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AvallonLundi 7 janvier 2002La fébrilité gagnait le bout de mes doigts, sans que je ne puisses rien y faire. Sans que je ne veuille rien y faire non plus, ce qui était étrange. Je n’arrivais pas à contrôler cette petite boule d’impatience qui se logeait dans ma gorge depuis que je m’étais réveillé, en ce jour de rentrée scolaire. Je n’aimais toujours ni les vacances – il y avait trop peu de personnes dans le château pour le plonger dans un chaos digne de ce nom – ni la reprise des cours en elle-même, mais le fait qu’Accalia revenait m’épauler dans ma quête de destruction intentionnelle me rendait… joyeux. Je ne l’avais plus vu depuis le 31 décembre et ses évènements que je souhaitais passer sous silence pour les oublier. À peine l’avais-je croiser ce matin avant de devoir partir pour un cours aussi ennuyeux que soporifique de Botanique. Et quant était venu la pause méridienne, je l’avais trouvé entourer de ces personnes, de ses amies dont les rires, la présence et la proximité avec Accalia me donnaient des envies de meurtres.

Mais ce soir, ce serait différent. J’avais attendu, posté sous ma Cape d’Invisibilité, devant la Grande Salle et ce, depuis qu’avait sonné la fin de mon dernier cours de la journée. Cela ne représentait qu’à peine une heure à attendre Accalia. Dès qu’elle était apparu dans le Hall, je l’avais suivis jusqu’à ce qu’elle prenne place à la table des Gryffondor. Il n’y avait qu’une de ses amies avec elle, la plus petite, celle qui parlait peu. Un pion facile à écraser, en somme. « Fais-moi de la place. » Penché à l’oreille d’Accalia, je n’attendis pas qu’elle se remette de la surprise que je venais à coup sûr de lui créer, et je la poussais sans ménagement avant de me défaire de ma Cape avec un petit sourire narquois. Est-ce qu’elle était étonnée ? Effrayée ? Admirative ? Peut-être un peu de tout cela à la fois ? « Nous devons aller dans la Réserve. » Je regardais la jeune fille dans les yeux. Je ne pouvais pas lui dire pourquoi, car je ne le savais pas moi-même. Je souhaitais juste faire quelque chose frisant l’illégalité et le danger avec elle. Sans doute, je trouverai une excuse sur le chemin. Un obscur livre de Magie Noire, une grimoire regroupant des Potions interdites, que sais-je… ? Je trouverais. Je pris un instant à moi pour oublier le monde nous entourant, une voix qui se rapprochait, des pas précipités et un éclat métallique virevoltant dans la coin de mon œil.

Accalia n’était pas pareille que la nuit de la Saint-Silvestre. Elle ne ressemblait pas non plus à la soudaine apparition quasiment mystique de l’infirmerie. Quand elle était au milieu des autres, leurs banalités semblait la contaminer peu à peu. Sauf ses yeux. Ils pouvaient voir mon âme, je le sentais – bien que l’âme est un concept tout aussi absurde que les sentiments ou la religion.  Ils pouvaient me déchiqueter en morceaux sans aucuns remords, ou me reconstruire avec la douceur comparable à celle de ses lèvres. Ils étaient Accalia. Je recommença à respirer après avoir rompu ce contact beaucoup trop intime avec la jeune fille. « Accalia, je… » Mes pensées si ordonnées s’envolèrent instantanément en sentant le liquide froid, aqueux et destructeur éclabousser mon visage, dégouliner sur mes vêtements et s’étaler en flaque d’horreur sur le sol avec un bruit de goutte-à-goutte des plus cauchemardesque. Tremblant de froid – et seulement de froid – j’entendis à peine une voix masculine se répandre en excuses. J’étais gelé de la tête au pied, le souffle bloqué dans ma poitrine par l’eau. Car nous ne pouvons pas respirer sous l’eau, sous peine de risquer la mort. La noyade. La fin. Le vide. Le néant.
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Avallon Avec Eoin Fowl Lundi 7 janvier 2002

J'étais heureuse de revenir en cours, et de retrouver mes amies. Les vacances, c'était bien, mais maintenant, je voulais revenir à ma vie normale dont je ne pouvais plus me passer ! Et puis, il fallait bien avouer que j'avais hâte de revoir Eoin, aussi. Depuis que je l'avais embrassé, au Nouvel An, je pensais tout le temps à lui. Mais je ne l'avais pas vu depuis le début de la journée. Alors, une fois les cours terminés, je décidais de manger à la table des Gryffondors, au cas où. Sauf qu'il n'était toujours pas là. Enola finit par s'installer avec moi, pendant que Sara allait manger avec Ezra et Alice, ses deux meilleurs amis. Je racontais à Enola comment s'était déroulé le Nouvel An, comme elle, elle n'avait pas pu venir, quand une voix à mon oreille me fit sursauter. « Fais-moi de la place. » Par tous les dieux, il fallait que j'apprenne à gérer mes sens de loup-garou en même temps ! Ma tante n'arrêtait pas de me le répéter, sans succès. Et ça montrait bien qu'elle avait raison.

Je me retournais, les sourcils froncés, alors que Eoin retirait sa cape d'invisibilité. J'avais bien reconnu sa voix, et force était de constater qu'il était toujours aussi aimable. « Bonsoir Eoin, comment vas-tu ? Je vais bien, moi aussi, merci de demander. » Comment pouvait-il se croire supérieur aux autres et ne même pas connaître les bases de la politesse ? Et comment moi, j'avais pu penser à lui tout ce temps en oubliant son côté prétentieux ? Mais il semblait ne pas se soucier de mon ton sarcastique, et embraya sur la suite. « Nous devons aller dans la Réserve. » Je ne pus m'empêcher de hausser un sourcil. J'essayais de ne pas jeter un regard à Enola, parce que j'avais peur de me mettre à rire si on se regardait. Parce que je savais très bien qu'elle écoutait. Et qu'on rirait parce que Eoin prenait des risques en parlant de son plan devant des personnes extérieures. Oh, je sais qu'il pense qu'elle n'est pas une menace, mais il ne connaissait pas ses capacités réelles. Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que si il essayait quand même de la menacer, je serai là pour la protéger. Tout comme Sara, elle était l'une de mes meilleures amies. « Et pourquoi faire, je te pris ? » Mon regard happa celui de Eoin. Il semblait fixer sur mes yeux, comme si il essayait de lire mon âme.

Mais il finit par briser ce contact, ce qui me rendait perplexe. « Accalia, je… » « Tu…? » L'encourageais-je. Au même moment, je vis Indiana s'approcher, sûrement pour voir Enola. Et tout s'enchaîna très vite. Le jeune homme tenait une carafe à la main, et en glissant, il la lâcha pour essayer de se rattraper. Mais il la lâcha au-dessus de la tête de Eoin, et toute l'eau tomba sur lui, pendant que le pichet chuta sur le sol. Indiana commença à s'excuser platement alors que Eoin semblait figer. Je reconnaissais ce regard chez lui. La panique sourde et muette s'emparait de lui. Je me levais directement. « Ne t'inquiète pas, Indiana, je m'occupe de lui. Tiens, prend ma place en face de Enola, j'ai fini de manger. Viens avec moi, Eoin. » Je prenais doucement son bras pour le faire se lever. Heureusement, il semblait me suivre docilement. Je n'oubliais pas de prendre sa cape d'invisibilité, et on sortit de la Grande Salle sous quelques regards amusés de la situation.

Je gardais fermement le bras de Eoin contre moi, le temps qu'on monte dans la tour de Gryffondor. On alla dans le dortoir côté garçon. Je lâchais son bras, uniquement pour prendre une serviette, et je frottais rapidement ses cheveux. « Ça va, Eoin ? » Les vannes s'ouvrirent. J'avais rarement vu Eoin pleurer, mais c'était souvent après une crise de panique, comme maintenant. Et dans ce genre de cas, je faisais toujours la même chose : je le prenais dans mes bras, pour le serrer contre moi, très fort. Quitte à mouiller moi aussi mon uniforme. « Je suis là Eoin. Je suis là, d'accord ? » Je le regardais, puis je l'embrassais doucement. Une autre technique pour le calmer, qui me plaisait pas mal aussi, je devais l'avouer. « On va te changer, pour que tu ne prennes pas froid. » Mais comme il tremblait toujours, je me chargeais moi-même de lui retirer sa cravate rouge et or, de faire glisser sa veste et de faire sauter les boutons de sa chemise. Il fallait avouer que je me sentais un peu troublée de le déshabiller ainsi, mais ça disparut très vite devant ma stupéfaction. « Par tous les dieux, Eoin, est-ce que tu as vu ton corps ? On voit toutes tes côtes ! Tu es sûr de manger assez ? » Il était presque squelettique. Je fixais son torse, désemparée devant ce spectacle. Je le savais mince, mais pas maigre. « Et pourquoi tu as des bleus…? On dirait que tu t'es battu ! » Est-ce qu'il y avait des choses qu'il ne me disait pas ?              
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AvallonLundi 7 janvier 2002« Ça va, Eoin ? » La voix d’Accalia transperça avec difficulté le brouillard qui s’était formé dans mon esprit. Est-ce que cela allait ? Non, bien sûr que non. J’avais un goût de vase dans ma gorge. J’avais froid. La serviette qu’Accalia passait dans mes cheveux me râpait affreusement le cuir chevelu. Et elle ne me serrait pas dans ses bras. Un torrent de colère et de peur me prit à la gorge bien avant que je ne puisse réfléchir à une réponse cohérente. J’en voulais à la jeune fille qui s’occupait de moi, sans pouvoir mettre de mots précis sur le pourquoi. Je m’en voulais de pleurer aussi pour si peu car, après tout, ce n’était que de l’eau comme dirait mon Grand-Père. Je n’étais plus un enfant, je n’aurai pas dû laisser tomber ma garde même si j’avais eu l’impression de me noyer. Un Fowl ne se noie pas, en temps normal. Un Fowl devrait savoir nager. Je tremblais dans les bras d’Accalia, je tremblais en sentant ses lèvres me caresser. Je tremblais physiquement, mentalement, moralement, psychologiquement. Accalia avait beau me dire qu’elle était présente, comment en être sûr ? Et comment être certain que moi, j’étais bien , et pas en train de m’enfoncer vers les ténèbres aqueuses ?

« On va te changer, pour que tu ne prennes pas froid. » Je hochais la tête, mécaniquement. Ou plutôt, j’en avais l’intention, mais mon corps ne m’appartenait plus. Il était la victime sans défense des spasme et des larmes qui déchiraient mon esprit – ou mon âme, si tant j’en possédais une. Je pris une profonde bouffée d’air en sentant le froid caresser ma peau. J’avais à peine conscience de me faire déshabiller par Accalia, et ses cris m furent un brusque retour à la réalité : « Par tous les dieux, Eoin, est-ce que tu as vu ton corps ? On voit toutes tes côtes ! Tu es sûr de manger assez ? » Je détournais les yeux, fixant le sol. Je n’aimais guère les récriminations qu’Accalia était en train de me faire, surtout que je n’avais aucun pouvoir pour y remédier. « Et pourquoi tu as des bleus…? On dirait que tu t'es battu ! » « C’est de ta faute. » Je relevais les yeux vers elle, en la regardant de biais pour me donner le temps de reculer si jamais elle avait l’idée de lever la main sur moi. « Tu me sers fort. » Je frissonnais encore, à cause du froid cette fois. Les bras croisés contre ma poitrine, j’oscillais entre maintenir le contact visuel avec Accalia et le rompre, par peur qu’elle… Par peur, tout simplement. « Je manges suffisamment. Manger est une perte de temps. Et puis… » Je fixa de nouveau le sol, ma voix devenant un murmure presque inaudible, sauf pour moi-même, et des oreilles de créatures : « Je ne veux pas aller là-bas quand tu n’y es pas. » Assis sur mon lit, je ramenais mes jambes autour de ma poitrine, en les entourant de mes bras. « Je déteste Poudlard. Je déteste quand tu me laisses tout seul. Je déteste être mouillé. » La sensation me donne l’impression d’être faible, de n’avoir aucun contrôle sur les évènements ou la réalité. Comme Accalia, que je n’arrivais toujours pas à contrôler à ma guise. « Pourquoi est-ce que tu fais tout ça ? Est-ce que c’est une manière de me faire comprendre à quel point je suis seul et misérable ? Est-ce que c’est mon père qui essaye de faire en sorte que je deviennes un meilleur Fowl ? Pourquoi est-ce que tu es pour moi ? » Pourquoi. Pourquoi est-ce que rien ne se passait comme je l’avais prévu à la rentrée ? Pourquoi avais-je développer des sentiments d’amitié si fort à l’égard d’Accalia, alors que mon père et mon Grand-Père m’avaient toujours mis en garde contre les Irlandais, les membres de la cour et les créatures ? « Je dois me laver avant de dormir. Pour me débarrasser de tout ça. » Les sentiments, les larmes, la sensation d’eau sale, et le regard d’Accalia sur ma peau. J’allais finir par en être malade de sentir son inquiétude presque gravée dans ma chair.
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Avallon Avec Eoin Fowl Lundi 7 janvier 2002

Je ne pensais pas qu'un peu d'eau pouvait terrifier Eoin à ce point. Je me fis un devoir de le déshabiller après l'avoir séché, pour qu'il ne prenne pas froid. Il semblait se réveiller de sa transe en m'entendant crier. En même temps, comment pouvais-je faire autrement ? Il n'était pas mince, il était maigre ; et en plus, il avait des bleus partout.  « C’est de ta faute. » Je levais un sourcil. Comment pouvait-il m'accuser d'une chose pareil alors que je prenais soin de lui ? « Pardon ? Comment ça, de ma faute ? » « Tu me sers fort. » Je le serrais fort parce qu'il aimait ça quand il se pelotonnait contre moi. Je ne pensais pas que cela ferait de telles marques ! Agacée par son regard noir, je croisais les bras. « Et comment tu expliques ton poids, alors ? » J'avais entendu parler de nobles ou de filles de mon âge qui souffraient de troubles alimentaires. Heureusement, personne semblait en souffrir dans ma famille, mais est-ce que c'était le cas de Eoin ? On voyait toutes ses côtes… « Je manges suffisamment. Manger est une perte de temps. Et puis… » Son regard se fit alors plus doux, et je me rapprochais de lui.

« Et puis quoi, Eoin ? Dis-moi. » Il se mit à murmurer tellement faiblement que je pense que je n'aurai pas compris, si je n'avais pas été un loup-garou. « Je ne veux pas aller là-bas quand tu n’y es pas. » Cette révélation me surprit vraiment. Comment ça, quand je n'y étais pas ? J'étais pourtant rentrée à Poudlard que cette année. Alors, ça voulait dire que j'avais pris plus de place dans sa vie que je ne le pensais ? Je finis par m'asseoir à ses côtés, alors qu'il continuait d'expliquer : « Je déteste Poudlard. Je déteste quand tu me laisses tout seul. Je déteste être mouillé. » C'était la sensation d'être mouillé, que je ne comprenais pas. « Pourquoi ? Pourquoi tu détestes autant ça ? » La seule explication possible était un traumatisme, mais de quel genre ? Qu'est-ce qui avait bien pu lui arriver ? En tout cas, ce genre de scène confirmait mes soupçons depuis que j'avais rencontré son père : il se donnait une image d'enfoiré arrogant, plus qu'il n'était un enfoiré arrogant.

Eoin ne répondit pas à mes questions et se contenta de me lancer un regard noir : « Pourquoi est-ce que tu fais tout ça ? Est-ce que c’est une manière de me faire comprendre à quel point je suis seul et misérable ? Est-ce que c’est mon père qui essaye de faire en sorte que je deviennes un meilleur Fowl ? Pourquoi est-ce que tu es pour moi ? » Je fronçais légèrement les sourcils devant ses questions, et je sentais l'agacement pointer le bout de son nez. C'était tout Eoin, ça. Il était capable de faire fondre mon cœur pendant quelques minutes, avant de redevenir le sale gosse énervant que je connaissais. Mais je ravalais mes sentiments, en me rappelant qu'il était angoissé, et visiblement, paranoïaque. « Je ne fais pas ça parce que je trouve que tu es misérable ou sur ordre de ton père. De toute façon, je n'ai pas d'ordre à recevoir de lui. Je fais ça parce que je t'aime bien, Eoin. » Il fallait que je vois la vérité en face, je ne me contentais pas de bien l'aimer. Depuis quelques mois, je nourrissais des sentiments pour lui, et je me rendais bien compte que je l'aimais vraiment. Je l'aimais. J'aimais cet étrange garçon agaçant, arrogant, fier et têtu comme un hippogriffe. C'était bien ma veine !

Eoin ignora ma dernière phrase, pour se lever de son lit. « Je dois me laver avant de dormir. Pour me débarrasser de tout ça. » « Tu veux dormir dans ma chambre, cette nuit ? » Je ne lui demandais pas parce que j'étais amoureuse de lui. Pas du tout. Je lui demandais parce que ça avait tendance à le calmer. A le relaxer. Je faisais ça pour être une bonne princesse qui s'occupait d'Irlandais qui n'étaient même pas de son peuple. En attendant que Eoin revienne, je finis par m'allonger dans son lit, en soupirant. Plus le temps passait, et plus j'avais l'impression de mieux connaître le jeune homme, sans arriver à percer ses secrets ou sa carapace. Est-ce qu'il arrivera à me parler de tout ça, un jour ? Je sais ce que mon frère me dirait : de lui proposer une petite séance de purification au temple. Bien sûr, si je ne parlais pas d'un Fowl, mais ça, il n'avait pas besoin de le savoir… Mais dans tous les cas, Eoin allait refuser. Je savais très bien ce qu'il pensait de la religion : que c'était tout un tas de foutaise. Quel abruti ! Incapable de respecter les croyances des autres.

Alors que j'étais en train de m'énerver toute seule sur son lit, je me redressais, l'oreille tendue. Cela faisait un moment que Eoin était parti dans la salle de bain, mais je n'entendais toujours pas le bruit de la douche. Non, j'entendais l'eau du robinet qui coulait en continu… Je finis par me lever, et je m'approchais, à pas de loup -haha- vers la salle de bain. Je jetais un oeil dans l'interstice de la porte… Et mes doutes se confirmèrent. Eoin ne se lavait pas du tout dans la douche, mais au lavabo. Par tous les dieux, mais qu'est-ce que ça voulait dire ? Et puis, ça semblait être un vrai blocage, comme il se lavait les cheveux au robinet ! Ça doit être moins pratique que aller sous la douche, n'est-ce pas ? Quand je me rendis compte qu'il allait terminer de se laver, je retournais sur son lit, pour reprendre ma position de princesse sage qui l'attend.

« On va se coucher ? » Je me levais pour prendre sa main, et quitter son dortoir. J'entendais en bas que la salle commune était pleine, signe que le dîner était terminé, alors, je me fis discrète pour passer du dortoir commun des garçons au mien, qui était privé. De nouveau le calme, et l'intimité. Je soupirais de bien-être, avant de m'installer dans mon lit. Demain, j'avais une petite journée, mais j'aimais travailler en avance pour avoir du temps pour moi après la journée de l'enfer qu'était mercredi. « Est-ce que tu veux lire avant de dormir, ou… » Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase que Eoin commença à me grimper dessus, pour adopter sa posture favorite pour le sommeil : sur moi, sa tête entre mes seins, les jambes enroulées autour des miennes. « Attends ! Je veux faire quelque chose, avant. » Je lui souris, en me redressant. Je commençais à défaire doucement le haut de son pyjama, sous ses récriminations. « Chuuut. Fais moi confiance, pour une fois. »

Une fois que j'avais accès à son cœur, je traçais, du bout du doigt, la rune de la plénitude, et celle du repos. Puis je posais ma main à plat sur son cœur, en fermant les yeux. « A Chaer Ibormeith, bandia codlata agus aisling, iarraim ort a chinntiú go bhféadfaidh Eoin Dagda Fowl scíth a ligean le hiomláine. Lig do imní imithe go hiomlán ar feadh oíche amháin, chun tú féin a thumadh i codlata domhain agus aisiríoch.1 » Une fois ma prière effectuée, je rouvris les yeux et je souris à Eoin. J'espérais que Caer Ibormeith m'avait entendue… Sous l'impulsion du moment, je me penchais même pour embrasser Eoin. J'aimais vraiment l'embrasser ; et la manière dont il m'attrapa pour que je ne stoppe pas le baiser me montra que lui aussi, il aimait ça. Je me rapprochais de lui, pour approfondir le baiser. J'eus même l'audace d'ouvrir les lèvres pour approfondir notre baiser, tandis que mes mains se dirigeaient lentement vers son pantalon.          

1 : Caer Ibormeith, Déesse du sommeil et des rêves, je te demande de faire en sorte que Eoin Dagda Fowl puisse se reposer en toute plénitude. Que ses angoisses disparaissent totalement le temps d'une nuit, pour se plonger dans un sommeil profond et réparateur. (Irlandais)
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AvallonLundi 7 janvier 2002Je serrai le tissu de mon pantalon entre mes doigts à intervalles réguliers, en essayant de ne pas céder à une panique certaine – je suis bien trop intelligent pour me laisser aller à de telles extrémités. Accalia était une énigme, et pas de celles que j’appréciais d’ordinaire, puisque je n’arrivais pas à déchiffrer la raison de sa présence dans tout les aspects de ma vie d’un seul coup d’œil. « Je ne fais pas ça parce que je trouve que tu es misérable ou sur ordre de ton père. De toute façon, je n'ai pas d'ordre à recevoir de lui. Je fais ça parce que je t'aime bien, Eoin. » Je pinça mes lèvres sur un pourquoi accusateur qui voulait se frayer un chemin entre nous deux. Elle n’avait pas du tout répondu à mes questions ; pire, elle venait d’en soulever une bonne demi-douzaine d’autres. Confusément, je sentais que ce n’était pas le moment de continuer cette conversation qui avait de moins en moins de sens. Loin de moi l’idée de vouloir donner à la jeune fille une occasion de me violenter physiquement : mon silence buté et réprobateur était donc la solution. Je ne dirais pas que mon passage dans la salle de bain du dortoir fut bienvenue, mais elle me permit de recentrer mes pensées tandis que je faisais couler de l’eau brûlante dans le lavabo. Je n’avais pas répondu à la demande d’Accalia, qui m’avait agacé plus qu’autre chose. Comment pouvait-elle croire que je souhaiterai dormir ailleurs que dans son lit ? Comment pouvait-elle penser un seul instant que je préférai le dortoir que je devais partager avec cinq autres imbéciles ? Je coupa l’eau, pris une profonde inspiration – encore une soirée où rien de grave ne s’était passé dans la salle de bain – avant de sortir retrouver Accalia. Accalia. Accalia qui était déjà debout, en train de me tendre la main.

« On va se coucher ? » Je fis un imperceptible signe de tête pour lui montrer mon assentiment, serrant désespérément ses doigts entre les miens. Je la suivis dans son dortoir sur la pointe des pieds, sans trop savoir pourquoi. Il y avait quelque chose de merveilleusement solennel de se retrouver tout les deux plongés dans le noir, alors que les autres s’ébattaient aussi bruyamment que stupidement en dessous de nous. « Est-ce que tu veux lire avant de dormir, ou… » Sans un bruit, je me plaqua sur elle avec un regard noir. Elle m’avait promis de se coucher, non pas de faire une activité aussi étrange que de la lecture à deux. Et puis, est-ce qu’elle saurait lire les mêmes grimoires que moi ? Je concevais quelques doutes à cette idée. « Attends ! Je veux faire quelque chose, avant. » Son sourire me décontenança assez pour que je me relève en prenant appuie sur mes paumes. Après deux secondes d’immobilité inexplicable, comme si le temps lui-même s’était suspendu, je cligna des paupières et repris immédiatement mes esprits : « Qu’est-ce que tu fais ?! Arrête ça… » J’avais la gorge serrée en regardant ses doigts défaire habilement les boutons de ma chemise de pyjama. « Chuuut. Fais moi confiance, pour une fois. » Ses mains n’étaient pas aussi froides que ce que j’avais tout d’abord redouté. Étonnamment, même, une douce chaleur émanait même d’elles, tandis qu’Accalia semblait dessiner des signes étranges sur ma poitrine. Des runes. La jeune fille était en train d’ébaucher des runes dont je ne saisissais pas le sens à même ma peau. J’étais trop choqué pour ne serait-ce que bouger – encore aurait-il fallût que j’eus envie de me soustraire à ses chaudes caresses qui commençaient à se rependre en moi.

« A Chaer Ibormeith, bandia codlata agus aisling, iarraim ort a chinntiú go bhféadfaidh Eoin Dagda Fowl scíth a ligean le hiomláine. Lig do imní imithe go hiomlán ar feadh oíche amháin, chun tú féin a thumadh i codlata domhain agus aisiríoch.» Je demeurais interdit devant le sourire d’Accalia, sans le moindre indice de ce qu’elle venait de me faire. Je n’avais même pas le courage de demander, de peur de sa future réponse… Elle venait de m’ensorceler, n’est-ce pas ? D’une manière ou d’une autre, je le sentais bien au fond de moi : quelque chose avait changé, quelque chose commençait à se calmer peu à peu. Ce sentiment fit place à un autre, tout aussi indescriptible, lorsqu’elle se pencha sur moi. J’avais le besoin impérieux de ressentir la caresses de ses lèvres plus près. Je devais m’assurer par tout les moyens qu’elle ne s’en irait pas avant que je ne l’ai décidé. Je raffermis la prise de mes mains sur ses hanches, nous faisant basculer. Je voulais qu’Accalia me recouvre de sa chaleur, pour une fois. Ses lèvres ouvertes étaient pleines d’exaltation, une invitation à je ne sais quel maléfice pour lequel je serrai prêt à damner mon âme. Au creux de mon ventre, un désappointement urgent menaçait de me dévorer tout entier et, par je ne sais quel miracle, Accalia semblait l’avoir compris avant moi. Un râle incontrôlable monta du fond de ma gorge alors que mes yeux se fermèrent à demi contre ma propre volonté. Elle venait de souffler sur les cendres d’un brasier dévastateur, lui redonnant la vie par la simple adresse de l’effleurement de ses doigts. Mes yeux cherchèrent vainement ses prunelles émeraudes, mais ne rencontrèrent que des cierges d’un sauge liquide.

Un soupir succéda à un autre, puis encore à un autre, puis encore un autre, dans une litanie qui semblait sans fin. J’essayais tant bien que mal de m’ancrer dans la réalité en plantant mes doigts dans la chair des cuisses d’Accalia, en mordant ses lèvres entre les miennes pour la retenir, mais je me sentais sombrer vers un inconnu aussi terrifiant qu’attirant. Je me perdais dans ses yeux, dans sa peau, dans mon propre corps. Et quelque chose d’incendiaire me traversa de part en part, me laissant pantelant et le coeur tambourinant, la gorge sèche d’avoir passé les dernière secondes à gémir irrépressiblement. Je griffais la douceur de la peau de la jeune fille sur moi, avant de laisser retomber mes mains de chaque côté de mon corps, à bout de force, autant physique que mental. Plus rien ne faisait de sens dans mon esprit. Je n’arrivais ni à réfléchir, ni à aligner ne serait-ce qu’une pensée cohérente. Mon coeur martelait ma cage thoracique dans l’anarchie la plus totale ; le sang bourdonnait à mes oreilles ; mon esprit venait d’exploser en morceaux alors que je me redressais pour voler les lèvres d’Accalia. Ce rapt avait un goût de victoire vengeresse pour ce qu’elle venait d’animer dans les plus sombres recoins de mon âme. « Encore. » Il m’était crucial qu’elle recommence ce genre de caresses, désormais. Je fis remonter ses mains sur ma poitrine, les serrant entre les miennes pour l’empêcher de partir, ou de protester. « J’ai dit : encore. Tu n’as pas le choix. » Je laissais échapper une énième soupir d’aise en sentant sa peau contre la mienne. Je pouvais ressentir ses battements de coeur. Une folie à l’unisson. Une folie à deux d'un genre nouveau. « Qu’est-ce que tu m’as fait ? C’est à cause des runes, n’est-ce pas ? Jamais, jamais tes étreintes et tes caresses m’ont fait ressentir ça. » J’avais devant moi une véritable magicienne, qui venait de me faire découvrir quelque chose sur moi. J’en viendrai même à ajouter un tout petit peu de foi à ses dieux archaïques…
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Avallon Avec Eoin Fowl Lundi 7 janvier 2002

Eoin semblait tellement tendu qu'une rune pour le détendre serait nécessaire pour son sommeil. Je la traçais, en adressant ma prière à Chaer Ibormeith, la figure divine de la nuit, des rêves et du sommeil. Une fois ce rituel religieux, je ne pus m'empêcher de me pencher pour l'embrasser. Je devais accro à ses baisers. Heureusement, le jeune homme m'embrassa en retour, au point de me faire basculer sur lui. Il dormait toujours au-dessus de moi, mais cette fois, c'est moi qui le chevauchait. Je continuais de l'embrasser sans m'arrêter, quand je me sentis d'humeur assez fougueuse. Je fis glisser ma main près de son pantalon, et elle passa sous le tissu. Alors que je sentis le cœur d'Eoin s'accélerer, son soupir m'indiqua qu'il ne rejettait pas ce contact, bien au contraire. Alors, je commençais à le caresser, doucement, puis, de plus en plus vite.

Bien que nos lèvres ne soient plus collés, mon visage était proche du sien. Suffisamment pour voir Eoin fermer les yeux, avant de les rouvrir, pour chercher mon regard. Je sentis mon propre cœur s'accélerer. Ce n'était pas que du désir alors que je vivais ma première expérience sexuelle ; mais de l'amour pour l'homme en face de moi, qui passait pourtant son temps à me maltraiter. Mais je ne pouvais pas passer à côté de ça. Je ne pouvais pas nier les sentiments, de plus en plus fort, qui s'emparaient de moi. J'avais l'impression qu'ils ne seraient jamais totalement rendus, et que jamais nous ne pourrions réellement imaginer un futur ensemble. Alors, je prenais les souvenirs que je pouvais, comme les soupirs répétés et accélérés de Eoin ; comme ses doigts plantés dans mes cuisses qui faisaient chauffer mon bas-ventre ; comme ce baiser mordant qu'il m'infligeait. Ma propre respiration s'accélérait, et je sentais une étrange sensation monter en moi, jusqu'à ce que je le sente exploser. Alors, c'était ça, l'orgasme masculin ?

Alors que Eoin semblait être au pic de son désir, je sursautais, en me redressant, en lâchant un petit cri de surprise. Il m'avait griffé les cuisses ! Je ne m'y attendais pas vraiment, mais il me lâcha rapidement, pour laisser ses mains retomber autour de lui sur le lit. Je m'assise alors sur lui, mais il se redressa pour m'embrasser d'un coup. Mon bas-ventre était toujours aussi chaud, mais je savais que je n'osais pas encore aller plus loin. « Encore. » Je clignais des yeux, assez surprise. Non pas de son ton impérieux, dont j'avais assez l'habitude ; mais de sa demande. « Eoin, je ne pense pas que je pourrai recommencer… » Parce que j'avais peur que si je recommençais, nous irions plus loin, et je ne m'en sentais pas capable. Pas encore. Mon refus n'empêcha Eoin de prendre mes mains pour les remonter le long de sa poitrine. « J’ai dit : encore. Tu n’as pas le choix. » Je fis la moue. Non, mais, pour qui il se prenait pour me forcer de cette manière ? Il avait de la chance que je l'accepte encore dans mon lit.

Je ne pus m'empêcher d'hausser les sourcils en continuant de caresser moi-même son torse, que je m'amusais à découvrir. « Je ne pensais pas que ce que je t'ai fais te ferait autant d'effet… » Je parlais sur un ton moqueur. Les Fowl étaient tellement snobs et conservateurs qu'ils devaient sûrement attendre le mariage, non ? « Qu’est-ce que tu m’as fait ? C’est à cause des runes, n’est-ce pas ? Jamais, jamais tes étreintes et tes caresses m’ont fait ressentir ça. » Cette fois, c'est véritablement surprise que je le regardais. « Tu ne sais pas ? Tu ne sais pas ce que je t'ai réellement fait ? » Par les dieux, mais en fait, c'est vrai ! Eoin n'a aucune idée de ce qu'est le sexe ? « Les runes, c'est ma façon de prier les dieux. Et j'ai prié Chaer Ibormeith pour que tu aies un sommeil réparateur. » Je me penchais pour l'embrasser doucement, en gardant mes mains sur son torse. J'étais quand même un peu vexée qu'il n'ait pas cherché à me déshabiller. « La suite… n'a rien à voir avec la religion. Je t'ai juste… Touché, Eoin. Caressé, jusqu'à l'orgasme. Un acte sexuel, en somme. » Je le regardais blanchir. Mes dieux, mais les Fowl avaient quel genre d'éducation ? Pourtant, le fils du Premier Ministre me semblait bien plus marrant, du peu que je l'ai vu !

« Ne fais pas cette tête, Eoin. Le sexe, c'est pas si diabolique que ce qu'on a pu te raconter. Tout le monde dit que c'est agréable, et vu ta réaction, tu ne peux pas le nier. » De toute façon, je n'avais pas vraiment envie de me battre avec ça. Il commençait à être tard, j'étais fatiguée, et je n'étais plus du tout d'humeur à prendre soin de ses crises existentielles stupides. L'eau, je pouvais comprendre. Le sexe, à la limite aussi. Pas les deux en même temps. « Eoin, je suis fatiguée. Sois tu continues à râler, mais dans ce cas-là, tu vas dans ton dortoir ; sinon, tu peux rester dormir avec moi. Juste dormir. » Pour donner du crédit à mes dires, je quittais ses jambes pour me remettre sur le matelas, et je m'allongeais, en lui laissant une petite place. Et en lui souriant doucement. Même avec son air perdu, je me doutais de ce qu'il allait choisir. Et je sus que j'avais raison quand je le sentis se blottir contre moi. Je me contorsionnais pour éteindre la lumière sans le déranger, avant de soupirer de bien-être. « Je ne vais pas te serrer aussi fort que d'habitude si c'est pour te faire des bleus, Eoin. » C'était le projet, mais ses suppliques finirent par me convaincre. Alors que à mon habitude, je le tenais contre moi, je finis par consentir à resserrer ma prise, avant d'embrasser le haut de son crâne.

Samedi 19 janvier 2002

« Tu avais promis que tu venais avec moi, Eoin ! » J'avais l'impression de jouer à la princesse vexée, mais en même temps, il était tellement frustrant ! Quand j'avais appris que Eoin n'était jamais allé à Pré-au-Lard, j'avais voulu remédier immédiatement à ça. Ça avait déjà pris un temps monstre pour le convaincre, et maintenant qu'il avait accepté, il refusait sous prétexte que mes amies allaient venir ! « Je ne t'ai jamais dit qu'on serait tous les deux. Je t'ai dit qu'on pourrait passer du temps ensemble hors du château, ce qui n'a rien à voir. Tu n'es même pas obligé de leur parler ! Le principal, c'est qu'on soit ensemble, non ? » Je croisais les bras, en essayant d'adopter l'aura imposante de ma grande sœur, mais j'avais bien l'impression que ça ne marchait pas des masses. Je décidais alors de jouer mon avant-dernière carte. « Et puis, il faut bien en profiter. Je pars jeudi 31 en Irlande, pour ne revenir que le dimanche 3 février. » J'espérais bien que mon absence ferait pencher la balance en ma faveur. Après tout, n'avait-il pas avouer lui-même qu'il se sentait mal, quand je n'étais pas là ? Mais même avec ça, il continuait de me toiser. Très bien. Dans ce cas-là, je jouais ma dernière carte. Le bluff. « Très bien, dans ce cas-là, j'y vais sans toi. » Je lui lançais un regard entendu, avant de tourner les talons. Nous nous trouvions à la limite du château, j'avais déjà mon gros manteau et une écharpe épaisse aux couleurs de ma maison, alors que Enola et Sara m'attendaient un peu plus loin, pour savoir si la sortie se faisaient à trois ou quatre. Enola avait son écharpe Serdaigle, alors que Sara était toujours habillée de manière canon. Elle se leva, ravie de me voir enfin arriver. Mais je ne pus m'empêcher de me tourner pour voir si mon bluff avait marché. Eoin était encore à égale distance de moi. Et comme j'avais avancé, ça voulait dire que lui aussi. Donc, il ne voulait pas rester seule. Avec un grand sourire, je diminuais la distance entre nous en sautillant, et en attrapant son bras. « Aller, viens avec nous ! » Je piquais un baiser sur sa joue, avant de rejoindre mes copines.                          
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AvallonLundi 7 janvier 2002« Tu ne sais pas ? Tu ne sais pas ce que je t'ai réellement fait ? » J’étais malheureusement trop fatigué pour arriver à croiser les bras sur ma poitrine ; je me contentais donc de lancer un regard sombre et boudeur à Accalia. La question m’avait échappé, et il était déjà assez humiliant de devoir admettre que je ne connaissais pas quelque chose qu’elle maîtrisait. Pourquoi est-ce qu’elle semblait vouloir à ce point me faire me répéter ? « Les runes, c'est ma façon de prier les dieux. Et j'ai prié Chaer Ibormeith pour que tu aies un sommeil réparateur. » Je répondis du bout des lèvres aux siennes, attiré inexorablement mais ne voulant pas lui laisser entrevoir mon besoin d’elle. Il ne manquerait plus qu’elle connaisse mes faiblesses… ! « La suite… n'a rien à voir avec la religion. Je t'ai juste… Touché, Eoin. Caressé, jusqu'à l'orgasme. Un acte sexuel, en somme. » J’allais rendre le maigre déjeuner que j’avais réussi à ingurgiter un peu plus tôt. Qu’avait-elle osé me faire subir ? Je regardais la jeune fille sans la voir vraiment, un voile devant mes yeux. Des larmes de dégoût, de peur ou de colère ? Je n’allais pas m’y attarder pour le savoir, ce n’était guère important. L’essentiel dans sa déclaration était qu’elle s’était joué de moi par je ne sais quelle sorcellerie noire de sa famille, et qu’elle avait réussi à me plonger avec aisance et délectation – momentanément – dans le péché. Mais désormais, le sort devait être levé, puisqu’il ne me restait qu’une sensation de vide froid, glaçant, et un dégoût si grand que j’en avais le coeur aux bords des lèvres. Comment avait-elle pût me faire ça, à moi ? Je nous croyais camarades, amis. Je voulais lui faire confiance… Comment le pourrais-je, maintenant ?

« C’est… Accalia, c’est mal. » Une offense contre le déroulement normal des choses. Contre nature. Je sentis un frisson me traverser de part en part alors que j’essayais d’exorciser cette sensation impie de mon corps. « Ne fais pas cette tête, Eoin. Le sexe, c'est pas si diabolique que ce qu'on a pu te raconter. Tout le monde dit que c'est agréable, et vu ta réaction, tu ne peux pas le nier. » Je serra les dents, réprimandant une furieuse envie de la baffer. Tout ça, c’était de sa faute. Elle n’avait pas le droit de me rendre responsable des réactions que j’avais eu à cause de ses manipulations outrageuses ! J’avais envie de lui faire ravaler ce sourire que je trouvais si insultant, ses paroles et de la faire taire en la forçant à m’embrasser, les mains serrées sur sa nuque… Mes yeux se fermèrent, un terrible instant. Il fallait que je trouve un moyen d’exorciser ses pulsions malsaines qui commençaient à prendre le pas sur mon esprit. Depuis quand est-ce que moi, Eoin Fowl, s’imaginait embrasser quelqu’un ? Il y avait quelque chose qui clochait chez moi, et c’était de sa faute. « Le se… les actes comme ça ne sont que purement utilitaires. De quel droit… comment as-tu pût… ? » Parmi les rêves me gangrenant, celui de la violenter ou de la passer à tabac prenait peu à peu le pas sur les autres, infiniment plus dérangeants. Voilà qu’un peu de normalité revenait faire irruption dans mon mental, à mon grand soulagement. « Eoin, je suis fatiguée. Sois tu continues à râler, mais dans ce cas-là, tu vas dans ton dortoir ; sinon, tu peux rester dormir avec moi. Juste dormir. » 

Une furieuse envie de la faire revenir sur moi me saisit, mais il me restait encore un peu de dignité pour ne pas taper du pied devant elle. Je sentais que son sourire m’était adressé comme un signe d’apaisement, mais ne le voyais que comme une ultime humiliation. Elle… elle se sentait bien, heureuse et calme après cet acte innommable. En plein tourment, les oreilles sifflantes – déjà ? - je me jetais dans ses bras, heureux que la lumière soit éteinte. « Je ne vais pas te serrer aussi fort que d'habitude si c'est pour te faire des bleus, Eoin. » Les paroles d’Accalia mirent quelques secondes avant de prendre tout leur sens, et de se parer d’un voile de terreur absolu. « Non. Non, non, non ! » Elle ne pouvait pas me faire cela. Pas après qu’elle m’est forcé à m’adonner à… Ce n’était pas juste ! Elle n’en avait pas le droit ! « S’il te plaît, s’il te plaît… » Perdue pour perdue, je piétinais les derniers lambeaux de ma dignité. Je ne me sentais pas capable de m’endormir sans ressentir son étreinte dans ma chair.

Samedi 19 janvier 2002

« Tu avais promis que tu venais avec moi, Eoin ! » « J’ai dit que je venais avec toi, pas avec elles ! » Je désignais ses deux amies, avant de croiser les bras en signe de protestation – et de défense contre Accalia. Mes rapports avec la jeune fille me semblait devenir de plus en plus tendu, bien qu’elle n’eut l’air de s’en rendre compte. Depuis cette fameuse nuit infâme, je devais me battre contre des pensées obsédantes et malsaines, m’assaillant à des heures et des endroits impies. Et, pire que tout, j’avais l’impression de déjà développer les effets secondaires de cette pratique. Légèrement, certes, mais tout de même : je me rendais bel et bien compte que j’entendais moins bien. Pourtant, ce n’était que la deuxième fois… Je frissonnais dans l’air froid, en évitant de regarder Accalia. Je n’aurai jamais osé mettre en doute les paroles de mon père, mais tout de même : cette rapidité de la progression des symptômes était-elle normale, ou étais-ce la faute aux runes tracées par la jeune fille ? « Je ne t'ai jamais dit qu'on serait tous les deux. Je t'ai dit qu'on pourrait passer du temps ensemble hors du château, ce qui n'a rien à voir. Tu n'es même pas obligé de leur parler ! Le principal, c'est qu'on soit ensemble, non ? » Me murant dans mon silence, je lui lança un regard éloquent. Je voulais être avec elle, c’était même mon souhait le plus cher. Mais je voulais que nous soyons seuls, était-ce si compliqué à comprendre ? « Et puis, il faut bien en profiter. Je pars jeudi 31 en Irlande, pour ne revenir que le dimanche 3 février. » Non. Elle ne partirait pas, je l’avais décider en regardant les dates des fêtes irlandaises. Elle ne me laisserait pas, je ne lui accorderais pas ce droit. J’avais un plan. Un plan fou, auquel je ne croyais pas moi-même réellement. Mais c’était le seul moyen qui me restait : j’avais tout tenté, élaboré des dizaines de scénarios et de plans possibles et inimaginables, et c’était la dernière option qui me restait.

« Très bien, dans ce cas-là, j'y vais sans toi. » Je n’allais pas me laisser intimider par des caprices d’une enfant gâtée. Je la laissa me distancer de quelques pas, avant de m’engager sur le chemin à mon tour. Tout cela pour voir un stupide village. J’avais donné ma parole, n’est-ce pas ? Accalia devra donc supporter ma présence, et le fait que je la suive à distance, tel son ombre. Et puis… que ferais-je, sans elle dans le château ? Je n’avais aucune envie de me terrer dans les recoins sombres de Poudlard, ce qui m’arrivait étrangement de plus en plus souvent. La présence d’autres êtres humains m’avaient toujours dérangée, mais elle m’était subitement devenue insupportable à mesure que la présence d’Accalia me devenait indispensable. « Aller, viens avec nous ! » Je me laissa entraîner à sa suite, n’étant pas de taille à lutter contre la force d’une louve-garou et d’un baiser sur ma joue. Je laissais les jeunes filles discuter de mille et une choses puériles et sans importance, en fixant le sol où je traînais mes pieds engourdis par les rudesses de l’hiver. Les chaussures en cuir n’étaient apparemment pas conseillés pour ce genre d’escapade. Je finis par me dégager de l’étreinte d’Accalia, avec un vague sentiment confus teinté de regret, pour reprendre place derrière les trois jeunes filles. Leurs bavardages ineptes et incessants commençaient à me taper sérieusement sur le système… Je lança vaguement un regard orageux à la devanture de la boutique sur laquelle elles venaient de jeter leur dévolu, avant d’attraper de justesse le bras d’Accalia qui s’engouffrait dans la porte pour la tirer vers moi. Il fallait… il fallait… Sans lui donner plus d’explication, je déposa un baiser qui me brûlait les lèvres sur sa joue froide, et je transplana à quelques mètres d’elle, contre le mur de la boutique. Maintenant, elle pouvait s’en aller faire ses emplettes juvéniles qui ne m’intéressaient guère. Je me recroquevilla contre le mur, en fermant les yeux, le coeur battant. Est-ce que je serais châtié si je m’avouais que la sensation de ce baiser ne voulait pas quitter mes lèvres ?
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Avallon Avec Eoin Fowl Lundi 7 janvier 2002

Eoin qui me faisait une crise parce que j'avais osé le toucher me lasser déjà. Comment je pouvais savoir qu'il ne savait pas ce qu'était une masturbation, hein ? Il ne m'avait pas repoussée, il ne m'avait pas dit non. Il m'avait même demandé de recommencer, avant de réaliser ce que je lui avais fait. Donc oui, j'étais lassé de ses caprices. Et dire que c'était moi qu'il traitait d'enfant…! Alors, je le prévenais. Moi, je voulais aller me coucher. Me reposer. J'en avais un peu honte, mais je lui fis un peu de chantage pour qu'il daigne me laisser enfin tranquille, et se taire. Secrètement, j'espérais qu'il dormirait quand même avec moi… Et je sus que mon souhait était exaucé, quand je le sentis se blottir dans mes bras. Mais je tenais à le prévenir : je n'allais pas le serrer aussi fort que j'avais l'habitude de faire. Surtout quand j'avais constaté à quel point ça lui faisait du mal. « Non. Non, non, non ! » Je fronçais les sourcils dans le noir, avec une telle réaction. « J'ai peur de te faire du mal ! » « S’il te plaît, s’il te plaît… » J'entendis son cœur s'accélérer. Je me doutais que c'était dû au stress. Alors, sans réfléchir, je finis par resserrer ma prise, en plongeant mon nez dans ses cheveux.

Samedi 19 janvier 2002

Il fallait que Eoin profite de sa vie étudiante, un minimum. Quand je pense qu'il était scolarisé depuis quatre ans et demi à Poudlard sans être allé à Pré-au-Lard ! Même moi, qui était là depuis presque 5 mois, j'avais visité le village quelques fois. Alors, j'étais ravie que le jeune homme vienne avec nous, même si c'était sur un ton boudeur. Je lui tenais le bras le temps du trajet, alors que je parlais avec les filles. Nous parlions du dernier cours de Métamorphose que nous avions en commun ; une fois encore, Enola avait été la première à réussir à transformer son hérisson en pelote d'épingles. Sara disait qu'il lui fallait absolument renouveler son stock de bonbons, quand je sentis Eoin me lâcher le bras. Bon. Je ne dis rien, je me contentais de continuer à parler avec mes copines. Mais au moment où nous allions rentrer dans Honeydukes, je sentis qu'on attrapa mon bras. Je me retournais brusquement, pour voir Eoin. Il me regarda, juste une fraction de seconde, avant de se pencher vers moi. Le cœur battant, je le regardais faire. Il déposa un baiser sur ma joue, avant de transplaner directement. Depuis quand il savait transplaner ? Et depuis quand il m'embrassait ?

« Ne m'attendez pas, on se voit au dîner. » Je souris aux filles, gentiment, avant de tourner les talons. J'avais vu où Eoin avait transplané, à côté de la boutique, à l'abri des regards. Je le rejoignis, avant de me mettre à sa hauteur. Sa respiration était rapide, tout comme son cœur que je pouvais entendre battre rapidement. Doucement, je pris sa main, que j'offris paume au ciel. Ça me permis, du bout du doigt, de tracer la rune du calme, avant de marmonner une prière à Diancecht, dans l'espoir de calmer ce qui ressemblait à de l'angoisse. Puis je le rapprochais de moi pour le prendre dans mes bras. Pas trop fort, parce que je faisais attention à lui, mais suffisamment pour qu'il sache que j'étais là. « On va boire un thé ? Que tous les deux. » Je lui murmurais à l'oreille avant de me redresser. Je l'aidais à se relever, et je gardais sa main dans la mienne. « Le salon de thé de Madame Pieddodu est assez calme, dans le genre… Pas comme les Trois Balais. Ça devrait le faire, non ? » De toute façon, il n'y avait pas trente-six mille solutions, et je n'avais pas envie de retourner au château tout de suite. Je voulais prendre l'air.                              
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AvallonSamedi 19 janvier 2002Les doigts d’Accalia courant sur ma peau me donnaient l’impression de me consumer de l’intérieur. Interdit, je la regardais ouvrir ma paume et y tracer délicatement des signes que dont je n’arrivais pas à comprendre le sens. Il y avait quelque chose d’apaisant et de profondément solennel dans ses gestes, et cela m’empêchait de retirer ma main et de lui imposer de me laisser tranquille. J’allais prendre goût à cette magie, et je n’arrivais même plus à en être dégoûté. « On va boire un thé ? Que tous les deux. » Un thé. L’idée me semblait stupide, sans aucun intérêt, mais une force indépendante de ma volonté me fit hocher presque timidement la tête. Une partie de moi souhaitait hurler face à cette disgrâce, et l’autre ne rêvait que de se lover un peu plus dans les bras de la jeune fille en soupirant d’aise. « Le salon de thé de Madame Pieddodu est assez calme, dans le genre… Pas comme les Trois Balais. Ça devrait le faire, non ? » Je haussais les épaules, en évitant le regard d’Accalia. À coup sûr, si je croisais le feu liquide émeraude de ses yeux, j’allais encore succomber à la passion et l’envie dévorante de l’embrasser sur la joue. « Je ne veux pas de thé. » Je pressais ses doigts entre les miens, avant de m’expliquer davantage. Étrangement, je n’avais aucune envie de la faire sortir de ses gonds intentionnellement aujourd’hui. « Je préfère le café… » Ma voix n’était plus qu’un murmure, assourdit par les battements assourdissants de mon coeur. Je lâcha précipitamment la main de la jeune fille pour transplaner derrière elle et me soustraire à sa vue. Mes bras entourant sa taille, et la tête sur son épaule, j’étais au moins certain qu’elle ne me verrait plus. « Je préfère quand tu es seule avec moi. » Ma poitrine se serra en ressentant de nouveau la colère sourde qui était monté en moi lorsque j’avais compris que nous serions accompagnés cet après-midi. Il me fallait Accalia pour moi tout seul, était-ce si difficile à envisager pour elle ? « Je ne sais pas ce que ta magie me fait. Je ne sais pas si… si j’ai envie que tout s’arrête ou que tout s’accélère. » Mais une chose était sûre : je me sentais presque mal d’être aussi honnête avec une tierce personne. Il me fallait vraiment un café.

Je suivi Accalia dans le dédale de ces rues inconnues. Pourquoi y aurais-je mis les pieds, avant qu’elle ne me le propose ? Dans quel but ? C’était une décision tout à fait logique de ma part, de ne pas venir ici les premières années et pourtant, elle n’arrivait pas à le concevoir. Je me laissais donc guider à travers les ruelles, jusqu’à tomber sur un petit établissement, devant être le fameux salon de thé. Je n’avais pas grand espoir quant au café qui serait servi ici, mais j’estimais que cela serait toujours mieux que rien. Je me laissa glisser sur une des banquette, dans un recoin, accolé au mur et caché de tous. Je venais de fournir un effort, à savoir celui de commander moi-même mon café noir et très serré, j’avais bien gagné le droit d’oublier la présence des autres humains pour me concentrer sur Accalia, n’est-ce pas ? Ou plutôt, me concentrer à la dévisager tout en évitant qu’elle ne me voit le faire. Je tritura un instant ma tasse de café que l’on venait de déposer devant moi, encore brûlante, avant de me décider de plonger dedans pour échapper à la curiosité presque malsaine de la jeune fille. Ne pouvait-elle pas apprécier mon silence sans me questionner, ne fusse qu’avec son regard ? Était-ce trop demander ? Tout à mes réflexions hautement intellectuelles, le goût du café mis quelque secondes à atteindre mon cerveau, avant que celui-ci ne réagisse immédiatement en me faisant recracher dans ma tasse, alors que j’étais à la limite de m’étrangler de dégoût. « Il est vraiment immonde, ce café… » Je jetais un coup d’œil à Accalia, en sentant confusément qu’il fallait que je lui explique la raison de ma réaction.
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Avallon Avec Eoin Fowl Samedi 19 janvier 2002

Eoin semblait tellement mal à l'aise que ça me brisait le cœur. Je décidais de rester avec lui, et je lui proposais même qu'on aille boire un thé, que tous les deux. « Je ne veux pas de thé. » Je le regardais, un peu dépassée. Si même aller boire un thé ne lui allait pas, qu'est-ce qu'on pouvait faire ensemble, qui nous plaise tous les deux ? « Qu'est-ce que tu veux, alors ? » Je posais la question doucement, pour ne pas le brusquer plus. Mais, par les dieux, qu'est-ce qu'il pouvait se montrer agaçant parfois ! « Je préfère le café… » Oh. D'accord. Je comprenais mieux. « Tu prendras ce que tu veux. » Je lui souris, en me relevant. A ma grande surprise, Eoin lâcha ma main pour transplaner. Déjà, j'étais toujours aussi étonnée qu'il sache transplaner à cet âge ; mais ensuite, où est-ce qu'il était passé ?? Au moment où j'allais me retourner, je sentis des bras autour de ma taille et une tête se poser sur mon épaule.

Mon cœur se mit à s'accélérer. Je savais que j'étais amoureuse de lui, mais il n'avait jamais été très clair dans ses sentiments, malgré tout ce qu'on vivait ensemble. Alors, quand il faisait ce genre de geste, je ne pouvais pas m'empêcher d'espérer. « Je préfère quand tu es seule avec moi. » Je levais doucement la main, pour la poser sur la sienne. Eoin avait toujours eu ce côté très égoïste, mais il fallait qu'il comprenne que je ne lui appartenais pas. « Pour une fois que je passe mon samedi ici et pas en Irlande, je voulais aussi profiter de mes amies… En plus de toi. » Pourtant, j'aimais passer du temps avec lui.Mais il était incapable de faire la part des choses, malheureusement. « Je ne sais pas ce que ta magie me fait. Je ne sais pas si… si j’ai envie que tout s’arrête ou que tout s’accélère. » Ah. Les runes. Je ne lui avais pas encore dit que cette magie que je réalisais, je la mettais en lien avec les dieux irlandais. Parce que je savais très bien ce qu'il pensait de mes croyances, et je n'avais pas envie d'entendre son avis. Surtout quand je savais que ça lui faisais du bien.

Je me tournais pour être finalement face à lui. Je l'embrassais doucement, avant de lui sourire. « On va le boire, ce café ? » Une fois qu'il hocha la tête, je repris sa main, et je me lançais dans les rues. Je devais avouer que je n'étais pas sûre exactement de savoir où se trouvait le salon de thé. Je ne l'avais encore jamai visité, même si j'étais passé devant une fois ou deux avec les filles. Sara s'était moquée des couples qui se trouvaient dedans quand Enola avait rougi en reconnaissant son frère aînée et sa petite amie. Je n'en revenais pas d'être la première à véritablement y aller, dans ce café connu pour son romantisme ; même si le garçon que j'embrassais n'était pas vraiment mon petit ami. Quand on rentra, je demandais une table pour deux, et on se trouva dans un petit coin discret. Tant mieux. Eoin se laissa tomber sur la banquette, et je m'assis plus élégamment à ses côtés. Il ne fallait pas oublier que j'avais reçu, toute ma vie, une éducation de princesse, quand même !

Très rapidement, nos boissons arrivèrent. Eoin avait commandé un café noir, et moi, un thé plutôt floral. Je ne pouvais pas m'empêcher de le regarder en silence, alors qu'il commençait à goûter sa boisson. Je me posais tellement de questions, auxquelles il ne semblait pas vouloir répondre… ! Mais celle que je finis par poser illustrait l'émotion de choc que je ressentais face à ce qu'il venait de se passer : « Pourquoi tu viens de recracher ta boisson ? » « Il est vraiment immonde, ce café… » Ah ? Je n'aimais pas le café, alors, je ne pouvais rien dire, mais je pris le temps de goûter mon thé. « Le mien n'est pas très bon non plus… » Une idée me vint alors en tête. Une idée irréalisable, certes, mais qui me donnait envie de rêver. « Tu sais, un jour, tu devrais venir en Irlande avec moi. Le village à côté nous donne du thé qu'ils ont fait infuser eux-même, c'est super bon ! Je suppose que leur café doit être délicieux aussi. » Il fallait que je demande à Bleddyn, c'était lui qui en buvait le plus.

Je me rapprochais de Eoin, et je posais une main sur sa cuisse. Pour essayer d'attirer son attention. « Dis… Pourquoi tu n'as pas voulu venir avec moi, dans le magasin ? Pourquoi tu as angoissé de cette manière ? » Je ne remettais pas en cause l'angoisse, bien au contraire. Mais je voulais comprendre l'origine. Surtout que mes amies ne lui avaient pas dit grand-chose. Rien, certes, mais elles se méfiaient de lui. Elles ne le trouvaient pas assez bien pour moi. Et je savais que même su je lui posais toutes les questions que je voulais, jamais il ne répondrait. Du moins, pas comme je voulais. J'espérais bien lui tirer les vers du nez, à force. Mais peut-être pas dans ce café. « Tu viens dormir avec moi, ce soir ? » Eoin était devenu mon doudou. J'adorais le sentir dans mes bras. Sa tête reposait sur ma poitrine, alors je pouvais sentir son ventre respirer contre moi. Je pouvais renifler l'odeur de ses cheveux. J'aimais l'avoir à mes côtés. Je me rapprochais de lui encore, et je profitais que nous étions cachés des autres regards pour l'embrasser. Longtemps. Comme pour compenser mon départ plus long en Irlande, dans trois semaines.        
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AvallonSamedi 19 janvier 2002Accalia avait raison, malheureusement. Ce n’était pas souvent qu’elle passait le temps libre des fins de semaines au château, au lieu de se laisser enfermer par sa famille en Irlande. Je devrai, sans doute, trouver un plan génial pour lui permettre de rester à Poudlard. Je ne pouvais pas concevoir qu’elle aime retourner dans ce pays froid, désertique et barbare. Accalia était certes l’une d’entre eux, mais elle valait mieux que cela. Je regardais pensivement dans ma tasse de café, en essayant de chasser l’air dégoûté de mon visage. « Le mien n'est pas très bon non plus… » Je levais prudemment les yeux sur la jeune fille, me demandant ce qu’elle entendait par là, avant que mon regard ne tombe sur sa tasse. Oh… Je pensais que nous ne parlerions pas de sujets aussi triviaux ensembles, cet après-midi. « Tu sais, un jour, tu devrais venir en Irlande avec moi. Le village à côté nous donne du thé qu'ils ont fait infuser eux-même, c'est super bon ! Je suppose que leur café doit être délicieux aussi. » « Je suis banni d’Irlande, combien de fois faut-il que je te le rappelle ? » Je soupirai en regardant sa main sur ma cuisse. Ne pouvait-elle pas la mettre sur la sienne, ou sur la table, comme toute personne sensée ? Ma cuisse n’était en aucun cas un accoudoir, par Merlin !

« Dis… Pourquoi tu n'as pas voulu venir avec moi, dans le magasin ? Pourquoi tu as angoissé de cette manière ? » Je regarda Accalia furtivement dans les yeux, en sentant une envie dévorante de lui faire ravaler ses paroles de la manière la plus douloureuse qu’il soit, avant de me perdre dans la contemplation du paysage par la fenêtre. « Je croyais que tu voulais parler de café, et de ton Irlande adorée. » Je croisa les bras, n’essayant même pas de modifier mon ton acerbe que je souhaitais être cinglant à ses oreilles. « Et je n’ai pas angoissé, pour ta gouverne. » Comme si un Fowl pouvait s’abaisser à ce genre de trivialité qu’est l’angoisse. Et juste pour rentrer dans un magasin ? Ce serait vraiment trop ridicule. De toute manière, j’aurai largement de quoi racheter ce magasin, le fermer au public non-méritant et laisser Accalia en profiter avec moi. Alors, moi, angoisser ? Pour qui me prenait-elle, enfin ! « Tu viens dormir avec moi, ce soir ? » Je ne fis rien de plus qu’un petit geste, imperceptible pour tout à chacun, sauf peut-être pour une ennemie aux sens lupins. Et je la laissa faire le… le geste que nous faisions de plus en plus, en essayant de maîtriser la montée de chaleur et d’impatience désespérée dans ma poitrine. « Je n’ai pas peur. S’il faut bien trouver une seule qualité à ma Maison de malheur, ce serait bien le courage, n’est-ce pas ? » Ce n’était même pas une vraie qualité, puisque le courage n’a jamais été utile pour dominer le monde et régner en maître, mais j’étais à court d’argument. Accalia m’empêchait de réfléchir calmement, d’agir avec méthode et discernement et de me détacher des considérations de ce bas-monde. Et elle ne se focalisait même pas sur ce qui était important ! « Pourquoi tu ne me poses pas de questions sur le transplanage ? Pourquoi tu rabaisse ma maîtrise de cette magie juste au fait – faux, par ailleurs – d’avoir peur ? Est-ce que ce ne serait pas toi, plutôt, qui as peur qu’un Fowl t’éclipse de sa  grandeur ? » Je voudrais l’éclipser totalement. La voir disparaître aux yeux du monde. Ne la garder que pour moi. Si sa famille, maudit soit-elle, la séquestrait en Irlande, qu’est-ce qui m’ôtais le droit d’en faire autant ? Elle serait plus heureuse, au moins.
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Avallon Avec Eoin Fowl ᛭ Samedi 19 janvier 2002 ᛭

Quand Eoin me rappela qu'il était banni d'Irlande, je me retins de lever les yeux au ciel. Il n'était pas banni d'Irlande. Seul son grand-père l'était. Son père n'était pas le bienvenu. Et disons que Eoin avait le bénéfice du doute. Mais je préférais changer de sujet et lui demander pourquoi il ne voulait pas venir dans le magasin avec moi. Il tourna la tête pour regarder dehors. « Je croyais que tu voulais parler de café, et de ton Irlande adorée. » Je souris légèrement. « J'adore l'Irlande, mais je veux aussi parler de toi. » C'était même intéressant de parler de lui. J'adorais en apprendre plus à son sujet. Je voulais casser sa carapace, gratter la surface, voir qui il était sous son masque arrogant. Je savais très bien que c'était mes sentiments qui parlaient. « Et je n’ai pas angoissé, pour ta gouverne. » « Bien sûr. » Je ne répondis rien, et je repris une gorgée de thé. Je ne voulais pas me disputer avec lui, pas aujourd'hui.

Alors, à la place, je décidais plutôt de lui demander si il voulait dormir avec moi. Je prenais goût à nos nuits ensemble. J'aimais sentir son poids sur moi, sa tête sur ma poitrine, son torse qui bougeait au gré de sa respiration contre mon ventre. Maintenant, quand je dormais seule, je ressentais un vide. Pour le convaincre, je me penchais même pour l'embrasser. « Je n’ai pas peur. S’il faut bien trouver une seule qualité à ma Maison de malheur, ce serait bien le courage, n’est-ce pas ? » « Je n'ai jamais dis que tu avais peur. » J'avais dis que tu étais angoissé, nuance. « L'autre qualité de Gryffondor, c'est qu'on soit ensemble. Tu ne crois pas ? » Je me disais que si Dana ne m'avait pas mise à Serdaigle avec mes deux autres meilleures amies, c'était sûrement pour une raison. Eoin en était une, voir la seule. J'en étais persuadée. « Pourquoi tu ne me poses pas de questions sur le transplanage ? Pourquoi tu rabaisse ma maîtrise de cette magie juste au fait – faux, par ailleurs – d’avoir peur ? Est-ce que ce ne serait pas toi, plutôt, qui as peur qu’un Fowl t’éclipse de sa  grandeur ? » Bon. Si Dana m'avait mise dans cette Maison pour Eoin, qu'elle me donne également la force de supporter ses âneries.

« Je n'ai pas peur qu'un Fowl m'éclipse. Je n'ai pas peur que quiconque m'éclipse. Dois-je te rappeler que je suis princesse ? A ma majorité, je possèderai plus de tiares que toutes les Sang-Pur anglaises réunies. Un jour, je serai la Grande Prêtresse, la plus haute autorité religieuse de mon pays. C'est plutôt moi qui éclipse les élèves de Poudlard, juste par mon nom et mon avenir tout tracé. » Certes, cette manière de se vanter n'était pas la plus princière qui soit. Mais, franchement, Eoin avait tellement revendiqué sa supériorité depuis que je le connaissais qu'il fallait bien que je le remette à sa place. Lui rappeler que même si il était en avance sur moi, malheureusement, entre nous, je restais la mieux placée, juste par ma naissance. Ce n'était pas très juste dans les faits, mais véridiques. « Bien sûr que je sais que tu es bon en magie. Bien sûr que c'est évident que tu sais déjà transplaner. Mais ce n'est pas ça qui m'intéresse chez toi. Je ne veux pas savoir ce que tu dis aisément aux autres. Moi, je veux être privilégiée, et que tu me dises des choses que les autres ne savent pas. Qu'on fasse des choses que tu ne ferais pas avec les autres. » Comme prendre un thé, ou aller plus loin dans nos câlins, comme on l'avait déjà fait… En fait, je voulais qu'on soit exclusifs, avec Eoin. Limite qu'on soit un couple. Mais impossible de lui dire, il se mettrait à avoir peur. J'avais bien compris que toute forme d'intimité chez lui était impossible, sauf quand il ne s'en rendait pas compte.

Je profitais de ce temps à deux, dans l'intimité, pour me pencher et l'embrasser une seconde fois. Un baiser rapide que je posais sur ses lèvres. Avant de lui sourire. Il faisait la tête, mais que lui non plus ne pouvait pas s'en passer. Alors, je finis par poser quelques pièces sur la table et je pris sa main pour que nous sortions. Direction un coin tranquille et désert du village, pour que je puisse l'embrasser inlassablement, sans m'arrêter.

᛭ Jeudi 31 janvier 2002 ᛭

Je venais tout juste de finir de déjeuner, et j'attendais patiemment la récréation. Mes cours se terminant à ce moment-là, je rentrerai en Irlande par le train un jour plus tôt, pour pouvoir fêter Imbolc avec ma famille et les sujets de la cour. Je devais avouer que j'étais assez impatiente de rentrer faire la fête… Et j'avais encore deux heures de cours à tirer. Du moins, c'est ce que je pensais quand la porte s'ouvrit pour laisser place au professeur McGonagall. « Professeur Chastang, je suis désolée de vous déranger, mais Miss Iceni doit partir. Quelqu'un est venu la chercher. » Je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils. Comment ça, on est venu me chercher ? J'étais censée prendre le train, et ce, après la récréation. Je ne me posais pas plus de questions et je suivis le professeur McGonagall. « Votre valise est prête, Miss Iceni ? » « Oui, mais… » « Parfait. » Et elle accéléra le pas vers l'entrée du château.

A la porte attendait une personne que je connaissais bien. « Le Duc de Hastings ? » Le bras droit de mon frère, que ce soit dans l'armée ou dans Diabhal. Pourquoi il était là ? Quand il me vit, il s'inclina, conformément à l'étiquette, bien que nous soyons dans Poudlard. « Votre Altesse. » « Monsieur le Duc, pardonnez mon impolitesse, mais que faites-vous ici ? Ce n'était pas le programme initial. » Hastings prit le temps de se redresser, avant de me répondre. « Une tempête se prépare en Angleterre, Votre Altesse. Elle semble violente. Nous avons entendu dire que le Ministère prévoyait d'engager un confinement d'urgence, bien que cela ne soit pas encore officiel. » Bien sûr. Il était toujours au courant de tout, avant tout le monde. L'un des avantages de son job. « Je suis donc venu vous chercher avant qu'il ne soit trop dangereux pour vous de voyager. » Je comprenais mieux, à présent. Un elfe de maison arriva, ma valise à la main. Il la posa à nos pieds, avant de faire une courbette et de disparaître automatiquement. Nous en avions aussi ; et que ce soit à Poudlard, ou à Banríon, ils avaient toujours su se faire discrets. « Êtes-vous prête, Votre Altesse ? » J'hochais la tête pour dire que oui. Le professeur McGonagall nous salua, puis nous sortîmes du château pour transplaner.

᛭ Dimanche 3 février 2002 ᛭

Jamais je n'avais connu un weekend aussi épuisant. Non seulement j'avais participé aux fêtes, mais les fêtes se déroulaient sous une tempête assez… Surnaturelle, sans parler de la réunion d'urgence de ma sœur. Ma sœur, qui avait rompu avec son fiancé devant tous les Ministres, pour présenter son nouvel petit ami. Bleddyn m'avait dit qu'il connaissait Alekseï, et que ça ne l'étonnait pas que Louve en soit tombé amoureuse. Je l'avais rencontré au bal du Nouvel An, mais je n'avais pas eu le temps de lui parler. Il avait l'air bien plus sympa et drôle que Connor. Et surtout, les regards qu'il échangeait avec ma sœur… Il fallait avouer que j'étais un peu jalouse. Moi aussi, je voulais qu'on me regarde comme ça.

Pour me changer les idées, en me dirigeant vers mon dortoir, je me remis à penser à la tempête. Ma grand-mère m'avait confié qu'il n'aurait pas dû pleuvoir. Que les dieux essayaient de faire passer un message. Elle était sûre que c'était eux qui avait provoqué cette tempête. Pourquoi ? Elle ne savait pas exactement. Je ne savais pas trop quoi en penser, mais je me dis que dormir allait surement m'aider à y voir plus clair… J'ouvris la porte de mon dortoir, avant de sursauter. « Le déithe na hÉireann ar fad !1 » Ma chambre était presque totalement détruite. Les draps avaient été déchirés, mon armoire était à terre, et mes uniformes d'avance traînaient partout. Mais surtout, je savais qui était responsable de tout ça, puisqu'il se trouvait au milieu de ma chambre. « Eoin Dagda Fowl ! Tu peux m'expliquer ce que c'est, tout ce bazar ? » Il fallait que je sois honnête, j'aimais beaucoup Eoin. Un peu trop. Je lui passais énormément de choses, juste pour pouvoir passer du temps avec lui. Mais là, je ne pouvais pas lui passer ça !

Je posais rageusement ma valise, avant de me tourner vers lui, furieuse. J'étais fatiguée par ces quelques jours intenses, je n'avais qu'une hâte, celle de me mettre au lit. Je n'avais pas le temps de me faire engueuler. « Tu ne peux pas m'en vouloir d'être partie en Irlande. Tu le savais, en plus, que je n'aurais pas été là ce weekend. J'avais des devoirs à remplir ! » Il le sait, que je suis une princesse ! Que si je fais des études, c'est déjà miraculeux. Mais j'avais d'autres choses à faire. Je devais jongler entre deux vies, et c'était parfois vraiment pas facile. Je ne voulais pas qu'il en rajoute.            

1 : Par tous les dieux irlandais ! (en irlandais)
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I'm not a woman, I'm a God

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AvallonSamedi 19 janvier 2002Elle reconnaissait enfin que je n’étais pas angoissé. Il lui en avait fallu, du temps. À croire qu’avoir l’esprit rempli de prières divines et de traditions absurdes empêchait le bon fonctionnement de sa réflexion. Néanmoins, je ne pouvais pas tout excuser par ce biais. Pourquoi ne s’intéressait-elle pas à moins ? Pourquoi n’était-elle pas impressionner par mes capacités magiques bien plus supérieures que celles des autres personnes de mon âge ? Pourquoi refusait-elle de voir combien j’étais hors du commun ? Je n’y voyais qu’une réponse, que je m’empressa de formuler à son attention. « Je n'ai pas peur qu'un Fowl m'éclipse. Je n'ai pas peur que quiconque m'éclipse. Dois-je te rappeler que je suis princesse ? A ma majorité, je posséderai plus de tiares que toutes les Sang-Pur anglaises réunies. Un jour, je serai la Grande Prêtresse, la plus haute autorité religieuse de mon pays. C'est plutôt moi qui éclipse les élèves de Poudlard, juste par mon nom et mon avenir tout tracé. » Je serra la main sur ma tasse de café jusqu’à ce que mes jointures soient blanches, faisant trembler la surface du liquide noirâtre. Son discours faisait monter une colère sourde, dévorante au fond de mon ventre. Je n’avais qu’une envie, me jeter sur elle pour la faire taire en plaquant mes lèvres sur les siennes, griffer jusqu’au sang sa joue et la voir pleurer de douleur. « Tu. Ne. M’éclipse. Pas. Jamais. » Je tenais bon, prenant une inspiration entre chacun de mes mots pour me contenir. « Bien sûr que je sais que tu es bon en magie. Bien sûr que c'est évident que tu sais déjà transplaner. Mais ce n'est pas ça qui m'intéresse chez toi. Je ne veux pas savoir ce que tu dis aisément aux autres. Moi, je veux être privilégiée, et que tu me dises des choses que les autres ne savent pas. Qu'on fasse des choses que tu ne ferais pas avec les autres. » Le monstre me dévorant de l’intérieur reflua peu à peu. Il était évident que je savais déjà transplaner. Évident. « Ce n’est pas quelque chose que je dis aux autres. » Je retira ma main de ma tasse pour l’essuyer distraitement sur la serviette en papier posée sur la table. Un peu de café tâchait ma peau. « Je ne parles pas aux autres. Ils ne sont pas assez…. Pas assez… » Comme toi. « Intéressant. Il ne me mérite pas. » Contrairement à toi. Que je sois damnais pour avoir ce genre de pensées.

Dimanche 3 février 2002

Les pensées noires tournoyaient dans mon esprit. Ténébreuses. Attirantes. Envoûtantes. Je les sentais se presser aux confins de mon âme, quitte à l’écarteler. Ou la briser en mille morceaux. Rien n’allait plus depuis ces quelques heures, ces quelques mois, ces quelques jours ? Il aurait pût se passer un millénaire que la douleur serait la même. Elle n’était pas là. Elle n’était pas . J’avais pris tout les risques, fomenter un plan si fou qu’il ne reposait que sur du néant et des croyances d’imbéciles, et elle était tout de même parti. Je l’avais vu s’en aller avec cet homme, mon regard teinté de sang brûlant. Des mots avaient enfin été mis sur ce que je ressentais quand je la voyais s’éloigner. Des pulsions meurtrières. L’envie de sang. Du carnage et du désespoir. Elle était ma promise. Il me l’avait confirmé. Elle n’avait pas le droit de me laisser seul.  « Le déithe na hÉireann ar fad ! » Quelle douce mélodie à mes oreilles… Alors, elle était en colère ? Très bien. C’était à mon tour, désormais. « Eoin Dagda Fowl ! Tu peux m'expliquer ce que c'est, tout ce bazar ? » « Tu n’étais pas là. » Les mots coulèrent comme des pierres de mes lèvres. Froids. Impersonnels. En total contradiction avec le feu qui me brûlait les yeux, la peau et l’âme depuis si longtemps.

« Tu ne peux pas m'en vouloir d'être partie en Irlande. Tu le savais, en plus, que je n'aurais pas été là ce weekend. J'avais des devoirs à remplir ! » Je me rapprochais de son corps frêle, bouillonnant de rage à peine contenu. Quelque chose en moi avait une irrépressible envie de rire. Cédant à mes pulsions, je me jeta sur elle, la faisant basculer à terre. C’était bien la première fois que j’eus le dessus. Je respirais son parfum maudit avant de serrer ma main contre sa gorge. Je pouvais la sentir déglutir, je pouvais me délecter de sa peur, de sa fureur et de sa surprise. Dieux, quel cadeau. « Tu n’as qu’un seul devoir à remplir. Être avec moi. Pour moi. » Je la mis debout, en la serrant davantage. « Tu ne devais pas partir. Je m’en étais assuré. La tempête devait te retenir. J’ai demandé. J’ai supplié. » Ils avaient dit que c’était suffisant. Mais on ne peut jamais vraiment savoir avec eux, ils sont si volatiles parfois… « Je… Il brûlerait ce monde et tout ceux qui le suivraient juste pour toi. » D’une torsion sec sur son bras, je la fis tourner sur elle-même pour qu’elle me fasse face. Le fait de la voir enflammait mon corps tout entier. Je retira lentement ma main de sa gorge pour la place sur sa joue. Au fond de moi, j’espérais me nourrir de ses larmes. Mon souffle se fit court en sentant mon corps plaquer le sien, tremblant – ou était-ce moi ? - contre le mur de sa chambre. Les doigts remontant le long de ses cuisses, avant de s’arrêter. Brutalement. « Partages ma douleur de te voir partir sans te retourner. » Quelque chose s’éveillait au creux de mon ventre. Une envie de hurler. De la détruire. Et quelque chose m’y encourageait. Mon corps ne m’appartenait déjà plus quand je me retrouva nu contre le dos froid d’Accalia. Mon esprit n’était que spectateur de ma vengeance. De notre amour insatiable. De sa douleur pour cette première fois. De la jouissance infinie lorsque je pensais à tout le mal que j’étais en train de faire à son corps, que mes baisers légers dans son cou ne pouvait pas palier.

Lundi 4 février 2002

Le soleil, tapant sur ma joue, me réveilla. Je mis plusieurs secondes pour comprendre où je me trouvais. La pièce n’était plus la même que dans mes souvenirs : tout était déchiré, renversé, brisé. Mon regard tomba sur la personne à côté de moi, avec un mélange d’étonnement et de ravissement. Je pouvais voir la poitrine d’Accalia se soulever doucement, sa peau aussi blanche que l’albâtre tranchant avec le pourpre des draps à moitié déchiré. Puis un choc me saisit : c’était mal, terriblement mal. Je devais être puni pour ne serait-ce qu’avoir regardé ces… ces choses. Je remonta le drap jusqu’à son menton, en laissant traîner ma main contre sa joue glacée. Je me détourna en la sentant bouger, se réveiller. Ce fut à cet instant que je pris conscience que nous étions sur le sol. « Accalia… ? » Je toussota, en essayant de m’éclaircir la gorge. J’avais sûrement dû attraper froid en restant allongé par terre toute la nuit. Qui avait donc eu cette stupide idée ? « Accalia ? Qu’est-ce que tu as fait à ta chambre ? » Je risqua un coup d’œil vers son corps toujours aussi désespérément dénudé, avant de fixer le sol. « Tu devras bientôt partir en Irlande. Comment as-tu pût croire un seul instant que j’aimerai ranger tout cela ? » Je me leva, me pris les pieds dans un tas de linge indéfinissable, pour finalement me retrouver sur Accalia. « Accalia. Accalia. Pourquoi mes vêtements ne sont pas sur moi ?! » Qu’est-ce qu’elle m’avait fait ?
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