of us would give it up
One of us would risk it all
One of us could say goodbye
One of us is hurting you
And baby that's the last thing that I wanna do

descriptionIl est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. EmptyRe: Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.

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Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.Avec Emily EvansJeudi 10 janvier 2002

Je n'avais aucunement envie de venir fêter quoi que ce soit ce soir. Ni la rentrée, ni la nouvelle année, ni rétribuer les caisses d'un club abêti dont je ne fais pas partir. Surtout pas après deux heures de cours de Magie du Sang, en 3ème année, cette magie a des répercussions importante sur le corps ou la fatigue. Les professeurs nous disent toujours qu'utilisée à son plein potentiel cette magie pourrait nous tuer, et ils me demandent souvent d'y aller doucement car je suis celui qui pousse le plus mes limites dans ce cours. Ce soir je suis donc épuisé, et inévitablement plus sensible à toutes ces voix handicapantes. Mais dans ma sphère d'amis, personne n'est au courant, pour tout dire, dans n'importe quelle sphère personne ne le sait, il y a bien des rumeurs sur un certain don de légilimancie que je possèderais, et je ne le nie jamais devant personne, qu'ils me craignent me convient, mais ils ne savent réellement pas ce que je vis. Je n'ai jamais appris la légilimancie, donc je ne peux pas en être un, c'est autre chose, et je n'ai jamais rien trouvé dans les nombreuses bibliothèques dont j'ai eu accès jusqu'à présent.

Quoi qu'il en soit, me voilà dans ce bar, à la musique douteuse. Un groupe étudiant, peut-être des Pendragons, s’essaie à un mélange musical des Bizarr' Sisters le groupe de pop-rock et les Sorciers Endiablés un groupe de hard rock. Le seul intérêt que j'y trouve c'est que la musique y est forte et est donc assez couvrantes pour les bruits parasites de mon esprit. Mes amis en sont à leur quatrième verre alors que je n'ai pas terminé le premier. Avant de venir j'ai sniffé de la poudre de fée que me fournit Akutenshi. Cela m'aide à supporter ce genre d'évènement.  

Je n'écoute pas les conversations, je me concentre sur la musique, ils sont en train de chanter la chanson Les Mangemorts des Bizarr' Sisters, les paroles sont évidemment un ramassis d'absurdité. C'est là que j’aperçois quelque chose de potentiellement intéressant, une fille vient au bar et fait la queue pour se commander un verre. Au vu de ses vêtements, de ses bijoux, elle fait parti de la classe haute.

«Je vais payer ma tournée je reviens.»

Mes amis acquiescent et je me dirige au bar juste à côté d'elle. Je pose un galion sur le comptoir pour payer le verre à l'intéressée et dit au serveur de garder la monnaie. Cette dernière se tourne vers moi tout sourire.

« Bonsoir, Thomas Scott-Rosier, enchanté.
- Millie Printis et enchantée aussi. T'es étudiant à l'UMS, Pendragon ?
- Je suis en 3ème année de magie avancée, je n'appartiens à aucun club du campus.
- C'est fort dommage.»

Je fais signe au serveur de me servir deux bouteilles de Vodka Dragon, la boisson favoris de mes comparses sangs-purs assis un peu plus loin.

« Et toi ?
- Je suis en 2ème année en Médicomagie et je fais partie des Pendragons.
- Dis-moi, tu ne voudrai pas aller dans un coin plus tranquille pour discuter ?»

Je la vois regarder derrière elle, la table de ses amis probablement et me regarder à nouveau pour me considérer. Je lui offre mon plus beau sourire et elle y répond, mord sa lèvre et finit par accepter.

« Juste je leur apporte leur verre et je te rejoins.»

Je lui montre ma table.

« Je suis juste là, je t'attends, à tout de suite.»

Elle pince ses lèvres pour tenter de dissimuler un sourire et je retourne à ma table avec les bouteilles. J'essaye de capter la conversation sans intérêt, ils sont encore à se disputer sur le dernier match de Quidditch, quand ce n'est pas de ça, c'est de la politique actuelle, mais toujours pour des sujets qui ne m'apportent rien.

« Tu en penses quoi Thomas ?
- Je pense que les Faucons de Falmouth ne finiront pas la saison même si Basil Horton maitrise la Charge de Chelmodiston » lancé-je sans grand intérêt.
- Voilà ! Voilà qu'est-ce que je disais !»

Et à nouveau les voilà repartis pour un débat sans fin. C'est alors que la trouvant longue, je décide de chercher Millie des yeux, elle est toujours au bar. Mes doigts se resserrent sur l’accoudoir de mon assise jusqu'à la faire grincer. Je ne suis pas en train d'halluciner, c'est cette satané née-moldue avec elle ? Emily Evans.

Je ne peux m'empêcher de la dévisager des pieds à la tête. Pour qui se prend elle ? Elle est apprêtée comme si elle avait une quelconque chance en soirée, sa poitrine déborde presque de son haut, trop de peau est exposé que cela en devient répugnant de sa part. La colère s’invite quand je vois la sang-de-bourbe me regarder et sourire. Elle le fait exprès ? Ça ne peut pas en être autrement. Je les vois toutes les deux se levaient et allaient sur la piste de dance, je n'arrive pas à décrocher mon regard. Elles se collent l'une à l'autre, ma poitrine se lève et redescend rapidement. Je me relève de mon siège et traverse la foule pour les rejoindre quand je les vois s'embrasser, là, à un mètre devant moi, me stoppant net. Un rictus d’écœurement traverse mon visage. Cette fille a donc vraiment toutes les tares du monde, en plus de son sang, sa sexualité laisse à désirer. Mais je ne dis pas mon dernier mot, je m'approche d'elles et capte le regard de Millie.

« Que fais-tu ? Tu ne devais pas me rejoindre ?»

Elle me regarde avec dégout et jugement. Je fronce mes sourcils. Quoi ?

« Non merci, le sexe bestial qui ne respecte pas les femmes ce n'est pas pour moi. Tu devrai évoluer espèce de taré ! Alors tire-toi sale goujat !»

Elle me repousse et accentue sa prise sur les épaules de sa cavalière, qui me regarde en se retenant d'éclater de rire. La rage me consume entièrement, je suis presque sûr que mes yeux s'assombrissent comme un voile sombre et opaque. Je sens encore la magie du sang en moi, et si j'en étais capable, j'aurai fait bouillir le sien instantanément. Je serre ma mâchoire et mes poings. Cette raclure de moldu a délibérément foiré mon coup pour ce soir. Je suis tellement furieux que...que...

Je regarde tout autour de moi. Je desserre mes poings, je sens que mon cœur pompe vite, j'ignore ce qui m'a mis dans cet état, et j'ignore ce que je fais ici. Quelqu'un me bouscule fortement, et je manque de trébucher sur des gens. Avec le temps j'ai appris à analyser rapidement mon environnement, le bruit, l'odeur, la foule, je sais que je suis dans un bar ou une boite. Dans mes oreilles c'est semble-t-il du hard rock, des gens sautent comme des dingues sur cette chanson, ils chahutent dans tous les sens et bousculent tout le monde. Je réceptionne alors quelqu'un qui manque de se fracasser la tête au sol si je ne l'avais pas rattraper à temps. Je l'aide à se redresser et ramasser une bourse tombée de son décolleté.

« Est-ce que ça va ? Tient, c'est à toi ?»

Je remarque alors que son bustier est déchiré et qu'elle se le tient pour éviter de s'exposer en lingerie. Les gens nous bousculent et on est valdingué de droite à gauche par des corps en sueur, sur ce qui ressemble à une piste de danse. Pourquoi je suis ici ? Je ne danse jamais dans ce genre de soirée. Je réalise que je tiens toujours la jeune femme par les avant bras, et je reconnais alors, c'est encore Emily Evans, que j'avais croisé en courant la dernière fois. J'enlève rapidement ma veste de mes épaules et lui installe sur les siennes pour qu'elle évite l'humiliation publique. Un violent coup d'épaule d'un danseur sauvage me sépare et m'éloigne d'elle avant de pouvoir lui dire quoi que ce soit de plus.

Quand je me redresse en essayant de garder la stabilité sur mes jambes je ne comprends pas ce que je fais là, ce qui vient de se passer. Mon cerveau sature complètement, les voix m'agressent, me poignardent le cortex cérébral, il faut que je sorte, j'étouffe. Je traverse la foule rapidement, bouscule à mon tour tout le monde sur ma route et pousse la porte du pub. Je prends quelques goulées d'air frais de l'extérieur, comme si j'avais évité la suffocation. Le froid mord ma peau et je réalise alors que j'ai perdu ma veste. Mais il est hors de question que je retourne à l'intérieur pour la retrouver, il faut que je m'éloigne.

Je transplane alors devant mon appartement, et ne perd pas une seule minute pour rejoindre le jet d'eau bouillante de ma douche. Je reste plusieurs minutes sans me laver, juste avec l'eau qui coule sur moi. Mes mains tremblent ainsi que ma mâchoire, mon corps cède petit à petit, je frappe alors contre la paroi de ma douche de mon poing, la douleur me recentre instantanément, et à partir de là, j'arrive à me détendre. Je finis de me laver et de me sécher avant de me jeter sur mon lit, au loin je peux entendre 00h sonner.

Ne le regarde pas, ne le regarde pas. Je hurle, je hurle si fort que je me brise les cordes vocales, la dernière fois il a fallu plusieurs jours à la potion pour me les réparer. Je déteste son regard, il me juge, il me déteste, je le déteste. Je n'aurai pas du aider cette fille sur le chemin de Traverse. Mais je ne savais pas moi, que c'était une née-moldue, elle avait juste fait tomber son sac, et tous ses livres d'école c'étaient étalés au sol. J'ai voulu l'aider, mais ensuite, père a été furieux, il m'a d'abord relevé en me pinçant si fort que j'ai encore un bleu. Et je l'ai entendu, dans ma tête, j'ai entendu la jeune fille me dire merci et qu'elle était désolée. Mon père lui a craché sur les chaussures. Et c'était moi qui était désolé pour elle. Arrivés à la maison, il m'a enfermé ici, dans... je murmure parce que j'ai mal à la gorge, parce que j'ai plus de voix. Il m'a enfermé ici, dans le placard au miroir, et ces yeux m'invectivent, je me déteste ! Je hurle à nouveau et frappe les miroirs de toute mes forces, mais je ne fais que me couper la peau des mains, et il les réparent à chaque fois ces fichus miroirs. Mais au moins avec mon sang je peux cacher ce reflet, je le déteste !

Je me réveille d'un bon, je ne suis couvert par aucun drap, ils sont tous au sol, et je suis trempe de sueur. Mon cœur ramène le sang à mes tempes avec force et rythme, je l'entends aussi fort qu'à la soirée hier soir. La soirée, je me souviens maintenant, cette peste de née-moldue m'a privé d'une fin de soirée sympa, mais est-ce qu'il y a vraiment à regretter ? Vu ce que j'ai vu, leurs bouches impures collées l'une à l'autre. Je décide de prendre une nouvelle douche pour chasser tous ces souvenirs. Quand j'arrive dans la salle de bain, je vois des vêtements par terre, sortis visiblement avec hâte la veille. Je me penche pour récupérer une bourse plein d'argent. Qu'est-ce que c'est ? Je la pose sur le lavabo et entre dans la baignoire pour allumer le pommeau de douche, c'est là que j’aperçois l'impact d'un poing dans le mur, je me penche vers le lavabo et récupère ma baguette, d'un sort je répare le mur espérant qu'il répare autre chose en moi.

Je m'habille et récupère mon sac de cours avec une liste de références données par les professeurs. En chemin, je m'achète un Poppy, une tartelette au biscuit spéculoos qu'on trouve au Pays des Merveilles sur Druid's Oak, je la termine avant de pousser la porte de la grande bibliothèque de la petite ville sorcière. Les professeurs nous y envoient pour trouver nos ouvrages pour les prochains examens. Je me dirige instinctivement vers mes sections favorites : Magie Noire, Magie du Sang, Magie Rituelle, Magie Runique, Malédictions & Enchantements. Je cherche dans à peu près tous les ouvrages pendant près de deux heures. Il est maintenant 11h et je perds patience, je ne voulais pas demander d'aide mais je vais devoir héler un minable employé qui n'entendra rien de ce que je souhaite. Ils sont toujours limité et étriqué d'esprit. Je m'avance à la recherche de quelqu'un mais ne trouve personne, personne d'autre que... Elle. Emily Evans. Je plaque mon dos contre une étagère. Elle est vraiment partout en ce moment. Je dois être maudit, il faudrait que je me penche sérieusement sur la question.

Ce n'est pas possible, ce n'est vraiment pas possible. Je change de chemin et essaye de trouver un autre employé, mais il n'y a visiblement personne d'autre, à croire qu'ils sont déjà tous en pause déjeuner. Tant pis, je prends les trois ouvrages que j'avais trouvé potentiellement bien et je me dirige en caisse. Évidemment personne au comptoir, je tourne ma tête à droite pour voir si Emily était encore dans les rayons et si elle m'avait vu. Et c'est au moment ou je regarde à nouveau derrière la caisse que je la vois. Mon cœur rate un battement. Je ne peux décemment pas éviscérer cette âme dans une bibliothèque publique, alors je tente de garder mon calme devant elle. Elle va devoir m'encaisser et je n'y pourrai rien. Elle me demande si j'ai trouvé ce que je voulais. Je décèle là une formule de politesse basique et obligatoire, je visualise son badge, elle est donc stagiaire ici. Parce qu'elle sait lire autre chose que ses inepties de roman moldus ?

« Absolument pas, mais ce n'est pas étonnant, les gens ne poussent jamais leur niveau de magie à autre chose que les manuels ou parchemins classiques. J'imagine que tu vois ce que je veux dire puisque c'est des gens comme toi.

Comme si elle pouvait en savoir quelque chose sur ce que je cherche. Je claque ma main sur le comptoir devant elle, souriant devant le fait que je l'ai faite sursauter. Oh si, elle a toujours peur de moi. Sur le papier, une liste de théories et de parchemins sur la magie noire et la magie du sang. Les professeurs veulent que nous comprenions mieux ce qu'exploite la magie du sang. Tout d'abord notre puissance, mais aussi ce qu'on appelle la Sphère sanguine, un artefact très puissant capable d'attirer, repousser ou modifier le sang. Le principe amènerait à pouvoir par exemple à modifier le rythme cardiaque de nos ennemis ou alliés. Cette magie serait à la fois offensive et défensive. Je sais que certains médicomages s'en servent pour faire repartir le cœur de quelqu'un par exemple.

:copyright:️ Justayne

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Thomas Scott-Rosier


«Tout ce à quoi je tiens réside dans ces yeux»

KoalaVolant

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Il est toujours, toujours dans mon esprit, non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.Avec Thomas Scott-RosierJeudi 10 janvier 2002

Franchement, à la base, je ne venais à cette fête que pour passer un bon moment, et apporter une modeste contribution aux Pendragon. Mais si, en plus, je pouvais faire chier Scott-Rosier, ma soirée atteignait son apogée. Je l'avais bien vu, essayer de draguer une jolie fille au bar. Alors, quoi de mieux que de lui voler, en plus de répandre quelques petits mensonges sur lui ? Avec un peu de chance, elle en parlerait également à ses copines, et il tomberait de son piédestal. Je sus que mon plan était parfait quand elle accepta de venir danser avec moi, et surtout, de m'embrasser. Le best du best fut quand il s'approcha de nous, passablement furieux. Comme par habitude, je fermais mon esprit, mais pas autant que d'habitude. Si il y avait l'équivalent de la muraille de Chine autour, je ne pourrais jamais ressentir sa haine. Alors, je protégeais mon esprit tout en effleurant le sien. Ça demandait une finesse incroyable, que j'avais acquis à l'UMS alors que j'étais en sixième année durant mes années de collège, grâce au professeur Blackwood. Ce prof m'avait non seulement enseigné le russe, mais l'art de manipuler mon esprit comme je le voulais. Franchement, je n'avais ni un don de Legilimancie, ni d'occlumancie, mais un don de manipulation de l'esprit, ce qui me permettait de faire ce que je voulais avec le mien et celui des autres. Comme ressentir la rage de Scott-Rosier.

« Que fais-tu ? Tu ne devais pas me rejoindre ? » « Non merci, le sexe bestial qui ne respecte pas les femmes ce n'est pas pour moi. Tu devrai évoluer espèce de taré ! Alors tire-toi sale goujat ! » Oh. Par. Merlin. C'est tellement mieux que ce que j'imaginais ! Je cachais mon rire, mais je ne pus m'empêcher de tirer la langue à ce connard quand Millie détourna les yeux. Elle me rapprocha de moi, pour qu'on aille plus loin de lui, ce que j'accepte, un énorme sourire sur les lèvres.

Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. Tumblr_pv3wwt6dBf1qlrawao4_r1_400


Vraiment, j'adore ma vie actuellement. Non seulement j'ai une sublime créature qui danse entre mes bras, mais en plus, j'ai cloué le bec de mon bourreau. Je me tourne vers elle, plus que satisfaite, prête à continuer la soirée. On fit à peine deux pas de danse qu'un groupe commença à s'exciter quand une nouvelle chanson de rock commença. Ils commencèrent à danser dans tous les sens, et à pousser les gens. Au point qu'un mec me bouscula, que son bracelet de montre s'accrocha à mon bustier, et en levant le bras, il déchira tout. « Merde ! » Je croise mes bras devant moi, mais évidemment, il ne remarque rien. Et alors que j'essaie de cacher le soutif qui me fait -faisait- un décolleté de l'enfer, je me rends compte que ma bourse, que j'avais glissé dans le bustier, n'était plus là. « Double merde ! Putain, fais chier ! » J'essayais de me pencher pour regarder par terre, quand le groupe dans mon dos refit un saut, et me bouscula une nouvelle fois.

Je me vis déjà tomber la tête la première sur le sol, limite écrabouillée par les danseurs qui n'avaient rien remarqué, quand j'atterris dans des bras. Je relevais la tête pour remercier mon sauveur quand mon sag se glaça. Mon sauveur, c'était Thomas Scott-Rosier. J'étais dans les bras de Thomas Scott-Rosier, le type qui a fait de mon collège un enfer, au milieu de personne qui ne se rendraient compte de rien si il me faisait du mal ! « Est-ce que ça va ? Tient, c'est à toi ? » « Hein ? » C'était pas la première fois qu'il me faisait le coup. La dernière fois aussi, il avait eu un élan de gentillesse, mais je savais que c'était pour me faire baisser ma garde. Je penchais timidement mes yeux vers la main qu'il me tendait, et vit… « Ma bourse ! » Mais j'étais incapable de l'attraper, alors que mes bras essayait désespérement de tenir ce qui restait de mon bustier. Scott-Rosier finit par retirer sa veste pour la déposer sur mes épaules. Pourquoi ? Pourquoi il faisait ça ? Je suis sûre qu'il avait un plan diabolique en tête digne du Mangemort qu'il était, quand, de nouveau, des danseurs nous séparèrent.

En vrai, tant mieux, et franchement, je préfère perdre ma bourse que d'aller lui réclamer. C'est dire la trouille qu'il m'inspire au plus profond de moi, alors que je ne suis qu'une pauvre étudiante ! En resserrant tout de même la veste que j'avais sur les épaules, je rejoignis Millie. « Emily, ça va ?? Il te voulait quoi ? » « Essayer de passer pour un gentil en me passant sa veste… » Je grommelais, ma bonne humeur temporairement envolée. Millie me regarda d'un air suspect, avant d'ouvrir lentement ma veste, juste assez pour qu'elle voit l'étendu des dégâts sans vouloir exposer ma poitrine aux autres. « Bon… Disons que ça pourrait être plus grave. Il faut voir le bon côté des choses, avec ce reste de bustier, je te déshabillerais plus facilement ce soir ! » Je posais sur elle un regard interloqué, avant d'éclater de rire. Ma bonne humeur était automatiquement revenue.

Vendredi 11 janvier 2001

J'ai passé une excellente nuit avec Millie, il faut se le dire. On a dansé jusqu'à tard dans la soirée, avant de finalement terminer chez moi. Il faut dire qu'elle savait ce qu'elle voulait, et on passa un excellent moment. C'est donc environs deux bonnes heures avant mon réveil que je finis par m'endormir. Se lever a donc été dur, très dur. Tellement dur que je finis par être en retard, en me précipitant sous la douche, à prendre les premiers vêtements qui me passaient sous la main, et à partir au boulot en courant sans avoir prit le temps de prendre mon petit-déjeuner. C'est essoufflée que je finis par arriver pile à l'heure, sous le regard moqueur de mon collègue et très bon ami, Harry Romanov. « Ne me regarde pas comme ça, la nuit a été… » L'inverse de compliquée ? Déprimante ? « … courte. » Je m'installais au comptoir derrière lui, prête à reposer mes jambes. Comme quoi, ça marche de faire du jogging régulièrement. C'est seulement en voulant retirer ma veste que je me rendis compte que ce n'était pas la mienne. Dans la panique, en voulant aller trop vite, et en prenant les premiers vêtements qui me tombaient sous la main, j'avais pris la veste qui traînait sur ma chaise de bureau. Celle que Scott-Rosier m'avait donnée hier soir.

J'essayais de le virer de mes pensées en attaquant mon devoir de russe entre deux enregistrements de bouquins et sans vraiment faire attention à qui rentrait dans la bibliothèque. J'allais même me chercher un café vers 9 heures. Vers 11 heures, harry, grand prince, accepta d'aller m'acheter à manger. Je n'avais pas prit mon petit déjeuner, je n'avais pas eu le temps de me faire un déjeuner, et je commençais à avoir sacrément la dalle. Pour le remercier, je commençais à ranger la pile de livres que les usagers de ce matin nous avaient donnés. Une fois la première pile de bouquins rangés, je me rendis à l'accueil, à mon bureau, dans l'optique de prendre la seconde, quand je croisais des yeux que je ne connaissais que trop bien. C'est pas vrai, qu'est-ce qu'il fait là ? Avec des livres à la main, en plus. je suis sûre qu'il voulait les emprunter, pile au moment où mon chevalier servant était parti m'acheter à manger. C'est le karma pour avoir menti à son sujet hier soir, c'est ça ?

Résignée, je finis par m'asseoir à mon bureau, prête à passer à l'enregistrement. « Tu as trouvé ce que tu voulais ? » Je demande poliment, au cas où mes boss passeraient par là, mais au fond, je m'en contrefous. « Absolument pas, mais ce n'est pas étonnant, les gens ne poussent jamais leur niveau de magie à autre chose que les manuels ou parchemins classiques. J'imagine que tu vois ce que je veux dire puisque c'est des gens comme toi. » Et aller, il fallait qu'il commence. je le fusillais du regard en prenant ses bouquins, mais ce connard donna un grand coup dans le bureau. Comme d'habitude, à chaque fois qu'il fait un truc d'enfoiré, je sursaute. Six ans de harcèlement ne s'efface pas comme ça, surtout depuis que j'ai tendance à le recroiser, ces derniers temps. Le pire, c'est que ça semblait l'amuser, que j'ai peur de ses gestes brusques. De nouveau, je le regardais. « Ok. Vraiment très drôle, connard. »

Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. TyFuIw2z_o


Je jettais un regard aux titres des livres qu'il empruntait, avant de lâcher un rire. « Tu m'étonnes que tu ne trouves pas, tu ne prends que les auteurs les plus connus, comme Dock Fiddlewood ou Sorrel Soots ! Tu ne sais pas faire de recherches, ou quoi ? » Je continuais de rire légèrement, en me levant de mon siège. Je lui dis signe de me suivre jusqu'au rayon de la magie du sang. « Tu cherches des ouvrages de personnes qui ont des positions plutôt louches sur la Magie Noire. Même si ça ne m'étonnes pas… » En parlant, je commençais à lire les différents titres, pour chercher ce que j'avais en tête. « Ce n'est pas de vrais propos scientifiques qu'ils tiennent, loin de là. Tiens, essaie ça, à la place. » Je lui tendis un épais ouvrage de Belladonna Horsetail, avant de lui en mettre un second du même auteur. « Dans le premier livre, elle a étudié la place des différentes magies dans la Magie du sang, et ce que cela a pu apporter aux différents sortilèges. Dans le second, elle a parlé de la crainte que provoquait cette magie après la dernière guerre sorcière. Parce que, étonnamment, ce sont principalement des Mangemorts comme toi qui l'utilisaient… Alors qu'elle démontre clairement l'utilité de cette magie en médecine. Je pense que cela devrait te servir, à moins que tu ais peur de lire les propos purement scientifiques et poussés d'une femme ? »

Ouais, je le faisais clairement chier, mais en même temps, il méritait, je suis désolée. Par contre, ce qui était vraiment jouissif était de voir son air étonné sur son visage. Et ouais connard, j'en savais, moi aussi des choses, contrairement à ce qu'il pouvait raconter. « Tu ne connais pas l'expression connais ton ennemi, issu de L'art de la guerre ? » Franchement, j'étais loin d'être folle. La guerre, ce que j'avais vécu, tout cela m'avait traumatisée. Alors ouais, j'ai fais des recherches sur la Magie Noire pour être capable de me défendre. C'est comme ça que j'avais découvert cette autrice, qui m'avait éclairé sur pas mal de points sur la Magie du Sang, que je connaissais mal. « Un livre issu de l'Antiquité chinoise… Mais bien sûr, les gens comme moi ne peuvent pas connaître, hein, Scott-Rosier ? » Pour bien appuyer mon propos, pour bien lui montrer que les siens étaient risibles, je finis par lui faire un splendide doigt d'honneur.

Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. 97d22a50f3dc882081416042d7c298a1b67f0f31


Vendredi 11 janvier - Le soir

Quand ma journée de stage s'est terminée, j'étais tellement fatiguée de ma courte nuit de débauche que je me jetais directement au lit une fois rentrée. A 17 heures ! Heureusement que je vis seule, parce que Aidan et Ethan se seraient foutus de ma gueule. Bref, je fis une bonne sieste d'environs quelques heures, et j'émergeais vers 23 heures. La langue pâteuse et l'estomac qui gargouille, je me lève doucement. A cette heure-ci, toutes les bonnes boutiques de Druid's Oak étaient fermées… Je me résignais à marcher jusqu'à un fast-food, ouvert 24h/24. Au moins, je pus manger un morceau sur place, et je profitais du calme pour rentrer à pied. Une petite balade nocturne, ça ne peut faire de mal à personne ! Bon, le soucis étant que ça allait achever de biiien me réveiller, mais tant pis. Je ferais la grasse matinée demain matin.

Alors que je me rapprochais du quartier résidentiel, majoritairement occupé par des étudiants, j'entendis des gens marcher derrière moi. Je fronçais les sourcils, mon gobelet de soda à la cerise dans la main et la paille entre les lèvres, avant de me retourner. Je ne suis pas du genre à flipper beaucoup la nuit quand je me balade, mais je devais bien avouer que j'eus un sacré moment de stress en voyant les personnes derrière moi. Malheureusement pour ma pomme, je les reconnaissais. Je les reconnaissais même très bien. C'était des sang-purs typiques, c'est-à-dire les enfoirés qui se pensaient au-dessus de tout le monde, juste à cause de leur sang. Je les connaissais parce qu'ils traînaient beaucoup trop dans le sillage de Drago Malefoy quand nous étions à Poudlard. Imperceptiblement, j'essayais d'accélerer doucement, dans le but de rentrer chez moi plus vite. J'aimais pas trop transplaner, alors, si je pouvais éviter… Et puis, avec un peu de chance, ils ne me reconnaîtraient pas, si ?

Je m'accrochais à cette pensée rassurante sur le chemin, les doigts accrochés nerveusement à mon gobelet, quand eux finirent par transplaner. Pile devant moi. Ah, eux savaient transplaner, et n'en avait pas peur. Je sursautais de surprise, en me faisant la réflexion que ça m'arrivait bien trop souvent ces derniers temps, avant d'essayer de prendre un air désinvolte. Gryffondor oblige. « Bonsoir les gars. Désolée, comme vous pouvez le voir au jogging, je ne fais pas le trottoir, donc, si vous pouvez vous pousser pour que je rentre chez moi… » « On est pas là pour ça. T'es bien Evans, le jouet préféré de Scott-Rosier ? » Su-per. C'est donc comme ça que j'étais perçue aux yeux des "amis" de mon bourreau ? Comme un jouet ? Remarque, c'était mieux ça plutôt que de me voir comme une chose à éliminer, mais, étrangement, j'étais persuadée que l'un n'allait pas sans l'autre dans leur tête de veracrasse. « Non, vous vous trompez de personne. Si vous voulez bien m'excuser… » Je leur servis un sourire craquant avant d'essayer de passer en force entre les deux. Mais ils m'arrêtèrent en mettant un bras devant moi, et en me repoussant en arrière.

« Tout doux, pourquoi tu pars aussi vite ? On veut simplement discuter… » « Pas moi ! » Je fronçais les sourcils, ayant perdu tout envie de plaisanter, même dans ma tête. Pourquoi il fallait que je tombe sur des connards racistes depuis le début d'année ? Je n'ai rien fait de mal, sérieux ! J'embête personne, je travaille tranquillement dans mon coin, et je fais mes journées de stage à la perfection. « Ne t'énerve pas comme ça, voyons. Nous, on veut juste parler, savoir pourquoi tu nous a menti… » « Ouais, pas la peine de mentir sur ton identité, on t'a reconnue, tu sais. Les Sang-de-bourbe dégage une odeur particulière, une odeur putride… » « Ce sont vos idées qui sont putrides… » Je siffle entre mes dents, le cœur battant. Comment j'allais bien pouvoir m'en sortir ? Ils sont deux. Je suis seule. Je ne suis pas mauvaise en magie, loin de là, mais je ne sais pas si je saurais tenir tête à deux types assoiffés de sang moldu.

J'avais toujours mon gobelet rempli de soda à la cerise. Je finis par enlever le couvercle pour le balancer à la tête de l'un d'entre eux, avant de sortir ma baguette sous ses cris pour me tourner vers l'autre. « EVERTE STATUM ! » Ça propulsa le second mec, me permettant de passer devant eux et essayer de m'enfuir. Je me fis la réflexion que ça faisait deux fois que j'utilisais ce sort en un mois, ça commençait à faire beaucoup. Malheureusement, j'aurais dû le lancer une troisième fois.

Je me mis à crier quand je sentis une main attraper mon pull par derrière. « Espèce de salope ! » Je sentis qu'il me tira en arrière, et me retourna. C'est celui que j'avais arrosé de mon soda qui m'avait attrapé. Je pointais ma baguette sur lui, et… « Expelliarmus ! » Elle s'échappa de mes mains et tomba à terre, bien plus loin. J'étais bloquée, je n'avais plus que mon corps pour me défendre. je commençais à donner des coups à celui qui me tenait pour qu'il me lâche, quand il me donna un coup de poing au visage. « AH ! » Je criais de surprise, et de douleur. « Tu fais moins la fière, hein, la sang-de-bourbe ? » Je lui lançais un regard noir, avant de commencer à hurler. « A L'AIDE ! S'IL VOUS PLAÎT, AIDEZ-MOI ! » « TA GUEULE ! » Le deuxième coup partit, si violemment que j'en tombais à terre. Je sentis une profonde douleur dans mon nez, qui coulait. Je l'essuyais, avant de voir du sang sur ma main. Mais je n'eus pas le temps de m'apitoyer sur mon sort, car le deuxième lascar me donna un coup de pied, profitant que j'étais à terre, avant de se mettre à ma hauteur, en se mettant à genoux. « Les gens comme toi, ça me dégoûte. On devrait te rappeler ta place. »

Celui qui n'était pas devant moi se plaça derrière moi, et attrapa mes bras pour m'empêcher de bouger. De toute façon, avec les coups au visage et les coups de pied sur mon corps, je pouvais difficilement bouger. Heureusement, il me restait ma voix. « Lâche-moi putain, L CHE-MOI ! » « Une fois que j'aurais fini ça. » Il attrapa mon pull, et le découpa sur le devant avec sa baguette, et il refit la même chose avec mon tee-shirt. Je sentis un vent de panique m'envahir encore plus. Je me voyais déjà violée, puis tabassée presque à mort dans cette rue en pleine nuit, alors, je me remis à hurler en essayant de lui donner des coups de pied. « NE ME TOUCHE PAS, NE ME TOUCHE PAS, NE ME TOUCHE P… » Il me fit taire en me redonnant un coup au visage. S'en était trop, j'avais peur, j'avais mal partout, je sentis les vannes s'ouvrir et les larmes couler sur mon visage, pendant qu'il me cracha dessus. « Tu crois que je voudrais toucher quelqu'un comme toi ? Nan, on va te rappeler ta place en dégoûtant tes partenaires, sale pute. Sectumsempra. » Du bout de sa baguette, sous mes clavicules, il commença à tracer des lettres en coupant ma peau. Je me remise à hurler sous la douleur, sentant le sang couler. Et je devinais ce qu'il gravais sur mon corps. Sang-de-bourbe.
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


One of would die for love
One of us would give it up
One of us would risk it all
One of us could say goodbye
One of us is hurting you
And baby that's the last thing that I wanna do

descriptionIl est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. EmptyRe: Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.

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Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.Avec Emily EvansJeudi 10 janvier 2002

« Ok. Vraiment très drôle, connard. »

Je la regarde ravi de sa réaction, je me souviens qu'à Poudlard c'était si facile de la faire réagir, mais à présent elle répond, ce qui rend le jeu encore plus intéressant et amusant. Je ne pensais pas qu'elle allait vraiment regarder les références de ce que je cherche, mais elle ne se démonte pas et étudie mon papier. Et, elle se met à rire, je la regarde en levant un sourcil.

« Tu m'étonnes que tu ne trouves pas, tu ne prends que les auteurs les plus connus, comme Dock Fiddlewood ou Sorrel Soots ! Tu ne sais pas faire de recherches, ou quoi ? »
- N'abuse pas de ma clémence Evans»

Oui parce que c'est pas parce qu'on est dans un lieu publique que je ne pourrai pas lui rappeler les règles de notre très vieux jeu. Elle continue de rire tout en se levant. J'ai la baguette qui me démange. Elle me fait signe de la suivre, alors comme ça elle n'a pas peur de se retrouver seule avec moi dans un endroit encore plus isolé ? Charmant.

« Tu cherches des ouvrages de personnes qui ont des positions plutôt louches sur la Magie Noire. Même si ça ne m'étonnes pas… »
- Tu serai étonnée de bien des choses sur moi crois-moi.»

Je me rapproche d'elle, pas après pas, voulant instiller le malaise en elle, et peut-être pour profiter du calme qu'elle procure à mon esprit, un repos dont elle a le secret, et que je découvrirai un jour, même si pour cela il faut que je lui ouvre le crâne.

« Ce n'est pas de vrais propos scientifiques qu'ils tiennent, loin de là. Tiens, essaie ça, à la place. »

J'ai terriblement envie de l'ennuyer, de la chercher, de la provoquer, mais elle est en train de me fasciner et, je ne le dirai qu'une fois, de m'intéresser. J'attrape le livre qu'elle me donne. Je ne connais pas cette auteur, j'ouvre le livre et fais survoler les pages. D'accord, elle a toute mon attention.

« Dans le premier livre, elle a étudié la place des différentes magies dans la Magie du sang, et ce que cela a pu apporter aux différents sortilèges. Dans le second, elle a parlé de la crainte que provoquait cette magie après la dernière guerre sorcière. Parce que, étonnamment, ce sont principalement des Mangemorts comme toi qui l'utilisaient… Alors qu'elle démontre clairement l'utilité de cette magie en médecine. Je pense que cela devrait te servir, à moins que tu ais peur de lire les propos purement scientifiques et poussés d'une femme ? »

D'accord, je reconnais qu'elle m'impressionne, elle a certaine connaissance, en même temps, elle n'a rien d'autre à faire de ses journées que de lire, ce n'est pas non plus un exploit. Je me reproche un peu plus d'elle, jusqu'à ce que son dos se colle contre une bibliothèque, je regarde sa gorge, là où l'on dégluti et suis satisfait de savoir que derrière cette assurance, elle a une peur monstre qui la dévore. J'aimerai tellement savoir à quoi elle pense. J'approche ma main à son visage et lui place une mèche de cheveux derrière son oreille.

« Je n'ai aucun problème avec les femmes, aussi brillantes soient-elle, j'ai seulement un problème avec toi Evans. C'est ton sang et ton existence qui me fait peur pour nous autres sangs-purs. C'est pas tes trois connaissances intéressantes qui feront de toi une vrai sorcière.»

Sa poitrine se lève et s'abaisse rapidement, poitrine qui n'est plus serrée dans son petit bustier de la veille, elle me repousse et je me recule uniquement parce qu'elle pourrait paniquer et se mettre à crier, et je ne voudrai pas attirer l'attention sur moi et être interdit de bibliothèque.

« Tu ne connais pas l'expression connais ton ennemi, issu de L'art de la guerre ? »

Je lève un sourcil moqueur. Elle parle de moi, son ennemi, elle me fait presque de la peine. Je l'ouvre au moins à des livres dignes d'intérêt visiblement, je peux être fier de parfaire sa culture et son éducation.

« C'est quoi encore ces fadaises ? Un de tes livres moldu ?»  

Oui c'est cela.

« Un livre issu de l'Antiquité chinoise… Mais bien sûr, les gens comme moi ne peuvent pas connaître, hein, Scott-Rosier ? »
-  Comme c'est mignon, tu cherches à mieux me connaître, tu veux peut-être un rendez-vous ? Tu es libre quand ?»  

Elle lance alors un doigt devant elle. Le majeur. Je ris doucement, c'est certainement un moyen primitif de communiquer dans son monde, limités comme ils sont. J'ignore totalement ce que cela veut dire, même si j'imagine que cela ressemble à une insulte.

« Tu veux déjà m'épouser Evans, mais tu te trompes de doigt, et je ne suis pas intéressé.»  

J'entends une voix, réelle, derrière nous. Quelqu'un appelle la sang de bourbe, alors je m’éloigne d'elle et disparait dans les rayons. J'ouvre le deuxième livre qu'elle m'a procuré. Les textes ont l'air foutrement intéressants. Elle a de la ressource, et même si je m'en contrefiche, elle m'aura été utile aujourd'hui, et par Salazar c'est un miracle. J'arrive devant l'enregistrement, Merlin me préserve que ce ne soit pas elle à nouveau.

« Ca sera tout ? A quel nom ? »  
- Oui c'est tout, Scott-Rosier. »  

Je repense à ce qu'elle m'a dit, et m'a curiosité est attaquée.

« Veuillez m'excuser, est-il possible de rajouter un livre portant le nom de L'art de la guerre  
- Oui ! Oui évidemment, c'est un classique, il va vous plaire. C'est rare qu'on l'emprunte ici. Vous ne serez pas déçu.»

Vendredi 11 janvier - Le soir

J'ai passé une bonne partie de mon après midi à lire les deux livres conseillés par cette sotte d'Evans. Et j'ai bien avancé dans mes recherches et mes parchemins à rendre. Je me note d'aller récupérer tous les écrits de cette auteur dès le lendemain, son point de vue est exactement ce que je recherche. J'ai ensuite passé le reste de l'après midi à lire le livre du moldu Sun Tzu. Le livre l'art de la guerre montre comment la réflexion peut mener à la victoire, comment le fait d'analyser les faiblesses de son ennemi peut être le fondement d'une tactique, s'il l'on sait évidemment les utiliser à bon escient, et même les retourner contre lui. Il met l'accent sur la dimension psychologique du combat, sur le rôle de la ruse mais aussi celle de la fuite. Mais tout cela reste théorique, il n'y  aucun exemple concrets, c'est plus une approche philosophique qu'un mode d'emploi. Pour Sun Tzu, l'art de la guerre, c'est de soumettre l'ennemi sans combat. "Connais ton ennemi", c'est ce qu'elle m'a dit tout à l'heure, et je comprends beaucoup mieux, mais elle n'aurait pas du, elle a commis l'erreur de m'informer d'un tel livre, c'est tellement facile de le retourner contre elle à présent.

L'astronomie avancée n'est pas ma matière préférée, je subis un peu tous les vendredis soirs. J'ai même terminé le livre moldu pendant la séance de ce soir et replacé dans mon sac de cours avant que le professeur ou un camarade le voit. Leurs esprits étaient trop agités, beaucoup n'avaient pas envie d'être là, ils étaient attendu à une soirée ou pour rentrer chez eux. J'ai ressentis toutes leurs pensées négatives. Ce cours est particulièrement pénible pour cela, il me vide de mes dernières ressources de la semaine. C'est pourquoi je suis bien content de rentrer chez moi et d'être enfin en week end. En me dirigeant à pieds vers mon petit immeuble, j'entends des cris, pas de simples cris, des cris qui me hérissent les poils, des cris que j'ai déjà entendu, quand j'étais plus jeune, dans le manoir des Malfoy, quand le Seigneur y logeait encore. Des cris qu'on ne peut pas oublier. Mais que je préfère oublier, et pour se faire, je prends la décision de ne pas m'en mêler, quoi qu'il arrive, je n'ai pas la force d'intervenir. La personne qui hurle était là au mauvais moment, au mauvais endroit, dommage pour elle.

Mais plus je m'avance, plus je découvre la scène, c'est à quelque pas de ma porte d'entrée, et si je veux dormir, il va falloir qu'ils fassent ça ailleurs, je m'avance doucement et réalise que quelqu'un est au sol. La victime somme toutes logique, un des assaillants est sur elle, d'abord je pense à une viol, mais à y regarder mieux, il fait quelque chose, quelque chose que je n'ai pas vu depuis des années. Puisque ce n'est pas un viol, je suis à deux doigts de pousser la porte de mon immeuble quand elle tourne sa tête vers moi. Même couverte de sang, je reconnaitrai son visage entre mile. C'est MA victime, ce n'est pas la leur. Ils sont en train d'abimer ma proie, mon jouet. Et cela je ne le permets pas. Je sors ma baguette de ma poche et la pointe sur l'agresseur penché sur elle.

« Umbra strium » ma flèche d'ombres trouve immédiatement le cou de ma cible et s'enroule autour jusqu'à ce qu'il cherche son souffle et se dégage d'Evans. La seconde personne regarde dans ma direction et je lance à nouveau une flèche, cette fois c'est «Poisonic strium », une flèche empoisonnée qui s'enfonce dans sa cuisse et le paralyse presque immédiatement, il tombe aussi au sol. Je m'approche à leur niveau.


« Non mais qu'est-ce qui vous prend ? Vous pouvez m'expliquer ce que vous être en train de faire là ? »  

Le seul qui peut me répondre et celui avec ma flèche empoisonnée dans la cuisse. Je le regarde de toute ma hauteur se dandiner comme un ver au sol.

« Thomas ! Thomas c'est l'autre là, c'est Emily Evans. On voulait juste l'arranger un peu, on pensait que ça te ferait plaisir mon gars. »
- Me faire plaisir ? Me faire plaisir ? Mais vous êtes ignares ! Vous faites ça en pleine rue ? Un vendredi soir, alors que n'importe qui peut tomber sur vous ? Vous allez justifier comment tout ça si un auror passe par là ? »  

L'autre agresseur tape au sol, voulant attirer l'attention sur lui, il est à bout de souffle, ma flèche est toujours active autour de son cou et j'annule mon sort d'un revers de baguette. Je m'approche de l'asticot au sol et tire sur ma flèche pour la dégager de sa chair, levant l'effet de la paralysie.

« Sortez de ma vue, sortez de là, je m'occupe de nettoyer votre bavure. Soyez plus intelligent la prochaine fois, espèce de troll des cavernes ! DÉGAGEZ PUTAIN !»  

Mon ton autoritaire les font fuir en transplanant. Je me retrouve là, avec une sang-de-bourbe sur les bras, gisant au sol, gémissant de douleur, couverte de sang et de terre. Qu'est-ce que je fais, qu'est-ce que je dois faire ? Elle murmure, elle murmure de l'aide, elle supplie, c'est insupportable à entendre. Je ne peux pas. Je m’accroupis devant elle, posant mon sac de cours au sol, elle me regarde, elle est apeurée, non, elle est terrifiée, et le mot est faible. Elle essaye de ramper, de s'éloigner de moi, plantant ses ongles dans le sol. Je la terrifie mais ça ne me gratifie pas pour une fois.

J'essaye de dire quelque chose, mais mes lèvres remuent dans le vide. Je la regarde, de la tête au pied, je vois son visage meurtrie et... et le haut de sa poitrine, mon regard ne s'y pose qu'une seconde, je sais ce que c'est, je sais ce qu'ils lui ont fait, et pourquoi ils lui ont fait. Je regarde à droite et à gauche, comme si quelqu'un pouvait arriver d'une minute à l'autre, et cela pourrait être le cas. Si quelqu'un nous voit, ici, devant chez moi, je serai indéfendable. Il faut que je m'éloigne, que je parte de toute cette affaire, personne ne doit me voir avec elle.

Je me relève et récupère mon sac. Je m'éloigne de plusieurs pas, perturbé par ses gémissements de douleur, sa respiration de lutte. Elle lutte pour se relever. Mon pied cogne sur quelque chose, en me penchant je vois sa baguette. Je grogne et me penche pour la récupérer, je la rentre dans mon sac et me retourne vers elle. Fais pas ça Thomas, ne fais pas ça. La peur s’empare de moi, j'entends d'ici mon père, je peux presque voir les miroirs et mon regard dedans. Je vais le regretter, je le regrette toujours. Je plaque les mains sur mes oreilles et ferme mes yeux, j'ai envie de hurler, j'ai envie de la faire disparaitre, j'aurai envie qu'elle n'existe pas. Mais en ouvrant à nouveau les yeux, je la retrouve à lutter à nouveau pour trouver un appuie, et à chaque fois elle retombe ventre à terre.

Je m'avance alors vers elle, et je la soulève dans mes bras, pour ne pas qu'elle prenne appuie je la porte carrément entièrement. Elle se débat mais je résiste. Il faut que personne nous voit, je me dépêche de pousser la porte de mon immeuble et referme la porte sur nous. Je monte les quelques étages qui nous sépare de mon appartement aménagé, les autres sont vides.

« Tu veux bien arrêter de t'agiter comme ça, on va tomber tous les deux dans les escaliers, et ça ne va pas arranger ton état si tu veux mon avis ! »  

J'ouvre la porte de l'appartement et nous y engouffre dedans. Je la pose au sol car elle se débat comme une Inféri. Elle veut partir, elle veut que je la laisse, elle veut retrouver un certain Jared. Je sais pas qui est cette personne, mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, elle est dans un tel état de choc qu'elle serait capable de faire un malaise ou de finir dans la partie psychiatrique de Sainte Mangouste. Et qu'est-ce qu'elle va faire ? Se plaindre. Elle serait capable de raconter n'importe quoi. Et si des gens la voient avec ses marques et qu'elle montre le lieu de son agression, c'est à dire devant chez moi, je suis mort. Non hors de question.

« Bon très bien vas-y » J'ouvre la porte en grand parce qu'elle m'exaspère à résister comme ça.
« Allez, va retrouver tes agresseurs, connaissant leur stupidité ils vont revenir te chercher et finir le travail. Ou alors tu vas briser la nuque en tombant dans les escaliers. Regarde toi, t'es incapable de tenir sur tes deux jambes. Alors vas-y, je ne te retiens pas ! »  

Mais alors que je pensais que mon discours allait la retenir ici, elle titube jusqu'à la porte pour sortir. Choqué je referme la porte d'un mouvement vif et la rattrape par la taille.

« Non mais en plus d'être née-moldue, t'es folle ma parole ! Regarde toi enfin, c'est inconscient.»  

Je la colle contre moi alors qu'elle se débat, son dos contre mon torse, mais elle est si faible, elle n'arrivera jamais à se défaire de mon emprise. Elle est mortifiée par ma présence. Elle me supplie de ne pas la tuer, de ne pas l'achever. Elle pense que je suis responsable de tout cela. Mon cœur s'agite, ses paroles, ses paroles résonnent en moi, me perturbent plus que je ne le devrai. Je dois faire quelque chose, je dois la faire taire. Elle va se briser les cordes vocales. Je ressens sa peur, je ressens toutes ses angoisses. Je la serre un peu plus fort contre moi et je nous fais tomber au sol, je l'assoie contrainte entre mes jambes, mon dos trouve appui contre la porte d'entrée.

« S'il te plait, calme toi Evans, calme toi je ne te ferai aucun mal. Reprend ton souffle, tu vas faire un malaise. Tu es en train de faire une crise d'angoisse !»  

Elle me griffe les avants bras mais je ne cède pas, je lui saisis les bras et les lui colle contre elle, les miens par dessus les siens pour la contenir en souplesse.

« Chuuut, calme toi, respire. Respire avec moi.»  

Je fais de grand mouvement avec ma cage thoracique, contre son dos. De longs et amples mouvements de respiration. J'essaye de me calmer, de m'apaiser en même temps qu'elle. Je suis angoissé par cette situation, je ne sais pas quoi faire, je voudrai tout effacer, je voudrai ne jamais avoir existé. Petit à petit sa respiration retrouve un rythme plus convenable, au bout de quelques minutes, je la relâche doucement mais on ne bouge pas.

« Voilà c'est bien. Calme toi, on va regarder tout ça.»  

Je la repousse doucement pour me relever, alors qu'elle reste pétrifiée au sol. On dirait une coquille vide, une poupée cassée. Je l'attrape alors pour la soulever à nouveau dans mes bras et l'amener dans la salle de bain, je l'assoie dans ma baignoire et elle essaye d'en sortir mais glisse à plusieurs reprise, je souffle d'exaspération.

« Tu n'écoutes vraiment rien de ce qu'on te dit. T'es bornée ma parole. »  

Je suis couvert de griffures sur les bras et de son sang sur mon t-shirt. J'allume l'eau de la baignoire et elle sursaute. Je récupère une éponge en mousse et des serviettes que je place à côté de nous. Je me place sur les genoux et mouille l'éponge. Quand je m'approche de son visage elle se recule. Je la regarde alors pour la première fois de la soirée dans les yeux et j'attends. On se regarde tous les deux, on se regarde vraiment.

« Je ne te ferai pas de mal. Je veux juste nettoyer tout ça. »  

J'approche à nouveau l'éponge de son visage, mais elle intercepte mon bras dans son élan. Je ne bouge pas et la regarde toujours, mon bras suspendu en l'air par ses soins.

« Je n'ai qu'une parole, je suis peut-être le pire connard qui est foulé ton existence, là tout de suite tu voudrais me voir mort, mais je n'ai qu'une parole Emily. »  

Elle lâche doucement mon bras et je peux lui éponger doucement son visage pour enlever tout le sang, je fais de mon mieux pour être le plus délicat possible devant ses grimaces de douleur. Les dégâts ne sont pas aussi important que je le pensais, elle a probablement le nez cassé, mais rien qui ne se remettra pas rapidement. En revanche, en revanche le reste, sur son torse. Elle est exténuée, toute cette lutte lui enlève ses dernières forces. Je lui enlève sa veste et elle se débat à nouveau.

« T'es infernale, qu'est-ce que tu crois ? Que je vais te violer ? Déjà que dans ton état normal j'en aurait pas envie, alors couverte avec du sang et de la terre... Contrairement à la petite rumeur que tu fais circuler, je ne pratique pas ce genre de rapports bestiaux.»  

En réussissant à enlever la veste, je réalise qu'elle me dit quelque chose. Mais oui, je la regarde un peu mieux. C'est bien ma veste, je reconnais mes boutons de manchette. Je relève brusquement ma tête vers elle, et devant mon air, elle recule une nouvelle fois dans la baignoire. Ok ok, calme toi Thomas. J'essaye de prendre une voix non agressive.

« Qu'est-ce que tu fais avec ma veste ? Je l'ai perdu en soirée hier. Pourquoi tu te balades avec ? »  

Je n'y comprends rien. Pourquoi elle la porte ?

« Oh je vois, tu voulais que je la vois, tu voulais m'agacer. Je comprends, une veste d'une telle couture te fais envie parce que tu ne pourras jamais te l'acheter. Mais tu peux la garder si tu veux, j'en ai des dizaines comme ça.»  

Je la jette au sol. Et j'essaye de retirer son t-shirt, évidemment, elle n'est pas du même avis. Même technique, même combat. Que disait Sun Tzu déjà ? L'art de la guerre, c'est de soumettre l'ennemi sans combat. Elle est tellement lasse qu'elle résiste moins que pour la veste. Elle se retrouve alors en soutient gorge devant moi. Mon cœur accélère, mon angoisse augmente, j'ignore si c'est parce qu'elle se retrouve aussi vulnérable que moi, ou si c'est pour la gravure sur sa peau. Elle penche sa tête pour regarder sa poitrine, mais je l'en empêche à temps en lui rattrapant le menton avec mes doigts. Je fais non de la tête.

« Ne regarde pas, ne regarde pas s'il te plait. »  

Je relève mes doigts pour qu'elle redresse sa tête, qu'elle se tienne droite.

« Plus vite tu me laisseras faire, plus vite tu pourras partir. »  

Je prends le jet de la douche et le met en haut sur ses clavicules et non directement sur la plaie. L'eau ruisselle sur chaque lettre et elle gémit de douleur, mes yeux se ferment un instant, l'entendre est un supplice. Je passe le gants pour la laver. Les épaules, les bras, les lettres de sang.

« Je suis désolé, je fais vite, je suis désolé. »  

Je serre les dents et me crispe avec elle. Une fois finis, je lave ses cheveux et le reste de sa peau remplis de terre et de sang, avec mes propres produits de soin.

« Tu sentiras l'homme jusqu'à ta prochaine douche, n'en déplaise à tes mœurs étranges.»  

Je fais référence à la fille que je l'ai vu embrassé hier soir. Au niveau de la douche, je ne me permets pas d'aller plus loin. Toutes les blessures visibles sont lavées. Je me relève, aussi mouillé qu'elle par les éclaboussures et attrape un pot de crème que je garde dans mon placard de salle de bain.

« Je vais te passer ça, cela ne serra pas agréable, mais ça permettra d'empêcher que les marques restent indélébile sur ta peau. Il faudra certainement voir quelqu'un pour les effacer totalement. Mais ça va te soulager et cicatriser »  

Je ne lui dis pas comment je le sais. C'est une crème que j'ai moi même confectionné. Quand mon père me fouette, je ne peux pas aller voir de médicomage, alors je me passe cette crème, je cicatrise, mais il y a des marques visibles car c'est réalisé avec un sort de magie très sombre. Ses marques me renvoient aux miennes dans le dos, mais surtout à celle sur mon bras. Une marque que je n'ai pas vraiment choisi d'avoir, mais que j'ai été obligé de faire pour survivre au monde dans lequel je vis. J'ouvre le peau et met de la crème sur une compresse. Hésitant je m'avance vers ses marques, j'ai les mains qui tremblent. Je suis incapable de la regarder dans les yeux, je ne vois que son tatouage sanguinolent. Sang-de-bourbe. Je passe alors la crème doucement, le plus doucement possible, je n’oublie aucune lettre. Je devrai m'en ficher, cela ne devrait rien me faire. Après tout, elle est une sang-de-bourbe, mais je repense à elle en bustier, sa peau est parfaite, fine, son teint est parfait. J'ai l'impression qu'ils ont brisé une œuvre, MON œuvre. Elle était parfaite comme elle était, il était inutile de la brimer de la sorte. Elle sait qui elle est, je sais qui elle est.

«Ils n'auraient pas du faire ça. Personne n'a le droit de te faire ça.»  

Personne à part moi. Mon regard se fait vide et je réalise que je viens de parler à haute voix. Je racle ma gorge et me relève brusquement. Je récupère de quoi faire un pansement et lui pose sur la peau. Puis je dispose de serviette sur le rebord de la baignoire. Je sors quelques secondes de la salle de bain pour revenir avec un t-shirt et un jogging à moi. Je lui pose sur le rebord de l'évier.

«Tu vas rester ici ce soir. Hors de question que je te raccompagne chez toi, il est une heure du matin et j'ai besoin de dormir et je ne ferai pas la charité, surtout pour toi. Alors tu prendras le lit et je dormirai sur le fauteuil. »

Je quitte la salle de bain sans lui laisser le temps de me répondre. Je sais qu'elle va négocier, résister, mais moi vivant, elle ne passera pas le porche de ma maison ce soir. Il est hors de question qu'elle sorte dans cet état. Si elle crève maintenant, ils remonteront jusqu'à moi. Je vais au moins la surveiller cette nuit, qu'elle calme ses humeurs avant d'aller balancer des inepties à n'importe qui. Elle serait capable de tomber dans un fossé et de mourir de froid. Oui c'est décidé, elle dort ici cette nuit.

Je la laisse faire ce qu'elle a à faire dans la salle de bain et je vais me laver les avant bras, le visage dans l'évier de la cuisine. Je change rapidement de vêtement avant qu'elle ne revienne. Je prends soin de fermer la porte à clef et magiquement. De toute façon sa baguette est dans mon sac, et sans baguette elle n'ira pas loin.

Je change les draps de mon lit pour un peu plus d'hygiène et je me sors une couverture et un nouvel oreiller pour mon divan, dans la chambre. Il est bien plus confortable que celui du salon, et de toute façon je veux l'avoir à l’œil cette nuit. Je ne veux pas de cadavre dans mon appartement, ni de folle furieuse qui essaye de s'enfuir.

:copyright:️ Justayne

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Thomas Scott-Rosier


«Tout ce à quoi je tiens réside dans ces yeux»

KoalaVolant

descriptionIl est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. EmptyRe: Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.

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Il est toujours, toujours dans mon esprit, non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.Avec Thomas Scott-RosierVendredi 11 janvier 2001

J'estime que je ne vais jamais trop loin avec Scott-Rosier quand je me fous de sa gueule, et aujourd'hui ne fait pas exception à la règle. Et puis, franchement, il mérite. Je veux dire, il a fait tellement pire que moi ! Je ne me souviens que trop bien de l'après-midi que j'ai passé dans les toilettes es filles à cause de lui. Donc ouais, je me fous de sa gueule parce qu'il n'arrive pas à trouver 2 pauvres références. Sauf que c'est un jeu qui se retourne contre moi, notamment quand il se rapproche de moi. Je ne peux m'empêcher de reculer pour instaurer une distance de sécurité, jusqu'à ce que je sois dos au rayonnage. Et lui n'a aucun souci à briser cette distance de sécurité. Ça me rappelle cette fois où nous nous sommes croisés, ou plutôt, foncés dedans, au parc, durant nos joggings respectifs. Et, comme cette fois-là, je refuse de baisser le regard. Je ne peux tout de même m'empêcher de frissonner quand il remet une mèche derrière mon oreille.

« Je n'ai aucun problème avec les femmes, aussi brillantes soient-elle, j'ai seulement un problème avec toi Evans. C'est ton sang et ton existence qui me fait peur pour nous autres sangs-purs. C'est pas tes trois connaissances intéressantes qui feront de toi une vrai sorcière. » Trois pauvres connaissances ? Si il savait… Je ne peux pas m'empêcher de crâner, et de lui sortir Sun Tzu. Parce que hé, déjà, je suis une vraie sorcière, mais surtout, il y a d'autres intellectuels dans le monde que les sorciers. « Comme c'est mignon, tu cherches à mieux me connaître, tu veux peut-être un rendez-vous ? Tu es libre quand ? » N'IMPORTE QUOI. Il me sortait tellement par les yeux, que je finis par lui présenter mon majeur, histoire qu'il me foute la paix une bonne fois pour tout. « Tu veux déjà m'épouser Evans, mais tu te trompes de doigt, et je ne suis pas intéressé. » « Je préfère embrasser une Acromentule plutôt que de t'épouser. » Au même moment, j'entendis la voix de Harry raisonner. « Emy ? » Oh, merci seigneur. Non seulement je vais pouvoir manger, mais en plus, Scott-Rosier tourne les talons  pour aller emprunter les livres que je lui avais conseillés.

J'attends alors qu'il partit pour retourner à l'accueil. Je ne disais rien de cette histoire à Harry, me contentant de louer ses louanges pour m'avoir ramené de la nourriture.

Vendredi 11 janvier - Le soir

J'étais terrorisée. J'étais dans la rue, seule en pleine nuit, en train de me faire mutiler le corps par des sangs-purs extrémistes. Peut-être même qu'ils n'étaient pas des sang-purs, mais en tout cas, ils suivaient strictement leur idéologie. J'avais beau hurler de douleur, de peur, personne ne semblait venir à mon secours. Jusqu'à ce que j'entende une première formule. « Umbra strium » Celui qui se trouvait sur moi me lâcha. J'ouvris péniblement les yeux, et je vis une espèce de flèche sombre autour de son cou. Je n'eus même pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait, quand une seconde formule brisa le silence de la nuit. « Poisonic strium » Cette fois, ce fut l'agresseur derrière moi qui fut atteint d'une flèche dans sa cuisse. Il lâcha mes bras, en j'en profitais pour essayer de me dégager. En rampant, tellement j'avais mal partout, et honnêtement, je ne pensais pas pouvoir me lever et courir.

« Non mais qu'est-ce qui vous prend ? Vous pouvez m'expliquer ce que vous être en train de faire là ? » Je tournais la tête et je reconnus Thomas Scott-Rosier. J'ouvris grands les yeux. J'avais beau être terrorisée, la peur qu'il m'inspirait en cet instant dépassait, et de loin ce que j'avais pu ressentir depuis le début de la soirée. J'essayais de me mettre à genoux, mais je fis une grimace en continuant de sangloter. Par Merlin, j'avais tellement mal… Mais surtout, j'avais tellement peur… Je n'écoutais pas leur conversation, en essayant de profiter de ça pour filer. Lentement, mais filer . Il fallait… Il fallait que j'essaie d'arriver jusqu'à l'appartement de Jared, même si ça devait me prendre la nuit entière. Je savais que lui allait pouvoir m'aider, et me soigner. Je pris appui contre le mur, pour essayer de me relever. Je me sentais vraiment faible, j'allais devoir tenir des murs tout le long du chemin. « DÉGAGEZ PUTAIN ! » Ce cri me fit tellement sursauter que je tombais une nouvelle fois à terre. je gémissais de nouveau. La douleur était tellement sourde, je ne sentais que ça, plus encore que le froid. Je tournais lentement la tête, et je pus constater à travers mes larmes que j'étais seule avec lui.

Si il y avait bien une chose qui pouvait me faire oublier ma douleur, c'était la terreur profonde que m'inspirait mon bourreau. Je le savais encore plus cruel que tous les autres. Est-ce que c'était la fin ? Est-ce qu'il allait m'achever ? Je fermais les yeux, et je vis les visages des membres de ma famille, de mes parents, de mes frères et soeurs, et même de mes amis, Luna, Oscar et Harry. « Pitié, je t'en supplie, ne me tue pas, laisse-moi tranquille… Je vous en supplie, faites que quelqu'un vienne, s'il vous plaît, à l'aide… » Je suppliais, en murmurant. Je n'avais plus la force de hurler, je n'avais pas la force de m'enfuir, je ne savais même pas si j'avais la force d'essayer de survivre à cette soirée. Je rouvris les yeux quand je sentis un mouvement de sa part. Il était là, en face de moi, à genoux, en train de me regarder. Je ne le pensais pas possible, mais la peur en moi se décupla une nouvelle fois. Je ressentis une force, la force d'essayer de m'enfuir, mais mon corps ne suivait pas. J'essayais de ramper, en plantant mes ongles dans le sol, quitte à me les arracher, pour essayer de m'éloigner de lui.

Heureusement, il finit par se lever, et partir. Je me sentis soulagée. Maintenant que j'étais seule, j'allais pouvoir essayer d'affronter mon corps douloureux, ensanglantée. J'allais pouvoir partir, affronter la nuit froide. J'avais quelques heures avant que le soleil ne se lève. J'avais quelques heures avant que Jared ne parte de son appartement pour aller faire je ne sais quoi. J'essayais de me relever, mais je titubais. Je ne tenais plus sur mes jambes, et une nouvelle angoisse prit part de moi, alors que je tombais une nouvelle fois en sanglotant. Et si je n'arrivais pas jusqu'à son appartement ? Et si, finalement, je mourrais ici ? Je n'avais plus la force de survivre à cette soirée, mais en même temps, je ne voulais pas mourir maintenant. Au même moment, je me sentis soulever. Au même moment, je sentis la terreur s'emparer de nouveau de moi. Cette terreur réveilla en moi l'énergie nécessaire pour survivre.

« Non non non, lâche-moi, je t'en supplie, je vais partir, lâche-moi, ne me tue pas, laisse-moi partir ! » Je me secoue dans tous les sens, dans l'espoir qu'il me lâche, j'essaie désespérément de lui donner des coups de pieds pour lui faire mal et qu'il me lâche. Je suis encore plus terrorisée quand je le vois entrer dans l'immeuble, et je me mets à hurler de toutes mes forces. « A L'AIDE, S'IL VOUS PLAÎT, AIDEZ-MOI, S'IL VOUS PLAÎT ! A L'AIDE ! JE VOUS EN SUPPLIE, AIDEZ-MOI ! » Je hurle tout le temps qu'on monte les escaliers. Je vois des portes d'appartements, il doit bien avoir des voisins, non ? Si je hurle jusqu'à la mort, des voisins sortiront voir, ou, au moins, contacteront les Aurors ? « Tu veux bien arrêter de t'agiter comme ça, on va tomber tous les deux dans les escaliers, et ça ne va pas arranger ton état si tu veux mon avis ! » Je l'ignore, et je continue de me débattre le plus possible. Je veux m'enfuir, je veux aller toquer chez des gens, je continue de hurler pour les avertir. « A L'AIDE, JE VOUS EN PRIS ! »

J'ai l'impression, en voyant la porte de son appartement s'ouvrir, que je suis aux portes de l'Enfer d'Hadès. Que je vais mourir ici, que c'est le dernier lieu que je verrais de ma vie. Quand il finit par me poser sur le sol de l'entrée, j'essaie immédiatement de partir, complètement affolée. « Laisse-moi sortir, laisse-moi partir, je vais aller voir Jared, il va m'aider, laisse-moi partir… » Manquant de tomber, je me rattrape au dernier moment sur le meuble de l'entrée, pendant qu'il ouvre la porte. « Bon très bien vas-y. Allez, va retrouver tes agresseurs, connaissant leur stupidité ils vont revenir te chercher et finir le travail. Ou alors tu vas briser la nuque en tombant dans les escaliers. Regarde toi, t'es incapable de tenir sur tes deux jambes. Alors vas-y, je ne te retiens pas ! » Je le regarde, en tremblant. C'est ma chance. Je lâche une main pour essayer de me diriger vers la porte, mais il finit par refermer la porte. J'ouvre grand les yeux. J'ai l'impression d'entendre ma fin approcher. Je me précipite sur la porte, mais je pers l'équilibre, et il me rattrape. « Non mais en plus d'être née-moldue, t'es folle ma parole ! Regarde toi enfin, c'est inconscient. »  

Je ne suis même pas atteinte par ses critiques, je veux juste partir de ses bras, de son appartement, de cette rue maudite dans laquelle je ne retournerais jamais. Je me débats une nouvelle fois. Ma terreur monte encore d'un cran, et j'ai le souvenir fugace d'un cours de Défense Contre les Forces du Mal. On avait dû affronter un épouvantard, et le mien prit la forme de Thomas Scott-Rosier, sous les rires des Serpentards, dont le sien. Ce simple souvenir me fit me débattre encore plus. Je ne voulais pas rester dans les bras de mon épouvantard. « Lâche-moi, je t'en supplie, ne me tue pas, je t'en supplie… » Je me tends encore plus quand il me colle contre lui. Je sens son torse contre mon dos, et je prends encore plus peur. Comme si son contact rendait sa présence encore plus réelle. Même si je fermais les yeux, je savais qu'il était . « Tu as bien ri de moi ce soir avec tes complices, maintenant, je t'en supplie, laisse-moi partir… » Et, dans l'énergie du désespoir, je me mise à hurler, le plus fort et le plus longtemps possible, toujours dans l'espoir que quelqu'un vienne à mon secours. Je sens qu'il resserre son emprise, alors, je hurle encore plus fort que ce qui était possible.

Je sens que mes jambes se plient, tout comme les siennes. Il me fait s'asseoir par terre. Pour m'exécuter ? Ça ne m'empêche pas de continuer à crier le plus possible. Parce que même si je dois mourir, je refuse que son crime reste impuni. « S'il te plait, calme toi Evans, calme toi je ne te ferai aucun mal. Reprend ton souffle, tu vas faire un malaise. Tu es en train de faire une crise d'angoisse ! » La faute à qui ? Je continue de hurler, même si ma voix commence à se casser. Alors, j'essaie de trouver autre chose. Je plante mes ongles dans ses avant-bras pour le griffer jusqu'au sang, dans l'espoir qu'il me lâche. Sans succès. « Chuuut, calme toi, respire. Respire avec moi. » Ma voix se casse définitivement. Je ne sais pas si je pourrais hurler à nouveau. Je me résigne. Quoique je fasse, rien ne marche. Je ferme les yeux, alors que les larmes continuent de couler sur mes joues. Je n'en peux plus. Je n'ai plus de forces. Si je dois mourir ici, j'espère vraiment que ce sera rapide.  

Je laisse ma tête tomber légèrement en avant. Je me sens comme vide. La seule chose que je ressentais, hormis la douleur, était son torse. Il gonflait et se dégonflait contre mon dos au gré de sa respiration. Je fermais les yeux. J'étais épuisée. Apeurée. Impuissante. Ma propre respiration commençait elle aussi à reprendre un rythme normal, une première depuis que toute cette histoire avait commencé. Mon corps avait besoin d'oxygène. Ma respiration était tellement saccadée depuis un moment que c'était étonnant que je ne me sois pas évanouie avant. Les yeux toujours fermés, je sentis ses bras me lâcher. « Voilà c'est bien. Calme toi, on va regarder tout ça. » Je le sens se relever, mais je ne bouge pas. J'ai l'impression de ne plus posséder mon corps. Ou alors, j'ai l'impression que mon esprit a quitté mon corps. J'ai l'impression de ne plus pouvoir rien faire.

Il me porte à nouveau. Je me laisse faire. De toute façon, qu'est-ce qu'il va me faire ? Tout ce que j'espère, c'est qe ce sera rapide. Je suis plus qu'épuisée de me battre. Je relève juste légèrement la tête quand il me pose. Dans… Une… baignoire ? Qu'est-ce qu'il va me faire, me noyer ? Sans réfléchir une seule seconde, j'attrape le rebord pour essayer de me relever, sans succès. « Tu n'écoutes vraiment rien de ce qu'on te dit. T'es bornée ma parole. » Il allume l'eau, et je sursaute immédiatement. Qu'est-ce qu'il va me faire ? Je déteste ne pas savoir. Je déteste être ici. Je déteste être avec lui. Je le regarde mouiller une éponge, et quand il s'approche de moi, je recule. Je le regarde dans les yeux pour la première fois depuis le début de la soirée. Je ne dis rien, mais mes yeux parlent pour moi. Qu'est-ce qu'il allait me faire ? « Je ne te ferai pas de mal. Je veux juste nettoyer tout ça. » Il approche sa main, mais j'attrape son bras. J'ouvre la bouche, et, la voix rauque et cassée, je déclare : « Je ne te crois pas. » Il va vraiment prendre soin de moi ? Ce n'est pas possible. Il a toujours tout fait pour me pourrir la vie. Il a enfin l'occasion de réaliser son rêve, celui de m'achever. Pourquoi il ne le fais pas ? « Je n'ai qu'une parole, je suis peut-être le pire connard qui est foulé ton existence, là tout de suite tu voudrais me voir mort, mais je n'ai qu'une parole Emily. » Mon cœur fait un bond sous la surprise. C'est… C'est la première fois qu'il m'appelle par mon prénom.

Au bout d'une seconde, je finis par lâcher son bras. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai cet étrange sentiment que je peux lui faire confiance. Ce n'est pas quelque chose que je veux, mais je sens que je peux le faire. De toute façon, je n'ai pas d'autres choix que de le laisser faire. Je ferme les yeux et fronce les sourcils quand il commence à me nettoyer le visage. Ça me fait mal. Surtout quand il passe sur mon nez. Et toutes les coupures aussi, elles me piquent. Je garde les yeux fermés, même quand il termine de laver mon visage. Mais je les rouvre quand je sens ses mains sur la veste que je porte. Qu'est-ce qu'il va me faire ? Je rouvre les yeux pour me débattre, qu'il me lâche, en sifflant de ma voix cassée, et cette fois angoissée : « Ne me touche pas ! » « T'es infernale, qu'est-ce que tu crois ? Que je vais te violer ? Déjà que dans ton état normal j'en aurait pas envie, alors couverte avec du sang et de la terre... Contrairement à la petite rumeur que tu fais circuler, je ne pratique pas ce genre de rapports bestiaux. » J'ignore ses commentaires, de toute façon, la rumeur que j'ai faite courir sur lui n'est pas aussi horrible que ce qu'il m'a fait vivre durant des années. Et malgré le fait que je me débatte, il parvient à retirer la veste de mon corps. Je laisse mes bras tomber le long du corps, alors qu'il l'examine attentivement. « Qu'est-ce que tu fais avec ma veste ? Je l'ai perdu en soirée hier. Pourquoi tu te balades avec ? » Je relève la tête, pour le regarder. J'avais oublié que… Que je la portais. Je l'avais enfilée en vitesse ce matin pour ne pas être en retard, et ce n'est qu'en arrivant au boulot que je me rendis compte que je portais sa veste. Et comme j'ai fait la sieste toute habillée… Je l'avais gardée. « Je… » « Oh je vois, tu voulais que je la vois, tu voulais m'agacer. Je comprends, une veste d'une telle couture te fais envie parce que tu ne pourras jamais te l'acheter. Mais tu peux la garder si tu veux, j'en ai des dizaines comme ça. » Il la jette au sol, et je détourne le regard pour regarder à nouveau mes genoux. Je n'ai pas la force de me battre, comme je pourrais avoir la  force de survivre ?

Il finit par se rapprocher de moi, et essaye de me retirer mon tee-shirt. Instinctivement, j'essaie une nouvelle fois de me défendre, mais je n'ai tellement plus de force que j'en suis incapable, et c'est à peine si il peine à me le retirer. Sans réfléchir, par excès de pudeur, je croise les bras sur ma poitrine, avant de me rendre compte… De me rendre compte que le mal qu'ils m'ont fait est visible. Je ne voulais pas qu'il me voit presque nue, mais en fait, j'ai plus envie qu'il ne voit pas mes marques. Je commence à baisser la tête pour regarder ce qu'ils m'ont fait, quand il met ses doigts sous mon menton. Il me relève la tête pour que je le regarde. « Ne regarde pas, ne regarde pas s'il te plait. » Ma gorge se serre, et je ne peux m'empêcher de repenser à ce qu'ils m'ont fait faire. Mes yeux se remplissent de larmes, qui ne tardent pas à couler sur mes joues. « Plus vite tu me laisseras faire, plus vite tu pourras partir. » De toute façon… Qu'est-ce que je pouvais faire de plus ? J'avais mal partout, j'étais épuisée, je n'avais plus aucune force. Il finit par allumer le pommeau de la douche, et fit couler l'eau sur mes clavicules. Je sursautais quand elle entra en contact avec ma marque, et je ne pus m'empêcher de lâcher un gémissement de douleur. « Je suis désolé, je fais vite, je suis désolé. » « J'ai mal, j'ai si mal… » Je murmure. Il ne peux rien faire pour moi, mais j'ai besoin d'évacuer ça. Je garde les yeux fermés, je sanglote, je gémis de douleur quand je sens le savon sur mes marques. Je sais que ça les désinfecte, mais j'ai mal.

Une fois qu'il a fini de laver le haut du corps, il passe à mes cheveux, et finis de me rincer entièrement. « Tu sentiras l'homme jusqu'à ta prochaine douche, n'en déplaise à tes mœurs étranges. » Une nouvelle fois, j'ignore ses commentaires homophobes, et regarde droit devant moi. Je repense à Millie. Dire qu'il n'y a même pas 24 heures, nous étions en chemin pour mon appartement… « Je vais te passer ça, cela ne serra pas agréable, mais ça permettra d'empêcher que les marques restent indélébile sur ta peau. Il faudra certainement voir quelqu'un pour les effacer totalement. Mais ça va te soulager et cicatriser. » Je ne bouge plus. J'ai fini de me battre. Je ne veux plus me battre. Je serre les dents quand il retrace les lettres avec sa crème. C'est encore plus douloureux. « Ils n'auraient pas du faire ça. Personne n'a le droit de te faire ça. » Je lâche mes genoux du regard pour le regarder, lui. Je suis surprise qu'il dise ça. Je suis surprise qu'il n'approuve pas leurs actes. Il termine par des compresses qu'il met sur les lettres, pour qu'elles terminent de cicatriser. Je lâche son visage du regard pour baisser la tête. Cette fois, il ne m'arrête pas, mais je ne vois rien. Que le tissu blanc au-dessus de ma poitrine.  Quand je relève la tête, je le vois poser des affaires sur le bord de la baignoire.

« Tu vas rester ici ce soir. Hors de question que je te raccompagne chez toi, il est une heure du matin et j'ai besoin de dormir et je ne ferai pas la charité, surtout pour toi. Alors tu prendras le lit et je dormirai sur le fauteuil. » je n'en ai aucune envie, mais est-ce que j'ai le choix ? Une fois qu'il est sorti de la salle de bain, je me redresse doucement pour sortir de la baignoire. Je retire mon pantalon trempé et je mets lentement ses affaires, assise sur le sol. je prends quelques minutes pour essayer de rassembler mes forces. Il va bien falloir que je me lève pour aller jusqu'à son lit. Je frissonne en pensant à ça. Je vais dormir dans son lit… je secoue la tête, en me disant que de toute façon, je le dégoûte trop pour qu'il me touche. Étrangement, ça me rassure. Comme si, pour la première fois, mon sang me protégeait.

Une fois mes dernières forces rassemblées, je finis par me lever. Mes jambes tremblent, et je sais que je ressemble à un faon avec mes jambes qui tremblent à chaque pas. Les bras croisés sur moi, comme pour me protéger, j'arrive dans sa chambre. Il a lui aussi changé de vêtements et il installe un oreille sur un.. Divan, dans sa chambre. Mon cœur loupe un battement. « Tu vas dormir ici ? » Moi qui espérait que j'allais être toute seule… Je ne rajoutais rien de plus, et je m'assis sur son lit. Je regardais mes mains. Elles avaient beau être propres, elles n'étaient plus aussi nettes. A force de ramper, de m'accrocher au sol ou au mur… Le reste de mon corps devait être à l'image de mes mains. Je ne relevais pas la tête quand je l'entendis me dire de me coucher. Je ne relevais pas la tête, je ne le regardais même pas. Je me contentais d'attraper la couette, pour me glisser en dessous.

j'eus un mal fou à m'endormir. Je ne bougeais pas, l'angoisse au creux de mon ventre m'empêchant de fermer les yeux. Il avait fini par éteindre la lumière, et je l'avais entendu se coucher aussi. Je profitais simplement de ce moment pour essayer de faire baisser toute la tension que j'avais en moi. Je me redressais quand j'entendis sa respiration devenir plus calme. Il s'était endormi. Rassurée, je me rallongeais. Au moins, je me sentais plus à l'abri. J'essayais de fermer les yeux, mais des images dde mon agression me revinrent en tête. Je changeais de position, encore et encore, pour essayer d'en trouver une plus confortable.

Au bout de quelques heures sans sommeil, je finis par craquer. Je me levais, et je me dirigeais vers le divan. Il dormait encore. Il avait l'air presque serein, dans son sommeil. Je l'observais un moment, avant d'aller dans la salle de bain. J'avais beau ne pas avoir dormi, rester allongée m'avait fait un bien fou. Au moins, mes jambes ne tremblaient plus quand je marchais. Bon, j'avais toujours mal, mais… Je ne pouvais faire autrement. Je me postais face au miroir de la salle de bain, et je me regardais. J'étais légèrement pâle, avec des rougeurs, qui donneraient naissance à des bleus. Mon nez n'était pas totalement droit, non plus. Je finis par retirer le pull qu'il m'avait donné. Mon soutien-gorge n'était plus humide. Du bout du doigt, je retirais les compresses qu'il avait déposé sous mes clavicules. Une par une, les lettres apparaissent. Sang-de-bourbe. Sang-de-bourbe. Sang-de-bourde. Je relis plusieurs fois ce mot gravé dans ma peau, et les larmes me montaient aux yeux. Le dégoût, aussi, au point que je me précipitais près des toilettes pour vomir.

Je vomis tout mon repas, puis toute la bile que je pouvais. Je vomissais mon dégoût et ma terreur. Je restais un instant près de la cuvette, pour être sûre de n'avoir plus rien dans l'estomac. Je tendais le bras pour tirer la chasse, avant de me relever. Je rinçais l'intérieur de la bouche, je remis mon pull, et je retournais dans la chambre. Il semblait toujours dormir. Il avait bougé, le visage contre le dossier de son divan. Je ne pouvais pas le voir, mais sa respiration calme m'indiquait qu'il semblait toujours dormir. Est-ce que c'était ma chance ? Silencieusement, je me dirigeais vers l'entrée. A tout hasard, je baissais la poignée de la porte. Sans succès. Je ne voyais aucune clé, aucun verrou. Il fallait que je me débrouille autrement. Ayant perdu ma baguette, je me tournais pour partir à la recherche de la sienne, et… Et je hurlais.

Je hurlais de surprise. Scott-Rosier s'était approché de moi, sans que je l'entende. A quel moment il s'était réveillé ? Instinctivement, je me plaquais contre la porte, le cœur battant. Est-ce qu'il était en colère ? Il avait l'air en colère. Je sentis mes joues mouillées. Je m'étais remise à pleurer. Tout mon corps était tendu. Qu'est-ce qu'il allait me faire ? « Je voulais juste…. je vouais juste… » M'enfuir. Essayer de sauver ma peau. Parce qu'il a été sympa cette nuit, mais qui me dit que demain matin, ce serait pareil ? « J'ai peur, tu ne peux pas comprendre ça ? J'ai été la victime de gens qui pensent comme toi, que je ne vaux rien dans le monde sorcier… Ils ont coupé mes vêtements, ils m'ont empêchée de partir uniquement pour me faire du mal, pour me rappeler sans cesse ce que je suis à leurs yeux ! » Je commençais à ressentir de l'impuissance, la frustration face à cette impuissance, et de la colère d'être coincée ici sans savoir ce qui m'attendait. Je retirais alors furieusement le pull. « Regarde ! Regarde ce que tes copains m'ont fait ! Et ose me dire que ça ne te plaît ! Ose le dire, de toute façon, je ne te croirais pas ! » Je lui montrais mon torse? J'avais laissé les bandages sur le lavabo, il pouvait clairement voir que je les avais retiré, il pouvait voir les lettres sur ma peau. Il était loin d'être le dernier de m'avoir traité de cette insulte ignoble. Il était impossible qu'il regrette ce qui m'était arrivée.

Quand il se rapprocha, je me dépêchais de remettre mon pull. Enfin, le sien. Puis, je le fixais. Je le savais, qu'il n'allait pas me laisser partir comme ça. « De toute façon, je suis bien obligée de te suivre… » On retourna dans sa chambre, et je me rassis sur son lit, les genoux pliés, et les bras autour de mes jambes. « Comment tu espères que j'arrive à m'endormir ? Ta simple présence m'angoisse. » A sa demande, je finis quand même par me remettre sous la couette, allongée. Je fermais furieusement les yeux pour ne plus le voir, et quand je le sentis s'asseoir à mes côtés, je me retournais, pour lui montrer mon dos. « Elle en était là de ses réflexions lorsque le son de la cloche d’entrée la fit tressaillir. Était-ce, par hasard, le colonel Fitzwilliam, dont les visites étaient quelquefois assez tardives, qui venait prendre de ses nouvelles ? Un peu troublée par cette idée, elle la repoussa aussitôt et reprenait son calme quand elle vit, avec une extrême surprise, Mr. Darcy entrer dans la pièce. Il se hâta tout d’abord de s’enquérir de sa santé, expliquant sa visite par le désir qu’il avait d’apprendre qu’elle se sentait mieux. Elle lui répondit avec une politesse pleine de froideur. Il s’assit quelques instants, puis, se relevant, se mit à arpenter la pièce. Elizabeth saisie d’étonnement ne disait mot. »

De surprise, je finis par rouvrir les yeux, sans me retourner. Cet exprès… mais c'était…  Orgueil et préjugés. Pourquoi ? Pourquoi il l'avait ? J'avais perdu mon exemplaire il y a des années. Est-ce que c'était le mien ? Est-ce que, à l'instar des Hauts de Hurlevent, il me l'avait volé ?

« Après un silence de plusieurs minutes, il s’avança vers elle et, d’un air agité, débuta ainsi :
– En vain ai-je lutté. Rien n’y fait. Je ne puis réprimer mes sentiments. Laissez-moi vous dire l’ardeur avec laquelle je vous admire et je vous aime.
Elizabeth stupéfaite le regarda, rougit, se demanda si elle avait bien entendu et garda le silence. Mr. Darcy crut y voir un encouragement et il s’engagea aussitôt dans l’aveu de l’inclination passionnée que depuis longtemps il ressentait pour elle. Il parlait bien, mais il avait en dehors de son amour d’autres sentiments à exprimer et, sur ce chapitre, il ne se montra pas moins éloquent que sur celui de sa passion. La conviction de commettre une mésalliance, les obstacles de famille que son jugement avait toujours opposés à son inclination, tout cela fut détaillé avec une chaleur bien naturelle, si l’on songeait au sacrifice que faisait sa fierté, mais certainement peu propre à plaider sa cause. En dépit de sa profonde antipathie, Elizabeth ne pouvait rester insensible à l’hommage que représentait l’amour d’un homme tel que Mr. Darcy. Sans que sa résolution en fût ébranlée un instant, elle commença par se sentir peinée du chagrin qu’elle allait lui causer, mais, irritée par la suite de son discours, sa colère supprima toute compassion, et elle essaya seulement de se dominer pour pouvoir lui répondre avec calme lorsqu’il aurait terminé. Il conclut en lui représentant la force d’un sentiment que tous ses efforts n’avaient pas réussi à vaincre et en exprimant l’espoir qu’elle voudrait bien y répondre en lui accordant sa main. Tandis qu’il prononçait ces paroles, il était facile de voir qu'il ne doutait pas de recevoir une réponse favorable. Il parlait bien de crainte, d’anxiété, mais sa contenance exprimait la sécurité.
»


Si la situation n'était pas celle que j'étais en train de vivre, j'en rirais presque. Thomas Scott-Rosier, un sang-pur extrémiste, qui lisait un livre à une née-moldue comme moi ! Et pas n'importe quel livre. Un livre moldu qui racontait une histoire d'amour entre un homme qui avait des préjugés envers une femme d'un rang inférieur au sien, et une femme qui estimait que cet homme était le pire des goujats possibles. Je pourrais presque croire à un coup du destin, mais, contrairement à Darcy, jamais thomas Scott-Rosier ne changerait. Je suis sûre qu'une fois cette journée passée, il brûlerait le bouquin, sauf si il lui servait de cale-porte.

« Rien n’était plus fait pour exaspérer Elizabeth, et, dès qu’il eut terminé, elle lui répondit, les joues en feu :
– En des circonstances comme celle-ci, je crois qu’il est d’usage d’exprimer de la reconnaissance pour les sentiments dont on vient d'entendre l’aveu. C’est chose naturelle, et si je pouvais éprouver de la gratitude, je vous remercierais. Mais je ne le puis pas. Je n’ai jamais recherché votre affection, et c’est certes très à contrecœur que vous me la donnez. Je regrette d’avoir pu causer de la peine à quelqu’un, mais je l’ai fait sans le vouloir, et cette peine, je l’espère, sera de courte durée. Les sentiments qui, me dites-vous, ont retardé jusqu’ici l’aveu de votre inclination, n’auront pas de peine à en triompher après cette explication.
Mr. Darcy qui s’appuyait à la cheminée, les yeux fixés sur le visage d’Elizabeth, accueillit ces paroles avec autant d’irritation que de surprise. Il pâlit de colère, et son visage refléta le trouble de son esprit. Visiblement, il luttait pour reconquérir son sang-froid et il n’ouvrit la bouche que lorsqu’il pensa y être parvenu. Cette pause sembla terrible à Elizabeth. Enfin, d’une voix qu’il réussit à maintenir calme, il reprit :
– Ainsi, c’est là toute la réponse que j’aurai l’honneur de recevoir ! Puis-je savoir, du moins, pourquoi vous me repoussez avec des formes quen’atténue aucun effort de politesse ? Mais, au reste, peu importe !
– Je pourrais aussi bien vous demander, répliqua Elizabeth, pourquoi, avec l’intention évidente de me blesser, vous venez me dire que vous m’aimez contre votre volonté, votre raison, et même le souci de votre réputation. N’est-ce pas là une excuse pour mon impolitesse – si impolitesse il y a ? – Mais j’ai d’autres sujets d'offense et vous ne les ignorez pas. Quand vous ne l'auriez pas été indifférent, quand même j’aurais eu de la sympathie pour vous, rien au monde n’aurait pu me faire accepter l’homme responsable d’avoir ruiné, peut-être pour toujours, le bonheur d’une sœur très aimée.
»


Ce qui était également étrange était qu'on tombe pile sur ce passage. Quand j'avais ce bouquin, c'était l'un de mes passages préférés. Alors certes, Elizabeth fout un vent à Darcy, mais je savais que c'était quand même une fin heureuse. Je devais être un peu maso de m'infliger perpétuellement ce passage. Mais je le lisais tellement, que mon livre s'ouvrait naturellement sur ces pages-là. Cela me donnait presque envie de le relire… Si cette histoire n'était désormais pas reliée, pour toujours, à cette funeste soirée.

« À ces mots, Mr. Darcy changea de couleur mais son émotion fut de courte durée, et il ne chercha même pas à interrompre Elizabeth qui continuait :
– J’ai toutes les raisons du monde de vous mal juger : aucun motif ne peut excuser le rôle injuste
et peu généreux que vous avez joué en cette circonstance. Vous n’oserez pas, vous ne pourrez pas nier que vous avez été le principal, sinon le seul artisan de cette séparation, que vous avez exposé l’un à la censure du monde pour sa légèreté et l’autre à sa dérision pour ses espérances déçues, en infligeant à tous deux la peine la plus vive.
»


Le pouvoir de la lecture pouvait être très fort sur moi. La lecture de ce passage m'aida à nous calmer, moi, ma respiration, les battements de mon cœur. je me sentis bien plus détendue, et je finis par fermer les yeux. Je sentis que je me laissais porter par les mots, et, sans que je ne m'en rendis compte, je m'endormis.

Samedi 12 janvier 2002

Quand j'ouvris les yeux, je vis la lumière du jour s'infiltrer à travers les rideaux de la chambre. J'avais toujours aussi mal au visage, à la poitrine, et je sentais des bleus continuer de grandir sur mon corps, mais au moins, je me sentais moins faible. Moin fatiguée. En me tournant, je me rendis compte que j'avais tout de même pas mal de courbatures. Mes yeux tombèrent immédiatement sur Thomas Scott-Rosier, encore assis sur le lit, en train de me regarder. Mon cœur loupa un battement, et je me sentis rougir. C'est super gênant de savoir que quelqu'un nous observe pendant qu'on dort ! Je me redressais, et, discrètement, je me reculais légèrement de lui. Comme pour instaurer une distance de sécurité entre nous. « Je… Il est quelle heure ? » Combien de temps j'avais dormi ? Je ne pensais pas dormir aussi paisiblement chez Thomas Scott-Rosier. Contrairement à ce que j'avais imaginé, je n'avais pas eu de cauchemars. Sûrement plus tard… Mais la question ne se posait pas. Je devais immédiatement voir Jared, pour qu'il m'aide à effacer les marques de cette nuit. Je posais un regard plein d'espoir sur Scott-Rosier, et, d'une petite voix, je lui demandais : « Je peux partir, n'est-ce pas ? »
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


One of would die for love
One of us would give it up
One of us would risk it all
One of us could say goodbye
One of us is hurting you
And baby that's the last thing that I wanna do

descriptionIl est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. EmptyRe: Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.

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Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.Avec Emily EvansVendredi 11 janvier 2002

Alors que je tape le coussin sur le divan, je me crispe, je la sens derrière moi, elle est là, dans ma chambre. Je me retourne pour lui faire face. « Tu vas dormir ici ? » Je la détaille rapidement du regard, mon ventre se creuse, elle porte mes vêtements et je trouve cela perturbant. Elle a l'air tellement épuisé, et les marques se révèlent de plus en plus, son visage se colore de bleu. « C'est encore ma chambre, estime toi heureuse que je te laisse mon lit.» Je me retourne en faisant mine d'installer ma couverture. Je n'arrive pas à soutenir son regard, pas quand elle a ce visage là. Ce n'est pas seulement sa présence qui me dérange, c'est tout ce qui vient de se passer, je n'aurai pas du intervenir, j'aurai du la laisser geindre sur le pavé dehors. J'ai commis une erreur et maintenant la voilà chez moi, dans ma chambre, dans mon lit. Je n'ai jamais eu personne ici. Je n'ai jamais ramené une seule fille, si j'ai à faire, c'est toujours dans leur lit. Il y a plusieurs raisons à cela, déjà je ne reste jamais dormir, leurs voix me hantent et m'empêchent de dormir, et si elles sont chez moi, c'est plus difficile de leur dire de partir, alors que si je suis chez elles, je peux partir quand je veux. Et deuxièmement il est hors de question que mon espace vital soit envahi, que mes secrets soient révélés, qu'elles viennent et posent trop de questions. Les filles posent toujours trop de questions, ce sont de vrais Fléreurs, comme ces créatures, elles sont capables de flérer les personnes au comportement suspect ou peu fréquentable. J'ai ici des livres peu recommandables, des objets de magie noire en décoration, et ma vie privée tout simplement. Le peu d'amis - sang-purs - à être venus à la maison avant une soirée par exemple, ont scruté l'appartement et ont eu des questionnement sur le fait que je n'avais aucun miroir chez moi par exemple. La seule chose qui ne pousse pas à la jeter par la fenêtre pour m'en débarrasser c'est qu'Evans sait qui je suis, elle me déteste, elle sait déjà que je suis peu fréquentable et ses doutes sur ma possible affiliation aux Mangemorts et presque établi à 100 %. Je jette discrètement un œil par dessus mon épaule pour la voir observer ses mains avec attention. « Couche toi et dors, ça passe plus vite.»

Je m'installe moi-même sur le divan et la regarde faire, pour une fois qu'elle fait ce que je lui dis. Mon cœur s'emballe encore quand je mentalise qu'Emily Evans, la née-moldue est allongée à quelques centimètres de moi. Je ne comprends pas encore ma réaction, pourquoi est-ce que je l'ai aidé ? Je ne l'ai jamais fait avant cela, bien au contraire, je lui ai toujours fait comprendre qu'elle ne pouvait pas compter sur moi, sauf pour la persécuter. J'ai passé des années à lui expliquer pourquoi elle ne méritait pas de vivre, et la voilà dans mes draps. J’essaie de me dire que j'agis pas pitié, mais en ai-je vraiment pour les nés-moldus ? Tout ce que je sais, c'est que ni mes amis, ni mes parents ne doivent être mis au courant, s'ils l'apprennent... je déglutis en remuant dans le divan, sentant presque mes cicatrices dans le dos me démanger. Mes yeux sont posés sur Evans qui gigote dans mon lit. Je finis par lever ma baguette et lâcher un « Nox » pour éteindre toutes les lumières. Comment est-ce que je pourrai dormir ? Cela me semble impossible, pourtant, au bout de quelques minutes, mes paupières se font de plus en plus lourdes et il est difficile de garder les yeux ouverts. Pour la première fois depuis que je suis enfant, je sens le doux plaisir du sommeil m'envahir. Un sommeil dans le silence de l'esprit, pas de brouhaha, pas de pensées envahissantes me rongeant le cerveau, bien au contraire, je suis pris d'une étrange quiétude comme je n'en ai jamais connu, l'apaisement total jusqu'à m'endormir totalement, sans penser à sa présence, à ce que je venais de réaliser ce soir.

Je me réveille en sursaut en entendant un bruit, je suis d'abord choqué de m'être endormi. Je jette un œil à mon lit, Evans a disparu, je me redresse et tend l'oreille, elle est en train de vomir. Mon sang se glace immédiatement. Elle est malade en plus de ça ? Est-ce que je dois aller la voir ? Qu'elle ne compte pas sur moi pour lui tenir les cheveux, ou une bêtise de ce genre. Mais j'entends qu'elle se calme et allume l'eau. Je me rallonge en me tournant pour ne pas qu'elle voit mon visage. Je retiens mon souffle pour écouter ce qu'elle fait, si elle revient bien dans sa chambre où si elle joue à l'aventurière dans mon appartement ou a un Botruc et essaye de sortir ? Mais ses pas la ramène ici, je ne bouge pas et continue de faire semblant de dormir. Je ne veux pas lui parler, lui demander comment elle va, sinon elle va penser que je m'inquiète pour elle. Alors que je crois que tout est gagné, je l'entends ressortir de la chambre le plus silencieusement possible. Je me lève alors après elle et écoute attentivement, assez pour entendre le bruit de la poignée qu'on essaye de tourner pour ouvrir la porte d'entrée de mon appartement. Elle est têtue que cela en devient agaçant. Je ne cherche plus à faire semblant et le visage contrarié, je la surpris en plein flagrant délit, elle se met à hurler de surprise.

« Qu'est-ce que tu fabriques ici ?
- Je voulais juste…. je vouais juste… »

Je la regarde se plaquer immédiatement contre la porte, avec dans ses yeux cette lueur d'angoisse que moi seul sait animer chez elle. Evans a pour Epouvantard les Mangemorts, et il se matérialise par mon physique, je personnifie sa plus grande phobie. Je ne peux nullement la rassurer la dessus, je suis un Mangemort, par définition, je ne pourrai jamais être autre chose que sa peur la plus profonde, et ai-je envie d'être autre chose de toute façon ? J'aperçois ses joues briller avant de réaliser que c'est la faute de larmes qui coulent une nouvelle fois. Mon cœur et ma gorge se serrent instantanément, je ne pourrai jamais être autre chose que sa peur la plus profonde, en revanche, je peux essayer d'éviter une nouvelle crise de nerf au milieu de la nuit dans mon appartement.

« J'ai peur, tu ne peux pas comprendre ça ? J'ai été la victime de gens qui pensent comme toi, que je ne vaux rien dans le monde sorcier… Ils ont coupé mes vêtements, ils m'ont empêchée de partir uniquement pour me faire du mal, pour me rappeler sans cesse ce que je suis à leurs yeux ! »

Je la regarde en l'évaluant. J'analyse ses paroles, j'essaye de comprendre ce qu'elle me dit, j'essaye de prendre en considération sa peur, celle qui peut la rendre démente comme plus tôt dans la soirée, quand elle m'a lacéré les bras. Et je ne dois absolument pas en arriver là. Je n'aurai peut-être pas la force et la patience cette fois. Je chasse tout agacement ou colère sur mon visage, et je réalise combien c'est étrangement facile et déroutant d'y arriver en sa présence.

« Ceux qui t'ont agressé ne sont pas dans mon appartement en ce moment. Et je ne suis responsable en rien à ce qui t'est arrivé ce soir, on a pas agit en bande organiser. Contrairement à ce que tu penses, Thomas Scott-Rosier n'est pas le responsable de toutes les persécutions faites aux nés-moldus. Tu étais là au mauvais endroit, au mauvais moment, et tu ne peux pas me le reprocher. La seule erreur que j'ai faite, c'est peut-être d'être intervenue. Peut-être que tu étais trop occupé à agoniser sur le pavé, mais je les ai fait fuir Evans. Je t'ai... proté...

Protégé. Ma gorge se noue et il m'est impossible de formuler le dernier mot correctement. Parce que oui, j'ai protégé cette sang-de-bourbe. Et maintenant je risque d'avoir des ennuis, ces imbéciles heureux vont me poser des questions. Et si je ne sais pas argumenter, ils pourraient prévenir mes parents, ou pire, tous les membres. Mais apparemment, elle n'a que faire de mon argumentaire, et alors que je m'approche d'elle, dans l'espoir de saisir son poignet et de la forcer à retourner au lit, elle s'agite et retire son pull, ce qui me fait l'effet d'un coup de poing et me stoppe sur place.

« Regarde ! Regarde ce que tes copains m'ont fait ! Et ose me dire que ça ne te plaît ! Ose le dire, de toute façon, je ne te croirais pas ! »

Mes yeux s'écarquillent devant le haut de sa poitrine, elle a enlevé son bandage et les lettres, le mot s'impose à moi. Je reste figé sur place, avec l'impression de recevoir un sort dans l'estomac. J'en ai presque le souffle coupé. Je ne veux pas voir cela, je n'ai pas besoin de voir cela. Les lettres m'agressent et me remuent au plus profond de mon être. Des marques de haine, de déception, de punition, de décharge, de colère, ou bien encore d'éducation et de discipline - comme dit mon père -, j'en ai littéralement plein le dos. Alors NON, non cela ne me plait pas. Plutôt que de lui hurler dessus, plutôt que de m'époumoner pour elle, je prends la voix la plus faible, la plus calme que je peux lui offrir, c'est presque un murmure éprouvant que je lui offre.

« Je regarde Evans, je les vois, je ne suis pas aveugle. Tu peux me reprocher bien des choses, je te l'accorte, mais je ne t'ai jamais touché. »

Elle peut chercher aussi loin qu'elle veut dans son esprit, je lui ai fais dizaines, peut-être des centaines de coups bas, d'insultes, de plans diaboliques. Je l'ai poussé à bout et humilié un nombre de fois incalculable, je lui ai fais peur, je l'ai faite pleurer, mais jamais ô grand jamais je n'ai posé mes mains ou ma baguette sur elle. J'ai toujours visé un objet ou profité d'une situation. Je l'ai enfermé dans des toilettes, j'ai piégé ses chaudrons, ses affaires, sali ses vêtements de plusieurs manière. J'ai volé, déplacé ou détruit ses affaires, comme ses précieux livres par exemples, son sac de cours que j'avais envoyé dans d'autres escaliers, ou encore ses parchemins de devoirs tout fait. J'ai eu des paroles déplacés, vulgaires et irrespectueuses. Je l'ai rabaissé, oui, plus d'une fois, j'ai porté la honte sur elle et j'ai rit d'elle. J'ai cherché à la terroriser, à assoir ma puissance, la pureté de mon sang, mais allez savoir pourquoi, à l'instar des autres nés-moldus que j'ai croisé, je n'ai jamais laissé de cicatrices, pas sur sa peau tout du moins. Je me réservais les sévices corporels aux créatures répugnantes, comme les hybrides, les loups ou les vampires.

Elle me regarde, elle me regarde comme un bourreau, ce surnom doit d'ailleurs venir d'elle de mon époque de Poudlard. Elle l'a dit, quoi que je dise, elle ne me croira pas. Je ne dois pas me fatiguer avec elle, il faut qu'elle écoute et obéisse, c'est tout. Je ne peux pas revenir sur des dizaines d'années à l'avoir malmené. Pour une fois que je fais différemment, et cela ne me réussi pas. J'ai une hystérique dans mon salon, qui m'empêche de dormir tranquillement. Et je suis là à essayer de la rassurer par mes mots, mais elle ne veut pas croire en mes mots, tout ce qui sort de ma bouche, elle est incapable de l'entendre, elle va finir par faire une crise d'angoisse, j'ai alors une idée. Je fais un pas en avant et comme un réflex elle se rhabille en vitesse.

« Je te demande de regagner ma chambre s'il te plait. Est-ce que c'est si compliqué que ça ? »
- De toute façon, je suis bien obligée de te suivre… »
- Oui .» mon ton est ferme

Une fois dans la chambre, elle s'assoit sur mon lit et se recroqueville genoux pliés. Je ne peux m'empêcher de lâcher un rire amusé. On dirait une enfant vexé. Je ne comprends pas pourquoi elle n'intègre pas que je veux juste l'aider pour une fois. Qu'elle passe la nuit et qu'elle aille ensuite vaquer à ses piètres et inutiles occupation dans sa misérable existante ? Plus jamais je ne lui viendrai en aide, que le Seigneur des Ténèbres m'en soit témoin, Emily Evans n'aura plus jamais la moindre intervention salvatrice de ma part. Elle pourra toujours mourir la bouche ouverte que je ne bougerai plus ma baguette pour elle. C'est une vrai cinglée capricieuse et bornée.

« Comment tu espères que j'arrive à m'endormir ? Ta simple présence m'angoisse. »

Je reste debout devant son lit et la regarde avec un sourire narquois.

Je connais des dizaines de sorts pour ça, certains plus permanent que d'autres, est-ce que ça te dit ? ou  juste, tu ne préfères pas réussir toute seule ?»

Je suis amusé de la voir fermer les yeux de colère, une vrai enfant vexé, elle en serait presque mignonne. Je me dirige alors vers une étagère de ma bibliothèque et en récupère un livre. Orgueil et Préjugés, une immondice que je lui avais volé et lu à l'époque. Porté par la même curiosité malsaine que j'ai développé à cause d'elle. Ce qui d'après un autre de ses livres hérétiques L'art de la guerre, reviendrait finalement à dire "connais ton ennemi", après tout, ce n'est qu'une stratégie pour m'en servir contre elle, et cela à toujours marcher. Voyons ce soir si je peux m'en servir encore une fois. J'ouvre le livre au hasard, et naturellement il s'ouvre toujours à cette page que je décide de lire, assis à côté d'elle, sur le rebord de mon lit. Elle me tourne directement le dos, mais je ne me désarme pas et commence ma lecture.

« ... elle la repoussa aussitôt et reprenait son calme quand elle vit, avec une extrême surprise, Mr. Darcy entrer dans la pièce. Il se hâta tout d’abord de s’enquérir de sa santé, expliquant sa visite par le désir qu’il avait d’apprendre qu’elle se sentait mieux. Elle lui répondit avec une politesse pleine de froideur. Il s’assit quelques instants, puis, se relevant, se mit à arpenter la pièce. Elizabeth saisie d’étonnement ne disait mot. »

Ce livre, je ne l'ai jamais compris, c'est une histoire d'amour complètement ridicule, tiré par les cheveux, mais je ne suis pas étonné qu'Evans apprécie ce genre de lecture légère et imaginaire. Peut-être fantasme-t-elle sur les hommes riches, plein de pouvoir, d'un sang supérieur au sien, dans l'espoir un jour d'avoir une quelconque reconnaissance ? En tout cas, elle n'a pas l'air du tout de fantasmer sur moi me rassuré-je. Je continue, voyant qu'elle ne dit mot. Ma stratégie a l'air d'être efficace j'ai réussi à faire taire Mademoiselle Evans.

« À ces mots, Mr. Darcy changea de couleur mais son émotion fut de courte durée, et il ne chercha même pas à interrompre Elizabeth qui continuait :
– J’ai toutes les raisons du monde de vous mal juger : aucun motif ne peut excuser le rôle injuste
et peu généreux que vous avez joué en cette circonstance. Vous n’oserez pas, vous ne pourrez pas nier que vous avez été le principal, sinon le seul artisan de cette séparation, que vous avez exposé l’un à la censure du monde pour sa légèreté et l’autre à sa dérision pour ses espérances déçues, en infligeant à tous deux la peine la plus vive.
»


A bien y réfléchir, à le transposer au présent, ce livre devient dérangeant qu'il en est assez parlant. J'ai l'impression d'entendre Evans à la place d'Elizabeth, et je pourrai à m'y méprendre me reconnaitre chez ce Darcy. A la grande différence que la dernière chose dont je serai capable en ce monde, c'est aimer une personne comme elle. Assis pourtant à ses côtés, je la vois se calmer, pour finir par s'endormir. Je poursuis quelques lignes de plus afin de m'assurer que son sommeil est profond et je ferme doucement le livre, je la regarde alors, là, juste à quelques millimètres de moi. Elle est totalement à ma merci, seule chez moi. Je ressens un sentiment inexplicable, inexpliqué, je ressens le besoin de la protéger, c'est comme un hurlement sauvage en moi. Je l'observe, sans défense, dans mon lit, sous mes draps, elle dort, simplement, endormie par des mots imaginaires. Je réalise combien elle est vulnérable et combien elle est en danger avec moi. Je suis un Mangemort et elle est issue des non magiques, de ceux que mon groupe persécute et exécute. Ma respiration commence à s'accélérer, je prends conscience que dans n'importe quelles autres mains de Mangemort, c'est sur son lit de mort qu'elle serait.

Je revois des flash, des images de la professeur de cours d'étude sur les Moldus au dessus de la table des Malefoy, torturée par le Seigneur des ténèbres en personne, je revois ce vert émeraude la percuter à la fin, quand il a eu finit de jouer avec elle, quand il s'est lassé de sa présence. J'entends encore les rires, les applaudissements et la joie ressentis par les autres partisans. Je me rappelle alors le sentiment que j'ai eu, la peur que j'ai perçu en moi, l'incompréhension. Je la regarde là, si fragile dans son sommeil. Je caresse doucement son visage. Pourquoi tout ça ? Je frisonne alors et me relève d'un coup sec, m'éloignant d'elle. Je vais reposer le livre dans son armoire et je décide de prendre une douche. Je dois m'enlever ses pensées absurdes, qui n'ont pas lieu. Je sais pourquoi, je dois seulement ne plus l'oublier quand je suis près d'elle.

Pendant que le jet d'eau apaise mes muscles qui se sont crispés de nombreuses fois ce soir, je prends conscience de mon corps, du nombre de fois où il a été meurtrie et blessé par mon père. J'essaye de ne pas visualiser les scènes, pour ne pas créer d'angoisses ou de reviviscence, mais je me souviens de la douleur, de la brûle ou morsure de chaque plaie. Evans est douloureuse, je le vois aux grimaces qui maculent son visage quand elle bouge. Si elle ne gémit plus de douleur, c'est certainement par fierté, et je connais cela. J'ai très vite arrêter de pleurer devant mon père. Se montrer faible, c'était subir à nouveau plus de douleur, plus de châtiments. C'est comme ça qu'après ma douche, je décide d'ouvrir mes placards et tente de réaliser une potion analgésique avec ce que j'ai à disposition. Les ingrédients que j'ai ne possèdent pas de propriétés très efficace sur un long terme, mais si elle boit ça demain matin, elle pourra supporter un transplanage et une visite chez ce Jared qu'elle a mentionné plus tôt dans la soirée.

Samedi 12 janvier 2002

Le matin se lève doucement, j'ai finis la potion mais je n'ai plus refermé l’œil de la nuit. Je réalise que ma tête se rempli petit à petit de bruit, de pensées, c'est moins intense que d'habitude, mais c'est revenu. Et juste pour en avoir le cœur net, je reviens dans la chambre, d'abord sur le pas de la porte, les bruits s'étouffent. Plus je m'approche d'elle, plus j'ai l'impression de rentrer dans une bulle, une cloche étanche où aucun son n'est perméable. Je m'assois alors machinalement sur le rebord du lit. C'est le calme et je soupire. Je ne sais pas ce qu'elle fait, pourquoi ça me le fait, mais c'est reposant. A vrai dire, même si je n'ai dormir que quelques heures, je me sens plus reposé que jamais. Irrémédiablement je ressens moins de colère, moins d’animosité en moi.

« Qu'est-ce que tu me fais Emily ?» murmuré-je

Je la vois bouger, grimacer d'inconfort, saisit par ses algies. Elle réalise et je réalise par la même occasion que je suis toujours assis au bord de son lit et la regarde. Je vois une coloration rosé apparaitre sur ses joues et par reflex elle met de la distance entre nous, et elle a raison. Je me relève à mon tour.

« Je… Il est quelle heure ? »
- Bientôt 8h, je ne voulais pas te réveiller, je m'assurai juste que tu n'étais pas morte dans ton sommeil. »

Je lui lance un sourire taquin.

« Je peux partir, n'est-ce pas ? »

Je lui souris avec une lueur de provocation et m’accroupis pour être à sa hauteur. Pourquoi prend elle cette petite voix à présent ?

« Dois-je comprendre que tu ne me hurles plus dessus maintenant que tu as vu que je ne t'avais pas tué avant que le jour se lève ? »

Je me relève et me force à ne pas éclater de rire avec le regard qu'elle me lance.

« Je ne compte pas te garder indéfiniment Evans, je n'ai pas d'elfe de maison, et je ne comptais pas en avoir un pour le moment.»

Je m'éloigne de la chambre avant de recevoir un coussin ou une lampe de chevet en travers de mon visage. Je me dirige dans la cuisine en traversant le salon, passant à côté de mon piano. De plusieurs mouvements et sorts magiques, je prépare une omelette et du lard. Il me reste aussi des viennoiseries. Je pose le tout sur la table quand je la vois arriver dans ma cuisine doucement. Mon cœur rate un battement en la voyant arriver, je ne vais jamais m'habituer à la voir ici, chez moi, dans mes vêtements, pieds nus, étonnée elle même d'être avec moi. Mais qu'est-ce que je raconte ? Je n'ai pas "à m'habituer", c'est bien la première et la dernière fois que ses pieds impurs se poseront sur mon plancher en chêne pur. Je lui désigne une chaise d'une main désinvolte, comme si elle était sotte de ne pas comprendre ce qu'on fait dans une cuisine.

« Mange quelque chose et je t'amènerai où tu veux après. Je veux juste m'assurer que tu ressortes de chez moi en vie et avec assez de force pour éviter de raconter des mensonges ailleurs. Comme par exemple que je serai à la tête de l'agression que tu as subit hier soir. Est-ce qu'on est au clair avec ça tous les deux ?»

Je la pointe du bout de ma baguette, comme s'il s'agissait d'un avertissement, et au final, ça en est peut-être un. J'attends sa réponse, je la scrute pour voir sa sincérité, pour une fois que j'aimerai percevoir des pensées, j'en suis incapable. Je réalise qu'Evans est la seule personne au monde à pouvoir me berner totalement si elle le voulait, et si elle était douée pour le faire. Mais son visage m'est encore trop expressif. Même si elle n'aime pas mes manières de la menacer, je la crois assez sincère ou du moins apeurée pour ne pas aller m'accuser à tort. Elle ne l'a jamais fais jusqu'à présent, pourquoi maintenant ? Et alors je réalise que maintenant est différent de toutes les autres fois, maintenant elle a cette inscription sur sa peau.

« J'espère que ton Jared sera capable d'effacer les marques.»

Son air surpris me fait réaliser ce que je viens de dire à haute voix et je me rattrape.

« Afin que tu puisses encore attirer des filles aussi perfides que toi dans ton lit.»

Je me tourne pour récupérer des assiettes et des couverts, mais surtout pour éviter son regard et subir ses paroles tranchantes. Elle pourra dire tout ce qu'elle veut, je suis plus doué qu'elle à ce jeu. Je pose assiette devant elle et la sert. Elle regarde l'assiette comme si elle était empoisonnée. Oh non mais je rêve, elle croit vraiment que c'est empoisonné. Je pique alors dans son assiette de l'omelette et du lard que j'avale sans faire de procès.

« Tu es sérieuse ? J'utiliserai deux sorts de magie noire en pleine rue pour éloigner tes agresseurs, je te monterai sur plusieurs étages de mon immeuble, je te laverai, penserai tes blessures, te ferai la lecture pour que tu t'endormes et je déciderai au petit matin d'empoisonné tes œufs ? Ça n'a aucun sens Evans, s'il te plait, tu n'es pas aussi bête que je le pense ?»

Je secoue ma tête et me dirige vers mon côté de bar. Je mange sans me préoccuper d'elle. Moi j'ai faim.

« Ne m'oblige pas à te forcer à manger. C'est quoi encore le problème ? Tu es végétarienne ou encore une bêtise de ce genre ? Tu ouvres les placards et tu cherches ce qui te plait, t'inquiètes pas, j'ai pas pu empoisonné tous mes paquets hier soir.»

Je finis de manger et m'assure qu'elle en fait autant. Je vais alors dans ma chambre et récupère mon sac et la fiole de potion que j'ai faite. Alors quelle termine son petit-déjeuner, j'ouvre mon sac et le penche sur le bar pour avoir accès au fond et donc à sa baguette magique, tombe alors le livre L'art de la Guerre, que je remets immédiatement à l'intérieur. Je pose sa baguette devant elle. Ses yeux pétillent de soulagement, et je comprends. Tout sorcier comprend l'importance de sa baguette. Je secoue la tête pour chasser mes pensées. Je me présente alors devant elle avec la potion.

« Si tu peux boire ça. C'est un antalgique. Pas que te douleurs me préoccupent réellement, mais pour éviter que le transplanage ne soit trop pénible et te permettre d'avoir un peu de force pour te faire... réparer.»

Nouvelle hésitation de sa part, elle fixe la fiole.

« Je ne suis pas goûteur professionnel Evans, compte pas sur moi pour boire avant toi pour te prouver que ce n'est pas du poison, le goût est infâme. Il va valoir me faire confiance, t'es à ça de rentrer chez toi. Un petit effort.»

Je croise les bras sur ma poitrine, mais non, décidément elle est vraiment têtue comme fille. Mais après tout, si elle est paranoïaque c'est son problème.

« Très bien, ne la bois pas, mais tu ne diras pas que je ne t'ai pas prévenu.»

Je la laisse récupérer ses affaires, à savoir ses habits déchirés et ses chaussures qu'elle chausse pendant que je vais me changer dans la chambre. Je m'habille en vitesse pour ne pas la laisser seule trop longtemps, en laissant la porte ouverte pour écouter son va et vient. Je me dépêche d'enfiler en premier mon t-shirt, camouflant mon dos rapidement. Je fais face à la porte et je croise son regard, mon visage se fige, impossible qu'elle ait vu mon dos sous cet angle, et il n'y a rien dans ma chambre qui peut refléter par derrière.

« La vue te plait ?» Répondé-je insolent avant d'enfiler mon pantalon et de récupérer une cape. Je me chausse aussi avant de revenir à ses côtés dans le salon. Elle touche mon piano et je me hérisse. Si elle me pose une seule question, je termine son nez sur les touches. Mon regard semble lui dire de se mêler de ce qui ne la regarde pas, car le son ne franchit pas ses lèvres. Je lui demande de me dire où elle veut que je la laisse. J'essaye de visualiser le lieu, je vois où s'est, je vais pouvoir transplaner sans problème. Je m'approche d'elle et je vois qu'elle a encore et toujours un mouvement de recul.

« Tu es au courant qu'il faut que je te touche pour transplaner ? Tu vas encore piquer une crise ou c'est bon pour cette fois ?.»

Je lui donne ma main libre, l'autre tient ma baguette. Elle hésite et je suis suspendu à sa réaction, je retiens mon souffle. Je reste là, la main tendu dans les airs, vers elle. Elle l'étudie avant d'avancer la sienne prudemment. Je sens soudainement l'angoisse me saisir une fraction de seconde, ce qu'il me faut pour saisir ses doigts et les serrer doucement contre les siens. Elle est surprise par ma délicatesse. Elle s'attend toujours à ce que je sois violent et brusque, elle attend toujours de moi que je sois un monstre dépourvu de tendresse. Pas que je veuille être tendre avec elle, loin de là. Je transplane alors devant le lieu qu'elle m'a indiqué.

Comme prévu, à l'arrivée, elle titube et son visage se déforme par la douleur. Je le savais, évidemment que je le savais, transplaner avec des plaies ouvertes et un nez cassé c'est toujours douloureux. Le corps vibre, toutes les particules s'agitent, certains se désartibulent en transplanant. Est-ce qu'elle se doute de l'énergie et de la réalisation parfaite de ce sort, de mon sort pour transplaner avec un corps brisé ? Pour laisser à sa place chaque blessure et ne pas bouger d'un centimètre la taille de l'entaille ou la position de l'os cassé ? Non évidemment elle doit l'ignorer, sinon elle aurait pris cette potion. Je la regarde avec un sourire mesquin, aussi efficace qu'un "je te l'avais dit". Je lâche alors sa main quand elle est plus stable sur ses pieds.

« Au plaisir Evans.» et je transplane sans demander mon reste, non sans un regard autour de nous pour m'assurer que personne ne m'ait vu avec cette sang-de-bourbe.

:copyright:️ Justayne

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Thomas Scott-Rosier


«Tout ce à quoi je tiens réside dans ces yeux»

KoalaVolant

descriptionIl est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. EmptyRe: Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.

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Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.Avec Emily EvansSamedi 12 janvier 2002

Il n'est pas loin de 9h quand j'entends mes sœurs s'écrier dans l'appartement. Je me lève en sursaut et en sortant du lit, je manque de me fracasser la tête sur le sol, mon pied s'est pris dans mes draps, j'ai tout juste le temps d'enfiler un pantalon en sautant en même temps pour le passer rapidement et arriver déjà dans le salon. Je vois alors mes sœurs qui se tournent vers moi, bouleversées, affolées, et quand Alana se décale, je la vois, je vois Emy sur mon canapé. Eireann pose un plaid du canapé sur ses épaules. Ma première réaction c'est d'être choqué. Son visage est tuméfié. Je me ressaisi immédiatement et passe à un visage plus neutre, moins inquiétant. Je demande à mes sœurs de nous laisser seul, elles hésitent mais devant l'insistance de mon regard, elles récupèrent un manteau et sortent sans faire d'histoire.

Je m'approche doucement d'Emy et m’accroupis devant elle. Je la sens sur le point de s'effondrer, et c'est ce qu'elle fait. Je n'hésite pas une seconde à prendre ses deux mains dans les miennes et faire basculer doucement son visage vers moi, pour que sa joue se pose contre mon torse, en prenant soin de son nez. Je la laisse comme ça, quelques secondes, peut-être plusieurs minutes décharger je ne sais quelle putain de saloperie d'épreuve.

Dans ma tête les idées fusent. Déjà je m'aperçois que cette tenue n'est pas à elle, trop grande, trop homme. Je sens son corps se contracter de mal être, de douleur. Je sens le sang, je sens la chair abimée. Je perçois chaque onde de crispation pour lutter contre le mal. Je sens une odeur d'homme, de parfum ou de gel douche. Je me fais tous les scénario possible, un viol par exemple. Mais quel genre de pervers psychopathe prendrait plaisir de lui filer ses habits et de la doucher ? Mes mains lâchent les siennes pour venir doucement tenir sa tête et la relever pour l'observer, pour qu'elle me regarde à son tour.

Dans un premier temps je ne dis rien, je l'observe simplement, pas comme une ami, je ne le peux pas encore, je l'observe comme un médicomage, je prends conscience de ses blessures, nul besoin d'un sort pour savoir que son nez est cassé. Je compte les bleus, les griffures. J'ai déjà vu ses mains quand je les ai pris, les hématomes, les ongles cassés et le reste de terre qu'elle n'a pas fait disparaitre. Des blessures de défense. Des putains de blessures défensives, merde ! Mais je sais qu'il y a autre chose.

« Tu peux me faire confiance, tu le sais Emy. Si tu es venue jusque là, tu sais que tu le peux. Montre moi.»

Je le sens de toute façon, sous le pull qu'elle soulève douloureusement, honteusement. Mais même si j'ai senti la chair lésée je ne m'attendais pas à ça. Je ne m'attendais pas à ces marques sur sa peau. Sang-de-bourbe. Je fais appel à tout mon putain de self contrôle pour ne pas bondir et étriper quiconque aura l'odeur qu'elle porte sur elle. Ce putain de merde de parfum.

« Qui t'a fait ça Emy ? T'as qu'un mot à me dire, je te jure qu'il ne va pas s'en sortir comme ça !»

Ce n'est pas possible, elle finira par me le dire, je vais prévenir Bleddyn. Pourquoi ? J'en sais rien, mais mon instinct me dit de le prévenir, peut-être pour qu'il m'aide à ne pas arracher des têtes ? Je n'ai qu'une envie, c'est de me transformer pour pister l'odeur et commettre l'irréparable. Heureusement, ce qu'elle a sur la peau, sur son visage ne l'est pas. Je tente de calmer ma tempête intérieur pour justement me concentrer sur elle, sur ses soins, sur mon amie.

Je balance tous les livres et autres babioles qui trainent sur la table basse du salon et agite mes mains dans tous les sens pour faire léviter tout mon nécessaire de médicomagie dessus. Je m'empresse de lui mettre une potion entre les mains.

« C'est pour la douleur, ça va te calmer immédiatement.»

Une fois qu'elle vide le contenu, je regarde son visage, et doucement je place mes mains devant son nez, d'un mouvement rapide, je réduis la fracture. Le nez est en place, je vais maintenant pourvoir le souder et enlever tous les bleus de son visage. Avec de nouveaux mouvements de poignet, et des sorts très particuliers, l'os se répare et les hématomes disparaissent.

« Tu as déjà fait quelque chose sur ta peau ? On dirait, on dirait que les lettres s'effacent, c'est, je n'ai jamais vu ça.»

Effectivement, ce n'est peut-être pas évident pour l’œil de quelqu'un qui n'est pas dans le cursus ou qui n'y connait rien en médicomagie, mais la peau a l'air de se cicatriser toute seule, j'ignore si attendre permettrait que le processus soit optimal. Même si je suis curieux, il est tout simplement hors de question de la laisser avec des telles marques sur la peau une seconde de plus.

« Est-ce que c'est OK si je te touche ? Quand j'appliquerai le soin ?»

Je lui propose un thé le temps de tout préparer. Je pose tout sur la table au milieu de mon matériel, lui sert et lui tend une tasse fumante.

« Est-ce que tu veux me raconter ce qui s'est passé ? Je sais que c'est difficile, et tu es peut-être pas obligée de tout me dire, mais j'ai besoin de savoir certaines choses pour ne rien louper dans tes soins, est-ce que...»

Je la regarde un instant, priant tous mes dieux Irlandais pour qu'elle me réponde non. Répond moi non putain.

«... est-ce qu'il t'a... est-ce qu'il t'a violé Emy ?»

Je dois tout savoir, elle pourrait avoir des lésions, ou tomber enceinte de cet enculé. Je dois le savoir et j'en suis affreusement gêner. Pendant qu'elle me raconte, avec ses mots et sa pudeur, je prépare un mélange d'herbe, de poudre et de peau de serpent pour préparer le baume réparateur. Puis une potion à base de plume de phénix qui permettra un succès garanti. Elle n'aura plus aucune traces visibles tout du moins de ses enfoirés. Car ils étaient deux. Deux futurs morts.

:copyright:️ Justayne

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Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
That's why I can't love you in the dark »

KoalaVolant

descriptionIl est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. EmptyRe: Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.

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Il est toujours, toujours dans mon esprit, non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.Avec Thomas Scott-RosierSamedi 12 janvier 2002

Je ne peux pas dire que j'ai eu le sommeil le plus profond et le plus reposant de ma vie. J'ai connu des nuits plus longues, notamment à la fin des partiels, où je dormais douze heures d'affilé. Mais, étrangement, ce n'était pas la nuit la plus horrible de ma vie. J'aurais bien dormi un peu plus, mais hors de question de traîner au lit alors que je suis dans l'appartement de Scott-Rosier. Quand je vois qu'il me regarde, je ne peux pas m'empêcher de lui demander si je peux partir. « Dois-je comprendre que tu ne me hurles plus dessus maintenant que tu as vu que je ne t'avais pas tué avant que le jour se lève ? » Je lui jette un regard noir sans répondre. En même temps, espérait-il vraiment que je dorme sur mes deux oreilles, en me sentant à l'abri chez mon bourreau ? Chez mon épouvantard ? « Je ne compte pas te garder indéfiniment Evans, je n'ai pas d'elfe de maison, et je ne comptais pas en avoir un pour le moment. » « Espèce de… ! » Je m'arrête, furieuse, déjà parce qu'il part de la chambre, mais aussi parce que je ne veux pas m'attirer plus de problèmes. J'allais bientôt pouvoir rentrer chez moi, ce n'était pas maintenant que je devais l'énerver. Même si lui me faisait sortir de mes gonds.

Quand il sortit de sa chambre, je pris quelques secondes pour remettre mes genoux contre ma poitrine, et soupirer, évacuer la tension du réveil. Même après une nuit de sommeil, je ne voulais pas faire le point sur ce qui m'étais arrivée cette nuit… Alors, je me concentrais sur ce que je voyais. Sur le livre Orgueil et Préjugés. Je l'attrapais doucement, et l'ouvrit à la première page. Il y avait mon nom écrit dessus. Bien sûr, j'aurais dû m'en douter. Il n'y a que lui pour me voler mes bouquins. J'en étais déjà sûre la nuit dernière, mais ça confirmait tout. La question était pourquoi il l'avait gardé ? Avec un soupir, je le reposais sur la table de chevet, avant d'aller à la cuisine. Il était en train de faire à manger. Je n'avais qu'une envie, celle de partir. Pourquoi il me faisait à manger ? Comme si il lisait dans mes pensées, il expliqua : « Mange quelque chose et je t'amènerai où tu veux après. Je veux juste m'assurer que tu ressortes de chez moi en vie et avec assez de force pour éviter de raconter des mensonges ailleurs. Comme par exemple que je serai à la tête de l'agression que tu as subit hier soir. Est-ce qu'on est au clair avec ça tous les deux ? » Instinctivement, je fermais mon esprit. Hors de question qu'il lise mes pensées ! Je regardais la baguette qu'il pointait sur moi. Le voilà, le Thomas Scott-Rosier que je ne connaissais bien, celui qui était prêt à tout pour asseoir sa supériorité, pour me faire peur. Je finis par soupirer, histoire qu'il me laisse tranquille. « On est au clair avec ça. » Je refusais de dire tous les deux. De bien trop nombreuses manières, j'étais liée à lui, je ne voulais pas en plus le dire dans une phrase.

La mine boudeuse, je finis par m'asseoir sur la chaise qu'il m'avait montrée, les bras croisés. Ok, il voulait que je rentre chez moi en sûreté pour que je ne le balance pas, mais moi, je m'en fichais, je voulais juste partir. Ça avait été un vrai cauchemar depuis hier soir, et j'avais le sentiment que quand je serais sortie d'ici, ce serait réellement terminé. « J'espère que ton Jared sera capable d'effacer les marques. » Ouais, moi aussi… Je ne voulais pas vivre avec ça sur moi. Je ne voulais pas me rappeler de cette scène, et je ne voulais pas que mes cicatrices soient à la vue de tous, ce qui serait le cas si je ne mettais pas de pull. Puis, je fronçais les sourcils en me rappelant qui avait prononcé ces mots. Surprise, je me tournais vers lui. « En quoi ça t'affecterait ? » « Afin que tu puisses encore attirer des filles aussi perfides que toi dans ton lit. » Un sourire moqueur monta sur mes lèvres, alors qu'il me tourna le dos. « C'était un vrai plaisir de te voler ta conquête. »

Scott-Rosier finit par poser une assiette devant moi, et la remplit avec des oeufs et du lard. Je fronçais encore plus les sourcils, suspicieuse. « Tu as mit quelque chose, dedans ? » Il leva les yeux au ciel et prit un morceau de viande qu'il mangea devant moi. Ça ne prouve rien, qui me dit qu'il n'y avait pas quelque chose dans les oeufs ? « Tu es sérieuse ? J'utiliserai deux sorts de magie noire en pleine rue pour éloigner tes agresseurs, je te monterai sur plusieurs étages de mon immeuble, je te laverai, penserai tes blessures, te ferai la lecture pour que tu t'endormes et je déciderai au petit matin d'empoisonné tes œufs ? Ça n'a aucun sens Evans, s'il te plait, tu n'es pas aussi bête que je le pense ? » Je lui jette un regard noir. « Ce ne serait pas la première fois. » Et je ne parle pas forcément de poison mortel. Je me rappelle que trop de bien de textures inodores et incolores qu'il a mit dans ma nourriture, uniquement pour me rendre malade au possible, me faire vomir devant tout le monde, uniquement pour se moquer de moi. Qui me dit qu'il n'a pas fait pareil ? « Ne m'oblige pas à te forcer à manger. C'est quoi encore le problème ? Tu es végétarienne ou encore une bêtise de ce genre ? Tu ouvres les placards et tu cherches ce qui te plait, t'inquiètes pas, j'ai pas pu empoisonné tous mes paquets hier soir. » Je soupire, en attrapant ma fourchette. « Je veux seulement partir. Et il me semble que tu partages la même envie. »

Silencieusement, je finis par manger mon assiette, pendant qu'il faisait la même. Le temps que je termine, il partit dans la chambre, avant de revenir dans la cuisine avec un sac. Il finit par poser ma baguette devant moi, et je ne pus m'empêcher de ressentir un immense soulagement. Je la croyais perdue dans la rue, peut-être à jamais. Je me dépêchais de l'attraper, en me jurant intérieurement de ne plus jamais la quitter. Il finit aussi par poser une fiole devant moi. « Si tu peux boire ça. C'est un antalgique. Pas que te douleurs me préoccupent réellement, mais pour éviter que le transplanage ne soit trop pénible et te permettre d'avoir un peu de force pour te faire... réparer. » Je fixais la fiole, sans être sûre de moi. J'étais bonne en potion, et je sais que je serais toujours capable de suivre une recette. Mais avec l'UMS, je n'avais plus de cours de potion, et sans entraînement, je ne me rappelais plus des caractéristiques pour les reconnaître. C'est pareil, qui me dit que ce n'était pas un somnifère à retardement, qui me ferait effondrée dans la rue une fois que je pourrais partir ? « Je ne suis pas goûteur professionnel Evans, compte pas sur moi pour boire avant toi pour te prouver que ce n'est pas du poison, le goût est infâme. Il va valoir me faire confiance, t'es à ça de rentrer chez toi. Un petit effort. » Je levais les yeux au ciel avant de la mettre dans ma poche. « Merci, mais non merci. Je me débrouillerais toute seule, comme une grande. » « Très bien, ne la bois pas, mais tu ne diras pas que je ne t'ai pas prévenu. »

Je lui jette un regard mauvais, avant de me relever, en mettant la fiole dans ma poche. Comme j'irais voir Jared, je pourrais lui poser la question, je sais que lui saura me répondre. Je vais dans la salle de bain récupérer mon tee-shirt déchiré -je lui laisse volontiers sa veste- et mon pantalon encore trempé de la douche d'hier. Je note aussi que le miroir que j'avais vu hier est de nouveau recouvert d'un drap opaque. Je ne me pose pas plus de question, et je profite que Scott-Rosier ait le dos tourné pour glisser mon livre sous mon pull. Il est à moi, il faut bien que je le récupère ! Il rentre dans sa chambre au moment où je m'apprête à en sortir. Je me faufile jusqu'à l'entrée pour enfiler mes chaussures, en jetant un regard dans mon dos. La porte de sa chambre est ouverte, et je peux très clairement le voir se changer. J'ignore le fait quil soit totalement bien foutu et je fronce les sourcils. Son dos… N'es pas lisse. Mais je n'arrive pas à voir plus précisément. Il enfile rapidement son tee-shirt. « La vue te plait ? » « Tu me fais virer lesbienne. » Pendant que je casse son égo, du mins, que j'essaie, je ne peux pas m'empêcher de m'interroger. Qu'est-ce qu'il avait, dans son dos ? Quelque chose qu'il cache. J'étais sûre qu'il était un ancien Mangemort, même si ça n'avait jamais été prouvé. Est-ce qu'il cachait sa marque ?

La tête toujours plongée dans mes interrogations, je finis par me lever, et je jetais un dernier regard à son appartement, en l'attendant. Mes yeux se posèrent sur un meuble que je n'avais pas vu, encore. Un piano. Je m'approchais doucement, et j'effleurais les touches. Honnêtement, je n'aurais jamais imaginé que Scott-Rosier puisse jouer d'un tel piano. Un instrument très Jane Austenien, selon moi. Je me tournais vers lui, et son regard noir me défendit de poser la moindre question. J'enlevais ma main de l'instrument, alors qu'il me demandait où il devait me déposer. « Dans la rue O'Sullivan, à Druid's Oak. Pas loin du quartier où se trouve le club Bodicae Pateare. » Je marmonne, en réalisant que je suis enfin sur le point de partir d'ici. Plus que quelques secondes encore… Même si, instinctivement, je ne peux m'empêcher de reculer quand il s'approche de moi. « Tu es au courant qu'il faut que je te touche pour transplaner ? Tu vas encore piquer une crise ou c'est bon pour cette fois ? » « Les habitudes ont la vie dure, tu ne le savais pas ? » Je finis par me laisser prendre la main, non sans un frisson. Et même si je frissonne, je ne peux m'empêcher de remarquer la douceur de son geste. Je n'avais jamais vu ça, au contraire. Je l'ai toujours vu violent, effrayant. Alors qu'hier soir, il faut dire qu'il m'a sauvée la vie.

Je ferme les yeux lors du transplanage, qui n'est pas mon moyen de transport préféré. Mais surtout, je sens toutes mes cellules bouger dans tous les sens, mes blessures se forment et se reforment sans cesse, tout comme mon nez cassé. Nom d'un scoutt à pétard, ça fait un mal de chien ! Je ne peux m'empêcher de grimacer, mais je serre les dents. Déjà que Scott-Rosier a son sourire moqueur… Mais je préfère souffrir que boire une potion qu'il m'a donnée. « Au plaisir Evans. » Je le regarde transplaner, sans rien dire. Et je sens un poids s'enlever de mon estomac quand je regarde autour de moi. Il fait soleil, je suis dans la rue, entourée de sorciers prêts à aller travailler ou flâner dans les boutiques, je suis au pied de l'appartement de l'un de mes plus précieux amis depuis Poudlard. Et surtout, je suis en vie.

Je finis par rentrer. Je connais très bien les lieux, je suis déjà venue plusieurs fois. A force, je connais les soeurs de Jared, qui, je sais, se sont déjà demandées si nous sortions ensemble. Mais il n'y a rien de plus qu'une profonde amitié entre le jeune homme et moi. Je finis par lever le poings, et toquer à la porte. Elle ne tarde pas à s'ouvrir. « Salut, Alana. Est-ce que… Est-ce que Jared est là ? » Eireann apparaît derrière elle, et les deux jeunes filles poussent un cri de surprise en voyant mon visage tuméfié. Les filles me firent entrer dans le salon, et me posèrent sur leur canapé. J'entendis un bruit de chute, venant de la chambre de Jared, avant que ce dernier se précipite dans le salon. « Salut, Jared. J'aurais besoin de ton aide… » Eireann pose sur mes épaules un plaid, et je la remercie intérieurement. Je sens enfin un parfum familier, celui d'une amitié, celui d'un appartement où on a passé des soirées à discuter, avec Jared, dans sa chambre, une fois qu'il sortit de Poudlard. Un lieu où nous pouvions enfin être amis sans nous cacher de nos harceleurs mutuels.

Jared demanda à ses soeurs de partir, ce qu'elles firent, après une seconde d'hésitation. Le jeune homme se rapprocha de moi, avant de s'accroupir. Le voir là, près de moi, inquiet, me fit sentir étrangement bien. Et libéra les vannes. Depuis ce matin, j'essaie de rester forte, depuis le réveil, jusqu'à l'arrivée chez lui. Je ne voulais pas inquiéter ses soeurs plus que je ne le faisais déjà, mais là, ce n'était juste plus possible. Je refaisais le point sur le cauchemar que j'ai vécu hier soir, et en revoyant les brides d'images, les larmes me montèrent aux yeux. Jared me fit poser ma tête contre son torse. Son geste était délicat, et ça me fit pleurer. Je pleurais toutes les larmes de mon corps, je tremblais, et je finis même par hurler de frustration contre lui. Pendant de longues minutes, je restais dans cet état, dans cette position. C'est quand mes larmes commencèrent à se tarir que Jared me fit redresser la tête. Je le vois me regarder de haut en bas, puis examiner mon visage en posant ses mains sur ma tête. Je plongeais mon regard dans le sien, et je me sentis en sécurité. Je savais qu'il allait faire ce qu'il faut pour moi.

Je le vois compter mentalement mes bleus, mes coupures. Mais je ne peux pas lui cacher la suite. Je ne veux pas garder cette cicatrice sur moi, mais je n'arrive pas à lui en parler. Heureusement, Jared comprend seul. Je ne sais pas comment, mais il comprend. « Tu peux me faire confiance, tu le sais Emy. Si tu es venue jusque là, tu sais que tu le peux. Montre moi. » Je détourne le regard. Je ne peux pas m'en empêcher, mais j'ai honte. Je sais que je ne mérite pas ce que j'ai vécu, mais… J'ai l'impression de me sentir au fond du gouffre. Que je ne pourrais jamais m'en sortir. Je finis tout de même par enlever le pull que je porte. Le livre que j'avais caché en dessous tombe à mes pieds. Mais Jared ne s'en soucie pas. Je vois ses yeux se poser sur ma cicatrice, bien que j'évite son regard. « Qui t'a fait ça Emy ? T'as qu'un mot à me dire, je te jure qu'il ne va pas s'en sortir comme ça ! » « Je ne les connais pas, je te jure. Je ne connais pas leurs noms, mais j'ai reconnu leurs visages. C'était des Sang-Pur extrêmistes… » En soi, il n'y avait que eux pour faire ce genre de choses.

Jared vira tout ce qu'il y avait sur lea table basse, et d'un geste de la main, fait voler du matériel de médicomagie dessus. Je ne connais pas la moitié des instruments et des ingrédients qu'il fait venir, mais j'ai en Jared une confiance aveugle. Ce dernier me donna une potion, que je reconnus aussitôt. C'était la même que m'avait donné Scott-Rosier ce matin. « C'est quoi ? » « C'est pour la douleur, ça va te calmer immédiatement. » Autant je n'ai pas confiance en Scott-Rosier, autant j'ai confiance en Jared. Alors, sans me poser plus de questions que ça, je la débouche et la bois immédiatement. Le goût est absolument dégueu, mais je sens une chaleur se répandre en moi. Toutes mes courbatures disparaissent, la douleur permanente dans mon nez aussi. Je repose la fiole, et Jared reprend mon visage entre ses mains. Je le laisse faire, y compris quand il met ses doigts sur mon nez pour le remettre en place. « Aïïïïïe… » Je n'ai pas pu m'empêcher de le dire. Depuis hier soir, je serre les dents pour faire face à Scott-Rosier. Là, je ne peux juste plus m'en empêcher, j'ai besoin d'exprimer mes sentiments. Pendant que Jared finit de faire disparaître mes bleus, je fais la moue. « Désolée, je n'ai pas pu m'en empêcher… Je n'ai plus mal. Merci. »

Le jeune homme finit par se pencher pour regarder mon buste. Je lève la tête, comme pour lui laisser l'accès, mais surtout, je ne veux plus voir mon corps. Ni son regard face à ça. Je veux faire disparaître ce moment, en faisant disparaître les traces. « Tu as déjà fait quelque chose sur ta peau ? On dirait, on dirait que les lettres s'effacent, c'est, je n'ai jamais vu ça. » « J'ai mis de la crème dessus… » Je ne me sentais pas encore capable de parler de notre bourreau commun. Il me fallait encore quelques minutes de répit. « Est-ce que c'est OK si je te touche ? Quand j'appliquerai le soin ? » Je hochais la tête, bien que j'appréciais sa question. Je crois que c'était quelque chose dont j'avais besoin, après ces dernières heures à me faire commander. « Oui. J'ai confiance en toi. »

Jared me propose un thé, que j'accepte avec plaisir. Je le regarde préparer, en remettant le plaid que m'avais prêté Eireann au moins sur les épaules. Juste histoire d'avoir un appui sur mes épaules. Je ne comprenais pas pourquoi, mais ce poids me faisait sentir bien. Comme protégée. J'attrapais la tasse fumante, que j'humais doucement. En bonne anglaise, je savais que ça allait me faire du bien. « Est-ce que tu veux me raconter ce qui s'est passé ? Je sais que c'est difficile, et tu es peut-être pas obligée de tout me dire, mais j'ai besoin de savoir certaines choses pour ne rien louper dans tes soins, est-ce que… » Je le regardais préparer la table, avant de poser ses yeux sur moi. Mes doigts serrèrent un peu plus la tasse, en sachant très bien ce qu'il allait me demander. « ... est-ce qu'il t'a... est-ce qu'il t'a violé Emy ? » « Non, heureusement, non. Je t'assure que non. »


Je bus lentement une gorgée de thé, histoire de me réchauffer le corps, et le cœur. Je regardais Jared préparer ses mélanges, alors que je décidais de prendre la parole. « J'ai fait une balade nocturne après mon repas. Je voulais juste prendre du temps pour moi, respirer l'air frais, tu comprends… Et… je les ai croisés. Ces Sang-Pur qui se fichaient toujours de moi et de mon sang. Je connais leurs visages, mais pas leur nom… » J'espérais vraiment que Jared n'interrompe pas mon récit. C'était déjà tellement douloureux de le revivre, je n'étais pas sûre de pouvoir reprendre si je m'arrêtais. « Ils m'ont reconnue, aux aussi. Ils ont voulu me rappeler ma place… Ils m'ont battue, ils ont déchiré mon tee-shirt uniquement pour graver… Pour graver ça, sur moi. Je hurlais, et je me débattais… Jusqu'à ce que… Jusqu'à ce que… Thomas Scott-Rosier arrive. » Je vis très clairement les membres de Jared se tendre. Son nom évoquait en lui les mêmes ressentiments que moi. Je savais qu'il se faisait déjà des films, mais il fallait bien que je l'admette ; sans lui, je ne serais sûrement pas là aujourd'hui. « Il les a arrêtés. Il m'a emmenée chez lui, pour laver mon torse, sans aller au delà… Il m'a mit une espèce de crème sur les cicatrices, il m'a fait dormir dans son lit, il m'a donné un petit déjeuner ce matin… Et il m'a emmenée chez lui. » Au fur et à mesure de mon récit, des larmes avaient fini par recouler sur mon visage, silencieusement. Je regardais mon ami, qui avait terminé ses préparatifs, et qui m'écoutait en silence, sans bouger. « Jared, je crois sincèrement que sans lui, je serais morte. Je ne comprends pas pourquoi. Il me déteste autant, voir plus que ses amis… Ils lui ont même dit hier soir qu'ils m'avaient mise comme ça pour lui faire plaisir… Mais il m'a sauvé la vie, et me soutient qu'il n'est pas à la tête de ça. Je ne comprends pas, jared. »

J'essuyais mes larmes après ça. J'avais terminé mon récit, et c'était toujours aussi douloureux de le revivre. Est-ce que j'allais réussir à oublier cette mésaventure, un jour ? En revoyant la fiole de la potion anti-douleur vide sur la table basse, je plongeais ma main dans ma poche pour prendre celle que Scott-Rosier m'avait donnée. « Jared, tu peux regarder ça ? C'est… C'est lui qui m'a donné ça, ce matin. Il m'a dit que c'était une potion pour calmer la douleur, avant le transplanage. Je n'ai pas voulu la prendre, je ne lui faisais pas confiance. » Déjà qu'il m'avait forcé à manger un petit déjeuner… Mon ami prit la fiole. Il examina la mixture à la lumière, avant d'ouvrir et de la sentir. Fascinée, je le regardais faire en continuant de boire mon thé, la boisson magique par excellence qui sait panser toutes les douleurs du cœur. Mais ce fameux cœur fit un bond quand il me confirma que c'était bien une potion anti-douleur. Lui-même parut surpris. Finalement, Jared prit le baume, pour s'asseoir à côté de moi, sur le canapé. Je me tournais vers lui, en écartant les pans du plaid, pour qu'il est accès plus facilement à ma peau. Je frissonnais légèrement quand il commença à l'appliquer, mais je me focalisais sur ses yeux concentrés pour ne pas paniquer. « Tu savais qu'il avait un piano ? » Bien sûr que non, il ne pouvait pas le savoir. Personne ne pourrait savoir ce genre de choses, personne ne pourrait même l'imaginer. Comment une telle personne, aussi méchante, aussi plongée dans la magie noire, dans la cruauté et le racisme pouvait jouer de ça ?  Et alors que je repensais à ce matin, un flash me revint. « Jared. Je suis sûre que Scott-Rosier est un Mangemort. » Disons que tous les deux, on s'en doutait plus que fortement. Jamais il n'avait été interrogé, jamais il n'avait été suspecté, mais nous en étions sûre. Comme Drago Malefoy. Et cette fois, j'avais presque la preuve qui nous manquait. « Quand il s'est habillé, ce matin, il a laissé la porte de sa chambre ouverte. Sûrement pour me surveiller… Mais j'ai remarqué qu'il cachait son dos, avant de me vanner. Comme pour m'empêcher de poser des questions. Jared, je suis sûre que c'est parce qu'il avait la Marque des Ténèbres ! » Maintenant que je sais ça, je jure de ne plus le lâcher. Je dois le découvrir. Je dois la voir. Comme ça, je pourrais prévenir tout le monde.
:copyright:️ Justayne

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One of would die for love
One of us would give it up
One of us would risk it all
One of us could say goodbye
One of us is hurting you
And baby that's the last thing that I wanna do

descriptionIl est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. EmptyRe: Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.

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Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.Avec Emily EvansSamedi 12 janvier 2002

Mon cerveau se force à se scinder en deux, entre ce que me raconte mon amie, et ce que je dois faire, comment je dois agir pour elle, dans son intérêt à elle. Je pourrai m'effondrer, tout défoncer, je pourrai sortir et crever le premier sang-pur extrémiste que je croise sur ma route, mais je n'ai pas le droit, je dois rester et aider Emy, m'énerver maintenant ne lui sera pas utile, pas encore. Elle est venue me voir, moi, moi et pas un autre. Elle compte sur moi, alors je dois rester calme. Je dois être - je dois rester - l'étudiant en médicomagie qu'elle est venue voir, et ensuite, ensuite je pourrai être son ami, enfin je crois, j'espère juste ne pas péter les plombs.

L'acte de barbarie qu'elle vient de vivre, on en a rarement vu après la guerre, ça n'existait plus, pas comme ça tout du moins. Il y a eu toujours des persécutions, mais ces lettres de sang, cette injure sur sa peau, ça faisait des années que je n'avais pas vu ça. Et ça me rend furieux comme jamais que ce soit elle, elle plus qu'une autre. Emy n'a jamais rien fait pour subir tout cela, pas que les autres le mérite plus, mais elle est sérieuse, elle est toujours restée à sa place, elle n'a jamais fait de vagues, elle n'a jamais (elle aussi) vendu ses agresseurs à Poudlard, rien pour attirer un peu plus la haine de ces enfoirés, et pourtant c'était elle la plus visée. Malgré tout ça, elle n'a jamais perdu sa joie de vivre et son sourire, et je sais ce que je dis, ce n'est pas le cas de moi, ils m'ont ruiné en une espèce de truc morose, mais pas elle, c'est ça que j'apprécie chez Emy, sa lumière, sa joie de vivre, sa combativité, son humour, même si je suis pas le plus réceptif. Emy c'est celle qui vient de demander pardon parce qu'elle a dit "aïe" alors que je lui remettais le nez en place. Elle n'aurait pas du vivre tout ça, c'est injuste.

Je retiens mon souffle quand je lui pose LA question. « Non, heureusement, non. Je t'assure que non. » Je retrouve une respiration normale. Bon, c'est déjà ça en moins, je crois que ça aurait été trop à entendre. Je me concentre à nouveau sur les ingrédients de mon soin. Mon cœur rate un battement quand je l'entends commencer son récit. Je décide de ne pas intervenir, d'écouter, juste écouter, si j'ouvre la bouche maintenant, je vais perdre le peu de contrôle que j'ai, et elle s'arrêtera de parler. Et elle est courageuse de le faire, alors je dois la laisser être courageuse, c'est nécessaire. Je continue mes mélanges, je pèse minutieusement les poudres, les herbes, j'essaye d'avoir le moins de réaction possible, même si parfois mon visage se crispe ou que j'écrase un peu trop fort les herbes dans mon pilon.

« Ils m'ont reconnue, aux aussi. Ils ont voulu me rappeler ma place… Ils m'ont battue, ils ont déchiré mon tee-shirt uniquement pour graver… Pour graver ça, sur moi. Je hurlais, et je me débattais… Jusqu'à ce que… Jusqu'à ce que… Thomas Scott-Rosier arrive. »

Mon geste s'arrête quelques secondes, suspendu dans le temps et l'espace, mes muscles se contractent à l'évocation de ce nom. SON nom. La pire enflure que la terre est portée. J'ai peur de la suite de son discours. Je vais le tuer, je vous promets que je vais aller buter cet enfoiré de mes propres mains, peu importe les conséquences, on va voir s'il aura toujours les couilles face au PUTAIN DE LOUP QUE JE SUIS DEVENU MAINTENANT. Personne ne retrouvera son corps.

« Il les a arrêtés.»

Je relève brusquement mes yeux vers Emy, des yeux qui doivent malgré tous mes efforts luire d'un ambre en fusion. QUOI ? Il les a arrêté ? Mais à quel jeu pervers il joue ce connard ? Je ne comprends pas sa stratégie là ?

« Il m'a emmenée chez lui, pour laver mon torse, sans aller au delà… Il m'a mit une espèce de crème sur les cicatrices, il m'a fait dormir dans son lit, il m'a donné un petit déjeuner ce matin… Et il m'a emmenée chez toi. »

Mon cerveau bug, littéralement. Je regarde son torse, persuadé de pouvoir y lire la vérité, plutôt que celle qu'elle me raconte. Je ne suis pas sûr de comprendre ? Le plus gros salaud que l'univers est créé, aurait pris soin d'Emy ? Et depuis quand ? Ce mec est la source de tous ses traumas, de tous NOS traumas. Pourquoi il aurait changé ? C'est impossible. Elle était sûre que c'était lui ? Ce n'est pas possible, et elle le sait ? Scott-Rosier est un gros bâtard sans cœur, qui ne pense qu'à sa petite personne. Perverti par la magie noire, une éducation stérile et raciste. Pourquoi il ferait ça pour Emy ? Surtout pour Emy ? C'est comme s'il venait me voir pour devenir mon meilleur ami après tous ses sévices. Il a du embrouiller l'esprit d'Emy, un sort de magie noire certainement. OH PUTAIN et si elle était sous Impérium ?

« Jared, je crois sincèrement que sans lui, je serais morte. Je ne comprends pas pourquoi. Il me déteste autant, voir plus que ses amis… Ils lui ont même dit hier soir qu'ils m'avaient mise comme ça pour lui faire plaisir… Mais il m'a sauvé la vie, et me soutient qu'il n'est pas à la tête de ça. Je ne comprends pas, jared. »

Elle croit vraiment qu'elle est en vie grâce à lui, mais ce n'est pas possible, si elle n'est pas sous Impéro, ce mec lui a lavé le cerveau. Quelle potion fait ça ? Je réfléchis quelques instants, mais je ne retrouve aucun autres symptômes chez elle qui signerait un empoisonnement ou un sortilège interdit. Non, je dois me rendre à l'évidence, c'est autre chose. Il a un plan, tout ce qu'il a fait est une tactique, il a un but, et je découvrirai quoi avant qu'il ne soit trop tard.

« Moi non plus je ne comprends pas, mais je suis sûr que c'est une autre de ses ruses, un de ses plans tordus pour te faire encore plus de mal après ! Il ne t'a pas volé un truc ? Prise en photo ? Il pourrait s'en servir plus tard. Il a... il t'a vraiment mis cette crème ? »

Pas que je sois jaloux de cet enculé, mais si c'est vrai, cette crème est miraculeuse, je donnerai n'importe quoi pour l'analyser. D'où il la sort ? Est-ce au moins un truc légal ? J'aurai pu croire que ça aurait empiré ses blessures, pour qu'elle ne soigne jamais, et que l'insulte reste sur sa peau à jamais, mais non, les lettres s'effaçaient déjà. Putain ce connard a touché sa peau pour la soigner ?  Il l'a vu comme ça ? En sous-vêtement et aussi vulnérable ? J'ai envie de gerber ! Il a du prendre son pied ce vieux pervers !

« Jared, tu peux regarder ça ? C'est… C'est lui qui m'a donné ça, ce matin. Il m'a dit que c'était une potion pour calmer la douleur, avant le transplanage. Je n'ai pas voulu la prendre, je ne lui faisais pas confiance. »

Je prends délicatement la potion entre mes doigts et me met à l'examiner. D'abord les reflets qu'elle a, sa consistance, sa texture. J'ouvre le flacon pour en avoir les effluves, c'est plus facile quand on est un loup, je sais que beaucoup de camarades en études de médicomagie auraient aimé avoir mon nez, nous arrivons plus facilement à distinguer les odeurs des plantes, des huiles et autres composants des potions. Je goutte même pour être vraiment sûr, je voudrai avoir tort, je voudrai me tromper, mais non.

« C'est vraiment une potion anti-douleur. Sensiblement la même que je t'ai donné, en fait c'est vraiment parce que je suis étonné que ce soit lui, elle est quasiment identique, c'est juste qu'il a trop dosé le saule blanc. »

Je regarde une dernière fois la fiole. A quoi joue-t-il ? Ça veut dire quoi tout ça ? Ça ne lui ressemble pas, c'est peut-être lui qui est sous Imperium, un petit malin se serait amusé à faire en sorte qu'il soit galant envers les nés-moldus maintenant ?

« Y'a forcément une raison, quelque chose qui explique son comportement. Un gars aussi sadique aurait soudainement décidé de prendre soin de toi ? Il t'invite chez lui, te soigne, veut que tu ne souffre plus ? Et puis quoi, il t'as chanté une berceuse aussi ? »

Faut pas déconner ! Ce mec est taré ! Je prends délicatement le baume que je viens de finir avec une touche d'huile d'amande douce pour plus de douceur sur sa peau. D'un regard je cherche son consentement, et elle écarte le plaid pour me laisser accès à sa peau meurtrie, mais déjà dans un meilleur état que tout à l'heure. Baume de Scott-Rosier mes couilles oui !

« Tu savais qu'il avait un piano ? »

Je sens que mon amie m'observe et je ne peux m’empêcher de rouler mes yeux devant cette phrase. Évidemment qu'il a un piano. Tous les coincés de son genre doivent en avoir un, ça doit faire partie de leur éducation, comme le fait que je devais savoir certaines choses quand j'étais gosse, comme danser, faire une révérence au palais, alors ouais, ça m'étonne qu'à moitié, mais qu'il en ait un pour son plaisir personnel, ça je suis étonné. Moi je ne danse pas pour autant, même si je sais le faire.

« C'est sans doute pour endormir les filles qui voudraient bien de lui, faire du charme, il doit pas savoir aligné deux mélodies si tu veux mon avis. Il a aucun charisme, je suis déjà surpris qu'il sache lire, alors faire des potions et des crèmes magiques. Il a du les voler, je vois rien d'autre comme explication.»

Je m'applique sans oublier le moindre millimètre carré de sa peau abimée. Je sens mon amie se crisper sous mes doigts.

« Désolé, est-ce que je t'es fait mal ? J'ai bientôt finit.»
- Jared. Je suis sûre que Scott-Rosier est un Mangemort.
- T'as vu sa marque !?
- Quand il s'est habillé, ce matin, il a laissé la porte de sa chambre ouverte. Sûrement pour me surveiller… Mais j'ai remarqué qu'il cachait son dos, avant de me vanner. Comme pour m'empêcher de poser des questions. Jared, je suis sûre que c'est parce qu'il avait la Marque des Ténèbres ! »

Je finis de mettre la crème sur sa peau. Je dépose un pansement pour bien que le produit pénètre sa peau. Dans une semaine maximum, il n'y aura plus une seule trace, pas même un filigrane, rien. Sa peau sera comme neuve, comme avant. Et ça ne sera pas grâce à ce fumier. Heureusement qu'on est en hiver.

« Il faut le faire tomber ! Il faut le prouver, y'a quelque chose à faire. Son dos tu dis ? C'est aussi malin que con de l'avoir mise ici. Il t'a vraiment vanné ?»

Je ne vois vraiment pas le but, il l'aide, et il reste un connard ? Elle m'explique ce qu'il lui a dit.

« Non mais il est sérieux ? Comme si tu pouvais baver sur lui après tout ce qu'il t'a fait subir ? Ce mec est vraiment imbu de lui même, la magie noire ça grille des neurones, c'est pas possible.»

La vue te plait ? Avec mon poing dans sa gueule la vue sera plus belle certainement ! Quel petit con. J'entends la porte d'entrée s'ouvrir. Mes sœurs débarquent, je réalise alors qu'il est déjà 12h avec tout ça. Elles rentrent en faisant un peu trop de bruit à mon goût.

« Coucou c'est nous, c'est bon vous êtes habillés on peut rentrer ?» annonce Alana en ricanant.

Je regarde Emy en roulant des yeux. Elles sont insupportables avec ça. Elles ont toujours pensé qu'il y avait un truc entre nous. Mais Emy et moi c'est comme une troisième sœur, elles ne le comprendront jamais et ça me tape sur le système.

« Arrêtez avec ça, y'a rien, vous êtes vraiment lourdes ma parole !
- Mais c'est parce que vous êtes trop chouuuu tous les deux, moi ça me dérangerai pas que tu sois ma belle sœur Emy, on t'adore ! surenchéri Eileann
- Et on a rapporté à manger, on savait pas ce que tu voudrai, alors on a pris de tout.» dit Alana à l'attention d'Emy.

Et effectivement, elles ont deux sacs en papier remplis de nourriture type fast-food. Alana fait signe à Emy de la suivre dans sa chambre. Je les vois en ressortir, Emy avec des habits de ma sœur à la main pour se rendre dans la salle de bain. Je réalise que les vêtements qu'elle porte doivent aussi être ceux de Thomas et mon cœur se serre, je remercie intérieurement ma sœur d'avoir été plus futée que moi sur ce coup là.

« Est-ce que ça va aller pour elle ?»

Je regarde la bouche de ma jumelle Eireann qui vient de poser LA question. Je n'ose pas la regarder dans les yeux. Après quelques secondes, je lâche doucement.

« Je l'ignore.»

Mais je ferai tout pour que ça aille et je vais aussi mener ma propre enquête pour faire tomber ce Mangemort, ça fait trop longtemps qu'on aurait du l'arrêter. Maintenant on peut. Il faut qu'on arrête d'avoir peur de lui, mais il a une certaine emprise sur nous, j'espère juste qu'il n'a pas un peu plus détruit Emy. J'espère qu'elle va encore avoir assez de force pour se relever d'une telle épreuve.

« T'es un bon ami Jared... mais tu serais encore plus un bon petit-ami.» s’esclaffe Eireann avant que je lui balance mon coude dans les côtes.

« N'importe quoi, calme toi avant que je te calme en décidant de regarder d'un peu plus près tes fréquentations !»

Je la fusille du regard en la regardant blêmir. Les filles reviennent et on s'installe à table. Mes sœurs s'affairent à faire manger Emy, jusqu'à ce qu'elle explose probablement ? Je remarque une chose, c'est qu'elle s'est efforcée de rire devant les blagues de mes sœurs. Mais je la connais assez pour savoir que son rire est faux. Elle donne le change, mais son esprit est ailleurs, et j'espère qu'il n'est pas avec ce Scott-Rosier.

L'après midi passe et Emy veut rentrer chez elle se reposer. Évidemment la question ne se pose pas et je la raccompagne. Pour éviter de raviver des douleurs, je refuse le transplannage que mes sœurs proposent. On ira à pieds. Emy est OK, mais je sens qu'elle a la trouille. Et c'est compréhensible vu son agression dans la rue.

« Personne ne te fera rien Emy, du moins, je ne laisserai personne te faire quelque chose.»

On marche dans Druide Oak's, elle regarde les boutiques d'un air absent. Je la sens tendue, je prends alors sur moi en inspirant longuement avant de saisir sa main pour la serrer dans la mienne. Le contact physique me hérisse et me paralyse, je déteste que les gens me touchent, mais si c'est moi qui la touche le premier, alors ça peut le faire. Et c'est pour une bonne raison, elle en a besoin, elle a besoin de moi, je peux lui donner ma force, je peux faire ça pour elle. Elle est gelée, même avec le manteau de ma sœur et je sais que la chaleur que je diffuse à travers ma poignée de main est rassurante et apporte un petit peu de bien être. Elle entrelace mes doigts et les serre en guise de réconfort. Et nous continuons, main dans la main jusqu'à son appartement. Une fois devant, elle me demande si je veux bien monter une seconde.

« Bien-sûr.»

Je sais qu'elle a peur, alors je monte sans réfléchir, je me permets même de faire le tour de son studio pour vérifier sans qu'elle me le dise. Je lance même un sort de repérage de la magie noire, aucun voyant n'est au rouge. Après 6 années de persécution par un Mage Noir, on apprend quelque sort pour se protéger. Je m’assure aussi qu'il n'y ait personne dans l'appartement.

« Il n'y a personne et rien de suspect, c'est bon. Je... si tu veux je reste. Au moins pour cette nuit, pour que tu puisses dormir sans te soucier de rien. Je te promets que ça ne me dérange pas. Il faut que tu récupères.»

Elle accepte et je lui souris. Je suis contente qu'elle me fasse confiance, elle a besoin d'un ami de confiance. Elle décide d'aller dormir aussitôt, je m'installe alors dans le studio et fait comme chez moi - comme elle m'a dit-, ce qu'il y a de bien chez Emy, grâce à son cursus y'a des tas de chose à lire, je prends alors le premier bouquin au hasard et le lit toute la nuit. Je ne dors pas une minute, à l’affut de n'importe quel bruit. Parfois je vais à la fenêtre pour voir si personne n'observe, mais à part des étudiants bourrés parfois, rien d'inquiétant ou de suspect.

Toute cette histoire tourne dans ma tête. Il va vraiment falloir retrouver les connards qui ont fait ça à Emy, et je sais par où commencer, il faut confronter Scott-Rosier, lui doit les connaitre. Emy m'a dit qu'ils ont fait ça en pensant que ça allait plaire à Thomas. Voilà la piste numéro 1. C'est finit le temps de Poudlard où l'ont ne disait rien. Ils sont allés trop loin. Beaucoup trop loin. Il ne faut plus avoir peur de lui.

:copyright:️ Justayne

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Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
That's why I can't love you in the dark »

KoalaVolant

descriptionIl est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. EmptyRe: Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.

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Il est toujours, toujours dans mon esprit, non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.Avec Thomas Scott-RosierSamedi 12 janvier 2002

Ça fait plusieurs minutes que je vide mon sac sur Thomas Scott-Rosier. Je ne comprends absolument pas les attitudes qu'il a eu avec moi. Elles étaient toutes extrêmes, mais à l'opposée. Dans le fond, il avait sauvé ma vie, mais de l'autre, il m'avait toujours aussi fait peur. Il avait toujours été aussi insultant. Et je ne comprenais pas, mais heureusement, Jared non plus. « Moi non plus je ne comprends pas, mais je suis sûr que c'est une autre de ses ruses, un de ses plans tordus pour te faire encore plus de mal après ! Il ne t'a pas volé un truc ? Prise en photo ? Il pourrait s'en servir plus tard. Il a... il t'a vraiment mis cette crème ? » J'hochais lentement la tête. Moi aussi, j'étais surprise, mais au moins, je savais que comme ça, je n'aurais plus de trace. Normalement. Si il m'avait dit la vérité. Mais j'avais tendance à le croire, surtout avec l'air impressionné de Jared.

En parlant de crème et de soin… je sortis ma potion, que je lui montrais. Jared la prit, et je l'observais. Il avait des gestes vraiment très pro, comme le fait de regarder sa texture, les reflets, il finit meme par checker son odeur et il la goûta. Quand il fit ce geste, je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils. Il avait pas peur que ce soit du poison ? Mais il ne tomba pas raide mort, et heureusement. « C'est vraiment une potion anti-douleur. Sensiblement la même que je t'ai donné, en fait c'est vraiment parce que je suis étonné que ce soit lui, elle est quasiment identique, c'est juste qu'il a trop dosé le saule blanc. » Je ne dis rien, Jared est un bien meilleur préparateur de Potions que moi. Mais je suis vraiment surprise que ce soit réellement une potion de guérison. Je devais bien avouer que ça m'étonnait franchement… J'essayais de réfléchir au pourquoi, quand le jeune homme interrompit mes pensées.  « Y'a forcément une raison, quelque chose qui explique son comportement. Un gars aussi sadique aurait soudainement décidé de prendre soin de toi ? Il t'invite chez lui, te soigne, veut que tu ne souffre plus ? Et puis quoi, il t'as chanté une berceuse aussi ? » Je me sentis légèrement rougir, mais je ne répondis rien. Certes, il ne m'avait pas chanté de berceuse, mais il m'avait lu un livre pour m'endormir ! Et encore, un livre moldu ! Alors, pour ne pas attirer son attention, je préférais changer de sujet.

Pour changer de sujet, je commençais à parler de son piano, puis après, de sa Marque des Ténèbres. Et vu la réaction de Jared, je savais que j'avais bien fait. « Il faut le faire tomber ! Il faut le prouver, y'a quelque chose à faire. Son dos tu dis ? C'est aussi malin que con de l'avoir mise ici. Il t'a vraiment vanné ? » J'haussais les épaules. « Ouais… Quand il a surpris mon regard, il m'a demandé si a vue me plaisait. » Je fis une légère grimace devant tant d'autosatisfaction de soi. « Non mais il est sérieux ? Comme si tu pouvais baver sur lui après tout ce qu'il t'a fait subir ? Ce mec est vraiment imbu de lui même, la magie noire ça grille des neurones, c'est pas possible. » Au moins, la réaction de Jared me fit plaisir. Je n'avais plus de force pour m'énerver, alors, j'étais contente qu'il le fasse à ma place. Alors que j'allais vanner -si ça se trouve, il se touche devant son miroir-, la porte s'ouvrit. « Coucou c'est nous, c'est bon vous êtes habillés on peut rentrer ? » Jared leva les yeux au ciel, et je ne pus m'empêcher de sourire. J'avais toujours aimé cette fratrie, je m'entendais avec les trois, mais surtout avec Jared. Et du coup, on avait beaucoup de taquinerie de la part de ses soeurs.

« Arrêtez avec ça, y'a rien, vous êtes vraiment lourdes ma parole ! » « Mais c'est parce que vous êtes trop chouuuu tous les deux, moi ça me dérangerai pas que tu sois ma belle sœur Emy, on t'adore ! » En enfilant rapidement mon pull, je ne pus m'empêcher de rire, et de résister à l'envie de taquiner Jared. « Ça ne me dérangerait pas non plus que tu deviennes ma belle-sœur, mais je préfère épouser Alana que Jared ! »  « Et on a rapporté à manger, on savait pas ce que tu voudrai, alors on a pris de tout. » Je lui souris, et je la remerciais chaleureusement. Elle en profita pour m'emmener dans sa chambre, et me prêta des vêtements. J'étais soulagée de pouvoir me changer, encore plus quand elle m'attendit sans me poser la moindre question. J'avais pris sur moi pour tout raconter à Jared, mais je ne me sentais pas de le faire une seconde fois. Pas aujourd'hui. Une fois que je pus me changer, on revint dans la salle à manger. Je m'assis, et je décidais de profiter du repas pour essayer de me détendre, et d'oublier tout ce que j'avais vécu les dernières heures. C'était dur, j'avais dû, par moment, me forcer à rire et à sourire, mais je pense que mon esprit avait lui aussi envie d'oublier. Alors, quand je forçais mon rire, cela m'aida en même temps. Étrange comme le cerveau peut être d'une grande aide, parfois.

Je profite du dessert, du thé, mais je finis par me sentir de nouveau fatiguée. J'hésite un moment, avant d'annoncer, que je comptais rentrer chez moi. A mon grand soulagement, Jared se leva, comme pour m'accompagner. Ses soeurs proposèrent que je transplane, chose que le jeune homme refusa tout net, pour que je termine de me soigner tranquillement. A l'idée que je devais rentrer chez moi à pied, et reprendre un bout du chemin de hier, je me sentis pâlir. Jared dû le voir, et me rassura automatiquement. « Personne ne te fera rien Emy, du moins, je ne laisserai personne te faire quelque chose. » Je lui souris. Heureusement qu'il était là. « Merci. » Je remerciais aussi grandement ses soeurs, en promettant à Alana de lui rendre ses vêtements dès la semaine prochaine.

On commença à s'engager dans le village étudiant. Pour ne pas dévisager toutes les personnes que l'on croisait, je regardais les vitrines, mais dans les voir. J'essayais de ne pas repenser à hier, mais ça devenait de plus en plus dur, à mesure que l'on s'approchait du lieu. J'avais été agressée sur le chemin qui me ramenait chez moi. Ma peur devait être vraiment visible, parce que je sentis la main de Jared se glisser dans la mienne. Automatiquement, je me sentis mieux. Je me sentis en sécurité. Après tout, n'avais-je pas un loup-garou à mes côtés ? Mais au pied de mon immeuble, ne pus m'empêcher de stresser. Et si ils avaient trouvé mon adresse ? Et si ils comptaient se venger ? Alors, quand je me tournais vers Jared, au lieu de le remercier pour tout ce qu'il avait fait pour moi, je ne pus m'empêcher de lui demander : « Tu veux bien monter une seconde avec moi ? » Heureusement, il ne me jugea pas, et se contenta de répondre : « Bien-sûr. » Jared passa même devant moi. Il entra en premier dans l'appartement, et lança des sortilèges de détection. Je ne savais pas où il avait apprit tout ça, mais je pensais sérieusement à lui demander de m'apprendre. Alors que la guerre était terminée, je me sentais en sécurité, mais les évènements m'avaient prouvés que j'avais eu tort. « Il n'y a personne et rien de suspect, c'est bon. Je... si tu veux je reste. Au moins pour cette nuit, pour que tu puisses dormir sans te soucier de rien. Je te promets que ça ne me dérange pas. Il faut que tu récupères. » « Merci, Jared. Je veux bien. Et… Encore merci pour tout. » Je lui souris. Je me sentais sincèrement reconnaissante. Et quand je me glissa dans le lit, le savoir pas loin m'aida à m'endormir en tout oubliant. Pour le moment.
:copyright:️ Justayne

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One of would die for love
One of us would give it up
One of us would risk it all
One of us could say goodbye
One of us is hurting you
And baby that's the last thing that I wanna do

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