Spencer Morris-Clever

Histoire

TW : Le premier chapitre de l'histoire comporte des allusions à des rapports sexuels non consentis. Si vous êtes mal à l'aise avec ce genre de propos, merci de passer au chapitre suivant.

☼ Chapitre I : Je n'étais pas encore née que j'ai causé des soucis
C'est typiquement le genre de phrases que je me suis répétée pendant des années. Avant de vous parler de moi, laissez-moi vous parler de mes parents. Ma mère a eu une vraie vie de merde. Déjà, elle est née Morris, mais un couple du nom de Clever, qui avait déjà un fils nommé Ewan, l'a kidnappée à la naissance. Elle a retrouvé sa vraie famille et sa sœur jumelle par pu hasard. Mais comme elle ne veut pas couper les ponts, elle a fusionné les deux noms de famille. Mon père, lui, a coupé les ponts avec sa moldue de famille parce qu'ils refusaient qu'il soit un sorcier. Du coup, j'ai quatre grands-parents maternels et zéro du côté paternel. Ensuite, ma mère a rencontré son premier amour à la première année de l'UMS,mais il s'est révélé être un vrai connard. Du coup elle l'a plaqué, et elle s'est mise avec mon père. Sauf que l'ex de ma mère l'a tellement mal prit que, quand elle avait une vingtaine d'année, bah… Il l'a violée. Sous prétexte qu'il voulait la récupérer. Vous pouvez vous douter que ça n'a pas du tout marché. Sauf que quelques mois après ça, elle s'est rendue compte qu'elle était enceinte. Et elle a hésité longtemps avant de me garder. Mon père (du coup, son mec, celui qui m'a élevée et que je considère comme mon vrai père. L'autre, je le déteste. Histoire de suivre, je vais l'appeler Machin) est celui qui l'a aidée dans cette décision. Et ils ont décidé de poursuivre cette grossesse et de m'élever. Ma mère a dû combattre ses démons, mais maintenant, elle va beaucoup mieux. Elle prend juste un point d'honneur à nous apprendre, à mon frère et moi, la notion de consentement.

☼ Chapitre II : La parole d'un enfant, aussi sincère soit-elle, ne vaut rien face à ceux qui ne savent plus écouter
Ça, c'est la citation de l'école primaire. Ma mère travaille là-bas, en tant que maîtresse du cycle des gnomes. Les dernières années, quoi ! J'ai passé plus de temps dans ma vie à l'école que à Poudlard. J'avais à peine quelques semaines que ma mère me confiait aux nourrices, pour qu'elle puisse continuer à aller en cours, puis à travailler en tant que institutrice. Ça ne m'a jamais dérangée, comme ça, j'ai rapidement appris à être plutôt dépendante et à faire ce que je voulais. Là-bas, j'ai découvert le chant, avec les comptines, et j'adorais ça. Aujourd'hui encore, je chante tout le temps. Et je joue du ukulélé, aussi. Mais je ne l'ai pas déjà dit, ça ? C'est d'ailleurs à l'école qu'ils se sont posés la question de l'hyperactivité. C'est mon papa qui a posé le diagnostique. Mon père est pédiatre, c'est pour ça, c'est toujours lui qui me soigne ! D'ailleurs, c'est lui qui a posé mon premier plâtre. Oui, premier, parce que… je fais beaucoup de bêtises dangeureuses, alors oui, je me suis déjà cassé plusieurs choses. Comme les poignets, à force de marcher sur les mains dans l'école alors que des enfants courrent partout. Mais en même temps, j'adore la gym ! J'ai découvert ça à l'école, aussi. Bref, en découvrant mon hyperactivité, quand ma mère m'interrogeait sur mes leçons, elle le faisait toujours quand je révisais mes figures. Et ça marche plutôt bien, j'ai toujours eu de bons résultats ! Bon, j'ai eu de la chance d'avoir des aménagements pour les contrôles, et les examens pour Poudlard. Par exemple ils me donnent des trucs à manipuler quand je réfléchit. Et j'ai gardé cette habitude de bouger quand je révise. Du coup je révise dans le dortoir en faisant la roue et en récitant mes leçons. Ça fait toujours son petit effet ! En deuxième année, Poudlard fut la proie des Mangemorts. Très rapidement, mes parents nous ont fit sortir de l'école, pour qu'on aille se cacher chez nos grands-parents. On était tous les deux de Sang-Mêlé, mais nos deux parents étaient des sorciers moldus. Et puis, ma mère avait rejoint dans le plus grand des secrets l'Ordre du Phénix, alors il était plus prudent de nous cacher. Mais comme on partait aux vacances de Noël, j'eus quand même le temps de voir Carrow torturer des élèves, dans les cours et dans les couloirs, et de voir les élèves terrorisés à chaque instants.  

☼ Chapitre III : Tout casser pour mieux reconstruire
Quand je suis retournée à Poudlard, je rentrais en troisième année, et j'ai fait ma crise d'adolescence. Mes parents ne m'ont jamais caché la vérité sur ma naissance. Mais alors que j'étais en pleine construction, je me suis posée énormément de questions. Et surtout, je culpabilisais. Je savais que ce n'était pas de ma faute, mais je culpabilisais d'avoir fait vivre un truc aussi horrible à ma mère. Et surtout, je ne comprenais pas pourquoi mon père me considérait comme sa fille, alors qu'il avait un vrai fils, mon frère, qui avait un an de moins que moi. Alors, à mes 13 ans, j'ai perdu pied. J'ai fais ce que mon psy a appelé une dépression. Je restais dans ma chambre à ruminer, je refusais de voir ma mère, je disais à mon père… Bah qu'il n'était pas mon vrai père. Je crois que je les ai fait pleurer plusieurs fois. Et moi aussi, j'ai énormément pleuré. Finalement, après des mois et des mois de comportement horrible, c'est la sœur jumelle de ma mère, Leandra, rebaptisée par mes soins tata Andra, qui me convainc d'aller voir un psy. Je fis plusieurs séances, j'en fis même avec mes parents, séparément ou ensemble. C'est durant l'une de ces séances que j'appris que mon père avait des problèmes cardiaques, et que chaque grosse déception sentimentale pouvait lui causer une crise cardiaque. Un peu comme… un peu comme ce que j'avais fait. Je me sentais tellement coupable ! Après des mois de thérapie, vers mes 14 ans, j'allais beaucoup mieux dans ma tête. La thérapie, et surtout mon changement de style radical, m'avaient beaucoup aidée. Ce fus dans ces eaux-là que je fis ma première gaypride. J'avais découvert ma pansexualité, que je voulais fêter avec mes parents. Mais comme le karma est une pute, je rencontrais Machin, qui était là essentiellement pour saboter la pride, comme un gros con. Il reconnut ma mère, et me reconnut. Et là un nouveau combat a commencé. Machin a voulu absolument récupérer ma garde, considérant que ma mère faisait un taffe de merde avec moi, et voulait me guérir -comprendre par là, me faire faire une thérapie de conversion. Après une longue bataille judiciaire, ma mère a pu obtenir la garde exclusive, et une injonction d'éloignement. Plusieurs fois il a essayé de me récupérer, sans succès. J'en ai vraiment très, très peur, parce que je sais qu'il peut aller très loin. J'essaie de garder ma bonne humeur légendaire quand je ne le vois pas. Après tout, quand il n'est pas là, tout va pour le mieux. Et puis, à la rentrée de ma sixième année, j'ai été nommée préfète de Poufsouffle, il faut bien que j'assure mon rôle !