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All I did was try my bestAvec Judas Arcangeli Jeudi 6 septembre 2001

Ce matin, au petit-déjeuner, je décidais de ne pas m'asseoir avec mes amies, à la table des Serpentards, mais à la table des Poufsouffles, en face de mon frère. Ça faisait 4 jours que nous étions à Poudlard, et ça faisait 4 jours que je l'observais, lui et Spencer Morris-Clever. Je n'avais jamais vraiment fait attention à elle, avant. Elle avait un an de plus que moi, et était appréciée de tout le monde. Certainement pas pour son look… Original, dirons-nous. Mais selon mes amies, qui avaient fouiné pour moi, elle était d'un naturel joyeux, faisait rire tout le monde, et donnait des concerts dans la salle commune des Poufsouffles. Aussi, elle était la nouvelle préfète de Poufsouffle, et je savais qu'elle avait fait tout le trajet avec mon frère. Et, en observant Judas, j'avais remarqué qu'il avait des étoiles plein les yeux en la regardant. Ainsi, je me devais de savoir ce qu'il en était.

Voilà pourquoi je me devais de lui parler, ce matin. Il était en train de bavarder avec Ezra, son ami. Je me posais à côté d'eux. « Excusez-moi de vous déranger, mais Alice Bennett te cherche. Je crois qu'elle aimerait faire sauter l'une de ses retenues. » Ezra me regarda d'un air interloqué, mais il finit par se lever et parti à la recherche de la jeune fille. Je savais que les deux étaient amis, alors, je m'étais permise ce pieux mensonge pour parler en tête-à-tête avec mon frère. Je m'assis en face de lui, et lui adressa un sourire éclatant. « Comment tu vas ? » Avec mon frère, je ne parlais pas, je signais, seulement. Tout le temps, depuis que nous étions petit. Il ne connaissait le son de ma voix que par le biais des autres personnes.

Lundi 4 septembre 1989

« C'est sa deuxième journée de cours, et elle n'a toujours pas décroché un mot… » Mes parents parlent avec tata Milia. Moi, je joue avec Judas. On construit une tour avec des cubes. J'aime trop regarder Judas poser les cubes. La tour, elle tremble toujours un peu, mais elle tombe jamais. Il est fort ! Je lui fais un grand sourire. Je suis contente. « Le docteur nous a dit qu'elle était en capacité de parler, elle ne veut juste pas… Elle signe, tout le temps. Même avec nous. Nous n'avons jamais entendu le son de sa voix. » « Je sais, Matthew. Le problème, c'est que ça risque de poser des problèmes à l'école. Les enfants apprennent à s'exprimer, c'est dans le programme. Pour les enfants comme Judas, on se débrouille, mais Lilith n'a aucun justificatif médical… » La tour me dépasse, maintenant. J'applaudis dans mes mains, parce que Judas arrive à mettre de nouveaux cubes sur la tour. Mais on est interrompu par papa et tata Milia qui viennent en face de nous. Ils se mettent à notre hauteur. « Lilith, ma chérie, tu voudrais dire bonjour à tata Milia ? » Je souris, et je lève les mains. « Bonjour ! » Papa soupire. Je regarde Judas. J'ai fais quelque chose de mal ? Il a l'air triste. « Et avec ta voix, chérie ? Le docteur dit que tu sais parler. » Je le fixe, sans comprendre. Judas ne parle pas. Je sais qu'il ne peut pas. Mais pourquoi, moi, je parlerais ?

Jeudi 6 septembre 2001

Maintenant que Ezra est partit, et que les politesses sont passées, je peux enfin parler du sujet qui m'intéresse. « Alors, tu as pu passer du temps avec Spencer ? » Je ne connais pas son signe-nom, alors, j'épèle son prénom en entier. En fixant les mains de Judas, j'attrape la salade de fruits, et me sert largement. Je fais attention à ce que je mange, mais je prends de bonnes portions, pour ne pas avoir faim en journée. Sauf en période de Carême, où je respecte scrupuleusement le menu chrétien. « Tu sembles beaucoup l'apprécier… Et ça semble aussi réciproque. Elle sait, pour le métier de papa et maman ? » Beaucoup trop de jeunes filles ont tourné autour de mon frère parce qu'elles étaient intéressées par sa célébrité, et je ne veux pas que cette jeune fille lui tourne autour, si elle est aussi arriviste que les autres. « Et… Tu comptes la voir ce weekend ? »
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All I did was try my bestJeudi 6 septembre 2001Un doux vent d’automne soufflait dehors alors que je me préparais une tartine de confiture de citrouille. Est-ce que c’était encore trop tôt pour invoquer l’automne ? Je ne pense pas. C’est pour moi la période des changements et des renouveaux. Mes yeux se posèrent sur une queue de cheval blonde et rose ébouriffée, alors que je peinais à me concentrer sur les paroles de mon meilleur ami. Est-ce qu’il me parlait de notre futur cours de Botanique, ou bien de celui d’Histoire de la Magie ? Je n’arrive pas à m’y intéresser, et c’est à peine si j’ai conscience que Lilith vient nous rejoindre à table. Elle dit quelque chose à Ezra, à propos de retenues et, le temps de me rendre compte qu’il est parti, je perds de vu la jeune fille que je suivais du regard. Mes yeux rencontrèrent alors ceux de Trésor. « Comment tu vas ? » « Toujours aussi bien. » Même un peu plus que bien. Un peu plus que d’habitude. C’est le bon côté des nouvelles rencontres faites lors de la rentrée. « Et toi ? » J’aimerai qu’elle me le dise avec sa voix, même si ce n’est pas dans nos habitudes. Je sais mieux déceler les non-dits dans sa voix que dans ses gestes.

Lundi 4 septembre 1989

« C'est sa deuxième journée de cours, et elle n'a toujours pas décroché un mot… » Je mets un cube en haut de la tour. Et encore un. Bientôt, elle sera presque aussi grande que Trésor assise. « Essaie ? » Je lui tends un cube. Je regarde mes parents et Tata Milia. Je sais de quoi ils parlent. Trésor ne parle pas. Trésor ne parle jamais, et je crois bien que c’est à cause de moi. Même si j’essaie de faire de petits bruits, Trésor ne fais pas comme moi. Je prends deux nouveaux cubes. La tour dépasse Trésor, et Trésor est heureuse. Elle applaudit, elle sourit, mais elle ne pousse pas de grands cris comme les autres enfants. Les enfants qui ne sont pas comme moi. Papa et Tata Milia disent qu’elle n’est pas comme moi. « Lilith, ma chérie, tu voudrais dire bonjour à tata Milia ? » « Bonjour ! » Comme Papa a l’air triste, Trésor me regarde. C’est moi le plus grand. Elle veut toujours que je lui dise quoi faire, et faire comme moi. Mais si je lui dit de parler, elle ne fera pas comme moi. Est-ce qu’elle acceptera ? « Et avec ta voix, chérie ? Le docteur dit que tu sais parler. »

« Trésor peut chanter comme Maman ? » Je signe, ébahie, à l’intention de Papa. Il hoche la tête. Je sais que c’est un problème que Trésor ne parle pas. Je ne sais juste pas vraiment pourquoi. Peut-être parce qu’ils étaient pas sûr qu’elle soit pas comme moi, en vrai ? Mais si le docteur a dit que Trésor peut parler… Je me remets à genoux devant ma petite sœur. « Tu chantes comme Maman, je fais du piano comme Papa ! » Je me remets à signer de plus en plus vite. « Trésor tu peux chanter ! Prier ! Lancer des sorts, tu peux lancer des sorts ! » Je suis si heureux. Encore plus que quand Maman m’a dit que Trésor n’était pas malade comme moi. Qu’elle n’aurait jamais de crises d’asthme. « Heureux, je suis heureux ! » Je le signe plusieurs fois à ma tante, à Papa et à Trésor. « Essaie de parler ? » Je demande à ma petite sœur, avec des étoiles dans les yeux.

Jeudi 6 septembre 2001

« Alors, tu as pu passer du temps avec Spencer ? » « Soleil. » Je me permets de corriger ma petite sœur en la voyant épeler chacune des lettres du prénom de la jeune fille. Heureusement qu’il n’est pas trop long ! « Bien sûr que je passe du temps avec. On est Préfets, et de la même Maison. » Je croque un bout de ma tartine, avant de poursuivre. « Elle est très intéressante. Elle a toujours un tas d’idée sur un tas de sujets. Elle veut apprendre la langue des signes, aussi. » Je crois que c’est ce qui me fait le plus plaisir dans nos échanges : pouvoir lui apprendre quelque chose. « Tu sembles beaucoup l'apprécier… Et ça semble aussi réciproque. » Je hausse les épaules. C’est une bonne amie, une très bonne amie même. « Elle sait, pour le métier de papa et maman ? » Je finis ma tartine avant de répondre, un peu plus lentement que d’habitude. « Je… ne crois pas. Elle n’en a jamais parlé, en tout cas. » Pourtant, elle est les deux pieds dans le monde sorcier, vu qui sont ses parents. Peut-être qu’elle n’ose pas aborder le sujet ? « Elle parle plus souvent de Tortue, ou des créatures qu’elle aimerait élever. » Je souris en y repensant, les yeux un peu perdu dans le vague. « Et… Tu comptes la voir ce weekend ? » « Mais… Trésor. » Je marques une pause en essayant de me retenir de rire. Ce n’est pas quelque chose qui peut arriver ici. « On est tout les deux dans la même Maison. Bien sûr que je la verrai ce week-end ! » Je me demande où ma sœur a sa tête, parfois.
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All I did was try my bestAvec Judas Arcangeli Lundi 4 septembre 1989

« Trésor peut chanter comme Maman ? » Judas se met à signer. Certains enfants disent qu'il signe trop vite. Moi, je comprends parfaitement. Pas là. Pourquoi je pourrais chanter ? Judas ne chante pas. « Tu chantes comme Maman, je fais du piano comme Papa ! » Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai envie de pleurer. « Trésor tu peux chanter ! Prier ! Lancer des sorts, tu peux lancer des sorts ! Heureux, je suis heureux ! » Judas, il le signe plusieurs fois. Si il le dit, et qu'il sourit, c'est que il doit être très heureux… Mais… « Essaie de parler ? » Judas me regarde. Il a l'air content. Et impatient. « NON ! » Je crie, avant de me mettre à pleurer. Fort. Judas me prend dans ses bras, ainsi que papa et maman. Moi, je voulais pas parler ! Je voulais faire comme Judas. Judas, il parle pas. Je voulais pas parler, mais Judas veut que je parle. Je sais pas quoi faire, alors je pleure et je crie.

Jeudi 6 septembre 2001

« Soleil. » Je cache ma surprise. Judas lui a déjà trouvé un signe-nom ? Je suis assez surprise. En dehors des membres de notre famille, il met du temps à trouver des signes-noms, n'en témoigne son amitié avec Ezra. Mais là, ça fait à peine six jours qu'ils se connaissent. Et son sourire montre qu'il a l'air bien plus intéressé à elle qu'il ne veut le croire. « Bien sûr que je passe du temps avec. On est Préfets, et de la même Maison. Elle est très intéressante. Elle a toujours un tas d’idée sur un tas de sujets. Elle veut apprendre la langue des signes, aussi. » Au moins, c'est une bonne chose. Aucune de mes amies n'a prit le temps d'apprendre la langue des signes. Je ne suis pas idiote, je sais très bien que les filles sont surtout attirées par l'idée de sortir avec me fils de Penélope Arcangeli que par Judas lui-même. En espérant que ce ne soit pas le cas de cette fille… Ce qui explique aussi pourquoi je demande à Judas si Spencer connait le métier de nos parents.

« Je… ne crois pas. Elle n’en a jamais parlé, en tout cas. Elle parle plus souvent de Tortue, ou des créatures qu’elle aimerait élever. » « C'est qui, "Tortue" ? » Bon, si elle n'a jamais parlé de nos parents, ça semble être une bonne nouvelle. Mais je ne compte pas la laisser faire du mal à Judas, donc, c'est quelque chose que j'observais attentivement. En attendant, j'aimerais savoir si Judas compte la revoir ou non. Et vu son air interloqué, et amusé, ma question ne semble pas être comprise comme je le voudrais. « On est tout les deux dans la même Maison. Bien sûr que je la verrai ce week-end ! » Je ne peux m'empêcher de sourire. « C'est tellement mignon que tu n'ais pas compris ce que je voulais signer. » J'aime mon frère, de tout mon cœur, mais parfois, il est bien trop innocent pour son propre bien. Et je me dois de réagir.

« Je ne pensais pas au fait de la croiser dans votre salle commune ou à vos rondes. Mais je pensais à… Un date. » Je marque une pause, pour observer sa réaction. Je savais que Judas n'était jamais allée à un vrai rencard. Et je pense que observer sa réaction en parlant de ça pouvait m'éclairer sur la nature de ses sentiments envers cette fille. « Tu pourrais lui proposer de sortir. Ou glisser subtilement que tu as hâte d'aller à Pré-au-Lard en parlant avec elle. Si elle est intéressée par toi, elle te proposera sûrement d'y aller. » Avec un peu de chance, cette fille n'était pas totalement naïve et aiderait mon frère à sortir de sa coquille…
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All I did was try my bestLundi 4 septembre 1989« NON ! » Voir Trésor pleurer me fait monter les larmes aux yeux à moi aussi. Je voulais pas lui faire peur comme ça, je voulais juste qu’elle parle. On est tout les trois à lui faire un câlin, j’essaye de sécher ses larmes et les miennes. Je suis trop occupé à rassurer ma petite sœur que j’oublie de lui dire qu’elle a une voix très belle.

Jeudi 6 septembre 2001

Trésor est tellement adorable avec toutes ses questions. On dirait presque qu’elle a, elle aussi, envie de connaître Spencer pour devenir son amie. Je ne peux pas l’en blâmer, après tout. Il me semble normal que beaucoup de personne tombe sous le charme de sa joie de vivre. « C'est qui, "Tortue" ? » Je ris. Trésor est une des seules avec qui je ris un peu, mais j’ai appris à me contenir. « … Tortue, c’est sa tortue de compagnie. Elle l’a eu quand elle était petite. » J’aurai tellement d’autres choses à dire à ma petite sœur, mais elle a aussi des questions de son côté. Je me demande bien pourquoi, c’est bien la première fois qu’elle est aussi curieuse. Jamais Trésor ne m’a fait passer un tel interrogatoire quand j’ai commencé à traîner de plus en plus souvent avec Ezra ! « C'est tellement mignon que tu n’as pas compris ce que je voulais signer. » Je fronce légèrement les sourcils, en essayant de comprendre ce que veut me dire ma sœur. Je n’ai même pas le temps de lui demander plus d’explications qu’elle me les donne d’elle-même.

« Je ne pensais pas au fait de la croiser dans votre salle commune ou à vos rondes. Mais je pensais à… Un date. » J’ouvre de grands yeux en comprenant le dernier mot. Un date. Je sais que Trésor est plutôt aux faits de ce genre de choses, mais pas moi. Pour être honnête, cela ne m’a même jamais attiré. « Pourquoi est-ce que je voudrais faire un date ? » « Tu pourrais lui proposer de sortir. Ou glisser subtilement que tu as hâte d'aller à Pré-au-Lard en parlant avec elle. Si elle est intéressée par toi, elle te proposera sûrement d'y aller. » Je soupire un peu. Tout cela ne m’explique pas le pourquoi de cette question. « Je peux faire tout cela sans que ce soit forcément un date ! » J’essaye de sourire d’un air décontracté à ma petite sœur. « Et ce sera sans doute beaucoup plus amusant sans en faire un date. Et de toute manière, les dates sont pour les couples. » Je sais que Trésor ne fonctionne pas forcément ainsi – enfin, je crois. J’ai dû mal à suivre sa manière de penser, et son attrait pour la popularité. « Je lui demanderai peut-être de venir ramasser des citrouilles avec moi… » Finis-je par signer en haussant les épaules. C’est une bonne activité à faire entre amis, pour faire encore plus connaissance.

Samedi 17 octobre 1992

Je remonte la fermeture éclair du manteau de Trésor. Il commence à faire un peu froid en ce début d’automne. Ma saison préférée ! Tout ce qu’on fait à l’école primaire est en lieu avec l’automne, Halloween, les citrouilles et les feuilles mortes, même si je suis déjà en quatrième année. Comme chaque année, j’ai demandé à Maman de nous amener au marché des citrouilles, sur le Chemin de Traverse. C’est un peu notre tradition à nous, d’acheter des montagnes de citrouilles pour les décorer et en faire des plats. Je les décore avec Trésor, Papa et Maman. Et on cuisine tous ensembles, sauf Papa qui en profites pour jouer du piano. Mais pour l’instant, je n’ai qu’une envie : choisir les plus belles et les plus grosses citrouilles ! J’ai pris la main de Trésor dans la mienne, Papa et Maman sont derrière nous en amoureux. Et je tire un peu ma petite sœur pour qu’elle avance plus vite. « Tu veux celle-là ? Celle-là ? Celle-là ? » Je m’arrête à chaque citrouille pour signer la question à ma petite sœur avant de lui reprendre la main pour l’entraîner plus loin. Mais je vois qu’elle regarde quelque chose d’autre… Bien trop haut pour moi. La plus belle, la plus grosse et la plus orange de toutes les citrouilles. Bouche bée, je regarde Trésor puis la citrouille, avec des yeux brillants. C’est celle-là que je veux. Mais elle était hors d’atteinte, même si je me concentrais très très fort pour réfléchir à comment j’allais l’atteindre. Plus je serrai la main de Trésor dans la mienne, plus je plissais les yeux, et plus j’avais l’impression que la citrouille se rapprochait. Ou plutôt, qu’elle se soulevait un peu de l’étalage pour nous rejoindre. « JUDAS ! » Le cri de Papa me fit sursauter si fort que je lâchais la main de Trésor pour me mettre en boule. Je jure, je jure que j’ai pas fait exprès. C’est pas de ma faute si la citrouille vient de s’écraser sur le sol en explosant. C’est pas ma faute.
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All I did was try my bestAvec Judas Arcangeli Jeudi 6 septembre 2001

« … Tortue, c’est sa tortue de compagnie. Elle l’a eu quand elle était petite. » C'est une idée de prénom… Pas très originale, je dois dire. Mais je ne réponds rien, je ne veux pas heurter la sensibilité de mon frère, qui lui, a l'air de trouver ça très mignon. Ce que je ne comprends pas. Je préfère alors changer de sujet. Pour parler de date. Bien qu'il ne semble pas comprendre non plus ! « Je peux faire tout cela sans que ce soit forcément un date ! Et ce sera sans doute beaucoup plus amusant sans en faire un date. Et de toute manière, les dates sont pour les couples. » Je lui souris tendrement. Mon grand frère est si naïf… « Un date peut aussi être un moyen de séduire une personne… Si elle t'intéresse. » Je finis par me redresser, pour retenir de hausser les épaules, un geste que je trouve vulgaire. Sauf chez mon frère. Mais mon frère est parfait, Dieu merci. « Mais avant, tu peux toujours lui demander un rendez-vous… Entre amis. Je pense qu'elle sera contente de passer du temps avec toi. » « Je lui demanderai peut-être de venir ramasser des citrouilles avec moi… » Je tourne la tête, et voit Ezra s'approcher de nous à nouveau. Je pense qu'il a compris mon petit mensonge… Je souris à Judas, et lui fait promettre de tout me raconter. Puis, je me lève pour laisser de nouveau la place à son meilleur ami, en songeant que Judas tient vraiment plus à cette fille qu'il ne le pense. La preuve, il veut aller chercher des citrouilles avec elle, alors que c'est une activité de famille, chez nous.

Samedi 17 octobre 1992

Des citrouilles ! On va chercher des citrouilles ! Je sauterais de joie si Judas n'était pas occupé à refermer mon manteau. Je lui souris, pendant que maman met une dernière touche de rouge à lèvre dans le miroir de l'entrée. Puis on s'en va ! Comme tous les ans, on va sur le chemin de Traverse. Mais cette année, j'apprends à lire ! Alors je signe à Judas tous les écriteaux que je déchiffre, pour lui montrer mes progrès. Et, enfin, on arrive au stade de citrouilles. Judas me les montre une par une, mais je secoue la tête. Elles ne sont pas assez belles, pas assez grosses pour mon frère. C'est son aliment préféré, on doit choisir les meilleures citrouilles ! Alors que je m'avance, je finis par voir celle que nous cherchons. Elle est magnifique, elle est énorme, elle fera une trop belle décoration, et surtout, elle fera plein de soupe ! Mon frère finit par suivre mon regard, et la voit. Ses yeux s'illuminent, comme les miens. J'allais me retourner pour faire signe à nos parents quand je vis la citrouille bouger.

Elle remua légèrement, avant de commencer à s'envoler. Timidement d'abord, puis elle finit par s'élever de plus en plus haut, avant de se diriger au-dessus de nos têtes. Elle est encore haute, mais on va pouvoir la prendre comme ça ! « JUDAS ! » Papa nous a fait peur. Très peur. On sursaute, et la citrouille tombe et explose sur le sol à côté de nous. Judas se met en boule, comme pour se protéger, et je crie. J'ai eu peur, très peur que mon frère soit blessé. Maman se précipite vers nous, et prend Judas dans ses bras. « Ce n'est pas grave ma citrouille, ce n'est pas grave. » Elle le réconforte, pendant que papa paie la citrouille qui est tombé. Je ne suis pas contente, on a perdu notre belle citrouille. Et Judas a pas encore sa citrouille.

Pendant que maman continue de consoler et de rassurer Judas, je m'avance. Je veux chercher la deuxième plus belle citrouille. Je veux que Judas ait sa soupe de citrouille ce soir, qu'on la boit avant de dessiner devant le feu de cheminée pour décorer la maison. Je regarde toutes les citrouilles, avant de la trouver, enfin. Mais Judas est dans les bras de maman, et ils sont loin. J'inspire un coup, et je les appelle : « Maman ! Judas ! » Ils se tournent vers moi et viennent à ma rencontre. Papa m'a entendue, aussi. Je finis par lever la main, et je leur pointe du doigt la citrouille que j'ai repérée. Je lève la tête pour la regarder, pour être sûre que personne ne la vend. Mais, comme avec Judas, elle commence à bouger avant de se lever. Papa court à ma rencontre, et l'attrape au vol. « Pour éviter une nouvelle catastrophe, je vais la prendre, ma Lilith. Monsieur, combien la vendez-vous ? » Pendant que papa paye, maman et Judas arrivent. Je lui fais un grand sourire, et maman pose mon grand frère à terre. Maman nous regarde, émue. « C'est formidable, les enfants. Vous avez eu tous les deux votre première manifestation de magie ! »

Lundi 10 septembre 2001

Après les cours, j'avais rejoins Judas. Je savais que ce weekend, il était partit avec Spencer se promener dans le parc, et à Pré-au-Lard. Et je voulais tout savoir de cette rencontre. Il avait l'air vraiment heureux de sa sortie, il ne faisait que signer sur Spencer avec des étoiles dans les yeux. Nous en parlions sur le chemin de la Grande Salle, avant le dîner. Je n'arrêtais pas de lui poser des questions, pour savoir si il y avait eu des rapprochements, si Spencer avait été entreprenante, ce genre de choses. Mais Judas est tellement… Aveugle, par moment ! Je suis sûre que la jeune femme avait tenté des choses, mais qu'il n'avait pas compris. Il devait être trop concentré sur le respect et l'amitié qu'il nourrissait pour elle. Mais il ne se rend pas compte des sentiments que son cœur est en train de cultiver.

Alors que nous approchions des escaliers, je vis une tête blonde avec des mèches roses nous observer en haut des marches. Tient, ne serait-elle pas curieuse de notre relation ? Je veux dire, tout le monde me connaît, connaît Judas, connaît nos parents, et par conséquent, notre relation fraternelle. Mais j'étais prête à parier que elle, non. Après tout, elle ne connaît pas nos parents… Elle ne doit pas faire le lien. Avec un petit sourire, je décide alors de faire bouger les choses. Sous prétexte de remercier mon frère de notre discussion, je le pris dans mes bras pour une accolade… Quand quelque chose tomba à côté de nous.

Quelque chose, ou plutôt, quelqu'un. Quelqu'un qui devait avoir tellement envie de nous observer qu'elle était passé au-dessus de la rambarde ! « Aïe… » « Oh, ça doit faire mal… » Je minaude légèrement, et innocemment. Mon frère, en parfait chevalier, était déjà à genoux pour aider la jeune femme à se redresser. « Ouf, je crois que je ne me suis rien cassé ! Heureusement, c'est déjà ma seconde… Ou ma troisième chute, depuis le début d'année ! Dada serait énervé de recevoir un mail de madame Pomfresh dès septembre ! » Je hochais la tête, pendant que Spencer remettait son uniforme en place. Honnêtement, que répondre à ça ? Je ne savais même pas qui était « Dada ». « Au fait ! Je m'appelle Spencer, enchantée ! Et mon signe-nom, c'est Soleil ! » « Enchantée, Spencer. Je m'appelle Lilith, et mon signe-nom est Trésor. » Quand je parlais avec mon frère, je signais toujours silencieusement. Quand des personnes étaient avec nous, je parlais tout en signant, comme maintenant.

Spencer commença à se tortiller sur place, apparemment, pressée de poser une question. « Et alors vous sortez ensemble ? C'est trop cool, je ne savais pas que tu avais une copine ! » Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire, alors que Judas avait sa tête choquée. Je ne riais pas de sa supposition, mais parce que je savais que c'était une lamentable tentative de confirmer une hypothèse qui lui faisait peur ! « Nous ne sortons pas ensemble. Je suis sa petite sœur, je suis en cinquième année. » Spencer sembla rassurée, d'un seul coup. « Oh, oui, c'est vrai ! Tu me l'avais dis dans le train, que ta sœur s'appelait Trésor ! Vraiment, je suis stupide. » Elle explosa de rire, rassurée.
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All I did was try my bestSamedi 17 octobre 1992Je reste dans les bras de Maman, la tête contre elle et les yeux fermés. J’ai peur, des fois. Pas de Maman ou de Papa, mais des gens qui crient. Les adultes, surtout. Quand je fais une bêtise ou même quand je ne fais rien du tout. Si je suis juste là. La voix de Trésor me fait lever la tête des bras de Maman. Ce n’est pas souvent que je l’entends pas dans ma tête. Mais Trésor a une voix légèrement différente, dans ma tête. En tout cas, j’aime autant l’une que l’autre. « Maman ! Judas ! » Elle a trouvé une grosse citrouille. Elle a trouvé une grosse citrouille ! Je m’agites dans les bras de Maman, tout content. Trésor est vraiment forte pour trouver ce que je veux tout au fond de mon coeur. La citrouille s’enlève de la pile, comme l’autre. Pourtant, j’ai rien fait ! Je le jure. Je regarde Maman avec des grands yeux. Elle doit savoir, elle, que j’ai pas recommencé à faire une bêtise… « Pour éviter une nouvelle catastrophe, je vais la prendre, ma Lilith. Monsieur, combien la vendez-vous ? » Je regard Papa qui paye pendant que Maman le rejoint à grande enjambés. Elle arrive rapidement, ce doit être grâce à ses talons. Ils sont tellement hauts, je suis sûr qu’ils sont magiques. Une fois par terre, je prends Trésor dans mes bras pour la remercier d’avoir trouvé une citrouille parfaite. « C'est formidable, les enfants. Vous avez eu tous les deux votre première manifestation de magie ! » Je regarde Trésor, Maman, Papa, le citrouille et encore Trésor avant de prendre les mains de ma petite sœur pour sauter de joie avec elle en riant. Quand on fait les choses ensembles, ce sont mes moments préférés avec elle. J’ai hâte de tout signer à ma maîtresse, et de lui raconter que ma sœur est vraiment très douée en magie.

Lundi 10 septembre 2001

Parfois, je me demandais pourquoi Lilith me posait autant de question. Était-ce par ennui, ou parce qu’elle s’intéressait vraiment à ce que je disais ? Elle était un peu trop… pressante, ce que je n’aimais pas vraiment. Je sentais vaguement que ma sœur ne me disait pas tout, et qu’elle avait une idée derrière la tête, mais quoi ? Je n’avais pas envie de lui demander par Legilimencie, pour sonder son esprit. Non, je préférais de loin signer, et laisser les non-dits pour Trésor. Et continuer de parler de Spencer, de notre sortie, de toutes les activités qu’elle m’avait fait faire. Et comme par magie, elle apparut devant les escaliers. Spencer. Avec son sourire si plein de vie et ses yeux qui pétillaient de joie comme à son habitude. Et avant que je n’ai eu le temps d’adresser un signe à la jeune femme, ma sœur me prit dans ses bras. Trésor n’était pas contre des accolades fraternels, mais elle ne m’en avait encore jamais fait dans un couloir bombé de Poudlard. Confus, je regardais ma sœur, puis la personne qui venait de tomber devant nous. Tout s’était passé tellement rapidement… et ça avait presque l’air irréel.

« Aïe… » « Oh, ça doit faire mal… » Je n’aime pas le ton que prend ma sœur, à Poudlard. Alors qu’elle est si gentille, à la maison… ! Il y a des fois où je ne la comprends vraiment pas. Mais pour l’instant, je suis occupé ailleurs. Aux pieds de Spencer, pour l’aider à se remettre debout, pour être plus précis. Je lui lance un regard interrogateur, pour savoir si elle va bien. C’est assez difficile de signer à une main avec une personne aussi novice. « Ouf, je crois que je ne me suis rien cassé ! Heureusement, c'est déjà ma seconde… Ou ma troisième chute, depuis le début d'année ! Dada serait énervé de recevoir un mail de madame Pomfresh dès septembre ! » Je soupirais de soulagement, avant de sentir mon souffle se compter. Pourtant, je ne devrai pas être étonné. Spencer qui tombe, c’était dans l’ordre des choses… Mais j’avais vraiment peur qu’elle finisse par se faire mal, un de ces jours. « Au fait ! Je m'appelle Spencer, enchantée ! Et mon signe-nom, c'est Soleil ! » « Enchantée, Spencer. Je m'appelle Lilith, et mon signe-nom est Trésor. » Je me tournais vers ma sœur, en souriant. « Tu sais… Soleil. » Je n’ai pas besoin de vraiment rajouter quelques mots. Trésor connaît déjà beaucoup de chose sur Spencer, avec toutes les questions qu’elle me pose !

« Et alors vous sortez ensemble ? C'est trop cool, je ne savais pas que tu avais une copine ! » Choqué, je regarda la jeune femme puis ma sœur, sans savoir quoi répondre. Et c’est ma sœur qui fut plus rapide que moi pour clarifier notre situation. « Nous ne sortons pas ensemble. Je suis sa petite sœur, je suis en cinquième année. » Je me sentais vraiment soulagée que Spencer puisse enfin placer Trésor. Qu’elle pense que je puisse sortir avec une fille me rendait affreusement mal à l’aise. « Oh, oui, c'est vrai ! Tu me l'avais dis dans le train, que ta sœur s'appelait Trésor ! Vraiment, je suis stupide. » Je souris, attendrie en entendant son rire. Il est vraiment mignon, ce rire. « Tu t’en es souvenu… » Je souris, en regardant Spencer. C’est difficile de détacher le regard de sa bonne humeur. « Tu dois… tu peux rester ? » Je commençais à m’embrouiller en voulant lui signer trop vite tout ce que j’avais à lui dire. Et je voulais qu’elle reste avec moi, aussi.

Dimanche 4 novembre 2001

Le dimanche, j’aimais beaucoup déjeuner avec Trésor. Nous pouvions prendre notre temps, le week-end. C’était comme un peu un retour à la maison, même si nos parents n’étaient pas avec nous… pas vraiment. Le dimanche, c’est le jour où nous recevions les longues lettres de Papa et Maman. Je m’assieds à côté de Trésor, en me versant un verre de jus de citrouille. « Tu as reçu la lettre ? » Je n’ai pas besoin de lui signer plus de précision. Elle me comprend. Je laisse mon regard se promener dans la Grande Salle, à la recherche de Spencer. « Pardon, tu m’as dit quelque chose ? »
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All I did was try my bestAvec Judas Arcangeli Lundi 10 septembre 2001

Prendre mon frère dans mes bras avait été un peu mesquin, je l'avoue. Tout ça pour titiller la curiosité d'une jeune fille qui, je le savais, avait un gros faible pour ce dernier. Mais, franchement, Judas ne semblait pas comprendre les sentiments de Spencer, alors, il fallait bien lui donner un coup de pouce, non ? Après la chute de la jeune fille -elle avait été vraiment trèèès curieuse-, on se présenta, toutes les deux. Sans oublier de donner nos noms-signes. Une habitude que prenaient les personnes qui avaient quelqu'un qui signait dans leur entourage. En tout cas, Judas se tourna vers moi, en souriant. « Tu sais… Soleil. » Je lui fis un signe de tête affirmatif, en lui rendant son sourire. J'avais bien compris qui elle était, à force d'en parler avec mon frère, et de l'observer dans les couloirs ! Mais, très rapidement, la jeune fille aborda la question qui l'inquiétait. Notre relation. Elle supposa, avec erreur, que nous étions en couple, mais je la repris très rapidement. Soulagée, elle reprit son bavardage intempestif, quand Judas signa : « Tu dois… tu peux rester ? » Je vis Spencer hésiter, et me rejeter un rapide coup d'oeil. « Je… Je ne voudrais pas déranger ! » Je secouais la tête. « Tu ne déranges pas. Au contraire, et si je vous laissais ? » Avant que mon frère ne me retienne -je lui faisais une fleur, à rester en tête-à-tête avec la fille dont il pensait sans cesse !-, je déposais un baiser sur sa joue. Comme quand nous étions petits. « Ne t'inquiète pas pour moi, et profite du moment présent. Mais je serais ravie de passer du temps avec vous deux un de ces jours. » Je leurs adressais un dernier sourire, avant de m'éloigner.

Dimanche 4 novembre 2001

J'étais en train de me préparer une tartine à la confiture quand mon frère me rejoignit à table, comme tous les dimanches matins. J'aimais ces moments, j'avais l'impression de retomber en enfance. Quand tout était plus simple. « Tu as reçu la lettre ? » Je souris, et posa ma tartine pour commencer à signer. « Oui. Papa et maman vont bien. Dans l'une des choses qu'ils nous demandent, c'est si on peut commencer à réfléchir au Nouvel An. Papa pense ouvrir le Lussuria, et maman chanter, alors, ils veulent savoir si on le fête avec des amis, avec tata Milia ou avec eux. » Je regardais mon frère, mais il avait les yeux dans le vague. « Judas ? » Comme il ne semblait pas réagir, j'utilisais ma voix pour attirer son attention : « Judas ? » « Pardon, tu m’as dit quelque chose ? »

Je souris, avant de prendre une bouchée de ma tartine, et ainsi, me libérer les mains pour recommencer à signer. « Dis donc, tu me sembles bien pensif. A quoi penses-tu ? » J'étais prête à parier qu'il pensait à une certaine blonde colorée, avec ses Docs dépareillées et ses badges sur toutes ses vestes. « Au fait, qu'est-ce que Spencer pense de ton costume ? » Je lui demande, sans cacher ma fierté. Il avait été parfait avec le maquillage de citrouille que je lui avais fait, ainsi que mon choix de vêtements. Pour Halloween avec une fille qu'on aimait bien, il fallait être sexy. Provocateur. « Et tu ne m'as pas raconté ta soirée. C'était bien ? Vous avez dansé ensemble ? Tu t'es enfin rendu compte que tu l'aimais plus que comme une bonne copine ? » Un petit sourire monta sur mon visage. J'avais eu une idée. Une idée digne de ma Maison. « Je te donnerai la lettre de papa et maman quand tu auras répondu à mes questions. »
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All I did was try my bestLundi 10 septembre 2001« Tu ne déranges pas. Au contraire, et si je vous laissais ? » Je regardais Trésor sans comprendre. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes d’agir ainsi. Elle avait toujours été très proche de moi en grandissant, au point où nous étions inséparables. Poudlard a changé bien des choses chez Trésor, mais cela n’avait encore jamais affecté notre lien d’amitié fraternel. Comment étais-je censé l’interpréter ? Ce n’était quand même pas la présence de Spencer qui l’importunait, non ? « Ne t'inquiète pas pour moi, et profite du moment présent. Mais je serais ravie de passer du temps avec vous deux un de ces jours. » Le doute commençait à s’insinuer dans mon coeur lorsque Trésor déposa un baiser sur ma joue. Pourquoi ne voulait-elle pas passer du temps avec nous deux aujourd'hui ? C’est vrai que Spencer n’est pas le type de filles qui gravitent habituellement autour de ma sœur, mais quand même… Je préfère penser que son attitude à une autre raison.

Dimanche 4 novembre 2001

« Dis donc, tu me sembles bien pensif. A quoi penses-tu ? » Un peu mal à l’aise, je ne répondis pas tout de suite. Je ne savais même pas d’où cette légère sensation désagréable me venait ! Est-ce que j’avais vraiment envie de partager mes pensées avec ma petite sœur ? Est-ce que je n’avais plutôt pas envie de garder les sourires et l’énergie de Spencer au fond de mes souvenirs, où je serai le seul à profiter de sa nature solaire ? « Au fait, qu'est-ce que Spencer pense de ton costume ? » Je pris mon temps pour signer, et aussi pour effacer l’expression de surprise sur mon visage. Parfois, je me demandais si Trésor n’utilisait pas la Legilimencie à mon insu. C’était comme si elle savait toujours ce qui me passait par la tête. « Elle a adoré. Je lui ai dit que c’était toi qui avais fait le maquillage. » Je souris en me rappelant les longues minutes à attendre, assis sur un tabouret, que Trésor ait fini de parfaire son œuvre. « On aurait dû faire une photo. Maman aurait été très fière de ce que tu arrives à faire. Papa t’aurai embaucher comme maquilleuse à temps plein, c’est sûr. » C’était sans doute le rêve de notre père : que toute la famille travaille au Lussuria.

« Et tu ne m'as pas raconté ta soirée. C'était bien ? Vous avez dansé ensemble ? Tu t'es enfin rendu compte que tu l'aimais plus que comme une bonne copine ? » Un nouvelle air de surprise passa sur mon visage. Pourquoi autant de question sur cette soirée, et Spencer ? « Trésor, je ne suis pas sûr que ça te regardes… » « Je te donnerai la lettre de papa et maman quand tu auras répondu à mes questions. » Consterné, je posa mon verre de jus de citrouille sur la table. « Est-ce que c’est Arthur qui t’a appris ce genre de mauvais tour ? » Le chantage, ça ressemblait bien à notre grand cousin. Papa disait souvent qu’il aurait fait un bon Méphistophélès si jamais il adaptait la légende de Faust sur la scène du Lussuria. « C’était une soirée tout à fait normal. J’ai dansé avec elle. C’était très bien. Elle était vraiment adorable, et très belle dans son costume. Et bien sûr, que je l’aime plus que comme une bonne copine. Soleil me comprend, et elle essaye toujours de trouver des blagues pour me faire rire. Et… » Je m’arrêtais en essayant de rassembler mes idées. Est-ce que j’avais envie de lui avouer que j’avais échanger des messages une bonne partie de la nuit avec Spencer… ? Après tout, je pouvais bien garder secret ce que nous avions écrit… « Je l’ai raccompagné dans la Salle Commune, assez tard. On a continué à se parler de nos dortoirs, en s’échangeant des petites notes magiques. C’est tout. Je peux avoir la lettre des parents, maintenant ? S’il te plaît ? » Rajoutais-je, en tendant la main.
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All I did was try my bestAvec Judas Arcangeli Dimanche 4 novembre 2001

« Elle a adoré. Je lui ai dit que c’était toi qui avais fait le maquillage. » Je souris fièrement. Bien sûr qu'elle avait adoré. J'étais douée dans ce domaine et je le savais. J'étais heureuse qu'il ait gagné des points grâce à moi. « On aurait dû faire une photo. Maman aurait été très fière de ce que tu arrives à faire. Papa t’aurai embaucher comme maquilleuse à temps plein, c’est sûr. » Cette fois, ça me touchait complètement. J'aimais ça, m'occuper des autres, relooker, faire des recherches. Peut-être que je pouvais en faire mon métier. Une fois cette question de maquillage terminée, j'en profite pour lui demander comment était sa soirée. Un peu machiavéliquement, je finis par prendre en otage la lettre de nos parents pour qu'il me réponde. « Est-ce que c’est Arthur qui t’a appris ce genre de mauvais tour ? » J'haussais les épaules, en essayant de ne pas lui montrer que j'étais légèrement vexée de ce commentaire. « Nous ne sommes pas du même sang pour rien. »

« C’était une soirée tout à fait normal. J’ai dansé avec elle. C’était très bien. Elle était vraiment adorable, et très belle dans son costume. Et bien sûr, que je l’aime plus que comme une bonne copine. Soleil me comprend, et elle essaye toujours de trouver des blagues pour me faire rire. Et… » Je souris doucement, alors que mon cœur fondait légèrement face à sa description. Judas avait déjà eu quelques petites amies, mais jamais il n'avait parlé d'elles de cette manière. Alors que là, Spencer ne semblait être qu'une amie, et pourtant, il en parlait avec un air qu'il n'avait jamais abordé avant. « Et…? » « Je l’ai raccompagné dans la Salle Commune, assez tard. On a continué à se parler de nos dortoirs, en s’échangeant des petites notes magiques. C’est tout. Je peux avoir la lettre des parents, maintenant ? S’il te plaît ? » Je lui tendis la lettre de nos parents, en souriant.

Je le laissais lire la lettre pendant un moment, en continuant de picorer ma salade de fruits. Je jetais un oeil dans la salle, et je vis Spencer parler avec animation avec son amie, mais elle semblait dévorer Judas des yeux. Je regardais mon frère à nouveau, bien trop curieuse. « Mais, il ne s'est vraiment rien passé entre vous deux ? » Il releva la tête de la lettre, n'ayant sûrement pas vu tous mes signes. « Je voulais te demander si il y avait eu quelque chose. Parce qu'elle te dévore des yeux, et que tu as l'air plus heureux que jamais. » Il ne pouvait pas ne rien avoir entre les deux, et le regard fuyant de Judas finit par me le convaincre. Hésitant, il finit par me signer que… « Oh mon dieu, vous sortez ensemble ???? » Mon sourire s'agrandit encore plus. J'étais tellement heureuse pour mon frère ! « Tu sais ce que tu devrais faire ? Tu devrais l'inviter au Nouvel An, au Lussuria, pour qu'elle rencontre papa et maman. »

Lundi 31 décembre 2001

Il y avait tellement de choses à faire pour ce soir ! Mes parents avaient passé une bonne partie de la journée au Lussuria pour vérifier que tout était prêt pour ce soir. Evidemment, ma mère allait performer. Judas voulait même l'accompagner pour quelques chansons, mais il était prévu qu'il ne les ferait pas toute. Comme Spencer venait ce soir, il voulait passer du temps avec elle ! Quand on les rejoignit au Lussuria, avec Luna, papa était encore en jean, et maman en jogging. La salle était vide, les serveuses ayant un moment de répit. On avait profité de ce moment de répit pour dire à Spencer d'arriver à cette heure-là, pour que mes parents et elle aient le temps de bavarder, et de se rencontrer. Je lui avais même dit de venir habillée normalement, pour qu'on puisse se préparer entre filles ! J'avoue que moi aussi, j'étais encore en peignoir, en short en dessous, et les bigoudis sur la tête, mais pour que mes cheveux bouclent naturellement.

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On finit par quitter, avec Luna, ma loge et aller dans la salle principale. En bon gentleman, Judas était déjà allé dehors Spencer, pour pas qu'elle n'attende dans le froid. Quand ils rentrèrent, les deux avaient des étoiles plein les yeux : Spencer parce qu'elle regardait partout autour d'elle, et Judas, parce que c'est elle qu'il dévorait des yeux. « Bonsoir ! » « Bonsoir, Spencer. Je te présente nos parents, Matthew et Pénélope Arcangeli, et voilà notre tante Luna. Elle est en quatrième année à l'UMS. » Spencer se rapprocha de nous, tout sourire. « Je suis enchantée de vous rencontrer ! J'avais tellement hâte de venir, Judas m'a tellement parlé de vous ! En tant que parent, hein. C'est ma meilleure amie Maggie qui m'a dit à quel point vous étiez célèbres… » Spencer fronça les sourcils, et se tourna vers ma mère. « Enfin, je dis ça, mais sachez que je ne sors avec Judas à cause de vous ! Je sors avec lui parce qu'il est très mignon, il est gentil, et il est intelligent. Et puis, je n'ai jamais vu un seul de vos films, alors…! » Je me tournais vers Luna. Je lui avais déjà parlé de Spencer, de son côté jovial, et de sa non-capacité à réfléchir avant d'ouvrir la bouche et je lui jetais un sourire de je-te-l'avais-bien-dit.
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All I did was try my bestAvec Judas & Lilith Arcangeli Lundi 31 décembre 2001

J'étais tellement heureuse, et tellement excitée ! J'allais passer le Nouvel An avec Judas. Pas chez lui, ou chez moi, mais du coup, il m'a invité au Lussuria. Apparemment, sa mère allait performer, comme tous les ans, et il allait l'accompagner au piano. J'avais tellement hâte de le voir jouer, ça allait être la première fois ! J'avais gonflé Maggie avec ça, en lui parlant sans cesse de cette soirée. Heureusement que ma meilleure amie est patiente et ouverte avec moi. Du coup, ce jour-là, j'étais en train de sautiller sur le chemin. J'avais dans mon sac des vêtements pour ce soir -Lilith m'avait proposée qu'on se prépare entre filles avant la soirée. Je savais que j'allais rencontrer ses parents ce soir, alors, j'avais retiré ma couleur blonde, pour retrouver mon châtain, mais je n'avais pas résisté à l'idée de faire des mèches bleues et violettes.

Quand j'arrivais devant le Lussuria, je me préparais à chercher la porte pour toquer, mais je vis Judas. « Judaaaas ! » Je lui souris, et je sautais dans ses bras. « Tu m'as tellement manqué ! » Je l'embrassais, puis il me guidait à l'intérieur. Je fus surprise en voyant les salles. L'entrée, déjà, était vraiment incroyable, mais les salles en dessous étaient encore plus belles. Très rouges, très sexys, il fallait se le dire. Mais ce qui attira vraiment mon regard fut le groupe de quatre personnes près du bar. Je reconnus le père de Judas parce que c'était son portrait craché. Je crus reconnaître sa mère, encore en jogging, mais déjà trop belle. Lilith était avec une jeune femme blonde.

« Bonsoir ! » « Bonsoir, Spencer. Je te présente nos parents, Matthew et Pénélope Arcangeli, et voilà notre tante Luna. Elle est en quatrième année à l'UMS. » Je leur souris à tous, trop heureuse d'être là. « Je suis enchantée de vous rencontrer ! J'avais tellement hâte de venir, Judas m'a tellement parlé de vous ! En tant que parent, hein. C'est ma meilleure amie Maggie qui m'a dit à quel point vous étiez célèbres… » Je fronçais les sourcils. Maggie m'avait dit que ça ne l'étonnerait pas si des gens s'était approchés de cette famille juste pour leur nom et leur richesse. Mais je ne voulais pas qu'il pense que j'étais comme ça, loin de là ! Mon crush s'était développé bien avant, et je voulais que ce soit clair pour les autres, alors, je me tournais vers sa mère. « Enfin, je dis ça, mais sachez que je ne sors avec Judas à cause de vous ! Je sors avec lui parce qu'il est très mignon, il est gentil, et il est intelligent. Et puis, je n'ai jamais vu un seul de vos films, alors…! »

Je finis par me taire, en me disant que vraiiiment, j'étais en train de m'enfoncer. Heureusement, Lilith finit par me prendre par le bras. « Et si on allait se préparer ? Je t'emprunte ta douce, Judas. » Elle lui fit un clin d'oeil, et elle m'entraîna à l'étage avec la fameuse Luna. Je découvris ainsi les loges, tout aussi magnifiques. Lilith finit par me faire asseoir sur un fauteuil, et elle s'occupa de mes cheveux et de mon maquillage en bavardant. Elle me fit de magnifiques boucles. Pendant qu'elle s'occupait de Luna, je mis ma robe rouge, mes talons noirs et épais, et un petit collier. Lilith termina également de se préparer, en disant que ses parents avaient dû aussi aller se changer, car elle entendant la file d'attente dehors. Curieuse, je regardais par la fenêtre pendant que les filles enfilaient leurs robes. Oh, nom d'un Scroutt à Pétard, quand je vois le nombre de personnes dehors, ça prouve que le Lussuria est super populaire ! Finalement, quand nous étions prêtes, je redescendais seule dans la salle. Lilith et Luna voulait saluer ses parents, encore dans les loges, avant d'aller au bal. Il y avait déjà une foule incroyable dans la salle. Je regardais autour de moi, et je souris en voyant Judas au bar. Je le rejoignis une nouvelle fois, en me disant qu'il était vraiment beau dans cette tenue.

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Don't kill my vibes !

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All I did was try my bestDimanche 4 novembre 2001Je pris rapidement la lettre de nos parents, avant que Trésor ne change d’avis. De tous les membres de notre famille, elle avait pris les mauvaises habitudes de notre oncle… Je lâcha un soupir en souriant car, malgré tout, je les aimais tellement cette famille un peu tombée du ciel. Mon regard fut attiré par les mains en mouvements de Trésor, mais je n’en saisis pas le sens. Je penchais la tête sur le côté, pour faire comprendre à ma petite sœur qu’elle devait répéter sa phrase. « Je voulais te demander si il y avait eu quelque chose. Parce qu'elle te dévore des yeux, et que tu as l'air plus heureux que jamais. » Mon regard chercha celui de Soleil, pour éviter celui de Trésor. Elle rayonnait, littéralement. « Non, pas vraiment. On sort juste ensemble. » Je repris la lecture de la lettre, en faisant semblant de la lire très attentivement. Mais je ne pouvais pas détourner les yeux indéfiniment de ma sœur. « Oh mon dieu, vous sortez ensemble ???? » Je hochais lentement la tête, tellement reconnaissant pour une fois de parler une autre langue que l’anglais. Je n’avais pas très envie que Trésor commence à hurler cette nouvelle dans la Grande Salle. « Tu sais ce que tu devrais faire ? Tu devrais l'inviter au Nouvel An, au Lussuria, pour qu'elle rencontre papa et maman. » « Tu es sûre ? » Je regardais Trésor, en essayant de savoir comment traduire mes pensées. Loin de moi l’idée de vouloir rejeter sa proposition, mais je n’ai jamais eu de bonnes expériences en invitant des filles au Lussuria. « C’est juste que ça n’a pas vraiment marché, avec les autres… Enfin, tu es l’experte. Je peux bien faire un essai. » Je regardais encore une fois Soleil. Ça se passerait mieux avec elle, j’en suis certain. Elle est… différente.

Lundi 31 décembre 2001

La soirée du Nouvel An était toujours un grand moment pour le Lussuria. Papa et Maman étaient si fiers de leur Night-club, qui était devenu au fil des ans le lieux où il fallait être pour fêter le passage de l’année. Et j’aimais cette ambiance effervescente, les préparatifs et surtout, le fait de pouvoir jouer du piano pour accompagner le chant de ma mère. Ce soir allait être comme tout les autres soirs, même si je ne ferais pas toute la nuit. Pour une fois. Je me sentais si mal en demandant la permission à mes parents de pouvoir un peu de temps avec Soleil. Égoïstement, je voulais passer les premières minutes de 2002 juste avec elle. Je pense m’être tellement excusé que mes parents n’ont pas eu d’autre choix que de me donner leurs permissions. Et maintenant, j’attendais Soleil dans le froid de l’hiver, en sentant monter une petite pointe de culpabilité. Si le show n’était pas à la hauteur, cette année, ce sera de ma faute. J’ai bouleversé tout les plans à la dernière minute.

« Judaaaas ! » Je faillis sursauter, si je n’étais pas déjà habitué aux cris de la jeune femme dès qu’elle me voyait. C’était une bonne idée pour attirer mon attention, même si c’était inutile : je la cherchais tout le temps des yeux, à Poudlard. Elle était toujours présente dans mon esprit. « Tu m'as tellement manqué ! » Je répondis avec empressement à son baiser, bien plus que je n’aurai pensé. Je rêvais de caresser sa joue et de passer ma main dans ses mèches brunes, violettes et bleues. Je souris contre ses lèvres. Elles allaient être assorties à ma tenue de ce soit. Je lui attrapa la main pour la faire traverser le Lussuria jusqu’à la salle où nous attendaient mes parents, Trésor et Luna. « Bonsoir ! » « Bonsoir, Spencer. Je te présente nos parents, Matthew et Pénélope Arcangeli, et voilà notre tante Luna. Elle est en quatrième année à l'UMS. » Trésor et Luna sont inséparables, malgré leurs différences d’âges. Leurs caractères les rapprochent, il me semble. Leurs goûts aussi et, bien sûr, les liens familiaux. « Je suis enchantée de vous rencontrer ! J'avais tellement hâte de venir, Judas m'a tellement parlé de vous ! En tant que parent, hein. C'est ma meilleure amie Maggie qui m'a dit à quel point vous étiez célèbres… » Je ne pus pas m’empêcher de regarder la jeune femme, sincèrement surpris. J’avoue ne jamais lui avoir demandé si elle connaissait mes parents par crainte de la réponse, mais je ne pensais pas qu’elle serait aussi franche. Sa sincérité me faisait fondre et, si je m’écoutais, je l’aurai embrassé sous le regard de toute ma famille tellement mon amour pour elle grandissait à chaque secondes. « Enfin, je dis ça, mais sachez que je ne sors avec Judas à cause de vous ! Je sors avec lui parce qu'il est très mignon, il est gentil, et il est intelligent. Et puis, je n'ai jamais vu un seul de vos films, alors…! » Je dû me mordre la langue pour ne pas laisser échapper un éclat de rire devant elle. Mon père ne pris même pas cette peine, il parti dans un fou rire tonitruant, ponctué d’un : « Oh, je l’aime déjà ! » Luna sourit, gentiment. « Judas a toujours été gentil et mignon. Il était le serviteur et l’amoureux de ma meilleure amie durant de longues années. » Je pense que c’était un soulagement pour Soleil d’être escorté par ma sœur et ma tante pour aller se préparer. En tout cas, ce le fut pour moi. Je n’ai aucun problèmes avec le fait que Noun m’ait décidé être amoureuse de moi en primaire. Par contre, je sais que cette anecdote peut amener Luna ou mon père à parler des longues années où j’étais amoureux de ma maîtresse, et je n’ai pas très envie que Soleil le sache.

Après avoir regardé pendant quelques instants les trois jeunes filles disparaître dans les loges, je fis de même. Je revêtis le plus rapidement possible les habits que j’avais choisi pour l’occasion, avec l’aide de Trésor et l’aval de notre mère : une chemise en dentelle blanche, ouverte et qui laissait voir ma croix, un costume bleu profond et un mouchoir rouge sombre, qui rajoutait une petite touche de couleur. Pour faire un rappel de la couleur du Lussuria, avait dit ma mère. N’ayant pas vraiment compris ce qu’elle voulait dire comme à chaque fois qu’elle parlait de théorie des couleurs, j’avais juste acquiescé et embrassé sa joue. Les filles n’avaient toujours pas finis lorsque je sorti de ma loge, et je me dirigeais naturellement vers le bar pour prendre ma boisson favorite. Je l’avais fini à moitié quand je sentis un frisson me parcourir le dos. Soleil était là, dans une magnifique robe rouge qui laissait ses épaules dénudées. Je lui tendis la main, pour l’attirer vers moi, remonter les doigts sur sa peau jusqu’à ses joues en l’embrassant. « Tu es magnifique. » Je finis par signer, en m’écartant légèrement d’elle, le coeur battant encore la chamade. « Est-ce que tu veux boire quelque chose ? » Je suivis du bout du doigt la ligne de son cou, en souriant. « Tu pourras t’installer dans un carré privé pour profiter du spectacle. Ou… je peux te faire passer dans les coulisses. » Être dans un milieu aussi familier avec Soleil me faisait tourner la tête. J’embrassais sa joue alors qu’elle était en train de me répondre. J’embrassais son cou pour la faire taire, et je me mordis encore une fois la langue pour ne pas rire. Elle était tellement… tellement adorable qu’elle en devenait désirable.

Spoiler :
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All I did was try my bestAvec Judas & Lilith Arcangeli Je pense que si Maggie avait été là, elle aurait été désemparée face à mon débit de paroles. En même temps, ce n'était pas de ma faute, je ne sais pas comment agir face à des gens connus, moi ! Si ça se trouve, ils pensaient que j'étais une arriviste totale, qui ne sortait avec leur fils que pour me faire de l'argent, ou de la célébrité. Il fallait bien que je leur dise que c'était tout le contraire ! Et puis, je me rendis compte que j'allais trop loin seulement quand les mots sortaient de ma bouche, comme d'habitude. Heureusement, ils ne semblaient pas le prendre mal, comme sa mère sourit et que son père explosa de rire. « Oh, je l’aime déjà ! » La maladresse de Spencer, 1, ma honte, 0 ! Même Luna sourit. « Judas a toujours été gentil et mignon. Il était le serviteur et l’amoureux de ma meilleure amie durant de longues années. » « C'est vrai ? » Je me tournais vers lui, un petit sourire amusé sur le visage, quand les filles m'entraînaient à l'étage pour qu'on aille se changer. Apparemment, elles allaient au bal royal, alors ouais, fallait qu'elles se dépêchent !

Une fois que je me suis changée, je me dépêchais de retourner dans la salle, pour rejoindre Judas. La soirée avait déjà bien commencée, et je crois même que la première partie touchait à sa fin. Je ne voyais pas la mère de Judas, je supposais qu'elle attendait son heure en coulisse, alors que je vis son père parler à quelques clients, dans un élégant costume. Je me retenais de baver devant lui : il était juste parfait, et se fondait incroyablement dans le décor ! J'attrapais avec plaisir la main qu'il me tendit, et je frissonnais quand il remonta ses doigts sur mon bras, avant de m'embrasser. Alors autant j'étais rarement émoustillée pour quelque chose d'aussi simple, mais là, l'ambiance était vraiment au romantisme, il fallait se le dire. « Tu es magnifique. » « Toi aussi. » Je lui souris, en le regardant des pieds à la tête. Autour de son cou, il me semblait voir quelque chose, mais… Je n'eus pas le temps de regarder en détail. j'avais tellement pris l'habitude d'observer Judas quand je le voyais lever les mains. « Est-ce que tu veux boire quelque chose ? » « Je serais ravie de voir le menu… » Ma voix devenait rauque alors que je sentis la main de Judas dans mon cou. Mais je ne comptais pas rompre ce contact, et je me rapprochais de lui alors que le barman me tendit le menu.

Je le lus rapidement, avant de me tourner vers lui en souriant. « Il y a un cocktail à ton nom ? Je prendrais ça, s'il vous plaît ! » J'avais tellement envie de goûter ! A défaut de goûter le vrai… J'attrapais le verre que me donna le barman, et je sortis ma bourse de ma pochette pour payer, quand Judas mit ses mains sur les miennes, comme pour m'en empêcher. J'allais protester, quand il commença à signer. « Tu pourras t’installer dans un carré privé pour profiter du spectacle. Ou… je peux te faire passer dans les coulisses. » « Comme tu veux, vraiment… » Je lui souris, et je ne détournais même pas mon regard du sien quand la salle applaudit, signe de l'arrivée de sa mère sur la scène. Judas commençait à embrasser ma joue, et je me sentis encore plus fondre. « On pourrait aller en coulisse, pour avoir plus d'intimité… » Je me sentis encore plus rougir quand il embrassa mon cou, et je ne pus m'empêcher de mettre ma tête en arrière.

Judas se décolla de moi uniquement pour prendre ma main. Celle de libre attrapa mon cocktail, et j'en bus une gorgée en le suivant dans les coulisses. C'était incroyable d'être dans un endroit désert, alors que nous étions dans une salle bondée. Je posais mon verre sur une table pour retourner dans les bras je Judas en riant. Je reposais mes lèvres sur les siennes, mes bras autour de son cou. Je sentais mon sang devenir vraiment chaud, et franchement, ce n'était pas une gorgée de cocktail qui allait me donner cet effet. Non, Judas réveillait franchement le désir qu'il y avait en moi, et c'était de plus en plus dur de résister. Et en même temps, c'était plutôt excitant de ne pas dépasser le stade du roulage de pelle, cachés dans des coulisses, alors qu'il y avait qu'un rideau qui ne nous séparait de la foule.

Alors que ma langue jouait avec celle de Judas, mes bras quittèrent son cou pour que ce soit mes doigts qui les remplacent. Et je sentis alors la petite chaîne sous l'un de mes index. « Judas… » Je stoppais le baiser, le temps de coller mon front contre le sien. Même si je regrettais déjà de céder à ma curiosité, je n'avais qu'une envie, celle de l'embrasser à nouveau. « Je peux te poser une question privée ? Pourquoi tu portes une croix autour de ton cou ? » Mes mains quittèrent son cou pour descendre sur son torse. Je n'osais pas toucher sa croix, mais je devais bien avouer que son décolleté avait l'avantage de me laisser toucher sa chair. Je souris quand il me répondit, encore plus quand il me réembrassa de nouveau. Je laissais une main sur son torse, l'autre monta dans ses cheveux, avant que je ne repère un fauteuil. En riant doucement, je l'y entraînais, pour m'asseoir sur ses genoux et nos langues se mélangèrent à nouveau passionnément. Et, il fallait bien être honnête, j'espérais que la vision de ma robe légèrement remontée sur mes cuisses lui donnait quelques idées.
:copyright:️ Justayne

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Don't kill my vibes !

descriptionAll I did was my try best EmptyRe: All I did was my try best

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All I did was try my bestLundi 31 décembre 2001La peau de Soleil était un délice sous mes doigts. Je devais sûrement commettre une foule de péchés rien qu’en ayant cette pensée, mais que Dieu me pardonne dans sa miséricorde : mon amour pour elle est presque aussi grand que pour Lui. « Il y a un cocktail à ton nom ? Je prendrais ça, s'il vous plaît ! » J’acquiesçais en souriant, avant de lui désigner la ligne du dessous. Il y avait aussi un cocktail en l’honneur de ma petite sœur. Je mis ma main sur celle de la jeune femme. Il était impensable qu’elle ait à payer quoi que ce soit dans l’établissement de mes parents. Je demanderai à ma mère de faire une retenue sur mon salaire qu’elle s’obstine à vouloir me verser. « On pourrait aller en coulisse, pour avoir plus d'intimité… » Je lui souris,  avant de prendre sa main pour l’attirer dans les coulisses. Jamais je n’aurai imaginé qu’il y ait autant de manière d’embrasser la fille qui faisait battre mon coeur : je n’en connaissais qu’une, douce et romantique, que j’utilisais à Poudlard. Mais ce soir… Nos baisers oscillaient entre impérieux et passionnés, et le rire de Soleil illuminait littéralement mon coeur au point d’en avoir presque trop chaud.

« Judas… » Je rouvris les yeux, en me contenant de toutes mes forces pour ne pas laisser échapper un seul son de ma gorge. J’adorai la voix de Soleil, mais je préférais de loin l’embrasser comme si tout le monde autour n’existait pas, et qu’il n’y avait que nous deux. « Je peux te poser une question privée ? » Mon coeur s’emballa en sentant ses doigts contre ma peau. C’était presque impossible de me retenir de lâcher un petit grognement, mais il le fallait ! « Pourquoi tu portes une croix autour de ton cou ? » « Je suis catholique. Chrétien. Je crois en Dieu. »  Je signais, précipitamment, en ne sachant pas si la jeune femme connaissait les deux premiers termes. D’où mon ajout du troisième, me causant une si grande frustration que je ne pris même pas la peine de m’assurer de sa compréhension avant de l’embrasser de nouveau, une main sur sa cuisse, l’autre dans son dos. Pitié, Dieu faîtes qu’elle n’ait plus de question… !
:copyright:️ Justayne

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The Spice of Life

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