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La morsure du désir


22 Décembre 2001


Frost entrouvre les yeux, il n’a pas la moindre idée de l’heure qu’il est mais à en juger par la lumière qui lui brûle les rétines, la journée doit avoir débutée depuis un moment. Il grimace, en prise à une vilaine gueule de bois, la tête douloureusement lancinante et la bouche plus sèche que le désert du Sahara. Récapitulons, Falcon l’a invité il y a trois jours à une soirée chez les Zabinis, organisée par nul autre que Blaise, le si distingué fils avec qui Frost s’entend assez bien, c’est d’ailleurs l’unique raison pour laquelle il a accepté de s’y rendre. Beaucoup de Whisky pur feu, beaucoup de bièraubeurre, quelques shots de vodka/sirop de cerise et des discussions passionnantes jusqu’à… Jusqu’à quand ? Comment s’est fini cette soirée ? Le Serpentard se force à ouvrir les yeux en faisant fi de la douleur. Il n’a pas la moindre idée de l’endroit où il se trouve. Il n’a jamais vu cette chambre de sa vie, aussi élégante soit-elle. Par ailleurs, ce n’est pas la seule surprise de la matinée. Là, blottie contre son torse nu, les cheveux en bataille et la bouche entrouverte, une très jolie jeune femme dort paisiblement. Ceci n’aurait pas été un problème si Frost savait de qui il s'agit et comment elle a atterri là. Entendons-nous bien, elle n’est pas la première sorcière qu’il trouve dans son lit le matin après une soirée, mais d’habitude il se souvient de la nuit passée avec elle. Le Serpentard laisse sa tête retomber sur son oreiller en se promettant de ne plus jamais mélanger les alcools.

S’il en croit son instinct, généralement plutôt fiable, il n’a pas dû quitter les festivités et se trouve donc dans l’une des chambres du manoir des Zabinis. Toutes les familles n’ont pas les moyens de dormir dans des draps en soie et de construire des vitraux de cette qualité. Malgré toutes ses tentatives, Frost ne parvient pas à se souvenir de quoi que ce soit après le cinquième shot de Vodka. Il peut toujours se féliciter d’avoir bon goût, même ivre, cette fille est absolument magnifique. Dommage qu’il n’ait pas la moindre idée de ce qu’ils ont fait ensemble. Il soulève le drap qui les recouvres tous les deux délicatement, afin de s’assurer qu’ils ont bien eu un rapport avant de s’alarmer. Si on n’en croit leurs corps nus, le fruit a été consommé et pas à moitié. Frost jette un coup d'œil autour d’eux, priant Merlin qu’il ait pensé à boire une potion de contraception. La fiole vide posée sur la table de nuit près de lui affirme que son cerveau fonctionnait suffisamment pour qu’il demeure un homme responsable malgré son état semi-conscient. Il soupire de soulagement. Maintenant, il va falloir réveiller sa jolie prétendante et Merlin seul sait si de son côté, elle se souvient de leur charmante interaction.

Frost se râcle la gorge bruyamment, espérant que cela suffise. Constatant que non, il réitère un peu plus fort. Par tous les mages, cette fille a un sommeil de plomb. Aux grands maux les grands remèdes, le Serpentard se redresse en la repoussant de l’autre côté du lit. La tête entre les mains, il lutte intérieurement pour ne pas gémir de douleur. Une potion anti-gueule de bois, il lui faut impérativement une potion anti-gueule de bois. Leurs vêtements sont éparpillés un peu partout sur le sol, pêle-mêle. Apparemment, boire aurait tendance à le rendre bordélique. Etant donné qu’il est incapable de retrouver sa baguette dans tout ce foutoir, Frost met à profit ses cours de magie sans baguette et lance un accio d’un geste de la main. Sa veste apparaît de nul part et file dans sa direction. Il l’attrape puis, d’un geste fébrile, fouille dans ses poches à la recherche d’un petit flacon qu’il accueille en soupirant, soulagé. Il l’avale d’une traite avant de se tourner vers la jolie inconnue qui a certainement eu le temps de se réveiller et de constater leur situation. Maintenant que la douleur s’estompe, Frost peut à nouveau réfléchir et réalise que, si elle lui fait le coup de l’amoureuse éperdue, il devra la repousser. Par expérience, il sait que ça ne se passe jamais bien.

Salut… Lâche-t-il, pour l’instant relativement cordial. Il semblerait que nous ayons terminé la soirée ensemble…

Observateur notre Serpentard. Il lance un second accio sur son caleçon et l’enfile en vitesse.

Tu m’excuseras mais je n’ai pas trop le temps de discuter, poursuit-il en se levant, révélant dans le même temps l'immense tatouage qui recouvre son dos. J’ai à faire et je suis certainement déjà en retard.

Pantalon, chaussettes, ne reste plus que la chemise. Mais où est cette fichue chemise ? Frost butte sur quelque chose et se baisse pour le ramasser. Sa baguette ! Donc il ne l’a pas abandonnée dans la maison, c’est déjà ça.

Ecoute, je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il s’est passé hier soir, avoue-t-il en glissant une main dans ses cheveux bruns afin de les remettre en place. J’étais ivre, je n’aurais pas dû coucher avec toi dans cet état. Quoi qu’il en soit, je préfère qu’on en reste là…

En cherchant sa chemise toujours aux abonnés absents, son regard se pose sur un grand miroir orné d’arabesques gravées en marbre où se reflète son torse nu et un détail qui manque de le faire tomber à la renverse.

Que…? Commence-t-il en s’approchant pour mieux observer les deux trous ensanglantés sur son épaule. Tu…

C’est bien sa vaine de coucher avec une vampire, il fallait qu’il choisisse la seule fille capable de le tuer d’un claquement de doigts.

Tu m’as mordu ?
Pando

ϟ ϟ ϟ


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22 Décembre 2001

Blaise Zabini. C'est le nom que m'avait donné Sam McGregor dans le hiboux qu'il m'avait envoyé pour m'inviter à la soirée. Il n'était pas tellement entré dans les détails, arguant simplement que l'on ne s'était pas vu depuis longtemps et que ça pourrait être l'occasion de se retrouver et de rattraper le temps perdu. Je ne fais pas tellement dans les fêtes en général, trop de bruit, trop d'odeurs, trop de monde, ça peut vite me rendre folle à moins que je ne parvienne à ingérer une quantité d'alcool suffisante dans un temps réduit pour pouvoir supporter tout ça. Mais là, j'ai difficilement pu lui dire non. Et la vérité c'est que ça m'a fait plaisir de retrouver mon ami que je ne vois plus aussi souvent depuis qu'il est entré à l'université. Sam est un ancien Gryffondor, d'un an mon aîné, et surtout un demi-vampire qui m'a plus ou moins prit sous son aile quand j'ai débarqué à Poudlard.

Je n'avais absolument aucune idée de qui était Blaise quand j'ai poussé les portes de son manoir, et plus je m'enfonçais dans la foule à la recherche d'un visage connu, plus je me rendais compte qu'il en allait de même pour la quasi-majorité du reste des invités. Bien évidemment, Sam n'avait pas trouvé mieux que de me traîner à une fête étudiante, apparemment notre hôte, comme je l'ai appris plus tard, venait d'entamer sa deuxième année de licence."Liv ! T'as pu venir !" s'était exclamé Sam, qui avait déjà bien entamé la soirée, en m'attrapant par le bras. Je savais que c'était là, au moment où son regard brillant de milles malices s'était posé sur moi, que la soirée allait partir en live.

Je m'étais préparée mentalement à boire en grande quantité ce soir, mais c'était sans compter sur Sam qui voyait les choses en plus grand encore. Rhum groseille, Hydromel aux épices, Whisky-Pur-Malt, shots de tequila et de vodka aromatisés, tout cela agrémenté à chaque fois de quelques gouttes de sang, je crois n'avoir échappé à aucun des alcools présents dans ce manoir. Je crois n'avoir jamais fait autant de mélanges de ma vie. Et pourtant, il en faut beaucoup pour que l'alcool me fasse réellement de l'effet. Pour le coup, la mission est accomplie. Des flash de la soirée me reviennent petit à petit, des jeux de cartes, un étudiant qui relève le défi de traverser la pièce en poirier, encore des jeux d'alcool, une musique entraînante, un fou rire dans les escaliers en bois sombre du deuxième étage, des discussions enivrées avec d'illustres inconnus que l'on me présentait au fil de la nuit et puis...

...Et puis rien. J'ouvre un oeil et regrette immédiatement d'avoir oublié de fermer les rideaux avant de m'endormir. Si le soleil perce déjà à travers les vitres, il n'y a aucun doute qu'une bonne partie de la matinée est déjà passée. Mon esprit est embrumé, mais sans surprise aucun mal de crâne ne semble s'être installé durant mon sommeil, et aucune sensation de nausée n'est à déplorer non plus. C'est peu étonnant, si j'ai besoin d'un quantité non-négligeable d'alcool pour me retrouver dans l'état d'ébriété dans lequel j'étais hier, c'est parce que mon organisme l'évacue très rapidement. C'est aussi grâce à cette capacité que je suis en mesure de me réveiller en forme, plus ou moins, le lendemain. C'est déjà ça.

Je me redresse, je me serais certainement laissé happer une seconde fois par les limbes du sommeil si j'étais rentré dormir chez moi. Mais je n'ai même pas besoin de regarder autour de moi, l'odeur des Zabini est partout dans la pièce, pour constater que je n'ai pas eu cette présence d'esprit. Cependant, à la seconde où cette pensée me traverse, une seconde odeur me parvient et je me rends compte que je ne suis pas seule dans le lit. Tout ça se passe très vite bien sûr, parce qu'au même moment je remarque le bruit de sa respiration, des battements de son coeur, et les vêtements qui jonchent le sol et dont la moitié ne m'appartient pas. "Salut…" Je tourne la tête. Frost. Je ne dirais pas que je me souviens de son prénom, plutôt qu'il s'est imposé à moi. "Il semblerait que nous ayons terminé la soirée ensemble…" Je retiens un petit rire amusé, ce n'est pas bien difficile à deviner en effet. Je m'attarde une seconde sur son visage, il est beau dans le genre ténébreux, je vois tout de suite ce qui a pu m'attirer chez...Oh. Il m'aura fallut une minute mais, ça y est, certains souvenirs de la soirée commencent à refaire surface dans ma mémoire.

Je ne saurais dire comment on a été amené à se parler, mais il me semble qu'il a beaucoup été question de mon vampirisme. Ça a eu l'air de le fasciner, aller savoir pourquoi les sorciers sont toujours très curieux à ce propos. "Tu m’excuseras mais je n’ai pas trop le temps de discuter. J’ai à faire et je suis certainement déjà en retard." Charmant. Je repousse les couvertures à mon tour, dans l'idée de retrouver mes vêtements parmi ceux éparpillés au sol. "Je t'excuse" je murmure avec un sourire en coin en me baissant pour récupérer ma jupe et ma chemise. Je veux dire, je m'attends pas à ce qu'il me passe la bague au doigt mais il n'est pas obligé d'être aussi froid dès le réveil. Bon, apparemment cette chemise ne m'a pas été enlevée, mais plutôt arrachée à en juger par la perte de tous les boutons sans exception. Et j'ai un vague souvenir d'un tourbillon de vêtements volant dans toute la chambre qui colle assez bien à cette constatation. Tant pis, je la noue autour de ma taille pour la maintenir fermée, ça fera bien l'affaire le temps de rentrer chez moi. Au pire, peut être que Sam est encore dans le coin et me trouvera un tee-shirt. Sam ! Où est-il donc passé ? Il était pourtant avec moi toute la soirée, jusqu'à...jusqu'à ce que Frost se trouve un intérêt soudain pour les morsures de vampires et me demande une démonstration. C'est là, qu'on s'est isolés dans cette chambre, c'est ça qui a été le déclencheur.

"Ecoute, je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il s’est passé hier soir. J’étais ivre, je n’aurais pas dû coucher avec toi dans cet état. Quoi qu’il en soit, je préfère qu’on en reste là…" Ah, je comprends mieux le malaise, il n'a aucun souvenir de la nuit passée. Mais cette fois j'éclate de rire franchement. "Détends toi, on s'est déjà mis d'accord là dessus hier soir, même si tu ne t'en souviens pas." Je lance en sondant le parquet à la recherche de ma seconde chaussette. Merlin, on s'est vraiment laissé aller. Il était très ivre, et moi aussi, mais en fin de compte on s'est plutôt bien débrouillé je crois. Je hausse un sourcil en l'observant le temps d'une seconde me demandant comment il pouvait s'être réveillé si tendu après une nuit pareille.

Enfin bon, c'est pas tellement mon problème en soit, moi je me suis amusée, et j'en garderais un bon souvenir. S'il ne gâche pas tout à se stresser pour rien. Les humains sont si frustrant, avec leur amas d'émotions qu'ils se voient incapable de contrôler. C'est du charabia pour moi. La nuit était bien, du début à la fin, maintenant il n'y a plus qu'à s'habiller et rentrer chacun chez soit. Et c'est tout. Pourquoi ce besoin de toujours tout analyser à l'excès, de se justifier sans cesse, de mettre des mots sur tout ? Qu'il n'ait aucun souvenir ça le regarde, c'est dommage pour lui cela dit. "Que…? Tu…" Je me retourne vers lui, ayant finalement récupéré les dernières pièces éparpillées de mon accoutrement, curieuse de savoir pourquoi il manque de s'étrangler tout d'un coup. "Tu m’as mordu ?" Frost semble au bord de la crise cardiaque. "Et pas qu'une fois." je réponds avec un grand sourire. Et son sang était délicieux. Je sais me contrôler depuis longtemps maintenant, je peux me nourrir sans tuer sans que cela ne me demande d'effort particulier. Si bien que je suis en mesure de mordre simplement pour le plaisir à présent. Mais là, il s'est passé quelque chose, son sang m'a rendue folle dès la première goutte. Pour ma défense, je lui ai demandé la permission à chaque fois avant de recommencer, et c'est lui a initié la demande en premier lieu. On ne demande pas à un vampire de le mordre sans avoir conscience des possibles conséquences. Cependant, c'est cette perte de contrôle surprenante mais indéniable de ma part, qui me fait dire qu'il ne serait pas raisonnable de recommencer ce genre de folie avec lui. Je ne voudrais pas me retrouver avec la disparition de ce joli visage sur la conscience.

"C'est toi qui m'a demandé au début." j'ajoute en haussant les épaules. "Ça avait l'air de te plaire en tout cas." Je souris dans le petit miroir de la commode et entreprends d'arranger ma coiffure, attachant ma longue tignasse brune en une demi queue de cheval. "Fais pas cette tête." je continue en levant les yeux au ciel. Honnêtement je ne vois pas pourquoi il en fait tout un plat. Mais je vois bien que ça le perturbe alors je m'approche de lui pour observer la morsure. J'ai fait ça proprement remarque, je peux m'accorder au moins cela, il n'a presque pas saigné après coup. "Ce n'est rien, regarde..." je sors ma baguette d'un mouvement lent parce que je ne sais pas si il a peur de moi mais en tout cas il n'a pas l'air très assuré. "Episkey." je murmure en la pointant sur sa blessure qui se referme immédiatement.

En tant normal j'aurais utilisé une rune liée pour guérir cette morsure mais, je ne sais pas, quelque chose me dit qu'il vaut mieux faire simple pour le moment. Il a l'air suffisamment troublé par la situation sans que je n'en rajoute une couche à lui tracer des runes sur la peau.

Je fronce les sourcils, il m'a vraiment l'air tendu ce garçon, est-ce qu'avoir couché avec moi le dérange tant que ça ? Non, parce que ça commence à devenir vexant à force. "Tu n'as vraiment aucun souvenir ?" je demande en penchant la tête sur le côté, curieuse. "Même pas quand je t'ai transformé ?" je demande en haussant les sourcils avant d'éclater de rire à nouveau. "Je rigole, par Merlin calme toi, il n'y a pas mort d'homme on s'est juste amusé un peu." Il a l'air si sérieux, ça commence à me mettre vraiment mal à l'aise moi aussi.

Ça ne m'est jamais arrivé auparavant il faut dire, de me réveiller dans les bras d'un inconnu après une soirée un peu trop arrosée. Comme je l'ai déjà mentionné, je ne donne pas tant dans les fêtes habituellement pour préserver ma propre santé mentale. Je prends déjà suffisamment sur moi à Poudlard, je ne suis pas ravie de m'infliger cela sur mon temps libre. Le pire c'est les repas dans la Grande Salle, quand tout le monde est réunit, le mal de crâne qui en résulte est imparable. Oncle Adrián ne cesse de me répéter que j'apprendrais à supporter et maîtriser tout cela au fur et à mesure que je prendrais de l'âge, que je ne dois pas oublier que je suis encore, malgré tout, très jeune pour un vampire.
Enfin bon, je m'écarte du sujet, ce que je voulais dire c'est que je ne sais pas comment je suis censée agir dans ce cas précis. Est-ce que ce moment est supposé être gênant quoi qu'il arrive ? Ai-je fait ou dit quelque chose que je n'aurais pas dû ? Ou est-ce que cela vient des sentiments que me communique actuellement Frost ?
(c) crackle bones

       

ϟ ϟ ϟ

-Livia Dwight-
First thing first I'mma say all the words inside my head, I'm fired up and tired up of the way that things have been. Second thing second don't you tell me what you think that I could be. I'm the one at the sail, I'm the master of my sea.

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La morsure du désir
Et pas qu’une fois. C’est toi qui m’a demandé au début. Ça avait l’air de te plaire en tous cas.

C’est exactement ce qu’il craignait, sa jolie conquête se souvient de la veille, contrairement à lui. Frost déteste la sensation de perdre le contrôle, il ne peut pas la contredire puisqu’il n’a pas la moindre idée de ce qu’il a fait. Toujours est-il que sobre, jamais il n’aurait accepté qu’une vampire le morde. Il se sent dépossédé de quelque chose sans savoir de quoi.

Fais pas cette tête.

Le Serpentard fronce les sourcils, partagé entre la colère et l’envie de s’enfuir. Il n’a pas peur d’elle, il déteste simplement l’idée qu’elle puisse avoir le dessus sur lui. Cette situation lui déplaît pour tout un tas de raisons en réalité, en particulier parce qu’il n’était plus lui-même et que la perspective seule que quelqu’un puisse l’avoir vu dans cet état le répugne. La belle inconnue s’approche, Frost recule d’un pas par réflexe, elle est un petit peu plus petite que lui, sûrement son seul avantage.

Ce n’est rien regarde…

Elle pointe le bout de sa baguette sur sa morsure et sans trop savoir pourquoi, il la laisse faire sans rechigner.

Episkey…

-Ce n’est pas la gravité de la blessure le problème ! Déclare-t-il en s’écartant de la jeune fille, plus troublé qu’il ne le voudrait par son parfum fruité. Je n’aime pas l’idée que quelqu’un ait bu mon sang, je ne suis pas une tarte à la citrouille, je suis un être humain…

Si tant est qu’elle considère la tarte à la citrouille comme un aliment. Frost soupire, c’était une très mauvaise idée de coucher avec une inconnue totale, même ivre. De là où il se trouve, il aperçoit un morceau de tissus noir accroché à la tringle à rideau. Comment, par Salazar, sa chemise a-t-elle pu atterrir là ? Il lance un énième accio afin de récupérer son vêtement et l’enfile rageusement, bien décidé à mettre le plus de distance possible entre lui et la très séduisante vampire.

Tu n’as vraiment aucun souvenir ? Même pas quand je t’ai transformé ?

Il s’immobilise en plein reboutonnage et la fusille du regard, il en sait assez sur son espèce pour ne pas se laisser berner aussi facilement. Ceci étant dit, la blague ne le fait pas rire du tout.

Je rigole, par Merlin calme toi, il n’y a pas mort d’homme on s’est juste amusés un peu.

Elle marque un point, ce qui est fait est fait, il ne peuvent de toute façon pas revenir en arrière. Il devrait être heureux qu’elle voit les choses de la même manière et qu’elle ne demande pas à ce qu’ils se revoient. Une petite part de lui s’interroge malgré tout sur ses performances, il se sait plutôt doué en pleine possession de ses moyens, mais alcoolisé au point de perdre la mémoire… C’est une autre histoire. Frost termine de boutonner sa chemise silencieusement, à la recherche de ses souvenirs disparus. Il retrousse les manches sur ses avant-bras comme il le fait toujours lorsqu’il porte ce genre de vêtement et attrape sa veste sur le lit.

Pour répondre à ta question, je n’ai effectivement aucun souvenir de la soirée après que Zabini ait décidé de nous saouler à mort, j’imagine qu’être un vampire à ses avantages dans ces cas là, répond-t-il finalement. Quoi qu’il en soit, je n’aurais jamais couché avec toi en pleine possession de mes moyens, je n’ai rien contre toi mais j’évite de fricoter avec les créatures capables de me réduire en bouillie… En espérant que je te laisse un bon souvenir malgré l’ivresse. Bonne journée

Et sur ces mots, il ouvre la porte de la chambre et s’engage dans le couloir menant au grand escalier qu’il dévale en vitesse. Assis dans l’un des magnifiques fauteuils du salon, un café à la main, Blaise Zabini lève à peine les yeux de son journal lorsque son ami apparaît dans l’encadrement de l’arche qui sépare la pièce de l’entrée.

Mais qui voilà… Lance-t-il sur un ton moqueur. Alors Rosier, bien dormi ?

Frost serre les dents, pas le moins du monde amusé par les plaisanterie du beau noir. Il entre dans le salon d’un pas crispé et se poste devant lui, une main dans la poche de son chino.

Pourquoi tu ne m’as pas empêché de coucher avec cette fille ? Siffle-t-il agacé.

-Elle est canon, répond le jeune homme en haussant les épaules, le nez dans son café.

-Ah ouais ? S’exclame le Serpentard en tirant sur le pan de sa chemise, révélant les restes de la morsure qui s’estompe progressivement grâce au sortilège de la vampire.

-Et gourmande à ce que je vois ! Pouffe Blaise visiblement amusé par la situation.

-Ça n’a rien de drôle !

En réalité, c’est assez drôle mais il n’a pas encore le recul nécessaire pour en rire. Il jette à son ami un dernier regard furieux avant de tourner les talons.

Tu viens toujours à la soirée Mercredi ? S’enquit Zabini en élevant la voix pour se faire entendre jusqu’à la porte d’entrée que Frost a déjà ouverte et s’apprête à passer.

-Si j’arrive à te pardonner d’ici là, on verra…

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12 Janvier 2002

Samedi après-midi, 16h30, Frost quitte son dortoir ennuyé de devoir se rendre en retenue. Il savait que reprendre le professeur Chourave au sujet des cheminées empoisonnées d’Afrique du Sud n’était pas une bonne idée, encore moins de se moquer de son “incompétence concernant les avancées techniques en botanique” mais il ne serait pas Frost Rosier s’il faisait preuve de tempérance. Il desserre sa cravate aux couleurs de Serpentard d’un geste agacé, il y a franchement mieux à faire que passer sa soirée à rempoter des geranium dentus, surtout un samedi. Falcon compte aller à la tête de Sanglier avec quelques élèves de son année relativement tolérables et cette perspective plaisait assez à Frost. Pourvu qu’il n’ait pas un camarade de retenu, l’idée de passer 4h avec un gosse terrifié par lui dont les conversations lui donneront envie de se faire dévorer par les Geraniums est encore pire que de rester seul. Il entre dans la serre numéro 2, l’air particulièrement froid et austère. Le professeur Chourave l’attend de pied ferme, bras croisés.

Monsieur Rosier ! S’exclame-t-elle d’une voix qui trahit son ressentiment envers son élève le moins délicat. J’espère que vous êtes en forme.

-Extatique, grince le Serpentard, mains dans les poches.

-Nous attendons votre camarade, elle ne devrait plus tarder…

Frost retient de justesse un juron qui lui aurait valu deux heures de colle en plus. Dans son malheur, il espère que l’élève en question sera de 7e année et aussi bavarde que lui. C’est-à-dire pas du tout. La porte de la serre s’ouvre, il se retourne lentement, déterminé à faire comprendre à son acolyte qu’il ne compte être ni serviable, ni gentil. Néanmoins, les mots se bloquent dans sa gorge lorsqu’il reconnaît la jeune fille qui se trouve devant lui. Alors ça, c’est bien sa vaine. Il lève les yeux au ciel en poussant un soupir exaspéré, il fallait que ce soit elle.

Livia… Salut-il mal à l’aise en se remémorant leur réveil au manoir des Zabinis.”

Depuis cette soirée, quelques souvenirs ont refait surface. De ce fait, il lui est particulièrement difficile de garder le contrôle en sa présence, surtout à cause de la fameuse morsure. Lorsqu’il s’en est souvenu, il se trouvait en cours de Potions, à quelques mètres d’elle et avait manqué de renverser son chaudron sur sa camarade à côté de lui. “Ça avait l’air de te plaire en tous cas…” ces mots lui reviennent encore et encore, chaque fois que les sensations remontent. C’était agréable… En fait non, c’était bien plus qu’agréable c’était extatique. Il se souvient maintenant parfaitement du plaisir ressenti en couchant avec Livia, un genre de plaisir qu’il n’avait jamais ressenti auparavant. Bien qu'il refuse catégoriquement de le refaire, une part de lui en crève d’envie à chaque fois qu’il la croise.

Bien, maintenant que vous êtes là, tous les deux, voici vos instructions pour les quatre prochaines heures…

Frost n’écoute le monologue de sa professeure que d’une oreille, trop perturbé par la situation. L’odeur de livia l’entoure et le submerge, elle sent si bon qu’il ne parvient pas à se concentrer sur quoique ce soit d’autre. Ça promet d’être une retenue très longue.

Je vous laisse maintenant, tâchez d’avoir terminé d’ici 21h.

Et sur ces mots, Pomona Chourave quitte la serre, laissant les deux jeunes gens en tête à tête…

Pando

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22 Décembre 2001

Il est tendu comme je vois rarement des gens au lendemain d'une soirée, bien que j'en fasse peu, en particulier lorsque la soirée s'est terminée de cette manière. Ça m'ennuie, parce que quoi que je fasse ou que je dise, rien ne semble l'aider à se calmer et je sens que, pour ne pas changer, je m'y prends mal parce que je ne comprends rien à ce qu'il se passe dans la tête des humains. Tout me semble si compliqué en ce qui les concerne. D'un autre côté c'est bien ma veine, là où n'importe quelle autre personne serait juste ravie que je n'ai pas de problèmes à en rester là, Frost semble carrément détester l'idée même de s'être réveillé à mes côtés. Il était plus sympa hier soir, et le fait que je sois un vampire n'a pas semblé le déranger un seul instant depuis la seconde où il l'a su. Je veux bien que l'alcool influe sur les comportements, mais les humains sont-ils si faibles d'esprit qu'ils deviendraient leur propre opposé radical en tombant sous son joug ? Je lève les yeux au ciel, à présent franchement agacée de ce réveil désagréable.

"Je n’aime pas l’idée que quelqu’un ait bu mon sang, je ne suis pas une tarte à la citrouille, je suis un être humain…" Je plisse les yeux. Une tarte à la citrouille ? "C'est toi qui l'a voulu, et je n'aurais pas accepté si je n'avais pas été aussi saoul que toi." je réplique parce qu'il est hors de question que je prenne la responsabilité de cet acte seule. Frost est aussi fautif que moi en l'occurrence, et je ne ferais pas les frais de sa colère gratuitement. A quoi pouvait-il bien s'attendre d'autre à discuter avec une vampire jusqu'à lui demander de le mordre pour essayer ? Et même après cela, c'est bien lui qui m'a embrassé et lancé les hostilités. On ne va pas se mentir, il est beau, charismatique, et son sang à un goût unique, je n'allais pas l'envoyer balader. "Par ailleurs, je ne mange pas de tartes à la citrouille." je précise en serrant les dents. Sous-entendu, je ne mange pas de nourriture humaine tout court. Du sang seulement. De toute manière la nourriture solide me dégoûte, je ne sais comment ils en consomment trois fois par jour, voir plus, aussi sereinement. La plupart de leurs mets sont gras, chimiques, et puent à trois kilomètres à la ronde. Je suis sûre que ça les rends faibles et malades plus qu'autre chose.

Je tente à nouveau de détendre un peu l'atmosphère, parce que la tension est actuellement à couper au couteau et cela commence à réellement m'oppresser. Mais à nouveau je me heurte à un mur et ne parvient qu'à récolter un regard noir de la part du jeune homme. Bon, comme ça au moins c'est clair, on ne m'y reprendra clairement pas. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut avoir une personnalité si...changeante ? Ambivalente ? Contradictoire ? Mais je ne compte pas tenter d'essayer de trouver réponse à cette question, parce que j'ai surtout envie de me libérer des ondes si négatives que je reçois présentement. "Pour répondre à ta question, je n’ai effectivement aucun souvenir de la soirée après que Zabini ait décidé de nous saouler à mort, j’imagine qu’être un vampire à ses avantages dans ces cas là" J'ai un petit rire de dédain et le fixe bien en face en croisant les bras sur ma poitrine. Dans ces cas là ? je me répète en plissant les yeux. Être un vampire est un avantage considérable dans absolument tous les cas. Pourquoi fait-il sonner ça comme si il n'avait pas conscience que mes capacités ne se limitaient pas à mieux tenir l'alcool et éviter la gueule de bois ? Ne se rends t-il pas compte que je pourrais écraser son crâne dans ma petite main avant même qu'il n'ait le temps de réaliser que j'ai bougé en premier lieu ? Surtout qu'il est en train de commencer à m'énerver vraiment, et malheureusement pour lui, j'ai tendance à m'aider de mes poings plutôt que ma tête dans ces cas là. Quoi qu'un coup de boule n'est pas exclu ceci étant dit.

"Quoi qu’il en soit, je n’aurais jamais couché avec toi en pleine possession de mes moyens, je n’ai rien contre toi mais j’évite de fricoter avec les créatures capables de me réduire en bouillie…En espérant que je te laisse un bon souvenir malgré l’ivresse. Bonne journée" Il n'a rien contre moi hormis le fait que je sois un vampire ? Je n'en reviens pas de l'audace dont il fait preuve. Et le pire c'est qu'il est tout à fait lucide sur ma nature, ce qui commence à me faire penser qu'il ne tient probablement pas tant que ça à sa vie. Merde, les humains sont si frustrants. Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour retrouver un monde plus vampirique...Et par dessus tout il pense me laisser un bon souvenir malgré tout ? Ça aurait pu oui, ça a faillit même, mais il a fallut qu'il ouvre sa jolie bouche pour s'énerver sans raison valable à mes yeux, cette même bouche qui parcourait mon corps de baisers brûlants il y a encore quelques heures. Hé je vais m'en remettre, c'est pas tellement le problème. Le soucis c'est plutôt que, étonnamment, je n'aime pas tant que ça me faire agresser dès le matin de manière totalement arbitraire. Est-ce que ce serait ce truc que font les humains quand ils s'énervent pour quelque chose alors qu'en réalité c'est un autre truc qui les tracasses ? Non, probablement pas. C'était bien moi qui lui pose problème, ma nature en tous les cas et c'est pas si simple de m'en dissocier. "Là y a peu de chances." je réponds mais il est déjà en train de refermer la porte derrière lui. Je ne sais pas si il m'a entendu, et peu m'importe, je suis soulagée qu'il se soit éclipsé. Quoi ? Je n'allais pas  lui dire le contraire alors que je n'en pensais pas un mot ? Je ne donne pas dans l'hypocrisie, ni dans le mensonge sous toutes ses formes d'ailleurs.

C'est dingue. Je n'en reviens pas. J'ai pourtant eu l'impression d'être gentille. Je ne sais pas quel est son problème à lui, mais il faut vraiment qu'il se détende. Parce que je ne suis déjà pas très patiente, il ne m'en aurait pas fallut tellement plus pour que je perde mon calme, mais il pourrait tomber sur bien pire que moi à l'avenir et froisser la mauvaise personne.

Bon, allez, peu importe, ce type sera oublié en un claquement de doigt alors ça ne vaut clairement pas la peine de me prendre la tête à propos de son comportement plus longtemps. Je termine de me rhabiller tranquillement, ramassant les boutons de ma chemise qui ont roulés aux quatre coins de la pièce, effaçant les derniers vestiges de cette nuit agitée pour ne pas laisser une chambre en bordel derrière moi. En y repensant je me suis bien amusée à cette soirée, et je n'ai pas envie de laisser l'expérience de ce réveil avec Frost gâcher ce souvenir. Je ne crois pas que Sam soit encore là, il a dû rentrer dormir dans son appartement à Druid's Oak et à la réflexion, j'aurais dû faire de même. Le traître, il est partit sans moi, m'abandonnant dans ce manoir inconnu. J'ai un petit sourire, non, je crois me rappeler qu'il a quitté les lieux en charmante compagnie et m'a demandé si cela me convenait et je lui ai donné ma bénédiction.

A mon tour, je sors de la chambre pour rejoindre la porte d'entrée. Je ne croise personne, mais j'entends que plusieurs autres chambres sont encore occupées. Peut être n'est-il pas si tard que ça si la plupart de mes camarades dorment encore ? Sans trop de mal, je retrouve mon chemin jusqu'à la sortie de cette gigantesque maison en évitant soigneusement la pièce à vivre où je sens l'odeur du propriétaire des lieux de manière bien plus vivante que dans le reste de la bâtisse, me laissant penser qu'il s'y est certainement installé. Dans un silence religieux, je me glisse à l'extérieur et sors de la propriété pour transplaner jusque chez moi. J'y constate que la matinée est tout de même déjà bien avancée, aussi je file sous la douche pour me débarrasser des derniers vestiges de la veille, et laisser tout cela derrière moi. Oncle Adrián doit déjà m'attendre à L'Arène, il m'a demandé de l'épauler lors d'un cours de groupe pour créatures. Je ne suis pas encore en retard mais je n'ai pas non plus de temps à perdre.

12 Janvier 2022

la morsure du désir ~ Feat. Livia Dwight Hw14

Les vacances de Noël, bien que mouvementées, sont passées beaucoup trop vite à mes yeux et le retour à Poudlard m'a semblé tout aussi précipité. Mais je me rassure en me disant que plus vite je retourne en cours, plus vite les examens finaux vont arriver et j'en aurais fini avec cette scolarité compliquée. Et puis je tiens parce que je retrouve mes amis malgré tout, et c'est toujours plaisant de rejoindre la tour Gryffondor et la vie au château aux côtés de Zia, Billy, Esteban et les autres. Je ne sais pas à quoi va ressembler la suite de ma vie post-poudlard mais j'ai hâte de le découvrir. Mon Oncle m'a promit qu'il ne m'obligerait pas à aller à l'université après cela, et que je serais libre de faire ce qui me plaît. De toute manière j'ai l'éternité devant moi, rien ne m'empêchera de m'essayer aux joies de la vie étudiante plus tard, quand j'y trouverais quelque chose d'intéressant à mes yeux.

En attendant, je dois rester concentrée sur le présent, et il n'est pas si agréable que je ne l'aurais souhaité en l'occurence aujourd'hui. Et je peux remercier mon caractère et Tom Bellamy qui a parfaitement compris sur quels boutons appuyer pour me faire péter les plombs. J'ai essayé de me contenir, vraiment, mais ce petit con a pris un malin plaisir à mettre ma patience à l'épreuve et j'ai échoué au test en lui collant mon poing dans la figure en plein cours sur la Tentacula Vénéneuse. Heureusement pour lui, je ne tenais pas particulièrement à le tuer, je me suis donc contentée de lui casser le nez, suffisamment fort pour l'envoyer quelques jours à l'infirmerie aux petits soins de Madame Pomfresh. Je n'ai pas été désolée pour être honnête, pas même le temps d'une seule seconde. Il l'avait cherché, tout le monde dans la pièce savait que j'étais un vampire, venir me provoquer délibérément juste pour s'amuser était idiot de sa part et complètement inconscient. Quelque part, il devait le vouloir ce nez tordu, non ?

Toujours est-il que Madame Chourave n'avait pas forcément apprécié mon intervention pendant son cours. Et si elle admettait que Tom devrait être puni, je n'allais pas y échapper non plus. Ceci dit, je n'ai écopé que d'un samedi après-midi d'esclavagisme dans la serre alors je me dis qu'elle me donnait quand même un peu raison, et que ça aurait pu être bien pire. Elle ne m'avait même pas demandé d'aller m'excuser auprès du garçon. Tant mieux parce que je ne l'aurais jamais fait, même pour tout l'or du monde. "Nous attendons votre camarade, elle ne devrait plus tarder…" J'entends la voix de la professeur avant même de pousser la porte de la serre numéro deux. J'y entre en songeant que j'ai déjà hâte d'en finir avec cette journée. Ce n'est pas tant de passer 4 heures à rempoter des plantes diverses et variées qui me dérange. Non, ce qui change totalement ma perspective de l'après-midi à venir, c'est le Serpentard qui me tourne le dos mais dont je reconnais l'odeur immédiatement. Frost Rosier sera donc mon compagnon de cellule. Cette constatation ne m'enchante guère.

la morsure du désir ~ Feat. Livia Dwight 959o

Jusqu'ici je l'ai très peu croisé au château, et jamais dans une situation nécessitant la moindre interaction avec le garçon. Ça m'allait très bien de pouvoir l'ignorer à loisir. De toute manière, qu'avait-il dit déjà ? "Je n’aurais jamais couché avec toi en pleine possession de mes moyens, je n’ai rien contre toi mais j’évite de fricoter avec les créatures capables de me réduire en bouillie…" Ou quelque chose dans ce goût là. Du coup ça ne devait pas l'avoir chagriné tant que ça au final.
Mon seul regret vient du goût que son sang a laissé dans ma mémoire. J'ai eu l'occasion, au cours de mes 18 années d'existence vampirique sur terre, de me délecter de beaucoup de différents type de sang pour me nourrir. Jamais personne ne m'avait laissé cette impression délicieuse. Dommage qu'il soit si fermé sur la question des créatures et des morsures...Vu comme il a réagit quand il a détecté la marque que je lui avais laissé, à sa demande je le répète, peu de chances qu'il soit ravi de savoir que j'ai tant aimé le mordre. "Livia..." me lance Frost non sans avoir levé les yeux au ciel et soupiré en me découvrant derrière lui. Charmant vraiment. Je hausse les sourcils. "Tu t'es souvenu de mon nom ? Y a du progrès." je réponds en levant les yeux à mon tour, lui passant devant pour rejoindre la professeur. Je n'ai pas envie de jouer à ce petit jeu avec lui. De toute manière j'ai bien compris le topo il y a trois semaines chez Zabini, il regrette, ne veut rien avoir à faire avec un vampire, bla bla bla. La piqûre de rappel n'est pas plus plaisante qu'elle n'est nécessaire. C'est dommage cela dit, j'ai vraiment passé un bon moment avec lui à la base. Mais j'ai noté, les humains ne valent pas le coup d'être considérés lorsqu'ils sont alcoolisés et se réveilleront probablement le lendemain en vous accablant de tous les maux. Quelle perte de temps.

Je me concentre sur Madame Chourave qui nous explique que notre tâche du jour sera de rempoter les Géraniums Dentus. Nous l'avons déjà vu en cours l'année précédente à la même époque, et ce sera un jeu d'enfant même s'il y a bien une cinquantaine de plantes disposées sur la grande table en bois de la serre. La professeure nous indique où trouver le matériel nécessaire dans cette serre et répète à nouveau ce qu'elle attend de nous à la fin de la journée. "Je vous laisse maintenant, tâchez d’avoir terminé d’ici 21h." Je baisse les yeux sur ma montre, 16h54, j'espère sincèrement que l'on aura achevé ce travail bien avant que sonne 21h. Je la regarde passer la porte de la serre, et croise le regard de Frost ce faisant. "Bon, je compte pas y passer vingt ans." je le préviens en tournant les talons, entreprenant de récupérer les sacs de terreau sur les étagères et de les poser sur le plan de travail près des nouveaux pots encore vide.

Quand j'estime que j'ai apporté assez de terreau, j'attrape une paire de gants de protection dans mon sac que j'ai laissé près de la table et m'installe sur l'un des tabourets hauts qui entourent la table de travail. "Si on veut aller plus vite, il vaut mieux que l'un vide les pots, et l'autre remplisse les nouveaux, ça te va ?" je demande en attrapant le premier Géranium dentus qui me semble, en effet, bien à l'étroit dans son petit pot en terre cuite. Tu penserais qu'avec leur magie si indispensable, les sorciers auraient inventés un sort pour agrandir les pots sans blesser la plante à l'intérieur. Mais non ! Ils ont pensé à comment faire vomir des limaces à leurs ennemis, mais ça non. "Tu m'écoutes ?" j'insiste en lançant un regard à Frost qui ne m'a pas répondu. Je soupire, excédée par la lenteur humaine dans son ensemble. Ou alors juste excédée par la présence de Frost.

L'un ou l'autre, le résultat est le même, quand ce genre de frustration me prends, j'ai tendance à perdre mes moyens ou à m'énerver encore plus. Là cette fois, on dirait que c'est les deux à la fois. Sans y prendre garde, attendant la réponse du jeune homme à ma proposition, je laisse ma main retomber suffisamment proche de la plante pour que sa gueule se referme sur l'un de mes doigts. "Ah putain !" je m'exclame davantage sous le coup de la surprise que de la douleur réellement. Je sens a peine la morsure à travers le gant, et quand bien même, je résiste étonnamment bien à la douleur de manière générale. Énervée par toute la situation, mon premier réflexe est de relever le bras, entraînant la plante avec, laissant son pot s'éclater au sol. Le Géranium ne m'a pas lâché, cette saleté de plante a une puissance étonnante avec ses petites dents, je lui reconnais au moins ça. Une grande inspiration pour contenir l'agacement qui monte de plus en plus, menaçant de révéler une véritable colère, et je force le végétale à rouvrir la bouche, à l'aide de mon autre main, le laissant retomber dans un pot vide. Je souffle, faisant vraiment mon maximum pour me calmer. C'est de ma faute, j'aurais dû faire attention à ce truc apparemment carnivore dont je suis resté bien trop proche. "Ça va, c'est rien." je dis, autant pour en informer Frost, autant pour me convaincre moi même.

Je m'accroupis pour nettoyer les restes du pot qui s'est brisé en tombant, frustrée de ma propre maladresse, frustrée de me retrouver dans cette situation. Je suis dans cette serre aux côtés de Frost depuis à peine une demi-heure et j'étouffe déjà. Tout est fait pour me perturber. Et je me rends compte qu'il n'a pas tout à fait tort de ne vouloir se mêler aux créatures. Les vampires sont des prédateurs naturels, dont les humains sont les proies de prédilection. Et là, tout ce sur quoi je suis capable de me concentrer, c'est le battement de son coeur, envoyant le sang circuler paisiblement jusqu'à la moindre extrémité de son corps, l'odeur enivrante de ce même sang, la couleur bleutée dont il teinte les veines épaisses de son cou et à quel point j'ai envie d'y planter mes crocs. Par Odin, Madame Chourave ne sait pas à quel point nous coller ensemble est devenu dangereux tout d'un coup. Je pourrais le tuer si facilement que c'en est dérangeant rien que d'y songer. je pourrais le tuer si facilement, et assouvir mon désir grandissant de le goûter à nouveau.
Je me redresse, une fois ma bêtise réparée, et passe une main sur mon visage. Concentre toi Livia. Il faut que je reprenne contenance, je ne peux absolument pas me permettre de déraper. Mais à l'avenir, je dois rester loin de cet homme. C'est impératif.

Je prends une seconde pour enlever ma veste et l'accrocher soigneusement au porte manteau derrière la porte de la serre, avec toutes ces conneries je commence à avoir chaud. "Je vais chercher d'autre pots vides." j'annonce en me dirigeant vers le fond de la serre, à l'opposé de là où nous nous sommes établis pour le moment. Je dois m'éloigner, juste le temps de reprendre le dessus sur mes instincts de vampire. Si il savait ce qui est en train de me traverser l'esprit...

(c) crackle bones

       

ϟ ϟ ϟ

-Livia Dwight-
First thing first I'mma say all the words inside my head, I'm fired up and tired up of the way that things have been. Second thing second don't you tell me what you think that I could be. I'm the one at the sail, I'm the master of my sea.

descriptionla morsure du désir ~ Feat. Livia Dwight EmptyRe: la morsure du désir ~ Feat. Livia Dwight

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La morsure du désir
Donc les voilà bons pour passer 4 heures ensemble, enfermés dans une serre surchauffée, avec une cinquantaine de Geraniums dentus. Livia semble aussi ravie que Frost de se retrouver là. A en juger par ses expressions exaspérées, c’est surtout sa présence qui l’agace. Il faut bien dire qu’il n’a pas été tendre avec elle, depuis cette fameuse nuit au manoir des Zabinis, il n’a même pas daigné lui accorder un regard. Falcon s’est fait un plaisir de le traiter d’abruti condescendant, ce que notre Serpentard n’a pas pu nier. Au départ, il ne comptait pas l’ignorer à ce point. Le souvenir de leurs ébats et les émotions qui en ont découlées l’ont contraint, pour se protéger et garder le contrôle, à l’éviter un maximum. “Couche avec elle, c’est quoi le problème ?” s’est indigné Falcon lorsqu’il a finalement consenti à lui raconter la soirée chez Blaise. Le problème, au-delà du simple fait de se sentir en danger avec un être capable de le tuer d’un claquement de doigts, c’est qu’il ne supporte pas l’idée d’être dépendant de qui que ce soit. Livia exerce une certaine forme de pouvoir sur son corps, le plaisir qu’elle est parvenue à lui procurer pourrait aisément devenir addictif et qui dit addiction, dit perte de contrôle de soi. Frost est tout bonnement incapable de l’envisager. Preuve en est que, maintenant qu’il se trouve à un mètre d’elle, l’envie de la toucher est insupportable.

L’héritier Rosier s’abstint de faire un commentaire pendant la tirade de la professeur de botanique. 4h de retenue suffisent amplement à son malheur. Elle quitte la serre après avoir annoncé leur délai et les deux jeunes gens se retrouvent donc en tête à tête.

Bon je ne compte pas y passer vingt ans…

Frost observe Livia s’affairer à ramener les sacs de terreau, impressionné par sa détermination. Lui n’a pas particulièrement envie de faire des efforts pour une colle qu’il estime ne pas avoir mérité. Il ôte malgré tout sa robe de sorcier à l’effigie de Serpentard, dévoilant un chino noir surmonté d’une chemise semblable à celle qu’il portait à la soirée chez Zabini. La chaleur de la serre est étouffante, il retrousse ses manches lentement, sans cesser de regarder Livia.

Si on veut aller plus vite, il vaut mieux que l'un vide les pots, et l'autre remplisse les nouveaux, ça te va ?

Elle est impulsive, voire carrément fougueuse, un trait de caractère purement Gryffondorien. Les rouges et ors ont cette faculté exaspérante à agir au gré de leurs émotions, en faisant fi de la bienséance. Voilà pourquoi Frost s’entend rarement bien avec les élèves de cette maison.

Tu m’écoutes ?

Néanmoins, il se surprend à trouver la moue agacée de Livia amusante, un tantinet attendrissante également, impression qu’il s’empresse de chasser en se redressant et en se mettant au travail.

Très bien, je vide..

-Ah putain !

Visiblement, les Géraniums sont hargneux aujourd’hui. Frost a à peine le temps de réaliser ce qu’il vient de se passer qu’un pot rempli de terre s'écrase sur le sol. La vampire parvient, non sans mal, à se débarrasser de la plante accrochée à son doigt, au bord de l’explosion. Notre Serpentard retient de justesse un rire malvenu, c’est bien la première fois qu’il voit une fille perdre ses moyens à ce point.

Ça va, c’est rien.

-Tu es consciente de t’énerver sans aucune raison valable depuis dix minutes ? Demande-t-il en croisant les bras.”

Il l’observe nettoyer la terre et les morceaux de pot cassé en haussant un sourcil, elle n’a vraiment pas l’habitude d’utiliser la magie, un coup de baguette aurait suffit à réparer les dégâts. Chacun de ses gestes, chacune de ses réactions lui semblent complètement incohérentes. Frost se sait être la raison de son agacement mais tout de même, ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi. D’accord il s’est comporté comme un parfait connard, ce qui venant d’un Serpentard n’a rien d’étonnant, néanmoins, elle pourrait lui demander des explications au lieu de s’exciter dans le vide. Elle se relève brusquement, prête à repartir de plus belle mais Frost l’en empêche en la saisissant par le poignet. Il lance un reparo au pot cassé et au sol un récurvite rapide avant de s’occuper de la main blessée de Livia. C’est une vampire certes mais le temps qu’elle guérisse d’elle-même, il pose un bandage sommaire à l’aide du sortilège Ferula.

Tu n’arriveras à rien dans cet état, dit-il en la relâchant. Je suis conscient d’avoir été rude avec toi, tu as parfaitement le droit de m’en vouloir mais on est coincés ici pendant quatre heures, il va bien falloir qu’on s’entende un minimum.

D’un coup de baguette, Frost ramène les pots manquants et les disposes devant eux. Les Geraniums claquent des dents, furieux.

Je m’occupe de les sortir de leurs pots actuels et de les poser dans les vides, toi tu mets le terreau.

Sur ces mots, le Serpentard enfile des gants en peau de dragon et saisit un spécimen en glissant une main en dessous. Ce n’est pas la première fois qu’il fait ça, à force de se retrouver en retenue, il a eu le temps d’apprendre quelques astuces. N’ayant pas de doigts à attraper, la plante se calme et se laisse volontiers poser dans un pot plus grand. Il réitère l’opération une dizaine de fois avant de commencer à sérieusement souffrir de la chaleur. Il retire ses gants et essuie son front d’un revers de main en soupirant.

Quelle idée de nous faire travailler quatre heures dans une chaleur pareille, grogne-t-il en déboutonnant une partie des boutons de sa chemise.”

Livia ne devrait pas être trop surprise par ce qu’il y a en dessous, ce n’est pas la première fois qu’elle le voit de toute façon. Frost enfouit ses doigts dans ses cheveux bruns afin de les recoiffer et se tourne vers la Vampire.

On s’en sort pas trop mal, tu veux qu’on échange ? Propose-t-il en désignant les plantes du menton.”

Voyant qu’elle ne semble pas hostile à cette idée, il l’invite à se mettre à sa place et entreprend de lui montrer comment il s’y prend pour les rendre docile.

Techniquement, quand on s’y prend bien, il n’est pas nécessaire de porter des gants mais dans le doute c’est toujours bien d’en avoir… Explique-t-il en réenfilant les siens.”

Le Serpentard, maintenant pressé contre le dos de la jeune fille, guide sa main délicatement dans la terre jusqu’à la base des racines du Geranium. Leur position est plus excitante qu’il n’oserait l’admettre, son odeur le rend complètement fou. Garder le contrôle de lui-même lui demande un effort surhumain et malgré ses efforts, il soupçonne sa respiration de le trahir. Il pose inconsciemment sa main sur la hanche de Livia tandis qu’elle extrait la plante de son pot trop petit afin de garder l’équilibre. Lorsqu’elle la dépose dans le second, Frost se détache en vitesse du corps de la vampire comme si son contact l’avait brûlé. Il se râcle la gorge pour se donner une contenance et entreprend de border le géranium dans du terreau.

Pense à garder tes doigts le plus loin possible de leur bouche… Conseille-t-il sans oser la regarder.”

Qu’est-ce que cette fille lui a fait ? Au nom de Merlin, il ne perd jamais ses moyens comme ça d’habitude. Son coeur tambourine dans sa poitrine, le bout des doigts qu’il a posé sur sa hanches picotent et il lutte pour ne pas se laisser envahir par l’excitation. Il est fichu...

Pando

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Never Mind

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12 Janvier 2002

"Tu es consciente de t’énerver sans aucune raison valable depuis dix minutes ?" Je pince les lèvres, oui, j'en ai parfaitement conscience. De dire qu'il n'y a pas de raisons valables est plus ou moins contestable à mon sens mais je ne peux nier qu'il n'a rien fait de particulier ces dernières minutes. Qu'il me le fasse remarquer...non...que je me vois contrainte de lui donner raison m'agace d'autant plus. Du coup je préfère me taire, pour ne pas en rajouter une couche, et me contente de m'accroupir pour réparer ma connerie sous son regard intrigué. J'essaie de reprendre contenance mais tout se met à fuser dans mon esprit, accentuant davantage encore mon trouble. Je me trouve incapable de me concentrer sur autre chose que Frost, ça me rend dingue, il faut que je mette de la distance entre lui et moi avant de perdre le contrôle.

Mais il m'en empêche en m'attrapant par le poignet quand je me redresse en vitesse. Je me fige alors qu'il lance un sort pour finir de nettoyer les pots cassés, littéralement, et un second pour guérir ma blessure. Je sais que ça peut paraître étrange, utiliser la magie n'est jamais mon premier réflexe. Ça ne l'a jamais été, ça ne le sera probablement jamais. Surtout pas pour des trucs aussi simplement stupides que ramasser quelque chose qui est tombé au sol. Les quelques fois où j'en ai fait la remarque à des sorciers, ils m'ont toujours répondu qu'il s'agissait surtout de ne pas perdre de temps inutilement. Ce que je comprends à leur échelle, mais à la mienne, le sablier s'est figé il y a longtemps et je n'ai plus de temps à gagner ni à perdre. Alors je peux bien me déplacer pour aller chercher un objet, me baisser pour nettoyer la terre, passer une heure à cuisiner puis faire la vaisselle, et tout ça sans utiliser une once de magie. Hormis bien sûr celle qui fait partie de moi que je le veuille ou non, et qui, par exemple, me permettra de guérir de la morsure du géranium en un rien de temps malgré le bandage que Frost a fait apparaître. Tout est dans le titre après tout, je suis une créature magique, ça vient forcément avec quelques avantages.

Il parle, me fait la morale peut être, je crois. Mais je ne l'entends pas, mon regard est bloqué sur sa main qui enserre délicatement mon poignet, mais assez fermement pour que je me sois arrêtée net. D'ici je sens son pouls, le rythme régulier de son coeur battre dans ses veines, l'odeur douce qui en émane. Concentre toi Livia, je m'intime en sortant de cette transe. Mes yeux ne doivent surtout pas changer de couleur, ni mes crocs commencer à sortir.
Je reprends mon souffle alors qu'il s'éloigne pour aller chercher les fameux pots vides. Je secoue la tête, si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais déjà disparue à travers la porte depuis bien longtemps. Je serais probablement allé courir un moment dans le parc du château, pour me défouler et libérer toute cette tension. Mais pour le moment je me contente de retirer ma veste, dans l'idée de parer un peu à la chaleur ambiante. J'ai remarqué que Frost portait sa robe de sorcier, pour ma part, même en retenue, je ne prends pas cette peine quand on est en week-end. Jusqu'ici on ne m'est jamais tombé dessus pour ça.  

"Je m’occupe de les sortir de leurs pots actuels et de les poser dans les vides, toi tu mets le terreau." J'acquiesce d'un signe de tête, sans rien ajouter de plus. Mal à l'aise, je m'installe de l'autre côté de la table, face à lui, c'est le maximum de distance que je peux décemment mettre entre nous compte tenu que nous faisons un travail ensemble. Qu'à t-il dit tout à l'heure ? Que je lui en voulais ? Il pense que j'agis comme ça parce que je lui en veux pour l'autre soir ? Je ne vais clairement pas le contredire là dessus, pas à voix haute en tout cas, c'est peut être mieux qu'il ce soit mis cela en tête. Mais il se trompe. Certes, je n'ai pas beaucoup d'amitié à son égard depuis la fameuse soirée chez Blaise Zabini. Mais ce n'est pas à propos de ce que j'ai ressenti il y a trois semaines, c'est à propos de ce que je ressens à chaque fois qu'il entre dans mon périmètre. Je me fiche qu'il n'ait eu aucun souvenirs de la soirée, je me fiche qu'il ait agi comme le dernier des connards le lendemain, je me fiche qu'il n'aime pas les créatures. Tout ça, c'est son problème, pas le mien. Prendre toutes ces choses à coeur serait un comportement purement humain.
En revanche, les dernières minutes sont la preuve irréfutable du tourbillon qu'il provoque en moi par sa simple présence. J'ai du mal à comprendre comment son sang, bien que réellement délicieux, peut m'affecter autant aujourd'hui encore. Et ça me frustre énormément. D'une part parce que je sais qu'il ne me laissera jamais le mordre à nouveau. D'un autre parce que je sais que je ne m'autoriserais pas à prendre ce risque quand bien même il accepterait de lui même. Et enfin, parce que, malgré cela, j'en crève d'envie et que garder un contrôle sur mes plus basic instincts de vampires me demande un effort considérable. Si cela était arrivé à mon entrée à Poudlard il y a 4 ans, j'aurais sûrement cessé de me battre il y a longtemps. Si tant est que j'ai pris la peine d'essayer une seconde.

"Quelle idée de nous faire travailler quatre heures dans une chaleur pareille" C'est pas faux, mais nous sommes dans les dernières heures du jour, la température ne devrait pas tarder à commencer à baisser de nouveau. Pitié, faites que la température baisse. Je ne relève pas les yeux, mais j'entends le petit claquement des boutons de sa chemise qu'il détache. L'effort que je fais pour garder mon regard résolument fixé sur le sac de terreau que je vide soigneusement dans un pot vide, est considérable. Il veut me tuer en fait. Ou que je le tue plutôt. C'est impossible, il ne peut pas être si inconscient. C'est la raison même qu'il m'a donné la dernière fois ; Il ne veut pas s'approcher de créatures qui pourraient le liquider en un claquement de doigt. Alors qu'est-ce qu'il cherche à faire ? Tester mes limites ? Non, je n'ai même pas l'impression qu'il me provoque, il ne réfléchit juste pas.

"On s’en sort pas trop mal, tu veux qu’on échange ?" Je considère le travail accomplit jusqu'ici, c'est vrai qu'on avance bien. Si on continue sur cette lancée, on devrait avoir terminé notre tâche avant la limite de temps qui nous a été impartie par le professeur Chourave. "Oui, pourquoi pas ?" j'accepte en attrapant mes gants pour les remettre. Il me fait signe de m'installer à sa place et je contourne la table pour le rejoindre, mais il ne fait pas mine de bouger pour aller à la mienne. Non, il se colle derrière moi pour m'expliquer comment déraciner les géraniums sans qu'ils ne se sentent agressés. "Techniquement, quand on s’y prend bien, il n’est pas nécessaire de porter des gants mais dans le doute c’est toujours bien d’en avoir…" Sa main attrape la mienne et guide mes mouvements doucement. Par Odin, c'est ça qui va m'achever. Inévitablement mes pensées se tournent à nouveau vers la palpitation de son coeur qui m'hypnotise, son cou à présent nu est si proche de mon visage que je jurerais entendre le sang traverser ses artères carotides, sa respiration est lourde comme s'il luttait lui aussi. Je me force à respirer par la bouche pour ne plus sentir cette odeur grisante qui m'entoure et ne me lâche plus. Et sa main qui se pose sur ma hanche. Ce contact semble même traverser mon jean, comme s'il n'existait plus, j'ai l'impression de pouvoir sentir ses doigts sur ma peau. Tout mon corps se tend, il faut que ça s'arrête, tout de suite. Il faut qu'il s'éloigne de moi. "Pense à garder tes doigts le plus loin possible de leur bouche…" Son coeur s'emballe, peut être la chaleur ?

Je ne peux pas supporter cette proximité une seconde de plus, je vais finir par craquer. Je suis encore considéré comme un jeune vampire à notre échelle, une perte de contrôle est encore plausible malgré tout. Mais je ne veux pas lui faire du mal, il est suffisamment clair sur ce qu'il pense des créatures, je ne veux pas lui donner raison sur ce point précis. Je ne peux pas non plus réduire à néant tous les efforts qu'à fait mon oncle pour nous intégrer à la société sorcière. Ce serait une insulte à tout ce qu'il a fait pour moi.
Vivement, je me retourne, dans l'idée de sortir de là, prendre l'air cinq minutes pour redescendre sur terre. "Frost, je dois..." m'éloigner au plus vite, fuir avant de faire une connerie que je vais regretter. Mais ma phrase meurt sur mes lèvres alors que je croise son regard. Coincée entre la table et le Serpentard, je me retrouve de nouveau paralysée. Mon corps dans son entièreté se met à réclamer que je me laisse aller à mon désir. Je serre les dents, bouge Livia putain. Mais je n'arrive pas à me soustraire à son regard. Une partie de mon cerveau lui même se met à jouer contre moi, susurrant que c'est juste une fois, qu'il suffira de l'envoûter ensuite ou de le marquer pour qu'il oublie tout, que je ne dois pas renier ma nature. "Il faut que je..." je tente à nouveau, confuse, en essayant de faire taire cette voix intérieure suave qui tente de me convaincre. Mon regard glisse sur son cou, parcours son torse en partie dévoilé par sa chemise ouverte. J'en ai presque la tête qui tourne, ma main droite se met à trembler légèrement, j'ai le sentiment que la température a augmenté de 15 degrés d'un coup. 


"Laisse moi passer, s'il te plaît." j'arrive finalement à articuler du bout des lèvres en lui lançant un regard qui trahit probablement l'étendue de ma détresse. Mais une fois encore, il met un certain temps à réagir, qui, à ce moment précis, n'est pas envisageable. "Frost ?" j'insiste presque suppliante, en me répétant que je ne peux pas lui faire du mal. Il me serait facile de l'envoyer valser à l'autre bout de la pièce. Mais imaginez qu'il se blesse, qu'il se mette à saigner, je ne répondrais plus de rien. Déjà que je marche sur une ligne fine et fragile, qui menace de se briser à tout instant, je ne vais pas provoquer ma malchance. Il doit se pousser, je refuse de le toucher, ne serait-ce que pour l'écarter un petit peu, je dois rompre cette spirale dangereuse. Quitte à m'échapper de retenue, peu m'importe à cet instant, Chourave n'aura qu'à me punir pour tous les samedis à venir, je m'en fous. Tout ce que je veux, c'est ne plus être soumise à ce regard brûlant, à cette odeur enivrante, à cette tentation qui semble me narguer avec délectation. "Ça va. C'est juste...la chaleur qui me..." Je ne sais même pas quoi inventer comme excuse pour me sortir de là. Comme si la chaleur pouvait m'impacter, je la ressens mais je ne la subis pas. Mais je ne me vois pas lui dire "dégage sinon je vais te mordre", ce ne serait pas bien délicat de ma part. Et un peu humiliant quelque part, d'avouer ne pas être capable de me contrôler face à lui. Enfin, pour l'instant je le garde tant bien que mal, mais ça ne saurait durer s'il ne s'écarte pas pour me laisser partir très très rapidement. "Frost ?" je répète en espérant qu'il réagisse parce que je suis au bord du craquage nerveux.


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-Livia Dwight-
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La morsure du désir
Livia se retourne brusquement et inévitablement, se retrouve nez à nez avec Frost. Elle est si proche qu’il perçoit sa respiration haletante, dont le souffle irrégulier s’écrase contre son cou humide. Il ne réalise pas tout de suite qu’il se trouve en plein milieu de l’allée et que, par conséquent, il l’empêche de passer. Elle est incroyablement attirante, c’est tout ce qu’il parvient à considérer dans cette situation. Sa raison, d’ordinaire prédominante, est écrasée par l’imposante autorité de son désir grandissant. Il serre les poings, ses paumes sont moites, la chaleur n’en est pas la cause unique. Son regard sombre croise celui profond de Livia et les barrières dans sa tête s’effondrent l’une après l’autre. Elle est aussi bouleversée que lui, si ce n’est plus, ses pupilles se dilatent à tel point qu’elles ne forment plus qu’un cercle noir sans limite. Frost déglutit, retenu par le peu de conscience qu’il lui reste.

Frost, je dois…

Elle s’arrête, sa lèvre tremble légèrement.

Il faut que je…

Nouvel arrêt. Le jeune homme observe le regard de la Vampire glisser sur son cou où il n’en doute pas, sa jugulaire s’affole, avant de s'attarder sur le haut de son torse. Partout où il se pose, il laisse sur sa peau un frisson interdit mais délectable.

Laisse-moi passer, s’il te plaît.

La laisser passer ? Pour ça, encore faudrait-il qu’il puisse bouger. Son corps ne semble plus lui répondre et le Serpentard doit se faire violence pour parvenir à esquisser un léger mouvement en arrière. Il faut qu’il s’extrait de ces sensations, elles le contrôlent, le possèdent tout entier et cette situation est intolérable. Pourtant, peu importe son degré de conscience à ce sujet, son esprit n’a plus aucun impact sur ses membres.

Frost ? Ça va. C’est juste… la chaleur qui me…

Faux. Premièrement, la chaleur n’a pas tellement d'incidence sur un vampire, c’est l’avantage d’être un mort vivant. Deuxièmement, tout dans son expression trahit son envie de le toucher, ne serait-ce que la manière qu’elle a de le regarder. Mais Frost n’est pas stupide, il sait que derrière ce désir charnel, se cache une envie beaucoup plus inavouable. Livia se contrôle bien, cependant, les circonstances lui sont éprouvantes. Ses veines ont gonflé à cause de la chaleur, il transpire, son cœur bat plus vite, de quoi attiser l’appétit d’un Vampire. En temps normal, le Serpentard aurait certainement mis de la distance entre eux, il l’aurait sommé de ne pas l’approcher à moins de vouloir subir le sortilège doloris. Pourtant cette fois, la situation est différente. Parce qu’il se souvient. Il se souvient de ce qu’il a ressenti cette fameuse nuit lorsque les crocs de Livia ont entaillé sa chair et l’envie a remplacé le rejet. Quelque part au fond de lui, sa raison lui hurle de s’enfuir, quitte à en subir les conséquences. Mais il ne l’écoute pas.

Frost ?

-Qu’est-ce que tu m’as fait ? Souffle-t-il finalement en posant son regard brûlant de désir sur les lèvres gonflées de la jeune fille. Quand je suis près de toi, je ne parviens plus à me contrôler…

Il la saisit par les poignets fermement et la fait pivoter entre lui et l’étalage où les Geranium s’agitent. Maintenant pressé contre son corps, il serre les dents.

Je n’arrive pas à penser à autre chose, siffle-t-il à quelques centimètres à peine de son visage. Je ne suis pas du genre à être dépendant de qui que ce soit, encore moins d’une femme alors je te le redemande, qu’est-ce que tu m’as fait ?

Oui, ça ne peut être que ça. Les Vampires ont la capacité de manipuler les esprits, il n’est pas impossible que Livia ait provoqué chez lui une certaine forme d’attachement. Pourtant, malgré le désir d’y croire, Frost sait au fond de lui qu’elle n’a rien fait. Il desserre sa prise sur ses poignets et les relâche. Encore cette odeur entêtante de fruit des bois, comment peut-elle sentir aussi bon ? Ses doigts trouvent d’eux-même la limite de son tee-shirt et effleurent le bas de son ventre. Le Serpentard réalise qu’il n’a jamais eu d’aventure avec une fille dans les serres et cette constatation ne l’aide définitivement pas à recouvrer la raison. La peau de Livia est douce comme de la soie, il la caresse du plat du pouce délicatement, jusqu’à la limite de ses hanches où il s’attarde. Frost réduit encore la distance qui sépare sa bouche de celle de la vampire, la frôle dangereusement et plante son regard ténébreux dans le sien.

Ne va pas croire que notre relation a changé, souffle-t-il. Que ce soit bien clair, ce n’est que du sexe, il n’y aura jamais rien de plus entre nous…

C’est, à ce stade, son seul moyen de garder un minimum de contrôle sur la situation. Bien sûr que leur relation a changé, il est impossible qu’elle reste ce qu’elle était s’ils couchent ensemble. Et ils coucheront ensemble. Encore et encore. Parce que l’alchimie entre eux est indescriptible. Ce n’est pas de l’amour, encore moins de l’affection, mais du désir pur et dur, des pulsions brutales que personne d’autre ne peut assouvir…

Pando

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12 Janvier 2002

Frost ne m'aide en rien. Comme inconscient du danger que je représente pour lui a cet instant, il reste immobile alors que je le somme de se décaler pour me laisser m'éloigner de lui. C'est vital. Mais je sais, je sais, qu'il n'est pas si insouciant qu'il n'y paraît. Il est loin d'être idiot, il a parfaitement conscience de ce dont sont capables les créatures comme moi, et il doit bien se rendre compte que le contexte actuel m'est particulièrement pénible. Lui qui méprise autant les créatures, il devrait avoir le désir de mettre un maximum de distance entre lui et ma personne. Pourtant il reste là. Totalement statique. Et je ne commence à comprendre ce qu'il se passe vraiment qu'au moment où il pose un regard brûlant sur mon visage. Il n'a pas peur. Je ne vois aucune trace de dégoût à mon encontre. Seulement, oserais-je le dire, de l'envie. Et une pointe de contradiction qui semble semer le doute dans son esprit. Je suis stupéfaite, je ne comprends. Qu'est-ce qui a changé ? "Qu’est-ce que tu m’as fait ?" Je fronce les sourcils, son ton est dur, pleins de reproche mais, étrangement, il m'apparaît assez peu convaincu de ses propres paroles. "Quoi ?" je demande surprise. "Quand je suis près de toi, je ne parviens plus à me contrôler…" Je me fige. Qu'est-ce qu'il me raconte ? Je n'ai pas le temps de répondre qu'il me saisit par les poignets et me plaque doucement contre les étagères en bois provoquant l'agitation des végétaux fougueux autour de nous. C'est intenable, son corps se presse contre le mien. J'ai envie de pleurer de nerfs tellement cette situation me frustre dans son ensemble. Je lutte pour que mes crocs ne sortent pas, je suis persuadée que mes yeux ont déjà virés au pourpre.

"Je n’arrive pas à penser à autre chose." De toute évidence, j'ai autant de mal que lui. Mais pour ma part, si j'ai du mal à mettre le doigt sur la raison de la fixette que je fais sur son sang, c'est tout de même plutôt logique. De son côté en revanche...Globalement pour lui ce n'était que du sexe, et il n'en a aucun souvenir. Alors qu'est-ce qui l'obsède tant ? Parce que je suis persuadée que ce n'est pas ma petite personne. Je cherche une réponse dans son regard mais le sien est tout aussi emplis de questions. "Frost, s'il te plaît, il faut que je sorte d'ici." je lui dis en faisant un mouvement pour me dégager mais il ne m'écoute pas, il maintient sa position et insiste. "Je ne suis pas du genre à être dépendant de qui que ce soit, encore moins d’une femme alors je te le redemande, qu’est-ce que tu m’as fait ?" Je tente une seconde fois de me soustraire à son étreinte mais, dans une volonté de ne pas le blesser, il ne cède toujours pas. Son regard est inquisiteur. Il exige une réponse. Mais je n'en ai pas. Je ne sais pas ce qui lui prend, ce qui est en train de lui passer par la tête. Je ne lui ai rien fait du tout. Et c'est vraiment le cadet de mes soucis là tout de suite, je veux juste qu'il me lâche et me laisse partir. Son odeur me subjugue à m'en faire tourner la tête, je me concentre malgré moi sur les battements de plus en plus rapides de son coeur. Non, je ne déraperais pas. Je secoue la tête. "Je ne t'ai rien fait, ça va pas ?" Qu'est-ce qu'il s'imagine ? Que j'ai besoin d'envoûter les gens pour qu'ils veuillent de moi ? C'est un peu vexant dis comme ça. C'est vrai qu'il est facile d'accuser un vampire de manipuler un esprit, il n'y aura jamais de preuves que ce soit vrai ou pas. Mais personnellement, j'use rarement de cette capacité sauf en cas de besoin absolu et s'il n'y aucune autre solution possible. Et puis, en l'occurrence si il y en a un qui exerce une pression mentale sur l'autre à cet instant, c'est plutôt lui.

Ses doigts se posent sur le bas de mon ventre, et son contact me fait la sensation d'une brûlure traçant de longs sillons sur ma peau à mesure qu'ils commencent à la caresser. Je me tends encore un peu plus si c'est seulement possible. Je ferme les yeux et appuie ma tête contre le bois derrière moi, me sentant flancher, la pression est trop forte, je ne tiens plus. Pourquoi est-ce qu'il me fait ça ? C'est de la torture. A ce stade il doit bien se rendre compte que s'il s'entête, je ne répondrais plus de rien.
Quand je rouvre les yeux, mon regard croise le sien trahissant toute l'étendue de son désir. Son visage est proche, très proche et sa bouche frôle la mienne. C'est indéniable, il est en pleine possession de ses moyens et il sait à quoi s'attendre, malgré cela il en a au moins autant envie que moi. "Ne va pas croire que notre relation a changé. Que ce soit bien clair, ce n’est que du sexe, il n’y aura jamais rien de plus entre nous…" Au moins j'ai confirmation de tout ce que j'étais en train de penser. Je prends une seconde pour le sonder, cherchant le moindre signe de doute dans son regard. "Tu joues à un jeu dangereux Frost Rosier." je murmure du bout des lèvres. "Je vais finir par te mordre." je le préviens avant qu'il n'aille plus loin. Que du sexe. Cela me convient parfaitement. Mais quelque chose me retient à nouveau. C'est facile de se laisser aller dans l'euphorie du moment, même si cette fois l'alcool n'est pas un facteur de causes a effets pouvant altérer sa lucidité le temps d'un instant pouvant justifier un quelconque regret après coup. Je n'arrive pas à détacher mon regard du sien, j'ai trop peur d'y voir de l'hésitation. "Que ce soit bien clair..." j'ajoute en reprenant ses mots. "...cette fois tu n'as aucune excuse.". Je veux être sûre que l'on s'entend bien sur ce coup là. Honnêtement, j'ai eu peu d'expériences sexuelles ou amoureuses incluant des humains ou des sorciers. Ils sont trop fragiles, trop faibles, j'aurais peur de les briser en deux ou de leur casser quelque chose en me laissant emporter dans l'action. Jusqu'ici il y a eu Billy, et c'est à peu près tout. Au delà de leurs corps délicats, les humains ont tendance à mettre un peu trop d'émotions et de sentiments là où il n'y a pas lieu. En l'occurrence le sexe est un plaisir purement charnel, et je n'ai pas envie que Frost ne gâche tout par la suite en se mettant en colère sans raison ou en adoptant une attitude froide et hostile.

Quelque chose s'apaise en moi, l'air devient à nouveau respirable, je me détends. La frustration et la nervosité laissent doucement leur place à l'excitation douce qui s'empare de moi. Je la sens monter au rythme des doigts de Frost qui tracent leur chemin sur mes hanches. Je n'ai plus besoin de me retenir, il désir la même chose que moi, rien que de le savoir me calme étrangement. Je le veux. Lui, son corps, son sang. En temps normal je n'aurais jamais cédé, je l'aurais repoussé quitte à être violente, mais Frost...il y a quelque chose à propos de cet homme qui me rend dingue. Ce n'est pas anodin de mordre un humain, encore moins un sorcier. Et c'est quand on commence à le faire pour assouvir ses plaisir plutôt que sa faim que cela risque de dégénérer. Mais la force d'attraction qui semble agir sur nous me dépasse complètement et je n'ai pas plus envie que le Serpentard de lutter davantage.
Avec une lenteur provocante, j'entreprend de défaire un à un les boutons restants de sa chemise, prenant soin de ne pas le toucher véritablement, me contentant de l'effleurer et toujours sans le lâcher du regard. C'est comme si aucun de nous ne voulait céder en premier et lancer véritablement les hostilités, mais je dois bien avouer que ce petit jeu m'amuse un peu. "Alors tu as finis par te souvenir ?" je murmure avec un petit sourire en coin, un poil moqueur, en songeant que c'est la seule explication possible pour son soudain changement d'attitude et ses aveux passés. La distance qui sépare nos lèvres est ridiculement réduite, je laisse mon regard dériver le long de son cou qui est dangereusement proche. Sa jugulaire semble me défier de la transpercer. "Dernière chance de partir en courant." je souffle en relevant les yeux pour les planter dans les siens. Après je risque de ne pas être capable de le laisser s'en aller s'il change d'avis.

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La morsure du désir
“Tu joues à un jeu dangereux Frost Rosier. Je vais finir par te mordre. Que ce soit bien clair… Cette fois tu n’as aucune excuse.”

Et il ne s’en trouve pas, il est parfaitement conscient de l’ampleur de sa décision et franchement, même s’il le voulait, il ne pourrait pas revenir en arrière. Soyons lucide, son corps le contrôle bien plus que son cerveau actuellement mais quoiqu’il arrive, il assumera la responsabilité de ses actes, qu’il en soit fier ou non.


Pando

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