Hogwarts FamilyConnexion

RPG Harry Potter

Le forum passe en juillet 2002 !
Le Maître du jeu a enfin été révelé, courrez lire le dernier numéro de la Gazette !
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez

descriptionSick and tired EmptySick and tired

more_horiz


Sick and tired Avec Jared Parkinson Mercredi 12 décembre 2001

Hier avait été une journée effrayante pour absolument tous les élèves, et le personnel de Poudlard, alors que des Détraqueurs avaient interrompu le repas. J'avais eu tellement peur, hier, que mon cœur s'était emballé, et s'était affaibli dangereusement, avant de s'arrêter totalement quelques temps après à l'infirmerie.

Je suis née avec une maladie cardiaque rare et incurable. En gros, il est beaucoup plus affaibli que mes autres muscles. Comme il bat tout le temps, il est parfois fatigué de battre. Il est parfois même fatigué des différents changements de rythme au cours de la journée : quand je marche, quand un contrôle me stresse, quand je suis simplement assise, quand je monte des escaliers. Je n'ai pas le droit au sport intensif, car mon cœur ne supporterait pas de battre aussi vite, aussi longtemps ; mais j'essaie de lui donner un peu d'endurance en faisant du vélo. Parfois, mon cœur dit juste stop. J'ai mal à la poitrine, dans ce cas-là. C'est une douleur très particulière, très perceptible, et c'est le signe pour moi de me reposer. Et d'aller à l'infirmerie.

En plus de ne pas avoir droit aux sports intensifs, il faut que j'évite les émotions trop fortes. Comme une terreur sans nom dûe à l'arrivée des Détraqueurs. Finalement, avec le recul, c'est normal que mon cœur ait craqué. Il n'a pas supporté. Heureusement que ma grande sœur Zia était là pour me tenir, et que mes frères l'ont protégée de leurs Patronus. Pour que j'aille à l'infirmerie. J'étais inconsciente, et je me suis réveillée plus tard le soir, entourée de ma famille, y compris de mes parents. Et qui n'étaient pas rentrés hier soir. Ils ont tellement eu peur qu'ils ont décidé de rester dormir à Poudlard. Et papa n'était pas allé à l'UMS, aujourd'hui.

Je me demande combien de temps j'ai dormi, cette nuit. Mais ce matin, j'ai été réveillée par des voix familières. « Encore merci, Mr. Parkinson. C'est grâce à vous que notre fille est en vie. Je ne sais pas comment vous exprimer notre gratitude… » Ça, c'était la voix de ma mère. Je la reconnaissais à son accent italien. Mais je ne savais pas à qui elle parlait… Je finis lentement par ouvrir mes yeux, et me redresser dans mon lit pour regarder autour de moi.

Sick and tired Tumblr_pvorocDMIm1vfg7u3o2_540


Je vis mes deux parents, de face, parler à un homme aux cheveux noirs, de dos. Lui se tenait bien droit, alors, ça ne pouvait pas être mon médecin attitré, celui qui me suivait depuis ma naissance, le docteur Morris-Clever. C'est mon père, le premier, qui me vit me redresser. « Enola chérie, tu es réveillée ? » Mes deux parents se dirigèrent alors vers moi. Mon père se mit aussitôt à côté de moi, alors que ma mère s'assit en face de moi, sur le bord du lit. « Come ti senti, tesoro ?1 » « Sto bene, grazie madre2. » Curieuse, je jetais un oeil à l'homme à qui mes parents parlaient. Il était jeune, et il me semblait déjà l'avoir vu.

« Enola, mi pequeño gato3, je te présente Jared Parkinson. Il est stagiaire à l'infirmerie en ce moment, et il était à l'infirmerie quand ton cœur s'est arrêté. C'est lui qui l'a relancé. » C'est donc pour ça que madre le remerciait de m'avoir sauvé la vie. Je le regardais, encore un peu dans le brouillard. Qu'est-ce qu'on disait à quelqu'un qui venait de nous sauver la vie ? D'habitude, c'était mon médecin, et il était assez avard de remerciements, c'était donc implicite. Mais là ? « Je vous remercie… » Je ne savais pas du tout quoi dire d'autre. Mon père caressa mes cheveux, un peu confus. « Notre fille n'est pas du tout bavarde, vous savez… » Mon père parlait sur un ton presque d'excuse, alors que ma mère lançait, sur un ton plein de fierté : « Pourtant, elle parle 8 langues ! Et elle en apprend déjà une neuvième, n'est-ce pas, tesoro ? » « Sì madre4. »

« Enola, Mr. Parkinson fait beaucoup de recherches médicales. Il s'est proposé pour chercher un nouveau médicament, qui serait plus efficace que ceux que tu prends actuellement, mais pour cela, il devra régulièrement faire des tests et des prélèvements sur toi. Le docteur Morris-Clever est d'accord, mais nous aimerions tout de même avoir ton avis. » C'est aussi pour ça que j'aimais mes parents. J'étais mineure, ils n'étaient pas obligés de me demander mon avis, et ils pourraient pratiquer une forme d'acharnement thérapeutique sur moi, pour essayer de me guérir à tout prix. Mais ils savent que ce n'est pas possible. Ils essaient simplement de me rendre la vie plus douce. Je leur souris, avant d'adresser un autre petit sourire à cet étudiant. « Pourquoi pas, oui. Qui ne tente rien n'a rien… » Et puis, si je pouvais n'avoir qu'un médicament, au lieu de la ribambelle que j'avais déjà… Ma mère m'embrassa alors sur le front. « On te laisse avec Mr. Parkinson, alors. Et n'oublie pas de prendre tes médicaments du matin. » J'hochais la tête, et le temps que mes parents tournent les talons, j'attrapais les nombreux tubes oranges à mon nom placés sur la table de chevet. Mais je ne les ouvris pas et je regardais le jeune homme, avec qui j'étais désormais seule.

1 : Comment tu te sens, mon cœur ? (Italien)
2 : Ça va, merci maman. (Italien)
3 : Mon petit chat (Espagnol)
4 : Oui, maman. (Italien)
:copyright:️ Justayne [/b]

ϟ ϟ ϟ


I wanna cry and I wanna love
But all my tears have been used up

descriptionSick and tired EmptyRe: Sick and tired

more_horiz


Sick and tiredAvec Enola NightshadeMercredi 12 décembre 2001

Tout le monde où presque c'était remis de l'attaque des Détraqueurs. Les Aurors sont maintenant sur le coup et enquêtent. Beaucoup d'élève avaient pu retourner sain et sauf dans leur dortoir, mais une petit poignée était resté sous surveillance. Avec Pomfresh nous avions fait de notre mieux, et elle n'avait pas cessé de dire qu'heureusement que j'étais en stage à ce moment là pour l'aider, car on avait été envahi d'élève, et que la charge de travail aurait été impossible pour une seule personne, et on aurait certainement perdu des élèves, les plus fragiles. Je n'avais pas quitté l'infirmerie depuis l'attaque, je m'étais installé sur un lit vide et avait somnolé que quelques heures dans la nuit pour veiller sur les malades et surtout sur Enola, malgré les contestations de l'infirmière. Je voulais être présent à l'arrivé de ses parents, je ne voulais pas les louper. Ils étaient arrivés à l'aube et j'avais pu m'entretenir avec eux, après l'accord de Pomfresh et de l'UMS la veille.

Elle m'avait même laissé parler à la famille directement. Je leur avais expliqué la situation, ce qui c'était passé pour Enola, l'arrêt de son cœur, et son état de santé actuel : stable. Je leur avais aussi exposé mon envie de la prendre en charge le temps de mon stage, mais aussi de suivre son dossier avec l'accord de son médicomage sur toute ma scolarité. Je leur expliquais que j'étais étudiant en médicomagie et que j'étais passionné de recherches, doué en potion, en botanie et que j'aurai le souhait de trouver un traitement plus efficace. Eux avaient compris que je ne cherchais pas une solution pour la guérir, car c'était impossible, mais tout du moins faciliter et améliorer sa qualité de vie, réduire son traitement pour quelque chose de plus simple et d'unique. Avec l'accord de son médicomage Morris-Clever, ils avaient accepté.

J'étais ensuite parti prendre une douche et mon petit déjeuner pour les laisser un moment avec leur fille, Ponpon restant dans les parages au besoin. Mais normalement sont état n'était plus du tout préoccupant. Elle avait passé une bonne nuit, sans aucune complication, j'y avais veillé. Dans la Grande Salle, un seul sujet était abordé, la journée d'hier. Mc Gonagal était venue me remercier en personne et ça m'avait touché, me disant qu'elle faciliterait mes allés et venus au château pour les soins d'Enola, ayant pris note de la situation.

En revenant à l'infirmerie, je revois les Nigthshade. « Encore merci, Mr. Parkinson. C'est grâce à vous que notre fille est en vie. Je ne sais pas comment vous exprimer notre gratitude… » « Ne me remerciez pas, c'est tout à fait normal, je n'ai fais que mon travail, c'est une chance d'être intervenu aussi vite. »

Et je ne fais que penser à l'handicapé qui m'avait poussé à aller plus vite, à foncer directement vers l'infirmerie, comme si il savait qu'un truc grave aller arriver. Il faut dire que si lui n'avait pas été là, je serai peut-être resté en bas, pour aider d'autre élève avant de monter à l'infirmerie, et il alors aurait été trop tard. Mes yeux se posent alors sur le père de la jeune femme qui regarde vers le lit. « Enola chérie, tu es réveillée ? » Puis je regarde à mon tour la jeune patiente qui se redresse et nous regarde. C'est la première fois que je vois ses yeux ouvert, depuis que je l'ai soigné, elle n'avait pas vraiment repris conscience. Mon cœur bat la chamade et l'émotion me terrasse mais je ne le montre pas. Je ressens un immense soulagement et remercie Diancecht, Dieu irlandais de la Guérison et de la Médecine pour avoir préservé cette vie. Je me rappelle la détresse du garçon hier, je ne sais pas ce que j'aurai fais si je l'avais perdu. Son père alla directement à son chevet, sa mère gardant une certaine distance. « Come ti senti, tesoro ?1 » « Sto bene, grazie madre2. »

Je devinais les mots qu'ils se disaient sans réellement comprendre. Je parlais Irlandais et Anglais seulement. Mon cœur battant toujours rapidement quand Enola me regarda curieuse. Je n'osais dire un mot et c'est son père qui le fit.

« Enola, mi pequeño gato3, je te présente Jared Parkinson. Il est stagiaire à l'infirmerie en ce moment, et il était à l'infirmerie quand ton cœur s'est arrêté. C'est lui qui l'a relancé. »
« Je vous remercie… »

Je lui souris, simplement, en hochant la tête. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi on me remerciait autant, je n'avais rien fait d'extraordinaire, j'avais fait mon travail, n'importe qui sachant le faire l'aurait fait non ?

« Notre fille n'est pas du tout bavarde, vous savez… »
« Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas plus bavard qu'elle. »
« Pourtant, elle parle 8 langues ! Et elle en apprend déjà une neuvième, n'est-ce pas, tesoro ? » « Sì madre4. »

Mes yeux brillèrent. 8 langues, c'était incroyable. Elle avait certainement un don, je n'avais jamais croisé une personne parlant autant de langue qu'elle.

« Enola, Mr. Parkinson fait beaucoup de recherches médicales. Il s'est proposé pour chercher un nouveau médicament, qui serait plus efficace que ceux que tu prends actuellement, mais pour cela, il devra régulièrement faire des tests et des prélèvements sur toi. Le docteur Morris-Clever est d'accord, mais nous aimerions tout de même avoir ton avis. »

Ce n'était peut-être rien, mais cette simple conversation me faisait du bien. Elle avait le choix, et évidemment je le respecterai. Mais c'était assez déroutant de voir des parents aussi consciencieux. Mes parents n'étaient pas des monstres, mais mon père était strict et ne me laissait rien passé. Il est pour l'instant encore mon alpha, et de ce fait, chacune de ses demandes étaient des ordres malgré lui. Ce que je supportais de moins en moins, alors voir ces gens là demander l'avis de leur fille, ça me touchait. Je regarde Enola et vis son sourire avant de répondre.

« Pourquoi pas, oui. Qui ne tente rien n'a rien… » Et puis, si je « On te laisse avec Mr. Parkinson, alors. Et n'oublie pas de prendre tes médicaments du matin. »

Je regarde les parents d'Enola quitter l'infirmerie et me tourne vers la jeune femme qui n'ouvre pas ses médicaments, de nombreuses gélules dans des petits tubes. Elle me regarde.

« Je vais travailler dur pour que tu n'es plus toutes ces pilules à avaler. Je t'en fais la promesse. Mais en attendant, c'est essentiel que tu les prennes.»

Je lui sers un verre d'eau et le lui tend pour qu'elle prenne ses médicaments.

« Moi aussi la Dame Blanche n'a pas voulu de moi. »

La jeune femme ne semble pas comprendre et je m'explique rapidement. J'oublie parfois que je ne suis pas dans mon pays auprès des miens qui connaissent la culture.

« C'est notre Déesse de la Mort à nous les Irlandais, elle amène les morts dans son pays. »

Je récupère le verre après qu'elle ait pris son traitement. Je prends alors une chaise et vient m’asseoir à côté d'elle

« Je te remercie de m'autoriser à t'aider. Peut-être que tu en as marre de tous ces tests et examens. Et je vais t'en imposer encore, mais je veux que tu te sentes libre de refuser à tout moment, dès que tu en auras marre. »

Je ne peux m'empêcher de me sentir proche d'elle. Même si ce n'est pas la même chose, j'imagine l'acharnement qu'elle a du subir dès sa naissance pour la maintenir en vie. Je l'ai vécu aussi, pendant des mois. Ma marraine s'est acharnée pour que je reste en vie, jusqu'à ce que ma partie lupine m'aide à survivre sans fils, sans tuyaux, sans machine. Même si aujourd'hui je n'ai plus de problèmes de santé, je n'oublie pas que je ne devrai pas être là. Peut-être ne ressent-elle pas cela, mais elle a vécu l'acharnement c'est sûr.

« Si tu le veux bien, mo laoch óg5, je vais te prendre du sang et récupérer ton ordonnance pour l'étudier. On trouvera une solution pour améliorer ton quotidien, pour que le traitement soit plus efficace.»

Après son accord, je me penche vers son bras et suis le plus délicat possible pour la prise de sang. Je remplis plusieurs tubes afin de pouvoir les analyser dans le laboratoire de l'UMS. J'ai déjà hâte de pouvoir l'aider, de pouvoir trouver quelque chose.

« Tu es italienne ou espagnole ? J'ai entendu tout à l'heure avec tes parents.»

1 : Comment tu te sens, mon cœur ? (Italien)
2 : Ça va, merci maman. (Italien)
3 : Mon petit chat (Espagnol)
4 : Oui, maman. (Italien)
5 : Ma jeune guerrière (Irlandais)
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
That's why I can't love you in the dark »

KoalaVolant

descriptionSick and tired EmptyRe: Sick and tired

more_horiz


Sick and tired Avec Jared Parkinson C'est avec mon accord que mes parents me laissaient entre les mains de l'étudiant en Médicomagie. Je pense que eux-mêmes avaient besoin de se changer les idées, et de voir un peu mes frères et ma sœur de leur côté, loin de l'ambiance glauque de l'infirmerie. Mes médicaments dans la main, je les regardais partir, avant de me tourner vers Mr. Parkinson. « Je vais travailler dur pour que tu n'es plus toutes ces pilules à avaler. Je t'en fais la promesse. Mais en attendant, c'est essentiel que tu les prennes. » J'attrapais le verre d'eau qu'il me tendit, et je le remerciait d'un simple sourire. Je le posais sur la table de chevet, le temps d'ouvrir les tubes, et de récupérer les pilules au creux de ma main. Puis je les mis dans ma bouche, et avalait une gorgée d'eau pour tout faire passer. Ces médicaments avaient le mérite de me faire vivre, le problème, c'est qu'ils avaient tendance à me couper l'appétit. Ça inquiétait ma mère, déjà, qui aimait nourrir toute sa famille telle une déesse-nourricière ; mais aussi parce qu'elle avait toujours peur que je ne mange pas assez. Je mangeais peu, ce qui expliquait ma morphologie, et ce, depuis toute petite. Le docteur Morris-Clever souhaitait que je me remplume un peu plus, alors, j'espérais vraiment que Mr. Parkinson ne me fasse aucun commentaire sur mon poids.

« Moi aussi la Dame Blanche n'a pas voulu de moi. » Je levais un sourcil, curieuse. Je m'estimais très cultivée, surtout avec deux parents professeurs, un grand-oncle et une grande-tante professeur, et une tante institutrice. Mais là, je devais bien avouer que je séchais. « La Dame Blanche ? Qui est-ce ? » « C'est notre Déesse de la Mort à nous les Irlandais, elle amène les morts dans son pays. » Un Irlandais, alors ? Il fallait que j'en parle à Accalia, peut-être le connaissait-elle ? Est-ce que c'était un loup-garou ou une autre créature dont elle m'avait parlée ? Je n'osais pas lui poser la question, alors, je me contentais de lui sourire quand il récupéra mon verre, avant de s'asseoir à côté de moi. « Je te remercie de m'autoriser à t'aider. Peut-être que tu en as marre de tous ces tests et examens. Et je vais t'en imposer encore, mais je veux que tu te sentes libre de refuser à tout moment, dès que tu en auras marre. » Je lui jetais un regard… Non pas triste, mais mélancolique. J'étais nostalgique d'un temps que je ne connaissais pas, un temps où j'étais en bonne santé. Mais j'avais ce problème bien avant ma naissance. Ma mère avait passé sa grossesse alitée pour me protéger. « Comment peut-on avoir marre de quelque chose qui fait partie intégrante de ma vie ? C'est grâce à ça que je suis en vie, et quelque part, j'en suis reconnaissante. » Même si j'aurais pu m'en passer, bien sûr, de tous ces examens. Mais je n'en avais pas marre. Je réalisais à chaque fois que j'en avais un que j'étais malade, mais que j'avais de la chance de continuer de vivre. Un peu comme les fleurs que je sentais dans l'Amortentia. Je savais que je sentais les fleurs de l'hôpital. Cette odeur me rappelait ma condition, mais que mon cœur continuait de battre pour que je puisse les sentir. Jamais je n'avais parlé de ce sentiment à quelqu'un.

Mais heureusement, Mr. Parkinson embraya légèrement. « Si tu le veux bien, mo laoch óg1, je vais te prendre du sang et récupérer ton ordonnance pour l'étudier. On trouvera une solution pour améliorer ton quotidien, pour que le traitement soit plus efficace. » « Oui, d'accord. » Je mourrais d'envie de lui demander si c'était de l'irlandais, mais je ne voulais pas le déconcentrer. Sans peur, connaissant le protocole par cœur, je relevais ma manche et je lui tendis mon bras après m'être adossée contre mon oreille, pour ne plus bouger. Je ne sursautais même pas quand je sentis l'aiguille rentrer doucement sous ma peau, et je me contentais d'observer des gestes qui m'étaient familiers. « Tu es italienne ou espagnole ? J'ai entendu tout à l'heure avec tes parents. » Je ne pus m'empêcher de sourire doucement. Pour une fois qu'un nouvel infirmier ne me posait pas tout plein de questions sur comment je vivais au quotidien avec ma maladie, ça faisait plaisir. J'avais tellement entendu de questions que je n'aimais égoïstement que quand c'était le docteur Morris-Clever ou Mme. Pomfresh qui s'occupait de moi. Mais en fait, je commençais à sérieusement bien apprécier mon nouveau médecin. « Je suis russo-italiano-anglaise, en fait. » Je lui adressais un sourire d'excuse. « Ma grand-mère maternelle était russe, et mon grand-père maternel italien. Ma mère parle les deux langues, mais elle tient vraiment à ce que ses enfants parlaient italien, comme elle a grandi en Italie. Et mon père est anglais, mais il parle couramment l'espagnol à cause de son travail, alors, il m'a apprit aussi. Il adore me surnommer mi pequeño gato2 pour faire enrager ma mère, parce qu'elle ne parle pas du tout espagnol. » Et on faisait pareil, avec mon grand frère Indiana. On parlait en espagnol pour l'embêter. Au contraire, on parle en italien devant papa pour le faire râler, parce qu'il n'a jamais réussi à apprendre cette langue. Alors qu'il parle espagnol et maya ancien !

C'est là que je me rendis compte j'avais été vraiment bavarde avec Mr. Parkinson. Comme l'avaient dit mes parents, j'étais peu bavarde, même avec les membres de ma famille. J'étais plutot du genre à écouter. Je pense que même avec le docteur Morris-Clever, qui me suivait depuis ma naissance, je n'avais pas été aussi bavarde. Je devais bien avouer que je ne savais pas quoi en penser, mais je décidais de ne pas me soucier de ça. A la place, je préférais laisser ma curiosité, typiquement Nightshade, parler : « Ça veut dire quoi, mo laok eug ? » Je pense que je le prononçais très mal, mais si je demandais à Accalia de m'apprendre à le dire, je pourrais lui répéter parfaitement, la prochaine fois que je le verrais. Il me fallait juste de l'entraînement. Et donc, savoir la traduction, pour pouvoir lui demander. Je souris légèrement, un peu gênée, quand je sus ce que ça voulait dire. Ça me faisait plaisir, mais… « Je ne crois pas être une guerrière… Ma sœur, oui. Elle passe son temps à envoyer bouler nos deux frères. Mais…. Moi ? » Je n'avais même pas la rage de vivre. Je vivais plus au jour le jour, en profitant de ce que la vie pouvait m'apporter, et apprendre le plus de choses possibles.

« Mr. Parkinson…? » Je ne pus m'empêcher de rougir légèrement quand il me demanda de l'appeler par son prénom. A bien le regarder, il était plutôt beau. Je comprenais mieux les rumeurs qui parlaient d'un mec sexy qui venait régulièrement à l'infirmerie. Après, c'était pas vraiment le sujet, je devais bien avouer. Même si j'avais remarqué la justesse des traits de son visage, ce n'était pas ça qui m'intéressait. « Ne vous sentez pas obligé de répondre, mais… Vous êtes une créature ou pas ? Parce que Accalia… Enfin, la princesse Accalia est dans ma classe. On est amies depuis son arrivée, et elle m'a parlée de sa cour, remplie de créatures de toute sorte. Alors, je me demandais… » Plus je parlais, et plus je marmonnais. J'avais peur qu'il ait mal pris ma question. Je savais que les créatures étaient encore mal vues en Angleterre, même si je ne comprenais pas pourquoi. « Je ne juge pas, bien sûr… Ma grande-tante par alliance est loup-garou. Et ma cousine Noun aussi a du sang de loup-garou dans les veines… » Est-ce que c'était digne du "je ne suis pas raciste parce que j'ai un meilleur ami moldu" ? La curiosité dans la famille Nightshade était plus considéré comme un défaut que comme une qualité chez nous. Parce que c'était une curiosité un peu égoïste, où ne nous prenions pas en compte les sentiments de notre interlocuteur. Moi la première, je passais mon temps à espionner ma fratrie ou mes parents. C'est comme ça que j'appris que l'incendie dans lequel étaient morts mes grands-parents maternels étaient criminel, et volontairement meurtrier. « C'est comment, l'Irlande ? »

1 : Ma jeune guerrière (Irlandais)
2 : Mon petit chat (Espagnol)
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


I wanna cry and I wanna love
But all my tears have been used up

descriptionSick and tired EmptyRe: Sick and tired

more_horiz


Sick and tiredAvec Enola NightshadeMercredi 12 décembre 2001

Je perçois sous sourire timide alors que je la questionne sur ses origines, ce qui me soulage, car j'aimerai qu'elle soit à l'aise pendant les soins, ce n'est jamais agréable. J'imagine qu'elle connaît ça par cœur et que ça ne doit pas toujours sympa. Sa pathologie est chronique, il doit y avoir une certaine forme de lassitude, même si elle n'a connu que ça depuis son enfance.

Pour ma part, je n'ai pas vraiment de souvenir de mon calvaire à la naissance, mais ma tante me dit que la peau à une mémoire pour expliquer pourquoi je n'aime pas être touché depuis petit. Je me suis déjà intéressé sur le sujet. Certaines personnes apprécient les caresses, les câlins, et d'autre, comme moi, fuyons le moindre effleurement. Le corps porte les marques invisibles de la mémoire du passé. Certains psychomages évoquent le poids de l’enfance sur le toucher. Si je me fis à leurs études, avoir été privé du toucher et du porté de ma mère après ma naissance m'a rendu sauvage et peu avare de tendresse. Refuser d'être touché serait une manière de me protéger de mon passé. La peau est la mémoire de nos sensations et nos émotions, et bébé, pendant des mois, je n'ai connu que les tuyaux, le contact froid d'une boite qui m'a maintenu en vie. Aujourd'hui le contact m'est aussi douloureux que cette épreuve vécu nourrissons. Enfin ça c'est si on écoute mon putain de psychomage.

« Je suis russo-italiano-anglaise, en fait. Ma grand-mère maternelle était russe, et mon grand-père maternel italien. Ma mère parle les deux langues, mais elle tient vraiment à ce que ses enfants parlaient italien, comme elle a grandi en Italie. Et mon père est anglais, mais il parle couramment l'espagnol à cause de son travail, alors, il m'a apprit aussi. Il adore me surnommer mi pequeño gato1 pour faire enrager ma mère, parce qu'elle ne parle pas du tout espagnol. »

Je l'écoute avec fascination sur ses origines. J'ai toujours été intéressé par ça et le fait que les gens sachent parler plusieurs langues, je crois que j'aurai aimé voyager, peut-être un médecin sans frontière ? J'ai toujours voulu apprendre les termes médicaux dans d'autres langues pour prendre en charge toute nationalité, alors avoir une patiente russo-italiano-anglais est une chance. Je me surprends à sourire légèrement quand elle me raconte les rituels de famille. Je me souviens que plus jeune, mes sœurs et moi avions en langage que nos parents ne comprenaient pas et ça les rendaient dingue, surtout mon père, alors je vois très bien ce qu'elle veut dire.

« Ça veut dire quoi, mo laok eug2 ? »

Je suis surpris qu'elle est réussi à  se rapprocher de la prononciation en l'ayant entendu seulement deux fois. Elle a de grandes capacités linguales.

« Ça veut dire ma jeune guerrière »
« Je ne crois pas être une guerrière… Ma sœur, oui. Elle passe son temps à envoyer bouler nos deux frères. Mais…. Moi ? »
« Si moi je le vois. La force ne fait pas toujours le guerrier, le courage par contre est primordial, la loyauté aussi. Tu sembles ce genre de personne. »

On m'a toujours considéré comme tel dans la famille, car j'ai bravé la mort bébé. Je ne l'avais pas compris jusqu'à présent, j'ai toujours été comme Enola, à considérer que c'était faux. Mon père faisait guerrier, comme les Iceni, mais moi je ne me suis jamais considéré comme tel. Et maintenant qu'Enola le réfute, je vois son courage, je vois sa force pour lutter et survivre au jour le jour. Et c'est ce que je fais aussi, je m’accroche. J'ai vu des tas de patients, avec ce genre de discours, avec des tas de maladies différentes. J'ignore pourquoi c'est elle, et maintenant, qui me pousse à voir les choses autrement.

« Mr. Parkinson…? »
« Jared, appelle moi Jared, je n'ai que 18ans »
« Ne vous sentez pas obligé de répondre, mais… Vous êtes une créature ou pas ? Parce que Accalia… Enfin, la princesse Accalia est dans ma classe. On est amies depuis son arrivée, et elle m'a parlée de sa cour, remplie de créatures de toute sorte. Alors, je me demandais… »

Alors que je lui passe place un coton sur le point de prélèvement, je relève mes yeux vers elle. Elle connaît la princesse Accalia ? Elle est amie avec une Iceni ? Je sens mon cœur qui s'accélère, comme à chaque fois qu'on me questionne sur mes gènes de créatures magiques, et surtout ici, au château. Les fois où on l'a fait, mes ennuis ont commencé, c'est à dire tout de suite à mon arrivée à Poudlard. De toute façon, je n'aurai eu du répit qu'à la première pleine lune de septembre. Je ne pouvais plus le cacher, Pomfresh venait nous chercher pour nous isoler ces soirs là. D'ailleurs il n'y a pas eu que ça, ça c'est aussi vite su et vu qu'on avait grandi à la cour d'Irlande entouré des Iceni. Disons que mes sœurs n'ont jamais été discrète. Alors qu'Enola me parle d'une Iceni et de mes gènes de loup m'angoisse légèrement. Mais à la regarder, que peut-elle bien me faire qu'on ne met pas déjà fait ? Et je ne la sens pas comme les autres, elle n'est pas comme les autres.

« Je ne juge pas, bien sûr… Ma grande-tante par alliance est loup-garou. Et ma cousine Noun aussi a du sang de loup-garou dans les veines… »
« Je... oui... Oui je suis un loup-garou de naissance. Mes parents sont tous les deux des loups de naissance. Je connais les Iceni, j'ai grandit dans leur cour en Irlande. »

Mon cœur frappe fort et ma bouche se sèche, je déteste parler de ça, de qui je suis, de ce que je suis. Je crois... je réalise que j'en ai jamais parlé à personne en dehors de ma famille, de la cour. De toute façon à qui en aurais-je parlé ? Je n'ai pas d'ami en dehors d'Emy, et Emy ne m'a jamais ennuyé avec ça, elle l'aurait jamais fait, comme moi je ne l'ai jamais ennuyé sur son sang. C'est tacite entre nous, et c'est ce qui a fait que je l'ai apprécié et que je l'apprécie toujours. Elle n'a jamais attendu de moi que je sois bavard ou confident à ce sujet.

« C'est comment, l'Irlande ? »
« C'est majestueux. C'est très vert, il y a de grand espace, on s'y s'en libre. C'est un pays de légende et de magie. En Irlandais, le nom est Éire

Je le lui répète avec l'accent pour qu'elle intègre la prononciation. D'ailleurs elle le répète avec moi.

« Une de mes soeurs s'appelle Éireann, c'est le génitif du gaélique Éire. A l'origine, cela vient de Ériu une déesse souveraine de l'Irlande dans la mythologie celtique. Elle est devenue la personnification de la nation irlandaise qui prendra son nom : Éire. Elle offrait un gobelet de breuvage rouge aux rois mortels successifs pour symboliser leur union et la fructification du sol de l'Irlande.»

Je relève mes yeux sur Enola alors que j'ai maintenant finit mes soins. Je la vois curieuse, et je me laisse surprendre à parler de mon pays, de mes origines, de mes croyances.

« L'Irlande c'est un pays de Dieux et Déesses. Pour nous les créatures magiques, c'est la famille royale Iceni qui nous gouverne. Cela fait plus de deux mille ans que la famille règne sur l'Irlande. Tout commença avec une reine Boadicée, à sa mort, c'est sa première fille qui lança lá famille royale jusqu'à celle que tu connais actuelle et dont ton amie, la princesse Accalia fait partit. Le Banríon na Bpálás est comme une terre d'accueil et de tolérance, surtout pour nous loup-garou et vampires.»

Je marque un temps de pose.

«Banríon na Bpálás, reine des Palais. C'est bien, tu prononces bien. Accalia t'a-t-elle proposé de venir visiter le palais ? Il est magnifique.»

Parler de mon pays me fait dire à quel point il me manque, combien je m'y sens bien. Mais j'ai peur de déranger Enola avec mes histoires, je ne suis pas là pour l’abrutir avec mes confidences, ça me ressemble pas putain ! Me livrer ainsi est rare. J'ai toujours appris à me terre sur mes origines, mon passé, mes terres.

« Tu sembles très riche de tes origines, j'imagine que c'est important pour toi aussi ? Tu es déjà allée en Russie ou en Italie ? Tu as l'air de bien t'en sortir en langue, tu sais en parler d'autres ?»

1 : Mon petit chat (Espagnol)
2 : Véritable orthographe*mo laoch óg = Ma jeune guerrière (Irlandais)
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
That's why I can't love you in the dark »

KoalaVolant

descriptionSick and tired EmptyRe: Sick and tired

more_horiz


Sick and tired Avec Jared Parkinson Mercredi 12 décembre 2001

Peste soit la curiosité Nightshade qui nous pousse à s'occuper de choses qui ne nous concerne pas ! Je vois bien que Jared est surpris quand je lui parle de son sang de créature. Du moins, que je lui pose la question aussi franchement. Je me mords la lèvres inférieure, pour m'empêcher de demander plus de trucs encore ; mais à ma plus grande surprise, il me répond. « Je... oui... Oui je suis un loup-garou de naissance. Mes parents sont tous les deux des loups de naissance. Je connais les Iceni, j'ai grandit dans leur cour en Irlande. » Il a grandi en Irlande… Ça veut dire qu'il connaît ce pays ? Je sens ma curiosité monter. Je rêve d'apprendre plusieurs langues, et de visiter les pays correspondants. Est-ce que je ne rajouterais pas l'Irlande à ma liste ? Je lui demande alors comment c'est. « C'est majestueux. C'est très vert, il y a de grand espace, on s'y s'en libre. C'est un pays de légende et de magie. En Irlandais, le nom est Éire. » « Ei… Non, attendez. … Éire ? » Si je pouvais impressionner Accalia en lui sortant des mots en irlandais, je ne disais pas non.

« Une de mes soeurs s'appelle Éireann, c'est le génitif du gaélique Éire. A l'origine, cela vient de Ériu une déesse souveraine de l'Irlande dans la mythologie celtique. Elle est devenue la personnification de la nation irlandaise qui prendra son nom : Éire. Elle offrait un gobelet de breuvage rouge aux rois mortels successifs pour symboliser leur union et la fructification du sol de l'Irlande. » Je fixe Jared, fascinée par ce qu'il raconte. Je ne regarde même pas les soins qu'il me prodigue. Je lui fais confiance, de tortue façon. En fait, ce qui m'importe est d'en apprendre plus. Je veux toujours en savoir plus. En savoir le plus possible. « Il paraît que la religion officielle de la royauté est polythéiste. » « L'Irlande c'est un pays de Dieux et Déesses. Pour nous les créatures magiques, c'est la famille royale Iceni qui nous gouverne. Cela fait plus de deux mille ans que la famille règne sur l'Irlande. Tout commença avec une reine Boadicée, à sa mort, c'est sa première fille qui lança la famille royale jusqu'à celle que tu connais actuelle et dont ton amie, la princesse Accalia fait partit. Le Banríon na Bpálás est comme une terre d'accueil et de tolérance, surtout pour nous loup-garou et vampires. » Je ne savais pas tout ça. Enfin, très vite fait, mais finalement, Accalia nous parle peu de son pays. Elle est plus intéressée par en apprendre plus sur l'Angleterre, nos coutumes ou comment vivent les ado. Quand elle ne parle pas de Eoin. Avec Accalia et Sara, on forme un groupe de copines où on ne se prend pas la tête. Au fond, on parle peu, voir jamais des sujets qui fâchent. Les seules préoccupations qu'on abordent sont les devoirs. Ça me paraissait naturel que Accalia ne nous parle jamais de son pays, mais maintenant, je veux tout savoir.

Je fronce les sourcils quand Jared parle encore en irlandais. « Le…. Banrione na Palas ? Non, Bpalas ? » « Banríon na Bpálás, reine des Palais. C'est bien, tu prononces bien. Accalia t'a-t-elle proposé de venir visiter le palais ? Il est magnifique. » Je tourne la tête en signe de négation. « Elle en a parlé, à Sara et à moi, mais ça ne s'est pas encore fait. Elle doit d'abord venir passer le premier weekend des vacances chez moi. Enfin, j'aimerai bien, mais je dois encore demander à mes parents… » Si il le faut, je serai prête à les faire culpabiliser en leur rappelant que je n'ai pas le droit de bouger de l'infirmerie jusqu'au dernier jour. « Tu sembles très riche de tes origines, j'imagine que c'est important pour toi aussi ? Tu es déjà allée en Russie ou en Italie ? Tu as l'air de bien t'en sortir en langue, tu sais en parler d'autres ? » Je plie les genoux que j'entoure de mes bras, en le regardant. Les soins sont déjà terminés, mais est-ce que ça veut dire qu'il doit partir ? Je n'en ai pas vraiment envie, je n'ai pas envie de me retrouver seule. Je préfère attende que mes parents reviennent. Je suis prête à parler de moi pour qu'il reste.

« En plus de l'italien et de l'espagnol, je parle russe grâce à l'oncle russe de ma mère, il enseigne cette langue à l'Université. Papa m'a aussi appris le maya ancien, ma grande-tante, le professeur d'Histoire, Miss Blackwood, m'a apprit le latin et le grec, et je parle la langue des signes depuis toute petite, parce que l'un de mes cousins est muet. Ah, et Sara est japonaise, alors je commence à apprendre les bases de cette langue. » J'ai toujours eu des facilités pour l'apprentissage des langues. Et j'ai toujours aimé ça. En apprendre une nouvelle a toujours été mon activité favorite à l'hôpital. Et ça s'accompagne par la lecture de roman en langue originale. En septembre, j'avais lu Crime et Châtiment en russe. C'est comme ça que je maintenais mes niveaux. « Je n'ai jamais voyagé seule. Nous sommes allés en Russie visiter la famille de mon grand-oncle, et en Italie. Même si ma mère n'a plus ses parents, elle est encore très attachée à son pays, et nous a fait visiter les plus belles villes. Mon frère Indiana s'est perdu dans les ruines de Pompéi. » J'ai un petit sourire en repensant à cette journée. Nous avions beaucoup rit, après cette frayeur. Et je sais que mamma n'appréciait l'Italie que depuis que ses parents étaient morts dans un incendie criminel. « On a aussi eu la chance de visiter les fouilles mayas en Amérique. C'est le domaine historique de papa, alors, une fois, ma mère nous avait emmené pour lui faire une surprise. C'était drôle parce que Indiana a commencé à gratter la terre avec les archéologues, alors que Esteban faisait la sieste à l'ombre, et que Zia dansait au rythme des tambours des locaux. » Dans notre famille, on aimait tous apprendre et lire. Mais on avait tous des centres d'intérêt différents. Zia aimait la danse alors que Indiana aimait chercher dans la terre. Moi, c'était les langues. Esteban, c'est sa copine Lyra depuis tout récemment.

« Les soins sont terminés ? » L'infirmière arriva, nous coupant dans notre conversation. Je la regardais, un peu hésitante. Oui, ils étaient finis, mais je ne voulais pas vraiment rester seule… « Où sont mes parents ? »  « Ils terminent de discuter avec la directrice, ils arrivent bientôt. Jared, tu es là depuis hier, tu peux rentrer te reposer si tu veux. » Je sentais que je n'avais pas vraiment mon mot à dire, alors, en soupirant légèrement, j'attrapais le premier livre que je trouvais, histoire d'occuper mon esprit.

Dimanche 6 janvier 2002

« J'en reviens pas que Esteban ait eu une meilleure note que moi. Il ne révise pas autant que moi et passe son temps à roucouler avec Lyra ! Ok, elle est très sympa et je l'aime beaucoup mais je comptais sur elle pour le distraire mieux que ça ! Si ça continue, il va finir major de promo devant moi, avec de meilleurs résultats aux ASPIC que moi, alors que je bosse deux fois plus. Franchement, parfois, je comprends Indiana, la vie est injuste. » C'est avec un sourire que j'écoutais ma grande sœur Zia se plaindre de son jumeau depuis au moins vingt minutes. Apparemment, il avait eu une meilleure note qu'elle au devoir de sortilèges qu'on leur avait rendu vendredi, et elle avait du mal à avaler la pilule. La connaissant, elle était réellement vexée, mais pas au point de râler depuis vendredi. Surtout la veille d'un cours de danse ! Non, la vérité est qu'elle cherchait juste à me changer les esprits.

C'est bien la première fois depuis un bail que j'allais à l'infirmerie sans avoir un réel problème. Mais les vacances étaient passées, et c'était l'occasion pour Jared de venir faire une sorte de check-up pour ses recherches. Comme je n'aimais pas trop l'infirmerie, Zia s'était proposée de m'accompagner pour me tenir compagnie jusqu'à ce qu'il arrive. C'est pour ça qu'on était assises toutes les deux en tailleurs sur le lit. « Bon, mon but reste quand même d'avoir une bourse pour le cursus de danse, et pour ça, il faut vraiment que j'arrive à tenir sur mes pointes correctement histoire de rajouter une corde à mon arc. Si il le faut, je leur montrerai de quoi je suis capable en hip-hop, je me suis entraînée toutes les vacances à faire le AirFlare. » « C'était ça, le bruit dans ta chambre ? » Mais Zia n'eut pas le temps de me répondre. La porte de l'infirmerie s'ouvrit, et laissa apparaître Jared.

Je lui souris franchement. Il m'avait laissé un réel bon souvenir, et une impression assez chaleureuse, et j'étais contente de le revoir. La dernière fois, les soins avaient été vraiment agréables, et j'espérais que nous pourrions reprendre notre conversation. « Bonjour, Jared. Je vous présente ma grande sœur, Zia. Elle me tenait compagnie. » « Bonjour ! Je suis ravie de vous revoir. Encore merci de vous occuper de ma sœur comme vous faites. » Toute ma famille l'avait croisé au moins une fois à l'infirmerie, en décembre. Zia sauta du lit pour le saluer. Même quand elle saute du matelas, elle est gracieuse. C'est pas juste. « Comme tu sembles être entre de bonnes mains, je vais te laisser ! » « Tu me montreras le AirFlip ? » « Bien sûr ! Je peux même venir te chercher tout à l'heure, si tu veux. » Je lui souris pour lui montrer que ça m'allait. Zia m'embrassa sur la joue avant de partir. Je me tournais vers Jared, ne sachant pas par quoi on allait commencer. Ce n'était pas des soins normaux. « Vous avez passé de bonnes vacances ? »
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


I wanna cry and I wanna love
But all my tears have been used up

descriptionSick and tired EmptyRe: Sick and tired

more_horiz


Sick and tiredAvec Enola NightshadeMercredi 12 décembre 2001

« En plus de l'italien et de l'espagnol, je parle russe grâce à l'oncle russe de ma mère, il enseigne cette langue à l'Université. Papa m'a aussi appris le maya ancien, ma grande-tante, le professeur d'Histoire, Miss Blackwood, m'a apprit le latin et le grec, et je parle la langue des signes depuis toute petite, parce que l'un de mes cousins est muet. Ah, et Sara est japonaise, alors je commence à apprendre les bases de cette langue. »

Ah son oncle bosse à l'UMS ? Je l'ai peut-être croisé. Je me rends compte que je ne me sens pas mal à l'aise de lui parler, habituellement je ne fais pas traîner les soins, je m'applique toujours, mais je ne converse pas énormément avec mes patients, en dehors des questions utiles pour leur prise en charge bien sûr. Mais avec Enola c'est différent, j'aime l'écoutais parler, c'est plus facile avec elle qu'avec les autres. Même si c'est très différent, elle me fait penser à moi. Je me surprends même à vouloir sourire parfois. C'est une passionnée, comme le sont beaucoup de monde, mais encore une fois c'est différent pour elle.

« Je peux t'apprendre l'irlandais quand on se voit si tu veux ? Et tu pourrais m'apprendre des trucs dans tes langues. J'aime bien savoir la prononciation dans plusieurs langues de certains trucs de médecine ou de plantes, si jamais mes patients ne sont pas anglais ou irlandais. »

J'ai fais ça sans le vouloir vraiment avec le gars dans la serre que j'ai cru muet et qui parle la langue des signes. Je connais plusieurs termes maintenant grâce à lui, surtout les plantes. Ça m'empêche de lui en vouloir de m'avoir pris pour un con toutes ces années. C'est d'ailleurs un peu « grâce » à lui que je prends en soin Enola maintenant.

« Je n'ai jamais voyagé seule. Nous sommes allés en Russie visiter la famille de mon grand-oncle, et en Italie. Même si ma mère n'a plus ses parents, elle est encore très attachée à son pays, et nous a fait visiter les plus belles villes. Mon frère Indiana s'est perdu dans les ruines de Pompéi. On a aussi eu la chance de visiter les fouilles mayas en Amérique. C'est le domaine historique de papa, alors, une fois, ma mère nous avait emmené pour lui faire une surprise. C'était drôle parce que Indiana a commencé à gratter la terre avec les archéologues, alors que Esteban faisait la sieste à l'ombre, et que Zia dansait au rythme des tambours des locaux. »

A l'écouter me parler de sa famille, je les perçois comme proche, unis. Ils ont l'air de former un tout, de partager beaucoup de moment complice et convivial entre eux. Une famille soudée de toute origine. Est-ce qu'on peut en dire autant de la mienne ? Est-ce que si je lui parlais de mes parents elle verrait le fossé qu'il y a entre mon père et moi ? Je suis proche de mes sœurs, elles sont comme une extension de mon être. J'aime ma mère, mais je ne lui rends pas l'amour qu'elle me donne, déjà parce que je ne suis pas tactile ou démonstratif comme sont censé l'être les loups. Et parce que je préfère rejeter que d'être rejeté. Je suis une immense déception pour mon père, je ne suis pas sa voie, ce qu'il espérait pour moi. Chacun de mes actes m'éloignent de lui, de sa volonté et ça le rend dingue. Il ne sera jamais fier de moi.

« Si Acalia ne t'y amène pas, je le ferai avec plaisir, tes parents ne diront rien si ton médecin t'accompagne peut-être ? »

Je lui fais un clin d’œil complice. Je sens bien qu'elle a ce besoin d'aventure mais que ses parents sont aussi inquiets de la savoir seule quelque part, avec sa maladie. Et je les comprends, j'ai aussi longtemps inquiété mes parents, c'est pour ça que je n'avais jamais parlé de mon harcèlement à Poudlard, je ne voulais pas les inquiéter encore. Alors si ça peut permettre à une jeune femme de découvrir un nouveau pays, ses traditions, sa langue, je pourrai le faire avec plaisir.

« Les soins sont terminés ? »
« Oui on est bon ! »
« Où sont mes parents ? »  
« Ils terminent de discuter avec la directrice, ils arrivent bientôt. Jared, tu es là depuis hier, tu peux rentrer te reposer si tu veux. »
« D'accord merci ! »

Je n'ai pas senti la fatigue avant que Pomfresh me fasse la remarque que je suis là depuis hier non stop. En fait, je ne m'arrête jamais si on ne m'en fait pas la remarque ou que mon corps me lâche. Je pourrai rester des heures à la bibliothèque, ou en salle de classe s'il n'y avait pas de sonnerie ou un professeur pour me dire stop. Quand je me bas, c'est parce que je ne peux plus frapper que je m'arrête, soit parce que je ne veux pas tuer, soit parce que je ne veux pas mourir. A Poudlard, ils avaient bien remarqué que je ne lâchais jamais rien, par exemple je ne baissais jamais les yeux quand ils me frappaient, je voulais qu'ils me voient, qu'ils assument, me rouler en boule n'était pas une option à l'époque. C'est ce qui leur plaisait chez moi en fait, ma résistance à la douleur, à l’insupportable. Qu'est-ce que ça veut dire de moi ? Je me refuse d'être lâche, mais ce que je fais n'est pas différent d'une fuite. Je fuis les sentiments, ceux que je ne comprends pas. La douleur me parle, elle est directe, sans détour, le reste ne m'intéresse pas.

Quand je vivais seul, la première année avant que mes sœurs n'arrivent à l'appartement, je n'avais aucun rythme, je me réveillais souvent le nez dans un livre, parfois je ne dormais pas de la nuit. C'était soit l'alcool soit l'aconit qui me faisait piquer du nez. Quand mes sœurs sont arrivées, elles m'ont instauré un rythme, elles viennent me chercher pour manger, pour regarder un film moldu (convertie par Emy) par exemple. Elles prennent soin de moi et je leur râle dessus parce qu'elles prennent soin de moi, mais si elles n'étaient pas là, je ne sais pas où je serai. C'est pour ça que j'ai tant de mal à accepter l'aide de Louve ou de Bleddyn. Au fond j'ai juste peur de les décevoir, comme je déçois mon paternel. Je regarde Enola prendre un livre en soupirant.

« On se revoit bientôt mo laoch óg !»

Je quitte l'infirmerie le cœur plus léger que la veille.

Dimanche 6 janvier 2002

Beaucoup de choses ont bougé, changé depuis que j'ai vu Enola pour la dernière fois le 12 décembre. Déjà l'UMS, Poudlard et les parents de la jeune femme ont accepté que je sois partie intégrante de sa prise en charge et de la recherche d'un nouveau traitement. Tous les papiers officiels nécessaires sont signés, tout devient concret, réel. Elle devient ma première vraie patiente officielle. Je me sens investi d'une mission et je n'ai de cesse de réfléchir et travailler sur son traitement en dehors de mes cours. Ça me permet de focaliser autre chose que sur l'aconit tue loup.

Je suis devenu un peu plus proche du prince Bleddyn et d'Aliocha, pour ce dernier, j'ai été même beaucoup trop proche, mais je préfère ne plus y penser maintenant, parce que je l'ai vu avec Louve au bal de fin d'année, et que j'ai l'impression d'avoir trahi ma future reine. Quand je vous dis que je finis toujours par décevoir tout le monde ce n'est pas juste des paroles en l'air. Elle n'est pas au courant, mais j'ai cru qu'elle allait l'être, car j'ai recroisé Louve et Alekseï tout à l'heure, quand j'ai répondu présent à l'invitation de ce groupe secret au sein de l'UMS. Oak's Lodge . J'étais très mal à l'aise et suis finalement parti assez vite. Ils sont un couple et j'ai encore du mal à le réaliser. Quoi qu'il en soit, je suis content de retrouver Enola et de lui faire essayer un premier prototype, il y en aura plusieurs, jusqu'à arriver à un seul comprimé.

« C'était ça, le bruit dans ta chambre ? »

Quand j'arrive à l'infirmerie, elle est déjà au côté d'une jeune femme, sa sœur si je me souviens bien. Je sais qu'elle n’apprécie pas particulièrement ce lieu, je l'ai faite venir ici un dimanche alors qu'elle n'a aucun souci particulier, mais avec les cours, je n'ai pas vraiment d'autres options. Elle aurait certainement préféré aller à Pré-au-lard, moi je détestais y aller, c'est là où je recevais mes plus belles raclées. Mais quand je vois son large sourire, je me sens un peu soulagé.

« Bonjour, Jared. Je vous présente ma grande sœur, Zia. Elle me tenait compagnie. »

J'observe sa sœur d'un œil attentif. Sa présence me confirme la même impression que la dernière fois quand elle m'a raconté ses voyages avec les siens. Ils semblent tous la soutenir, et j'en suis heureux pour elle.

« Bonjour ! Je suis ravie de vous revoir. Encore merci de vous occuper de ma sœur comme vous faites. »
« Ce n'est en rien une corvée, c'est un plaisir pour moi.»

Je laisse Zia quitter l'infirmerie après un doux échange avec sa sœur. Est-ce que les miennes sont comme ça aussi avec moi ? Dégoulinante de compassion ? Mais ça m'amuse, et il faut qu'elle soit entourée, c'est bon pour la suite des soins et pour supporter sa maladie. J'installe tout mon matériel sur un adaptable que j'ai avancé vers son lit.

« Vous avez passé de bonnes vacances ? »

J'ai passé mes vacances à bosser, notamment faire des recherches de plantes et potions pour elle. Je me suis pris la tête avec mon père un sacré bon nombre de fois. J'ai fumé plus que je n'aurai du avec ma nouvelle ligne de conduite instaurée avec Bleddyn. Mais j'ai fais pas mal de sport aussi, pour évacuer ma nervosité et mon mal être. J'ai couché avec une moldu à Galway, j'ai couché avec Aliocha. J'ai assisté au bal du nouvel an et à un baiser sur un balcon que je me serai bien passé de voir. J'ai éconduit ma cavalière, bref des vacances pas vraiment reposantes, mais je ne suis pas là pour plomber l'ambiance et le moral de ma patiente.

« C'était... intense. Je suis rentré un peu en Irlande, et je t'ai ramené ça.»

Je lui donne un paquet grossièrement emballé, je suis doué pour la chirurgie, pas pour les papiers cadeaux. C'est un livre sur la culture Iceni, un livre moitié anglais moitié Irlandais, quand je suis tombé dessus en faisant les courses de Noël pour mes sœurs (et avec mes sœurs) je suis tombé sur ce livre et j'ai pensé à elle, alors je l'ai acheté, sans me poser de question, mais maintenant je me demande si c'était une bonne idée. Je me sens ridicule, peut-être qu'elle va détester.

« Je me suis dis que ça pouvait t'occuper pendant les soins ?»

Je la laisse regarder en terminant de poser tous les ingrédients sur l'adaptable. D'un mouvement de poignet j'allume le feu sous le chaudron de poche, j'ajoute les ingrédients dedans, tous en lien avec la fonction cardiaque. Il faut que je lui explique ce que je vais faire, j'aime être transparent avec mes patients et ne pas les infantiliser comme s'ils étaient trop débiles pour comprendre. C'est son corps, elle doit savoir ce que je compte faire.

« Aujourd'hui, je vais faire un peu de magie du sang, pas comme on l'entend à proprement parler. Aucun lien avec la magie noire, c'est juste que je vais avoir besoin d'échantillon de ton sang pour le faire réagir aux plantes, voir si tu supportes la toxicité de certaines herbes ou racines ou s'il faut chercher ailleurs. Je vais encore devoir te faire une prise de sang, est-ce que tu es d'accord ?»

Je ne ferai rien si elle ne le souhaite pas et elle le sait. C'est elle qui décide, je n'irai pas contre sa volonté, je peux chercher ailleurs, faire autrement. Je pourrai par exemple réduire les effets et lui faire ingérer à petites doses mais ça sera moins agréable qu'une prise de sang. Après son accord, je me penche délicatement sur son bras ? Pour détourner son attention, je la regarde un instant.

« Et toi, comment étaient tes vacances ? Tu en as bien profité ?»

Pendant qu'elle me répond, en quelques secondes je lui prends plusieurs millilitres de sang, juste ce qu'il faut pour faire quelques essais.

« Est-ce que tu veux grignoter ou boire un petit truc ? Tu peux maintenant que j'ai pris ton sang.»

Je commence à avoir chaud alors j'enlève mon pull en le tirant pas le bas, ramenant le t-shirt qui s'était soulevé avec le pull et le jette sur une chaise, puis je récupère une fiole de son sang et je dépose plusieurs gouttes dans le chaudron. Avec des mouvements de doigt et de poignet je commence à ajouter des ingrédients, au début il ne se passe rien, puis rapidement certains effets se manifestent. Selon les tentatives, le sang sèche ou se met à bouillir, parfois il devient comme une pâte visqueuse, à un moment il a fait une sorte de bulle et a éclaté au milieu de l'infirmerie tapissant quelques lits de son sang. J'ai failli éclater de rire avec elle, mais je me suis plutôt retenu pour vite me dépêcher pour tout nettoyer avant que Pomfresh voit le carnage. Il faudrait vraiment que j'ai un labo rien que pour moi, s'il y avait eu d'autres élèves, ça aurait été compliqué.

Mais par moment, il n'y avait pas de réaction particulière, le sang restait intact et c'est ce que je recherche, c'est ce que je veux. Je note toutes les interactions, les plantes ajoutées ou non pour ne travailler qu'avec la même famille de ces herbes ou racines.

« Et comment tu dis échec cuisant en italien ?»

Pendant tous les essais je lui ai demandé quelque traduction, comme le mot sang, certaines plantes, chaudron... Et je n'ai pas hésité à répondre à ses questionnements aussi et lui apprendre quelques mots d'irlandais.

« Bon j'ai quelques ajustements à faire, ça paraît impressionnant comme ça, mais ce n'est pas aussi catastrophique qu'on pourrait le croire, ce n'est pas un véritable échec, je me suis noté tout ce qu'il y avait à savoir et ça m'a permis d'avancer. Comment tu te sens ?»

C'est important qu'elle reste à l'aise et en accord avec ce que je fais. Ça fait déjà presque deux bonnes heures qu'on est ici, et elle a forcément mieux à faire, elle a été très patiente et c'est vraiment une chance. Tous les patients ne sont pas aussi dociles et compliant.

« Est-ce que tu serai partante pour qu'on continue les recherches *mo laoch óg?»

Dimanche 3 Mars 2002

Je n'ai pas le moral, je n'ai pas fermé l’œil depuis l'attentat, je suis resté en renfort à l’hôpital Sainte Mangouste, tous mes collègues de promotion sont revenus. Je n'ai mangé que parce que mes sœurs m'ont apporté de quoi, j'ai mangé sans goût, sans envie, juste parce que mon loup a besoin de ça pour tenir le plus longtemps possible éveillé, là où mes camarades s'endorment dans les chambre de garde, moi je fais tous les lits de l’hôpital dans l'espoir de la trouver. Il y avait tellement de blessés, tellement de morts. Je n'ai pas retrouvé Emy, je ne sais pas si elle va bien et...et...je...

J'étouffe, j'étouffe j'ai besoin d'air. Je titube vers une fenêtre de Poudlard et l'ouvre en grand, je respire dans l'encadrement de grandes goulées d'air, mais ce n'est pas suffisant, ce n'est plus suffisant. J'ai la gorge nouée depuis deux jours. Je voudrai juste un signe, n'importe quoi pour savoir si elle va bien. Je suis allé à l'appartement de ce fils de Mangemort de Thomas Scott-Rosier, il était vide. Je suis sûr que c'est lui, qui d'autre ? Elle avait vu sa marque, elle me l'avait dit, et je n'ai rien fait, on aurait du le dénoncer, on aurait du ! Maintenant il est peut-être trop tard.

« Jared ? Jared mon garçon est-ce que ça va ?»

Je me retourne et me retrouve devant la directrice Mc Gonagall. Je me ressaisi immédiatement et sort ma tête de l'embrasure de la fenêtre.

« Oui oui très bien, je viens pour voir Enola Nightshade. Je prenais juste quelques minutes.»

Elle me dévisage derrière ses lunettes, le même air sévère mais doux à la fois. Je ne dis rien, je la laisse me sonder.

« A vous voir j'ai l'impression qu'il vous faut plus que quelques minutes. Quand vous aurez finis, rentrez chez vous et reposez vous. Vous étiez à l'UMS vendredi ?»
« J'y étais madame.»
« Vous connaissant vous n'êtes pas resté sans rien faire, alors prenez aussi du temps pour vous, avant de prendre du temps pour les autres. Vous ferez ça pour moi ?»

Elle m'a vu à la Bataille de Poudlard, je suis l'un des seuls Serpentard à être resté pour aider.

« Oui madame, je vais y aller maintenant.»

Je la quitte et pousse les portes de l'infirmerie. J'aurai pu décaler mon rendez-vous avec Enola, mais sa mère m'a demandé s'il était possible aussi d'ausculter leur fille Zia, que j'ai croisé lors de l'attentat, et il fallait que je vienne. J'en avais besoin, c'est inexplicable, mais j'avais la sensation que c'était ma « mission » pour Enola, pour moi. De toute façon il faut que je m'occupe tant que je n'ai pas de nouvelles d'Emily.

Mes yeux se posent immédiatement sur Zia, comme un aimant, et je le vois, je le vois à son regard qu'elle y était, qu'elle a vécu ce que j'ai vécu, c'est quelque chose qui rapproche les gens, quoi qu'on dise, quoi qu'on veuille. Ce regard là ne ment jamais.

Puis je regarde Enola et tente un sourire discret pour la rassurer. Je sais qu'elle est au courant de tout, et que sa sœur a du lui parler. De toute façon la presse est inondée de cet événement tragique, personne ne peut y passer à côté. Mais je ne veux pas qu'elle s'inquiète pour moi, je vais bien. En apparence, je vais bien.

Et c'est pour ça aussi que je suis là, la vie continue, la vie doit continuer, même si c'est dur. Qui je serai si je n'avançais pas coûte que coûte ? Je suis là, en vie, en bonne santé, je ne suis pas sous en drap ou dans un lit à Sainte Mangouste. Et j'ai des gens qui comptent sur moi. Enola compte sur moi, et même si j'en avais pas envie, si j'ai envie de tout lâcher pour courir aider les Auror pour Emily, je dois m'accrocher, j'ai eu envie de venir, Enola a be-soin de moi. De moi.

« Bonjour les filles, je ne suis pas en retard j'espère ?»

Je viens prendre une chaise que je tire vers le lit d'Enola où est aussi assise Zia. Je la tourne pour pouvoir m'appuyer dessus, mes avant bras posés sur le haut du dossier.

« Zia ta mère m'a aussi demandé de t'ausculter, mais avant, je voudrai savoir comment vous allez ? On peut en parler, je peux en parler si vous en avez besoin.»

Je peux le faire, je saurai le faire. Il faut toujours un temps de debriefing après ce genre d’événement violent, c'est aussi dans mon rôle de soignant, je l'ai vu en cours de psychomagie.

*mo laoch óg = Ma jeune guerrière (Irlandais)
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
That's why I can't love you in the dark »

KoalaVolant

descriptionSick and tired EmptyRe: Sick and tired

more_horiz


Sick and tired Avec Jared Parkinson Dimanche 6 janvier 2002

Si je devais être honnête avec moi-même, il fallait avouer que j'étais contente de retourner à l'infirmerie uniquement pour Jared. Mon nouveau infirmier (ou médecin ?) était vraiment très sympa, patient, respectueux, et j'aimais parler avec lui. Je parlais avec lui plus qu'avec ma famille par moment. Alors oui, je devais encore retourner à l'infirmerie pour faire des tests, mais je savais que je passerai un bon moment. Je n'avais même pas besoin de prendre de livres, alors que d'habitude, j'en avais toujours avec moi. Comme Indiana ! Mais là, pas besoin, je n'avais qu'à lui parler de ses vacances pour commencer la discussion. « C'était... intense. Je suis rentré un peu en Irlande, et je t'ai ramené ça. » Je le regarde me tendre un paquet, un peu interloquée. « Mais… Il ne fallait pas, et je n'ai rien pour vous… » Je regardais le paquet, un peu gênée. Quand je disais qu'il était très sympa ! Mais je ne pensais pas que ça irait jusqu'au cadeau de Noël. Je l'ouvris, et je tombais sur un livre, mi-anglais, mi-irlandais. Apparemment, ça parlait de toutes la culture royale, leur histoire, leurs traditions, tout. « Je me suis dis que ça pouvait t'occuper pendant les soins ? » « Merci beaucoup ! Avec ça, je pourrais presque en savoir autant que Accalia sur sa famille. » Je plaisantais, bien sûr. Mais au moins, je n'aurai pas à lui poser des questions incessantes pendant que Sara prenait mes mesures pour ses futurs projets.

Je regardais Jared commencer à sortir tous ses instruments et ses ingrédients. Je connaissais bien les protocoles médicaux déjà tout établis, mais pas ceux de recherches. La curiosité que j'avais enfant quand j'étais à l'hôpital était lentement en train de renaître. Elle avait disparu quand je commençais à connaître tous les examens et instruments par cœur. Mais là, c'était nouveau. J'aimais apprendre, sur tout, et c'était de nouvelles choses. « Ça sert à quoi, tout ça ? » « Aujourd'hui, je vais faire un peu de magie du sang, pas comme on l'entend à proprement parler. Aucun lien avec la magie noire, c'est juste que je vais avoir besoin d'échantillon de ton sang pour le faire réagir aux plantes, voir si tu supportes la toxicité de certaines herbes ou racines ou s'il faut chercher ailleurs. Je vais encore devoir te faire une prise de sang, est-ce que tu es d'accord ? » Je hoche lentement la tête. Oui, je suis d'accord. Je suis toujours d'accord. Les tests, au fond, ne me font plus rien. Et puis, là, je pense que je suis un peu plus encline à les faire. Je ne résiste jamais pour me soigner, mais là, ça va au-delà. Ce n'est pas que pour aider mon cœur, j'ai espoir que ce traitement m'aide à vivre. Pas à guérir, mais à vivre un peu mieux que ce que je vis actuellement.

Je relève ma manche et tend mon bras à Jared. Il commence à nettoyer la peau et me regarde. « Et toi, comment étaient tes vacances ? Tu en as bien profité ? » « Oui, on a fêté l'anniversaire de ma tante et de ma cousine. Pour Noël, on était tous ensemble, donc une vingtaine ? Mais pour le Nouvel An, j'étais seule avec ma sœur, mais c'était bien. Elle s'est amusée à me maquiller et me faire les ongles, avant qu'on se gave de jeux de société et de films. » Pour Noël, c'est vrai que nous étions une grande famille. Il y avait les Blackwood, le frère de madre avec sa femme et ses enfants, et le frère et la sœur de papa, aussi avec les conjoints et les enfants. Et tous avaient des projets pour le Nouvel An, donc j'ai pu le passer avec ma sœur. Je ne me suis jamais trop concentrée sur mon apparence contrairement à elle, mais depuis que je connais Sara qui se fait un devoir de refaire ma garde-robe; j'ai envie de devenir aussi stylée qu'elle, aussi jolie et apprêtée que ma sœur. Pendant que je parlais, Jared en profita pour prendre mon sang. J'appréciais le geste. C'est vrai que j'avais l'habitude de ce genre de test, je n'avais peur ni des aiguilles ni du sang. Mais de voir qu'il se souciait de comment je pouvais le vivre me faisait vraiment plaisir. « Est-ce que tu veux grignoter ou boire un petit truc ? Tu peux maintenant que j'ai pris ton sang. » Je réfléchis un court instant, avant de répondre rapidement. « Non, merci, ça ira. » La prise de médicaments régulière avant tendance à me couper l'appétit, depuis toute petite. C'était quelque chose qui désespérait ma mère. Elle qui se voyait comme une déesse nourricière ne supportait pas qu'on dise non à de la nourriture. Même après presque 15 ans d'existence, elle ne se remettait jamais que je refuse de me resservir.

Mais heureusement que Jared n'a pas l'air de se soucier de ça. Je déteste quand on me dit que je dois me remplumer. Ce n'est pas de ma faute si je suis petite, mince et sans forme. Alors que Jared…. Je ne peux m'empêcher de rougir légèrement quand je le vois retirer pull et tee-shirt. Enfin, il garde le tee-shirt, mais voilà. Ça n'empêche pas que je vois ses abdos un court instant. C'est vrai qu'il était beau, vraiment beau. Après tout, c'est ce que j'avais dis à ma sœur et mes cousines quand elle étaient venues me voir à l'infirmerie en décembre. Même Zia le trouvait mignon « avec son air torturé et ses cheveux sombres », selon ses propres dires. Mais en même temps… Je préférais quelqu'un d'autre. Quelqu'un que je voyais plus souvent, qui parlait beaucoup moins, quelqu'un qui maniait les plantes avec autant de soin que Jared avec ses patients. Je le regardais faire ses expériences, en traduisant pour lui quelques mots à sa demande. Je finis même par éclater de rire quand mon sang explosa, éclaboussant quelques lits. Jared se dépêcha de nettoyer, pendant que je calmais mon fou rire. C'était rare que je ris de manière aussi éclatante mais je me sentais vraiment en confiance. « Et comment tu dis échec cuisant en italien ? » « Amaro fallimento. » Je le répétais une seconde fois, pour être sûre qu'il ait bien la bonne prononciation.

« Bon j'ai quelques ajustements à faire, ça paraît impressionnant comme ça, mais ce n'est pas aussi catastrophique qu'on pourrait le croire, ce n'est pas un véritable échec, je me suis noté tout ce qu'il y avait à savoir et ça m'a permis d'avancer. Comment tu te sens ? » C'était déjà terminé ? Bon, ça faisait un moment que j'étais là, et j'aurai dû me douter qu'il ne trouverai pas un antidote aussi rapidement que ça, mais bon. J'avais l'impression que c'était ici ma place, sans réellement comprendre pourquoi. Du coup, pour la première fois, j'étais un peu triste de devoir quitter l'infirmerie. « Je me sens bien. En sécurité. Presque en bonne santé. » Je tentais même une plaisanterie qu'aurait apprécié Esteban, j'en suis sûre. « Est-ce que tu serai partante pour qu'on continue les recherches mo laoch óg1 ? » « 2. » Je voulais lui montrer que je progressais petit à petit en irlandais, même si j'avançais lentement. Et, après lui avoir dit au revoir, je rejoignis les filles, le cœur léger. J'avais hâte de leur montrer mon nouveau livre !

Dimanche 3 Mars 2002

D'habitude, je suis toujours contente d'aller à l'infirmerie quand je sais que je verrai Jared. Mais aujourd'hui, c'est particulier, parce qu'il y a Zia avec moi. Ma grande sœur était à l'UMS vendredi, quand il y avait eu l'attentat. Elle avait été sauvée par un étudiant, récupérée par notre oncle Shay, et revenu à Poudlard hier soir. D'après papa, elle n'avait pas décroché un mot depuis qu'elle était sortie de l'université. Alors, il m'avait dit que madre avait demandé à Jared de l'examiner, elle aussi, si il le voulait bien. Du coup, nous étions assise toutes les deux sur un lit d'infirmerie, dans le silence. Zia ne parlait toujours pas. Elle avait les yeux dans le vague. Elle ne semblait pas perdue dans ses pensées, mais plutôt hantée par elles. Quand la porte s'ouvre, je me contente de lever la tête pendant qu'elle sursaute. Et ça me fait de la peine pour elle. Elle se détend quand elle se rend compte que c'est Jared. Moi, je lui rend son petit sourire. Je suis contente de voir qu'il a bien voulu venir pour nous deux.

« Bonjour les filles, je ne suis pas en retard j'espère ? » « Non, ça va. Bonjour. » Ça me fait bizarre. D'habitude, c'est ma sœur qui répond pendant que moi, je me tais et j'observe. Je n'aime pas ça. J'espère que Zia ira bien rapidement. Jared prend une chaise et s'asseoit en face de nous. « Zia ta mère m'a aussi demandé de t'ausculter, mais avant, je voudrai savoir comment vous allez ? On peut en parler, je peux en parler si vous en avez besoin. » Zia me jeta un regard un peu étonné. Mais elle n'ouvrit toujours pas la bouche. Elle restait murée dans le silence. Alors, je décidais de prendre la parole. « De notre côté, c'était horrible. On a apprit ça en fin de journée, mais on n'avait aucune nouvelle. Tous les élèves qui avaient des connaissances à l'UMS ont été placé dans la Grande Salle. On a attendu des nouvelles de ma sœur et de mes cousins. Heureusement, ils sont tous sains et saufs. » Zia baissa doucement la tête, pour regarder ses mains. J'attendais avec Esteban, Indiana, Jacy et Isha, mes cousins, des nouvelles de Zia, mais aussi de Aria, Arthur, Luna et Noun, la grande sœur d'Isha et Jacy. « La peur nous tenaillait le ventre. Littéralement, pour Esteban, le jumeau de Zia. » « C'était terrifiant. » Je me tourne vers Zia, qui venait enfin de décrocher ses premiers mots. Mais elle avait toujours le regard dans le vague. Hantée par ses souvenirs.

« J'ai fait face à des Blue Dragon. Je m'en suis sortie, je ne sais pas comment… J'ai couru, longtemps. J'avais peur, je croyais que j'allais mourir. Je ne faisais que penser à ma famille, pour tenir, et… » Sa voix se brisa, et elle baissa la tête. Mais je voyais ses joues humides. Elle pleurait. Zia pleurait, et ça me brisait le cœur. Parce qu'elle est l'une des personnes les plus fortes et les plus têtues que je connaisse. C'est la première fois que je la voyais dans un tel état de faiblesse. « J'ai fini par croiser un étudiant, on s'est sauvé tous les deux. On a fini par se cacher, mais… On était là, dans une pièce, à essayer de parler pour chasser la peur. Mais à chaque pas, à chaque fois que la poignée de la porte se baissait, je croyais que c'était fini pour nous. J'ai cru que jamais ça n'allait s'arrêter. » Je passais un bras autour des épaules de ma sœur, comme pour essayer de la rassurer. De lui montrer que j'étais là. Elle releva la tête en s'essuyant les yeux pour commencer la vérification. « Heureusement, je n'ai pas été touchée. Je n'ai pas été blessée. J'ai juste un peu inhalée la fumée du Feudeymon… »    

1 : Ma jeune guerrière (Irlandais)
2 : Oui (Irlandais)
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


I wanna cry and I wanna love
But all my tears have been used up

descriptionSick and tired EmptyRe: Sick and tired

more_horiz
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum