Indiana E. W. Nightshade

Histoire

Chapitre I : In Principio

Je suis né le 31 octobre 1984, à Sainte-Mangouste. Ou plutôt, au pied de Sainte-Mangouste, dans la voiture de mon oncle Shay, parce que j'étais trop pressé de sortir. Mon père dit souvent que j’ai fait plus de bruit qu’Esteban et Zia réunit, lors de la naissance. Je ne sais pas vraiment comment je dois le prendre. J’ai toujours vécu dans la maison de mes parents, près de Hertford. Ma famille est assez classique, un père, une mère, deux sœurs (une aînée et une cadette) et un grand frère. Mais si on creuse un peu, on peut tomber sur un véritable roman : des grands-parents qui ont abandonnés leurs enfants, une famille très toxique, un peu trop de vieilles traditions du côté maternelle… Mais, heureusement, je n’ai jamais eu à subir tout ça. Tout au plus une vieille grande-tante de ma mère, qui vient de temps en temps déverser sa mauvaise humeur et jouer à la langue de vipère. Elle trouve que je ressemble trop à ma mère, et elle met en doute le fait que je sois bien le fils de mon père, ça donne un peu le ton. Pourtant, il n’y a que voir mon appétit et ma maladresse pour être sûr que je suis bien un rejeton de Papa.

C’est donc dans un univers tout à fait classique et normal que j’ai grandit, entre mon père qui est historien et archéologue pour l’Université Magique, et ma mère qui est Directrice de l’école primaire, sur le Chemin de Traverse. Évidemment, je ne pouvais que aimer les études, avec des parents comme les miens. Dès la maternelle, je voulais être premier en tout. Et j’y arrivais ! Ça faisait enrager une fille de ma classe, Alice Bennett, d’ailleurs. Mais qu’est-ce que j’y peux, hein ? Elle n’avait qu’à plus travailler, aussi.

Le seul point vraiment sombre au tableau, c’est la naissance d’Enola. Je ne m’en souviens pas, mais je n’étais pas très heureux quand ma mère était enceinte de ma petite sœur. Les mauvaises langues diront que j’étais jaloux parce que ma mère, alitée, ne pouvait plus me prendre autant dans ses bras. J’y étais habituée depuis ma naissance, comme j’étais prématuré ! C’est pas ma faute. Mais quand Enola est née, j’ai compris que ce ne serait pas comme avec les autres bébés. Même mon grand-oncle avait l’air sincèrement triste. Enola est vraiment très malade. Elle l’a toujours été, et elle le sera toujours. Chaque fois qu’elle doit aller à Sainte-Mangouste, ça me brise le coeur. Et quant elle est à la maison, j’essaye de passer le plus de temps possible avec elle. C’est horrible à dire, mais on ne sait jamais ce qu’il peut se passer quant elle est toute seule…

Chapitre II : Draco dormiens nunquam titillandus

L’année de mes onze ans, j’ai reçu ma lettre d’admission à Poudlard. Évidemment, personne n’était étonné, j’avais déjà fait quelques bêtises avec Arsène, en empruntant la baguette de mon père lors des interminables repas de famille. Ce qui a plus interloqué, par contre, c’est la maison où j’ai été réparti : ni à Serdaigle comme mes parents, ni à Gryffondor ou à Poufsouffle comme les jumeaux, mais bien à Serpentard. Apparemment, l’ambition à triompher sur l’intellect chez moi. J’étais le premier à y aller, depuis mon oncle Arthur ! (Le fils de mon grand-oncle. Arthur est mon oncle, même si en vrai, on a que cinq ans d’écart. J’ai une grande famille, bien compliquée, vraiment.)

Comme tout les élèves de Poudlard, rien de notable s’est passé au cours de mes premières années, à part lors de la Bataille. Un peu avant, j’ai même dit disparaître dans la Salle sur Demande avec toute ma famille. Mon oncle Shay était en cavale, et les Mangemorts auraient pût vouloir se venger sur les enfants Nightshade, ou nous faire avouer où il était cacher. J’étais seulement en seconde année, et je serais mort de peur si il n’y avait pas eu tout le monde avec moi : Esteban et Zia, Hitomi et Arsène, bien sûr. J’ai peut-être un côté intellectuel développé, j’aime travailler dur et j’ai de l’ambition à ne plus en finir, mais je n’ai jamais eu une seule once de courage.

L’ambition, ça vient peut-être de mon envie de devenir archéologue. C’est quelque chose qui me tient depuis tout petit. J’étais tellement insupportable avec ça que mon père a cédé : il m’a emmené avec lui en fouilles avec lui au Mexique alors que j’avais même pas cinq ans. En tout, mon père m’a emmené dans ses bagages trois fois, et j’ai pût vagabondé dans la plupart des pays de l’Amérique du Sud. Je reviens à peine d’un voyage entre la Colombie et l’Argentine, à fouiller sur les sites des sorciers Incas. Si j’étais aussi mauvaise langue que ma mère, je dirais que ma sixième année à Poudlard va me paraître bien fade, à côté de ça !