Harry C. Romanov

Histoire

Chapitre I : Un mat silencieux

Je suis né un 31 décembre, à Sainte-Mangouste. Je ne saurai pas expliqué simplement le début de ma naissance, alors allons-y… J’ai deux pères : Peter et Dmitry Romanov. Après avoir vu grandir mon grand frère, ils se sont dit qu’ils voulaient un second enfant. Pour cela, ils ont demandé à la sœur de mon père Dmitry de porter le bébé. De sang, je suis donc le fils de Peter et de Svetlana Romanova. Ce qui enchante Aliocha, qui peut crier sur tout les toits que nous sommes frères et cousins, en laissant planer le doute sur une relation incestueuse. Mon frère a vraiment un humour assez bizarre.

Étant le fils de sang de Peter (même si le sang ne veux pas dire grand-chose dans notre famille), j’ai gagné le droit d’être le seul et l’unique petit-fils de Cormac Everglade. Mais évidemment, je n’ai pas vraiment trouvé grâce à ses yeux. Rendez-vous compte, son petit-fils était élevé par des homosexuels , faisait de la danse, aimait les chats et adorait prendre le thé avec sa grand-mère ! J’ai eu beau essayé de lui expliquer que faire de la danse était, au départ, un moyen de me rapprocher de mon amoureuse de l’école, ou que j’aimais prendre le thé avec Nana parce qu’elle me racontait en même temps des histoires, il ne voulait pas comprendre. Il insultait mes parents, mes goûts, et méprisait mon frère.

Vous savez, quand un couple divorce, on dit toujours que ce n’est pas la faute des enfants. C’est plus au moins vrai dans mon cas : mes grands-parents n’ont pas divorcés à cause de mon père. Ils ont divorcés à cause de moi. Parce que je n’étais pas assez… je ne sais pas quoi, au juste. Pas assez à l’image de mon grand-père, j’imagine. Apparemment, il avait fait subir le même sort à mon père,  qu’il avait expulsé de chez lui. Mais moi, j’avais sept ans ou presque, alors tout ce qu’il pouvait faire c’était me faire pleurer. Nana est venue habiter chez nous, dans notre appartement de Soho. J’ai passé des heures avec elle, autour d’un thé, ou en essayant de la maquiller pour lui rendre le sourire. Je n’ai plus vraiment revu mon grand-père après cet évènement, à part en « terrain neutre » : les réceptions de Sang-Pur, ou les soirées mondaines du Ministère, où mon père est porte-parole.

À cause de ça, j’ai eu peur de décevoir mon autre grand-père. Pourtant, quand j’ai avoué avec une petite voix que je n’aimais pas manier une arme à feu, et que je préférais écrire, Grand-Père Romanov n’a pas parut déçu. Il s’est même écrié qu’il y aurait peut-être un nouveau génie dans la famille, en faisant allusion à ma facilité aux échecs. Et c’est là que j’ai compris que je n’étais pas le problème.

Chapitre II : Le grand roque

Mon père, Dmitry, a deux grandes passions dans la vie : l’Histoire, et les échecs. Je n’aime pas tant que ça l’Histoire, je préfère inventer mes propres univers et les coucher sur parchemin. Par contre, j’ai développé une vraie passion pour les échecs. Il faut bien avouer que mon père m’a mis devant un plateau bien avant que je ne sache écrire mon prénom. La première fois que je l’ai battu, j’avais cinq ans. Il a explosé de joie et a voulu fêter ça avec ses amis. Moi, j’ai juste passer ma soirée à rejouer une partie contre moi-même.

A ce point de mon histoire, il faut que j’évoque mon prénom. C’est toujours un petit peu étrange, pour les autres, de concevoir que mon frère a un prénom russe, et moi un prénom anglais des plus classique. La raison est simple :  j’aurais dû m’appeler Garry. Ou plutôt, mon père Dmitry voulait m’appeler Garry, comme le grand champion des échecs en URSS. Mon autre père a mis son veto, et même ma tante a décrété qu’elle n’accoucherait pas si je n’avais pas un prénom portable. Garry c’est donc transformer en Harry, et je trouve que, sincèrement, c’est tant mieux. Tout ça pour souligner que j’étais un peu prédestiné à passer mon enfance à jouer dans des tournois d’échecs pour enfants. C’est là que j’ai rencontré ma plus féroce adversaire : Aria Blackwood. Même si elle était plus jeune que moi, j’ai essayé de m’en faire une amie. On aurait pût s’amuser en jouant aux échecs ensembles ! Mais mes tentatives sont toujours restées infructueuses. À la voir, elle ne jouait pas du tout pour s’amuser. À quoi bon, alors ? J’ai finis par abandonner.

Sur ces entrefaites, je suis entrée dans ma onzième année et j’ai reçu ma lettre pour Poudlard. Sans grande surprise, j’ai été réparti chez Serdaigle. Au départ, les professeurs me regardaient avec un air suspicieux. Sûrement, l’ombre de mes pères et les frasques de mon frère, désormais en sixième année, leur faisait redouter le pire. Sauf que… Je ne suis pas comme eux. Même si je me débrouille plutôt honorablement en cours, je n’en profites pas pour provoquer de l’agitation. Je pense que c’est pour ça que, contrairement à Aliocha, j’ai été nommé Préfet. Comme mes pères, d’ailleurs. En lisant le registre des préfets, j’ai été surpris de voir leurs noms. Je pense que Peter était plutôt sage en cours, avant de rencontrer mon père, mais... Comment est-ce que Dmitry Romanov avait pût devenir préfet, avec sa réputation ? C’était un mystère. Je n’ai jamais osé aborder la question avec mon autre père : déjà que je devais suivre mes cours de Métamorphose dans sa classe, je ne voulais pas avoir trop affaire à lui devant mes camarades. Ils auraient pût penser que j’avais un traitement de faveur.

J'étais à Poudlard lors de la Bataille de 98. Je n'y ait pas participer, car j'avais seulement 15 ans. Après avoir passé ma pire année, à cause des Mangemorts dans l'école, j'ai été finalement évacué avec les autres élèves mineurs par mon oncle, Shay Nightshade. Une chance qu'on n'ait jamais fait le rapprochement entre nos deux familles : mes cousins ont dû se cacher quand leur père était en cavale et recherché par le Ministère. Me cacher n'était pas vraiment une option pour moi : déjà, je suis Sang-Pur, même si j'ai subit des brimades et autres pour être élevé par deux pères. Ensuite, si je me cachais, les conséquences allaient retombées sur mes parents. Un professeur de Poudlard et un membre du Ministère... Je n'ose même pas imaginer ce qu'il risquait si je rejoignais mes cousins. Je suis donc resté en cours jusqu'au bout, en essayant de faire bonne figure. Après la bataille, je suis retourné à Poudlard pour la reconstruction, avec mon père.

Chapitre III : Le gain de la partie

Il y a une seule chose dont je ne parles pas vraiment : j'ai un don. Je parles Fourchelang, comme mon père. Il paraît que cette particularité vient de mon côté Eversglade, et je crois que j'aurai préféré de pas en être héritier. Le Seigneur des Ténèbres parlait aussi Fourchelang, n'est-ce pas ? Je l'ai vraiment mal pris, quand j'ai découvert mon don quand j'étais enfant. Daddy a dû me rassurer comme il pouvait, mais tout de même. Même maintenant, je ne l'assume pas. Je n'aurai pas pût avoir le don de parler aux chats, plutôt ?

A la fin de ma septième année, je me suis engagé dans le cursus de Littérature à l’UMS, où je poursuis actuellement ma seconde année. Un Romanov qui fait de telles études, je crois bien que c’est une première. Mon but serait de devenir écrivain. Mes pères sont mes premiers fan, bien qu’ils n’aient encore jamais rien lût. Je n’ose pas leur montrer mes travaux, car je sais qu’ils ne seront pas objectifs. Mais ce n’est pas grave, je trouverai bien quelqu’un de neutre, un jour !