Hogwarts FamilyConnexion

RPG Harry Potter

Le forum passe en juin 2002 !
Le Maître du jeu a enfin été révelé, courrez lire le dernier numéro de la Gazette !
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez

descriptionAll the good girls go to hell EmptyAll the good girls go to hell

more_horiz


All the good girls go to hell Avec Clémence CastellaneMercredi 2 janvier 2002

Après mes cours, j'allais chercher Luna à la fin des siens. On avait apprit ce matin que le bâtiment des Pendragons avait brûlé, et on avait prévu une réunion d'urgence entre tous les clubs. J'étais donc partie à la recherche de ma seconde pour qu'elle vienne avec moi au Cicero. Elle avait toujours plein d'idées à soumettre, et je savais qu'elle serait une précieuse aide pour ce soir. Le but ? Chercher un moyen de leur donner un peu d'argent pour accélérer la construction de leur bâtiment.

Il y avait un peu de monde, et je savais qu'il n'y avait que les membres importants des clubs. Il était un peu plus de 20 heures, le temps que tout le monde termine ses cours, et le cicero avait exceptionnellement accepté de rester ouvert que pour nous. Je cherchais le président des Pendragon, Oscar, des yeux. Je savais qu'il s'était lancé dans les flammes pour sauver quelqu'un, mais je n'en savais pas plus. Je voulais savoir si ça allait bien, mais je ne le voyais pas. A la place, je vis Clémence Castellane.

Je la connaissais de visu depuis Poudlard, et honnêtement, je n'avais plus pensé à elle depuis la bataille de Poudlard. Les premières images que j'avais en tête d'elle étaient celles où elle assassinait son frère sans même cligner des yeux. Mais dans ces mêmes images, je me souvenais de son frère qui était sur le point d'attaquer un innocent. Au fond, est-ce qu'elle était vraiment mauvaise ? Comme je le disais, je n'avais plus pensé à ça depuis que la Bataille. Et maintenant, je me demandais comment elle allait. Est-ce qu'elle vivait ça avec sur le cœur, ou alors, elle était soulagée de ne plus être reliée à un Mangemort ?

Je décidais de ne pas me poser plus de questions que ça et je me tournais vers Luna. « Je vais voir Clémence Castellane. » Elle me fit un petit geste de la tête et alla voir quelqu'un d'autre. Clémence faisait partie des Pendragons, et il me semblait même qu'elle aidait pas mal Oscar sur l'organisation. « Bièraubeurre ? » Je lui tendis l'une des bouteilles que j'avais attrapées en m'approchant d'elle, et j'ouvris la deuxième, qui était pour moi. « Je suis sincèrement désolée pour votre club. Ce jeu est un vrai fléau… » Les rumeurs courraient sur le fait que c'était Maléfices & Sortilèges qui avait causé ça. « Comment tu te sens ? Tu étais là, ou tu étais avec ta famille à fêter le Nouvel An ? » Dans mes souvenirs, elle était une Sang-Pur, elle devait sûrement être à un brunch ou une récéption quelconque, non ?
:copyright:️ Justayne

descriptionAll the good girls go to hell EmptyRe: All the good girls go to hell

more_horiz

       
       
2 Janvier 2002 - Mercredi 

C'est un bordel monstre. Je le savais avant d'arriver, je m'y attendais, mais j'ai quand même réussi à me laisser surprendre par le chaos ambiant. C'était prévisible devant l'urgence de la situation mais enfin, le feu est éteint, ce n'est plus la peine de paniquer. On avancera à rien si personne ne se calme deux seconde pour s'écouter et réfléchir tranquillement pour trouver une solution. 

Contexte. Il était une fois, Clémence, qui était sortie toute la nuit pour célébrer la nouvelle année d'abord à un bal en Irlande puis à Londres avec ses amis. Alors que le jour se lève, Clémence, sous alcool et drogue, décide qu'il est grand temps d'aller trouver le confort de son lit et entamer une bonne nuit de sommeil qui ne sera pas de trop. Elle pensait naïvement que le reste du monde étudiant aurait sûrement passé une nuit similaire à la sienne, c'est à dire blanche et dans l'excès, et que de ce fait, tout le monde profiterait de ce mardi pour se reposer avant de retourner s'abreuver de connaissances à l'université le lendemain. Mais que nenni ! Le monde étudiant se foutait bien de sa gueule et elle eut à peine le temps de dormir une heure qu'elle reçu une beuglante en provenance de Druid's Oak qui prit un malin plaisir à lui hurler qu'elle devait se rendre en urgence à la maison des Pendragons. C'est donc au bout de sa vie que notre petite Clémence dût se relever et aller voir ce qui se tramait sur le campus. Qu'elle ne fut pas sa surprise en découvrant qu'un incendie avait ravagé le bâtiment qui leur tenait lieu de club jusque là et dans lequel une fête du Nouvel An avait été organisée. Elle apprit qu'Oscar avait été emmené à Sainte-Mangouste car il avait sauté dans les flammes pour sauver Sirius Green - franchement - et que son second n'était pas présent ce soir là, les étudiants avaient donc prit la décision de l'appeler elle pour savoir quoi faire. Sauf qu'elle n'en savait rien et qu'elle était toujours, ne l'oublions pas, en pleine décuve de nouvel an. Du coup, les Aurors étant déjà sur place, elle avait juste dit à tout le monde de rentrer chez eux avant de filer retrouver Oscar à l'hôpital pour prendre de ses nouvelles. L'espoir de retourner se coucher était bien présent puisqu'aucun des deux garçons n'avaient été gravement blessé et Clémence s'apprêtait à reprendre le chemin de son appartement. Mais que nenni ! Oscar allait un peu trop bien et voulait déjà commencer à réfléchir à une solution pour reloger les Pendragons. Et comme Clémence avait du mal à lui dire non, elle passa la journée à essayer de l'aider. En rentrant chez elle, en fin d'après-midi, Clémence se rendit compte qu'avec tout ça, elle n'avait pas complètement terminé ses devoirs pour le lendemain et dût s'y mettre immédiatement. Bien sûr, ça n'aurait pas été drôle si elle n'avait pas cours dès 8H le mercredi matin. Bref, elle vécut comme un zombie pendant deux jours et eu beaucoup d'enfants. Enfin, non, aucun, mais c'était pour la vanne quoi. 

Bref j'ai pas beaucoup dormi ces derniers jours avec cet incendie qui a causé la panique chez les Pendragons. Heureusement il n'y a eu que très peu de blessés, et rien de grave, les dégâts étant purement matériels. Ça reste un gros problème parce que du coup, maintenant, on a plus de club quoi. On a passé la journée d'hier à se creuser la tête dans l'espoir d'y trouver des idées de nouveau quartier général, mais rien ne nous est apparut comme suffisamment satisfaisant pour que l'on arrête une décision finale. Du coup, Oscar a demandé une réunion de crise avec les représentants des autres clubs et quelques membres de leurs bureaux respectifs. Bien sûr, il m'a demandé d'y participer aussi. Je sais pas si c'est parce que ça le fait chier de prendre des notes ou quoi, en tout cas comme je l'ai dit, j'ai du mal à lui dire non. 

Me voilà donc, à 20H, à discuter avec la présidence des trois autres clubs de l'université, en plein milieu du Cicero qui ne serait pas un vrai réfectoire si ça ne résonnait pas autant entre ses quatre murs. Tout le monde parle dans tous les sens, les idées les plus folles pour soulever des fonds et financer la reconstruction sont lancées, je ressens littéralement la vague d'anxiété qui submerge tout ce beau monde. Ça commence à m'oppresser, et je suis un peu en train de perdre patience parce qu'on n'avance à rien, que ça part dans tous les sens et que personne ne fait mine de prendre les choses en main. L'agacement qui commence à pointer ne trahit qu'un manque de sommeil dramatique ces trois derniers jours, et je le sais, du coup je fais un gros effort pour ne pas me montrer désagréable quand Tristelle m'accoste pour me demander comment était le nouvel an chez les Iceni. Totalement hors propos, on est d'accord. C'est bien ce qui m'énerve. Je ne sais même pas où est passé Oscar. Je pousse un soupir. Bon, là j'ai besoin d'un café ou d'une "Bièraubeurre ? " Je tourne la tête, surprise, pour me retrouver nez à nez avec la présidente du Bodicae Pateare, Noun Wordsworth, qui vient de m'ôter les mots de la pensée. Elle m'a tellement prise de court que je me radoucis instantanément et lui adresse un sourire en saisissant la bouteille qu'elle me tend. "Ça tombe à pic, tu peux pas savoir, merci."

Je ne la connais pas du tout, seulement dans le cadre des clubs depuis que j'aide Oscar, c'est probablement la raison pour laquelle je me souviens de son nom complet. Je suis pas très bonne avec les noms, Alec pourrait en témoigner, mais à force de la croiser j'ai dû retenir. "Je suis sincèrement désolée pour votre club. Ce jeu est un vrai fléau…" Ça pour le coup, elle a pas tort. Ce jeu est une plaie depuis quelques mois et ce que je trouve fou c'est que des étudiants s'y essaient. Ça ne me choquerait pas tellement venant des jeunes esprits impressionnables et rebelles des gosses de Poudlard, mais des gens de notre âge franchement ça me dépasse. "On va trouver une solution, Oscar est plein de ressources." j'assure en essayant probablement davantage de me convaincre moi même que la jeune femme. 

Distraitement j'entreprends d'ouvrir la bouteille de Bièraubeurre, il va me falloir au moins ça pour tenir jusqu'à la fin de cette réunion en me tenant tranquille mais sans m'endormir debout. Après ça c'est sûr je rentre et peu importe qui squatte, je me couche directement et je dors au moins 12H. Je veux rien savoir ça va se passer comme ça. "Comment tu te sens ? Tu étais là, ou tu étais avec ta famille à fêter le Nouvel An ?" Comment je me sens ? C'est une excellente question qu'elle me pose. C'est vrai que j'ai fait ce que je pouvais pour aider à arranger les choses, par conséquent j'ai pas eu le temps de trop me poser depuis. Mais pour être vraiment honnête, je suis pas tant affectée que ça par l'incendie en lui-même. Je m'explique ; Ça m'embête pour les étudiants qui ont vu leur nouvel an gâché, ça m'embête pour Oscar qui va avoir un travail monstre à faire pour rattraper la connerie et ça m'embête pour tout ceux qui voyaient ce club un peu comme une safe-place, une deuxième maison. Maintenant à titre strictement personnel, je trouve ça dommage parce que la maison était super cool et que j'y ai des bons souvenirs depuis ces trois dernières années. Mais je vais pas pleurer non plus quoi. C'est que des meubles et des murs, ça se rachète, ça se remplace, ça se reconstruit. On va faire notre maximum pour se refaire un petit cocon digne des Pendragons. Enfin bon, facile à dire je suppose, je veux pas non plus passer pour condescendante ou quoi, j'ai conscience que ça va pas être du gâteaux non plus. 

"J'étais au bal des Iceni en Irlande, mais j'étais déjà rentrée finir la soirée à Londres avec mes potes quand l'incendie s'est déclaré." je réponds en songeant que je n'étais pas fâchée finalement d'avoir raté la soirée du club. "Et vous, vous aviez organisé quelque chose avec les Bodicae ?" J'ai jamais eu l'occasion de participer à une de leur soirée mais ça doit être quelque chose. Ce club je l'imagine vraiment comme un genre de résidence d'artiste, probablement parce que c'est majoritairement des étudiants en Arts Visuels qui y élisent domicile. Du coup je sais pas, inconsciemment je visualise des soirées en mode comédie musicale ou tout le monde se met à chanter et danser. J'ai conscience que je dois être loin du compte mais ça me fait un peu marrer. "Pas d'incendie à déclarer ?" j'ajoute avec un sourire amusé et une pointe d'ironie dans la voix. "C'est fou, j'ai jamais vu personne au club jouer à ce jeu, si on l'avait su...Oscar aurait sûrement interdit d'y jouer au club depuis longtemps." Je fais la moue. Oui, je suis persuadée que tout cela aurait pu être évité d'une manière ou d'une autre. Mais ce n'est pas du tout la faute de Oscar, loin de là. C'est le club dans son ensemble qu'est pas assez attentif des uns et des autres visiblement. Et puis ça paraît tellement évident avec les antécédents de ce jeu depuis son apparition, je pense que personne n'a songé utile de préciser que c'était interdit. 

Quelques minutes plus tard, Oscar décide de prendre les rênes de la réunion, tout le monde est arrivé et il est temps de commencer. Tout le monde s'installe autour de l'îlot de tables qui ont été rassemblées dans un coin du Cicero et petit à petit, le brouhaha s'amenuise pour laisser parler le président du club des Pendragons qui à, à présent, toute l'attention de son public. Je ne me manifeste pas trop tout au long de la réunion, me contentant de prendre des notes pour qu'on puisse rediscuter de tout ça en plus petit comité plus tard. Il commence par nous informer sur l'ampleur des dégâts, et les premières estimations des travaux en termes de temps et bien sûr d'argent. Cela nous emmène au second problème qui est de trouver des moyens de financer tout ça, j'ai bien peur que les subventions de l'Université et du Ministère allouées aux associations étudiantes soient loin de suffire pour le coup. Du coup il va falloir organiser des actions de collectes, de vente, d'appels aux dons. Et fouiller dans nos carnets de contacts et faire les yeux doux à d'éventuels bienfaiteurs qui se sentiraient d'humeur philanthrope. Ça c'est dans mes cordes, je vais même commencer par mon père, si je le motive un peu en lui disant que ce sera bien vu, il fera sûrement un geste généreux. Finalement, le dernier problème sur la liste est de trouver un emplacement provisoire pour que le club puisse se réunir en attendant d'avoir une belle maison toute neuve. 

La réunion se termine plus d'une heure plus tard, et on a bien avancé au final. Il reste un million de choses à faire, mais les autres clubs se montrent compatissants et insistent bien qu'ils sont prêt à nous aider si besoin s'en fait. C'est cool, cet évènement aura peut être au moins eu l'avantage de renforcer la cohésion du corps étudiant de la fac. Quoi ? Faut regarder les choses du bon côté. Avant de partir, tout le monde s'attarde un peu pour discuter, et je me vois pas prendre mes jambes à mon cou comme une voleuse pour aller dormir. Ayons un minimum de décence tout de même. Du coup je rejoins Oscar qui discute avec la présidence du Sherwood's club. "Alors, c'était pas trop mal, y a eu des bonnes idées." je lance en m'approchant du petit groupe. Comme on papote un peu et que tout le monde commence à avoir faim, l'un d'eux propose d'aller manger un bout. J'hésite une seconde mais finis par accepter, je peux survivre une ou deux heures de plus, et finalement ça me tente bien. Au même instant, Noun nous rejoins, elle voulait peut être échanger quelque mots avec Oscar. "On va tous aller manger une pizza à Druid's Oak, ça vous tente ?" je propose parce que quitte à y aller à plusieurs, autant demander à tout le monde. "Vous" la désignant elle et sa seconde bien entendu, Luna Blackwood. Elle j'ai retenu son nom complet parce que je sais que c'est la soeur aînée du détestable Arthur Blackwood et ça a dû me marquer quand j'ai fait le lien. Je ne la connais pas plus que Noun à vrai dire, mais je prends à coeur de ne pas la catégoriser immédiatement à cause de son affreux petit frère. Je suis bien placée pour savoir que le lien de sang ne fait pas tout. 


(c) crackle bones

       

ϟ ϟ ϟ

-Clémence Castellane-
J'suis un zombie, j'ai l'âme en cendres, j'sais même pas où je vais je me suis perdu dans un cauchemar. Et y a des morceaux de vie dans mes larmes, quand j'en laisse sortir c'est des bouts de moi qui partent, merde. J'attends tous les jours que le soleil se lève, des mois dans la nuit et y a rien qui l'arrête.

descriptionAll the good girls go to hell EmptyRe: All the good girls go to hell

more_horiz


All the good girls go to hell Avec Clémence CastellaneClémence avait accepté ma Bièraubeurre avec plaisir. Au moins, ça permettait de briser la glace, et c'était pas plus mal. Je comprenais que ça devait pas être marrant pour les Pendragon d'être là, pour parler de leur club perdu. Encore plus pour ceux qui étaient à l'incendie, et c'est pour ça que je demandais à la jeune femme en face de moi si elle y était. « J'étais au bal des Iceni en Irlande, mais j'étais déjà rentrée finir la soirée à Londres avec mes potes quand l'incendie s'est déclaré. » J'ouvris grands les yeux. Elle était à ça de se retrouver dans l'incendie? Je trouvais ça vraiment chaud. Sans mauvais jeu de mots. « Et vous, vous aviez organisé quelque chose avec les Bodicae ? » Je secouais la tête en buvant une gorgée de Bièraubeurre. « Non. Enfin, si, mais un truc minuscule entre quelques étudiants qui ne voulaient pas retrouver leur famille. Pas une vraie fete, quoi. Noun était aussi au bal des Iceni, et moi je fêtais le Nouvel An avec mes parents et mes frères. Ils sont à Poudlard, alors je profite toujours des vacances pour les voir. » En vrai, j'étais content de les voir. Je les voyais tellement rarement que fallait bien en profiter, même si nous en profitions pour nous prendre souvent le bec. Une vraie fratrie, quoi !

« Pas d'incendie à déclarer ? » « A part le feu de la création qu'il y a en nous, non ! » J'ajoute en plaisantant. Je veux dire, on est tous des artistes au fond de nous. Sur tous les plans, mais on adore créer. Même si Luna est plutôt dans la rêverie, j'avoue. « Mais blague à part, non. Je ne sais même pas si des gens du club y ont déjà joué… Vous avez vraiment pas de chance. » « C'est fou, j'ai jamais vu personne au club jouer à ce jeu, si on l'avait su...Oscar aurait sûrement interdit d'y jouer au club depuis longtemps. » Je hoche la tête alors qu'elle fait la moue. « Et puis, il me semble même que Shacklebolt voulait l'interdire en novembre… » C'est pas encore passé, mais ça ne m'étonnerait pas que ça finisse par arriver. Surtout quand on voyait l'attaque des Détraqueurs en décembre, et là, un incendie en janvier. Je sais pas qui était le ou la taré-point-e (soyons inclusifs) qui était derrière ça, mais j'espérais vraiment que tonton Shay finisse par le choper.

Au même moment, Oscar finit par nous réunir. Bah il était là, celui-là. Je l'avais pas encore vu. j'adressais un sourire d'excuse à Clémence, et ma bouteille de Bièraubeurre et moi, on rejoignit Luna pour s'installer. La réunion allait enfin pouvoir réellement commencer. Le temps de s'installer, je sortis une sucette à la fraise que je mis en bouche. J'ai toujours des sucreries avec moi, c'est la règle. J'en proposais à Luna, et même à Clémence qui était assise de l'autre côté. Oscar nous apprit que le bâtiment avait été réduit en miette, qu'il ne restait plus rien. Ça allait coûter un rein, et c'était bien le problème. Alors certes, l'UMS et le Ministère allait leur donner des subventions, mais est-ce que ça allait suffire ? Absolument pas. Oscar commençait déjà à parler de plusieurs idées quand Bleddyn Iceni intervint. « C'est quand même grave stylé d'avoir un prince dans son club… » Je soufflais sans le quitter des yeux. Je sentis Luna sourire à mes côtés, et je remis ma sucette dans ma bouche. Le prince s'engagea à donner un gros don pour son club, de sa fortune personnelle. Une nouvelle fois, je me penchais vers Luna. « Tu crois qu'il accepterait de me faire un gros don personnel…? » Luna mit sa main sur sa bouche, pour cacher qu'elle pouffait de rire. Puis plusieurs prirent la parole, un par un. Plusieurs idées fusèrent. Pas très originales, mais surtout, à part les dons aux grosses fortunes, ça n'allait pas rapporter beaucoup d'argent. Je finis alors par lever la main.

Quand Oscar me donna le tour de parole, je me levais de ma chaise, en prenant ma sucette entre mes doigts pour parler plus facilement. « Et si on organisait une grosse soirée ? » Je vis le regard de Luna se poser sur moi. « D'habitude, chaque club fait ses soirées de son côté. Mais si on en organisait une grosse, tous ensemble ? Pour une fois, on ferait payer l'entrée. De pas beaucoup, genre de une noise symbolique. L'alcool aussi serait payant, et on organiserait quelques activités. Et ainsi, on verserait tous les fonds aux Pendragons. » Luna hocha la tête. « Il faudra faire toute la publicité sur le reversement des fonds, alors. » « Ouais, voilà ! » Je finis par me rasseoir, plutôt fière. L'idée semblait prendre, et on en discuta un moment. Tous les présidents semblaient emballés. On décida même de faire ça rapidement, tant que le sort des Pendragons intéressaient les non-pendragons, et on fixa la soirée au 10 janvier. Ce qui nous laissait peu de temps pour l'organisation, mais j'avais suffisamment confiance en nos capacités pour qu'on y arrive. Puis, on parla un moment du logement temporaire des Pendragons, et la réunion toucha à sa fin.

J'échangeais quelques mots avec Elijah Nuñez, le chef du Globe, pour décider de quel club s'occuperait de quoi à la soirée. Je tournais la tête, et je vis Oscar parler avec le chef du Sherwood's club. Je laissais Elijah pour aller les voir, pour qu'on rediscute peut-être de la soirée, mais Clémence se tourna vers moi. « On va tous aller manger une pizza à Druid's Oak, ça vous tente ? » Je souris. « Oh, ouais, volontiers ! Laisse-moi juste prévenir Luna, lui demander si elle veut venir. » Je rejoignis ma meilleure amie, pour lui proposer. Elle avait bien envie de venir prendre l'air, alors, je la pris par le bras pour qu'on rejoigne le groupe en riant. Je jetais le bâton de ma sucette à la poubelle, et on se mit en route.

On marcha un bon moment avec le groupe, pour trouver une pizzeria qui accepterait un groupe aussi important aussi tard. Heureusement, ça finit par arriver, et on s'installa autour d'une grande table. Comme pour la réunion, j'étais entre Luna et Clémence. « C'est bizarre si je prends une pizza sucrée ou j'attends le dessert ? » Si je pouvais, je ne me nourrirais que de sucre. Surtout après une journée de cours aussi longue. Ma semaine est toujours blindax, même le samedi ! Heureusement que le jeudi est light, mais bon…. Il me fallait du sucre pour continuer cette soirée. Mais bon, j'avais décidé d'être raisonnable et de prendre une margarita. Basique. L'argent de mon stage devait aller dans plein d'autres projets que j'avais ! Heureusement que le dit-stage me permettait de picoler gratuitement.

Mais bref. Une fois les pizzas arrivées, je reréfléchissais à cette histoire de club, et de dons. J'allais me tourner vers Luna, mais je la voyais déjà en grande conversation avec son voisin d'en face, alors, je me tournais vers Clémence. « Hé. Ton stage est bien au Ministère de la Magie ? » Je veux dire, elle était en droit, nan ? Elle était forcément en stage avec un avocat ? J'avais même oublié avec qui elle était jusqu'à ce qu'elle me dise que ouais, elle était avec Andrew Scott. « Un avocat Sang-Pur, c'est forcément pété de Gallions, non ? ça te dirait de faire une collecte de dons là-bas ? On pourrait aller lui en demander. Et mon oncle travaille au Ministère aussi, si je le harcèle suffisamment, il devrait sortir son porte-monnaie ! » En fait, quand j'y réfléchissais, y avait plein de personnes friquées dans ma famille, j'avais juste à faire un petit tour avec une canette, et j'étais sûre que les Gallions pleuvraient à foison. Je souris à Clémence en découpant ma pizza. « Ce serait pas mal de faire le tour, en plus ! Je pense qu'on peut demander à quelques personnes. Et j'ai une grande famille, alors je pense qu'on pourra faire le tour de tous les lieux de travail pour demander aux collègues des gens de ma famille. Si il y a un membre des Pendragons avec moi, ce sera même encore mieux ! » Je commençais à faire le point, je finis même par sortir une plume de mon sac, et un encrier, ainsi qu'un parchemin vierge. Il fallait noter le tout, avant d'oublier. « On peut aller voir ton maître avocat, et les Aurors ; mon père travaille à l'hôpital, on pourra faire un tour des médecins, et ma mère dans un magasin ; mes deux tantes bossent à l'école primaire. Oh, on peut aussi aller au Lussuria ! Je connais très bien les patrons, c'est là-bas que je fais mon stage. Je suis sûre qu'ils accepteront de faire une donation ! » Et c'était clairement une excellente occasion de faire la fête chez eux. J'avais des entrées gratuites et facilitées par mon contact avec les Arcangeli. Matthew était le frère de ma tante Emilia, après tout. Pour une fois que je pouvais me la péter comme ça !
:copyright:️ Justayne

descriptionAll the good girls go to hell EmptyRe: All the good girls go to hell

more_horiz

       
       
2 Janvier 2002 - Mercredi 

J'ai l'impression d'être défoncée alors que j'ai rien pris depuis le nouvel an. Mais la fatigue s'accumule et je crois qu'elle atteint un point culminant pendant la réunion. Je prends des notes au fur et à mesure que chacun s'exprime mais y a des moments où je dois vraiment me concentrer pour capter ce que les autres racontent et le traduire sur papier. Je me sens partir plusieurs fois, comme hypnotisée par ma plume qui griffonne machinalement sur le papier, le temps d'une minute, le bruit ambiant se fond dans un brouhaha informe dont je ne distingue clairement aucune parole.

Soudain, le temps de ce qui me semble être un battement de paupière, je me retrouve assise autour d'une grande tablé, entre Noun et Elijah, à parcourir distraitement le menu de la pizzeria dans laquelle nous avons élu domicile pour notre repas. Je me dis que manger un truc et discuter avec mes camarades va me requinquer un peu, même si j'ai tout de même bien hâte de retrouver le confort de mon lit à la maison. Je rêve déjà de la grosse nuit paisible qui m'attend, et me réjouis fort de ne pas avoir de cours avant 15h demain. "C'est bizarre si je prends une pizza sucrée ou j'attends le dessert ?" Je ne peux retenir un rire amusé. "C'est bizarre, mais pourquoi pas ?" Je commente en riant sincèrement, ne sachant même pas si elle s'adressait à moi ou pas. Je lui adresse un petit sourire. "Tu fais bien ce que tu veux." j'ajoute en haussant les épaules. J'ai jamais mangé de pizza sucrée, mais j'avoue que ça m'a jamais fait envie. Genre, vraiment pas. Mais j'imagine bien que si ça existe, peut être bien que je passe à côté de quelque chose en fin de compte.

Plus classique, j'oriente mon choix sur une pizza au chorizo, un peu à l'espagnole avec du chorizo et des poivrons, ce genre de truc. Bref, on est une grosse équipe et forcément, les pizzas mettent un peu de temps à arriver, durant lequel je discute un peu avec mes voisins de table. Une partie de moi apprécie de constater que tous les sujets de conversation autour de moi gravitent toujours au dessus de cette histoire d'incendie, preuve qu'ils ne prennent pas trop ça à la légère et qu'ils se sentent concernés. Cette solidarité me fait plaisir en vrai, jusque là je l'avais connu au sein même de mon club mais j'avais pas forcément ressenti une cohésion particulière d'un club à l'autre. Là c'est assez indéniable au final. "Hé. Ton stage est bien au Ministère de la Magie ?" Je m'interromps dans mon geste, j'allais croquer dans une part de pizza, et me tourne vers Noun qui vient de m'apostropher. Ma main retombe doucement et j'acquiesce, ne voyant pas trop d'où venait sa question ni où est ce qu'elle allait avec celle-ci. "Oui avec Andrew Scott au Département de la Justice Magique." Je me doute qu'il y a une arrière-pensée à cette interrogation, du coup j'attends qu'elle reprenne la parole.

"Un avocat Sang-Pur, c'est forcément pété de Gallions, non ? ça te dirait de faire une collecte de dons là-bas ? On pourrait aller lui en demander. Et mon oncle travaille au Ministère aussi, si je le harcèle suffisamment, il devrait sortir son porte-monnaie !" Je ne réponds pas tout de suite, songeuse. Oui, clairement, c'est une idée. En pesant le pour et le contre à toute vitesse dans mes pensées, je finis par me résigner à avouer qu'il y a surtout des pour en ce qui concerne cette idée. Je veux dire, le fait est que les sorciers qui bossent au Ministère de la Magie sont pas mal blindés. En plus, entre son Oncle et mon Père, à nous deux déjà on risque de pouvoir contacter un sacré réseau pour récolter des fonds. Et je ne sais pas ce que fait son fameux oncle en question, mais pour ma part, mon père est suffisamment bien placé et influents pour que les donations pleuvent sans avoir à trop faire d'efforts. Et franchement, j'aurais aucun scrupule à le faire, surtout pour une cause comme celle-ci. Et en ce qui concerne Andrew en particulier, c'est un homme que j'ai envie de décrire comme noble. Je ne doute pas qu'il accepterait de faire un don lui aussi. "Ça pourrait vraiment très bien marcher en vrai, si on s'y met à deux, je suis sûre qu'on pourra débloquer un sacré paquet de fric." j'approuve finalement en me disant que j'aurais pu y penser.

"On peut aller voir ton maître avocat, et les Aurors ; mon père travaille à l'hôpital, on pourra faire un tour des médecins, et ma mère dans un magasin ; mes deux tantes bossent à l'école primaire. Oh, on peut aussi aller au Lussuria ! Je connais très bien les patrons, c'est là-bas que je fais mon stage. Je suis sûre qu'ils accepteront de faire une donation !" elle sort sa plume et un bout de parchemin pour pouvoir mettre au propre les idées évoquées. Je décale un peu mon assiette pour lui laisser la place. Et ben, elle a l'air d'avoir une sacré grande famille. "Et ben, t'as de la famille dans chaque rue de Londres ou quoi ?" je plaisante amusée. Techniquement moi aussi malheureusement nous sommes la seule branche installée au Royaume-Uni et les autres n'en auront rien à foutre de m'aider à récolter des sous pour mon club universitaire. Si ils avaient été dans le secteur je dis pas, ça les auraient touchés de près ou de moins, surtout que j'ai des cousins de mon âge qui seraient probablement aussi mes camarades. Mais là... Non, je crois que je vais même pas me faire chier à poser la question. "Comptes pas sur moi pour ma famille, mais je peux faire une liste des Sang-Pur qui ont des enfants étudiant à l'UMS, ça devrait leur parler. Et puis je leur en devrais une, par conséquent mon père, c'est pas négligeable." Je pense à des familles comme les Wen ou les Zabini qui ont des gosses de plus ou moins mon âge et d'autres qui passeront sûrement par cette fac à l'avenir aussi. "Il faudrait trouver un créneau dans la semaine où on est toute les deux disponible pour aller au Ministère, le reste on pourra le faire le week-end, qu'est-ce que t'en penses ?" Si ce n'était pas clair, je suis partante pour son idée.

"Tu sais quoi, peut être qu'on pourrait aussi faire appel aux profs, ils auront plus de mal à dire non si c'est des élèves qui vont leur demander directement. Et je me dis aussi qu'à la soirée étudiante, on pourrait quand même mettre une cagnotte en place, peut être que certains seraient en mesure de donner plus si le coeur leur en dit." J'ajoute, en demandant un ultime effort de réflexion à mon cerveau qui se remet à tourner un peu en râlant. Oui, j'ai très envie d'aller dormir, mais il est vrai que l'avenir du club est en péril, et je prends ça très au sérieux tout de même.
(c) crackle bones

       

ϟ ϟ ϟ

-Clémence Castellane-
J'suis un zombie, j'ai l'âme en cendres, j'sais même pas où je vais je me suis perdu dans un cauchemar. Et y a des morceaux de vie dans mes larmes, quand j'en laisse sortir c'est des bouts de moi qui partent, merde. J'attends tous les jours que le soleil se lève, des mois dans la nuit et y a rien qui l'arrête.

descriptionAll the good girls go to hell EmptyRe: All the good girls go to hell

more_horiz


All the good girls go to hell Avec Clémence CastellaneJ'ai franchement eu une idée de génie. Je suis pas la dernière pour trouver des moyens pour rapporter des masses de Gallions ! C'est carrément mon côté radine, je sais. Réclamer de l'argent, c'est ce que je sais faire depuis que j'ai découverts que les bonbons, c'est payant. C'est alors à Clémence que j'en parle, comme elle est assise à côté de moi. Et qu'il me semblait bien qu'elle bossait avec un type friqué. « Ça pourrait vraiment très bien marcher en vrai, si on s'y met à deux, je suis sûre qu'on pourra débloquer un sacré paquet de fric. » « Tu m'étonnes, entre ton allure ârfaite et mon sourire ravageur, ça ne peut que marcher ! » Et le meilleur moyen de tester ça est d'aller réclamer de l'argent à ma bien trop nombreuse famille. Faut que ça serve d'avoir une mère qui a deux frères ! « Et ben, t'as de la famille dans chaque rue de Londres ou quoi ? » Je ne peux pas m'empêcher de rire avec elle. Au moins, elle a le sens de l'humour ! « T'es pas loin de la vérité. Ma mère a deux grands frères. Du coup je me retrouve avec deux oncles et deux tantes. Et encore, dans ma branche direct. J'ai six cousins, mais je connais les cousins de mes cousins. Les fêtes de famille ressemblent à des mariages en terme de gens invités. » Prenons l'exemple de Luna, ma meilleure amie. C'est la cousine de mes cousins côté italien. Ok, on est vraiment devenu copine à l'école primaire, mais on se voyait à toutes les fêtes de famille.

« Et les Castellane, alors ? C'est riche aussi, un Castellane, non ? » Je confesse ne pas bien connaître les familles Sang-Pur, et qui vaut le coup ou pas. Si, je connais les familles qui ont fricoté avec Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, mais c'est tout quoi. « Comptes pas sur moi pour ma famille, mais je peux faire une liste des Sang-Pur qui ont des enfants étudiant à l'UMS, ça devrait leur parler. Et puis je leur en devrais une, par conséquent mon père, c'est pas négligeable. » J'ouvre grands les yeux devant une telle réflexion, délaissant ma pizza. Wouah, c'est comme ça que marche le monde sang-pur ? Ma tante Emilia l'a fuit, je comprends bien mieux d'un seul coup. Moi, je comptais récolter de l'argent avec un sourire ravageur, alors que elle pense déjà aux futures dettes qu'elle devra remplir, et qui fera plaisir à son papa ? Merci, papa, de n'être que le descendant de Helga Poufsouffle, sans le sang qui va avec. « C'est une bonne idée. Je peux t'aider, mais je ne les connais pas du tout. A part les Blackwood du coup, mais je les connais depuis petite, je sais pas si ça compte vraiment. » D'ailleurs, je suis sûre que si je harcèle Arthur, il sera prêt à me payer grassement pour que je lui lâche la grappe. Dommage que j'ai eu cette idée au moment où il faut récolter de l'argent pour un club !  « Il faudrait trouver un créneau dans la semaine où on est toute les deux disponible pour aller au Ministère, le reste on pourra le faire le week-end, qu'est-ce que t'en penses ? » « Que le jeudi aprem pour moi. Je fais deux cursus en même temps, les autres jours sont blindés. Et le samedi matin, à la limite. Mais à 11 heures, je dois être au Lussuria pour mon stage, qui dure toute la journée et la soirée. » J'ai tellement de matières que l'UMS a accepté de lier ma pratique perso au stage obligatoire, sinon je me serais retrouvée le jeudi aprem avec des artistes torturés, au lieu de dormir le seul jour de disponible que j'avais. Bon, ok, il y avait le dimanche, mais c'est le jour du Seigneur, c'est sacré ! Et je doute qu'un avocat travaille le dimanche.

« Tu sais quoi, peut être qu'on pourrait aussi faire appel aux profs, ils auront plus de mal à dire non si c'est des élèves qui vont leur demander directement. Et je me dis aussi qu'à la soirée étudiante, on pourrait quand même mettre une cagnotte en place, peut être que certains seraient en mesure de donner plus si le coeur leur en dit. » « Tu rigoles si je te dis que l'un de mes oncles est prof à l'UMS ? » Famille nombreuse, on a dit. Et aucun ne bosse au même endroit, ok ? « Mais franchement, je suis grave chaude. On va ramener le plus d'argent possible. On fera un super duo ! » Avec nos bonnes bouilles et nos idées, on pourra peut-être même dépasser le don qu'Iceni va faire à son club !

Jeudi 10 janvier 2002

Avec Clémence, on se laissa une semaine, le temps de se remettre des vacances, et s'organiser pour les partiels. Mais on se donna rendez-vous ce dimanche pour aller écumer le Ministère de la Magie. Elle m'avait dit que ce jour-là, elle terminait son stage à 16 heures, et que je pouvais directement la rejoindre au bureau de Scott. J'avais emmené une boîte vide, seulement pour le moment. J'espérais la remplir rapidement de Gallions, quand même ! Mais bref. A l'heure convenue, je me pointais dans le quartier des avocats, en cherchant le bureau du fameux dragon blanc. Ou diable. Je sais plus ! Quand je trouvais, je collais sans ménagement mon oreille contre la porte fermée. Merde, j'entendais rien ! Heureusement que Helga Poufsouffle m'avait donné un cerveau comme le mien, parce que j'avais toujours des oreilles à rallonge sur moi. Je les sortis de mon sac, pour écouter, pour savoir quand je pouvais toquer…

Heureusement, je n'attendis pas longtemps. J'entendis très distinctement le fameux avocat dire : « Vous avez fait un excellent travail, Miss Castellane, comme à votre habitude. Je vous libère pour aujourd'hui. » Super, j'arrivais pile à temps ! Je me dépêchais de ranger mon oreille à rallonge, avant de me redresser et de frapper à la porte. Quand on m'invita à entrer, j'ouvris la porte et je pénétrais dans la pièce avec un grand sourire. « Bonjour ! Je m'appelle Noun Wordsworth, et je suis la Présidente du Bodicae Pateare. Je viens récupérer Clémence pour notre récolte de dons. » Je vois alors l'avocat lever un sourcil. Parfait, j'ai titillé sa curiosité. C'est pile ce que je voulais. Je l'ai joué un peu vicieuse mais c'est ça le plus drôle ! « Une récolte de dons ? » « Oui, nous allons faire le tour du Ministère de la Magie pour récolter de l'argent pour le club de Clémence, les Pendragons. Vous savez, le club qui a brûlé ? » « Oui, je vois très bien, moi aussi je suis l'actualité. » Il a beau dire ça, son ton est plutôt léger et amusé. Il ne se donne pas de grands airs, et c'est super cool ! Le mec fait normal malgré son job de ouf et sa place dans la société Sang-Pur. « Si je vous donne 70 Gallions, est-ce que ça vous va ? » Hein ? Mais 70 c'est genre énorme ! Et il donne ça comme si il voulait payer son café ! Incroyable. Je jette un regard scotché à Clémence, avant d'ouvrir précipitamment ma boîte. « Complètement, merci beaucoup !! » Il fait tomber les pièces d'or dans la boîte, avant de,nous libérer. Alors qu'on se dirige vers la porte, je l'entends prononcer mon nom : « Au fait, Miss Wordsworth. La prochaine fois, nul besoin d'utiliser des oreilles à rallonge. Toquer à la porte convient très bien. » Je lui lance le sourire que je réserve à ma famille quand je suis surprise en flagrant délit de conneries, puis on sort.

« Mais attends, il est trop sympa ton boss ! Ça doit être trop cool de bosser avec lui. J'aurais dû faire ça au lieu de me lancer dans la couture ! » Je passe totalement sur le fait qu'en droit ils bossent comme des malades, et qu'avoir un stage chez ce genre d'avocat doit être l'équivalent du Tournoi des Trois Sorciers en terme de compétition. Genre Clémence, c'est trop une warrior pour bosser là. D'ailleurs, en parlant d'elle, ça me fait trop rire de voir nos différences de style. Elle sort de son stage, elle est en petit tailleur avec ses escarpins à talon haut alors que je me balade en jean, mon hoodie rose fluo et tous mes bracelets. Bon, après, il faut se le dire entre nous, Clémence est beaucoup trop sexy dans cette tenue. Une fois qu'on quitte le département des avocats, je l'entraîne dans le coin des Aurors. « Bon, tu verras, mon oncle est un peu bourru, et à cran à cause de cette histoire de jeu, mais franchement, si tu oublies sa mauvaise humeur, sa mauvaise fois, et sa façon de dire "merde" et "putain" à tout bout de chamos, il est super sympa. » Décrire mon oncle de la manière la plus juste possible ? Fait ! C'est pas de ma faute si il est aussi relou que dans sa description. « Salut, tonton Shay ! » Quand j'entrais, il était à son bureau, en train de travailler.

All the good girls go to hell 84b1c9905a05e1e7ca8e94323b060fb0

« Putain, Noun. Qu'est-ce que tu fais là ? Tu sais bien que je ne payerai pas ton amende pour état d'ébriété sur la voie publique, même si tu rentrais de soirée. » « Je l'ai déjà payée ! » J'étais outrée qu'il soupire de cette manière en me voyant ! « Et puis, c'est pas comme ça qu'on salue sa nièce adorée. Je te présente Clémence, on fait le tour du Ministère pour son club. » Je laissais mon binôme lui expliquer précisément pourquoi on était là. Pourquoi je ne le faisais pas ? Parce que j'étais trop occupée à fouiller dans la boîte à biscuits qu'il avait sur son bureau. Lui et mon autre oncle en avait chacun une, remplies de Pookies préparés par ma mère. Ceux de mon père étaient toujours à la banane, ses préférés ! Une fois que j'en avais quelques-un en main, je me laissais misérablement tomber sur le fauteuil, avant d'en tendre à Clémence. « Tu en veux ? » « Putain, arrête de manger tous mes biscuits quand tu viens ici, merde à la fin ! » On a beau avoir une grande famille, il sait pas partager ! Remarque, je fais pareil avec mes bonbons. Le sucre, c'est sacré ! Mon oncle soupira, avant de nous regarder toutes les deux. « Ok, je veux bien vous filer deux Gallions, si ça peut vous aider. » « Hein, deux seulement ? Mais t'es trop radin ! » Je m'étais écriée, avant de faire mon sourire d'ange démoniaque. Celui qui le faisait craquer. « Tu sais que Andrew Scott, le maître de stage de Clémence, nous en a donné 70 à lui tout seul ? »

All the good girls go to hell 38f2a92963c64c8ba6d055c251fa139670138daf

« Il gagne plus d'argent que moi, a une riche famille, et il n'a pas de femme à entretenir et deux gamins à nourrir, lui. » « Des excuses ! Je suis sûre que tu peux faire mieux. Sinon, je je le dis à maman. Et à tata Irina, ta femme. » On se fixa plusieurs secondes. Genre battle de regards. Il fallait bien ça pour que je je le fasse craquer ! Il finit par me jeter sa bourse à la figure. « C'est bon, prends ce qu'il y a dedans. » « Merci tonton ! » Je la vidais dans ma main, avant de montrer le contenu à Clémence. Six Gallions, 3 Mornilles et 9 Noises. Mieux que ce qu'il disait ! « Merci tonton ! » Je lui fis un clin d'oeil, je les mis dans ma boîte, et on sortit de son bureau. Je me tournais vers Clémence, un grand sourire sur les lèvres. « Ok j'ai fait le tour de mes connaissances ici ! Il y a des gens que tu connais qu'on peut aller extorquer ? » L'argent, mon obsession avec les sucreries et ma machine à coudre.
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


We gotta learn to stick together
Love your color, gender or whatever
'Cause your happiness don't need a censor

descriptionAll the good girls go to hell EmptyRe: All the good girls go to hell

more_horiz

       
Don't say I didn't warn ya, all the good girls go to hell, 'cause even God herself has enemies. And once the water starts to rise, and Heavens' out of sight, she'll want the Devil on her team. My Lucifer is lonely. Ft. Noun Wordsworth
       

       
All the good girls go to hell

       
10 Janvier 2002 - Jeudi 

Une semaine est passée depuis la fameuse réunion de crise des clubs étudiants du campus. L'agitation est quelques peu retombée, le choc a laissé place à un élan de solidarité notable et sans précédent autour des quatre clubs. Tout le monde semble déterminé à trouver des moyens de récolter des fonds et redonner un foyer aux Pendragons. C'est plutôt cool de voir tout le monde se sentir aussi concerné et impliqué. Pleins de choses ont déjà été organisées, les cuisiniers et pâtissiers de nos rangs ont lancé des ventes de bouffe à la fac, les artistes des performances au chapeau dans les rues de Londres et de Druid's Oak, certains étudiant en licence de Quidditch ont parlé d'organiser un cross sponsorisé, d'autres ont commencé à préparer la grande soirée de récolte que Noun a suggéré pendant la réunion.
Si j'ai suivit un peu tout ça de loin cette dernière semaine, profitant du calme bienvenu de la fin de mes vacances, j'ai repris les cours et il est temps pour moi d'ajouter à mon tour ma pierre à l'édifice.

La reprise des cours est synonyme de reprise de mon stage au Ministère également, et c'est d'ailleurs par là que Noun et moi avons décidé de commencer dans notre petite quête de récolte de fonds. Comme je l'ai déjà dit, je ne connais pas beaucoup la jeune femme et je n'aurais pas forcément parier sur notre duo au premier abord mais les choses se sont faites naturellement et on a décidé de s'y mettre à deux. A la pizzeria elle a mentionné n'être disponible que le jeudi, ce qui tombe parfaitement bien puisque je suis justement au Ministère ce jour là.
Le plan est bien ficelé, elle doit me rejoindre à l'heure où je termine le travail et mentionner la récolte devant mon maître de stage, l'air de rien. Ensuite on ira voir son oncle, pour le coup elle a l'air de penser qu'il faudra lui forcer un peu la main mais finira par accepter. Et après...bon on a pas planifier aussi loin, juste ces deux là, après on va sûrement improviser.

Quand l'heure de la débauche sonne, j'attends patiemment que Mr.Scott me libère pour la journée, ce qu'il ne manque pas de faire, réglé comme une montre suisse. J'hoche la tête et commence à enfiler ma veste quand, une seconde plus tard, on frappe à la porte. Excellent timing. "Bonjour ! Je m'appelle Noun Wordsworth, et je suis la Présidente du Bodicae Pateare. Je viens récupérer Clémence pour notre récolte de dons." Rien à dire, la perche a été parfaitement lancée, en espérant que l'avocat la saisisse. J'échange un regard innocent avec l'homme et confirme d'un petit sourire les propos de la demoiselle. "Une récolte de dons ?" Il a mordu à l'hameçon, jusqu'ici, 10/10. "Oui, nous allons faire le tour du Ministère de la Magie pour récolter de l'argent pour le club de Clémence, les Pendragons. Vous savez, le club qui a brûlé ?" Elle est forte je ne peux que l'admettre. A ce stade de la conversation je n'imagine pas Mr.Scott se défiler sans rien donner, surtout que Noun lui explique la raison de sa présence mais ne lui demande absolument rien en soit. "Oui, je vois très bien, moi aussi je suis l'actualité. Si je vous donne 70 Gallions, est-ce que ça vous va ?" Si la mâchoire de ma camarade manque de se décrocher, je n'en attendais pas tellement moins de l'avocat. Déjà, il est blindé, 70 Gallions, c'est une broutille pour lui. Mais surtout c'est vraiment quelqu'un de bon, et, il vient de le prouver, de généreux. Je le remercie en lui adressant un grand sourire au moment où il nous congédie toutes les deux, précisant au passage à Noun, qu'elle n'avait pas besoin d'utiliser ses oreilles magiques avant de toquer. Je lui lance un regard, je n'avais même pas remarqué qu'elle avait fait ça. Cela dit il n'a pas tort, la discrétion et la confidentialité sont deux points très important du métier, elle aurait pu entendre des données sensibles ou privées concernant des clients. Je dis pas que ça aurait posé problème, parce qu'à mon avis elle n'en aurait rien eu à faire, mais dans l'idée de manière générale, c'est clairement un problème.

Enfin bon, il l'a dit, je vais pas en rajouter une couche, en plus je trouve ça assez marrant qu'elle ait fait ça pour être honnête. "Mais attends, il est trop sympa ton boss ! Ça doit être trop cool de bosser avec lui. J'aurais dû faire ça au lieu de me lancer dans la couture !" s'exclame Noun. J'ai un petit rire amusé. Je sais qu'elle plaisante, nos deux vocations n'ont absolument rien à voir et je suis sûre que sur le négatif comme le positif, elles n'ont rien à s'envier non plus. "J'ai beaucoup de chance d'avoir décroché un stage avec Andrew Scott, je pouvais pas rêver mieux." C'est vrai que c'est un très bon maître de stage, très intimidant par sa prestance et tout ce qu'il représente, mais surtout très intelligent et bien plus pédagogue que ce a quoi je m'attendais. Et puis ce stage aura une place particulière sur mon cv, lui donnant une crédibilité particulière et j'en suis ravie. Surtout que j'y suis arrivée par moi même, sans aide aucune de mon père ce qui est une fierté personnelle supplémentaire. "Tu as un stage toi dans ta licence ?" je demande à Noun. Je n'ai aucune idée de comment s'organise les cursus artistiques, après tout je ne connais qu'Aku qui en suit un et on parle pas tellement étude quand on est tous les deux. J'ai beau me creuser la mémoire, je n'ai aucun souvenir qu'il ait mentionné un quelconque stage d'application.

Je nous guide jusqu'à la sortie du département de la justice magique et laisse Noun prendre le relais quand on arrive au niveau de celui des Aurors avec pour objectif de soutirer une donation a son oncle. "Bon, tu verras, mon oncle est un peu bourru, et à cran à cause de cette histoire de jeu, mais franchement, si tu oublies sa mauvaise humeur, sa mauvaise fois, et sa façon de dire "merde" et "putain" à tout bout de chamos, il est super sympa." Je pousse un petit soupire amusé. "Tu me vends du rêve là." je commente alors qu'on arrive au bureau de l'auror en question. Elle pousse la porte. "Salut, tonton Shay !". Elle n'a pas menti, l'homme a l'air épuisé, et s'il a un air agacé à première vue, ça ne s'arrange pas d'une once quand il réalise que sa nièce vient le déranger. "Putain, Noun. Qu'est-ce que tu fais là ? Tu sais bien que je ne payerai pas ton amende pour état d'ébriété sur la voie publique, même si tu rentrais de soirée." Je pince les lèvres pour ne pas éclater de rire, déjà à cause de cet accueil très chaleureux - c'est faux - et ensuite pour le commentaire sur l'amende. Je m'attends à ce qu'elle proteste, parce que je pense qu'il se fout de sa gueule mais c'est pas du tout ce qu'il se passe. "Je l'ai déjà payée !" Ho. Donc elle s'est vraiment pris une amende pour état d'ébriété sur la voie publique, même à moi ça ne m'est jamais arrivé, et je trouve ça d'autant plus hilarant. "Et puis, c'est pas comme ça qu'on salue sa nièce adorée. Je te présente Clémence, on fait le tour du Ministère pour son club." On dirait que c'est à mon tour de plaider notre cause.

J'adresse un sourire polie à l'oncle de Noun. "Vous avez dû en entendre parler, des gosses du clubs qui jouaient à ce jeu dont tout le monde parle et on mis le feu au club des Pendragons au nouvel an ?" je lance innocemment en me disant que si ce jeu lui prend tellement la tête, déjà il est forcément au courant de cet incident et en plus sa titillera sa curiosité. "On récolte des fonds pour la reconstruction du club, tout a été détruit dans l'incendie." Mon attention est détournée par Noun qui vient de s'affaler dans un fauteuil avec une boîte de biscuits et m'en propose un, à la grand contrariété de son oncle. A nouveau je pince les lèvres pour masquer mon hilarité. D'un geste de la tête je refuse le gâteau qu'elle me tend, décidant de ne pas provoquer davantage son oncle à qui on essaie de gratter de l'argent.

Un nouvel échange s'en suit, il consent à nous donner deux gallions mais Noun proteste immédiatement en le traitant de radin, arguant que Andrew Scott a été bien plus généreux dans sa donation. Il râle, mais elle le connait suffisamment pour savoir parfaitement quels boutons pousser et, très clairement, elle gagne la partie. Je crois qu'il a vraiment pas la force et qu'il veut juste se débarrasser de nous pour pouvoir reprendre son travail. Hé c'est une technique comme une autre hein : avoir les gens à l'usure. J'ai comme l'impression que c'est pas la première qu'il se fait avoir par sa nièce de cette manière. En tout cas de là où je suis, ce fut très divertissant à observer.
Son voeu finalement exaucé, on s'éclipse en le remerciant, le laissant retourner l'air dépité à ses préoccupations. "Miss Wordsworth, vous avez un réel talent pour soutirer de l'argent." je plaisante alors qu'on se remet en route dans le couloir. "Ok j'ai fait le tour de mes connaissances ici ! Il y a des gens que tu connais qu'on peut aller extorquer ?" Je réfléchis un instant. "Je suppose qu'on pourrait aller voir mon père mais...Je peux aussi le racketter tranquillement à la maison, surtout que si je me pointe pour un repas en famille, il sera tellement content qu'il sera plus disposé à faire un gros don..."

Je m'arrête pour fouiller dans mon sac une seconde. "Tiens regarde j'ai trouvé ça hier dans un magasin de bazar au Chemin de Traverse, je me suis dit que ça pourrait nous servir." Je finis par mettre la main sur l'objet en question et la lui tend d'un air satisfait. "C'est une mini boîte à don, quand les gens mettent une pièce, y a un mini feu d'artifice qui éclate. Marketing à mort mais bon les gens sont des pigeons et adorent ce genre de truc, on pourrait la laisser à l'accueil si ils nous autorisent et revenir la récupérer dans une ou deux semaines ? Qu'est-ce que t'en penses ?" Je l'observe en attendant sa réaction, autant elle va trouver mon idée super nulle. "Enfin on peut aussi aller voir mon père tout de suite si tu préfères." C'est juste qu'il est pas super fun, en plus il sera sûrement super occupé et aura pas trop de temps à nous accorder.
(c) crackle bones

       

ϟ ϟ ϟ

-Clémence Castellane-
J'suis un zombie, j'ai l'âme en cendres, j'sais même pas où je vais je me suis perdu dans un cauchemar. Et y a des morceaux de vie dans mes larmes, quand j'en laisse sortir c'est des bouts de moi qui partent, merde. J'attends tous les jours que le soleil se lève, des mois dans la nuit et y a rien qui l'arrête.

descriptionAll the good girls go to hell EmptyRe: All the good girls go to hell

more_horiz


All the good girls go to hell Avec Clémence CastellaneJeudi 10 janvier 2002

On sortit du bureau de mon oncle, plutôt satisfaites de nous. En tout cas, moi, j'étais contente de moi. Les gallions tintaient joyeusement dans la boîte que je tenais entre mes mains. « Miss Wordsworth, vous avez un réel talent pour soutirer de l'argent. » Je lançais un clin d'oeil à Clémence, plutôt flattée de ce compliment. « J'adore l'argent. J'adore posséder de l'argent. Si tu savais le nombre de fois où j'ai réussi à convaincre mes parents d'augmenter mon argent de poche ! » J'avais ce paradoxe d'être assez dépensière, mais d'adorer avoir de l'argent entre les mains. Un problème, une solution : si je voulais continuer de dépenser en gardant de l'argent, je devais avoir plus d'argent ! Voilà comme j'étais devenue la reine pour extorquer les gens. C'est ainsi que je me tournais vers Clémence, pour savoir qui on allait voir, maintenant. « Je suppose qu'on pourrait aller voir mon père mais...Je peux aussi le racketter tranquillement à la maison, surtout que si je me pointe pour un repas en famille, il sera tellement content qu'il sera plus disposé à faire un gros don… » Voyons voir… Où je cédais à ma curiosité pour voir le daron Castellane, où je pensais argent et qu'il en donne beaucoup plus. Il fallait que je sois intelligente, et que je ne pense pas qu'à moi, pour une fois. « Si ça ne te dérange pas de retourner chez tes parents… Mais il ne faut pas que ce soit une contrainte, hein ! Sinon, on ira le voir ensemble une prochaine fois. Où tu n'as qu'à m'inviter à dîner ! » Je dis ça sur le ton de la plaisanterie, mais je reste assez sérieuse. Dans l'idée du faut pas qu'elle se force. Je connais pas sa famille, et si ça se trouve, sa relation avec son père était pourrie.

Alors qu'on continue de marcher dans les couloirs, Clémence s'arrête d'un coup. Je m'arrête aussi, surprise, et je me retourne. « On a oublié quelque chose ? » « Tiens regarde j'ai trouvé ça hier dans un magasin de bazar au Chemin de Traverse, je me suis dit que ça pourrait nous servir. » Je me rapproche de la jeune fille, alors qu'elle est en train de fouiller dans son sac, puis elle finit par me sortir une petite boîte. Je la prise dans mes mains, je l'observais sous toutes ses coutures, avant de demander : « C'est quoi ? » « C'est une mini boîte à don, quand les gens mettent une pièce, y a un mini feu d'artifice qui éclate. Marketing à mort mais bon les gens sont des pigeons et adorent ce genre de truc, on pourrait la laisser à l'accueil si ils nous autorisent et revenir la récupérer dans une ou deux semaines ? Qu'est-ce que t'en penses ? » Je la regardais de nouveau, avant d'avoir un grand sourire. « Mais c'est génial ! Même à moi, ça donne envie de donner, alors que je suis super radine. » Je pris une petite mine, en ouvrant grand les yeux et en faisant la moue, tout en écartant mes maison comme pour montrer que j'étais innocente. Toujours théâtraliser ses émotions pour romantiser sa vie ! » L'idée, c'est de la mettre à l'accueil, alors ? » « Enfin on peut aussi aller voir mon père tout de suite si tu préfères. » Je pris son bras, et je l'entrainais vers l'accueil. « Allons poser ta boîte ! Puis on ira prendre une pause goûter à la cafétéria. Je meurs d'envie de manger un donut au sucre ! » Le sucre, c'est la vie. Surtout quand on a une mission aussi importante que la notre à remplir. Il faut bien se donner de l'énergie !

On posa la boîte bien en évidence, et je fis même une petite pancarte bien dans mon style, c'est-à-dire super colorée, bien pétante, avec des étoiles, des flèches et des smileys, pour attirer l'oeil et la sympathie. Puis j'emmenais Clémence dans la cafétéria, histoire de se sustenter. Voler fric, ça creuse ! Alors en plus de mon donut, je pris un grand chocolat viennois, et je sortis même une poignée de bonbons de mon sac. « Sers-toi, vas-y ! » Elle a l'air tellement stricte et coincée, dans ce tailleur, et au régime depuis des années, avec le corps de rêve que je devine sous ce chemisier. J'espère qu'elle sait se laisser aller, un peu ! Je pris une bonne cuillère de chantilly, en la regardant. « Aloooors… Comment une fille comme toi devient avocate ? » Est-ce qu'elle avait eu un trauma dans son enfance pour se diriger vers une profession aussi chiante ? Je décalais de mon esprit le souvenir dérangeant de la Bataille de Poudlard, où je l'avais vue tuer son propre frère pour sauver l'autre. Non pas que je lui jetais la pierre, mais disons que j'aurai aimé ne jamais savoir ça. Est-ce que ça venait de là ? Ou alors, elle devait juste avoir des parents super stricts qui la poussaient à faire un job reconnu et bien payé. « Tu vois, moi, par exemple, je fais de la couture depuis toute petite. Tu vois le prof de russe de l'UMS, Blackwood, super austère, voir flippant, qui a pour réputation de saquer ses élèves ? Le père de Luna ? Bah, quand j'étais gosse, j'ai cousu une robe pour ma meilleure amie dans ses rideaux. Et j'y grimpais, aussi. Je restais même bloquée en haut, et c'est lui qui me faisait descendre. Encore aujourd'hui, il me prévient qu'il a ensorcelé les rideaux pour pas que je m'y approche ! Tu y crois, ça ? » Je roule des yeux, pour montrer à quel point ce manque de confiance en moi me vexe. Alors que c'est bon, je ne grimpe plus aux rideaux, et j'achète du tissu pour mes fringues !

« D'ailleurs, pour répondre à ta question de tout à l'heure. Ouais, en Art aussi, on a des stages. Mais mon cas est particulier, parce que comme je suis un double cursus, tout ne rentrait pas… Du coup, on a un cours, ça s'appelle Pratique Personnelle. T'es dans une salle pendant trois heures, et tu fais de la pratique personnelle. Mais moi, j'ai pas besoin d'y aller, et ils ont combiné mon stage et ce cours pour me libérer des heures ! Trop cool, non ? » Et heureusement, parce que mon stage, c'est le samedi toute la journée, alors entre ça et les nombreux cours, je n'avais littéralement plus de vie. Sauf que, bah, moi, j'adore avoir une vie. Donc, Merlin merci, les profs n'ont pas été trop cons, et ont accédé à ma requête. « Mon stage, c'est au Lussuria. Tu connais ? Le night-club sur l'allée des Embrumes. Mais il craint pas du tout, au contraire. Il est assez réputé, et je suis super bien payée. » Quand je dis que j'adoooore l'argent. Je ne pouvais pas ne pas trouver un stage payé ! Et puis, en plus, je bois à l'oeil. J'adore mes patrons. Je croquais dans mon donut, avant d'avoir une idée sublime. « Et si tu venais un samedi soir au Lussuria ? Après mes heures ? Ce serait trop cool, on va pouvoir boire et danser jusqu'à pas d'heure ! » Enfin, j'espère que Clémence est dans ce genre de profil. Mais après tout, si elle est vice-présidente d'un club étudiant, c'est parce qu'elle est pleine de vie, non ?                
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


We gotta learn to stick together
Love your color, gender or whatever
'Cause your happiness don't need a censor

descriptionAll the good girls go to hell EmptyRe: All the good girls go to hell

more_horiz

       
Don't say I didn't warn ya, all the good girls go to hell, 'cause even God herself has enemies. And once the water starts to rise, and Heavens' out of sight, she'll want the Devil on her team. My Lucifer is lonely. Ft. Noun Wordsworth
       

       
All the good girls go to hell

       
10 Janvier 2002 - Jeudi 

L'enthousiasme de Noun me fait sourire, particulièrement quand elle m'annonce que la boîte à don que je lui ai présenté lui donne envie de faire elle même une donation alors qu'elle est, je cite, "super radine". Bon, j'étais pas sûre de l'idée à 100% mais on dirait bien que ma binôme est convaincue alors je suppose que ça peut marcher.
En ce qui concerne mon paternel, je pense que l'on va abandonner le projet, pour aujourd'hui tout du moins. Comme je lui ai expliqué, si je le brosse un peu dans le sens du poil en débarquant passer un week-end à la maison par exemple, ou pour partager un dîner, il sera plus enclin à vider son portefeuille que si je le prends de court comme ça en débarquant à son boulot.
On dépose donc la boîte à l'endroit prévu en adressant de grand sourire innocents à la réceptionniste qui nous surveille tout d même du coin de l'oeil pendant que Noun entreprend de dessiner une petite pancarte à placer à côté. "Une vraie artiste." je commente une fois son chef d'oeuvre aux milles couleurs achevé. Sans plus s'attarder à l'accueil, la jeune femme m'entraîne en direction de la cafétéria pour prendre un petit goûter et reprendre des forces avant de décider de ce qui va suivre.

Je prend un Cappuccino et attrape un petit assortiment de trois macarons, pistache, framboise et praliné. On s"installe à une table de libre, dans un coin de la salle et je regarde rapidement autour de moi pour essayer de repérer de potentiels visages connus, en vain. "Sers-toi, vas-y " m'encourage Noun attirant mon attention sur la poignée de bonbon qu'elle vient de sortir de son sac. Je hausse un sourcil mi-intriguée mi-amusée. Au fond je sais ce qu'elle pense, probablement que j'ai l'air d'être ce genre de filles qui s'affament sans scrupule pour garder la taille fine et un corps parfait. C'est logique qu'on puisse penser ça quand on me voit, avec mes vêtements et ma lignée. La vérité c'est que j'ai juste une bonne génétique, j'ai jamais pris soin de mon corps et j'attends patiemment le jour où le vent tournera. Ça finira par me tomber dessus entre l'alcool, la drogue et mon régime alimentaire douteux, je me fais pas d'illusions. Peut être qu'à ce moment là ça me fera réagir... Je prends un macaron, en prenant soin de garder celui à la pistache pour la fin. "Aloooors… Comment une fille comme toi devient avocate ?" De nouveau je hausse un sourcil, pas très sûre de ce qu'elle entend par "une fille comme toi" mais fait au mieux pour répondre à sa question. "Avec des parents qui te demandent de choisir une orientation avant même d'entrer à l'école et de t'y tenir je suppose. J'aurais aussi bien pu devenir zoolomage ou princesse. Avoir un frère qui prend le parti des forces du mal a dû aider aussi j'imagine." j'ajoute vaguement avant de me ressaisir et de m'insulter mentalement d'avoir laissé échapper cette dernière phrase. Je n'avais pas spécialement envie de parler d'Anthony, tout le monde connaissais déjà l'histoire de toute manière, dans les grandes lignes tout du moins.

"Tu vois, moi, par exemple, je fais de la couture depuis toute petite. Tu vois le prof de russe de l'UMS, Blackwood, super austère, voir flippant, qui a pour réputation de saquer ses élèves ? Le père de Luna ? Bah, quand j'étais gosse, j'ai cousu une robe pour ma meilleure amie dans ses rideaux. Et j'y grimpais, aussi. Je restais même bloquée en haut, et c'est lui qui me faisait descendre. Encore aujourd'hui, il me prévient qu'il a ensorcelé les rideaux pour pas que je m'y approche ! Tu y crois, ça ?" J'ai un petit rire, imaginant Noun, de son grand âge, tenter de grimper à chaque rideau qu'elle croise. "Tu pourras peut être lui en offrir une paire de ta propre création un jour, en preuve de bonne foi." je plaisante en prenant une gorgée de mon café. "D'ailleurs, pour répondre à ta question de tout à l'heure. Ouais, en Art aussi, on a des stages. Mais mon cas est particulier, parce que comme je suis un double cursus, tout ne rentrait pas… Du coup, on a un cours, ça s'appelle Pratique Personnelle. T'es dans une salle pendant trois heures, et tu fais de la pratique personnelle. Mais moi, j'ai pas besoin d'y aller, et ils ont combiné mon stage et ce cours pour me libérer des heures ! Trop cool, non ?" Je lâche un petit sifflement impressionné. On dirait pas comme ça, avec ses blagues et son attitude en générale mais Noun doit être une grosse bosseuse pour avoir choisit d'intégrer une double licence. Nan sérieusement, c'est pas rien hein. "Un double cursus ? Impressionnant. Et tu es en stage où ?" je lui demande de plus en plus curieuse au fur et à mesure que je me rends compte que cette fille à un million de facettes. "Mon stage, c'est au Lussuria. Tu connais ? Le night-club sur l'allée des Embrumes. Mais il craint pas du tout, au contraire. Il est assez réputé, et je suis super bien payée." Je hoche la tête. "Oui je connais de nom...et de réputation, mais j'ai jamais trop eu l'occasion d'y aller." Au delà du fait que je n'ai pas l'impression que ce soit vraiment mon style d'établissement, c'est très loin d'être celui de la plupart de mes potes. Du coup on a jamais eu envie d'y sortir, d'ailleurs on sort jamais sur l'Allée des Embrumes en règle générale. C'est pas le genre d'endroit où on a forcément envie d'être vue. Mais peut être que je me trompe et que les choses ont changées depuis la chute du Seigneur des Ténèbres, allez savoir.

"Et si tu venais un samedi soir au Lussuria ? Après mes heures ? Ce serait trop cool, on va pouvoir boire et danser jusqu'à pas d'heure !" J'ai d'abord un bref sourire amusé avant de me rendre compte qu'elle est très sérieuse sur sa proposition. Je hoche la tête. "D'accord, si tu me promet que les cocktails sont bons." j'accepte du coup en réfléchissant rapidement à si j'ai pas déjà un truc de prévu pour ce week-end. Bah, peu importe, ça m'arrive souvent de prévoir quinze trucs au même moment, mes potes le prendront pas personnellement. "Mais du coup quel rapport entre un bar et ton stage ? Qu'est-ce que tu y fais là bas ?" je lui demande parce que pour moi le Lussuria est une boîte de nuit alors ça me paraît pas évident là comme ça.

(c) crackle bones

       

ϟ ϟ ϟ

-Clémence Castellane-
J'suis un zombie, j'ai l'âme en cendres, j'sais même pas où je vais je me suis perdu dans un cauchemar. Et y a des morceaux de vie dans mes larmes, quand j'en laisse sortir c'est des bouts de moi qui partent, merde. J'attends tous les jours que le soleil se lève, des mois dans la nuit et y a rien qui l'arrête.

descriptionAll the good girls go to hell EmptyRe: All the good girls go to hell

more_horiz
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum