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Anthony Scott
Contexte
Nous sommes le jeudi 9 mai 2002. Anthony est issu de la célèbre famille de sorciers au sang-pur, les Scott. Jumeau d'Alice, cadet d'Andrew et Calvin, et aîné d'Angelo, Anthony vient tout juste d'être nommé professeur de runes à Poudlard. L'occasion de pouvoir corrompre de jeunes esprits et de les faire se rallier aux Blue Dragons ...

No stopping until I break every rule and no limits to what I can do
« Miss Angelos pourrait-elle nous le rappeler ? »

Anthony pencha la tête sur le côté, le regard brillant en direction de la jeune femme. Plusieurs personnes au premier rang se retournèrent pour observer la jolie rouquine de Gryffondor qui ouvrit la bouche, bien qu’aucun son n’en sortit. Anthony contourna alors son bureau et se dirigea d’une marche lente mais décidée vers le bureau de la 7ème année.

« Si seulement vous n’étiez pas aussi occupé à demander à Miss Murphy ici présente la taille raisonnable de vos ongles ou bien encore si Mr Rosier a gagné du muscle ou non … » susurra-t-il.

Il avait été impossible pour Anthony d’entendre à cette distance les mots de la jeune femme, mais il avait entraîné son esprit pour étudier les pensées de plus en plus loin. Et Rhea Angelos n’était pas le genre de sorcières à savoir fermer son esprit. Si elle porta une main à sa tempe, ses sourcils froncés, Anthony se retira aussitôt de son esprit avant d’afficher un rictus moqueur.

Voilà une semaine qu’il avait commencé à enseigner à Poudlard, cette école qui l’avait vu dominer les autres rien qu’à l’entente de son nom. Il avait la sensation de retrouver sa toute-puissance, surtout à présent qu’il dispensait des cours aux élèves. Les runes n’étaient pas son domaine de prédilection, mais il en savait assez pour enseigner jusqu’au niveau des ASPIC. Et puis il ne fallait pas sortir beaucoup de choses en cette fin d’année. Les programmes étaient presque bouclés pour les 5ème et 7ème année avec les examens qui approchaient et les révisions avaient commencé pour certains.

« Alors, miss Angelos, pouvez-vous nous dire quel est l’animal associé à la rune Blanche d'Odin ? »

La jeune femme reprit une attitude hautaine, n’ayant visiblement pas appréciée d’être espionnée de la sorte.

« J’n’sais pas. L’ours ? »

Anthony leva les yeux au ciel, dépité, quand soudain une voix s’éleva derrière lui. Zia Nightshade levait la main, réclamant la parole.

« Miss Nightshade ? »

La jeune femme expliqua que la corneille était l’animal associé à la rune.

« Parfait, et que pouvez-vous nous dire d’autres au sujet de cette rune ? »

Zia commença à réciter un cours fidèlement appris, ajoutant également des exemples qu’elle avait dû piocher dans des livres personnels. Ou bien s’était-elle renseignée d’une autre façon. En tout cas, la richesse de ses explications fascinait Anthony. Et il n’était pas le seul : les autres professeurs ne cessaient de vanter son intelligence et la vivacité de son esprit en cours. Elle semblait promis à un avenir radieux, sans compter qu’elle était une perle dès qu’elle dansait. Si ce n’était que pour son esprit qu’Anthony s’intéressait à elle …

La cloche retentit, interrompant les explications de Zia. Anthony frappa dans ses mains avant de retourner d’un pas rapide à son bureau, remontant sur l’estrade alors que les 7èmes rangeaient rapidement leurs plumes, encriers et parchemins.

« Pensez donc à me rendre pour la semaine prochaine votre dissertation sur les différents oetts, et je veux non seulement un alphabet runique complet, mais aussi des explications détaillées et riches en exemple. Une quarantaine de centimètres sera le minimum attendu. »

Plusieurs 7ème années soupirèrent. Ils étaient à bout en cette fin d’année et les ASPIC n’étaient jamais un examen facile ou à prendre à la légère. Anthony sourit, se moquant de ses futilités auxquelles il n’était plus attaché. Son regard s’attarda sur Rhea Angelos qui affublait mentalement Anthony de plusieurs noms d’oiseaux peu flatteurs. Heureusement pour elle, elle avait de jolies formes à admirer, aussi, il ne serait certainement pas trop sévère sur la note. Cependant, Zia passa dans son champ de vision et son esprit fut détourné.

« Miss Nightshade ! » appela-t-il. « Vous avez une minute ? »

Bien sûr qu’elle avait une minute. Il avait regardé son emploi du temps et elle avait une heure de libre. Et lui aussi. Le professeur Babbling assurait le cours suivant avec les 3ème année. Après tout, Anthony n’était qu’en période d’essai et ne prenait que quelques cours par-ci par-là.

« J’ai remarqué à quel point vous aviez un esprit vif et aiguisé. » dit-il en se plantant devant elle, les mains dans les poches, essayant d’afficher un air un peu moins aristocratique que d’habitude. « Et je me demandais si cela vous intéresserait d’agrémenter vos révisions d’un livre supplémentaire. Rien de trop indigeste, mais je pense que cela pourrait vous intéresser et compléter vos connaissances déjà très pointues. »

Un sourire charmant apparut sur ses lèvres avant qu’il ne l’invite à le suivre. Tous deux quittèrent la salle où les 3èmes années étaient déjà rangés devant, attendant le professeur Babbling qui arrivait, essoufflé, avec sa petite mallette.

« Bon cours professeur ! » souhaita Anthony en effleurant son esprit, envahi de pensées diverses telles que les prochains parchemins à corriger ou ce que sa femme avait laissé entendre ce matin à la maison.

Anthony se retint de rouler des yeux. Encore une vie très trépidante pour ce cher Babbling ! Après avoir dépassé le flot des élèves, Anthony se mit à marcher aux côtés de Zia, un air toujours légèrement décontracté avec ses mains dans les poches et son col de chemise légèrement détaché. En ce début mai, les températures commençaient à augmenter, même en Ecosse où on apercevait des élèves se balader avec simplement une chemise blanche sur le dos, leurs cravates légèrement desserrées.

« Vous avez choisi quel sera votre orientation pour l’an prochain ? » demanda Anthony.

Il jeta un coup d’œil vers elle. Il hésitait à faire usage de la Légilimencie pour savoir quelles étaient ses véritables pensées. Il ne voulait pas éveiller de soupçons si jamais elle savait faire usage de l’Occlumencie. Après tout, dans sa famille, il y avait des Aurors et il ne serait pas étonnant qu’elle sache se prémunir de ce type d’attaque. Et si Anthony voulait creuser encore plus profond dans ses pensées, il aurait besoin qu’elle soit bien plus détendue. Aussi décida-t-il de simplement faire la discussion pour commencer.

Pourquoi Anthony s’intéressait-il à Zia ? Pour la simple et bonne raison qu’elle était considérée comme un entourage proche d’Angelo ces derniers mois. La première fois qu’il avait entendu parler d’elle c’était lorsqu’Andrew avait narré un repas désastreux qu’il y avait eu chez lui en janvier entre Angelo, James Davis et cette fameuse Zia. Angelo avait emmené cette fille, pourtant il n’avait jamais mentionné son nom dans une discussion avec Anthony. Pourquoi la cachait-elle ? Qui était-elle pour lui ? Qu’avait-elle de si spécial pour avoir éveillé la curiosité de son petit frère ? Anthony était curieux.

Ils arrivèrent alors en salle des professeurs qui par chance était déserte. Anthony se dirigea vers son casier alors que Zia attendait près de la porte.

« Entrez, ne faites pas votre timide ! » dit-il en riant légèrement. « Tenez, c’est celui-ci. »

Il apporta un livre qu’il déposa sur la table, la forçant à s’approcher.

« C’est un ouvrage du célèbre Nicolas Roussel, connu pour son ouvrage l’alphabet runique dont vous vous servez en 3ème année. Il a écrit celui-ci pour aller plus loin sur la signification des runes et leur intérêt en magie blanche … et noire. »

Il dirigea son regard vers la jeune femme afin d’étudier si elle avait une réaction à ce sujet. Était-elle nièce d’Auror mais tournée vers la magie noire ? Qu’est-ce qui la branchait au juste ? Elle était une forte tête mais avait-elle déjà exploré d’autres branches de magie ?

« J’ai cru comprendre que vous aviez déjà rencontré deux de mes frères. » dit-il de but en blanc en prenant appui sur la table derrière lui. « Si l’un est avocat et réputé pour être le démon blanc … »

Il eut un petit rire à ce surnom avant de reprendre.

« … l’autre a un passif disons plus … discutable. Comment avez-vous connu Angelo ? »

Il fronça les sourcils et croisa les bras sur son torse, comme essayant de résoudre un problème particulièrement épineux.

@ Victoire

ϟ ϟ ϟ

Anthony Scott

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No stopping until I break every rule and no limits to what I can do Avec Anthony Scott Jeudi 9 mai 2002

« N ? » Je regardais Esteban marquer la lettre N à côté du pendu qu'il avait commencé.

D I _ E N _ I O N E

« Dimensione ? » Bien sûr que c'était ça. Je lançais un sourire victorieux à mon jumeau quand il marqua le mot en entier. C'était toujours ce qu'on faisait quand on s'ennuyait en cours. On s'amusait à faire un pendu, mais pas en anglais. Que en italien. Histoire d'entretenir notre niveau ! Je commençais à chercher un mot dur, tellement dur qu'il ne trouverait pas, quand le prof près du tableau fit un mouvement inhabituel. Le genre de geste qui fait lever la tête des élèves inattentifs. « Miss Angelos pourrait-elle nous le rappeler ? » Assise au second rang, je me tournais vers le fond, pour regarder Rhea. J'observais le prof s'approcher de son bureau, jusqu'à ce qu'Esteban me donne un coup de coude. « T'as trouvé ton mot ? » Je me remise face au bureau, pour tracer les 29 tirets nécessaires pour precipitevolissimevolmente.

Quand j'avais appris que Babbling allait laisser un créneau de cours à un stagiaire, je n'avais rien dit et continuer de faire mes devoirs. Mais quand Enola nous avait dit que c'était un certain Anthony Scott qui allait nous faire cours, j'avais pété un plomb. Pendant 5 bonnes minutes, j'avais râlé comme quoi c'était inacceptable de nous donner un stagiaire deux mois avant les ASPIC. A la rentrée, j'aurais rien dit, mais là il prenait ses fonctions deux mois avant ! Et tout le monde sait qu'un stagiaire se plante au début. Et c'est normal, ils sont là pour apprendre. Mais je ne suis pas là pour essuyer les pots cassés ! J'avais des examens à réussir brillamment, et si possible, bien plus brillamment que mon jumeau. Bon, c'était mal barré, mais je visais au moins la seconde place. Ce qui calma ma colère fut Billy qui vient demander à ma petite sœur son exemplaire de la Gazette, pour lire lui-même cet article sur ce fameux nouveau prof de Rune. Il ne faisait même pas Rune, je ne voyais pas en quoi ça l'intéressait, mais passons.

En réalité, ce n'était pas le stagiaire en lui-même qui me gênait, mais son identité. Un Scott ? Sérieusement ? J'en avais déjà rencontré deux, et c'était deux de trop. Pourquoi j'allais devoir en rencontrer un troisième, hein ? Je trouvais que je fréquentais cette famille un peu trop à mon goût. Et j'espérais sincèrement que celui-là entretenait le même type de relation que Andrew Scott et Angelo : compliquée. A ne pas se parler. Comme ça, avec un peu de chance, il ne me connaîtrait pas. Bon, je ne voyais pas pourquoi Angelo aurait parlé de moi à son frère, mais il fallait que j'apprenne à être prudente. « Si seulement vous n’étiez pas aussi occupé à demander à Miss Murphy ici présente la taille raisonnable de vos ongles ou bien encore si Mr Rosier a gagné du muscle ou non … » « E. » Je notais le e où il se trouvait, avant de me tourner vers ma voisine de derrière, Livia. Je lui fit mine de me pendre, et elle cacha un rictus amusé. Rosier ? Sérieusement ? Elle savait très bien ce que j'avais pensé de son aventure avec lui, et elle savait aussi très bien ce que je pensais de lui. Je ne comprenais vraiment pas ce que les filles lui trouvaient.

« Alors, miss Angelos, pouvez-vous nous dire quel est l’animal associé à la rune Blanche d'Odin ? » « P. » Je me tournais une nouvelle fois vers mon parchemin pour noter la lettre. Il allait en piocher aucune mauvaise ou quoi ? « J’n’sais pas. L’ours ? » Je ne pouvais pas m'empêcher d'écouter d'une oreille les inepties de Rhea, et celle-là me fit lever les yeux au ciel -et la main en l'air. « Professeur ? » « Oh non… » Gromella Esteban. « Si tu commences, on finira jamais notre partie… » Je l'ignorais, pour me concentrer sur Scott qui se tourna vers moi. « Miss Nightshade ? » « C'est la corneille. La rune blanche associée à Odin. » On avait apprit ça il y a quelques années, avec mes frères et ma sœur, quand on avait demandé à papa de nous parler d'autres religions que la maya et inca. Enola hésitait à ce moment-là entre ses futures options de 3e année, alors, papa pensa que ça pouvait l'aider à se décider. « Parfait, et que pouvez-vous nous dire d’autres au sujet de cette rune ? » « Cette rune se nomme Wunjo, elle est la huitième Rune de l’alphabet Futhark et la dernière du première Ætt. Elle représente une barrière, un lieu de rassemblement pour les personnes du même clan. Elle symbolise par là la famille, l'amitié, mais aussi la joie, le plaisir, et le bonheur. Elle est souvent utilisée dans les communauté, parce qu'elle permet de représenter l'union d'une communauté, la capacité à vivre ensemble. Le W dans son nom représente le nom d'Odin, à savoir, Wodan ou Wotan. Son enseignement est : Ouvrez-vous aux autres, trouvez votre place dans votre famille pour vivre en harmonie dans ce monde. » Je parlais sans m'arrêter mais pas si vite que ça. Je voulais prendre le temps de le regarder dans les yeux tout en parlant. Mon désir d'impression autrui avait clairement reprit le dessus avec ce nouveau prof. Je n'avais pas connu cette sensation depuis la troisième année, en commençant de nouvelles matières. Après quatre ans, les profs me connaissaient. Même si ils étaient toujours impressionnés par mes connaissances ou celles de mon frère, ils n'avaient plus cette étincelle de surprise dans le regard. Là, je voulais la provoquer dans le regard de Scott. Ça n'empêcha pas Esteban de donner un coup de pied dans la table. Sûre qu'il voulait le mettre dans ma jambe, mais il avait mal visé. Et heureusement pour lui, parce que si il osait abîmer ce qui me servait à danser, je l'étranglerai jusqu'à ce qu'il me supplie de le pardonner.

Je m'arrêtais de parler quand la cloche se fit entendre. Je mis mes lunettes sur le haut de ma tête et commençais à ranger mes affaires pendant que Scott retourna au tableau. « Pensez donc à me rendre pour la semaine prochaine votre dissertation sur les différents oetts, et je veux non seulement un alphabet runique complet, mais aussi des explications détaillées et riches en exemple. Une quarantaine de centimètres sera le minimum attendu. » Ça n'empêcha pas Esteban de se pencher vers moi. « Ton mot, c'était precipitevolissimevolmente. » Je le regardais, les bras ballants. « Noooon, tu avais que deux lettres de trouvées ! Comment tu as fait ? » « C'est facile, il n'y a pas beaucoup de mots italiens qui commencent par p et font 29 lettres. » C'était à mon tour de grommeler. Je regardais Livia, qui se foutait ouvertement de nous avec son sourire en coin. « Je le préférais quand l'amour le rendait idiot, à soupirer derrière sa blonde. » J'avais parlé suffisamment fort pour que Esteban m'entende, mais ça ne m'empêcha pas de le suive près de la sortie, mon gilet à la main. Il faisait chaud, et comme ça, j'avais un instrument à la main si je voulais le taper pour me sortir ses inepties sur son couple. On avait des ASPIC à réviser pendant cette heure de libre avant qu'il ne retrouve sa belle !

« Déjà, si tu arrêtais de participer, on pourrait continuer à jouer. La prochaine fois que tu participes, je participe aussi. » Je le fusillais du regard, alors qu'on passait devant le prof. Discrétion, zéro, bravo Esteban ! « Franchement, quel jumeau se servirait des faiblesses de sa jumelle, hein ? Tu es un monstre, Esteban Shay Mathys Nightshade. » Est-ce que j'essayais de faire aussi peur que mamma quand je parlais comme ça ? Sûrement. Est-ce que j'y arrivais ? Non, elle est au-dessus du palmarès de la frayeur ! « Miss Nightshade ! » Merde. Je me stoppais quand j'entendis mon nom.  « Vous avez une minute ? » Nooon, je n'avais pas une minute, tu viens de nous donner un devoir de quarante centimètres à faire, tel le prof sadique que tu es ! Mais ça ne m'empêcha pas de faire un signe de main à Esteban. Cet imbécile se contenta de murmurer biiien lentement : « Precipitevolissimevolmenteeeee » avant de me faire une grimace.

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Quand il sortit, je me tournais vers le prof. « Je peux faire quelque chose pour vous ? » Je n'avais aucune envie de me retrouver seule avec lui, mais puisqu'il le fallait, autant se montrer polie, n'est-ce pas ? Qu'est-ce qu'il voulait de moi, d'ailleurs ? Me remonter les bretelles pour notre jeu avec Esteban ? Fallait nous arrêter avant, sérieusement ! « J’ai remarqué à quel point vous aviez un esprit vif et aiguisé. » Ah. C'était pour ça ? Je me détendis légèrement. Pas de problème, donc ? Les interventions d'Esteban ne m'ont pas mise à mal ? Tant mieux, sinon, j'aurai trouvé un moyen de me venger. Mais je n'étais toujours pas sûre de savoir où Scott voulait en venir. « Merci…? » « Et je me demandais si cela vous intéresserait d’agrémenter vos révisions d’un livre supplémentaire. Rien de trop indigeste, mais je pense que cela pourrait vous intéresser et compléter vos connaissances déjà très pointues. » Franchement, mes expériences passées m'ont apprise qu'il ne fallait jamais suivre un Scott. Même au sein de Poudlard, au risque de se retrouver dans le dîner le plus gênant de tous les temps. Mais là, il avait prononcé le mot magique. Livre. On avait tous la passion des livres dans la famille, et franchement, si je pouvais en avoir un supplémentaire pour améliorer mon brillant devoir, qui étais-je pour refuser ? Et, au pire, on restait dans l'enceinte de Poudlard, non ? « Je vous suis. »

Je sortis dans le couloir, Scott sur mes talons. Du coin de l'oeil, je vis Babbling arrivé, l'air essoufflé. « Bon cours professeur ! » Je lui fis poliment un signe de la tête, qui me regarda à peine. Il avait l'ar préoccupé. Bah, au pire, qu'est-ce que ça m'intéresse ? A chacun ses problèmes. Le mien était que je suivais un type au lieu d'aller réviser, tiens. Pense au livre, Zia. Tu apprendras plein de choses pour clouer le bec de ton petit frère. Mieux, tu apprendras plein de choses pour impressionner le jury des ASPIC et avoir un joli Optimal en Runes. « Vous avez choisi quel sera votre orientation pour l’an prochain ? » T'es pas un vrai prof encore, ça t'intéresse vraiment ? J'haussais les épaules, mes deux mains devant moi, tenant mon gilet. « Département des sept arts magiques, les Arts de la Scène Sorcière plus précisément. Mais j'hésite à faire une double licence, une avec de la magie pure pour me donner un filet de secours. » Je savais que la danse était dur, était élitiste. Et je sais que j'étais capable de réussir. Malheureusement, on n'était jamais à l'abri d'un incident. L'attentat de l'UMS en avait été la preuve. Ce jour-là, j'aurai du passer une audition de danse qui aurait été un tremplin dans ma carrière. Mais à la place, j'avais failli être tuée par le frère du prof que j'accompagnais.

Quand on arriva devant la salle des professeurs, je m'arrêtais naturellement devant la porte. Elle était interdite aux élèves, et franchement, ce n'était pas avec Scott que je voulais dépasser les limites. Peut-être qu'il était aussi fou que Angelo, qui sait ? « Entrez, ne faites pas votre timide ! » Je ne pouvais ne pas dire que j'étais surprise. Je sais pas, il y avait quelque chose de louche. Comme si il cachait ses réelles intentions. Ou alors, c'était cette famille qui me rendait totalement parano ? Déjà qu'il avait tous une sorte d'aura, une sorte de magnétisme fascinant. Je l'avais découvert avec Angelo, j'avais compris que c'était une histoire de famille avec Andrew Scott, et ça s'était confirmé avec Anthony Scott. Ils pouvaient aussi avoir le pouvoir de me rendre suspicieuse. « D'accord… » Je rentrais doucement, presque sur la pointe des pieds. Comme si je ne voulais pas faire de bruit. Je sais, c'est débile, mais je ne pouvais pas m'en empêcher.

« Tenez, c’est celui-ci. » La curiosité s'empara de moi, et quand je le vis poser le livre sur la table devant moi, je laissais tomber tous mes questionnements intérieurs pour me rapprocher. « C'est quel auteur ? » « C’est un ouvrage du célèbre Nicolas Roussel, connu pour son ouvrage l’alphabet runique dont vous vous servez en 3ème année. Il a écrit celui-ci pour aller plus loin sur la signification des runes et leur intérêt en magie blanche … et noire. » Mon regard croisa celui du prof. Pourquoi ? Pourquoi il avait fait une pause à magie noire ? Est-ce qu'il me testait ? Est-ce que je m'étais trompée, et qu'il était plus proche de Angelo que de son aîné ? Je préférais ne rien répondre. J'attrapais mes lunettes sur le haut de ma tête pour les chausser, et commencer à lire le résumé du livre. Pour reprendre une image de bonne élève. « Merci pour le prêt. »

« J’ai cru comprendre que vous aviez déjà rencontré deux de mes frères. » Je relevais le nez de ma lecture. Oh. Voilà le piège ? Voilà ce qu'il voulait réellement savoir ?  « Vous avez compris correctement. » Je le regardais prendre appui sur la table. C'était malpoli si je partais maintenant en courant, avec son livre dans les bras, hein ? « Si l’un est avocat et réputé pour être le démon blanc … » Je le regardais rire, sans pouvoir m'empêcher de hausser un sourcil. Perso, j'ai pas trouvé ça drôle cette fameuse soirée. « … l’autre a un passif disons plus … discutable. Comment avez-vous connu Angelo ? » C'était donc bien ça. Il voulait bien parler de sa famille. Franchement, il avait rencontré mes deux frères et ma petite sœur durant les cours, et je n'en faisais pas tout un plat ! « Vous êtes le second Scott à me poser cette question. Et je ne vois pas en quoi cela peut autant vous intéresser. » Je posais mon sac sur la table, pour ranger le livre correctement. J'en profitais pour prendre ma boîte à lunettes et ranger ma monture. Ça ne servait à rien que je les garde sur le nez, alors que je n'allais même pas lire.

Si je répondais, est-ce que cela me rapporterait des points supplémentaires ? J'étais à deux doigts de poser la question, avant de me raviser. Je voulais que mon travail soit reconnu en tant que tel. Par contre, est-ce que l'inverse était vrai ? « Si je ne réponds pas, vous me retirerez des points sur le devoir de quarante centimètres que je suis censée écrire en ce moment-même ? » Je sais, je sais. J'évitais le sarcasme en temps normal avec des profs. Ça devait être un des autres supers-pouvoirs des Scott : faire ressortir mon vilain côté. Tant pis, au pire, je ne le verrai qu'une fois par semaine pendant deux mois. Et ce n'était pas lui corrigerait mes ASPIC, après tout. « Je l'ai connu à l'UMS, pendant les vacances de décembre, quand il est venu réaliser son inscription. Je lui ai fait visiter les bâtiments. » Inutile de lui dire qu'il avait été accueilli par mon père. Il n'avait pas à le savoir, et puis, à défaut de savoir me protéger, autant que j'apprenne à protéger les membres de ma famille. « Puis, il m'a rendu visite après un cours de danse. Puis il est venu me chercher pour le fameux dîner, où j'ai rencontré le démon blanc. Puis à l'attentat de l'UMS. » A mon tour de l'observer pour voir sa réaction à mes mots. Est-ce qu'il savait que Angelo faisait parti des Blue Dragon ? J'étais même intiment persuadée qu'il en était à la tête. Il m'avait clairement dit qu'il était un ancien Mangemort à notre première rencontre, avant même que les Blue Dragon arrivent. Selon moi, la coïncidence était bien trop énorme pour que ce ne soit que ça. Une simple coïncidence.

« La dernière fois que je l'ai vu, c'était dans un night-club, durant les vacances d'avril. » Le night-club où il travaillait, d'ailleurs. Et il se peut que la même nuit, j'avais dormi chez lui. Mais franchement, Anthony Scott n'avait pas à le savoir. De toute façon, si il était intelligent, il ferait vite le lien entre le night-club que j'évoquais et le lieu de travail d'Angelo. « Pardonnez mon insolence, professeur, mais je ne vois pas ce que ça change pour vous. » Ce n'était même pas moi qui le cherchait, c'est lui qui venait à moi. Ou alors, on se trouvait au même lieu au même moment. Quand j'étais à Poudlard, au moins, j'avais moins de risque de le croiser. Angelo était étudiant, bientôt moi aus… Je m'arrêtais dans mes pensées, en fronçant les sourcils. « Professeur, en quelle année est Angelo ? » Il était étudiant, et je le devenais l'année prochaine. J'étais protégée par Poudlard, mais l'année prochaine ? Est-ce qu'il serait aussi à l'UMS ? Est-ce qu'il entamait sa dernière année ? Est-ce que je risquais de le croiser beaucoup plus souvent ? Etrangement, cette idée ne me faisait même pas peur. Mais je n'étais pas sure qu'elle me plaise non plus.

J'essayais de reprendre contenance, et de chasser ces pensées de ma tête. J'y réfléchirai cet été. Une fois que j'aurai officiellement terminé Poudlard. Je risquais de nouveau un regard vers Anthony Scott. Il ne me lâchait pas des yeux. Pourquoi je l'intéressais tant, hein ? Hormis cette histoire ? Ou alors, il n'y avait que cette histoire, et c'était bon ? Mais, comme à mon habitude, je sentis la curiosité s'emparer de moi, coulant directement dans mes veines. « C'est quoi, votre prénom de dieu ? J'ai cru comprendre que c'était une tradition familiale. » Dis-je, en reprenant volontairement ses mots de tout à l'heure. Quand son masque tomba. Je savais que Angelo était Arès. Je ne savais pas les autres, mais j'avais très, très envie de savoir celui que j'allais cotoyer pendant deux mois.
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


J’ai fait un rêve fou, cette nuit. Une fille se transformait en cygne. Seul l’amour pouvait rompre le sortilège mais son prince en aimait une autre… et elle se tuait.

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Anthony Scott
Contexte
Nous sommes le jeudi 9 mai 2002. Anthony est issu de la célèbre famille de sorciers au sang-pur, les Scott. Jumeau d'Alice, cadet d'Andrew et Calvin, et aîné d'Angelo, Anthony vient tout juste d'être nommé professeur de runes à Poudlard. L'occasion de pouvoir corrompre de jeunes esprits et de les faire se rallier aux Blue Dragons ...

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Avec sa paire de lunettes sur le nez, elle avait tout de suite cet air de miss-je-sais-tout. Une véritable tête qui ferait des prouesses partout où elle irait. Anthony était curieux de savoir de quel côté elle mettrait ses talents à profit.

« Vous êtes le second Scott à me poser cette question. » répondit-elle prudemment. « Et je ne vois pas en quoi cela peut autant vous intéresser. »

Anthony ricana à nouveau et haussa les épaules, prenant tout ceci comme un jeu auquel il se plaisait bien.

« Juste de la curiosité. Rien de bien … crucial. » dit-il en haussant légèrement les épaules.

Zia posa son sac sur la table prenant tout son temps pour ranger le livre puis ses lunettes, comme si elle espérait ainsi gagner du temps. Mais Anthony était patient et calculateur. Il la laissa faire, le coude toujours appuyé sur la table, son regard piqué par la curiosité.

« Si je ne réponds pas, vous me retirerez des points sur le devoir de quarante centimètres que je suis censée écrire en ce moment-même ? »

Anthony scruta un instant Zia, cherchant le sérieux dans ses paroles, puis laissa éclater un rire.

« Vous êtes définitivement l’une des plus jeunes sorcières à faire preuve de sarcasmes avec autant de simplicité. » se félicita-t-il. « Non, par la barbe de Merlin, surement pas. Je vous l’ai dit. C’est une simple curiosité de ma part et cela n’aura aucune incidence sur vos notes, devoirs ou évaluations. »

Il finit par sourire, comme voulant contenir l’hilarité qui menaçait de revenir.

« Vous êtes libre de vos choix, Miss Nightshade. » susurra-t-il.

Leurs regards se croisèrent et il maintint le sien, comme pour prouver qu’elle pouvait avoir confiance en lui. Ce qui était sans doute un peu trop rapide. Il venait seulement d’être nommé en tant que professeur-stagiaire et la méfiance de Zia avait de l’être éveillé aussitôt qu’il avait mentionné Andrew et Angelo. Hum … les Scott avaient toujours une réputation qui les précédait, partout où ils allaient. Il fallait simplement savoir s’en accommoder.

« Je l'ai connu à l'UMS, pendant les vacances de décembre, quand il est venu réaliser son inscription. Je lui ai fait visiter les bâtiments. »

Anthony hocha lentement la tête, prenant le temps d’enregistrer précisément ces informations. Ainsi donc Angelo connaissait Zia depuis décembre, depuis son inscription à l’UMS. Ridicule d’ailleurs d’avoir repris ses études, mais il voulait avoir un pied dans l’établissement alors, grand bien lui fasse. Anthony avait appris à ne pas contredire son petit-frère, surtout quand celui-ci avait une idée derrière la tête.

« Puis, il m'a rendu visite après un cours de danse. Puis il est venu me chercher pour le fameux dîner, où j'ai rencontré le démon blanc. Puis à l'attentat de l'UMS. »

Anthony ne cilla pas, se contentant d’étudier les multiples rencontres qu’il y avait eu entre eux et surtout de n’éveiller aucune émotion à chacune d’entre elles. Son esprit en revanche allait à cent milles à l’heure, mettant dans l’ordre les événements et les réactions d’Angelo qui en avaient suivi. Pourtant, Angelo n’avait jamais fait mention de Zia. Même pas lors de l’attentat de l’UMS. Que faisait-il donc avec cette gamine ? Quel était son plan ? Anthony espérait qu’il ne s’agissait pas d’une façon de le doubler. Mais il saurait s’en protéger. Notamment, en scellant une relation avec Zia de son côté.

« La dernière fois que je l'ai vu, c'était dans un night-club, durant les vacances d'avril. »
« Un night-club ? » dit-il avant de lever les yeux au ciel. « Eh bien, vous avez eu des rendez-vous galants assez originaux, je dois l’avouer. »

Un sourire amusé flottait sur ses lèvres bien que la taquinerie ne parut pas prendre sur la 7ème année.

« Pardonnez mon insolence, professeur, mais je ne vois pas ce que ça change pour vous. »
« Pour moi ? Rien de spécial. Du moins, avec les révélations que vous me faites. » expliqua-t-il.

Zia était une sorcière à l’esprit vif et visiblement elle avait besoin de rationnaliser cette discussion. Aussi, si Anthony ne voulait pas éveiller davantage sa méfiance, et plutôt l’endormir, il devait lui confier une part de la vérité.

« J’ai toujours eu à cœur de prendre soin de mon petit frère. Il est le cadet de la famille, comprenez-vous. Ses aînés doivent veiller sur lui. Encore plus quand on connait son passé et ses habitudes de débauchés. Aussi, je voulais m’assurer qu’il n’était pas du genre à vous importuner ou à vous causer du tort. Je m’en voudrais si cela était le cas. »

Il posa une main sur son cœur avant un regard de compassion pour la jeune femme. Oui, que serait-ce dommage de gâcher un esprit aussi talentueux … A moins que ce n’était là le but d’Angelo ? La faire venir du côté des Blue Dragons ? Mettre à profit son intelligence pour la cause ?

« Professeur, en quelle année est Angelo ? »
« Si je ne me trompe pas, il est retourné en 3ème année, là où il s’était interrompu quand il avait été envoyé à Azkaban pour ses crimes. » dit-il, son regard rivé sur Zia pour étudier ses réactions comme toujours.

Son esprit effleura doucement celui de Zia et il saisit de l’inquiétude, comme si cette nouvelle sur Angelo ne la rassurait pas. Il n’était pas entré plus en profondeur, craignant de se faire repérer, mais cet élément lui faisait pour le moment pour tenter de rectifier sa trajectoire.

« Cependant … » ajouta-t-il. « … j’ignore ce qu’il se passe dans le crâne de mon petit frère. Il peut très bien continuer ses études l’an prochain comme décider de tout arrêter avant même de passer ses examens de fin d’année. Angelo est assez … imprévisible. »

Il lança un clin d’œil à Zia, comme s’ils partageaient tous les deux un secret sur Angelo.

« C'est quoi, votre prénom de dieu ? » lui demanda-t-elle soudainement.

Alors, celle-là, il ne l’avait pas vu venir. Cette question le décontenançait, bien qu’il fit tout pour ne pas le laisser transparaître.

« J'ai cru comprendre que c'était une tradition familiale. » expliqua-t-elle.

Anthony crut déceler une certaine victoire alors qu’elle initiait ce bavardage. Comme pour l’endormir. Comme il avait fait plus tôt avec elle. Oui, de toute évidence, sa curiosité était piquée à vif. Cette fille n’était pas ordinaire et Anthony pensait comprendre ce qui avait plu à Angelo. Il y voyait du potentiel c’était indéniable. Ou en tout cas, quelque chose avec quoi s’amuser un temps. Et quand il se serait lassé d’elle …

« Vous êtes perspicace, miss Nightshade, cela, je ne peux vous l’enlever. » sourit-il en se redressant.

Il commença à faire quelques pas vers elle et s’amusa - à nouveau - de son immobilité. Elle voulait le défier ? Lui montrer qu’elle ne le craignait pas ? Qu’elle n’avait pas peur ? Après tout, elle devait se sentir en sécurité entre ses murs bien que si on regardait dans son histoire, Poudlard n’était pas une école réputée pour sa sécurité. Toutefois, elle accueillait bon nombre de sorciers brillants qui pourrait aisément compromettre la couverture d’Anthony.

« Cependant, je crains ne pouvoir satisfaire votre curiosité. »

Face à elle, alors qu’il la dépassait à peine de quelques centimètres, il haussa un sourcil moqueur. Il pouvait entendre son esprit bouillonné, à présent qu'il était aussi près d'elle. Il ne lui aurait suffi que d'apposer sa main sur elle pour saisir quelques bribes de ses pensées ou les émotions qui s'emparaient d'elle à cet instant.

« Cette question est, hélas, pour ma part, trop personnelle. Bien que … je pense que vous ne tarderez pas à découvrir quel est mon deuxième prénom. Vous avez un esprit vif, je ne doute pas que vous saurez observer et me soumettre dans quelques semaines une proposition. »

Il lui glissa un clin d’œil, une manière d’alléger la conversation. Un esprit se rapprochait, un esprit particulièrement bouillonnant. Dans quelques secondes, ils ne seraient plus seuls.

« J’espère que cette lecture saura vous satisfaire, miss Nightshade. En attendant, je regrette de devoir prendre congé de vous, mais je suis attendu ailleurs. »

Le professeur Prewett-McGregor fit alors irruption dans la pièce. Elle marqua un temps d’arrêt en les voyant tous les deux si proches avant d’esquisser un sourire poli.

« Tout va bien, miss Nightshade ? » demanda-t-elle, avant de reporter un regard peu avenant vers Anthony.

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Zia ne tarda pas à quitter les lieux, refermant la porte derrière elle, sans demander son reste. Anthony aurait tôt fait de la revoir un prochain jour. Au moins avait-il titillé sa curiosité, pour qu’elle revienne un jour vers lui.

« Vous trouvez vos marques, Anthony ? »

Le professeur s’avança jusqu’à son casier, faisant mine de ranger des parchemins. Anthony l’observa. Victoire était une Sang-Pur, mais surtout une traître à son sang depuis qu’elle avait épousé un Né-Moldu, de surcroît vampire. Les Prewett n’avaient jamais été de toute manière une famille à respecter les traditions. Or, Billy – neveu de Victoire – semblait progressivement se tourner vers la magie noire et leurs principes. De même que la mère d’Anthony, Lucy Prewett, une lointaine cousine de Victoire, avait su conserver son sang-pur.

« Parfaitement. » répondit-il avec un sourire arrogant.

Victoire se tourna vers lui et leurs regards se croisèrent. Elle n’était pas dupe de toute évidence. Elle était déjà professeur à Poudlard quand il avait exercé ses actions de Mangemort et de ce qu’il avait compris, avait été victime d’un vilain sortilège de magie noire après la bataille. Dommage que cela ne l’ait pas tué …

« A très bientôt, professeur. »

Il s’inclina brièvement, moqueur, avant de quitter la salle des professeurs sous le regard lourd du professeur de Métamorphose.

Vendredi 17 mai 2002

D’un pas rapide, Anthony regagnait son bureau au 2ème étage. C’était vendredi, soit le dernier jour de la semaine, soit le soir où il pouvait s’accorder quelques jours de répit dans son manoir. Il comptait toutefois profiter du dîner de Poudlard, s’efforçant de sociabiliser avec ses collègues. Sociabiliser n’avait jamais été un problème pour Anthony, bien que la plupart de ses collègues semblait assez hostile de le voir entre ces murs et partageait peu de ses convictions profondes. Toutefois, il y en avait certains qui semblaient lui accorder le bénéfice du doute, tel que le professeur Slughorn, qui s’approchait bientôt d’une retraite définitive (du moins le disait-il chaque année), ou le professeur Stanger, un homme jovial qui n’avait que le mot « Quidditch » aux lèvres. Et puis, il y avait la belle Yasmina Katra, enseignant les langues à Poudlard. Anthony avait cru remarquer qu’elle ne restait pas insensible à ses charmes, et peut-être qu’il pourrait la convaincre de rentrer avec lui pour ce week-end.

Aussi, après avoir surveillé l’entraînement de Quidditch des Serpentard, Anthony s’était dépêché de remonter en vitesse dans son bureau, espérant arriver suffisamment en avance dans la Grande Salle pour prendre une chaise entre Yasmina et peut-être Luke. En chemin, il commença à dénouer sa chemise, s’apprêtant à se laver rapidement pour enfiler une assez belle robe sorcière. Cependant, lorsqu’il poussa la porte de son bureau, il n’était pas seul.

« Andrew ? »

L’homme assis sur la chaise du bureau d’Anthony abaissa le haut de son journal pour le regarder, avant de reprendre sa lecture avec une extrême concentration.

« Puis-je savoir ce que tu fais ici ? »

Anthony croisa les bras devant lui, prenant un air indigné de voir son aîné ici, surtout quand il avait cette attitude hautaine. Voyant qu’Andrew n’était pas disposé à lui répondre immédiatement, Anthony se servit d’un autre moyen : il tenta de pénétrer dans l’esprit d’Andrew. Mais comme il s’y était préparé, Andrew lui barra le passage. Leurs regards se croisèrent, générant l’irritabilité d’Anthony. Il détestait qu’on lui résiste. Oh, il aurait pu insister, les barrières d’Andrew n’auraient pas tenu bien longtemps. Il ne pratiquait pas activement l’occlumencie même s’il en avait reçu les bases dans leur éducation. Et puis, avec un légilimens comme frère, il savait s’en prémunir. Mais Andrew n’était pas un spécialiste et s’il le voulait, Anthony aurait pu forcer le passage. Mais à quoi bon ?

« Bien, si tu n’es pas disposé à m’éclairer davantage, je te prierai de lever ton fier séant d’ici, car je n’ai guère plus de temps à t’accorder, mon frère. »

Il désigna la porte, faisant une courbette exagérée envers Andrew. Mais son regard brilla aussitôt face à la réponse d’Andrew. Rien ne se passait comme il le voulait et cela commençait fort à l’agacer.

« Si je suis si pressé, comme tu le dis … » dit-il en arrachant le journal des mains d’Andrew. « … c’est parce que je suis attendu à la table des professeurs dans quelques minutes et qu’il n’est pas dans mes habitudes de me présenter en retard. »

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Il leva le journal en l’air avant d’y mettre le feu. Pas besoin de baguette, surtout quand il maitrisait la magie sans baguette. Le bureau s’éclaira d’une lueur orangée alors que le journal se consumait rapidement. Anthony le laissa retomber sur le sol avant de marcher d’un air fier jusqu’à son miroir. Il commença à retirer son pull puis sa chemise, espérant se passer un rapide coup d’eau, même avec la présence d’Andrew dans son dos.

« Est-ce notre père qui t’envoie ? » demanda-t-il. « Quoi que, tu n’as nul besoin de nos parents pour te mêler de nos affaires … »

Il jeta un coup d’œil ironique au reflet d’Andrew dans son miroir alors qu’il se passait un gant humide sur la peau. Alors, Andrew était-il venu s’assurer qu’il tenait bien son poste de professeur ? Ou bien était-il venu l’interroger au sujet d’Angelo ? Avec Andrew, il fallait s’attendre à tout. Mais Anthony avait plus d’un tour dans son sac …

@ Victoire

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Anthony Scott

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No stopping until I break every rule and no limits to what I can do Avec Anthony Scott Jeudi 9 mai 2002

Je me retins de lever les yeux au ciel quand le professeur Scott me fit remarquer que mes lieux de rendez-vous galants étaient assez originaux, quand je terminais le récit de mes -trop- nombreuses rencontres avec Angelo. Non, je n'avais pas de rendez-vous galants, je n'avais pas besoin de rendez-vous galant, merci bien. Surtout que si j'allais dans ce night-club, c'était pour aller voir ma famille ! Mais je ne répondis rien. J'étais suffisamment insolente en lui disant que ça ne changeait rien à sa vie de savoir tout ça, et surtout en lui demandant son prénom de dieu. Ma curiosité me perdra, vraiment. « Vous êtes perspicace, miss Nightshade, cela, je ne peux vous l’enlever. » Je me sentis flattée, et un léger sourire monta sur mes lèvres. Toutefois, je me sentis légèrement me tendre quand il s'approcha de moi. Lui aussi, il jouait avec la proximité physique ? Je ne voulais surtout pas lui montrer mon mal-être, alors, je ne bougeais pas. Je ne baissais même pas les yeux pour essayer de l'impressionner.

« Cependant, je crains ne pouvoir satisfaire votre curiosité. » Mon estomac dégringola dans mes chaussettes, exactement comme à chaque fois que j'étais déçue de ne pas avoir de réponses. Encore plus quand je vis son sourcil se lever. Je savais qu'il se moquait de moi, en faisant ça. Ça me rendait presque dingue, quand les gens s'amusaient à me faire comprendre qu'ils avaient une information que je n'avais pas. « Pourquoi ? » « Cette question est, hélas, pour ma part, trop personnelle. » Je rongeais mon frein pour ne pas lui dire que je trouvais cette justification nulle. Et injuste. Si il voulait connaître mon nom complet, lui, il n'avais qu'à fouiller dans mon dossier d'étudiante. « Bien que … je pense que vous ne tarderez pas à découvrir quel est mon deuxième prénom. Vous avez un esprit vif, je ne doute pas que vous saurez observer et me soumettre dans quelques semaines une proposition. » Il me lança un clin d'oeil et je pris ça comme une invitation. Comme un défi.

Il pensait que j'étais capable de trouver son prénom de dieu ? Parfait. J'allais lui prouver à quel point il avait raison. Entre les examens et les résultats, nous avions une semaine de libre. Je comptais bien mettre ce temps à profit pour danser le plus possible et passer du temps avec Livia, comme elle ne voulait pas aller à l'UMS. Mais si ça voulait dire faire des recherches pour percer un "secret", j'étais partante. Je voulais savoir. C'était presque un besoin de comprendre cette famille. Si, pour ça, je devais connaître leurs prénoms de dieu, soit. « Quand je serai sûre d'avoir trouvé, je viendrai vous voir. » Mon ton sonnait comme une promesse. J'étais sûre de moi. Je savais que je pouvais y arriver. « J’espère que cette lecture saura vous satisfaire, miss Nightshade. En attendant, je regrette de devoir prendre congé de vous, mais je suis attendu ailleurs. » Au même moment, la porte s'ouvrit pour laisser place à un professeur. Me rendant compte de la distance très mince avec le professeur Scott, je ne pus m'empêcher de faire un bond en arrière.

Ça n'avait pas empêcher le professeur Prewett-McGregor de nous voir. Je me tournais vers elle, mal à l'aise. Je l'avais eue les premières années à Poudlard, et je l'avais toujours appréciée. Du coup, j'avais peur qu'elle se fasse de fausses idées sur moi. Du genre, draguer un prof. Jamais de la vie ! « Tout va bien, miss Nightshade ? » « Tout va très bien, merci beaucoup. » Je me dépêchais de prendre mon sac que je jetais sur mon épaule, avant de me précipiter vers la sortie. Je marmonnais un vague « Au revoir » avant de me mettre à la recherche de mon jumeau. On avait un devoir de Runes à rédiger, et je ne voulais certainement pas penser au fait que j'avais encore rencontré un Scott.                  
:copyright:️ Justayne

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J’ai fait un rêve fou, cette nuit. Une fille se transformait en cygne. Seul l’amour pouvait rompre le sortilège mais son prince en aimait une autre… et elle se tuait.

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No stopping until I break every rule and no limits to what I can do Avec Anthony Scott Vendredi 17 mai 2002

J'avais pris la fin de mon après-midi exprès pour aller à Poudlard, aujourd'hui. Il y a de ça quelques semaines, j'avais aidé Anthony à trouver une sorte de stage en tant que professeur de Runes deux jours par semaine, avant qu'il ne le devienne totalement l'année prochaine. Avec son… Passé, dirons-nous, l'administration m'avait demandé mon avis, et mon propre frère m'avait demandé de l'aider. Nous avions eu une longue discussion, où je lui avais clairement signifié que c'était comme une seconde chance. Maintenant, je voulais savoir comment il s'en sortait. J'avais donc pris rendez-vous avec le professeur McGonagall, pour en discuter avec elle. Elle m'avait expliqué que, pour le moment, il s'en sortait bien et qu'aucun élève ne s'était plaint. Elle m'avoua tout de même qu'il avait parfois du mal à se lier avec certains professeurs de l'équipe enseignante, mais cela s'expliquait par son passé. Hormis ce fait, elle ne semblait nullement opposée à sa titularisation l'année prochaine.

Nous parlions ensuite de manière plus légère de l'administration de Poudlard pendant qu'elle me menait à son bureau. Anthony était encore en cours, mais j'allais pouvoir l'attendre là-bas. Bien que les élèves étaient également en salle de classe, je me surpris à chercher du regard Joséphine. Le château était grand, mais ça n'empêcha pas une coïncidence… Heureusement, je me rendis compte à quel point mes pensées n'avaient pas lieu d'être quand j'arrivais dans le bureau de mon petit frère. La directrice s'excusa de devoir me laisser, mais je lui assurais que ce n'était rien, que j'avais de quoi m'occuper. En effet, une fois seule, je m'assis confortablement, après avoir retiré ma veste de costume, pour lire la Gazette du Sorcier. J'étais en train de lire l'interview de mon frère sur son nouveau poste quand le concerné arriva dans son bureau. « Andrew ? » Je baissais le journal le temps de le regarder, avant de me remettre à le relire.

« Puis-je savoir ce que tu fais ici ? » Avait-il oublié à quel point cela pouvait être malpoli de déranger quelqu'un en pleine lecture ? Je ne pris même pas la peine de lui répondre, encore moins de le regarder. J'avais un article à finir. Après tout, cela faisait un moment que les cours étaient terminés. Qu'est-ce qui avait bien pu le retenir ? Mais quand je sentis une intrusion mentale dans ma tête, je fermais automatiquement mon esprit. Là, je croisais le regard d'Anthony, comme pour le prévenir de ne pas recommencer. Anthony utilisait souvent son don pour avoir les informations qu'on ne daignait pas lui donner ; ou pire, par amusement. Je lui avais déjà dit à quel point je trouvais cela puéril.

Je me remis donc à ma lecture. Je n'allais pas lui accorder une attention plus rapide sous prétexte qu'il se comportait comme un enfant gâté. « Bien, si tu n’es pas disposé à m’éclairer davantage, je te prierai de lever ton fier séant d’ici, car je n’ai guère plus de temps à t’accorder, mon frère. » Je crus apercevoir mon frère, dans mon champs de vision, faire une courbette en direction de la porte. Sans lever les yeux de mon journal, je remarquais : « Tu me sembles bien pressé, Anthony. Nous n'avons même pas eu le temps de parler. » « Si je suis si pressé, comme tu le dis … » D'un seul coup, je vis mon journal s'envoler de ma vue. Je me figeais, encore plus exaspéré de son attitude puéril. « … c’est parce que je suis attendu à la table des professeurs dans quelques minutes et qu’il n’est pas dans mes habitudes de me présenter en retard. » Je baissais mes mains, le regard droit, avant de le tourner vers Anthony. « Tu ne seras pas en retard, comme j'ai moi-même été invité à rester dîner. Je voulais simplement discuter avec toi. » Sauf qu'apparemment, avoir une conversation civilisée dans ma famille semblait impossible. Notamment quand je regardais mon frère brûler mon journal.

Une fois son acte pyromane achevé, il se déshabilla pour commencer à se nettoyer rapidement. « Est-ce notre père qui t’envoie ? Quoi que, tu n’as nul besoin de nos parents pour te mêler de nos affaires … » « Je ne pensais pas que venir voir comment se passait le travail que je t'avais trouvé était une manière de me mêler de tes affaires. » Puisqu'il avait trouvé ce travail en partie grâce à moi, j'estimais que j'avais bien le droit de savoir ce qu'il en découlait. « La directrice McGonagall ne m'a dit que du bien de ton travail. Il paraît que tu as les cinq années, pour te préparer à l'année prochaine. » Anthony était directement plongé dans le grand bain, de cette manière. Peut-être que ça lui donnerait un peu de maturité, ou un peu de responsabilité. Peut-être que ça le ferait devenir adulte, sans qu'il ne se repose sur son nom.

Je finis par me lever pour faire le tour de son bureau, pendant qu'il se lavait et s'habillait. « Les Fondateurs organisent un bal, pour le mois de juin, quand les étudiants et les collégiens seront en vacances. » Je regardais comment il avait aménagé son espace le temps que je parle, une main dans ma veste. « Cela ne serait pas mal que tu viennes. Dans l'interview que tu as donné, tu n'as pas évoqué l'aide que je t'avais apportée, alors que le journalisme ne parle que des scandales qui ont évoqué notre famille, comme ton passé judiciaire ou la rupture de Calvin. » Pour souligner mon propos de manière discrète, je m'arrêtais près du meuble de son bureau, en effleurant les cendres du journal qu'il avait brûlé. Je n'avais pas fini de le lire, mais j'en avais parcouru l'essentiel. « Ta venue permettrait de souligner une certaine… Unité de famille, dirons-nous. D'autant plus que tu es le jumeau de Alice, qui fait elle-même partie des Fondateurs. » Et puis, je savais très bien que Père cherchait à le marier. Anthony était intelligent, il devait se douter que cela satisferait notre père qu'il continue de se parader pour rencontrer de bons partis. De toute manière, je ne voyais pas pourquoi il refuserait ; lui comme Angelo adoraient les bals.

D'ailleurs, en parlant de notre frère… « Je n'ai pas de nouvelles d'Angelo depuis ce…. Dîner, dont je t'avais parlé. » Je profitais de ma pause pour chercher mes mots pour me diriger vers la fenêtre. La nuit était tombée, et je savais que le dîner ne tarderait pas. « En as-tu ? Est-ce qu'il commence enfin à s'assagir ? » Cette question n'était pas anodine. Les deux étaient d'anciens Mangemorts. J'avais de sérieux doutes sur le désir de mon plus jeune frère de se racheter. J'en avais moins sur Anthony, mais je voulais en être sûr, alors, je gardais un oeil sur leur relation. Si les deux restaient proches, il fallait également que je commence à me questionner à propos d'Anthony…  
:copyright:️ Justayne

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I do whatever it takes
Cause I love the adrenaline in my veins

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