Louve B. Iceni

Histoire

Chapitre I : La famille Iceni -  Teaghlach Iceni

Cela fait plus de deux mille ans que la famille Iceni règne sur l'Irlande. Après la bataille de Watling Street, aux environs de 60 après Jésus-Christ, Boadicée, reine du peuple des Icéniens, se réfugia en Irlande. Elle avait perdu cette bataille et cette révolte contre les Romains, alors, ils partirent en terrain libre. Elle mourut peu de temps après, mais eut le temps de fonder sa royauté. Mère de deux filles, c'est sa première fille qui prit le relai et devint reine. Et c'est ainsi que la famille royale des Iceni se lança.

L'une de nos traditions les plus importantes, et qui est inébranlable, est que c'est n'importe quel enfant qui peut prendre le trône. Son sexe importe peu, tant qu'il est le premier-né et qu'il sache gérer sa forme de loup-garou. En effet, Boadicée était une louve-garou, et pendant sa révolte, elle mordit son mari pour que ses enfants soient également loup-garou, et puissent ainsi gagner de la puissance pour les prochaines guerres. Chaque personne qui épouse un Iceni doit donc être mordu. Tous les enfants de la famille royale, au lieu d'aller à l'école, ont une gouvernante et ont un entraînement intense pour savoir se transformer comme nous le voulions, en dehors de la pleine lune. La tradition est que le jour de sa majorité, l'héritier ou l'héritière doit savoir se transformer en pleine journée devant la cour entière.

Tous les héritiers se sont pliés à la tradition, pendant deux mille ans. Alors que ma tante Melody, héritière au trône, devait suivre la tradition, elle ne sut pas se transformer. Cela fit un scandale en Irlande, et le trône lui fut refusé. Mon père, le roi, devint alors héritier, et le jour de sa majorité, il se transforma en loup-garou. J'ai appris, des années après, que ma tante Melody savait très bien se transformer, mais elle n'avait aucune envie de régner, et souhaitait profiter de son statut royal sans les inconvénients. Elle ne voulait pas se marier, elle ne voulait pas d'enfants, et si elle devait régner, c'était une obligation qu'elle se devait de respecter. Alors, elle trouva ce subterfuge, qui aujourd'hui, est un secret de polichinelle à la cour.

Chapitre II : Une enfance royale - A óige ríoga

Mon père a épousé ma mère, ils ont été couronné et quelques années après, ils ont eu leur première enfant. Moi. J'ai appris, dès mon plus jeune âge, à savoir me tenir, à connaître l'importance de l'étiquette, l'importance des traditions, et surtout, la place de la royauté dans nos coeurs et dans le cœur de nos citoyens. Mon petit frère Bleddyn et ma petite sœur Accalia ont reçu la même éducation. Même si ils ne se destinent pas au trône, ils connaissent leur place. Comme tous les Iceni, nous ne sommes pas allés à l'école, ou au collège. Nous avons fait cours au château, entre les apparitions officielles et les entraînements. Depuis Boadicée, nous sommes une famille royale guerrière, et si il le fallait, nous n'hésiterons pas à aller au front. Alors, ils nous faut une éducation digne de ce nom.

C'est ma tante Melody qui nous a tout apprit, les cours, savoir gérer notre forme loup-garou, et surtout, savoir prendre sur nous. Alors que j'avais atteint mes 12 ans, mon père se troua une maîtresse. Je la détestais. J'avais peur qu'il délaisse ma mère. Et même si ce n'était pas le cas, que ma mère semblait heureuse, jamais je ne réussis à la porter dans mon cœur. Et Tante Melody m'apprit alors à cacher mes sentiments, du moins en public.

Chapitre II : Une adolescence royale - A Ógántacht ríoga

Le jour de mes 17 ans, je dus me plier à la tradition. Ce jour-là, les souvenirs de l'échec de Tante Melody étaient encore plus présents qu'à l'habitude. Je ressentais énormément de pression, de la part de la cour, de mes parents, mais également de moi-même. Fort heureusement, je me préparais à ce jour depuis ma naissance, et je sus me transformer, sans aucun souci. C'est également ce jour-là que mes parents annoncèrent mes fiançailles avec Connor. Je me rendis compte ce jour-là, face à la cour, la main sur le poing de mon fiancé, qu'à 17 ans, j'avais déjà un futur établi, mais je n'avais rien vécu. Je n'avais jamais vu le monde extérieur, en dehors des visites officielles, je n'étais jamais allée au restaurant, je n'étais jamais aller voir un film, ou je n'étais même pas allée en cours. Je commençais alors un combat contre mes parents pour pouvoir essayer de mener une vie normale.

La première fois que je pus aller ailleurs que en Irlande ne fut pas pour une occasion joyeuse. Depuis 1996, l'Angleterre était la proie du retour du Seigneur des Ténèbres. Je devais bien avouer que en Irlande, à part envoyer quelques-uns de nos meilleurs soldats, nous ne fîmes pas grand-chose. Jusqu'à ce jour de mai 1998. Alors que j'étais en plein entraînement au combat avec ma tante, alors que j'avais 18 ans, un valet arriva en courant dans la salle d'entraînement pour nous dire que Celui-Dont-Il-Ne-Fallait-Pas-Prononcer-Le-Nom s'attaquait au collège de Poudlard, avec ses Mangemorts, dont Greyback. Greybac était un loup-garou très connu, chez nous. Bien que les Iceni ne sont pas les Alphas de tous les loups-garous du globe, nous imposons un certain respect, et nous ne cautionnions absolument pas les actes de celui-là. L'opportunité était bien trop tentante, alors, je plantais ma tante, couru dans le jardin et transplanais à Pré-au-Lard. Je n'y étais jamais allée, mais ce n'était pas le moment de faire du tourisme. Je me faufilais dans le château. Quand je le vis au loin, je sus qu'il me reconnut. Il montra ses crocs, leva sa baguette, et je tirais une flèche directement dans sa cuisse, pour ralentir une éventuelle fuite. Et alors qu'il hurla, et montra les crocs, je me transformais en louve et nous nous sautions dessus. Je ne saurais pas dire combien de temps cela avait duré, mais une fois mes crocs profondément enfoncés dans sa nuque, je sus que j'avais gagné. Oh, je ne cherchais pas à le tuer, simplement, lui faire suffisamment mal pour le ramener à Banríon. Nous, Iceni, n'effectuons plus d'exécutions depuis des générations. Non, il est bien plus amusant de torturer pour obtenir des informations, et de laisser croupir en cellule. Aujourd'hui encore, Greyback est enfermé en Irlande, et je rentrais en Irlande comme j'étais venue à Poudlard : seule et discrètement, bien que cette fois, j'étais pleine de sang.

Une fois ce combat mené, je repris le mien. Maintenant que le Seigneur des Ténèbres avait disparu, je n'avais encore moins de raisons de rester enfermé. Et puis, j'avais une preuve que je savais me défendre, bien que personne ne s'en doutait ; après tout, j'avais des entraînements depuis que je savais marcher. Il me fallu alors encore deux ans pour convaincre mes parent de me laisser vivre, avant le couronnement et le mariage. Quand ils acceptèrent enfin, je passais mon diplôme de licence en candidate libre avant de m'inscrire en Master à l'Université Magique Supérieure. Je plaidais également pour mon frère et ma sœur, alors, Bleddyn put rentrer en première année à l'Université, et Accalia rentre en quatrième année à Poudlard.