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They say mothers know best. But what if there things a mother doesn't know ? Avec Thomas Scott-Rosier Samedi 16 février 2002

Rose Elmas brossait longuement ses cheveux blonds. Avec le temps, elle avait pu obtenir un miroir dans sa cellule, et pouvait admirer son beau visage tous les jours. Malgré ses 36 ans, malgré les seize années passées à Azkaban, elle restait belle, et elle le savait. Elle continuait de prendre soin de soi. Non pas pour ce lâche de Eliézer qui ne reviendrait jamais, mais pour sa fille. Belladone. Elle n'avait jamais pu la voir, elle n'avait jamais pu la prendre dans ses bras. Elle ne savait pas à quoi elle ressemblait, mais elle savait qu'elle était belle. Comme elle. Elle savait qu'elle serait douée en poison. Comme elle. Après tout, comme on dit, les chiens ne faisaient pas des chats, n'est-ce pas ? Par exemple, elle n'avait pas pardonné à l'homme de sa vie de l'avoir dénoncée aux Aurors. Et apparemment, Belladone ne lui pardonnait pas de ne l'avoir jamais élevée. La preuve, sa fille ne lui avait jamais répondu à ses lettres. Elle ne lui avait jamais rendu visite. Si les Aurors qui gardaient la prison ne lui assuraient pas qu'elle apprendrait le décès de sa fille, si ça devait arriver, elle douterait encore de la survie de sa descendance. Comment une fille pouvait faire ça à sa propre mère ?

C'est pour ça qu'elle avait décidé d'utiliser son joker. Son joker qui venait d'arriver, derrière les grilles de sa cellule. « Bonjour, Thomas. » Elle se retourna, et lui lança un grand sourire. Le jeune homme la fixait. Il devait avoir été étonné d'être contacté par Azkaban. Les Aurors lui avaient dit qu'elle l'avait réclamé. Qu'est-ce qu'une empoisonneuse qu'il ne connaissait pas pouvait bien avoir à lui dire ? « Tu dois te demander comment je te connais. Et bien, je connaissais tes parents. » Rose reposa sa brosse, avant de se lever pour s'approcher de la grille. « Je les ai connu… Avant la chute du Seigneur des Ténèbres. » Elle lui fit un charmant clin d'oeil. Enfin, Thomas semblait comprendre. Elle les avait connus dans la communauté Mangemort. Bien évidemment, le jeune homme pensait à ses parents, Evan et May Scott-Rosier. Mais il ne savait pas que c'était ses réels parents qu'elle avait connu. Tyler et Amber. Après tout, avait-il besoin de le savoir ? Elle savait très bien qu'il avait été adopté. Elle avait beau être enfermée depuis seize ans, elle n'était pas coupée du monde. Ni totalement idiote. Elle avait bien compris qu'il ne connaissait sûrement pas ses véritables origines. Et puis, ça lui ferait un joker supplémentaire !

« Je leur ai rendu un service, quand j'étais encore en liberté. Il y a longtemps, donc. Ils me doivent une dette, mais comme tu peux voir… » Elle tapa contre ses barreaux. « … il y a peu de chances qu'ils viennent me voir. » Léger mensonge. Si il y avait peu de chance qu'ils remplissent leur dette, c'était parce que Tyler et Amber étaient morts, des années auparavant. « Mais comme tu es leur fils, c'est à toi que revient cette charge ! » Elle lui sourit, avant de lui tourner le dos. Elle alla près de son tout petit bureau, où elle écrivait les lettres à Belladone, là où elle lui faisait ses cadeaux. Elle se versa un verre d'eau, avant de montrer la carafe à Thomas. « Tu en veux, ou ils t'ont conseillé de ne rien accepter de comestible de ma part ? » Elle eut un sourire en coin. Rien ne semblait pouvoir la déstabiliser. Même pas le fait que les Aurors la croit toujours capable d'empoisonner ses visiteurs, après tant d'années en prison. Certes, ça lui était déjà arrivé, et ils ne comprenaient toujours pas comment elle avait fait son coup. Mais après tout, avaient-il besoin de comprendre comment et pourquoi ? Ils disaient que oui, mais elle n'en était pas sûre.

Elle but lentement son verre d'eau, alors que son jeune visiteur commençait à montrer des signes d'impatience. Après tout, elle ne lui avait toujours pas dit pourquoi elle lui avait demandé de venir. « Calme-toi, tu vas tout savoir. Ce que les personnes en liberté sont impatients ! Alors que ça fait 16 ans que je veux quelque chose que je n'ai jamais eu. » Elle reposa son verre, et se re-rapprocha des barreaux. Elle posa son avant-bras contre la grille, et posa son front contre cet avant-bras. Elle plongea son regard dans celui de Thomas, avec un air sérieux, pour la première fois de la visite. « Ce que je veux, c'est ma fille. Et si tu réussis, je serai peut-être même d'humeur à te donner des informations sur tes parents... » Rose Elmas avait obtenu une petite notoriété quand elle avait été arrêtée, et cette notoriété continuait toujours. Oh, bien sûr, elle n'était pas aussi connu que les Lestranges, ou les Malefoy, mais certains férus de cette période la connaissait. Et seuls ceux qui avaient suivis les procès avec avidité, et qui continuaient d'étudier les journaux aujourd'hui savaient qu'elle avait été condamnée en étant enceinte.

« Son nom est Belladone. Elle m'a été retirée dès que j'ai accouché, je n'ai même pas pu la prendre dans mes bras. » C'était la seule plaie encore vive de Rose Elmas. Sa fille était tout pour elle, et elle ne l'avait jamais touchée. Elle l'avait même à peine vue. « Je lui écris des lettres, et elle ne me répond pas. » Si ça se trouve, Thomas ne voyait toujours pas où elle voulait en venir. Ou, au contraire, il commençait à avoir des doutes. Rose ne pouvait pas savoir, elle était experte en poison, pas Legilimens. « Je veux que tu ailles lui apporter une lettre en main propre, de ma part. Et que tu prennes une photo d'elle. Je ne sais même pas à quoi elle ressemble. Tu imagines, toi, une mère qui ne sait pas à quoi ressemble sa propre fille ? » Rose trouvait ça scandaleux, mais ça ne suffisait pas pour convaincre les Aurors d'emmener sa fille de force ici. C'est pour cela qu'elle devait passer par d'autres moyens moins… Clairs, dirait-on. « Belladone a 16 ans, aujourd'hui. J'ai fais le calcul, elle est sûrement en 6e année à Poudlard. Ne cherche pas une blonde comme moi ; elle est métisse. Son père est noir. Ou était. J'espère qu'il l'était. » Si Eliézer devait être en vie, Rose voulait avoir le plaisir de le tuer elle-même. « Ta dette ne sera réglée que quand elle m'aura donné une réponse. Écrite, ou même si elle fait l'effort de venir enfin me voir. »

Mardi 18 février 2002

Il était tard, le soir, mais ça ne m'empêchait pas de prendre ma baguette et mes sacs pour aller dans la Forêt Interdite. Enfin, du moins, à la lisière. J'étais en manque de ciguë, l'une de mes plantes préférées. Beaucoup la connaît pour son histoire et sa toxicité. Dans le passé, elle était même utilisée pour soigner, non sans risque. Les médecins d'aujourd'hui n'osent plus. Mais ils n'ont pas de sang d'empoisonneuse dans les veines. Moi, oui. J'ai trouvé la manière de séparer le poison dans la plante. Il suffit simplement de la diluer plusieurs fois avec de la lavande, et j'ai ainsi un excellent décontractant. Bien sûr, la recette est de moi ; bien sûr, je n'en ai jamais parlé à personne. Personne ne sait que je sais aussi bien créer des textures à partir de plantes.

Je suis donc là, dans la nuit, à chercher à la lumière de ma baguette cette plante si reconnaissable, quand on a un oeil aussi entraîné que le mien. Et j'ai tellement l'habitude d'en récolter que je sais immédiatement où aller. Quand je trouve mon coin favori, je me mets à genoux, et je commence à creuser. Je ne vais pas couper la tige, je veux aussi les racines, pour en replanter, au besoin. J'étais très concentrée sur ma tâche, jusqu'à ce que j'entende mon prénom. Pas Hécate, non. Mon nom de naissance. Je me figeais, avant de me redresser, et de me tourner. Je ne connaissais pas le type qui me faisait face, mais une chose était sûre : je ne l'aimais pas. « Il n'y a pas de belladone ici, vous pourrez en trouver dans les serres de Botanique. » Je suis uen experte pour jouer la cruche qui pense qu'il cherche des fleurs, et non pas une vraie personne. Je fronce les sourcils quand il insiste que c'est bien moi qu'il cherche. Belladone Elmas. Je n'utilise plus ce nom depuis six ans, comment pouvait-il le connaître ? « Désolée, vous vous trompez de personne. Je m'appelle Hécate Voisin, pas Belladone. » Puis je lui tournais le doss, pour reprendre ma cueillette, le cœur battant. Comment est-ce que je pouvais me sortir de cette situation ?
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


☾ I inherited the sin, and I become the monster that I was born from ☽

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They say mothers know best. But what if there things a mother doesn't know ? Avec Hecate VoisinSamedi 16 février 2002

Je quitte Emily avec difficulté pour me rendre à Azkaban, si je ne savais pas qu'elle me détestait autant, je pourrai croire qu'elle s'inquiète pour moi de venir ici. Cela fait maintenant plusieurs jours que je passe chez elle, que je partage une après midi ou une journée entière, comme hier. C'est plus fort que moi, plus fort que ma peur d'être vu avec elle, plus fort que la haine que je porte aux gens de son sang, plus fort que toutes les punitions de mon père, plus fort que toute mon éducation. Je sais que je vais devoir payer le temps passé à ses côtés, je sais qu'à un moment je risque de souffrir et de le regretter. Je ne sais pas ce qui a changé, je ne sais pas pourquoi ce qui m'importe le plus, c'est de la voir sourire quand je ne peux pas encore la faire rire. J'apprends à la connaître, chaque jour je la découvre un peu plus, et cela me plaît, elle me plaît. Mais je sais qu'il n'arrivera rien, ces mots résonnent encore en moi, aussi vifs que les souffrances que je lui ai faites endurer. Je sais qu'elle ne me voit pas comme je la vois maintenant. Je sais que je ne fais que gagner du temps à ses côtés, mais que tous mes efforts seront vint pour la convaincre de me faire confiance, et sans confiance, tout ce que je peux espérer avortera quoi qu'il arrive. Et de toute façon, est-ce que je souhaite qu'il arrive quelque chose ? Je ne sais pas vraiment ce que j'attends, ce genre de relation n'est qu'une utopie. Un Mangemort avec une Née-moldu ? Même ces livres idiots qu'elle lit ne racontent pas ce genre d'histoire. Pourquoi le voudrait-elle seulement ? Je suis ce qu'elle abhorre le plus, et mon statut de fidèle de Voldemort est la représentation de son Epouvantard. Qui voudrait aimer sa peur la plus profonde ? Personne, pas même la plus courageuse des Emily Evans.

Cette dépendance à elle que je développe m'est nocive et je le sais, rien que physiquement, la quitter est une torture mentale à l'état pur. Dès que je la distance de plus de trois mètres, mes voix m'assomment. Et plus je m'éloigne, plus les voix sont fortes et violentes. Plus je suis proche, plus je sens la paix et le repos, c'est pour cela que je fais le moins de réflexion possible sur la taille de sa miséreuse chambre étudiante. Cette proximité est à mon avantage. Je n'ai jamais connu cela avant elle, avec personne d'autre, pas une minute de ma vie. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours eu ce brouhaha incessant et parasitant. Être à ses côtés est un cadeau que je ne mérite pas. Je ne lui ai rien dit, de peur qu'elle s'en serve contre moi, qu'elle m'empêche de la voir, qu'elle me punisse pour toutes les horreurs que je lui ai faite subir. Ne plus la voir serait un gouffre béant, une torture plus difficile à gérer que cette tempête cérébrale quotidienne.

Penser à elle me ferait presque oublier où je mets les pieds. Cette prison est effrayante, pour quiconque arrive sur la plateforme. La mer du Nord est agitée autour de la forteresse. On dit qu'il n'y aurait même pas besoin de mur ni d'eau pour garder les prisonniers, car ils seraient enfermés dans leur propre tête la plupart du temps, incapables d'avoir la moindre pensée agréable. La plupart d'entre eux deviennent fous en quelques semaines. C'est pour cela que j'ai été fortement étonné de savoir que les Auror m'y avaient fait appeler. Est-ce un piège ? Je n'en avais pas parlé à mes parents. La curiosité et ma présence quasi quotidienne aux côtés d'Emily m'y avait poussé. La dernière fois que j'y ai mis les pieds j'étais petit, et j'en garde un souvenir net et désagréable. Il n'y a plus de Détraqueurs depuis 1998, à présent ce sont des Aurors qui font des rondes dans cet endroit. Depuis le XVe siècle, il y a eu seulement 4 évasions, notamment celle de Bellatrix, que j'ai connu aux côtés du Lord. Bella était une amie de mon père. À Poudlard, tous à Serpentard, Rodolphus Lestrange (le mari de Bella), Severus Rogue , Avery , Wilkes , Bellatrix et mon père formés un groupe d'étudiant, qui sont presque tous devenus des Mangemorts et dont beaucoup sont mort à présent.

Je ne sais pas s'il faut être fou ou courageux pour oser venir ici, en étant un ancien Mangemort, même si techniquement je ne le suis plus vraiment depuis qu'Arès m'a officiellement initié dans son groupe et a changé la Marque des Ténèbres pour la sienne. Je vérifie tout de même que mon sortilège soit toujours efficace et camoufle le tatouage sur ma peau. Un Auror s'approche de moi et je fais mon maximum pour rester calme, autant que faire se peut en étant ici dans cette prison, assez pour ne pas paraître trop détendu, car personne ne le serait ici, mais assez pour ne pas avoir l'air d'être coupable de quelque chose.

« Je ne sais pas pourquoi cette folle a voulu que tu viennes, mais si j'ai un conseil à te donner petit, c'est de ne pas toucher la moindre chose de comestible qu'elle pourrait te tendre. Cette femme est connue pour des empoisonnement aussi brillants que terribles. »

Une empoisonneuse ? Il n'en court pas les rues, j'ai peut-être lu des choses sur elle dans mes manuel, les empoisonnements sont étudiés dans mon cursus, est-elle quelqu'un de célèbre dans l'entourage du Lord ? Quoi qu'il en soit, je me sens mal, j'ai des céphalées. Les voix m'appellent, me supplient. J'entends les pleurs, j'entends la tristesse, j'entends la folie. J'ai l'impression que mon crâne va exploser sous le poids de la souffrance. Je me laisse guider jusqu'à une cellule sans lever les yeux du sol, résistant à l'appel de certaines voix. « Aide moi, délivres moi... Viens par ici mon joli... Par pitié... Crève ! Approche toi encore un peu... TUE LES ! » J'arrive alors devant une belle femme. Une blonde qui ne semble pas impactée par le poids d'Azkaban. Est-elle récemment arrivée pour être aussi bien conservée par les lieux ?

« Bonjour, Thomas. » lança-elle en me souriant. Des dents blanches, un sourire lumineux, un air sûre d'elle, des cheveux bien coiffés. Rien à voir avec la folie et la déchéance de Bellatrix quand elle est sortie de sa cellule. Elle connaît mon prénom, mais moi je ne sais rien sur elle. Pourquoi m'a-t-elle fait appeler ? Qu'a-t-elle fait exactement pour être ici ?

« Tu dois te demander comment je te connais. Et bien, je connaissais tes parents. »

Je ne dis pas un mot, je la regarde seulement se mouvoir dans le petit espace de sa cellule, poser sa brosse pour se rapprocher des grilles.

« Je les ai connu… Avant la chute du Seigneur des Ténèbres. »

Son clin d’œil me fait froid dans le dos, et je me retourne pour voir si les Aurors sont bien partis. Plus personne dans le couloirs, plus personne à par les voix. Mon visage fait une moue qui révèle ma compréhension.

« Et pourquoi ne les avez-vous pas convier à eux, pourquoi moi ? »
« Je leur ai rendu un service, quand j'étais encore en liberté. Il y a longtemps, donc. Ils me doivent une dette, mais comme tu peux voir … il y a peu de chances qu'ils viennent me voir. »

Il est vrai que mes parents ne mettraient pas un pied ici, ils ne sont pas aussi fous que moi. Des soupçons ont fortement pesé sur eux à l'époque, et ils ont évité procès et prison, alors venir ici, parler à une potentielle ancienne Mangemort serait socialement et politiquement suicidaire.

« Mais comme tu es leur fils, c'est à toi que revient cette charge ! »

Je sais ce qu'est une dette de Mangemort. J'ai eu cette éducation là, un service donné et un service rendu, coûte que coûte. J'ignore quel service cette prisonnière a fait à mes parents, mais je sais qu'il faut que je rembourse la dette. Pour autant, elle est ici derrière les barreaux, et je peux aussi bien partir sans revenir, que pourrait-elle faire ? Dénoncer mes parents ? Est-ce que cela serait possible ? Ils n'ont pas été arrêter avant cela, et si elle avait voulu le faire, elle l'aurait fait depuis bien longtemps. Je la regarde venir vers un petit bureau où elle se verse un verre d'eau. Je hausse un sourcil intrigué, ma patience commence à s'étioler. Je n'aime les mystères que quand ils viennent de moi, pas des autres. Elle fait trop de mise en scène, peut-être finalement que la folie l'a prise aussi, cette femme semble complètement théâtrale, démonstrative. Elle aime qu'on la remarque, qu'on l'attende, mais je ne lui dois rien encore.

« Tu en veux, ou ils t'ont conseillé de ne rien accepter de comestible de ma part ? »
« Cela serait bien mal engagé de votre part d'empoisonner la seule personne qui visiblement peut vous rendre service. Quoi qu'il en soit, je ne suis pas venu ici pour boire un verre d'eau, donc venez en au but s'il vous plaît.»
« Calme-toi, tu vas tout savoir. Ce que les personnes en liberté sont impatients ! Alors que ça fait 16 ans que je veux quelque chose que je n'ai jamais eu. »

Voilà une information importante, elle est ici depuis 16 ans, je n'aurai pas de mal à retrouver des articles sur elle si elle est parue dans les Gazettes. Mon regard reste droit dans le sien quand elle s'approche des barreaux de sa cellule.

« Ce que je veux, c'est ma fille. Et si tu réussis, je serai peut-être même d'humeur à te donner des informations sur tes parents... »

Des informations sur mes parents ? Une voix se fait alors entendre dans mon esprit. « Des menteurs... tous des menteurs... un poison... un enfant. » J'essaye de chasser cette idée et de me concentrer à nouveau sur cette révélation. Quelles informations auraient-elle sur mes parents que je ne saurais pas ? Ma curiosité est de nouveau mis à rude épreuve. Aussi j'ai plus d'élément sur elle. Elle est a Azkaban depuis 16 ans et a une fille.

« Son nom est Belladone. Elle m'a été retirée dès que j'ai accouché, je n'ai même pas pu la prendre dans mes bras. Je lui écris des lettres, et elle ne me répond pas. »

J'imagine que si elle me parle d'elle, c'est qu'elle veut que je la retrouve. Que je sache si elle est en vie, que je les mette en contact, que je sois un médiateur, un messager peut-être ?

« Je veux que tu ailles lui apporter une lettre en main propre, de ma part. Et que tu prennes une photo d'elle. Je ne sais même pas à quoi elle ressemble. Tu imagines, toi, une mère qui ne sait pas à quoi ressemble sa propre fille ? Belladone a 16 ans, aujourd'hui. J'ai fais le calcul, elle est sûrement en 6e année à Poudlard. Ne cherche pas une blonde comme moi ; elle est métisse. Son père est noir. Ou était. J'espère qu'il l'était. »

Je me note mentalement toutes ces informations. Cela ne doit pas être difficile pour la retrouver. Une métisse de 16 ans Poudlard qui s'appelle Belladone. Très approprié pour la fille d'une empoisonneuse.

« Ta dette ne sera réglée que quand elle m'aura donné une réponse. Écrite, ou même si elle fait l'effort de venir enfin me voir. »
« Je la trouverai, et vous me donnerez des informations sur mes parents, c'est cela ?»

J'entends qu'elle acquiesce avant d'afficher son éternel sourire charmeur. Je ne réponds pas à son sourire, je ne lui fais absolument pas confiance. Je n'en reviens toujours pas qu'elle soit toujours aussi... bien conservée après des années derrière ces barreaux. Use-t-elle de quelconque potion dont elle aurait le secret ?

« Je ferai de mon mieux pour qu'elle vous donne signe de vie.»

Même si je me dis que cela ne sera pas facile. Si elle envoi des lettres régulièrement et qu'elle n'a pas répondu, il doit y avoir une bonne raison. Pourquoi je pourrai la faire changer d'avis ? Comment je pourrai la faire changer d'avis ?

« J'aurai besoin de quelque chose de votre part pour cela.»

Je sors une fiole de ma cape et la lui donne à travers les barreaux.

« Votre sang, si jamais je rencontre des difficultés pour la trouver. C'est non négociable. Elle pourrait être incartable, mais la magie du sang est pleine de ressource.»

Je ne sais pas ce que ce dit la prisonnière, mais elle accepte et me remplit la petit fiole de son sang, tout en me gratifiant que je suis le digne fils de mes parents, mais cela sonne faux dans sa bouche. Je prends alors congés rapidement, dissimulant la fiole dans une poche discrète de ma cape, au cas où un Auror voudrait me fouiller, il ne pourrait pas la trouver.

Traversant le couloir dans le sens inverse sans escorte, cette fois-ci, au détour d'une allée, je m'arrête devant une cellule. J'ignore pourquoi celle-ci, mais je me sens aimanté, envoûté et ne peut m'empêcher de regarder l'homme qui se trouve dedans.

They say mothers know best. But what if there things a mother doesn't know ? Jensen-ackles-jensen

Son regard est vide, affolé, perdu... son regard est sans vie. Pour l'avoir vu, je sais qu'il s'agit de la conséquence d'un baiser du Détraqueur. On a aspiré l'âme et l'espoir de cet homme, ses crimes devaient être terribles pour avoir subit le baiser de la mort. Même Bellatrix ne l'avait pas vécu. Je reste là, fasciné par ce visage sans lumière, sans étincelle. L'homme ne me regarde pas, il en est incapable. C'est une coquille vide, et j'ignore pourquoi je reste là à le regarder. Il est incurique, sa barbe est longue et sale, mais ses yeux, même sans éclat sont d'un vert profond. Je m'approche des barreaux, le cœur battant à une vitesse folle. Mes lèvres se mettent à trembler quand j'entends une mélodie fredonnée, puis une voix qui chante. Je ne connais pas cette chanson. Mais la voix est plus nette que toute celle que j'ai pu entendre. Elle n'est pas un murmure, ni une cacophonie, c'est une voix claire et mélodieuse. Elle se distingue de toutes les autres, elle éclipse toutes les autres.

**Il y a une maison construite en pierre
Avec des planchers de bois, des murs et des appuis de fenêtres
Des tables et des chaises recouvertes par de la poussière
C'est un endroit où je ne me sens pas seul
C'est un endroit où je me sens chez moi

Parce que j'ai construit une maison
Pour toi
Pour moi
Jusqu'à ce qu'elle disparaisse
De moi
De toi
Et maintenant, il est temps de partir et de devenir poussière

Dehors dans le jardin où nous avons planté les graines
Il y a un arbre aussi vieux que moi
Les branches ont été recouvertes de vert
Le sol s'est soulevé et a recouvert ses genoux
Dehors dans le jardin où nous avons planté les graines
Par les fissures de son écorce, je suis monté à son sommet
J'ai escaladé l'arbre pour voir le monde
Quand les rafales sont arrivées pour me faire tomber
Je me suis accroché aussi fort que tu t'accroches à moi
Je me suis accroché aussi fort que tu t'accroches à moi

Et j'ai construit une maison
Pour toi
Pour moi
Jusqu'à ce qu'elle disparaisse
De moi
De toi
Et maintenant, il est temps de partir et de devenir poussière

« THOMAS ! »


Je me recule brusquement en entendant mon prénom hurlé, manquant de tomber par terre. Une peur viscérale me transperce. Je réalise que des larmes ont coulé sur mes joues, elles sont inondées. Je passe un revers de main sur ma peau, mais les larmes coulent toutes seules. C'est là qu'un Auror m'attrape pas le bras et me tire vers lui avant de me lâcher.

« Cette prison rend fou gamin, tu devrais vite sortir avant de finir aussi fou qu'eux tous, tu y as déjà passé trop de temps. Nous même ni restons jamais bien longtemps. »

Je hoche la tête et tente encore d'essuyer mes joues. Il m'attrape alors encore une fois par le bras.

« Qui que t'es dit Rose Elmas, n'en croit pas un mot, elle ferait tout pour empoisonner une dernière fois notre monde. »

A peine la phrase prononcée, je me dirige vers la seule pièce où il est possible de quitter cette forteresse. Arrivé chez moi, je n'ai qu'une envie, rejoindre Emily, faire taire les voix, faire taire l'angoisse qui me tient au corps et ne me quitte pas. Mais je n'ai aucune excuse pour revenir chez elle, alors l'option la plus logique serait que je prenne de la poudre de fée. Beaucoup de poudre de fée.

Mardi 18 février 2002

Je suis retourné chez Evans dimanche et lundi, à la différence que lundi j'avais les bras chargé de documents, des livres d'histoire de la magie noire, des articles de journaux en arrivant chez elle. J'ai prétexté un travail pour l'UMS, faire ces recherches à ses côtés m'a permis de gagner un temps précieux grâce à la concentration qu'elle me permet de générer, même si je le reconnais, elle arrive à faire taire mes voix tout en me déconcentrant par sa personne et ce que j'éprouve pour elle. Mais maintenant j'en savais plus sur cette Rose Elmas, l'empoisonneuse. Elle n'était qu'une adolescente comme moi quand elle a rejoint le rand des Mangemorts. Dénoncée par Eliézer son compagnon de l'époque, noir. Donc possiblement le père de Belladone. Et arrêtée par les Aurors en 1985. Elle a accouché en prison et n'a jamais connu sa fille, c'est ce qu'elle dit. Je cherche donc une Belladone Elmas à Poudlard.

Je ne suis pas passé chez Emily aujourd'hui, j'avais à faire dans mon appartement, de la magie du sang. Je ne voulais pas pratiquer cette magie devant elle. Je me suis fournis une carte de Poudlard et le registre des élèves. Je n'ai pas vu de Belladone, peut-être n'est-elle tout simplement pas dans l'école ? Mais je me dois de tenter d'y aller tout de même. Je transplane dans la forêt interdite, dans un coin que je connais, le plus proche de Poudlard. Une fois dans les bois, j’étale la carte de Poudlard par terre et lance un premier sort pour faire apparaître, à l'instar d'une certaine carte du Maraudeur (dont mon père avait eu vent à l'époque où James Potter et sa bande étaient à Poudlard), le nom des personnes présentes dans le château et ses alentours. Puis je verse le contenu de la fiole de sang sur la carte. Je lance un sort de repérage, et à ma plus grande surprise, le sang ruisselle vers un point précis, sous un nom précis.

Hécate Voisin.

Je ne crois pas une seconde que ce sortilège est raté, je ne rate jamais ce genre de sortilège, avant d'avoir mes pouvoirs, je m'amusais avec la magie du sang, j'ai déjà lancé ce genre de sort pour retrouver des jouets perdus et éviter une énième punition de mes parents, il marche aussi bien sur les personnes vivantes. Je m'avance donc vers ce point de la carte avec détermination. Je trouve alors une jeune femme, métisse en bord de forêt aussi. Que fait-elle là ? En pleine nuit ? A genou, sa baguette éclairant le sol, comme si elle cherchait quelque chose dans la terre qu'elle creuse à main nue.

« Belladone ?» entonné-je dans sa direction. Je sors de mon coin sombre pour venir plus en lumière sous le reflet de la lune. « Il n'y a pas de belladone ici, vous pourrez en trouver dans les serres de Botanique. » Je ne me laisse pas convaincre. « Belladone Elmas ?» Je la regarde et essaye de lire le moindre indice sur son visage. Est-ce qu'elle ressemble à cette blonde dans la cellule ? « Désolée, vous vous trompez de personne. Je m'appelle Hécate Voisin, pas Belladone. » Elle se tourne et me montre son dos, continuant sa tâche. Je me décale alors pour venir en face et m'accroupir comme elle. Inutile de tourner autour du chaudron, plus je la regarde, plus je reste persuadé qu'il s'agit de la bonne personne. La magie du sang ne trompe personne, surtout pas celui qui a lancé le sort. Je pose alors la carte de Poudlard devant elle, recouvrant le trou qu'elle avait fait. Je pointe son nom, Belladone Elmas de mon doigt.

« C'est le sang même de ta mère, Rose Elmas qui m'a indiqué ta position ce soir à Poudlard. Cette magie est puissante et rarement traître pour les gens qui savent l'utiliser.» Maintenant que j'ai son attention, et qu'elle ne va pas essayer de me mentir, je lance un sort pour brûler la carte et la seule preuve de son vrai prénom. Autant ne pas la provoquer si je veux obtenir quelque chose de sa part.

« Je m'appelle Thomas Scott-Rosier. Hécate, c'est cela ? Hécate, j'ai rencontré ta mère. Elle m'a fait venir à Azkaban, je ne la connaissais pas avant cette visite. Mes parents... elle a connu mes parents.»

Je marque un temps d'arrêt et regarde autour de nous pour m'assurer que nous sommes seul. Être ici me semble surnaturel, il me fait inévitablement pensée à Emily Evans, et ce ne sont pas des souvenirs heureux. Plus maintenant.

« Disons qu'ils avaient les mêmes amis. Elle m'a demandé de te retrouver. Elle souhaite avoir un signe de vie de ta part, une lettre, une visite. J'ignore pourquoi, si ce n'est qu'elle revendique être ta mère et avoir le droit de te connaître.»

Le silence est pesant avant qu'elle ne le brise avec une question.

« Elle m'a promis un remboursement de dette et des informations sur mes propres parents. Je ne sais pas quel genre de service mes parents lui ont rendu avant son emprisonnement, avant ta naissance. Mais elle devrait me le dire si je réussi à te convaincre.»

Je regarde cette adolescente et essaye de percevoir son passée, son vécu. Sa mère a accouché à Azkaban, nous n'avons jamais retrouvé son père. Avec qui et comment a-t-elle grandit ? Une voix se fait menaçante dans ma tête et me martèle. Blesse avant de blesser. Fais peur avant d'avoir peur. Tue avant de tuer. Mais je ne lui veux pas de mal. Je ne veux pas non plus lui faire peur.

« Je ne suis pas là pour révéler ton identité, ou pour te piéger. Tout ce que je te dis est la stricte vérité. Ta mère veut des nouvelles et je veux des réponses.»

** Paroles et traduction de la chanson «To Build A Home» par The Cinematic Orchestra

:copyright:️ Justayne

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Thomas Scott-Rosier


«Tout ce à quoi je tiens réside dans ces yeux»

KoalaVolant

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They say mothers know best. But what if there things a mother doesn't know ? Avec Thomas Scott-Rosier « Je la trouverai, et vous me donnerez des informations sur mes parents, c'est cela ? » Rose Elmas sourit d'un air entendu. Apparemment, le jeune Thomas avait mordu à l'hameçon, et son plan allait pouvoir se dérouler à merveille. « Je t'en fais la promesse. Tant que tu m'apportes des nouvelles de ma fille. » Elle leva un sourcil. Il fallait bien que le jeune Thomas sache que c'était lui qui devait remplir son service, par l'inverse. Elle, elle ne faisait que la preuve de sa bonté d'âme. « Je ferai de mon mieux pour qu'elle vous donne signe de vie. » Elle hocha la tête, comme pour lui montrer que tout allait pour le mieux. Parfait, tout était parfait. Tout avançait comme Rose le voulait.

« J'aurai besoin de quelque chose de votre part pour cela. » Elle haussa un sourcil. Il avait donc déjà un plan ? Il était bien le digne fils de ses parents. Il était brillant. Et doué. Elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance. « De quoi donc ? » Elle baissa la tête quand elle vit un mouvement de la part du jeune homme, puis elle attrapa secrètement la fiole. « Tu as besoin des talents d'une empoisonneuse ? » Savait-il qu'elle voulait voir sa fille vivante ? « Votre sang, si jamais je rencontre des difficultés pour la trouver. C'est non négociable. Elle pourrait être incartable, mais la magie du sang est pleine de ressource. » « Tu sais donc utiliser la Magie du Sang. Je vois. Je ne m'étais pas trompée. » Elle lui lança un sourire enjôleur avant de se tourner. Elle attrapa une lame qu'elle avait caché dans sa cellule, pour se légèrement la paume de la main. Elle sera ses doigts, et fit couler le sang de la fiole, avant de lui rendre. « Tu es le digne fils de tes parents. »

Sur ces mots, Rose regarda le jeune Thomas partir, sans laisser tomber son sourire. Son plan était en marche. Sa fille ne pouvait plus l'ignorer. Si elle ne venait pas la voir, alors, c'est elle qui viendrait à Belladone. Les choses devaient changer, après 16 ans de questionnements. Rose était en train d'imaginer les retrouvailles avec sa fille -heureuses ou douloureuses- quand elle entendit son voisin de cellule chanter. La prisonnière sourit. Elle reconnaissait la voix de Tyler Winston. Est-ce que ce dernier avait reconnu la présence de son unique rejeton ? « THOMAS ! » Elle sursauta. Jamais encore elle ne l'avait entendu crier comme ça. Puis son sourire revint alors qu'elle s'assit sur son lit, le dos droit. Est-ce que les choses étaient en train de bouger ?

Mardi 18 février 2002

Ce qui se passe ne me plaît pas. Pas du tout, même. Comment ce type que je ne connaissais ni de Merlin, ni de Morgane, pouvait lui me connaitre Et pas connaître Hécate, mais bien Belladone. Heureusement que les années d'orphelinat m'ont forgée. J'essaie de cacher ma surprise, de lui dire que je ne suis pas celle qu'il recherche avant de lui tourner le dos, et de continuer à cueillir ma ciguë. Mais il finit quand même par se placer devant moi, et pose une sorte de carte sur le sol, entre mes mains, pour être sûr que mon regard tombe dessus. Et je vois mon nom dessus. Je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils. « Mais qu'est-ce que c'est que ça ? » « C'est le sang même de ta mère, Rose Elmas qui m'a indiqué ta position ce soir à Poudlard. Cette magie est puissante et rarement traître pour les gens qui savent l'utiliser. » Je relève la tête pour le regarder, surprise. Non seulement il sait utiliser la magie du sang, mais en plus, il a rencontré ma mère ? Pourquoi ?

Je sens la colère monter en moi. J'ai tout fait pour cacher mon passé, mon nom, j'y arrive depuis six ans sans problème, et ce n'est pas un mec venu d'ailleurs qui va me dicter ma conduite ! Je finis par me relever. Je sens le sang descendre d'un coup dans mes jambes, ayant été agenouillée trop longtemps. Mais j'ignore cette sensation désagréable pour froncer les sourcils, une main sur la taille. « Tu es qui ? Et tu veux quoi, exactement ? » « Je m'appelle Thomas Scott-Rosier. Hécate, c'est cela ? Hécate, j'ai rencontré ta mère. Elle m'a fait venir à Azkaban, je ne la connaissais pas avant cette visite. Mes parents... elle a connu mes parents. » Je ne comprends rien. Je ne connais pas ce type. Je ne connais pas les amis de ma mère. Et le nom Scott-Rosier ne me dit rien. Enfin, si, parce que tout le monde connaît rapidement les grandes familles, mais c'est tout. Je serais incapable de dire dans quoi ses parents bossent, par exemple. Mais si ils connaissent ma mère, je me doute que ça ne doit pas être très reluisants. Un peu excédée par cette situation, je finis par demander : « Comment ça, ma mère connaît tes parents ? Ça veut dire quoi ? Si tu la connais, tu sais qu'elle n'a pas de bons contacts. Qu'est-ce que je suis censée en déduire ? » « Disons qu'ils avaient les mêmes amis. Elle m'a demandé de te retrouver. Elle souhaite avoir un signe de vie de ta part, une lettre, une visite. J'ignore pourquoi, si ce n'est qu'elle revendique être ta mère et avoir le droit de te connaître. » Ah. Apparemment, elle a finit par se lasser de mon silence, et elle a décidé de passer à la vitesse supérieure.

Je ne dis rien, pour le moment, le temps d'assimiler ce que je sais. Ce que je viens d'apprendre. Et je fais le point. Je reçois régulièrement des lettres d'elles, au petit-déjeuner, que je n'ouvre jamais. Ça a déjà intrigué Enzo, qui, depuis le scandale que je lui ai fait en première année, a arrêté de me poser des questions. Personne d'autre ne sait. Je les ouvre après, mais je ne réponds jamais. Je ne veux pas me retrouver associée à elle, ce qui implique que je ne veux pas d'elle dans ma vie. Mais le peu que je sais d'elle, à travers les journaux et les lettres me fait me poser une question. Je me tourne alors vers le dit-Thomas. « Qu'est-ce qu'elle t'a donné en échange ? Je me doute que tu ne lui rends pas ce service de gaieté de cœur. » « Elle m'a promis un remboursement de dette et des informations sur mes propres parents. Je ne sais pas quel genre de service mes parents lui ont rendu avant son emprisonnement, avant ta naissance. Mais elle devrait me le dire si je réussi à te convaincre. » Si ses parents sont des amis de ma mère, ça veut dire que ce sont aussi des Mangemorts. Je le regarde de haut en bas, chose qu'il me rend bien. Si il veut vraiment des infos sur sa famille, il fera tout pour que je parle à ma mère. Après tout, il est bien revenu jusqu'ici, je ne vois pas pourquoi il ferait ça de gaieté de cœur. Non, j'en suis persuadée, il veut ce que ma mère a promis. Ça fait donc de lui quelqu'un en qui je ne peux pas avoir confiance. J'inspire un grand coup, avant de me rappeler mon mantra. Blesse avant de blesser. Fais peur avant d'avoir peur. Tue avant de tuer. Règle tes comptes avant qu'on ne te trahisse.

Je finis par hausser les épaules, avec un petit sourire, et je me remets à genoux pour continuer ma cueillette. « Désolée, mais je ne vois pas ce que je peux y gagner. Au contraire, je prends le risque que mes camarades découvrent ma nouvelle identité. Ça fait plus de 6 ans que je prends soin de mon nouveau nom, ce n'est pas pour tout gâcher en prenant des risques inutiles. » « Je ne suis pas là pour révéler ton identité, ou pour te piéger. Tout ce que je te dis est la stricte vérité. Ta mère veut des nouvelles et je veux des réponses. » L'avantage, c'est qu'il est honnête avec moi. Il n'a pas de plans totalement machiavéliques et secrets que j'apprendrais après-coup. Je ferme mon sachet de cigüe, puis je le range dans ma poche, soigneusement avant de le regarder lui. « Tu approuves les idées de tes parents et des miens ? » Je veux dire, si ils se sont connus quand Vous-Savez-Qui était encore en vie, je me doute qu'il ait été élevé dans la plus grande des tolérances. « Je veux dire, c'est quand même à cause de ce genre de mentalités que beaucoup d'orphelins se sont retrouvés dans le même institut que moi. » J'avoue ne pas me mettre dans le lot. Après tout, c'est à cause de sa propre personne que ma mère ne m'a pas élevée. Elle n'avait qu'à pas être elle.

Puis je finis par me relever, pour la dernière fois de la soirée. Je commençais à avoir froid, et j'avais encore une potion à préparer et des devoirs à terminer. Je voulais quand même régler cette histoire. Il avait été honnête, je pouvais essayer d'être sympa avec lui. « Je veux bien t'aider. Mais je ne veux pas aller la voir. » C'était bien au-dessus de mes forces. Je n'avais jamais vue cette femme autrement qu'en photo, et je ne voulais pas que ça change. « Je ne veux pas lui écrire de lettres non plus. » Je me sentais presque coincée, quelque part. Parce que là, je pouvais refuser autant que je voulais, mais qu'en sera-t-il dans quelques années, quand elle sortira ? Parce qu'elle m'en parle, de cette journée. Elle n'a pas été condamnée à vie. Et la première chose qu'elle fera, en sortant de prison, sera de venir me voir. Je le sais, elle me l'a dit. « Une photo me semble bien, pour le moment… Je n'en ai pas, là tout de suite, sur moi. Je t'en enverrai une. »

Mais quelque chose me chiffonnait quand même pas mal, quelque chose ne me plaisait pas dans l'histoire qu'il m'avait racontée. Oh, je la croyais, bien sûr. C'était Rose Elmas que je ne croyais pas. Je jetais à Thomas un regard dubitatif. « Tu es sûr qu'elle a quelque chose pour toi ? Des infos sur tes parents, ok. Mais il me semble que tu es Sang-Pur, non ? Tu ne trouves pas ça bizarre que tes parents ont confié des choses à une gamine Sang-Mêlée, il y a des années de ça ? » Moi la première, je ne faisais confiance pareil. Mais ayant une vague idée de la mentalité Sang-pur, uniquement par ce que je pouvais voir et entendre dire, je me doutais bien que des gens de cette espèce-là ne ferait pas confiance à quelqu'un de l'espèce de ma mère, encore plus avec son jeune âge. Malgré tous les dons qu'elle avait en terme de potion. Et puis, elle n'a été condamnée que 20 ans, et même pas au baiser du Détraqueur, ça veut dire qu'elle ne devait pas être une proche de Vous-Savez-Qui. Donc vraiment, je ne comprenais pas. « Qui te dit que ce n'est pas de la manipulation ? Elle est dangereuse, tu sais. »
:copyright:️ Justayne

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☾ I inherited the sin, and I become the monster that I was born from ☽

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They say mothers know best. But what if there things a mother doesn't know ? Avec Hecate VoisinMardi 18 février 2002

Je la regarde fermer son sachet de plantes avec attention. Pourquoi est-elle ici d'ailleurs, à cueillir des plantes à la tombée de la nuit, au bord de la forêt interdite ? A-t-elle des dons comme sa mère ? Dans son discours elle semble pourtant vouloir être très différente de sa mère ou du moins en rester éloignée le plus possible et ne rien à voir à faire avec elle. En tout cas, elle est méticuleuse et précautionneuse, pourrais-je lui en vouloir ? Cette situation est surréaliste et si elle le voulait, elle pourrait aller voir un professeur ou un Auror et me dénoncer. Je pourrai être traduit en justice pour faire du chantage à une collégienne. Mais elle n'a même pas cette attitude face à moi. Ce qui me laisse penser qu'elle a toujours pu compter que sur elle même. Elle a du grandir très vite et toute seule.

« Tu approuves les idées de tes parents et des miens ? »

Sa question me désarme un peu, je ne m'y attendais pas vraiment. Je me sens un peu plus nerveux que je le devrai. Que répondre ? C'est délicat. Ma réponse aura de toute manière un impact sur contribution. Et elle me dérange, car je n'en parle jamais ouvertement, à personne, pas même à mes amis. Même ceux qui sont dans mon milieu, on n'en fait pas des groupes de parole, c'est toujours tacite entre nous, sauf en réunion, mais je ne suis pas allé à des réunions depuis des années. Et j'évite toujours celles d'Arès.

Dernièrement j'en ai un peu parler à Emily, de la fois où j'ai vu le professeur d'étude moldus se faire assassiner par exemple. Je lui ai montré aussi ma Marque. Il n'y a qu'à Emily que j'ai avoué certaine chose, à personne d'autre. Mais je sens bien que je dois faire un effort si je veux qu'Hécate en fasse un en retour.

« Je veux dire, c'est quand même à cause de ce genre de mentalités que beaucoup d'orphelins se sont retrouvés dans le même institut que moi. »

Je racle ma gorge, dérangé par sa question et sa confidence, mais je dois me montrer le plus honnête si je veux avoir sa confiance. J'ai après tout eu la marque des Ténèbres sur mon bras. Et elle l'apprendra à un moment, autant que je sois honnête et transparent dès le début, je sens que c'est ce dont elle a besoin pour dire oui. Plus tôt cela arrive dans notre conversation, moins elle se sentira trahi. Parce qu'elle le saura, je sais que dès qu'elle va rentrer au château, elle ira lire tout ce qu'elle peut trouver sur ma famille, sur moi. Et elle saura ma réputation à Poudlard. Certains m'appellent encore le Bourreau ou le Mangemort.

« Écoute je ne vais pas te mentir. J'ai effectivement été enrôlé dès mon plus jeune âge par les idéaux de mes parents. J'ai été à la même table que Celui-Dont-On-Ne-Prononce-Plus-Le-Nom, mais depuis quelques temps, j'ai réalisé que peut-être il y avait une autre voie. Et j'ai aussi récemment réalisé que j'ai commis beaucoup d'erreurs. J'essaye... j'essaye de me racheter et je lutte contre ces idées, le plus fort possible. C'est nouveau pour moi, mais je suppose que tu peux comprendre qu'on ne choisit pas sa famille, et je peux être autre chose que le fils de Mangemorts, si tu acceptes que je le sois.»

Je retiens presque ma respiration, tout ce que je viens de dire, je ne l'ai même pas clairement vraiment dit à Emily. Le dire à haute voix rend les choses réelles. J'aimerai changer, je veux y croire, même si je tâtonne clairement. Et venir ici à Poudlard illégalement après avoir fait de la magie du sang pour retrouver quelqu'un qui ne le souhaitait pas, me signifie que j'ai encore beaucoup d'effort à faire pour devenir une meilleure personne pour elle. Pour Emily.

« Je veux bien t'aider. Mais je ne veux pas aller la voir. »

Satisfait et bien heureux de sa confiance et de ses efforts, je suis prêt à accepter n'importe quelles conditions de sa part.

« Très bien je comprends. »
« Je ne veux pas lui écrire de lettres non plus. »
« C'est compréhensible. »
« Une photo me semble bien, pour le moment… Je n'en ai pas, là tout de suite, sur moi. Je t'en enverrai une. »
« C'est toi qui pose les conditions, je ferai avec ce que tu veux bien me donner. »

Je réalise que c'est un effort immense pour elle, une photo ce n'est pas rien. Je ne sais pas si cela va ravir très longtemps Rose, mais cette condition était dans notre marché. Elle pose sur moi un regard septique, elle doute n'est-ce pas ? Je la comprends, je ne sais pas ce que je ferai dans sa position.

« Tu es sûr qu'elle a quelque chose pour toi ? Des infos sur tes parents, ok. Mais il me semble que tu es Sang-Pur, non ? Tu ne trouves pas ça bizarre que tes parents ont confié des choses à une gamine Sang-Mêlée, il y a des années de ça ? »
« Si, je trouve cela très étrange, je ne sais pas quelle genre d'information elle a sur moi. Mais si je te disais que depuis quelque temps, je me pose beaucoup de questions sur mes parents, des choses me reviennent en mémoire, je ne sais pas y mettre le doigt dessus. Ta mère m'a fait venir moi, pas n'importe qui d'autre, il y a plein d'autres enfants de Mangemort qu'elle a connu et qu'elle pourrait faire chanter. C'est assez étrange pour que je m'en préoccupe. Elle a attisé ma curiosité et je ne pense qu'à cela maintenant.»

Je ne saurai vraiment l'expliquer, même à moi même. J'ai toujours eu une impression, notamment avec les voix dans ma tête. Et de toute façon, tous les Mangemorts ont des cadavres dans leur placard, pourquoi pas mes parents ? Je les ai toujours trouvé assez redoutables et durs avec moi, alors que j'ai toujours tout fait pour ne pas les décevoir. Je suis un bon élève, bien élevé, je ne fais pas parler de moi, j'ai choisi des études qu'ils valident, ils se vantent souvent de moi en société, mais à la maison, parfois j'ai l'impression d'être un inconnu à leur yeux et de ne pas en faire assez.

Et depuis que je me rapproche d'Emily, j'ai envie d'en savoir plus et je sais que mes parents ne répondraient pas à mes questions, je ne peux simplement pas leur parler de Lord Voldemort ouvertement, ni de pourquoi ils ont été enrôlé, pourquoi ils haïssent autant les nés-moldus. Alors je dois trouver des réponses ailleurs, et Rose Elmas pourrait m'aider.

« Qui te dit que ce n'est pas de la manipulation ? Elle est dangereuse, tu sais. »
« C'est certainement de la manipulation, mais si j'en suis conscient, il y a peut-être un moyen de ne pas tomber totalement dedans. J'ignore ce que me veut ta mère, si elle a vraiment des informations pour moi, mais tu pourrais m'aider à y voir plus clair, sans que je tombe dans ses pièges. Je n'ai pas confiance en elle Hécate, comme tu n'as pas confiance en elle.»

On se regarde tous les deux, est-ce qu'on peut se faire confiance mutuellement ? Telle est notre pensée commune en ce moment même. On dit que l'ennemi de mon ennemi est mon ami non ? Cela me fait penser à...

« J'ai lu un livre récemment, un livre moldu, l'Art de la Guerre, il est dit dedans qu'il faut feindre la faiblesse, afin que l'ennemi se perde dans l'arrogance. Si ta mère pense que je suis à son service, peut-être que je peux lui laisser le penser. Avec ton concours, on pourrait savoir ce qu'elle manigance. Elle ne doit pas s'attendre à une alliance entre nous, ou du moins à une entente cordiale. Elle doit penser que je vais te forcer la main, te manipuler, te menacer, ou que sais-je encore. Après tout, elle demande un service à une fils de Mangemort, elle s'attend à ce que j'agisse en tant que tel. Elle ignore que je veux sortir de ce cercle vicieux.»

Je suis sincère. Je n'ai rien contre Hécate, ni même contre sa mère. Mais cette dernière m'a choisi et je veux savoir pourquoi, est-elle une menteuse, ou a-t-elle réellement des informations ? Je ne pourrai le savoir qu'en obtenant une chose de la part d'Hécate.

« J'ai un appareil photo, si tu veux, je pourrai te prendre en photo, elle aura une photo récente et n'aura pas trop à redire. Peut-être une photo avec une Gazette à la main, pour qu'elle vérifie la date du jour. Je sais que cela fais très rançon, mais elle s'attend à ce que je sois ce genre de sorcier. Qu'en penses-tu ? On pourrait se rejoindre au Pré-au-lard lors d'une de tes sorties ? Dans le lieu que tu voudras évidemment.»

Samedi 23 février 2002

On s'est donné rendez-vous à 14h aujourd'hui, à la Cabane Hurlante. Je suis anxieux, plus que d'habitude. En ce moment je passe mon temps à peindre. On s'est disputé avec Emily, enfin... je ne sais pas vraiment si on peut appeler cela une dispute, mais j'ai agit impulsivement, elle m'a reproché quelque chose que je n'avais pas fait, et j'ai voulu lui prouver que je n'étais pas à l'origine de ses malheurs pour une fois, et... j'ai commis une nouvelle erreur, j'ai utilisé un sortilège interdit et elle a eu très peur, je l'ai vu dans son regard, et c'est douloureux même trois jours après. On ne s'est pas revu, je n'ose pas aller la voir, j'imagine qu'elle veut prendre un peu ses distances avec moi. Mais être loin d'elle est douloureux. Plus que je ne l'aurai pensé.

J'entre dans la Cabane Hurlante avec une sacoche qui contient mon appareil photo et la Gazette du jour, j'ai aussi deux boissons à emporter, je pense que c'est la moindre des choses pour la faire se déplacer ici. Je suis à l'heure mais elle est déjà présente. Je marque un petit temps d'arrêt quand je croise son regard. Je me sens coupable de lui imposer ça. Est-ce que ce n'est pas une autre erreur ? L'utiliser pour avoir des informations sur ma famille ? Après tout, cela ne lui apporte rien à elle, je fais cela uniquement pour moi.

« Je ne savais pas si tu allais vraiment venir. Je te trouve très courageuse, tu n'ai vraiment pas obligé de m'aider, et je te remercie de le faire. Je sais que ce ne sont que des paroles, mais si tu as besoin de quelques chose, un jour, n'importe quand, je te dois une faveur.»

On dirait que je parle comme tous les gens auxquels on ne veut plus ressembler. Je parle comme sa mère m'a parlé il y a quelques jours de cela. Mes parents lui devaient un service, et maintenant je dois un service à Hécate. J'ai beaucoup à apprendre encore.

« Tiens je t'ai apporté un chocolat, je ne savais pas si tu aimais la Bièraubeurre.»

Je pose les deux verres sur un vieux piano couvert d'un drap poussiéreux. Je la laisse choisir le gobelet de chocolat qu'elle veut, je connais la paranoïa et l'hésitation, mais ici, ce n'est pas moi l'Empoisonneuse. En attendant je sors de mon sac l'appareil photo et le journal d'aujourd'hui.

« On peut aller aussi dehors, dans le jardin de la cabane, si tu préfères ?»

:copyright:️ Justayne

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Thomas Scott-Rosier


«Tout ce à quoi je tiens réside dans ces yeux»

KoalaVolant

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They say mothers know best. But what if there things a mother doesn't know ? Avec Thomas Scott-Rosier Mardi 18 février 2002

Je n'en reviens pas de faire ce que je fais. Moi qui m'était juré, pendant des années, de tout faire pour ne jamais croiser cette femme, de ne jamais lui donner signe de vie, voilà que c'est ce que j'allais faire. Je n'étais pas vraiment sûre de savoir ce que je gagnais au change, mais en même temps, avec son désir de changement qu'il m'avait confié, je ne me voyais pas dire non. Par Merlon, j'étais toujours aussi faible ! Il fallait que je change ça. Mais pas tout de suite. D'abord, je devais me sortir de cette situation, sans trop m'engager. Heureusement, Thomas semblait accepter toutes mes conditions. Et même de répondre à ems questions. Mieux encore, il partageait mes doutes. « C'est certainement de la manipulation, mais si j'en suis conscient, il y a peut-être un moyen de ne pas tomber totalement dedans. J'ignore ce que me veut ta mère, si elle a vraiment des informations pour moi, mais tu pourrais m'aider à y voir plus clair, sans que je tombe dans ses pièges. Je n'ai pas confiance en elle Hécate, comme tu n'as pas confiance en elle. » Je le regarde, un peu méfiante. Au moins, il n'était pas idiot. Il se doutait bien qu'elle avait une idée derrière la tête. Ce n'était pas dans mes habitudes, mais je devais penser mantra.  Éloigne-toi avant de te faire trahir. Sauf que là, c'est lui qui risquait de se faire trahir, et je ne me voyais pas laisser un type tomber dans les griffes de ma mère.

« J'ai lu un livre récemment, un livre moldu, l'Art de la Guerre, il est dit dedans qu'il faut feindre la faiblesse, afin que l'ennemi se perde dans l'arrogance. Si ta mère pense que je suis à son service, peut-être que je peux lui laisser le penser. Avec ton concours, on pourrait savoir ce qu'elle manigance. Elle ne doit pas s'attendre à une alliance entre nous, ou du moins à une entente cordiale. Elle doit penser que je vais te forcer la main, te manipuler, te menacer, ou que sais-je encore. Après tout, elle demande un service à une fils de Mangemort, elle s'attend à ce que j'agisse en tant que tel. Elle ignore que je veux sortir de ce cercle vicieux. » Je ne pus m'empêcher de hausser un sourcil. « Un type comme toi lit des livres moldus ? » Non pas que je juge réellement. Moi-même, je n'en lis pas beaucoup. Il n'y en a pas à l'orphelinat, sans parler de Poudlard. Ceux que j'ai lu se comptent sur les doigts d'une main. Mais qu'un fils de Mangemort en ai lu, ça, ça m'étonne. Agréablement. Comme si ça donnait du crédit à sa parole. « Mais tu n'as pas tort. Elle ne s'attendra pas à ce que je sois au courant, et que je t'ai donné mon accord. Après tout, je n'ai jamais répondu à la moindre de ses lettres. » Là aussi, je ne l'avais jamais fait parce que je n'avais rien à y gagner. Non pas que je gagne beaucoup, là. A part le plaisir de manipuler ma mère.

« J'ai un appareil photo, si tu veux, je pourrai te prendre en photo, elle aura une photo récente et n'aura pas trop à redire. Peut-être une photo avec une Gazette à la main, pour qu'elle vérifie la date du jour. Je sais que cela fais très rançon, mais elle s'attend à ce que je sois ce genre de sorcier. Qu'en penses-tu ? On pourrait se rejoindre au Pré-au-lard lors d'une de tes sorties ? Dans le lieu que tu voudras évidemment. » C'est vrai que ce n'était pas très agréable, de se faire prendre en photo avec une Gazette, mais bon. Au moins, elle sera contente, et on n'aura pas à recommencer ce cirque pour lui faire plaisir. « Samedi qui arrive. Rendez-vous à la Cabane Hurlante. On sera tranquille. » Je finis par plonger les mains dans les poches, en vérifiant autour de moi que je n'avais rien oublié. « Je dois y aller, j'ai encore un somnifère à préparer. On se voit là-bas. » Sans plus de cérémonie, je tournais les talons pour partir, et rentrer au château. Seule avec mes pensées.

Samedi 23 février 2002

Quel enfer ça a été de me débarrasser des autres ! Heureusement que Joey n'a pas trop cherché à savoir où j'allais. En même temps, menacer Enzo de glisser une pastille à la Gerbe dans sa nourriture et de garder l'antidote pour moi si il continuait de me harceler a été une méthode plutôt efficace. Je leur avais toujours caché mon identité -sauf Enzo, que je connais depuis l'enfance-, alors ce n'était pas le moment de leur dire que j'allais donner un signe de vie à mon empoisonneuse de mère. J'étais déjà d'une humeur massacrante, il ne fallait pas en rajouter ! Pour essayer de limiter un peu les soupçons, j'allais d'abord seule chez l'herboriste, pour refaire un stock de plantes et de graines, avant d'aller chez Honeydukes, faire le plein de bonbons. J'en avais même pris pour mon meilleur ami, pour me faire pardonner de l'avoir menacer de le rendre malade aussi longtemps que je le voulais. Et encore, je suis gentille : j'aurais pu utiliser mes propres décoctions !

Une fois mes achats effectués, je me glissais dans la Cabane Hurlante. Elle était vide. Je m'assis en tailleur sur une table, en sortant un manuel de Métamorphose, pour relire le dernier chapitre, en mâchonnant longuement des baguettes magiques à la réglisse. Je relevais la tête quand j'entendis des bruits, et je fixais longuement Thomas quand il entra. J'étais soulagée que ce soit lui, et pas quelqu'un d'autre. « Je ne savais pas si tu allais vraiment venir. Je te trouve très courageuse, tu n'ai vraiment pas obligé de m'aider, et je te remercie de le faire. Je sais que ce ne sont que des paroles, mais si tu as besoin de quelques chose, un jour, n'importe quand, je te dois une faveur. » Bon, l'avantage est que je ne perdais pas totalement mon temps avec lui. En plus de tromper ma mère, je gagnais une faveur si celle-ci devenait un peu trop présente. « Je tiens toujours mes paroles. Sauf si ça devient trop préjudiciable. Et tant qu'elle est en prison, elle ne peut rien me faire de plus. » J'évitais de penser à sa prochaine sortie. Mais à ce moment-là, j'aurai 20 ans, et je serai officiellement indépendante.

« Tiens je t'ai apporté un chocolat, je ne savais pas si tu aimais la Bièraubeurre. » « Merci… » Je fronçais les sourcils, un peu suspicieuse. Un peu curieuse. J'attrapais le gobelet le plus éloigné de moi, avant de sortir un bézoard de ma poche. J'en avais toujours un sur moi. Mais en plus, celui-ci était spécial : je le faisais mariner pendant toute une nuit dans divers antidotes connus, accompagné de graines de citrons. Et non seulement c'était un puissant anti-poison, mais ça me permettait aussi de savoir si ma nourriture était empoisonnée. Je n'avais qu'à mettre une goutte de boisson dessus, si le liquide ne réagissait pas, c'est que c'était normalement safe. Une fois mon expérience faite, je bus, un peu plus sereinement, une gorgée de chocolat pour me réchauffer. « Au fait, j'aime aussi la Bièraubeurre. Il n'y a que le thé que je ne bois pas. » En soi, si, mais pour ses vertus, et infuser avec mes propres plantes. Jamais pour me réchauffer ou pour le plaisir de la boisson.

Pendant ce temps, Thomas prit le temps de sortir la Gazette du jour et son appareil. J'appréciais qu'il y pense : je la lisais tous les matins, mais je n'avais pas pensé à la glisser dans mon sac. « On peut aller aussi dehors, dans le jardin de la cabane, si tu préfères ? » « A l'intérieur, ça me semble bien. Ça fera plus "je ne voulais pas de témoins". » J'essayais de penser logiquement. Je retenais un frisson en attrapant le journal. Ce n'était pas dû au froid de l'hiver, mais à la pensée de ce que j'allais faire. J'allais vraiment donner signe de vie à ma mère. Ok, c'était indirect. Ok, ce n'était qu'une photo. Mais elle allait connaître mon visage. Et les derniers articles de la Gazette disaient juste, le fait qu'elle aide les Aurors risquait de faire avancer sa sortie de prison. Je soupirais, avant de me redresser face à Thomas. Je pris un regard un peu flou, comme si j'étais sous l'emprise du sortilège de l'imperium. « C'est bon ? » Une fois qu'il me confirma que oui, je me redressais, en reposant le journal, comme si il me brûlait les doigts. « Je ne veux pas voir la photo. » J'avais bien trop peur de regretter en voyant la concrétisation de ma décision. A la place, je repris une nouvelle gorgée de chocolat chaud, comme pour me récompenser. « Quand est-ce que tu vas la voir ? » Je le regardais, en posant le gobelet, puis en croisant les bras. « Ça semble présomptueux, mais je veux savoir ce qu'elle va te dire. Et te demander. Je la connais mieux que toi, à travers les lettres qu'elle m'envoie. Je peux essayer de deviner ce qu'elle a en tête. »  

Vendredi 8 mars 2002

En ce milieu de journée, Rose Elmas était penchée sur son bureau de cellule. Les cheveux délicatement attachés, sa gracieuse main prenait des notes sur des bouts de parchemin, sans lâcher du regard son matériel de chimie. Le personnel de la prison avait enfin consenti à lui donner ce qu'elle réclamait. Ce n'était pas en observant une potion inconnue qu'elle allait pouvoir trouver l'antidote ! Pour cela, elle devait l'examiner, la traiter, la manipuler. Extraire les ingrédients, comprendre comment cela marchait. C'était très technique, encore plus quand cette potion était convoquée par quelque chose sans âme, à savoir, un plateau de jeu. Pour réussir, Rose pensait à sa fille, et à sa libération prochaine. Oui, c'est grâce à cet antidote qu'elle parviendra à sortir de cette lugubre prison.

Quand elle entendit des pas derrière elle, elle se retourna, et vit Thomas Scott-Rosier. Elle ne put s'empêcher de sourire d'un air mystérieux. « Thomas ! Te voilà. Je savais que tu tiendrai ta promesse, que tu reviendrais. » La prisonnière se leva, en attrapant un exemplaire de la Gazette du Sorcier, et s'approcha des barreaux de sa cellule. « J'ai lu ce qu'il s'était passé à l'Université. Dis-moi tout, tu y étais, ou non ? » Elle ne put s'empêcher de faire un clin d'oeil complice, bien que son interlocuteur ne lui avait pas répondu. « Tes parents doivent être fiers de toi, j'en suis sûre. » En parlant de parents… Elle ne devait pas oublier pourquoi le jeune homme venait la voir. Elle se tourna pour reposer la Gazette et éteindre le minuscule feu sur sa paillasse. Elle continuerait ses recherches plus tard. « Alors… Est-ce que tu as pu la voir ? » Bien qu'elle le cachait, la réponse lui faisait peur. Après tout, elle aimait sincèrement sa fille. Elle lui avait chanté des chansons tout le long de sa grossesse. Elle passait plusieurs semaines à lui confectionner de magnifiques présents pour son anniversaire et pour Noël. Quelle honte, que Belladona ne reconnaisse pas cela !

Rose Elmas se rerapprocha des barreaux. « Est-ce que tu as pu avoir ce que je t'avais demandé ? Ce n'est qu'après l'avoir vu que je te donnerai ce que tu veux savoir. » C'est avec une excitation certaine que la femme blonde vit Thomas commencer à fouiller dans sa poche, et lui donner discrètement une enveloppe. Rose lui arracha presque des mains, et la déchira frénétiquement, avant de prendre ce qu'il y avait dedans. Une photo. Elle commença à la fixer, en perdant sin visage de femme fatale. « Elle est si belle… » Elle continua de regarder la photo plusieurs secondes, avant de regarder dans l'enveloppe. Elle fronça les sourcils et se tourna vers le jeune homme. « C'est tout ? Ce n'est pas le marché ! Elle devait aussi me donner des nouvelles ! Je ne veux pas avoir qu'une photo, prise sûrement sous Imperum ! Tu ne sembles pas l'avoir compris, mais je tiens à avoir une réellement relation mère-fille. » Comment Thomas pouvait ne pas avoir compris ça ? Certes, le pauvre garçon ne vivait pas avec ses vrais parents, mais tout de même ! Il lui fallait une motivation supplémentaire pour le faire retourner à Poudlard. « Je vais être bonne joueuse, et te dire une information. Minime, mais elle prendra tout son sens quand tu sauras toute la vérité. Que je te dirai quand j'aurais ce que je veux. » Les yeux de Rose Elmas lançaient des éclairs, mais elle se calma, et reprit son masque de femme que rien ne pouvait atteindre. « Ta mère est une personne inoffensive. Mais ton père… Méfie-toi de lui. Il est bien plus puissant que tu ne peux l'imaginer. »                                          
:copyright:️ Justayne

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☾ I inherited the sin, and I become the monster that I was born from ☽

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They say mothers know best. But what if there things a mother doesn't know ? Avec Hecate VoisinSamedi 23 février 2002

« A l'intérieur, ça me semble bien. Ça fera plus "je ne voulais pas de témoins". »

Je préfère que ce soit elle qui le dise plutôt que moi. Toute cette situation est dérangeante et j'ai de la chance qu'elle soit aussi conciliante au final. J'ai l'impression que cette Rose nous pousse à agir comme des criminels. Je sais que j'en suis un, j'ai été un Mangemort et je suis un Blue Dragon officiellement depuis quelques jours, mais j'aspire à devenir un autre homme, mais quoi que je fasse, il y a toujours une entrave à mes progrès. Que dirait Emily si elle savait que je faisais une sorte de chantage à une adolescente, aussi intelligente soit-elle ? Pas plus tard qu'il y a trois jours, elle m'a vu réaliser un sortilège Impardonnable, un Doloris sur ses harceleurs. Elle est partie en courant et quand je l'ai rattrapé, j'ai vu qu'elle avait eu peur, que ça l'avait touché. Je lui ai dit que je ne lui ferai pas de mal, que je ne volerai jamais sa baguette, j'ai admis qu'elle était une brillante sorcière, et cette confession a beaucoup de sens, surtout pour elle, parce que j'ai passé des années à lui dire qu'elle était une sang-de-bourde. Depuis je ne l'ai pas revu, et je ne me sens pas bien, et je peins pour elle. Et me voilà maintenant ici, dans une cabane sordide avec la fille d'une Mangemort enfermée à Azkaban qui joue avec mes nerfs.

Je regarde Hecate ou Belladone - peut importe comment elle s'appelle – prendre ce journal dans ses mains. J'avale ma salive en prenant l'appareil photo et l'activant. Son regard se voile, elle semble sous l'emprise de l'alcool, d'une drogue ou... sous Imperium. Je prends le clicher, je n'ai pas vraiment envie de faire durer le moment.

« C'est bon ? »

Je regarde le négatif dans l'appareil. Je ne vais certainement pas lui demander de recommencer.

« Oui ça rira très bien, merci. »
« Je ne veux pas voir la photo. »

Je n'allais pas lui montrer. Je l'imite en buvant aussi mon chocolat. Ce moment est extrêmement gênant. Je lui en suis reconnaissant, encore une fois elle n'a vraiment pas à faire ça.

« Quand est-ce que tu vas la voir ? »
« Je ne sais pas encore. J'ai pas mal de chose à faire, et je pense qu'elle peut attendre, elle ne bougera pas de toute façon. Peut-être pas la semaine prochain mais la suivante.»

Quelque chose se prépare bientôt avec les Blues Dragon, je dois rester concentré et attentif pour protéger Emily. Je sais qu'ils veulent frapper un grand coup, et je dois être présent aux réunions pour savoir de quoi il retourne. Je pense qu'ils vont attaquer l'UMS alors Emily n'est pas en sécurité.

« Ça semble présomptueux, mais je veux savoir ce qu'elle va te dire. Et te demander. Je la connais mieux que toi, à travers les lettres qu'elle m'envoie. Je peux essayer de deviner ce qu'elle a en tête. »  

Je lui dois au moins cela pour son aide. Et j'imagine que si elle cache son identité à tout le monde en changeant de nom, c'est qu'elle n'ira pas crier sur tous les toits ce qu'il se passe entre nous, ça serait la mettre en lumière alors qu'elle veut rester dans l'ombre.

« Je te tiendrai au courant si tu le souhaites, d'accord. Merci encore pour ta participation.»

J'ai des milliers de questions à lui poser, moi aussi en quelque sorte je voudrai savoir ce qu'il y a sur ces lettres, mais c'est son histoire et pas la mienne, même si cela nous fait nous rencontrer, je sais qu'on aura pas d'autre lien à l'avenir. J'ai l'impression qu'elle est juste une informatrice et que quand tout cela sera terminé, elle ne voudra plus entendre parler de moi. Et je le comprendrais, il faut qu'elle se protège, et si je peux l'aider en l'évitant un maximum, je le ferai. Peut-être qu'à l'avenir je pourrai m'en sortir sans elle ?

« Bon et bien... je ne veux pas te retenir plus longtemps, tu dois avoir mieux à faire que des trucs louches dans la Cabane Hurlante un samedi. Je t'enverrai un hibou.»

Je commence à partir puis me retourne vers elle.

« Hecate... je ferai de mon mieux pour qu'elle ne puisse pas t'atteindre.»

Elle n'est pas la seule à avoir peur de ses parents. Je la regarde une dernière fois, je ne sais pas si elle me croit vraiment, mais je le pense. Je quitte la cabane et transplane chez moi.

Vendredi 8 mars 2002

J'ai les yeux ouverts depuis 4h30 ce matin, impossible de me rendormir. Je suis resté sans bouger jusqu'à ce que le réveil d'Emily sonne, puis j'ai attendu que toute la colocation se vide pour sortir de la chambre par la porte plutôt que par la fenêtre comme je fais depuis dimanche soir. Les autres matins je pars avant que la colocation se réveille et à nouveau de manière peu conventionnelle, manquant de me briser le cou une fois sur deux. Mais j'ai pris le coup maintenant.

Il s'est passé trop de chose en si peu de temps. Déjà ma relation avec Emily a pris un tournant juste avant l'attentat, on s'est embrassé, et on ne s'est pas arrêté depuis. Mais je ne sais pas si on est vraiment un couple. Un couple qui se cache en public ? Et puis ça fait plus d'une semaine que je n'ai pas ouvert un livre ou écrit un parchemin, heureusement que j'ai de l'avance dans certaines matières et que nous avons certains délais pour les travaux au vue de ce qui s'est passée vendredi dernier. A l'UMS, ce n'est plus pareil, certains cours ont été annulé car des salles ont été ravagées, la bibliothèque n'existe plus, donc beaucoup n'ont plus de lieu pour étudier.

L'ambiance y est pesante et dans ma promotion c'est un peu l'effervescence, il y a de tout. Ceux qui étaient présents à l'attentat comme Blues Dragons, ceux qui ne sont pas dans l'organisation et qui salut le « beau travail », ceux qui « prennent des notes », on en parle dans tous les coins de couloir et je me sens terriblement mal. Emily a retrouvé Jared et ses amis, saint et sauf. J'ai peur pour elle, à chaque instant plus que je n'ai peur pour moi. Je ne suis pas revenu chez les Blues Dragons pour le debriefing d'après attaque. Je sais que je vais vite être démasqué, ce n'est qu'une question de temps. Deimos m'a vu, est-ce qu'il me dénoncera ? Je ne le crois pas, il l'aurai déjà fait je pense. Je ne l'ai pas recroisé. Est-ce que je devrai lui demander de se taire ? Ou est-ce que je lui accorde ma confiance ? Est-ce qu'il pourrait comprendre mes raisons ? J'ai juste voulu sauver la femme que j'aime, pas mettre en péril l'organisation... pas encore tout du moins. De toute façon, je suis sous Serment, je suis assez limité dans mes actions. C'est peut-être pour cela qu'ils me laissent encore tranquille, ils ont le temps pour venger une trahison, je ne vais pas aller crier sur tous les toits tout ce que je sais.

Depuis vendredi dernier, je n'ai pas passé une nuit sans Emily. Et je n'ai pas passé un jour sans penser à notre week end chez les Scott-Rosier. Je n'arrive plus à dire « mes parents », je pense qu'elle a raison, je pense que Evan n'est pas mon père, qu'ils me cachent quelque chose. Et puis, il y a eu ce sort d'Imperium que j'ai été obligé de faire, pour la protéger. Et si d'autres amis de Evan et May avaient des doutes ? Personne n'est revenu à la charge, mais sait-on jamais... Quoi qu'il en soit, je n'ai toujours pas fait de recherches sur Tyler Winston, j'ai profité de chaque seconde de mes temps libres à Emily, vu qu'on ne se parle pas et ne se croise pas à l'UMS par pure prudence et sécurité. On se retrouve le soir et on profite. Et y a la nouveauté de ce don de légilimencie, que dois-je faire avec maintenant ? Tout tourne dans mon esprit et je me sens perdu. Aujourd'hui, j'ai la journée de libre, Emily est à son stage, et je sais qui peut m'aider. J'ai quelque chose pour Rose Elmas. Je vais récupérer la photo de sa fille et la cache dans la poche de ma cape avant de me rendre à Azkaban.

Ce lieu est lugubre et tellement angoissant. Je déteste y aller. Quand j'arrive à sa cellule, escorté par des Aurors, je ne fais pas le fier, s'ils savaient que j'étais un des terroristes de l'UMS... Rose est là, toujours tirée à quatre épingle, comme si les lieux n'avaient aucun effet sur sa santé physique et mentale, enfin on repassera pour la santé mentale. Son sourire me fait froid dans le dos.

« Thomas ! Te voilà. Je savais que tu tiendrai ta promesse, que tu reviendrais. »

Elle se lève et se dirige vers les barreaux, je regarde un peu derrière elle, pourquoi a-t-elle des potions ? Ce n'est pas déconseillé pour une empoisonneuse ? Elle me montre la Gazette, ce qui était assez évident, ce qui l'est moins c'est qu'elle en est eu une aussi facilement dans sa cellule. Pourquoi a-t-elle autant de privilèges ? Est-ce vrai cette rumeur que si elle aide les Aurors, sa peine sera réduite ?

« J'ai lu ce qu'il s'était passé à l'Université. Dis-moi tout, tu y étais, ou non ? »

Je ne réponds pas, même si je le pouvais, je ne le lui dirai pas.

« Tes parents doivent être fiers de toi, j'en suis sûre. »
« Est-ce qu'on peut en venir au fait plutôt ?.»

Elle se fait longue et c'est toujours tout un cérémonial avec elle. Elle repose la Gazette et éteint le feu sous ses potions, je perds un peu patience.

« Alors… Est-ce que tu as pu la voir ? »
« Oui j'ai vu Belladone.»

Je ne vais sûrement pas lui donner sa nouvelle identité. Son air devient plus incisif, plus curieux alors qu'elle s'avance à nouveau vers les barreaux.

« Est-ce que tu as pu avoir ce que je t'avais demandé ? Ce n'est qu'après l'avoir vu que je te donnerai ce que tu veux savoir. »

J'ouvre un pans de ma cape et farfouille pour récupérer la photo que j'ai mis dans une enveloppe. J'ai quelques secondes d'hésitation. Je suis en peine pour Hecate, d'avoir du faire cela pour une folle pareille. Mais elle m'arrache presque la photo des mains pour la regarder avec détails. Son visage se transforme, il semble plus doux, ou plutôt plus sincère, plus fragile.

« Elle est si belle… »

Cela serait presque touchant si j'oubliais le contexte et le lieux où je me trouve. Ce qu'elle a fait justifie qu'elle soit ici. Mais après tout, moi aussi je devrais y être. Alors je ne devrai pas trop juger. Elle et moi, on ne vaut rien de part nos actes, mais moi j'essaye de changer, est-ce le cas pour Rose ? Elle continue ses manigances à distance, il ne faut pas que je lui fasse confiance m'a bien dit Hecate.

« C'est tout ? Ce n'est pas le marché ! Elle devait aussi me donner des nouvelles ! Je ne veux pas avoir qu'une photo, prise sûrement sous Imperum ! Tu ne sembles pas l'avoir compris, mais je tiens à avoir une réellement relation mère-fille. »
« Oui c'est tout. Elle n'a rien voulu faire et cela n'a pas été aisé d'avoir cette photo comme vous vous doutez. Vous auriez préféré une fausse lettre sous Imperium ? Avec mon imagination plutôt que sa vérité ? Vous aviez promis et j'ai fais mon maximum !»
« Je vais être bonne joueuse, et te dire une information. Minime, mais elle prendra tout son sens quand tu sauras toute la vérité. Que je te dirai quand j'aurais ce que je veux. »
« Vous en demandez trop ! Vous n'êtes pas vraiment en position de force derrière des barreaux !»

Ses yeux me foudroient, mais elle semble vouloir garder le contrôle et se calme.

« Ta mère est une personne inoffensive. Mais ton père… Méfie-toi de lui. Il est bien plus puissant que tu ne peux l'imaginer. »

J'accuse le coup et répète sa phrase dans mon esprit. Puissant ? Evan Scott ? Non... cette personne là n'est pas puissante, même s'il cache beaucoup de chose, Evan n'a jamais été dans les favoris de Lord Voldemort, il n'a aucun don particulier, aucune influence plus importante qu'un autre Mangemort dans les rangs. Je suis sûr qu'elle ne parle pas de lui.

« Vous parlez de quel père ? Evan Scott n'est pas mon père n'est-ce pas ?!»

Mais elle répond pas, elle se contente de sourire, un sourire que j'ai envie d'annuler sur son visage. Je sais qu'elle ne dira rien, elle veut que j'obtienne ce qu'elle désire, des nouvelles d'Hecate. Mais je ne peux pas encore lui demander ça n'est-ce pas ?

« Qui est Tyler Winston ?!» demandé-je de but en blanc.

Est-ce un éclair fugace que j'ai aperçu dans son regard ? Toujours mutique hein ? La colère commence à m'envahir, mais je ne peux pas perdre la raison ici. Je suis épuisé, éreinté par cette semaine qui vient de passer, ça serait tellement facile de m'en prendre à elle. J'ai envie de hurler, de la secouer, mais elle reste stoïque, à me dire qu'un marché et un marché, qu'elle attend plus de moi pour répondre à mes questions. Et je cède... est-ce que j'ai un autre choix ?

« Je vais faire au mieux. Mais si quand je reviens vous me donnez aucune information, ça sera la dernière fois que vous me verrez. Je n'ai pas beaucoup de patience quand on me mène en bateau.»

Je n'attends même pas une réponse de sa part, je ne me retourne pas, je ne dis pas au revoir, je file juste dans les couloirs pour retrouver la zone de transplanage gardée par les Aurors. Je rentre chez moi, je me sens humilié, utilisé, trompé. Cette garce nous a bien eu. Je prends un parchemin et j'écris immédiatement à Hecate.

Chère Hécate.

Je suis allé voir R.H avec l'image. C'était un acte pour rien, comme tu le pensais. Peut-on se voir se dimanche pour en discuter ? Je te laisse le choix du lieux et de l'heure dans ta réponse.

Bien à toi.

T.S.R


Le reste de l'après midi va être très longue. En regardant l'heure, je vois qu'il reste vingt minutes avant que le stage d'Emily se termine. Aussi je décide de me rendre dans sa bibliothèque où elle travaille pour aller réserver un livre. J'ai besoin de la voir, même si c'est entre deux étagères. Il faut que je lui parle de Rose et d'Hecate... il faut que je lui dise tout avant de retrouver Hecate dimanche. Peut-être ce soir ? Ou demain ? J'ai besoin de son avis, de son jugement, j'ai peur de faire n'importe quoi, je la décevoir encore. J'ai peur de mal faire et de retomber dans mes travers et gâcher tous mes progrès. Déjà qu'avec l'Imperum j'ai fait un sacré bond en arrière.

Dimanche 10 mars 2002

Je retrouve Hecate au Chaudron Baveur, je suis en avance et j'attends patiemment à une table, pas près de l'entrée, mais pas non plus cachée. Je crois que c'est la première fois que je viens ici, je veux dire pour un rendez-vous. Quand j'étais à Poudlard et que je venais au Pré-Au-Lard j'étais plutôt un habitué de la Tête de Sanglier. Les choses changent... Je la vois arriver vers moi et mon cœur fait un bond. A chaque fois je suis surpris qu'elle honore nos rendez-vous. Je me lève pour l'accueillir. On s'installe à nouveau et je fais signe à un serveur.

« Choisi ce que tu veux, je payes évidemment.»

Je la fais venir ici, c'est la moindre des choses. Je commande une Bieraubeurre pour ma part.

« Merci... encore une fois.»

Je ne sais pas par où commencer, je regarde à droite et à gauche, à moitié paranoïaque, mais nous ne sommes pas dans un coin malfamé ici. Nos commandes arrivent et je bois d'abord une gorgée de ma boisson avant de commencer.

« Elle m'a eu... elle est... vicieuse. Elle... elle... Et encore ce mot est trop faible. Je me sens tellement utilisé, et pourtant je le savais, on le savait, on s'en doutait, mais elle est... forte. J'en reviens toujours pas. Elle a évidemment gardé la photo. Elle pense que je l'ai eu sous Imperium, pour ça elle n'a pas été maline, mais c'est ce qu'on voulait. Je lui ai dit que tu ne voulais rien à voir avec elle et que je n'allais pas user d'un sort pour imaginer ce que tu aurais pu lui dire, elle semblait furieuse.»

Je bois de nouveau une gorgée de Bieraubeurre. Rien que de repenser à la scène je me sens agacé. Je n'ai pas l’habitude d'être mené à la baguette.

« Elle m'a dit qu'elle tenait à avoir une réellement relation mère-fille avec toi. Et veut des nouvelles, une lettre, une visite, quelque chose. La photo ne lui suffit pas, sans cela, elle ne me dira rien. Je la crois, je sais qu'elle a des informations pour moi, sur mes parents. Depuis quelques jours j'ai eu d'autres informations. Pas d'elle, mais...»

Je relève mes yeux sur elle, est-ce que je peux lui dire ? La mettre dans la confidence ? C'est peut-être important, peut-être qu'Hecate est une sorte de clef, qu'elle peut terminer le puzzle, je dois tout essayer. Je n'ai pas vraiment le choix, surtout si je veux qu'elle m'aide. Je lui dois la vérité déjà, pour commencer et ensuite voir comment on peut s'arranger...

« Est-ce que tu connais un Tyler Winston ? Est-ce que ça te dit quelque chose ?»

Je racle ma gorge et attrape mon verre, mais je ne bois pas cette fois.

« Rose a dit de me méfier de mon père, qu'il est plus puissant que je l'imagine. Mais Evan Rosier n'est pas celui qu'elle décrit, je le connais, il n'a rien d'impressionnant ou d'imposant.»

Sauf quand il me corrige dans la cave, mais sa cruauté n'est pas un don ou une particularité. Rose ne dirait pas ça si elle savait qu'il était violent. On ne dit pas à un enfant battu « méfies-toi de ton père », il le sait déjà...

« Ma petite amie a pu m'obtenir cette information. Elle pense que ce Tyler serait mon véritable père. Et je pense que Rose est au courant de quelque chose. Qu'en penses-tu ?»

Voilà, j'ai presque tout dit et maintenant tout est entre ses mains.

:copyright:️ Justayne

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Thomas Scott-Rosier


«Tout ce à quoi je tiens réside dans ces yeux»

KoalaVolant

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They say mothers know best. But what if there things a mother doesn't know ? Avec Thomas Scott-Rosier ☽ Samedi 23 février 2002 ☾

C'est tellement bizarre d'être là, à discuter avec un gars que je ne connais pas tant que ça de ma mère. C'est bien la première fois que ça m'arrive. J'ai tellement essayé, pendant longtemps, de me débarrasser de mon ancienne identité, je ne pensais pas que ça reviendrait aussi vite. Heureusement, Thomas a l'air plutôt safe, à respecter mes désirs. C'est bien pour ça que je le préviens que je veux savoir les échanges qu'il a avec ma mère. Après tout, je suis sa fille, que je le veuille ou non. Qui d'autre pourrait l'aider, dans cette affaire ? « Je te tiendrai au courant si tu le souhaites, d'accord. Merci encore pour ta participation. » Je hoche la tête, sans répondre. Quand je disais que Thomas était conciliant… Au moins, ça avait l'avantage de me persuader que c'était de mon côté, qu'il était. Réellement. Je ne baissais pas ma garde et je restais attentive aux bavardages de mes camarades -parlaient-ils de ma mère ?-, mais Thomas avait l'air honnête. « Bon et bien... je ne veux pas te retenir plus longtemps, tu dois avoir mieux à faire que des trucs louches dans la Cabane Hurlante un samedi. Je t'enverrai un hibou. » « Ouais… Faut que j'aille voir quelqu'un. » Ce quelqu'un ? Mon meilleur ami, que j'avais menacé d'empoisonner. Je devais lui donner les bonbons que j'avais achetés pour me faire pardonner, et, le connaissant, il allait profiter de mes excuses pour m'extorquer la vérité. Il fallait que je trouve une parade. « Hecate... je ferai de mon mieux pour qu'elle ne puisse pas t'atteindre. » Je le regarde, surprise. Je ne m'attendais pas à une telle déclaration. Mais je finis par lui faire un signe de tête, mal à l'aise. « Merci. » J'étais sincère, mais mal à l'aise qu'il sache ma faiblesse.

☽ Vendredi 8 mars 2002 ☾

Rose Elmas était furieuse. Elle n'avait eu que la moitié de ce qu'elle réclamait. Certes, Thomas avait raison ; jamais elle n'aurait voulu d'une lettre sous Imperum. Mais il était fils de Mangemort, bon sang ! Ne pouvait-il pas utiliser ses dons paternels pour convaincre sa fille ? Bientôt, Belladone saura qu'elle avait besoin de sa mère. Il lui fallait juste un peu de temps, et la pousser un peu. Et apparemment, Thomas aussi. C'est pour cette raison que la célèbre empoisonneuse lâche une information. Minime aux yeux du jeune homme, car il n'avait pas toutes les clés pour la comprendre. Mais vu sa réaction, il en avait au moins une sur deux : « Vous parlez de quel père ? Evan Scott n'est pas mon père n'est-ce pas ?! » Rose Elmas se contenta de sourire, et de se redresser. Elle resta proche des barreaux, mais elle essaya de se donner une certaine contenance. Pour rappeler à Thomas de quoi elle était capable. « Qui est Tyler Winston ?! » Cette fois, la surprise s'empara de l'empoisonneuse. Elle essayait de rester stoïque, mais elle ne put s'empêcher de se poser des questions. Comment avait-il pu savoir, pour Tyler Winston ? Comment avait-il obtenu son nom ? Si elle voulait garder l'avantage, elle se devait de le presser, pour qu'il fonce tête baissée. « Une promesse est une promesse, Thomas. Tu te dois de la respecter, et c'est de cette manière que je répondrai à tes questions. » Après tout, elle avait eu une certaine renommée sous l' ge d'or de Voldemort. Ce n'était pas un gamin de 20 ans qui allait l'effrayer. « Je vais faire au mieux. Mais si quand je reviens vous me donnez aucune information, ça sera la dernière fois que vous me verrez. Je n'ai pas beaucoup de patience quand on me mène en bateau. » Rose Elmas n'eut même pas le temps de répondre que Thomas tourna les talons et s'éloigna. Oh. Il avait le même caractère que son père. En parlant de père… Rose se dirigea vers le mur qui séparait sa cellule à celle de Tyler, et se fit un devoir de lui raconter ce qu'elle venait de vivre.

☽ Dimanche 10 mars 2002 ☾

Une nouvelle fois, je me rendis à Pré-au-Lard sans mes amis pour retrouver Thomas. Nous avions rendez-vous aux Trois Balais. Au moins, ce pub était toujours rempli. Alors certes, des camarades à moi pouvaient me voir, et faire courir des rumeurs, mais autant faire courir de fausses rumeurs amoureuses plutôt que des vraies sur ma famille. C'était une technique de diversion comme une autre, n'est-ce pas ? Avant de rentrer, je sors sa lettre de ma poche, pour la relire et bien me la remettre en tête.

Chère Hécate.

Je suis allé voir R.E avec l'image. C'était un acte pour rien, comme tu le pensais. Peut-on se voir se dimanche pour en discuter ? Je te laisse le choix du lieux et de l'heure dans ta réponse.

Bien à toi.

T.S.R


Un acte pour rien. Super. J'étais presque déçue pour lui. Il se tapait des visites affreuses, et tout ça pour rien. Au moins, j'avais apprécié qu'il utilise des initiales, au cas où notre courrier était lu. Je rangeais la lettre avant de rejoindre le jeune homme. Je le remarque immédiatement, seul à une table. Il se lève quand il me voit. C'est… Bizarre. Je veux dire, jamais personne ne m'a montré une telle marque de respect en sachant de qui j'étais la fille. Je m'assis en face de lui, en le saluant. Lui fait signe à un serveur. « Choisi ce que tu veux, je payes évidemment. » Je ne suis pas vraiment ce que j'appelle une radine, mais je ne vais pas refuser alors que je suis en train d'économiser pour me barrer d'Angleterre dès que je peux. « Un jus d'oeillet, s'il vous plaît. Merci. » Lui commande une Bièraubeurre. Dès que le serveur a disparu, je me tourne vers lui. « Merci... encore une fois. » Une nouvelle fois, je suis surprise. Je veux dire, il me remercie d'être là ! Jamais on ne m'a montré autant de considération. Evidemment, je ne comptais pas mes amis. A part Enzo, ils ne savaient pas qui j'étais. Et Enzo me connaissait avant de connaître ma mère. Donc, il n'était pas pourri par les préjugés.

Je le sentais un peu mal à l'aise. Je savais que le sujet était loin d'être marrant, mais c'était pas la première fois qu'on en parlait, n'est-ce pas ? « Alors… Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Peut-être que si je lui posais la question en premier, ça le débloquerait ? « Elle m'a eu... elle est... vicieuse. Elle... elle... Et encore ce mot est trop faible. » « Bienvenue dans la famille. » Je plaisante un peu, histoire d'essayer de briser la glace. mais en effet, elle est affreuse. Je ne l'ai jamais rencontrée, mais je le sais. « Je me sens tellement utilisé, et pourtant je le savais, on le savait, on s'en doutait, mais elle est... forte. J'en reviens toujours pas. Elle a évidemment gardé la photo. Elle pense que je l'ai eu sous Imperium, pour ça elle n'a pas été maline, mais c'est ce qu'on voulait. Je lui ai dit que tu ne voulais rien à voir avec elle et que je n'allais pas user d'un sort pour imaginer ce que tu aurais pu lui dire, elle semblait furieuse. » Ça ne m'étonne pas. Je médite un peu, en buvant une gorgée de ma boisson.

Elle avait eu Thomas. Elle avait un as dans sa manche. Je ne savais pas lequel, mais elle en avait un. C'était sûr, pour avoir autant de confiance en elle. Mais apparemment, elle croyait que j'avais bel et bien été roulée. Sous Imperum. Est-ce qu'on avait réellement un avantage sur elle ? « Qu'est-ce qu'elle t'a dit, exactement ? » « Elle m'a dit qu'elle tenait à avoir une réellement relation mère-fille avec toi. » Ouais, bah, elle pouvait toujours courir. J'espérais bien avoir disparu de la circulation avant qu'elle ne sorte de prison. « Et ? » « Et veut des nouvelles, une lettre, une visite, quelque chose. La photo ne lui suffit pas, sans cela, elle ne me dira rien. Je la crois, je sais qu'elle a des informations pour moi, sur mes parents. Depuis quelques jours j'ai eu d'autres informations. Pas d'elle, mais… » Je voulais aider Thomas, de tout mon cœur. Vraiment. Mais il ne pouvait pas me demander d'aller la voir, ou de lui écrire une lettre. Il fallait trouver une autre solution, une qui convienne à ma mère pour qu'elle donne ce qu'il fallait à Thomas. « Je… Je ne veux pas entrer en contact avec elle. Ça fait 16 ans que je l'évite. Je veux continuer comme ça. » Je baissais les yeux, le temps de regarder ma boisson.

Mais quelque chose me vint en tête. Apparemment, le jeune homme avait continué ses recherches. Sans ma mère, donc. « Attends, tu as eu d'autres informations ? Comme quoi ? » « Est-ce que tu connais un Tyler Winston ? Est-ce que ça te dit quelque chose ? » Je le regarde attraper son verre, sans boire. Un signe de nervosité, peut-être ? Je fronçais les sourcils. « Le nom me dit quelque chose. Quel est le rapport avec toi ? » « Rose a dit de me méfier de mon père, qu'il est plus puissant que je l'imagine. Mais Evan Rosier n'est pas celui qu'elle décrit, je le connais, il n'a rien d'impressionnant ou d'imposant. » J'hausse un sourcil. Les Scott étaient connus pour leur charisme, les Rosier pour leur appétence à la Magie Noire. Je ne connaissais pas les Scott-Rosier, mais j'aurais quand même utilisé le mot imposant pour parler d'eux. Mais nous n'étions pas là pour parler d'Evan Rosier, mais de Tyler Winston. « Donc, ce Tyler Winston…? » « Ma petite amie a pu m'obtenir cette information. Elle pense que ce Tyler serait mon véritable père. Et je pense que Rose est au courant de quelque chose. Qu'en penses-tu ? » J'haussais les épaules, sans savoir quoi répondre pour le moment. Le problème était ce nom, j'étais sûre de l'avoir déjà lu quelque part, mais j'avais peur de savoir où…

« Est-ce que tu aurais envie de retourner à Poudlard ? J'ai des papiers qui peuvent nous servir, mais tout est dans ma chambre. Sous mon lit, plus précisément. » Il fallait qu'il dise oui, sinon, ça voulait dire que nous étions bons pour refixer un rendez-vous. Le fait que je l'emmène au château lui montrait aussi que je commençais à avoir confiance en lui. Heureusement, il accepta. Alors, après qu'il ait posé quelques pièces sur la table, nous sortîmes du château. On croisa quelques collégiens qui allaient dans le sens opposés, prêts à profiter du rare beau temps. Ils riaient, ce qui me mise mal à l'aise. Mal à l'aise à cause du silence entre nous deux. « Alors comme ça… Tu as une petite amie ? » C'est ce silence qui me poussait à parler. Et puis, c'est lui qui l'avait évoquée, elle ne devait pas être un secret, non ? « Elle est comment ? Intelligente, élégante, de sang pur, je suppose ? » Est-ce qu'un homme comme lui accepterait de sortir avec une sang-mêlée ? Au pire, une de quatrième génération. Mais c'est avec surprise que je l'écoutais parler de sa petite amie, une dénommée Emily, de sang moldu apparemment. Oh. Je n'aurais pas parié dessus. « Comment vous vous êtres rencontrés ? » A Poudlard, à l'Université ? Je me mise à rêver à leur histoire. Je consacrais tellement d'énergie à cacher ma véritable identité que je n'avais jamais imaginé avoir autre chose que des amis. J'avais… Trop de choses à penser. « Je n'ai jamais eu de petit ami. Ça demande trop d'énergie de gérer mon meilleur ami, j'ai pas envie de gérer un mec. » Si je pouvais compter le nombre de retenue que je lui avais évité, à celui-là… ! Sans parler de celles qu'il avait quand même écopé. Non, vraiment, ce n'était pas dans mes projets de finir en couple.

On commença à arriver au château. Comme c'était le weekend, les portes étaient ouvertes. J'attendis quand même que Rusard ait le dos tourné, à vérifier une autorisation pour pénétrer dans l'enceinte du château, Thomas sur mes talons. « On va aux cachots. Tu étais dans quelle Maison, toi ? » J'ai l'impression de vraiment apprendre à le connaître. Ce n'est que la troisième fois que je le vois, et on commence déjà à parler de nous. Je ne sais pas si ça me plaît ou non. Heureusement, on ne croisa pas grand-monde, encore moins dans la salle commune. Le fait qu'elle soit immergée sous l'eau donnait une ambiance un peu mystérieuse, que j'aimais beaucoup ; mais avec le rare beau temps que nous avions, beaucoup en profitait pour aller dehors. Heureusement, mon dortoir aussi était vide. Je le partageais avec Joey -heureusement- et Alice Bennett. Elle était sympa mais pas du genre à fouiller, heureusement. Je me mise à genoux devant mon lit, et je tirais un coffre.

Haut comme ma cheville, large comme mon avant-bras, il était en bois et surtout, bien verrouillé. Aucune de mes colocataires n'étaient du genre fouilleuse, mais je l'avais quand même blindé de sortilèges divers et variés, pour qu'il ne s'ouvre qu'avec ma clé. Clé que j'avais caché contre le mur, derrière mon armoire. Je décalais le meuble pour la récupérer, avant de l'insérer dans le coffre. « Seule cette clé peut ouvrir mon coffret. J'aurais bien aimé trouver quelque chose de plus personnel encore, comme mon sang, mais je ne suis pas assez puissante. » Je la tournais, avant de l'ouvrir. Dedans se trouvaient des lettres empaquetés, de ma mère, évidemment. Mon grimoire personnel, complété par des fiches qu'elle m'envoyait pour mon anniversaire ou Noël. Des journaux jaunis par le temps, que j'avais volés à l'orphelinat, quand je faisais des recherches sur les Mangemorts. « Je suis sûre d'avoir déjà entendu le nom Tyler Winston quelque part. Impossible de me rappeler où. Tiens, voilà ta moitié de journal. » Je lui tendis un paquet, avant de m'attaquer à ma propre moitié.

Il fallait être honnête, ça me faisait chier de relire les lettres de ma mère. Alors, ouais, je commençais lâchement par les journaux. L'avantage c'est qu'ils n'étaient pas complets, j'avais volé les pages uniquement sur les procès. Ce qui me permit de faciliter mes recherches. Je dus remonter jusqu'à avant ma naissance, avant même que ma mère soit attrapée par les Aurors que je trouvais quelque chose. « Thomas, écoute-ça. Ce journal date de octobre 1981. Une nouvelle victoire pour les Aurors : Tyler Winston enfin attrapé. Connu également sous le nom de Samuel Hansen, le bras droit de Vous-Savez-Qui était en fuite depuis la mort de son maître, mais également de sa femme, fin avril 1981. Cce puissant Legilimens avait recruté bon nombre de Mangemorts, et avait servi sa cause avec dévouement. A l'issue du procès, il fut décidé de respecter les volontés du fils de l'une de ses victimes, Harry Davis, et de lui donner le baiser du Détraqueur. Il sera ensuite enfermé à Azkaban pour ses crimes. » Je marquais une pause, pour laisser le temps à Thomas de digérer tout ça. Je lui tendis le journal, si jamais il avait le besoin de relire l'article. J'en profitais pour poser mon dos contre le lit, en réfléchissant. Ma mère avait été arrêté en 1985. Quelques mois avant ma naissance. Elle était encore en liberté quand ce Tyler Winston avait été arrêté. Est-ce qu'elle l'avait connu ?

Je finis par briser le silence, pour essayer de continuer de mener l'enquête. On n'allait pas rester des heures dans mon dortoir ! « Ta petite amie… Emily… Elle avait dit quoi, pour ton don ? La Legilimancie, c'est héréditaire ? Tu es sûr que ton père… Enfin, Scott-Rosier n'est pas ton père ? Et comment elle a su que tu étais adopté ? » Je veux dire, ce sont des questions légitimes. Peut-être qu'elle se montait tout un plan dans sa tête, elle aussi. Mais non. Thomas m'explique qu'elle a aussi un don de l'esprit, qui va au-delà de la Legilimancie, et qu'elle a écouté les pensées de son père. Qu'elle l'avait mené en bateau pour savoir ce qu'elle voulait. « Donc… Tyler Winston est ton père ? Et ta mère, alors ? » Est-ce que sa mère avait trompé son père ? Jusqu'à ce que je repense à l'article. « Tu peux me repasser le journal ? » Je relis en diagonal la page jaunie, jusqu'à ce que je trouve la phrase qui m'intéresse. Je me rapprochais de lui, pour que nous puissions lire tous les deux. « Regarde, ici, il parle du décès de sa femme en avril 1981. Il ne donne pas son nom. Tu es né quand ? Les dates peuvent coller, non ? » J'avais l'impression que mon cerveau tournait à 100 à l'heure. Jamais je n'aurais pensé aider un type inconnu à retrouver ses parents Mangemorts. Comme quoi, il ne fallait jamais dire jamais. Mais, étrangement, depuis notre petite marche jusqu'au château, je lui faisais beaucoup plus confiance. Depuis qu'il m'avait parlé de sa copine. Il en parlait avec tellement d'amour et de bienveillance, comme si elle était sa rédemption. Alors ouais, si il voulait vraiment changer, je voulais bien le croire, et l'aider. « Je paris que c'est ça, ce que ma mère sait. Elle doit connaître le nom de ta mère, c'est sûr et certain. » Mais comment le lui arracher, sans me mettre en danger, moi ?
:copyright:️ Justayne

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☾ I inherited the sin, and I become the monster that I was born from ☽

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They say mothers know best. But what if there things a mother doesn't know ? Avec Hecate VoisinDimanche 10 Mars 2002

« Donc, ce Tyler Winston…? »
« Ma petite amie a pu m'obtenir cette information. Elle pense que ce Tyler serait mon véritable père. Et je pense que Rose est au courant de quelque chose. Qu'en penses-tu ? »

Hecate hausse les épaules, elle semble réfléchir sans savoir quoi répondre. Je suis moi même perdu depuis qu'Emily m'a dit tout cela. J'ai un mauvais pré sentiment. Je sens que je vais déterrer des choses que je n'ai pas trop envie d'affronter en ce moment.

« Est-ce que tu aurais envie de retourner à Poudlard ? J'ai des papiers qui peuvent nous servir, mais tout est dans ma chambre. Sous mon lit, plus précisément. »

Je marque un temps d'arrêt et repose mon verre que je n'ai pas bu sur la table, je regarde le contenu de la tasse, comme si j'allais faire de la divination. Mais il n'y a pas de réponse pour moi dans ce liquide. Revenir à Poudlard ? Revenir sur les lieux de toutes les souffrances ? Mais je ne peux tout simplement pas m'arrêter maintenant, pas après ce qu'à fait Hecate pour moi, la photo, sa confiance... elle me propose d'aller dans sa chambre, me confier des papiers sous son lit. Je ne peux pas dire non.

« D'accord. Je n'ai pas envie de revenir à Poudlard, mais je vais y aller. Tes papiers pourraient être important.»

Je paye et on quitte Pré-au-Lard pour Poudlard, je ne suis pas vraiment rassuré, mais il faut que je le fasse, qu'on aille plus loin. Je ne sais pas vraiment quoi lui dire, comment faire la conversation sur le chemin. Je n'ai pas l'habitude d'être aussi vrai avec quelqu'un. Mes relations amicales ou professionnelles se sont jamais profondes, tout a toujours un prix dans mon milieu. Il y a le jeu des apparences, des non-dits. On joue tous plus ou moins un rôle pour ne rien montrer. Il y a beaucoup de secret. C'est la loi des sangs-purs, on est tous plus où moins des dragons. Mais je n'ai pas envie d'être comme cela avec Hecate. Je veux être moi, je veux être vrai, alors je ne sais pas comment être comme cela, j'ai oublié depuis longtemps d'être moi-même, depuis les premiers coups de fouets de mes parents. J'ai parfois du mal avec Emily, mais c'est plus facile avec elle, car mes sentiments pour elle sont clairs, évident. En revanche je ne sais pas ce que je ressens pour Hecate, ce que je suis pour elle, ce qu'elle est pour moi, il est beaucoup trop tôt, c'est évident, mais en attendant, que faire ? Que dire ? Nous croisons des collégiens qui ne nous remarquent même pas, ce qui m'arrange.

« Alors comme ça… Tu as une petite amie ? »

Je suis plus étonné par sa question que par le fait qu'elle brise la première le silence. J'apprécie ses efforts, j'en suis même presque touché qu'elle fasse un pas vers moi, alors que je viens probablement de mettre le désordre dans sa vie, à cause de sa mère qu'elle avait pris soin d'éviter toutes ces années.

« Oui depuis peu. C'est encore tout nouveau, on apprend à se connaitre, à se redécouvrir.»

On vient à peine clairement de se dire "ensemble", en couple il y a deux jours seulement. C'est officiel entre nous, mais pas aux yeux de tous, pas encore. Nous ne pouvons pas, c'est trop dangereux. Est-ce que je peux en parler à Hecate d'ailleurs ? Je pense, elle n'est pas comme eux, comme les autres sangs-purs. C'est quelqu'un d'intelligent, de discret, de même très malin. Elle a évité les pièges de sa mère depuis tout ce temps, elle s'en est sortie seule. Elle est forte, bien plus que je ne l'ai été.

« Elle est comment ? Intelligente, élégante, de sang pur, je suppose ? »

Je souris en m'imaginant Emily. Penser à elle me réchauffe toujours le cœur et l'âme. Je me la représente mentalement.

« Elle s'appelle Emily. En fait oui, elle est brillante. Elle avait de meilleures notes que moi dans certaines matières à Poudlard. Elle est très cultivée, beaucoup plus que moi, elle est plus ouverte aussi. Elle ne se limite pas, ni au sang, ni aux gènes. Elle est belle oui, c'est la première fille qui me plait vraiment, et c'est une née-moldue.»

Je regarde du coin de l’œil Hecate, comme si j'avais peur de sa réaction, comme si je venais de dire le pire secret de la terre. Lui dire que je sors avec une née-moldue, c'est me mettre en danger, la mettre en danger. Je fais preuve de confiance et j'espère que je n'aurai pas à le regretter. Tout ce que je dis, je le pense, je n'ai jamais trouvé Emily moche, je pense même que je l'ai toujours trouvé très belle, même à Poudlard, c'est peut-être aussi pour cela que je ne l'ai jamais touché physiquement, du moins c'est ce que je me dis. Peut-être aussi que c'était cela qui me faisait peur à l'époque, je luttais contre des ambivalences.

« Comment vous vous êtres rencontrés ? »
« C'est un peu compliqué, mais on était dans le même niveau à Poudlard, mais pas dans la même maison et on partageait parfois des cours ensemble. On s'est rapproché à l'UMS. On était pas dans de bons termes, pas du tout, j'ai... j'ai été un connard avec elle. C'est pas le genre de relation qu'on idéalise. C'est pour cela que je disais qu'on apprend tous les deux. Et toi ? Tu as quelqu'un ?»

Je préfère changer de sujet, je me sens assez mal à l'aise de raconter notre histoire. Ce n'est pas quelque chose dont j'ai envie de me vanter.

« Je n'ai jamais eu de petit ami. Ça demande trop d'énergie de gérer mon meilleur ami, j'ai pas envie de gérer un mec. »

Je ne peux pas m'empêcher de rire, c'était tellement spontané, je ne m'y attendais pas.

« Je ne me moque pas, je te comprends au contraire. Tu as le temps, concentre toi sur les études, les ennuis viendront plus tard.»

Ma propre relation est compliquée, éprouvante, douloureuse même parfois. Alors Hecate a le temps avant de se lancer dans quelque chose de sérieux. On arrive au château et je regarde un peu dans tous les sens pour ne pas croiser quelqu'un qui serait susceptible de me reconnaître, surtout un professeur ou Rusard. D'ailleurs on aperçoit ce dernier, nous attendons qu'il regarde une autorisation de sortie à Pré-au-Lard et tourne le dos pour avancer à notre tour à l'intérieur de l'école sans se faire voir. Une fois dans le hall, elle m'annonce qu'on doit aller aux cachots.

« Tu étais dans quelle Maison, toi ? »
« Je connais le chemin, j'étais à Serpentard aussi.»

On se regarde, nous avons plus de points communs que je le pensais. Je n'avais jamais parlé comme cela. Je sais que cela ne fait pas longtemps que je suis avec Emily, mais Hecate est maintenant la première à le savoir officiellement. Alors qu'on ne se connaît pas. C'est assez étrange, troublant même. J'espère que je peux lui faire confiance.

Quand on arrive devant la salle commune, Hecate prononce le mot de passe qui a évidemment changé depuis 3 ans que je ne suis plus au collège. La salle est comme dans mes souvenirs, rien a changé, si ce n'est maintenant un tableau du professeur Rogue à côté de celui d'Horace Slughorn. Cette ambiance me rend nostalgique, c'était une époque où je ne me posais pas toutes ces questions, une époque où c'était plus facile d'être un bourreau que de me repentir auprès d'Emily. Mais je préfère aujourd'hui, je préfère les sentiments que j'éprouve pour elle, ils sont plus doux, plus sincères, plus nobles.

Nous montons dans le dortoir, grâce au beau temps, il n'y a pas âme qui vivent dans la maison. Je me rends compte de l'effort qu'elle doit faire, faire venir un enfant de Mangemort dans sa chambre, alors que nous sommes seuls. Elle s'implique, se met en danger, pour moi. Son geste me touche, mais je n'en dis rien. Je la regarde se mettre à genou et tirer un coffre de sous son lit. Je ne dis rien, je la regarde faire, je ne veux pas la déranger alors qu'elle fait tout un tas de gestes et d'action autour de ce petit coffre. Elle lève ses sortilèges, puis ouvre avec une clef. Il doit y avoir des choses importantes pour qu'elle y mette autant de sécurité. Mais c'est beaucoup d'effort de faire tout cela, il pourrait y avoir plus simple.

« Seule cette clé peut ouvrir mon coffret. J'aurais bien aimé trouver quelque chose de plus personnel encore, comme mon sang, mais je ne suis pas assez puissante. »
« Je le suis. Je te montrerai, je t'aiderai.»

Je peux au moins faire ça pour elle. J'en ai besoin. J'ai besoin de protéger ses secrets, si elle peut protéger les miens. Je la regarde défaire le coffret minutieusement, j’essaie de ne pas me montrer trop curieux et rester à bonne distance le temps qu'elle trouve ce qu'elle veut me montrer.

« Je suis sûre d'avoir déjà entendu le nom Tyler Winston quelque part. Impossible de me rappeler où. Tiens, voilà ta moitié de journal. »

Je récupère le paquet de journaux jaunis par les années qu'elle me tend. Je me mets à les étudier. Elle a gardé tout cela ? Tous parlent des Mangemorts, de l'époque de Voldemort, à ses débuts, à l'époque de Harry Potter, les années noires, celles où mes par... où mes présumés parents étaient à leur apogé. Je ne trouve rien d'intéressant de mon côté quand je la vois un peu s'agiter.

« Thomas, écoute-ça. » J'arrête ma lecture pour me concentrer sur ce qu'elle me dit, je viens à côté d'elle. « Ce journal date de octobre 1981. Une nouvelle victoire pour les Aurors : Tyler Winston enfin attrapé. Connu également sous le nom de Samuel Hansen, le bras droit de Vous-Savez-Qui était en fuite depuis la mort de son maître, mais également de sa femme, fin avril 1981. Ce puissant Legilimens avait recruté bon nombre de Mangemorts, et avait servi sa cause avec dévouement. A l'issue du procès, il fut décidé de respecter les volontés du fils de l'une de ses victimes, Harry Davis, et de lui donner le baiser du Détraqueur. Il sera ensuite enfermé à Azkaban pour ses crimes. »

Mon cœur bat la chamade, je n'ai plus de salive dans ma bouche, mes oreilles bourdonnent. Il y a beaucoup trop d'informations, beaucoup trop de révélations. Je pense que c'est très important. J'ai le sentiment profond que ce journal va bouleverser ma vie profondément. Je récupère le journal et le lit à nouveau. Tyler Winston enfin attrapé. Connu également sous le nom de Samuel Hansen, le bras droit de Vous-Savez-Qui. Le bras droit ? Encore ?! Je ne sais pas ce que j'avais imaginé, mais j'aurai aimé que mon père biologique ne soit pas un Mangemort, et certainement pas le bras noir de Voldemort. Je suis affreusement déçu. Ce puissant Legilimens avait recruté bon nombre de Mangemorts, et avait servi sa cause avec dévouement. Il est donc bien légilimens... comme moi. C'était un recruteur, comme moi chez les Blues Dragon. Ce parallèle me tord l'estomac, sans le vouloir, j'ai aussi beaucoup de point commun avec cet homme là. Et je sais déjà que ce n'est pas bien. A l'issue du procès, il fut décidé de respecter les volontés du fils de l'une de ses victimes, Harry Davis, et de lui donner le baiser du Détraqueur

« C'était un Mangemort, il était proche de Voldemort, et il a tué quelqu'un. Un père formidable en somme.» Murmuré-je, je ne suis même pas sûr qu'Hecate ait pu entendre.

Je suis né en avril 1981. Tyler ou Samuel pourrait être mon père. Il a été arrêté en octobre 1981, j'avais 6 mois. Je ne peux pas avoir des souvenirs, ou je pourrai. Emily pourrait voir, je ne sais pas si son don est aussi puissant, pour voir si loin. Elle pourrait voir ma mère.

« Ta petite amie… Emily… Elle avait dit quoi, pour ton don ? La Legilimancie, c'est héréditaire ? Tu es sûr que ton père… Enfin, Scott-Rosier n'est pas ton père ? Et comment elle a su que tu étais adopté ? »
« Oui la légilimencie est héréditaire, j'ai fais des recherches, il n'y a aucun légilimens chez les Scott, ni chez les Rosier. May et Evan n'ont pas ce don, je l'aurai su, c'est quelque chose dont on se vente dans notre milieu, évidemment. Et si j'avais ce don, ils en auraient profité, mais ils ont fait comme si... comme si je n'en avais pas. Et il n'y a qu'une raison à cela, il ne fallait pas que ça se sache, ni la société, ni moi...»

Si j'avais compris, si j'avais su que j'étais legilimens, j'aurai posé des questions, j'aurai appris, j'aurai compris qu'ils n'étaient pas mes parents. J'ai parfois été battu parce que j'avais dit à haute voix des choses que je pensais avoir entendu, mais qu'ils n'avaient pas dit à haute voix, j'ai passé des jours et des jours dans cette armoire, et j'ai finis par croire que je devenais fou. Ils ont préféré me faire croire que j'étais malade plutôt que d'admettre mon don. Ils le savaient ! Je suis sûr qu'ils le savaient ! C'est pour cela qu'ils n'ont jamais été proche de moi, qu'ils étaient même distant, violent, ils faisaient attention que je ne lise pas dans leurs pensées.

Je viens m’asseoir par terre, complètement abattu. Je passe une main sur mon visage et dans mes cheveux. Ils savaient et ne m'ont jamais aidé... Ils m'ont laissé croire que j'étais dérangé mentalement, que j'étais fou.

« Emily a un don de l'esprit. On ne sait pas trop les limites de ses capacités, mais elle arrive aussi à lire les pensées, à les bloquer. Elle a perçu une pensée d'Evan, assez explicite. »  

Je ne peux pas dire le contexte à Hecate, ça serait lui parler de l'attentat, des Blues Dragons, et de toute façon, je ne le peux pas.

« Elle a posé les bonnes questions à Evan, car elle avait des doutes, elle a eu ce qu'elle voulait. Je me souviens exactement des mots, elle a entendu "Enfin il fait quelque chose de bien… bien le digne fils de Tyler Winston… Serait fier de son fils"»  
« Donc… Tyler Winston est ton père ? Et ta mère, alors ? »

Je hausse les épaules, est-ce que May est ma mère ? Je ne sais pas. Peut-être que c'est pour ça qu'Evan a été plus cruel qu'elle ? Je suis totalement abasourdi, j'ai du mal à réaliser. Tout ceci est vrai, j'ai été adopté. Les gens qui m'ont élevé, qui m'ont maltraité ne sont peut-être pas mes parents tous les deux, ils n'avaient aucun droit sur mon éducation, sur mon corps. Ils savaient pour la légilimencie, pour mon père, ils savaient tout et ne m'ont jamais rien dit. Pourquoi ? Qu'est-ce que j'avais fais ? Qu'est-ce que j'y pouvais ? J'ai jamais demandé à naître... Si May a trompé Evan, qu'est-ce que j'y peux ?

« Tu peux me repasser le journal ? »

Je le lui donne sans la regarder, je regarde dans le vide. Je me laisse bercer par les voix dans mon esprit, me concentrant sur toutes sauf celles d'Hecate, mais malgré moi, j'en perçois quelques unes quand elle se rapproche de moi pour me permettre de lire. J'entends dans mon esprit et par mes oreilles ce qu'elle dit. Comme un écho.

« Regarde, ici, il parle du décès de sa femme en avril 1981. Il ne donne pas son nom. Tu es né quand ? Les dates peuvent coller, non ? »
« 26 avril 1981, elle serait morte à ma naissance ?»  

Est-ce qu'elle est morte à ma naissance ou après ? Est-ce qu'elle est morte pour me mettre au monde ? Je ne suis plus vraiment sûr de vouloir qu'Emily y regarde. De me dire que c'est peut-être ma faute si j'ai été chez les Scott-Rosier. Si ma mère avait survécu, est-ce que je serai encore à ses côtés ?

« Je paris que c'est ça, ce que ma mère sait. Elle doit connaître le nom de ta mère, c'est sûr et certain. »

Je regarde Hecate dans les yeux pendant quelques instants.

« Je le pense aussi. Elle sait. Tu crois, tu crois que Tyler est toujours à Azkaban ? Je sais qu'il a reçu le baiser du Détraqueur, mais... non j'en sais rien.»  

J'aurai envie de le voir. Et en même temps, je le crains. Je ne sais pas si il faut. En fait, je ne sais vraiment pas quoi faire. Qu'est-ce que j'ai fais ? Est-ce que je voulais vraiment savoir ? Je fais quoi maintenant de toutes ces informations ?

« Rose ne voudra rien dire sans que tu t'impliques, et je ne le veux pas. Je suis quasiment sûr que mon père est Tyler, et ma mère est morte. Est-ce que j'ai besoin de plus ? Je sais même pas pourquoi je fais tout ça. A quoi ça va me servir ?»  

Je me relève, je sens la panique m'envahir. C'est vrai ? A quoi ça me sert de savoir tout cela maintenant ?

« Je n'aurai pas du aller aussi loin Hecate, je n'aurai jamais du te mêler à tout cela.»  

Je me stoppe pour la regarder. J'attends une réponse sincère, j'ai besoin d'une réponse, n'importe laquelle. Elle fronce les sourcils en me regardant à son tour.

« Tu abandonnes ? »  

Elle se lève du sol elle aussi et me regarde de plus près.

« Après toutes ces recherches, tu abandonnes ? Alors que tu es si prêt du but ? Mais c'est quoi le problème ? Que tu découvres que ton père est un Mangemort ? Bienvenu dans mon monde. »  
« Je...»  Je ferme mes yeux quelques secondes et la regarde à nouveau. « J'ai été élevé par deux Mangemorts, et là, j'aurai la chance d'avoir un autre passé, et je découvre quoi ? Que mon père biologique serait le bras droit de Voldemort ? Du coup, il ne peut vraiment rien sortir de bon en moi. Je suis comme eux. J'ai été comme eux Hecate, j'ai fais des choses.»  Ma voix se brise. « J'ai fais des choses à Emily.»  

J'ai envie de pleurer, mais toute ma putain de fausse d'éducation me l'interdit, tout mon corps, tout mon être s'y refuse. Je ne peux pas pleurer, je n'ai pas le droit, ce n'est pas digne d'un homme, d'un Scott-Rosier, pas digne d'un sang-pur, d'un héritier. Alors y'a aucune larme qui coulent au dehors, elles sont en moi, elles me noient silencieusement.

« Qu'est-ce que tu as fait à Emily ? »  

Je lève mes yeux sur elle, est-ce que je peux le dire ? Est-ce que j'ai le droit de le dire ? Et en même temps, j'ai abordé le sujet moi-même, je ne peux plus reculer, il faut que je garde ma ligne de conduite, que je sois franc avec elle. Mais le dire à voix haute est toujours une torture, une honte. Une lame chauffée et enfoncée dans ma gorge. Pourtant il faut que je le dise, que je l'assume, il n'y a que comme cela que je pourrai changer, évoluer. Hecate a le droit de savoir, elle me confit ses secrets, ses cachettes. Elle m'a offert son aide. Elle a le droit de savoir à qui elle a à faire, quel homme je suis. Elle a le droit de me détester, de me juger. Il faut qu'elle me juge. Alors je la regarde dans les yeux pour lui faire cette terrible confidence.

« Je lui ai fait vivre un enfer à Poudlard. Je l'ai humilié un nombre incalculable de fois, tu n'as pas idée - ou peut-être si - des mots que j'ai eu pour elle. Dès que j'en avais l'occasion, je détruisais ces heures de travail, ses parchemins, ses manuels. Des choses personnelles auxquelles elle tenait. J'ai fais foirer ses potions quand j'étais en cours avec elle, et Rogue... tu sais comment il était. Je lui faisais peur, je la menaçais de mort. J'étais … j'étais obligé. J'avais pas le choix. Enfin c'est ce que je croyais à l'époque, aujourd'hui je me dis que j'ai été trop lâche, trop faible. »  

Elle me regarde surprise, un peu choquée même, ce qui ne m'étonne pas, je ne m'attendais pas à des sourires et des yeux de fierté. Elle se reprend avant de me reprendre.

« Et tu dis que c'est pour ça que tu es comme ton père biologique ? Que tu es comme tous les autres Mangemorts ? Ça ne veut rien dire. »

Elle se met à fouiller dans les journaux, je la regarde faire sans rien dire. Puis elle me montre la photo d'un article, il parle de la peine de prison de sa mère. Je reconnais la photo, je reconnais Rose.

« Cette femme a empoisonné des dizaines de gens, voir des centaines, parce qu'elle ne les aimait pas, parce qu'elle était payée pour ça. Moi ? Je fais des potions et des baumes de guérison pour mon meilleur ami qui se fait battre. »

Étrangement, entendre son histoire, la voir me faire ces confidences me calme. Elle a un ami qui se fait battre ? Elle ne me ménage pas, son ton est sec, sûr, elle ne s'apitoie pas sur mon sort. Elle a vécu beaucoup de choses aussi. Sa façon de faire remet de l'ordre dans mon esprit. Elle me comprend, elle parle le même langage que moi. Elle sait ce que s'est. Elle met tout en contexte, en parallèle, et cela me rassure. Elle se penche vers le coffret et fouille l'intérieur, rapidement elle sort un carnet qu'elle me donne, en l'ouvrant, je vois que c'est des recettes. Je regarde une ou deux pages avant de reporter mon attention sur elle.

« Ma mère m'a envoyé ça pour mon anniversaire, dans l'espoir que je sois comme elle. Comme elle, je suis douée dans ces trucs-là. Mais je m'en sers différemment. La seule fois où j'ai empoisonné des gens, c'était pour rendre malades des connards qui s'amusaient à utiliser mon ancien nom. »

Elle hausse les épaules. Comme si c'était normal, comme si c'était... notre norme. Je ne la juge pas, pas une seconde, je la comprends. On se comprend. Ma panique a disparu. J'ai repris le contrôle sur mes pensées, mes émotions.

« Tu n'es pas comme eux. Si tu as les mêmes capacités qu'eux, sers-t-en pour ce qui te semble juste. Pour Emily. »

« Tu as raison. Et je vais commencer maintenant. Pas pour Emily, pour toi. Ton coffret là... »  Je lui tends ma main pour qu'elle me donne la sienne.  « ... on va le sécuriser pour que tu n'es plus tous ces sortilèges à faire et défaire, et cette clef à utiliser. »  

Je garde ma main devant elle et sors ma baguette magique.

« Avec la magie du sang, ton coffret ne s'ouvrira qu'avec ton sang. Et je peux faire en sorte que ce soit du sang frais. Que si quelqu'un vient à récupérer un mouchoir ou un pansement avec ton sang, il n'agisse pas.»  

Elle a raison, toutes mes connaissances des forces du mal peuvent me servir. Je l'ai déjà dit à Emily, je ne veux plus faire de magie noire, je n'ai plus envie de ces études, je n'ai plus envie de suivre ce que mes faux parents ont voulu pour moi. Je n'utiliserai pas tout ce que je sais pour faire le mal, pour traîner dans leur affaire, pour perpétuer le mal et les idéaux d'une autre époque, de mages noirs. Je peux me servir de tout ce que je sais pour faire ce qui me semble juste. Je ne suis pas comme eux, je peux choisir qui je veux être.

« Je vais changer de cursus. A la rentrée de septembre, je vais arrêter les études de magie avancée pour aller dans le cursus de protection magique.»  

C'est la première fois que je le dis à voix haute. Je l'ai déjà pensé depuis ma confidence à Emily, après l'attentat, je lui ai demandé de m'aider, que je ne savais pas quoi faire, que je ne voulais plus de ces études. Maintenant je sais. Maintenant c'est ce que je veux. Mes connaissances pourront m'être utile pour ce parcours là. Je sais que je ne serai pas forcément bien accepté, mais si Emily a su croire en moi, si elle a pu me faire confiance, je pourrai prouver aux autres que je peux changer, que je peux être meilleur. Que je ne suis pas comme eux.

Je sens la main d'Hecate se poser dans la mienne et je lui souris. Elle est courageuse et je l'admire. On peut s'en sortir tous les deux. Je sais qu'on le peut maintenant. Je ne dis rien et j'hoche la tête. « Tu vas sentir une piqûre, mais la douleur ne restera pas longtemps.» Je lève ma baguette au dessus d'un de ses doigts et je lance un sort équivalent à une aiguille qui vient piquer son doigt, je presse un peu son doigt pour faire venir le sang et je prends le coffret pour poser son doigt ensanglanté sur la serrure de la boite, là où elle met la clef. Je lui rends sa main pour qu'elle l’essuie avec un mouchoir en tissu et lance les sortilèges adéquat pour faire celer sa boite avec son sang. Cela ne prend qu'une dizaine de minutes où je suis totalement concentré sur ma tâche.

« Voilà, c'est fait. Tu n'auras plus rien à faire, ni formule, ni clef. Juste le contact de ton sang sur la boite. Regarde.»  

Je viens récupérer le mouchoir qu'elle a utilisé et frotte le côté du tissu avec son sang sur la boite, il ne se passe rien. Il ne s'ouvre pas. Puis je viens faire saigner mon doigt comme je l'ai fait pour elle, et je touche le petit coffre, il ne se passe rien à nouveau. Il reste fermé.

« A ton tour. Il te faudra peut être avoir une petite aiguille ou un objet coupant à côté, sinon je peux t'apprendre la formule une prochaine fois.»  

L'heure tourne et Poudlard va à nouveau se remplir d'élève. Une fois une goutte de sang au bout de son doigt, elle l'applique sur le coffret, et il s'ouvre. Je ne peux m'empêcher de sourire. Je ne doutais pas de mes compétences, mais c'est toujours agréable de voir que tout fonctionne à merveille.

« On s'en sortira tous les deux. Ils ne gâcheront pas notre avenir, notre devenir. Je vais y veiller. Je vais aller confronter Rose, je vais lui dire que je sais tout. Je n'ai plus rien à perdre. J'irai voir ce Tyler s'il est toujours dans sa cellule, au moins pour voir à quoi il ressemble.»  

Hecate me raccompagne devant la grille de Pré-au-Lard où je pourrai transplaner.

« J'aimerai te présenter Emily. Est-ce que tu accepterai un déjeuner un samedi ? Je t'écrirai.»  

Dimanche 24 Mars 2002  - 12h

Il y a quelques jours j'ai demandé à Hecate, par courrier, si elle acceptait un déjeuner avec Emily et moi. Elle devra sortir de Pré-au-Lard pour aller dans un restaurant Moldu, le Alexander The Great Restaurant, c'est Emily qui a eu l'idée. Nous seront comme cela tous en sécurité, personne pourra nous reconnaître et on pourra parler en confiance, sans penser qu'on puisse nous épier ou écouter. J'ai été transparent avec Hecate et elle a rendu réponse positive à mon hibou. J'ai fais l'échange à Gringott pour avoir de l'argent moldu - avec l'aide d'Emily - et payer le repas pour tout le monde. C'est moi qui propose c'est normal que ce soit moi qui paye.

Je suis un peu nerveux à l'idée de présenter Hecate à Emily, elle sait toute l'histoire, elle sait pour Rose, pour Tyler, tout ce qu'on a trouvé dans le coffret d'Hecate, pour ma possible mère morte en avril 1981. Emily serre ma main et tente de me rassurer. On attend Hecate au Chaudron Baveur, pour passer du côté moldu avec elle. « Je suis un peu nerveux, j'espère qu'elle va venir, j'espère qu'elle me fait confiance. C'est une chouette fille, tu vas beaucoup l'aimer. Elle a mieux réussi que moi, je veux dire, pour la fille d'une Mangemort.» Je parle discrètement, de toute façon on est dans un recoin pour ne pas être vu.

Hecate arrive à l'heure et je souris. Je suis sincèrement heureux de la voir. Je m'avance vers elle et je fais les présentations. « Hecate bonjour, je suis content que tu sois venue, merci. Je te présente Emily, ma copine.» Je suis fier de pouvoir le dire à quelqu'un, à elle sans craintes, sans honte. C'est la seule a qui j'en ai parlé. « Emily, voici Hecate, je suis content que vous puissiez vous rencontrer toutes les deux.» D'une certaine manière, cela donne valeur à tout ce que j'ai pu dire à Hecate jusqu'à présent, c'est une preuve de mon changement. D'être avec Emily, une née-moldue, ça montre ma sincérité. Même si je sais qu'elle n'a pas besoin de cela, je sais qu'elle a réussi à me faire confiance depuis nos entrevues, elle ne serait pas là sinon. Hecate aurait pu en douter, mais Emily existe, Emily est là, et j'aime Emily.

Nous allons au restaurant avec les indications d'Emily. Le restaurant grec est situé à seulement quelques minutes des stations Camden et Mornington Crescent. J'écoute Emily sans vraiment me repérer, je ne suis jamais allé de ce côté là du « monde ». On nous installe rapidement à une table car ma petite amie avait réservé avant et je regarde les gens autour de nous, comme s'ils pouvaient deviner que nous étions des sorciers, mais personne ne fait attention à nous, et je ne les trouve pas si différent de moi. Un peu étrange dans leur manière de s'habiller, mais rien de plus. Je me détends alors. Je ne sais pas ce que je m'imaginais au fond. Les filles me regardent et je hausse un sourcil, je crois même qu'Emily est assez amusée, est-ce qu'elle se moque de moi ? Pour fuir leur regard, je me mets à lire la carte devant moi. Cette dernière explique que l'on va vivre une expérience culinaire grecque moderne dans un cadre grec traditionnel avec des ingrédients locaux et des recettes faites maison. Cuisine méditerranéenne, grecque, internationale, les végétariens et sans gluten sont bienvenus. Je regarde alors un peu plus attentivement la décoration.

Le serveur arrive et prend nos commandes. Avec l'aide d'Emily je choisi un House Mixed Grill, un assortiment de viandes. Elle me dit que je ne suis pas si différent de Jared qui mange toujours de la viande. Au vue de ma tête - je pense - Hecate demande qui est Jared.

« C'est un ami d'Emily. C'est son meilleur ami. C'est un loup-garou.»

Avec l'émotion et l'agacement qu'on parle de Jared ici et maintenant j'ai peut-être parlé un peu trop fort, car il y a deux personnes qui se retournent pour me regarder étrangement. Mais Emily rattrape le coup en disant que c'est un acteur qui joue un loup-garou dans le film Wolf de 1994.

Dimanche 21 Avril 2002

C'est aujourd'hui, c'est le grand jour pour Azkaban. Je suis prêt. Il faut que je confronte Rose. Je suis assis sur le lit de la chambre que j'ai loué à l'auberge de la Tête de Sanglier, pour nous retrouver Hecate, Emily et moi. C'est plus discret que d'être dans le pub, où des élèves ou n'importe qui pourraient nous voir và une table. J'ai insonorisé la pièce pour ne pas être entendu. Les filles discutent entre elles et moi je suis dans mes pensées.

On s'est donné rendez-vous ici pour aller à Azkaban, je ne suis pas encore sûr de qui viendra avec moi. J'ai envie d'y aller seul, mais les filles le refusent, sauf que moi, je ne veux pas qu'Hecate confronte sa mère, et il m'est impensable qu'Emily mette un pied dans cette prison. Elle me l'avait déjà proposé, de s'introduire dans l'esprit de Rose pour avoir le nom de mes parents, de savoir ce qu'elle sait ou non.

Depuis qu'Emily a su, a pensé que j'avais un don de légilimencie, j'ai essayé de m'exercer, de la contrôler. Mais à l'évidence, quand les choses me tiennent trop à cœur, quand je ne gère pas mes émotions, je n'arrive pas encore à le contrôler suffisamment. Je pourrai avoir en surface les pensées de Rose, mais si elle s'obstine à ne pas y penser, à se contrôler, je ne pourrai pas aller bien loin dans son esprit. Cette situation me touche trop personnellement pour que je garde mon sang-froid et soit performant. Emily insiste pour dire qu'elle pourra percer plus loin l'esprit et avoir des réponses.

« Emily, si tu viens, tu seras une née-moldu au milieu des pires criminels de l'histoire, les trois quart de cette prison sont rempli de Mangemort qui n'ont aucun respect pour les gens nés-moldus. Ça serait te mettre en danger. Et toi Hecate, je n'ai pas envie que ta mère obtienne ce qu'elle cherche depuis le début. Tu as passé toute ta vie a essayé de te défaire d'elle, à la fuir, à ne pas rentrer en contact, je ne veux pas gâcher tous tes efforts. J'y arriverai seul. Il suffit que je me concentre, j'arriverai à lire ses pensées, à avoir des réponses.»

Je ne peux pas mettre Emily en danger, pas après la semaine de vacances que j'ai passé chez elle, où son père me déteste pour lui avoir fait tant de mal. Que dirait-il s'il apprenait que j'ai amené sa fille chérie avec moi dans une prison où les gens enfermés ont pour la plus part tué des personnes de son sang...

:copyright:️ Justayne

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Thomas Scott-Rosier


«Tout ce à quoi je tiens réside dans ces yeux»

KoalaVolant

descriptionThey say mothers know best. But what if there things a mother doesn't know ? EmptyRe: They say mothers know best. But what if there things a mother doesn't know ?

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