Max avait un peu de difficulté à tenir le niffleur en place dans ses bras pendant qu’il remontait de son sac magique avec le chimpanzé. C’était le tour de ce petit là de se promener un peu, mais il mourait d’envie de courir et la patience n’était pas son fort. Il allait pourtant devoir attendre parce qu’il n’était pas question que le nain le libère sans lui avoir expliqué les règles. Les créatures savaient que si elles ne se montraient pas dignes de confiance, elles ne seraient plus autorisées à sortir, ce qui les rendait généralement coopérative.
Mais là, le petit Frétillant, si bien nommé, avait quand-même des fourmis dans les pattes. A-peine sorti du sac, il échappa des mains de Max et tenta de se carapater. Oliver bondit aussitôt et l’agrippa en se tournant vers Max et en se mettant à se dandiner d’une patte sur l’autre, très satisfait et en riant, le niffleur bien en sécurité au creux de ses pattes. Il était, de toute évidence, très fier d’être parvenu à l’arrêter dans son élan et le professeur de Soins aux Créatures Magiques en était lui aussi soulagé. Il allait laisser au niffleur le bénéfice du doute, mais il n’aurait pas de troisième chance.
« Impeccable, Oliver, tu as géré le coup. Frétillant, je passe l’éponge pour cette fois, mais il va falloir que tu comprennes qu’il y a des règles si tu veux te promener dans l’école. »
Ils étaient bien installés dans le sac. Ce n’était pas aussi spacieux que dans la réserve du château ducal, mais c’était tout à fait confortable pour les transporter d’un endroit à l’autre. Mais il n’y avait rien de tel que de s’ébattre en liberté et le professeur le comprenait. Ces créatures étaient là pour lui tenir compagnie à l’école, mais aussi pour être les sujets d’étude des élèves, mais ils ne pouvaient pas les laisser sans surveillance. En tous les cas, Frétillant allait devoir prouver qu’il était digne de confiance s’il voulait pouvoir rester dehors un petit moment. Max serait ferme.
« On va établir des règles, compris ? »