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Toute confidence exige d'être méritéeFt Akutenshi Busujima
22 Août 2001

Ne sommes-nous pas les personnages principaux de nos propres vies ? Il existe seulement différentes histoires, des plus passionnantes aux plus ennuyeuses. Et si la mienne n’était qu’un ouvrage perdu, écrit pour écrire, tombé dans l’oubli et sans intérêt ? Je suis le personnage principal de ma propre vie mais l’histoire est si dérisoire. Comment y remédier ? J’avance dans ce qui me semble être une impasse et personne n’est là pour m’arrêter, pour me faire changer de voie. Je m’enfonce dans les méandres d’une existence qui ne me convient pas et mes ambitions ne changent en rien ce que je suis.

Des ambitions si vaines. Je repensais souvent au Choixpeau et à son choix lors de la répartition de ma première année à Poudlard, je me demandais s’il ne s’était finalement pas trompé. J’étais une bien piètre Serpentard, mis à part mes désirs ambitieux, je n’étais ni rusé, ni ingénieuse. Il avait voulu m’envoyer à Poufsouffle mais j’avais tellement souhaité la maison du serpent, qu’il avait fini par céder. Etais-je plus tolérante ? Plus humble ? J’en doutais un peu. Je n’étais guère plus hardi qu’un autre, ou plus sage. Peut-être n’entrais-je dans aucun moule, comme tout un chacun certainement mais ça me tracassait toujours l’esprit.

Avec mon entrée en sixième année, un nouveau choix allait s’imposer à moi, celui de mon orientation après Poudlard. J’y songeais souvent mais en essayant quand-même de garder à distance ces pensées, je n’y étais pas encore. Il y avait trop à prendre en compte, entre mon père qui serait incapable de se débrouiller tout seul, depuis le départ de ma mère, supporterait-il une fois encore d’être « abandonné » ? Et mon frère, renfermé et reclus dans son université, évitant le plus possible la maison. Quel choix était le bon ? M’affranchir de ces responsabilités pour vivre ma propre vie loin de Londres ? Non je ne pouvais pas les laisser, je n’y arriverais pas.

Le monde n’allait pas s’écrouler si j’arrêtais d’y penser quelques heures, si ? Il fallait pourtant bien que je revienne dans la réalité, j’avais rendez-vous avec Akutenshi aujourd’hui. Après plusieurs hiboux, nous avions enfin convenu d’une date pour nous retrouver. Je ne savais pas vraiment quoi penser de toutes ces entrevus « secrètes » entre nous, il n’y avait rien de mal bien sûr et pourtant nous étions les deux seuls au courant de cette fréquentation. C’était étrange, comment définir ce qui nous unissait ?

Mais j’aimais bien Akutenshi, j’étais heureuse de pouvoir le compter dans ma vie, il y apportait un certain réconfort et me permettait de relâcher un peu la pression que je me mettais au quotidien. Il était mystérieux, intelligent et calme. Il ressemblait à Alec, son côté torturé, son minois attrayant et sa réserve que mon frère parvenait mieux à dissimuler. C’était bien pour cette raison que tout avait commencé entre nous, cette affiliation que j’avais faite entre lui et Alec. En première année, je l’avais aidé à échappé aux griffes de voyous dans les couloirs de Poudlard, ils s’en prenaient à lui pour aucune raison apparente et ma fâcheuse tendance à vouloir sauver tout le monde m’avait conduit à m’en mêler. Je n’étais pas intervenu directement néanmoins, j’avais réussi à effectuer un des sortilèges de farces et attrapes que j’avais récemment appris pour les détourner de leur victime. Rien d’héroïque, juste j’avais besoin de l’aider, de sauver mon frère par cet intermédiaire pour avoir la conscience tranquille. Qui avait sauvé Alec du départ de notre mère ? Et de notre père absent ?

Enfin bon, j’avais aidé Akutenshi ce jour-là et c’est à partir de cet événement que notre amitié particulière était née. Je ne savais pas trop pourquoi il voulait me voir au début, il le faisait pour me remercier ? Non, pour me connaître et parce qu'il s’intéresse aux personnes « qui lui montre qu'il y a encore du bon ici » selon ses propres dires.  Depuis, malgré les années et son départ à l’UMS, nous continuions à nous voir aussi régulièrement que nos emplois du temps nous le permettaient. Nous étions en août, la rentrée approchait, c’était la dernière occasion que nous avions pour nous voir avant que le tumulte de la rentrée scolaire ne se tasse.

Akutenshi m’attendait, comme convenu, à l’angle de la première rue du petit village de Druid’s Oak. Il me vit arriver et je lui souris, marchant à sa rencontre, vêtue d’un short car la journée était assez chaude.

-Bonjour Aku ! Le saluais-je, affichant un sourire à l’utilisation du surnom que j’aimais lui donner.

Nous commençâmes à marcher le long des rues plutôt désertes, côte à côte, je mis mes mains dans les poches de mon short, lui donnant alors un coup d’épaule volontaire.

-Alors… Quoi de neuf depuis le dernier hibou ? Demandais-je, un sourire joueur sur le visage. Comment se sont passées tes vacances ?

Avec les années, on avait appris à se connaître et malgré son côté secret, il s’était dévoilé, me laissant l’apprécier vraiment. Nos discussions étaient toujours un véritable réconfort dans nos vies un peu moroses si j’osais dire.

-Tu as fait tes achats pour la rentrée ? Moi je les ai faits fin juillet, avec Alec, vu qu’il a changé de cursus, il fallait renouveler tous ses manuels…

Akutenshi n’était pas le sorcier le plus bavard mais avec moi, il avait réussi à s’ouvrir un peu plus, avec le temps j’en ai su davantage à son sujet même si parfois j’avais l’impression qu’il restait beaucoup de mystère dans son existence.

-Comment va ta mère ? Risquais-je, sachant qu’il n’aimait pas trop s’épancher sur le sujet.

C’était sa mère adoptive, révélation faite sur le tard, il avait commencé à m’en parler et j’avais deviné que c’était un sujet sensible. Mais comment l’aider s’il ne me révélait rien de plus ? Je n’étais pas curieuse, mais je voulais seulement l’aider, ma vie n’avait rien de compliqué, juste ce n’était pas celle qui me convenait mais la sienne, n’était-elle pas plus à plaindre ?


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«J'en ai tellement marre d'entendre que le seul objectif d'une femme est de trouver l'amour. Mais je me sens tellement seule.» Jo March.

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Toute confidence exige d'être méritée
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| Mercredi 22 Août 2001 |

Elle est là!

S’il y a bien une personne que Chishiya aime autant voir que moi, c’est Joey. C’est l’un des rares trucs sur lequel nous ne sommes jamais d’accord ; cette fille est cool. Assez pour que, au-delà de la supporter, j’apprécie de la voir. C’est bien pour cela que je me fatigue à lui écrire des lettres et à programmer des rencontres. Les choses étaient bien plus simples lorsque nous étions tous les deux à Poudlard. C’est le seul truc qui me manque de cette époque, tiens, d’ailleurs.

C’est fou comme une personne peut venir à nous marquer si facilement. Moi , plus que n’importe qui, fût surpris de m’attacher quelque peu à la présence de la blonde. Mon attachement n’est pas démesuré, dans le sens où je supporterais de ne plus lui parler ou de perdre son amitié. Cela me décevrait, mais ce serait loin d’être la première déception de mon existence. J’y suis toujours préparé, on ne sait jamais ce que le futur nous réserve.

Comme je sais ce qui m’attache à cette fille, cela dit, je ne suis pas embêté. Si quelque chose d’inconnu me liait à Joey, ça ne m’aurait pas plu, parce que j’ai horreur que les autres exercent un pouvoir sur moi sans que j’en aie le moindre contrôle. Ma mère a ce genre d’emprise sur moi d’une certaine façon. Vous me direz que c’est normal, parce qu’elle m’a élevé. Je lui dois quelque chose, en soit… Mais ça me dérange. Il y a toujours eu un truc qui coinçait entre elle et moi, si bien que notre relation en devient presque malsaine. Il n’y a pas plus de “mère et fils” que de “force d’autorité et enfant”. Ca n’est pas vraiment plus une relation de maternité que n’importe quel comportement l’on exigerait d’un gosse face à un adulte. Le respect, l’obéissance… En soi des valeurs qui ne me dérangent pas, quand elles ne me paraissent méritées et non pas injustement volées. Peut-être que mon inconscient a toujours sû que, au fond, Mao n’était que la femme qui m’avait arrachée à mes parents, et que toute cette histoire n’était que trop étrange et vague pour réussir à lui accorder toute ma confiance… Peut-être, ou alors ne suis-je qu’un enfant difficile. Ça lui donnerait raison, tiens.

Quand il s’agit de Joey… Mon rapport à elle est fort différent. Ça n'est pas vraiment le fait qu’elle me soit venu en aide à Poudlard qui a fait ça. En partie certes, mais pas ce fait seul. Ce jour-là, la blonde est devenue, malgré elle, la forme vivante de l’espoir que j’avais perdu depuis longtemps. Je le lui ai dit, naturellement. Après tout , je ne vois pas pourquoi je devrais le lui cacher, alors que je ne lui cache plus grand chose. Je ne suis pas certain qu’elle aie compris à quel point c’était important à mes yeux de la voir comme la forme d’humanité que je ne voyais plus en personne avant ça, la forme la plus pure et dénuée d’un intérêt cruellement égoïste dans ses gestes. Je ne suis moi-même pas au-dessus de cela, alors comment espérer ça chez les autres?
Il faut croire qu’il reste tout de même des personnes qui viendront vous aider même si elles n’y gagnent rien. Je ne sais pas vraiment, peut-être que Joey y a trouvé son compte d’une certaine façon. Mais ça n’a plus tant d’importance maintenant que l’on se connaît mieux. Si j’apprenais qu’on l’avait payé pour qu’elle vienne m’aider, je continuerais à apprécier parler avec elle, car ça n’est plus le fait qu’elle m’aie aidé à Poudlard qui nous lie. C’est la facilité que l’on a à se vider la tête lorsqu’on se retrouve.

Certaines personnes pourraient sûrement trouver quelque chose de malsain dans le fait que l’on se retrouve loin des autres sans en parler à qui que ce soit. Les autres voient toujours du malsain là où ils ne comprennent pas l’utilité. Pourquoi j’irais parler à une gamine si ça n’est pour coucher avec en secret? Et puis, comme je suis bizarre, c’est certain que je fais des plans aussi étranges et dérangés et que Joey n’est que la victime de mes fantasmes morbides. Qui sait, on la retrouvera peut-être morte, un jour, dans une allée, quand je n’aurais plus besoin d’elle, ou que je m’ennuierais de sa compagnie.
Chishiya m’a prévenu plus d’une fois que c’était comme ça que les gens le verraient, s’ils savaient. Le truc… C’est que j’en ai rien à foutre. Je sais, moi, ce que je fais. Et c’est bien assez. Je ne suis pas ici pour me justifier face à la terre d’apprécier voir une amie plus jeune que moi. Et je ne dois pas au monde de les prévenir chaque fois que je vais la voir. Ils trouveraient une façon de tout gâcher, je le sais. Ils font souvent ça , quand ce qu’ils entendent ou voient ne leur plait pas. Et ça ne leur plaira pas.

En réponse au sourire de Joey, mes lèvres elles-mêmes s’étirent dans une expression qui , pour l’une des rares fois où je l’affiche, n’a rien de vicieux ou calculé. Un sourire simple traduisant ma joie de revoir le visage de mon amie. Elle a l’air heureuse, elle aussi, et c’est assez pour m’assurer que tout ira bien. Je vois qu’elle s’est habillée en harmonie avec la chaleur de la journée. Moi-même, je ne suis que vêtu d’un t-shirt blanc ample et d’un jean bleu déchiré aux genous, pas trop moulant parce que j’ai horreur de me sentir serré dans mes vêtements.

-Bonjour Aku !

Je penche légèrement la tête alors qu’elle arrive à mon niveau.

En forme, Joey?

Elle a l’air , en tout cas. Ni elle ni moi n’ayons besoin de s’organiser à voix haute pour se mettre à marcher. Pourquoi rester cloués sur place, après tout? Je n’ai aucune direction particulière en tête, je laisse juste mes jambes me porter là où elles le veulent.

-Alors… Quoi de neuf depuis le dernier hibou ? Comment se sont passées tes vacances ?

Joey me donne un coup d’épaule joueur auquel je ne réagis pas. Cette fille est bien la seule à avoir le droit de me toucher comme ça. Bien sûr, si elle abusait de ce droit je l’aurais repris depuis un moment. Après tout, si elle a le droit au contact physique rapide et simple, il n’est pas dit que je la laisserais serrer mon bras dans les siens pendant 30 minutes, par exemple. Jusque-là , je n’ai jamais eu à lui demander de reprendre ses mains , cela dit.

La routine, tu sais.

Les vacances… Je n’ai jamais de vacances folles, en réalité. Généralement je suis avec ma mère, alors ça n’est pas bien fou. Elle râle souvent que , comme je ne suis pas là pendant les cours, il faut que l’on profite pendant les vacances d’été. Sauf qu’on ne fait rien à proprement parler. Je passe mon temps de mon côté, elle pareil. Et quand on se croise, des fois, soit on parle de choses sans intérêt , soit on se dispute. J’ai déjà essayé d’amener autre chose sur la table ; par exemple j’ai déjà essayé de lui soutirer des informations supplémentaires sur mon adoption… Mais elle coupe toujours court à la conversation froidement. Autant dire que ça n’arrange rien entre nous, et que ça décourage salement.

Qu’en est-il de toi?

J’espère au moins que ses vacances se sont mieux passées que les miennes. C’était pas l’enfer non plus mais normalement des vacances c’est fait… Ben , pour être cool. Alors si c’est juste “bien” ou “bof”, c’est pas bien joyeux. A moins que elle, ça lui suffise. Moi j’ai appris à m’en contenter depuis le temps, c’est peut-être pareil pour elle. Ça ne me surprendrait pas trop.

-Tu as fait tes achats pour la rentrée ? Moi je les ai faits fin juillet, avec Alec, vu qu’il a changé de cursus, il fallait renouveler tous ses manuels…

Je hoche la tête, signe d’avoir compris ce qu’elle vient de me dire. Ca n’est pas compliqué mais en général on me “réveille” un peu quand je n’ai aucune réaction. Comme s’il fallait réagir d’une certaine façon pour montrer qu’on écoute. Je crois que je peux comprendre ça. Je ne suis pas certain que j’aie à me forcer à agir et réagir d’une façon ou d’une autre avec Joey, mais ça m’entraîne.

Moi, c’est ma mère qui les a faits. Penses-tu.

Le moindre contrôle qu’elle peut exercer sur moi, elle en saisit rapidement l’occasion. Si elle n’a plus le droit d’acheter mes affaires, bientôt elle n’aura plus le droit de m’adresser la parole ! C’est ce qu’elle dit, du moins. Je ne vois pas le lien mais il faut croire que ça lui tient à cœur. Et puis, bon, moi c’est ça de moins à me fatiguer à faire. Grand bien lui fasse.

Si tu continues à la laisser faire, elle va devoir se remettre à te nourrir à la petite cuillère, petit fils à maman!

Bien évidemment, Chishiya ne manque pas l’occasion de me rappeler le ridicule de la situation. Le pire c’est qu’il n’a pas tort ; parfois j’ai l’impression de régresser en sa présence. C’est presque comme si grandir est quelque chose que je fais délibérément pour lui échapper. Elle prend mes progrès en ce qui est de devenir indépendant comme un doigt bien tendu à son égard. Je crois.. Je crois qu’elle devrait être fière , mais il n’en est rien. C’est étrange, ce même caractère qu’elle déteste en moi est également celui qui l’arrange ; parce que le moins timbré suis-je, le plus facilement je vais me faire des amis et m’en aller loin d’elle. La laisser seule à pourrir dans son coin, sûrement, pense-t-elle. Et plus elle essaie de m’en empêcher, plus l’idée me paraît délicieuse. Est-ce mal de penser ainsi?

-Comment va ta mère ?

Comme si elle lisait dans mon esprit, Joey me posa la question. Je me demande si elle a réfléchi avant de me demander cela. Non pas parce qu’elle n’a pas le droit, mais je me demande simplement comment réfléchit une personne avant d’aborder un sujet qu’elle sait particulièrement embêtant.
En réponse à cela , j’affiche un large sourire. Tout va bien. Je vais bien, n’est-ce pas? Alors il n’y a pas de quoi tirer une gueule d'enterrement. Dans très peu de temps, Mao ne sera qu’un triste souvenir de vacances.

Elle est encore en vie.
...Malheureusement.

Oh merde.
J’éclate de rire suite à l’addition de Chishiya. Il me fait rire, parfois, quand il s’y met. Mais au fond ne dit-il pas simplement tout haut ce que je pense tout bas? Enfin… Le dit-il réellement “tout haut” si je suis le seul à l’entendre?

J’essuie rapidement une larme qui vient de naître au coin de mon œil en me redressant. Joey n’a jamais entendu parler de Chishiya. Pas réellement du moins. Je ne lui ai jamais expliqué notre relation à ma petite voix et moi. Je n’ai jamais donné son nom. Généralement, quand je réagis malgré moi haut et fort aux commentaires de Chishiya, je lui dis que je viens de penser à quelque chose, généralement drôle, parce qu’en général c’est quand je suis pris d’un fou rire. Et puis, à force, elle a dû s’y faire.
Des fois je pense à lui en parler, mais l’occasion ne s’est pas encore montrée.

Tu ne vas rien lui demander, toi? Égoïste.

J’éclairci ma gorge légèrement. Faut que je me souvienne de m’intéresser à elle , parfois. J’en ai envie , bien sûr, sinon je ne le ferais pas. Mais j’oublie bien souvent que c’est important de demander. Que les gens ne devinent pas ce que tu veux connaître et ce dont tu te fous alors, généralement, ils attendent la question pour répondre. Je devrais pourtant le savoir ; je fais de même.

Alec… Comment va-t-il?

Puisqu’elle a mentionné son nom, je pense à lui demander des nouvelles de son frère. Parce qu’elle a toujours l’air proche de lui et de tenir à son frère. Forcément, quand je me dis que je dois prendre des nouvelles de sa famille, c’est à lui que je pense. Comme elle pense à ma mère. Après tout, cette femme est ma seule famille, difficile de demander pour quelqu’un d’autre. Moi, j’oublie le reste de la famille de Joey généralement, pour ne pas dire que j’en ai rien à foutre.

Tu veux une plume en sucre?

Je propose à mon amie en sortant un petit sac plastique de ma poche, dans laquelle j’ai rangé quelques confiseries. J’en ai toujours sur moi, parce que j’ai souvent besoin d’une dose de sucrerie par jour. J’en prend une pour moi que je coince entre mes dents et tend une seconde à Joey en attendant sa réponse alors que ma petite voix s’agite et affirme qu’un jour je vais gonfler comme un ballon avec tout ce sucre.
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Dernière édition par Akutenshi Busujima le Dim 25 Déc - 18:52, édité 2 fois

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Toute confidence exige d'être méritéeFt Akutenshi Busujima
22 Août 2001

Akutenshi était particulier. Du moins, il n’agissait pas comme il aurait dû réagir, tout semblait sans importance. Comme s’il n’avait pas besoin de se soucier de certains sentiments pour continuer de vivre. Il m’était parfois très difficile de le cerner, ou simplement d’être à l’aise en sa compagnie. Pourtant, avec le temps, j’avais eu tendance à oublier cette particularité, ou du moins je l’avais accepté et m’y étais habitué.

Je n’avais jamais rencontré sa mère Mao, bien que, au travers de ces dires, je m’étais fait une image d’elle, l’image d’un point de vue trop étroit pour m’y attacher assez. Il semblait lui vouer une haine que je ne comprenais pas, un dégoût naturel et pourtant, il paraissait ne pas savoir vraiment pourquoi. Peut-être était-elle trop présente, au point d’en être étouffante mais cela ne correspondait pas. Il y avait autre chose. C’était plus compliqué et je ne m’étais jamais permise de demander directement. Je l’avais encouragé à se confier à moi si besoin il ressentait mais il semblait tenir encore à ce secret.

Comment des parents pouvaient être étouffants, trop présents ? Je n’avais qu’un modèle, une mère absente et un père distant. Je ne comprenais pas, et je n’avais pas envie de comprendre. Si ma mère avait encore été là, si elle m’attendait quelque part, je l’aurais aimé comme personne et je ne l’aurais jamais lâché. Quant à mon père, s’il avait délaissé sa carapace, s’il s’était ouvert un peu plus, peut-être aurions-nous pu, pourrions-nous encore, nous aimer pour de vrai et ne pas faire semblant d’être une famille. J’étais trop subjective et ça n’aiderait sûrement pas Aku, chacun avait son histoire, je ne connaissais pas assez la sienne. Pourtant, j’avais du mal à cautionner son indifférence vis-à-vis d’une mère qui ne demandait qu’à l’aimer finalement.

Néanmoins je ne dis rien lorsqu’il répondit de façon ironique, même si nous savions, autant lui que moi, qu’il le pensait vraiment dans sa manière la plus cruelle. Son rictus qui accompagna sa remarque, me fit pincer les lèvres pour éviter tout commentaire. Il s’en aperçut sans doute car il changea de sujet et me demanda des nouvelles de mon frère.

-Alec est … perdu. Depuis longtemps. Il refait sa première année dans un autre cursus. Répondis-je sans plus d’émotion. Je me fais du souci pour lui. Égoïstement, j’ai peur qu’il s’en aille de son côté…

Akutenshi était sans doute la seule personne impartiale à qui je confiais mes craintes concernant mon frère et son avenir. Il ne comprenait peut-être pas, mais Alec était la seule personne à se soucier de moi, de la famille finalement. C’était important pour moi qu’il soit toujours là, il m’était impensable de rester seule avec Papa.

-J’imagine que tu ne prêtes pas attention à lui à l’université… Avec qui tu traines d’ailleurs ?

Ils étaient tous deux à l’UMS et même s’ils n’étaient pas de la même année, je savais que Aku était du genre à rester un peu dans son coin, mais peut-être je me trompais. Qui étaient ses amis ?

-Tu veux une plume en sucre ? Me proposa-t-il soudainement.

J’acquiesçais en attrapant celle qu’il me tendit même si j’éprouvais un petit pincement au cœur, ce n’était pas raisonnable… Tant pis, la prochaine fois je serai sage.

-Tu as de la chance, j’ai l’impression de toujours te voir manger du sucre mais jamais prendre un gramme… Moi je vais payer cher cet excès ! Lui fis-je remarquer sur un ton plaisantin.

Nous avions continué de marcher jusqu’au quartier nord pour arriver à la rivière, l’écoulement de l’eau devint le seul bruit tandis que nous nous arrêtions un moment pour écouter le silence. Je finis par m’adosser à l’une des remparts à proximité, les mains dans les poches, je relevais la tête vers le jeune homme.  

-J’apprécie vraiment qu’on soit ami…

Ce n’était pas là une démonstration de sentiments, déjà ça ne me ressemblait pas vraiment, mais seulement une façon peut-être de crever un abcès, d’ouvrir les vannes des confidences.

-Je ne comprends pas ce que tu traverses avec ta mère et même en général alors si tu veux en parler, je peux être là pour t’écouter. Commençais-je. Ne te sens obligé de rien mais je voulais juste te le dire.

J’affichais à son adresse un mince sourire qui, j’espérais, lui inspirait confiance. Est-ce que je voulais vraiment savoir ce qu’il y avait de si particulier chez Akutenshi ? Etais-je prête à tout entendre ? J’ignorais ce qu’il pouvait me révéler mais je me serai sentie mal de ne pas avoir proposé une oreille attentive. Je n’aurais pas été une bonne amie sinon, n’est-ce pas ?

J’attrapais un caillou plus ou moins près de la rivière, je fléchis les genoux parallèles à l’eau puis lançais le galet pour tenter un ricochet sans grand succès néanmoins. Il ne caressa la surface de l’eau qu’une seule fois avant de plonger au fond.

-Un ricochet, une confidence ? Proposais-je soudainement pour rompre le silence qui avait ensuivi ma suggestion.


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| Mercredi 22 Août 2001 |

Je crois, au fond, que j’ai toujours un peu cerné le fait que Joey ne commente pas vraiment la haine évidente que je porte à Mao- ma mère chérie. Je ne pense pas qu’elle comprenne la façon dont je vois les choses, et je ne tiens pas à ce qu’elle comprenne. C’est sans importance ; elle n’est pas à ma place, je ne suis pas à la sienne, alors se mettre à la place de l’un et l’autre… Pourquoi?
Je sais que beaucoup de personnes pensent que c’est important de comprendre les autres pour s’entendre avec, moi j’en n’ai rien à foutre. Je m’entends avec Joey et pourtant personne n’oblige l’autre à voir la vie de sa manière. Alors, encore une fois, pourquoi? Oh la question est rhétorique. Je ne cherche pas à être convaincu.

Je demeure plutôt observateur comme garçon. Je ne comprends pas toujours ce que je vois, mais ça ne veut pas dire que ça passe inaperçu. Par exemple, la façon dont Joey pince les lèvres lorsque je répond que ma mère est encore en vie, c’est une réaction que j’ai vue de nombreuses fois avant. Celle qui me murmure que je n’ai pas répondu comme une personne “normale” le ferait à ma place. Mais comme ça n’a pas d’importance à mes yeux? Je ne relève certainement pas.

-Alec est … perdu. Depuis longtemps. Il refait sa première année dans un autre cursus. Je me fais du souci pour lui. Égoïstement, j’ai peur qu’il s’en aille de son côté…

Je glousse légèrement lorsque Joey me parle de son frère. C’est un peu triste tout ça. Petit garçon paumé, petite sœur inquiète. Quelle belle histoire, on en sortirait presque les mouchoirs. Je crois que ça me touche un peu parce qu’il s’agit de l’histoire de Joey, avant tout. Pas que je pourrais me mettre à chialer mais, au fond, je me dis que c’est dommage, quoi.

Il se retrouvera.

Je commente simplement , un sourire attaché à mes lèvres. Je penche légèrement la tête également en soutenant le regard de Joey lorsque je me permet d’affirmer que son grand frère finira par retrouver sa route, un jour. De toute manière c’est soit ça…

Ou il tombera dans un ravin.

… Soit il ne retrouvera jamais son chemin. Peut-être même que ça lui sera fatal. J’ai connu des personnes qui ont mis fin à leur existence pour moins que ça. Ou alors, peut-être était-ce pire-- peut-être ça leur pesait et je ne l’ai pas vu. Et personne ne l’aura vu.
Je ne dis rien de négatif à Joey cela dit. Elle se torture très bien d’elle-même, il me semble. Elle a l’air douée pour ça. Est-ce parce que c’est une jeune fille? Une adolescente? Est-ce que son histoire vaut vraiment de se sentir mal? Qui suis-je pour en juger? Je ne me questionne pas éternellement. A quoi bon? C’est pourquoi, d’ailleurs, je ne parle pas du fait qu’il pourrait “s’en aller de son côté”. C’est probable, et je serais d’avis que ce serait mieux pour lui mais Joey ne semble pas de cet avis, du tout. Avec elle, quand je peux me taire… Je le fais.

-J’imagine que tu ne prêtes pas attention à lui à l’université… Avec qui tu traines d’ailleurs ?

Je claque la langue et secoue doucement la tête, pris d’un rire plus expressif. Non, non je ne traîne absolument pas avec Alec à l’Université. J’ai bien mieux à faire que d’aller papoter avec un gamin perdu. Je dis gamin sans parler d’âge, bien sûr.

Tu es seul.

Je roule légèrement les yeux et toussote dans mon poing pour calmer mon rire.
Oh… Chishiya… Tu dis cela comme si c’était une mauvaise chose!

Je ne “traîne” pas avec les autres. J’ai rejoint un club pour rassurer ma mère, cela dit.

Je suis ma seule et meilleure compagnie la plupart du temps. Si je m’associe à quelqu’un c’est que cette personne joue un rôle quel qu’il soit dans mon histoire. Que j’ai besoin de cette pièce pour avancer dans mon puzzle. Je ne vais pas m’encombrer des problèmes que les amitiés causent pour rien. J’ai déjà Joey pour ça et ça me suffit amplement. Bien évidemment, je ne “m’encombre” pas de Joey, mais vous m’avez compris.
Les amitiés… C’est marrant jusqu’à ce que ça ne le soit plus. Jusqu’à ce qu’il faille changer pour l’autre, faire “des efforts”, l’écouter chialer quand il ne va pas bien, se confier et tout le reste. Tout cela me vient dans une moindre mesure presque naturellement avec Joey - et encore - mais si je me fais un “ami” quelconque je sais que je devrais donner du mieux pour faire tout cela et je le refuse. Personne, jusque-là, ne vaut la peine que je me fatigue pour lui.
Parce que, même Joey - je parle d’elle encore et encore (normal, elle est avec moi), mais pas sûr que je ferais l’effort si lui parler en demandait. Je ne sais même pas si nous sommes “amis”. Elle représente une forme d’espoir… Mais est-ce que l’amitié? Je l’ignore, et du coup je ne me pose pas trop la question. Je sais que, en temps et en heure, la réponse me viendra d’elle-même.

Toujours que nous nous entendons. Autant qu’il le faut pour que nous nous voyons de temps en temps comme aujourd’hui. J’apprécie les choses simples de ces moments. Marcher. Respirer. Observer. Le sucre. Je propose à Joey une plume en sucre. Pourquoi se retenir? Du sucre.

-Tu as de la chance, j’ai l’impression de toujours te voir manger du sucre mais jamais prendre un gramme… Moi je vais payer cher cet excès !

Je suis proche de lui ébouriffer les cheveux, mais je change d’avis. Je range ma main dans ma poche et laisse échapper un rire à la place. Amusé, presque attendri. C’est mignon de s’inquiéter de son physique de la sorte. Peut-être est-ce simple pour moi de parler ; je suis beau je le sais. Mais je ne pense pas que moins beau, mon physique serait ma priorité. C’est pas l’important. J’aime le sucré, pourquoi me torturer en me mettant des barrières?

Joey, tu es mignonne. Tu sais ce qui fait grossir? L’angoisse.

Je ne dis pas que manger sucré ne fait pas grossir en soi. Je sais bien qu’on a chacun nos morphologies et que mon corps a tendance à accepter beaucoup de gras sans que je ne grossisse visiblement, mais angoisser c’est là où le problème se trouve. Parce que, tant qu’elle n’est pas malade, pourquoi s’inquiéter de grossir? Ca n’est pas plus mauvais que d’être maigre.
En l'occurrence, j’ai conscience que beaucoup pensent comme Joey. C’est même cela - le fait que tout le monde le pense - qui rend le problème réel. C’est dommage. Un peu pitoyable. C’est pas grave. Elle est adolescente. Un jour, elle comprendra. Je l’espère.

-J’apprécie vraiment qu’on soit ami…

Après avoir bien marché, Joey me déclare soudainement. Je la regarde en retour, cette fois sans en rire. Je reste même neutre un moment et je ne réponds pas de suite. Ça dure quelques secondes, mais sûrement assez de secondes pour que l’instant de pause se remarque bien.

Vous êtes amis? Pour vrai?

Je ne sais pas trop si Chishiya est sceptique, s’il est surpris, ou s’il est enthousiaste. Moi , il me faut un instant pour savoir ce que j’en pense, de cette déclaration. Nous sommes bel et bien amis pour Joey. Mais pour moi? Je n’ai toujours pas exactement la réponse. J’imagine que, d’une façon, nous le sommes. Mais je n’ai pas envie d’y répondre bêtement sans le penser. Ça n'aurait aucune saveur. Ça peut même se retourner contre moi. Je serais toujours honnête et disons que le moins que je puisse faire est de taire le fond de ma pensée si je ne veux pas blesser Joey gratuitement. Je sais que celle-ci est souvent bien acide.

J’apprécie que l’on se connaisse.

J’ignore si Joey aura conscience de ce que cela signifie. Si elle pensera que c’est une façon de lui dire que nous ne sommes pas amis , ou si elle le prendra bien. Venant de moi c’est beaucoup, mais je ne pense pas que tout le monde puisse le saisir. Je ne sais pas si Joey le peux, en tout cas, quand bien même je ponctue ma phrase d’un sourire. Un vrai. Un plus doux que les autres.

-Je ne comprends pas ce que tu traverses avec ta mère et même en général alors si tu veux en parler, je peux être là pour t’écouter.

Je ne bouge pas.
Mon sourire demeure.
Je laisse simplement échapper un rire amusé.

Ne te sens obligé de rien mais je voulais juste te le dire.
Tu vas lui parler?

Je secoue un peu la tête avant de soupirer et de quitter mon sourire. Lui parler? Pourquoi? Elle l’a dit elle-même ; elle ne comprend pas. Je ne vais pas lui rentrer toute une histoire qui la laisse de marbre dans la tête. Elle a bien trop à penser de son côté. Pauvre esprit.

Je préfère quand tu parles.

J’imagine que c’est mieux que de dire “merci” , comme ça, sans rien en penser, ou que de répondre “je sais”. C’est honnête, ça annonce la couleur. Elle a souri, un peu, elle aussi. Je crois qu’elle essaie de me mettre à l’aise. Mais je suis a l’aise. Ça n'a pas de lien avec le fait que je n’en dise pas énormément sur ma personne. Mettons que je m’économise.

-Un ricochet, une confidence ?
Oh! Un jeu ! On joue , hein? Dis oui! Dis oui!!

Chishiya n’est pas le seul à apprécier la proposition. Je redresse un peu ma posture lorsque Joey propose le jeu après avoir tenté un ricochet.
Ah…
J’ai l’impression qu’elle aurait déjà moins de confidences à faire que moi si elle fait des ricochets pareil.
J’hésite un instant. Des confidences? Le jeu change la donne. J’aime jouer, beaucoup. Et je joue bien. Il est donc tout simplement inconcevable que j’admette des choses communes sur moi si je joue à ce jeu-là. Il faut que cela vaille le risque. Mais , comme je viens de le dire, j’aime beaucoup jouer. Alors je suis prêt à voir ce que cette histoire de ricochets vaut.

Observe.

Je vais trouver un galet de bonne forme, assez plat pour faire l’effort. Ça me prend quelques secondes, pas plus, et je me redresse face au plan d’eau qui s’étend devant moi. J’inspire un coup en faisant rouler le galet entre mes doigts et , bientôt, je prends l’élan nécessaire et tente le coup. Sur l’eau, je suis le galet des yeux.

Un,
Deux,
Trois.


Et plouf.

Je souris plutôt fièrement et me tourne vers Joey.

Trois ricochets, tu confirmes?

Je plaisante légèrement, naturellement. Je sais encore compter. Je doute qu’on soit assez décalés pour ne pas voir le même nombre de ricochets.

Allez, crache le morceau!

Je creuse mon esprit un moment pour trouver quels secrets je pourrais bien admettre. Il ne me faut pas longtemps pour trouver des idées, j’ai tant de choses que je ne dis pas qu’il n’est pas compliqué de tomber sur une pensée que je n’ai jamais exprimée à voix haute.

Je lève mon poing fermé avant de déplier mon index pour indiquer la première confidence;

Je n’ai jamais ni embrassé quelqu’un, ni été en couple, ni rien fait de ce genre avec personne.

Je n’en ai pas honte, puisque c’est totalement un choix. J’ai déjà en horreur que l’on me touche du bout du doigt en temps normal alors je vous laisse imaginer aller plus loin. Pour les relations, encore une fois, je n’ai jamais vu d’intérêt à sortir avec qui que ce soit. Je ne suis jamais tombé amoureux. Je ne sais pas si ça arrivera un jour, mais je n’en ai pas grand chose à faire. Advienne que pourra.

Majeur ajouté à l’équation cette fois ; deuxième confidence.

Je fréquente beaucoup de fêtes mais c’est seulement parce que c’est là-bas qu’on trouve l’alcool et.. Le reste.

Le reste.
La drogue, généralement.
Mais je ne prononce pas le mot. On m’a bien appris à ne pas le faire. Cela fait partie des choses qu’il est acceptable de faire jusqu’à ce qu’on en parle ouvertement. Alors je ne le dit pas.

Je joint l’annulaire aux deux autres doigts et inspire un coup pour la troisième.

Tu ne vas quand même pas--
Je communique avec ma conscience. Je lui ai donné un nom.
Hey! Je suis bien plus que ta “conscience” je te ferais dire!

Prouve le.
Je garde le sourire en baissant ma main. J’ai rempli ma part du marché, je ne pense pas qu’il soit utile d’en dire plus pour le moment.

Tu joues?

Je ne suis pas sûr, d’un coup, qu’elle compte jouer. Peut-être que la règle des confidences ne s’appliquait qu’à moi? Si c’est le cas, elle me le dira.. Comme une grande.

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Dernière édition par Akutenshi Busujima le Dim 25 Déc - 18:53, édité 1 fois

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Toute confidence exige d'être méritéeFt Akutenshi Busujima
22 Août 2001
Je m’interrogeais souvent sur la personnalité d’Akutenshi. Interagissait-il avec d’autres personnes que moi ? Je ne me souvenais pas vraiment l’avoir vu avec quelqu’un, même simplement trainer avec un groupe. J’en arrivais parfois à me demander s’il n’était pas le fruit de mon imagination tordue. Mon ami imaginaire finalement…

J’apprécie que l’on se connaisse.


Ou pas. Et bim ! Prends-toi ça dans la tronche Jo ! Ah ! On était seulement des connaissances ? Après quoi ? Trois ans ?
Je ne laissais rien paraître, je ne m’attendais à rien mais je fus quand-même étonnée de la réponse et quelque part déçue. Bon alors si on devait se la jouer connaissance, il ne me ferait sans doute pas de confidences. Néanmoins je proposais, la timidité n’était pas ce qui le retenait, pas après ce qu’il venait de me dire. Finalement, c’était comme s’il avait fermé une porte que j’essayais d’entrouvrir depuis plusieurs années afin de faire évoluer notre relation et passer le cap pour être amis puisque jusque là nous n’étions rien de plus. A présent non plus d’après lui.

Je préfère quand tu parles. Dit-il après un moment.

Rien d’étonnant. Je poursuivais ma route, pas tout à fait prête à lâcher l’affaire. Nous n’allions pas rester ainsi éternellement ? Je n’avais rien de mieux à lui dire et monopoliser la parole ainsi ne m’aidait pas à me sentir mieux. Les confidences se partageaient sinon à quoi bon ? Je ne désirais pas m’entretenir avec mon journal intime, il était nécessaire d’avoir un échange afin de rendre le tout humain.  

Il préférait que je parle et pourtant la proposition du jeu semblait l’avoir transformé. Aku aimait les jeux, ou en tout cas une partie de lui semblait ne pouvoir y résister. Mais les ricochets n’étaient pas ma meilleure idée sans doute. Il en fit trois et ne se cacha pas d’en être fier. On ne pouvait pas être bon en tout ! Et puis dans le fond, c’était un avantage pour moi, j’aurais moins de confidences à faire, contrairement à lui qui affichait ses « talents » avec une certaine arrogance.

Première confidence. Je n’étais pas surprise. Je n’avais jamais vu quiconque s’approcher du jeune homme. La solitude semblait être le terme qui correspondait le plus à la personnalité d’Akutenshi, je le savais et pourtant j’avais du mal à comprendre pourquoi. Pourquoi cette distance avec les autres et finalement pourquoi ce rapprochement avec moi ? Je savais ce que j’avais fait pour lui à Poudlard mais n’y avait-il pas prescription après toutes ces années ? Était-ce une façon de me remercier ? Ne savait-il pas quoi faire de moi et de notre « relation » ? Puisque le mot « amitié » n’entrait pas dans son vocabulaire pour définir ce que nous étions, lequel convenait alors ? Connaissance seulement ? Trop pauvre.
Je le laissais poursuivre sur la seconde révélation sans intervenir, il semblait avoir trouvé une certaine fluidité que je ne désirais pas interrompre par peur qu’il se taise encore.

Je fréquente beaucoup de fêtes mais c’est seulement parce que c’est là-bas qu’on trouve l’alcool et.. Le reste.

Génial, il était camé ! Comment avions-nous pu nous côtoyer aussi longtemps sans vraiment connaître quoi que ce soit l’un de l’autre ? Je restais muette, attendant la suite, qui m’inquiéta davantage, après « l’abstinence » et la drogue, qu’est-ce qu’il y avait de pire ?

Je communique avec ma conscience. Je lui ai donné un nom.

Sa conscience ?! Rien que ça ? Je n’étais pas très étonnée finalement. Mais ça ne me rassurait pas des masses à vrai dire… Pas de sacrifice, c’était déjà ça. Mais qu’entendait-il par-là ? Avais-je le droit de poser des questions à présent ? Ou fallait-il un nombre de ricochets correspondant ? J’ignorais la suite des règles du jeu que j’avais moi-même créé, je ne voulais pas risquer de tout détruire et pourtant je ne pouvais définitivement pas détourner la conversation de ces révélations.

J’avais occulté ces premières confidences, la dernière était bien assez révélatrice pour s’y épancher davantage. Je savais qu’il ne s’agissait pas d’une blague ou d’un sujet pris à la légère. Je n’étais pas très sûr qu’Aku sache réellement plaisanter, l’humour noir était son unique terrain de jeu. Je l’avais appris avec les années, ainsi je savais que cette révélation n’était pas anodine, ce qui rajouta à mon inquiétude. Fuir n’était pas envisageable, il venait enfin de me faire une confidence après mes demandes répétées et maintenant il s’agissait d’en assumer les retours. Et puis fuir… C’était un peu excessif Joey !

Tu joues ? Reprit-il après un instant de silence.

« Et ta conscience elle ne joue pas ? » Je me retins de répondre.

-Je n’ai pas d’aussi grandes révélations à faire à vrai dire… Qu’est-ce que tu entends par parler avec ta conscience ? Ne pus-je m’empêcher de demander, les sourcils froncés et le ton posé, essayant de le mettre en confiance.

Je finis par m’assoir sur un rocher attendant qu’il développe.

-Est-ce que c’est ta conscience qui te dicte quoi faire ? Demandais-je alors, essayant de prendre plus au sérieux ce paramètre que j’avais encore du mal à intégrer.

Cela semblait vraiment important pour Aku puisqu’il m’en avait parlé en tant que confidence et même si ça m’effrayait, j’étais un peu curieuse et inquiète finalement pour lui.

-Je n’ai fait qu’un ricochet… Repris-je alors que c’était mon tour de jouer. Je ne sais pas trop quoi te dire… Je t’avoue que je ne comprends pas vraiment pourquoi on traine ensemble tous les deux. Balançais-je, pas sûre de ce que je m’apprêtais à dire ensuite. Ça fait plusieurs années qu’on fait ça, mais à quoi est-ce qu’on joue tous les deux ? Tu ne nous considères pas comme amis, alors pourquoi acceptes-tu de me côtoyer ? Pourquoi tu joues à mon jeu si nous ne sommes que des connaissances ? A quoi ça rime tout ça ? Finalement qu’est-ce que tu en obtiens ? Et moi ? M’emballais-je sur la fin.

Très subtil comme toujours Joséphine ! Tiens ! Moi aussi je communiquais avec moi-même ! Bon tout était sorti un peu d’un coup, en désordre et un peu comme sorti de nulle part mais nous devions nous confier alors j’avais balancé tout ce que j’avais sur la conscience. Je ne comprenais pas ce qu’il attendait de tout ça finalement, et pourquoi me faisait-il alors ces confidences si intimes ?

Peut-être allais-je le pousser à bout, ça n’avait certainement pas la même importance pour lui que pour moi, il devait se dire que je me prenais la tête pour rien mais j’avais besoin d’être honnête, de savoir où je mettais les pieds, se servait-il de moi ? Pour la drogue ? Et comment Jo ? J’avais peut-être une tête de camé ? Enfin bon après plusieurs années, il n’avait rien demandé donc soit il n’était vraiment pas doué, soit j’étais complètement à côté de la plaque. La dernière suggestion était la plus plausible et celle qui correspondait le plus à mon petit cerveau trop surmené !


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«J'en ai tellement marre d'entendre que le seul objectif d'une femme est de trouver l'amour. Mais je me sens tellement seule.» Jo March.

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Toute confidence exige d'être méritée
feat. Joséphine Davis

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| Mercredi 22 Août 2001 |

Tout cela…
Les ricochets, les confidences… Il ne s'agit jamais de rien d’autre qu’un jeu innocent, n’est-ce pas? Si c’est le cas, pourquoi est-ce que ça doit être si grave? Même Mao faisait ce genre de choses avec ses amies quand elle était jeune. Elle me l’a déjà raconté.

Bien sûr, j’ai admis des choses que je ne confierais pas au premier venu à moins qu’il me le demande, encore que dans ce dernier cas les chances que j’avoue sont peu faibles uniquement parce que je n’en ai pas honte et que je me fiche bien que des gens que je ne connais pas et ne tiens pas à connaître sachent que je fais ceci ou cela.

Pourquoi je ne l’ai pas dit à Joey avant, alors?
Parce qu’elle ne m’a pas demandé.
Aujourd’hui, elle semble bien rectifier le tir. A voir, par la suite, si c’est de bon augure ou absolument pas.

J’ai ce sentiment de connaître le dénouement de l’histoire, mais je ne m’attarde pas dessus. Je ne peux pas savoir et ce quand bien même mon esprit insiste et insiste sur le fait que c’est la fin. Je connais mon avis sur les relations sociales , j’ai tendance à être défaitiste sur ce bord et si cela se trouve rien ne va se briser. Peut-être même que les “amis” ont des conversations comme celles-ci très souvent et que je ne le sais pas. C’est encore une alternative des plus plausibles, étant donné que Joey me voit comme un ami, apparemment.

Et entre amis, on joue.

Alors j’invite Joey à faire de même après avoir livré une partie de ma personne dans le processus. Si je ne l’avais pas fait , alors le jeu ne serait pas du tout intéressant , n’est-ce pas?

-Je n’ai pas d’aussi grandes révélations à faire à vrai dire… Qu’est-ce que tu entends par parler avec ta conscience ?

Ah.
Je n’arrivais pas à lire sur son visage jusque-là mais aurait-ce été de la curiosité ? Ou alors, de l’intrigue? Peut-être un mélange des deux? Devrais-je lui présenter réellement Chishiya? Me pardonnera-t-il un jour? Déjà qu’il me boude de lui avoir parlé de lui et d’avoir dit qu’il n’était que ma conscience. Et puis lui je sais qu’il est coincé avec moi encore un moment alors autant continuer à “s’entendre”. L’époque où il me faisait peur est révolue et je ne compte pas y replonger.

C’est complexe.

Mais simple à expliquer dans les faits.
C’est simplement la première réponse qui me vient parce que si je dois lui expliquer je ne saurais où débuter le récit. Devrais-je me contenter de donner son nom et de dire qu’il parle dans ma tête, ou commencer par son apparition? Ou encore…

Joey s’assoit sur un rocher et poursuit son interrogatoire.

-Est-ce que c’est ta conscience qui te dicte quoi faire ?
Certainement pas, i--- elle est très mauvaise conseillère. Je prends plutôt un malin plaisir à la contrarier..
Hilarant.

Je souris à nouveau, me rendant compte que mon visage était redevenu neutre pendant que je réfléchissais. Enfin, il manque plus que je me mette à faire la tronche, tiens, ça ne me ressemble pas. Et puis Chishiya est de retour ! N’est-ce pas une bonne raison de célébrer?

Tu ne joues pas?

Cette question est peut-être loin d’être primordiale pour Joey - j’imagine que sinon elle aurait joué- , mais moi elle me brûle les lèvres depuis qu’elle a commencé à me poser des questions. Puis quand elle s’est assise sur son rocher je me suis dit que c’était mort. Je ne peux pas indéfiniment tenir ma langue quand même; souvent ce que je pense fini par sortir malgré tout, sous une forme ou une autre.  

-Je n’ai fait qu’un ricochet… Je ne sais pas trop quoi te dire… Je t’avoue que je ne comprends pas vraiment pourquoi on traine ensemble tous les deux.

Je penche la tête.
Ça compte sûrement comme une confidence, ça. Et ça n’est pas non plus inintéressant. Je ne suis pas sûr de pouvoir lui apporter une réponse claire et simple, à dire vrai, mais je ne m’attends pas forcément à ce que l’interrogatoire reprenne. Pour moi, nous sommes passés à autre chose.

Ça fait plusieurs années qu’on fait ça, mais à quoi est-ce qu’on joue tous les deux ? Tu ne nous considères pas comme amis, alors pourquoi acceptes-tu de me côtoyer ? Pourquoi tu joues à mon jeu si nous ne sommes que des connaissances ? A quoi ça rime tout ça ? Finalement qu’est-ce que tu en obtiens ? Et moi ?

… Mais il me semble que je me suis trompé en beauté. Ça ne me surprend pas, j’ai tendance à prendre certaines choses à la légère là où ça importe trop à l’autre parti, du coup il s’y accroche et moi je suis déjà passé à la suite. Mais ça n’est pas le pire, après tout le contraire arrive aussi ; quelque chose me reste quelque part dans l’esprit et pour les autres ça n’est trois fois rien.

Elle est pas douée à ce jeu-là…

Je soupire un peu mais toujours avec ce sourire sur les lèvres. Plus doux cette fois, mais le rictus est indéniablement toujours là. Je crois que Chishiya fait fausse route ; elle n’est pas nulle à ce jeu-là…

Il ne s’agit plus de jouer, n’est-ce pas?

En fait, elle n’y joue pas du tout. Est-ce que son but premier était de me faire parler pour mieux m’interroger après? Je ne pourrais pas lui en vouloir pour ça , utiliser l’attrait du jeu pour me piéger c’est très intelligent.  Non, en fait, j’ignore simplement si oui ou non tout cela était calculé d’avance ou si les événements l’ont surpassée.

Pour quelqu’un qui ne m’a jamais trop demandé, tu poses beaucoup trop de questions d’un coup.

Ca n’est pas un reproche même si Chishiya me chuchote que ça sonne tout comme. Tant pis, avec un peu de chance Joey saura lire mon ton au-delà de ce qui paraît.
Le fait qu’elle pose tant de questions à la fois rend tout si.. Confus. Je n’ai pas la moitié des réponses à apporter et ça m’embête. Je n’aime pas me voir poser une colle comme ça.

Tu te frotte les doigts.

Il a raison.
J’arrête.
Je reprends une plume en sucre, c’est toujours une meilleure alternative à … Cela.

J’ignorais que nous étions amis. Ca m’a surpris.

Aucun mensonge , aucune tentative de jouer avec les mots. La vérité pure et dure. Je ne sais pas trop quoi dire d’autre honnêtement.

Tu es la seule personne que je viens voir et à qui je parle parce que j’en ai envie, non pas parce qu’il le faut ou parce qu’elle me sert de pièce de puzzle. Qu’importe que ça s’appelle de l’amitié ou pas, c’est ce qui fait que je continue à chercher à te voir.

J’ignore si c’est suffisant ou non, mais ça n’en est pas moins ce que je pense.

Mon but n’était pas de te froisser.

Je réfléchis un peu en regardant Joey , ce avant de soupirer à nouveau, cette fois sans le sourire qui va avec. Sans inquiétude ; le rictus revient plus lumineux que jamais alors que je trouve une idée.

Bon, voilà ce que l’on peut faire. Tu as l’air d’en avoir plein le cœur, alors pose tes questions et je te répondrais. N’importe lesquelles. Essaie juste … D’être claire.

Ca sous-entend également “essaie de détacher tes questions” parce que là les dix questions qu’elle m’a posées à la fois… C’était beaucoup. Et elles se mélangent entre elles. Bref, j’ai pas tout retenu…
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Toute confidence exige d'être méritéeFt Akutenshi Busujima
22 Août 2001
Complexe. En effet, c’était sans doute le mot le plus approprié à la situation. Ces échanges avec sa conscience me firent froncer les sourcils, j’avais envie d’en savoir plus et en même temps je sentais qu’il était réticent à me donner plus d’information. Bien. Néanmoins, ça me faisait du souci, ça ne semblait pas être très sain comme « particularité » … Et ce fut probablement ce qui fit déborder la coupe pour que je me dévoile également.

-Il ne s’agit plus de jouer, n’est-ce pas ?

Non, on ne jouait plus en effet. Avais-je vraiment joué d’ailleurs ? Il le croyait et je me sentais mal qu’il ait pris tout cela à la légère, j’avais l’impression de l’avoir dupé, ce n’était pas mon intention pourtant. Il semblait confus, comme s’il ne comprenait pas comment nous en étions arrivés à parler de tout ça. Je l’avais décontenancé, je ne croyais pas cela possible avec son attitude stoïque et réservée mais sa coquille s’était ouverte d’un seul coup et il était à découvert à présent.

-Pour quelqu’un qui ne m’a jamais trop demandé, tu poses beaucoup trop de questions d’un coup. Reprit-il ensuite.

Il entremêlait ses doigts les uns avec les autres, il était nerveux. Il avait sans doute de quoi.

-J’ignorais que je pouvais. Soufflais-je en me levant du rocher pour me retrouver face à lui.

Je sentais qu’il mesurait chacune de mes paroles, qu’il examinait chaque mot pour en comprendre un sens caché qui n’existait pourtant pas. Moi qui m’étais toujours cru transparente dans mes dires, il semblait qu’un malentendu avait plané au-dessus de nos têtes plusieurs années durant.

-J’ignorais que nous étions amis. Ça m’a surpris. Il reprit au début, vraiment décontenancé.

Alors ce n’était pas de l’indifférence ?

-Tu es la seule personne que je viens voir et à qui je parle parce que j’en ai envie, non pas parce qu’il le faut ou parce qu’elle me sert de pièce de puzzle. Qu’importe que ça s’appelle de l’amitié ou pas, c’est ce qui fait que je continue à chercher à te voir. Mon but n’était pas de te froisser.

Je hochais lentement la tête, oui il m’avait froissé et il s’excusait à présent. Mais tout ceci m’embrouillait tellement. Aku ne semblait pas très expérimenté en matière d’amitié, ce qui expliquait sans doute ses maladresses, néanmoins, tout ceci semblait vraiment confus à ses yeux. Jamais n’avait-il songé à ce terme pour nous qualifier ?

-Pourquoi as-tu envie de me voir ? Est-ce seulement parce que je t’ai aidé ce jour-là à Poudlard ?

Nous n’en avions jamais parlé. Pas une seule fois. C’était étrange de le dire à voix haute, comme si j’avais trahi un secret.

-Bon, voilà ce que l’on peut faire. Tu as l’air d’en avoir plein le cœur, alors pose tes questions et je te répondrais. N’importe lesquelles. Essaie juste … D’être claire.

Être claire. Pas facile avec tout ce qui vient d’être révélé. Quelles étaient mes précédentes questions ?

-Tu communiques avec ta conscience depuis quand ? Je veux dire quand on s’est rencontré, elle était présente ?


Je marquais une pause, essayant de lui faciliter la tâche pour obtenir des réponses simples et rapides. Ce n’était pas le sujet sur lequel je souhaitais des explications tout d’abord mais à présent qu’il avait mis ça sur le tapis, je n’arrêtais pas d’y penser.

-Qui est au courant ? Ta mère ?

Je me doutais de la réponse mais j’espérais malgré tout être surprise.

-Qu’est-ce que tu attends de moi exactement ? Je veux dire en général et maintenant avec ce que tu viens de me révéler… Quel rôle suis-je censé jouer dans tout ça ?

Je craignais la tournure que prenait cette relation, et si Akutenshi avait besoin de plus de support que je ne l’aurais pensé ? Je voulais l’aider mais je ne me sentais pas capable d’assumer ces responsabilités toute seule, pas avec mon frère et mon père sur les épaules également. Le poids devenait trop important, je ne pouvais pas gérer ça toute seule.

Et puis il ne s’agissait pas d’un état de stress comme Alec, entendre une voix dans sa tête était quelque chose d’une autre nature. J’avais peur des mots qui pouvaient sortir de ma bouche et de leurs conséquences. Je me sentais soudainement une responsabilité qui ne me correspondait pas.

Je lui fis signe de s’asseoir à côté de moi sur le rocher pendant que j’occupais mes doigts avec quelques galets récupérés près de la rivière.


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| Mercredi 22 Août 2001 |

Mon tempérament calculateur ne me permet pas de prendre la température quant à l’endroit où nous mène toute cette histoire, Joey et moi. Je sais calculer ce que je fais, certains évènements.. Mais dès qu’il s’agit d’émotions? Je perds le contrôle. Je ne comprends que difficilement comment fonctionnent les sentiments que ce soit chez les autres ou moi-même. Sûrement est-ce pour cela que nous sommes là où nous sommes avec Joey. Peut-être est-elle trop impliquée sur le plan émotif et moi non. Peut-être que nous ne sommes pas faits pour fonctionner ensemble?
On dit que les contraire s’attirent, mais on dit également que qui se ressemble s’assemble. J’ai l’impression que tout cela ne veut pas dire grand chose, c’est juste une façon de rassurer tout le monde quand ils doutent de pouvoir s’entendre avec une personne. Moi j’aimerai pouvoir m’entendre avec Joey mais si je dois la perdre aujourd’hui..? J’imagine que je survivrais.

Ce serait dommage, d’autant plus que mon espoir concernant le bon de l’Homme repose secrètement sur ma relation avec la jeune fille. Mais, tant pis, je saurais m’en relever. Mon bonheur et mon malheur n’ont jamais dépendu de personne et je ne suis pas prêt de m’effondrer pour une histoire de… relation. Peut-être est-ce pour cela que j’ai du mal à me dire que nous sommes “amis”. N’est-ce pas plus fort que cela , l’amitié? Il me semble que l’on ne peut pas se forcer à aller bien lorsque l’on perd un ami. Mais peut-être est-ce différent dans mon cas? Parce que tant de choses le sont… Je ne sais pas. Je ne suis pas sûr d’avoir envie de trop y réfléchir, je vais me faire mal à la tête.

-J’ignorais que je pouvais.

Joey se redresse pour venir me faire face alors que je lui fais remarquer qu’elle pose beaucoup de questions là où elle s’est tenue de le faire dans le passé. Ah… Elle ignorait pouvoir me questionner? J’imagine que ça se tient. J’aurais dû lui dire qu’elle le pouvait mais pour cela j’aurais dû savoir qu’elle avait des questions à me poser. Elle ne me l’a jamais dit clairement et peut-être qu’elle a laissé traîner des indices mais je n’ai jamais remarqué aucun d’entre eux, si c’est le cas.

Serait-ce donc le moment de me rattraper?

Même moi je suis capable de remarquer qu’il se trouve là une porte bien ouverte m’invitant à m’expliquer, à adoucir les choses, à m’expliquer. J’essaie en restant honnête au mieux, mon but n’étant pas de mentir pour garder Joey sous le bras. Je veux être sincère avec elle parce que je ne l’utilise pour rien. Si ce qu’elle entend la dégoute ou l’effraie-- si elle s’en va, alors ce sera pour le mieux. Cela voudra dire que l’on n’était pas faits pour s’entendre et se fréquenter. J’imagine que Joey a son lot de soucis, je ne tiens pas à lui en rajouter. Et puis, comme je l’ai dit, je retomberai sur mes pattes si on se perd. Je ne tiens pas à ce que ça arrive, ce serait franchement dommage, mais que voulez-vous. Il faut toujours se préparer au pire, dans ce monde.

Si je veux être totalement honnête, il faut que l’on revienne sur cette notion d’amitié. C’est en tentant de parler “avec le cœur” comme on dit, sans calculer mes termes à la virgule près, que je m’explique à ce sujet. Tout y passe ; le fait que je ne savais pas que nous étions amis, le fait que je ne la considère pas comme un pion sur l’échiquier qu’est ma vie, que je viens lui parler tout simplement parce que j’en ai envie. Et puis je souligne que je n’avais jamais comme but de la froisser. Sans surprise, considérant le fait que je n’avais aucun but pour commencer.

Joey hoche la tête tandis que je parle, ce que je traduis par le fait qu’elle aie tout compris. Je l’espère du moins, je ne sais pas si m’exprimer mieux que cela serait dans mes capacités.

Bientôt, elle me pose une nouvelle question à ce sujet;

-Pourquoi as-tu envie de me voir ? Est-ce seulement parce que je t’ai aidé ce jour-là à Poudlard ?

J’ai envie de dire que je ne sais pas vraiment. Ça m' a aidé, c’est sûr. Mais est-ce que c’est encore la raison pour laquelle je lui parle? Je veux dire, comme exemple, il y a Jack Campbell.

"Toute confidence exige d'être méritée" JC.P IN9nuPF
Jack Campbell

Un gars qui m’a déjà défendu dans le passé, un peu comme Joey. Ce mec qui était dans le même dortoir que moi à l’époque , lorsque nous étions élèves à Poudlard. Pourquoi lui je ne lui parle plus, à lui?
Eh bien, en l'occurrence, je n’ai pas de mal à répondre à cette question. Je ne l’ai jamais trop apprécié, il était… Bizarre. Il m’aimait bien , je crois. Trop, surtout. Il me suivait toujours comme un petit chien, particulièrement dans les couloirs de Poudlard. Dès qu’il en avait l’occasion, il venait se poser à côté de moi. C’était lourd. Un peu creepy même. Ca m’amusais d’une façon un peu tordue d’avoir quelqu’un à mes pieds de la sorte mais dans les faits ça ne le rendait absolument pas aimable alors, à ce jour, je ne l’oublie pas et je ne peux qu’être reconnaissant pour son coup de main mais je ne le porte pas dans mon coeur.

…Pourquoi j’ai envie de voir Joey?
La question est de suite beaucoup plus complexe.

Comme j’ignore comment y répondre, je décide de contourner sa question en l’invitant à poser toutes celles qui lui trottent dans l’esprit. Peut-être reviendra-t-elle sur celle-ci plus tard mais ce sera le problème du Akutenshi du futur. Et peut-être même qu’après le reste cette réponse me viendra avec aise à l’avenir.

-Tu communiques avec ta conscience depuis quand ? Je veux dire quand on s’est rencontré, elle était présente ?

Je réfléchis un instant. Non pas pour me rappeler depuis quand, je sais à peu près ce qu’il en est. Chishiya serait vexé que j’oublie comme on est devenus “proches”, et je ne tiens pas à le vexer une nouvelle fois durant cette journée.
J’essaie plutôt de réfléchir à la manière d’amener la réponse, et cela me vient plutôt facilement.

Je n’ai pas de date exacte. Je crois qu’elle a toujours été là et que plus je vieillissais, plus sa présence s’imposait à moi jusqu’à ce qu’elle soit une partie entière de ma personne. C’est arrivé quand j’étudiais à Poudlard. Quand on s’est rencontré toi et moi, elle me parlait déjà très clairement mais je ne l’appréciais pas beaucoup. Notre relation à évoluée, depuis.

Je raconte tout cela avec assez d’aise. L’histoire de notre relation à Chishiya et moi est une histoire que je ne risque pas d’oublier de sitôt. Pas tant que ma petite voix reste là-haut, déjà. Et puis je n’ai plus envie de l’oublier maintenant. Chishiya est mon ami le plus proche. Je l’ai déjà dit, mais il sait tout de moi, je ne peux rien lui cacher et pourtant il n’a jamais exprimé de dégoût envers ma personne au-delà des taquineries et fausses manières qui le caractérisent bien, alors je compte bien le garder. Si je n’avais pas développé une sorte d’addiction à la Poudre de Fée, je n’aurais plus eut besoin de toucher à ça aussi souvent qu’avant.
A moins que… Si je me concentre sur lui, je pourrais l’entendre même après avoir consommé… A tenter.  

-Qui est au courant ? Ta mère ?

Oh, je me suis perdu dans mes pensées et j’en ai presque oublié l’instant présent. Si bien qu’il me faut un instant pour me situer et comprendre de quoi elle parle.  

De quoi? Ma conscience?
Hey, ça suffit là ! J’ai un nom !

Je ris un peu.
Nah, je ne suis pas tout à fait prêt, là de suite, à faire les présentations. Peut-être même plus tard dans la conversation mais on n’est pas à ce stade pour le moment.

Personne ne sait.

Je répond simplement à Joey. Je n’ai jamais ressenti le besoin ou l’envie d’en parler alors… Encore moins aux autres, parce que s’ils ne me servent qu’à atteindre un but, je ne vois pas pourquoi je leur donnerait des informations me concernant comme celle-ci.

-Qu’est-ce que tu attends de moi exactement ? Je veux dire en général et maintenant avec ce que tu viens de me révéler… Quel rôle suis-je censé jouer dans tout ça ?

Je fronce un peu les sourcils cette fois, l’air bien confus par ce que Joey me demande. Ce que j’attends d’elle..? Est-ce que je suis censé attendre quoi que ce soit d’elle? C’est un peu bizarre mais je toussote dans mon poing avant de hausser les épaules plutôt nonchalamment.

J’sais pas… J’attends rien en particulier.

Joey va se poser à nouveau sur son rocher et m’invite à venir à côté d’elle, ce que je fais machinalement tout en réfléchissant à la question qu’elle vient de me poser.

De c’que j'sais, t'es pas une psy, nan?

Parce que, oui, j’imagine que s’il est question de me soigner ou quoi que ce soit, ce serait surtout le boulot d’un psychomage. Mao ne m'a jamais emmené en voir alors c’est certainement pas maintenant que je m’entends bien avec ma personne que je vais aller consulter.

Puis on s’entend bien, ma conscience et moi. J’ai pas envie de la perdre ou d’être soigné ou quoi. J’répond à tes questions mais ça veut pas dire que j’m’attends à ce que tu change en conséquences. Au contraire. J’aime bien les choses comme elles sont.

J’insiste un peu sur le fait que tout va bien parce que si les choses changent ça risque de ne plus le faire. Ce serait dommage que tout se casse la gueule parce que Joey pense qu’elle doit se la jouer docteur et me “sauver” ou que sais-je encore.
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Toute confidence exige d'être méritéeFt Akutenshi Busujima
22 Août 2001

"Ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience." Dixit Marx. C’était tout ce que j’avais retenu de nos cours d’Etude des moldus. Bizarrement, cette citation revenait à moi à cet instant.

Je n’ai pas de date exacte. Je crois qu’elle a toujours été là et que plus je vieillissais, plus sa présence s’imposait à moi jusqu’à ce qu’elle soit une partie entière de ma personne. C’est arrivé quand j’étudiais à Poudlard. Quand on s’est rencontré toi et moi, elle me parlait déjà très clairement mais je ne l’appréciais pas beaucoup. Notre relation à évoluée, depuis.


Je ne prenais plus le temps de réfléchir à ses réponses et enchainais sur la question suivante. J’avais l’impression que la porte des révélations s’était ouverte. Il fallait que je la maintienne dans cet état aussi longtemps que je le pouvais.

-Qui est au courant ? Ta mère ?

De quoi? Ma conscience ? Personne ne sait.

Donc j’étais la seule détentrice de ce secret ? Intéressant. Pourquoi avoir lâché une bombe pareille ? Après tout ce temps dans le silence. A moi et seulement moi ? Ce secret lui pesait trop ? Ou peut-être cela n’avait guère d’importance. Il avait lâché le morceau et peu lui importait les conséquences. Il savait que je n’utiliserais jamais cette confidence contre lui, n’est-ce pas ?

J’sais pas… J’attends rien en particulier

Nous étions assis sur le rocher, il n’y avait que le bruit de la rivière qui accompagnait les révélations entre-coupées de Akutenshi.

De c’que j'sais, t'es pas une psy, nan?


En effet Aku. Alors c’était tout. J’avais juste à garder ce secret pour lui ? C’était tout ce qu’il demandait ? Même pas. Dans le fond, il savait très bien que je ne partagerais jamais sa confidence. Quel bénéfice j’en retirerai ?

Puis on s’entend bien, ma conscience et moi. J’ai pas envie de la perdre ou d’être soigné ou quoi. J’répond à tes questions mais ça veut pas dire que j’m’attends à ce que tu change en conséquences. Au contraire. J’aime bien les choses comme elles sont.

Était-ce de la folie de croire ce qu’il disait ? De le laisser vivre ainsi ? Akutenshi semblait avoir de nombreux problèmes. Avec sa mère tout d’abord, dans sa tête ensuite. Bon qui étais-je pour juger ? Je me battais avec mes propres démons, sans doute je les cachais mieux mais cela ne signifiait pas qu’ils étaient inexistants.
J’acquiesçais alors, pas totalement convaincue et pourtant soulagée de la conclusion de cette conversation.

-Si tu aimes que les choses soient ainsi alors soit. Ça ne me dérange pas non plus, je crois.

De la légèreté, c’était bien tout ce que je souhaitais. Si pour une fois, on ne se prenait pas la tête. Si pour une fois le problème n’était pas un problème mais une façon d’être. C’était la façon d’être d’Akutenshi. Je me relevais du rocher, constatant que le soleil avait tourné rapidement. Il allait être l’heure de rentrer.

-Merci d’avoir partagé ce secret avec moi. C’est important pour moi.


Sans doute que pour lui, cette confidence n’avait pas la même signification que pour moi. Mais encore je me permettais d’avancer des conclusions hâtives. J’ignorais ce qui se passait vraiment dans sa tête, mise à part ses discussions avec sa conscience à présent.


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«J'en ai tellement marre d'entendre que le seul objectif d'une femme est de trouver l'amour. Mais je me sens tellement seule.» Jo March.

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