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Anthony Scott
Contexte
Nous sommes le mardi 28 avril 1992. Anthony est issu de la célèbre famille de sorciers au sang-pur, les Scott. Jumeau d'Alice, cadet d'Andrew et Calvin, et aîné d'Angelo, Anthony vient tout juste de terminer ses études à Poudlard. Bien décidé à apprendre de nouvelles choses avant son entrée à l'université, il a pris une année sabbatique pour voyager sur le continent américain.

It's Saturday night ! I swear to God, I ain't ever gonna repent
Anthony était arrivé deux jours plus tôt au Brésil. Il ne faisait que pleuvoir mais les températures ne descendaient pas en-dessous de 24°C en journée, la nuit étant à environ 18°C.

Malgré la pluie, Anthony avait décidé de braver les intempéries pour se diriger vers une boîte de nuit qu’il avait repéré quelques heures plus tôt. Il était à Rio de Janeiro. C’était la saison basse pour le tourisme et les rues étaient assez tranquilles pour s’y balader. Anthony quitta sa cape de voyage en arrivant à l’entrée de la boîte, un lieu spécialement réservé aux sorciers, et usa de sa baguette pour sécher ses vêtements qui n’avaient que très légèrement attrapés la pluie.

La température était déjà élevée à l’intérieur, aussi Anthony retroussa les manches de sa chemise avant de se diriger naturellement vers le comptoir. Il était à peine 23h et pourtant la boîte était déjà pleine.

« A Velho Barreiro ! » annonça-t-il au serveur.

Découvert il y a peu par Anthony, il s’agissait d’un petit rhum blanc agricole, environ 45° d’alcool et l’une des boissons les plus populaires au Brésil. L’homme lui servit son verre et Anthony commença à regarder autour de lui.

Depuis quelques mois maintenant, il voyageait à travers le continent américain. Il avait tout d’abord commencé par les Etats-Unis sur les recommandations de son cousin, Kyle Scott. Il avait appris des choses étonnantes sur la magie noire. Après tout, il allait avoir bientôt 19 ans, et donc bien des choses encore à apprendre. Mais à présent, il était descendu en Amérique du Sud, curieux de savoir ce que des écoles comme Castelobruxo pouvaient offrir comme enseignement.

Il n’y avait cependant pas que ça qui l’intéressait. Après quelques clins d’œil charmeurs, une fille vint s’accouder au bar près de lui et commença à lui parler. Il connaissait bien quelques mots de portugais mais ce qui plaisait aux filles ici c’était quand il parlait anglais.

« Tu es très belle … »

La jeune femme haussa un sourcil. Elle ne devait pas avoir plus de 18 ans et surtout, elle n'avait pas du comprendre le sens de sa phrase. Aussi décida-t-il de reprendre en portugais :

« Você é muito bonita. »

Comprenant le sens de la phrase, elle se mit à glousser avant de se cacher la bouche dans ses mains. Anthony la regarda. Il n’avait jamais bien eu de relations à sa période de Poudlard, laissant cela à sa jumelle, Alice, qui avait un véritable don pour séduire et tromper. Mais Anthony devait avouer prendre du plaisir à ces relations charnelles et ce jeu de drague l’avait toujours fasciné et amusé.

Elle s’excusa avant d’indiquer une table qu’elle devait rejoindre car l’un de ses amis l’attendait avec les boissons.

« A plus tard, jolie fleur … » susurra-t-il.

Le rouge égaya ses joues et elle répondit à son tour avec un fort accent :

« A plus tard. »

Puis elle se retira pour aller plus loin. C’est alors qu’il la vit. Une véritable beauté exotique. Anthony déglutit difficilement en voyant une jolie brune s’approcher du comptoir. Elle ne le regardait pas, ne semblait même pas l’avoir remarqué en faites. Sa peau était parfaitement bronzée et ses yeux marrons semblaient reflétés l’innocence-même.

Elle commanda juste à côté de lui, ne le voyant toujours pas. Anthony s’éclaircit alors la voix et décida de se présenter :

« Boa noite, bela menina. »

Sa main se glissa vers celle de la jeune femme posée sur le comptoir et enfin elle posa un regard sur lui. Son sourire était éclatant et ses cheveux étaient sans doute ce qui faisait le plus son charme. Mais elle le corrigea aussitôt dans sa prononciation et dans l’utilisation du mot menina qui faisait plus référence à une petite fille, qu’à une femme.

Anthony ne se laissa pas prendre au dépourvu pour autant. Il avait fait une erreur, certes, mais il ne voulait pas laisser ce poisson s’échapper aussi facilement.

« Disons que c’était une façon de voir si vous parliez anglais ou non. J’ai donc ma réponse. »

Il ne se départit pas de son sourire alors qu’il payait les verres que la jeune femme avait commandés. Un geste élégant où il espérait séduire la jeune femme.

« Comment vous appelez-vous ? »

Il jugea le nombre de verres commandées.

« Vous êtes avec des amies ? Je peux peut-être me joindre à vous ? Je ne connais personne ici, encore moins qui parle anglais. »

Il pencha sa tête sur le côté, comme espérant se faire plaindre. Puis sa langue passa subtilement sur ses lèvres alors qu’il se levait pour la suivre. Son corps frôlait de nombreux corps chauds, enivrés par la danse et l’ambiance générale de la boîte. L’humidité de l’extérieur avait laissé place à la fièvre entêtante des corps qui s’entremêlaient les uns aux autres.

« Nous pouvons aussi aller danser, si vous préférez ? » dit-il en faisant tourner la jeune femme pour lui éviter un couple trop empressé de se trouver un coin tranquille.

Il rapprocha le corps de la jeune femme avant de déposer rapidement un baiser sur sa clavicule, un sourire mutin accroché aux lèvres alors qu’elle se retournait vers lui, comme s’il clamait son innocence alors qu’il n’y avait qu’à regarder son visage pour voir qu’il était coupable.

Saurait-elle résister à ses charmes ? Ou bien livrerait-il sa meilleure partie de séduction ?

Samedi 18 mai 2002

Anthony se servit un verre et le fit tinter contre celui de son père qui se réjouissait de sa présence. Leurs deux regards perçants balayaient la salle de réception du regard. Anthony savait que son père recherchait une fille pour lui, très bientôt un mariage arrangé serait prononcé. Bien qu’il le soupçonnait d’avoir déjà choisi quelqu’un sans qu’il ne lui en délivre encore le nom. Ce qui n’empêchait pas Anthony de regarder les filles qui se pressaient pour lui adresser un clin d’œil.

A l’heure d’aujourd’hui où la société des Sang-Purs se réduisait après la chute du Seigneur des Ténèbres, il était indispensable de choisir avec perspicacité son futur fiancé. Et à l’aube de ses 29 ans, il devenait encore plus un parti très prisé des jeunes femmes. Et il en jouait.

« Fais des envieuses, mon fils, mais rien d’inconvenant. »

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« Vous me connaissez, père. »

Anthony lui lança un clin d’œil. Son père ne répondit pas mais s’éloigna pour aller saluer le directeur de département Flint comme s’il s’agissait d’un ami de longue date. En vérité, bien qu’ils se connaissent depuis de longues années, Arthur avait toujours été très méfiant envers les Flint, jouant les hypocrites devant eux mais surveillant toujours ses arrières. La fille, en revanche, de cet homme n’était pas dénué de qualités cependant. Blonde aux yeux verts, elle ne cessait de lui lancer des regards curieux. Il décida de s’avancer jusqu’à elle.

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« Wynona Flint, c’est cela ? » demanda-t-il.
« Enchanté. » répondit-elle d’un ton très poli. « Je suis ravie que vous veniez jusqu’à moi. »
« Ah oui ? »

Il but une gorgée de sa flute, attendant la suite.

« Oui. Je me languissais de pouvoir un jour vous parler. » avoua-t-elle, fascinée.
« Votre rêve est donc exaucé, chère Wynona. »

La jeune femme gloussa jusqu’à ce qu’une haute voix ne s’élève dans le dos d’Anthony. Ce dernier fronça les sourcils, commençant à se retourner.

« Je vous demande pardon, j’étais justement en train de … Thyra ? »

Thyra, la jeune brésilienne qu’il avait rencontré il y avait plus de 10 ans ! Par la barbe de Merlin, elle n’avait pas changé. Il s’approcha d’elle et prit sa main pour l’embrasser.

« Quelle agréable surprise de vous voir ici ! »

Il se tourna d’un air dédaigneux vers Wynona.

« Nous nous verrons plus tard. »

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Et s’éloigna au bras de Thyra pour l’amener sur la piste de danse. Il n’avait pas vu la jeune femme depuis 10 ans et pourtant, elle lui avait fait forte impression autrefois. Elle avait ce regard si pur, si innocent, presque naïf. La voir ici le surprenait. Était-elle dans ce milieu de Sang-Pur ? Pourquoi ne l’avait-il pas su avant ? En même temps avait-il posé la question ? En Amérique du Sud, il avait totalement laissé de côté son influence de Sang-Pur ou même de Scott. Il était juste Anthony là-bas, tout comme elle était juste Thyra.

Mais en tout cas, dans ce milieu, il n’était pas conseillé de se montrer aussi démonstratif que dans une boîte de nuit brésilienne. Il fit la révérence devant la jeune femme avant de poser une main sur sa taille, une autre dans la sienne, et de commencer à la guider sur une valse.

« Puis-je savoir ce que tu fais ici ? »

A présent seul à seule sur la piste de danse, Anthony pouvait baisser le volume de sa voix et revenir au tutoiement qu’il utilisait autrefois avec elle.

« J’imagine que tu n’es pas celle que mon père recherche pour un mariage arrangé. Bien que tu sais que je ne serai jamais contre … »

Son regard s’attarda sur les courbes de la jeune femme, un sourire joueur accroché aux lèvres avant de la faire tourner.

@ Victoire


Dernière édition par Anthony A. Scott le Dim 12 Mai - 18:39, édité 1 fois

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Anthony Scott

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It's Saturday night ! I swear to God, I ain't ever gonna repent Avec Anthony Scott ຊ Mardi 28 avril 1992

« Ok donc, deux vodkas, trois malibus et un bourbon, c'est ça ? » Mes amis et mon frère me firent signent que oui, et je pus ainsi aller au bar. Ça commençait à faire un moment qu'on était là, mais apparemment, nous avions toujours aussi soif ! Je posais mes avant-bras sur le comptoir, et je fis signe au barman : « Duas vodcas, três malibus, um bourbon e uma cachaça, por favor. Com uma bandeja. » J'avais demandé, pour ma part, un cachaça, une boisson à base de sucre. Et un plateau, pour tout porter ! Le temps que le barman serve le tout, je déviais mon regard sur les autres clients, à ma gauche. Heureusement, pas d'élèves de ma connaissance, pas même des anciens. Ça faisait une vingtaine d'années que j'étais ici, au Brésil, à jouer aux infirmières à Castelobruxo. J'aimais toujours autant faire la fête, mais de manière plus éloignée, genre, partir à l'autre bout du pays pour une nuit. Mais mon frère Mads était exceptionnellement là pour une nuit, dans ce coin-là, donc c'est dans cette boîte de nuit que nous faisions la fête. Dès demain, il repartirait pour d'autres aventures, pour quelques semaines, et je retournerai à mon infirmerie et mes recherches.

« Boa noite, bela menina. » Ah, un anglais dans le coin. Ça me fit doucement sourire, jusqu'à ce que je sente une main se poser sur la mienne. Je tournais alors la tête à droite, et je vis un brun me sourire. C'était donc à moi qu'il parlait ? Mais ses yeux pétillants disaient totalement autre chose. Je savais, je savais ce qu'il voulait. Lorenzo aussi l'avait voulu. Malheureusement pour eux, ils étaient loin d'être mon genre ! Après, est-ce que ça m'empêcherait de faire connaissance avec eux ? « Boa noite. Je suis ravie de voir que malgré ma puberté passée, vous me voyez comme une petite fille. » Un sourire amusé me monta aux lèvres, puis je me fendis d'une gentille explication : « Menina signifie petite fille, pour parler d'une femme, il vaut mieux dire mulheres. » Depuis combien de temps était-il ici ? Il semblait avoir un peu de vocabulaire, mais se trompait encore sur quelques bases, bien que la forme de la phrase soit juste. Sauf que son accent restait. « Disons que c’était une façon de voir si vous parliez anglais ou non. J’ai donc ma réponse. » Il se rattrapait bien, dis donc.

Je lui souris, mais mon regard fut détourné par le barman qui revint. « Suas bebidas. » « Muito obrigado.1 » J'étais en train de compter ma monnaie quand le jeune homme à côté de moi me devança. Je le remerciais d'un sourire. « Comment vous appelez-vous ? » « Thyra. » Je ne donnais volontairement pas mon nom de famille, je ne lui demandais volontairement pas son prénom non plus. Disons que je voulais voir jusqu'où ça pouvait aller. Il ne semblait pas s'en offusquer et me montra le plateau. « Vous êtes avec des amies ? Je peux peut-être me joindre à vous ? Je ne connais personne ici, encore moins qui parle anglais. » La tête sur le côté, il semblait m'implorer, mais je voyais son regard devenir joueur. Lui aussi semblait s'amuser, mais il ne se doutait pas pas que j'avais déjà gagné. « Nous sommes sept, oui. Des amis et mon frère. La plupart sont brésiliens mais parlent la langue de Shakespeare, ne vous en faites pas. » J'attrapais le plateau de boissons, et je commençais à me diriger à notre table, en regardant si ce bel inconnu me suivait.

Bien sûr qu'il me suivait, il me suivait même à la trace. Je sentais sa chaleur contre moi, et je me doutais qu'il se rapprochait. Par contre, je manquais de faire tomber le plateau quand le jeune homme me fit tourner sur place. Je fis immédiatement léviter le plateau pour sauver les boissons, et en regardant autour de moi, je compris qu'il avait voulu éviter que je cogne dans un couple. Bien sûr, il en profita pour rapprocher mon corps du sien. « Nous pouvons aussi aller danser, si vous préférez ? » Il déposa un baiser sur ma clavicule, et je retins un sourire moqueur. D'accord. Il se lança réellement dans une sorte de partie de séduction. Je m'en doutais déjà, mais tout se confirma. « Allons-y. » Je claqua mes doigts pour que le plateau rejoigne notre groupe d'amis, et nous, nous allions sur la piste de danse.

Généreuse, je le laissais attraper mon bassin pour qu'il puisse se coller à moi. Une sorte de danse très… Bon, pas érotique, mais presque, commençait. Ses mains caressaient la courbure de mon dos pendant que mes bras entouraient son cou. Si mon frère nous regardait, il aurait pu croire à un changement de bord de ma part. C'est vraiment l'image que je donnais en cet instant : celui d'une femme hétéro qui se laissait séduire par un anglais. Anglais qui, d'ailleurs, rapprocha son visage du mien pour m'embrasser. Mais je posais un doigt sur ses lèvres, pour le stopper. « Et si, avant, vous me donniez votre prénom ? Vous connaissez bien le mien. » Ou comment reprendre l'avantage sans perdre la partie. Je laissais ses mains sur mon corps, mais je ne voulais pas tellement que ça aille au-delà. Pour cela, je devais jouer finement.

« Anthony… C'est un nom anglais, non ? » Qu'est-ce qu'il venait faire au Brésil, hum ? Plutôt un voyage d'affaire, de recherches, ou tout simplement des vacances ? Je ne répondis pas quand lui-même me demandait l'origine de mon prénom. Je me contentais de lui sourire, et de poser mes deux mains sur ses joues, pour encadrer son visage. « Dites-moi, vous êtes un homme qui a toujours ce qu'il veut, non ? » Il en avait l'air, en tout cas. J'écoutais sa réponse, vaguement amusée, et l'arrivée de mon frère l'empêcha de refaire une tentative. « Je dois y aller, mon client est arrivé en avance. Je te vois dans un mois. » « Prends soin de toi. » Je lâchais le visage d'Anthony pour lui faire un geste de la main, en guise d'au revoir. Ce dernier me regardait, pas sûr d'avoir très bien compris ce qu'il s'était passé, et qui il était. « Je vous présente mon frère ainé, Mads, qui est une sorte de… Chasseur de trésors magiques ? » Au moins, cela me donnait une excuse pour interrompre cette danse, et le taquiner un peu plus. « Je vais vous apprendre à devoir attendre, alors… Venez. Il est temps de rejoindre mes amis, et d'aller boire un verre. » Je me défis de son emprise physique, et pris sa main pour l'entraîner derrière moi. Nous allions à ma table, et je le présentais à mes amis.

La soirée continua quelques heures. Le bel anglais prenait ses repères dans mon groupe d'amis. Charmant, enjôleur, il sut très vite se faire apprécier d'eux, et il semblait également passer une bonne soirée. Nous étions même passé du vouvoiement au tutoiement. Je sentis par moment sa main frôler ma cuisse, mais je ne disais rien, je me contentais de continuer de rire et de boire. Vers trois ou quatre heures du matin, une partie du groupe partit. Maria se tourna vers moi : « On se voit toujours demain soir ? » « Bien sûr ! Je t'attends avec impatience. » Elle me sourit. « Parfait. » Elle se pencha vers moi et m'embrassa, avant de repartir avec les autres. J'admirais ses courbes s'éloigner, avant de sentir le regard d'Anthony sur moi. Est-ce qu'il avait enfin compris ? « Je suis lesbienne. » Je m'étais tournée vers lui, avec un sourire mi-désolé, mi-amusé. « Je trouvais amusant de te tourner en bourrique. Tu ne m'en veux pas, j'espère ? »

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ຊ Samedi 18 avril 2002

C'était tellement étrange de revenir en Angleterre. Avec Mads, nous étions revenus pour retrouver notre famille. Pour sauter le pas. J'essayais de me préparer psychologiquement, mais… Pas facile ! En attendant, pour retrouver nos marques, mon frère et moi, nous avions décidé de nous rendre à une soirée de Sang-Pur. A défaut de retrouver une famille, il fallait bien que nous retrouvions notre nom de famille ! Enfin, qu'on s'impose à nouveau. Et puis, peut-être que nous retrouvions Christian ? Ou, au pire, il entendrait parler de deux nouveaux Thorvaldsen, et il ferait le lien ? En attendant, je bavardais avec quelques personnes, en leur expliquant que j'avais postulé à Sainte-Mangouste, et que j'attendais des réponses. « Pour occuper votre temps, vous pourriez vous chercher un fiancé… Quelques noms sont très populaires, comme les Scott. Surtout Andrew, l'aîné, célibataire depuis des lustres, et son frère Anthony. » « Qui ça ? » « Vous ne connaissez pas les Scott ? J'oubliais que vous étiez étrangère. C'est une riche famille, avec de sombres secrets mais des partis juteux… Seul le statut de Calvin est encore indéfini. On raconte qu'il s'est fait trompé par sa fiancée, mais aucune rupture est officialisée. » Ouah, j'avais encore tellement d'anecdotes et d'histoires à rattraper… Il me faudrait des mois. Si je tenais vraiment à retourner dans ce milieu, il fallait que je retrouve les bottins de ces dernières années, pour me tenir au courant.

« En parlant du dragon… Tenez, regardez, vous avez Anthony qui parle à Wynona Flint. » Je me tournais vers la direction qu'on m'indiquais, et je sentis mon cœur faire un bond de surprise. Anthony, mais oui. Je l'avais rencontré au Brésil. Nous nous étions jamais donnés nos noms de famille, encore moins la pureté de nos sangs. Nous nous étions contenté de faire la fête. « On raconte que son père cherche à le marier. » Ouais, apparemment, il essayait de satisfaire son père. Il parlait avec une jolie blonde. « Si vous voulez bien m'excuser ? » « Vous allez essayer de vous emparer de lui ? » Je fis un sourire mystérieux. « Et pourquoi pas ? » Non, bien évidemment que non. Mais cela ne me dérangeait pas de créer de fausses rumeurs sur moi. Après tout, j'en avais l'habitude !

Je traversais la salle de bal, et j'entendis la fin de leur conversation grâce à mon ouïe vampirique. Cela pouvait être bien utile ! « Oui. Je me languissais de pouvoir un jour vous parler. » Oh, par Merlin, mais quelle était cette discussion ? « Votre rêve est donc exaucé, chère Wynona. » Il était aussi charmant que dans mes souvenirs. Dommage pour Wynona, je comptais bien briser ses espoirs. « Excusez-moi, vous êtes bien Anthony Scott ? » Il commença à se retourner, surpris qu'on l'interrompe dans sa discussion. « Je vous demande pardon, j’étais justement en train de … Thyra ? » Ah, au moins, il me reconnaissait. Il se souvenait de moi, alors que cela faisait plus de dix ans. Ça faisait vraiment du bien à l'ego. Il attrapa ma main pour me faire un baisemain. Sang-Pur, évidemment, je me laissais donc faire. « Quelle agréable surprise de vous voir ici ! » « Je suis flattée de voir que vous vous souvenez de moi. »

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Anthony se tourna vers sa partenaire, et lâcha, un peu dédaigneusement : « Nous nous verrons plus tard. » Oh, pas cool. Et la jeune femme semblait penser la même chose, vu le regard qu'elle me lançait. Tant pis, c'était comme ça, je voulais retrouver mon ancien… Ami ? Est-ce que Anthony avait été un ami, ou juste un partenaire de fête et de drague pendant plusieurs semaines ? Ce dernier m'emmena sur la piste de danse. Il s'inclina devant moi, puis posa sa main sur ma taille. L'autre attrapa la mienne, et on commença à valser. Je retrouvais si rapidement des réflexes Sang-Pur que c'en était presque effrayant. La preuve, je me souvenais par cœur de pas que je n'avais pas fait depuis 70 ans.

« Puis-je savoir ce que tu fais ici ? » « Comme tu peux le voir, je suis venue danser. » Je savais que je ne pouvais pas le berner. Je me conduisais trop bien et ce, de manière naturelle, pour lui faire croire que j'étais une intruse. Non, à son regard, je vis qu'il avait compris que j'étais née dans ce milieu. « Je suis issue de la famille Sang-Pur danoise Thorvaldsen. Je ne sais pas si tu les connais. Je ne sais pas à quel point ils sont encore, ou non, dans les mondanités. Ça fait des années que je ne les ai pas vus. » Alors qu'on tournait, je vis, au loin, Mads parler avec d'autres jeunes femmes, dont celle qui m'avait raconté tous les déboires de la famille Scott.

« Quant à toi, il parait que tu cherches une épouse ? » « J’imagine que tu n’es pas celle que mon père recherche pour un mariage arrangé. Bien que tu sais que je ne serai jamais contre … » Son regard traînant sur mes courbes me fit sourire. Je le laissais me faire tourner, avant de lui adresser un air enjôleur, et de l'appeler par le surnom que j'avais déjà commencer à utiliser au Brésil : « Anthony chéri, j'ai au moins… Hum… Trois bonnes raisons de ne pas t'épouser. Tu en connais déjà une. » Le fait que j'étais déjà lesbienne, évidemment. Mais également le fait que j'étais une vampire. La dernière était plutôt deux raisons en une : le fait que je n'étais pas une vraie Thorvaldsen, et donc, par ce biais, pas une réelle Sang-Pur. « Je ne pourrais pas te donner d'enfants, et comme on ne couchera pas ensemble, tu passeras ton temps à me tromper, et je n'ai aucune envie de passer pour l'épouse incapable d'enfanter et de garder son mari. Sinon, je passerai pour l'horrible épouse qui te trompe avec des femmes, que tu as contracté un mauvais mariage, et j'ai envie de te protéger de ces propos. » Bien sûr, je me doutais qu'il savait se défendre lui-même, mais je préférais réellement prendre sa demande à la plaisanterie. Je savais qu'il n'était pas contre, mais je savais également qu'il savait flirter juste pour s'amuser. Au fond, n'était-ce pas quelque chose que nous faisions déjà au Brésil ?

La danse s'arrêta. Je m'inclinais légèrement, avant de retourner dans ses bras pour une nouvelle danse. C'était le moyen le plus simple de parler sans barrière sans réveiller les soupçons. « Alors. Anthony Scott ? Il paraît que ta famille est célèbre, remplie de bons partis. On m'a parlé de toi, d'Andrew et de Calvin. Mais ce qui m'intéresse plus particulièrement est si tu as des soeurs. » Je dis ça en plaisantant. Je ne pense pas que de jeunes filles Sang-Pur issues d'une famille aussi célèbres se laisseraient guider sur le chemin de la dépravation de l'homosexualité. « Comment tu occupes tes journées, quand tu ne cherches pas d'épouse ? » J'étais sincèrement curieuse de la réponse. Anthony avait toujours été une compagnie agréable. Si je devais rester en Angleterre, même sans famille, j'apprécierai sûrement d'avoir quelques soutiens, par ici. « Quant à moi, je cherche un travail de Médicomage à Sainte-Mangouste. J'ai un entretien dans quelques jours. » Finalement, Anthony avait apprit bien sur moi en quelques minutes, le temps d'une valse ; qu'en plusieurs semaines de fête continue.        

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1 : « Vos boissons. » « Merci beaucoup. » (Portugais)
:copyright:️ Justayne

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ຊ It was love, in your eyes, Now it haunts me every night ຊ
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