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Celui où toute forme de tricherie est permiseSamedi 12 janvier 2002Cet après-midi marquait le début d’une nouvelle ère glorieuse : celle de ma quatrième victoire consécutive au jeu du Pall Mall contre mon frère et ma sœur cadets – et quelques autres personnes, aussi, qui ne sont que quantité négligeable. Ma famille avait fini par accepter ma seule requête pour mes vingt-et-un an, et c’est dans le froid de l’hiver que j’étais en train de planter magiquement les arceaux dans la terre gelée. Les participants et futurs perdants allaient arriver d’un instant à l’autre et, par principe d’égalité, l’on m’avait interdit de décider du parcours de jeu à l’avance. Ce qui démontrait à quel point ma famille ne me connaissait pas : ce parcours de jeu, j’y réfléchissais depuis au moins trois mois, date de notre dernière partie. Je suis une Blackwood, après tout. Je me tiens toujours prête.

Je repassais en revue mes futurs adversaires. Arthur et Aria, tout d’abord, qui seront les seuls comptant réellement. Le Pall Mall est mon jeu, et je n’admettrai pas perdre contre l’un d’entre eux. Puis, Aria allait amener son petit-ami. Bien sûr, c’était un génie aux échecs, mais le serait-il aussi pour ce jeux ? Je crains de ne pas avoir la patience nécessaire s’il doit calculer chacun de ses coups comme s’il était sur un plateau. Il sera facile de le déstabiliser, je suppose. Le-dit petit-ami de ma sœur avait proposé un sixième joueur en la personne de Clarissa McGregor, une étudiante qui était dans le même club que moi. Avec Lilith, qui était au manoir pour toute la durée du week-end, le nombre de joueurs était juste parfait. Deux joueurs débutants, une joueuse qui ne jouait que pour me faire plaisir, et mes deux affreux cadets. Toutes les chances étaient de mon côté.

J’entendis Mère de loin, qui me prévenait que les invités venaient justement d’arriver. J’époussetai mon pantalon noir qui s’était sali quand je m’étais accroupie par terre, avant de rejoindre l’entrée du manoir. « Bonjour, Harry. Et tu dois être Clarissa ? » Je tendis la main à la jeune femme brune, en souriant. Elle devait beaucoup aimer Harry pour accepter de faire partie de notre session de jeu – ou bien, ma petite sœur n’a pas crû bon de les prévenir de l’aspect sauvage des Blackwood. « Le Pall Mall est une institution dans notre famille. Ça me fait très plaisir que vous vous joigniez à nous. J’ai hâte de faire plus ample connaissance. » Et j’ai surtout hâte de vous écraser. En hôtesse accomplie, j’amenais le petit groupe à l’arrière du manoir, dans le jardin. Un buffet trônait sur le devant, surplombant le parcours d’arceaux. « Nous avons prévu du thé, du chocolat chaud et… ? » Je me tourna vers Lilith, en essayant de me rappeler ce que nous avions décider pour le buffet qui sera dehors, réchauffé et protégé des affres du froid par magie. Lilith a un esprit beaucoup plus pratique que moi, quand il s’agit de prévoir un évènement informel. « Est-ce que tu veux quelque chose ? » Je souris à Clarissa, prête à lui servir un boisson. Harry était déjà aux petits soins pour Aria, et Lilith connaissait tellement la maison qu’elle n’avait pas besoin d’autorisation pour se servir. Après le service, il y eut un petit moment de flottement. Quelque chose commençait à me taper sur les nerfs. « Par tous les ancêtres de la famille Blackwood, mais que fiche donc Arthur !? » Je soupirais, agacée par les mauvaise manières de mon frère. Il savait que le jeu était important, pour moi, pourtant.

Ce fut à cet instant que mon cadet daigna faire son apparition. Son habituel nonchalance et ses lunettes de soleil noires ne m’agaçaient pas outre mesure, en temps normal. Mais l’occasion était tout sauf normale. Je concevais tellement de frustration à son égard que je ne remarqua pas tout de suite la deuxième personne à ses côtés – ce fut d’ailleurs, l’exclamation de stupeur de Harry en reconnaissant son frère qui me fit prendre conscience de son existence. « Père va être ravi. » J’eus un petit rire mesquin : si Arthur gagnait, au moins je serai venger par Père. Quelle idée avait eu mon frère de ramener l’étudiant que Père adorait détester plus que tout ? « Mais puisque vous êtes ici… Je suppose que vous vous connaissez tous ? » Et même si ce n’était pas le cas, je n’étais pas d’humeur à faire les présentations – et Alekseï Romanov s’en chargerait très bien tout seul. « Prenez un maillet, nous allons pouvoir commencer. Dois-je expliquer les règles ? » Je darda un regard noir sur mon frère en approchant la caissette en bois des maillets devant lui. Je tapais sur sa main tendue, en le regardant droit dans les yeux. « Si tu prends le maillet Blackwood, je t’enterres dans la jardin si profondément que même Mère ne pourra jamais te retrouver. » Je pris le maillet gravé à nos armoiries, avant de lancer un sourire amical à tout le monde : « Nous pouvons commencer, non ? Il est d’usage que les aînés passent en premier. » Ce qui me donnait la deuxième place, passant devant Arthur grâce à nos sept mois de différence.
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Laugh hard, run fast, be kind

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Celui où toute forme de tricherie est permise Samedi 12 janvier 2002 Aujourd'hui était l'anniversaire de ma grande sœur, et pour fêter ça, on lui avait accordé une partie de Pall Mall. Accordons-nous bien ; je n'ai absolument rien contre ce jeu. Ni contre ma sœur. Mais disons que les deux ensemble pouvait parfois être… Déroutant ? Violent ? Ma sœur était la gentillesse incarnée, excepté quand nous jouions à son jeu préféré. Mère dit toujours que c'est le côté Blackwood de ma sœur qui ressortait, mais franchement, si elle ne pouvait que s'énerver contre notre frère, cela m'arrangerait. Bref. Alors qu'elle installait les arceaux dehors, je descendis, je posais le cadeau emballé sur la pile, je sortis dehors. J'avais invité Harry à passer cette journée avec nous. J'avais beau l'avoir vu hier à la bibliothèque, je me languissais de lui. Alors, j'avais hâte de le voir !

Quand il arriva enfin, je me précipitais sur lui et je sautais dans ses bras avant de l'embrasser. Il m'avait tellement manqué ! Ce n'est que après que je remarquais qu'il n'était pas seul. J'attrapais son bras, par réflexe, comme à chaque fois que je rencontrais une personne inconnue. « Bonjour… Je suis Aria Blackwood, la petite sœur de Luna… » Ce n'est qu'avec les présentations que je me rappelais que Harry m'avait proposé de me faire rencontrer Clary, sa meilleure amie d'enfance. J'avais déjà rencontré Mióróis à Oak's Lodge, et Harry voulait aussi que je découvre Clary. Selon lui, le faire chez moi, entourée de ma famille serait une bonne manière de ne pas me faire angoisser. Avais-je dis qu'il était vraiment prévenant ? « Enchantée de te rencontrer. J'espère que vous êtes prêts à vous faire laminer ; ma sœur a un très grand esprit de compétition. » J'adressais un sourire désolé à Harry. Après tout, je ne lui avais pas annoncé dans quel enfer il arrivait !

Je lâchais son bras, mais je gardais ma main dans la sienne. Il avait raison ; rencontre Clary dans un endroit où je me sentais bien, alors que j'étais dans l'euphorie de la journée et de le revoir, ça marchait bien. Alors, je les fis entrer dans le manoir familial, avant de les entraîner dans le jardin. Mère se tenait là, debout, à prévenir Luna, avant de nous saluer, et elle retourna dans son bureau. J'entraînais Harry et Clary dehors, alors que Luna et Lilith nous rejoignaient. « Bonjour, Harry. Et tu dois être Clarissa ? » Luna serra la main de Clary, pendant que Lilith lui souriait. « Enchantée, je suis Lilith Arcangeli. » « Le Pall Mall est une institution dans notre famille. Ça me fait très plaisir que vous vous joigniez à nous. J’ai hâte de faire plus ample connaissance. » Je ne pus m'empêcher de hausser un sourcil. Luna avait le sourire de la parfaite hôtesse, exactement comme Mère. Et en temps normal, c'est parce qu'elle est parfaite. Mais là, je savais très bien qu'elle savourait par avance sa victoire.

Luna nous entraîna au buffet qu'elle avait préparé ce matin avec Lilith. « Nous avons prévu du thé, du chocolat chaud et… ? » « Du café, et bien sûr, du champagne. En ton honneur, Luna. Bien évidemment, vous pouvez vous servir en mini-sandwich, ceux-ci sont au saumon, et ceux-là aux légumes. Et vous avez des pâtisseries. » Lilith se tourna fièrement vers Luna. « Est-ce que tu veux quelque chose ? » Alors que Luna s'occupait de Clary, je me tournais vers mon petit ami. « Qu'est-ce que je te sers ? » Je lui tendis sa tasse de café, quand à moi, je me servis en chocolat chaud. Même si j'avais hâte de terminer la partie uniquement pour me servir une coupe de champagne.

« Par tous les ancêtres de la famille Blackwood, mais que fiche donc Arthur !? » « Je suis là, chère sœur, ne t'impatiente pas. » Arthur fit alors son apparition. Comme à son habitude, il aimait les entrées distinguées. Il s'approcha de Luna et embrassa le haut de sa tête. « Joyeux anniversaire, chère Luna. » C'est le cri de surprise de Harry qui me fit tourner la tête. Par tous les ancêtres de la famille Blackwood, mais que faisait Alekseï Romanov ici ? Je l'appréciais… A petite dose. Il était bien trop exubérant pour moi. Même si, là maintenant tout de suite, c'était le sourire de ma sœur qui me faisait peur. « Père va être ravi. » Je vis Arthur hocher nonchalamment les épaules, avant de replacer ses lunettes de soleil sur son nez.

« Mais puisque vous êtes ici… Je suppose que vous vous connaissez tous ? » Moi, personnellement, je connaissais tout le monde. Et Lilith aussi, comme elle s'était présentée à Clary. En fait, il n'y avait que cette dernière qui ne connaissait pas grand-monde. J'espérais qu'elle ne se sentirait pas trop perdue. « Prenez un maillet, nous allons pouvoir commencer. Dois-je expliquer les règles ? » Idem, je les connaissais. Et je les avais expliqué à Harry avant de venir. Je ne savais pas si il les avait expliquées à Clary. j'espérais que oui, car l'impatience de ma sœur commençait à se faire ressentir. J'attrapais trois maillets, pour les donner à Harry et Clary, quand je vis ma sœur taper -déjà- Arthur. « Si tu prends le maillet Blackwood, je t’enterres dans la jardin si profondément que même Mère ne pourra jamais te retrouver. » « A croire que tu n'as jamais joué avec ta sœur, Arthur ! » Je me tournais vers Arthur et Clary, avec le petit sourire qui signifiait je vous l'avais bien dit.

« Nous pouvons commencer, non ? Il est d’usage que les aînés passent en premier. » Je fronçais les sourcils. « Est-ce vraiment une bonne idée de laisser Alekseï Romanov en premier ? C'est ton anniversaire, Luna. Tu devrais commencer. » Moi qui espérais adoucir un peu ma sœur, c'est elle qui m'engueulait, sous prétexte que les règles étaient les règles. Aliocha passa devant moi, avec son petit sourire victorieux, et je lui tirais -de manière pas très mature, je le concède- la langue. Et je le regardais attaquer son premier coup…
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Could you hold me without any talking ?

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Celui où toute forme de tricherie est permise Samedi 12 janvier 2002 J'avais pu quitter le château ce weekend uniquement pour l'anniversaire de mon Ange. Tante Camélia m'avait récupéré après ses derniers cours d'histoire, et j'avais passé vendredi avec Luna. Je ne lui avais pas encore offert son cadeau, mais je l'avais soigneusement emballé et mit sur la pile, avec les autres. J'étais sûre que cette vieille édition de l'intégral des Jane Austen allait la ravir. Ce matin, nous nous sommes attelés à la cuisine pour le buffet de cet après-midi. En effet, elle avait invité quelques amis pour partager une partie de Pall Mall.

Le Pall Mall, pour Luna, était plus qu'une institution. C'était sacré, pour elle. Elle aimait jouer avec son frère et sa sœur pour uniquement les battre. Et je devais bien avouer que comme j'avais à cœur son bonheur, je n'hésitais pas à tricher pour laisser cette première place à mon Ange. Aujourd'hui encore, j'étais prête à ça. Pour son anniversaire. Aria et Arthur avaient l'habitude, mais je me disais que ce serait loin d'être le cas des nouveaux joueurs qu'elle avait invités. En attendant, nous étions dans le jardin, déjà affublées de nos manteaux pour terminer de dresser la table du buffet, que Luna protégeait magiquement.

Celui où toute forme de tricherie est permise Camila-mendes-veronica-lodge


Quand Tante Camélia pour nous prévenir que nos invités arrivaient, on se dirigea toutes les deux vers l'entrée, pour nous retrouver face à à Aria, son petit ami que j'avais déjà rencontré durant son anniversaire en décembre, et une nouvelle tête que je ne connaissais pas. Luna m'avait prévenue qu'elle avait invité quelqu'un de son club, et quand je m'aperçus que c'était une fille, très jolie, de surcroît, je ne pus m'empêcher de ressentir un pincement inexpliqué de jalousie.

« Bonjour, Harry. Et tu dois être Clarissa ? » Je ne me laissais pas démonter, et je souris à la jeune fille. « Enchantée, je suis Lilith Arcangeli. » « Le Pall Mall est une institution dans notre famille. Ça me fait très plaisir que vous vous joigniez à nous. J’ai hâte de faire plus ample connaissance. » Je souris. Pour ma part, j'avais très hâte de faire tout ce qu'il était en mon pouvoir pour l'aider à gagner. En attendant, Luna nous guida, avec son air poli parfait, vers le buffet. « Nous avons prévu du thé, du chocolat chaud et… ? » « Du café, et bien sûr, du champagne. En ton honneur, Luna. Bien évidemment, vous pouvez vous servir en mini-sandwich, ceux-ci sont au saumon, et ceux-là aux légumes. Et vous avez des pâtisseries. » Je me tournais fièrement vers l'héroïne de la fête. Je l'aimais tellement, que je voulais que tout soit parfait pour elle, et je m'étais donnée corps et âme dans ce simple buffet.  

Je laissais Luna s'occuper de Clary, pendant que Aria s'occupait de son petit ami. Quant à moi, je me contentais d'une simple tasse de thé, histoire de me réchauffer un peu, en attendant le début de la partie. Jusqu'à ce qu je sente l'impatience de mon Ange grandir. « Par tous les ancêtres de la famille Blackwood, mais que fiche donc Arthur !? » « Je suis là, chère sœur, ne t'impatiente pas. » Je me tournais vers Arthur, qui, comme à son habitude, fit une entrée remarquée, avec son élégant manteau et ses lunettes de soleil sur le nez. C'est quand il embrassa sa sœur pour son anniversaire que je remarquais la personne qui l'accompagnais. Alekseï Romanov, l'étudiant que oncle Vladimir adorait détester. Et Luan semblait penser la même chose. « Père va être ravi. »


« Mais puisque vous êtes ici… Je suppose que vous vous connaissez tous ? Prenez un maillet, nous allons pouvoir commencer. Dois-je expliquer les règles ? » Sagement, car je connaissais Luna, j'attendis qu'elle choisisse son maillet préféré avant de prendre le mien. Et j'avais bien fait, notamment quand je la vis frapper la main de son petit frère. « Si tu prends le maillet Blackwood, je t’enterres dans la jardin si profondément que même Mère ne pourra jamais te retrouver. » Je ne pus m'empêcher de lui offrir un sourire moqueur -comme quoi, il ny' avait pas que lui qui savait les faire ! « A croire que tu n'as jamais joué avec ta sœur, Arthur ! » Il leva les yeux au ciel, et attrapa un autre maillet. Je pris le mien, toujours avec cet air narquois sur le visage.

« Nous pouvons commencer, non ? Il est d’usage que les aînés passent en premier. » Bien, il fallait que je sois stratégique. Étant la seule élève de Poudlard ici, c'était évident que j'allais passer en dernier. Je ne pouvais donc pas dégager le chemin pour Luna, qui allait passer en seconde. Il fallait donc que je m'occupe, au cas où, des pots cassés, et que je calcule suffisamment mes coups en avance pour les retarder. Je pensais à tout cela quand Aria prit la parole. « Est-ce vraiment une bonne idée de laisser Alekseï Romanov en premier ? C'est ton anniversaire, Luna. Tu devrais commencer. » Je ne dis rien, alors que Luna reprenait sèchement sa sœur sur les règles. Ciel, que Luna avait tellement de charisme dans ce genre de moment…!

C'était donc Alekseï Romanov qui se mit en position pour jouer le premier coup. Il jeta un oeil au terrain, pour regarder où il devait faire son premier coup. Innocemment, je me plaçais alors derrière lui. Il leva son maillet, et au moment où il le baissa pour taper dans la boule, je tombais sur lui, feignant de m'être tordu une cheville. Je me rattrapais à ses épaules, et je papillonnait des yeux quand il se retourna pour me regarder. « Oh, je suis désolée, j'ai trébuché ! Ce sont les talons, ce n'est pas très pratique dans un jardin, surtout dans de l'herbe, tu comprends… » Je jetais un oeil innocent à sa boule, qui avait prit un mauvais départ, du coup. Grâce à ma "chute", il avait mal fait son premier lancer. Je fis un soupire d'excuse, une main sur le cœur. « Tu as raté ton premier coup à cause de moi, je suis sin-cè-re-ment désolée ! Mais ne t'inquiète pas, tu as toute la partie pour te rattraper… »
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If I fail, I'll fall apart, Maybe it is all a test
Cause I feel like I'm the worst, So I always act like I'm the best

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Celui où toute forme de tricherie est permiseSamedi 12 janvier 2002Je pourrai me demander pourquoi j’avais accepté de venir à cette fête d’anniversaire si je n’avais pas l’exacte raison sous les yeux. Le sourire d’Aria valait tout les désagréments du monde, surtout celui de se retrouver nez-à-nez avec son frère aîné. Peut-être que si je m’arrangeais pour ne jamais me retrouver seul avec Arthur, la catastrophe que je présentais résultant de notre future entrevue n’aura pas lieu ? Peut-être se contenterait-il de menaces voilées ? Par Merlin, je préférerai presque qu’il me dise clairement qu’il sait et qu’il me fasse du chantage ! Je répondis au baiser de ma petite-amie, un peu mal à l’aise à l’idée que Clary soit à côté de moi. J’avais été étrangement silencieux lors de notre trajet, avait-elle remarqué quelque chose ? Est-ce qu’elle aussi, elle soupçonnait que… ? Je respira un bon coup, en essayant de ne pas tomber dans la paranoïa. Je posais ma main sur celle d’Aria, en lui adressant un sourire en guise d’encouragement. Elle était la raison pour laquelle je ne pouvais pas tomber dans de tel délire. « Je te présente Clary. Tu sais, ma meilleure amie depuis l’école primaire. » Aria avait déjà été présentée à Mióróis, il me semblait juste qu’elle connaisse aussi Clary. Et puis, même si j’aurai préféré que ce ne soit jamais le cas, elle avait déjà croisé Emy à la bibliothèque… « Enchantée de te rencontrer. J'espère que vous êtes prêts à vous faire laminer ; ma sœur a un très grand esprit de compétition. » Je regardais Aria, pour m’assurer qu’elle ne plaisantait pas, avant de me retourner vers mon amie pour lui murmurer : « C’est de famille. » Quiconque a déjà vu Aria fondre en larme parce qu’elle était en seconde place sur le podium du tournoi d’échecs sorcier ne pouvait qu’être d’accord avec moi. Est-ce vraiment étonnant, dans ces conditions, que je truques nos matchs ? Je ne supporterai pas de la faire pleurer une seule fois de plus.

J’étais néanmoins plutôt fier de mon coup : Aria semblait être assez détendue en la présence de Clary. Et un coup d’œil au buffet dressé dehors me rassura un peu : il n’y avait que deux silhouette féminine, et aucune ombre d’Arthur à l’horizon. Est-ce trop demander de souhaiter qu’il ait oublié la fête d’anniversaire de sa sœur ? J’avais posé mon présent sur le buffet, en souriant à Luna. Je savais qu’elle était en cursus de littérature, aussi j’avais trouvé un petit roman russe, obscur et Moldu, en espérant faire mouche. « Bonjour Luna, et joyeux anniversaire ! » Quel âge pouvait-elle avoir ? Il serait inconvenant de demander, mais sans doute vingt-deux ans ? Après tout, elle était en quatrième année à l’université. « Enchantée, je suis Lilith Arcangeli. » Je regardais la… petite jeune femme en baissant les yeux. Avec ses cheveux noirs, ses yeux sombres et son teint, je me fit la réflexion qu’elle n’était pas une sœur dont Aria aurait oublié de me parler – encore que, son nom de famille m’avait assez mis sur la voie. Une amie de Luna, malgré une différence d’âge flagrante ? Pourquoi pas, après tout. « Nous avons prévu du thé, du chocolat chaud et… ? » « Du café, et bien sûr, du champagne. En ton honneur, Luna. Bien évidemment, vous pouvez vous servir en mini-sandwich, ceux-ci sont au saumon, et ceux-là aux légumes. Et vous avez des pâtisseries. » Du champagne ? Merlin, et moi qui pensait que mes pères étaient l’exception Sang-Purs avec leur mojito et leur vin blanc du dimanche matin. Apparemment, boire de l’alcool tôt était plus qu’un pré-requis de la bonne société. « Qu'est-ce que je te sers ? » « Du café. Que je sois pendu si je prends du champagne dès maintenant ! » Et puis, mes goûts en termes d’alcool ne sont pas assez élaborés pour l’apprécier, j’en ai bien peur. La faute à mon frère et à sa radinerie, qui m’a donné goût à la vodka bon marché.

« Par tous les ancêtres de la famille Blackwood, mais que fiche donc Arthur !? » « Je suis là, chère sœur, ne t'impatiente pas. » Je sursauta violemment, manquant de m’ébouillanter avec le café que venait de me servir Aria. J’avais presque oublié que son frère devait être présent. « Joyeux anniversaire, chère Luna. » Je me désintéressa bien vite d’Arthur, et pour cause. Il y avait une autre personne avec lui. Une autre personne qui m’arracha un petit cri de surprise. « Aliocha ? » Qu’est-ce que mon frère… oh non. Oh non, non, non. Je redoutais ce moment depuis qu’il avait découvert que je sortais avec Aria. Le moment où il utiliserait sa relation d’amitié très privilégié avec Arthur pour s’immiscer dans mon couple. Il n’avait jamais réussi à le faire avec Emy ou Janice – pour la principale raison qu’il ne connaissait pas l’existence de mes précédents couples – et il allait donc s’en donner à coeur joie désormais. C’était un désastre. Clary, Mióróis et Emy n’allait pas finir d’en entendre parler. « J’étais dans la cham… » « Je ne veux même pas le savoir. » Je regardais mon frère douloureusement. Je me doutais qu’il avait été une bonne partie de la nuit dans la chambre d’Arthur, mais est-ce que quiconque souhaitait avoir le détail par le menu de leurs prouesses sexuelles ? Je ne pense pas, non. En tout cas, je ne semblais pas être le seul à avoir été surpris par sa présence. « Père va être ravi. » Mon dieu, ce sourire… Depuis quand Luna Blackwood pouvait faire aussi froid dans le dos ? « Blackwood adore me détester ! » Je levais les yeux au ciel, avant de croiser le regard de Clary. Comment est-ce qu’Aliocha pouvait penser un seul instant qu’il pouvait en être fier ?

Heureusement, Luna reprit le dessus des évènements avec son visage redevenu amical et avenant – à tel point qu’on pouvait se demander avec raison si je n’avais pas rêvé ce sourire purement malveillant. « Prenez un maillet, nous allons pouvoir commencer. Dois-je expliquer les règles ? » Les règles, je les connaissais… à peu près. J’évitais soigneusement le regard de Clary. Avais-je oublié de lui en parler ? Totalement, je ne pensais qu’à Aria… Je me mordis la lèvre inférieure, en espérant qu’elle ne m’en voudra pas trop. Après tout, pour elle aussi, c’était la première fois que j’étais en couple. Elle pouvait sans doute mettre mon oubli sur le compte de ma nouvelle situation de bonheur ? « Si tu prends le maillet Blackwood, je t’enterres dans la jardin si profondément que même Mère ne pourra jamais te retrouver. » « A croire que tu n'as jamais joué avec ta sœur, Arthur ! » Par Merlin, et Aria considérait ce genre d’échange comme normal ? Je commençais à me poser de sérieuses questions sur son enfance… « Nous pouvons commencer, non ? Il est d’usage que les aînés passent en premier. » « Est-ce vraiment une bonne idée de laisser Alekseï Romanov en premier ? C'est ton anniversaire, Luna. Tu devrais commencer. » Je laissa échapper un petit ricanement, à la limite du mépris envers mon frère. Lui qui était si susceptible sur son âge, appréciait-il réellement d’être le plus vieux de nous tous ? « Les règles sont les règles, Aria. Est-ce que tu aurais déjà trop abusé du champagne pour faire une telle suggestion ? » Par instinct, je reculais d’un pas. Par prudence, je reculais d’un autre, et j’arrivais à la hauteur de Clary. « Je ne sais absolument pas dans quel bourbier je nous ai fait mettre les pieds… » Lui glissais-je sur un ton d’excuse. Arthur était une chose, mais que Luna soit aussi véhémente ? Pour une surprise, s’en était bien une.
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Do I dare ?

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Celui où toute forme de tricherie est permiseSamedi 12 janvier 2002La journée avait plutôt mal commencée – la soirée d’hier aussi, par ailleurs. Ce n’était pas souvent qu’Arthur repoussait mes avances. Voir, ce scénario n’arrivait jamais avec mon meilleur ami et sa libido littéralement galopante. On aurait pût croire que ses hormones s’étaient enfin stabilisé à vingt ans passé, mais pas du tout. Si je n’y trouvais pas mon compte, je serai même tenter de dire que c’était de pire en pire. Sauf que, voilà, je n’y avais pas trouvé mon compte hier. Mais c’était une autre histoire. Une blessure encore trop vive dans mon égo pour que je ne m’y attarde… Le déni, c’était quelque chose de vraiment merveilleux. Faire semblant que je ne remettais pas toute ma vie et ce que je ressentais en question ? Rien de plus facile : quelques blagues vaseuses, un meilleur ami qui me traîne me changer les idées à l’anniversaire de sa sœur, et le tour est joué. Et quelle agréable surprise de voir que mon petit frère adoré était aussi présent, avec le seul et unique amour de sa vie, le veinard !

J’attendais patiemment (je devrais avoir une médaille) que les Blackwood arrête de se chamailler pour annoncer ma présence, mais Harry ne me laissa même pas démontrer les trésors de ma résilience en annonçant ma venue à tout le monde. « Aliocha ? » C’est sans doute l’heure des explications, je suppose ? Mon frère me donne toujours l’impression de lui en devoir. Même quand il avait cinq ans, je me sentais obligé de justifier pourquoi je prenais son argent pour acheter mes bonbons. « J’étais dans la cham… » « Je ne veux même pas le savoir. » Outch. Je portais la main à mon coeur, pour bien lui faire comprendre qu’il venait de me blesser à mort, avant que Luna n’élève la voix pour m’achever au sol :  « Père va être ravi. » Merlin, moi qui pensait que personne ne pouvait être plus blessant que leur père… ! « Blackwood adore me détester ! » Je fis un clin d’œil aux trois personnes qui valaient le coup dans le lot : Aria, Clary (aussi connu comme meilleur amie de mon frère depuis toujours et pour une raison aussi obscure qu’inconnue à mes yeux) et la jeune fille qui détonnait presque un peu trop par son âge. Je ne m’y serais pas risquer, même avec quelques années de plus : essuyer un refus de sa part n’aurait fait que rajouter une humiliation à la longue liste que traînait mon égo brisé. Les Blackwood me laissaient ramasser les miettes, préférant se battre – encore. Aucune considérations pour leurs invités…

« Nous pouvons commencer, non ? Il est d’usage que les aînés passent en premier. » Je levais la tête, en souriant. Ça, ça annonçait que j’allais être l’inaugurateur du jeu ! « Est-ce vraiment une bonne idée de laisser Alekseï Romanov en premier ? C'est ton anniversaire, Luna. Tu devrais commencer. » « Les règles sont les règles, Aria. Est-ce que tu aurais déjà trop abusé du champagne pour faire une telle suggestion ? » « Depuis quand est-ce que tu m’appelles avec mon nom entier, ma petite Aria ? » Je pouvais presque entendre au loin le gémissement affligé de mon frère. Je n’y peux rien s’il n’avait rien d’autre de mieux que de s’être débrouillé pour sortir avec la fille la plus petite que je n’avais jamais rencontré… ! Je fis légèrement tournoyer le maillet vert que j’avais pris, prêt à taper dans la balle. Un jeu avec une règle encore plus simple était littéralement impossible. Je ravalais néanmoins consciencieusement mon trait d’esprit génial sur le fait que le jeu favori de Luna consistait à s’amuser avec des boules. Il y avait là une certaine ironie, mais je doutais fort qu’elle soit capable de la goûter pour l’instant.

Lever le maillet et… trébucher sur mes propres pieds parce que quelqu’un venait de se cogner à moi. Violemment. Délibérément. Je fixais la jeune fille qui papillonnait des yeux comme si sa vie en dépendait. « Oh, je suis désolée, j'ai trébuché ! Ce sont les talons, ce n'est pas très pratique dans un jardin, surtout dans de l'herbe, tu comprends… » « Rappelle-moi ton prénom, déjà… ? » Ah oui. Arcangeli. Les neveux d’Arthur, ou les cousins si on se référait aux parents. Propriétaires d’un night-club que je connaissais plutôt bien – pour ne pas dire par coeur, pour ce qui était des toilettes et de la loge privée. Dévergonder ou se faire dévergonder par le fils des Blackwood, ça avait du bon parfois. « Hé, mais la boule… ! » La boule verte était en train de se faire la malle, et pas du tout dans la direction dans laquelle je voulais l’envoyer. « Tu as raté ton premier coup à cause de moi, je suis sin-cè-re-ment désolée ! Mais ne t'inquiète pas, tu as toute la partie pour te rattraper… » Mais c’est pas vrai, quelle… quelle garce ! « Nan mais, il y a clairement tricherie, là ! » Le silence qui accueille mes paroles est éloquent, encore plus que le soupir agacé de la reine de la journée. « Je n’aime guère les mauvais joueurs, tout comme mon père… Maintenant, puis-je ? » Je lui laissais ma place, en grinçant des dents, avant d’attirer la gamine à l’écart en lui tirant sur le bras. « Je ne sais pas à quoi tu joues, mais ça va être la guerre. Le coup du « je trébuche et j’ai une tête d’ange », je l’ai quasiment inventé. Alors, Miss Lilith, je déclare les hostilités officiellement ouvertes. » Alors comme ça, elle veut tricher pour gagner ? Haha. Elle ne sait pas à qui elle avait affaire. La voir rejoindre la dernière place était devenu soudainement le but exclusif de ma journée.
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Faites de vos raves une réalité !

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Clarissa McGregor
Contexte
Nous sommes le samedi 12 janvier 2002. Clarissa Constance McGregor est la fille de deux professeurs de Poudlard : Victoire Prewett, professeur de Métamorphose, et Seamus McGregor, professeur de Magie sans baguette et vampire. Elève studieuse, Clary a choisi de poursuivre ses études à l'Université de Magie Supérieure dans le Cursus d'Histoire et Géographie Sorcière. Aujourd'hui elle est invitée à jouer au jeu du Pall Mall par la famille Blackwood, puisqu'Harry Romanov, son meilleur ami, sort avec l'une des filles de la famille, Aria.

Celui où toute forme de tricherie est permise
Harry avait une petite-amie. J’étais en même temps choquée, surprise, dubitative et extrêmement heureuse. Choquée parce qu’il ne m’avait rien dit durant près de 3 mois. Surprise car je n’avais jamais pu croire que mon meilleur ami m’ait caché une petite-amie. Dubitative car je n’avais jamais imaginé Harry avec une fille ni avec qui que ce soit d’autre. Extrêmement heureuse comme si mon fils avait fait sa première rentrée à Poudlard. Non, vraiment, j’étais heureuse pour lui. Du moins je l’avais été après quelques minutes à lui faire la tête quand il nous avait tout avoué avec Mióróis. Enfin, quoi qu’il en était, Harry avait une petite-amie. Et aujourd’hui, j’allais la rencontrer.

Aria avait invité Harry et par extension moi à une partie de Pall Mall à l’occasion de l’anniversaire de sa sœur. Je n’y avais jamais joué et quand j’en avais parlé à mon père, il ne savait pas non plus ce dont il s’agissait. Mais cela ne m’avait pas découragé. J’avais cherché quelques règles dans un vieux grimoire et avais continué de questionner mon entourage. Je ne voulais pas me retrouver comme une imbécile là-bas sans connaître un minimum les règles du jeu. Ce n’aurait pas été moi, de me laisser prendre au dépourvu. Je ne serai certainement pas une championne mais je ne voulais pas être la copine ridicule de Harry.

J’avais transplané au bras de mon meilleur ami jusqu’à un vaste domaine. Le domaine des Blackwood. Demeure très impressionnante. Le nom ne m’était pas inconnu. Le professeur Blackwood enseignait depuis quelques années l’Histoire de la Magie à Poudlard et je devais sous peu aller lui porter une demande de stage pour la fin de l’année scolaire. Il y avait aussi un professeur Blackwood à l’UMS, mais je ne le connaissais que très peu même si son nom m’était souvent cité. Quant aux enfants … Luna était dans mon club et j’admirais sa compétitivité. Arthur était un prodige en dessins et j’admirais chacun des travaux qui m’était donné de voir. Quant à Aria, elle était sans doute celle que je connaissais le moins.

Harry relâcha mon bras à notre arrivée au manoir pour réceptionner sa bien-aimée qui l’embrassa aussitôt. Je masquais un sourire mi-amusé mi-attendri derrière ma main et détournais le regard. C’était tellement étrange de voir Harry avec une fille et de le voir … si heureux ?

« Salut … » dis-je en faisant un petit signe de main.

Agrippée à mon sac en bandoulière contenant ma baguette, un carnet de croquis et une bouteille d’eau, je me sentais presque à tenir la chandelle. Était-ce ce que Harry avait déjà ressenti lorsque j’étais avec Mattéo ?

Non, il ne fallait pas que je pense à lui. Je devais me le sortir de la tête. Je déglutis, essayant de me concentrer sur Aria qui venait de se tourner vers moi, tenant le bras de Harry comme s’il était une bouée de sauvetage. J’eus un pincement au cœur que je ne sus expliquer dans l’immédiat.

« Bonjour… Je suis Aria Blackwood, la petite sœur de Luna… »

Je lui souris, encourageante. Elle était petite, menue. Ses cheveux bruns étaient coupés au carré et ses yeux étaient sans doute ce qu’il y avait de plus craquant chez elle. Elle était très mignonne et sans doute parfaite pour Harry.

« Je te présente Clary. » dit Harry. « Tu sais, ma meilleure amie depuis l’école primaire. »

Je levais les yeux au ciel avant de lui donner un petit coup d’épaule.

« Inséparables même après 17 ans à se connaître ! » chantonnais-je, fière de notre longévité.
« Enchantée de te rencontrer. »
« Moi aussi. » dis-je avec un sourire sincère.

J’étais très curieuse d’en apprendre plus à son sujet et de savoir ce qui chez elle avait su séduire notre indomptable Harry. Il faudrait que je raconte tout ce soir à Mióróis !

« J'espère que vous êtes prêts à vous faire laminer ; ma sœur a un très grand esprit de compétition. » ajouta Aria, visiblement très excitée à cette idée.
« C’est de famille. » murmura Harry à mon intention.

Je ris légèrement avant de me laisser guider vers Aria qui avait pris la main de Harry. On entra un court instant dans le vaste hall de la demeure. Je regardais avec curiosité l’architecture des lieux, les décorations, avant de passer dans le jardin qui s’étendait largement. Le professeur Blackwood était là et nous salua rapidement avant de retourner à l’intérieur, souhaitant visiblement nous laisser entre jeunes.

Il fallait le dire : j’étais sans doute un peu intimidée. J’étais dans la demeure des professeurs Blackwood et je rencontrais pour la première fois la petite-amie de Harry. D’un côté, j’aurai moi aussi voulu m’accrocher au bras de Harry mais je me retins. Il était temps de laisser le petit oiseau s’envoler.

« Bonjour Luna, et joyeux anniversaire ! »

Je tournais la tête vers deux femmes qui arrivaient vers nous. L’une des deux était Luna Blackwood. Sa tête blonde n’avait rien à voir avec le reste de sa famille et je me doutais qu’il y avait une explication familiale très intéressante là-dessous. Mais je n’allais pas tout gâcher en posant mes questions d’historienne.

« Bonjour, Harry. Et tu dois être Clarissa ? »
« C’est ça. Enchantée Luna, mais appelle-moi Clary ! » répondis-je en serrant sa main tendue.

L’autre femme s’approcha de moi. Elle était … bien plus jeune. Je lui donnais 15 ans. 16 au plus. Brune, la pate mat, elle avait des yeux noirs profonds qui laissa penser qu’elle n’était pas de la famille. Je me sentais un peu rassurée à cette perspective.

« Enchantée, je suis Lilith Arcangeli. »
« Ravie de te rencontrer ! » dis-je avec un sourire ravi.
« Le Pall Mall est une institution dans notre famille. Ça me fait très plaisir que vous vous joigniez à nous. J’ai hâte de faire plus ample connaissance. »

Je souris avant de suivre Luna qui nous accompagnait vers un buffet, près d’un parcours d’arceaux, si je me souvenais bien du nom. Luna et Lilith nous détaillèrent en détails ce qu’il y avait à boire et à manger. Il y avait de tout et je ne pouvais masquer ma surprise. Je remarquais aussi que des sortilèges avaient été appliqués à certains plats pour les maintenir au chaud. Il faisait soleil cet après-midi mais nous n’étions qu’en janvier, et la température ne dépassait pas les 10°C.

« Est-ce que tu veux quelque chose ? » me demanda Luna alors qu’Aria et Harry se servaient l’un l’autre.
« Oui, je … veux bien un chocolat chaud. » répondis-je.

J’attrapais la tasse tendue et trempais mes lèvres pour me réchauffer. Comme à mon habitude, je portais une jupe avec des collants chauds. J’avais mis un tee-shirt et un pull pour me tenir chaud en haut, les ayant renforcés avec des sortilèges de chaleur. Mes cheveux roux étaient détachés sur mes épaules et je portais ma casquette gavroche sur la tête pour tenir au chaud mes oreilles.

« Par tous les ancêtres de la famille Blackwood, mais que fiche donc Arthur !? » s’écria Luna.

Visiblement, Luna prenait très à cœur cette partie de jeu et au vu des commentaires d’Aria et de Lilith, il ne fallait pas que je le néglige non plus. Aussi, j’étais plutôt rassurée d’avoir relu les consignes de jeu même si avoir pratiqué n’aurait pas été de refus non plus.

« Je suis là, chère sœur, ne t'impatiente pas. »

Je tournais la tête vers la voix grave qui avait retenti dans mon dos. Je me décalais aussitôt en voyant le grand Arthur Blackwood arriver. Il était si distingué. Il dégageait quelque chose qui n’était pas sans me rappeler Mattéo par certains aspects. Je ne lui avais jamais adressé la parole. Il n’avait pas bonne réputation et je préférais garder de lui une image d’artiste pour le moment. Finalement, cette partie de Pall Mall serait peut-être l’occasion de découvrir un peu mieux la personne qu’il était.

« Joyeux anniversaire, chère Luna. » dit-il en embrassant le front de sa sœur.

David n’aurait certainement jamais fait ça avec moi. Ni Ron ou Sam, ces idiots. Je souris en pensant à ces crétins qui me tardait pourtant de voir. Ils étaient mes frères, je les adorais même s’ils avaient le don de m’insupporter avec leurs conneries. En parlant de frères …

« Aliocha ? »

Je tournais la tête avec Harry pour voir Alekseï Romanov marcher sur les talons d’Arthur. Grand, blond, la démarche décontractée, il était à l’exact opposé de Harry, son frère. Je souris en le voyant arriver. Encore une tête connue, ça m’aidait à me rassurer. Alekseï, ou Aliocha comme Harry et beaucoup d’autres le surnommaient, était étudiant à l’UMS. Il préparait un doctorat et avait donc commencé à enseigner. J’étais l’une de ses classes en Histoire. La coïncidence m’avait beaucoup amusé. Aliocha était un garçon amusant, un peu frivole et totalement dévergondé, mais amusant. Fut un temps il me faisait même craquer. Et puis il y avait eu Mattéo, et tous les autres garçons avaient disparu à mes yeux.

« J’étais dans la cham… » commença Alekseï avant d’être coupé par Harry.
« Je ne veux même pas le savoir. »

Je souris au clin d’œil qu’Alekseï m’adressa alors que Luna se réjouissait de leur venue.

« Père va être ravi ! »

Père ? En quoi cela concernait-il le professeur Blackwood ? Mais Alekseï me donna aussitôt l’explication sans que je ne l’aie réclamé.

« Blackwood adore me détester ! »  se réjouit-il.

Je croisais le regard de Harry qui leva aussitôt les yeux au ciel. Je lui tapotais l’épaule avec un sourire amusé. Oui, je réagissais de manière assez semblable avec mes frères alors je ne pouvais que compatir. Même si Alekseï était à un autre niveau que mes frères.

Après quelques hostilités échangées entre Luna et son frère pour l’un des maillets, j’attrapais le mien et suivis le petit groupe au premier arceau. J’étais impatiente de jouer. Même si je craignais un peu de ne pas être à la hauteur de la famille Blackwood, je savais que mon esprit de compétition se réveillerait vite.

« Nous pouvons commencer, non ? » demanda Luna qui avait finalement du maillet aux armoiries de la famille Blackwood. « Il est d’usage que les aînés passent en premier. »
« Est-ce vraiment une bonne idée de laisser Alekseï Romanov en premier ? C'est ton anniversaire, Luna. Tu devrais commencer. » proposa Aria.
« Les règles sont les règles, Aria. Est-ce que tu aurais déjà trop abusé du champagne pour faire une telle suggestion ? »

Je déglutis devant le ton glacial de la jeune femme alors que Harry avait esquissé quelques pas en arrière. Il semblait que Luna était redoutable quand il s’agissait de jouer.

« Je ne sais absolument pas dans quel bourbier je nous ai fait mettre les pieds… » me glissa Harry.
« Bienvenue dans ta belle-famille ! » soufflais-je avec un rire dans la voix.
« Depuis quand est-ce que tu m’appelles avec mon nom entier, ma petite Aria ? » chantonna Alekseï.

Il se mit en position, ignorant royalement Aria qui venait de lui dire la langue. Amusée, je souris avant de voir Lilith trébucher sur Alekseï qui venait de tirer son premier coup.

« Oh, je suis désolée, j'ai trébuché ! » s’exclama Lilith « Ce sont les talons, ce n'est pas très pratique dans un jardin, surtout dans de l'herbe, tu comprends… »
« Oh par la barbe de Merlin … » soufflais-je à Harry. « Elle ne va pas s’en sortir vivante. »

Alekseï pouvait être très mauvais joueur. Je me souvenais encore de la partie d’échecs sorciers chez Harry quand nous étions plus jeunes. Une véritable boucherie …

« Hé, mais la boule… ! » s’écria Alekseï alors que sa boule ratait son arceau.
« Tu as raté ton premier coup à cause de moi, je suis sin-cè-re-ment désolée ! Mais ne t'inquiète pas, tu as toute la partie pour te rattraper… » souffla Lilith, feignant d’être désolée.
« Nan mais, il y a clairement tricherie, là ! »

Il n’avait pas tort cependant. Était-ce les conditions dans lesquelles nous allions jouer ? Je refusais que Lilith me joue le même coup. J’étais là pour jouer franchement et non me faire entourlouper de cette manière. Je tournais la tête vers Luna qui aurait visiblement le dernier mot sur ce jeu. Elle était la reine du jour de toute manière et nous étions tous là pour elle.

« Je n’aime guère les mauvais joueurs, tout comme mon père… Maintenant, puis-je ? » demanda Luna.

J’observais les tours de Luna, Arthur puis celui de Harry. Je passais juste après lui. M’armant de mon maillet, je soufflais un bon coup. Je me concentrai sur l’arceau et ma boule bleue. « Allez Clary, tu peux le faire ! Ce ne peut être un désastre comme Alekseï … » Je souris à cette idée et tapais dans la boule. Je retins mon souffle pour le voir … s’arrêter trop tôt.

« Fais chier ! » pestais-je avant de porter aussitôt une main à ma bouche.

Mince, ils n’étaient sans doute pas aussi vulgaires chez les Blackwood.

« Merde désolée … Merde, j’ai dit merde … »

Je roulais des yeux devant ma bêtise et baissais la tête avant d’aller me cacher derrière Harry.

« Pas un mot toi ! Je t’entends déjà te moquer. » dis-je avec un sourire néanmoins.

Bon, je n’étais de toute évidence pas douée avec un maillet. Je soupirais en regardant Aria s’avancer à son tour avant de tourner la tête vers Alekseï et Arthur en train de boire un verre. Je m’approchais d’eux, espérant dissiper un peu ma maladresse.

« Salut ! » dis-je, n’ayant pas peur de m’incruster au beau milieu de leur conversation. « C’était pas mal ton tir. Je pense que j’aurai eu autant la rage que toi si Lilith m’avait fait ce coup-là. »

Je souris à Alekseï d’un air désolé avant de tourner la tête vers Arthur. C’était évident. Maintenant que j’étais près de lui, j’avais la sensation de voir Mattéo. Il avait certaines façons de faire, de bouger, de parler, de se déplacer qui ressemblaient à Mattéo. Je déglutis avant de lui sourire, ne voulant pas tirer de conclusions hâtives.

« Je suis Clary. J’ai … on ne se connait pas mais j’ai déjà vu tes dessins. C’est … magnifique, vraiment. »

Je resserrai ma main sur le sac que j’avais toujours en bandoulière. Devais-je lui parler de mes croquis ? Non, il trouverait certainement ça nul. Mais ne serait-ce pas intéressant d’avoir l’avis d’un professionnel ? Je tournais la tête vers Aria qui cédait sa place à Lilith.

« Tu vas te venger ? » demandais-je à Alekseï avec un sourire complice.

@ Victoire


Dernière édition par Clary C. McGregor le Dim 31 Déc - 12:29, édité 3 fois

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Clarissa McGregor

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Celui où toute forme de tricherie est permise Samedi 12 janviers 2002 Aujourd'hui était l'anniversaire de ma sœur Luna. Cette dernière était partie la veille au manoir Blackwood avec Lilith, et Aria les avait rejoint tôt ce matin. Moi, personnellement, il fallait le confesser, j'allais arriver pile à l'heure. Aller, peut-être en retard de quelques minutes. Mais hier soir, Alekseï avait débarqué chez moi sans prévenir. Il avait l'esprit et le cœur retourné à cause de la princesse héritière d'Irlande. Il voulait qu'il soit seulement à lui, il était jaloux de son fiancé, et il voulait l'oublier dans mes bras. Après de longues discussions qui durèrent une partie de la nuit, je lui fis remarquer qu'il était tout simplement amoureux d'elle. Choquant, de la part de Alekseï Romanov, je le savais. Mais c'était la réalité, et il devait s'y habituer. Je lui avais conseillé de confesser ses sentiments, au lieu de rester dans cet état constant de jalousie. Il avait fini par dormir chez moi, dans mon lit, chastement, pour une fois. Alors, au matin, je lui avais proposé de venir, histoire de lui changer les idées.

C'est pour cela que nous arrivions pile à l'heure, bien que Luna semblait nous considérer en retard. « Par tous les ancêtres de la famille Blackwood, mais que fiche donc Arthur !? » « Je suis là, chère sœur, ne t'impatiente pas. » Je fis mon entrée dans le jardin, mes lunettes de soleil sur le nez, que je ne quittais que rarement, même en hiver. « Joyeux anniversaire, chère Luna. » Je me penchais vers ma sœur aînée pour embrasser sa tête, avant de regarder la liste des invités autour de moi. Il y avait Lilith, évidemment, Harry, le petit ami de ma petite sœur, et une fille que je ne connaissais pas. Enfin, son air me disait quelque chose, mais je n'arrivais pas encore à retrouver son nom. Oh, tant pis. De toute façon, je fus détourner par le cri de Harry, à la vue de son frère qui nous rejoignit. « Aliocha ? » « J’étais dans la cham… » « Je ne veux même pas le savoir. » Je le regardais, impénétrable, avec mes lunettes de soleil. Il ne sortait avec ma sœur que depuis deux mois, et il se permettait d'être aux fêtes familiales, d'inviter du monde, et même de reprendre mon meilleur ami devant tout le monde. J'espérais vraiment que Aria se lasserait rapidement de lui. « Père va être ravi. » « Blackwood adore me détester ! » Je me contentais d'hausser les épaules. Je n'allais tout de même pas laisser un ami dans le besoin, voyons. D'autant plus quand il s'agissait de mon meilleur ami. Et puis, jamais Père ne s'aventurerait dans le jardin tant que les invités seraient là.

« Mais puisque vous êtes ici… Je suppose que vous vous connaissez tous ? » Je ne savais toujours pas qui était l'amie de Harry, mais je supposais que je le saurais très vite. « Prenez un maillet, nous allons pouvoir commencer. Dois-je expliquer les règles ? » Je m'approchais de la caisse en bois pour attraper un maillet quand ma sœur me tapa sur la main. Je levais les yeux pour la regarder, alors qu'elle me lança son regard le plus mauvais. « Si tu prends le maillet Blackwood, je t’enterres dans la jardin si profondément que même Mère ne pourra jamais te retrouver. » « A croire que tu n'as jamais joué avec ta sœur, Arthur ! » Je jetais un regard noir à Lilith, en effleurant vaguement son esprit. Je n'étais pas Legilimens de naissance, mais je savais utiliser le sort de Legilimancie sans baguette, et en sortilège informulé. Comme à son habitude, je sentais énormément d'affection envers Luna. Même plus que de l'affection. Je finis par prendre un autre maillet, avant de laisser les autres se servir. « Nous pouvons commencer, non ? Il est d’usage que les aînés passent en premier. » « Est-ce vraiment une bonne idée de laisser Alekseï Romanov en premier ? C'est ton anniversaire, Luna. Tu devrais commencer. » « Les règles sont les règles, Aria. Est-ce que tu aurais déjà trop abusé du champagne pour faire une telle suggestion ? » « Depuis quand est-ce que tu m’appelles avec mon nom entier, ma petite Aria ? » Je ne pus m'empêcher de sourire face à ce commentaire de la part de Alekseï. Lui ne semblait avoir aucun problème avec le couple de son petti frère, au contraire. Il adorait Aria. Il était vrai que ma petite sœur était adorable dans son genre, et qu'elle ne ferait pas de mal à une mouche. Elle.

Je me tournais alors vers mon meilleur ami, prêt à commencer et à lancer sa boule, mais il se fit bousculer par Lilith. Le pauvre, j'avais oublié de le prévenir. Lilith ne voulait pas gagner, elle voulait que Luna gagne, au détriment de tout le monde. C'était donc pour sa tante qu'elle trichait sans aucune honte, prête à faire perdre tout le monde. « Tu as raté ton premier coup à cause de moi, je suis sin-cè-re-ment désolée ! Mais ne t'inquiète pas, tu as toute la partie pour te rattraper… » « Nan mais, il y a clairement tricherie, là ! » Alekseï essayait désespérément de nous faire rejoindre sa cause, mais je n'avais pas vraiment envie que Luan m'assassine. Lâchement, je restais donc en retrait, jusqu'à ce que ce soit ma grande sœur qui brise le silence. « Je n’aime guère les mauvais joueurs, tout comme mon père… Maintenant, puis-je ? » Je regardais Aliocha traîner Lilith pour parler à l'écart. Je ne savais pas qui allait gagner entre les deux : la peste ou le têtu ? A la place, je me tournais pour jeter un oeil à ma sœur. Elle s'en sortit superbement, comme d'habitude. Par moment, je la soupçonnais de s'entraîner en cachette. Une fois que ce fut à mon tour, je m'avançais, histoire de jouer rapidement mon tour. Comme à mon habitude, quad nous jouions en famille, je fis un coup que j'appelais neutre : je passais devant quelques boules, mais ô grand jamais je ne dépassais celle de Luna. Je me souvenais bien trop de la première partie que nous avions fait, enfants. Luna m'avait donné un coup de maillet.

Une fois mon tour réalisé, je me dirigeais vers Aliocha qui avait fini de parler avec Lilith, pour regarder le tour de Harry, puis celui de Clary. Elle se mit maladroitement en position, avant de tirer. Un mauvais coup. Bon, au moins, cela ne gâcherait pas la fête avec la mauvaise humeur de Luna. « Fais chier ! » J'haussais un sourcil, surpris de ce langage dans une maison telle que la notre. « Merde désolée … Merde, j’ai dit merde … » Je vis Aria se rapprocher d'elle pour lui sourire, et lui poser une main sur l'épaule. « Ce n'est pas grave, c'est parce que c'est la première fois. » Qu'est-ce que je disais ? La générosité même. Puis ma sœur se rapprocha pour jouer à son tour, quand cette fille nous rejoignit. « Salut ! C’était pas mal ton tir. Je pense que j’aurai eu autant la rage que toi si Lilith m’avait fait ce coup-là. » Tout le monde n'étant pas habitué l'aurait eu. Honnêtement, je pense que tout le monde avait abandonné l'idée que Lilith ne triche pas. Sauf Noun, la meilleure amie de Luna, qui ne supportait pas Lilith. « Je suis Clary. J’ai … on ne se connait pas mais j’ai déjà vu tes dessins. C’est … magnifique, vraiment. » Enfin, je me souvenais d'où je l'avais vue. En deuxième année, dans le club de Luna, et serveuse au Blooddale. Elle ne semblait pas avoir grand-chose à m'apporter, mais je préférais ne pas négliger des pistes encore inconnues. Alors je finis par relever mes lunettes de soleil pour les mettre sur la tête, et je lui souris. « Merci beaucoup. Ce genre de retours me motive toujours à aller plus loin. »

Puis, elle se tourna vers Aliocha, alors que c'était le tour de Lilith. « Tu vas te venger ? » Bien sûr qu'il allait se venger, c'était Aliocha, il n'abandonnait jamais. Le problème c'est qu'il ne connaissait pas Lilith. Il s'avançait, décidé à lui voler son tour. La dite-Clary resta à mes côtés, et je croisais les bras. « Il n'arrivera pas à se venger. Lilith est bien trop maligne pour lui. » C'était à elle que je parlais. La dite-Clary. Mon meilleur ami était intelligent, mais pas assez pour ma nièce, qui, je soupçonnais, cachait une intelligence hors du commun, en plus de son attitude de peste manipulatrice. Père pourrait presque être fier d'elle. « Je te conseille de bien savourer le spectacle. Il ne faut jamais prendre ce genre de parties au sérieux. » En effet, alors que Alekseï s'avança, avec le désir annoncé de lui voler son tour, la jeune fille avança discrètement son pied… Et lui fit un superbe croche-patte. Alekseï s'étala brutalement, le nez dans l'herbe, alors que Lilith le regarda d'en haut. « Non seulement tu es un mauvais jour, mais en plus, un tricheur. Et le comble, c'est que tu ne sais pas tricher correctement. » Avec son petit sourire en coin, elle s'approcha alors pour jouer, pendant que je regardais la dite-Clary. « Je te l'avais bien dit. »
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Cross my heart and hope to die
Welcome to my darkside

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Celui où toute forme de tricherie est permiseSamedi 12 janvier 2002Je soupirais pour voiler à grand peine mon agacement, en regardant mes ongles parfaitement manucurée par les bons soins du porte-monnaie de ma marraine. J’affectais de répliquer l’attitude irritée de Mère lorsque quelque chose n’allait pas – souvent en liant avec Père, par ailleurs. « Je n’aime guère les mauvais joueurs, tout comme mon père… Maintenant, puis-je ? » Rectification : je n’aimais guère les mauvais joueurs qui ne sont pas moi. Je suis tout à fait au fait de mon impatience et de mon intransigeance pour certaines formes de jeux. Arthur serait sans doute plus amère à mon propos que moi-même sur ce point, mais je n’y peux rien : tout les baisers sur le front qu’il pourra me donner ne changera pas d’un iota ma manière d’être. Le Pall Mall est mon jeu, et j’entends qu’on y joue consciencieusement et avec mes règles. Et gagner, bien entendu. J’entends aussi gagner, mais cela me semble bien trop évident pour être mentionner. Je regardais en souriant sereinement les places qu’occupaient mes adversaires. Aucun ne semblait avoir la capacité de pouvoir me dépasser. Même Arthur était quelques centimètres derrière moi, mais il me semblait en bien meilleur posture que Clarissa ou Alekseï. Tout allait donc pour le mieux.

En parlant de Clarissa et d’Alekseï, ils étaient tout deux accaparés par mon très cher frère cadet. Laissant Aria la primauté de rester avec son aimé, je me dirigea vers ma nièce en attendant mon tour. C’était une chose que je me permettais de quitter mon poste, mais que personne d’autre ne serait autorisé à faire son mon regard vigilant – et un brin inquisiteur, je dois bien l’avouer. « Alors, qu’en penses-tu ? » Lui soufflais-je en me penchant sur son épaule, émergeant derrière son dos dans une assez bonne réplique de Père voulant effrayer ses étudiants. « Je parles de Harry. Il me semble que tu es assez bonne juge pour ce qui est de la nature humaine, encore plus quand il s’agit de garçon. Bien plus que moi, en tout cas. » Je pouffa à mon allusion aux nombreux petits-amis et cœurs brisés que semaient Lilith sur son passage. Ma nièce faisait des ravages, et je présentais qu’elle avait le potentiel de concurrencer mon propre frère au jeu de la séduction. « Il a l’air… attentionné. » Je choisis mes mots avec soin, même si le premier qui m’était venu à l’esprit était « gentil ». Mais nous savons tous ce que cela veut vraiment dire, n’est-ce pas ? « En tout cas, bien plus que son aîné. Veux-tu que j’use de mes prérogatives d’anniversaire pour l’exclure du jeu ? » Car un tricheur sur le terrain était un tricheur de trop. Une tricheuse, cependant… Je pouvais m’en accommoder aisément. Surtout s’il s’agissait de moi. « Je ne supportes pas qu’on s’attaque aussi lâchement aux personnes que j’aime, tu le sais bien. Il est ton aîné d’au moins dix ans, bon sang ! Il devrait savoir se tenir, à son âge. » Je riais cependant, en caressant la joue de Lilith. « Ce doit être mon instinct de louve qui parle, je suppose. Il n’est pas très prononcé pour les autres sujets, mais celui-ci… » Assez ironique, n’est-ce pas ?
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Laugh hard, run fast, be kind

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Celui où toute forme de tricherie est permise Samedi 12 janvier 2002 Alekseï Romanov était un véritable crétin ! Est-ce qu'ik était vraiment obligé de dire que j'étais petite devant tout le monde ? Je n'étais pas petite, je n'étais simplement pas très grande. C'est injuste, alors que tout le monde dans ma famille est grand. Après lui avoir tiré la langue, de manière pas très mature, je regardais le tour de chacun. Lilith m'avait bien vengé, même si je me doutais que c'était surtout pour faire plaisir à Luna. Arthur joua de manière correcte : suffisamment bien pour avoir une bonne place, mais suffisamment mal pour laisser la première place à Luna. Je pense qu'il se souvient très bien du coup de maillet que Luna lui avait donné, la première fois qu'on avait joué tous ensemble !

Mais ce qui m'intéressait étaient les coups de Harry, et de Clary Après tout, Harry m'avait dit qu'il voulait débuter une colocation avec ses amis, pour éviter de croiser tout le temps son frère. Si on continuait de se voir aussi régulièrement, ça voulait dire que j'allais voir plus souvent ses amies, non ? Il fallait que je batte mes angoisses et que je parle à Clary. L'occasion était parfaite : j'étais chez moi, entourée de personnes que j'aimais, avec du champagne et du chocolat à proximité. Aucun raison de faire une crise de panique, donc. Je la regardais jouer, et je la regardais échouer. La pauvre, même si au moins, elle était protégée de la colère de ma sœur.

« Fais chier ! » Je ne pus m'empêcher de hausser un sourcil, amusée. « Merde désolée … Merde, j’ai dit merde … » « Ce n'est pas grave. C'est la première fois que tu joues, en plus, donc bon… » Je la regardais se diriger vers Harry pour lui marmonner quelque chose en souriant, avant de se diriger vers mon frère. J'allais alors voir mon copain. « Tout va bien ? Tu t'amuses bien ? » Et ce, malgré la présence de son frère, du mien, et de la pression infligée par le désir de victoire de ma sœur.

Je restais à côté de mon petit ami, le temps du tour de Lilith. Alors que Alekseï essayait de se venger de Lilith, cette dernière leva le pied pour le faire trébucher, avant de jouer et d'aller vers Luna. Je me tournais donc vers Harry, comme c'était le tour de son grand frère. « Je suis désolée, je ne savais pas qu'Aliocha était avec Arthur. J'espère qu'il ne va pas pourrir ta journée… Même si il a l'air très occupée avec Lilith. » Je regardais Lilith et Luna plaisanter toutes les deux. Leur amitié était vraiment trop choute. « Lilith est la fille du neveu de mon père. Donc d'une certaine manière, c'est ma nièce. Mais je la vois plus comme une cousine. Elle est très fusionnelle avec Luna, et c'était impensable qu'elle ne soit pas là pour son anniversaire. » C'est ce que j'aimais avec Harry. Je pouvais parler de tout avec lui, y compris de ma famille étrange. Après, sa famille aussi l'était, même s je l'aimais beaucoup. Peut-être qu'on passait un peu trop vite le cap de la présentation aux familles, mais à chaque fois, ça avait été dans des circonstances exceptionnelles. Donc j'étais vraiment heureuse qu'il soit là pour l'anniversaire de ma sœur.
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Could you hold me without any talking ?

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Celui où toute forme de tricherie est permise Samedi 12 janvier 2002 Étant la plus jeune, j'étais la dernière à jouer. Je m'avançais en me positionnant, quand je vis du coin de l'oeil Alekseï Romanov arriver. Sûrement pour me pourrir mon tour, comme j'avais pourri le sien. Mais il ne me connaissait pas. Je reposais le regard sur ma boule, en prenant un air innocent, et en levant le pied tout doucement. Juste assez pour lui faire un croche-patte… Et qu'il s'étale dans l'herbe. Je ne pus m'empêcher de lui jeter un regard narquois. « Non seulement tu es un mauvais jour, mais en plus, un tricheur. Et le comble, c'est que tu ne sais pas tricher correctement. » Est-ce que maintenant, je pouvais jouer tranquillement ? Quand je vis la sphère rouler doucement au milieu des autres, je vis que oui. Puis je lançais un clin d'oeil à Alekseï. « Il me semble que c'est à ton tour, non ? Fais attention à ne pas trébucher… Ou retomber. » Armée d'un sourire en coin, je tournais les talons pour laisser la place, et observer la partie.

Alors que je réfléchissais à ma prochaine stratégie pour laisser Luna en tête, je sentis sa voix à mon oreille, dans mon dos. « Alors, qu’en penses-tu ? » Je sursautais, ne m'attendant pas à ça. C'est fou ce qu'elle ressemblait à son père, aujourd'hui ! Une main sur ma poitrine pour retrouver un rythme cardiaque normal, je me tournais vers elle. « Tu parles de ton anniversaire ? » « Je parles de Harry. Il me semble que tu es assez bonne juge pour ce qui est de la nature humaine, encore plus quand il s’agit de garçon. Bien plus que moi, en tout cas. » Je souris à Luna face à cette plaisanterie, mais je sentis mon cœur devenir lourd. Jamais je n'avais ressenti le frisson de l'amour avec tous mes anciens copains, et je commençais à me dire que je n'allais jamais trouver le grand amour, et que je resterai seule le restant de ma vie. Ce n'était pas juste que Aria, avec toutes ses angoisses, y soit arrivée. « Je ne lui ai pas encore parlé. » Je croisais les bras en la regardant, avec son copain. J'étais en position de conspiratrice, avec ma partenaire de ragots préférée. « Il a l’air… attentionné. » « Il a l'air mou. » Je répondis, dubitative. Ok, en effet, il avait l'air attentionné, gentil, et tout le tralala, mais niveau caractère, il me faisait penser à du marshmallow.

« En tout cas, bien plus que son aîné. Veux-tu que j’use de mes prérogatives d’anniversaire pour l’exclure du jeu ? » Je ne pus m'empêcher de rire, touchée par ses propos. Car elle était bien en colère pour son comportement envers moi, n'est-ce pas ? Je l'espérais vraiment. C'était vraiment adorable. « Non, ça devrait aller. Je suis Lilith Arcangeli, je sais me défendre ! » Je ris légèrement, avant de me tourner vers elle. « Tu t'inquiètes pour moi ? » « Je ne supportes pas qu’on s’attaque aussi lâchement aux personnes que j’aime, tu le sais bien. Il est ton aîné d’au moins dix ans, bon sang ! Il devrait savoir se tenir, à son âge. » Aux gens qu'elles aiment… Je me sentis rougir, encore plus quand elle caressa ma joue. Je me devais de trouver une réponse, et vite, pour paraître normale. Comme d'habitude. « Je ne te savais pas aussi vindicative. » « Ce doit être mon instinct de louve qui parle, je suppose. Il n’est pas très prononcé pour les autres sujets, mais celui-ci… » Que Dieu me pardonne si mon cœur fondait. C'était normal de ressentir ce genre de choses pour sa tante, non ?

« Ce n'est pas à ton tour ? Maintenant que Romanov s'est relevé, il a pu jouer son tour… » Je lui souris doucement, pour la laisser aller jouer. J'en profitais pour me diriger vers le groupe d'Arthur et Clary. « Tu parles encore de ton art, Arthur ? N'es-tu pas un peu monomaniaque ? » Arthur me regarda, les bras croisés, avec son sourire en coin. « Nous parlions de toi. Et de ta bataille avec Alekseï. Tu fais ça pour faire gagner Luna ? » Cette fois, c'est à mon tour de sourire d'un air entendu, et je ne répondis rien. Et je préférais me tourner vers Clary. « Alors, Clary. Dans quel cursus es-tu ? » J'avais envie d'en savoir plus sur les relations féminines de Luna. Est-ce qu'elle était le nouveau flirt de la jeune femme ? Je savais que Luna n'était pas prête à ressortir avec quelqu'un. Mais au fond, le cœur a ses raisons que la raison ignore. Peut-être qu'elle commençait à avoir des sentiments pour elle ? « Luna est, d'une certaine manière, ma tante. Son père, le professeur Blackwood, est l'oncle de mon propre père. » Je donnais cette information, comme pour endormir sa confiance, afin de poser la question qui m'intéressait réellement. « Et toi, qu'elle est ta relation avec Luna ? » Je voulais savoir rapidement, alors que je voyais mon Ange nous rejoindre, une fois qu'elle avait brillamment réalisé son tour.
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If I fail, I'll fall apart, Maybe it is all a test
Cause I feel like I'm the worst, So I always act like I'm the best

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Celui où toute forme de tricherie est permiseSamedi 12 janvier 2002Pourquoi avais-je accepté de m’embarquer là-dedans ? Égoïstement, j’avais attiré Clary pour qu’elle vienne me soutenir sous couvert d’une invitation désintéressée. Mais si je devais être honnête, je souhaitais plus qu’elle remplisse un rôle de bouclier entre moi et le frère aîné d’Aria – et contre mon propre frère aussi, malheureusement. Heureusement, au vu de la réaction de mon amie, elle semblait prendre les choses un peu moins tragiquement que moi. Comment faisait-elle pour voir le bon côté de la situation ? Cela m’échappait complètement. « Oh par la barbe de Merlin… Elle ne va pas s’en sortir vivante. » Je jetais un regard à la plus jeune fille, puis à mon propre frère. Clary avait douloureusement raison : Aliocha était assez immature pour se chamailler avec une gamine. « Je vais mourir de honte… » Soufflais-je juste à l’adresse de la jeune femme. Pourquoi est-ce que je devais être accompagné d’un tel boulet au pied me tenant lieu de frère ?

« Fais chier ! » Un sourire commença à monter à mes lèvres, ainsi qu’une irrépressible envie de rire. Clary allait peut-être faire oublier les frasques d’Aliocha, finalement… ! « Merde désolée … Merde, j’ai dit merde … » « Ce n'est pas grave. C'est la première fois que tu joues, en plus, donc bon… »  Mon regard s’attarda avec émotion sur Aria. Est-ce qu’elle avait conscience d’être la personne la plus gentille et prévenant que j’avais la chance de connaître ? Je me décalais légèrement sur le côté pour ne pas cacher Clary. À la guerre comme à la guerre, je n’allais pas la couvrir pour si peu. « Pas un mot toi ! Je t’entends déjà te moquer. » « Je n’ai encore rien dit ! » Me récriais-je, en oubliant néanmoins de cacher mon sourire narquois. Elle avait eu au moins le mérite de me faire rire avec sa bourde. « Tout va bien ? Tu t'amuses bien ? » Je me retourna vers ma petite amie, en lui faisant signe que oui. L’envie de fumer commençait à me prendre à la gorge, mais je résistais autant que possible. Je me doutais que cela ferait mauvais genre devant Arthur ou Luna, sans parler de leurs parents. Et puis, c’était sans compter mon propre frère : Aliocha ne savait toujours pas que je fumais, et j’espérais bien emporter ce secret dans ma tombe.

« Je suis désolée, je ne savais pas qu'Aliocha était avec Arthur. J'espère qu'il ne va pas pourrir ta journée… Même si il a l'air très occupée avec Lilith. » Je regardais mon frère, heureux qu’il se soit un peu éloigné de nous deux. Pour une fois, j’étais soulagé de voir que son exubérance le faisait oublier ma propre existence, l’empêchant de me gâcher la vie. « Espérons qu’il en est pour longtemps… » Je fis glisser une main dans le creux du dos de la jeune femme, en jetant tout de même un regard discret à son frère pour être sûr et certain qu’il ne me lancera pas un sortilège de Mort sur la place publique. « Qui est la future meilleure ennemie d’Aliocha, au fait ? » Je désignais à Aria sa sœur et la jeune fille, dont je n’avais pas vraiment retenu le prénom. « Lilith est la fille du neveu de mon père. Donc d'une certaine manière, c'est ma nièce. Mais je la vois plus comme une cousine. Elle est très fusionnelle avec Luna, et c'était impensable qu'elle ne soit pas là pour son anniversaire. » Je hochais la tête, en essayant de me représenter une telle relation au sein de la famille. Ce n’était pas dans la mienne qu’une telle chose se produirait. Il y avait trop de différences d’âge, trop de différence tout courts d’ailleurs… « Je vois… c’est mignon. » Je pris le risque de la serrer légèrement contre moi, profitant qu’il n’y ait personne pour nous réprimander. « Et toi, est-ce que tu t’amuses ? » Est-ce que ce n’était pas trop de pression, toutes ses personnes autour d’elle ? Ou les mots un peu blessants qu’avaient eu sa sœur à propos du champagne – après tout, Aria ne buvait pas tant, n’est-ce pas ? « Tu sais… si c’est trop pour toi, nous pouvons toujours nous éclipser un moment… Je crois qu’aucun d’entre eux ne le remarquera vraiment. » D’un signe de tête, je désignais le petit groupe que formait les autres joueurs. Même Clary n’avait pas l’air d’avoir besoin de moi, contrairement à Aria.
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Do I dare ?

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Celui où toute forme de tricherie est permiseSamedi 12 janvier 2002« Tu vas te venger ? » Je me tournais vers Clary, sans aucun sourire. Mais elle me connaissait depuis si longtemps qu’elle n’allait pas se tromper sur mes intentions. « Bien entendu. Pour qui tu me prends ? » « Il n'arrivera pas à se venger. Lilith est bien trop maligne pour lui. » Je fis les gros yeux à mon meilleur ami : « En plus de te refuser à moi hier, tu crois que je suis plus bête qu’une gamine ? Merci bien pour la confiance… » Je croisais les bras, en toisant Arthur de haut en bas. D’accord, sa nièce avait du sang Blackwood dans les veines, mais tout de même. Qu’est-ce qui pouvait lui faire croire que je n’aurai pas le dessus sur une adolescente ? Très digne, je m’avança pour me battre pour ma place, et renvoyer la petite Lilith sur le banc de touche. « Non seulement tu es un mauvais jour, mais en plus, un tricheur. Et le comble, c'est que tu ne sais pas tricher correctement. » Sa phrase mesquine tournait encore dans mon esprit le temps de jouer mon tour. Comment pouvait-elle oser, cette sale petite… Elle avait l’air de croire qu’être sous la protection des Blackwood lui donnait tout les droits – ce qui était plus ou moins le cas, pour être honnête. Non mais, vraiment… ! Encore un peu et je jetterai mon maillet à terre pour arrêter de jouer (ce qui était bien différent de déclarer forfait, entendons-nous bien). Mais j’avais encore un peu d’espoir, et un petit frère à embêter. Je cherchais du regard Harry et sa dulcinée, avant de devoir me rendre à l’évidence : ils s’étaient tout les deux volatilisés comme par magie. Je remonta à petite foulée vers le groupe des joueurs, en faisant semblant de ne pas voir Lilith, préférant m’adresser plutôt à Arthur et Clary : « Dites, est-ce que vous avez vu Harry ? Aucune trace de ta petite sœur non plus, Arthur… » J’aimais appuyer là où cela faisait mal, juste pour rajouter un peu plus de piment à la scène. « Ne me dites pas… ils n’auraient pas osé, tout de même… ? Pas le jour de l’anniversaire de notre très chère Luna, alors que vos parents sont encore dans le Manoir… ? » Suis-je un affreux grand frère sans coeur ? Probablement. Mais pour ma défense, le mien de coeur, est brisé. J’ai donc toutes les bonnes raisons du monde de me montrer exécrables.
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Faites de vos raves une réalité !

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Clarissa McGregor
Contexte
Nous sommes le samedi 12 janvier 2002. Clarissa Constance McGregor est la fille de deux professeurs de Poudlard : Victoire Prewett, professeur de Métamorphose, et Seamus McGregor, professeur de Magie sans baguette et vampire. Elève studieuse, Clary a choisi de poursuivre ses études à l'Université de Magie Supérieure dans le Cursus d'Histoire et Géographie Sorcière. Aujourd'hui elle est invitée à jouer au jeu du Pall Mall par la famille Blackwood, puisqu'Harry Romanov, son meilleur ami, sort avec l'une des filles de la famille, Aria.

Celui où toute forme de tricherie est permise
Arthur releva ses lunettes de soleil et m’adressa un sourire éclatant.

« Merci beaucoup. Ce genre de retours me motive toujours à aller plus loin. »

Un vrai professionnel. Je sentis mon cœur battre un peu plus fort dans ma poitrine. C’était l’effet que cela produisait dès lors que j’abordais une conversation intéressante sur l’art et la créativité. Ce genre de discussion me passionnait, encore plus quand les personnes derrière avaient une histoire à raconter. Il était cependant plutôt rare d’en trouver d’aussi intéressantes ou du moins avec un univers artistique qui me parlait. Aussi, je pouvais me sentir légèrement intimidée par Arthur et ses manières de parler, surtout que le nom de Mattéo me revenait sans cesse en tête.

Je me tournais alors vers Alekseï, espérant retrouver un peu plus de légèreté dans ma tête, lui demandant s’il comptait se venger. C’était mal le connaître autrement, comme il me le fit remarquer.

« Bien entendu. Pour qui tu me prends ? »

Je souris, amusée alors qu’Arthur croisait les bras à côté de moi.

« Il n'arrivera pas à se venger. Lilith est bien trop maligne pour lui. »

Lilith ? Cette jeune femme sans prétention au premier abord ? Alekseï fit aussitôt les gros yeux à son meilleur ami.

« En plus de te refuser à moi hier, tu crois que je suis plus bête qu’une gamine ? Merci bien pour la confiance… »

Je fis semblant de ne rien avoir entendu à la première partie de sa phrase et remerciais Merlin qu’Harry n’ait pas entendu ça. Il savait qui son frère était, mais ce n’était pas pour cela qu’il souhaitait entendre toutes ses péripéties sexuelles. Néanmoins, comme je le disais, Alekseï avait le don de m’amuser. En grande partie car il n’était pas mon frère et qu’il exaspérait mon meilleur ami.

Lilith ayant terminé de jouer, le tour recommençait et Alekseï se dirigea d’un pas décidé à l’endroit où sa boule s’était arrêtée.

« Je te conseille de bien savourer le spectacle. Il ne faut jamais prendre ce genre de parties au sérieux. »

Entendre cette dernière phrase permit à mes épaules de se détendre légèrement. Quand je voyais la façon dont Luna prenait les choses à cœur et la manière dont Aria nous avait mise en garde, j’avais eu la pression qui était montée, beaucoup plus que mon esprit compétitif. Mais Arthur qui jouait à ce jeu depuis des années avec sa famille semblait parfaitement savoir comment le prendre.

« Je sens qu’on va bien rire. » soufflais-je.

Et cela ne loupa pas : encore une fois, Lilith qui devait sans doute avoir une dent contre Alekseï lui fit un croche-patte qui le fit tomber tête la première dans l’herbe. Je fermais les yeux, un sourire néanmoins accroché aux lèvres.

« Je te l'avais bien dit. » chantonna Arthur.
« Pauvre Alekseï … » dis-je en riant légèrement.

Je me tournais vers le buffet pour récupérer un bretzel sucré. Alekseï joua son tour et je regardais le reste des convives. Luna et Lilith parlaient ensemble, souriant et rougissant (peut-être à cause du froid ?) tandis qu’Aria et Harry s’étaient légèrement isolés pour parler à voix basse. Harry avait l’air sincèrement heureux et je ne pus m’empêcher de sourire de manière attendrie en le voyant ainsi. Il nous avait confié, à Mióróis et à moi, qu’il avait eu deux autres petites-amies. Je ne l’avais jamais vu en couple, mais quand je le voyais aujourd’hui, il ne me semblait pas l’avoir vu aussi léger et heureux que maintenant.

Sa main glissa dans le dos d’Aria. Un geste si simple et innocent. Mon esprit dériva un instant vers Mattéo. Nous étions sur la plage, en France. Nous passions quelques jours chez Dominique et Alex. Je m’étais disputée avec une bonne partie de ma famille et de mes amis. Mais à cet instant, la main de Mattéo avait glissé dans mon dos alors que nous regardions les vagues s’échouer sur le sable, à nos pieds. Tout me paraissait si bien, si tranquille, si serein. La veille, Mattéo et moi nous étions disputés et mon poignet me faisait encore mal de quand il l’avait serré pour m’intimer de me calmer. Mais tout ça était loin et je profitais d’être heureuse sur cette plage avec lui. C’était l’idée que je me faisais de l’amour. Et Mattéo faisait tout pour veiller sur moi. J’étais heureuse, je le pensais.

« Tu parles encore de ton art, Arthur ? N'es-tu pas un peu monomaniaque ? »

Je fus ramenée à la réalité par la voix de Lilith qui s’était approchée d’Arthur et moi. J’étais surprise que l’étudiant soit resté à mes côtés mais j’imaginais qu’il n’avait rien de mieux à faire. Je terminais mon bretzel alors que la voix monotone d’Arthur répondait à la jeune femme :

« Nous parlions de toi. Et de ta bataille avec Alekseï. Tu fais ça pour faire gagner Luna ? »

Je fronçais les sourcils. Pour faire gagner Luna ? Je n’avais pas pris conscience de cela. En même temps, je devais mal connaître les relations de chacun ici. Alors donc, Lilith trichait et mettait des bâtons dans les roues au pauvre Alekseï pour que Luna, la reine de la journée, puisse gagner ? Elle devait véritablement beaucoup l’aimer.

« Alors, Clary. Dans quel cursus es-tu ? »

Je retrouvais un sourire poli sur le visage. C’était dingue ! Elle devait avoir quelques années de moins que moi et pourtant elle parlait d’une manière si raffinée que cela me donnait l’impression de sortir de ma campagne.

« Euuh … j’étudie l’Histoire. » dis-je, en m’efforçant de faire un effort sur mon langage.

Je ne voulais pas rendre Harry honteux de m’avoir invité. Il avait assez honte de son frère pour ne pas que j’en rajoute une couche.

« Et … tu es à Poudlard si j’ai bien suivi ? Comment connais-tu Luna du coup ? » demandais-je.

Je pouvais me permettre de poser une petite question ? Cela montrait que je m’intéressais et que je renvoyais la balle. En plus cela me permettrait de mieux comprendre pourquoi Lilith  faisait tout ça.

« Luna est, d'une certaine manière, ma tante. » répondit-elle. « Son père, le professeur Blackwood, est l'oncle de mon propre père. »

Je plissais légèrement les yeux, essayant de dessiner mentalement l’arbre généalogique. Ce qui faisait des nièces à je-ne-sais-combien-de-degrés, ou des cousines plus simplement.

« Et toi, qu'elle est ta relation avec Luna ? »
« Hum … Je ne connais pas beaucoup Luna en vérité. » admis-je. « C’est Harry qui m’a invité ici. Mais je crois que Luna est dans mon club. »

Je jetais un coup d’œil à l’intéressée qui venait de nous rejoindre tandis qu’Arthur partait jouer son tour d’un air toujours aussi sûr de lui.

« Je dois avouer que tu as été redoutable lors du dernier quizz organisé par le club. »

Je souris d’un air sincère.

« J’étais dans le public mais tu as battu à plates coutures chacun de tes adversaires. Peut-être qu’à l’occasion, j’essaierai de me présenter à la prochaine session pour tenter ma chance. »

Les Boadicea Paterae organisaient de temps à autre des concours, du genre des concours d’orthographe, mais aussi sur les dates d’histoire. Parfois, il y avait des scènes libres où des étudiants venaient réciter leurs poésies mais ça c’était un tout autre genre.

« Dites, est-ce que vous avez vu Harry ? » demanda Alekseï en arrivant vers nous, Arthur sur ses talons. « Aucune trace de ta petite sœur non plus, Arthur… »

Je fronçais les sourcils avant de tourner la tête vers l’endroit où je les avais vus quelques instants plus tôt. Mais Alekseï avait raison, ils n’y étaient plus.

« Ils sont peut-être allés aux toilettes ? Harry a … »
« Ne me dites pas… ils n’auraient pas osé, tout de même… ? » me coupa Alekseï avec un air de conspirateur. « Pas le jour de l’anniversaire de notre très chère Luna, alors que vos parents sont encore dans le Manoir… ? »

En l’absence de Harry, ce fut à mon tour de jeter un regard lourd de sens à Alekseï.

« Alek … » soufflais-je. « Ils ont simplement dû s’isoler pour discuter tranquillement tous les deux. »

Et puis quand bien même ils auraient voulu faire autre chose, de quoi se mêlait-il ? Était-il obligé de mettre sur le coup le frère et la sœur d’Aria ?

« Bon, dois-je jouer mon tour sans attendre Harry ? » proposais-je, espérant dissiper l’idée de devoir partir à leur recherche et de les déranger dans leur intimité.

Je n’étais pas non plus très à l’aise à l’idée qu’Harry m’ait abandonné avec le reste de la famille Blackwood mais je devais tenter de faire bonne figure. Je ne tenais pas à enfoncer davantage mon meilleur ami. Aussi, je m’avançais jusqu’à ma boule. J’essayais de viser l’arceau, me remémorant le coup que j’avais porté précédemment et qui n’avait pas été assez fort. Puis je donnais un coup.

« Parfait ! » me réjouis-je pour moi-même en voyant la boule passer l’arceau.

Peut-être que je commençais enfin à avoir le coup de main ? Je retournais près du petit groupe alors que, en l’absence d’Aria, c’était au tour de Lilith de jouer.

« Au faites, Alekseï, y a-t-il du nouveau par rapport à l’incendie chez les Pendragon ? » demandais-je. « Est-ce qu’Oscar Swan compte mettre en place des actions pour vous aider à financer les travaux ? J’aimerais beaucoup donner un coup de main si c’est le cas. »

L’incendie chez les Pendragon avait eu lieu le lendemain du réveillon du Nouvel An et les Aurors avaient rapidement déclaré qu’il s’agissait encore d’un coup du jeu Maléfices & Sortilèges. Je n’avais jamais joué à ce jeu mais cela ne me donnait aucune envie. Cependant j’étais curieuse de savoir ce que des plus âgés comme Alekseï, Arthur ou Luna en pensaient. Peut-être avaient-ils plus d’informations ? Et puis, si cela pouvait aider à détourner l’attention d’Harry et d’Aria …

@ Victoire

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Clarissa McGregor

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Celui où toute forme de tricherie est permise Samedi 12 janvier 2002 Je me tournais vers Clary. Je savais que c'était une proche de Luna, et je voulais en savoir plus. « Hum … Je ne connais pas beaucoup Luna en vérité. C’est Harry qui m’a invité ici. Mais je crois que Luna est dans mon club. » Oh. C'était tout ? Elles étaient simplement dans le même club, et elles ne se connaissaient pas ? Cela voulait dire que Luna n'avait pas de vues sur elle. De toute façon, je n'étais pas sûre que Clary lui corresponde. Luna aimait les femmes de caractère, qui savaient ce qu'elles voulaient. Clary avait l'air… Gentille. Et puis, de toute façon, elles n'allaient pas du tout ensemble. C'était la réflexion que je me faisais quand la rousse se tourna vers mon Ange. « Je dois avouer que tu as été redoutable lors du dernier quizz organisé par le club. » Hum… J'espérais juste que Clary n'ait pas de vues sur elle. Si elle se devait de sortir avec elle, elle ne se rendrait pas compte de la chance qu'elle avait de pouvoir sortir avec Luna. Elle ne méritait donc pas cette chance, si elle ne la réalisait pas.

Alekseï et Arthur nous rejoignèrent. Le premier avait un regard malicieux, comme si une idée germait dans son esprit. « Dites, est-ce que vous avez vu Harry ? Aucune trace de ta petite sœur non plus, Arthur… » J'haussais un sourcil devant de telles insinuations. Il prenait plaisir à créer des conflits, non ? J'espérais bien que Luna le remette à sa place. Il l'aurait amplement mérité. Mais c'est Clary qui reprit la parole. « Ils sont peut-être allés aux toilettes ? Harry a … » Alekseï la coupa : « Ne me dites pas… ils n’auraient pas osé, tout de même… ? » Je levais les yeux au ciel. Pauvre Aria. Elle avait énormément d'angoisses à gérer, et elle se retrouvait avec un affreux beau-frère. « Pas le jour de l’anniversaire de notre très chère Luna, alors que vos parents sont encore dans le Manoir… ? » Comme si c'était le genre d'Aria… J'envoyais un regard dépité à Luna. Je savais qu'elle savait ce que je pensais.

« Alek … Ils ont simplement dû s’isoler pour discuter tranquillement tous les deux. » « Ou alors, c'est Alekseï qu'ils fuient… » Je ne pus m'empêcher de dire ça sur un ton plutôt… Anodin, alors qu'il savait très bien que mon intention était médisante. Après tout, il ne méritait que ça ! « Bon, dois-je jouer mon tour sans attendre Harry ? » Heureusement que Clarissa était là. J'avais eu, parfois, quelques doutes sur elle depuis le début de la journée, mais elle savait tout de même sauver la situation quand il le fallait. Elle se dirigea vers le jeu. Armée de son maillet, elle se mit en position pour jouer. Je l'observais, pour voir si sa manière de faire était aussi catastrophique qu'au premier tour. Elle réussit son tour. Hum… Il fallait que je fasse tout pour que mon Ange gagne. Comme Aria n'était pas là, je me mise à jouer, moi aussi. Je tirais astucieusement dans ma boule pour qu'elle aille cogner dans celle de Luna, et pour la faire avancer encore plus loin. Histoire de creuser l'écart.

Luna ressortit évidemment gagnante. Clary ne s'était pas trop mal débrouillée. Aria et Harry avaient perdu par forfait, comme ils ne réapparurent qu'après la fin de la partie. J'avais tout fait pour qu'Alekseï ressorte grand perdant dans cette partie. Arthur, évidemment, était second, pas très loin derrière sa sœur. Une fois la partie terminée, nous retournions près du buffet, pour que Luna ouvrit ses cadeaux. Je lui avais offert l'intégral de l'oeuvre de Jane Austen dans une édition reliée, avec des gravures originales. Mon cœur battait la chamade de fierté quand elle me prit dans ses bras. Il n'y avait rien de plus beau que de voir mon Ange heureuse.              
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If I fail, I'll fall apart, Maybe it is all a test
Cause I feel like I'm the worst, So I always act like I'm the best

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Celui où toute forme de tricherie est permise Samedi 12 janvier 2002 Parler des liens de ma famille n'était pas aussi évident que ce que je pensais, soyons honnêtes. Il y avait une sorte de relation hiérarchique dans le sens où Lilith était ma nièce, mais notre différence d'âge faisait de nous plutôt des cousines ; comme pour les Nightshade. Mais la relation entre Luna et Lilith était tout de même la plus touchante, tellement elles sont proches. Et Harry semblait d'accord avec moi : « Je vois… c’est mignon. » Je souris doucement. Il était tellement adorable. Jamais avec lui je ne me sentais jugée. Je l'aimais tellement, et je ne savais pas si il s'en rendait compte. « Et toi, est-ce que tu t’amuses ? » Tiens, la preuve. Il était tellement protecteur. Il n'était pas chez lui, mais ça ne l'empêchait pas de se soucier de moi.

Collée légèrement à lui grâce à son rapprochement, je lui souris, en essayant de lui montrer toute l'affection dont j'étais capable dans mes yeux. « Oui, ça va. De toute façon, l'ambiance se détendra forcément quand la partie sera terminée. » Et encore, seulement si Luna gagnait. Mais je savais que Lilith y veillerait. Il fallait juste ne pas prendre en compte tous les commentaires narquois de ma sœur et la laisser profiter de sa journée. « Tu sais… si c’est trop pour toi, nous pouvons toujours nous éclipser un moment… Je crois qu’aucun d’entre eux ne le remarquera vraiment. » « Honnêtement, je te jure que ça va. Même si… » Je lui lançais un sourire amoureux et complice. « … même si je ne suis pas contre de profiter de toi un moment. » Rien qu'un instant, une forme de parenthèse.

On ne termina même pas la partie. Je profitais de ce moment de tête-à-tête pour montrer à Harry tous mes coins préférés et calmes du jardin. Le banc sur lequel j'aimais lire. La piscine où Mère avait appris à Père et à ses enfants à nager. Le coin où mon oncle Dante jouait au loup avec moi quand j'étais petite. Je profitais de ce moment en solitaire pour l'embrasser, longuement. Même en rejoignant les autres, même en regardant ma sœur ouvrir ses cadeaux,  je ne perdis pas mon petit sourire amoureux.  
:copyright:️ Justayne

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Could you hold me without any talking ?

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Celui où toute forme de tricherie est permise Samedi 12 janviers 2002 Alors que Les filles discutaient entre elles, avec Aliocha, nous nous rapprochions du groupe. Mon meilleur ami avait son sourire en coin, celui qui annonce sa prochaine connerie, qui ne loupa pas. « Dites, est-ce que vous avez vu Harry ? Aucune trace de ta petite sœur non plus, Arthur… » Un rire se dégagea de mes lèvres. Je savais très bien ce que Alekseï faisait à ce moment-là. Il avait juste envie de mettre du piquant dans cette journée, pour mettre à mal son petit frère. Etait-ce son chagrin d'amour qui parlait, ou non ? « Ils sont peut-être allés aux toilettes ? Harry a … » « Ne me dites pas… ils n’auraient pas osé, tout de même… ? Pas le jour de l’anniversaire de notre très chère Luna, alors que vos parents sont encore dans le Manoir… ? » Décidément, se faire rejeter par une héritière royale ne lui réussissait pas. Mais, sans surprise, j'aimais cette partie de lui, alors que Clary essayait de calmer les choses. Lilith se contentait de le juger du regard. « Alek … Ils ont simplement dû s’isoler pour discuter tranquillement tous les deux. » « Ou alors, c'est Alekseï qu'ils fuient… » L'une se voulait gentille, l'autre cassante. Finalement, cet anniversaire se révélait être très divertissant.

Clary finit par aller jouer, sûrement pour essayer de nous changer les idées. Pendant qu'elle se positionnait, je jetais un oeil dans la partie visible du jardin. Je ne voyais ni ma sœur, ni Harry. Hum. Je ne l'avais jamais trop apprécié, et j'appréciais encore moins son couple avec ma petite sœur. « Au faites, Alekseï, y a-t-il du nouveau par rapport à l’incendie chez les Pendragon ? Est-ce qu’Oscar Swan compte mettre en place des actions pour vous aider à financer les travaux ? J’aimerais beaucoup donner un coup de main si c’est le cas. » Tiens, l'incendie des Pendragon était sur le tapis ? Je tendis l'oreille, en feignant de m'intéresser au tour de Lilith. Ce jeu était un excellent moyen d'assister aux réactions des sorciers. Comme une expérience sociologique, dirons-nous. C'était très satisfaisant, jusque-là. Le seul qui échappait à mon observation était mon meilleur ami, qui ne semblait pas s'y intéresser ; ni même à ses conséquences. Dommage. Il était bien trop occupé à harceler la couronne irlandaise.

Une fois le jeu terminé, On se dirigea une nouvelle fois vers le buffet pour laisser Luna ouvrir ses cadeaux. Nos parents nous rejoignirent juste après l'apparition d'Harry et Aria. Je ne pouvais m'empêcher de le fixer, en réfléchissant. Et si je me mêlais personnellement et exceptionnellement de la circulation du jeu pour en envoyer un à Harry ? Juste histoire de voir… Clarissa aussi semblait être trèèès intéressante. Il fallait simplement que je me renseigne sur son club et ses options, pour savoir quand lui envoyer, sans qu'elle ne me soupçonne… Un sourire monta sur mes lèvres en buvant ma coupe de champagne. Je ressortais de cet anniversaire avec quelques idées, et pas qu'artistiques.          
:copyright:️ Justayne

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Cross my heart and hope to die
Welcome to my darkside

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Celui où toute forme de tricherie est permiseSamedi 12 janvier 2002Je m’avança à grands pas vers le petit attroupements qu’avait formé les futurs perdants. Lilith était en train de discuter avec Clarissa, et je ne pût empêcher un sourire monter momentanément sur mes lèvres, oubliant toutes envie de les battre à plat de couture, tout du moins pendant un court instant. J’étais sincèrement heureuse que la jeune fille s’entende bien avec les autres invités, malgré leurs différences d’âge. Évidemment, elle n’était pas la moins mature – loin s’en faut, lorsqu’on regardait Alekseï Romanov. « C’est Harry qui m’a invité ici. Mais je crois que Luna est dans mon club. » Je souris en hochant la tête. « Effectivement. Je suis la Seconde, et ma meilleure amie est la Présidente. Noun, Noun Wordsworth ? » Il était presque certain que Clarissa la connaisse mieux que moi-même. Après tout, Noun était la vitrine, la tête d’affiche de notre Club. Je préférais rester en retrait, et m’occuper de l’administratif. Cela ne m’étonnerait même pas que certains de nos membres ne connaissent pas mon nom, ou mon visage, voir les deux. Et cela m’allait parfaitement. « Je dois avouer que tu as été redoutable lors du dernier quiz organisé par le club. » Je haussais un sourcil, surprise par ce compliment sincère que je n’attendais pas de sa part. « Pour une fois, ne l’ayant pas organisé, j’avais envie de me prêter à l’exercice… » Je n’avais pas gagné, mais je m’en étais tirée plus qu’honorablement. « Mais je ne crois pas t’y avoir vu y participer… ? » Je me serais tout de même rappeler de son visage parmi les candidats, n’est-ce pas ? « J’étais dans le public mais tu as battu à plates coutures chacun de tes adversaires. Peut-être qu’à l’occasion, j’essaierai de me présenter à la prochaine session pour tenter ma chance. » Oh… et bien, voilà ce qui expliquait cela. « Je t’y encourages vivement, n’hésite pas à passer aux bureaux pour t’inscrire ! » Nous n’avions jamais assez de monde pour cette animation.

Sur ces entrefaites arriva Alekseï et son sourire aussi innocent que mesquin, annonciateur de mauvaises nouvelles et de malversations en tout genre. Apparemment, Harry et Aria manquaient à l’appel, et il essayait de jouer sur la corde sensible de mon frère : à savoir, son désir de protection qui pouvait se montrer un brin étouffant. Clarissa essayait de défendre tant bien que mal son meilleur ami face à son aîné, mais c’était perdu d’avance, selon moi. Il n’y avait pas plus tenace qu’Alekseï Romanov tourmentant autrui en ce bas-monde. « Alek … Ils ont simplement dû s’isoler pour discuter tranquillement tous les deux. » « Ou alors, c'est Alekseï qu'ils fuient… » Je hochais la tête, d’accord avec les deux théories qui, de plus, ne s’excluaient pas mutuellement. « Bon, dois-je jouer mon tour sans attendre Harry ? » « Bien entendu ! Tant pis pour les absents, ils ont déclarés forfait. » J’aurais certes, moins de personnes à écraser sur le chemin de la victoire, mais au moins il ne restait que des joueurs sérieux pour disputer le reste de ce pugilat.  Comme de droit, je gagna la partie. Personne ne pouvait me battre au Pall Mall : je ne l’admettrais pas ! Clarissa avait bénéficié de la chance du débutante en se hissant à la seconde place. La disparition d’Aria et de son petit-ami y était peut-être pour quelque chose dans cette remontée du classement, mais je n’en avais que faire. Pourquoi viser la deuxième place lorsque l’on pouvait dominer tout le monde ? Ce fut donc le coeur léger que j’ouvris mes présents, bavardant avec mes invités autour d’une coupe de champagne choisi avec soin par Père et Mère. Cet anniversaire, je le déclarais sans détour, était des plus réussi.
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Laugh hard, run fast, be kind

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Celui où toute forme de tricherie est permiseSamedi 12 janvier 2002« Il n'arrivera pas à se venger. Lilith est bien trop maligne pour lui. » Gnagnagna… Comme si j’allais me laisser démonter pour si peu ! Je voulais battre cette gamine, et je battrais cette gamine, même si c’était la dernière chose que je devais faire sur Terre. Peut-être qu’Arthur avait raison, peut-être qu’elle était trop maligne pour moi. Mais, de mon côté, j’étais plus tenace qu’un Niffleur s’accrochant à une pièce d’or. Si je ne pouvais pas la battre sur le terrain de l’intelligence, alors je l’aurai à l’usure. Ce n’était qu’une question de temps. Même si je venais de me prendre la rouste de ma vie en tombant. En maugréant, je rejoignis les autres joueurs, bien décidé de me venger sur mon petit frère adoré. Ce n’était pas de ma faute, aussi : quelle idée avait-il eu de disparaître comme ça, sous le regard inquisiteur d’Arthur avec sa petite sœur ? Il paiera donc les conséquences de ma mauvaise humeur. « Alek … Ils ont simplement dû s’isoler pour discuter tranquillement tous les deux. » « Ou alors, c'est Alekseï qu'ils fuient… » Je fusilla du regard Lilith, avant de hausser les épaules. « S’isoler pour discuter tranquillement, mais bien sûr… » Je n’y croyais pas. Harry était un Romanov, après tout ! Bon sang ne saurait mentir, n’est-ce pas ? Mais tout le monde – Clary, Lilith et Luna – semblait plus intéressé par ce jeu que je me garderai bien d’appeler stupide à haute voix. Je tenais tout de même un minimum à ma tête, et je connaissais grâce à mon meilleur ami les accès de violence que pouvait subir Luna dès qu’elle avait un objet phallique en main.

« Au faites, Alekseï, y a-t-il du nouveau par rapport à l’incendie chez les Pendragon ? » Je relevais la tête vers la jeune femme, en esquissant un signe d’ignorance. « Est-ce qu’Oscar Swan compte mettre en place des actions pour vous aider à financer les travaux ? J’aimerais beaucoup donner un coup de main si c’est le cas. » « Je peux toujours lui en parler. » Je n’avais aucune véritable autorité sur le Club, bien que je sois le membre le plus âgé – et actif lors des soirées. Mais je supposais qu’Oscar ne serait pas contre un peu d’aide. « Tu peux même écrire deux ou trois idées pour lever des fonds, et je lui transmettrai le parchemin ? » C’était bien tout ce que je pouvais faire, à mon très humble niveau. L’incendie était une tragédie, mais rien d’insurmontable non plus : il n’y avait pas mort d’homme. Contrairement à mon histoire avorté dès le premier chapitre avec Louve… Je soupirais, en regardant Arthur. J’étais certain qu’il avait une idée de qui avait déclenché le feu, et pourquoi. Si je ne le connaissais pas aussi bien, j’aurai dit que c’était de sa faute, d’une manière ou d’une autre. Sauf que, voilà, nous parlions d’Arthur Blackwood. Il préférait de loin espionner les Clubs adversaires en plaçant des espions comme moi, n’est-ce pas ?
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Faites de vos raves une réalité !

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Clarissa McGregor
Contexte
Nous sommes le samedi 12 janvier 2002. Clarissa Constance McGregor est la fille de deux professeurs de Poudlard : Victoire Prewett, professeur de Métamorphose, et Seamus McGregor, professeur de Magie sans baguette et vampire. Elève studieuse, Clary a choisi de poursuivre ses études à l'Université de Magie Supérieure dans le Cursus d'Histoire et Géographie Sorcière. Aujourd'hui elle est invitée à jouer au jeu du Pall Mall par la famille Blackwood, puisqu'Harry Romanov, son meilleur ami, sort avec l'une des filles de la famille, Aria.

Celui où toute forme de tricherie est permise
« Je peux toujours lui en parler. » répondit Alekseï, bien loin de s’intéresser à mes préoccupations.

Or, je n’étais pas une Pendragon et il était en quelques sortes un soutien pour leur président, Oscar Swan si mes souvenirs étaient bons.

« Tu peux même écrire deux ou trois idées pour lever des fonds, et je lui transmettrai le parchemin ? »

Je souris, enthousiasmée par cette idée, ignorant le regard d’Arthur qui pesait sur nous deux, comme essayant de cerner un sous-entendu. J’étais bien en peine de comprendre ce qui se passait dans sa tête. Je le connaissais après tout assez peu pour en deviner même quelques bribes.

« Fantastique ! J’y réfléchirai demain et je te passerai ça lundi. »

Le jeu se termina sans Harry et Aria. Luna, l’héroïne de notre journée, ressortit grande vainqueur. Je n’étais pas si mécontente de ma place puisque j’arrivais deuxième. J’avais semble-t-il saisi le coup de main et en vérité, je m’étais beaucoup amusée. Lilith était une adversaire redoutable et si je ne m’étais pas montrée si appliquée, elle aurait certainement pu me battre. Arthur était lui aussi très calculateur et stratégique, mais alors que je pensais avoir saisi sa technique, il me surprenait par un virage très éloigné de sa stratégie de base. Il était insaisissable. Quant à Alekseï, le pauvre était bien en peine de rattraper son retard. Le classement était apparu dans le ciel d’un coup de baguette.

1ère : Luna Blackwood
2ème ex-aequo : Arthur Blackwood & Clarissa McGregor
3ème : Lilith Arcangeli
4ème : Alekseï Romanov
Abandons : Harry Romanov & Aria Blackwood

Ces derniers réapparurent au moment où nous nous rapprochions du buffet. Les parents Blackwood se joignirent aussi à nous pour l’ouverture des cadeaux. Ne la connaissant qu’assez peu, j’avais opté pour un cadeau lui rappelant notre club commun, les Boadicea Paterae : un collier avec un pendentif représentant le logo était posé dans un petit paquet de rouge. J’avais ajouté un sortilège qui permettait de faire apparaître le credo du club dès lors qu’on frottait le pendentif.

Même si je ne connaissais pas énormément les Blackwood, je n’avais pas été mécontente de mon après-midi. Ils étaient une famille très attachante malgré leurs caractères assez différents. Et la façon dont Harry et Aria se regardaient langoureusement finissait de me faire apprécier cet instant. Mon meilleur ami avait l’air sincèrement heureux et je l’étais tout autant pour lui.

@ Victoire

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Clarissa McGregor

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