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descriptionEssaie d'être heureux, ça vaut le coup /!\ - 18 ANS  /!\ EmptyEssaie d'être heureux, ça vaut le coup /! - 18 ANS /!

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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le vendredi 5 octobre 2001. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, fait à présent sa 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Mais le jeune homme s'interroge encore beaucoup sur sa sexualité et n'assume toujours pas d'aimer autant les hommes que les femmes.

Essaie d'être heureux,
ça vaut le coup
Le coup de sifflet retentit soudain. « Allez, c’est bien les gars ! On arrête là pour aujourd’hui. » L’entraîneur tapait dans ses mains, encourageant les étudiants de 4ème année à redescendre de balai. Oscar passa une main dans ses cheveux, essoufflé par ses dernières performances. Le coach ne les ménageait jamais et c’était pour cela qu’au fur et à mesure des années des étudiants avaient quitté le cursus, ne supportant pas cette pression constante. Oscar, lui, s’en était plutôt bien accommodé. Et puis, c’était pour un jour accéder à son rêve. Alors ça en valait le coup.

Il fit redescendre son balai au sol en même temps que David McGregor. Le vent lui fouettait agréablement le visage. « T’étais pas mauvais aujourd’hui ! » le taquina David. Lui et Oscar se ressemblaient comme deux gouttes d’eau : aussi blonds l’un que l’autre, les yeux clairs et le corps musclé, on aurait pu croire des frères. La principale différence résidait dans la forme du visage, de la mâchoire et de leur morphologie. David était un peu plus petit qu’Oscar mais il ne s’en formalisait point. Au contraire, David avait un caractère beaucoup plus farceur et taquin.

Essaie d'être heureux, ça vaut le coup /!\ - 18 ANS  /!\ Oscar-x-David-1

« Il fallait bien que je te ménage ! » lui répondit Oscar avec un clin d’œil. « Bien joués les garçons ! » les harponna le coach en leur donnant une tape dans le dos. « David, tu me feras le plaisir de te couper ces cheveux trop longs, ou au moins de les acheter. » « Pas de soucis coach ! » répondit le jeune homme en regagnant avec Oscar les vestiaires. « Tu comptes faire quoi ? Une perruque ? » se moqua l’ex-Gryffondor en retirant son tee-shirt. Ses muscles le faisaient souffrir maintenant qu’il avait cessé de les travailler. Il roula des épaules pour alléger un peu la douleur. « Alana adore ! » Oscar leva les yeux au ciel. Alana était la petite-amie de David. Elle venait souvent les encourager dans les gradins et s’était déjà attirée les foudres du coach, au plus grand amusement des joueurs. Elle était très énergique et très bavarde, de ce qu’en avait constaté Oscar pour le moment. Il ne la connaissait que très peu à dire vrai.

« Tu viens ce soir ? » Oscar retira son short puis son boxer avant de partir sous la douche, suivi par David. « Où ça ? » « Oh mec ! » s’écria David. « Me dis pas que tu comptais t’enfermer dans ta chambre ! » Davis poussa un soupir, comme si il s’y attendait. « Ah merde, ta fête, oui j’oubliais ! »

Oscar avait complétement oublié cet événement. En vérité, il avait pensé qu’il n’y irait pas et s’était déjà constitué un tout autre programme : révisions pour le devoir sur les Premiers Soins et parchemins à rédiger en deux autres matières. Ce ne serait pas une mince affaire. « Non, ouais désolé, je pensais réviser. » David leva les yeux au ciel, passant la tête sous le pommeau de douche. « Non, tu ne peux pas me faire ça. Je comptais sur toi. » Oscar lâcha un rire. « Oh arrête, il y aura bien assez de monde … » David secoua la tête. « Non, non, non et non ! Tu dois venir, Swan, il y a aucune chance pour que tu te dérobes ! » Oscar soupira. « Hey ! viens au moins deux petites heures. Non, jusqu’à minuit ! et après, ma chère Cendrillon, tu seras libre de rentrer te coucher. » David fit une courbette et haussa les sourcils. « Hey, c’est raisonnable, non ? »

Oscar croisa le regard de David avant de pousser un long soupir. Sentant la résistance d’Oscar se craqueler, David se rapprocha : « Allez, une partie de bière-pong et tu rentres chez toi ! » « Sûrement pas ! » le stoppa Oscar. « Deux verres ce sera mon quota et pas plus de minuit ! » Fier de sa combine, David se recula non sans esquisser un signe de victoire. Oscar leva les yeux au ciel avec un sourire en coin.

***

David McGregor avait organisé une super fête dans son appartement, même si Oscar ne voulait pas vraiment y aller au départ. Il avait un devoir en Management et en Histoire du Quidditch qui l’attendaient, sans compter le contrôle en Premier Soins, et il voulait être frais pour pouvoir réviser et peut-être avoir le temps de faire un saut chez ses parents. Mais de toute manière, de ce qu’il en avait vu, Keith était déjà mort et la moitié des étudiants bourrée. Oscar s’était limitée à deux verres et cela lui suffisait bien. Il avait discuté un peu avec quelques amis mais rien de bien trépidant. Il jeta un œil à sa montre. 23h30. Encore trente minutes, et il aurait tenu sa promesse envers David. D’ailleurs où était-il celui-là ? Surement dans une chambre avec sa petite-amie …

Oscar secoua la tête à cette pensée et vida son verre avant de le reposer sur une table. La musique battait son plein et les battements de cœur de l’ex-Gryffondor semblaient s’être calés sur le rythme. Des étudiants criaient, encourageant l’un des leurs à boire dans un casque de batteur de Quidditch une quantité astronomique d’alcool en tout genre. Oscar esquissa une grimace et commença à balayer son regard autour de la pièce. Il allait sans doute devoir s’occuper de ramasser Keith avant qu’il ne fasse une connerie. Ce gars était doté d’une malchance incroyable, et quand il avait quelque chose de pas très sain dans le sang, ce n’était guère mieux.

Depuis qu’il avait redoublé sa 3ème année, Oscar ne pouvait pas suivre correctement ses études. Les autres années, ils se partageaient tout, Oscar s’occupant bien souvent de lui recopier ses leçons et de lui passer ses notes en vue d’un contrôle. Cette fois-ci, Oscar était forcé de le laisser se débrouiller un peu plus par lui-même. Il lui confiait toutefois ses notes de l’an dernier, leçon par leçon (car tout d’un coup, Keith les aurait surement paumé à quelque part).

Alors qu’Oscar cherchait donc son meilleur ami, son regard se posa sur un visage bien trop familier à son goût. Arthur Blackwood. Oscar ne l’avait pas croisé avant ça, il imaginait donc qu’il venait d’arriver. Oscar fit une grimace, se rappelant désagréablement les derniers souvenirs qu’il avait de cet étudiant. Bien trop frais à son goût … Aussi, décidé à l’éviter, Oscar prit les escaliers et monta à l’étage. Peut-être que Keith y était allé et s’était endormi ? Ou peut-être qu’il y était avec une fille ? Ouais, enfin vu dans l’état où il était, il ne risquait pas de faire grand-chose …

Ouvrant les portes au fur et à mesure, comme pressé de mettre de la distance avec Arthur, Oscar tomba sur quelqu’un allongé sur un lit. « Oh merde désolé ! » souffla-t-il en refermant aussitôt la porte. Mais la personne le rappela. Oscar ouvrit prudemment la porte et découvrit qu’il s’agissait juste de Dae-Hyun Gyeon, installé confortablement sur un lit. Seul. « Salut Dae-Hyun ! J'croyais ... enfin ... je pensais que t'étais occupé ... » dit-il avec un sourire, la main toujours sur la poignée. « Qu’est-ce que tu faisais ici ? » Des voix dans le couloir le firent lever la tête. Merde, Arthur venait par là. Avec un mec en plus ? Oscar fronça les sourcils. Décidément, ce gars était vraiment un véritable connard … il pensait que c’était un hôtel ici ou quoi ?

Oscar rentra précipitamment dans la chambre et referma la porte derrière lui avant de pousser un soupir. « Désolé, je m’incruste. Mais il y a quelqu’un qu'il vaut mieux que j'évite de croiser ce soir … » Il esquissa un sourire désolé à l’adresse de Dae avant de réaliser qu’il n’aurait peut-être pas du dire tout ça. Il allait sûrement lui demander pourquoi il fuyait quelqu’un et comment lui expliquer sans dire qu’il était bisexuel ?

Dae-Hyun était un ami d’Oscar depuis l’an dernier. Le jeune coréen faisait sa 2ème rentrée à l’UMS et avait assisté à quelques fêtes au cours d’une desquels Oscar avait fait sa connaissance. Le courant était plutôt bien passé sans qu’ils ne se connaissent plus que ça. Récemment, Oscar avait découvert que le jeune homme était une célèbre rock star dans son pays grâce à un article de la Gazette.

Guère à l’aise à l’idée de rester planté devant la porte, Oscar demanda à Dae : « Ça te dérange pas si je ferme à clé le temps que la personne s’en aille ? » Ça pouvait sonner un peu pervers peut-être et Oscar lâcha un rire pour détendre l’atmosphère avant d’aller s’asseoir sur le lit à côté du jeune homme. « Tu t’éclates ici ? » Oscar ignorait si David et Dae-Hyun se connaissaient. Est-ce que c’était lui qui l’avait invité ou est-ce que Dae avait reçu cette invitation de la part de quelqu’un ? Il y avait vraiment du monde ici, alors tout était possible.

@ Victoire

Dernière édition par Oscar S. Swan le Lun 26 Déc - 1:06, édité 2 fois

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Chaque fois que tu risques ta vie, j'ai l'impression de mourir un peu.

descriptionEssaie d'être heureux, ça vaut le coup /!\ - 18 ANS  /!\ EmptyRe: Essaie d'être heureux, ça vaut le coup /!\ - 18 ANS /!\

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NEED IT


Essaie d’être heureux,
ça vaut le coup

| Vendredi 5 octobre 2001 |

Pour une fois je dois admettre que je n’avais pas réellement envie de finir à une fête.
Le problème c’est pas du tout les fêtes, ou moi. Je n’ai pas perdu le sens de la fête du tout! Ça me dégoûtait même un peu de ne pas avoir cette envie… C’est juste que la rentrée ne s’était pas exactement passée comme prévue et du coup j’avais un peu peur de sortir de ma cachette.

Déjà y' a le problème que j’avais soulevé en présence de Luna. Y a pas à dire, c’était trop long et laborieux déjà une fois alors je ne vais sûrement pas me remettre à cogiter à ce sujet mais, forcément j’ai eu le temps d’y réfléchir… À cette envie de vivre une histoire d’amour. A ma sexualité que je ne connais même pas. A-- A Sangwoo. Et chaque fois que j’y ai pensé, j’ai fini par essayer de changer de “sujet”, dans ma tête, parce que ça m’a fait peur. Du coup autant dire que je ne vais certainement pas remettre ça au milieu d’une fête.

Oui, j’ai dis que j’avais pas réellement envie d’y aller…  Mais j’ai craqué.

Après, j’avais de bonnes raisons! Je ne faisais pas juste la gueule ou quoi, ça m’étonne même d’être là du coup. C’est qu’il y a pas si longtemps que ça , il y a eu cet article sur les WANDboyZ. Enfin sur tous les membres sauf Byung-ho et quelque chose me dit que ça a un grand rapport avec le fait que le Gossip Wizard cherchait à mettre la lumière sur ceux d’entre nous qui sont à l’UMS. Byung-ho il y est pas… Et il a une chance inouïe, je trouve, d’y avoir échappé. Je vois que ça l’embête pour nous mais, à mon avis, il ne réagit pas comme il l’aurait fait s’il était concerné aussi. Je lui en veut pas pour ça, c’est normal : et puis je sais que s’il se tient tranquille c’est parce qu’il n’a pas envie d’aggraver tout en s'énervant.
Je sais que dans le groupe, Minjun et moi on a un peu réagit pareil le jour où c’est sorti ; à savoir qu’on n’était pas bien du tout.

Essaie d'être heureux, ça vaut le coup /!\ - 18 ANS  /!\ VBmVSw6

Minjun est sûrement pire que moi d’ailleurs, du coup ça m’énerve encore plus pour lui ; il est si réservé… Que tout ça lui tombe dessus d’un coup… C’est nul.  Moi je trouve ça glauque d’avoir l’impression d’être observé chaque fois que je sors le nez de ma chambre ; Minjun ça le tétanise. Il a raté beaucoup de cours depuis la sortie de cet article. Les autres et moi on essaie de l’aider à suivre les cours quand même mais c’est pas simple. Je crois que ce qui me rassure c’est qu’il dise qu’il va s’y faire, parce que je sais que ce que Minjun dit, il le fait, même si ça lui en coûte. Enfin… Ça me rassure pour ses cours , pas pour lui ; il n'en reste pas moins vraiment angoissé par la situation. Contrairement à moi il n’arrive même pas à trouver des “bonnes façons” d’exploiter cela. J’ai pas encore la solution, mais je me rassure comme je peux personnellement.

Malgré ça, Minjun il n’en a pas trop parlé avec les autres, surtout parce qu’il n’aime pas “déranger” comme il dit. Il a peur que son opinion influence celle des autres parce qu’il sait qu’on tient à ce qu’il soit heureux. Moi je l’ai compris parce que je suis très protecteur envers lui et que j’ai tout de suite pensé à ce que ça pouvait lui faire d’avoir les regards rivés sur sa personne quand il veut juste être un étudiant normal. C’était déjà difficile quand quelques personnes nous reconnaissaient que ce soit à l’UMS ou hors de ce cadre, mais alors je n’ai pas pu me résoudre à le laisser seul quand j’ai lu… ça. Je pense que les autres se doutent de ce qu’il se passe dans sa tête mais il nie tellement que je suis certain qu’ils n’en prennent pas compte pour ne pas le mettre plus mal qu’il ne l’est déjà.
Et du coup, pour ce qui est des autres… Byung-ho ne se sent pas concerné, du coup il n’en dit rien de particulier. Je le soupçonne de pas se penser légitime de donner son avis au-delà de “merde, ça craint.”, parce qu’il pense quand même que lâcher une info pareille sans nous demander avant bah… “Merde, ça craint”. Ha-ru il n’aime pas trop ça non plus mais il garde une neutralité … Intéressante. Et je crois que c’est lié au fait qu’on pense pas tous pareil. Il dit que c’est nul, mais qu’on peut y trouver des trucs positifs, je crois. Il essaie de ne pas nous plomber le moral, et je l’admire pour ça. Puis il y a U-Ram pour qui c’est le rêve, enfin d’après ce qu’il dit. Je ne sais pas ce qu’il en pense réellement parce que, qui sait, peut-être qu’il “masque” ce qu’il a en tête, mais il n’arrête pas de plaisanter sur le fait qu’il a gagné en popularité et que ça marche du tonnerre avec les filles. Au début j’ai eu peur de ce que Sangwoo pouvait y penser mais, lui, il a affirmé que c’était bon pour le business avec un large sourire, et il nous a conseillé d’être toujours au max de notre forme à partir de maintenant. Ça m'a mis la pression. J’ai dit que c’était une bonne idée. J’arrive pas à soutenir son regard et à le contredire.

Du coup, à ce jour, aller à une fête, c’était pas ma priorité. J’aurais préféré rester enfermé avec Minjun et regarder des films ou que sais-je, faire quelque chose qui nous fasse penser à autre chose qu’aux groupies qui nous regardent pendant qu’on bosse comme si elles allaient nous dévorer. C’est U-Ram qui m’a secoué pour y aller.

Essaie d'être heureux, ça vaut le coup /!\ - 18 ANS  /!\ OtrunbQ

Je sais pas comment il a été invité, il ne me l'a pas dit et je ne lui ai pas demandé non plus, c’est pas le plus important. Il m’a fait les yeux doux; il a insisté, il a dit que j’étais “pas marrant”, il a promis de me protéger (j’y ai pas cru), bref- il a sorti toutes les gamineries possibles et imaginables pour m’y traîner. Il ne voulait y aller avec personne d’autre, d’après lui. Byung-ho et Minjun étaient exclus pour des raisons évidentes et Ha-Ru lui plombait ses chances de draguer, qu’il m’a dit, parce qu’il est “trop beau”. Je lui ai lancé un regard meurtrier. Il s’est rattrapé en disant que moi j’étais mignon du coup ça comptait pas parce qu'on ne voulait pas coucher avec moi. Mon regard s’est assombri. Il m’a dit qu’il m’aimait fort et j’ai ri parce que je sais, au fond, qu’il est maladroit. Et puis, finalement, il m’a eu à l’usure. J’ai admis que j’aurais peut-être besoin de décompresser un peu et puis il a pris ça comme une victoire ; j’étais fait.

Et voilà comment je suis arrivé là.

Mais j’admet regretter un peu, j’aime pas trop l’ambiance dans laquelle j’ai atterri. Enfin… Non. Ce n'est pas l’ambiance. J’ai réussi à m’amuser un peu avec U-Ram au début, même s’il arrêtait pas de répéter que “j’allais pécho pour de bon ce soir” et que c’était pour ça qu’il avait choisi ma tenue ; un truc simple en soi, il n’avait qu’insisté pour que je mette un jean noir, une veste en cuir de la même couleur et que je laisse mes cheveux au naturel ; sûrement pour rester dans les tons ébènes. Je crois qu’il essayait de me faire passer pour un bad boy et j’étais pas sûr que ce soit réussi même si lui soutenait que ça l’était. Au fond moi j’aimais bien , hein. Je me suis même maquillé en conséquence et je trouvais ne pas m’être si mal débrouillé. Mais bon ce qui cassait un peu tout c’était que lui espère que cette apparence favorise les chances de trouver quelqu’un à la fête… Quand je lui ai dit que j’étais pas là pour ça, il a froncé les sourcils et il m’a secoué un coup.

Hey, tu nous as bassiné tout l'été avec ça. Ce soir tu pécho, j'vais t'apprendre.

J’avais pas parlé de ça tout l’été. Pas avec eux. Mais quand U-Ram a un truc en tête, il ne lâche pas. La preuve ; il m’a traîné à cette fête, là, alors que j’étais 0% motivé. Du coup j’ai laissé tomber et , d’abord, j’étais certain qu’il abandonnerait très vite pour “pécho” lui-même. Et c’est ce qu’il a fait ; il m’a traîné parler avec un groupe de filles et comme ça a matché avec l’une d’entre elles, il est parti après m’avoir lancé un regard de chien battu. En mode “Je sais que j’ai promis de te protéger et de t’apprendre à draguer mais… Elle a des boobs quoi!” et du coup j’ai hoché la tête pour l’autoriser à aller parce que ça m’a pas surpris du tout. En vrai, je suis venu en connaissance de cause quoi.

Après ça, je suis resté avec les autres filles parce que, au début du moins, c’était un peu cool. On a ri , moi sur la dalle de mon ami, elles sur la dalle de leur amie. J’ai vite compris que U-Ram et l’autre demoiselle s’étaient bien trouvés ; il voulaient la même chose même avant de partir pour la fête. J’ai un peu profité un moment alors que, peu à peu, les filles partaient faire chacune des choses différentes de leur côté. J’ai trouvé ça louche, un peu, leurs excuses pour s’en aller mais je me suis dit que c’était parce qu’elles s’ennuyaient un peu, alors j’ai pas cherché à les retenir ou à les questionner plus que ça ; ce serait gênant pour elles et moi d’avouer tout ça. A un moment, du coup, je me suis finalement retrouvé avec une seule fille.

Essaie d'être heureux, ça vaut le coup /!\ - 18 ANS  /!\ RksDga4

J’avoue totalement ne rien avoir vu venir. Là, d’un côté, je me rappelle quand j’ai demandé à Luna si elle était douée pour remarquer quand on flirtait avec elle. Moi, j’ai vite fait de conclure que je suis nul pour ça parce que tout le monde me le dit et, en l'occurrence, j’ai eu un bel exemple cette fois ci.

On a discuté un peu, elle et moi. Et ça allait très bien, jusqu’à ce qu’elle se rapproche de moi et vienne me chuchoter à l’oreille qu’elle avait “quelque chose à me montrer”. J’ai paru surpris et elle m’a pris la main en m’adressant un clin d'œil pour me traîner hors de la pièce ce jusqu’à ce qu’on arrive à une chambre. Et ce que je vais raconter, c’est très gênant. Tellement gênant que le raconter ça me met mal. J’ai pas eu le temps de comprendre grand chose ; je me suis tourné vers elle pour lui demander , au début, qu’est-ce qu’elle avait bien pu cacher ici. Et là, elle m’a embrassé. J’ai bugué. Mais genre, violemment. J’ai pas réussi à bouger si bien que le baiser s’est interrompu quand elle s’est reculée pour - je devine - se déshabiller. Et je ne devine pas grâce à mon sens de la déduction , comme vous devez vous douter ; elle était littéralement en train de commencer à--- bref.

Qu’est-ce que tu fais…?

Je ne suis pas si innocent que ça. Ou si bête. Je ne sais pas comment ça se classe.. Mais je suis soudainement super embarrassé. Je ne savais pas quoi dire , quoi faire ; j’ai paniqué. Elle s’arrête dans son geste et rit un peu.

T'es trop chou tu sais... J'ai vu comme tu me regardais, t'en fais pas j'en ai aussi envie…

Et là, je me remet à paniquer. Comment ça!? Je l’ai regardée bizarrement, moi? Pendant un instant, je laisse presque les choses se faire… Je suis sûr d’avoir envoyé les mauvais signaux et je me dit que la repousser après ça… Ce serait… méchant? Je veux pas être ce genre de gars mais--

Tu sais ça me touche, j’ai toujours rêvé de ça…
Pardon ?

Premier instant de doute.
Comment ça , toujours rêvé de ça? On se connait, au moins? Pas possible, je n’oublie pas les visages que je croise si facilement, encore moins ceux que je connais. Si elle pense comme ça, c’est forcément qu’on se connait un minimum , non? Sinon c’est un peu...Flippant-- Ou bien je n’y connais vraiment rien à ce point. Il faudrait que je demande à U-Ram. Mais lui, il est ailleurs, avec une fille qu’il regardait vraiment de “cette manière” qui, apparemment, est assez claire pour donner le feu vert dans ce genre de situation.

Ben oui… Ça t'étonne? Je suis sûrement pas la première à fantasmer là-dessus, Hyun…

““Hyun””
Ça monte directement à mon cerveau, en l'occurrence. Je fais très vite le lien cette fois. Ce qu’elle attendait… C’était de se taper Hyun. Pas moi.

Sors.
Quoi? Qu’est-ce que-
Sors ! Tout de suite ! Fous moi la paix !

Je crois que je vrille d’un coup, malgré moi. J’aurais préféré rester calme et parler plus tranquillement mais… C’est beaucoup trop glauque. Peut-être la goutte qui fait déborder le vase, je ne sais pas trop. Les regards insistants, l’article de la Gazette… Tout est déjà bien assez louche pour moi. Mais alors ? Déjà, j’avais pas envie, moi, de coucher avec elle! J’avais pas envie qu’elle m’embrasse! Et en plus de ça, elle me prend pour son objet? Je ne saurais pas le décrire mais je suis soudainement pris d’une colère noire. Je ne la connait même pas ! Il y a un monde entre savoir que certaines personnes fantasment sur moi sans que je ne les connaisse et le réaliser parce qu’on me l’avoue comme ça, comme ci c’était normal. Pire - comme si c’était censé me faire plaisir.

J’ai vraiment du mal à comprendre comment U-Ram peut-être content qu’on veuille de lui juste parce que c’est un Idol. Mais j’imagine que lui et moi on ne réfléchira jamais pareil…

Ce n’est pas sans râler un peu que la demoiselle sort, ce que je trouve vraiment culotté vu la situation mais je ne dis rien. Je préfère la laisser s’en aller et raconter à ses amies et à qui le veut que je suis un enfoiré qui refuse de coucher avec une groupie. J’avoue que, plus tard, je vais sûrement y penser et regretter d’avoir été brusque avec elle. Je ne sais même pas si elle a compris à quel point ce qu’elle faisait était.. Pas cool. Mais là? De suite? Et bien, j’admet que je n’en ai pas grand chose à faire. Je suis un peu remonté.

Je me repose dans le lit pour respirer un peu malgré tout. Je n’ai pas envie de sortir de suite. Pas envie d’affronter tout le monde et de passer la soirée à me demander si il ou elle me regardent parce qu’ils ont lu un truc sur moi quelque part ou s’ils ne pensent à rien en particulier. Je me dis que j’ai encore le temps avant que U-Ram ne veuille rentrer , alors je peux bien en prendre pour moi, n’est-ce pas?

« Oh merde désolé ! »

Quand la porte s’ouvre à nouveau peu de temps après, je sursaute forcément , inquiet de voir l’autre fille revenir ou qui que ce soit me chercher des problèmes pour une raison ou une autre. Mais j’ai le temps de voir qu’il ne s’agit que d’Oscar, une personne que je connais bel et bien, que j’apprécie même un peu pour le peu de fois où on a discuté.

Hey, attends!

Je ne sais pas pourquoi je le rappelle. Surement parce que c’est rassurant de voir quelqu’un qui ne va pas me faire me sentir mal… Enfin, je l’espère. Ou peut-être parce que je ne veux pas que l’on pense que je suis … avec quelqu’un. Quand il ouvre la porte à nouveau, je me demande un instant si Oscar a lu la Gazette. Il y a de grandes chances, après tout… Je crois que, au fond, j’espère juste qu’il n’en parle pas si c’est le cas. J’ai pas envie d’en parler, là, de suite.

« Salut Dae-Hyun ! J'croyais ... enfin ... je pensais que t'étais occupé ... »

Oscar sourit doucement. Je me demande, du coup, s’il m’avait reconnu avant ça. Il a l’air de découvrir qui je suis, mais après tout peut-être que je me trompe. Ca n’est pas trop important, l’important c’est qu’il sait maintenant et qu’il sait, surtout, que je ne faisais rien.

Eh bah… Pas vraiment, du coup
« Qu’est-ce que tu faisais ici ? »
Je me repose…

Je n’en dit pas plus sur tout ce qui vient de se dérouler. Je ne sais même pas encore si je vais le raconter à quelqu’un. Peut-être, qui sait, mais là je ne me sens pas trop de le faire. La tension redescend à peine, je suppose que c’est pour ça que j’ai du mal…

J’admet tout de même être surpris lorsque Oscar rentre soudainement dans la chambre et ferme la porte derrière lui. Je me redresse un peu plus pour être totalement assis sur le lit, une expression surprise sur mon visage. Oscar soupire et s’explique ensuite.

« Désolé, je m’incruste. Mais il y a quelqu’un qu'il vaut mieux que j'évite de croiser ce soir … »

Il m’adresse un sourire auquel je répond doucement en me glissant vers le bord du lit, cette fois, pour m’y asseoir. On dirait que j’ai de la compagnie pour un petit moment! Et pourquoi pas, après tout? Ça me fait plaisir de voir Oscar. Réellement.

Aucun souci, tu peux rester. J’évite des gens, aussi.

Je ne lui demande pas plus de détails sur la personne qu’il fuit, particulièrement parce que je n’ai pas envie qu’il m’en demande plus à moi. S’il faut , je lui répondrais un truc bateau genre “oh, personne, je veux juste respirer” ou que sais-je… Je trouverais, s’il le faut. Mais s’il ne demande pas? Ça reste le meilleur.

« Ça te dérange pas si je ferme à clé le temps que la personne s’en aille ? »

Je secoue la tête vivement, un peu désolé de ne même pas avoir pensé à l’inviter à venir se poser alors qu’il rit doucement en me rejoignant. C’est que j’ai vraiment la tête ailleurs… Mais ça ne fait rien, je me sens déjà un peu mieux, je dois l’avouer.

Absolument pas, ça me fait plaisir que tu reste.

Je rougis un peu en admettant cela. Rien d’étrange, je suis juste du genre à rougir facilement, et la situation est un peu… Eh bien, il y a quelque chose. C’est de l’imprévu, il semble gêné, je ne m’y attendais pas… Enfin, voilà, il y a de quoi être un peu embarrassé.

« Tu t’éclates ici ? »

A mon tour d’avoir un rire un peu gêné et de soupirer ensuite.

Ca va… J’avais pas trop envie de venir, c’est mon ami qui a insisté.

Ami que je maudis à présent dans ma tête. Je le jure ; je me vengerais!
Enfin.. Non, pas vraiment. Au fond, U-Ram est gentil comme tout. Je sais qu’il a insisté parce qu’il a vu que c’était compliqué en ce moment pour moi et qu’il voulait me voir m’amuser un peu. Je sais aussi que si je lui raconte ce qu’il s’est passé il va s’en vouloir de m’avoir laissé à moi-même alors que c’est pas de sa faute ; je l’ai autorisé à y aller et puis je suis assez grand pour me gérer. C’est de ma faute si c’est allé si loin. C’est pour ça que je ne sais pas si je lui raconterais.

Je regarde Oscar un petit instant, cependant, en me disant que peut-être… Je peux lui dire . Il n’a pas parlé directement de ce qui me gênait. Ça a un peu suffit à me mettre en confiance. Et puis… Il a toujours été gentil quand on parlait. Je crois que j’ai besoin de vider mon sac, un peu… J’aime pas garder des colères pour moi, mon père dit que ça fait un point noir dans le coeur et que si on en garde trop on a le coeur tout noir. J’aimerai pas avoir le coeur noir.

C’était bien au début… Mais y a une fille qui m’a embrassé parce qu’elle voulait se taper une célébrité et du coup je me suis caché ici.

Je soupire doucement en résumant l’histoire. Je sens le poids tomber de mes épaules doucement en parlant mais j’attends un peu pour en dire plus. Peut-être qu’il n’y a pas besoin de détails…

Mais bon, ça va aller. Ca m’a juste un peu froissé, c’est tout.

J’affirme rapidement, surtout parce que je n’aime pas que l’on s’inquiète pour moi. Et puis… Oscar va peut-être me voir comme quelqu’un qui n’est pas capable de se défendre si je ne dis rien de plus… Je ne veux pas ça non plus.

Mais, et toi, outre la personne que tu fuis… Tu t'amuses bien? Tu es venu avec quelqu’un?

Je redirige vite la conversation vers lui. Je préfère un peu l’écouter parler, je n’ai pas envie d’être le seul à raconter ma vie ce soir. Pas que je le fasse souvent… raconter ma vie sans laisser les autres parler. Mais j’ai encore moins envie de faire le moulin à paroles ce soir. J’espère qu’il a envie de parler un peu, qu’on ne se retrouve pas dans un silence pesant.

Hey, au pire, je ferais l’effort.





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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le vendredi 5 octobre 2001. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, fait à présent sa 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Mais le jeune homme s'interroge encore beaucoup sur sa sexualité et n'assume toujours pas d'aimer autant les hommes que les femmes.

Essaie d'être heureux,
ça vaut le coup
Si Dae-Hyun avait déclaré quelques instants plus tôt qu’il se reposait, il semblait plutôt content qu’Oscar soit là avec lui. Il le reconnut même lorsqu’il lui indiqua que ça lui faisait plaisir qu’Oscar reste. De ce fait, l’ex-Gryffondor semblait tout de suite un peu plus détendu. Il se trouvait dans une chambre avec un ami, loin des pitreries d’Arthur Blackwood. Et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il demanda alors au jeune homme à côté de lui comment il trouvait la soirée.

« Ça va… J’avais pas trop envie de venir, c’est mon ami qui a insisté. » Oscar lâcha un rire et secoua la tête pour chasser une mèche qui tombait sur ses yeux. « J’comprends ça. David m’a contraint de rester jusqu’à minuit ! Selon lui, je ne m’éclate pas assez. » Oscar roula des yeux avant de sourire à nouveau. Il était à présent étudiant en 4ème année et en tant que président des Pendragon, il avait désormais des responsabilités. Et si encore on ne comptait que celles-là ! Keith Adams, son meilleur ami. Oscar se sentait responsable de lui également.

« C’était bien au début… » reprit l’étudiant à côté de lui. Oscar fronça les sourcils, soudain soucieux de voir que quelque chose tracassait son ami. Non, il n’était pas dans une chambre en train de se reposer … « Mais y a une fille qui m’a embrassé parce qu’elle voulait se taper une célébrité et du coup je me suis caché ici. » Dae-Hyun ne le regardait pas en lâchant tout ceci avec un long soupir, mais Oscar pouvait sentir tout le poids que pesait cette histoire. « Attends ? Quoi ? » lâcha Oscar. « C’est qui cette fille ?! » demanda-t-il. « Elle n’avait pas le droit, elle … » « Mais bon, ça va aller. Ca m’a juste un peu froissé, c’est tout. » s’empressa d’ajouter l’étudiant de 2ème année.

Oscar haussa un sourcil et s’exclama : « Bien sûr que t’as le droit d’être froissé ! C’est dingue ces gens qui pensent avoir le droit d’abuser des autres. » Machinalement, le président des Pendragon regarda vers la porte, comme s’attendant à ce qu’Arthur Blackwood ouvre la porte. Il revoyait encore son sourire et ses yeux perçants l’observer.

« Mais, et toi, outre la personne que tu fuis… Tu t'amuses bien ? Tu es venu avec quelqu’un ? » Oscar lâcha un soupir avant de s’allonger sur le lit, une main derrière la tête. « Ouais, on va dire ça … » Il tourna la tête vers Dae-Hyun. Il avait un visage presque angélique avec son petit nez, ses yeux légèrement bridés et noirs, innocents et ses lèvres, ses lèvres si … Le regard d’Oscar se dirigea presque machinalement vers le plafond alors que quelque chose dans son ventre semblait s’être réveillé. Était-ce la pensée qu’Arthur Blackwood était tout près ? Ou bien l’idée d’être dans une chambre avec un garçon ?

Dae-Hyun et Oscar n’avaient jamais parlé plus que ça. Ils étaient des étudiants, copains de fête, et cela s’arrêtait là. Il n’y avait pas besoin de plus. Et pourtant, dans cette chambre, où la musique était étouffée par les murs et la porte, où les quelques lumières renvoyaient une image sereine et confortable, Oscar avait envie que ça devienne plus que ça avec Dae. Alors, les mots sortirent d’eux-mêmes de sa bouche : « Disons que, j’aime bien faire la fête, comme tous les étudiants. » commença-t-il en jetant de temps à autre des coups d’œil à Dae. « J’aime bien boire un verre ou deux, faire un jeu, discuter, écouter de la musique, partager des délires. Mais … j’ai toujours cette petite voix dans ma tête qui me dit que je ne peux pas faire n’importe quoi. » Un sourire rêveur se dessina sur son visage. « Je veux être joueur pro de Quidditch. C’est mon rêve de gosse. Et je veux pas risquer de tout gâcher en ratant un devoir ou en oubliant de réviser une leçon. Je sais que c’est le week-end et que je pourrais me permettre un écart, mais … je veux faire attention. »

Il n’était pas malheureux comme il était et il n’enviait pas vraiment ces jeunes qui se mettaient minables au point d’oublier une partie de la soirée ou regretter ce qu’ils avaient fait. Non, Oscar voulait garder le contrôle sur lui-même. Il voulait se détendre mais pas au point d’en pâtir le lendemain. Non, ce qui le contraignait était tout autre chose. « Mais … je dois surtout veiller sur mon imbécile de meilleur ami. A cette heure-ci, il doit soit être en train de faire un strip-tease devant toute l’université, soit être en train de cuver dans un coin. Je dois veiller sur lui et même si je l’adore énormément, je dois avouer que je suis toujours sur mes gardes avec lui. » C’était comme surveiller un enfant. Un jeune qui pouvait à tout moment déraper, partir en vrille. Parfois, Oscar sentait qu’il avait comme un devoir envers Keith, comme s’il s’était depuis longtemps acquitté de la tâche de le surveiller comme s’il était son frère, son père, son tuteur.

« Quant à la personne que je fuis, je ne devrais pas agir ainsi. Je suis un Gryffondor, un Pendragon. Mais … c’est plus fort que moi. Je ne me sens pas encore prêt à faire face à … à ça. » lâcha-t-il sans regarder le jeune homme à côté de lui. Une main toujours derrière la tête, une autre étendue à côté de lui, il observait encore les lattes du plafond, comme s’il s’employait à les compter une à une. Venait-il de diriger consciemment la discussion vers sa dernière expérience sexuelle ?

@ Victoire

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Chaque fois que tu risques ta vie, j'ai l'impression de mourir un peu.

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NEED IT


Essaie d’être heureux,
ça vaut le coup

| Vendredi 5 octobre 2001 |

Lorsque j’avoue être venu pour un ami plus que pour moi-même, Oscar rit un peu. Je préfère ça que le fait de me prendre en pitié mais si, honnêtement, j’ai pas trop imaginé qu’il pouvait sérieusement réagir de cette façon mais quand il rit, ça me rassure un peu tout de même.

« J’comprends ça. David m’a contraint de rester jusqu’à minuit ! Selon lui, je ne m’éclate pas assez. »

C’est à mon tour de rire un peu. D’accord, donc un ami à lui le force à rester pour qu’il s’amuse un peu. Tiens, tiens, ça me rappelle mon propre cas. C’est marrant, quand même, qu’on soit dans la même situation, et qu’on se croise, et qu’on en parle.

Moi j’ai pas d’heure à respecter, par contre je soupçonne mon ami de m’avoir ramené avec le même but. Je suis pas sûr de pouvoir fuir avant qu’il ne décide qu’on peut rentrer.

J’admet d’un air amusé.
Forcément, affirmer que je suis coincé là jusqu’à ce que U-Ram n’aie finit de s’amuser, c’est moins une fatalité quand je suis avec un ami qu’avec une groupie ou seul avec mes pensées dirigées vers ladite groupie et tout ce qui ne va pas dernièrement.

D’ailleurs, je décide de me confier un peu à Oscar concernant tout ça. Je ne regrette pas de le faire , c’était nécessaire et là tout de suite je ne sais pas à qui d’autre j’aurais pu parler. Peut-être plus tard je pourrais raconter ça à Ha-Ru, c’est le gars avec qui je me marre le plus du caractère de U-Ram et de ses boulettes. En plus, Ha-Ru saura sûrement trouver le ton pour faire passer cette histoire pour une petite anecdote marrante de sorte à ce que j’arrête de dramatiser en y pensant, et pour que U-Ram l’entende sans culpabiliser.

« Attends ? Quoi ? C’est qui cette fille ?! »

Wow.
Je ne m'attendais pas à ce que Oscar réagisse comme ça… Je veux dire comme si c’est grave. Moi j’ai réagis comme ça, mais moi je me disais que j’en faisais tout un plat pour pas grand chose. Après tout, elle m’a juste embrassé… Ca n’est pas juste qu’elle m’ai volé mon premier baiser, mais c’est pas si terrible, si?
Vu la réaction de Oscar, je me dis que peut-être que c’est grave. Peut-être que j’abuse pas…

« Elle n’avait pas le droit, elle … »

C’est plaisant, d’une façon, de me sentir légitime de mal avoir vécu cette histoire, mais je m’interdis d’inquiéter Oscar plus que ça. Je préfère que le ton redevienne léger, si c’est possible… Et puis, c’est bon, je me suis un peu confié, mais je vais paniquer si j’insiste et que j’en dis trop. Du coup, je souligne vite que tout va bien et que tout ça m’a juste un peu embêté, que ça ira mieux.

« Bien sûr que t’as le droit d’être froissé ! C’est dingue ces gens qui pensent avoir le droit d’abuser des autres. »

Oscar regarde vers la porte rapidement en affirmant cela, ce qui me donne l’idée de lui demander si lui il va bien. Aussi inquiet a-t-il l’air, je refuse de le forcer à se confier à son tour s’il ne veut pas. Il m’a déjà dit qu’il se cachait de quelqu’un et je pense que s’il comptait en dire plus, il l'aurait fait. Ou il le fera. Je ne peux que lui souligner être là pour l’écouter s’il en a besoin alors, en premier temps, je lui demande si, à part son histoire de fuir quelqu'un, il s’amuse.

Cette fois, le jeune homme soupire et s’allonge sur le lit en calant une main derrière sa tête. Je le regarde faire, espérant ne pas avoir soulevé la mauvaise question.

« Ouais, on va dire ça … »

Il me regarde un petit instant sans ajouter quoi que ce soit. Je ne sais pas si je suis le seul à le sentir mais quelque chose se passe à cet instant exact. C’est comme si mon esprit envoyait un coup de jus à mon corps, assez subtil pour ne pas me secouer totalement, mais assez fort pour que je le sente passer. C’est quelque chose que je ne saurais expliquer, je suis certain de l’avoir déjà ressenti dans le passé…
Oui, parfois, quand Sangwoo me regarde dans les yeux, ça m’arrive. J’ai toujours cru que c’est parce qu’il m’intimidait mais là, j’avoue ne pas saisir. Oscar ne m’intimide pas, quand même! Ou alors je ne m’en rends pas compte.

Je ne le vois même pas détourner le regard vers le plafond puisque, moi, je regarde aussi ailleurs. Je crois sentir mon visage chauffer un peu, sûrement de gêne je me dis ; j’ai l’impression de l’avoir fixé trop longtemps et ça doit être ce qui provoque cette réaction.. N’est-ce pas?

« Disons que, j’aime bien faire la fête, comme tous les étudiants. »

J’acquiesce un peu machinalement sans réellement écouter ce que dit Oscar. Il faut croire que j’ai , malgré moi, un peu la tête ailleurs. Je sais que ça ne se fait pas de ne pas écouter quand quelqu’un nous parle ; surtout que je veux avoir une oreille attentive à ce que Oscar a à dire, mais je ne le fais pas exprès.

« J’aime bien boire un verre ou deux, faire un jeu, discuter, écouter de la musique, partager des délires. Mais … j’ai toujours cette petite voix dans ma tête qui me dit que je ne peux pas faire n’importe quoi. »

Heureusement , je réussi à me concentrer un peu au milieu de cette phrase-là. J’arrive à assembler les mots-clés que j’ai saisis pour retranscrire ce qu’il me raconte. Je dois y réfléchir un peu , tout de même, je me demande un peu si j’ai la même façon de penser. Parce que , c’est vrai, j’aime bien faire la fête - en temps normal - mais je n’en fait jamais trop. Mais, au fond, est-ce que j’ai déjà senti le besoin de faire la fête à l'extrême?

J’imagine que ce n'est pas mon truc , d’abuser quand je fais la fête. Peut-être que je devrais essayer une fois… HimChan dit souvent qu’on ne vit pas réellement si on n’essaye pas , de temps en temps, de repousser ses limites, ne serait-ce qu’une fois, histoire de savoir ce que ça fait. Je crois que lui il en a tenté beaucoup de choses, il essaye juste de devenir dépendant d’aucune de ces choses, et c’est bien, je crois. Un jour , il m’a avoué que s’il était resté sage, il ne serait pas sorti avec Ji-Eun et qu’ils n’auraient certainement pas eu Da-Eun. Et là je dois m'avouer convaincu parce que autant je n’ai pas assez parlé Ji-Eun pour savoir qu’en penser bien précisément, autant Da-Eun est trop mignonne craquante d’amour et je suis sûr que ma vie serait un peu moins lumineuse si elle n’était pas née!

Essaie d'être heureux, ça vaut le coup /!\ - 18 ANS  /!\ ByfHMOG
Min Ji-Eun

Je ne dis rien de ce que je pense à voix haute. Non pas parce que je n’en ai pas envie du tout. Non plus parce que je veux le cacher. Je préfère simplement laisser Oscar continuer sur sa lancée, il semble tenir un fil de pensée et j’aimerai entendre ce qu’il a à dire sans l’interrompre.

« Je veux être joueur pro de Quidditch. C’est mon rêve de gosse. Et je veux pas risquer de tout gâcher en ratant un devoir ou en oubliant de réviser une leçon. Je sais que c’est le week-end et que je pourrais me permettre un écart, mais … je veux faire attention. »

Je hoche doucement la tête. Encore quelque chose que je peux comprendre dans une certaine mesure. Je crois que, pour le peu qu’il me regarde, ça se lit sur mon visage cette fois. Après tout, j’ai beaucoup fait ça l’année dernière, de tout contrôler pour que ce soit parfait et que je ne manque rien qui ne puisse compromettre ma réussite. Moi j’étais motivé par le fait que je pourrais mieux profiter de tout une fois que je serais bien dans le bain, lui par son rêve de gosse d’être joueur pro de Quidditch. Et, au fond, tout ça, être dans une école de sorcier, c'était mon rêve d’enfant aussi.

« Mais … je dois surtout veiller sur mon imbécile de meilleur ami. A cette heure-ci, il doit soit être en train de faire un strip-tease devant toute l’université, soit être en train de cuver dans un coin. Je dois veiller sur lui et même si je l’adore énormément, je dois avouer que je suis toujours sur mes gardes avec lui. »

Je ris un peu. Sans trop y réfléchir, tout cela me fait penser à quelqu’un que je connais et que je pense avoir croisé à un moment, je ne l’ai pas vu assez bien pour être sûr que c’était lui mais…

Ca me fait penser à ce mec… Keith Adams.

Encore un gars que je ne fréquente pas tant que ça. Disons surtout durant les fêtes, comme cette fois-ci. Ce qui est marrant c’est surtout que je suis plus proche de lui durant les fêtes mais que c’est pendant celles-ci que je me demande le plus pourquoi je le connais, lui, déjà. Je dis pas, chacun est libre de s’amuser comme il l’entend, mais ce qu’il fait, parfois, ça me fait rougir, juste parce que j’imagine comment quelqu’un peut faire ce genre de choses de manière si décomplexée et je me dis que, moi, jamais je pourrais. Enfin, vu les états dans lesquels il se met, c’est pas plus mal…

« Quant à la personne que je fuis, je ne devrais pas agir ainsi. Je suis un Gryffondor, un Pendragon. Mais … c’est plus fort que moi. Je ne me sens pas encore prêt à faire face à … à ça. »

Voilà qu’on revient au sujet qui semble fâcher un peu. Je réfléchis un peu à ce qu’il vient de me dire… Mine de rien , je pense un peu à ce qui vient de m’arriver et au fait que je me sois enfermé parce que, moi, je ne me sens pas non plus prêt à affronter la foule. Je me demande un peu c’est quoi son histoire, mais comme je l’ai déjà dit… Il en aurait parlé davantage s’il voulait m’offrir des détails.

Du coup , mon premier réflexe, c’est de parler de quelque chose de moins lourd à aborder.

... Je pense pas qu’il faille partir dans les extrêmes pour réellement s’amuser, même à une fête.

A y penser, je viens de revenir deux sujets en arrière, je crois, alors peut-être que Oscar ne va pas suivre ma logique. Je ris un peu alors et gratte l’arrière de ma tête nerveusement.

Pardon, je préférais t’écouter parler que de donner mon avis plus tard mais…

Je baisse les yeux vers mes mains alors que je commence à jouer nerveusement avec mes doigts. Je soupire un coup, laissant un léger silence s’installer. Je ne sais pas combien de temps il dure, quelques secondes sûrement, avant que je reprenne la parole.

Je comprends ce que tu veux dire, je crois, sur ton rêve et tout ça…

Je marque une nouvelle pause mais, cette fois, c’est le temps de venir m’allonger à côté d’Oscar. Je sais pas… Pour réfléchir, je suis mieux allongé. En général j’aime la nuit devant les étoiles, mais on fait avec ce qu’on a. Et puis il fait un peu froid dehors là…

Moi quand j’étais petit et que j’ai appris que j’étais un sorcier, mes parents ont préféré me scolariser à domicile… Du coup mon rêve à moi, c’était d’être dans une école avec d’autres sorciers comme moi. Et l’année dernière, quand ça s’est réalisé, j’ai tout fait pour pas gâcher ma chance, alors j’ai beaucoup fait ça, aussi, de faire attention à bien rester sérieux et tout.

Je résume en regardant le plafond également. Je suis bien ici, maintenant. Finalement, je commence à me dire que cette soirée peut finir de façon positive… Ce qui me paraissait utopique après cet incident.
Parlant d'incident, ce qu’Oscar m’a affirmé plus tôt sur la personne qu’il fuyait et pourquoi ne quitte pas mon esprit pour autant. Ça me démange presque trop de demander mais je sais --- ça ne se fait pas. Je devrais me mêler de ce qui me regarde et---

Hey, au fond, peut-être qu'offrir mon aide plus clairement ne fera de mal à personne.

... Tu sais, j’ai pas demandé plus tôt parce que je me dis que c’est pas mes affaires et que si tu voulais en parler tu l’aurais fait mais…

L’honnêteté. Toujours. Surtout parce que, s’il attendait que je lui propose, il ne pensera ainsi pas que je l’ignorais royalement. Et s’il ne voulait pas que je m’en mêle, alors il comprendra que je ne veux pas être intrusif. Du moins, je l’espère.

... Si t’as besoin de parler de cette histoire avec la personne que tu évite, je suis là-- enfin, en plus, tu m’as écouté moi alors on dirait qu’on est quittes, tu vois?

Bien sûr, je n’ai pas besoin qu’on m’écoute en premier pour aider, mais je sais que pleins de personnes ont peur de déranger en parlant de leurs problèmes alors ça donne une raison de plus à Oscar d’accepter de se confier s’il en a besoin.

Alors que je parle, ma main glisse vers celle d’Oscar posée non loin. Je ne pense pas vraiment, le geste se fait de lui-même. Je crois que c’est par habitude ; je deviens pas mal tactile quand je veux réconforter les autres. En temps normal, j’ai le temps de réfléchir quand même et de, souvent, demander à l’autre si il ou elle a besoin d’un câlin ou un truc du genre. Et , d’ailleurs, d’habitude c’est justement que ça ; un câlin. Là, je ne sais pas, peut-être que c’est mon instinct qui a parlé.. Après tout, il m’arrive de prendre la main de Ji-Soo quand je la réconforte, et ce depuis que nous sommes très jeunes. Je crois que j’ai pris ça de HimChan et de mes parents. D’ailleurs, HimChan a sûrement hérité de mes parents lui d’abord, de ce côté.
En tout cas, je ne capte pas tout de suite et les choses se font jusqu’à ce que je sente mes doigts toucher ceux d’Oscar. Je récupère directement ma main et tourne la tête dans la direction opposée à celle où Oscar se trouve. Eh bha, joli… De base j’ai agi vite pour qu’il ne me voie pas rougir et qu’il ne pense pas que je tente un truc, là, mais je crois que je me suis rendu très suspect d’un coup, à réagir comme ça.

Pardon!

Je prends un souffle pour me calmer et , à nouveau, un léger rire m’échappe. Le ridicule de la situation et de ma réaction m’apparaissent alors. Peut-être que je devrais arrêter de trop réfléchir à tout ce que je fais. Oscar n’est pas idiot, si je lui explique, il comprendra.

Pardon

Je tourne à nouveau la tête et cette fois mon corps également pour faire face à Oscar, toujours allongé à côté. Ce “pardon”-ci était accompagné de mon rire et je crois que je dois rougir encore un peu, mais ça n’est pas grave.

J’ai tendance à être un peu tactile quand je veux réconforter les autres et , je sais pas, j’ai pas trop réfléchi ce coup-ci.

J’admet, toujours un tout petit peu gêné d’avoir à le faire. Mais bon… Y' a pas de quoi en faire tout un plat, hein?





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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le vendredi 5 octobre 2001. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, fait à présent sa 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Mais le jeune homme s'interroge encore beaucoup sur sa sexualité et n'assume toujours pas d'aimer autant les hommes que les femmes.

Essaie d'être heureux,
ça vaut le coup
Oscar n’était guère étonné que Dae-Hyun cite naturellement le nom de Keith Adams. Keith était connu comme le loup blanc et ses exploits lors des fêtes se relayaient entre chaque étudiant depuis qu’il était entré à l’UMS. Et même avant ça, les Gryffondor ne cessaient de relater les fois où Keith était rentré de Pré-au-Lard avec quelques verres d’alcool dans le sang. Keith avait toujours énormément déconné lors des fêtes et Oscar ne s’étonnait plus qu’on lui en parle.

« ... Je pense pas qu’il faille partir dans les extrêmes pour réellement s’amuser, même à une fête. » Oscar tourna la tête vers Dae-Hyun, un peu surpris. Il s’attendait à ce que le jeune homme réagisse sur sa dernière phrase mais, au lieu de ça, il rebondissait sur les fêtes et l’avis d’Oscar sur celles-ci. Semblant voir sa confusion, le jeune homme eut un petit rire nerveux : « Pardon, je préférais t’écouter parler que de donner mon avis plus tard mais… » Un sourire se dessina sur le visage d’Oscar. « Ça ne me dérange pas. » Et c’était vrai. Il ne disait pas seulement ça pour être poli. Mais l’attitude de Dae-Hyun et sa façon de faire plaisait de plus en plus à l’ancien Gryffondor.

Un silence s’installa et Oscar ne chercha pas à le briser. Au contraire, il observait le jeune homme, triturant nerveusement ses doigts, le laissant chercher et formuler une réponse qui ne tarda pas à arriver. « Je comprends ce que tu veux dire, je crois, sur ton rêve et tout ça… » L’étudiant de 2ème année vint s’allonger aux côtés d’Oscar qui s’efforça de ne pas paraître nerveux. « Moi quand j’étais petit et que j’ai appris que j’étais un sorcier, mes parents ont préféré me scolariser à domicile… Du coup mon rêve à moi, c’était d’être dans une école avec d’autres sorciers comme moi. Et l’année dernière, quand ça s’est réalisé, j’ai tout fait pour pas gâcher ma chance, alors j’ai beaucoup fait ça, aussi, de faire attention à bien rester sérieux et tout. »

Oscar voulait sincèrement écouter ce que Dae-Hyun avait à lui dire. Vraiment. Mais son esprit ne pouvait s’empêcher de penser à toute autre chose. Déjà, il y avait le fait qu’un garçon était couché à côté de lui. A côté de lui, genre sur le même lit. A quelques centimètres. Et que quand ce garçon en question parlait, ses lèvres roses remuaient doucement, comme appelant Oscar. Une chaleur se répandait doucement dans son bas-ventre et Oscar eut envie de se gifler. Pourquoi il pensait à ça maintenant ? Ne pouvait-il pas simplement s’allonger à côté d’un garçon sans avoir à penser à autre chose ? Ils étaient des amis, qui se reposaient juste dans une chambre. Il n’y avait rien de plus. Alors pourquoi il ne pouvait s’empêcher de regarder la poitrine de Dae-Hyun descendre et remonter à intervalles réguliers ? Pourquoi il regardait son visage comme si c’était la première fois qu’il le voyait ? Est-ce que ce serait désormais ça avec tous les garçons ?

« ... Tu sais, j’ai pas demandé plus tôt parce que je me dis que c’est pas mes affaires et que si tu voulais en parler tu l’aurais fait mais… » Allez, Oscar, concentre-toi. « ... Si t’as besoin de parler de cette histoire avec la personne que tu évites, je suis là-- enfin, en plus, tu m’as écouté moi alors on dirait qu’on est quittes, tu vois ? » Oscar ouvrit la bouche mais la referma presque aussitôt.

Là, dans cette chambre à demi-éclairée, près d’un garçon en qui il avait confiance, Oscar se serait sans doute confié. L’atmosphère était propice à ce genre de confidences et l’ex-Gryffondor se sentait tout à fait à l’aise.

Mais, à ce même moment, quelque chose se glissa dans la main d’Oscar. Pas quelque chose, non. Une main. Celle de Dae-Hyun. Dae-Hyun venait de glisser sa main dans la sienne. D’un geste simple, comme ça. Et pourtant, cela réveilla encore plus la chaleur qui émanait de son bas-ventre. Il en perdit totalement ses mots et plongea son regard dans celui de Dae-Hyun, comme hypnotisé. Mais, comme prenant conscience de ce qu’il avait fait, l’étudiant de 2ème année retira presque aussitôt sa main et tourna brusquement la tête de l’autre côté.

« Pardon ! » « Euh … » La voix d’Oscar était rauque, comme s’il n’avait pas parlé depuis longtemps. Alors qu’il se raclait la gorge, Dae-Hyun laissa échapper un rire et laissa échapper un nouveau « Pardon ». Il tourna à nouveau la tête vers Oscar et son corps tout entier. Son visage s’était empourpré, comme gêné. Oscar ne put s’empêcher de penser que c’était drôlement mignon sur lui. Aucune colère ne se lisait sur son visage. Juste des yeux qui cherchaient des réponses, la bouche légèrement entrouverte.

« J’ai tendance à être un peu tactile quand je veux réconforter les autres et, je sais pas, j’ai pas trop réfléchi ce coup-ci. » Oscar secoua la tête et, comme poussé par un élan de confiance, il chercha la main de Dae-Hyun avant de la serrer dans la sienne. « Ça ne m’a pas dérangé. Au contraire. » souffla-t-il. Il sourit, d’un sourire un peu niais, admirant le visage de Dae-Hyun. La musique venant d’en bas était étouffée par la porte et Oscar avait presque envie d’oublier l’endroit où il se trouvait. Il aurait voulu emmener Dae-Hyun avec lui, dans sa chambre, dans un endroit plus calme. Où ils ne seraient que tous les deux.

Mais la porte était fermée à clé. Et personne ne viendra les déranger.

Oscar se tourna sur lui aussi sur le côté pour faire face à Dae-Hyun, et passa alors ses doigts entre les siens. Ses yeux se posèrent sur leurs mains entrelacées. « Là, comme ça. » Son regard bleu-vert remonta vers Dae-Hyun. « Je crois que j’avais besoin de réconfort et … tu es je crois la personne qui m’en a le plus donné jusqu’à présent. C’est pour dire ! » Il lâcha un rire. « Tu as raison, j’ai envie de te parler de cette personne que j’évite. Mais pas pour te rendre la pareille. Parce que j’en ai envie. »

Le regard d’Oscar se perdit un peu dans le vague alors qu’il rassemblait ses pensées. « Je … Je crois que j’ai du mal à accepter qui je suis. Sous certains aspects je veux dire. J’arrive très bien à accepter que je suis quelqu’un parfois d’exigeant, et de strict. Ce n’est pas ce dont je veux parler … » Oscar se mordit la lèvre, se flagellant mentalement d’avoir autant un blocage là-dessus. « C’est que … la personne que j’évite … comment dire … » Ce fut cette fois-ci à son tour de lâcher un rire nerveux. « Je … j’aime les garçons. Et les filles, hein. Mais j’aime els garçons. Et c’est encore une partie de moi que j’ai du mal à accepter. Et … cette personne que j’évite … elle n’a pas été très correcte avec moi. Car, même si j’ai du mal à accepter d’aimer les garçons, je ne veux pas être avec n’importe qui. J’ai aussi des exigences. »

Oscar avait l’impression que son cœur battait follement dans sa poitrine. Il venait de le dire. Il venait de lâcher cette vérité à voix haute. Devant un quasi-inconnu. Il n’avait jamais rien confié à Dae-Hyun avant ça et pourtant, là, il l’avait mis dans la confidence d’un de ses plus gros secrets. Et il guettait sa réaction. Allait-il lui lâcher la main ? Le repousser ? Lui balancer un sortilège pour l’éloigner de lui ? Allait-il sortir de la chambre et chanter au premier venu ce qu’Oscar lui avait confié intimement ?

Soudain, le Gryffondor était terrifié. Il avait fait preuve d’imprudence. Il n’avait pas réfléchi. Il avait foncé tête baissée sans mesurer les conséquences de ses paroles. Et pourtant, tout ce dont il avait envie en cet instant, c’était de coller ses lèvres contre celles de Dae-Hyun. Sentir que ce dernier n’avait pas honte de lui. Sentir qu’il était vivant et qu’il pouvait aimer qui bon lui semblait. Sentir ses lèvres qui lui faisaient tant envie depuis qu’il était entré dans cette chambre. Sentir le contact d’une personne qui ne le repousserait pas et n’abuserait pas de sa gentillesse. Dae-Hyun était un gentil garçon et … plutôt un beau garçon.

Alors, Oscar tenta un autre geste. L’une de ses mains toujours entrelacée à celle de Dae-Hyun, il se servit de l’autre pour caresser sa joue. Elle était si douce, si … fragile. Il aurait aimé la caresser pendant des heures. Mieux, il aurait aimé caresser plus que sa joue. La chaleur dans son bas-ventre se réveilla à nouveau, et un frisson d’impatience le gagna.

« Dis-moi que je ne suis pas le seul à ressentir ce que je ressens. » chuchota-t-il en guettant un signe dans le regard de Dae-Hyun qui le dissuaderait de continuer. Un signe qui lui dirait stop. Un signe qui lui dirait qu’il avait fait erreur sur la personne.

@ Victoire

ϟ ϟ ϟ


Chaque fois que tu risques ta vie, j'ai l'impression de mourir un peu.

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Essaie d’être heureux,
ça vaut le coup

| Vendredi 5 octobre 2001 |

Ma première inquiétude se dirigeait sur le fait que Oscar puisse être perdu par rapport à l’ordre que je choisissais pour répondre à ce qu’il me racontait. Une toute petite inquiétude de rien du tout qui n’était pas si grave en soi , mais tout de même légèrement présente. Du coup, quand Oscar m’affirme que ça ne le dérange pas que je réagisse de cette façon, le sourire aux lèvres, moi aussi je souris. Un peu soulagé, je l’admet, même si c’est trois fois rien.

Pendant que je parle, je ne fais pas attention au reste. Je me concentre un peu sur les paroles d' Oscar avant moi. Tandis que je parle de mon enfance et de mon rêve d’être avec d’autres sorciers, je ne fais pas particulièrement gaffe au fait qu’Oscar ne m’écoute réellement ou pas. Tant qu’il ne me coupe pas, je ne vois pas pourquoi je serais suspicieux… Et puis, au pire, ça n’est pas si grave. Je discute pour discuter, je ne tiens pas forcément à ce qu’il retienne tout de ce que je lui raconte. On ne se parle pas tant que ça en temps normal, alors.. Ce serait normal, je crois.

Tout comme je garde dans un coin de ma tête que, bien sûr, il y a une grande possibilité qu’il ne veuille pas se confier à moi. Pour de multiples raisons mais aussi le fait que nous ne sommes pas les meilleurs amis du monde. Je le considère comme un ami , moi, mais vu qu’on ne se voit pas tant que ça je comprendrais que lui non, par exemple…
Surtout après ce truc , là, que j’ai fait avec ma main. Quel idiot, je fais. Quand j’ose regarder Oscar, je vois bien qu’il est surpris et j’ai un peu peur qu’il m’en veuille ou qu’il pense que j’ai essayé un truc bizarre et que je n’assume pas ou que sais-je encore.

« Euh … »

Ça, ça ne me dit rien qui vaille. Je me hâte, pour ma part, de dédramatiser en expliquant la situation, un sourire amusé de ma propre bêtise aux lèvres. Le pire serait qu’il me pense en train de mentir, mais j’espère simplement qu’il me croit. Ce n'est pas mon genre , de mentir. Je suis un mauvais menteur, en plus ! Mais ça je n’ai aucune façon de le lui prouver pour sûr, alors c’est ma parole contre… Ce qu’il peut s’imaginer.

Du coup, je m’imagine pleins de réponses possibles à mon explication mais j’avoue qu’Oscar me prend de court lorsqu’il saisit ma main à son tour.

« Ça ne m’a pas dérangé. Au contraire. »

Oscar semble heureux. Moi je rougis un peu plus, je peux le sentir. Ca doit être assez subtil pour qu’il ne le remarque pas forcément, ou alors peut-être que ça se voit ; je n’ai aucun miroir devant moi pour m’en assurer. Je suis un peu gêné mais ça ne rend pas le geste moins agréable et, bientôt, je souris à mon tour et je serre légèrement les doigts autour de ceux d’Oscar.

« Là, comme ça. »

Je suis bien là… Je ne saurais expliquer pourquoi, pas encore, mais j’ai l’impression d’être là où je suis censé être. Comme chez moi sur ce lit, en face de mon … ami. Est-ce qu’il y a quelque chose d’étrange dans tout cela? Non! Non sûrement pas… Peut-être qu’Oscar est juste aussi tactile que moi. Des fois, ça arrive.

L’ex-Gryffondor lève les yeux vers moi à nouveau et cette fois je le regarde droit dans les yeux, sans avoir l’envie de regarder ailleurs ou de gesticuler de gêne. Je suis bien concentré sur ses paroles, pendu à ses lèvres, bercé par sa voix. L’ambiance a changé, je le sais, même si je suis incapable de lire l’aura.

Ou…
Peut-être que j'en suis capable, en réalité, mais une partie de moi en doute. Si jamais je me faisais des idées…
C’est pas grave.
Je me rappelle le conseil de Luna ; il ne sert à rien de se hâter. Si j’ai raison, ça se confirmera sûrement. Sinon, je serais bien heureux de ne pas avoir fait une bêtise par précipitation.

« Je crois que j’avais besoin de réconfort et … tu es je crois la personne qui m’en a le plus donné jusqu’à présent. C’est pour dire ! »

Oscar rit un peu et moi aussi. Je suis bien content d’avoir aidé, tiens! Je prends toujours un grand plaisir à faire sourire les autres. Je crois que la plupart des gens “gentils” aiment voir les autres sourire grâce à eux, de toute manière.
Mais alors là, je suis encore plus ravi puisque Oscar ne s’arrête pas là.

« Tu as raison, j’ai envie de te parler de cette personne que j’évite. Mais pas pour te rendre la pareille. Parce que j’en ai envie. »

Je vois les yeux d’Oscar se balader. Peut-être cherche-t-il ses mots? Ou bien pèse-t-il ce qu’il peut dire ou non? En tout cas, ça a l’air d’être du sérieux. J’en doutais pas du tout déjà avant, vu comment ça semble le préoccuper depuis qu’il est arrivé. Mais je crois que j’en ai la confirmation à cet instant.

« Je … Je crois que j’ai du mal à accepter qui je suis. Sous certains aspects je veux dire. J’arrive très bien à accepter que je suis quelqu’un parfois d’exigeant, et de strict. Ce n’est pas ce dont je veux parler … C’est que … la personne que j’évite … comment dire … »

Je reste muet , sans décrocher à un moment de ce qu’il essaie d’expliquer. Je dois admettre que le suspense se met à bouillir en moi pendant qu’il cherche ses mots. J’ai presque envie de le secouer un peu, mais bien sûr je m'abstiens. Je sais contrôler ma curiosité des fois, quand même.  

« Je … j’aime les garçons. Et les filles, hein. Mais j’aime les garçons. Et c’est encore une partie de moi que j’ai du mal à accepter. Et … cette personne que j’évite … elle n’a pas été très correcte avec moi. Car, même si j’ai du mal à accepter d’aimer les garçons, je ne veux pas être avec n’importe qui. J’ai aussi des exigences. »
Oh…

… Là je comprends mieux pourquoi Oscar a eu du mal à le dire. Pourquoi il en parlait à demi-mots sans confirmer avoir besoin de se confier. Je comprend même trop bien. J’ai réussi à poser mes questions concernant tout cela à Luna mais , même avec elle, j’osais pas tout dire. J’ai appelé Sangwoo “une personne” pendant toute la conversation juste pour ne pas dire “il”. Et c’était pas parce que je ne faisais pas confiance à Luna! Je veux dire, c’est mon amie et en plus elle aime les filles alors ce serait débile de craindre lui dire tout ça… C’est juste que se l’entendre dire est un challenge. Et puis, moi, j’espère toujours me rendre compte que je suis hétéro, ou bi au pire pour moins risquer de tout voir s’effondrer autour de moi juste à cause de ma sexualité…

Mais je dois admettre que depuis ma discussion avec Luna, j’ai beaucoup réfléchi et je me suis beaucoup questionné et pleins de choses m’ont amenées à penser que… Bah je--
Je suis peut-être pas vraiment hétéro…

Du coup, je comprend bien le fait d’avoir du mal à accepter. Et comme je saisis comme ça peut être compliqué , je serre un peu davantage les doigts d’Oscar dans les miens.

Au moins, tu sais ce que tu aimes, hein?

J’ai un léger sourire sur les lèvres, lequel se veut réconfortant. Je sais que ça ne fait pas tout de “savoir”, mais pour moi c’est déjà un côté positif à prendre, non?

Je veux dire… Crois moi, je sais que ces choses peuvent être … Difficiles à accepter… Et puis tu ne mérites pas que cette personne ait mal agi, c’est vraiment nul.

Je ne m’aventure pas trop plus sur ce terrain là. Je ne sais pas ce que “cette personne” ( ce gars? ) a fait et je ne sais pas comme “cette personne” est dans sa tête, si c’était volontaire, combien c’est grave… Je sais juste que , ben, c’est nul, puisque ça a rendu Oscar mal.

Mais en soit savoir ce que tu aimes et le dire à voix haute, c’est le premier pas vers l’acceptation… Tu ne penses pas?

Je me mords un peu la lèvre inférieure à mon tour. J’ai déjà dit que je comprenais et le “crois moi” que j’ai utilisé parle peut-être un peu de lui-même. Mais lui s’est confié sur quelque chose d’aussi important et moi…? Moi je ne l’ai jamais dit. Même pas pour moi-même. J’évite de le dire comme si, tant que je ne dis rien, je resterais un mec totalement hétéro et tout ira bien dans le meilleur des mondes.

En fait… Je suis pas encore vraiment sûr mais…

Je lâche ma lèvre inférieure pour inspirer un coup. Je remarque qu’en commençant cette phrase, j’ai baissé les yeux à mon tour, observant les doigts d’Oscar serrer les mieux. Je sens une chaleur réconfortante en remarquant ce que je suis en train de regarder et je lève à nouveau les yeux pour les plonger dans le regard de l’ex-Gryffondor.

... Je crois que j’aime aussi les garçons. Et je sais pas… Je sais pas si j’aime les filles…

Et voilà, mon cœur bat aussi la chamade.
Je suis bien rouge, tout chaud au visage, j’ai l’impression que mon coeur veut fuir mais…

Mais rien n’explose.
Personne ne meurt.
Le monde ne s’écroule pas.
Tout va bien.

Tout va aussi bien maintenant que j’ai annoncé que je suis peut-être pas hétéro qu’avant ça.

C’est stupide parce que je n’imaginais pas vraiment que de faire mon coming-out - ou d’émettre la possibilité que j’aie à le faire, en l’occurence - ne puisse réellement provoquer une catastrophe naturelle, mais le fait que rien ne se passe me rassure quand même.

C’est un peu comme avoir peur du monstre dans le placard quand tu es adulte. Tu sais qu’il n’est pas là. Tu en es certain. Et pourtant, tu trembles avant de l’ouvrir et quand tu constates qu’il n’y a, effectivement, aucun monstre, tu ne peux t’empêcher de sentir ce poids tomber de tes épaules.

Je ne suis pas encore sûr de ce que je suis, et je ne suis pas ravi d’être possiblement homosexuel, pas encore. Mais, au moins, là de suite, je me sens un peu mieux. J’arrive même à sourire subtilement et à passer à autre chose.

Enfin, peut-être que j’aurais pas été si prêt à passer à autre chose si je savais c’était quoi l’autre chose.

Un instant , on se confiait l’un et l’autre. L’instant suivant? La main d’Oscar est sur ma joue. Eh bien, si le rouge sur mes joues avait pu lui échapper, il doit sentir à quel point mon visage est chaud contre la paume de sa main. Pendant un instant, je n’ose rien faire ni rien dire. Mon cerveau me hurle que c’est juste là ; la confirmation. Vous voyez, plus tôt, quand j’ai dis qu’il y avait quelque chose dans l’ambiance mais que je craignais de mal lire entre les lignes. Et bien, là, je ne suis plus si douteux tout à coup, mais il m’est presque impossible de réagir. Je suis figé, malgré moi.

« Dis-moi que je ne suis pas le seul à ressentir ce que je ressens. »

Le Dae-Hyun un peu con est à ça de demander de quoi il parle exactement. Mais en fait je sais de quoi il parle. Même pour moi c’est gros de prétendre que je ne suis pas sûr, maintenant, de ce qu’il essaie de me faire comprendre.

Oscar…

Je ne sais comment réagir honnêtement. Je ne sais même pas trop ce que je veux. Tout en moi est en train de hurler et de paniquer. J’essaie de me recentrer mais j’ai l’impression d’être une gamine devant son idole, c’est pas croyable! Et pourtant, d’apparence, je dois avoir l’air calme… Enfin, outre le rougir aux joues et le cœur qui s’emballe.

Le truc c’est qu’il n’est pas le seul à “ressentir ce qu’il ressent". Il ne l’était pas il y a quelques minutes et il l’est encore moins maintenant.

Je crois que je vais être incapable de dire quoi que ce soit. Je sens déjà que d’essayer de parler me pourrait me ridiculiser. Je me mettrais à bafouiller sans savoir ce que j’essaie de dire… Alors j’abandonne l’idée de lui répondre avec les mots.

On dit que, parfois, les gestes valent mieux que les paroles. J’ai rarement autant trouvé cette affirmation vraie que ce soir. Comme ma main plus tôt, mon corps agit seul lorsque je me redresse un peu sur mon coude. Je ne fais rien de moi-même, c’est à peine si je suis conscient de ce que je fais et pour cause ; si j’avais pleinement conscience de ce qu’il se passe, je me serais interdit d’être si dangereusement audacieux, d’un coup.

En réponse aux paroles de Oscar, je regarde son visage une seconde ou deux sans bouger davantage, en silence. Mon visage ne montrait aucune sorte d'émotion qui pourrait trahir mon prochain mouvement et pourtant je sais que je ne suis pas le seul à sentir la tension qui s’installe. Tout depuis le cœur qui s’emballe aux papillons qui s’agitent dans mon ventre me hurle de revenir à la raison et , en même temps, m’encouragent à prendre le risque.

Pour une fois je dois essayer quelque chose qui m’effraie autant qu’il ne m’attire.
Pour une fois, je repousse mes limites, comme mon frère m’a toujours encouragé à le faire.

En un battement de cœur, juste comme ça, j’approche mon visage de celui du garçon en face de moi. Mon regard se pose une fois dans les yeux d’Oscar puis sur ses lèvres. Je ne saisit plus que l’essence de la situation, comme attiré par un aimant portant le nom d’Oscarius Swan et même si je suis effrayé de faire une bêtise, mes lèvres se posent finalement sur celles de l’ancien Gryffondor.

Le baiser est assez court. Rapide, si vous voulez. Très timide, surtout. Mais je n’ose pas aller plus loin de mon propre chef, pas encore. Ce que je viens de faire est déjà terriblement au-delà de ce que j’ose en temps normal. J’observe le visage d’Oscar sans parler immédiatement, cherchant à voir, dans sa réaction, si j’ai foiré ou non. Ma poitrine se soulève alors que j’essaie de respirer correctement, mais je sais que je n’y parvient pas ; mon souffle se bloque dans ma gorge et ressort tremblant.

Malgré l’appréhension d’avoir brûlé une étape, ou d’avoir mal compris… Je ne regrette pas ce que je viens d’oser tenter. Je ne peux pas regretter, pas pour l’instant. Tout ce qu’il me reste et la chaleur aussi douce que brûlante au creux de mon ventre, et je crois l’aimer.
… La chaleur, pas Oscar-- je ne sais pas, de ce côté-là. Mais mon cerveau refuse de travailler, il est bien éteint pour une fois ce qui m’empêche de bien réfléchir avant d’agir davantage, ou de parler… Pour le meilleur, comme pour le pire.

C’est la première fois que…

Je n’arrive même pas à finir la phrase. Les mots se perdent quelque part et je ne cherche même pas à les rattraper. Je ne remarque même pas forcément avoir exprimé cela à voix haute.

C’est la première fois…
Que j’embrasse quelqu’un, si on ne compte pas l’idiote qui est passée avant Oscar. C’est la première fois que je me permet de faire quelque chose comme ça. C’est la première fois que je me sens… Comme je me sens là-... C’est la première fois que je peux clairement le dire ;

...J’aime les garçons...

Si j’ignore à quel point le charme d’Oscar agit sur moi, pour l’instant, je suis presque sûr de ce que je viens de dire. C’est venu facilement, étrangement. Enfin “étrangement”... Je crois que mon état actuel fait que je ne panique pas à l’idée de l’avoir dit à voix haute , je m’entends à peine parler.

Non, la panique viendra plus tard. Je le sais. Alors raison de plus pour laisser mes neurones tranquilles pour le moment, n’est-ce pas? De toute manière c'est pas comme si j'avais le choix. Je me demande si je ne suis pas tout chaud parce que mon cerveau serait en surchauffe. Comment savoir? Je n'ai jamais été dans ce cas de figure avant! Je n'y connais vraiment rien de rien! Les choses se font toutes seules et , en temps normal, j'aurais paniqué parce que je ne contrôle plus rien.
Mais nous ne sommes pas "en temps normal". Nous somme tout sauf en temps normal autrement tout cela n'aurait pas lieu d'être. Qui sait, peut-être que c'est la fête, peut-être le besoin de sauver cette soirée... Peut-être mes questionnements, peut-être que je presse un peu tout... Mais, au risque de me répéter, je suis pas à même de rationaliser tout ça.

Malgré ça, je n’ose pas embrasser Oscar à nouveau. Je n’ai pas envie de forcer davantage alors je me dis, peut-être… Avec un peu de chance.. S’il faut… Il voudra recommencer et…



J’espère qu’il va m’embrasser, à nouveau.






ϟ ϟ ϟ

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 당신의 말은깃털과 같습니다
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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le vendredi 5 octobre 2001. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, fait à présent sa 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Mais le jeune homme s'interroge encore beaucoup sur sa sexualité et n'assume toujours pas d'aimer autant les hommes que les femmes.

Essaie d'être heureux,
ça vaut le coup
La musique se faisait toujours entendre au rez-de-chaussée. Une musique qui collerait très bien à une pièce noire avec des tas de lumière multicolores. Une musique sur laquelle Oscar pourrait tout envoyer valdinguer. Une musique où il se sentirait libre d’embrasser qui il voudrait.

« Au moins, tu sais ce que tu aimes, hein ? » La légère pression de sa main dans la sienne le fit sourire. C’était agréable cette sensation d’avoir la main d’un autre garçon dans la sienne. Et Dae-Hyun ne fuyait pas. Il n’avait pas peur. Au contraire, même, il restait près de lui.

« Je veux dire… » poursuivit Dae-Hyun, envieux de s’expliquer. « Crois-moi, je sais que ces choses peuvent être … Difficiles à accepter… Et puis tu ne mérites pas que cette personne ait mal agi, c’est vraiment nul. Mais en soit savoir ce que tu aimes et le dire à voix haute, c’est le premier pas vers l’acceptation… Tu ne penses pas ? » Oscar déglutit et baissa les yeux. « Tu es la première personne à qui j’affirme une telle chose. » dit-il en croisant le regard de Dae-Hyun. « Je ne sais pas. Je crois que je me suis senti suffisamment en confiance. Ou je me suis dit … que tu pourrais comprendre. » Pourquoi lui ? Pourquoi Dae ? Parce qu’il lui tenait la main ? Parce qu’il était doux ? Gentil ?

« En fait… Je suis pas encore vraiment sûr mais… Je crois que j’aime aussi les garçons. Et je sais pas… Je sais pas si j’aime les filles… » A nouveau, les regards des deux garçons se croisèrent et c’était comme si, à cet instant, ils se comprenaient parfaitement. Comme si à cet instant, ils ne faisaient qu’un. Comme si toutes leurs peurs s’étaient envolées. Comme si, dans cette pièce, ils pouvaient être qui ils voulaient, aimaient qui ils voulaient.

Oscar n’hésitait plus. Il voulait juste une confirmation de la part de Dae-Hyun. Sa main sur sa joue, ses mots murmurés comme s’il voulait être certain qu’il n’y aurait que Dae qui les entendrait. « Oscar… » Son prénom murmuré par un garçon. Cela avait un goût si appréciable. Beaucoup plus que de la part d’Arthur Blackwood. Alors, ce fut comme si un ralenti s’était imposé dans son esprit. Dae-Hyun se redressa sur son coude, le regarda durant quelques instants comme s’il évaluait encore si c’était une bonne idée puis son visage se pencha doucement sur le sien. Machinalement, Oscar ferma les yeux comme s’il voulait juste profiter de la sensation. Il voulait oublier cette chambre et cette fête. Il voulait juste profiter de la sensation du baiser d’un garçon sur ses lèvres.

Le baiser fut tellement rapide cependant qu’Oscar laissa échapper un grognement d’insatisfaction. C’était comme si on lui avait agité un bonbon sous le nez et qu’à peine le temps d’y goûter qu’on lui retirait aussitôt. Pourtant, ce baiser était si spécial. Si … Les yeux de Dae l’observaient alors qu’ils rouvraient les siens. La chaleur dans son bas-ventre était toujours là et il brûlait d’envie d’attirer à nouveau le visage de Dae-Hyun contre le sien. Il entendait la musique d’en bas, et c’était comme si la voix de cette femme l’incitait à embrasser le corps tout entier de l’étudiant face à lui.

« C’est la première fois que… » Dae-Hyun marqua une pause et Oscar se força à sortir de cet état de transe dans lequel il se trouvait. Le jeune homme essayait de dire quelque chose. « ... J’aime les garçons ... » dit-il d’un ton presque convaincu. Cette phrase fit sourire Oscar, un sourire bienveillant, soulagé même. Dae-Hyun aimait les garçons. Et il l’avait embrassé. Et il avait l’air d’apprécier.



« Tu aimes ? » murmura-t-il en guettant le visage de son partenaire. Oscar avait connu quelques relations, féminines pour la plupart. Il aimait voir le visage de sa partenaire s’illuminer à chacun de ses baisers.

@ Victoire

Dernière édition par Oscar S. Swan le Lun 26 Déc - 1:08, édité 1 fois

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Essaie d’être heureux,
ça vaut le coup

| Vendredi 5 octobre 2001 |

Ce n'est pas comme ça que j’imaginais que les choses finiraient par se dérouler. Pour la soirée comme pour mes premières fois.

Je sais que mon plan pour la soirée était plutôt clair de base; je l’ai déjà raconté. Je comptais accompagner U-Ram pour lui faire plaisir, j’allais essayer de profiter un peu pour la même raison et , surtout, tant qu’on y est autant s’amuser un peu plutôt que de s’asseoir dans un coin à attendre que le temps passe et qu’on vienne me chercher, comme un enfant à la garderie le soir.
Les choses ont vite fait de partir dans une autre direction mais je ne m’étais pas attendu à celle-ci. Il y a eut les filles. Puis la fille. Après la fille , d'ailleurs, j’avais été plus que convaincu du fait que rien ne se passerait de similaire ce soir. Hors de question. Et pourtant, que je me retrouve seul avec Oscar à cet instant précis, je me dis qu’en fin de compte U-Ram avait vu juste, pour une fois, en m’emmenant ici. Il avait dit vouloir me voir m’amuser et flirter et bien, contre toute attente, je faisais les deux à la fois.

Ah, et pour mes premières fois…
Je ne suis pas certain de la façon dont j’imaginais mon premier baiser avant ce soir. Je crois que, au fond, j’avais toujours un peu eu ce fantasme de tomber fou amoureux d’une personne - que j’avais espéré être une fille - , qu’elle m’aime en retour, que l’on se batte pour avoir le droit de s’aimer et qu’après des montagnes russes d’émotions, un jour on décide d’envoyer tout valser et que ce jour-là on s’embrasse. Et que ce soit beau… Mais beau visuellement. La brise qui soulève les cheveux, le parfum de printemps dans l’air et tout le reste… Autant dire que ce baiser-là n’a rien eu à voir avec cette idée du tout.

Mais est-ce que ça doit rendre tout cela moins agréable?

Non, certainement pas.
L’idée d’avoir embrassé un garçon, posé à côté de lui sur un lit au sein d’une fête dont la musique fait battre les murs… Ça n'est pas si mal. En fait, c’est même plaisant, et je crois que le fait que ce soit avec Oscar aide à rendre tout cela… beau.

Parce que lui-même l’est.
Beau.

Je le connais à peine, Oscar, mais mon coeur me le murmure ;
Tu le trouve beau, n’est-ce pas Dae-Hyun?
Et moi d’admettre.
Oui. Oh oui, je le trouve beau. Si beau.

Physiquement comme de cœur.
Peut-être Oscar avait-il un mauvais fond mais moi je m’en tiens à ce que je vois. Encore plus dans cet instant ou, clairement, mon corps a pris le contrôle et mon cerveau est en veille. Silencieux. Débranché.

Tout ce que je veux est d'attraper le bel être qui me surplombe et de ne plus le lâcher. De le serrer. De le serrer fort… Si fort... Et de ne faire plus qu’un avec lui. Je veux aimer Oscar et je veux qu’il m’aime. Ne serait-ce que ce soir, quand bien même l’idée de redevenir de simples connaissances après cela me déplairait, mais je n’y pense pas encore. Pas vraiment. Pas trop. Rappelez vous ; le cerveau en veille. Inutile de me demander de rationaliser, de penser aux conséquences, de me contrôler.

Et puisque Oscar se prend au jeu , alors pourquoi pas moi?

Les doigts de mon ami se permettent une balade encore innocente. Sur mon visage, dans mes cheveux, et mon cœur s'emballe à nouveau ; qu’est-ce qu’il fera ensuite?
Je n’ai pas peur, non… Je suis curieux. J’ai hâte, même. Je veux le découvrir et je peine de plus en plus à calmer le feu qui brûle de mon cœur au bas de mon ventre.

Une sensation qui ne m’est pas totalement inconnue, la plupart des adolescents l’ont connu eux aussi et je ne suis pas dépourvu de la moindre sensation de désir ; preuve en est. J’ai eu le temps en grandissant de comprendre d’où elle me vient, pourquoi elle se déclenche, ce qu’elle cherche à me dire lorsqu’elle vient.
Je sais aussi qu’elle est terriblement bruyante et qu’elle ne craint rien , contrairement à moi.
Quand elle se déclenche, elle me travaille un moment. Elle n’a pas toujours besoin d’une raison de me saisir non plus. Parfois elle repart seule après un moment.

Mais je sais bien que cette fois elle ne me laissera pas si facilement.
Oscar a allumé quelque chose en moi et il sera sûrement le seul à pouvoir l’éteindre à nouveau à présent.
Avant même d’en avoir totalement conscience, une partie de moi le sait déjà.

Comme je l’ai tant espéré, silencieusement et secrètement, Oscar m’embrasse à nouveau. Une première fois si doucement , puis une nouvelle fois à travers laquelle je devine que, lui aussi, peut-être, brûle intérieurement. Alors que mes lèvres dévorent celles de l’autre garçon, mes mains viennent se poser sur ses joues, tenant doucement son visage près du mien. Mes yeux se ferment et laissent les sensations se décupler peu à peu et envahir mon être. Je sens la main d’Oscar tracer un nouveau chemin et, trop vite, nos lèvres se séparent à nouveau. A l’instar de l’ex-Gryffondor plus tôt, je laisse un son similaire à un couinement m’échapper, trahissant la déception d’avoir à mettre fin au baiser si rapidement.

« Tu aimes ? »

La voix d’Oscar me fait l’effet d’une caresse, d’un frisson, avant de se glisser dans mon esprit et de s’y accrocher.
Est-ce que j’aime ce qui prend doucement forme entre nous ce soir?

O-...
Ma voix se coupe, comme coincée dans ma gorge. Juste ce qu’il reste de timidité en moi , ça n’est rien de bien grave. Mais tout cela est nouveau pour moi, et l’admettre est si…
….
C’est quelque chose.
Je ne dirais pas que c’est désagréable. Mais ça reste quelque chose qui me fait rougir et pour laquelle je pourrais bafouiller.

Beaucoup…

J’admet finalement, plus que le “oui” qui était initialement prévu. Et pourquoi se priver d’en dire plus? Je ne ment pas, bien qu’un peu embarrassant pour moi, je ne peux nier à quel point le moment est délicieux.

J’aimerai qu’il ne s’arrête jamais…

Je suis aussi appréhensif qu’impatient de découvrir les sensations auxquelles une étreinte pareille peuvent donner naissance. Oscar semble prendre le temps de me découvrir plutôt que de me dévorer immédiatement, chose qui - je dois l’admettre - me plaît. Autant parce que cela prolonge le moment, que parce que , moi aussi, je me découvre encore.

Lorsque Oscar embrasse mon cou, j’ai un sursaut auquel je ne m’attendais pas. C’est comme si un coup de jus m’a frappé de ses lèvres et s’est emparé de mon corps entier. Oscar me regarde et je me demande s'il craint d’avoir mal fait. Je ris un peu nerveusement pour ma part, timide comme tout. J’aimerai dire ne pas penser pouvoir devenir plus rouge et embarrassé que cela mais si les choses se prolongent dans ce sens, je risque de connaître mille nuances d’émotions comme celle-ci.

Je… Crois que je suis sensible, ici…

“Je crois” pas vraiment ; je le sais. Vu ce qui vient de me traverser, il est évident que mon cou est une zone sensible. Mais , bien sûr, il faut que je bafouille et que je trébuche sur mes mots.
Je reprends bien rapidement la parole, cela dit ; je ne voudrais pas qu’il pense qu’il faille qu’il évite cet endroit en particulier.

Mais tu peux---.. Eum.. Tu peux continuer… J’aime bien--- beaucoup

Je me sens tellement ridicule comme ça. En plus de fragile, chaud et timide, je dois être si… Puéril. Je me demande, un instant, comment Oscar me voit. Est-ce qu’il a l’habitude, lui? Je n’ai pas le temps de trop me souvenir de ce qu’il m’a dit plus tôt ou de me faire une idée puisqu’il place à nouveau de brûlants baisers au creux de mon cou. Ses mains viennent se balader sous mon haut cette fois pour caresser ma peau et je suis pris de frissons brusques. J’enlace la silhouette d’Oscar, le serrant fort contre moi, courbant le dos légèrement. Mon buste vient se coller à celui de l’ex-Gryffondor, mon cœur résonnant sûrement contre son corps. Je ferme à nouveau les yeux et me mord la lèvre inférieure quand mon souffle s'accélère légèrement.
Il faut dire que .. Oscar est doué pour provoquer ce que j’ai précédemment nommé des “coups de jus”. Ils sont courts, brefs, saccadés en fait-- mais qu’ils sont agréables.

Ces dites charges électriques se calment un peu lorsque Oscar lâche mon cou pour embrasser mon corps à même la peau. Je sens mon cœur battre si fort que je crains qu’il n’ouvre un passage dans ma poitrine et ne m’échappe.
Jamais perdre le contrôle de la situation et appréhender le futur n’aura été si bon. Il ne s’agit plus pour moi de me poser des questions sur ce que je veux, qui j’aime, comment je l'annonçais… Tout cela sera le problème du Dae-Hyun du futur, non pas celui qui s’agrippe à cette nouvelle expérience comme si elle risquait de lui échapper s’il réfléchissait un peu trop au lieu de laisser les choses se faire.

Quand Oscar se redresse, je dois avouer que je le dévore des yeux. Je suis certain que ça doit se voir, dans mes yeux, dans la façon dont je pince les lèvres, dans le rouge qui saisit mon visage à nouveau. J’avoue également de comprendre d’un coup d'œil qu’il est aussi… Enthousiaste que moi, si vous voulez, et ça ne m’aide pas à cacher à quel point ça me fait de l’effet. Je me redresse sur le lit pour me retrouver assis en face de Oscar et , à mon tour, je me débarrasse de mon haut ; c’est sûrement plus juste ainsi et ça n’est pas la partie qui me gêne le plus.

J’ai déjà fait des shootings photos torse-nu et j’ai déjà enlevé mon haut sur scène, une fois ou deux, en chantant. Parce que Sangwoo m’a dit que ça avait toujours son petit effet et il n’a pas tort. Et puis , sur scène, ça m’amuse. Je suis quelqu’un d’autre. Et des fois il suffit d’un regard vers l’un de mes amis pour se lancer un défi.

“Tiens, fais un clin d’oeil à la fille devant, là”
“Envoie un baiser au mec là-bas, si tu l’ose”

Ce genre de trucs stupides, enfantin, mais on s’amuse et j’ai toujours pensé que c’était l’essentiel tant qu’on ne blesse personne. Et comme j’ai dit, ça plaît à Sangwoo. Ça fait marcher les choses, pour lui.

En l'occurrence, il n’y a pas de défi dans mon acte ou de jeu. Ou , du moins, pas le même genre de “jeu”. Alors ça me fait quelque chose quand même… Mais je n’en suis pas encore au point où je fond de gène.

Je marque une pause une fois m’être débarrassé de mon haut uniquement pour regarder Oscar. Je laisse mes yeux le détailler avec une envie que je ne cherche même plus à cacher. Bientôt , je laisse mes doigts glisser dans ses cheveux et je colle mon front au sien, lui murmurant quelque chose qui ne quitte pas mon esprit depuis qu’Oscar m’est apparu la première fois.

Tu es…

J’inspire un coup.

Tu es tellement beau...

J’embrasse ses lèvres avec passion à mon tour cette fois, laissant mon dos retomber sur le matelas du lit en l’entraînant avec moi. Bientôt, je descends mes baisers vers sa mâchoire et à mon tour je laisse mes lèvres caresser son cou alors que mes mains glissent sur son torse. Le côté sportif d’Oscar se ressent très bien sous mes doigts, mais ça je l’ai déjà noté quand il a enlevé son haut juste un peu plus tôt. Ça ne me surprend pas mais ça nourrit le feu en moi si bien que mon bassin se soulève légèrement et roule inconsciemment, frôlant celui d’Oscar.
L’un de mes bras passe dans le dos de l’ex-Gryffondor pour s’y accrocher alors que ma deuxième main fait doucement sa route jusqu'à arriver sous le nombril d’Oscar. Mes doigts tirent légèrement sur la ceinture du pantalon de mon “amant” et j’interromps mes baisers pour le regarder dans les yeux.

Est-ce que … Je peux?

Encore une fois, je me sens un peu ridicule mais Oscar ne semble pas repoussé alors je ne m’y attarde pas. En revanche, je comprends que le risque que je prends en lui posant la question me plait, sans me surprendre ; je suis bien d’humeur à prendre des risques et repousser les limites de ce que j’aurais osé en temps normal.

J’attends un feu vert, n’importe lequel, pour oser passer ma main sous la ceinture de l’ex-Gryffondor. Bien sûr, mon visage devient plus rouge encore lorsque je sens la façon dont le corps d’Oscar accueille et répond à mes caresses. Je peine à croire que, moi, Dae-Hyun Gyeon, j’arrive à provoquer ça , et surtout à continuer en le sachant, mais peu importe ; je n’ai pas envie de m’arrêter là.

Je m’arrange pour échanger nos rôles de façon à ce qu’Oscar se retrouve le dos collé au matelas et que je sois au-dessus de lui. L’image d’un prédateur sur sa proie que donnaient nos silhouettes avant cela n’est sûrement pas redessinée là, mais je n’ai pas la prétention d’être le plus “grand” d’entre nous deux, ni le moins timide.

Je continue un moment mes caresses d’une main, et me permet de recouvrir le torse d’Oscar de baisers brûlants d’envie un moment avant de me redresser , me retrouvant assis à califourchon sur les cuisses de l’autre garçon. J’hésite un moment, mes yeux plongeant dans les siens puis descendant sur son corps, tour à tour.

Si tu veux je peux…

Je n’ai pas encore dit ce que j’avais en tête mais je sais que mon esprit ne pense qu’à ça tout à coups.
Dis-le. Dis-le!

Je suis si gêné que je n’ose pas , en fin de compte, utiliser les termes. En revanche, je conclus tout de même ma phrase.

... Je peux faire autre chose…

Pour peu qu’il soit observateur, Oscar pourra sûrement faire le lien entre ce que je viens de proposer et le fait que je bouge beaucoup les lèvres. Je les mordille d’abord légèrement avant de passer ma langue dessus et finalement d’amener mes doigts à elles, les pinçant un peu nerveusement entre mon index et mon pouce.

Je veux bien…

Je me dis que vu mon côté nerveux, peut-être pourra-t-il penser que je me force un peu, ce qui n’est pas le cas ; alors il faut bien que je le lui souligne, ne sait-on jamais.

Enfin- J’aimerai essayer… Si tu en as envie…






Dernière édition par Dae-Hyun Gyeon le Sam 31 Déc - 14:24, édité 1 fois

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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le vendredi 5 octobre 2001. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, fait à présent sa 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Mais le jeune homme s'interroge encore beaucoup sur sa sexualité et n'assume toujours pas d'aimer autant les hommes que les femmes.

Essaie d'être heureux,
ça vaut le coup
Dae-Hyun avait quelque chose d’enfantin, de naïf dans son regard. Il observait, regardait, ressentait les choses comme si c’était la première fois. Etait-ce sa première fois d’ailleurs ? Oscar ne s’était même pas posé la question mais cela l’incitait encore plus à se montrer tendre et doux. Il avait envie de satisfaire ses envies mais cela n’irait jamais à l’encontre du respect de l’autre. Oscar était bien trop soucieux des sentiments des autres pour oublier les envies de l’autre.

Jamais l’ex-Gryffondor n’était allé aussi loin avec un garçon. Que ce soit avec Alekseï ou avec Arthur. Il manquait cruellement d’expérience avec les hommes et c’était sans doute pour cela qu’il était excité de découvrir tout ça. Surtout avec un partenaire comme Dae-Hyun. Il le connaissait peu, mais ce qu’il savait de lui lui plaisait. Et ses réactions, son regard doux, sa bouche … tout incitait Oscar à profiter de ce moment. Cela ne durerait sans doute qu’une soirée entre eux. Peut-être que ça leur plairait assez pour qu’ils recommencent de temps en temps ? A cette idée, le corps d’Oscar frémit.

Dae-Hyun venait de se redresser à son tour. Désireux sans doute de montrer de quoi il était capable, il retira à son tour son tee-shirt et vint coller son front contre celui d’Oscar. La tension était montée d’un cran dans la pièce et l’ex-Gryffondor en aurait presque le souffle coupé. Les doigts de Dae vinrent à nouveau se glisser dans ses cheveux et cette sensation le fit pousser un soupir agréable. Il aimait cette idée, que Dae s’accroche à lui comme il le faisait. Il voulait le protéger, le prendre dans ses bras et le couvrir de ses baisers. Il voulait le dominer, comme un lion.

« Tu es… Tu es tellement beau... » murmura l’étudiant de 2ème année. Oscar sourit. Il ne s’était jamais considéré comme tel pourtant. Il savait qu’il avait un visage avenant et qu’on lui avait souvent répété étant enfant « qu’il est beau, ce petit garçon ». Quelque part, il savait que ses yeux bleus-verts et ses cheveux blonds lui conféraient des atouts majeurs, mais il ne s’était jamais senti comme un canon de beauté. Cependant, lorsque son partenaire lui murmura ces mots, il y crut totalement. Oui, il était beau et il était dans les bras d’un magnifique garçon également. Ils étaient jeunes, en bonne santé et follement attirés l’un par autre.



Cela parut le motiver surement puisque l’étudiant le fit soudain basculer sur le dos, échangeant alors leurs rôles. Le sourire d’Oscar s’élargit en voyant le petit corps de Dae s’agiter au-dessus de lui. Il était si frêle et pourtant si entreprenant. Oscar se laissa à échapper un gémissement lorsque les baisers de Dae-Hyun parsemèrent son torse. « J’aime … beaucoup. » Il eut un sourire à cette phrase. Dae-Hyun était si timide qu’il n’avait eu de cesse d’utiliser ce mot. « Beaucoup ». Et, Oscar le trouvait tout à fait approprié tandis qu’un milliard de baisers venaient se déposer sur lui. Il passa ses mains en arrière et s’accrocha aux barreaux du lit, poussant un nouveau soupir lorsque Dae-Hyun s’amusa à nouveau avec la ceinture de son pantalon.

Il prit alors son visage en coupe et déposa un chaste baiser sur ses lèvres. Puis, il recula avant de revenir et de l’embrasser à pleine bouche. « Dae … Dae … » murmurait-il entre chacun de ses baisers, ponctué de quelques gémissements tellement il languissait de faire baisser cette tension. Mais pas encore. Avant il voulait tester autre chose …



« Tu veux peut-être y aller en douceur ? » demanda-t-il, l’une de ses mains suivant sa colonne vertébrale. Accepterait-il d’aller plus loin ? Ou bien voulait-il prendre son temps ? Oscar pouvait tout aussi bien lui rendre la pareille si Dae refusait. Il n’obligerait à rien. 

@ Victoire

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Chaque fois que tu risques ta vie, j'ai l'impression de mourir un peu.

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Essaie d’être heureux,
ça vaut le coup

| Vendredi 5 octobre 2001 |

Je crois qu’il est méchamment évident que tout cela est une première pour moi.
On m’a toujours dit de prévenir quand ça arriverait, en réalité. Mon grand frère, mes amis (surtout U-Ram), même mon père quand on a eu la discussion un jour - c’était super gênant. Du coup, dans ma tête, c’était sûr que je le ferais, que je préviendrais, mais là.. J’y ai pas pensé. Sûrement le feu de l’action, tout ça… Toujours est-il que, comme je l’ai dit, je pense que c’est évident. De la façon dont je bégaie au rouge sur mes joues en passant par ce que j’ose ou moins faire… Tout crie que je suis débutant en la matière non? Là où Oscar, lui, semble un peu plus à l’aise. Il va jusqu’à me glisser des paroles - euh… Flatteuses, mettons. Plus que ça, c’est évident, je ne réponds plus de moi et je peux le blâmer pour le feu qui brûle intérieurement- chose qui est évidente j’imagine puisqu’il n’y a que lui et moi dans cette pièce et que c’est dans ses bras que je me trouve.

Je dois admettre ne pas immédiatement être à l’aise. En fait, vu comme je suis tendu au début, j’ai un peu peur de ne pas réussir à me détendre et il me faut bien un bon moment pour y arriver. Du commencement à l’instant ou il me propose de passer à l’étape supérieur, j’ai ce nœud dans l’estomac qui me stresse. Après, rien de grave ; je crois que l’envie bat ce sentiment de nervosité et, au fond, c’est normal.. Je n’ai jamais fait ça avant , je ne peux pas être complètement à l’aise. Et vu ce que c’est… Je me demande si je serais un jour totalement à l’aise de A à Z. Je suis un garçon timide, c’est comme ça. Et ça n’est ni grave ni dramatique. Ca n’est pas non plus quelque chose qui me bloque ou me fait me sentir mal… Au contraire ; je vais très bien. Là de suite je n’aurais pas imaginé vivre cet instant avec qui que ce soit d’autre que Oscar.
Il est si gentil, si prévenant, si… Enfin, il est parfait. Et c’est d’ailleurs grâce à cela que je finis par achever de me laisser prendre par le moment sans stresser. D’ailleurs, pendant un instant, il ne s’agit plus d’être à l’aise mentalement mais physiquement… Dans le sens où c’est-- comme qui dirait un peu douloureux. Sans que cela me surprenne, cependant, Oscar sait être patient et faire les choses de façon à ce que ça finisse par passer (si je puis employer ce terme) et après un temps la douleur laisse place à quelque chose de bien plus doux. Et du doux vient bientôt quelque chose de fort mais très loin du désagréable. C’est l’image des papillons dans le ventre de la façon la plus littérale possible. Je sens un milliers de petits insectes s’agiter au creux de ma personne et je crois même pleurer à un moment… Mais il s’agit de larmes d’émotion, non pas de tristesse.

Autour tout s’efface. Il n’y a plus de soirée. Plus de vie hors de cette chambre. Le monde n’existe plus. Il n’y a plus que lui et moi.

Plus que lui et moi…

Je crois …
Non
Je sais.
Je suis simplement heureux.

| Samedi 6 octobre 2001 |

Essaie d'être heureux, ça vaut le coup /!\ - 18 ANS  /!\ JFgZQWv

Mon réveil est assez doux, en premier lieu.
Je me tortille un peu sur moi lorsque je commence, inconsciemment, à comprendre que je ne rêve plus ; que je vais me réveiller. Mon corps s’éveille un peu avant moi et je sens très vite que je suis posé sur un matelas , contre un autre corps. Cela dit, ce que mon corps remarque, mon esprit l’accepte sans se questionner d’abord, sûrement trop fatigués pour essayer de faire un lien ou quoi que ce soit.

Mes paupières s’ouvrent doucement et battent légèrement face à la lumière qui pénètre dans la pièce. L’une de mes mains vient frotter mes yeux fatigués alors que je baille légèrement; c’est à ce moment-là que je commence réellement à me réveiller.
Le flou du décor s’estompe progressivement jusqu’au moment où je vois correctement les choses autour de moi. Une chambre qui ne m’est pas inconnue mais qui n’est pas celle des Estudines. Pareil pour le lit. Et, bientôt, je regarde où je suis allongé. J’ai la tête calée contre l’épaule d’un garçon.

Oh.

Ça y est, ça me revient.
Il ne me faut pas longtemps pour connecter tous les éléments entre eux. Je n’ai pas bu hier, ça n’est pas mon habitude de toute manière, alors la seule barrière entre les souvenirs d’hier et le moment présent était la fatigue.

C’est avec Oscar Swan que je me trouve. Et dans quel état…
Je vais vous dire , en réalité, je me fiche bien de l’état dans lequel je me trouve. Je sais, c’est une première, et je suis le premier surpris. Mais en fait, en comprenant que je me trouve blottit contre Oscar et en me remémorant la nuit précédente, je suis pris d’une joie telle que ma gueule à ce moment-là n’est plus une préoccupation.

Et puis… Faut voir dans quel état il m’aura vu quelques heures auparavant.

A cet instant, j’ai sûrement les cheveux en pétard et le maquillage de la veille coulant sous mes yeux, ne serait-ce que parce que j’ai frotté mes yeux à l’instant. Mais ça n’est pas bien grave, je m’occuperais de ça quand je pourrais.

D’ailleurs… Je pourrais quand? Il faudrait peut-être que je retrouve la salle de bain dans cet endroit… que je ne connais pas. Enfin, si, c’est l’endroit de la fête et tout. Mais je ne sais toujours pas à qui il appartient en fait--- et , mince, est-ce que U-Ram est resté toute la nuit lui aussi? Je doute un peu. En général il aime pas se réveiller à côté d’une fille, il dit que c’est trop de problèmes. Après, la fille d’hier semblait dans le même état d’esprit que lui donc peut-être qu’il s’est permis de rester en se disant qu’il n’y aurait pas d'ambiguïté-- ou alors il m’a cherché. J’espère qu’il ne s’est pas inquiété… Peut-être qu’il pense que je me suis barré avant lui-- j’espère que c’est ça. Je ne veux pas vraiment qu’il aie appris de quelqu’un d’autre que j’étais avec Oscar. Quoi que… Il y a peu de chances qu’il le sache, ça, on n’est pas entré dans cette chambre en même temps.
Oh pitié, faites que U-Ram ne pense pas que j’ai passé la nuit avec l’autre groupie…

Bon, ça fait beaucoup de questions au réveil. Autant de questions, en plus, dont je n’aurais pas la réponse en restant posé ici de toute manière. Tout me viendra plus tard. Peut-être que je saurais à qui appartient cette maison en me levant, mais c’est pas si important. Je sais, en tout cas, que j’aurais bien ma réponse concernant U-Ram quand je le croiserai et ça arrivera bien vite, ne serait-ce que Lundi. Qu’il soit resté et pense m’avoir abandonné ou qu’il pense que je l’ai abandonné ou qu’il sache que je suis resté… Dans tous les cas, il viendra sûrement me voir. Me questionner ou s’excuser, qu’importe.

Je me redresse un peu et essaye de m’étirer mais c’est lorsque je bouge qu’une douleur que je n’avais pas calculée alors me pince au bas du dos.

Ouch…

Ah ben oui.
Ça, ça risque d’être marrant tiens. Je vais pas longtemps faire mon malin avec cette douleur. Je ne me vois pas encore me balader comme ça mais il faudra bien que je le fasse à un moment… Si une nuit de sommeil n’a pas eu raison de ce pincement désagréable, alors c’est pas cinq minutes de plus posé au lit qui vont réellement faire la différence.

Cela dit, je suis bien ici, et je resterais bien quelques minutes de plus , douleur ou pas. Du coup je laisse mon dos retomber contre le matelas et je soupire doucement, commençant déjà à réfléchir quant à la façon dont je vais retourner me cacher dans ma chambre à moi en évitant que qui que ce soit décide de me faire la conversation sur la route. D’habitude j’aime bien.. Mais là j’ai besoin de souffler un coup.

Alors que je referme les yeux, non pas pour me rendormir mais seulement pour reposer ceux-ci, je sens bientôt Oscar bouger à côté de moi. Je rouvre les paupières et tourne les yeux vers lui, m’attendant à le voir se réveiller bientôt. Sans que je le remarque, un discret sourire s’installe sur mon visage à cette idée ainsi qu’une teinte rosée sur mes joues. Je ne sais pas du tout ce qu’on est censé dire dans ces moments-là ----
Peut-être vais-je simplement commencer par le saluer et lui demander s’il a bien dormi?
Oui…
Oui, ça c’est une bonne idée.





ϟ ϟ ϟ

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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le samedi 6 octobre 2001. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, fait à présent sa 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Mais le jeune homme s'interroge encore beaucoup sur sa sexualité et n'assume toujours pas d'aimer autant les hommes que les femmes. Il se réveille ce matin-là dans la chambre d'un ami, aux côtés d'un garçon ...

Essaie d'être heureux,
ça vaut le coup
Le rêve était doux. Il n’y avait peut-être même pas de rêve. Juste une impression d’être bien. Heureux. Léger. En accord avec soi-même. Le jour semblait forcer les paupières d’Oscar à s’ouvrir. Par la barbe de Merlin ! Qui avait donc laissé les rideaux ouverts ? Certainement pas lui, il les fermait toujours avant d’aller se coucher. Mais alors ? Il ouvrit les yeux, battant faiblement des paupières tandis que le décor d’une chambre qui n’était pas la sienne se matérialisait devant ses yeux. Puis, les souvenirs affluèrent. La fête chez David McGregor, la vision d’Arthur Blackwood, la chambre où Dae-Hyun Gyeon se trouvait, les baisers, son corps nu …

Oscar était définitivement sorti du sommeil et ce fut à cet instant qu’il sentit un poids sur son épaule. Il tourna lentement la tête et s’efforça de ne pas avoir un choc en voyant qu’il ne s’agissait pas d’un rêve. Dae-Hyun était bien là, la joue appuyée contre son épaule, ses yeux noirs profonds le fixant, ses cheveux noirs en bataille, et un sourire flottant sur ses lèvres. Même ses joues étaient légèrement rosies comme se rappelant la nuit qu’ils avaient partagé. Et à cette idée, le rose monta également aux joues d’Oscar qui, soudain, semblait avoir perdu ses mots.

Il avait passé la nuit avec un garçon. Et il n’avait pas seulement passé la nuit. Il avait … il avait couché avec, et il avait aimé ça. Peu à peu, les impressions, les ressentis, ses gémissements lui revenaient en mémoire. Oh oui, il avait aimé ça. Terriblement. Follement. Et son corps était toujours nu sous les draps. Comme sans doute celui de Dae. Oh par Godric Gryffondor ! Il ne fallait définitivement pas qu’il pense à ce genre de choses dès le matin. Il fallait qu’il fasse quelque chose, qu’il parle. Parce que là, à part fixer comme un idiot Dae, il ne faisait rien d’autre. « Bonjour … » souffla-t-il d’une voix un peu rauque. Il se racla la gorge avant de se tourner sur le côté pour se mettre face au jeune homme, une main posée sous sa joue.

« Tu as bien dormi ? » demanda-t-il, un sourire léger sur le visage. Son autre main vint caresser le menton de Dae avant qu’il ne fasse un truc dont il mourrait d’envie depuis que ses souvenirs étaient revenus : il l’embrassa. « C’était bien … cette nuit. » dit-il en reculant un peu le visage pour pouvoir voir si ses joues continuaient de rosir. Oui, à cet instant, Oscar ne pouvait pas dire qu’il regrettait. La nuit avait été exceptionnelle. C’était sans doute la première fois qu’il prenait autant son pied avec quelqu’un et c’était un garçon. A son plus grand damne, mais à cet instant il ne voulait pas y penser ! Il voulait se rapprocher un peu plus de Dae, profiter des rayons du soleil qui lui tapaient dans le dos et embrasser son amant toute la journée. Cette idée était très alléchante jusqu’à …

« Il y a quelqu’un ? » Des petits coups à la porte se firent entendre. C’était la voix de David McGregor. Oscar se redressa en position assise sur le lit, le cœur battant la chamade. « Je … c’est moi, Oscar ! » dit-il, bégayant. Il déglutit, soudain très inquiet que David ou qui que ce soit d’autre puisse le surprendre au lit avec un garçon. La poignée tourna, mais comme Oscar avait fermé à clé hier, celle-ci ne s’ouvrit pas. Est-ce qu’il allait tenter un sort de déverrouillage ? Mais le rire de David se fit entendre derrière la porte. « T’es … occupé j’imagine ? » Oh ! Il pensait qu’il était avec une fille surement. Très surement. C’était le moment de sauter sur l’occasion. « Je … oui … et … » Oscar jeta un coup d’œil à Dae derrière lui et lui glissa un sourire rassurant. Puis, il se drapa le bas du corps avant d’aller déverrouiller la porte et de l’entrebâiller légèrement.

Essaie d'être heureux, ça vaut le coup /!\ - 18 ANS  /!\ A77ef7d0019455fe85f91e180b366406

David avait de grosses cernes sous les yeux, signe qu’il avait passé la nuit à faire la fête, mais, même sous son visage fatigué, il semblait toujours prêt à faire des blagues. « C’est qui ? » demanda-t-il en essayant de voir par-dessus l’épaule d’Oscar. « Non, écoute, laisse tomber. Elle … ne veut pas que ça se sache, ok ? C’est nos tous débuts, et … » Et quoi ? Est-ce que cette histoire allait continuer ? Est-ce que Dae ne voulait pas s’engager dans quoi que ce soit ? Après tout, ce qu’Oscar était en train d’amorcer était assez compliqué …

« Laisse-nous un peu d’espace, ok ? S’il te plait. » Oscar pencha la tête vers David qui croisa son regard. Son sourire joueur disparut et, mesurant surement le sérieux de l’affaire, il hocha la tête. « Ok ! Mais ! Je veux être le premier au courant dès que ce sera public ! » lança le 4ème année avec un doigt pointé dans sa direction, comme un avertissement, avant de faire demi-tour dans le couloir. « Faut que je file chez mes parents, je te laisse claquer la porte derrière toi. Mais … cassez pas tout ! » Et David quitta le couloir, regagnant la porte qu’il claqua derrière lui avec un rire farceur.

Oscar poussa un long soupir. L’appartement était bien différent d’hier soir. Visiblement les sorts d’agrandissement avaient été annulés et la petite chambre des Estudines avait retrouvé sa taille normale. Il fronça le sourcil, avant de se rappeler quelque chose. Il revint dans la chambre, ignorant les regards que lui jetait Dae avant de se saisir de sa baguette, coincée dans une poche de son blouson. « Hominum Revelio ! » lança-t-il. Mais le sort ne donna rien. Dae et Oscar étaient seuls dans l’appartement.

Enfin, le Gryffondor posa son regard sur Dae. Il soupira, comme se sentant coupable d’avoir pris les devants avec David sans en parler à son partenaire. Il vint s’asseoir sur le lit, le drap cachant toujours le bas de son corps. Il ne voulait pas réveiller à nouveau son désir de la veille. Maintenant qu’il était parfaitement réveillé et qu’il y avait eu un brusque retour à la réalité avec sa discussion avec David, il n’était pas prêt à laisser reparler ses fantasmes de la veille. « Tu m’en veux ? » demanda-t-il, prudemment. « Je … pensais bien faire. On n’a pas discuté de quoi que ce soit tous les deux, hier soir … » Il eut un petit rire aux souvenirs de leurs ébats. « On … devrait peut-être en parler ? » Son regard croisa celui de Dae. « Je … je ne suis pas prêt à assumer que je suis attiré par les garçons. Je … j’ai encore besoin de temps. Mais … on a passé une nuit vraiment … vraiment géniale. Et j’adorerai recommencer ça avec toi. »

Son regard doux et sincère se posa sur Dae-Hyun. Il ne ferait rien si le garçon n’était pas d’accord, mais, pourquoi ne pas tenter cette expérience ? Et voir où cela les mènerait ?

@ Victoire

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Chaque fois que tu risques ta vie, j'ai l'impression de mourir un peu.

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Essaie d’être heureux,
ça vaut le coup

| Samedi 6 Octobre 2001 |

J’admet avoir un peu peur quand Oscar s’éveille. Je n’imagine pas l’autre garçon du genre blessant mais j’ai tant entendu d’histoires de lendemain de soirée comme celle que l’on a passée que je ne peux m’empêcher de craindre légèrement que tout cela se passe moins bien que je l’espère. Et si je n’étais qu’un coup d’un soir? Enfin, ça ne serait pas bien grave… Je veux dire, le genre de coup d’un soir qu’on n’assume pas? Et si Oscar aurait préféré se défiler en douce? Et si…?
Je ravale mes craintes rapidement. Encore une fois, je dois calmer mon cerveau qui travaille un peu trop. Il ne manquerait plus que je gâche cette histoire en paniquant! Rien de mauvais n’a encore eu lieu alors pourquoi m’emporter de la sorte?

D’autant plus que, bientôt, je pus constater qu’Oscar lui-même rougit légèrement. Cela aide à effacer mes craintes et mes doutes rapidement. Il n’a pas l’air dégoûté, effrayé, blasé ou que sais-je encore de mauvais. Il rougit… Un peu comme moi. Est-ce qu’il pense comme moi, du coup? L’appréhension se calme mais demeure un instant…

« Bonjour … »

Jusqu’à ce que la voix d’Oscar résonne. Mon cœur fait un saut dans ma poitrine… Oh par Merlin… Si j’étais déjà épris de ses yeux, de son visage, de son corps, de son âme… Cette voix rauque matinale m’achève. Je pourrais fondre. J’ai envie de me cacher dans ses bras, je pourrais couiner comme une collégienne. C’est presque injuste qu’il soit si séduisant sans avoir à essayer!
La main d’Oscar vient se poser sur ma joue alors qu’il se tourne pour me faire face, mon regard noir plongeant dans le sien. Je le dévore des yeux à défaut de pouvoir faire autrement tant que je ne suis pas sûr de pouvoir. Où en est notre relation? Je ne le sais pas encore alors je n’ose rien faire.

« Tu as bien dormi ? »

Mon sourire imite le sien. Doux, un peu fatigué, heureux. Si simplement et purement heureux.

Ça… J’ai pas aussi bien dormi depuis longtemps

Je confie d’une voix presque chuchotée tant elle est douce et calme, je suis si bien là. J’ai l’impression d’être allongé sur un nuage tout chaud… Je n’ai pas envie de bouger de la journée! En plus ça m'arrangerait puisque j’ai mal. Mais bon, la réalité reviendra bientôt, je le sais… Raison de plus pour profiter maintenant, n’est-ce pas?

Tu fais un coussin très confortable.

Je plaisante légèrement et, d’un côté, je le pense. J’ai été super confortable blotti contre lui. Peut-être que c’est parce que je suis content d’être calé là-- et aussi la façon dont son corps est bâti aide grandement , je n’allais pas retenir ma main de caresser son torse pendant que j’étais au pays des rêves, j’assume totalement ! Il aurait fallu que je sois hétéro pour réussir à me retenir

Haha, c’est bizarre de faire ce genre de blagues.
Mais j’ai le droit maintenant que je sais.. N’est-ce pas? En plus, je le pense--- je vois difficilement comment quelqu’un qui aime les hommes pourrait rester indifférent face à Oscar quoi… Peut-être que je suis biaisé parce que, moi, je l’ai toujours trouvé canon mais même…

Enfin, bref-!
Au final je n’ai pas longtemps à me questionner quant à ce que j’ai le droit de faire ou non. Oscar se penche pour m’embrasser et , à nouveau, mon visage vire au rouge cramoisi. Hey-! Ça aussi, c’est injuste ! Comment je suis censé réfléchir et rester calme quand il fait des trucs comme ça! J’ai juste envie de lui sauter dessus et de le dévorer tout entier…

« C’était bien … cette nuit. »

Je ne pensais pas que je pouvais être plus heureux que je l’étais jusque-là mais on dirait bien que oui. Vu comme il agit ce matin je me doutais un peu qu’il ne regrettait pas mais de l’entendre dire ça… Ça fait du bien à l’ego, c’est sûr.

J’ai beaucoup aimé, moi aussi…

J’admet un peu timidement, les joues écarlates, avant de pincer mes lèvres légèrement en y repensant un peu à nouveau. Les images ne vont pas me quitter de sitôt, je pense… Et tant mieux ! Je n’ai pas envie d’oublier cette soirée… Jamais.

C’est drôle parce que … Mon frère disait tout le temps que la première fois n’était jamais folle mais---

Je marque une pause.
Au fond, je vois de quoi HimChan parlait quand il me prévenait à ce sujet. Tout était un peu maladroit, j’ai même eu mal à un moment, clairement j’ai un peu paniqué à plusieurs étapes… Mais tout ça c’est détail parce que, si ça avait été avec quelqu’un d’aléatoire, peut-être que je me serais arrêté là-dessus-- mais il s’agissait d’Oscar Swan, du début à la fin, et il était si parfait, et j’étais si heureux que ce soit avec lui…
... Moi je trouve que c’était… Génial

Euphémisme. Mais je n’ai pas les mots pour décrire ce que c’était. J’ai encore du mal à réaliser que ça a eu lieu tellement c’était un rêve. Je ne comprends même pas comment j’ai fini par me retrouver dans les bras d’un garçon comme Oscar… Moi.
Moi qui le regardais un peu de loin quand je le croisais en me disant que j’aurais sacrément de chance si j’avais un physique comme le sien sans savoir que je le désirais secrètement d’une façon différente.
Moi qui discutais évasivement avec lui quand l’occasion se présentait tout en remarquant que son sourire lui faisait une fossette au coin de l'œil et que c’était adorable.
Moi qui me disait que la fille qui viendrait à sortir avec lui aurait vraiment de la chance.
Regardez moi, maintenant.

« Il y a quelqu’un ? »

Des coups à la porte me tirent hors de mes pensées. Je sursaute un peu et Oscar s’assit sur le lit. Il semble tout à coup bien inquiet. Peut-être qu’il ne veut pas être vu ici avec quelqu’un? Peut-être… Peut-être qu’il ne veut pas être attrapé ici avec un garçon. J’essaie de penser que je ne suis pas le problème. Qu’il n’a pas honte d’être avec Dae-Hyun Gyeon. Non… Oscar ne serait pas comme ça. Il n’est pas mauvais. Je ne veux pas accepter qu’il puisse y avoir une once de noirceur dans son cœur , alors je reste silencieux, observant ses réactions pour comprendre ce qui l’inquiète le plus dans cette histoire.

« Je … c’est moi, Oscar ! »

Je constate que le garçon de l’autre côté essaie d’ouvrir la porte et Oscar ne semble pas plus détendu. Encore, je reste muet pour ne pas mettre l’autre garçon dans des problèmes. Je comprends la situation, si ça avait été un des WANDboyZ ou quelqu’un que je connais, je n’aurais pas voulu que la personne nous voit comme ça. Au-delà de ma pudeur qui me mettrait mal à l’aise dans une telle position, j'aimerais parler à la personne de ma sexualité et, peut-être, d’Oscar.. Mais dans une autre situation.

« T’es … occupé j’imagine ? »
« Je … oui … et … »

Oscar me regarde et me sourit un peu. Je lui rends le sourire qui vient de confirmer ce que je savais déjà ; il n’a rien contre moi. Oscar a un bon cœur et il s’assure même que je vais bien alors qu’il est en panique. Tout va bien. Tout ira bien désormais, tant que Oscar sera là.

L’ex-Gryffondor se lève en couvrant sa nudité pour aller jusqu’à la porte parler au garçon de  l'autre côté qui doit être une connaissance à lui, voire même sûrement un ami. J’entends la conversation de là où je suis et je n'émet ni un son, ni ne bouge pour laisser à Oscar tout l’espace de gérer cette situation.  

« C’est qui ? »
« Non, écoute, laisse tomber. Elle … ne veut pas que ça se sache, ok ? C’est nos tous débuts, et … »

Je relève que Oscar dit “elle”, et encore une fois cela ne me blesse pas parce que j’y ai réfléchi, que je me remémore notre discussion de la veille et que j’imagine qu’il n’a aucunement envie de faire de coming-out là tout de suite.

« Laisse-nous un peu d’espace, ok ? S’il te plait. »
« Ok ! Mais ! Je veux être le premier au courant dès que ce sera public ! »

Dès que ce sera public?
Je me surprend à rêver d’un contexte où tout le monde saurait pour nous deux, que tout irait bien, que je serais encore plus heureux que je le suis maintenant.
… Est-ce qu’il y aurait un monde où cela serait possible? Est-ce que ce qu’Oscar et moi vivons pourrait être public?

« Faut que je file chez mes parents, je te laisse claquer la porte derrière toi. Mais … cassez pas tout ! »

J’entend un soupir du côté d’Oscar alors que l’autre garçon s’éloigne. L’ex-Gryffondor revient à moi un instant l’air préoccupé et attrape sa baguette sans que je comprenne immédiatement ce qu’il fait.

« Hominum Revelio ! »

Rien ne se produit.
Pendant un instant, je suis incapable d’expliquer ce qu’il vient de tenter. Mon esprit est partout à la fois et n’arrive pas à s’arrêter sur ce genre de détail mais, en tout cas, Oscar ne semble pas particulièrement réagir au fait que rien ne se passe après son sort. Bientôt, il me regarde à nouveau et je garde un visage plutôt neutre, sinon confus. Il revient se poser sur le lit, à côté de moi.

« Tu m’en veux ? »

La question me surprend. Pour moi il est tellement logique que je ne lui en veux pas que j’ai une petite seconde de surprise avant d’ouvrir la bouche pour parler. Il me semble que la seconde que j’ai prise avant de m’exprimer fût de trop, cela dit, puisqu’Oscar me prend de vitesse, toujours inquiet.

« Je … pensais bien faire. On n’a pas discuté de quoi que ce soit tous les deux, hier soir … »

Oscar a un petit rire plus doux et reprend.

« On … devrait peut-être en parler ? »

Il me regarde et je peux lire du soucis dans ses yeux ce qui me fait froncer les sourcils d’inquiétude également. Je n’aime pas le voir se soucier comme ça…

« Je … je ne suis pas prêt à assumer que je suis attiré par les garçons. Je … j’ai encore besoin de temps. Mais … on a passé une nuit vraiment … vraiment géniale. Et j’adorerai recommencer ça avec toi. »

Encore une fois, je ne peux que trop bien comprendre ses inquiétudes. C’est sans plus hésiter, cette fois, que je souris doucement pour lui montrer que tout va bien avant même de m’exprimer.

Oscar…

Je me penche vers lui et prend sa main dans la mienne, serrant légèrement ses doigts des miens. Tout mon langage corporel vise à le détendre.

Je ne t’en veux pas du tout. Moi aussi j’ai besoin de temps et de réflexion… Et je n’aurais pas aimé que quelqu’un que je connais entre là maintenant alors… Ne t’en fais pas, d’accord?

Ma voix est posée et tout à fait calme. Si j’ai l’air inquiet, forcément il pourra penser qu’il y a un souci. Pourtant le seul truc qui m’inquiète est de le voir comme ça. Alors je reste au plus détendu pour l’inciter à faire de même.

Je veux bien qu’on se voit à nouveau une autre fois… J’ai beaucoup aimé passer du temps avec toi. J’ai aimé te parler, j’ai aimé t’embrasser, j’ai aimé dormir avec toi…

Je ne mentionne pas avoir aimé coucher avec lui parce que je l’ai déjà dit , que c’est évident et que je vais fondre de gêne si j’en parle à nouveau.

C’était génial et j’ai hâte de passer plus de temps avec toi

Après lui avoir offert un dernier sourire chaleureux, je me penche pour lui voler un baiser à mon tour. Je ne sais pas trop ce qu’on est mais d’après ce que je sais… On est sûrement quelque chose. Quelque chose de réel. Il veut me revoir et en plus il m’a embrassé tout à l’heure alors qu’on était pas en train de… le faire--- c’est pas un truc de couple, ça, s’embrasser comme ça? En tout cas, c’est ce que j’ai constaté, mais j’ai pas trop envie d’en parler maintenant. Tout va bien pour l’instant et Oscar a bien dit qu’il faudrait qu’on en parle mais… pas de suite. Ça viendra.

En attendant, ma mission est la suivante ; retourner en un morceau à ma chambre et reposer mon corps pour être en forme quand il s’agira de retourner en cours ou sociabiliser. Au pire je dirais que je me suis fait mal au dos… personne ne pensera à ça en premier, hein?
Ca, et il va falloir que je cause un peu à U-Ram concernant ce soir, qu’il ne se fasse pas des idées ou qu’il ne devine pas vraiment avec qui j’étais… Il serait capable.

Je sens qu’une belle journée s’annonce et je ne suis même pas encore parti que j’ai hâte de revoir Oscar…





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 당신의 말은깃털과 같습니다
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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le samedi 6 octobre 2001. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, fait à présent sa 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Mais le jeune homme s'interroge encore beaucoup sur sa sexualité et n'assume toujours pas d'aimer autant les hommes que les femmes. Il se réveille ce matin-là dans la chambre d'un ami, aux côtés d'un garçon ...

Essaie d'être heureux,
ça vaut le coup
Dae se pencha vers lui et glissa un doux sourire. « Oscar … » commença-t-il en saisissant sa main dans la sienne. « Je ne t’en veux pas du tout. Moi aussi j’ai besoin de temps et de réflexion… Et je n’aurais pas aimé que quelqu’un que je connais entre là maintenant alors… Ne t’en fais pas, d’accord ? » Son visage innocent, son regard attentionné et son sourire rassurant portaient à croire qu’Oscar n’avait aucune raison de s’en faire. Il avait bien agi. Il ne savait pas pourquoi il avait douté de lui. Il était très confiant d’habitude et pensait faire ce qui était le mien pour sa famille et ses amis. Mais, à cet instant, c’était tout nouveau. Pas le fait d’avoir couché avec quelqu’un, non Le fait d’avoir fait une partie de jambes en l’air avec un garçon, oui.

« Je veux bien qu’on se voit à nouveau une autre fois… » poursuivit Dae. Oscar laissa un sourire apparaître sur ses lèvres. « J’ai beaucoup aimé passer du temps avec toi. J’ai aimé te parler, j’ai aimé t’embrasser, j’ai aimé dormir avec toi… » Oscar ne pouvait cesser de sourire, gonflé de fierté par tout ce que son partenaire lui disait. « C’est vrai ? » Dae-Hyun hocha la tête. « C’était génial et j’ai hâte de passer plus de temps avec toi. » Oscar hocha à son tour la tête et laissa Dae lui voler un baiser. « Tu ne pouvais pas me rendre plus heureux ce matin. » murmura-t-il avant d’attirer une nouvelle fois le jeune homme contre ses lèvres.

Oui, Oscar était heureux. Sa première expérience avec un garçon avait été parfaite et … Dae-Hyun semblait être le garçon parfait. Oh, il ne s’imaginait rien de particulier. Juste des moments passés ensemble. Bien. Sans prise de tête. A la découverte du corps l’un de l’autre, de leurs limites et de ce qu’ils pouvaient entreprendre. Tant de possibilités qui s’ouvraient !

Mais il n’était plus question de rêvasser. Après quelques derniers baisers échangés, ils se rhabillèrent, non sans quelques coups d’œil curieux et chacun quitta la chambre de David, en veillant toutefois à ne pas être vu. C’était une belle relation qui commençait !

@ Victoire

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Chaque fois que tu risques ta vie, j'ai l'impression de mourir un peu.

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