Hogwarts FamilyConnexion

RPG Harry Potter

Le forum passe en juillet 2002 !
Le Maître du jeu a enfin été révelé, courrez lire le dernier numéro de la Gazette !
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez

descriptionIs it just smoke and mirrors ? EmptyIs it just smoke and mirrors ?

more_horiz


Is it just smoke and mirrors ?Avec Andrew ScottVendredi 8 mars 2002

Il est presque vingt heure quand je quitte mon appartement dans le Londres moldu. Je vis là où je vivais avec ma mère avant sa mort. Ça fait cinq jours que je ressasses sans cesse ce qui s'est passé au dîner de dimanche, ce que j'ai vu. Jem a tué un sorcier sous mes yeux. Enfin, il voulait le faire sans que personne ne le voit, mais j'ai trouvé très étrange qu'il quitte le repas pour quelques minutes, alors je l'ai suivi en restant à l'intérieur de la maison. Je l'ai vu par une fenêtre. Je savais que Jem était capable de tuer, je le savais, parce qu'il me l'avait dit, il avait éliminé toutes les personnes qui m'avaient fait du mal en janvier, pour s'assurer de ma sécurité après mon enlèvement. Mais de là à m'imaginer qu'il le faisait régulièrement, ça non... Est-ce que c'est un tueur à gage ? Quelque chose de la sorte ? Je ne peux pas croire que l'homme si tendre et attentionné envers moi se trouve être le pire psychopathe de la planète. Ce n'ai juste pas possible, pourquoi faut-il que je tombe sur des hommes complexes, que je ne cerne pas, qui me déçoivent, qui me... arrrrg !

Je sais que j'aime le mystère, le danger, comme toutes ces héroïnes débiles dans les livres. Je suis une héroïne débile de livre qui craque sur les mauvais garçons, ça en est ridicule. Je ne me suis pas démontée, j'ai descendu les marches, j'ai fais le tour de la maison, sans rien laisser paraître devant les invités, de toute façon même pas Calvin n'a fait attention à moi... Et je suis allée directement trouver Jem dehors. Pour qui se prend-t-il pour tuer sur ma propriété ? Nous étions au manoir Barjow, et un cadavre s'y trouvait. Alors sans regarder le mort aux pieds de Jem, je l'ai engueulé. Il a tenté de m'intimider, en me disant que je n'aurai jamais du voir ça. Mais je lui ai fait comprendre que j'étais une Oubliator, et qu'ici, je pouvais LUI faire oublier que je l'avais vu. J'aurai aussi pu rester cachée derrière ma fenêtre, sans qu'il sache ce que j'avais vu ! Alors il allait pas me faire la leçon, non !

De toute façon j'étais tellement remontée à cause du comportement de Calvin à cette soirée, quel odieux petit ami il a été ce soir là, c'était humiliant. J'ai l'impression que depuis notre dispute le 16 février, les choses sont pires. Il a l'air d'être vraiment dérangé par ma présence, presque écœuré. J'ai eu beau l'allumer comme je sais le faire, être aussi sexy et entreprenante que possible, il n'a même pas voulu. Depuis quand les hommes repoussent des avances d'une femme aussi jolie ? Je sais pas, mais même en s'astiquant toute la journée, il y a de la place pour ça non ? Et puis c'est moi... je suis censé être sa Caroline, mais là rien, il est resté de marbre. Alors on s'est encore pris la tête à plusieurs reprise cette semaine. Je lui ai dit qu'on pourrait passer voir Andrew pour son anniversaire avec Alice. Mais il déteste Andrew ! Évidemment... il ne fera aucun effort, même s'il y a Alice. Alors me voilà, seule à nouveau, sans compagnon, de toute façon mieux vaut être seule que mal accompagnée, n'est-ce pas ?

Je regarde à droite et à gauche qu'il n'y ait personne et sort ma baguette magique pour fermer ma porte à clef avec un sort. Je ne me sens plus en sécurité depuis mon enlèvement. Je deviens même parano dans la rue quand je suis seule. Je sursaute quand un papier apparaît devant moi, je l'attrape pour y lire un mot d'Alice, ce soir elle ne peut pas nous rejoindre, beaucoup de travail au 7ème Ciel, elle nous souhaite une bonne soirée avec Calvin.

Je broie le papier dans mes mains de rage. « Calvin ne vient pas ! Encore une fois ! » J'inspire lentement tout l'air disponible autour de moi tout en fermant les yeux pour essayer de garder mon calme. Andrew ne sait pas que nous devions venir, donc techniquement, si je ne viens pas, il n'en saura rien. Je ne vais quand même pas passer la soirée ainsi ? Ça fait pitié non, « coucou on était censé être 3 mais je suis toute seule maintenant » ?

Je regarde alternativement ma bouteille d'hydromel de centaure et mon élixir de phénix et je me dis que j'ai besoin de boire, de boire et de rire avec Andrew. Lui au moins il accepte de faire des entorses à son boulot, surtout quand c'est sa belle sœur préférée ! Et vu que je suis la seule... il ne dira pas non. Et puis je ne me suis pas habillée et maquillée pour rien, ça serait un gâchis de ne pas porter cette petite robe noir plus de quelques minutes. De plus ça sera l'occasion de me plaindre de Calvin sachant qu'Andrew n'ira pas m'en faire des éloges. Alors je transplane jusqu'à son domicile. Je prends le soin de sonner et je me positionne de manière assez délicate tout en brandissant les deux bouteilles d'alcool devant moi. Quand il ouvre la porte, d'un éclatant sourire, j'étonne un

« Joyeux Anniversaire ! »

Je lis sa surprise sur son visage et j'éclate de rire. Je m'approche et l'embrasse sur la joue avant de rentrer sans sa permission chez lui. J'espère qu'il n'est pas en charmante compagnie ? Mais un rapide coup d’œil me dit que non. De toute façon ça m'étonnerai, il m'a dit qu'il était célibataire, en plus je suis sûre qu'il ne sait pas quel jour on est aujourd'hui !

« C'était censé être une petite fête improvisée, mais Calvin a décliné une fois de plus et Alice m'a fait faux bond pour son club. Alors me voilà avec Monsieur Hydromel et Monsieur Élixir ! Des boissons rares débusquées par mon frère en déplacement d'affaire. »

Je souris mais mon visage fait une sorte de grimace suppliante. Dis oui dis oui !

« J'espère que... que tu n'avais rien prévu. Je suis sûre que tu avais oublié ton anniversaire ! »

Pitié Andrew, ne m'abandonne pas, pas toi ! Je le regarde, clairement il n'avait rien de prévu vu sa tenue. Je crois ne jamais l'avoir vu ainsi, aussi... décontracté. Je veux dire il est toujours tiré par quatre épingles, et là je le retrouve sans cravate et sans sa chemise nouée jusqu'au cou. Il est... différent, agréablement différent, il fait plus vulnérable sans son armure en costume, plus abordable. Évidemment il reste très beau, comme tous les Scott. C'est vrai que j'ai toujours craqué pour Calvin à Poudlard, il faut dire que je n'ai croisé Andrew que deux années. Mais Anthony et Andrew ne sont pas en reste. Et Alice est un pur canon, si je n'étais pas hétéro... Je ne préfère pas me prononcer pour Angelo. BREF concentrons nous sur le roi de la journée.

« Une petite pause dans le travail, toi tu sais faire ça. Pour moi ? Pour ta Barjow préférée ? »

Je penche ma tête sur le côté, avec un sourire qui se veut timide mais pétillant. Je bas des paupières comme pour finir de le faire craquer avec ma bouille d'ange démoniaque. Ça marche à tous les coups avec mon frère et mon père, et ça marché aussi avec Calvin. Après tout Andrew est un peu comme un frère non ? Depuis le temps qu'on se connaît. Et il finit par céder.

« Ouiiiii ! »

Je lui saute dans les bras, les bouteilles toujours dans mes mains qui m'empêchent de vraiment l'enlacer. Puis je défais mon emprise.

« Des verres ?! »

Je le suis dans la cuisine où il sort deux verres. Je pose les bouteilles sur le bar et il les ouvre avant de nous servir.

« A tes 36 ans ! Comment un avocat aussi sexy que toi se retrouve seul le jour de son anniversaire ? »

Je sais ce qu'il va me répondre, c'est un trait de caractère qu'il partage avec son frère. Le boulot, le boulot, toujours le boulot. Mais venant d'Andrew je saurai le supporter. En plus, il n'a rien à voir avec son frère, et je suis là pour OUBLIER son frère, et Jem. Bref je ne veux plus penser aux mecs qui me déçoivent. Andrew ne m'a jamais déçu. J'attrape mon verre et le bois d'une traite, puis j'avance à nouveau mon verre vers Andrew pour qu'il me serve une deuxième fois. Ce qui le fait lever un sourcil de surprise.

« J'ai eu une semaine particulièrement éprouvante. Et je crois que c'est la fin avec Calvin. »

J'émets un rire d'abord joyeux avant qu'il s'étouffe dans ma gorge et que je baisse la tête, la mine affreusement triste, aux bords des larmes. Mais je me retiens, inutile de jouer encore à l'hystérique devant lui.

Is it just smoke and mirrors ? Tumblr_inline_o98sxo5MQh1r9pone_500

Je relève ma tête et tente un sourire plus convainquant, plus fort, plus solide.

« J'ai besoin de rire, d'avoir un ami. Et de boire !»

Je n'ai pas de copines, en dehors d'Alice, qui travaille ce soir. J'ai toujours été entouré d'hommes et dans un milieu très obscur, aussi obscur et insolite que les choses que l'ont vend chez Barjow et Scott. Mes connaissances ne sont pas vraiment des amis, ils sont des clients, et j'ai appris à ne jamais me lier, jamais me confier. Chaque confession pourrait être utilisée contre ma famille, contre Calvin. J'avance toujours en eaux troubles, et en dehors de ma famille - qui se résume à mon père et mon frère - des Scott, d'Alice, de Calvin, d'Andrew, je ne peux pas vraiment être moi même. Ce milieu veut ça, mais aujourd'hui j'en souffre plus que jamais. Je ne peux pas parler de Calvin à mon frère, il me dirait qu'il m'avait prévenu, il irait lui foutre sur la gueule, et je ne peux pas me permettre de mettre la boutique au milieu de mes histoires de cœur.

J'ai un poids sur le cœur, depuis des semaines, je n'ai parlé de mon enlèvement à personne, je ne le peux pas. Ça n'a pas été médiatisé, je pense même qu'Andrew n'est même pas au courant. Je vis dans la peur, chaque jour, alors oui, j'ai besoin de boire et de rire avec quelqu'un de confiance. J'ai besoin d'un ami, j'ai besoin d'Andrew.

:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ



"Il avait suffi de peu : de l'attention, une main tendue
et un peu d'amour. Parfois, dans la vie,
on a besoin de trois fois rien pour être sauvé"

descriptionIs it just smoke and mirrors ? EmptyRe: Is it just smoke and mirrors ?

more_horiz


Is it just smoke and mirrors ? Avec Karoline Barjow Vendredi 8 mars 2002

Encore une semaine qui s'achevait. Je n'avais pas de rendez-vous demain, donc je ne savais pas si j'allais encore aller au travail ou non. C'était la même histoire tous les vendredis soirs si je n'avais rien de prévu le samedi : bureau ou weekend ? La réponse me parut assez évidente quand je rentrais dans mon appartement vide. Bureau, certainement. Je n'aimais pas rester chez moi, seul, pendant deux jours d'affilée. Peut-être que j'allais passer demain au 7e Ciel…? Un sourire nerveux passa sur mon visage quand je rentrais dans ma chambre. Alice et moi n'avions jamais été très proches, et je ne pense pas qu'elle accepterait de passer une vraie soirée avec moi. De toute façon, de quoi pourrions-nous bien parler ? En défaisant ma cravate, je constatais douloureusement à quel point je pouvais être seul. Je n'avais plus de meilleur ami, je n'avais jamais été proche de ma famille, je n'avais personne avec qui partager ma vie. J'étais ami avec les Romanov, mais eux avait une vie de famille. Étrange, certes, mais ils partageait un amour filial sincère que je ne connaissais pas.

Au moment où je défaisais les premiers noeuds de ma chemise pour me sentir plus à l'aise, j'entendis la sonnette retentir. « Je vais ouvrir, Hook. » Je me dirigeais vers l'entrée. En ouvrant la porte d'entrée, je tombais nez-à-nez avec Karoline, qui tenait fièrement deux bouteilles d'alcool. « Joyeux Anniversaire ! » J'ouvris grands les yeux sous la surprise. Mon anniversaire ? Mais oui… C'était aujourd'hui. Ce qui présentait les choses encore plus lamentablement. Ma famille ne m'avait pas envoyé de cartes ; James n'était subitement pas redevenu humain, et je planifiais déjà de retourner au bureau demain. Heureusement, le rire de la jeune femme et son baiser sur la joue me changea immédiatement les idées. Je la laissais entrer ; même si elle n'avait apparemment pas besoin de moi pour trouver le chemin, avant de fermer la porte. « Tu es venue seule ? » Aux dernières nouvelles, elle avait encore un fiancé, n'est-ce pas ? Que faisait donc mon frère ? « C'était censé être une petite fête improvisée, mais Calvin a décliné une fois de plus et Alice m'a fait faux bond pour son club. Alors me voilà avec Monsieur Hydromel et Monsieur Élixir ! Des boissons rares débusquées par mon frère en déplacement d'affaire. » Je ne pus m'empêcher de hausser un sourcil, presque amusé par l'image de Calvin qu'elle dépeignait. « Tu penses vraiment que mon frère serait venu pour mon anniversaire ? » C'était malheureux, mais j'étais sûr que la haine qu'il éprouvait pour moi était plus fort encore que l'amour qu'il portait à sa fiancée.

Mais je finis par sourire à Karoline, les mains dans les poches. « Mais merci d'être passée. Je suis touché. Sincèrement. » « J'espère que... que tu n'avais rien prévu. Je suis sûre que tu avais oublié ton anniversaire ! » Comment pouvait-elle aussi bien me connaître alors que nous n'avions que partagé quelques verres ensemble de temps en temps ? J'ouvris la bouche, prêt à rétorquer, avant qu'un rire ne s'échappe de mes lèvres. « Non… Tu as raison. J'avais oublié. Et je n'avais rien de prévu, je pensais juste relire quelques dossiers pour le boulot de demain… » J'haussais les épaules en jetant un oeil à mon sac. Il m'attendait sur un des fauteuils, prêt à être ouvert et vidé de tous ses parchemins, pour êtres lus avec un bon verre de Whisky Pur Feu. « Une petite pause dans le travail, toi tu sais faire ça. Pour moi ? Pour ta Barjow préférée ? » Sa petite moue fit revenir mon sourire sur mes lèvres. Je la laissais mariner quelques secondes, avant de de sortir les mains de mes poches pour ouvrir les bras. « Comment puis-je résister à un tel regard ? » « Ouiiiii ! » Karoline sautilla vers moi avant d'arriver dans mes bras. Je ris avec elle en entourant sa taille pour la faire tournoyer avant de la reposer à terre. Sa bonne humeur avait chassé les nuages sombres de mon esprit.

« Des verres ?! » « Suis-moi. » Je l'emmenais dans ma cuisine, où j'ouvris un placard et sortis deux verres. Puis je retournais au salon, la jeune femme sur mes talons, pour les poser sur le bar. Karoline posa les deux bouteilles, et j'en attrapais une immédiatement. Une fois ouverte, je nous servis tous les deux, puis je lui tendis un des verres. « Santé ! » « A tes 36 ans ! Comment un avocat aussi sexy que toi se retrouve seul le jour de son anniversaire ? » Une nouvelle fois, je ris devant tant de curiosité sur ma vie amoureuse. Étrangement, quand c'était Karoline qui me posait la question, cela me dérangeait moins que quand c'était James. Au moins, avec la jeune femme, je savais à quoi m'en tenir. Je savais que c'était uniquement de la curiosité. « Je suis un véritable bourreau de travail, tu le sais. Je ne prends pas le temps pour les rencontres. Tu dois connaître ça, c'est un trait que je partage avec Calvin. Ça doit bien être le seul, d'ailleurs. » J'attrapais mon verre, pour en boire une première gorgée. Au même moment, Karoline attrapa également le sien, mais pour le vider d'une traite, sans reprendre son souffle. Je lui jetais un regard étonné, en haussant un sourcil. « Tu veux me parler de quelque chose ? » Pour quelle raison elle avait besoin de boire comme ça. « J'ai eu une semaine particulièrement éprouvante. Et je crois que c'est la fin avec Calvin. » Karoline rit légèrement, avant de baisser la tête. Je reposais mon verre pour m'approcher d'elle, pour essayer de la réconforter. Elle se redressa au même moment, sûrement dans le but de cacher ses larmes et sa tristesse. « J'ai besoin de rire, d'avoir un ami. Et de boire ! » « Dans ce cas… » Avec un air entendu, je repris la bouteille et je remplis son verre une seconde fois. Puis je repris le mien, je lui fis un signe comme pour trinquer, avant de voire mon verre cul sec, moi aussi. Et je le re-remplis. « Comme ça, je suis à ton niveau. » J'avais l'impression de redevenir un adolescent, comme ça. Juste le plaisir de boire le plus possible, en parlant de tout et de rien. Surtout de rien.

Cela me rappelait qu'un paquet m'attendait dans ma chambre. Je l'acciotais rapidement, sous le regard étonné de Karoline. « J'ai vu Alice il y a deux jours, pour la première réunion des Fondateurs. Elle en a profité pour me donner un cadeau d'anniversaire, en me promettant de ne pas l'ouvrir avant aujourd'hui. Et le faire avec une amie est bien plus drôle. » Je lui adressais un sourire attendu, avant de commencer à défaire le paquet, assez lentement. Il était de taille moyenne, mais surtout, assez mou. Je compris rapidement qu'elle m'avait offert des vêtements, mais quand je vis le tissu coloré, je commençais à être pris d'un doute. « Mais, qu'est-ce que…? » Je pris le vêtement pour le déplier entièrement, et constater que ma sœur m'avait offert une sorte de pyjama intégral en forme de licorne. « Par Merlin, mais où a-t-elle pêché cette idée ? » Alors certes, mon style vestimentaire était assez unique, peu varié, peu coloré, mais tout de même. Alice allait bien se douter que je ne mettrais jamais ça. Puis je surpris le regard de mon invitée. « Ne te fais pas de faux espoirs. Je ne porterai jamais ce cadeau. Je vais me contenter de le ranger soigneusement au cas où elle vient fouiller mes placards, mais je ne le mettrai pas. Y compris pour toi. » Je repliais le pyjama, avant de le poser sur le bar. Et pour changer de sujet, je pris les bouteilles et les verres que je posais sur la table basse, devant le canapé, où j'invitais Karoline à s'asseoir. Je m'installais ensuite à ses côtés.

J'achevais mon second verre d'une traite, avant de me resservir, et la resservir par la même occasion. Elle avait besoin de boire, alors, c'était le moment ! Et moi aussi. « Finalement, tu as bien fait de passer. C'est vrai que je ne fais que travailler, et ça fait un bien fou de s'avoir s'accorder une pause. » J'aimais beaucoup Karo, et il fallait vraiment que je passe plus de temps avec elle. C'était une pensée qui m'avait déjà traversée l'esprit quand nous étions allés ensemble au 7e Ciel, et sa surprise me prouvait qu'elle tenait aussi à moi. Après tout, n'étais-je pas son second Scott préféré ? A cette pensée, mon esprit retourna vers Calvin. « Mon frère est un idiot de te traiter comme ça. » Je repris une gorgée, avant de la regarder. je savais que Karoline voulait l'oublier, mais il fallait que je lui dise ce que j'avais sur le cœur. « J'ai toujours pensé qu'il ne te méritait pas. La seule chose qui m'attriste dans votre rupture est que tu ne feras plus partie de ma famille. » N'était-elle pas l'une des personnes les plus proches de moi dans les Scott ? Certes, elle ne l'était pas officiellement, et elle risquait de ne jamais l'être, mais dans mon esprit, elle faisait déjà partie de la famille. « Ne laisse pas cet évènement te toucher. N'oublie pas que tu es une femme belle et intelligente. Tu mérites bien mieux que Calvin. »
:copyright:️ Justayne

descriptionIs it just smoke and mirrors ? EmptyRe: Is it just smoke and mirrors ?

more_horiz


Is it just smoke and mirrors ?Avec Andrew ScottVendredi 8 mars 2002

Andrew se montre tellement élégant avec moi. Dans ses gestes, dans ses mots. C'est l'homme le plus pur que j'ai croisé dans ce milieu, il ne semble pas caché un lourd secret comme ses frères, comme Jem. Il ne cherche pas à poser plus de question alors que je me retiens de pleurer, au contraire, il vient prendre la bouteille, se ressert un verre et le lève dans ma direction pour trinquer silencieusement. Mes lèvres s'étirent dans un sourire, il est beaucoup trop adorable pour être le frère de Calvin, pour être un Scott.

« Dans ce cas… Comme ça, je suis à ton niveau. »

Alors qu'on boit tous les deux, il fait une drôle de tête avant d'accioter un paquet vers lui. Je hausse mes sourcils, très curieuse.

« Qu'est-ce donc ? » lui demandé-je intriguée.

« J'ai vu Alice il y a deux jours, pour la première réunion des Fondateurs. Elle en a profité pour me donner un cadeau d'anniversaire, en me promettant de ne pas l'ouvrir avant aujourd'hui. Et le faire avec une amie est bien plus drôle. »

Je lui offre un large sourire ! OH chouette !

« J'ado-re les cadeaux ! » Je tape dans mes deux mains de manière excitée.

Il teste le papier en appuyant dessus, c'est visiblement mou. Un habit ? Certainement des cravates ou un costume. Ce qui serait fortement utile vu son utilisation excessive pour son boulot. Je suis d'ailleurs encore une fois très étonnée de ne pas le voir en costume ce soir, c'est comme si je découvrais la véritable identité de Superman. C'est un héro de BD dans le monde moldu, ils en ont fait aussi des séries, des films. Bien que je les trouve débile de ne pas le reconnaitre juste parce qu'il ne porte pas de lunette et des collants moulants. Andrew sera mon Superman ce soir.

« Mais, qu'est-ce que…? »

Il se met à ouvrir le paquet et à déplier le vêtement. C'est là que je vois exactement ce que s'est. Un pyjama licorne. Je suis prise d'un fou rire spontané, je ne peux pas le réprimer. Merlin que ce cadeau est hilarant. J'en ai mal aux zygomatiques. La tête que fait Andrew vaut bien 10 gallions. C'est beaucoup trop drôle, je reconnais bien là Alice, elle a le chic pour ça. Dans le mille ma belle. Et Andrew avait raison, devant une amie c'est plus drôle.

« Par Merlin, mais où a-t-elle pêché cette idée ? »
« Je ne sais pas, mais il faut absolument que tu l'essayes ! Et devant une amie c'est encore mieux non ?»
« Ne te fais pas de faux espoirs. Je ne porterai jamais ce cadeau. Je vais me contenter de le ranger soigneusement au cas où elle vient fouiller mes placards, mais je ne le mettrai pas. Y compris pour toi. »[/b]
« Tu es sûr ? Même pour moi ta belle sœur complètement esseulée et malheureuse ce soir ? »

Je fais la moue, la moue la plus mignonne qu'il lui est surement possible de voir. Il refuse catégoriquement et je boude. Visiblement mes caprices ne marchent qu'avec Mike et mon père. Avant j'arrivais à faire craquer Calvin, mais c'était avant. Avant quoi d'ailleurs ?

« Un autre verre alors s'il te plait ! »

Je termine à nouveau le mien et fait glisser le verre devant lui, il me le remplit aussitôt sans jugement. Andrew décide de changer de lieu et nous dirige dans le salon en reposant le pyjama bien plié sur la table basse. Je ne peux m'empêcher de glousser à nouveau en l'imaginant dedans. Alice a fait une master classe, j'adore. Andrew me laisse m’asseoir la première, avant de trouver place à côté de moi. Avalant son verre d'une traite lui aussi. Merlin merci on a la même descente ce soir, zéro culpabilité. Au pire il a bien une chambre d'amie non ? Y'a personne qui m'attend à la maison ce soir de toute façon, et puis, j'ai beaucoup de mal à dormir depuis mon enlèvement, depuis les attentats, il parait que c'est le choc post-traumatique. Calvin n'est jamais là pour me rassurer, alors j'ai des heures de sommeil en moins. Je ne sais pas combien de temps je vais tenir. Alors si je dormais chez Andrew, sous couvert de l'alcool, je passerai une meilleure nuit que seule dans mon lit.

« Finalement, tu as bien fait de passer. C'est vrai que je ne fais que travailler, et ça fait un bien fou de savoir s'accorder une pause. »
« Je pense qu'on peut s'accorder du bon temps de temps en temps. Notre boulot est fait efficacement, on est toujours beaucoup trop sérieux. J'image pas l'énergie que doit te coûter tes procès. Et tout le travail en amont. Et moi tout le stress du terrain. On peut s'accorder un peu de plaisir dans notre vie après tout !»
« Mon frère est un idiot de te traiter comme ça. »

Je lève mon verre en l'air, avant de le siroter à nouveau.

« Je ne te le fais pas dire. » Ou alors c'est moi l'idiote dans l'histoire ? Je ne sais pas, peut-être que j'ai fais quelque chose de mal, pour que Calvin ne me calcule plus comme avant ? Peut-être que je suis devenue une copine trop étouffante, trop chiante qui dégoûte leur mec après quelques années, une fois qu'ils en ont fait le tour ? Peut-être que j'ai grossi ? Vieillie ?

« J'ai toujours pensé qu'il ne te méritait pas. La seule chose qui m'attriste dans votre rupture est que tu ne feras plus partie de ma famille. »

Je relève des yeux tendres sur lui.

« Oooh, c'est vrai ? Tu es vraiment adorable. Moi aussi tu vas me manquer. »

Il est trop mignon, c'est dingue, je le savais, mais là je m'en rends compte vraiment. J'avais passé une excellente soirée avec lui à la Saint Valentin. Un vrai gentleman, Calvin l'est aussi, mais Andrew est... plus expressif, plus... convainquant. Il est un véritable orateur, on le sait tous, c'est un excellent avocat, il a les mots dans le sang, mais quand il prononce tout ça, je pourrai plaider coupable tellement il le fait bien et que j'y crois.

« Ne laisse pas cet événement te toucher. N'oublie pas que tu es une femme belle et intelligente. Tu mérites bien mieux que Calvin. »

OK, je plaide coupable ! Godric qu'il est attentionné, j'ai envie de lui pincer les joues tellement je le trouve adorable et charmant en cet instant. Il n'est pas obligé de me dire de telles choses, mais il le fait, pour réchauffer mon cœur, mon corps. Ou alors c'est l'alcool qui me monte à l'esprit et me donne chaud comme ça tout d'un coup ? Ça et le manque de bonnes nuits.

« Andrew, tu mérites tellement une femme. Regardes toi, t'es le Scott le plus parfait de la famille. T'es le moins ravagé de tous, et tu es celui qui est seul, c'est injuste. Enfin, je ne m'intéresse pas à la vie sexuelle d'Angelo. Mais regarde toi à me dire que je suis belle et intelligente juste pour me faire sourire. Tu le penses vraiment ? »

Il me le confirme à nouveau. Alors je me lève avec une petite idée en tête.

« Ah oui vraiment ? Vraiment ? Et même là dedans ?»

Je commence à enlever ma robe, comme ça, sans aucune honte, devant l'air circonspect d'Andrew. Non non ce n'est pas ce qu'il croit, je ne suis pas en train de faire un strip tease ou de le chauffer, je veux juste enfiler ce pyjama sans froisser ma robe. Je commence à mettre un pied dedans, mais je n'arrive pas à faire rentrer l'autre jambe dedans, je saute sur place pour tenter de faire rentrer ce fichu pied, mais l'alcool ne m'aide pas à tenir debout. Je vois alors Andrew se lever pour me venir en aide, mais je lui tombe littéralement dessus. Nous nous retrouvons sur le canapé, assise carrément sur ses genoux. Il a presque la tête dans mes seins quand je me redresse un peu. J'éclate de rire.

« Oh Merlin, Oh Merlin Andrew je suis tellement désolée, je voulais tellement essayer ce pyjama pour te montrer qu'il n'a rien de...»

Je me rends compte que nous sommes très proche, beaucoup trop proche. La bretelle de mon soutien gorge tombe sur mon épaule, montrant encore plus la naissance de ma poitrine, là, sous les yeux de mon beau frère. Je capte son regard et je déglutie.

« … ridicule.»

Il remonte lentement la bretelle sur mon épaule, mais elle tombe à nouveau. Ce simple geste me fait frissonner. En fait, ce simple geste m'embrase la peau. Peut-être parce que ça fait des semaines qu'on ne m'a pas touché, ou que je n'ai pas vu ce genre de regard sur moi. En fait Calvin ne m'a jamais vraiment désiré, c'est comme si faire l'amour avec lui été une obligation. Il s'y prenait toujours bien, mais presque trop scolairement parlant. Comme s'il avait tout appris dans un de ces manuels à la con pour parfait gentleman.

Et quand Andrew bouge sous moi, que je réalise que je suis quasiment nue sur mon beau frère, qu'il ne me repousse pas comme si j'étais une pestiférée, j'y vois là comme un signe. Il ne me repousse pas, il ne me repousse pas, il me regarde avec désir même, des yeux brillants. Je ne veux pas croire que c'est simplement l'alcool. Est-ce que … est-ce que je peux ? Est-ce que j'ai le droit ? L'alcool dans mon sang ne m'aide pas à faire un choix de raison, c'est comme ça que mes lèvres se retrouvent sur les siennes. Je l'embrasse avidement, puis je me recule, honteuse.

« Andrew, je suis désolée, je dépasse les bornes, je ne sais pas ce qui m'a pris. Je... tu... ça fait tellement longtemps qu'on ne m'a pas regardé ainsi. J'ai vraiment l'impression d'être belle dans tes yeux et...»

Il m'embrasse à son tour, et là je décide que je ne dirai rien pour nous arrêter. Au contraire, je me relève et enlève avec son aide ce fichu pyjama. Je me retrouve sur lui, assis sur le canapé, mes jambes de chaque côté de ses cuisses. On s'embrasse comme deux ado plein d'excitation, et c'est ce qu'on est. Il me touche comme Calvin ne l'a jamais fait. Andrew ne se retient pas, il découvre un corps qu'il n'a jamais connu, sans gênes. Je me sens revenir des années en arrière, des années avant Calvin, quand les garçons aimaient mes formes. Andrew presse ma peau, me fait ressentir des émotions. Ou peut-être que c'est l'alcool, mais en cet instant je m'en fous royalement. Je veux juste être heureuse, prendre du plaisir, je penserai demain aux conséquences de tout ça.

« T'es... t'es sûr que tu veux ? Moi je veux, mais tu es sûr ?»

Je l'embrasse de nouveau et viens dégrafer mon soutien gorge, qu'il voit que ce ne sont pas des paroles en l'air, qu'il comprenne qu'il n'abuse pas de moi. Que je suis consentante, que je sais qui il est, pour moi, pour Calvin. Je m'en fous en cet instant, je veux juste qu'il me touche, qu'il m'embrasse, toute la nuit. Au pire il sera mon avocat dans mon procès contre Calvin, perdue pour perdue, je veux un homme qui m'aime ce soir. Pas un sinistre bourreau de travail qui ne m'attend probablement même pas à la maison.

« C'est juste du bon temps entre ami... on ne fait que se rendre heureux, se faire du bien, on le mérite... Un peu de plaisir dans notre vie... Juste pour une nuit, ça ne signifie rien, et personne ne sera au courant. Mais là tout de suite, j'en ai envie, avec toi...»

:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ



"Il avait suffi de peu : de l'attention, une main tendue
et un peu d'amour. Parfois, dans la vie,
on a besoin de trois fois rien pour être sauvé"

descriptionIs it just smoke and mirrors ? EmptyRe: Is it just smoke and mirrors ?

more_horiz


Is it just smoke and mirrors ? Avec Karoline Barjow Vendredi 8 mars 2002

Je souriais à Karoline en la regardant, et en continuant de boire de l'alcool. Non, vraiment, je ne comprenais pas comment Calvin pouvait délaisser une telle femme. Il fallait que quelqu'un lui rappelle qu'elle ne valait le coup. Tant pis si cela devait être moi, son futur beau-frère, alors que ce n'était pas ma place. Calvin ne faisait rien, il fallait bien compenser. « Andrew, tu mérites tellement une femme. Regardes toi, t'es le Scott le plus parfait de la famille. T'es le moins ravagé de tous, et tu es celui qui est seul, c'est injuste. » Je ne pus m'empêcher de rire face à ses paroles, même si elle était loin d'avoir tort. J'étais tout seul. Bon, Kol, Alice et Angelo aussi. Peut-être était-ce le destin de notre fratrie, qui sait ? « Enfin, je ne m'intéresse pas à la vie sexuelle d'Angelo. Mais regarde toi à me dire que je suis belle et intelligente juste pour me faire sourire. Tu le penses vraiment ? » « Bien sûr. Je ne mens jamais voyons, dois-je te rappeler que je suis avocat ? » Lançais-je, amusé. De toute façon, jamais je ne prendrai le risque de mentir à la barre. Je me contentais d'attendre le bon moment pour sortir les bons arguments. Je ne faisais que de la dissimulation d'information, nuance.

« Ah oui vraiment ? Vraiment ? Et même là dedans ? » « Dans quoi ? » Karoline se leva pour commencer à retirer sa robe. J'ouvris grand les yeux, surpris. « Mais… Qu'est-ce que… Qu'est-ce que tu fais ? » En sous-vêtements, les joues rouges, elle attrapa le pyjama-licorne que ma sœur m'avait offert. La jeune femme enfila une première jambe, avant d'essayer de mettre l'autre, sans succès. Elle sautilla, et je ne pus m'empêcher de détourner le regard en voyant ses formes bouger au gré de ses sauts. « Je vais t'aider, avant que tu ne tomb… » Je commençais à me lever en disant ça, mais trop tard. Karoline perdit l'équilibre et me chuta dessus, ce qui me fit également perdre l'équilibre. Je me retrouvais à nouveau sur le canapé, Karoline sur moi, sa poitrine sur mon visage. Je ferma les yeux, mal à l'aise. Encore plus quand je sentis que cette situation ne me déplaisait pas. La blonde, elle, éclata de rire. « Oh Merlin, Oh Merlin Andrew je suis tellement désolée, je voulais tellement essayer ce pyjama pour te montrer qu'il n'a rien de… » Moi, je ne riais pas du tout. Je me contentais de relever les yeux vers elle pour essayer de ne pas fixer mon regard sur sa poitrine. Difficile à faire quand je captais, dans mon champs de vision, sa bretelle de soutien-gorge qui tomba sur son épaule. « … ridicule. »

Je ne répondis rien. Je me contentais d'attraper doucement la bretelle, pour la faire remonter sur son épaule. Mes doigts effleuraient sa peau, ce qui ne calmait pas mon envie grandissante. A peine je lâchais le tissu que la bretelle retomba. Karoline frissonna. Je le sentais. Je voulais lui demander si elle avait froid. Mais je n'y croyais pas une seconde. Si je posais la question, j'allais briser cette bulle, cet instant entre nous. Il n'y avait pas de « nous » normalement, pourtant, nous étions là, les yeux dans les yeux, saouls, malheureux et proches physiquement. C'était presque impossible de raisonner clairement et de tout arrêter. J'avais beau essayer de garder un comportement respectueux, je savais que mes yeux me trahissaient. Karoline était une belle femme, presque nue sur moi. Elle ne me rejettait pas, elle était malheureuse avec mon frère. Cela ne me dérangeait pas d'être son réconfort, pour une nuit. Dans un autre contexte, j'aurai refuser. Mais j'étais ivre, et je me rendais compte qu'il n'y avait qu'elle qui avait pensé à mon anniversaire. Et elle ne faisait pas encore partie de ma famille. Je ne voulais plus penser, je ne voulais plus me retenir. Je voulais lâcher prise, pour un soir.

Karoline aussi, visiblement. Elle se pencha pour m'embrasser. J'avais à peine le temps de profiter du goût de sa bouche qu'elle se redressa. Frustré, je passais ma langue sur mes lèvres en la regardant. « Andrew, je suis désolée, je dépasse les bornes, je ne sais pas ce qui m'a pris. Je... tu... ça fait tellement longtemps qu'on ne m'a pas regardé ainsi. J'ai vraiment l'impression d'être belle dans tes yeux et… » Et rien du tout. Je la coupais dans ses paroles pour l'embrasser à nouveau. Je savais qu'elle le voulait, qu'elle en avait envie. Ce n'était pas nous le problème, c'était sa culpabilité. Que la culpabilité se taise, alors que nous le voulions tous les deux. Je me redressais pour l'aider à retirer le pyjama, que je jetais dans un coin avant qu'elle s'assit sur moi. Mes jambes entre les siennes, je repris mes baisers en explorant son corps. Je passais ma main dans le creux de ses reins, je caressais ses hanches et ses fesses. Comment pouvait-elle croire qu'elle était vieille, grosse, ou moche ? Elle n'était rien de tout ça. Elle était parfaite.

« T'es... t'es sûr que tu veux ? Moi je veux, mais tu es sûr ? » Je stoppais mes baisers dans son cou pour la regarder, les yeux brillants. « Je le veux. J'en suis sûr. Seulement si tu n'as peur de regretter. » Karoline ne répondit rien et m'embrassa à nouveau, en plaçant ses mains dans son dos pour défaire son soutien-gorge. J'en profitais pour commencer à déboutonner ma chemise, avant de la faire basculer sur le dos, allongée sur mon canapé. Je retirais ma chemise, avant de me coucher sur elle. J'embrassais de nouveau son cou, puis ses clavicules. Mes lèvres descendirent jusqu'à sa poitrine, que je découvrais allègrement. « C'est juste du bon temps entre ami... on ne fait que se rendre heureux, se faire du bien, on le mérite... Un peu de plaisir dans notre vie... Juste pour une nuit, ça ne signifie rien, et personne ne sera au courant. Mais là tout de suite, j'en ai envie, avec toi… » Mes lèvres lâchèrent la pointe de son sein, le temps de me redresser et de la regarder. « Karoline. Tu es une très belle femme, intelligente et drôle. Tu ne mérites pas d'être malheureuse dans ta vie. Alors oublie tout et profite. » Je l'embrassais une nouvelle fois, avant de repartir à la découverte de son corps.

Samedi 9 mars 2002

Assis tous les deux dans le couloir de mon entrée, Karoline n'avait remis que ma chemise, sans rien en dessous, tandis que j'avais enfilé mon caleçon. Adossés au mur, cette dernière partie de jambes en l'air ne semblait pas lui avoir remonté le moral. Je finis par briser le silence en lui demandant : « Comment tu connais James ? » Je tournais la tête vers elle. Il n'y avait aucune trace de mon jugement dans ma voix, seulement de la curiosité. James était passé chez moi, ce matin. Lui qui m'évitait comme la peste, jamais je n'aurai pensé qu'il viendrait sonner chez moi. Encore moins un matin alors que javais de la compagnie. C'est là que j'avais découvert que les deux se connaissaient, en voyant l'air malicieux de mon ancien ami, avant de voir son air surpris en me voyant, moi. Bien sûr, il avait compris la tenue de Karoline. Il avait compris cette nuit, nos coucheries ensemble partout dans mon appartement, y compris ce matin. Je pensais même que c'était terminé, jusqu'à ce qu'il parte. Karoline m'avait sautée dessus une nouvelle fois, le cœur brisé, le visage rempli de larmes. Elle était inquiète qu'il ne révèle tout à Calvin, bien sûr. Je comprenais ses craintes, et si il le fallait, j'irais parler moi-même à mon frère pour qu'ils ne gâchent pas tout à cause de moi.

« J'ai rencontré James en septième année, à Poudlard. Il était Auror, et je faisais un stage au Ministère de la Magie pour être sûr que je voulais faire du droit. On parlait beaucoup. » Je marquais une pause, le temps de l'observer. Elle semblait découvrir la vie de James. « Tu ne savais pas qu'il était un ancien Auror ? » Il n'avait pas dû lui parler énormément de lui… Quel était leur lien ? Il fallait aussi que j'en parle à Calvin. Quand elle s'était effondrée dans mes bras en pleurant, elle semblait sous-entendre que mon vieil ami semblait connaître mon frère. Peut-être que par ce biais, j'allais en apprendre sur la nouvelle vie de James ? « Bref, on parlait pas mal. On est devenu amis, et quand j'ai eu mon diplôme, on a bossé quelques fois ensemble. Tout a changé quand sa vie a basculé. » Face à sa curiosité, j'haussais les épaules. « Ce n'est pas à moi de te dire ce qui lui ait arrivé. Il le fera peut-être de lui-même. » Vu la tête que tirait James, j'étais prêt à parier l'avocatier de mon bureau que la jeune femme à mes côtés comptait pour lui, plus qu'il ne le pensait. Si je n'arrivais pas à le remettre sur le droit chemin, peut-être qu'elle y arriverait ?                              
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


I do whatever it takes
Cause I love the adrenaline in my veins

descriptionIs it just smoke and mirrors ? EmptyRe: Is it just smoke and mirrors ?

more_horiz


Is it just smoke and mirrors ?Avec Andrew ScottSamedi 9 mars 2002

C'était bien, c'était même excellent, mais pourquoi ne suis-je pas aussi satisfaite, aussi comblée que je le voudrai ? Je n'ai rien à reprocher aux performances d'Andrew, il a été parfait et cela faisait bien des années qu'on avait pas pris aussi bien soin de moi sur ce plan là, il n'a rien laissé au hasard, comme si lui et moi on se connaissait depuis des années sur le plan sexuel. Non, en fait, c'est peut-être parce qu'on ne se connaissait pas encore sur ce coté là , qu'on s'est senti libre et qu'on s'est autant lâché, sans aucune retenue, sans aucune gêne, juste du sexe à l'état brut, sans chichi, sans prise de tête, sans avoir honte du lendemain, c'est cela que j'ai ressenti. Comme si j'avais fait cela avec un parfait inconnu que je ne reverrai pas le lendemain. Sans attaches.

Je me sens bien, repue, mais pas plus apaisée que je le pensais. Il me manque quelque chose, ou j'ai perdu quelque chose, je ne sais pas vraiment. C'est peut-être la culpabilité ? Ou le regard qu'a porté sur moi Jem ? Enfin « James » comme Andrew l'a appelé. Il le connaît, ils se connaissent. Que venait-il faire chez lui ? Pourquoi a-t-il fallu que ce soit aujourd'hui ? Il va tout lui dire, à Calvin, évidemment qu'il lui dira tout, tout est bon dans ce milieu pour faire tomber l'autre. Et si jamais les journaux s'en mêlent, ils vont me détruire publiquement, ainsi que Calvin. On va être crucifié socialement.

Je boutonne tous les boutons de la chemise d'Andrew qui lui a remit seulement son caleçon. Mon beau-frère est vraiment incroyable, pas seulement parce qu'on vient de coucher ensemble pendant plus de 12h, mais parce qu'il ne me juge pas, il ne me regarde pas différemment, il est lui même, et pour cela je l'apprécie encore plus. Je suis persuadée rien qu'en le regardant, que rien ne changera entre nous alors que nous avons passé la frontière physique. Je sais qu'on ne recommencera plus, je sais que ni lui ni moi ne nourriront des sentiments autre que l'amitié. Je n'ai pas peur qu'il tombe amoureux de moi, ni que je tombe sous son charme. C'était une décharge affective, et lui et moi on est au clair avec ça. Vraiment je suis en confiance avec lui, il ne me fera jamais de mal, pas comme Calvin, pas comme Jem.

« Comment tu connais James ? »

James... James... Il m'a toujours dit qu'il s'appelait « juste Jem ». Petit con. Je tourne ma tête vers l'avocat. Mon cœur se serre. Est-ce que j'ai vraiment envie de parler de lui ? J'ai l'impression que je vais me remettre à pleurer.

 « Il est passé plusieurs fois à la boutique Barjow et Scott, j'ai eu souvent à faire avec lui car les garçons n'étaient pas présent. Et puis on s'est rencontré dans d'autres circonstances... »

Mon regard se fait vague. Andrew doit être au courant, pas exactement de tout, mais il sait pour mon enlèvement. Tous les Scott étaient au courant et se sont manifestés à leur manière. Ils ont tous été là plus où moins pour moi, même Angelo. Andrew est venu me voir tous les jours après l'enlèvement avec des choses à manger, des chocolats, des cookies à la citrouille, ce genre de douceur et d'attention qui lui ressemble bien. C'était sa manière élégante à lui pour que je me restaure et me rétablisse. Tous ont fait plus d'efforts que Calvin.

 « Je crois que Calvin l'a payé pour qu'il me retrouve quand j'ai été enlevé en janvier. Mais maintenant, je me dis que c'est peut-être mon frère et mon père qui ont payé. Ton frère n'aurait pas déboursé un Gallion pour moi. C'est James qui m'a sauvé la vie, qui m'a ramené...»

Les larmes me montent aux yeux et je retiens un sanglot. Je suis ridicule, tellement ridicule. Je pince mon nez avec mes doigts pour me faire passer l'envie de pleurer et retenir mes larmes.

 « Et je ne suis pas sûre de le connaître vraiment au fond. Il est tellement mystérieux. Mais toi, comment le connais-tu ? »

Je n'arrive pas à comprendre leur lien. Calvin et lui, d'accord, pour le travail. Mais Andrew est avocat et James un voyou et meurtrier.

« J'ai rencontré James en septième année, à Poudlard. Il était Auror, et je faisais un stage au Ministère de la Magie pour être sûr que je voulais faire du droit. On parlait beaucoup. »

Mes yeux s’écarquillent sous le choc de la révélation.  « Il était Auror ?!» Ma voix sonne aiguë quand je prononce ses mots. Je me redresse un peu alors que mes fesses refroidissent sur le sol depuis quelques minutes maintenant. C'était un Auror ? Mais maintenant il... Mon cœur s'emballe à une vitesse folle. Je crois rêver. Auror ? Je n'en reviens pas. Comment est-ce possible ?

« Tu ne savais pas qu'il était un ancien Auror ? »
 « Non, je... je n'aurai jamais imaginé qu'il puisse avoir été Auror dans une autre vie. Je...»

Je ne sais pas quoi dire. Je ne peux rien dire à mon beau-frère. Je ne peux pas dire que j'ai vu Jem faire l'inverse de ce que devrait faire un membre d'une élite spéciale du ministère de la Magie dont l'un des rôles principal est de retrouver et emprisonner les mages noirs. Jem s'apparente plus à un mage noir aujourd'hui qu'a un gardien de la paix. Mais je comprends ses facultés, ses connaissances, je sais pourquoi il a été capable de me retrouver, de me sauver. Je sais aussi pourquoi je le trouve brisé à chaque fois que je le vois, comme s'il portait en lui un lourd secret, une autre vie. Je sais qu'il est plus âgé que moi, et maintenant avec les détails d'Andrew, je sais qu'il doit avoir une dizaines d'années de plus que moi. Comment un Auror devient quelqu'un comme lui ? Je renifle bruyamment. Je me sens un peu trahi par lui...

« Bref, on parlait pas mal. On est devenu amis, et quand j'ai eu mon diplôme, on a bossé quelques fois ensemble. Tout a changé quand sa vie a basculé. »

Je tourne vivement la tête vers le démon blanc. Tout a changé ? Comment ça ? Que s'est-il passé pour qu'il change du tout au tout ?

« Basculé tu dis ? Mais comment ? Je veux dire, que lui est-il arrivé ?»

Je n'en reviens pas qu'Andrew était ami avec lui, et qu'ils se parlaient beaucoup. Jem semble être une vrai Langue de Plomb à présent. Comme s'il repoussait tout le monde. Comme s'il ne voulait plus de lien avec personne. Se donne-t-il un rôle ? Joue-t-il un jeu ? Ou a-t-il peur d'être brisé un peu plus ? Andrew hausse les épaules.

« Ce n'est pas à moi de te dire ce qui lui ait arrivé. Il le fera peut-être de lui-même. »

Je suis frustrée, mais je ne dis rien. En d'autres lieux, j'aurai tout fait pour tirer les doxy du nez d'Andrew, mais une partie de moi veut que Jem s'explique, qu'il me raconte. Je ne veux rien apprendre de lui par quelqu'un d'autre. Je sais déjà qu'il a été Auror, qu'il s'appelle James et que sa vie a basculé. J'ai envie de faire des recherches sur lui. Au Ministère, il y a les dossiers de chaque Auror qui est passé au bureau. Avec les indications chronologique d'Andrew, je pourrai retrouver le passage et les faits d'arme de James. Mais le ferai-je ? La partie en moi qui veut que cela vienne de lui grandie de plus en plus. Je suis de nature curieuse, fouineuse même, mais pas cette fois. J'ai peur de savoir, j'ai peur de me faire des idées, d'avoir des conclusions hâtives, je préfère avoir sa version, ses mots. Je veux le confronter en face, voir et lire dans ses yeux, je veux que cela vienne de lui. Il m'a sauvé la vie... je l'ai laissé être dans ma chambre, vulnérable et traumatisée. Il m'a vu ainsi, dans le moment le plus dur de ma vie, totalement à sa merci. Il me le doit, il me doit la vérité !

 « Andrew, est-ce que... est-ce que cela te dérangerai si j'emprunte quelques nuits ta chambre d'ami ? Calvin ne rentre plus dormir, je... je suis honteuse de le dire, mais je... j'ai peur de dormir seule dans cette maison. Et je ne veux pas affronter mon frère ou mon père, ils sont en business avec Calvin, je ne veux pas nuire aux affaires. Il faut que je trouve le temps et les mots pour apaiser tout le monde et que le commerce continue avec cette association. Tu comprends ?»

Je sais qu'il comprend. Il est tolérant et il accepte sans détour ma demande. Ce qui me rassure. Je me sens déjà plus légère de savoir que j'ai un toit pour dormir en sécurité. Il se relève le premier et me donne la main pour m'aider à me redresser du sol. Je lui offre un de mes plus beau sourire. Oui vraiment, je ne regrette pas d'être venue chez lui. Et si Calvin doit l'apprendre, il l'apprendra. Il faut que je le retrouve, que je lui rende sa bague. Il faut qu'on arrête cette mascarade. Je sais que j'aurai toujours le soutien d'Andrew. Je le sais. J'en suis entièrement convaincu.

J’abuse encore de l'hospitalité d'Andrew en restant petit déjeuner chez lui, prendre une douche avant de rentrer chez moi. Une fois seule, je regarde la bague de fiançailles de Calvin, et je m'effondre en larmes, je lâche tout. Toutes mes émotions, toute ma détresse, toutes mes peurs, toutes mes déceptions. Je repense à James, il n'y a pas idée de pleurer aussi pour lui, mais je le fais pourtant malgré moi. Je n’arrive pas à me remettre du regard qu'il a porté sur moi, il ne devrait pourtant pas compter, il ne devrait pas avoir d'importance, mais hélas, il m'a fait beaucoup de mal, je me suis sentie moins que rien dans ses yeux et c'est une très désagréable sensation.

:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ



"Il avait suffi de peu : de l'attention, une main tendue
et un peu d'amour. Parfois, dans la vie,
on a besoin de trois fois rien pour être sauvé"

descriptionIs it just smoke and mirrors ? EmptyRe: Is it just smoke and mirrors ?

more_horiz
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum