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Clarissa McGregor
Contexte
Nous sommes le mercredi 2 janvier 2002. Clarissa Constance McGregor est la fille de deux professeurs de Poudlard : Victoire Prewett, professeur de Métamorphose, et Seamus McGregor, professeur de Magie sans baguette et vampire. Elève studieuse, Clary a choisi de poursuivre ses études à l'Université de Magie Supérieure dans le Cursus d'Histoire et Géographie Sorcière.

BFF = Best Friends Forever
La chaleur de l’intérieur me fit l’effet d’une bouffée d’air. Depuis quelques semaines maintenant, les températures n’étaient quasiment jamais remontées dans le positif. Le sol était la plupart du temps verglacé et il avait peu neigé cette année.

« Ici, ce sera parfait ! » soupirais-je en retirant mon manteau.

Le Pays des Merveilles était l’un des endroits que je préférais sur Druid’s Oak. C’était un endroit très cosy où l’on pouvait prendre notre thé tout en bouquinant l’un des livres mis à disposition ou en admirant les divers tableaux exposés. J’aimais cette ambiance chaleureuse et je n’étais pas mécontente d’y inviter mes deux meilleurs amis. Nous avions été chacun pas mal occupés avec les fêtes de fin d’année, moi la première. Nous avions fêté Noël à Inverness cette année. Mon oncle Louis était venu avec son petit-ami, le professeur Chastang, ainsi que Victoria et Edmund, Billy ayant préféré passer le jour de Noël avec sa mère et la famille Bennett. Dominique et Alex étaient eux aussi venus. Nous ne les voyions pas souvent et ils étaient donc restés quelques jours chez nous pour profiter. Et enfin, mon oncle Dean était lui aussi présent, bien qu’il n’était resté que très peu de temps ; juste le temps d’échange des cadeaux et de l’entrée au repas et il était reparti pour le travail. Ce n’était rien, car il avait pris le temps de discuter un peu avec moi et de m’offrir de nouveaux pinceaux pour mon art.

Bref, voilà comment s’étaient déroulées les fêtes, alors que nous avions passé le réveillon de l’An et le lendemain toujours en famille à jouer à quelques jeux de société avant de disputer une partie de Quidditch dans le jardin. Evidemment, David nous avait tous battu à plates coutures mais les jumeaux et moi-même n’avions pas relâché nos efforts pour essayer de le battre.

Ainsi donc, après ces quelques jours en famille, j’étais plutôt contente de retrouver mes amis, Harry et Mióróis. Une femme blonde s’approcha de nous. Ce devait être l'une des serveuses, la directrice devant certainement être à la maternité. Elle était pratiquement au terme la dernière fois que je l'avais vue.

« Que puis-je vous servir ? »
« Pour moi ce sera une infusion à la pèche s’il vous plait. » répondis-je. « Et je veux bien le Sunny qui vous reste ! »

Je désignais le cake au citron dans la vitrine avec un sourire gourmand. Harry et Mióróis passèrent à leur tour commande avant que la serveuse ne retourne préparer nos commandes.

« Alors, comment étaient vos fêtes de fin d’année ? » demandais-je en lissant mon pantalon ample.

Je leur racontais les miennes, précisant quelques cadeaux que j’avais reçus qui m’avaient fait plaisir, alors que la serveuse ramenait notre commande.

« Merci ! » dis-je en soufflant sur ma boisson. « Vous avez eu des nouvelles de Jordan ? »

Jordan Spencer était l’une de nos amis communs. Née-Moldu, elle avait du se cacher pendant la guerre et sa sœur jumelle, Jade, avait été tuée. Elle était longtemps restée à Sainte-Mangouste avant de réintégrer Poudlard. Avec l’aide d’Harry et de la mienne, nous l’avions aidé à récupérer ce qu’elle avait raté. A l’UMS, nous avions commencé une colocation à laquelle nous avions mis un terme il y avait de cela un mois.

« Il faut vraiment que je trouve un autre appartement. Maintenant que Jordan vit avec son copain et qu’elle m’a laissé ce grand appart’, je n’ai pas assez d’argent pour le payer. » soupirais-je.

Il faudrait que j’envisage de me trouver un autre studio, un plus petit, plus dans mes moyens.

« A moins qu’une coloc’ vous intéresse ! » dis-je en riant.

@ Victoire


Dernière édition par Clary C. McGregor le Mer 25 Oct - 12:04, édité 1 fois

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Clarissa McGregor

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BFF = Best Friends Forever Avec Clary McGregor & Harry Romanov Mercredi 2 janvier 2002

Grâce à mon sang irlandais, j'étais habituée aux températures froides. Mais là, je devais avouer que je n'étais pas fâchée quand Clary nous montra enfin le café -ou plutôt le salon de thé- où elle avait eu envie d'aller.

Le lendemain du Nouvel An, j'étais retournée en Angleterre pour voir mes deux meilleurs amis. J'avais beau avoir quitté l'Amérique en juin, j'avais toujours cette impression que j'avais des années à rattraper avec eux. Dès que je le pouvais, je passais du temps avec eux. Moi qui avait tendance à rester chez moi le plus possible, j'étais moins encline à refuser les invitations aux soirées quand je savais qu'il y aurait Clary, ou Harry. Ou mieux, les deux en même temps. « Ici, ce sera parfait ! » Je retirais mon manteau en même temps qu'elle, avant de m'asseoir en soupirant. J'étais bien, là. Avec eux.

Je regardais autour de moi. Je ne connaissais pas cet endroit. C'était assez chaleureux, bien loin de ce que je connaissais. C'était agréable. Je jetais un oeil au menu inscrit sur le parchemin, quand une femme s'approcha. « Que puis-je vous servir ? » « Pour moi ce sera une infusion à la pèche s’il vous plait. Et je veux bien le Sunny qui vous reste ! » J'essayais de ne pas sourire face à sa curiosité, avant de me tourner vers la serveuse. « Je vous prendrais un café noir bien serré, et un Vivaldi, je vous pris. » Elle nota nos commandes avant de s'éloigner.

Clary quitta les gâteaux des yeux pour se tourner vers nous. « Alors, comment étaient vos fêtes de fin d’année ? » « Bien et longues à la fois. Darach était tellement heureux qu'on soit de nouveau en Irlande qu'il a absolument voulu préparer tout seul le repas. Il a fait tellement de mets que je suis sûre que j'ai pris 3 kilos, ce soir-là. Et j'ai passé le Nouvel An au palais. » Mon père étant Premier Ministre, et ma mère travaillant dans l'entourage de ma mère, nous avions forcément reçu une invitation. Les grandes réceptions comme ça n'étaient pas réellement mon truc, mais cette soirée avait été particulière. Il y avait eu plein d'étudiants invités, donc Alexander. Évidemment, je me gardais de parler de ça à mes amis. Je me tournais alors vers Harry. « J'ai aperçu tes pères et ton frère au palais, où as-tu fêté le Nouvel An ? » Au moment où je posais la question, la serveuse apporta nos plats. Je la remerciais avant de mordre dans le Vivaldi.

« Vous avez eu des nouvelles de Jordan ? » Je respirais l'arôme du café. C'était la meilleure boisson chaude qui existait, et je savais que mon cousin Eoin ne dirait pas le contraire. « Elle a l'air d'aller beaucoup mieux. » Son deuil n'avait pas été facile, mais elle avançait lentement. La preuve en était, elle allait vivre chez son petit ami. « Il faut vraiment que je trouve un autre appartement. Maintenant que Jordan vit avec son copain et qu’elle m’a laissé ce grand appart’, je n’ai pas assez d’argent pour le payer. » C'était l'un des problèmes de la colocation. Encore un problème que je n'avais pas, mais en même temps, vivre avec Clary ne m'aurait pas dérangé, loin de là.

Et alors que je me faisais cette réflexion, une idée me vint en tête… Et la même idée semblait arriver dans l'esprit de Clary en même temps que moi. « A moins qu’une coloc’ vous intéresse ! » Je souris légèrement à son rire. Dans ma famille, mes parents et moi-même avions tendance à ne pas se laisser déborder par les émotions. Au premier abord, je semblais même glaciale aux yeux de certains. Il n'y avait qu'avec Clary et Harry que je me sentais vraiment à l'aise pour sortir un peu de ma zone de confort. « Avec plaisir ! Darach est dans son appartement et Rós Dearg à Poudlard. Je vis dans l'appartement de mes parents, mais ils travaillent tout le temps. » J'aimais la solitude, et vivre à mon rythme. Mais comme je l'avais dis, j'avais le sentiment de devoir à mes amis des années d'absence, des années à rattraper. Une colocation serait le moyen de rembourser un peu ma dette ?

Je me tournais vers Harry, en picorant toujours mon Vivaldi. J'avais presque l'impression de le manger fruit par fruit, mais j'étais bien trop intéressée par le sujet de conversation que par la nourriture. « Tu dis toujours que la cohabitation avec ta famille est pénible, tu ne serais pas intéressée par une colocation ? Combien de chambres possède l'appartement, Clary ? » J'imaginais déjà la tête de mes parents quand je leur annoncerai que je comptais vivre avec mes amis, si cela pouvait réellement se faire. Je pense qu'ils auraient plutôt vu mon frère ou ma sœur vivre avec des personnes, mais certainement pas moi. Au fond de moi, je savais qu'ils encensaient Clary de m'avoir parlé lors de ma première année à Poudlard, et Harry d'avoir su voir au-delà de mon caractère. « Et puis financièrement, tu n'auras pas à t'inquiéter, Clary. Les parents de Harry et les miens passent très bien comme garants. » L'avantage du nom Sang-Pur, et surtout d'avoir chacun un père dans la politique…
:copyright:️ Justayne  

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"La puissance du vampire tient à ce que personne ne croit à son existence." Bram Stocker

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BFF = Best Friends ForeverMercredi 2 janvier 2002Je laissais dériver mon regard sur les murs du Pays des Merveilles, sur le comptoir encore rempli de pâtisseries et sur la fresque en mouvement juste derrière. Je savais apprécié le côté artistique, ainsi que l’ambiance de ce lieu, mais je me posais tout de même une question : est-ce qu’Aria l’apprécierait ? Bien entendu, pas un jour comme celui-ci. Ni un samedi, qui devait être tout aussi remplie qu’un milieu de semaine. Mais, peut-être… ? « Ici, ce sera parfait ! » Et j’étais bien d’accord, aussi je suivis mes deux amies jusqu’à la table qu’elle avait élue pour pouvoir discuter un peu – et surtout, se réchauffer. Parfois, je me fais la réflexion que je n’ai aucune goutte de sang slave pour préférer rester bien au chaud comme cela. « Que puis-je vous servir ? » « Pour moi ce sera une infusion à la pèche s’il vous plait. Et je veux bien le Sunny qui vous reste ! » Nous étions dans un salon de thé. Un salon de thé ! Comment ce fait ne m’avait pas frappé avant ? Fort heureusement, je laissais Mióróis commander avant moi. Elle avait comme moi une passion pour le café et, elle, elle n’était pas effrayé à l’idée d’essuyer un refus un brin méprisant de la part d’une jeune serveuse. « Je vous prendrais un café noir bien serré, et un Vivaldi, je vous pris. » Je lâcha un imperfectible soupir de soulagement avant de passer ma propre commande. Je pouvais avoir ce que je souhaitais ! « Juste un café, pour moi, s’il vous plaît. »

« Alors, comment étaient vos fêtes de fin d’année ? » Merlin que je détestais ce genre de questionnement, même si on ne peut espérer y couper en janvier. J’aurai mille fois préféré parler de la venue dans quelques jours de Lavande, de langes et de jouets, plutôt que des fêtes de fin d’année. Dans quelques semaines, j’allais revoir ma… tante ? Mère ? Et je n’étais pas prêt comme à chaque fois. Et pour les fêtes de fin d’année civile… disons simplement que personne n’est encore au courant dans mon cercle intime de ma relation avec Aria. « Bien et longues à la fois. Darach était tellement heureux qu'on soit de nouveau en Irlande qu'il a absolument voulu préparer tout seul le repas. Il a fait tellement de mets que je suis sûre que j'ai pris 3 kilos, ce soir-là. Et j'ai passé le Nouvel An au palais. » « N’importe quoi… Et quand bien même c’était vrai, je suis certain que personne ne verrai jamais la différence. » Je souffla sur ma tasse de café, en souriant encore pour quelques instants. « J'ai aperçu tes pères et ton frère au palais, où as-tu fêté le Nouvel An ? » Mon sourire se transforma en grimace, et je commençais à sentir mon rythme cardiaque s’emballer alors que je n’avais encore rien bût. « Ah oui… Ils profitaient de leurs dernières soirées de libres avant la venue de ma petite sœur. Et Aliocha voulait embêter Louve Iceni, évidemment. » Je n’allais pas m’en plaindre : qu’il aille embêter la jeune femme plutôt que Vladimir Blackwood arrangeait merveilleusement bien mes affaires. « J’ai passé le Nouvel An entre ami. » Je glissais rapidement, avant de me jeter sur ma tasse et de me brûler la langue, pour faire taire toutes tentatives de questions des deux jeunes femmes.

« Vous avez eu des nouvelles de Jordan ? » Que tout les aïeux des Romanov glorifient Clary et sa manière de toujours lancer sans cesse de nouveaux sujets de conversations ! « Pas vraiment. » Sans m’étendre sur le sujet, disons que j’ai été occupé depuis la rentrée. Peut-être que cela fait de moi un mauvais ami. Peut-être que cela fait de moi un excellent petit-ami. Sans doute un peu des deux. « Elle a l'air d'aller beaucoup mieux. » Au moins, l’entendre de la bouche de Mióróis m’enlevait un peu le poids de la culpabilité. « Il faut vraiment que je trouve un autre appartement. Maintenant que Jordan vit avec son copain et qu’elle m’a laissé ce grand appart’, je n’ai pas assez d’argent pour le payer. » Je levais les yeux de ma tasse pour regarder Clary avec espoir. Peut-être que… ? Serait-ce trop demander si… ? Cela arrangerait beaucoup de choses, notamment pour Aria qui n’aurait plus à croiser mon frère. Ou une liberté de fenêtre d’horaire un peu plus large pour fumer… « A moins qu’une coloc’ vous intéresse ! » « Avec plaisir ! Darach est dans son appartement et Rós Dearg à Poudlard. Je vis dans l'appartement de mes parents, mais ils travaillent tout le temps. » J'ouvris la bouche avant de la refermer tout aussi rapidement. Je n’avais pas pensé à autre chose. C’était le problème de garder un jardin secret vraiment secret.

Je connaissais Mióróis depuis des années, et Clary depuis bien plus encore. Et aucune des deux ne savaient. Certes, Clary savait que je parlais Fourchelang, mais si Mióróis m’entendait dans mon sommeil, comment lui expliquer ? Et aucune des deux ne savaient pour ma passion pour la nicotine. Ni pour celle que je nourrissais pour Aria, comme elles n’étaient pas non plus au courant pour les deux petites-amies précédentes… « Tu dis toujours que la cohabitation avec ta famille est pénible, tu ne serais pas intéressée par une colocation ? Combien de chambres possède l'appartement, Clary ? » « Mmh… » Je me raclais la gorge. C’était la rançon de m’être autant plaint de ma famille, je suppose. Si je refusais, j’aurai l’air suspect… « Et puis financièrement, tu n'auras pas à t'inquiéter, Clary. Les parents de Harry et les miens passent très bien comme garants. » Tout avait l’air déjà acté, parfaitement carré. Nous pouvions compter sur Mióróis pour tout faire dans les règles de l’art. Sûrement que si on lui avait laissé le temps, elle nous aurait fait signer le bail de l’appartement de Clary dès maintenant. « Si je dis oui… Il me faudrait que j’ai une chambre avec un balcon. Si c’est possible. Et si je dis oui. » Je fis semblant de tousser, une main dans la poche de ma veste grise pour en ressortir devant les filles mon paquet de cigarettes. « Pas un mot à mes pères, d’accord ? Ils seraient capables de m’interdire de voir ma sœur. Ou de me sevrer. » C’était faux, évidemment, mais cela briserait sans doute leurs cœurs de voir que mon image de perfection n’est qu’une façade. « Et… toujours si je dis oui, évidemment, rien n’étant acté. J’aimerai bien qu’Aria Blackwood puisse venir quand elle veut. » Je marques une pause, en regardant ma tasse de café presque vide. « On sort ensemble. C’était avec elle que j’ai passé le Nouvel An. » Je me tournais vers Mióróis, un peu nauséeux de devoir leur avouer que j’avais menti – et que je continuais encore me rendait tout aussi malade.
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Clarissa McGregor
Contexte
Nous sommes le mercredi 2 janvier 2002. Clarissa Constance McGregor est la fille de deux professeurs de Poudlard : Victoire Prewett, professeur de Métamorphose, et Seamus McGregor, professeur de Magie sans baguette et vampire. Elève studieuse, Clary a choisi de poursuivre ses études à l'Université de Magie Supérieure dans le Cursus d'Histoire et Géographie Sorcière.

BFF = Best Friends Forever
Les vacances de Mióróis semblaient avoir été remplis de gourmandises, en tout cas de ce qu’elle en disait. Je ne pouvais que hocher silencieusement la tête à la mention de son frère aîné, Darach, qui était également mon patron au Blooddale. Comme tous les Fowl, c’était un sorcier bien singulier. Je souris avec Harry quand elle nous confia avoir certainement pris quelques kilos durant les fêtes avant que la discussion n’aborde le bal qui avait été donné au palais royal irlandais. Je n’y étais pas allée et n’en ressentais aucune envie spéciale. Mais j’écoutais avec curiosité ce que Harry nous racontait de ses fêtes, bien qu’il ne soit – comme à son habitude – peu bavard.

Le sujet de conversation dévia ensuite sur Jordan et mon appart’ trop grand pour moi toute seule. Cependant, je ne pensais pas produire une telle réaction de la part de mes deux meilleurs amis qui s’enthousiasmèrent de l’idée loufoque que j’avais énoncée à voix haute.

« Avec plaisir ! » répondit Mióróis avec son sourire habituel et réservé. « Darach est dans son appartement et Rós Dearg à Poudlard. Je vis dans l'appartement de mes parents, mais ils travaillent tout le temps. »  

J’écarquillais les yeux, surprise. Après tout, je n’avais lancé le sujet que sur le ton de la blague. Je ne pensais pas qu’il le prendrait sérieusement.  

« Tu dis toujours que la cohabitation avec ta famille est pénible, tu ne serais pas intéressée par une colocation ? » lança Mióróis en tournant la tête vers Harry.
« Mmh … »  
« Combien de chambres possède l'appartement, Clary ? »

Je souris à la remarque de Harry et croquais dans mon Sunny.

« Hum … trois. » répondis-je en avalant ma bouchée. « Jordan tenait à ce qu’on ait une chambre d’amis pour recevoir. »

Je les regardais tour à tour en face de moi. Harry et Mióróis étaient mes meilleurs amis et … ils voulaient faire une coloc avec moi. En faites, je n’aurai pas du être surprise. J’imaginais que c’était ce qu’on avait toujours rêvé de faire quelque part. Nous étions tous les trois de Serdaigle, mais Harry étant un garçon et Mióróis ayant une année de moins que nous, nous n’avions jamais partagé le même dortoir. Pourtant, l’idée ne me paraissait pas incongrue. J’avais grandi avec Harry et j’étais certaine que ses petites habitudes ne me dérangeraient pas vraiment. Quant à Mióróis, elle était d’un tempérament si calme et apaisant que sa compagnie me ferait du bien. Et puis, nous n’étions pas obligés de tout faire ensemble. Nous aurions besoin de notre intimité aussi. Et je savais que nos emplois du temps ne concordaient pas toujours.  

« Et puis financièrement, tu n'auras pas à t'inquiéter, Clary. » ajouta la jeune femme, partie sur sa lancée. « Les parents de Harry et les miens passent très bien comme garants. »

Je souris et hochais lentement la tête en avalant une autre bouchée de mon gâteau. Mióróis avait l’art et la manière de résoudre tous les problèmes pratiques si facilement.

« Mmh … je dois avouer que l’idée me plait bien. » dis-je en repoussant une mèche de mes cheveux roux derrière l’oreille.

Je tournais la tête vers Harry qui n’avait pas bien prononcé de mots depuis le début de l’idée.

« Ça … te plairait ? » demandais-je.

Je posais mon gâteau pour souffler à nouveau au-dessus de ma boisson fumante avant d’y tremper le bout de mes lèvres. Encore trop chaud.

« Si je dis oui… » commença Harry, évaluant surement dans son cerveau toutes les situations possibles. « Il me faudrait que j’ai une chambre avec un balcon. Si c’est possible. Et si je dis oui. »

J’éclatais de nouveau de rire et posais ma main sur mes lèvres en jetant un coup d’œil autour de moi.  

« Bon, alors il faut changer d’appartement. » dis-je en jetant un œil à Mióróis. « De toute manière, cet appartement me donnait le cafard avec ces vieilles tapisseries que le proprio refusait qu’on touche. J’ai envie de bouger, j’ai envie de renouveau. »

Je haussais les épaules et retentais le coup avec mon thé. J’en bus cette fois-ci une gorgée. Je fronçais les sourcils cependant en voyant Harry sortir un paquet de cigarette de sa poche de veste. Mon regard resta rivé un moment dessus avant de lever les yeux vers Harry, un sourcil arqué.

« Tu fumes ? »
« Pas un mot à mes pères, d’accord ? Ils seraient capables de m’interdire de voir ma sœur. Ou de me sevrer. »  

Je serrai mes doigts autour de la tasse de thé et jetais un coup d’œil à Mióróis avant de me pencher vers Harry.

« D’accord mais … depuis quand tu fumes ? »  

Je fronçais les sourcils. Je connaissais Harry depuis l’école Zain ! Nous avions partagé tant de choses ensemble. J’étais surprise de le voir avec ceci. Cependant, je devais relativiser. Ce n’était qu’un paquet de cigarettes. Et Harry était grand. Il faisait bien ce qu’il voulait. Je haussais les épaules avant de reprendre.

« Bon, et du coup avez-vous d’autres conditions que ce balcon, cher Mr. Romanov ? » me moquais-je.
« Et… toujours si je dis oui, évidemment, rien n’étant acté. J’aimerai bien qu’Aria Blackwood puisse venir quand elle veut. »  

La gorgée de thé que je venais d’avaler passa de travers et je manquais de m’étouffer. Je reposais la tasse et m’essuyais le menton.

« Qui ça ? » dis-je d’une voix étranglée.
« On sort ensemble. C’était avec elle que j’ai passé le Nouvel An. »  

Je toussais un peu à cette nouvelle. Je savais qu’Harry fréquentait d’autres filles. Enfin, qu’il avait d’autres amies que Mióróis ou moi. En revanche, Aria Blackwood, le nom m’avait surpris car je ne les voyais pas du tout passer du temps ensemble. Mais … en plus ils sortaient ensemble ? Je croisais le regard de Mióróis qui avait réagi la première et jetais un sort de Recurvite pour nettoyer le thé que j’avais tombé sur la table.  

« Et … euh … eh bien … c’est … » balbutiais-je, peinant à trouver mes mots. « Pardon pour ma réaction. »

Je secouais la tête et souris avant d’attraper la main de Harry par-dessus la table.

« J’étais … je suis surprise c’est tout. Mais je suis très contente pour toi. Donc Aria ? »

Je levais un sourcil interrogateur pour l’intimer à nous en dire plus sur elle et sur leur rencontre. Enfin, s’il le souhaitait. Je ne voulais pas l’obliger à quoi que ce soit. Il ne nous devait rien même si … je devais avouer que ma nature curieuse m’intimait d’insister. J’étais sa meilleure amie après tout !

« C’est … ta première petite-amie alors ça nous fait un peu bizarre, j’imagine. » dis-je avec un rire simple dans la voix.

Cependant, après ses explications, je fronçais les sourcils.

« Et donc, cette coloc, tu acceptes ou non ? » dis-je en fronçant les sourcils. « Déjà, pourquoi refuserais-tu ? On est tes meilleures amis, celles qui te connaissent le mieux et qui sont les plus appropriées pour faire ton bonheur. »

Je lançais un clin d’œil à Mióróis pour qu’elle me rejoigne dans mon idée.

« Tu ne peux qu’être bien avec nous. En plus de ça, tu sais qu’on va te chouchouter avec Mióróis. Tu auras droit à ton balcon, Aria viendra quand elle le souhaitera et tu pourras même fumer (bon surtout dehors, pas de fumée à l’intérieur hein ?). Pourquoi dire non ? Si tu veux, on peut même jeter un sortilège pour repousser les grands frères trop chiants. »

A nouveau, je lâchais un rire en pensant à Aliocha, Darach ou même David de mon côté. Tiens, il faudrait que je fasse des recherches sérieuses sur le sujet ! Cela pourrait être utile.

@ Victoire


Dernière édition par Clary C. McGregor le Sam 30 Déc - 14:15, édité 2 fois

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Clarissa McGregor

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BFF = Best Friends Forever Avec Clary McGregor & Harry Romanov Mercredi 2 janvier 2002

Je devais bien avouer que je n'avais jamais envisagé l'idée de la colocation, et il est vrai que ça ne me correspondait pas vraiment. Mais je pouvais bien faire une exception, si cela concernait mes deux meilleurs amis. « Hum … trois. Jordan tenait à ce qu’on ait une chambre d’amis pour recevoir. » Le compte était bon. Est-ce que les dieux m'envoyaient un signe, pour que je me décide à quitter les appartements de mes parents ? Et même Clary semblait emballée par l'idée. Elle se tourna vers Harry, pour lui demander si l'idée lui plaisait, à lui aussi. « Si je dis oui… Il me faudrait que j’ai une chambre avec un balcon. Si c’est possible. Et si je dis oui. » Il prenait beaucoup de manière pour donner une réponse claire. C'était Harry, et ce n'était pas surprenant outre mesure, mais je me demandais si il n'y avait pas autre chose qu'il ne nous disait pas.

Clary ne semblait pas passer par les mêmes questions de moi, et éclata de rire. « Bon, alors il faut changer d’appartement. De toute manière, cet appartement me donnait le cafard avec ces vieilles tapisseries que le proprio refusait qu’on touche. J’ai envie de bouger, j’ai envie de renouveau. » Je lui souris alors qu'elle me regardait. Ça nous donnait l'occasion de chercher quelque chose qui nous plairait à tous les trois, de cette manière. « Pourquoi tu tiens absolument au balcon ? » Demandais-je à Harry. Alors que je commençais à dépiauter mon Vivaldi, Harry sortit lentement un paquet de cigarettes de sa poche. Ça me surprit tellement que j'en lâchais ma pâtisserie. « Tu fumes ? » « Pas un mot à mes pères, d’accord ? Ils seraient capables de m’interdire de voir ma sœur. Ou de me sevrer. » Je ne savais pas que ses pères étaient aussi sévères… « D’accord mais … depuis quand tu fumes ? » « Et surtout, comment tu as réussi à nous le cacher ? Avec Clary, nous sommes demi-vampire, on aurait bien senti l'odeur, pourtant… » Mon frère fume comme un dragon, et il sent super loin quand il est dans un ennui profond et qu'il prend cigarette sur cigarette. Alors, comment ça se fait qu'on n'a pas su pour Harry ? Certes, j'ai été quelques années en Amérique, mais Clary l'aurait senti, et me l'aurait dit.

« Bon, et du coup avez-vous d’autres conditions que ce balcon, cher Mr. Romanov ? » « Et… toujours si je dis oui, évidemment, rien n’étant acté. J’aimerai bien qu’Aria Blackwood puisse venir quand elle veut. » Clary se mit à tousser d'un seul coup, et recracha son thé sur la table. Je me dépêchais de décaler ma tasse de café pour protéger ma boisson, avant de lancer un sort de récurvite. « Qui ça ? » « On sort ensemble. C’était avec elle que j’ai passé le Nouvel An. » Je fronçais les sourcils. Non pas parce que Harry m'avait menti sur ses projets au Nouvel An, mais parce que le nom me disait quelque chose. J'étais sûre qu'il nous avait déjà parlé d'elle, mais incapable de me rappeler pourquoi. « Et … euh … eh bien … c’est … » balbutiais-je, peinant à trouver mes mots. « Pardon pour ma réaction. »

Clary se pencha pour attraper sa main, pendant que je picorais ma pâtisserie, toujours un peu pensive. « J’étais … je suis surprise c’est tout. Mais je suis très contente pour toi. Donc Aria ? » « Est-ce qu'on la connaît ? » Peut-être que le nom me paraissait familier pour cette raison ? Clary rit un peu en expliquant pourquoi ça lui semblait bizarre, avant de revenir sur le sujet de la colocation. « Et donc, cette coloc, tu acceptes ou non ? Déjà, pourquoi refuserais-tu ? On est tes meilleures amis, celles qui te connaissent le mieux et qui sont les plus appropriées pour faire ton bonheur. » La jeune rousse me lança un clin d'oeil, comme pour me dire de l'assister dans ce débat. Je pris avant tout une gorgée de café, avant de me tourner vers mon meilleur ami. « Il vaut mieux vivre avec une musicienne et une historienne que ton grand frère, non ? » « Tu ne peux qu’être bien avec nous. En plus de ça, tu sais qu’on va te chouchouter avec Mióróis. Tu auras droit à ton balcon, Aria viendra quand elle le souhaitera et tu pourras même fumer (bon surtout dehors, pas de fumée à l’intérieur hein ?). Pourquoi dire non ? Si tu veux, on peut même jeter un sortilège pour repousser les grands frères trop chiants. » « Le sort devra être lancé après la crémaillère. Pour que mon frère apporte la nourriture. » Clary, en tant que serveuse au Blooddale, goûtait régulièrement les créations de mon frère, et elle savait très bien qu'il était un excellent cuisinier.

« Moi, je me pose une question. Pourquoi le nom de Aria Blackwood me dit quelque chose ? Tu nous as déjà parlé d'elle ? » Je voulais vraiment savoir d'où ça venait. Harry avait tellement d'amies filles qu'en général je ne retenais pas tous les prénoms, mais celui-là était marqué au fer rouge dans ma mémoire. Peut-être que le nom était plus souvent mis sur le tapis ? Peut-être qu'à l'origine, ils n'étaient pas amis, et c'est pour ça qu'il en parlait plus souvent ? « Comment en êtes-vous venus à sortir ensemble ? J'espère que pour un littéraire comme toi, la déclaration était digne d'un roman ! » Il est vrai qu'à l'origine, les histoires de cœur ne m'intéressaient pas trop, sauf celles de mes meilleurs amis. « D'ailleurs, je change totelement de sujet, mais vous vous souvenez du film que j'ai dû faire en collaboration avec un autre étudiant ? Celui qui a été projeté en décembre ? Il a reçu la note de Optimal ! » Je devais bien avouer que mon bulletin du premier semestre ne me stressait pas du tout, alors que cette note avait eu un coefficient important.                      
:copyright:️ Justayne  

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BFF = Best Friends ForeverMercredi 2 janvier 2002Bien que les filles étaient unanimes sur le fait de faire une collocation, j’éprouvais encore quelques réticences. Et toutes avaient le même dénominateur commun : la présence de plus en plus prenant d’Aria dans ma vie. Je ne pouvais pas m’imaginer vivre notre amour avec autant de précaution qu’au début de notre relation, surtout lorsque l’on voit comment ça nous a réussis. Mais j’aurai préféré ne pas en parler non plus à mes amies, car maintenant je me sentais obligé de leur avouer la vérité que je tenais caché depuis des mois et des mois, sans qu’elles ne se doutent de rien. Déjà, j’avais bel et bien l’impression que la révélation de mon addiction ne semblait pas bien passer auprès d’elles.

« D’accord mais … depuis quand tu fumes ? » « Et surtout, comment tu as réussi à nous le cacher ? Avec Clary, nous sommes demi-vampire, on aurait bien senti l'odeur, pourtant… » Et voilà, encore des questions à laquelle j’aurai préféré éviter de répondre… ! Un malheur n’arrive jamais seul, je suppose. « Depuis notre sixième année. » Je pense ne pas avoir besoin de m’étaler trop sur ce sujet, Clary comprendra. Après une année dans une école sous le joug de Mangemorts, il fallait bien que je trouve quelque chose pour m’aider à calmer mon anxiété, n’est-ce pas ? Et c’était le moindre mal, à mon humble avis. « J’ai appris un sort… et puis, je prends deux douches par jour pour éviter qu’on me prenne sur le fait, et je fais toujours très attention d’où je fume. » Comme quoi, l’anxiété et le stress avaient parfois du bon. Je détournais les yeux en évoquant ma seconde condition, qui était tout aussi non-négociable que la précédente. Et cela me permit de ne pas éclater franchement de rire lorsque mon amie s’étrangla avec son thé. « Et … euh … eh bien … c’est … » Je regardais Mióróis nettoyer les dégâts, en me sentant vaguement honteux en la voyant froncer les sourcils. Est-ce que c’était parce que je leur avais caché cette information ? « Pardon pour ma réaction. » Je haussais les épaules, en serrant la main de Clary. « On va dire que je suis habitué. » Et sa réaction était toujours meilleure que celle de mon frère, ou du père d’Aria.

« J’étais … je suis surprise c’est tout. Mais je suis très contente pour toi. Donc Aria ? » « Est-ce qu'on la connaît ? » Je hochais doucement la tête vers la jeune femme, en triturant avec embarras ma tasse. « Elle était dans ton année à Poudlard. Mais je pense qu’elle… que vous n’étiez pas souvent ensembles. » D’après ce qu’Aria m’avait raconté, et ce que je savais d’elle, elle n’était pas vraiment du genre sociable à Poudlard. À part sa meilleure amie, je me demandais si elle avait déjà adressé la parole aux personnes de son année pour autre chose que des devoirs ou en cours. « Pourquoi toutes ces questions ? » « C’est … ta première petite-amie alors ça nous fait un peu bizarre, j’imagine. » J’ouvris la bouche en regardant tour à tour les deux jeunes femmes devant moi, outré : « Mais… c’est si étonnant que cela que je sortes avec quelqu’un ? Et puis, Aria n’est pas ma première petite-amie, c’est la troisième ! » Je croisais les bras, en me mordant la lèvre inférieure. J’étais certain, à présent, que cette phrase allait ressurgir sous forme d’interrogatoire serré par mes deux amies dès qu’on aura fini de traiter du problème actuel de la collocation. Pourquoi avais-je donc aussi peu de chance dans la vie ?

« Et donc, cette coloc, tu acceptes ou non ? » « Eh bien… » « Déjà, pourquoi refuserais-tu ? On est tes meilleures amis, celles qui te connaissent le mieux et qui sont les plus appropriées pour faire ton bonheur. » « Il vaut mieux vivre avec une musicienne et une historienne que ton grand frère, non ? » Je soupirais. Si elles commençaient à s’y mettre à deux, comment allais-je bien pouvoir résister ? Surtout que l’idée était on ne peut plus tentante : vivre avec mes deux meilleures amies, avoir un lieu rien qu’à moi (et à Aria) qui ne sera pas violer par la curiosité de mon grand frère, être plus proche de l’Université et ne plus vivre dans un appartement avec un enfant – deux, si on comptait Lavande qui allait bientôt arriver. « Je suppose… » « Tu ne peux qu’être bien avec nous. En plus de ça, tu sais qu’on va te chouchouter avec Mióróis. Tu auras droit à ton balcon, Aria viendra quand elle le souhaitera et tu pourras même fumer (bon surtout dehors, pas de fumée à l’intérieur hein ?). Pourquoi dire non ? Si tu veux, on peut même jeter un sortilège pour repousser les grands frères trop chiants. » « Le sort devra être lancé après la crémaillère. Pour que mon frère apporte la nourriture. » Je riais devant tant de sens pratique. Je n’étais pas familier avec le frère de Mióróis, mais il passait pour être un maître dans l’art de la cuisine.

« Moi, je me pose une question. Pourquoi le nom de Aria Blackwood me dit quelque chose ? Tu nous as déjà parlé d'elle ? » Je relevais la tête, surpris que Mióróis s’en souvienne. Je savais que je me plaignais beaucoup, mais tout de même… « C’est… Oui, c’est une participante du Tournoi d’Échec. Aria et moi, on est toujours en finale depuis qu’on est enfant, et je gagne tout le temps. Enfin, sauf la dernière fois… » Je détournais le regard pour regarder la fresque murale derrière le comptoir, qui me semblait soudainement extrêmement intéressante. « J’ai peut-être triché pour qu’elle gagne, mais elle avait l’air si heureuse… Vous ne lui direz jamais, d’accord ? » Les Blackwood avaient un esprit de compétition affolant, et je savais au fond de moi qu’Aria entrerait dans une colère terrible si elle savait ce que j’avais fait pour m’assurer son bonheur. « Comment en êtes-vous venus à sortir ensemble ? J'espère que pour un littéraire comme toi, la déclaration était digne d'un roman ! » « Vous n’allez pas me juger ? » Je regarda tour à tour les deux jeunes femmes, avant de me lancer dans le récit que je n’avais encore compté à personne : « Aria a un journal intime, et elle l’a laissé sur une étagère de la bibliothèque, donc… je l’ai lu. Juste la dernière page, c’est bien normal, non ? » Je recherchais l’approbation dans leurs yeux. Tout le monde en aurait fait autant, n’est-ce pas ? « Et comme elle parlait de littérature, j’ai écrit dans son journal parce qu’elle… Bon, elle avait écrit quelque chose d’aberrant, et je n’ai pas pût m’empêcher de rectifier. Elle a continué de me répondre et de fil en aiguille… J’ai compris que c’était elle, Aria, qui m’écrivait. Je l’ai peut-être un peu espionné à la Bibliothèque… » Juste un peu, il fallait bien que je sois sûr de moi. Et puis, qui aurait résisté à observer le sourire d’Aria… « Bon, vous vous souvenez de la tempête pour Halloween, avec l’orage ? » Il fallait que j’accélère mon histoire, sinon j’allais finir par lâcher oralement des pensées que j’aimerai garder secrète. « Je suis resté bloqué dans la Bibliothèque avec Aria pendant la nuit, et après discussion, elle s’est rendu compte de qui j’étais, et le lendemain je lui ai demandé de sortir avec moi. Voilà. » Je finis précipitamment ma tasse, la gorge sèche d’avoir autant parlé. J’avais bien évidemment passé sous silence la crise de panique d’Aria, et la demande plutôt étrange que m’avait fait son père le lendemain. Ça ferait peut-être un peu trop d’un coup.

Je croisais les bras, espérant qu’une des deux filles lancent un autre sujet. Mióróis apparut alors comme ma sauveuse : « D'ailleurs, je change totalement de sujet, mais vous vous souvenez du film que j'ai dû faire en collaboration avec un autre étudiant ? Celui qui a été projeté en décembre ? Il a reçu la note de Optimal ! » « Je ne suis même pas étonné, félicitations ! Ton partenaire as dû être heureux, non ? » J’osais espérer qu’il avait remercié la jeune femme à la hauteur de la note qu’ils avaient obtenu. Certes, c’était un travail collaboratif, mais sans le talent musicale de Mióróis, leur projet de film n’aurait clairement pas eu le même impact. Je me tournais vers Clary, le coeur un peu plus léger, et l’envie de la taquiner un tout petit peu : « Alors, et toi ? Est-ce qu’il s’est passé quelque chose de nouveau dans ta vie ? Une nouvelle rencontre, de nouveaux projets ? Ou est-ce que mon frère te noie tellement sous les devoirs que tu n’arrives plus à sortir de chez toi ? » Aliocha avait, pour quelques cours, les première et deuxièmes années à l’Université. Par je ne sais quel miracle, il était arrivé à décrocher un poste d’enseignant pour financer sa thèse.
:copyright:️ Justayne

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Clarissa McGregor
Contexte
Nous sommes le mercredi 2 janvier 2002. Clarissa Constance McGregor est la fille de deux professeurs de Poudlard : Victoire Prewett, professeur de Métamorphose, et Seamus McGregor, professeur de Magie sans baguette et vampire. Elève studieuse, Clary a choisi de poursuivre ses études à l'Université de Magie Supérieure dans le Cursus d'Histoire et Géographie Sorcière.

BFF = Best Friends Forever
Mon cerveau tournait aussi vite qu’un moulin. Harry fumait. Mon meilleur ami, le petit sorcier Fourchelang avec qui je bavardais tout le temps en cours. Celui que je connaissais depuis que nous étions en âge d’aller à l’école. Celui avec qui j’avais grandi et confié mes premiers émois amoureux. Harry fumait. Et il avait déjà eu deux autres petites-amies. Je peinais à réaliser. Pourquoi apprenait-on tout ça maintenant ? Mióróis et moi n’étions-nous pas ses deux meilleures amies ? Pourquoi tombions-nous des nues ainsi ? Ne nous faisait-il pas assez confiance ? Avais-je été une si mauvaise confidente ces dernières années ? Il était vrai qu’avec l’histoire que Mattéo avait générée, je m’étais refermée un peu sur moi-même. Mais j’avais toujours cherché à être présent pour mes proches. Du moins, je croyais …

« Moi, je me pose une question. » reprit Mióróis.

Visiblement, je n’étais pas la seule à avoir quelque chose qui me chiffonnait.

« Pourquoi le nom de Aria Blackwood me dit quelque chose ? Tu nous as déjà parlé d'elle ? »
« C’est… Oui, c’est une participante du Tournoi d’Échec. » répondit Harry, visiblement surpris que Mióróis est notée ce détail. « Aria et moi, on est toujours en finale depuis qu’on est enfant, et je gagne tout le temps. Enfin, sauf la dernière fois… »

Je hochais lentement la tête, remettant les choses dans leur contexte et me figurant un peu mieux le visage d’Aria. Ce n’était clairement pas le genre de filles que je pensais qui intéressait Harry mais soit …

« J’ai peut-être triché pour qu’elle gagne, mais elle avait l’air si heureuse… Vous ne lui direz jamais, d’accord ? »

Je souris doucement, attendrie par ce geste, mais toujours un peu vexée par ces soudaines révélations. Je plongeais mes lèvres une nouvelle fois dans mon thé, laissant Mióróis poser les questions.

« Comment en êtes-vous venus à sortir ensemble ? J'espère que pour un littéraire comme toi, la déclaration était digne d'un roman ! »

Je posais ma tête dans le creux de ma main, curieuse de la réponse.

« Vous n’allez pas me juger ? »
« On ne l’a jamais fait, Harry. » dis-je, fronçant les sourcils.

Il nous regarda tour à tour avant de finalement prendre une grande inspiration, comme prêt à se jeter à l’eau.

« Aria a un journal intime, et elle l’a laissé sur une étagère de la bibliothèque, donc… je l’ai lu. Juste la dernière page, c’est bien normal, non ? »

Je me retins de lever les yeux au ciel. Sérieusement ? Lire un journal intime ? Si qui que ce soit faisait ça à Vicky, ma cousine, elle deviendrait folle. Edmund et Billy cherchaient toujours à lui dérober mais c’était seulement pour la faire enrager. Pour le coup, si Aria avait voulu gifler Harry, je l’aurais compris. Mais comme je le disais, je me retins de faire quoi que ce soit et écoutais la suite de l’histoire.

« Et comme elle parlait de littérature, j’ai écrit dans son journal parce qu’elle… Bon, elle avait écrit quelque chose d’aberrant, et je n’ai pas pût m’empêcher de rectifier. Elle a continué de me répondre et de fil en aiguille… J’ai compris que c’était elle, Aria, qui m’écrivait. Je l’ai peut-être un peu espionné à la Bibliothèque… »

Evidemment. Harry n’avait pu s’empêcher d’y apporter son grain de sel. Je souris, amusée, reconnaissant bien là mon meilleur ami.

« Jusqu’à … ? » continuais-je, plutôt impatiente de connaître la suite.
« Bon, vous vous souvenez de la tempête pour Halloween, avec l’orage ? Je suis resté bloqué dans la Bibliothèque avec Aria pendant la nuit, et après discussion, elle s’est rendu compte de qui j’étais, et le lendemain je lui ai demandé de sortir avec moi. Voilà. »
« C’est … assez mignon. » notais-je en jetant un coup d’œil à Mióróis.

Je bus une nouvelle gorgée de mon thé alors que la demi-vampire changeait habilement de sujet. J’ignorais si elle ressentait le même malaise que moi au sujet des révélations de Harry.

« D'ailleurs, je change totalement de sujet, mais vous vous souvenez du film que j'ai dû faire en collaboration avec un autre étudiant ? »

Un regard empli de fierté s’afficha sur le visage de la jeune femme et je fus aussitôt gagnée par son enthousiasme.

« Oui, je me souviens que tu nous en avais parlé … je crois … »
« Celui qui a été projeté en décembre ? Il a reçu la note de Optimal ! »
« Ouah ! » lâchais-je.
« Je ne suis même pas étonné, félicitations ! » s’écria à son tour Harry. « Ton partenaire as dû être heureux, non ? »
« C’est une super nouvelle ! Vous avez du être tellement fier. »

Je fronçais les sourcils, avant de me souvenir d’un détail qui m’avait frappé la première fois qu’elle nous en avait parlé.

« Ton partenaire … c’était pas Alexander Davis ? »

Alex était de la même année que Harry et moi et il nous était arrivé plus d’une fois de discuter avec lui tranquillement. Nous n’étions pas des amis proches mais nous nous connaissions.

« Vous … êtes allés boire un verre ensemble pour fêter ça ? » demandais-je innocemment avant de finir ma tasse de thé.

Harry se tourna alors malicieusement vers moi :

« Alors, et toi ? »
« Moi ? »
« Est-ce qu’il s’est passé quelque chose de nouveau dans ta vie ? Une nouvelle rencontre, de nouveaux projets ? Ou est-ce que mon frère te noie tellement sous les devoirs que tu n’arrives plus à sortir de chez toi ? »

Je lâchais un petit rire à la mention d’Alekseï qui était cette année mon professeur d’Histoire de la Magie. Cela avait été assez étrange les premières semaines mais j’avais fini par m’y faire. J’étais une élève studieuse et je savais faire la part des choses.

« Pas vraiment. » dis-je en haussant les épaules.

Je jouais distraitement avec un morceau du gâteau qui me restait. Je savais qu’Harry et la plupart de mes amis attendaient secrètement que je retrouve quelqu’un, un gars bien. Un gars bien différent de ce qu’avait été Mattéo.

« Je me concentre sur mes études pour le moment. » déclarais-je avec un sourire simple.

Je pinçais les lèvres en croisant le regard de Harry. Et, ne pouvant plus y tenir, je décidais de lâcher tout ce qui me tracassait :

« Pourquoi tu ne nous as pas parlé d’Aria plus tôt ? Je veux dire, je peux comprendre que parfois on a besoin de son jardin secret, surtout les premières semaines où on vit comme dans une lune de miel. Mais je veux dire, là tu nous as lâché plusieurs bombes … »

Je commençais à énumérer sur mes doigts.

« … le fait que tu fumes, le fait que tu sortes avec une fille, le fait que tu as déjà eu deux autres petites-amies … »

J’ouvris la bouche, en signe de mon effarement.

« Pourquoi ? Je veux dire … Tu ne nous fais pas confiance ? Je … je t’ai toujours tout confié. Tout ce qui se passait dans ma vie. De mon changement de décoration murale jusqu’au dernier trou dans mes chaussettes. Je t’ai parlé de chacun de mes coups de cœur pour un garçon, je t’ai parlé de la cure de désintoxication de mon oncle, je t’ai même parlé du nouveau chat de ma tante ! Harry ! »

Je soupirais. J’avais lâché tout ça à une vitesse hallucinante comme si la cocotte-minute était pleine et que je mourrais d’envie de tout lâcher.

« Tu es mon meilleur ami. Tu es notre meilleur ami. Et … je me sens vexée d’avoir été mise de côté pour tous ces instants de ta vie. Tu ne voulais pas nous les partager ? »

Ma voix s’était réduite presque à un murmure, comme si je cherchais à comprendre ce qui avait motivé ses secrets. Je terminais de manger mon gâteau alors qu’Harry prenait enfin la parole pour nous répondre et je l’écoutais avec le plus grand sérieux.

Harry était mon meilleur ami et je souhaitais qu’il le reste. Surtout à présent que nous allions devenir colocataires. Aussi, les choses devaient être posées. C’était le seul moyen d’avancer sereinement.

Jeudi 7 mars 2002

« Harry ! Tu sais où sont mes pinceaux ? »

Je quittais ma chambre pour rejoindre le séjour où j’avais laissé Harry quelques instants plus tôt. Je repoussais une mèche de mes cheveux roux qui tombait devant mon visage, prenant garde de ne pas mettre davantage de peinture sur mon visage déjà bien coloré. Je me présentais devant Harry, poussant un soupir.

« Désolée, je t’embête je sais … Mais je n’arrive pas à remettre la main sur mes pinceaux avec ces cartons encore … »

Nous avions emménagé dans notre nouvel appart il y avait un peu plus d’un mois désormais mais nous avions encore des cartons présents dans certains coins. Et pour ma part, je savais que jusqu’à maintenant, je n’avais pas encore pris le temps de déballer toutes mes affaires de création artistique. Mais depuis l’attentat de la semaine dernière, mon corps bouillonnait et j’avais besoin de me mettre en action pour y laisser aller toutes mes émotions.

La porte d’entrée claqua et je quittais Harry pour retrouver Mióróis qui devait rentrer entre deux heures de cours.

« Mióróis ! Tu vas peut-être pouvoir m’aider. Je cherche mes pinceaux. Tu sais, la trousse que tu m’avais offerte l’an dernier pour mon anniversaire. Avec les pointes fines. »

Il suffisait de demander pour que la jeune femme utilise un sortilège qui m’indiqua le trajet jusqu’à l’emplacement exact de mes pinceaux. Sans réfléchir, je m’y dirigeais et les trouvai au fond d’un carton resté dans la buanderie.

« Merci beaucoup ! » lui dis-je en venant l’embrasser sur la joue. « Désolée, je te mets de la peinture. »

J’exécutais aussitôt un sortilège pour effacer les couleurs sur sa joue et resserrai mes bras autour de ma trousse à pinceaux.

« Comment se sont passés les cours ce matin ? » demandais-je.

J’étais un peu stressée. Comme nous l’étions tous. Comment pouvions-nous sciemment continuer à étudier à l’UMS alors qu’une semaine avant des étudiants y avaient été tués ? Certains cours avaient été de toute évidence annulés et d’autres avaient changé de salle en raison de certaines parties du bâtiment qui avaient été endommagés. Mais tous les étudiants n’étaient pas revenus en cours. Certains, blessés physiquement, étaient encore à l’hôpital Sainte-Mangouste, tandis que d’autres avaient développé une phobie rien qu’en empruntant le chemin menant à l’UMS.

@ Victoire


Dernière édition par Clary C. McGregor le Dim 12 Mai - 12:11, édité 1 fois

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Clarissa McGregor

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BFF = Best Friends Forever Avec Clary McGregor & Harry Romanov Mercredi 2 janvier 2002 🎝

J'écoutais le récit de Harry. D'abord, nous apprenions qu'il fumait. Puis, qu'il avait Aria comme petite amie. Le nom me disait quelque chose, et apparemment, nous étions dans la même année et dans la même Maison avant que je ne parte en Amérique. Soit… Mais je n'arrivais pas encore à mettre de visage sur son nom. Enfin, nous apprîmes également qu'il avait eu deux petites amies avant. Il avait apparemment beaucoup de choses à nous révéler sur ce qui lui était arrivé ces dernières années. Même si le nom d'Aria me disait toujours quelque chose… Et c'est là que Harry nous expliqua que c'était sa légendaire rivale aux échecs. Avec Clary nous avions déjà assisté à quelques-uns de ses tournois, et enfin, je voyais de quelle femme il parlait. Au moins, savoir tout ça sur lui nous permettait de pouvoir le convaincre d'accepter notre colocation.

Mais ce qui était le plus intéressant était de savoir comment ils avaient fini par se mettre ensemble, alors qu'ils étaient rivaux depuis des années. « Vous n’allez pas me juger ? » Depuis quand jugions-nous les propos et actes de chacun ici ? Heureusement, Clary dit à voix haute ce que j'étais en train de penser. « On ne l’a jamais fait, Harry. » Je hochais la tête, comme pour approuver ses dires. « Aria a un journal intime, et elle l’a laissé sur une étagère de la bibliothèque, donc… je l’ai lu. Juste la dernière page, c’est bien normal, non ? » Oh. Je comprenais mieux pourquoi il avait peur qu'on le juge. Lire le journal intime de quelqu'un d'autre était tellement mal connoté, et pour de bonnes raisons… « Et comme elle parlait de littérature, j’ai écrit dans son journal parce qu’elle… Bon, elle avait écrit quelque chose d’aberrant, et je n’ai pas pût m’empêcher de rectifier. Elle a continué de me répondre et de fil en aiguille… J’ai compris que c’était elle, Aria, qui m’écrivait. Je l’ai peut-être un peu espionné à la Bibliothèque… » Les propos sur "quelque chose d'aberrant" me firent sourire. Il était passionné dans ce qu'il faisait, et cela se ressentait.

« Jusqu’à … ? » Insista Clary. « Bon, vous vous souvenez de la tempête pour Halloween, avec l’orage ? » Je hochais la tête. « Rós m'a dit qu'il avait été plutôt sévère. » Cette nuit-là, personnellement, j'étais déjà en Irlande, pour Samain, qui se déroulait le lendemain. Cela me permit de passer un moment avec mes parents. « Je suis resté bloqué dans la Bibliothèque avec Aria pendant la nuit, et après discussion, elle s’est rendu compte de qui j’étais, et le lendemain je lui ai demandé de sortir avec moi. Voilà. » Oh. Une nuit ensemble pour se protéger de l'orage, dans une bibliothèque… Ça correspondait plutôt bien à Harry. « C’est … assez mignon. » Fit Clary en me regardant. Je lui souris, comme pour approuver ses propos. Cela ressemblait à une scène de livre, en effet. Cela ressemblait bien à Harry.

Je ne pus m'empêcher de changer de sujet quand ma dernière réussite me revint en tête. Juste avant les vacances de Noël, j'avais oublié de leur en parler. Je leur racontais donc que mon projet en collaboration avec un étudiant en Cinéma avait obtenue la note maximale. Harry et Clary étant des amis adorables, ils ne cachèrent pas leur joie. « Ouah ! » « Je ne suis même pas étonné, félicitations ! Ton partenaire as dû être heureux, non ? » « C’est une super nouvelle ! Vous avez du être tellement fier. » Je les regardais s'extasier pour mon projet, aussi heureux que si ça avait été le leur. C'était dans ce genre de moment que je comprenais un peu mieux la joie de mes parents quand ils avaient appris que je m'étais faite des amis, à Poudlard. Plutôt solitaire, ça ne me dérangeait pas d'être seule, mais sans amis, sans eux, jamais je n'aurai pu partager des victoires et avoir de telles réactions. « Merci. Oui, nous étions vraiment contents. J'ai eu Efforts Exceptionnels en note individuelle, pour la musique… Mais il est impossible d'avoir la note maximale dans ces études, quand on fait la composition nous-mêmes. Ils sont bien trop exigeants. » Je bus une gorgée de mon café. Oui, j'étais tout de même fière de moi, même si je n'avais pas eu la note maximale.

« Ton partenaire … c’était pas Alexander Davis ? » Je me tournais vers Clary, qui me posa cette question. « Oui. Pourquoi ? » « Vous … êtes allés boire un verre ensemble pour fêter ça ? » Je savais que l'air innocent de Clary ne montrait pas une réelle innocence. Non, bien au contraire ; elle avait une idée derrière la tête. Je savais qu'elle se demandait si il y avait quelque chose entre nous, surtout depuis que nous l'avions croisée au Blooddale. « Non, comme c'était notre dernier jour de cours. La fois où nous t'avons croisé au bar de mon frère, on venait de terminer le tournage. » Je n'avais jamais été attirée par les histoires d'amour, ou ce genre de choses. Je n'en avais jamais ressenti le besoin. Je ne le ressentais toujours pas, même si Alexander était… Intéressant. Je jetais toutefois un regard à Harry, dans l'espoir qu'il change de sujet. Ce qu'il fit, heureusement.

« Alors, et toi ? » « Moi ? » « Est-ce qu’il s’est passé quelque chose de nouveau dans ta vie ? Une nouvelle rencontre, de nouveaux projets ? Ou est-ce que mon frère te noie tellement sous les devoirs que tu n’arrives plus à sortir de chez toi ? » Je souris, alors que Alekseï revenait sur le tapis. J'en profitais pour terminer de manger ma pâtisserie, en repensant à cet étudiant. Je ne l'avais jamais croisé, mais des rumeurs commençaient à circuler sur lui, en Irlande. Apparemment, il devenait un proche du prince Bleddyn, et était souvent vu en compagnie de la princesse Louve. « Pas vraiment. » Clary était, elle aussi, célibataire, mais pas pour les mêmes raisons que moi. Elle avait eu tellement de mal à se remettre de son ancienne relation… Des souvenirs glaçants me remontaient en mémoire, que j'ignorais en terminant mon café. « Je me concentre sur mes études pour le moment. » « Le plus important, c'est que tu prennes soin de toi. » Il ne fallait surtout pas qu'elle aille trop vite. Qu'elle manque de mourir à nouveau.

Sauf que je sentis Clary commencer à s'agiter, et avoir besoin de dire quelque chose. D'un seul, elle lâcha : « Pourquoi tu ne nous as pas parlé d’Aria plus tôt ? Je veux dire, je peux comprendre que parfois on a besoin de son jardin secret, surtout les premières semaines où on vit comme dans une lune de miel. Mais je veux dire, là tu nous as lâché plusieurs bombes … » Je me tournais vers Harry, assez mal à l'aise. Je savais qu'il avait une certaine habitude à se poser en martyr. Je pouvais comprendre la position de Clary, mais je ne voulais surtout pas que le jeune homme se sente acculé, alors qu'il venait à peine d'accepter de vivre avec nous. « Pourquoi ? Je veux dire … Tu ne nous fais pas confiance ? Je … je t’ai toujours tout confié. Tout ce qui se passait dans ma vie. De mon changement de décoration murale jusqu’au dernier trou dans mes chaussettes. Je t’ai parlé de chacun de mes coups de cœur pour un garçon, je t’ai parlé de la cure de désintoxication de mon oncle, je t’ai même parlé du nouveau chat de ma tante ! Harry ! » Clary soupira. Elle avait clairement eu besoin de vider son sac. Je me tus, laissant Harry prendre le soin de répondre.

Au final, je n'avais jamais eu ce genre de confrontation. Même partie aux Etats-Unis, ils étaient restés mes meilleurs amis. Même à l'origine, j'étais quelqu'un d'assez secret, donc Clary me laissait le temps. Harry semblait être comme moi, pour d'autres raisons. De toute façon, il avait toujours été très stressé, ce qui pouvait expliquer son côté secret. Une fois l'argumentation de mon ami posé, je posais ma main sur les mains de mes deux voisins. « Si nous devons nous mettre en colocation, disons-nous qu'on ne gardera pas de secrets entre nous. Si il doit rester secret, cela ne sera que quelques jours. » Je leur souris. Maintenant que j'avais envie de vivre cette colocation, j'espérais qu'ils ne me plantent pas.

Jeudi 7 mars 2002 🎝

Je rentrais entre midi et deux depuis une semaine, surtout quand j'avais pas mal de temps. Et une journée aussi chargée. Je pourrais dire que c'était parce que je voulais poser des affaires pour en prendre d'autres et avoir un sac moins chargé, encore plus quand je portais un violoncelle sur le dos, mais il fallait que je sois honnête avec moi-même. Même si cela ne se voyait pas, je n'étais pas très rassurée quand je me trouvais dans les couloirs de l'Université. Je n'avais rien eu de grave, mais le simple souvenir des cris pouvait parfois me glacer le sang. J'aimais les récits d'horreur, cela ne voulait pas dire que j'aimais les vivre.

Je rentrais dans l'appartement que je partageais désormais avec Harry et Clary. D'ailleurs, au moment où j'arrivais, cette dernière me sauta dessus. « Mióróis ! Tu vas peut-être pouvoir m’aider. Je cherche mes pinceaux. Tu sais, la trousse que tu m’avais offerte l’an dernier pour mon anniversaire. Avec les pointes fines. » « Ah, attends… » Je sortis ma baguette de ma poche -maintenant, je l'avais toujours à portée de main- et je lançais un sort pour indiquer le chemin. Clary le suivait, et moi, je suivais Clary, jusqu'à la buanderie, remplie encore de cartons. Elle se mit à genoux pour commencer à fouiner. « Tu les as ? » Mon amie me montra triomphalement sa trousse, répondant ainsi à ma question. « Merci beaucoup ! » « De rien. » Clary se pencha pour embrasser ma joue, pour me remercier. Je n'avais jamais été très tactile, et au final, à part ma sœur Rós, il n'y avait que Clary qui pouvait se permettre ce genre de choses. « Désolée, je te mets de la peinture. » « Ce n'est pas grave. » Je lui souris, comme pour la rassurer.

« Comment se sont passés les cours ce matin ? » Je soupirais devant cette question. « Comme d'habitude… Ce n'est pas simple de passer devant les bâtiments détruits. » Je savais que Clary n'y était pas, Harry non plus. Au final, parmi nous trois, il n'y avait que moi. Et je n'avais pas été blessée. Je savais que Jared Parkinson, un "ami" de Clary y était, tout comme Emily Evans, la meilleure amie de Harry. Ce dernier nous disait d'ailleurs que normalement, elle n'aurait pas dû y être, que c'était exceptionnel qu'elle soit à la bibliothèque de l'Université et non pas à leur lieu de stage. J'allais dans la cuisine le rejoindre, alors que Clary nous suivait.

« Dans ma classe, nous sommes séparés en deux. Ceux qui n'arrivent plus à jouer, et ceux qui passent leurs émotions sur leurs instruments. » Pour le moment, je faisais partie de la première catégorie. Impossible de me concentrer sur les cordes de mon instrument, ou sur les partitions. Je ne parlais même pas de la composition personnelle. « Vous voulez boire quelque chose ? » J'ouvris le frigo, où je sortis une bouteille de sang A négatif, ainsi que du jus de citrouille. Je remplis deux verres de sang et un de jus, que je distribuais. Evidemment, le jus allait pour Harry. « Ça fait quelques jours que je ne suis pas allée à mon club, mais j'ai croisé Luna et Noun qui font tout pour essayer de changer les idées des étudiants. Si ça te dit, Clary, on pourra y faire un tour ? Luna m'a dit que toi et Aria étiez les bienvenus, Harry. Même si elle se doute que Aria ne voudra pas trop venir dans un club bondé… » Luna était la seconde du club, et la sœur aînée de la petite amie de Aria. Apparemment grande flippée, elle allait rarement dans les lieux bondés, ou qu'elle ne connaissait pas. C'était même un miracle qu'elle venait à l'appartement, d'ailleurs. Mais elle était sûrement plus à l'aise ici, que dans l'appartement des Romanov, où trainait pas mal Alekseï.

Dimanche 12 mai 2002 🎝

« Tu crois qu'on a pensé à tout, là ? » Je regardais le salon. Sur la table basse se trouvait des gobelets opaques remplis de sang mais aussi du jus de citrouille, du pop-corn, des minis sandwichs et des pâtisseries, le tout préparé et emmené par mon frère, des bonbons ; mais aussi des magazines, des bougies et du vernis à ongle.

Clary avait manqué de mourir il y a de cela quelques jours, avec Jared Parkinson, et les deux ont été soigné en Irlande. J'avais pu la voir parce que j'étais dans le pays pour fêter Beltaine, mais après, elle était partie quelques jours chez ses parents. Elle revenait aujourd'hui à la colocation, et avec Harry, nous avions préparé un après-midi et une soirée cocooning pour l'accueillir. Il avait même accepté de nous faire nos ongles ! Il était doué dans le domaine, alors il s'était proposé. « Est-ce que les recherches de ton frère pour retrouver Boadicée avancent ? » demandais-je à Harry tout en allumant les bougies parfumées. « Enfin, je demande, mais c'est sûrement privé… » Alekseï sortait presque officiellement avec la princesse Louve depuis deux mois, mais pour avoir la bénédiction du roi, il devait retrouver cette relique. J'avais vu la princesse durant les fêtes, mais pas son frère. Apparemment, il avait été au palais, mais était resté à la bibliothèque et aux archives, à faire des recherches.

Je me redressais en entendant la clé dans la serrure tourner, puis Clary rentra avec ses sacs. « Te voilà ! » Harry et moi, on allait la voir pour la prendre dans nos bras. Puis je pris ses affaires, pendant que le jeune homme l'emmenait au salon, en lui expliquant qu'on avait préparé une demi-journée rien qu'à nous. « Comment tu te sens ? Tiens, bois un peu, ça ira mieux. » Je lui tendis un des gobelets opaques. Rien de tel qu'un peu de sang pour se remettre d'aplomb.        
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"La puissance du vampire tient à ce que personne ne croit à son existence." Bram Stocker

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