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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le jeudi 25 octobre 2001. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, fait à présent sa 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Il fait en parallèle un stage à l'école de magie Poudlard où il se rend une fois par semaine minimum pour étudier la pédagogie du professeur Stanger.

Hello, Sunshine

Oscar s’approcha du professeur Stanger lorsqu’il eut terminé de discuter avec la 3ème année. « Elle va bien ? » demanda-t-il, inquiet. La jeune femme était tombée de balai, inquiétant la plupart des autres élèves ainsi qu’Oscar. Mais elle n’était pas tombée de bien haut et le professeur Stanger était resté un long moment à parler avec elle au bord du terrain tandis qu’Oscar s’était occupé de faire les exercices aux autres personnes de la classe. C’était une occasion en or que le professeur Stanger lui laissait afin de lui permettre de gagner en autonomie. Et Oscar était plutôt fier de ce qu’il avait accompli. Les élèves l’avaient plutôt bien écouté dans l’ensemble et avaient même fait redoubler d’efforts pour bénéficier des conseils d’un jeune joueur de Quidditch comme Oscar.

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Luke Stanger, professeur de Vol

« Elle va bien, oui. » répondit le professeur Stanger tandis que les élèves partaient se changer dans les vestiaires. « Je lui ai quand même dit d’aller voir l’infirmière dès qu’elle sera au château. » Oscar hocha lentement la tête, réfléchissant à ce qui avait pu occuper aussi longtemps le professeur. Celui-ci dut voir son regard inquiet puisqu’il posa une main sur l’épaule de l’étudiant. « Ne t’inquiètes donc pas. Emily Fray est une fille pleine de ressources. Elle a juste pas mal de pensées qui la préoccupe et elle avait besoin de souffler un peu. » Oscar leva les yeux vers Luke Stanger qui lui glissait un sourire entendu. « Comment … comment faites-vous pour savoir ce que vous devez leur dire ? » Luke remonta la fermeture éclair de son sweat-gilet et fronça les sourcils. « Comment ça ? » « Eh bien, je veux dire que les élèves ont chacun leurs problèmes personnels. Et comme on vient de voir, cela peut interférer dans certains cours. Et … Emily a l’air de vous faire confiance pour vous parler de ce genre de choses. Comment gérez-vous à ce moment-là ? Comment vous savez ce qu’il y a à dire ou non ? »

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Emily Fray

« Oh … » répondit seulement le professeur en revenant petit à petit vers les vestiaires pour ranger quelques cerceaux et triangles d’entraînement. « Eh bien, je dirai que ça vient sur le moment. C’est quelque chose que tu sens. » Il marqua une pause, le temps de refermer la boîte des balles de Quidditch qui étaient restées ouvertes, menaçant de laisser s’échapper quelques Cognards. « Quand tu es professeur, tu peux revêtir plusieurs casquettes. C’est à toi de voir laquelle est la plus appropriée dans tel ou tel moment. Et surtout de voir si tu es capable de gérer. Si tu as des conseils à donner, n’hésites pas. Les jeunes écoutent et … c’est important pour eux de savoir qu’on est là quand ça ne va pas. Il ne faut pas oublier de leur imposer des limites mais, parfois, il est nécessaire d’écouter ce qu’ils ont sur le cœur pour pouvoir faire un meilleur cours la fois suivante avec eux. » Oscar écoutait attentivement ce que le professeur lui expliquait, tout en l’aidant à ranger les équipements dans le local. Les élèves de 3ème année sortaient eux petit à petit des vestiaires, à présent changés et se dépêchant de presser le rythme alors que la sonnerie retentissait. Il était 15h.

« Ça n’a pas été évident au départ. » se mit à rire le professeur Stanger. « C’est l’expérience qui m’a enseigné, et j’ai fait pas mal d’erreurs au départ. La vie m’a forgé et m’a appris quand il était important de parler ou non. » Le regard du professeur se perdit dans le vide, comme s’il repensait à quelque chose, ou à quelqu’un. « Bref, tu as d’autres questions ? » Oscar sourit : « Non ça ira pour le moment. » « Bien, je … » Le professeur s’interrompit soudain dans sa phrase alors qu’un cri se fit entendre. Les deux hommes tournèrent la tête vers le haut du parc où une jeune femme dégringolait à une vitesse folle le chemin menant au terrain de Quidditch. Derrière elle, une tête brune la suivait en riant. « Oh … Merlin … » soupira le professeur Stanger en allant à la rencontre des deux jeunes femmes.

« Victoria Prewett, où allez-vous comme ça ? » La dénommée Victoria venait d’arriver à la hauteur du professeur. Ses cheveux châtains bouclés flottaient autour de son visage et son uniforme de Poufsouffle était à moitié débraillée. Elle tenait un Nimbus 2501 dans sa main et paraissait impatiente de l’essayer. « Juste faire quelques tours de balais, professeur ! » sourit-elle d’un air parfaitement enfantin et innocent. La jeune femme derrière elle remit une mèche en place et son regard noir croisa celui d’Oscar. Elle avait un air tout aussi espiègle que sa comparse mais elle semblait posséder en elle quelque chose de mystérieux, indomptable et secret.

« N’allez pas vous casser quelque chose comme la dernière fois, Victoria. » « Non professeur ! Et c’est Vicky, s’il vous plait. » répondit la jeune femme d’un ton impatient. Oscar l’avait déjà vu venir profiter d’un côté du terrain pour s’entraîner. Elle était Poursuiveuse dans l’équipe de Quidditch des Poufsouffle et exaspérait la plupart de ses professeurs. Elle était pleine de vie et ne tenait jamais en place. Sa comparse l’accompagnait de temps à autre, mais jamais Oscar n’y avait prêté attention avant cela. Luke Stanger leva les yeux au ciel et laissa passer les deux jeunes filles qui filèrent jusqu’au terrain. « Il faut que j’aille discuter d’Emily Fray avec le professeur Blackwood. Est-ce que je peux te laisser surveiller Victoria ? » Il jeta un coup d’œil entendu vers la Poufsouffle qui montait déjà sur son balai. « Je sens qu’avant la fin de la journée, elle va nous faire une nouvelle catastrophe … » Il eut un petit rire. « Parfois, elle me rappelle ma petite sœur. Elle était exactement comme elle à son âge. Je plains sincèrement ses grands frères. Prudine nous en a fait voir de toutes les couleurs, à Ian et à moi. » Il sourit, le regard ailleurs.

Hello, Sunshine Luke-x-Ian-x-Prudine-1
Luke (22 ans), Ian (17 ans) et Prudine (15 ans)

« Ne vous inquiétez pas, je garde un œil sur elle. » « Parfait, et on se retrouve dans une heure pour le cours des 7ème année ? » Oscar hocha la tête alors que le professeur Stanger remontait l’aller vers le château. Bon, il ne restait plus désormais à faire attention que la Poufsouffle ne se casse pas quelque chose ou … casse quelque chose. Victoria était celle sur le terrain, sa comparse ayant disparu. Oscar se rapprocha un peu, bras croisés, avant d’apercevoir son amie dans les gradins. Toute aussi enthousiaste, elle encourageait la jeune Prewett dans ses acrobaties.

L’ancien Gryffondor hésita quelques instants avant de monter à son tour dans les gradins. Ses pas résonnèrent sur le bois, laissant entendre son arrivée à la jeune femme. Quand il fut arrivé à sa hauteur, il demanda : « Est-ce que je peux m’asseoir ? » Certain de son accord, il prit place à côté de la jeune femme mais sursauta lorsqu’elle fut un geste brusque pour encourager à nouveau son amie sur le terrain. « Excuse-moi, mais … quel est ton nom déjà ? » Il n’avait pas la jeune femme dans son cours mais comme il l’avait dit, il la croisait assez souvent avec Victoria. Il avait bien entendu que la jeune femme avait une amie toute aussi énergique qu’elle, mais impossible de retrouver son prénom. « Vous … tu n’avais pas cours à cette heure-ci ? » Elle avait quel âge ? 14 ? 15 ans ? 16 peut-être ? Sa façon de regarder lui était étrangement familière. Ce regard sombre, ce petit nez pointu. « Tu es la sœur de Sirius Green, c’est ça ? » demanda-t-il, l’idée venant de lui arriver.

@ Victoire


Dernière édition par Oscar S. Swan le Dim 22 Oct - 23:07, édité 1 fois

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Oscar Swan

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Hello, Sunshine
Jeudi 25 octobre 2001

Vicky m'a rebattu les oreilles avec son entrainement depuis le début de la semaine. La vérité c'est surtout qu'elle veut voler et j'comprends complètement. Moi c'est plutôt la course et ça m'aide à dépenser toute cette énergie que j'utilise habituellement en conneries comme dirait mon adoré frangin. On ne se refait pas que voulez vous, quand on a la bougeotte, c'est pour la vie ! C'est aussi pour ça qu'on s'entend si bien avec Vicky, pas de prise de tête et beaucoup de course poursuite. Non pas qu'on passe notre temps en retenues, loin de là... Ceci dit cela doit arriver plus fréquemment que pour le reste de nos camarades. Je ne comprends vraiment pas pourquoi...

Alors qu'on allait tranquillement en discutant au terrain de Quidditch. On est tombé sur un attroupement d'élèves. Sauf que comptez sur Vicky et moi pour mettre le bazar. Ceci dit pour une fois, on a pas fait exprès. C'était juste un accident, en voulant voir ce qui se passait j'ai poussé Vicky qui a fait dévier son balais qui a frappé les chevilles de quelqu'un qui s'est ensuite cassé la figure. Et ça a eut un espèce d'effet domino et le groupe dans le couloir s'est retrouvé par terre en moins de deux. Vicky et moi on s'est regardé avant de s'enfuir en courant, rigolant. C'est comme ça qu'on s'est retrouvé à courir dans les couloirs avant que quelqu'un capte que c'était indirectement de notre faute. Heureusement on est déjà près de la grande porte. On passe les portes avec fracas dévalant le chemin pour aller au terrain de Quidditch.

"Cours plus vite !" Je lui lance alors que ma meilleure amie qui cavale comme-ci elle avait le diable aux trousses. Je ris tellement que j'ai du mal à la rattraper. Non parce que quand même j'ai eut le temps de voir la scène et c'était hilarant. Genre vraiment. On arrive à hauteur du professeur Stanger qui interpelle ma meilleure amie. Je finis par arriver à leur hauteur. « N’allez pas vous casser quelque chose comme la dernière fois, Victoria. » « Non professeur ! Et c’est Vicky, s’il vous plait. » Je souris au professeur Stanger qui passe son regard de Vicky à moi avec un air un peu inquiet. Et je sais pourquoi il l'est. C'est aussi pour ça que j'accompagne ma meilleure amie. Parce que sa notion du danger est toute relative... Il nous laisse finalement repartir et on débarque sur le terrain.

"Je monte dans les gradins, tu fais gaffe quand même Vicky !" J'ébouriffe ses cheveux avant de courir vers les gradins avant qu'elle ne réagisse. Je l'entends grommeler dans mon dos. J'aime bien la regarder voler, je m'installe donc assez haut dans les gradins. Autant je n'aime pas voler, autant j'adore la voir faire des loopings dans les airs. Je m'assoie donc afin de l'observer et l'encourager à mon aise.

"YEAH VAS Y VICKY ! T'ES LA MEILLEURE !!" Je hurle à plein poumons de temps à autre. Je l'applaudis ce genre de chose, un vrai soutien quoi. Un bruit de pas attire mon attention, j'observe le jeune homme qui s'approche. Oh c'est celui qui accompagnait le professeur Stanger tout à l'heure.

« Est-ce que je peux m’asseoir ? » J'hoche vaguement la tête alors que mon regard se redirige vers ma meilleure. "OUAIS T'ES TROP FORTE !" Je crie une nouvelle fois pour encourager ma meilleure amie. Même-ci je ne le vois pas, j'ai senti que j'avais fait sursauter le pauvre gars à côté de moi.

"Moi, c'est Shanna et toi ?" Je me tourne vers le garçon à côte de moi. Enfin l'homme plutôt d'ailleurs, il doit avoir l'âge de mon grand frère. Je le tutoie mais en fait, je en sais pas si je dois le faire. Au pire il me reprendra, y'a pas mort d'hommes non plus. Il doit être en stage ou un truc du genre, il est clairement pas un élève de Poudlard. Et vu comme je suis rarement les actualités de l'école c'est pas surprenant que je ne le connaisse pas. "T'es un étudiant en stage de l'UMS, tu me parais vraiment trop adulte pour un élève de Poudlard ?" Je penche la tête sur le côté en le dévisageant, je dois sans doute ressembler à un animal en faisant ça mais je m'en fiche.

"Nan j'ai pas cours, c'est ma petite journée le jeudi. J'ai que métamorphoses, sortilèges et botanique aujourd'hui ! Mais toi... Pourquoi t'es là ? C'est le professeur Stanger qui t'a demandé de jeter un œil ?" Je suis pas née de la dernière pluie... Et surtout depuis la dernière gamèle de Vicky, Stanger la tient à l’œil.

« Tu es la sœur de Sirius Green, c’est ça ? » Je regarde le jeune homme dans les yeux, un peu surprise il faut bien l'avouer. "Je lui ressemble tant que ça ? Tu connais mon frère du coup ? C'est cool ça, haha c'est drôle comme coïncidence." Quelle chance il y avait que je rencontre un ami ou pote de mon frère à Poudlard ? "T'es dans quel cursus ?" Mon regard est de nouveau tourné sur le terrain j'observe ma meilleure amie virevolter avec un sourire amusé.





Dernière édition par Shanna Green le Mar 15 Aoû - 10:46, édité 1 fois

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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le jeudi 25 octobre 2001. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, fait à présent sa 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Il fait en parallèle un stage à l'école de magie Poudlard où il se rend une fois par semaine minimum pour étudier la pédagogie du professeur Stanger.

Hello, Sunshine
Shanna était une véritable petite boule d’énergie. Oscar ne pouvait s’empêcher d’avoir un sourire en coin en l’envoyant s’extasier en tous sens. Elle ne perdait pas une minute à encourager son amie sur le terrain tout en répondant aux questions d’Oscar. Elle était curieuse, mais pas d’une curiosité qui rend bête les gens. Non, elle était curieuse et vive d’esprit. « Non, il y a un moment que j’ai quitté le château ! » dit-il avec un rire. A cette idée, son regard parcourut le domaine. Il y avait longtemps … A une toute autre époque … Il avait foulé cette herbe, ce terrain. Il s’était assis aux mêmes places que ces jeunes maintenant. Le célèbre Harry Potter était son compagnon de dortoir et une drôle d’atmosphère persistait à ce moment-là. Voldemort était-il de retour comme Harry le prétendait ?

Oscar secoua la tête, s’efforçant de revenir à l’instant présent pour demander comment ça se faisait que la jeune femme n’était pas en cours. « Nan j’ai pas cours. » répondit-elle. « C’est ma petite journée le jeudi. J’ai que métamorphoses, sortilèges et botanique aujourd’hui ! » Oscar hocha doucement la tête, pensant pour lui-même qu’il était bien heureux de ne plus avoir tous ces cours divers. « Mais toi … Pourquoi t’es là ? C’est le professeur Stanger qui t’a demandé de jeter un œil ? » L’ex-Gryffondor hocha la tête, un sourire en coin : « Il parait que Victoria et ses gamelles sont connues comme la licorne à Poudlard ! » Victoria Prewett … Sans doute une cousine ou une petite-sœur à Joshua qui avait deux ans de moins qu’Oscar.

A force de regarder et d’étudier le visage de la Poufsouffle, une évidence le frappa : elle avait des traits familiers avec Sirius Green. « Je lui ressemble tant que ça ? » demanda-t-elle, les yeux ronds de surprise. « Pas vraiment, non. » admit-il. « Tes yeux, ton petit nez. C’est parce que j’ai pas mal côtoyé Sirius ces dernières semaines … » Le jeune homme avait intégré les Pendragon il y avait maintenant un mois. Oscar n’était pas très certain qu’il ait sa place parmi eux mais au moins, cela lui permettait de le tenir à l’œil. Sirius n’avait pas été un tendre avec la plupart de ses camarades, notamment avec Olympe. Mais certains disaient qu’il avait changé. Alors pourquoi pas lui laisser une chance ?

« Tu connais mon frère du coup ? C’est cool ça, haha c’est drôle comme coïncidence. » Oscar haussa les sourcils. « Je le connais oui. Il est dans mon club à l’UMS et j’ai assisté à sa cérémonie d’initiation. » Il hocha lentement la tête en se remémorant cet instant. « Il a été … plutôt impressionnant. » Victoria passa soudain au-dessus d’eux en riant alors qu’elle tentait visiblement d’exécuter un « Plongeon de Dionysos ». Cette figure consistait à ce que le poursuiveur lance le Souafle en l'air avant de sauter à son tour de son balai pour frapper dans la balle en direction des anneaux. « Soyez prudente, Victoria ! » dit-il en se redressant, un peu inquiet. Il quitta son siège de gradin pour s’approcher du bord et regarder la scène au plus près. « C’est Vickyyyyy ! » cria-t-elle en sautant de son balai avant de se rattraper de justesse avec ses deux mains. Cette idée ne plaisait guère à Oscar.

« T’es dans quel cursus ? » Le jeune homme quitta des yeux le balai de Vicky pour se tourner vers Shanna. « Je … Je joue au Quidditch. » dit-il, alternant son regard entre Vicky et Shanna. « Je veux devenir joueur professionnel. C’est ma dernière année. Il faut que je me distingue, que je me fasse repérer par un agent, par un coach, par quelqu’un qui pourra m’aider. » Il haussa les épaules. Oscar se mettait néanmoins beaucoup la pression, bien plus qu’il ne le laissait paraître à l’extérieur. « Et toi ? » Il tourna la tête vers Shanna. « Je veux dire, c’est l’année de tes BUSE. Ca devient … plus sérieux à présent. Tu as une idée de ce qui t’intéresse ? » Lui, il avait toujours su. C’était une évidence. Mais pour d’autres, ce n’était pas aussi facile.

« Victo… Vicky, je pense que vous devriez redescendre. Vous allez finir par vous … » La jeune femme, qui avait encore tenté d’exécuter sa figure, manqua son balai et était en train de tomber dans le vide. D’un geste vif et rapide, Oscar sortit sa baguette. « Arresto Momentum ! » La Poufsouffle s’arrêta à quelques centimètres du sol avant qu’Oscar ne relâche son effort pour qu’elle se pose doucement au sol. Immédiatement, l’apprenti professeur de Vol se dépêcha de courir vers elle pour voir si elle n’avait rien de cassé. Mais, arrivé près d’elle, la jeune femme riait. « Ouah ! Quel réflexe vous avez eu ! » disait-elle, les cheveux ébouriffés alors que son balai venait de se poser à côté d’elle. Oscar était bien décontenancé.

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Dernière édition par Oscar S. Swan le Dim 22 Oct - 23:07, édité 2 fois

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Hello, Sunshine
Jeudi 25 octobre 2001

Un moment ? Quel âge alors ? J'ai du mal à lui en donner un, mais à vrai dire ce n'est pas surprenant je suis nulle à ça. Je peux juste dire qu'il a clairement pas la gueule d'un gars de Poudlard. Il n'a pas la même tête de bébé. Pourquoi je pense à Fowl ? Sans doute parce qu'il se donne de grands airs mais ça reste un gamin. Même-ci je l'appelle papy pour l'emmerder clairement il a une gueule de gosse. De sale gosse, mais pas une tronche d'adulte ça c'est sûr. Oscar lui a perdu les rondeurs de l'enfance comme on dit, il est d'ailleurs beau garçon. Il faudrait être aveugle pour dire le contraire, même moi qui ne m'intéresse que très peu à ce genre de chose je peux le dire.

Bref, j'essaie de me reconcentrer sur la conversation. "Tu as quel âge du coup ?" Je demande curieusement. Parce que si ça fait un moment, il a pas forcément le même âge que mon frère. Après j'imagine que c'est relatif, pour lui ça lui donne peut-être l'impression que c'est très loin tout ça. Personnellement, je crois que ça va me manquer Poudlard quand je n'y serais plus. J'y ai fait des rencontre au top après tout. La seule chose qui ne manquera pas trop c'est ce chamboulement hormonal et lupin. C'est la plaie mine de rien. Et ma magie qui devient incontrôlable, vivement que cette partie là passe. Pour le moment, ça ne fait qu'empirer.

« Il parait que Victoria et ses gamelles sont connues comme la licorne à Poudlard ! » Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire, ça c'est bien vrai. Même les joueurs de son équipe la charrie souvent. Elle est pas mauvaise loin de la, juste assez maladroite. Mais c'est drôle de la voir se gameler tant que c'est à une hauteur raisonnable. "Je ne peux pas nier, pourtant j’aimerais la défendre sur ce point." Je ricane un peu mon regard se perdant dans le ciel. Les acrobaties de ma meilleure amie sont toujours une source d'amusement pour moi. Tant qu'on est pas sur un plongeon dans le vide à une hauteur indécente, évidement.

« Pas vraiment, non. Tes yeux, ton petit nez. C’est parce que j’ai pas mal côtoyé Sirius ces dernières semaines … » Il est observateur, moi qui n'ai aucune reconnaissance des visages, je suis un peu surprise. Je peux voir l'air de famille, ou l'odeur aussi qui est plus proche quand on est de la même famille. Mais ça s'arrête là, je serais bien en peine de pouvoir trouver un air de famille avec quelqu'un aussi rapidement. "Ouf, j'ai cru que tu allais parler de nos caractères. Je ne ressemble pas à monsieur grincheux de ce côté." Je ris une nouvelle fois. J'adore mon frère mais c'est vrai que s'est un sacré rabat joie. Un peu comme Fowl mais pas de la même manière. Je sais qu'on ne se comprendra jamais sur certaines choses, on est diamétralement opposé. Mais je l'aime mon grand frère, même-ci c'est une tête d'hippogriffe. "Tu as des frères et sœur ?" Je demande naturellement, à vrai dire peut-être a t'il de la famille à Poudlard ? J'aurais pu les croiser sans faire de lien, en tout cas son visage ne m'est pas même vaguement familier.

"C'est souvent l'effet qu'il produit, il est doué." J'hoche la tête avec un sourire. Si moi je ne brille pas vraiment par mes résultats scolaires, mon frère est bien plus doué. J'ai d'autres champs de compétences. On est complémentaire quelque part. Si ce n'est sa tête de caboche, j'admire mon frère sur la magie. Moi je suis plus dans l'instinct et ce pour tout les domaines de la vie. Je regarde ma meilleure amie tenter une figure avec un sourire amusé. La voix inquiète d'Oscar me fait rire. "Cause toujours, elle est encore plus têtue que moi." Je pouffe de rire de nouveau les yeux brillants. "VAS Y VICKY, TU PEUX LE FAIRE !" Ou comment encourager ce démon jaune et noir à faire encore plus de conneries. Oui parce que même-ci parfois elle me fait frôler la crise cardiaque, la plupart du temps c'est juste très amusant de la regarder.

« Je veux devenir joueur professionnel. C’est ma dernière année. Il faut que je me distingue, que je me fasse repérer par un agent, par un coach, par quelqu’un qui pourra m’aider. » Je le regarde surprise, pas pour son cursus mais plus par son ambition. Je n'y connais pas grand chose en Quidditch comme je ne m’intéresse pas vraiment à la compétition. Mais il doit être un minimum doué pour espérer en faire à titre pro. "Tu es plutôt ambitieux, j'espère que ça va marcher pour toi." Je le dis sincèrement, ceci dit quand est ce que je dis les choses sans être sincère ? Jamais sans doute. « Je veux dire, c’est l’année de tes BUSE. Ca devient … plus sérieux à présent. Tu as une idée de ce qui t’intéresse ? » Quand il me renvoie ma question, je suis un peu embêtée. Parce que je n'ai pas vraiment d'idée précise sur ce que je veux faire. Juste un métier où je pourrais utiliser mon énergie débordante.

"Et bien, je ne sais pas. Je sais juste les matières que je ne vais pas garder. Je verrais bien en fonction de ce qui reste. Mais certainement pas un job où il faut rester derrière un bureau. Je veux me dégourdir les jambes et je crois que je me ferais royalement chier si je devais rester à faire de la paperasse." Je frissonne de dégoût tout en grimaçant, quel horreur. Je comprends que ça puisse convenir à certains mais pas à moi. J'ai besoin de bouger ! Après au delà de ça, j'ai aucune idée, j'ai pas vraiment de passion. Donc je verrais bien plus tard, j'ai encore deux ans avant de réellement penser à ce que je veux vraiment.

"VICKY !" Je crie en même temps qu'Oscar essaie d'atténuer la chute de ma meilleure amie. Purée, je ne suis pas sûre que je m'habituerais à ce frisson d'angoisse à chaque chute. Je crois que c'est pour ça que  je n'ai aucune envie de monter sur un balais moi même. On rejoint en courant Vicky qui semble aller bien et elle trouve même le moyen de plaisanter. « Ouah ! Quel réflexe vous avez eu ! »  Cette fille est cinglée, c'est pour ça que je l'adore. "T'es vraiment vif, t'a dégainé ta baguette plus vite que ton nombre. C'était impressionnant !" Je me tourner vers Oscar avec un grand sourire. Je taloche la tête de ma meilleure amie. "Tss quelle idée de pas rattraper son balais." Je marmonne dans mon absence de barbe. J'ai eu la frousse mine de rien. Je sais pourquoi je viens la voir au delà de l'encourager, je veille à ce que si chute il y a, les secours rapplique.

Je la serre quand même contre moi dans une étreinte d'ours dont elle essaie de se défaire. "Tu m'as fait peur, espèce de crétine." Je chuchote dans son oreille. Je n'aime pas vraiment montrer mes angoisses. Elles ne sont pas nombreuses, et c'est un moment vite passé mais quand même ! J'ai cru perdre mon cœur l'espace d'une longue minute. Je la relâche finalement. "T'as fait un beau plongeon quand même !" Je me tourne vers Oscar. "Des conseils à lui donner pour qu'elle réussisse la prochaine fois sans frôler la catastrophe ?" Je demande au jeune homme avec un sérieux peu habituel de ma part. Je dois sans doute ressembler à Sirius plus que jamais à cet instant. Ou à mon père. "J'aimerais qu'il n'y ai pas de prochaine fois, mais je connais cette fille et elle va retenter jusqu'à réussir." Je lèvre les yeux au ciel avec un soupir dramatique, un léger sourire sur mes lèvres. Reprenant ma bonhomie habituelle, le moment stressant étant passé.

"Hé quoi tu vas dire le contraire ?" J'ai sentie Vicky me pincer le bras, je lui tire la langue. Je connais bien ma meilleure amie et tant qu'elle n'aura pas réussi, elle recommencera. C'est aussi ce que j'aime chez elle, elle est déterminée. Et quand elle tombe pas, c'est vraiment sympa de la regarder virevolter dans les airs. Je l'ai déjà dis, je crois mais personnellement on ne me fera jamais remonter sur un balais. Ces machins volants sont effrayant. Et je suis très bien d'avoir les deux pieds bien ancrés dans le sol.


Dernière édition par Shanna Green le Mar 15 Aoû - 10:46, édité 1 fois

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Oscar Swan
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Nous sommes le jeudi 25 octobre 2001. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, fait à présent sa 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Il fait en parallèle un stage à l'école de magie Poudlard où il se rend une fois par semaine minimum pour étudier la pédagogie du professeur Stanger.

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« Tu as quel âge du coup ? » lui demanda-t-elle. Oscar tourna la tête vers elle. Elle était curieuse, mais pas de cette curiosité qui rendait désagréable les petites grands-mères qui voulaient tout savoir sur tout. Non, Shanna était curieuse, intriguée, attentive. « J’ai 21 ans. » dit-il avec un sourire. Inutile de demander le sien. C’était une élève, une sorcière mineure, et de ce qu’il avait pu observer, elle n’avait pas plus de 16 ans.

Et inutile de nier l’évidence, elle avait des airs de Sirius Green. « Ouf, j'ai cru que tu allais parler de nos caractères. » Oscar ne put retenir un rire. « Je ne ressemble pas à monsieur grincheux de ce côté. » Elle aussi se mit à rire. Non, elle n’avait rien à voir avec son frère aîné. Elle était très différente et en même temps, on voyait ci et là les airs de la famille Green. « Tu as des frères et sœur ? » Oscar hocha la tête. « Une sœur. Olympe Swan. Tu dois peut-être la connaître, elle est à Gryffondor en 7ème année. » Oscar était très fier de rappeler que sa sœur avait été répartie elle aussi à Gryffondor. Les Swan passaient par cette maison depuis des années et sa mère avait été la première Trinket à y être envoyée. C’était donc une évidence pour Oscar et Olympe.

Comme Oscar l’avait fait remarquer, Shanna était curieuse et s’intéressa alors de plus près au cursus qu’il avait emprunté. Tout naturellement, Oscar s’était mis à lui parler de son rêve de gamin. « Tu es plutôt ambitieux, j'espère que ça va marcher pour toi. » Venant de Sirius, Oscar aurait certainement tiqué face à cette remarque. Mais venant de la jeune femme, Oscar sentait qu’il ne pouvait rien émané de malveillant chez elle. Etait-elle la personne la plus franche qui lui ait été permis de rencontrer sur cette Terre ? Il lui renvoya alors la question. « Eh bien, je ne sais pas. Je sais juste les matières que je ne vais pas garder. Je verrais bien en fonction de ce qui reste. » Oscar hocha la tête. Oui, peu de personne savait exactement ce qu’ils voulaient faire au bout du compte. « Mais certainement pas un job où il faut rester derrière un bureau. » se dépêcha d’ajouter Shanna. « Je veux me dégourdir les jambes et je crois que je me ferais royalement chier si je devais rester à faire de la paperasse. » Oscar se permit de rire mais il fut vite distrait par les prouesses de Victoria qui les firent descendre, Shanna et lui, sur le terrain, pour s’enquérir de l’état de la jeune Prewett.

« T'es vraiment vif, t'as dégainé ta baguette plus vite que ton ombre. C'était impressionnant ! » La poitrine d’Oscar gonfla de fierté. Il avait toujours eu l’habitude de recevoir des compliments, mais de la part des filles, cela faisait toujours son petit effet. Shanna s’était tournée vers son amie pour lui mettre une claque derrière la tête. « Tss quelle idée de pas rattraper son balais. » Oscar sourit, attendri en voyant les deux jeunes femmes se prendre dans les bras, bien que Victoria était pressée de s’éloigner. « C’est bon, Shanna ! » La jeune femme chuchota quelque chose à son oreille qui parut convaincre Victoria de se laisser faire.

« T'as fait un beau plongeon quand même ! » ajouta la sœur de Sirius en relâchant finalement sa meilleure amie qui récupérait son balai tombé au sol lui aussi. Oscar l’observa un instant. Visiblement il avait pris mal puisqu’une partie du bois du manche s’était fendue. « Des conseils à lui donner pour qu'elle réussisse la prochaine fois sans frôler la catastrophe ? » Quand il s’agissait de sa meilleure amie, Oscar comprenait que Shanna ne plaisantait plus. « J'aimerais qu'il n'y ait pas de prochaine fois, mais je connais cette fille et elle va retenter jusqu'à réussir. » « Hey ! » répliqua Vicky en lui donnant un coup d’épaule. « Hé quoi tu vas dire le contraire ? » Les deux jeunes femmes commençaient à se chicaner. Elles étaient vraiment encore très immatures, sans doute Victoria plus que Shanna. Mais Oscar ne comptait pas se défiler face à un tel défi. « Hum … »

Il lança un Accio pour faire venir à lui l’un des balais appuyé contre le local. Ce n’était qu’un Comete 360 mais il ferait l’affaire. « Le plus important, c’est de garder son équilibre. » dit-il, reprenant la parole comme s’il était le président s’adressant à ses Pendragon. Ou bien comme s’il donnait un cours aux 1ère année. Il commença à s’élever dans les airs, le regard de Victoria brillant d’admiration. « Je t’ai observé Victoria … » « Vicky. » Oscar soupira. « Oui, Vicky. Donc je disais, tu n’as pas assez de confiance en toi dans les airs. » La jeune femme fronça les sourcils et monta sur son balai pour s’envoler à son tour dans les airs. Oscar secoua la tête et s’approcha d’elle. « Non, il faut que tu tiennes mieux. Pas d’épaules voutées sinon tu n’arriveras à rien. Et il faut que tu aies plus confiance en ton balai. Il faut que tu l’entretiennes et que tu en prennes soin, ainsi il sera ton plus fidèle allié. » Tous deux suspendus dans les airs, il parut se souvenir de Shanna en-dessous de lui. « Prends un balai également, Shanna. » Il ignorait si la jeune femme avait le vertige ou non, mais il comptait bien faire profiter les deux jeunes femmes de son savoir. Pourtant elle hésitait. « Allez Shanna, viens ! » lança à son tour Vicky. Oscar pencha la tête sur le côté, un sourire en coin. « Shanna Green aurait-elle peur de quitter la terre ferme ? » Oscar avait toujours eu cette lueur de défi quand on le mettait en difficulté. Ca le motivait toujours à donner le meilleur de lui-même et, visiblement, cela parut convaincre Shanna également.

Lorsqu’elle arriva à son tour à leur hauteur, Oscar s’approcha d’elle aussi pour rectifier sa position. Il posa une main sur son épaule et une autre sur ses mains pour les rapprocher de son corps et lui donner ainsi une apparence moins voutée. Il ne put s’empêcher de constater que ses paumes de main étaient chaudes, réconfortantes et que ses yeux étaient encore plus noirs quand on s’approchait suffisamment. Il détourna le regard, ne voulant pas paraître trop bizarre ou trop insistant. Puis il commença à s’élever dans les airs. « Vous pouvez faire ce que vous voulez avec un balai, du moment que vous le traitez correctement et que vous lui faites confiance. » Oscar sourit, prêt à faire son show. Il s’éleva alors davantage dans les airs avant de se laisser tomber en arrière. Son corps quitta le balai et il ferma les yeux, se laissant perdre le contrôle. Mais alors le balai fit une ronde et vint récupérer le corps d’Oscar qui se saisit du manche d’une main ferme et assurée. Il repassa dessus sans aucune hésitation ni maladresse. Vicky avait les yeux brillant d’admiration, ayant visiblement hâte d’en apprendre plus.

Il s’appliqua alors à lui montrer davantage la position qu’elle travaillait au départ. Vicky s’appliquait à l’imiter, bien qu’encore maladroite au début. De temps en temps, Oscar allait s’enquérir de Shanna, la bousculant doucement pour la mettre au défi de faire la course avec lui, ou pour l’encourager à s’essayer elle aussi aux figures qu’il enseignait. Mais il voyait que la jeune femme n’était pas à l’aise sur un balai. Aussi, quand il fut assuré que Vicky commençait à maîtriser la technique, il s’approcha de Shanna, toujours en lévitation dans les airs sur son balai, mais prête à se poser dès que Vicky ferait de même. « Ca te dit que je te montre un truc cool ? » dit-il en s’approchant d’elle. La lueur de défi dans son regard avait disparu et un sourire doux l’encourageait à prendre sa main pour qu’elle monte sur le balai avec lui. « Promis, tu seras en sécurité avec moi. »

@ Victoire


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Hello, Sunshine
Jeudi 25 octobre 2001

"21 ? Mais t'es presque vieux !" Je m'exclame avec un rire dans la voix. Je le taquine un peu, mais c'est vrai que par rapport à moi il parait vieux, c'est une évidence, ça nous fait quoi six ans d'écart c'est pas rien surtout à nos âges. Lui il se prépare à une vie d'adulte, moi je suis encore en pleine adolescence. Pas du tout la même façon d'approcher la vie je pense. M'enfin, je le connais pas suffisamment pour juger plus avant. On vient juste de se rencontrer après tout.

"Je ne la connais pas non, mais je vais te dire un secret." Je me penche légèrement vers lui avec un air comploteur. "Je connais déjà pas tout le monde dans ma propre maison, mais chut." Je mets mon index sur mes lèvres pour faire bonne mesure. Mon sourire malicieux éclaire mon visage. Un sourire qu'on voit souvent sur mon visage par ailleurs, je fais partie de ces gens qui aime la vie et qui le fait savoir. Je ne vois pas pourquoi je perdrais du temps à être grincheuse. Ça m'arrive comme tout le monde d'ailleurs mais souvent ça me passe assez vite.

On continue d'échanger avec bonne humeur jusqu'à ce que Vicky manque de se fracasser le crâne par terre. Je déteste ce genre de chose, moi qui n'aime pas quitter le plancher des vaches. Je ne sais pas si ça vient de ma partie lupine ou si j'ai juste peur du vide. Ou encore que je n'aime pas voler. Ceci étant je préfère vérifier que ma meilleure amie va bien même-ci mon côté mère poule l'agace plus qu'autre chose. Je ne peux pas m'empêcher de demander à Oscar si il a des tuyaux pour qu'elle ne se tue pas dans ses manœuvres d'ailleurs. Au moins, ça je sais qu'elle va écouter. Il connait son sujet et vu le regard admiratif que lui jette Vicky, elle a hâte de l'écouter.

« Le plus important, c’est de garder son équilibre. » J'écoute moi aussi parce que maintenant qui est hyper sérieux, il dégage un truc assez classe. Ça doit être ça de parler d'un sujet qui nous passionne. Il y a une certaine autorité que se dégage de lui, c'est assez impressionnant. Je ne sais pas si c'est en rapport avec ma louve, comme je ne suis pas une alpha j'ai tendance à rechercher et admirer tout ceux qui ont un charisme naturel. Bref, je les regarde s'élancer gracieusement dans le ciel, surtout Oscar. Son aisance est incroyable, Vicky qui ne se débrouille pas mal parait un peu pataude à côté. Je ne le dirais sans doute pas à voix haute mais la différence de niveau est plus que visible. Je vois Oscar corriger la position de Vicky et tout de suite je vois la différence. Je préfère les observer d'en bas pour ma part, enfin ça c'était jusqu’à ce qu'ils se souviennent de ma présence. Chiotte.

« Prends un balai également, Shanna. » Je secoue la tête, je n'aime vraiment pas monter sur ces trucs. Quitter le sol n'est pas vraiment ma tasse de thé. Vicky insiste elle aussi, la traitresse ! Elle sait à quel point je déteste monter sur un balais. Ce n'est pas seulement une peur du vide... Est ce que vous ça vous viendrait à l'idée de foutre un loup sur un balais volant vous ? Je préfère mille fois courir à en perdre mon souffle. « Shanna Green aurait-elle peur de quitter la terre ferme ?» Mes poils se hérissent et je lance un regard de défi à Oscar. Fait chier, je sais que je vais détester ça, foutu caractère ! "Tout les deux, je vous déteste !" Je grogne presque avant de récupérer un balais et de les rejoindre. Je suis mal assurée sur cet engin de mort. Je me tiens mal et j'essaie vraiment de ne pas penser au fait que je suis à plusieurs mètres du sol.

Bref, me voilà près d'eux maintenant à tout faire sauf regarder en bas. Je leur lance un regard à tout les deux pour faire bonne mesure. Ceci dit ça n'a l'air d'impressionner personne puisqu'Oscar vient corriger ma position. Je suis soudain un peu gênée pour une raison inconnue, sans doute à cause de la hauteur. Et parce que je suis un peu dégoûtée de m'être fait avoir si facilement. Quand est ce que j'apprendrais à ne pas mordre à l'hameçon du défi ? « Vous pouvez faire ce que vous voulez avec un balai, du moment que vous le traitez correctement et que vous lui faites confiance.» Je pouffe de rire nerveusement. "Et bien on est mal barré, j'ai zéro confiance dés que je quitte le sol." Je suis raide comme une planche d'ailleurs, les jointures de mes doigts sont blanches à force de serrer le manche de mon balais. J'exerce sans doute une pression trop forte, parce que j'entends presque le bois couiner.

CE GARS EST M A L A D E. Je manque de crier quand je le vois se jeter dans le vide, vite rattrapé par son balais. "Putain mais les joueurs de Quidditch sont cinglés ! C'était génial, mais vous êtes dingues." J'affirme en regardant à tour de rôle Oscar et ma meilleure amie. Hors de question que je fasse un truc pareil, déjà rester en vol stationnaire me demande beaucoup de self contrôle. Alors se jeter comme viens de le faire Oscar... Jamais. Je les regarde donc s'entrainer à leur figure en essayant juste de ne pas tomber de mon balais ce qui est déjà un gros effort pour moi.

C'est la voix d'Oscar qui me fait sortir de mes pensées. A quel moment j'ai perdu le fil en regardant dans le vide en face de moi ? Aucune idée. « Ça te dit que je te montre un truc cool ?  Promis, tu seras en sécurité avec moi. » Je le regarde un long moment dans les yeux, c'est sans doute un poil malaisant mais je m'en fiche. C'est mon cœur qui bas à cent à l'heure parce que j'ai la trouille. Pourtant, d'une manière tout à faire incohérente, j'ai confiance en Oscar. Objectivement, il a montré qu'il savait plus que bien se servir de son balais et de sa baguette magique. Je ne crains sans doute pas grand chose. Mais je n'ai pas l'impression que se soit pour ça que j'ai confiance en lui, peut-être son ton ou son sourire encourageant ? J'en sais que dalle et ça me donne mal à la tête de réfléchir alors que mes pieds n'ont pas touché la terre ferme depuis plusieurs minutes déjà.

"Soyons bien clair, tu me demandes de monter sur ton balais ?" Je dois sans doute être blanche comme cul à l'heure actuelle. Je fixe la main tendue comme si celle-ci pouvait me révéler les réponses de l'univers. En vérité, je pèse le pour et le contre à l'idée de lâcher le manche de mon balais pour suivre l'homme en face de moi. Je suis terrifiée mais d'un autre côté je serais plus en sécurité sur son balais à lui que seule sur le mien. "Ok, d'accord on fait ça. J'ai plus confiance en tes capacités qu'en les miennes sur un balais." Je ricane un peu nerveusement en attrapant sa main tendu. "Par contre, je préfère être devant toi, que je n'ai pas le vide dans mon dos." J'ajoute à toute vitesse. Je ne sais pas trop comment je me trouve sur le balais d'Oscar, je crois que j'ai fermé les yeux à un moment donné. Je me retrouve contre une masse chaude, j'ose ouvrir un œil puis l'autre. Merlin soit loué je suis en vie. Oui je dramatise un peu, mais je rappelle que je n'aime pas être sur un putain de balais. J'ai le droit d'en faire des caisses. Je peux sentir la respiration calme d'Oscar dans mon dos, cela a quelque chose d'apaisant.

Je remarque un peu tardivement nos mains entrelacés sur le manche de son balais. Ah oui c'est vrai on se tenait par la main au moment de changer de balais. Je sens aussi son bras qui enserre ma taille. Je suis en sécurité ok Shanna on remet ses putains de neurones en route. Je tiens le balais de ma main gauche avant de parler. "Tu peux lâcher ma main, je me tiens à ton balais. Ça risque de te gêner pour diriger si on tient tout les deux le manche, non ?" Je fais remarquer à toute vitesse, encore un peu sous le coup de l'émotion. "Merci de m'avoir sécurisée, j'ai cru que j'allais crever." J'ajoute un rire nerveux dans la voix. Je reprends peu à peu mes esprits. "C'était quoi ce truc cool que tu voulais me montrer ?" Je demande joyeusement tout à coup. Le fait d'avoir mon dos appuyé contre son torse me rassure, au moins je ne pas glisser du balais comme ça.



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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le jeudi 25 octobre 2001. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, fait à présent sa 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Il fait en parallèle un stage à l'école de magie Poudlard où il se rend une fois par semaine minimum pour étudier la pédagogie du professeur Stanger.

Hello, Sunshine
La jeune Green releva les yeux vers lui et encore une fois, il fut surpris par la profondeur de son regard. Il était saisissant et, sans qu’il le veuille, son sourire se fit plus tendre, comme s’il voyait là la chose la plus extraordinaire de sa vie.

« Soyons bien clair, tu me demandes de monter sur ton balai ? »

Si ses paroles se voulaient assurées, ce n’était pas le cas de son attitude. Comme l’avait supposé Oscar, elle n’était clairement pas à l’aise sur un balai et semblait terrorisée par son idée.

« C’est un peu l’idée, oui. » admit-il. « Mais je reste près de toi. Je te tiendrai tout du long et tu n’auras rien à craindre. Je te rattraperai si jamais tu tombes. Tu n’as aucun doute à avoir. »

Son ton se voulait rassurant, doux et patient. Il pencha un peu plus la tête sur le côté, comme essayant de convaincre la jeune femme en affichant sa bouille la plus mignonne.

« Ok, d'accord on fait ça. J'ai plus confiance en tes capacités qu'en les miennes sur un balai. »

Le sourire d’Oscar s’élargit au son du rire de la jeune femme. Et puis, elle attrapa sa main et l’ex-Gryffondor serra sa paume chaude contre la sienne.

« Tout va bien, vas-y. »
« Par contre, je préfère être devant toi, que je n'ai pas le vide dans mon dos. » se dépêcha-t-elle d’ajouter, comme craignant de ne pas être encore en vie avant la fin de sa phrase.

Oscar hocha lentement la tête et chercha à attraper le coude de Shanna de son autre bras. D’un habile coup de main, il la réceptionna juste devant lui et son souffle s’accéléra lorsque son corps chaud vint se coller contre lui. Il garda sa main dans la sienne et avait passé un bras autour de sa taille pour la sécuriser. Sa bouche était soudainement sèche et c’était comme si une décharge électrique l’avait soudain rendu incapable de tout mouvement. Il ne se souvenait pas d’avoir déjà ressenti ça auparavant. Pourtant, il avait bien eu des corps pressés contre le sien et dans d’autres circonstances, si vous voyez ce que je veux dire. Mais là, c’était différent. Shanna Green était différente, sans qu’il puisse exactement décrire la sensation. C’était juste étrange. Etrange mais agréable. Très agréable.

« Tu peux lâcher ma main, je me tiens à ton balai. » lança Shanna.

Merde. Elle avait du trouver ça bizarre qu’il laisse sa main sur la sienne.

« Ça risque de te gêner pour diriger si on tient tout les deux le manche, non ? »
« Ouais, désolé. » dit-il, s’efforçant de retrouver une attitude normale.

Heureusement qu’elle était devant lui et qu’elle ne pouvait voir son visage. Vicky était un peu plus loin, en train d’effectuer sa figure en continu pour être certaine de la maîtriser au maximum.

« Merci de m'avoir sécurisée, j'ai cru que j'allais crever. »

Oscar eut un petit rire, en même temps que celui de Shanna qui semblait encore nerveuse.

« Je t’ai promis que tu étais en sécurité avec moi. » dit-il à son oreille.
« C'était quoi ce truc cool que tu voulais me montrer ? »
« Ah oui ! »

Avec toutes ces émotions, il en aurait presque oublié ce qu’il avait prévu. Mais ce simple rappel le fit sourire et lui rappelèrent les sensations qu’il voulait faire ressentir à la jeune femme devant lui.

« N’oublie pas : tu ne seras jamais en danger avec moi. » dit-il alors que son balai prenait de la vitesse.

Le balai n’était pas le plus rapide du marché et être à deux sur son manche rendait la chose plus laborieuse. Mais cela conviendrait à la figure que voulait réaliser avec Shanna. Il donna un nouveau coup d’accélération alors qu’il montait progressivement. Il sentait presque le cœur de la Poufsouffle tambouriner dans sa poitrine alors que l’adrénaline montait dans les veines de l’étudiant. Arrivés bien au-dessus du domaine de Poudlard, et notamment au-dessus de son lac, le jeune homme pencha alors le balai en avant, se dirigeant en piqué vers le sol. Il se mit à hurler, surement en même temps que Shanna devant lui alors que le vent leur fouettait le visage. Seulement, lui, hurlait de joie.

Vicky avait arrêté son balai pour les observer tomber en piqué vers le sol. Elle aussi criait, les encourageant à les voir exécuter une figure aussi importante et difficile. Mais pas pour un joueur de Quidditch pro. Pas pour Oscarius Swan. Alors que le sol se rapprochait dangereusement et que les doigts de Shanna se crispèrent sur le bras d’Oscar, celui-ci donna un grand coup au balai qui se redressa au dernier moment, les faisant frôler la cime de l’eau. Une grande nageoire émergea alors de l’eau, comme si le calmar géant voulait jouer avec eux et Oscar lâcha un nouveau cri avec un rire. Il se sentait plus vivant que jamais.

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Toujours aussi rapide, ils frôlèrent l’eau, Oscar laissant Shanna toucher l’eau de la pointe de ses doigts alors qu’il avait posé une main sur ses hanches pour la maintenir sur le balai. Puis il regagna le terrain de Quidditch où Vicky s’était posée pour les accueillir.

« Ouah ! C’était incroyable !! » criait-elle autant pour elle que pour Oscar et Shanna.

L’étudiant descendit le balai en douceur vers le sol, leurs pieds retouchant alors le sol. Oscar avait l’habitude et retrouva sans mal son équilibre, ce qui ne fut pas le cas de Shanna qu’Oscar aida à remettre sur pied pour éviter qu’elle se fasse mal.

« Tu as été très courageuse, Shanna ! » dit-il avec un sourire.

Le soir tombait à l’horizon alors que des voix se faisaient entendre. Un groupe de 7ème année descendait du château pour leur dernier cours de la journée : le cours d’option de Vol. Le professeur Stanger revenait lui aussi, discutant avec animation avec un jeune Serpentard passionné.

« Bien, je crois que notre séance va s’arrêter ici. » dit alors Oscar en regardant les deux jeunes filles. « Beau travail. Toutes les deux. »

Son regard s’attarda plus que nécessaire sur le visage de Shanna. Elle avait été vraiment incroyable. Et Oscar se demandait sincèrement s’il lui serait donné de la revoir une prochaine fois. Car il voulait la revoir. C’était une certitude.

Mardi 11 décembre 2001

Ces dernières semaines avaient été éprouvantes et Oscar se languissait d’être aux vacances de Noël pour souffler un peu de toute cette folie. Merlin merci, il passait cette semaine-ci à Poudlard, à accompagner le professeur Stanger dans ses cours. Cela lui permettait de s’éloigner un temps de toute cette folie à l’UMS, de Dae-Hyun, de Keith, de Clémence. Et de se reconcentrer sur lui, sur sa carrière, sur ses rêves et ce qui le passionnait. Il donnait tellement de sa personne qu’il avait parfois l’impression de perdre de vue son objectif : devenir un joueur professionnel de Quidditch. Et sa 4ème et dernière année était déjà bien entamée et aucun agent en vue pour le recruter dans une prochaine équipe. Oscar s’efforçait de ne pas paraître déçu ou angoissé et avait donc redoublé d’effort dans les entraînements. Il donnerait tout. Encore plus, et encore plus loin.

« Oscar ? Tu ne manges pas ? »

L’étudiant releva la tête vers le professeur Stanger qui venait d’engloutir une assiette entière de pâtes et de boulettes de bœuf. Oscar secoua la tête.

« Non, servez-vous, je n’ai pas très faim. »

Le professeur Stanger haussa un sourcil mais ne se fit pas prier longtemps pour prendre le contenu de son assiette.

« Il ne faut pas que tu t’inquiètes pour le cours des 3ème année. Ils ne sont pas si difficiles … »

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Luke Stanger

Et il était reparti dans ses longues tirades. Oscar sourit, l’écoutant distraitement. Luke Stanger était un bon professeur et il avait à cœur de se montrer sous son meilleur jour auprès d’Oscar. Mais parfois, il en oubliait qu’Oscar ne souhaitait pas réellement faire carrière dans l’enseignement. S’il avait accepté ce stage, c’était essentiellement pour renforcer son dossier et pour pouvoir jeter un œil sur Olympe. Oh il adorait ce qu’il faisait ici, mais il ne perdait tout simplement pas de vue son objectif.

Il avait aussi pas mal pensé à Shanna Green. Depuis fin octobre, il ne lui avait pas été donné de lui reparler. Il l’avait déjà croisé plusieurs fois dans les couloirs, échangeant des sourires avec elle, de simples politesses et banalités, mais rien de plus. Elle n’était pas revenue sur le terrain quand il y était et lui n’avait pas pu venir autant de fois qu’il le voulait à Poudlard ces dernières semaines.

Il ignorait pourquoi, mais cet instant sur ce balai au-dessus du lac lui revenait régulièrement en mémoire. Il ne comprenait pas vraiment ce qu’il ressentait, mais il avait apprécié ce moment et souhaitait tout faire pour la revoir, lui reparler. A cet instant, elle était en train de manger à quelques mètres de lui, à la table des Poufsouffle. Elle parlait avec de grands gestes avec sa meilleure amie et avec une autre de ses camarades. Et de temps en temps, elle jetait un regard vers la table des professeurs. Le cherchait-elle ? Non, sûrement pas. Elle devait juste surveiller, comme tout élève espiègle, qu’aucun professeur ne la regardait pas. Parfois, leurs regards se croisaient, et Oscar détournait rapidement les yeux. Il devait être étrange qu’un professeur stagiaire regarde une élève de cette manière aussi, s’efforçait-il à se concentrer sur ce que lui disait le professeur Stanger qui avait réussi l’exploit à finir sa deuxième assiette en même temps qu’il parlait.

« … par toi-même ce que ça donne. En tout cas, ne te prends pas la tête, Oscar. Tu fais du bon travail et je n’ai aucun doute sur tes capacités. »
« Merci professeur. » répondit Oscar avec un hochement de tête.
« Arrête de m’appeler professeur, je t’ai déjà dit ! Ici, on est collègue. »

Le professeur Stanger posa une main sur son épaule avant de boire une gorgée d’eau.

« Et puis, je te dis, les … »

Mais le professeur s’était interrompu. Un grand fracas avait résonné dans toute la Grande Salle alors que la neige qui tombait magiquement dehors s’était soudainement gélifié. Un grand froid se fit sentir et c’est alors qu’Oscar remarqua les masses sombres qui étaient entrées par la grande porte. Il se redressa et plissa les yeux pour mieux voir. Mais il comprit ce qu’il se passait lorsqu’une boule d’angoisse monta dans sa gorge comme si son rêve de devenir joueur de Quidditch pro était devenu impossible.

Des Détraqueurs.

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Ils étaient des dizaines. Non, beaucoup plus. Une centaine ? Plus ? Ces créatures encapuchonnées entraient dans la Grande Salle comme si un nouveau prisonnier d’Azkaban s’était échappé et qu’ils étaient à sa recherche. Durant quelques secondes, il y avait eu un grand silence dans la salle. Et puis, des hurlements de terreur commencèrent.

Oscar avait déjà attrapé sa baguette, souvenirs de l’Armée de Dumbledore qui l’obligeait à se tenir prêt en toutes circonstances. Certains réflexes ne se perdaient jamais. Les professeurs s’étaient déjà précipités auprès des plus jeunes pour les protéger. Quelques élèves plus âgés essayaient de faire apparaître leur Patronus mais la plupart semblait engloutie par les Détraqueurs qui aspiraient leurs souvenirs.

Les cris rappelaient à Oscar l’année de terreur sous le joug des Carrow et l’angoisse continua de monter en lui. Olympe. Où était sa petite sœur ? Il chercha à la table des Gryffondor avant de la voir sous le couvert d’un professeur qui la protégeait de son Patronus. Pendant une microseconde, Oscar se détendit avant qu’un autre nom lui vienne en tête.

Shanna. Où était Shanna Green ? Il jeta un coup d’œil à la table des Poufsouffle qui avait été renversée. Des élèves essayaient de s’y cacher dessus tandis que des formes vaporeuses de Patronus essayaient de se former. Oscar n’hésita pas un instant et se jeta en avant. Il poussa un banc en travers de son chemin et lança un Expulso sur un autre obstacle. Un Détraqueur s’approcha de lui et Oscar s’arrêta un instant pour rassembler ses souvenirs. Un souvenir heureux. Olympe l’accueillant au début des vacances d’été à la maison, après une année à Poudlard. Il avait présenté Keith à la famille et Olympe avait serré son frère dans ses bras. Toutes les personnes auxquelles il tenait étaient présentes. Et c’était l’un des plus beaux souvenirs qu’il avait.

« Expecto Patronum ! »

Un lion se matérialisa devant ses yeux et sortit de sa baguette pour se jeter sauvagement sur le Détraqueur face à lui. Oscar le laissa et continua sa course jusqu’aux filles sous la table. Shanna était bien là mais Vicky avait disparu. En revanche, une autre Poufsouffle était avec elle et semblait avoir été blessée au bras puisqu’elle saignait.

« Que s’est-il passé les filles ? » demanda Oscar en les observant chacune d’entre elles. « L’une de vous s’est-elle réalisée un Patronus ? »

Il espérait les distraire un instant du sang qui s’écoulait pour se rappeler du sort qui permettait d’arrêter l’écoulement. Si seulement Newt Campbell était là …

@ Victoire


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Hello, Sunshine
Jeudi 25 octobre 2001

« C’est un peu l’idée, oui. Mais je reste près de toi. Je te tiendrai tout du long et tu n’auras rien à craindre. Je te rattraperai si jamais tu tombes. Tu n’as aucun doute à avoir.» Aucun doute, il est mignon lui ! Je suis terrorisée et la confiance que je lui porte n'a rien à voir avec ça. Il sait clairement ce servir d'un balais ça j'en doute pas. Mais là, on parle de moi et de ma préférence pour la terre ferme sous mes pieds. Ses yeux de boursouflet m'ont finalement fais craquer. Je ne sais pas ce que je ressens actuellement, sans doute un sentiment entre la haine et l'excitation. Oui parce que c'est possible de détester quelqu'un l'espace d'une seconde ! Tout à fait !

Je fais ma maligne mais je suis pas si à l'aise que ça. Et maintenant que je suis un peu plus calme, je peux sentir les battements du cœur d'Oscar dans mon dos. Je ne sais pas si ce que j'ai dit ou fait mais son cœur s'est accéléré non ? Bouarf j'en sais rien, le mien bas la chamade à cause du stress. Sans doute que la manœuvre pour me réceptionner sur son balais l'a un peu stressé. C'est comme-ci on avait fait ça au dessus du vide, hein ! J'écarte bien rapidement mes pensées, bien trop curieuse au sujet de ce truc cool dont il a parlé plus tôt.

« Je t’ai promis que tu étais en sécurité avec moi. » Je frissonne malgré moi quand le souffle chaud d'Oscar frôle mon oreille. Mon cœur fait une embardée, calme toi mon gars. Tout va bien t'es en sécurité. Je détourne mon attention sur la raison de ma présence sur ce balais. « N’oublie pas : tu ne seras jamais en danger avec moi.» Je fronce les sourcils, un peu inquiète par le fait qu'il reprécise encore ça. Qu'est ce que va faire cet idiot ? Je commence à avoir une petite appréhension, et je me demande si j'ai pas fait une connerie. "Pourquoi tu dis ça ? J'aime pas trop ça, c'est flippant." Ma voix part un peu dans les aigües, je commence à légèrement paniquer. Dans quel monde il a cru que ça allait me rassurer ? Si j'étais pas sur ce balais je crois que j'aurais bien été tenté de l'étrangler. Bien sur il ne répond pas et le balais commence à monter en l'air. Oh M E R L I N ! Pourquoi j'ai dit oui déjà ? Je suis stupide. Tant qu'on monte ça va, mais j'suis pas bête, il y a bien un moment où on va redescendre.

Je suis crispée, mais je regarde un peu le paysage en face de moi, ouais je vais pas regarder trop sous mes pieds sinon je vais paniquer. Je suis pas cinglée au point de me déclencher une crise de panique dans les airs. Et... on commence à redescendre à une vitesse vertigineuse. Mon cœur se débat comme un beau diable et moi je hurle à plein poumon. Je sais pas si vous connaissez ce sentiment entre la terreur absolue et l’excitation dû au danger ? Et bien c'est juste ce que je ressens, j'ai envie de mourir et en même temps je ne me suis jamais sentie aussi vivante à part peut-être quand je cours.

On se rapproche à une telle vitesse de l'eau que je ne peux pas m'empêcher de fermer les yeux et de serrer très fort le bras d'Oscar qui enserre ma taille. Je sens son changement de position et notre allure qui ralentie, c'est sans doute minime mais ça me fait ouvrir un œil. On et beaucoup trop proche du lac, on va s'écraser dans l'eau non ? Je le déteste, je le déteste vraiment. Il redresse complètement le balais et nous voilà frôler l'eau. Ça c'est vraiment cool par contre, je m'amuse même à toucher l'eau du bout des doigts. Au pire si je tombe maintenant, je serais juste trempée. Je risque pas grand chose. Un sourire un peu tremblant sur le visage on regagne la terre ferme. Sauf que descendre du balais quand on a les jambes en coton c'est pas une mince affaire ! J'ai manqué de me casser la gueule, heureusement qu'Oscar m'a rattrapé.

« Tu as été très courageuse, Shanna !» Je ris un peu nerveusement. "Je t'ai maudis au moins dix fois pendant la descente. Tu es complètement cinglé." Je tends les mains et mes deux comparses peuvent voir à quel point je tremble. "Je vais avoir la tremblote jusqu'à aller me coucher, j'ai cru perdre mon cœur dans cette histoire." Je balance en parlant avec mon débit habituel, bien que même ma voix soit un peu faiblarde. "C'était cool mais à l'avenir je vais me contenter de marcher ou de voler en ras du sol. Sans offense." Je lui tire la langue. J'ai eu bien trop peur pour retenter l'expérience... Même-ci, je ressens qu'il y a plus que ça j'ai aussi apprécier ça et si je n'ai pas complètement paniqué c'est parce qu'il était une présence réconfortante tout autour de moi. Ce sentiment m'a presque plus déstabilisé que le reste. Parce que bon la peur du balais c'est pas nouveau.

On salue Oscar avec Vicky quand celui-ci nous fausse compagnie. On se retrouve toutes les deux et je me tourne vers ma meilleure amie. "Il est vraiment cool... Mais rappel moi la prochaine fois de ne pas me laisser embarquer dans un vol sur balais. C'est ton devoir de meilleure amie." Je le demande presque solennellement, Vicky pouffe de rire.

Mardi 11 décembre 2001

Les cours sont toujours aussi barbants, enfin ça dépend les matières. Heureusement, j'ai mes amis. Je passe pas mal de temps avec Sal et Vicky plutôt séparément qu'ensemble. On ne peut pas dire qu'ils s'entendent plus que ça ces deux là. Je m'en fiche un peu, ils sont pas obligés de s'apprécier après tout. Je passe beaucoup de temps à faire des conneries, mais je suis aussi relativement studieuse dans les matières qui m'intéresse. Elles ne sont pas si nombreuses mais il y en a quand même plusieurs.

Oh et malgré l'interdiction j'ai joué au jeu Maléfices & Sortilèges, je ne m'en suis pas trop vantée. Déjà parce que j'ai eut un défi tout pourri. Mais aussi parce que ben tout le monde rabâche tout le temps que c'est dangereux. Ma curiosité me perdra un de ces jours, de toute façon il a disparu à peine j'ai réalisé le défi proposé. C'était un truc un peu bateau, c'est pas comme-ci j'allais en mourir. C'était plus gênant qu'autre chose. Rien à voir mais Sal, va mieux je trouve, ça fait plaisir de voir qu'il reprend du poil de la bête petit à petit. On parle vraiment beaucoup tout les deux, et pour la première fois depuis des années je vais dire à quelqu'un ce que je suis vraiment. Je mentirais si je disais que je suis pas anxieuse à cause de ça. Mais bon c'est Sal, il n'est pas du genre à juger les gens. Par contre, je sais pas comment il va prendre le fait que je n'en ai jamais parlé réellement.

Je suis avec les autres poufsouffle en train de manger mon repas. Le brouhaha ambiant de la grande salle à toujours un petit quelque chose de réconfortant. Je suis pas la dernière d'ailleurs à bavasser avec tout le monde. Skye notamment qui est aussi bavarde que moi, on arrive même à souler tout le monde autour quand on est lancé. D'ailleurs, je lui raconte comment j'ai été emmené sur un balais avec l'assistant du professeur Stanger. Vicky y va de ses propres commentaires, racontant avec force détail de son point de vue à elle.

"C'est complètement différent que de diriger soi-même un balais. J'ai cru que j'allais mourir mais c'était vraiment cool." J'ai dû raconter l'épisode à tout le monde, je suis un peu obsessionnel par moment. Quand Skye me demande qui c'est, je lui montre du doigt la table des profs sans une hésitation. Ce n'est absolument pas parce que je regarde souvent dans sa direction, c'est juste qu'il est toujours à côté du professeur Stanger. "Il est vraiment doué, il a dit qu'il voulait être joueur pro, c'est sur qu'il va y arriver. J'avais jamais vu quelqu'un avec une telle maitrise de son balais. Désolé Vicky." Je pouffe un peu de rire, mais c'est une réalité Vicky n'avait clairement pas encore la même aisance sur un balais. Nos regards se croisent plusieurs fois, il doit y avoir un truc avec le fait que je parle de lui à table, ou alors je le regarde trop parce que je parle de lui ? Mes pensées sont interrompues par un grand fracas et un froid glacial. Je frissonne et tout mes poils se dressent sur mes bras. Mon regard se tourne vers la grande porte, je sais avant de les voir ce qui est entré dans la pièce.

Des souvenirs remontent, comme venant d'une autre époque. Ma première année à Poudlard. Qu'est ce que ces êtres décharnés fichent à Poudlard ? Et il y en a beaucoup, beaucoup trop. Un silence affreux étreint la Grande Salle et puis c'est le chaos. Je sens mon moral en berne, mais je suis un peu moins touchée que les autres grâce à ma nature de louve. Mais ça n'empêche pas que je puisse me sentir découragée et triste comme-ci tout était perdu. Dans la cohue je perds ma meilleure amie et je me retrouve avec Skye. On se met dos à dos baguettes sorties. De toute façon se cacher sous les tables ne va pas nous aider. Mais aucune de nous deux ne sait réaliser un Patronus. Moi parce que ma magie est trop instable depuis mon entrée dans l'adolescence et Skye parce qu'elle a beaucoup de retard en cours.

Un autre élève tout à sa panique renverse violemment Skye qui se réceptionne dans les couverts au sol. Elle se retrouve avec plusieurs entailles. Avant même que je comprenne ce que je fais, je lui ai mis une grosse tarte dans sa gueule.

"Ressaisi toi bordel ! Tu vas tuer quelqu’un si tu panique." Je grogne presque ces derniers mots. Ma magie est complètement à la rue, c'est presque comme-ci il y avait de l’électricité statique tout autour de moi. Mes yeux ont dû prendre une teinte ambré signe de ma nature de demi-louve. Et merde, ça fait paniquer l'autre con. Et bien tant pis qu'il se jette dans la gueule des détraqueurs. Je dois sécuriser Skye. Je me retourne vers ma camarade de maison et décide qu'il est plus prudent de nous cacher là dessous. Les détraqueurs iront plus facilement vers ceux qui cours sans but complètement paniqué.

"Viens Skye, on va rester là dessous en attendant que ça se calme. Je vais regarder tes blessures." Le moins qu'on puisse dire c'est que c'est pas jolie, elle a dû tomber sur des couteaux et elle a plusieurs traces de fourchette imprimées sur la peau. J'essaie de vérifier qu'elle n'a pas de blessures graves, mais ça a l'air d'aller c'est plus impressionnant que ça en a l'air. Un patronus de lion ramène un sentiment chaleureux et un regain d'espoir. C'est Oscar, ne me demandez pas comment je le sais, j'en ai aucune idée. Mais vu que je suis en mode instinct ça m'étonnerais pas que se soit parce que le loup est juste sous la surface.

"Skye c'est fait bousculer et elle s'est réceptionné dans les couverts." Je montre le carnage par terre. Je pense que ça se passe de commentaire supplémentaire. Le fait de le savoir près de nous me réconforte grandement. "Non on ne sait pas faire." Maintenant il a deux boulets à ses pieds. Je ne sais pas si c'est une bonne idée qu'il soit venu, même-ci je suis heureuse qu'il soit là. Par contre, quelque chose que je peux faire c'est de lui laisser accès à ma magie.

"Par contre, je peux t'aider autrement." Je pose ma main sur son bras et je lui transfert de ma magie. Pas trop non plus, mais assez pour qu'il puisse maintenir plus longtemps son patronus. Mes yeux ont du prendre une teinte ambrée très intense si j'en juge la remarque de Skye. "Tes yeux Shanna, ils brillent." Je lui fais un petit sourire, elle ne savait pas pour ma nature de demi-louve... "Je ne suis pas tout à fait humaine." Je lui souffle, je vois le oh formé sur sa bouche sans qu'elle le prononce. Elle reste néanmoins près de nous, je me doute que connaissant le personnage elle s'en fiche un peu. Pour Oscar, j'en sais rien et j'espère qu'il s'en fiche aussi. Si il connait mon frère, peut-être même qu'il le sait déjà. De toute façon c'est pas tellement le moment d'y penser.

"Qu'est ce que tu veux qu'on fasse ? On ne peut pas faire de patronus mais on peut peut-être t'aider autrement ?"  Je demande à celui qui fait figure d'autorité ici et surtout qui en sais sans doute plus que deux adolescentes. Entre moi qui ne contrôle pas vraiment ma magie et Skye qui reste blessée malgré tout. Je suis pas sûre qu'on soit d'une grande utilité. "Skye derrière toi !" Je cris pour l'avertir mais elle ne réagit pas assez vite. C'est Oscar qui réagit à une vitesse assez impressionnante invoquant un autre patronus. J'attrape ma camarade par le bras pour qu'elle reste près de nous, elle est terrorisée. Bizarrement, je suis assez calme. Malgré ma magie qui continue de bouillonner, je reste étrangement posée. Mon regard analyse, cherche autour le moindre danger. Je me sens tout de même apaisée par la présence d'Oscar.


Dernière édition par Shanna Green le Mar 15 Aoû - 10:45, édité 1 fois

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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le jeudi 25 octobre 2001. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, fait à présent sa 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Il fait en parallèle un stage à l'école de magie Poudlard où il se rend une fois par semaine minimum pour étudier la pédagogie du professeur Stanger.

Hello, Sunshine
Les cheveux de Shanna étaient dans un désordre sans nom sur le haut de son crâne et ses yeux étaient en alerte. Lorsqu’Oscar arriva à sa hauteur, elle réagit au quart de tour en répondant du tact au tact à ses questions. Elle avait un sang-froid impressionnant.

« Skye s'est fait bousculer et elle s'est réceptionnée dans les couverts. » indiqua-t-elle.

En effet, plusieurs couteaux et fourchettes gisaient ça et là sur le sol et Oscar comprit assez vite ce que cela signifiait. Les coupures sur les membres de la dénommée Skye s’expliquaient très bien.

« Non on ne sait pas faire. » répondit à nouveau Shanna lorsqu’Oscar leur demanda si elles savaient produire un Patronus.

Bon, très bien. Le cerveau d’Oscar réfléchissait rapidement. Il n’était pas le plus doué pour adopter la meilleure stratégie. Lui, ce qu’il savait faire, c’était foncer dans le tas, rendre les coups et porter secours. Mais quand il s’agissait de trouver un plan, Oscar se reposait en général plutôt sur les autres pour cela. Comme ayant lu dans ses pensées, Shanna reprit :

« Par contre, je peux t'aider autrement. »

Et aussitôt, la Poufsouffle posa sa main sur son bras. Oscar ne tressaillit même pas lorsqu’une vive chaleur s’insinua en lui, lui redonnant force et puissance pour maintenir le Patronus du Lion qui flottait toujours devant eux pour écarter les Détraqueurs de leur table. Où avait-elle appris à faire ça ? Et comment faisait-elle pour garder autant son sang-froid face à une telle situation ? Elle n’avait que 15 ans et pourtant, en cet instant, elle était bien plus mature que tous les 7èmes années présents dans cette salle.

« Tes yeux Shanna, ils brillent. » souffla Skye, grimaçant encore de ses blessures.

Oscar leva la tête et vit qu’en effet les yeux de Shanna avaient pris une teinte ambrée. Quelle était cette particularité ? Dans quel type de magie puisait-elle ses forces ?

« Je ne suis pas tout à fait humaine. » répondit Shanna.

Oscar se souvint alors de la prestation de Sirius lorsqu’il avait retiré l’épée du rocher. Ses yeux étaient devenus ambrés, comme ceux de Shanna en cet instant. Elle n’était pas humaine ? Oscar se promit d’y réfléchir à nouveau plus tard, quand il aurait mis en sureté tous les élèves qu’il pourrait.

« Qu'est ce que tu veux qu'on fasse ? » reprit Shanna. « On ne peut pas faire de patronus mais on peut peut-être t'aider autrement ? »

L’ex-Gryffondor hocha la tête quand un frisson remonta rapidement le long de sa colonne vertébrale. Il fit volte-face au même moment où Shanna avertissait Skye. Sa baguette se pointa directement sur la créature obscure qui sombrait sur eux et le Lion fit barrage des noirceurs qui l’entouraient.

« Il faut qu’on sorte de là ! » cria-t-il aux filles pour couvrir le tumulte présent dans la Grande Salle. « Skye, je vais te porter. Shanna, tu nous ouvres la voie mais ne t’éloigne ni de moi ni du Lion, c’est compris ? »

Après avoir obtenu l’accord de chacune des deux filles, Oscar passa un bras sous les jambes de Skye puis un autre dans son dos, lui conseillant de passer ses bras autour de son cou pour être sûre de bien se tenir. La jeune fille grimaça en bougeant mais Oscar ne se laissa pas distraire. Il allait mettre ces deux élèves en sureté et il le ferait rapidement. Shanna sortit de sous la table en première, observa les alentours avant de trouver un chemin où se frayer. Oscar se redressa, tenant le corps de Skye contre lui, avant de la suivre, la lumière de son Patronus faisant des cercles autour d’eux.

« Ne te laisse pas distraire. » dit-il à Shanna. « Notre objectif est de sortir de la Grande Salle, rien d’autre. »

C’était une épreuve difficile. On entendait des cris, on voyait des sorts fuser de toute part, des professeurs donner des ordres, des élèves réclamer de l’aide. Certains pleuraient, d’autres semblaient en proie à un effroi sans nul pareil. Le cœur d’Oscar se serrait mais il ne perdait pas de vue son objectif. Les Détraqueurs étaient repoussés alors qu’Oscar s’efforçait de conserver son souvenir heureux en tête. C’était une épreuve et il craignait de ne pas pouvoir tenir longtemps, malgré les forces que Shanna avait puisé pour lui. Il devait rester concentré et agir vite. Mais la porte semblait encore incroyablement loin et il était difficile de progresser dans ce chaos sans nom.

Soudain, le professeur Stanger apparut devant lui. Un garçon de 12 ans à peine était serré dans ses bras et un grand cheval blanc flottait autour de lui.

« Est-elle blessée ? » demanda-t-il en indiquant Skye.
« Ca n'a pas l'air très sérieux mais il faut l’amener au plus vite à l’infirmerie. »

Le professeur Stanger hocha la tête.

« Donne-moi un coup de main dans ce cas. A nous deux, nous pourrons faire léviter cette table hors de la salle. Le professeur McGregor les réceptionnera. »

Oscar acquiesça et se tourna vers Shanna pour lui demander de rester près de lui ; mais la jeune femme avait disparu.

« Shanna ? »
« Un souci ? » demanda le professeur de Vol.
« Shanna Green était avec moi, elle a disparu. »

Le pouls d’Oscar s’accélérait alors qu’il tournait dans tous les sens pour apercevoir la chevelure brune de la Poufsouffle. Où était-elle ? Avait-elle été prise aux pièges par un Détraqueur ? Avait-elle essayé de crier, de l’appeler ? Avait-elle vu une personne chère à ses yeux et était-elle allée lui porter secours sans Patronus ?

« Tu la retrouveras ensuite. Le plus important est de mettre ces deux-là en sureté. Allez mon garçon ! »

Oscar serra les dents mais obéit. Il posa Skye sur la table que le professeur Stanger avait dégagé et laissa le 1ère année s’installer également. Puis, à l’aide de leurs magies conjointes, ils firent léviter la table au-dessus d’eux puis au-dessus du chaos jusqu’à ce que le professeur McGregor puisse prendre le relai. Skye et le gamin était en sureté !

« Derrière toi, Swan ! »

Oscar se retourna et eut tout juste le temps d’esquiver un éclat de verre qui avait volé dans sa direction.

« Mets le plus d’élèves à l‘abri ! » cria le professeur Stanger avant de s’éloigner en direction du danger.

Shanna. C’était sa préoccupation première. Il grimpa par-dessus des tables cassées, piétina des assiettes et des restes de nourriture, jusqu’à ce qu’un frisson le gagne. Son Patronus ? Il avait disparu. La magie qui lui avait été demandée et le manque de nourriture de ces derniers jours se faisait sentir. La tête lui tournait et il commençait à désespérer de pouvoir retrouver Shanna.

Soudain sa jambe flancha et il tomba à genoux. Celui-ci toucha le sol et rencontra des bouts de verre. Un cri sortit de sa bouche. Un verre cassé ? Oscar essaya de sortir le verre rentré dans sa peau mais le sang s’écoulait davantage. Il avait soudain très froid en plus de ça et il lui semblait n’y avoir plus d’espoir de retrouver Shanna ou de lui sortir de là.

Lorsqu’il releva la tête, un Détraqueur arrivait droit sur lui. Il serra sa baguette dans sa main, poisseuse de sang alors que son cœur battait à tout rompre. Il cherchait – en vain – dans sa tête le souvenir heureux qui lui permettait de faire apparaître son Patronus. Mais rien ne lui venait avec conviction.

Le Détraqueur se présenta devant lui et se fut comme être aspiré dans un grand trou noir. Un cri de femme (celui d’Olympe ?) résonna longtemps dans son esprit avant qu’il ne tombe dans l’inconscience.

@ Victoire


Dernière édition par Oscar S. Swan le Dim 22 Oct - 23:09, édité 1 fois

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Oscar Swan

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Hello, Sunshine
Mardi 11 décembre 2001

« Skye, je vais te porter. Shanna, tu nous ouvres la voie mais ne t’éloigne ni de moi ni du Lion, c’est compris ?» J'essaie de rester calme, parce que si je commence à péter un câble maintenant se sera très mauvais pour tout le monde. Je prends sur moi autant que possible, le fait d'avoir partagé une partie de ma magie avec Oscar a retardé la crise. Même-ci, je sens que c'est pas loin. Qu'il ne va pas falloir grand chose pour que ma magie parte en sucette. J'hoche simplement la tête à la demande d'Oscar. Je passe devant baguette en main, même-ci au final je vais sans doute plus utiliser ma magie brute.

Le fait d'avoir pris l'option magie sans baguette m'aide grandement à garder sous contrôle ma magie. Les sorciers au sang de créature comme moi ont des facilités indéniables dans ce domaine. J'avance sous les directives d'Oscar. J'essaie de garder sous contrôle ma partie louve qui ne demande qu'à foncer dans la mêlée pour aider un maximum de personnes. Rester focus me demande un effort constant.

"J'ai compris. On sort de la Grande Salle." Je répète les dents serrées. Les cris, les supplications, les sorts qui volent dans tout les sens. C'est tellement difficile de ne pas céder à la panique ou de courir donner un coup de main. Déterminée, je nous fraye un chemin dans la cohue. Récoltant quelques coups, et sorts perdus part moment. Rien de bien méchant puisque les sorts létaux ne sont pas utile face aux détraqueurs. Je sens que peu à peu je perds le contrôle, j'use pourtant autant que possible de la magie sans baguette pour pousser ce qui nous gène sur le passage. Mais ça ne suffit pas. Je sens ma magie bouillonner à l'intérieur de moi et s'échapper par vague, mes yeux doivent être d'une couleur ambrée intense désormais. Mais surtout ce n'est plus tout à fait moi au commande. Je le sais, je le ressens la louve prend le relais. Elle, elle sait gérer cette afflue de magie instable.

Mon regard tombe sur le professeur Stanger qui interpelle Oscar, je profite de leur conversation pour m’éclipser un peu plus loin. Je suis moi, sans l'être. J'ai l'impression de tour voir à travers mes yeux comme spectatrice de ce qui se passe. C'est un sentiment effrayant, je sais qu'avec le temps la louve et moi nous ne formerons qu'une seule entité. Mais pas encore. Je gronde alors qu'un détraqueur s'attaque à plusieurs élèves, pas un prof en vue. Je fonce littéralement dans le tas, projetant ma magie de manière totalement instinctive sur le spectre. C'est complètement téméraire et inconscient. Je roule au sol me débattant avec le tissu vaporeux de ce cauchemar ambulant. Je ne fais clairement pas le poids, je veux dire sans patronus je ne pourrais pas vraiment le repousser. Mais, je sens aussi que je suis beaucoup moins affectée par la magie des détraqueurs que ne le serait un humain lambda.

"Crève sale bête !" Je grogne comme un animal. Pour autant à part le repousser je n'arrive pas à grand chose. Soudain un patronus fait s'éloigner la créature. Je me relève couverte d’ecchymoses et de coupures. Mais l'adrénaline dans mes veines m'empêche encore de ressentir la douleur. Pourtant je suis épuisée,  je le sais parce que la louve commence à perdre du terrain et ma magie revient à la normale. Je jette un œil autour de moi et mon cœur rate un battement en apercevant Oscar à genou dans état assez pitoyable. Je le vois s'effondrer comme une poupée de chiffon. Je hurle son prénom mais je crois que je ne suis pas la seule. Je puise dans mes dernières forces pour le rejoindre et je jette un sortilège de patronus incomplet. C'est toujours mieux que rien, ça maintient à distance le détraqueur.

Je suis fatiguée, terriblement fatiguée même. Je lutte pour maintenir le léger voile blanc pour repousser cette créature hideuse. Je suis près d'Oscar maintenant, mais je m’effondre à mon tour à bout de force. "Et merde. Ne sois pas mort..." Je chuchote presque pour moi même. J'ai juste le temps de voir un patronus de cheval courir au galop avant de perdre conscience moi aussi.

Mercredi 12 décembre 2001

Je me réveille en sursaut, mon corps me fait un mal de chien. Sérieusement, qu'est ce qu'il s'est passé ? Je ne sais pas quelle heure il est, et je ne me souviens que par bribe de ce qui a eut lieu. Quand étais-ce ?

"Mademoiselle Green ! Comment vous sentez vous ?" L'infirmière débarque me scrutant avec ses yeux de faucon. Je grimace. "Vous nous avez fait une belle frayeur, vous avez poussé votre magie au delà de sa limite. Avez vous perdu le contrôle ?" Bien sûr qu'elle me demande tout ça, ce n'est pas la première fois que je termine à l'infirmerie pour ce type de crise. Même-ci là, ce n'est pas la seule raison.

"Trop de questions." Je marmonne la bouche pâteuse. "J'ai l'impression qu'un troupeau de sombral m'a piétiné. Et ouais, ma magie a fait n'importe quoi." Je me frotte les tempes, j'ai un mal de chien à réfléchir correctement. Mon cerveau semble embrumé. Je me redresse soudainement, regardant autour de moi. Je ne vois rien bien sûr puisque les rideaux ont été tirés. "Skye et Oscar vont bien ? J'étais avec eux, je crois." Vicky, où est elle ? Je l'ai complètement perdu au tout début du chaos. Je m'inquiète aussi pour elle.

"Tout le monde va bien, pas de blessé grave. Plus d'épuisement et des bleus qu'autre chose. Et le contre coup dû aux pouvoirs des détraqueurs bien sûr. " J'hoche la tête, rassurée. Madame Pomfresh a décidé de me garder jusqu'au soir. J'ai pu voir Vicky passer qui n'a pas arrêté de parler me redonnant un peu d'entrain. Je n'ai pas vraiment eut l'occasion de parler à Oscar mais il va bien, c'est l'essentiel.

1 janvier 2002 - Druid Oak

Les semaines ont filé à toute vitesse et je n'ai pas eu l'occasion de parler à Oscar. En même temps, pour lui dire quoi ? Il est vivant, c'est tout ce qui compte. Ce n'est pas comme-ci on avait vraiment quelque chose à ce dire. Et mine de rien cet état des lieux me fait mal au cœur. C'est une sensation désagréable. Je me rends bien compte que j'ai été pas mal déprimé depuis l'incident dans la Grande Salle. Je secoue la tête à quoi je pense alors que je suis partie sur les traces de mon crétin de grand-frère ? Cillian Reid est avec moi, je l'aime beaucoup. C'est un des plus proches amis de mon père. Il a un caractère si doux, pourtant de ce que je sais il n'a pas eut une vie facile. Mais c'est quelqu'un de bien et je dois bien avouer que je l'adore. Il est comme un oncle pour moi.

"Est ce que tout va bien Shanna ?" Me demande doucement Cillian. Je le regarde du coin de l’œil, je sais qu'il sais que ça ne va pas si bien que ça. Entre les engueulade violente entre mon cousin et mon frère et l'incident de Poudlard... Plus ma magie qui n'en fait qu'à sa tête c'est assez compliqué pour moi en ce moment. Je n'arrive pas vraiment à être la joyeuse Shanna tout feu tout flamme. J'ai trop de choses dans ma petite tête et ça m'empoisonne. Ce qui m'inquiète le plus, bien que je n'en parle pas c'est ma magie. Mes crises semblent de plus en plus violente. Et je me demande bien pourquoi, est ce qu'il y a une raison particulière ? J'ai toujours fanfaronné devant mon frère disant que ce n'était pas si grave.

Mais ce n'est pas vrai. Peut-être est-ce si violent parce que moi non plus je n'accepte pas complètement cette partie de moi ? Je ne suis pourtant pas une maniaque du contrôle loin de là, mais plus ça va et plus toute devient hors de contrôle. "Je... Je crois que j'ai peur. Tout est tellement compliqué en ce moment. Tu sais que j'aime pas quand tout est trop prise de tête. Il y a d'abord eut l'incident avec les détarqueurs, c'était horrible Cillian. J'ai eut l'impression de revivre ma première année. Et des amis à moi ont été blessé. Et Sirius... Je suis terrifiée à l'idée qu'il se fasse du mal, qu'il tourne mal à force de rejeter qui il est. Tout ça tourne constamment dans ma tête." J'enroule mon bras autour de celui de mon oncle, frottant mon visage contre lui comme un chiot. Ayant inconsciemment et ce depuis un moment maintenant un comportement de plus en plus lupin. J'ai toujours été tactile, mais tout semble plus accentué dernièrement.

L'homme passe une main dans ma tignasse brune, caressant derrière les oreilles. Un geste d'apaisement, mon corps se décrispe un peu. Je ne dis pas toute la vérité, je pense qu'il n'est pas dupe d'ailleurs. Mais, il ne me forcera pas à dire ce que je ne suis pas prête à partager. "J'imagine que cet incident a dû te rappeler de mauvais souvenirs. Je ne vais pas te dire que c'est sans danger, ce jeu semble incontrôlable. Les aurors sont sur le sujet, je suis sûr que cela sera réglé tôt ou tard." La voix douce et rassurante du blond m'apaise comme toujours.  "Pour ce qui est de ton frère, il finira par se calmer. Tout le monde n'est pas aussi à l'aise que toi avec les changements qu'impliquent l'adolescence pour un demi-loup." Je me crispe à nouveau, je ne sais pas si il le fait exprès ou si c'est une coïncidence. Les mots franchissent mes lèvres avant que je n'ai pu les retenir.

"C'est effrayant..." Je chuchote en resserrant ma prise sur le bras de mon oncle. "Tout le monde est si sûr que tout va rentrer dans l'ordre pour moi une fois l'adolescence passée. Mais je... Et si ? Tout change si vite et ma magie est tellement instable, même-ci je sais que ma louve et moi on ne va devenir qu'une seule personne. A l'heure actuelle, il y a des moments où ce n'est plus moi qui contrôle mon corps." Je lève la tête vers mon oncle, qui me regarde avec un air tendre. "C'est normal, tu sais. Est ce que tu te considères comme un monstre ?" Je secoue la tête avec véhémence. "Tu as le droit de t'inquiéter, l'adolescence est déjà une période de transition. Mais pour les demi-loup c'est encore plus exacerbé. Ne t'inquiètes pas, tout finira par se résoudre. Ça peut te paraitre effrayant et c'est normal, mais il n'y a aucune raison que ça se passe mal. Ok, Shanna ?" Cette fois, il est face à moi. Tenant fermement mes épaules, me regardant dans les yeux.

"Merci, oncle Cil' tu sais toujours quoi dire." Le poids sur mon cœur s'allège un peu. "On reprend les recherches, pour ramener mon frère par la peau des fesses ?" Je lui fais un grand sourire désormais. Il rit avant de lever les yeux au ciel.

Alors que Cillian pose des questions aux commerçants, mon odorat repère une odeur familière. Oscar. Cela fait un moment qu'on a pas eut l'occasion de parler. Je le cherche des yeux, mon cœur rate un battement. Je ne m'attarde pas sur ce sentiment bizarre, je le salue de la main. Je ne voulais pas le déranger mais il s'approche de moi. Et là je me souviens qu'il est dans le même club que mon frère.

"Salut Oscar ! Tu vas bien ?" J'aurais bien demandé directement si il n'avait pas vu mon frère. Mais et bien, se serait bizarre ce n'était pas comme ci Sirius était mineur. De plus, je ne tiens pas vraiment à expliquer pourquoi on est un peu inquiet sur le fait qu'il se soit fait la malle. C'est pas tant qu'il ait quitté la maison qui soit inquiétant que les conditions de son départ. "Moi, oh ça va. Je cherche juste Sirius, tu sais mon frère. Tu ne l'aurais pas croisé par hasard ?" Je demande avec une inquiétude sans doute palpable. Ce n'est pas comme-ci je savais cacher mes émotions de toute façon. D'ailleurs habituellement, j'aurais sans doute babiller en parlant de tout et de rien. Mais pas aujourd'hui.


Dernière édition par Shanna Green le Mar 15 Aoû - 11:49, édité 11 fois

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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le mercredi 12 décembre 2001. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, fait à présent sa 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Il fait en parallèle un stage à l'école de magie Poudlard où il se rend une fois par semaine minimum pour étudier la pédagogie du professeur Stanger.

Hello, Sunshine
Oscar sursauta avant de prendre une profonde goulée d’air. Il avait l’impression d’émerger après le chaos de la bataille de Poudlard. Bizarrement son rêve avait été peuplé de cris et de silhouettes informes. En ouvrant les yeux, il comprit assez rapidement qu’il était installé sur un lit d’infirmerie. Plusieurs personnes parlaient à voix basse et le bruit d’un mortier dans un bol résonnait dans la pièce. Oscar fronça les sourcils et se redressa sur les coudes, essayant de replacer correctement ses derniers souvenirs.

Son genou avait été entouré d’un bandage mais il ne semblait sentir pratiquement plus rien. Mme Pomfresh faisait toujours autant des merveilles ! Il la regardait s’agiter dans tous les sens, la directrice McGonagall sur ses talons. Le professeur Stanger était là lui aussi, étudiant chacune des personnes étendues sur les lits. Lorsque son regard croisa celui d’Oscar, un sourire éclaira son visage et il s’approcha de lui.

« Salut Swan ! Alors, bien reposé ? »
« Professeur … je suis navré, je crois que j’ai mal géré mon énergie … » balbutia Oscar en clignant plusieurs fois des yeux pour s’obliger à se réveiller correctement.
« Voyons, tu as fait du très bon travail ! Tu t’es même mis un peu trop en danger. »

Luke Stanger attira un tabouret de sa baguette et s’installa dessus, prêt d’Oscar.

« J’ai vu Poppy s’angoisser pour te retirer ce bout de verre. Eurk, passablement horrible soi-dit en passant. »

Oscar fronça les sourcils. Oui, le bout de verre dans son genou, il se souvenait. Mais ensuite, il y avait eu un Détraqueur, et il n’avait pas réussi à faire apparaître son patronus.

« Comment vont Skye ? Et Shanna ? Je n’ai pas pu la retrouver et elle … »
« Tout va bien, tout va bien. » le rassura Luke. « Skye est sortie de l’infirmerie il y a à peine une heure. Poppy l’a parfaitement soigné et elle est partie se reposer dans sa salle commune. Quant à Shanna, elle est deux lits plus loin. »

Oscar se redressa un peu plus pour voir l’endroit que le professeur de Vol désignait. En effet, Shanna était étendue là-bas, sa poitrine se soulevant de manière régulière.

« Elle a tenté de faire apparaître un patronus pour te sauver. » continua Luke. « C’te gamine a du cran. Elle est restée près de toi jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse elle aussi. On peut dire que je suis arrivé à temps. »

Luke lâcha un petit rire, comme se remémorant un bon souvenir. Shanna était … restée près de lui ? Pour le sauver ? Le cœur d’Oscar se serra à cette idée. Personne n’avait encore jamais fait ça pour lui. C’était lui qui sauvait les autres, pas le contraire. Et Shanna était bien plus jeune. Elle devait savoir qu’elle n’avait aucune chance. Mais cela ne l’avait pas retenu. Oscar jeta un nouveau coup d’œil dans sa direction. Son visage semblait totalement apaisé et elle bougea légèrement dans son sommeil. Un faible sourire apparut sur les lèvres d’Oscar jusqu’à ce que Mme Pomfresh tire les rideaux autour du lit de la jeune femme.

A ce moment-là, Oscar se dépêcha de détourner le regard mais Mme Pomfresh arrivait déjà vers lui. Excitée et bourrée d’adrénaline, elle donnait des ordres à tout le monde.

« Oh, allez-vous-en de là, Luke ! Vous ne voyez pas que vous me gênez ! » dit-elle en poussant d’un sortilège le tabouret de Luke qui se contenta de rire.
« Détends-toi, Poppy. Mon stagiaire est parfaitement remis ! »
« C’est ce que nous allons voir. »

Oscar regarda l’infirmière, s’efforçant d’être parfaitement conscient pour espérer sortir de là. Il était souvent allé la voir lorsqu’il était à Poudlard. Casse-cou comme il l’était, il s’était retrouvé plus d’une fois sur l’un de ses lits.

« Eh bien, ça m’a l’air d’être plutôt correct. » dit-elle en examinant sa blessure qui commençait déjà à se refermer grâce aux potions que l’infirmière avait dû lui administrer. « Tu te sens de te lever, jeune homme ? »
« Parfaitement ! » répondit Oscar, sûr de lui.
« Eh bien, je suppose que je ne vais pas retenir davantage. J’ai d’autres personnes qui réclament mon attention. »

Oscar sourit, plutôt rassuré de pouvoir quitter cet endroit, même s’il aurait aimé remercier Shanna. L’occasion se présenterait surement une autre fois. Il fit glisser ses jambes par-dessus le lit et se leva, prenant le temps qu’il fallait pour que sa tête ne tourne plus.

« Allez mon garçon ! » se réjouit Luke. « Je vais te raccompagner jusqu’à … où c’est que tu habites ? »
« Canterbury » répondit Oscar en suivant le professeur, après avoir jeté un dernier regard au lit de Shanna.

Oui, il aurait sans doute bien d’autres occasions avec Shanna …

∞∞∞∞∞ Mardi 1er janvier 2002 ∞∞∞∞∞

Oscar donna un coup de pied dans un caillou. Il commençait à se faire tard mais étrangement, il n’avait aucune envie de rentrer. Les derniers événements avec Keith et Olympe l’avaient pas mal chamboulé et il avait du mal à faire le tri dans sa tête quand il passait du temps avec eux deux. A présent, en plus de cela, il était le tuteur de Keith. Il l’avait choisi, il l’avait voulu. Mais cela ne l’empêchait pas de sentir qu’une nouvelle pression venait de tomber sur ses épaules. Il était responsable de quelqu’un. Oh il s’était toujours senti responsable de Keith. Mais cette fois-ci, cela sonnait plus officiel.

Il leva la tête vers le ciel. Nous étions le premier de l’An. Il n’y avait pas beaucoup de personnes dans les rues. Déjà parce qu’il faisait froid et malgré le manteau épais d’Oscar et sa grosse écharpe, il grelottait encore. Ensuite, parce que pour ce genre de fêtes, les gens préféraient être en compagnie de leur famille plutôt que de déambuler seul dans les rues pavées d’un village sorcier.

Il donna un coup de pied à un autre caillou avant de relever la tête. Il avait entendu des voix. Un homme semblait faire du porte à porte chez les commerçants encore ouverts. Légèrement en retrait une jeune femme regardait dans sa direction.

Shanna Green.

Oscar déglutit en la voyant là. Ses cheveux noirs flottaient légèrement autour de son visage avec le vent qui passait entre les rues étroites du village. Avait-elle grandi ? Oscar avait l’impression que oui. A moins que ce n’était sa nouvelle façon de la considérer. La jeune femme s’était jetée en travers un Détraqueur et lui pour le protéger. Et il ne l’avait toujours pas remercié pour cela. Il était temps peut-être de réparer cette erreur ?

Les mains enfoncées dans son manteau, il s’avança vers Shanna qui lui avait adressé un signe de main timide.

« Salut Shanna. » dit-il, un sourire flottant sur ses lèvres en arrivant à sa hauteur.
« Salut Oscar ! Tu vas bien ? »

Sa voix était légèrement fluette encore, comme si elle n’avait pas encore bien mûri de ce côté-là. Ca lui donnait un air charmant. Ses petits yeux noirs le fixaient, sans qu’aucune parole ne lui échappe. Etrange d’ailleurs. Shanna était comme Vicky Prewett un vrai moulin à paroles.

« On fait aller. » répondit-il avant d’enchaîner aussitôt sur la suite pour ne pas lui laisser le temps de réagir là-dessus. « Quelque chose ne va pas ? Tu ne sembles pas dans ton assiette. »

Il jeta un coup d’œil à l’homme qui discutait toujours avec les commerçants. Il faisait de grands gestes et son ton semblait précipité, comme s’il essayait de masquer son inquiétude.

« Moi, oh ça va. Je cherche juste Sirius, tu sais mon frère. Tu ne l'aurais pas croisé par hasard ? »

Oscar reporta son attention sur la jeune femme qui essayait elle aussi de masquer son inquiétude. Cela semblait moins évident chez elle. Quelque chose avait du se produire mais Oscar ne se sentait pas légitime de poser des questions.

« Non. » admit-il. « Mais … si tu veux, on peut aller jeter un œil au QG des Pendragon. Il est quasiment inoccupé à cette époque de l’année alors c’est l’idéal pour se poser tranquillement sans être dérangé. »

Il sortit de sa poche sa baguette, signe qu’il était prêt à déverrouiller chacune des portes qu’elle lui demanderait si elle le voulait. Shanna se tourna vers l’homme et Oscar les laissa échanger quelques mots avant d’être autorisé de partir tous les deux de leur côté. Cillian – c’est comme ça que Shanna l’avait appelé – allait fouiller le Quartier Est, à l’opposé donc de là où ils allaient, histoire de couvrir tout le périmètre de la ville.

« J’imagine que vous avez déjà fouillé sa chambre ? » demanda Oscar alors qu’ils commençaient à marcher en direction du QG. « Il devait savoir que c’était là que vous viendriez en premier, c’est donc pour cela qu’il a choisi un autre endroit. »

Oscar lança un sourire compatissant à la jeune femme. Il ne posa pas de questions mais attendit quelques secondes, afin de laisser à Shanna le loisir de parler de Sirius si elle le voulait ou non.

« Qui est cet homme d’ailleurs ? » demanda Oscar un peu après. « Cillian, je veux dire. C’est un ami ? »

La nuit était tombée à présent sur Druid’s Oak et les lumières dans les habitations étaient allumées. De temps en temps, une porte s’ouvrait et on entendait les rires des personnes à l’intérieur. Il y avait encore des chants de Noël qui résonnaient dans les rues et des guirlandes flottaient magiquement au-dessus d’eux.

« Au faites, je ne t’ai pas remercié. »

Oscar tourna la tête vers Shanna. L’air frais ne semblait pas avoir d’emprise sur elle. Oscar y avait bien réfléchi. Elle disait ne pas être complètement humaine et à la teinture que ses yeux avaient pris, Oscar se sentait bête de ne pas y avoir pensé plus tôt : elle devait avoir du sang de loup-garou dans les veines. Beaucoup de personnes craignaient ces créatures. Il fallait dire que pendant longtemps ces créatures obscures avaient été du côté du Seigneur des Ténèbres. Et puis, l’ignorance des gens faisait que peu de personne voulait s’en approcher, de peur que leurs enfants soient contaminés. Mais quand Oscar regardait Shanna, il était bien incapable d’avoir peur d’elle. Ce n’était même pas un véritable loup-garou déjà. Et puis, ce côté lupin lui donnait un air particulier. Original. Quelque chose qui disait que c’était bien Shanna Green qu’on avait en face de nous. Shanna Green ne serait pas elle-même sans cette part d’animal.

« L’autre jour, avec les Détraqueurs. Le professeur Stanger m’a dit que tu m’avais protégé. Alors, merci. » dit-il. « Je n’ai pas l’habitude qu’on me protège. En général, c’est plutôt moi qui protège les autres. Et puis … tu étais complètement démunie mais tu n’as pas hésité. Tu as foncé, comme une véritable Gryffondor ! »

Il la bouscula doucement de l’épaule et eut un franc sourire.

« … ou comme une Pendragon ! »

Cette fois-ci, il rit. Il essayait d’imaginer Shanna chez les Pendragon. Oscar serait depuis un joueur professionnel quand Shanna arriverait à l’UMS. Mais il laisserait des instructions pour elle, pour qu’elle soit recrutée. Soudain, cependant, la jeune femme se stoppa dans ses mouvements. La tête légèrement inclinée en arrière, ses sourcils s’était froncés.

« Que se passe-t-il ? »

Shanna s’élança alors en avant et Oscar fonça sur ses talons. La jeune femme courrait et franchissait les rues, comme son instinct semblait lui dicter. Oscar avait presque du mal à la suivre mais elle n’alla pas bien loin. En moins d’une minute, ils étaient arrivés devant le QG des Pendragon.

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Le cœur d’Oscar rata un battement en voyant ce qu’il avait devant les yeux. Le QG des Pendragon était en flammes. Il ne l’avait pas senti auparavant mais une odeur de brûlé flottait dans les airs. Le feu léchait l’encadrement des fenêtres et des bruits sourds se faisaient entendre à l’intérieur, comme des meubles s’effondrant sous la chaleur. Automatiquement, Oscar mit un bras devant le corps de Shanna, l’intimant de reculer. Mais ce fut alors qu’ils l’entendirent.

« A l’aide ! Au … secours ! Je … j’suis coincé. Aidez-moi … Quelqu’un ! »

A nouveau, le cœur d’Oscar eut un léger soubresaut. Shanna laissa échapper le nom de Sirius. Oui, c’était bien ce crétin. Enfermé là-dedans.

« Attends, Shanna ! » dit-il.

Il posa les mains sur ses épaules, l’intimant de se calmer alors que tout son corps s’agitait.

« Arrête, calme-toi. Va chercher les secours. Hey, tu m’entends, Shanna ? »

Oscar criait pour couvrir le bruit des flammes et les personnes qui commençaient à sortir de chez eux pour voir la catastrophe. Oscar attrapa alors le visage de la jeune femme entre ses mains et plongea son regard bleu dans le sien.

« J’compte sur toi. Va chercher les secours, je m’occupe de ton frère. »

Et, après un dernier regard d’avertissement, Oscar se retourna et pointa sa baguette sur la porte.

« Confringo ! »

La porte explosa et plusieurs morceaux de bois se dispersèrent autour de lui. Les flammes doublèrent d’intensité et Oscar lança un flot d’Aguamenti avec sa baguette, lui permettant d’entrer. Il eut à peine franchi le seuil du QG que les flammes refermèrent le passage qu’il avait emprunté.

Oscar était désormais au cœur d’une maison en flammes à la recherche d’un de ses anciens ennemis.

@ Victoire


Dernière édition par Oscar S. Swan le Dim 22 Oct - 23:09, édité 1 fois

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Oscar Swan

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Hello, Sunshine
1 janvier 2002 - Druid Oak

Je suis stressée, enfin anxieuse. Pourquoi faut-il toujours que mon crétin de frère m'inquiètes ? A cause de lui, je n'arrive même pas à me concentrer sur Oscar. Moi qui regrettait un peu de ne pas avoir pu lui parler dernièrement. Surtout après l'épisode horrible dans la Grande Salle. Avoir eut peur de le voir mourir, tout ces cris. Rien que d'y penser ça me rends malade. On pourrait penser que c'est les détraqueurs qui m'auraient laisser une impression plus désagréable, mais non. Sans doute grâce à ma nature semi-louve. J'y suis moins sensible, mais la peur, la terreur même, toutes ses émotions emplissant l'air ce jour là. Je me secoue mentalement pour ne pas m'enfermer dans ces souvenirs.

"On fait aller." Je fronce les sourcils, c'est bizarre comme tournure de phrase, non ? C'est ni un oui, ni un non. Ça me laisse une impression bizarre, mais à vrai dire je ne suis pas capable de creuser plus. Et puis, qu'est ce que je peux dire ? Si je devais répondre avec franchise, je ne vais pas vraiment bien. Mais et bien, je ne suis pas connue pour me morfondre. Et ça peut paraitre surprenant quand on voit à quel point je suis spontanée de réaliser que non je ne partage pas vraiment toutes les pensées qui me traversent. Mais à priori je ne sais pas le cacher, Oscar voit à travers moi. Je suppose que c'est facile à voir pour quelqu'un m'ayant côtoyé un minimum.

Je soupire, un peu déçue qu'il ne l'ait pas vu. "Mais … si tu veux, on peut aller jeter un œil au QG des Pendragon. Il est quasiment inoccupé à cette époque de l’année alors c’est l’idéal pour se poser tranquillement sans être dérangé." Je regarde Oscar et je suis sûre qu'il peut voir à quel point je suis reconnaissante pour cette suggestion juste à mon regard et l'expression sur mon visage. "Se serait vraiment super gentil de ta part, mais je ne veux pas te déranger. Je veux dire, il va sans doute bien. Mais... je suis inquiète pour cet imbécile." Je me mords la lèvre avant de soupirer. Je n'en dis pas vraiment plus à ce sujet, parce que ce sont des histoires de famille. Ça ne le regarde pas, et à vrai dire si je peux être bavarde sur des choses sans importances... Je le suis beaucoup moins sur d'autres sujets. Je mets une main sur le bras d'Oscar en lui demandant de patienter une minute le temps que j'avertisse Cillian.

"Oncle Cil', je vais voir au QG des Pendragons avec Oscar. Ils sont dans le même club avec Sirius. Peut-être qu'il s'est caché là bas." Mon oncle hoche la tête et salut vaguement Oscar. Il me fait suffisamment confiance pour me laisser partir avec Oscar, après tout il m'a aidé dans la Grande Salle. Je pense que j'ai dû rabâcher un peu à quel point il est quelqu'un de bien. "Vas-y, si tu le trouves. Tu me contactes tout de suite, c'est d'accord ?" Je hoche la tête.  

"On peut y aller, merci pour ton aide." Je souris à Oscar en revenant vers lui. Je suis un peu plus guillerette, parce que je vais peut-être enfin remettre la main sur mon frère. "J’imagine que vous avez déjà fouillé sa chambre ?" J'hoche la tête alors qu'on commence à marcher. C'est effectivement le premier lieu qu'on a fouillé, sans grand espoir ceci dit. "Il devait savoir que c’était là que vous viendriez en premier, c’est donc pour cela qu’il a choisi un autre endroit." Je soupire, Oscar a raison. Mais bon il nous fallait nous en assurer. "Tu as raison, on savait qu'on ne l'y trouverait probablement pas. Mais si on avait pas regardé et qu'il y était... Enfin, tu vois le tableau." Je ris un peu, désabusée. Oui se serait un peu ridicule si il avait été tout ce temps dans sa chambre. Donc on devait vérifier au cas ou.

" Qui est cet homme d’ailleurs ? Cillian, je veux dire. C’est un ami ?" Il a dû se sentir obligé de précisé comme je lui ai lancé un regard interrogateur. A vrai dire, je n'avais effectivement pas compris qu'il parlait de Cillian. Sa place dans ma famille est une telle évidence depuis des années, mais c'est vrai que de l'extérieur il ne ressemble ni à mon frère, ni à moi. C'est normal qu'Oscar me demande. "C'est un ami proche de notre famille, il est un peu comme un oncle pour moi. Il est vraiment de bons conseils et c'est quelqu'un qui a le cœur sur la main." Un sourire doux et affectueux passe sur mon visage. J'aime vraiment beaucoup mon oncle de cœur. Les liens entre les membres d'une même meute sont sans doute un peu difficile à appréhender pour des personnes qui ne connaissent pas tout ça.

" Au faites, je ne t’ai pas remercié." Je me tourne vers lui perplexe. "A quel sujet ?" Je demande surprise, je ne me rappelle pas avoir fait quoique ce soit de particulier. " L’autre jour, avec les Détraqueurs. Le professeur Stanger m’a dit que tu m’avais protégé. Alors, merci." Je rougis un peu, parce que et bien à vrai dire je ne sais pas pourquoi. Je suis mal à l'aise bien sûr, je veux dire j'aurais fait la même chose pour Vicky ou un autre de mes amis. Est ce que ça veut dire que je le considère comme un ami ? "Oh ça ? Je l'ai juste fait parce que c'est ce qu'il fallait faire. Tu m'avais aidé, je ne pouvais pas juste te laisser là." Je me tortille mal à l'aise. Parce qu'il y avait bien plus à dire à ce sujet, mais que je n'étais pas encore prête à vraiment y réfléchir. Peut-être même que j'ai volontairement ignoré le sujet.

Il se moque de moi ? Je lui tire la langue alors qu'il me bouscule gentiment en me comparant à une Gryffondor puis à une Pendragon. "A vrai dire, le choixpeau a hésité, mais il a jugé que j'étais plus loyale que tête brûlée." Ceci dit je ne sais pas sur quoi il s'est basé pour dire ça. C'est sans doute vrai, mais quand je regarde mes actions dernièrement... J'ai tout l'air d'être une gryffondor. Mais bon ce n'est pas ma maison qui définit qui je suis de toute façon.

"Tu dis ça juste pour que j'intègre ton club à l'UMS dans quelques années ?" Je lui demande avec un brin de malice, ça m'amuse un peu. Je sais qu'il ne sera plus là logiquement d'ici à ce que j'intègre l'UMS. Mais ça ne l'empêche pas de recruter non ? Mon hilarité est interrompu soudainement par une odeur. Je fronce les sourcils, je relève un peu le menton en l'air en penchant légèrement la tête. Me concentrant sur les bruits et l'odeur. Cette odeur... du feu ! Quelque chose est en train de brûler. J'entends à peine la question d'Oscar que je m'élance à toute vitesse. Mes heures de footing matinal pour me dépenser me font vite arriver sur les lieux. Mes yeux s'écarquillent en voyant les flammes, pourtant je savais ce que j'allais trouver. La chaleur du brasier fait dresser les poils de mes bras. Un frisson de malaise me traverse.

« A l’aide ! Au … secours ! Je … j’suis coincé. Aidez-moi … Quelqu’un ! » Mon sang se glace dans mes veines quand j'entends sa voix. La voix de mon grand-frère au milieu des flammes. Je suis gelée, terrorisée qu'il lui arrive quelque chose. Qu'il soit blessé. Merlin j'ai qu'une envie me jeter dans les flammes, une voix me ramène à la réalité. Oscar, il est avec moi c'est vrai. Je lève les yeux au ciel, il croit vraiment que je vais attendre sagement ici ? Ses mains autour de mon visage me déstabilise un instant et seule sa dernière phrase résonne dans ma tête.

" J’compte sur toi. Va chercher les secours, je m’occupe de ton frère." Je fais demi tout et cours sur 500 mètres juste pour me trouver assez loin du feu pour envoyer un message à Cillian. Pour le moment j'en ai rien à foutre de la discrétion, surtout que je sais que si j'ai senti l'odeur du brasier ce n'est qu'une question de minutes avant que mon oncle la repère aussi.

Je me lance un sort pour amplifier ma voix et je hurle avec toute l'élégance d'une poissonnière au marché. "CILLIAN ! FEU QG DES PENDRAGONS, SIRIUS EST COINCE A L’INTÉRIEUR." Je sais qu'il m'aura entendu où qu'il soit, il est forcément dans le quartier et avec ses oreilles ultra sensibles il m'aura entendu. Dans le doute je lance quand même des jets de lumières au dessus de ma tête. Qu'Oscar aille se faire voir, je ne vais pas les laisser seuls là dedans ! Sur place j'alpague un passant à qui je demande d'appeler les secours, qu'il y a au moins trois personnes à l'intérieur en me comptant moi même.  

Ces deux imbéciles, qu'est ce qu'ils croyaient hein ? Que j'allais rester sagement à attendre les secours ? Que dalle, plutôt me casser une jambe. Je déchire une partie de ma cape pour la mettre sur mon nez et ma bouche. Je sais que je vais être incapable de maintenir un sort de tête en bulle là dedans. Ma magie ne me le permettra pas. La seule chose que je fais c'est que je me lance un aguamenti pour mouiller mes vêtements. A défaut de sorts compliqués, je suis pragmatique. Des années à faire des camping sauvage en famille ça aide !

"Vous n'allez pas aller là dedans quand même jeune fille ?" Me demande une des passantes, mon regard se tourne vers elle. Un regard ambré et c'est d'une voix un poil chelou que je réponds. "Bien sûr que si, mon frère et un ami sont là bas ! Quand un homme blond va débarquer dites lui que je suis là dedans, d'accord ?" J'attends son hochement de tête avant de foncer tête baissée dans les flammes à mon tour. Je ne vais pas rester mouillée bien longtemps vu la chaleur des flammes. J'enfonce la porte en partie avec ma magie, en renforçant mon corps. C'est plus de l'instinct que conscient mais et bien je n'ai pas vraiment le temps de me poser des questions. Les craquements sinistres et la fournaises à l'intérieur me saisissent à la gorge. Je n'y vois pas grand chose.

Mais je décide d'avancer, me concentrant pour entendre des voix. Je fais appel à toutes mes ressources, ma louve est bien plus présente qu'elle ne l'a jamais été. Sauver ma meute c'est tout ce qui importe et je sais que je vais me faire engueuler. Mais actuellement, il n'y a qu'une chose qui compte. Les remontrances ne font pas peur, et je ne tiens pas à réfréner mes instincts non plus. Il est question de mon grand-frère et d'Oscar même-ci le pourquoi de précisément son cas me préoccupe autant m'échappe encore. Cela n'a pas d'importance maintenant, tout ce qui compte c'est de les retrouver et de sortir des flammes en vie.

C'est une fournaise, je peux presque sentir mes poils roussir. Ceci étant dans la chaleur étouffante et l'odeur de brulé difficile d'en être certaine. Même-ci, je me suis arrosée avant d'entrer, je peux déjà dire que je suis en train de sécher. Je transpire à grosses gouttes et mon cœur bats fort dans ma poitrine. J'ai peur, je suis terrifiée même, mais je ne peux pas abandonner. Parce que ce qui me fait le plus flipper c'est de retrouver deux corps. Alors j'avance attentive aux moindre bruit, et je vous assure que ce n'est pas de la tarte. Les craquements sinistres du bois, le crépitement du feu, ça fait un sacré boucan ! Et puis soudain au détour d'un couloir j'entends des voix et des mains tambouriner sur une porte. Porte complètement bloquée par une partie du plafond qui s'est écroulé.

"SIRIUS ? OSCAR ? C'est vous ?" Je hurle à travers la porte, je me demande comment les sortir de là sans que tout ne s'écroule. Aussi bien eux même ne savent pas où ils sont. Je me rends bien compte que si je lance un sort d'explosion, je vais aggraver le problème. Se serait aussi efficace que de mettre de l'essence sans parler du risque d'effondrement plus important encore. Je décide de faire un truc immensément stupide ou complètement gryffondoresque au choix.

Je les entends râler après moi derrière la porte en me demandant de partir. Que je me mets en danger blablabla. Sérieusement ? Ils croient que je ne suis pas au courant de tout ça ces deux imbéciles ? Et qui a encore l'énergie de m'engueuler dans une situation aussi désespérée ? Le sens du timing les gars, vraiment. Le pire c'est qu'il en a pas un pour rattraper l'autre, ok je suis vraiment inconsciente si ils veulent. Je m'en fiche tout ce que je veux c'est les sortir de là ! Mais là je les entends juste me houspiller et ça commence à me faire vriller le cerveau entre les bruits de l'incendie et leur voix ensembles. Je me prends la tête entre les mains, ma magie commence à devenir instable. Ce n'est pas le moment ! J'ai envie de rire hystériquement mais je me retiens.

"VOS GUEULES PUTAIN ! " J'ai hurlé et j'ai sans doute renforcé sans le vouloir ma voix avec de la magie parce qu'un silence inquiétant s'en suit. Enfin c'est surtout qu'ils ont arrêté de chouiner contre moi. Oui ma compassion actuelle frise le zéro absolu, et mon emprise sur ma magie se fait la malle. Tout comme mon langage qui part en vacances. Je ne parle quasiment jamais grossièrement, est ce que c'est ça qui les a fait taire ? Maintenant ne plus les entendre m'angoisse.

"Vous êtes toujours vivants ?" Je demande quand même en me glissant au plus près de la porte. A priori oui, j'arrive à peine à distinguer mais il y a toujours des battements de cœur là dedans. A moins que ça soit moi qui ait des hallucinations à cause de la fumée ? "Maintenant que vous êtes plus calme, je pense que je peux dégager la porte. Mais je vais devoir le faire à la main, pas de sort sinon je risque de tout faire s'effondrer." J'ai l'air bien plus sûr de moi que je le suis en réalité. La réalité c'est que je suis en pilote automatique, je rationalise pour ne pas penser à l'ensemble de la situation pour ne pas paniquer. Je sais que la panique nous tuera. Je n'ai pas besoin de dégager toute la porte, juste suffisamment pour qu'ils puissent l'entrouvrir et se glisser à l'extérieur de la pièce.

Je ne sais pas combien de temps passe, 5, 10 peut-être 15 minutes ? Le temps semble s'étirer à l'infini. Je suis épuisée d'avoir déblayer le passage, même-ci j'utilise ma magie. J'ai les mains dans un état catastrophique. J'ai des cloques qui commencent à apparaitre, mais il est hors de question que je les laisse là. Je les ai bien sûr entendu me dire de les laisser que les secours allaient arriver à temps. Tu parles ! "Je pense que c'est bon, essayez de pousser la porte." J'ai envie de pleurer de soulagement quand je vois la porte s'entrouvrir. Pas beaucoup, mais en forçant un peu ils finissent par passer. Ils sont dans état aussi vaillant que le mien. Couvert de suie, d'ecchymoses et de brûlures. Ils sont sortis de là mais... Est ce qu'on va arriver à sortir du bâtiment ? J'ai toujours mon tissu humide sur le visage, ce qui me donne sans doute un drôle d'air. Je m'approche de mon grand-frère que je serre dans mes bras à l'étouffer. "Tu n'es pas blessé Siri ?" Tant pis si ce n'est pas le moment, j'essaie de ne pas pleurer et j'y arrive. Honnêtement, je ne sais pas comment. L'adrénaline peut-être ? J'ai même utilisé ce surnom familier, ça m'aide aussi à ne pas péter un câble. "Et toi Oscar ?" Je demande après la réponse de mon frère.

"Dans quel sens il faut qu'on aille ? C'était encore praticable d'où je suis entrée mais je ne sais pas si c'est encore le cas maintenant..." Je regarde Oscar plus que mon frère en posant la question. Comme-ci, j'attendais qu'il nous sauve d'une manière ou d'une autre. Il est censé connaitre les lieux mieux que nous deux, bon Sirius les connais aussi mais... Peut-être à cause des évènements récents, je m'en remets plus facilement à lui. On étouffe carrément, l'air est irrespirable. Ma gorge me brûle et mes yeux me piquent. Sans parler de l'état de mes bras et pire encore mes mains. Pour l'instant, il y a trop de fumée pour les garçons ait vu mon état réel ni moi le leur. Je pense qu'on doit faire peur.

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Sirius Green
Contexte
Nous sommes le mardi 1er janvier 2002. Sirius, fils aîné de Seth et Saoirse Green, a fait son entrée à l'UMS début septembre dans le cursus de Musique, bien décidé à s'opposer à ses parents sur tous les plans. En ces fêtes de fin d'année, il est cependant confronté à ses parents et aux multiples disputes qui s'ensuivent.

Hello, Sunshine
Sirius posa la paume de sa main sur la fenêtre gelée. Il ressentait à peine le froid avec son corps bouillant. Bouillant de par sa nature de loup-garou mais aussi de par la colère qui l’avait animé encore quelques instants plus tôt.

Les fêtes de fin d’année étaient enfin terminées et Sirius était le premier à s’en réjouir. Il avait du passer les fêtes de Noël puis le Réveillon avec ses parents et ça l’avait bien soulé. De toute manière, c’était toujours le même refrain. Sa mère essayait de le faire parler sur ce qui se passait dans sa vie, son père cherchait une faille et hop, c’était parti ! A Noël, son père avait remis sur la table le sujet du cursus. Puis au Réveillon, ça avait été l’annonce prochain du week-end chez les Parkinson. Et enfin, cet après-midi, sa mère avait osé pénétrer dans son esprit !

Il s’entraînait toujours à l’Occlumencie mais il était tellement occupé à se disputer avec son père au sujet de la façon de se construire un avenir qu’elle avait profité d’une brèche. Ça avait été trop pour Sirius. Sa mère avait pourtant essayé de lui expliquer qu’elle s’inquiétait pour lui et son père avait voulu le raisonner. Mais Sirius était encore une fois entré dans une colère noire. Sa mère avait grondé. Son père s’était interposé. Sirius avait levé le poing. Et Cillian l’avait arrêté. Avec sa force de vampire, il n’avait pas eu de mal. Sirius avait alors battu en retraite en quittant aussi vite qu’il le put la maison, c’est-à-dire en transplanant. Il avait d’abord songé se rendre dans son appartement mais il savait très bien que sa sœur Shanna essaierait de le suivre et de le retrouver. Il voulait un endroit calme. Un endroit où il n’aurait pas besoin de se justifier, de mettre des formes. Un endroit où il n’aurait pas besoin de parler en faites.

Alors il s’était réfugié dans le quartier général des Pendragon, à Druid’s Oak. En dehors d’un Vif d’Or que quelqu’un avait oublié d’attraper et de ranger dans sa boîte, l’endroit était désert. Après avoir donné le mot de passe, Sirius était rentré et était allé se réfugier à l’étage. Il y avait plusieurs petites tables avec des jeux de société, un coin salon et une petite cuisine. Sirius s’était alors posé sur le canapé qui faisait un accoudoir juste sous la fenêtre. Il avait trituré longtemps les fils d’un plaid avant d’observer deux figurines de joueur de Quidditch qui se disputaient pour savoir lequel des deux était le meilleur. Ayant besoin de distraction, Sirius avait alors agité sa baguette vers le jukebox qui s’était mis à cracher des cantiques de Noël. Eurk. Mieux que rien toutefois.

En regardant par la fenêtre, Sirius constatait que les rues étaient aussi désertes que le QG. Personne ne se promenait, personne ne flânait. Chacun était avec sa famille à profiter des derniers jours de vacances. Si seulement ses parents n’étaient pas si agaçants. Il pourrait arriver à apprécier la compagnie de sa mère si seulement elle n’avait pas aussitôt recours à son don de Légilimencie quand les difficultés se présentaient. Elle ne laissait aucune chance à Sirius et pensait toujours que c’était la meilleure décision d’analyser les pensées de son fils. Quant à son père … Bordel pourquoi fallait-il qu’il soit aussi chiant ? Il avait l’impression de ne pas le connaître du tout. A part un père relou qui semblait avoir une vie parfaite à l’entendre, il n’avait jamais cherché à se livrer plus à ses enfants. Le peu que Sirius avait essayé de connaître, son père se fermait aussitôt comme une huître.

Que pouvait-il y avoir de si terrible ? Qui étaient réellement les Green ? Pourquoi son père ne se confiait jamais sur son enfance ou son adolescence ? Même sa rencontre avec leur mère était un secret. Ils en parlaient mais toujours en omettant certaines parties comme s’il ne tenait pas à ce que ses enfants sachent tous les tenants et aboutissants de cette histoire. Et leur mère semblait cautionner ça. Pourquoi ? Savait-elle quelque chose elle aussi ? Parfois, Sirius aurait aimé hériter de son don de Légilimencie. Ainsi, il aurait été depuis longtemps au courant de tous les secrets de son père.

Mais il n’en était rien.

A force de ruminer, Sirius avait fini par s’endormir. Un sommeil sans rêve. Mais le réveil fut brutal.

Ce fut d’abord une odeur de fumée qui vint aux narines de Sirius. Il renifla et essaya de se racler la gorge. Il se mit aussitôt à tousser comme si quelque chose dans l’air obstruait ses poumons. Il ouvrit les yeux. La nuit était tombée à l’extérieur et le QG était plongé dans la pénombre. Enfin, presque. Une étrange lueur reflétait sur le carreau de la fenêtre. Sirius renifla à nouveau avant de tourner vivement la tête vers la porte. De la fumée s’échappait de sous la porte. Le cœur de Sirius bondit dans sa poitrine.

Le feu.

Idiot, inconscient ou pris de panique, Sirius se redressa aussitôt du canapé et courut ouvrir la porte. Les flammes étaient grimpées par la cage d’escalier et léchait le bois avec une rapidité effrayante. Dans la façon où il se mouvait, Sirius avait l’impression que le feu était vivant.

Il l’était.

Un Feudeymon.

Sirius referma aussitôt la porte mais le Feudeymon avait repéré la pièce dans laquelle il était. Le dos collé contre la porte, il la sentit chauffer derrière lui. Il n’en faudrait pas beaucoup pour qu’elle cède et que le feu envahisse la pièce. Ayant fait ce constat, Sirius courut de l’autre côté de la pièce jusqu’à la fenêtre. La poignée était coincée. Gelée ? Il sortit sa baguette et la pointa dessus :

« Alohomora ! »

La poignée tourna et Sirius usa de toutes ses forces pour la décoller du montant. L’air froid de l’extérieur saisit Sirius. La fenêtre donnait sur l’arrière du QG et la hauteur était vertigineuse. Il pouvait sauter mais il n’était guère certain de récupérer ses jambes en très bon état après cela. Et s’il était bloqué en bas, il ne pourrait pas échapper longtemps aux flammes vivantes. Alors, il fit quelque chose qu’il n’aurait jamais osé faire dans d’autres circonstances. Il appela à l’aide.

« A l’aide ! Au … secours ! »

Il fut pris d’une quinte de toux. Malgré la fenêtre ouverte, la fumée pénétrait rapidement dans les lieux et attisait les flammes derrière lui.

« Je … j’suis coincé. Aidez-moi … Quelqu’un ! » cria-t-il à nouveau.

Les flammes redoublèrent et Sirius ferma à contrecœur la fenêtre. Il fallait éviter de donner de l’air aux flammes. Il se saisit de sa baguette et lança :

« Protego Totalum ! »

Un bouclier se forma au-dessus de lui et entoura la pièce. Il pourrait peut-être être épargné par les flammes un temps. C’était la différence avec un feu normal. Le Feudeymon était un maléfice de magie noire. Et ce charme de protection pourrait le retenir un moment. Mais pas la fumée. Il retira son gilet noir et lança le sortilège Aguamenti pour le mouiller et le mettre devant son nez et sa bouche. Il allait tenir. Quelqu’un allait venir. Quelqu’un allait l’aider. Tout le monde verrait les flammes.

Mais personne ne pouvait savoir qu’un étudiant était resté à l’intérieur. C’était les vacances. Personne n’était censé être ici. A moins que quelqu’un l’ait entendu. Il jeta un nouveau coup d’œil à la fenêtre, hésitant à crier une nouvelle fois. Cependant la porte ne résisterait pas à un nouveau courant d’air. Sirius tomba à genoux et serra les poings.

Putain. Putain. Putain.

La chaleur commençait à gagner la pièce et la fumée, malgré son gilet mouillé, rendait l’air difficile à respirer. Et puis soudain, du bruit. Autre que le bois qui craque, autre que le Feudeymon qui forçait le bouclier. Quelqu’un.

Sirius cligna des yeux et rompit le sortilège de protection. Le Feudeymon pénétra aussitôt à l’intérieur, brisant la porte aussi facilement qu’une brindille. Le feu lécha alors les tableaux et les meubles de cuisine. Et là surgit un homme au milieu des flammes. A nouveau, Sirius cligna des yeux. Blond, le torse bombé, il jeta un rapide coup d’œil dans la pièce avant que son regard ne tombe sur Sirius.

« Os … Oscar ? »

Oscar Swan, le président même des Pendragon était là. Sirius fronça les sourcils mais accourut jusqu’à lui. Il posa une main sur son épaule comme s’il sentait ses forces le quitter subitement. Le Feudeymon brûlait tout dans la pièce et ils étaient entourés par les flammes. Sirius sentit également une odeur caractéristique. Le sang. Il baissa les yeux vers les jambes d’Oscar. Son pantalon était déchiré par endroit et du sang coulait. Il s’était blessé pour venir jusqu’ici ?

« Faut sortir de là ! » gueula-t-il.

Sans blague ! Oscar indiqua la fenêtre derrière lui.

« Trop haut. » répondit Sirius. « Il faut qu’on revienne de là où tu es venu. »

Oscar jeta un coup d’œil dans son dos et fit une grimace. Visiblement l’escalier n’était pas en assez bon état pour ça.

« Je connais un autre chemin. » dit-il alors. « Protego ! »

Un bouclier apparut autour d’eux et leur donna un instant de répit avec les flammes qui détruisaient tout sur leur passage. Le feu était incontrôlable et la bâtisse s’écroulerait bientôt rapidement si personne n’y faisait rien. Se remettant à Oscar, Sirius s’accrocha à son épaule et le suivit dans le coin salon duquel il commençait à ne plus rien rester. Puis il exécuta un sortilège qui révéla soudain une porte camouflée. Il la poussa et tous deux s’engouffrèrent aussitôt dans un couloir sombre.

Lorsque Sirius referma la porte derrière lui, le silence retomba et Sirius entendait à présent nettement les battements de son propre cœur. Sa main qui tenait l’épaule d’Oscar chercha alors un mur et toucha quelque chose qui s’effritait.

« C’est un couloir en terre. » expliqua Oscar. « Lumos ! »

La baguette du président s’éclaira et Sirius cligna des yeux. La chaleur des flammes se faisait toujours sentir et Sirius avait très envahi de suivre ce tunnel pour mettre le plus de distance possible. Oscar parut lire dans son esprit puisqu’il commença à se presser dans le tunnel. Tous deux étaient obligés de baisser la tête pour éviter de se faire assommer par le plafond assez bas.

« C’est un passage secret. Ça mène au bureau du président. »

Il semblait très fier de cet endroit mais Sirius avait du mal à partager son enthousiasme. Son cerveau pragmatique reprenait le dessus alors qu’ils avançaient d’un pas rapide.

« Qu’est-ce que tu fous ici ? » demanda-t-il.

Si Oscar était surpris par son langage, il n’en montra rien mais répondit de cette même manière polie qu’il employait toujours.

« Ta sœur te cherchait. »
« Shanna ? Shanna est ici ? » s’exclama-t-il, soudain paniqué.
« Je lui ai dit de rester à l’extérieur et d’aller chercher les secours pendant que je m’occupais de toi. »

Sirius ne releva pas les derniers mots mais resta dubitatif. Shanna, vouloir rester en arrière ?

« Tu aurais dû l’attacher. »

Oscar tourna la tête vers Sirius mais ne répondit pas. Il poussa alors une nouvelle porte et ils arrivèrent alors dans un bureau circulaire. Il était clair qu’Oscar avait pris un intérêt particulier à remettre l’endroit à son goût. Il y avait une étagère avec des coupes et des trophées. Des tableaux représentant Oscar et le reste de l’équipe de Gryffondor quand ils avaient gagné la Coupe de Quidditch. D’autres où sa petite sœur, Olympe, l’embrassait, le félicitant pour l’obtention de ses ASPIC. Une autre avec un mec qui traînait toujours avec Oscar. Adams quelque chose. Mais surtout, il y avait une montagne monstre de papiers. Certains dossiers flottaient en l’air, d’autres parchemins avaient décidé de faire un concours d’avion de papier. Mais en voyant Oscar arriver, ils étaient aussitôt retombés inertes sur le sol.

« Là, cette porte. » désigna Oscar en montrant une haute porte. « Elle amène directement au rez-de-chaussée, juste à côté des toilettes. »

Sirius ne put s’empêcher de ricaner.

« Sympa pour les odeurs. »

A nouveau, Oscar choisit de ne pas répondre. Inutile de faire semblant. Oscar et Sirius ne seraient jamais les meilleurs amis du monde. Ils avaient un lourd passif, inutile de faire semblant. Mais ils étaient là-dedans ensemble et ils devraient en sortir ensemble. Oscar actionna alors la poignée … qui tourna dans le vide.

« Je ne comprends pas … la porte est bloquée. »
« Pousse toi. »

Sirius s’avança et lança un « Alohomora » sur la poignée. Mais, à la différence de la fenêtre, celle-ci ne bougea pas. Sirius fronça les sourcils et commença à donner un coup d’épaule. La porte ne bougeait pas d’un poil.

« Putain … »
« Laisse-moi faire. »

Quoi ? Il pensait être plus fort qu’un demi-loup ? Sirius haussa un sourcil hautain et se décala pour le regarder faire. Déjà avec ses jambes meurtries, il n’allait pas faire beaucoup bouger la porte. Pourtant, il s’y employa à trois reprises avant de tomber lourdement contre la porte. Il pestait silencieusement, comme s’il ne voulait pas que Sirius l’entende dire des injures, même dans une situation aussi critique que celle-ci.

« Les secours vont arriver. » dit-il alors. « On va faire un maximum de bruits. Ils vont bien finir par nous entendre. »

Il hocha la tête, comme pour se convaincre lui-même. Sirius soupira mais obéit. Tous deux se mirent alors à tambouriner contre la porte. De toute leur force. Peut-être qu’avec un peu de chance, cette porte céderait avant que les flammes n’envahissent le tunnel secret ? La chaleur était déjà intense et la fumée commençait à arriver du tunnel et de sous la porte. Sirius découpa même un morceau de son gilet et le mouilla à nouveau avant de le tendre à Oscar. Celui-ci le remercia mais avant qu’il ne puisse se remettre à tambouriner contre la porte, une voix se fit entendre.

« SIRIUS ? OSCAR ? C'est vous ? »
« Shanna ? » s’étonna Sirius.

Oui, il aurait reconnu la voix de sa sœur entre milles. Cette idiote était là. Evidemment. Sirius tambourina contre la porte, rageur.

« Shanna, sors de là ! »

Oscar restait interdit, comme surpris d’entendre la voix de la jeune femme derrière cette porte. Qu’est-ce qu’il croyait ? Elle était têtue ? D’ailleurs, comment il la connaissait, lui ? Il fronça les sourcils lorsqu’Oscar prit la parole.

« Shanna, tu ne dois pas rester ici. Tu n’es pas une Gryffondor. Tu ne me dois rien, Shanna. Sors de là. »

Tu ne me dois rien ? Pardon ? Sirius l’écouta et s’efforça de faire taire le grondement qui montait dans sa poitrine. Il s’y attarderait plus tard. Il devait essayer du moins. Il avait toujours autant du mal à compacter ses émotions. Il tambourina d’un geste encore plus rageur contre la porte.

« T’es inconsciente, bordel, Shanna ! Casse-toi de là ! » cria Sirius, s’inquiétant de ne plus entendre sa sœur répondre.

Cependant il savait qu’elle était toujours là. Il la sentait. Il sentait sa présence. Elle était là, et elle les écoutait.

« Bordel, Shanna, tu … »
« VOS GUEULES PUTAIN ! »

Sirius déglutit et recula d’un pas, comme si la voix de Shanna l’avait soudain assommé. Elle s’était exprimée d’une voix qu’il ne lui connaissait pas. Avec des mots qu’il employait lui habituellement. Avec une colère qui lui ressemblait davantage, lui. Cette ressemblance frappante avec son caractère le secoua. A tel point qu’il avait l’impression que Shanna était lui. Qu’elle devenait comme lui. Le cœur de Sirius tambourinait dans sa poitrine.

« Vous êtes toujours vivants ? »

Sirius était toujours sonné et Oscar choisit de répondre.

« On est là, Shanna. » répondit-il d’une voix conciliante.
« Maintenant que vous êtes plus calme, je pense que je peux dégager la porte. Mais je vais devoir le faire à la main, pas de sort sinon je risque de tout faire s'effondrer. »

Sirius secoua la tête.

« Shanna … » commença-t-il.

Mais Oscar mit soudain une main devant sa poitrine.

« Laisse-la faire. »

Sirius gronda et fusilla Oscar du regard. Pour qui se prenait-il pour lui dire ce qu’il devait faire ? Elle était sa sœur et il savait parfaitement comment il devait agir.

« Il faut lui faire confiance. » continua Oscar.
« Elle se met en danger. »
« Tu sais mieux que personne qu’elle n’a aucunement l’intention de nous écouter. »

A nouveau Sirius gronda et il ferma les yeux. Putain, son loup ne le laissait jamais en paix ? Était-ce justement parce qu’il sentait le danger qu’il se réveillait ? La fumée avait envahi leur petite pièce et le Feudeymon allait arriver. Lorsqu’il rouvrit les yeux, Oscar s’était éloigné de lui et s’occupait de mettre de l’ordre dans ses papiers. Sérieusement ?!

« Protego Totalum ! »

Le bouclier s’appliqua à leur pièce. Sirius soupira et se laissa glisser contre la porte. Impuissant. Putain de merde. Il toussa et remit le gilet contre sa bouche, essayant d’ignorer Oscar qui faisait les cents pas. Le temps commença à s’écouler. Des secondes ? Des minutes ? Plus ? L’inquiétude de Sirius grandissait en même temps que la température augmentait dans cette pièce. Bordel à quoi cela servait-il d’être un demi-loup si ça n’aidait même pas à enfoncer une porte ?

« Tu la connais d’où ? » dit-il soudainement.

Oscar qui jetait machinalement des sortilèges pour protéger des dossiers tourna la tête vers Sirius.

« Elle est mon élève, à Poudlard. » répondit-il, comme si c’était évident.
« T’es prof là-bas ? Je croyais que t’étais étudi… »
« Je fais un stage avec le professeur Stanger. » le coupa Oscar.

Sirius fit une grimace. Putain, en plus il lui coupait la parole maintenant ? Ce n’était pas qu’il était plus âgé et plus gradé au sein du club qui devait se prendre pour une petite starlette.

« Tu n’aurais pas du venir ici. »

Oscar paraissait également de plus en plus agacé puisqu’il relâcha les dossiers violemment sur le bureau et se tourna vers Sirius.

« Ah oui ? »
« Ouais. T’aurais du rester avec Shanna le temps que les secours arrivent. Au moins, elle ne serait pas là à se mettre en danger. TU ENTENDS SHANNA ? TU TE METS EN DANGER POUR RIEN. »

Oscar leva les yeux au ciel.

« C’est ta manière d’être reconnaissant ? Je te sauve la vie et tu me reproches de ne pas être assez responsable de la sécurité de ta sœur ? »
« Je ne t’ai rien dit demandé. Et, techniquement, tu ne m’as pas encore sauvé la vie. »

Oscar ouvrit la bouche pour répondre quand soudain un bruit sourd se fit entendre. Le Feudeymon était là. Hurlant de rage d’avoir vu ses victimes s’échapper, il tambourinait comme un beau diable contre la porte secrète. Oscar blêmit et Sirius déglutit. Il était épuisé et son bouclier ne tiendrait pas longtemps dans ses conditions.

« Je pense que c'est bon, essayez de pousser la porte. » cria à ce moment-là la voix de Shanna à travers la porte.

Sirius ne se fit pas prier et Oscar le rejoignit. Ensemble, ils donnèrent plusieurs coups d’épaule à la porte qui finit enfin par s’entrouvrir. La chaleur était encore plus intense à l’extérieur et le rouge des flammes leur piqua les yeux. Sirius sortit le premier et Shanna lui sauta aussitôt dans les bras.

« Bon sang, Shanna, qu’est-ce que tu fous ici ? » murmura-t-il dans ses cheveux noirs en la serrant aussitôt de toutes ses forces.

C’était ça qui était bien avec des demi-loups. Il n’avait jamais peur d’être trop fort pour elle.

« Tu n'es pas blessé Siri ? »
« Ça va. » dit-il en caressant ses cheveux couverts de suie. « Toi non plus ? »

Il évalua son corps du regard un moment avant qu’elle ne s’écarte pour regarder Oscar qui avait émergé à son tour du passage. Derrière lui, le Feudeymon avait envahi la pièce, le charme du bouclier s’étant brisé au moment où Sirius était sorti de la pièce.

« Et toi Oscar ? »
« Je vais bien. Mais il faut qu’on sorte rapidement d’ici tous les trois maintenant. »

Et voilà ! Son attitude de héros reprenait aussitôt le dessus. Sirius leva les yeux au ciel et serra sa baguette dans sa main.

« Dans quel sens il faut qu'on aille ? C'était encore praticable d'où je suis entrée mais je ne sais pas si c'est encore le cas maintenant... » dit Shanna, d’une voix rauque.

Elle avait respiré sans doute énormément de fumée et Sirius prit machinalement sa main. Il voulait la garder près de lui. Il la jetterait hors des flammes s’il le fallait mais il ne la quitterait pas d’une semelle.

« Par ici. » dit finalement Oscar après avoir repéré les lieux.

Le QG était entièrement en proie aux flammes. Leurs tissus n’étaient plus humides et il était difficile d’avancer, tant la fumée les privait de tout air respirable et tant les flammes grandissait. Oscar jetait des Protego, Sirius des Reducto. La porte d’entrée était là. Envahie par les flammes. Et par un autre effondrement du plafond. D’ailleurs, le plafond au-dessus de leur tête était de plus en plus instable. S’ils ne mourraient pas à cause de la fumée, ils seraient vite ensevelis.

Soudain, Oscar poussa un cri de douleur et tomba à genoux. Sirius vit alors Shanna se précipiter aussitôt sur lui, lâchant sa main. Un objet coupant avait blessé à nouveau Oscar aux jambes où le sang coulait à nouveau.

« Ecarte-toi. » dit Sirius à Shanna.

Elle ne le gênait pas tant que ça, mais il n’aimait pas cette proximité qu’elle avait avec le président des Pendragon. C’était trop étrange. Sirius attrapa sa baguette et la pressa alors sur la blessure d’Oscar qui hurla de douleur.

« Ça a cautérisé la plaie. » dit-il avant d’être pris d’une quinte de toux.

C’était peut-être violent comme sortilège, un peu noir comme maléfice, mais cela fonctionnait. Le sang ne coulait plus et même si Oscar boitait, ce serait mieux pour avancer que de perdre du sang. Sirius avait appris ce sortilège en traînant avec Theodore Nott ou Thomas Scott-Rosier.

« La … fenêtre … » souffla Oscar en pointant son doigt en face.

Sirius n’hésita pas et lança un « Confringo ». La fenêtre explosa, laissant toutefois quelques bouts de verre. Les flammes redoublèrent comme enrageant de voir ses victimes s’échapper. A ce moment-là, tout se passa en un éclair dans l’esprit de Sirius. Il attrapa Shanna qui ne réagit que trop tard quand elle comprit ce qu’il s’apprêtait à faire. Elle hurla mais Sirius la balança par la fenêtre. Il pria pour qu’un verre ne l’ait pas blessé davantage. Mais à ce moment-là le Feudeymon rugit et Sirius hurla alors qu’une gerbe de flammes enflammait son tee-shirt dans le dos.

La douleur était insupportable et il déchira son tee-shirt alors que les flammes léchaient avidement son dos. Ce fut à ce moment-là que quelque chose lui tomba sur le dos. Oscar avait lancé une couverture sur le dos de Sirius. Les flammes s’arrêtèrent. Il allait s’évanouir de douleur. Mais il lui restait une chose à faire. Il attrapa Oscar qui peinait à se redresser. Et ensemble ils sautèrent par la fenêtre ouverte.

Ils tombèrent lourdement sur le sol en goudron. Les petites pierres blessèrent Sirius au visage et il ne se releva pas. Le monde tournait autour de lui. Il sentait toujours la chaleur autour de lui, surtout sur son dos. Il devait certainement être couvert de suie et il peinait à retrouver sa respiration. Il fut secoué par une nouvelle quinte de toux. Ses paupières étaient lourdes et il lui était difficile de rester éveillé tellement la douleur l’envahissait.

La dernière chose que Sirius vit fut Shanna écarter une mèche du visage d’Oscar.

@ Victoire

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Sirius Green

descriptionHello, Sunshine EmptyRe: Hello, Sunshine

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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le mardi 1er janvier 2002. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, fait à présent sa 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Il fait en parallèle un stage à l'école de magie Poudlard où il se rend une fois par semaine minimum pour étudier la pédagogie du professeur Stanger.

Hello, Sunshine
La chaleur était semblable à celle du four que maman allumait pour faire chauffer ses cookies. Oscar papillonna des yeux pour essayer de repérer là où il était. Le rez-de-chaussée était désert de toute vie et les flammes avaient déjà détruit bon nombre de fauteuils et de tables basses. Oscar était horrifié face à ce désastre. Le QG des Pendragon, un endroit si paisible, si accueillant, était ravagé par les flammes. Tout allait être anéanti en quelques minutes.

Il n’eut cependant pas le temps de s’y appesantir plus longtemps que les flammes s’approchèrent violemment de lui. Oscar leva sa baguette et lança un Aguamenti pour se donner du temps. Le feu semblait vivant, comme désireux de semer le chaos tout autour de lui. Oscar se lança sur lui-même un sort d’Aguamenti avant d’emprunter les escaliers. Il n’y avait pas trente-six pièces ici. Sirius était forcément là-haut. Oscar monta avec précipitation les marches.

Trop de précipitation.

« Argh ! »

Son pied s’enfonça dans une marche à moitié brûlée et il tomba jusqu’au genoux dans le bois. Il cria à nouveau de douleur alors que des échardes de bois s’enfonçaient dans sa jambe. Il essaya de se redresser s’appuyant sur son autre pied mais celui-ci traversa aussi le bois et Oscar hurla.

Bon sang, il était idiot. Trop téméraire. Incapable d’analyser avant d’agir. Il devait pourtant se redresser. La porte était tout près. Et les flammes allaient bientôt l’engloutir. Sa baguette avait roulé et était descendue de quelques marches. Il se pencha pour essayer de la récupérer mais un bout de bois s’enfonça plus profondément dans sa chair en bougeant ainsi. Nom d’une Gargouille ! Bon, il allait devoir sortir de là d’abord.

Il commença à s’appuyer à deux mains sur une marche plus solide et appuya dessus. Il grimaça de douleur mais commença à se dégager. Il devait faire vite. Les flammes s’approchaient et enflammaient la rambarde de l’escalier à côté de lui. Il se donna du courage pour se redresser à nouveau. Ses entraînements intensifs payaient. Il grimaça de douleur lorsque sa jambe la plus abîmée sortit. Du sang coulait et il essaya de retirer le bout de bois le plus gros. Puis il se pencha pour récupérer sa baguette et prit un instant pour reprendre ses esprits.

Il ne pouvait toutefois pas rester longtemps ici car il était difficile de respirer. La porte là-haut attira son regard et il actionna la poignée. Cela fit un appel d’air et les flammes s’engouffrèrent à l’intérieur après qu’Oscar ait eu le réflexe de se jeter un Protego pour se protéger. L’intérieur était encore intact, mais pas pour longtemps. Sirius était là, debout, un vêtement devant la bouche pour se protéger. En début de son regard de panique, il semblait aller bien.

« Os … Oscar ? » balbutia le jeune homme.

Il s’avança jusqu’à lui et posa une main sur l’épaule d’Oscar, comme en quête de soutien. Mais Oscar était déjà mal en point avec ses jambes blessées. Et il ne risquait pas de repasser par le même chemin pour sortir.

« Faut sortir de là ! » dit-il en inspectant la pièce.

Il repéra très vite la fenêtre derrière Sirius. Elle était assez grande pour qu’ils y passent tous les deux. Mais Sirius secoua aussitôt la tête.

« Trop haut. » dit-il. « Il faut qu’on revienne de là où tu es venu. »
« Impossible. L’escalier n’est pas en assez bon état pour ça. »

Il fronça les sourcils avant que son regard ne tombe sur le chandelier accroché au mur. Mais oui bien sûr !

« Je connais un autre chemin. » dit-il alors. « Protego ! »

Le charme du bouclier apparut autour d’eux pour les protéger et Oscar avança d’un pas rapide vers le mur avec le chandelier. Les flammes étaient incontrôlables autour d’eux et Oscar toussait de plus en plus. La fumée rendait l’air irrespirable et le feu frôlait le bouclier comme s’il jouait avec eux. Il agita sa baguette et exécuta le sortilège informulé que l’ancien président des Pendragon lui avait appris avant de lui céder le rôle.

Une porte camouflée apparut alors et Oscar n’hésita pas : il plongea à l’intérieur du couloir de terre. Sirius qui s’était accroché à son épaule pendant tout ce temps comme à une bouée de sauvetage le suivit et referma la porte derrière lui. Alors que la lumière était vive avec les flammes, ici tout devint sombre et silencieux. Oscar n’entendait plus que la respiration saccadée de Sirius. Il sentit sa main quitter son épaule pour essayer de trouver un mur.

« C’est un couloir en terre. » expliqua Oscar. « Lumos ! »

Sa baguette illumina le couloir qui s’enfonçait dans la maison et Oscar commença à s’avancer, tête baissée car le plafond était un peu bas. Même si la chaleur était toujours aussi forte, l’air était ici plus respirable car la fumée n’avait pas encore envahi les lieux. Tant mieux. Oscar se sentait rassuré que cette pièce secrète vers laquelle il se dirigeait soit toujours intacte.

« C’est un passage secret. Ça mène au bureau du président. » précisa-t-il à Sirius.

Un endroit vraiment bien pensé. Protégé par plusieurs charmes, le bureau pouvait résister aux pires des maléfices. Notamment à celui d’un Feudeymon. Oscar n’y avait pas pensé tout de suite mais à présent qu’il y repensait c’était obligé. Un feu vivant et démoniaque comme celui qu’il avait affronté était forcément issu d’une magie mauvaise. Mais qui pouvait en être à l’origine ? Sirius ? Non, il n’aurait pas été assez stupide pour rester dans les lieux. Mais alors qui ? Et pourquoi ?

« Qu’est-ce que tu fous ici ? » dit soudain Sirius, le coupant dans ses pensées.
« Ta sœur te cherchait. » répondit-il simplement.
« Shanna ? Shanna est ici ? »

La panique se faisait sentir dans sa voix.

« Je lui ai dit de rester à l’extérieur et d’aller chercher les secours pendant que je m’occupais de toi. »

Oscar se voulait le plus rassurant possible. Il ne portait pas nécessairement Sirius dans son cœur mais Shanna commençait à avoir une place spéciale pour lui.

« Tu aurais dû l’attacher. » marmonna Sirius.

Oscar fronça les sourcils mais ne releva pas davantage. Ils étaient arrivés. Oscar poussa alors la porte et pénétra à l’intérieur. Il aimait ce bureau. Il s’y sentait bien. Même s’il n’était pas doué en paperasse et que c’était plutôt Clémence qui gérait mieux que lui, il avait fait du mieux qu’il pouvait pour le remettre à son goût avec des photos de lui et des personnes les plus importantes à sa vie. Il ne prêta cependant guère attention à tout ça et se dirigea aussitôt vers le moyen de sortie qu’il avait envisagé.

« Là, cette porte. Elle amène directement au rez-de-chaussée, juste à côté des toilettes. »
« Sympa pour les odeurs. » ricana Sirius.

Il avait donc retrouvé son bagou habituel ? Oscar ne réagit pas et actionna aussitôt la poignée. Coincée.

« Je ne comprends pas … la porte est bloquée. » dit-il.
« Pousse toi. »

Sirius s’avança et essaya un sortilège avant d’enfoncer son épaule. Rien. Rien du tout. La porte semblait coincée. Comme si quelque chose la bloquait de l’autre côté.

« Putain … » soupira Sirius.
« Laisse-moi faire. »

A son tour, Oscar donna toutes ses forces pour faire bouger la porte. Mais rien n’y faisait. A la  troisième reprise, Oscar se laissa glisser contre la porte, rageur. La fumée passait sous la porte et la chaleur avait envahi la pièce. Il ne faudrait pas longtemps pour que le Feudeymon pénètre ici et les asphyxie. Oscar toussa et papillonna des yeux, la fumée lui piquant les yeux. Ses jambes le faisaient souffrir maintenant qu’il s’était arrêté. Et il détestait ça. S’arrêter. Être impuissant. Ne pas pouvoir agir.

Il était un Gryffondor. Un Pendragon. Il se battait tout le temps. Et jusqu’au bout. Il n’allait pas rendre les armes. Hors de question.

« Les secours vont arriver. » dit-il alors. « On va faire un maximum de bruits. Ils vont bien finir par nous entendre. »

Sirius ne semblait guère enthousiaste à cette idée mais s’activa tout de même. Il déchira le vêtement et l’humidifia avec un sortilège avant d’en tendre un morceau à Oscar pour qu’il mette devant sa bouche et son nez. Oscar le remercia avant de taper de son autre main contre la porte. Sirius l’imita aussitôt. Il semblait plus éreinté qu’Oscar, même si aucune blessure physique ne se voyait. Peut-être avait-il inhalé plus de fumée qu’Oscar ? Depuis combien de temps le feu avait-il pris ? Depuis combien de temps Sirius tenait-il comme ça ?

« SIRIUS ? OSCAR ? C'est vous ? »

Le cœur d’Oscar fit soudain un bond dans sa poitrine. Cette voix, c’était …

« Shanna ? Shanna, sors de là ! »

Sirius se mit à tambouriner plus fort sur la porte comme espérant mieux faire passer son ordre à Shanna ainsi.

« Shanna, tu ne dois pas rester ici. » dit alors Oscar. « Tu n’es pas une Gryffondor. Tu ne me dois rien, Shanna. Sors de là. »

Elle était encore trop jeune pour se lancer là-dedans ! Elle était folle ou bien ? Mais Oscar ne lui aurait jamais dit à voix haute. Sirius ne semblait pas prendre de pincettes cependant.

« T’es inconsciente, bordel, Shanna ! » asséna Sirius en donnant des coups de poing rageur à la porte. « Casse-toi de là ! Bordel, Shanna, tu … »
« VOS GUEULES PUTAIN ! »

Oscar tressaillit à cette voix. Une voix forte, puissante. Sans appel. Shanna Green était déterminée à montrer qu’elle n’était pas trop jeune. Elle n’était pas folle non plus. Elle savait parfaitement où était sa place. Et elle était ici, à les aider. A sauver son frère et son … Oscar baissa la tête, comme se sentant coupable de ne pas savoir définir leur relation.

« Vous êtes toujours vivants ? » rappela la petite voix habituelle de Shanna.
« On est là, Shanna. » répondit-il, prêt à l’écouter.
« Maintenant que vous êtes plus calme, je pense que je peux dégager la porte. Mais je vais devoir le faire à la main, pas de sort sinon je risque de tout faire s'effondrer. »

Elle avait un plan. Bien sûr qu’elle avait un plan. Mais alors qu’Oscar hochait la tête à cette idée, Sirius paniqua.

« Shanna … »
« Laisse-la faire. » dit Oscar d’une voix forte en posant une main sur la poitrine de Sirius. « Il faut lui faire confiance. »

Cette idée ne plaisait pas à Sirius de toute évidence.

« Elle se met en danger. »
« Tu sais mieux que personne qu’elle n’a aucunement l’intention de nous écouter. »

Oscar releva le menton comme le mettant au défi de s’opposer à ça. Mais Sirius ferma les yeux, préférant certainement bouder dans son coin. Grand bien lui fasse. Oscar tourna les talons pour revenir à son bureau. Tous ces papiers risquaient d’être perdus. Des années d’archivage, des papiers administratifs importants pour organiser une future rencontre entre clubs. Il devait faire de son mieux pour essayer de le protéger car il ne pourrait pas s’en encombrer en sortant d’ici. Il avait confiance en Shanna. Il avait dit vrai. Elle y arriverait. En dépit de sa propre vie, en dépit des avertissements de son frère et d’Oscar, elle ferait ce qu’elle avait dit et tiendrait jusqu’au bout. Oscar avait eu tort. Elle n’était pas une Gryffondor. Pas seulement en tout cas. Sa loyauté et son tempérament profondément gentil la rangeait sans appel chez les Poufsouffle.

Les minutes passèrent. Sirius s’était finalement laissé glisser contre la porte après avoir jeté un sort de protection à la pièce. Quand il le voulait, il n’était pas trop con et avait même des idées utiles. La fumée cependant envahissait de plus en plus la pièce et piquait les yeux d’Oscar. Il avait essayé d’humidifier à nouveau le morceau de tissu que Sirius lui avait passé mais sans succès. Le peu d’humidité présent autour de lui empêchait d’exécuter le sortilège comme il le fallait.

« Tu la connais d’où ? »

Oscar tourna la tête vers Sirius. Il se réveillait enfin ?

« Elle est mon élève, à Poudlard. »
« T’es prof là-bas ? Je croyais que t’étais étudi… »
« Je fais un stage avec le professeur Stanger. » le coupa Oscar.

Eh oui. Mais visiblement Mr Green ne s’intéressait pas assez aux autres pour savoir ce genre de détails. Oscar ne lui en voulait même pas. Sirius ne représentait pas grand-chose pour lui. Il lui avait laissé sa chance d’intégrer les Pendragon mais il n’était pas non plus une recrue exceptionnelle en l’état actuel des choses.

« Tu n’aurais pas du venir ici. » grogna Sirius.

Nom d’une bouse de dragon ! Il était toujours aussi idiot ou il le faisait exprès ? L’agacement d’Oscar dut se faire sentir lorsqu’il relâcha vivement la pile de dossiers qu’il tenait dans les mains.

« Ah oui ? » dit-il avec une pointe d’ironie dans la voix.
« Ouais. T’aurais dû rester avec Shanna le temps que les secours arrivent. Au moins, elle ne serait pas là à se mettre en danger. TU ENTENDS SHANNA ? TU TE METS EN DANGER POUR RIEN. »

Oscar le regarda faire et leva les yeux au ciel, agacé par ce manque de maturité flagrant.

« C’est ta manière d’être reconnaissant ? Je te sauve la vie et tu me reproches de ne pas être assez responsable de la sécurité de ta sœur ? »
« Je ne t’ai rien dit demandé. Et, techniquement, tu ne m’as pas encore sauvé la vie. »

Quel culot ! Oscar ouvrit la bouche pour lui répondre, ses nerfs à fleur de peau à présent, quand un bruit sourd le fit tourner la tête vers la porte dissimulée dans le mur. Les flammes faisaient des cloques sur le papier peint. Le Feudeymon était là. Prêt à rentrer dès que le sortilège de Sirius serait rompu. La voix de Shanna résonna à ce moment-là de l’autre côté.

« Je pense que c'est bon, essayez de pousser la porte. »

Elle avait réussi ! Oscar se joignit à Sirius pour pousser la porte. Ils arrivèrent enfin à bouger la porte, assez pour passer chacun d’eux. Sirius fut le premier à sortir. Le sort de protection se rompit aussitôt et le Feudeymon se déversa dans la pièce. Oscar sortit à la suite de Sirius et grimaça lorsque le feu brûla sa main gauche restée en arrière.

Il s’extirpa comme il put des bouts de bois que Shanna avait dégagé à elle toute seule. Elle serrait son frère fort dans ses bras et Oscar la regarda. Malgré son front couvert de suie, malgré son regard paniqué, malgré ses mains qui tremblaient de peur ou d’excitation, Oscar fut frapper par sa beauté. Lorsqu’elle tourna la tête vers lui, les flammes qui l’entouraient lui donnèrent l’impression de voir un phénix. Elle avait fait preuve de tant de sang-froid, de courage et de force.

Elle était magnifique.

« Et toi Oscar ? » lui demanda-t-elle, s’inquiétant de son état.

Quelque chose explosa derrière eux dans le bureau et Oscar fut ramené à la réalité. Ils devaient trouver une sortie et vite ! Sinon il ne serait bientôt plus là pour admirer sa beauté.

« Je vais bien. Mais il faut qu’on sorte rapidement d’ici tous les trois maintenant. » dit-il.

Shanna était prête elle aussi.

« Dans quel sens il faut qu'on aille ? » demanda-t-elle, encore prête à agir. « C'était encore praticable d'où je suis entrée mais je ne sais pas si c'est encore le cas maintenant... »

Oscar observa un instant l’endroit où ils se trouvaient. Le cœur du Feudeymon était à présent dans le bureau qu’ils avaient quitté et il lui faudrait un petit moment pour les retrouver. Les flammes prenaient toujours mais étaient moins intenses que tout à l’heure. Et il y avait notamment une brèche jusqu’à la porte d’entrée.

« Par ici. » dit-il en prenant la tête de leur trio.

Il jetait des Protego autour de lui, arrêtant les flammes qui se pressaient vers eux. Sirius de son côté les réduisait avec un sortilège, serrant la main de Shanna de l’autre côté. Cependant, les espoirs d’Oscar furent vite anéantis en voyant que le plafond avait commencé à céder et avait rendu impossible d’accès la porte d’entrée.

La respiration d’Oscar s’accéléra et il toussa. Il voyait de moins en moins. La fumée lui piquait toujours les yeux et le Feudeymon allait arriver. Il l’entendait gronder au loin. Dans sa précipitation de trouver un autre moyen de sortie, sa jambe heurta un morceau de verre qui s’enfonça dans sa cuisse.

« Argh ! » cria-t-il en tombant à genoux.

Ses jambes déjà meurtries d’avant avaient désormais cédé. La panique le gagnait. N’y avait-il aucun moyen de sortie ici ? Bientôt le visage de Shanna s’approcha de lui et il chercha à la rassurer.

« Ca va … » parvint-il à dire d’une voix rauque.
« Ecarte-toi. » dit soudain Sirius à Shanna.

Sirius avait visiblement un plan en tête. Oscar le regarda presser aussitôt le bout de sa baguette à l’endroit où le sang coulait abondamment. Une vive douleur explosa dans les veines d’Oscar qui hurla. Il n’avait jamais ressenti les effets du sortilège Doloris mais avec les fois où ses camarades l’avaient décrits, il avait l’impression de ressentir la même douleur. Tout explosa autour de lui et il vit des points noirs devant ses yeux. La chaleur était intense et l’instant d’après, cela avait disparu.

Il pencha la tête sur sa jambe où Sirius s’était retiré.

« Ça a cautérisé la plaie. » dit-il.

En effet, une plaie noire se formait à présent et le sang avait arrêté de couler. De la sueur tombait devant les yeux d’Oscar qui se sentait prêt à défaillir. Il savait que Shanna et Sirius n’étaient pas plus vaillants. Mais ils étaient si près du but.

« La … fenêtre … » souffla Oscar en pointant son doigt derrière les Green.

Par chance, Sirius comprit et n’hésita pas à lancer un maléfice qui fit exploser la fenêtre. Les flammes redoublèrent d’intensité et Oscar sentit sa main brûlée lui faire mal. Sirius attrapa alors la taille de Shanna et malgré ses protestations l’envoya dehors de toutes ses forces. Oscar devait sauter lui aussi. Il le savait. Ce fut à ce moment-là que le Feudeymon rugit, comme en colère de voir ses victimes s’enfuir. Il brûla le dos de Sirius qui hurla de douleur.

Oscar tira le tissu du canapé encore intact et le lança sur son dos nu, Sirius ayant arraché son tee-shirt face à la douleur. Il se remit debout. Il boîtait et ne courrait certainement pas un marathon. Mais il lui restait une chose à faire. Il s’approcha de Sirius qui l’attrapa et ensemble ils sautèrent par la fenêtre.

Le choc de l’atterrissage résonna dans tout le corps d’Oscar. Il mit son épaule en avant pour limiter la casse et lâcha Sirius qui tomba à côté de lui. Sa tête tournait mais il la releva pour regarder autour de lui.

« Shanna ? »

La jeune femme accourut aussitôt près de lui et posa ses mains précautionneusement sur son visage.

« Tu vas bien … » souffla-t-il.

Ses yeux noirs étaient emplis de terreur et Oscar désirait seulement la rassurer de toutes ses forces. Il tourna alors la tête vers Sirius et Shanna fit de même.

« Il s’est évanoui … » murmura-t-il.

Il se redressa en position assise, ses jambes encore douloureuses. Alors que Shanna était penchée sur le corps de son frère, Oscar prit le temps de découvrir autour de lui. Plusieurs habitants du village étaient sortis dans les rues. Certains tentaient de maîtriser le feu en agitant leurs baguettes pour le contenir uniquement dans le QG des Pendragon. Des enfants pleuraient, sortis de leurs lits par les flammes.

Des bruits de transplanage se firent entendre. Vêtus de costumes, des chapeaux melons vissés sur leurs têtes, Oscar n’eut pas de mal à reconnaître les agents du Ministère de la Magie. Parmi eux …

« Papa ! »

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Octave Swan s’avança d’un pas rapide jusqu’à lui, abandonnant les hommes de son département. Il était un directeur important et respecté dans sa profession.

« Oscar ! Mon garçon. »

Octave tomba à genoux, son chapeau glissant de sa tête alors qu’il prenait Oscar dans ses bras. Oscar s’accrocha à lui, comme si son véritable héros était là. Pourtant, il ne voulait pas encore se reposer.

« Papa, c’est un Feudeymon. »
« Oui, ne t’inquiètes pas pour ça … »

Pourtant, un pli soucieux barrait son front. Un de ses assistants se tenait non loin, attendant son signal.

« Sirius Green s’est évanoui. Il a inhalé beaucoup de fumée. Il faut qu’il ait rapidement des soins. »

Octave hocha la tête et fit signe à son assistant à qui il répéta les mots d’Oscar. Aussitôt un brancard apparut et un sorcier transplana, sans doute pour aller prévenir au plus vite l’équipe de secouristes de l’hôpital Sainte-Mangouste.

« Je suppose que c’est de toi que viens le signalement que nous avons eu. » releva Octave, sa tête tournée vers Shanna.

Oscar qui s’était un peu redressé regarda la jeune femme qui avait aidé à installer son frère sur le brancard, hésitant visiblement à le suivre ou à rester avec Oscar. Shanna n’avait pas encore 17 ans et si elle usait de la magie avant sa majorité, un signalement était forcément envoyé au Ministère. La Trace comme ils l’appelaient.

« Elle nous a sauvé la vie papa. Elle a usé de magie pour combattre les flammes et nous dégager un chemin vers la sortie. Sans elle, nous étions perdus. »

Oscar toussa, sa voix toujours aussi rauque. Octave regarda un instant Shanna avant de reporter son attention sur son fils, soucieux.

« Ce n’est guère important dans l’immédiat. Vous avez besoin de soin, tous. » dit-il.

Toutefois, il jeta à nouveau un regard vers Shanna et hocha la tête, comme la remerciant silencieusement pour ce qu’elle avait fait. Des hommes en blanc apparurent alors et emportèrent Sirius déjà sur le brancard. Avec l’aide de son fils, Oscar se redressa et suivit les Médicomages. Il fut cependant séparé des Green à leur arrivée à l’hôpital. L’homme qui avait accompagné Shanna au départ était présent avec deux autres personnes, sans doute les parents de Shanna.

Oscar fut installé aux urgences où plusieurs Guérisseurs et Médicomages prirent soin de lui. Ses blessures furent rapidement soignées et on l’encouragea à se reposer. Oscar n’eut pas besoin qu’on le lui répète pour qu’il sombre dans le sommeil.

A son réveil, les urgences étaient toujours aussi agitées. Les Médicomages courraient partout et malgré les rideaux tirés autour de son lit, il voyait passer pas mal de personnes. Son père était là. Il avait les traits tirés d’un homme qui avait passé la nuit à veiller son fils. Ils parlèrent un moment, son père l’informant notamment que c’était certainement lié au jeu ce Feudeymon et que les Aurors menaient activement l’enquête. Il ne restait rien de l’incendie et le bâtiment avait été entièrement détruit.

La Gazette était ensuite venue l’interroger puis les présidents des deux autres clubs étaient eux aussi venus, impatients de faire de leur mieux pour récolter des dons afin de redonner un QG aux Pendragon. Oscar était touché par cet élan de générosité. Mais il se sentait incomplet. Malgré tout ça, malgré toutes ces attentions, il voulait la revoir.

Quand les Médicomages le laissèrent partir, Oscar demanda à son père un peu de temps avant de rentrer à la maison afin qu’il puisse passer voir les Green.

« Ne te fais pas trop désirer, ta mère et Olympe m’en veulent déjà de ne pas les laisser être venues te voir ici, alors si tu prends trop de retard pour rentrer à la maison, elles vont finir par m’assassiner. » rit Octave.
« Je ne serai pas long, promis. »

Oscar tourna les talons et s’enfonça dans les couloirs de l’hôpital. Un véritable labyrinthe. Cependant, Oscar avait déjà eu l’occasion d’y séjourner, notamment après la bataille de Poudlard.

Sirius avait été envoyé au 4ème étage, Service de pathologie des sortilèges. Après avoir interrogé une Guérisseuse pour connaître le numéro de la chambre, Oscar frappa deux coups à la porte correspondante et entra lorsqu’une voix féminine lui répondit.

L’ambiance semblait électrique. Sirius était assis dans son lit, des bandages l’entourant sur tout le torse et un bras en écharpe. Mais ce qui était le plus frappant était le regard dur et assassin qu’il accordait à l’homme face à lui. Oscar le regarda. On aurait dit Sirius en plus âgé. Le regard gris impénétrable, les cheveux bruns coupés de la même façon, la stature droite et noble.

« Hum … excusez-moi, je dérange … »
« Pas du tout. » reprit la même voix féminine qui lui avait dit d’entrer.

Une femme aux longs cheveux bruns lui sourit, ses mains posées sur l’épaule de Shanna. Elles avaient les mêmes yeux que sa fille. Sa tenue était celle d’une guerrière comme si elle était toujours en service. Une Tireuse d’élites, ou quelque chose dans ce goût-là.

« Tu es Oscar Swan, c’est ça ? » reprit-elle d’une voix qui respirait la gentillesse.
« C'est le garçon qui s’est jeté dans les flammes pour en extraire Sirius. »

L’homme blond qui accompagnait Shanna hier soir s’était mis un peu en retrait. Il adressa un signe de tête à l’adresse d’Oscar avant de mettre une main sur l’épaule de l’homme toujours stoïque. A ce geste, l’homme parut se détendre, comme ramené à la réalité. La ressemblance avec Sirius était saisissante.

« Tu as fait preuve d’un immense courage. » dit alors l’homme en tendant une poignée de main à Oscar. « Merci d’avoir protégé mes deux enfants. Les Green te doivent une dette. »

Oscar se sentit gonflé de fierté à ses paroles. Bien sûr, tout le monde le lui avait rappelé à quel point il avait été courageux ce matin. Mais l’entendre de la part de cet homme qui avait une poigne aussi ferme, c’était quelque chose !

« Je vous en prie, monsieur. »

Il entendit Sirius soupirer mais tout le monde dans la pièce s’efforça de faire comme si de rien n’était.

« Je voulais juste passer voir comment se portaient Sirius et … et Shanna. »

Il jeta un coup d’œil à la jeune femme et sa poitrine se gonfla d’un autre sentiment que la fierté.

« Ca va. » marmonna Sirius, la tête tournée vers un point au-dessus de sa mère.
« Bien, j’en suis rassuré. »

Il laissa un silence. L’ambiance était toujours aussi tendue et Oscar sentait que les choses n’allaient pas s’arranger ainsi. Il ne comprenait d’ailleurs pas tout ce qu’il se passait dans cette pièce mais se sentait bien de trop.

« Je vous souhaite une bonne année, à vous tous. Et je vous laisse. Bon rétablissement à vous. »

Après un signe de tête, Oscar fit demi-tour et referma la porte. Il poussa un long soupir et commença à faire quelques pas dans le couloir avant d’être soudain rappelé. Shanna refermait la porte derrière elle et l’avait suivi. Elle s’arrêta à un mètre de lui et Oscar frémit même à cette distance. Quelque chose se passait. Il le sentait. Ca faisait beaucoup trop de choses entre eux en si peu de temps.

« Tu as été impressionnante hier soir. » confia-t-il avec un sourire teinté d’amusement et en même temps de fierté. « Tu t’es mis en danger. Pour ton frère. Pour moi. Je ne l’oublierai pas. »

Il fit un pas vers elle et attrapa sa main dans la sienne. Sa paume était chaude. Agréablement chaude. Il releva les yeux vers elle.

« Merci. » dit-il, modestement.

Et puis, n’hésitant plus, il franchit les derniers centimètres qui restaient entre eux et la serra contre lui, une main dans son dos, une autre qui s’entremêla dans ses cheveux. Elle était plus petite que lui et paraissait si fragile. Pourtant, hier elle lui avait démontré qu’elle était bien plus coriace que ça. Il embrassa alors le sommet de sa tête et prit le temps de respirer son odeur. Il n’était pas un loup, il n’était pas comme elle, mais il commençait à apprécier chacune des parties de son être.

Il en était certain : Shanna Green avait enflammé son cœur.

@ Victoire

ϟ ϟ ϟ

Oscar Swan

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Hello, Sunshine
1 janvier 2002 - Druid Oak

Quand je les retrouve enfin je suis tellement soulagée, j'ai envie de pleurer vraiment. Mais les deux me tape sur le système, il y a plus urgent que de savoir ce que je fais là. Je sais qu'ils sont inquiets, je ne suis pas bête mais ce n'est pas le moment et je leur fais savoir de manière assez peu habituelle quand on me connait. Il serait juste de dire que je pète un câble. Que ma louve ressurgit de manière assez violente si je peux dire ça ainsi. Je les aime trop tout les deux pour les laisser tergiverser sur ma présence ici. De toute façon, je suis là et j'ai aucune idée de comment faire marche arrière.

Je ne comprends même pas ce qu'a voulu dire Oscar. Si je suis là c'est pas parce que je lui dois quelques chose. La seule chose à laquelle j'ai pensé c'est de sauver mon frère et accessoirement Oscar parce qu'il était là à cause de moi. Mais, présent ou pas j'aurais quand même fini ici. Je n'aurais pas pu laisser mon frère seul dans les flammes. Hors de question. Je commence à travailler pour libérer la porte, mais ce n'est pas si facile. Je les entends à peine, je sais qu'ils sont vivants parce que je les entends parler sans comprendre ce qu'ils disent.

«TU ENTENDS SHANNA ? TU TE METS EN DANGER POUR RIEN. » Là je l'entends parfaitement. Mon grand frère peut être un idiot par moment. Je suis en train de me brûler les mains et c'est tout ce qu'il trouve à dire. "VRAIMENT FERME LA SIRI ! TU ME CASSES LES COUILLES !" Je réponds avec insolence, il me soule ! Sans déconner il ne peut pas juste me laisser faire et arrêter de me traiter comme une enfant ? J'utilise cette énergie pour débloquer le passage. Après de trop nombreuses minutes, j'arrive enfin à dégager suffisamment la porte.

« Bon sang, Shanna, qu’est-ce que tu fous ici ?» Je laisse mon frère râler, je lui rends son étreinte qui aurait briser les os d'un humain et la réciproque est vrai. Le câlin qu'on est en train d'échanger aurait sans doute broyé les os de n'importe quel humain. "A ton avis, crétin ?" Je marmonne alors que j'essaie de reprendre le contrôle de moi même pour ne pas fondre en larmes de soulagement. J'ai eu tellement peur, quoiqu'il en dise. Lui et Oscar seraient morts si je n'étais pas venu. Aucune chance que les secours soient arrivés à temps pour les sauver. « Ça va. Toi non plus ?» Je lève les yeux vers lui pour m'assurer qu'il ne ment pas, mais non. On dirait la vérité. "Rien de bien méchant." J'hausse les épaules, sans pour autant montrer mes mains. Parce que je n'ai pas envie de l'entendre me gronder encore, vu que je ne les sens quasiment plus actuellement c'est sans doute qu'elles ont morflées. Ce n'est pas le moment de réellement s'inquiéter de nos blessures de toute façon. Je me tourne vers Oscar quand celui-ci sort de la pièce à son tour. J'ai envie de le serrer contre moi, mais il y a mon frère et je ne sais pas. Je sens que les deux ne s'entendent pas vraiment.

Je ne trésaille même pas quand la main de mon frère prend la mienne. Il a du sentir que ma peau avait une texture bizarre. Après tout j'ai déplacé certains éléments brulés avec mes mains nues. De toute façon on a pas le temps de s'attarder sur le sujet, on suit sagement Oscar qui connait mieux les lieux que nous. Tout à coup Oscar crie et je lâche la main de mon frère, mon cœur a raté un battement. Mes yeux prennent instantanément une couleur ambrée, j'arrive auprès d'Oscar en quelques secondes.

"Oscar ! Merlin, Siri ses jambes !" Je me tourne vers mon frère qui doit pouvoir lire la détresse sur mon visage. Il me demande sèchement de m'écarter, et ne sachant pas quoi faire je l'écoute docilement. Je ne sais pas quoi faire de toute façon, je n'ai pas assez de connaissance. Je le regarde faire, et je vois la douleur sur le visage d'Oscar. L'espace d'un instant j'envisage vraiment de frapper mon frère. Et ça me fait peur, qu'est ce qui se passe dans ma tête. Quelque chose au fond de moi crie : MIEN. Je me sens enragée par la douleur que ressent Oscar, mais après un moment la douleur semble se calmer et il marmonne : "La … fenêtre …" Heureusement pour mon frère, je suis tellement concentrée sur Oscar que je ne comprends pas ce qui m’arrive quand je suis soulevée du sol. Je hurle quand je passe par la fenêtre. Je pense que j'ai insulté mon frère, même-ci honnêtement je n'ai aucun souvenir de ce que j'ai dis exactement.

Le sol se rapproche à une vitesse ahurissante et dans un réflexe de loup je me réceptionne dans une roulade sur le sol. Mon épaule gauche a réduit l'impact et vu la hauteur, je pense qu'elle est cassée. Mais la douleur, je ne l'a ressens pas. Je me relève observant la fenêtre par laquelle mon frère m'a jetée. J'attends effrayée, que les deux hommes passent eux aussi par cette fenêtre. Mon cœur tambourine à ma poitrine, j'ai envie de hurler. Mais pas comme un être humain, comme un loup. D'ailleurs, je n'en ai encore une fois pas conscience mais je grogne littéralement. J'entends le hurlement de mon frère. "SIRI !!!" Un mélange entre un hurlement et un grognement s'échappe de ma gorge. Je me mets dans une position d'attaque. Je les vois sauter par la fenêtre et mon cœur me fais mal. Je suis terrifiée.

C'est comme-ci il tombait au ralenti. Je cours vers eux, leurs corps rencontrent violemment le sol. Comme moi plus tôt. Mais de nous trois, je suis la moins blessée, sans doute parce que j'ai été coincée moins longtemps et je suis aussi plus légère donc la chute a été moins lourde pour moi. Je me retrouve là à regarder les deux hommes perdue, ne sachant pas vers qui aller en premier. Cela n'a duré que quelques secondes. C'est la voix d'Oscar qui me décide.

"Shanna ?" Je m'approche de lui, je sais que mon frère est en vie. Je pose mes mains sur le visage d'Oscar, examinant son visage de prêt. J'ai peur, une peur que je ne me rappelle pas avoir jamais ressentie avant. Et malgré la peur que je ressens pour l'état de mon frère, ce que je ressens face à Oscar n'a rien à voir. Si jusqu'à maintenant j'ai nié avec véhémence mes propres sentiments, je ne peux pas le faire aujourd'hui. "Tu vas bien … " J'hoche la tête, n'ayant aucune confiance en ma voix là tout de suite. "Il s’est évanoui … " Je me tourne vers mon frère, je sais oui. Je l'ai senti, et je sais que malgré ses blessures il survivra. Nous avons une constitution bien plus solide que les êtres humains. Je suis plus inquiète pour Oscar. "Je sais. Honnêtement, je suis plus inquiète pour toi. Tu n'es qu'un humain..." Je marmonne dans ma barbe. Ce n'est pas que je m'inquiètes pas pour Sirius. Mais je sais qu'il peut survivre à ça. Je vais quand même le voir, pour qu'il ne s'étouffe pas, comme il est face contre terre. Je le retourne avec difficulté au vu de mes propres blessures. Je caresse les cheveux de mon frère, ma main glissant au niveau de son torse. J'ai besoin de le sentir plus proche, et de ressentir les battements de son cœur.

Les bruits de pas attirent mon attention et je me retourne en direction de ceux-ci. Un homme plus vieux débarque, il est de la famille d'Oscar. Son odeur est proche et ils se ressemblent. L'exclamation d'Oscar me confirme que c'est son père. Je les regarde curieusement un instant. De nombreuses personnes arrivent avec lui, c'est rapidement une cacophonie de bruits. J'écoute même-ci je n'interviens pas et j'aide simplement l'assistant d'Octave à mettre Sirius sur un brancard. « Je suppose que c’est de toi que viens le signalement que nous avons eu. » J'hoche la tête, je pense à Cillian tout à coup, il va me passer un savon. J'hésite à suivre mon frère, je suis là indécise. Entre mon envie de rester près de mon... d'Oscar. Je n'arrive même pas à mettre un mot sur le lien que je viens de découvrir. Je ne suis pas stupide, mais c'est difficile à encaisser.

Oscar me défend, peut-être a t'il peur que je sois puni pour mon usage de la magie en dehors de Poudlard. Bizarrement, je ne m'en soucis pas du tout. « Ce n’est guère important dans l’immédiat. Vous avez besoin de soin, tous. » Je souris légèrement, le père d'Oscar n'a pas tord. Tout à coup une armée de médicomages apparait et on se retrouve séparé. Je n'ai même pas vu mon oncle, comme il n'a aucun lien de parenté direct, je suppose qu'on ne l'aura pas laissé venir avec nous. Je me sens vide, je suis épuisée. Une fois les blouses blanches présentes toute la tension que j'avais se relâche et je sombre.

Je ne me souviens pas vraiment de ce qui c'est passé ensuite jusqu'à ce que je me réveille plus tard. Je cligne des yeux. "Elle est réveillée ! Merlin chérie j'ai eut si peur ! Ne refais pas quelque chose comme ça ! Tu cherches à nous faire mourir d'angoisse avec ton père ? Déjà la dernière fois avec les détraqueurs et maintenant ça ?" Ma mère, je la laisse m'étreindre à m'étouffer. Je sens une main sur mon épaule, mon père. Cette stature silencieuse lui ressemble bien. "Doucement Saiorse tu vas l'étouffer." Il y a une légère ironie, toujours à dédramatiser. Je ne vois pas Cillian, ni mon frère. "Où est Siri ? Il va bien ?" Ma mère me relâche, tout en caressant mes cheveux. "Il va bien, ton frère va bien. Il n'est pas dans le même service. Tu avais besoin de moins de soins. Tu devrais pouvoir rentrer à la maison ce soir." Je cligne des yeux, je suis soulagée. Sans que j'en ai conscience, les larmes coulent sur mes joues. "Oh ma chérie ! Tout va bien, il va s'en sortir." Je secoue la tête, parfois ma mère est à côté de la plaque. Mais je n'ai pas le temps de le dire, mon père s'en charge pour moi. "C'est du soulagement Saoirse. Notre fille a eut une belle frayeur, n'est ce pas ?" J'hoche simplement la tête.

"Oncle Cillian n'est pas trop en colère ?" Je demande après un moment, rassurée par la présence de mes parents. "Pas en colère non..." Mon père n'en dit pas plus, et c'est presque pire. Il est doué pour me faire culpabiliser, je rentre la tête dans les épaules.

Après le passage d'un médicomage et des recommandations quand à mes soins. Mes mains sont dans un état pitoyable. Mon épaule reste douloureuse mais la potion poussos m'a été administré à mon arrivée et si c'est encore sensible, c'est réparé. Les brûlures sur mes mains se sera plus long. Arrivée à la maison, je me couche et je ne me réveille pas avant le lendemain matin où on va rendre visite à mon frère. Je me demande comment va Oscar. Et j'ai hâte de voir mon grand frère. Une fois sur place, je suis rassurée il va assez bien pour se chicaner avec Papa. Vraiment ces deux là devraient apprendre à communiquer. Ils se bouffent le nez tout le temps mais à les observer tout les deux ils se ressemblent énormément. Je n'ai pas encore eut l'occasion de parler à Cillian, il faudra que je le fasse. Mais j'ai un peu d'appréhension.

"Hum … excusez-moi, je dérange … " Oscar. Les mains de ma mère sont sur mes épaules. On se retourne donc en même temps. Je suis soulagée de le voir debout sur ses deux jambes. Je lui fais un sourire rayonnant. Je sens l'esprit de ma mère effleurer le mien et je fais une chose que je ne fais pas souvent... Je commence à chanter une chanson dans ma tête pour qu'elle ne puisse pas lire mes pensées. Je les laisse discuter en retrait, et je suis heureuse qu'Oscar soit venu me voir. Moi pas mon frère. Je ne suis pas naïve au point de ne pas le voir, il n'aime pas mon frère et c'est réciproque. Il ne serait pas venu pour lui à moins d'être masochiste, au mieux il aurait demandé des nouvelles.

D'ailleurs mon frère fait sa tête de cochon, illustrant parfaitement ma pensée. J'ai envie de rire. Le silence s'éternise et Oscar décide de prendre congé. Je le comprends, l'ambiance est drôlement tendue.

"Je vous souhaite une bonne année, à vous tous. Et je vous laisse. Bon rétablissement à vous." Alors que le jeune homme quitte la pièce, j'échappe aux mains de ma mère. "Je reviens dans un instant !" Je cours vers la porte avant que qui que ce soit ai le temps de dire quoique ce soit. J'entends juste un échange entre ma mère et Cillian avant que la porte se referme. "Elle a feinté ma légilimancie, il se passe quelque chose avec ce garçon ?" Sérieusement ma mère est une fouineuse, je comprends pourquoi Siri s'en agace souvent. "Tu devrais arrêter de faire ça Sairose, tu pourrais t'en mordre les doigts. Shanna est adorable, mais tu ne devrais pas chatouiller le loup endormi." La sagesse de Cillian, j'adore mon oncle. Maman a du mal à savoir quand s'arrêter, mais là où Sirius rentre dans le lard, je suis plus docile en tout cas en apparence.

Maintenant que je suis sortie, je crie pour stopper le jeune homme. "Oscar !" Je cours jusqu'à m'arrêter à un mètre de lui. J'ai qu'une envie le serrer dans mes bras jusqu'à l'étouffer. Et je suis en même temps assez mal à l'aise par ma propre découverte lors de cet incident. Mes sentiments et le lien qui semble nous unir. Mais ça, ce n'est pas quelque chose que je peux évoquer si facilement. Je suis consciente de n'être qu'une gamine par rapport à lui et je ne veux pas lui mettre ce fardeau sur les épaules.

"Tu as été impressionnante hier soir." Je souris, je ne peux pas vraiment m'en empêcher et le côté taquin de ma personnalité ne peut s'empêcher de répliquer. "Seulement hier soir ? Moi qui pensait l'être tout le temps, je suis déçue !" En plaisantant ainsi parce que je suis mal à l'aise, je ressemble à mon père. Je le sais parce que Maman m'a dit à quel point il pouvait être maladroit et mal à l'aise avec les compliments. Je ressemble drôlement à mon père sur ça, déjà parce que je ne me suis pas trouvée si impressionnante. Si je devais paraphraser mon père, j'ai fait ce que je devais faire, c'est tout.

"Tu t’es mis en danger. Pour ton frère. Pour moi. Je ne l’oublierai pas." Je souris une nouvelle fois alors qu'il prend mes mains. Je dois me faire violence pour ne pas rougir. "Je ne suis pas la seule à mettre mis en danger... Merci, pour Sirius. Je ne sais pas ce que je ferais si je devais perdre mon frère." Je suis surprise par l'étreinte d'Oscar, mais c'est agréable. Mon cœur bats à toute vitesse. Comment je pourrais nier quoique ce soit alors que je réagis ainsi ? "J'aimerais bien te demander de pas te retrouver dans une situation similaire. Mais d'une certaine manière, je sais que c'est vain. On est un peu trop similaire à ce sujet." Je ris un peu alors que j'ai ma joue sur son torse, je sens le baiser dans mes cheveux. Et je ne peux pas m'empêcher de rougir cette fois, de toute façon il ne peut pas me voir. Je profite de cet instant de calme, je sais que quand je vais regagner la chambre de mon frère je vais avoir le droit à un interrogatoire. D'autant que je vais avoir l'odeur d'Oscar sur moi, avec trois créatures dans la pièce ils vont forcément s'en apercevoir. Mais ce n'est pas comme-ci on était quelque chose actuellement. Après tout, je ne peux même pas dire qu'on est ami. Et à vrai dire, ça me rend triste.

J'espère que cela pourra changer... Même si je le souhaite, peut-être que cela n'arrivera jamais. Maintenant que je suis consciente de ce qu'il représente à mes yeux, aux yeux de ma louve. C'est comme si tout était devenu plus simple et compliqué à la fois. Parce que lui est un humain, pas un loup ou un demi-loup. Je le relâche doucement en m'écartant de lui. "Tu devrais retrouver ta famille, ils doivent t'attendre... Au fait, je ne vais pas avoir d'ennui pour avoir utilisé la magie ?" Je demande soudainement consciente d'avoir fait usage de la magie dans l'urgence du moment.


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