Alekseï J. Romanov

Histoire

Chapitre I : Un nouveau Romanov

Je suis né à Sainte-Mangouste, le 14 février. Ça, c’est la partie la plus simple de l’histoire : ma naissance. Ce qui la précède, c’est un peu… compliqué. Pour faire simple (à qui je vais faire croire ça ?), mon père m’a eu tôt, très tôt. A 19 ans, pour être exact. Autant dire que je n’étais pas vraiment prévu. Ce qui n’était pas prévu par mon père non plus, c’est qu’au lieu d’être hétéro, il est gay, mais ça, c’est une autre histoire. Donc, il s’est retrouvé avec son ex-petite-amie enceinte, en deuxième année d’université. Ils se sont mis d’accord sur le fait qu’il gardait la charge complète du bébé (moi!), et que mon père (l’autre père) m’adopterait en tant que deuxième parent. Mon autre père qui venait tout juste d’être majeur. Heureusement qu’ils étaient aidé financièrement et matériellement par la famille de mon père (le Romanov, du coup), sinon je ne sais pas comment ils s’en seraient sorti. Bref, voilà comment Alekseï Jake Romanov a fait une entrée fracassante dans le monde ! Bien sûr, j’ai revu quelque fois ma mère biologique, mais nous n’avons pas vraiment de liens. Et, contrairement à ce que certaines personnes ont pût me dire, ne pas avoir une figure maternelle ne m’a pas du tout manqué.

J’ai eu une enfance Romanov classique. À savoir, être bilingue en Russe, s’amuser avec Grand-père avec des armes à feu, participer aux pride avec mes pères. Et présenter un certain attrait pour l’insubordination et ce, dès la maternelle. Est-ce que c’était vraiment ma faute ? Je penche pour dire que non : ma maîtresse était ma tante, on allait pas attendre d’un enfant de trois ans qu’il se comporterait comme un élève lambda dans ses conditions, si ? Il y a eu deux grands changements dans mon enfance : la première, c’est l’accueil d’un nouvel habitant dans notre appartement de Soho. Harry, mon petit frère, cinq ans de moins que moi et si mignon. Il est toujours aussi adorable, mais il a moins tendance à me suivre partout. Je pense que c’est dû au fait que je l’ai perdu en plein Londres un jour, quant il avait neuf ans… Le deuxième gros changement, ce fut à mes dix ans : Lavande est venue habiter chez nous après son divorce. Lavande est ma grand-mère du côté anglais. J’ai dû mal à l’appeler ainsi, même si elle m’a toujours encouragé à le faire. Je n’ai jamais eu le droit d’aller chez elle quant elle était mariée, ni de considérer son mari comme mon grand-père. Il n’y a que Harry qui a eu ce « privilège ». Cormac Everglade est un homme profondément homophobe qui a renié mon daddy et l’a jeté dehors au début de sa relation avec mon père. Il a ensuite décrété que je n’étais pas son petit-fils, parce que je ne partageais pas son sang. Ça donne déjà une idée du personnage… Enfin, à part ça, tout s’est déroulé le plus normalement du monde dans mon enfance.

Chapitre II : Gard à l’élève pas sage !

J’ai été inscrit à Poudlard peu après ma naissance, et j’y suis entré à onze ans. J’ai tout de suite eu un sourire un peu moqueur en voyant le regard de certain professeur à l’annonce de mon nom de famille. Les exploits de mes parents semblaient encore vifs dans leurs mémoires et, avec moi, ils n’étaient pas près d’oublier la famille Romanov ! J’ai donc été réparti à Serpentard, la même maison que mon daddy. Je ne dirais pas que j’ai fait perdre beaucoup de points à ma maison, mais je n’en ai pas gagné des tonnes non plus. C’était plus… un parfait équilibre, oui. Un élève parfait du point de vue des notes, mais avec un comportement problématiques. Apparemment, j’avais le même humour que le légendaire Peter. Il faut croire que lancer des Bombabousse dans la Grande Salle est quelque chose d’héréditaire.
Malgré le nombre incalculable d’heure de retenue (à recopier sur un mètre de parchemin qu’organiser une soirée qui dure jusqu’à cinq heure du matin n’est pas une bonne idée), j’ai validé mes BUSES et mes ASPIC haut la main. Quand il le faut, je sais travailler, même si je reconnais un net penchant pour la procrastination. Je n’ai jamais reçu les honneurs, je n’ai jamais été préfet et encore moins préfet-en-chef, je n’ai pas fait gagné la Coupe à ma maison en raflant un maximum de points mais, au moins, j’ai été accepté en licence d’Histoire de la Magie. N'empêche, ma plus grosse déception, le drame de ma vie à Poudlard a été que je n'ai pas pût mettre mon nom dans la Coupe de Feu lors de ma septième année. Juste parce que je n'étais pas encore majeur, cette blague ! J'aurai bien tenté, mais voir les Gryffondors essayer avant moi et finir à l'infirmerie, ça m'a un peu refroidi...

Chapitre III : En avant pour l’Histoire

L’Histoire de la Magie, c’est une passion qui m’a été transmise par mon père (le Russe, Papa Dima). Je crois que depuis tout petit, il fait en sorte que je sois à fond dedans. Manque de bol, ça n’a pas pris tout de suite et il a du attendre ma deuxième année à Poudlard pour voir ses rêves se concrétiser. En tout cas, j’ai déjà bûché six années à l’UMS sur l’Histoire de la Magie générale et maintenant, je dois porter ma contribution. Après un mémoire sur la Magie irlandaise et son folklore, j’ai décidé de  traduire et commenter un ancien parchemin contenant des formules utilisées par les premiers descendants de la famille royale sorcière. Je ne sais pas vraiment d’où me vient cet engouement pour l’Irlande. Sûrement, j’ai pioché un livre dans la bibliothèque familiale, et ça m’a inspiré… Dommage pour mon père, qui souhaitait sans doute secrètement que je dirige mes recherches du côté russe. Mais on ne peut pas tout avoir dans la vie !