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Sirius Green
Contexte
Nous sommes le jeudi 15 novembre 2001. Sirius, fils aîné de Seth et Saoirse Green, a fait son entrée à l'UMS début septembre dans le cursus de Musique, bien décidé à s'opposer à ses parents sur tous les plans. Il découvre ainsi les plaisirs de la vie étudiante et tisse de nouvelles amitiés. Fey Stanger, une de ses amies les plus proches depuis des années, lui a cependant fait une blague de mauvais goût quelques jours auparavant et Sirius est bien décidé à se venger ...

La vengeance est aux Serpentard ce qu'est la bravoure aux Gryffondor
Sirius l’avait promis. Il se vengerait. Et il avait déjà sa petite idée.

Autant il souhaitait prendre son temps pour préparer sa vengeance avec May. Autant pour Fey, il savait déjà quoi faire pour la rendre folle.

Fey vivait dans une chambre étudiante des Estudines. Aussi, peu après son entraînement hebdomadaire avec Dae, Sirius se glissa vers l’étage où résidait Fey. Il n’y avait pas beaucoup de monde à cette heure-ci de la journée et Sirius tendit ses oreilles de demi-loup pour guetter s’il y avait du bruit à l’intérieur de la petite chambre. Rien.

« Alohomora ! » dit-il sur la poignée de la porte.

La porte s’ouvrit et il passa la tête, inspectant s’il voyait quoi que ce soit de vivant. Rien. Il se dépêcha d’entrer à l’intérieur et de refermer la porte derrière lui avant de se diriger vers la table où Fey avait décidé d’entreposer autant des restes de nourriture que des produits de beauté. Sirius secoua la tête et s’installa sur la chaise. Il n’avait jamais bien compris à quoi servaient tous ces instruments de beauté et n’était pas prêt à le savoir, même si Dae lui avait déjà proposé de lui faire un trait d’eye-liner sous les yeux pour lui donner un air encore plus rockeur.

Il décapsula un truc qui ressemblait à de la poudre pour le teint. Il sortit alors la fiole qu’il gardait précieusement dans sa poche depuis quelques jours. Il versa alors quelques gouttes dans le fond de teint. Celles-ci s’infiltrèrent dans la poudre et devinrent aussitôt invisibles aux yeux des humains. Il en glissa alors quelques gouttes dans un truc pour les yeux – un mascara ? – puis il allait partir quand il vit une autre fiole. Une teinture pour cheveux ? Qu’est-ce que cette folle comptait encore faire comme folie capillaire ? Puis il eut soudain une idée. Il ouvrit le flacon et grimaça à l’odeur. Puis, il versa le reste de la potion dans le produit.

« Et voilà ! » dit-il avec un sourire.

Il reprit le flacon de sa potion dans sa poche et s’empressa de remettre les produits de beauté à leur place. Puis il se dirigea vers la porte et la referma d’un « Collaporta ». Ni vu ni connu.

⋆⋆⋆⋆ Un peu plus tard ⋆⋆⋆⋆

Assis dans un fauteuil des Pendragon, Sirius sirotait une bièraubeurre en bouteille, en compagnie des jumeaux McGregor, son regard rivé sur la porte du QG. Ce soir, Oscar Swan, le président, avait invité des membres du Sherwood’s Club pour partager quelques jeux sportifs entre les deux clubs. Sirius n’avait pas vraiment l’intention de s’y joindre. Non, son seul plaisir était d’attendre que Fey Stanger arrive. Il lui avait envoyé un hibou un peu plus tôt dans la journée pour l’inviter spécialement afin « d’enterrer la hache de guerre », avait-il précisé. Elle viendrait. Sirius en était certain. Et il souriait déjà d’avance.

@ Victoire

ϟ ϟ ϟ

Sirius Green

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La vengeance est aux Serpentard ce qu'est la bravoure aux Gryffondor


Jeudi 15 novembre

Comme d’habitude, je suis à la bourre. J’aurais pu laisser tomber l’idée de me faire une teinture pour éviter ça et être à l’heure, mais ça faisait trop longtemps que j’y pensais, et j’ai trop envie d’essayer. Et puis, quel est l’intérêt de se teindre les cheveux APRÈS la soirée chez les Pendragons ? J’ai plutôt envie d’être belle pour la soirée en question, on ne sait jamais qui on va y croiser.

Bon, d’accord, techniquement, j’y vais pour Sirius. Il nous faisait la gueule avec May depuis quelques semaines, tout ça pour une blague un peu nulle. En fait, non, la blague n’était pas nulle du tout, elle était hilarante, mais Sirius n’avait jamais été du genre rigolo. Je savais qu’il allait finir par s’en remettre, mais j’avoue que je ne m’attendais pas à ce que ça prenne autant de temps. Je dois bien avouer qu’elle me manque, la petite étoile. On lui avait envoyé quelques hiboux avec May, mais ils sont tous restés sans réponse. Du coup, quand j’ai fini par en recevoir un de la part de Sirius, m’invitant à une soirée des Pendragons, je n’ai pas hésité une seule seconde. J’avais de toute façon l’intention d’y aller, il n’est pas question pour moi de rater une occasion de rencontrer de nouvelles personnes, mais recevoir un message de Sirius m’a mis du baume au coeur.

Pendant que ma teinture pose, je commence à me maquiller. J’opte pour un maquillage léger: du fond de teint, une fine ligne d’eye-liner, du mascara, un rouge à lèvres un peu discret. Pas besoin d’en faire des tonnes: ce seront mes cheveux, le clou du spectacle. Depuis que Keith m’avait demandé si j’avais déjà pensé à me teindre en roux, je n’avais pas réussi à me défaire de cette idée. Je ne le fais pas pour lui spécialement, mais je trouve que c’est une bonne idée, et je suis sûre que ça va bien m’aller. Il n’y a pas de raison.

Après quelques minutes, je suis prête. J’inspecte mon maquillage et surtout mes cheveux: ils sont roux, en effet, mais je m’attendais à une couleur plus éclatante. C’est un peu… fade. Je pourrais refaire une seconde teinture, mais je suis déjà assez en retard. Ça sera assez pour le moment, je décide. Il me faut peut-être juste un peu de temps pour m’habituer ? J’attrape mon sac à main et transplane à proximité du QG Pendragon.

Je prends une grande inspiration avant de rentrer. Je n’ai pas trop réfléchi à ce que j’allais dire à Sirius. Il me traverse l’esprit que je devrais peut-être m’excuser, même si, encore une fois, c’était vraiment une bonne blague, et on ne pensait pas à mal, avec May. Mais si Sirius avait été blessé, peut-être que… Je secoue la tête. C’est pas mon genre, de planifier mes paroles. Je le ferai à l’instinct, et ça irait très bien.

Je repère immédiatement Sirius, assis aux côté des McGregors. Le fait que les jumeaux soient là va me faciliter la vie. Ils sont clairement pas prise de tête, et ils sont nos amis proches. Ils ont tout intérêt à ce qu’on s’entende, avec Sirius, je crois que ça les soulerait trop de devoir prendre parti pour l’un d’entre nous. Je leur fais un signe de la main - je vais les rejoindre sous peu, mais j’ai d’abord besoin d’une bièraubeurre. Sirius… a l’air étrange. Il me dévisage avec un sourire bizarre, je comprends pas trop pourquoi. Si je ne le connaissais pas, j’aurais pu dire qu’il avait un air conspirateur. Je hausse les épaules - je ne sais pas toujours le cerner correctement. Bref, je vais chercher une bièraubeurre en regardant un peu autour de moi. Il y a quelques mecs pas mal, j’en prends note…

Sur le chemin vers le fauteuil où se trouvent Sirius et les jumeaux, j’ai l’impression qu’on me regarde beaucoup. Au début, je suis flattée, mais je n’ai pas l’impression qu’on me regarde normalement, on me regarde comme si j’étais bizarre. J’ai pas trop l’habitude de ce genre d’attitude. C’est peut-être parce que c’est ma première fois au QG des Pendragon ? Quoique, je crois avoir vu quelques membres du Sherwood’s Club me dévisager, eux aussi… Je m’assieds entre Sirius et Sam, un peu dubitative.

- Et voilà notre Serpentarde préférée !
- T’es déjà bourré, Sam ? Pourquoi Serpentard ?

Je vois Sirius et Ron pouffer de rire, et s’échanger des messes-basses. J’aime pas trop leur genre.

- Ben… tes cheveux, reprend Sam.
- Oui et ? Je l’interromps, C’est quoi le rapport ?
- Tes cheveux , ton visage,… c’est très… vert, non ? Je sais que tu veux faire la paix avec Sirius, mais t’en fais peut-être un peu trop ?
- Hein ?

Je ne comprends rien à ce qu’il raconte, ça n’a aucun sens. Je regarde vers mon épaule droite pour jeter un regard à mes cheveux et…

- C’est quoi ce bordel ?!

Plusieurs personnes se retournent tellement je hurle. Mes cheveux sont verts- Genre, vraiment verts. Sam continue de me faire des gestes, comme pour me montrer mon visage. J’ai peur de voir les dégâts, mais je ne peux pas faire comme si de rien était. Je cours vers les toilettes pour m’observer dans le miroir. Il me faut quelques secondes pour comprendre que la personne que je vois dans le reflet est bien moi, tant je suis sous le choc. Mes cheveux, ma peau du visage, mes cils, tout est vert. Je ne comprends pas, quand je me suis regardée avant de partir de chez moi, j’étais complètement normale. J’essaye d’effacer le maquillage avec de l’eau comme une forcenée, mais il est tenace. Même les sorts ne parviennent pas à retirer totalement le vert de mes joues. J’ai l’air malade, et mes cheveux sont toujours verts, et même pas de manière uniforme.

Je reste encore un instant devant le miroir, et essaye de me calmer. Je ne sais pas trop ce que je ressens, parce que je ne comprends pas ce qu’il s’est passé. J’utilise ce même maquillage depuis des années, et même sans faire de la médecine, je sais que ça n’est pas une réaction allergique à la teinture. Dans tous les cas, j’ai juste envie de partir et rentrer chez moi. Hors de question qu’on me voie comme ça, et de toute façon, je ne suis plus d’humeur à la fête.

Je sors des toilettes, la tête baissée pour éviter autant de regards que possible. Qu’est-ce que je donnerais pour avoir un pull à capuche, là, tout de suite ! Je veux quand même dire au revoir aux garçons, et puis mes affaires sont restées avec eux. Je les entends rire comme des fous, mais je me dis que ça ne doit rien à avoir avec moi. Pourtant, quand je suis presque à leur hauteur, j’entends Ron s’esclaffer :

- C’est une idée de génie mec ! Sa tête devait valoir tous les Gallions du monde !

Je relève la tête et je vois Sirius tenir une fiole avec un air satisfait. Il n’aurait tout de même pas…

- Sirius ! je m’exclame. Il se retourne avec un air moqueur. Tu n’as pas intérêt à avoir quoi que ce soit à avoir avec ça ! Je comprends que c’est bien son oeuvre. Tu vas le regretter, je te le promets. Et arrête de rire !

Je suis furieuse, et j’ai envie de l’écorcher sur place.

- C’est censé être une vengeance après notre blague avec May ? C’est pitoyable, et même pas drôle. J’espère pour toi que ça partira au lavage !


(c)Lilith

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Sirius Green
Contexte
Nous sommes le jeudi 15 novembre 2001. Sirius, fils aîné de Seth et Saoirse Green, a fait son entrée à l'UMS début septembre dans le cursus de Musique, bien décidé à s'opposer à ses parents sur tous les plans. Il découvre ainsi les plaisirs de la vie étudiante et tisse de nouvelles amitiés. Fey Stanger, une de ses amies les plus proches depuis des années, lui a cependant fait une blague de mauvais goût quelques jours auparavant et Sirius est bien décidé à se venger ...

La vengeance est aux Serpentard ce qu'est la bravoure aux Gryffondor
Fey arriva.

« Et ... show time ! » murmura Sirius.

Elle poussa la porte du QG, un sourire fier sur ses lèvres … vertes. Sirius ne put retenir le large sourire qui s’afficha sur son visage. Fey Stanger était maquillée toute entière en vert. Ses cils étaient verts, ses joues étaient vertes, ses paupières étaient vertes. Mais le meilleur de tout : ses cheveux étaient verts eux aussi. Plusieurs étudiants la dévisagèrent avec surprise avant de montrer à la personne à côté d’eux le spectacle de Fey. Au début, elle ne sembla rien remarquer. Elle prit un verre et se laissa tomber dans le canapé à côté de Sam.

« Et voilà notre Serpentarde préférée ! » se moqua-t-il.

Fey fronça les sourcils et le regarda comme s’il avait déjà trop abusé sur la boisson.

« T’es déjà bourré, Sam ? Pourquoi Serpentard ? »

Ron pouffa de rire et se rapprocha de Sirius.

« C’est … c’est ce que tu nous disais … ? » murmura-t-il à son oreille.

Sirius hocha la tête avant de murmurer à son tour.

« … avec les cheveux en bonus. »

Ron pouffa à nouveau de rire alors que Sam reprenait justement.

« Ben… tes cheveux. »
« Oui et ? C’est quoi le rapport ? »

Alors donc elle n’avait rien remarqué ? C’était encore mieux que ce que Sirius avait imaginé.

« Tes cheveux , ton visage,… c’est très… vert, non ? » continua Sam, qui était le seul qui arrivait à contenir son rire pour parler avec Fey. « Je sais que tu veux faire la paix avec Sirius, mais t’en fais peut-être un peu trop ? »
« Hein ? »

La jeune femme ne comprenait pas ce qui se passait. Elle regarda à nouveau les jumeaux, puis Sirius, puis les autres étudiants qui lui jetaient des regards interloqués … jusqu’à …

« C’est quoi ce bordel ?! » s’exclama-t-elle en soulevant une mèche de ses cheveux sur son épaule.

Un hurlement déchira la pièce alors que les pièces du puzzle semblaient enfin s’emboîter pour elles. Sirius la regardait, prenant un malin plaisir à la voir s’affoler tandis que Sam l’intimait d’aller vérifier l’entièreté de son visage. Elle se leva d’un bond et courut jusqu’aux toilettes tandis que Ron finissait d’exploser de rire. Sirius croisa son regard et fit tinter son verre contre le sien.

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Ron McGregor

« Comment elle a fait pour ne pas s’en rendre compte plutôt ? » souffla Sam en se rapprochant d’eux. « Tu n’y es pas allé de main morte Siri’ … »

Sam se mordit les lèvres, jetant un regard vers l’endroit où Fey s’était enfuie. Sirius secoua la tête et renversa la tête en arrière pour finir le contenu de sa Bièraubeurre.

« T’as fait comment ? » demanda Sam.

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Sam McGregor

Sirius sortit de sa poche la petite fiole qu’il avait utilisé quelques heures plus tôt.

« Une potion de Régénération. » dit-il fièrement. « J’ai juste modifié un peu la composition pour y ajouter de la couleur. A dire vrai, elle n’aura jamais eu un teint aussi tonifié et des cheveux aussi soyeux … seulement ils seront verts. »

Les garçons explosèrent à nouveau de rire. Sirius n’avait obtenu que des Optimal à ses examens de potions depuis sa 1ère année à Poudlard. Les potions n’avaient donc aucun secret pour lui et il s’était déjà plu à en tester de nouvelles par le passé. Mais celle-ci était une de ses dernières nouveautés dont il n’était pas peu fier.

« C’est une idée de génie mec ! » dit Ron, riant toujours. « Sa tête devait valoir tous les Gallions du monde ! »
« Sirius ! »

La voix stridente de Fey retentit à nouveau. Sirius ne chercha même pas à dissimuler sa fiole. Après tout, il voulait qu’elle sache que c’était lui. Il leva donc les yeux vers elle, haussant même un sourcil hautain à son intention. Les étudiants de la pièce avaient arrêté leur activité pour les écouter. On se serait cru revenu à Poudlard, alors que Fey et Sirius étaient les pires ennemis du monde. Aujourd’hui, cela sonnait comme un air de déjà-vu.

« Tu n’as pas intérêt à avoir quoi que ce soit à avoir avec ça ! »
« Ah oui ? » répondit-il, avec un sourire sarcastique.

Ron pouffa à nouveau de rire. Cela dut finit de faire enrager Fey qui crisa une nouvelle fois.

« Tu vas le regretter, je te le promets. Et arrête de rire ! »
« Mais je ne ris pas ! » dit-il, son sourire s’élargissant.
« C’est censé être une vengeance après notre blague avec May ? »

Sirius prit une grande inspiration, haussant les épaules, comme s’il réfléchissait à sa réponse.

« Peut-être … »
« C’est pitoyable, et même pas drôle. J’espère pour toi que ça partira au lavage ! »

A nouveau, Sirius sourit, laissant planer le doute.

« Tu devrais rentrer chez toi. » dit-il. « Tu as vraiment l’air malade et je doute que les membres des clubs voudront de toi comme partenaires pour les jeux. »

Ron et Sam jetèrent un regard peiné à Fey. Ils aimaient la blague, évidemment, mais ils ne voulaient pas que leurs amis se disputent. Et au vu du regard que la jeune femme lançait à Sirius, c’était mal parti pour que les hostilités se stoppent. Fey fit demi-tour tandis que Sam lui courrait après.

« Tu devrais aller t’excuser demain … » lui suggéra Ron en se relevant.
« On verra … »

Sirius continua de regarder vers l’endroit où Fey était partie. Oui, on verra. Si elle avait des regrets. Si elle comprenait que sa blague n’avait pas été drôle. Peut-être qu’il s’excuserait … Peut-être.

Lundi 19 novembre 2001

« C’est quoi ça ? »

Sirius abattit ses deux poings sur la table du réfectoire, son regard rivé sur Fey. Il n’avait pas revu la jeune femme depuis sa blague de jeudi dernier mais à présent qu’il l’avait en face d’elle, il était convaincu que c’était un coup de sa part.

Sirius s’était levé tardivement, son premier cours n’étant qu’à 10h00. Il avait enfilé des vêtements à la va-vite avant de trouver un paquet emballé sur le pas de sa porte. Fronçant les sourcils, il avait lu la carte de Fey lui indiquant que c’était son cadeau d’anniversaire en retard et qu’elle lui présentait ses excuses pour la dernière fois. Alors donc elle ne venait pas le voir en face ? Sirius s’était d’abord méfié. Puis il avait ouvert le paquet, prudemment, sa baguette dans sa main, prêt à réagir. Mais pas d’explosion, pas de choses bizarres. Juste une veste en cuir. Une putain de belle veste. Celle qu’il avait repéré un jour dans Druid’s Oak, sans l’avoir acheté, faute de moyen.

Fey ne plaisantait pas dans ses excuses. Ok, il était peut-être prêt à lui laisser une chance de s’excuser. Après tout, il avait eu sa vengeance et elle s’excusait avec un cadeau qu’il aimait. Il attrapa la veste, quitta celle qu’il portait et enfila la nouvelle. Elle était vraiment magnifique. Un petit bijou. Il se dirigea vers le miroir et commença à s’admirer avant de froncer les sourcils.

« Qu’est-ce que … ? »

Une tâche rouge était apparue sur la poche du bas. Puis elle s’agrandit jusqu’à se propager totalement au vêtement.

« Bordel, c’est quoi ce … »

Soudain, un rugissement de lion se fit entendre et Sirius sursauta.

« Qu’est-ce que c’était que ce truc ? Bordel je suis sûr que … »

A nouveau, le rugissement se fit entendre. Sirius regarda partout autour de lui, retourna voir le paquet cadeau mais la carte de Fey n’indiquait rien d’autre.

« Espèce de connasse de … »

Le rugissement se fit entendre et Sirius fronça les sourcils. Etait-ce à chaque fois qu’il parlait qu’il allait avoir droit à ce bruit ? Car il était évident à présent que cela venait du vêtement. Sirius détacha la fermeture et chercha à quitter le vêtement. Sans succès.

« Qu’est-ce que … »

Mais quoi qu’il faisait, le vêtement refusait de glisser de ses bras. Il était coincé avec. Il jeta un coup d’œil à sa montre. Trop tard, il devait partir sinon il allait louper son cours. Pas que l’histoire de la musique le passionnait mais il ne pouvait pas se faire davantage remarquer. La plupart des professeurs avait déjà constaté qu’il n’était pas très à l’aise avec le chant ou la musique en général. Aussi, choisissaient-ils de le mettre toujours en avant dans leurs cours. Bref, si Sirius était absent, il allait surement en prendre plein la gueule lors de la séance suivante. Rien à faire, il devait y aller ainsi. Peut-être qu’en parlant avec les autres, il trouverait un sort pour se défaire du vêtement ? Mieux, il trouverait Fey et lui ordonnerait de défendre l’enchantement.

Il attrapa son sac et croisa à nouveau son reflet dans le miroir. La magnifique veste en cuir noir était désormais de couleur bordeaux et un lion gigantesque trônait dans son dos. C’était lui qui rugissait à chaque fois. Le sortilège s’était aussi propagé à son pantalon qui était du même rouge, agrémenté de coutures dorées.

« Horrible … » commenta-t-il.

Il s’attendait à ce que le lion rugisse mais il n’en fit rien. Quoi ? C’était que quand ça lui plaisait ? Sirius sortit de chez lui et traversa rapidement le village de Druid’s Oak pour rejoindre l’UMS quelques centaines de mètres plus loin. Dans sa classe, tout le monde l’étudia un long moment. Du peu qu’il parlait, le lion commençait à rugir, attirant les rires de ses camarades. Il avait beau pencher la tête en avant pour se cacher, rien n’y faisait : avec ce rouge il ne passait pas inaperçu. Alors, il fit de son mieux pour ne pas ouvrir la bouche durant le cours, se contentant d’écouter et de prendre des notes.

Puis, lorsque la cloche sonna, il ramassa ses affaires et courut aussitôt jusqu’au Cicero, ignorant les fantômes qui voulaient l’interpeller sur sa tenue, ou bien les tableaux qui acclamaient son courage de représenter fièrement les couleurs de Gryffondor. Le Cicero était bondé à 12h00 et les longues tables du réfectoire s’alignaient à l’infini. Il traversa plusieurs rangées de table avant de la trouver. Discutant gaiement avec sa sœur et deux autres filles, elle ne l’avait pas encore vu. Mais Sirius se dirigea aussitôt vers elle, ses deux poings s’abattant de colère sur la table et lui demandant ce qu’elle lui avait fait.

La jeune femme haussa le même sourcil hautain que Sirius lui avait adressé quelques jours plus tôt.

« Putain, Fey, je te jure si tu … »

Le lion rugit à nouveau et il pesta à nouveau, réveillant le rugissement.

« Quoi ?! C’est que quand je parle vulgairement qu’il rugit ce connard ?! »

L’animal dans son dos rugit de plus belle, attisant les moqueries autour de lui. Bryn faisait de son mieux pour ne pas rire et avait plaqué une main sur sa bouche pour ne rien lui montrer.

« C’est ta vengeance c’est ça ? » répliqua-t-il envers Fey. « T’es même pas fichue d’admettre que tu avais tort et que tu t’excuses ? »

Il secoua la tête, la regardant des pieds à la tête.

« T’es toujours la même folle dingue de Poudlard. J’sais même pas comment j’ai fait pour t’apprécier ne serait-ce qu’un peu. » souffla-t-il, le regard mauvais.
« Sirius ! » répliqua Bryn en se redressant.

La vengeance est aux Serpentard ce qu'est la bravoure aux Gryffondor Saoirse-ronan
Bryn Stanger

« Reste en dehors de ça, Bryn. C’est entre ta sœur et moi. »

Sirius planta son regard dans celui de Fey. Un sourire commença à se dessiner sur ses lèvres.

« Eh bien tu sais quoi Fey ? T’as intérêt de t’armer solidement. Car je n’ai pas dit mon dernier mot. Et tu vas sacrément en baver. La teinture n’était qu’un début. Prépare-toi pour la suite, car la guerre commence. »

Il haussa ses sourcils de défi. Elle voulait jouer ? Aucun souci. Sirius pouvait être plus fort qu’elle à ce jeu-là. Qu’elle ne vienne pas pleurer ensuite. Car Sirius ne regretterait rien de ce qu’il ferait et il ne serait pas conciliant. Il sortait les armes et il se battrait jusqu’au bout. Que le plus fort des deux gagne.

@ Victoire

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Sirius Green

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