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This is how I show my love Avec Eoin Fowl Dimanche 4 novembre 2001

Mercredi soir, j'étais rentrée en Irlande pour fêter Samain. J'étais pas mal stressée, car mn arrière-grand-mère m'avait prévenue que cette fois, je serais à ses côtés, au premier rang, pour faire toutes les fêtes religieuses. Etrangement, elle sentait la fin venir, et elle voulait intensifier mon apprentissage. En bonne Grande Prêtresse, elle semblait plus préoccupée par les dieux ; alors que moi, j'avais juste peur de perdre un membre de ma famille que j'aimais. Mais, pendant trois jours, je profitais d'elle pour fêter en grande pompe cette période de l'année. Un grand bal fut également donné pour l'anniversaire de Louve, qui était née en pleines festivités religieuses. La dernière soirée se tenait hier, mais je ne rentrais à Poudlard que ce soir. J'avais profité de mon dimanche pour dormir et me reposer, histoire de récupérer des forces pour la semaine.

Quand le professeur McGonagall m'accueillit au château, le dîner avait déjà commencé. Elle me laissa le choix, aller dans la Grande Salle ou dans la salle commune. Ayant été pendant trois jours la cible de tous les regards, je ne voulais pas en rajouter une couche, alors, je décidais de dîner dans la salle commune. Quand j'y entrais, elle était vide. Les elfes de maison avait déjà posé un plateau avec mon repas. Je me laissais tomber dans le fauteuil pour commencer à manger, quand des bruits dans mon dos me firent me retourner. Je vis Eoin, qui me regardait avec surprise. Il ne s'attendait visiblement pas à me voir là. Il semblait même en colère, en m'accusant de l'avoir laissé pendant trois jours. « Eoin, c'était Samain, je devais animer les festivités religieuses… » Mais ça ne semblait pas le calmer, loin de là.

Je finis par me lever, pour le rejoindre. J'allais l'engueuler de m'engueuler, parce que contrairement à lui, j'ai un devoir. Mais en me rapprochant de lui, je vis ses grands yeux un peu paniqué. Et je compris. Il refaisait une crise d'angoisse, quoiqu'il disait. Alors, comme pour la première, je fis ce qui marchait avec lui, je le serrais fort contre moi, en frottant lentement son dos. « Je suis là, Eoin. Je devais partir, je n'avais pas le choix… Mais je suis là, maintenant. Avec toi. » Mais tout ce que je disais n'avait aucun effet sur lui, tout ce que je faisais non plus. Alors, je finis par tester une autre technique : en le gardant dans mes bras, je finis par reculer légèrement pour l'embrasser.  
:copyright:️ Justayne

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This is how I show my loveDimanche 4 novembre 2001Accalia m’avait abandonné. Pourquoi aurait-elle eut besoin d’aller en Irlande pour une fête religieuse, pour des dieux et des déesses qui n’existaient même pas, alors que j’étais  ? Elle mentait, c’était certain. Les professeurs me mentaient, eux aussi. La religion n’était qu’une excuse, mais pour quoi ? Et pourquoi est-ce que son absence était aussi longue ? Traverser deux jours de cours sans avoir sa présence pour me distraire lors des récréations ou avant de rejoindre mon dortoir était une torture. Ne l’aurait-elle pas fait exprès, d’ailleurs ? Il fallait qu’elle m’ait lancé un mauvais sort, ou une malédiction pour que je me sentes aussi mal. C’était un état constant, assourdissant à cause des battements de mon coeur. J’avais le souffle court depuis déjà trois jours, ou un peu plus. Cette malédiction – il fallait bien que ce en soit une, n’est-ce pas ? -  m’avait retiré toute envie de me sustenter, ou de dormir. Je restai, les yeux grands ouverts, dans mon lit en attendant que la lumière de l’aube vienne me délivrer. Et je fuyais la Grande Salle : il me semblait insurmontable d’y pénétrer alors qu’elle n’était pas là. Parfois, je commençais à penser avec craindre qu’elle ne reviendrait jamais.

Je m’étais assis dans un coin sombre de la Salle Commune, profitant que tout les autres idiots étaient en train de manger. J’avais mal à la tête, mal au coeur, et je n’arrivais plus à contrôler les spasmes qui parcouraient mon corps par intermittence. La malédiction était-elle en train de progresser ? Et si ce n’était pas Accalia, mais une réminiscence du jeu qui m’avait privé de possibilité de me nourrir et de boire pendant quelques heures ? Ou encore, un ennemi de mon père qui souhaitait mettre un terme à notre prestigieuse lignée en assassinant le seul héritier qui en valait vraiment la peine ? Un bruit me détourna lentement de mes pensées. Quelqu’un était entré dans la Salle Commune. Je prévoyais de battre en retraite discrètement, quand je sentis un parfum particulier. Une odeur qui recouvrait celle du bois brûlant dans l’âtre, une odeur qui accéléra de nouveau mon coeur d’une manière encore plus douloureuse. Accalia. Accalia était là. Elle était revenue. Pourquoi maintenant ? Pourquoi m’avait-elle abandonnée ? Pourquoi me torturer ainsi, pourquoi ?

« Tu es revenue. » Je sentais la colère monter, l’envie de serrer mes mains sur sa gorge pour effacer le sourire de son visage. J’ai l’impression de mourir dès qu’elle pose son regard vert sur moi. « Pourquoi étais-tu partie ? Pourquoi est-ce que tu m’as laissé seul pendant trois jours ? TROIS JOURS ! Tu m’as… tu m’as…! » Abandonné. Comment avait-elle pût oser ? « Eoin, c'était Samain, je devais animer les festivités religieuses… » « Mensonges ! » Elle ne pouvait pas me laisser livré à moi-même pour une raison aussi stupide. Elle ne pouvait pas, ce n’était pas juste. Est-ce que j’étais moins important qu’une simple fête ? Est-ce qu’elle pensait vraiment que j’allais la croire sur parole ? Alors qu’elle m’a trahie ? « J’étais tout seul. Trois jours. Pendant trois jours. Et tu n’étais pas là. Nul part. Je ne peux rien faire, je ne peux pas bouger, et j’ai tellement mal. Et tu me dis que tu étais à une fête ? À une fête ?! Et toi, tu… une fête ! » Je sens que ma voix se brise dans ma gorge, et j’ai du mal à transcrire mes pensées en mots. Je devais lui faire comprendre tout le mal qu’elle me faisait ! « Je suis là, Eoin. Je devais partir, je n'avais pas le choix… Mais je suis là, maintenant. Avec toi. » « C’est pas vrai… » Je secouais la tête, en essayant de ressentir ses caresses calmantes, comme la dernière fois. Mais je sentais une vague d’angoisse grandir, encore et encore. « Tu dis ça, mais tu vas encore partir, encore me laisser seul. Et m’abandonner juste pour… je sais pas quoi. Tu mens. Tu mens, tu vas encore me laisser seul… ça ne marche pas. Rien marche. Fais quelque chose, fais quelque chose. N’importe quoi ! »

Ma respiration devenait de plus en plus erratique, atteignant un point d’instabilité culminant lorsqu’elle commença à s’éloigner de moi. En prendre conscience me faisait l’impression qu’on m’écartelait. Je voulais lui crier de ne pas me laisser, la forcer à presser son corps contre le mien pour partager ma détresse, quand elle fit… quelque chose. Une seconde entière me fut nécessaire pour comprendre que les lèvres d’Accalia effleuraient les miennes, qu’elle me volait mon souffle et mon esprit. Il n’y a que cette explication pour comprendre ce qui se passa par la suite. Sans que je ne puisse savoir comment, je dégagea mes mains pour poser mes paumes sur le visage de la jeune fille. J’étais désespéré et pourtant, je savais au plus profond de moi que j’avais besoin de ses lèvres pour retrouver un semblant de stabilité. Ses caresses me bouleversaient d’une manière que je n’arrivais pas à comprendre, que mon esprit se refusait à intégrer. Et pourtant, je sentais que je devais être aussi impérieux avec elle. Que je devais prendre ses lèvres en gémissant dès que je la touchais. Que je devais laisser rouler les larmes incendiaires sur mes joues en lui volant son souffle, son âme, et en lui insufflant mes exigences, et qu’elle devait si plier sans que ses protestations soient prises en compte.
:copyright:️ Justayne

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This is how I show my love Avec Eoin Fowl Je pourrais culpabiliser d'avoir laissé Eoin seul, c'est vrai. Mais, à vrai dire, je ne vois aucune raison pour le faire. Il est arrogant et égoïste, alors que moi, j'ai un devoir à remplir. Comme rentrer pendant 4 jours pour animer 3 jours de fêtes religieuses. Mais je devais bien avouer que de le voir comme ça, aussi vulnérable en face de moi, cela me brise le cœur. Surtout quand j'entends sa voix se briser comme ça. Et j'ai beau le prendre dans mes bras, essayer de le raisonner, et de lui dire que je suis là, il semble toujours aussi paniqué. Je le sens, et surtout, je sens les battements de son cœur augmenter au fur et à mesure qu'il continue de parler. « Tu dis ça, mais tu vas encore partir, encore me laisser seul. Et m’abandonner juste pour… je sais pas quoi. Tu mens. Tu mens, tu vas encore me laisser seul… ça ne marche pas. Rien marche. Fais quelque chose, fais quelque chose. N’importe quoi ! » C'est alors que je fis quelque chose, comme il le souhaitait, Mais ce quelque chose, il ne s'y attendait pas.

Je l'embrassais.

Je m'étais légèrement éloignée pour pouvoir poser mes lèvres sur les siennes. Je continuais de tenir ses bras avec mes mains, pour qu'il sente que dans tous les cas, je ne le lâchais pas. Et je sus que ça marchait quand je sentis les mains d'Eoin sur mes joues. Il lui fallut encore une seconde supplémentaire pour qu'il approfondisse le baiser. Il devint plus entreprenant, comme si il essayait de dévorer ma bouche. Je finis par remonter mes mains pour placer mes bras autour de son cou, et de ne pas le lâcher. Quand je sentis son cœur reprendre un rythme plus… Normal, on va dire, considérant que nous étions en train de nous embrasser, j'éloignais mon visage, stoppant notre baiser, pour le regarder dans les yeux. « Ça va mieux ? »

J'entendis alors des pas se rapprocher de la salle commune. Le dîner devait être terminé, et je n'avais toujours pas fini le mien. « Viens avec moi. » Je pris le plateau d'une main, et je pris celle d'Eoin avec l'autre, puis je montais à mon dortoir. J'avais de la chance d'avoir une chambre à moi toute seule. Je pense qu'elle était un peu plus petite que celles que se partageaient les élèves, mais au moins, j'avais mon intimité. Je posais le plateau près d'une petite table, et je fis asseoir Eoin sur un des fauteuils, pour m'asseoir sur ses genoux. Ainsi, je pouvais grignoter mon repas, tout en le gardant près de moi. J'enroulais un bras autour de ses épaules, en lui tendant un sandwich. « Tu veux partager avec moi ? Ton visage a minci depuis que je suis partie. Tu te nourris correctement ? » J'étais réellement inquiète pour lui, alors, j'hésitais pas à partager mon repas avec lui pour ce soir. Entre les sandwichs et le dessert, je ne pus m'empêcher de me baisser pour le réembrasser à nouveau. J'adorais le goût de ses lèvres. Plus je l'embrassais, plus j'avais envie de l'embrasser. Mais je devais bien admettre que la demande qu'il me fit entre deux baisers me surprit. Je clignais légèrement des yeux sous l'hésitation, avant de lui sourire, et de caresser ses cheveux. « Bien sûr que tu peux dormir ici… »

Je me levais alors, en lui souriant. « Tourne le dos, le temps que je me mette en pyjama. » Quand j'étais sûre que Eoin ne regarderait pas, je me changeait rapidement. En débardeur et en jogging. Avant de tourner le dos à mon tour pour qu'il se change aussi. J'en profitais pour jeter un oeil à la pile de cadeaux qu'il y avait dans ma chambre, exportés depuis l'Irlande. J'en avais plus que l'an dernier, et je soupçonnais fortement que ma première participation aux fêtes religieuses avait augmenté ma popularité. Quand Eoin me dit que je pouvais me retourner, j'eus légèrement un choc. Je savais qu'il était mince, mais en fait, il était maigre ! Je ne dis rien pour le moment, et je me glissais sous la couette. « J'espère que tu auras assez de place… »
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This is how I show my loveDimanche 4 novembre 2001Un feu. C’était ce que déclenchait l’acte d’Accalia en moi. Loin de me calmer, il embrasait une nouvelle faim inconnue et qui me semblait vouée à l’inassouvissement. Une ombre passa devant mes yeux lorsqu’elle s’éloigna de moi. J’aurai pût la frapper, ou hurler, ou l’attirer vers moi. La plaquer contre un mur ou la jeter sur le fauteuil. Pourquoi est-ce qu’elle s’éloignait de moi ? « Ça va mieux ? » Et si j’imprimais l’empreinte de mes doigts à même sa chair, est-ce qu’elle comprendrait ? Je sens comme une envie de lui crier que non, ça ne va pas mieux si elle arrête. J’ai besoin qu’elle n’arrête jamais de faire… ce qu’elle me fait. Mais avant que je ne puisse assouvir mon désir le plus sombre et tourmenté, elle me pris la main. « Viens avec moi. » 

Je suivis la jeune fille sur la pointe des pieds, en sentant les battements de mon coeur résonner dans tout mon corps à chacun de mes pas. Le silence feutré du dortoir d’Accalia me rendait ma présence insupportable. Pourtant, je la laissais me manipuler, me forcer à m’asseoir sur un de ses fauteuils. Je retins mon souffle en sentant son poids sur mes cuisses. Pourrais-je un jour de nouveau retrouver la capacité à respirer ? « Tu veux partager avec moi ? Ton visage a minci depuis que je suis partie. Tu te nourris correctement ? » Je cligna des yeux devant cette proposition étrange, encore étourdi par le contact de sa peau sur mon cou. Je pouvais sentir la brûlure qui m’indiquait déjà que je marquerai demain matin. « Tu n’étais pas là. » J’étais surpris par la voix un peu trop rauque qui s’échappa de mes lèvres. Je mordis dans le sandwich qu’elle me tendait en détournant mes yeux de son regard d’émeraude, plus brillant que n’importe quelle pierre que je pourrai voler dans le trésor familial. « Tu n’étais pas là. » Pourquoi m’aurais-je infligé une descente dans la Grande Salle ? Je frissonnais au contact de ses lèvres. L’immense vide qui s’était ouvert en moi avait été peu à peu remplacé par un sentiment teinté de lassitude et de… crainte. « Je veux rester. » Je me pencha pour retrouver ses lèvres, avant d’arrêter mon geste. « Cette nuit, je veux rester. Dormir ici. »  Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je n’avais pas pût retenir ces mots si affreux et inconvenants ? Je dus me faire violence pour ne pas trop tressaillir sous ses caresses. Ses mains dans mes cheveux… pourquoi ? « Bien sûr que tu peux dormir ici… »

« Tourne le dos, le temps que je me mette en pyjama. » Pour une fois, je m’exécuta sans émettre la moindre protestation. Dos à la jeune fille, je plaqua même mes mains contre mes paupières, pour être sûr de ne rien entre apercevoir par mégarde. Ce serait… affreux. Hideux. Abjecte. Une infamie sans nom. J’étais en train d’invoquer tout les adjectifs pouvant convenir à cette situation hypothétique quand Accalia me signala que je pouvais me changer. Je ne fus pas long à chercher mon pyjama bleu nuit, avec mes initiales cousues sur la poitrine. Je fus encore moins long de me débarrasser de mon uniforme et de mes sous-vêtements, avant de revêtir mon pyjama. « J'espère que tu auras assez de place… » « Je n’aime pas partager. » Je me mis sur la jeune fille, pour planter mes yeux dans les siens, froidement. Je ne partages pas, je suis un Fowl. Je prends. « Je ne veux pas que tu bouges. Ça va me réveiller. » Je glissa un peu plus sur son corps, en essayant de trouver une position un peu plus confortable. Ou tout du moins, soutenable. Ma tête reposant sur sa poitrine, je sentais que quelque chose me manquait encore cruellement. « Sers-moi. » C’était donc cela. Au moins, personne ne sera témoin de ma faiblesse, ce soir. Pas même elle. « Plus fort. Sers-moi plus fort, Accalia. » Je m’agrippait désespérément à elle, en entourant ses jambes avec les miennes, en passant mes bras dans son dos. Pourquoi ne pouvait-elle pas faire de même, et me caresser les cheveux, et me murmurer des paroles apaisantes ?
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This is how I show my love Avec Eoin Fowl J'observais le visage aminci du jeune homme, toujours assise sur ses genoux, en lui demandant si il se nourrissait correctement, ce dont je doutait légèrement. « Tu n’étais pas là. » Je ne répondis rien, et je me contentais de rapprocher un sandwich de ses lèvres pour qu'il morde dedans, sans le quitter des yeux. Il en prit une bouchée, avant de répéter :  « Tu n’étais pas là. » Je baissais légèrement les yeux, mais je refusais de m'excuser. Je ne pouvais pas rester juste pour lui, alors que nous n'étions rien l'un pour l'autre ; alors que j'avais un devoir et tout un peuple qui comptait pour moi. A la place, j'embrassais légèrement sa joue, et je me réemparais de ses lèvres quand nous avions fini de dîner.

Après lui avoir dit qu'il pouvais rester dormir avec moi, je lui demandais de se tourner, le temps que je me mette en pyjama, et je fis pareil quand lui se changea. Je me casais dans mon lit, en lui disant que j'espérais qu'il aurait assez de place. Je devais bien avouer que je ne m'attendais pas à sa réaction. Il grimpa directement sur moi, me surplombant de sa hauteur, en me regardant dans les yeux. « Je n’aime pas partager. » Son regard froid me fit presque peur, mais en même temps… Je trouvais ça un peu sexy, il fallait que je l'avoue. Je ne dis rien, et il commença à s'installer sur moi. « Je ne veux pas que tu bouges. Ça va me réveiller. » « Ça ne risque pas, vu la manière dont tu t'es installé… » En effet, il était allongé de tout son long sur moi, mais il avait posé sa tête sur ma poitrine, dont le haut était visible à cause de mon débardeur. Je me sentis rougir, alors que c'était le contact le plus intime que je n'avais jamais eu.

« Sers-moi. » Je fronçais les sourcils, surprise par cette interruption alors que je venais d'éteindre la lumière. Je finis par positionner mes bras autour de son dos. « Plus fort. Sers-moi plus fort, Accalia. » Je sentis que lui-même glisser ses bras sous mon dos, pour me serrer, et je comprenais ce qu'il voulait. Il n'était pas en crise d'angoisse, du moins, je n'en avais pas l'impression, mais il avait besoin que je le serre aussi fort que durant ses crises. Je finis alors par démêler nos jambes pour enrouler les miennes autour de sa taille, je serrais son dos encore plus fort. Une main glissa même le long, pour atterrir dans ses cheveux, que je caressais, et que j'embrassais doucement, jusqu'à ce que le sommeil nous prenne.
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This is how I show my loveDimanche 4 novembre 2001Je sentis mon souffle se ralentir à mesure que la main de la jeune fille remontait le long de ma colonne vertébrale. Si je ne savais pas reconnaître les signes d’un endormissement imminent, j’aurai crié au complot et à la traîtrise de sa part. Un usage illicite de vieille magie irlandaise pour me manipuler. Je fermais les yeux sans forcer sur mes paupières, en laissant s’échapper un petit gémissement de contentement de mes lèvres. Moi, content ? C’était bien une première.

Lundi 5 novembre 2001

J’étais désorienté, dans un lit que je ne connaissais pas, sur une personne que je ne connaissais pas. Ou que je ne souhaitais pas admettre connaître aux vues des circonstances. Conscient de faire quelque chose d’interdit et de hautement répréhensible, je balayais le dortoir de gauche à droite, avant de me rendre compte que ni mon père, ni mon grand-père n’avaient de pouvoirs à Poudlard. En étant témoin mon échec cuisant de faire ma rentrée avec quelques années d’avances. Un peu rassuré – après tout, pourquoi ne le serais-je pas ? Je suis un Fowl, le seul et l’unique digne héritier -  je roula sur le côté pour m’extirper de ce mauvais pas. Je cherchais à tâtons mes vêtements et mes chaussures, avant de me déshabiller entièrement. De toute manière, elle dormait, n’est-ce pas ? Je passa aussi vite que je pu mon uniforme, avant de m’attaquer à mes chaussures. D’un murmure, je les laçais magiquement en risquant un coup d’œil à l’ombre encore endormi reposant sur le lit. Est-ce que c’était mon imagination, ou je venais de voir un point briller dans le noir, comme une iris me fixant ? Non, ce devait être mon imagination.  C’était même sûr. L’autre option était bien trop dérangeante, et je repoussais loin dans mon esprit cet éclat d’un vert émeraude vif, tandis que je m’enfuyais du dortoir.

Samedi 1er décembre 2001

Le Quidditch. Encore une activité que mes pairs adoraient, pour une raison qui m’échappait totalement. Voler sur un balais pour rattraper une balle, risquer la mort à cause des Cognards ou d’une chute de plusieurs mètres, et tout cela pour soulever une Coupe qui sera remise en jeu l’année prochaine, n’a-t-on jamais rien entendu de plus ridicule ? Aujourd’hui marquait le duel de stupidité entre Gryffondor et Serpentard – ma préférence allait bien entendu à cette dernière. Si Gryffondor gagnait, ma tranquillité allait être rudement malmené pendant les prochaines quarante-huit heures. Mais cet interlude de stupidité sportive me permettait de faire bien des choses. Notamment de rafler une bougie. Mais pas n’importe quelle bougie, oh non ! Une qui illuminait le plafond étoilé de la Grande Salle. Une bougie magique qui était très certainement allumée depuis des dizaines, voir des centaines d’années ! Comment aurais-je pût résister ?

Mon plan était parfait : j’avais réussi à subtiliser une échelle du concierge, et j’avais eu assez de chance pour qu’il ne s’en soit pas encore rendu compte. Non, pas de la chance. Les Fowl ne comptaient pas sur une variable aussi fluctuante que la chance, mais sur leur génie. Et c’est grâce à mon génie héréditaire que je cala l’échelle contre un mur, pour tenter d’atteindre une de ces chandelles. Il me les fallait, au moins une ! Mes doigts effleuraient ses contours laiteux, et je sentis un immense vague de colère se lever dans mon esprit. Je devais réussir. Je me mis sur la pointe des pieds, la touchant presque… avant de me sentir partir en arrière.

Il me semble qu’il est communément admis de voir sa vie défiler lorsqu’on est sur le point de mourir. Étrangement – ou pas, je suis quelqu’un d’exceptionnel après tout – ce n’était pas mon cas. Ma première pensée fut qu’il était fort pénible de me rendre encore une fois compte que tout ce qui était effort physique n’était pas mon fort. Ma deuxième pensée fut un immense hurlement en entendant quelque chose craquer à l’arrière de mon crâne, et le goût du sang envahir ma bouche. Je venais de me mordre la langue, assez fort pour m’en couper une partie. Ma troisième pensée fut un agacement certain en voyant que mon cerveau tournait encore à plein régime, et se refusait de me donner la douce délivrance d’un évanouissement. Je resserra la main sur la chandelle magique que j’avais arraché dans ma chute pour essayer de luter contre la douleur. Et ce fut ma quatrième pensée, alors qu’un sourire me montait aux lèvres : j’avais réussi.
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This is how I show my love Avec Eoin Fowl Samedi 1er décembre 2001

J'avais découvert le Quidditch à Poudlard. Enfin, disons que je connaissais avant, mais c'était depuis que j'étais scolarisée que j'avais découvert l'ambiance. J'aimais tout, l'ambiance avant, aller encourager les joueurs, être une supporter en hurlant à plein poumon. Cela me faisait tellement du bien, de n'être qu'une élève parmi les autres. Bien que Sara ne soit pas très intéressée, elle nous avait rejoint, avec Enola, pour passer un moment entre copines. Juste pour ça, j'avais sécher le club de duel, je devais bien l'avouer, mais Bleddyn pouvait le comprendre. De toute façon, de ce que je savais, il devait rapidement aller au palais aujourd'hui, donc bon.

Bref. Le match se termina en fin de matinée, et c'est en discutant avec mes copines qu'on se dirigea vers la Grande Salle pour aller déjeuner. On était dans les premiers à rentrer, et c'est là que je vis un corps au sol. Un corps que je reconnus trop bien. « Eoin ? » Je courais vers lui, le cœur battant. Pourquoi il était allongé par terre, comme ça ? Pourquoi il avait une bougie dans la main ? « Eoin, tu m'entends ? Tu es tombé ? » Je sentis les larmes me monter aux yeux alors que des élèves commencèrent à arriver autour de nous. Sara courut pour aller chercher son père, pendant que je remarquais que du sang avait légèrement coulé derrière la tête de Eoin.

Je commençais à sentir l'affolement commencer à monter, jusqu'à ce que je me rendre qu'il était conscient, qu'il m'entendait. Enola posa une main sur mon épaule pour me dire qu'on ne devait pas le bouger, jusqu'à l'arrivée du père de Sara. Il prit les choses en main, pour faire apparaître un brancard sous lui, et le faire voler jusqu'à l'infirmerie, sans le faire bouger. Heureusement, l'infirmière avait été prévenue, et l'attendait de pied ferme, pour commencer immédiatement les soins. Je me tenais à ses côtés, pendant qu'elle lui faisait son bandage, à lui sourire. « Je suis là, ne t'inquiète pas, je ne pars pas. Tu m'as fait peur… Et je veux rester pour voir si tout va bien. » Je lui caressais la joue, avant de lui prendre la main. Je continuais de lui parler, pour essayer de le détourner de la douleur.

Je relevais la tête quand j'entendis le professeur McGonagall, notre Directrice de Maison, entrer. Elle était suivi d'un adulte… Que je reconnus immédiatement comme le père de Eoin. Ce dernier me lâcha la main, avant de se redresser. Je me levais de ma chaise, pour me redresser de ma chaise. « Comme vous pouvez le voir, Mr. Fowl, votre fils a immédiatement été pris en charge par notre infirmière, et il me semble qu'il s'en sortira sans aucun dommage. » Mais il regarda à peine son fils, pour me jeter un regard noir. Je connaissais bien la haine que sa famille avait envers la mienne, mais je ne voulais pas lui montrer de la faiblesse. Au contraire, je soutenais son regard.

This is how I show my love Max-mayfield-stranger-things


« Et voici Miss Accalia Iceni. C'est elle qui a trouvé votre fils, et elle est restée à ses côtés. » Cette fois, ce n'était pas avec un simple regard noir qu'il me fixait, mais de dégoût. Je ne baissais pas la tête, je lui adressais même mon sourire le plus princier. Pour lui montrer que j'étais bien au-dessus des griefs qu'il pouvait adresser à ma famille. « Je n'ai fais que mon devoir. »
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This is how I show my loveSamedi 1er décembre 2001Je voulais dire à Accalia que je l’entendais parfaitement bien : j’avais sans doute un traumatisme crânien, pas une soudaine perte d’audition inexpliquée ! Mais rien que cette pensée provoqua une vague de palpitations incontrôlée dans ma cage thoracique. Traumatisme crânien. Allais-je donc mourir ? J’essayais de m’accrocher à la présence d’Accalia, surtout parce que je savais qu’il ne fallait pas que je sombre dans l’inconscience. Et si je ne me réveillais jamais ? Ce serait impensable. Il me fallait donc me concentrer de toute mes forces sur la jeune fille qui s’activait à faire je ne sais quoi autour de moi. Sa présence n’était qu’une… pure commodité, voilà tout. Elle ne provoquait pas chez moi des sensations aussi inutile que l’apaisement, le calme ou une quelconque notion de bien-être. Toutes ces choses aussi stupides que synonymes de perte de temps.

Je devais être à moitié mort, ou tout proche de cet état lorsqu’on me fit voler à l’infirmerie. Je n’arrivais même pas à protester ou à vilipender la personne me trimballant comme un vulgaire vêtement sale à travers les couloirs. Tout n’était que douleur, et serrer mes mâchoires étaient la seule solution que j’avais réussi à trouver pour ne pas trop gémir ni pleurer. Ça, et le fait de tenir la main d’Accalia en lui enfonçant mes ongles dans la paume. J’avais besoin de quelque chose pour m’occuper l’esprit pendant que l’infirmière me malmena pour faire son bandage – qui, soit dit en passant, n’était sûrement pas aux normes sanitaires et me causerait à coup sûr une infection de la plaie derrière mon crâne. Sauf que mon attitude ou mes récriminations ne semblèrent pas du goût de Madame Pomfresh, qui me força de lâcher Accalia le temps de finir le bandage, et de me passer un pyjama.

« Je suis là, ne t'inquiète pas, je ne pars pas. Tu m'as fait peur… Et je veux rester pour voir si tout va bien. » Je frissonna en sentant le contact de sa chair contre la mienne, glacée. Mes doigts entrelacèrent ceux d’Accalia, comme un condamné à la peine capitale s’accroche à la vie. « Je ne veux pas mourir, Accalia. » Je levais les yeux vers les siens, étincelants comme les plus précieuses des émeraudes de ma collection. « J’ai tellement mal… J’ai l’impression que le monde tourne. J’ai mal, mal, tellement… Je crois que je vois la lumière blanche au bout du tunnel. Le bandage me gratte. Je suis certain qu’il n’est pas propre. C'est trop serré. Elle l’a fait exprès. Elle serait heureuse de se débarrasser de moi, j’en suis sûr. » Je clignais des yeux pour chasser les larmes de douleurs, avant de sentir mon coeur s’arrêter. Je n’écoutais plus Accalia : elle n’existait même plus en cet instant. Il y avait des pas dans le couloir. Je suis très doué pour reconnaître les pas de certaines personnes, et me tenir prêt à toutes les éventualités. Je lâchais la main de la jeune fille, avant de désespéramment tenter de me redresser. Et ce bandage… ! Par sa faute, jamais je n’arriverai à avoir une coupe de cheveux présentable pour mon père.

« Comme vous pouvez le voir, Mr. Fowl, votre fils a immédiatement été pris en charge par notre infirmière, et il me semble qu'il s'en sortira sans aucun dommage. » Je capte le regard de mon père, avant de baisser les yeux. La présence de McGonagall n’est qu’anecdotique : rien de ce qu’elle pourrait me dire ne saurait m’atteindre. Mais j’ai bien conscience d’une chose : je ne suis que l’image d’une déception cuisante pour les Fowl en cet instant. « Et voici Miss Accalia Iceni. C'est elle qui a trouvé votre fils, et elle est restée à ses côtés. » « Je n'ai fais que mon devoir. » Je ne peux retenir un tressaillement en entendant sa voix. Qui lui a donc appris à parler aux adultes comme si elle était leur égale ? Les Iceni ont définitivement une éducation déplorable, Grand-Père a bien raison. Mon père ne lui accorde qu’un regard et un rictus de mépris, comme il se doit. « J’ai dû quitter une réunion très importante, Eoin. Ils voulaient absolument que je vienne, bien que ma présence ne soit aucunement justifiée. » Il jetait un regard noir sur la directrice. « Je suis désolé… » Je froissais les draps du lit de l’infirmerie entre mes doigts, en marmonnant de façon inintelligible. Je savais que mon père avait cette habitude en horreur et pourtant, je n’arrivais pas à m’en défaire lorsqu’il était en colère. « Parle clairement, par Merlin. À croire que toutes ses années avec des précepteurs ne t’ont servis à rien… ! N’ajoute pas à mon désappointement de te voir échouer la honte d’avoir un fils demeuré. Tu me déçois beaucoup. » Je froissais de plus belle les draps en pinçant les lèvres. Je n’avais pas échouer ! J’avais réussi mon plus beau coup de l’année jusqu’à présent, et Accalia le savait, tout le monde le savait. Tout le monde l’avait vu ! Je sentis une montée de rage sourde familière dans ma poitrine, enflant jusqu’à menacer de me dévorer en entier.
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This is how I show my love Avec Eoin Fowl Samedi 1er décembre 2001

J'étais là, à écouter Eoin, qui me faisait beaucoup de peine tellement il avait l'air mal en point. J'essayais désespérément de le rassurer, en lui disant qu'il n'allait pas mourir, et que l'infirmière n'avait aucune intention de le tuer, quand il se redressa brusquement. Je ne compris pas tout de suite pourquoi, jusqu'à ce que je me concentre sur mon ouïe, et que j'entende des bruits de pas. Puis je reconnus son père qui entra dans la pièce, accompagné du professeur McGonagall. Elle avait beau me présenter, son père m'ignora et se tourna vers son fils. « J’ai dû quitter une réunion très importante, Eoin. Ils voulaient absolument que je vienne, bien que ma présence ne soit aucunement justifiée. » J'étais outrée. Comment on pouvait aussi peu se soucier de son enfant qui était blessé et à l'infirmerie ? « Je suis désolé… » Je jetais un oeil à Eoin, qui froissait ses draps entre ses bras. Je mourrais d'envie de le prendre dans mes bras, mais je savais que ce n'était pas la chose à faire.  

« Parle clairement, par Merlin. À croire que toutes ses années avec des précepteurs ne t’ont servis à rien… ! N’ajoute pas à mon désappointement de te voir échouer la honte d’avoir un fils demeuré. Tu me déçois beaucoup. » « Ça suffit, oui ? » Je me tournais vers le père d'Eoin, les sourcils froncés. « Miss Iceni ! » « Comment pouvez-vous parler à votre fils comme ça ? Par tous les dieux, il est blessé, je pense qu'il a besoin d'autre chose que des remontrances ! » J'ignorais royalement -ha ha- le professeur McGonagall qui essayait de me faire taire, alors que je continuais mes propres remontrances envers Yoric Fowl. « Votre fils n'est pas demeuré, bien au contraire. C'est le garçon le plus intelligent que j'ai rencontré, et c'est vous qui n'êtes pas assez malin pour vous en rendre compte ! » « Miss Iceni, si vous continuez, vous passerez votre dimanche en retenue ! »

J'avais beau me taire, je toisais Yoric Fowl, qui me le rendait bien. Puis il finit par se tourner vers le professeur, et demanda, d'un ton très calme : « Je voudrais qu'elle s'en aille. » « Hein ? » Franchement ! Il en fallait peu pour qu'il se vexe ! Juste un peu de vérité en face, et le voilà qui boudait comme un hippogriffe ! Mais quand je me tournais vers Eoin, histoire d'avoir son avis, il me demanda aussi de partir. Je sentis mon cœur tomber dans mes chaussettes. « Très bien. » je gromellais, en reprenant mon sac, et je finis par quitter l'infirmerie, sans me retourner.

Mardi 4 décembre 2001

Grâce à Enola qui savait toujours tout sur tout, je savais que Eoin ne sortirait de l'infirmerie que demain, et encore, si, je cite, "il se décidait à manger". Apparemment, il faisait son petit prince à l'infirmerie. Je m'en fichais. Totalement. C'est parce que je lui avais demandé des nouvelles que je m'intéressais à lui. C'était même tout le contraire. J'étais juste… Curieuse, voilà, c'est ça. Curieuse. Mais après la façon dont il m'avait jeté, samedi, hors de question que je ressente de la pitié pour lui ! Pourtant, malgré ça, après mon cours de runes, le professeur McGonagall vint me voir. « Miss Iceni ? J'aurais un service à vous demander. Je souhaiterais que vous alliez voir Mr. Fowl à l'infirmerie, pour le convaincre de manger son dîner. » Je ne pus m'empêcher d'être surprise, et de regarder Enola et Sara qui sortaient des runes avec moi. Alors que Enola resta innocemment à mes côtés, je vis Sara partir avec son air dégoûtée de louper les ragots. Fallait pas prendre divination !

« Je veux bien professeur, mais… Euh… Vous avez bien vu comment j'ai été priée de quitter l'infirmerie. Je ne sais pas si il veut vraiment de moi… Enfin, si je pourrais vraiment faire quelque chose. » « Mme. Pomfresh m'a rapporté que Mr. Fowl est ne bouge pas de son lit. Il refuse de se sustenter, et elle m'a avoué que quand elle a parlé de vous pour vos potions Tue-Loup, il est devenu très agité. » J'étais l'une des seules, voir la seule, à savoir que Eoin était sujette aux crises d'angoisses. Est-ce que c'était ça, le problème ? Est-ce qu'il avait une crise d'angoisse perpétuelle ? J'hésitais un instant. J'avais envie d'aller le voir, mais en même temps, j'estimais que je méritais mieux que ça. Mais on m'avait apprit à ne jamais laisser tomber quelqu'un qui était dans le besoin. Enola posa même une main sur mon épaule et me sourit. « Tu devrais y aller. » Elle prit mon sac pour me délester, et je pris le chemin de l'infirmerie, après que le professeur McGonagall me remercia.

Quand j'arriva dans l'infirmerie, j'allais vers le lit d'Eoin. Il me sembla encore plus mince que d'habitude, et son dîner traînait, à peine entamé. J'avais envie de lui crier dessus, de lui demander pourquoi il m'avait demandé de partir de l'infirmerie alors que je prenais sa défense devant son père ; mais son regard m'en dissuada. A la place, je me contentais de m'approcher de lui, et de le prendre dans mes bras, comme à chaque fois qu'il paniquait. Je le serrais fort, comme il aimait, mon menton posé sur son épaule. Au bout de quelques minutes dans cette position, je me redressais. « On m'a dit que tu ne mangeais plus. » Je rapprochais le plateau de lui, et je m'assis à ses côtés. J'attrapais le plat de soupe, et en prit une cuillère. « Ouvre la bouche, Eoin. » Je m'attendais à ce qu'il résiste, mais il m'écoutait, étrangement calme. Petit à petit, je commençais alors à le nourrir, toute la soupe. Puis un peu de purée, de pain, et son pudding. « Tu as encore mal à la tête ? » Je passais doucement une main dans ses cheveux, en essayant de ne pas déranger le bandage. « Tu dors bien, la nuit ? »
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This is how I show my loveSamedi 1er décembre 2001« Ça suffit, oui ? »  Je levais les yeux vers la voix qui venait de s’élever, sans être sûr pour autant que ce ne soit pas ma blessure à la tête qui me joue des tours. Était-ce vraiment Accalia qui osait parler à mon père sur ce ton ? Ne savait-elle pas qui il était ? Je comprenais pourquoi McGonagall l’a reprenait, et c’était sans doute une des seules fois où je respectais et respecterai la Directrice. Je faisais juste semblant de ne pas écouter ce qu’avait à dire Accalia. Je ne voulais pas entendre ce qu’elle pensait de moi, ça n’avait aucune importance. Ce qui l’était, c’était mon père, et l’avis de mon père, et que je venais encore une fois de lui faire perdre son temps. « Je voudrais qu'elle s'en aille. » Je regardais mon père sans vraiment le voir. C’était de cette manière que nous nous regardions dans notre famille. Nous sommes des Fowl, après tout. « Hein ? »  Je sentis le regard d’Accalia sur moi, mais je savais ce que je devais faire. Il fallait qu’elle comprenne, de son côté, qu’elle devait grandir et rester à sa place. « Accalia. Il est le Directeur du Département des Mystère. Un poste très important ; il est très occupé. »  J’aurai pensé que, au vu de sa situation familiale, elle aurait compris. Nous ne pouvons pas nous permettre de distraire nos parents de leurs tâches pour des broutilles. « Je veux que tu partes aussi. »  Je détournais rapidement les yeux pour ne pas voir les siens. Ils étaient brillants, étincelant comme un poignard qu’elle m’aurait fiché en plein coeur. « Très bien. »  Accalia partit, suivit de près de mon père. Je m’en voulais tellement qu’il soit venu. J’en voulais à l’infirmière qui l’avait déranger. J’en voulais à l’échelle qui était tombé. En fait, j’en voulais à tout le monde. Même à moi. Même à Accalia.

Mardi 4 décembre 2001

Je ne savais plus depuis combien de temps j’étais coincé dans ce lit. Je savais juste que l’infirmière essayait de me faire manger, ou boire, ou de me forcer à me reposer. Et qu’elle ne pouvait rien faire contre la douleur sourde qui montait dans ma poitrine, par intermittence et par vague, mais sans jamais me laisser un seul instant de répit. Je crois que je préférerai rester enfermé dans l’infirmerie pour le restant de mes jours, plutôt que de devoir faire face à mon père… ou à Accalia. J’avais entendu l’infirmière parler avec quelqu’un d’elle, pour sa potion. Peut-être est-ce que j’allais la revoir ? Est-ce que j’avais envie de la revoir ? Je me sentais mal rien qu’en évoquant son prénom. Pourtant, il tournait dans mon esprit nuit et jour. J’avais même parfois l’impression de la voir devant moi, dans une version éthérée, un peu comme maintenant. Avec ses yeux me regardant comme si j’étais une personne, et les miens dont la vue se brouillait.

Elle s’approcha, ses pas rythmant les pulsations de mon coeur. Je m’en voulais de réagir ainsi, mais je n’arrivais même pas à contrôler mon propre corps. Je souhaitais juste qu’elle continue de me serrer dans ses bras pour que je puisse indéfiniment profiter de son parfum. « On m'a dit que tu ne mangeais plus. »  Je devais détourner le regard pour ne pas rencontrer ses yeux émeraudes, ni le plateau que j’avais rejeté à côté de mon lit après deux bouchées. Rien n’avait de goût et, dès que j’essayais d’avaler quelque chose, j’avais l’impression de m’étouffer. « Ouvre la bouche, Eoin. »  Je fis comme Accalia voulu. Je me sentais déjà un peu mieux après avoir senti sa pression contre moi. Il fallait que je la garde le plus longtemps auprès de moi possible, coûte que coûte. Je finis le repas en éloignant la sensation d’asphyxie de mes pensées. Ce qui n’était pas facile : je n’avais ni or, ni bijoux, ni émeraudes sur lesquels poser mes yeux pour m’en détourner. « Tu as encore mal à la tête ? »  Je fermais les yeux en sentant un mince sourire se dessinant sur mes lèvres. Accalia avait la main douce, fraîche et apaisante. Je hochais la tête, en essayant de graver ce moment dans mes souvenirs. « Tu dors bien, la nuit ? »  Je mis ma main sur celle de la jeune fille, en la faisant descendre sur mes joues qui commençaient à devenir brûlantes. Sûrement un énième accès de fièvre dû à mon état de santé inconnu. J’ouvris les yeux, regardant pour la première fois Accalia. Et, lentement, je hochais la tête de gauche à droite. Non, je dormais pas bien. Je ne dormais pas, d’ailleurs, pour être exacte. Je vivais dans l’attente perpétuel de quelque chose d’inconnu, qu’il me fallait et qui pourtant ne venait jamais. Je pris une grande inspiration, en sentant un sanglot commencer à monter et impossible à bloquer. Je m’étais rapproché sans en avoir conscience, mon visage étant à peine à un demi-centimètre de celui d’Accalia. Voir moins. Je ne pouvais détacher mon regard de ses lèvres qui, jusqu’à présent, avait été le meilleur remède contre mes maux. Mais je ne me sentais pas encore capable de lui demander quelque chose comme cela. « Tu pensais vraiment ce que tu as dit à mon… ? »  Me trouvait-elle vraiment intelligent ? Digne d’une quelconque camaraderie, peut-être, dans mes rêves les plus délurés ? « Je crois que je souhaiterai commencer une amitié avec toi… »  Je finis par lui avouer dans un filet de voix, en fermant les yeux. Je tremblais, à cause de la prochaine demande que j’allais formuler, et du courage qu’il me fallait rassembler pour me montrer aussi faible et vulnérable à ses yeux. « Est-ce que tu peux… ? »  Je touchais mes lèvres, puis les siennes du bout de mes doigts. Peut-être était-ce cela, qu’il me fallait. Ou juste Accalia.
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This is how I show my love Avec Eoin Fowl Mardi 4 décembre 2001

Quand je vis le visage aminci de Eoin, sa façon de dire non de la tête quand je lui demandais si il avait bien dormi, je me doutais qu'il n'avait pas passé ces derniers jours de façon incroyable. Franchement, j'en voulais à son père de le laisser dans un tel état, c'était horrible. Alors que Eoin se rapprochait de moi, je me remit sur le bord du lit pour le prendre dans mes bras. La solution idéale pour atténuer ses angoisses. « Tu pensais vraiment ce que tu as dit à mon… ? » Sa question me brisait le cœur. Je le regardais, sûrement avec un air désolé, en le serrant un peu plus fort contre moi. « Bien sûr, Eoin. J'ai pensé chaque mot que je lui ai dis. » Comment pouvait-il croire l'inverse ? Bien sûr, la question ne se posait pas vraiment, quand je voyais la manière dont son père l'avait traité. Comme si il n'était rien.

« Je crois que je souhaiterai commencer une amitié avec toi… » J'avoue que cette déclaration me laissait amère. Je le regardais, sans savoir quoi répondre. Je n'étais pas bien sûre de savoir pourquoi exactement j'étais amère, mais… Je savais qu'une amitié était incompatible avec mon envie de continuer à le serrer dans mes bras. « Est-ce que tu peux… ? » Et je savais qu'une amitié était incompatible avec ce genre de demande. J'hésitais un instant, puis je décidais d'ignorer la voix de la raison. Je pouvais l'embrasser, mais surtout, je le voulais. Vraiment. « Bien sûr, Eoin… » Nous étions tellement proches physiquement que je n'avais pas besoin de me pencher. J'avais juste à avancer pour l'embrasser, longtemps. Je passais doucement une main dans ses cheveux, mon autre bras autour de lui pour continuer de le serrer dans mes bras. J'entendais son cœur continuer de battre vite, mais ce n'était pas les battements d'angoisse habituels. Non, je savais qu'il commençait à se détendre.

« Miss Iceni, il va être l'heure de partir. » J'arrêtais d'embrasser Eoin au moment où j'entendis l'infirmière approcher. Je la regardais, avant de regarder Eoin. « Je reviens demain, d'accord ? » Mais alors que je commençais à me redresser, il m'attrapa le bras pour m'empêcher de partir. « Monsieur Fowl, je vous en pris. Vous savez très bien que l'heure des visites est terminée, votre camarade doit retourner dans son dortoir. » Je regardais le jeune homme. Plus précisément, ses yeux. J'avais l'impression de voir la détresse monter dans ses prunelles, alors, je me tournais vers l'infirmière. « Madame, je vous en pris, est-ce que je peux rester dormir avec lui dans un lit à côté ? Le professeur McGonagall m'a dit que c'était sa dernière nuit ici. Et puis, comme ça, je serai sur place demain matin pour le ramener à la salle commune. » Elle hésita un instant, avant de lever les yeux et les bras au ciel. « Trèèès bien ! Je vais chercher un autre lit. » Je me tournais vers Eoin en souriant. « Et moi, je vais chercher de quoi dormir. Je reviens, je te le promets. » Alors que Pomfresh avait le dos tourné, je l'embrassais une nouvelle fois, avant de partir en courant.

Je me lavais rapidement les dents, mes cheveux, et je pris une longue robe de nuit blanche. je sais, mes pyjama faisaient très princesse cliché, mais je n'avais que ça. Et moi, j'avais la chance d'avoir un dortoir seule, alors, je n'allais pas acheter des fringues exprès ! Puis je recourus à l'infirmerie. Quand je revins, l'infirmière était en train de donner sa potion pour la nuit à Eoin. Elle tira le rideau le temps que je puisse me changer, puis je m'assis sur le lit qui était à côté du sien. « Pas de chahut, sinon, je vous renvoie dans votre dortoir. » J'hochais la tête alors qu'elle soufflait sur la bougie. Une fois que je ne sentais plus sa présence, je me levais pour rejoindre Eoin dans son lit. « Fais-moi de la place. » Ok, les lits sont petits, mais il peut partager ! Je le repris dans mes bras, comme la dernière que nous avions dormi ensemble. « Dors. Je ne te quitte pas. » Je lui souris, avant de l'embrasser doucement. Pour finir d'achever ses angoisses. Pour qu'il puisse dormir en paix.

Il ne mit pas longtemps à s'endormir. Je le regardais. Il avait un visage serein. Comme si il était loin de toutes les pression qu'il pouvait subir.

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Je finis par me lever doucement pour me tourner vers la fenêtre. La lune éclairait l'infirmerie d'uen étrange lueur. Une lueur presque… Divine. Je savais que j'allais devenir la prochaine Grande Prêtresse, mais jusque-là, j'avais toujours du mal à me dire que j'allais devoir assumer ce rôle, y compris depuis Samain. Mais là, l'ambiance était vraiment… Particulière. Je ne savais pas comment expliquer.

Je me tournais vers Eoin, toujours endormie. Je repérais une carafe et une bassine. Je pris la carafe, pour transvaser l'eau dans la bassine, avant de me diriger vers la fenêtre, que j'ouvris. Puis je tendis les bras dehors, la bassine entre les mains. « Áine of Knockaine, cé nach gealach lán í, beannaigh an t-uisce seo dom le do thoil. Grma. Grma. Grma.1 » J'attendis plusieurs minutes, jusqu'à ce que je sente le vent caresser mon visage. Je sus alors que Áine of Knockaine avait répondu à ma prière. Puis je me remis à côté d'Eoin, qui dormait toujours. Je trempais mon doigt dans l'eau, avant de faire la rune de la guérison sur son front avec l'eau. Puis je me mis à genoux, les mains jointes, et les yeux fermés. Avant cela, j'avais vérifié que je me trouvais bien dans la lumière de la lune, pour multiplier mes chances. « Diancecht, A Dhé an leighis agus an leighis, guidhim ort ceann Eoin Dagda Fóill do leigheas, mar aon le crá a chroidhe d'fhághail.2 »

1 : Áine of Knockaine, bien que ce ne soit pas la pleine lune, s'il te plaît, bénis cette eau pour moi. Merci. Merci. Merci. (Irlandais)
2 : Diancecht, dieu de la guérison et de la médecine, je te supplie de guérir la tête d'Eoin Dagda Fowl, ainsi que d'apaiser les tourments de son coeur. (Irlandais)
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This is how I show my loveMardi 4 décembre 2001Je me sentais presque nauséeux de quémander quelque chose à Accalia. Deux choses, pour être précis. Un Fowl n’est pas censé avoir besoin de l’aide ou du concours de qui que ce soit. Surtout pas d’une représentante de son ennemi juré. Mais elle pensait tout de même que j’étais intelligent. Moi, intelligent. Bien sûr, que je l’étais : je devrais être en fin d’étude, et non pas rester bloquer en cinquième année avec tout ces enfants. Cet état de fait me plongeait dans une colère aussi noire et dense que l’encre, que les mots d’Accalia arrivaient un peu à éclaircir. Elle, au moins, avait conscience de mon génie. Contrairement à tout les autres élèves ou professeurs de cet établissement. Étrange que la reconnaissance vienne de ma Némésis. Étrange qu’elle accepte de faire les deux choses que je lui réclamais. Je laissais échapper un petit gémissement, pathétique et honteux en sentant ses doigts fins se faufiler dans mes cheveux. Mon coeur battait moins douloureusement dans ma poitrine, mais fit tout de même une embardée dangereuse lorsque je sentis sa langue fugacement contre mes lèvres. Un mouvement qui réveilla un tiraillement désagréable dans mon ventre, et encore plus dans mon esprit : que m’arrivait-il ?

« Miss Iceni, il va être l'heure de partir. » Que l’infirmière aille à Azkaban ! Accalia ne devait pas partir. Pas maintenant. Pas… jamais. « Je reviens demain, d'accord ? » « Non ! » Je pris le bras de la jeune fille pour l’attirer à moi. Je savais bien qu’elle était plus forte et plus agile que moi, mais je ne pouvais pas m’empêcher d’essayer de la retenir coûte que coûte. Si elle partait… si elle partait maintenant, j’en mourrai. « Monsieur Fowl, je vous en pris. Vous savez très bien que l'heure des visites est terminée, votre camarade doit retourner dans son dortoir. » Non ! Et si elle n’était plus là ce soir, et que ma mystérieuse maladie recommençait à monter et à me paralyser ? Qui m’aiderait si j’étais de nouveau cloué au lit ? Sans doute pas l’infirmière, pensais-je avec tout le dédain dont j’étais capable. Elle, elle préférerait me voir mort, j’en étais certain – il me fallait juste avoir la preuve. Mais Accalia… Accalia pouvait veiller sur moi. « Madame, je vous en pris, est-ce que je peux rester dormir avec lui dans un lit à côté ? Le professeur McGonagall m'a dit que c'était sa dernière nuit ici. Et puis, comme ça, je serai sur place demain matin pour le ramener à la salle commune. » Je me recroquevilla en voyant l’infirmière lever les bras de manière menaçante. Allait-elle tenter de frapper Accalia ? J’aimerai bien la voir essayer. Ou plutôt, s’apprêtait-elle à lancer un sortilège ou un maléfice quelconque ? Dans ce cas, elle devra composer avec ma propre puissance magique. Personne ne faisait le poids face à un Fowl. « Trèèès bien ! Je vais chercher un autre lit. » J’en demeurais bouche bée devant le sourire radieux d’Accalia. Comment avait-elle réussi à la persuader sans la menacer ? « Et moi, je vais chercher de quoi dormir. Je reviens, je te le promets. » À regrets, je la laissa partir avant de m’enfoncer dans mes draps, et de rabattre momentanément la couverture sur ma tête. Je n’avais aucune envie d’affronter le regard inquisiteur et sûrement belliqueux de l’infirmière. Je préférais compter en silence les secondes qui me séparaient de la venue d’Accalia.

Après sept cents vingt-quatre secondes, Accalia émergea enfin de nouveau dans l’infirmerie. Un poids se leva lentement de ma poitrine, en la voyant s’approcher pour se changer. « Pas de chahut, sinon, je vous renvoie dans votre dortoir. » Je lança un regard de défi, plein d’insolence, à l’infirmière. Pour qui me prenait-elle ? Moi, ne pas faire de chahut ? Autant demander à un dragon de partager un peu de son or. Un bâillement me fit fermer les yeux avant qu’elle ne capte mon regard. Et le temps de chasser le sommeil, il faisait déjà noir dans la pièce, et une masse venait de tomber avec fracas sur mon lit. « Fais-moi de la place. » « Non. C’est mon lit. » Je soufflais, exaspéré, en me glissant dans ses bras. « Je ne suis pas un territoire à conquérir par la force de l’armée irlandaise. » Pensait-elle vraiment pouvoir me faire plier par la force ? Non, Accalia était tout de même un petit peu plus intelligente que cela – elle reconnaissait ma supériorité intellectuelle, après tout. Je m’agrippais à cette stupide robe blanche qui la recouvrait, pour l’empêcher de partir. Ou de bouger. « Dors. Je ne te quitte pas. » Je consentis à la laisser faire. Chaque fois qu’elle caressait mes lèvres, je sentais le sommeil alourdir mes paupières. Elle m’avait, sans aucun doute, jeter un sort pour que mon engourdissement soit si rapide.

Je me réveilla. Seul. L’obscurité m’englobait, et la chaleur d’Accalia m’avait quitté – ce qui m’a sans doute réveillé, ayant un sommeil très léger. Où était-elle ? Ce n’était qu’une menteuse, menteuse, menteuse ! Comment avais-je pût être aussi stupide pour avoir foi en la parole d’une Iceni ? Ils mentaient comme ils respiraient. Je me redressa sur mon lit, oscillant entre l’envie de pleurer de frustration et de trouver Accalia pour lui hurler dessus en la frappant. Elle. Avait. Promis. Chassant les derniers reliefs de sommeil de mes paupières, j’examinai avec un peu plus de curiosité la pièce pour la trouver. Je frissonnais en sentant l’air froid de l’hiver me caresser la joue. Accalia était devant la fenêtre grand ouverte. Était-elle en train d’essayer de m’achever par une pneumonie ? Elle était baignée dans la lumière de la lune, sa robe blanche flottant autour de son corps. Les cheveux au vent. À genoux. Mon coeur se serrait inexplicablement à cette vue. « Diancecht, A Dhé an leighis agus an leighis, guidhim ort ceann Eoin Dagda Fóill do leigheas, mar aon le crá a chroidhe d'fhághail. » Je sentis de nouveau un souffle de vent, parfumé, portant les effluves d’Accalia. Elle venait de parler dans une langue que je ne connaissais pas mais je pouvais sentir que ce n’était pas des paroles pour me nuire. Me concernaient-elles, d’ailleurs ? Je n’étais pas effaré à la possibilité que non. Je… Je m’arrêta un instant de penser, de respirer et de vivre, juste pour m’imprégner de la vision d’Accalia. Que faisait-elle sur le sol ? Pourquoi son attitude, ses paroles, sa voix me remuaient à ce point ? Je passa distraitement une main sur mes joues en me recouchant, calmement. Il ne fallait pas qu’elle sache que je l’avais vu, c’était une scène trop… intime. J’avais la conviction que je n’aurai pas dû être témoin de cela et pourtant, je me sentais chanceux de l’avoir été. Bouleversé, comme pouvait en attester les larmes qui ne voulaient pas s’arrêter. Quelque chose venait de se passer, c’était certain.
:copyright:️ Justayne

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