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Victoria Prewett
Contexte
Nous sommes le lundi 17 décembre 2001. Victoria, ou Vicky comme elle aime être surnommée, est la fille cadette de Louis et Adèle Prewett. Après un été mouvementé où ses parents ont annoncé leur séparation et où son père a fait son coming-out, Vicky est entrée en 5ème année. Fille énergique et peut-être un peu immature, elle est de plus en plus en conflit avec sa mère et peine à convaincre son frère Billy à venir fêter Noël chez son père.

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« Mamaaaaan ! on y va ? » Par Merlin, qu’est-ce qu’elle pouvait être lente ! J’étais revenue samedi soir avec le Poudlard Express et déjà le premier lundi, il fallait penser aux devoirs. Quelle plaie ! En plus, c’était un devoir de Soins aux Créatures Magiques. J’adorais le professeur Hastings, vraiment, mais là, il abusait ! C’était un devoir à faire à deux, et je m’étais retrouvée avec Sal Denvers. Moi, je voulais être avec Shanna, mais le professeur Hastings avait voulu casser les groupes alors je m’étais retrouvée avec le Serdaigle. Shanna aurait été bien mieux avec lui pourtant. Mais bon, il fallait bien assurer maintenant. Maman m’avait fait la leçon hier sur mes notes qui n’étaient pas aussi bonnes qu’elles devraient l’être pour un premier trimestre. Billy avait ri sous cape, ce traître !

De toute façon, maman m’agaçait. Elle était tout le temps en colère. La dernière fois, elle m’avait même disputé dans une lettre ! Avec maman, on ne s’entendait pas beaucoup ces derniers temps. Josh disait que c’était parce qu’elle avait du mal à accepter la séparation avec papa, comme Billy. Mais bon, ce n’était pas obligé que ça retombe sur moi !

« Mamaaaan ! » « Oui j’arrive ! » Maman descendit les marches des escaliers, finissant de mettre une boucle d’oreille. Elle portait un jean slim et un gros pull blanc qui mettait en valeur sa silhouette fine. « Pourquoi tu mets des boucles d’oreille ? Et … tu as mis du parfum ? » Elle leva les yeux au ciel. « Pendant que tu seras chez ton ami, j’irai faire quelques courses. Je ne vais pas sortir habillée comme un sac ! » « Ce n’est pas mon ami … » grognais-je. Maman avait pris quelques jours jusqu’à Noël pour pouvoir nous garder et être avec nous pour les fêtes. On passait le réveillon chez maman et le jour de Noël ce serait chez papa. Billy n’avait pas encore répondu présent et ça me contrariait beaucoup. Papa était assez triste aussi. « Tu es très belle. » Tenez, quand on parlait du loup ! Je le fusillais du regard à faire des manières comme ça à maman. « Merci. » dit-elle en l’embrassant sur le front.

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Billy Prewett

« Allez c’est parti ! » dit-elle en ouvrant la porte. Je la suivis alors qu’on allait à l’extérieur pour transplaner. En tant qu’Auror, maman avait mis de nombreuses protections en place sur la maison. Elle craignait toujours qu’un ex-Mangemort s’échappe et s’en prenne à elle ou à sa famille. Elle faisait un métier à risques et, pour avoir vécu la Grande Terreur, je n’étais que plus contente de ces mesures mises en place. J’attrapais son bras et un tourbillon me saisit alors que maman transplanait. Nous venions d’atterrir sur le port sorcier de Liverpool. Maman ne pouvait pas transplaner d’un seul coup tout le trajet, cela demandait beaucoup d’énergie et à deux, elle avait peur de nous désartibuler.

Mais le port sorcier ferait très bien l’affaire. Il y avait un ferry qui, grâce à la magie des sorciers, faisait la traversée en à peine une heure. « Bon, je te laisse là-bas toute la journée. Tu es sûr que tu avais vu avec ton ami que ça ne le dérangeait pas ? » « Noooon, et ce n’est pas mon ami. » Maman haussa les épaules. « En tout cas, je ne ferai pas ça tous les jours. La prochaine fois, c’est eux qui viennent. » Je hochais la tête et soupirais, regardant par-dessus la rambarde l’eau sombre de la Mer d’Irlande. Il faisait vraiment froid et je resserrai mon manteau autour de moi. Qu’est-ce que j’aurai aimé passer une journée avec Shanna !

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Adèle Bennett

La traversée finie, maman transplana à nouveau à l’adresse que Sal m’avait griffonné sur un papier. On arriva devant un complexe de plusieurs appartements. La rue était vaste et avait été décorée pour les fêtes. Je souris, enchantée par cette fête, emboîtant le pas à ma mère qui était allée entrer à l’intérieur. On monta quelques escaliers avant d’arriver devant la porte des Denvers. Maman n’hésita pas plus longtemps et frappa quelques coups. Je fronçais le nez devant l’état des murs, jaunes et plutôt sales. Une légère odeur de cuisine et d’autres choses me fit froncer le nez. Puis des bruits de pas se firent entendre à l’intérieur. « Tu es polie, n’est-ce pas ? Tu ne cours pas partout et tu … » « Bonjour ... ? » Ma mère se stoppa dans ses consignes et regarda l’homme qui venait d’ouvrir. Il avait une barbe de quelques jours sur le visage et ses yeux nous regardaient, un peu inquiets de savoir qui nous étions. « Bonjour, je suis Vicky ! » dis-je, en voyant que ma mère restait bouche bée comme une idiote. « Je viens pour travailler avec Sal. Il est ici ? »

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Henry Denvers

Ce n’était pas que j’étais très enthousiaste, comme je l’avais dit. Mais il fallait bien que quelqu’un parle, sinon maman allait rester bloquée comme ça longtemps. Cependant, elle remit finalement une mèche derrière son oreille et serra les lanières de son sac à main un peu plus fort. « Bonjour, je suis … Adèle Prewett … euh … Bennett. Je suis Adèle Bennett. » Elle avait toujours du mal avec ça. Le divorce n’était pas encore prononcé, mais maman avait toujours le réflexe de dire Adèle Prewett. Je soupirais alors qu’elle posait ses deux mains sur mes épaules. « Je … vos … votre fils doit faire un travail de groupe avec ma fille, si je ne me trompe pas ? » Elle pinça les lèvres, comme elle faisait quand elle demandait une ristourne chez Fleury et Botts.

@ Victoire

ϟ ϟ ϟ

Vicky Prewett

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| Lundi 17 décembre 2001 |

Que l’on soit d’accord, je n’ai absolument rien contre Vicky Prewett.
Elle ne m’a jamais fait le moindre mal , en soi, je n’ai pas de raison de ne pas l’aimer. Mais je n’ai pas de vraie raison de l’aimer aussi, en fait. Elle me laisse plutôt indifférent , ce jusqu’à ce que je me retrouve à devoir lui parler. Elle et moi ne sommes pas sur une longueur d’ondes similaire. Elle est agitée, bruyante, excitée, taquine… Des qualités qui, si  elles ne sont pas nécessairement mauvaises, ont tendance à m’agacer. Non pas parce que je n’aime pas les personnes heureuses... Mais je peine souvent à les suivre. Il suffit d’un rien pour que leur énergie passe de supportable à trop lourde pour moi.

Je ne peux pas dire que je n’ai jamais essayé de parler à des personnes énergiques. Déjà, quand j’étais gosse, je l’étais moi-même plus ou moins par moments. Ensuite, Larry n’avait pas la même énergie que moi. Il dégageait de lui une positivité folle, il souriait toujours, ce genre de choses. Tout le temps en train de taquiner, de me secouer, de plaisanter. Rarement sérieux. Mais il n’était pas surexcité non plus. En fait, en apparence, il était plutôt au ralenti parfois. Mais je crois que ça, c’est parce qu’il fumait, et pas que des cigarettes.

Je pense que dans le domaine d’énergie similaire à celle de Vicky , il y a Shanna que je supporte un peu mieux. Je ne sais pas d’où ça vient, peut-être du fait que je lui parle depuis plus longtemps en tant qu’ami, ou du fait qu’elle me rappelle Larry sous certains aspects, ou qu’en sais-je encore. Mais il doit y avoir un petit quelque chose qui fait que je supporte Shanna plus longtemps et facilement Vicky. Je ne sais pas, peut-être que ses blagues m’embêtent moins. Je veux dire, je me souviens encore lors de notre premier cours de SACM, quand Vicky a plaisanté sur le fait qu’on devrait sortir ensemble Shanna et moi. Ce genre de vanne me déplaisent. Déjà parce que , si je voulais sortir avec Shanna, je ne voudrais pas qu’on me taquine dessus, et puisque je ne veux pas à ce jour, il n’y a aucune raison d’y faire référence. Enfin, il y a ma dernière relation. Je n’ai pas rompu avec Larry, à aucun moment, et j’ai encore du mal à me dire que je peux “passer à quelqu’un d’autre”. Je me remet à peine de sa mort - si un jour je m’en remettrais vraiment - alors ça? C’est un peu comme une trahison à mes yeux. C’est sûrement stupide, mais c’est comme ça.

Tout cela pour dire que, je crois, Vicky Prewett touche les mauvais points quand elle plaisante. Si j’avais pu choisir je n’aurais pas fait le devoir de SACM avec elle. Si j’avais pu choisir, je l’aurais fait seul, ce devoir. Mais voilà, nous sommes dans un monde où les professeurs ont encore le droit de nous faire des coups pareils. Le professeur Hastings est un homme que je respecte et admire grandement, alors je n’ai pas du tout pensé à tenter de négocier quand il nous a mis en groupe avec Vicky. Peut-être veut-il tenter de briser les groupes habituels pour nous encourager à sortir de notre zone de confort, ou quelque chose du genre. Quoi que ce soit, il est mon professeur, il sait mieux que moi ce qu’apporte ce qu’il fait.
Puis, qui sait, je ne perds pas totalement espoir ; peut-être que je peux supporter Vicky, en fin de compte. Je compte bien tenter du moins.

Oh, p’pa ! T’abuse, va t’habiller, elle ne va pas tarder à arriver !

Je claque des doigts devant les yeux de mon père, affalé sur son canapé devant la télé. Il est toujours en pyjama, même pas un minimum arrangé. C’est toujours toute une histoire pour le faire bouger quand il est décidé à faire la larve et, d’habitude, je ne fais pas trop attention parce que j’ai mieux à faire que de le forcer tous les jours à se donner un coup au cul - il s’est déjà amélioré, c’est vrai - mais là on reçoit quelqu’un.
Déjà que je me suis occupé de remettre de l’ordre partout aujourd’hui, la musique de mon MP3 dans les oreilles pour rendre tout cela plus agréable, le minimum serait qu’il arrange son état à lui. Quitte à accueillir Prewett , autant que ce soit dans une atmosphère qui ne hurle pas la déprime et la flemme.


Il suffisait d'une rencontre QAZIQra


Mon père roule des yeux éteint la télé avant de se redresser. Au moins il ne m’a pas fait répéter trente fois ; parfois il fait ça. Il dit oui puis il ne bouge pas et je dois lui rappeler de le faire. Je ne sais jamais s’il fait exprès en espérant que j’oublie ou s’il oublie réellement. C’est sûrement un peu des deux.

Des fois je me demande si c'est moi ton père ou si c'est l'inverse.

Il commente une fois debout, me lançant un regard fatigué. Je ne sais pas s’il tente de me faire comprendre qu’il n’aime pas que je lui donne “des ordres”, s’il plaisante, ou s’il est un peu honteux de ne pas être le plus responsable des pères. Du coup je ne sais pas trop comment répondre et je dis la première chose qui me vient en tête, qui n’est pas forcément la meilleure.

Agis comme tel et on verra.

Il me regarde , silencieux un moment. Je me demande même s’il va pleurer. Ca fait bien longtemps qu’il ne m’a pas fait le coup mais quand il était encore totalement en deuil, des fois il s’arrêtait comme ça et il fondait en larmes. A ce jour, du coup, je crains encore qu’il recommence parfois.
Mais il n’en est rien cette fois. Il se contente de soupirer doucement et de poser une main sur ma tête, ébouriffant doucement mes cheveux avant de montrer un sourire un peu amer.

T’es un brave garçon, Sal.

Il a l’air un peu détaché mais je crois qu’il pense ce qu’il vient de dire. De ce côté-là, je n’ai jamais eu à me plaindre de mon père. Même quand il s’occupait peu de moi, chaque fois qu’il en avait la force et l’opportunité , il essayait de me rappeler qu’il m’aimait fort à sa façon. Je ne me suis jamais senti pas à la hauteur ou pas assez aimé à ses yeux. Mon père n’est pas mauvais. Il avait besoin d’aide et maintenant il faut lui rappeler de vivre, de temps en temps, mais ça le fait.

On dirait Lisa.

Malgré mon air sérieux, je plaisante. Enfin, c’est vrai, Lisa serait du genre à dire la même chose, mais je sais qu’il ne dit pas ça parce que elle le dit. A mon avis il n’y a même pas pensé, vu comme il rit un peu.

Si on est deux à le dire, c’est qu’on a raison.

C'est à mon tour de rouler des yeux cette fois.

Mais oui. Allez, va t’habiller !

Je le presse un peu en lui poussant l’épaule. Il rit davantage et, bien sûr, me taquine un dernier coup en se dirigeant vers sa chambre.

Bien sûr , ce serait dommage que ta petite amie me trouve ringard

Je rougis sous ma prothèse - que je remercie grandement pour cacher cela, parce que mon père ne m’aurait pas lâché s’il avait vu que je suis gêné à ce point. Bien sûr, inutile de préciser que ça n’a rien à voir avec un sentiment inavoué.

C’est pas ma petite amie…

Je marmonne ce qui fait rire mon père. Je le soupçonne de le savoir mais de faire exprès pour me faire réagir.
Non mais… Pourquoi tout le monde est obsédé par ça, c’est pas possible! Ou peut-être que c'est moi qui ne suis pas assez obsédé, qui sait. Ce ne serait pas le premier sujet qui me différencie de la norme.

Bon, en tout cas, mon père est allé se préparer. Moi j’ai fini ce que j’avais à faire. Je vais me planquer dans ma chambre pour y attendre l’arrivée de Vicky Prewett. Comme je suis un peu stressé, je m’autorise une cigarette, une seule, en attendant. Je ne lâche pas mon MP3 et me pose à la fenêtre de ma chambre quand bien même l’air est frais. Mieux vaut ça que de crever étouffé dans ma chambre, n’est-ce pas?

Je ne fais pas trop attention au temps qui passe si bien que lorsque la mère de Vicky toque  à la porte , je ne l’entend pas. Je n’ai pas pensé à enlever un écouteur, au moins, pour guetter l’arrivée des Prewett, c’est totalement de ma faute. C’est donc mon père qui ouvre aux deux demoiselles là où, généralement, je m’occupe d'accueillir les gens chez nous.

« Bonjour, je suis Vicky ! Je viens pour travailler avec Sal. Il est ici ? »

J’aurais mieux fait de venir accompagner mon père parce que, de son côté, il reste un peu planté en regardant la mère de Vicky, écoutant ce que ma camarade de classe lui explique d’une oreille distraite jusqu’à ce que Miss Bennett ne parle.

« Bonjour, je suis … Adèle Prewett … euh … Bennett. Je suis Adèle Bennett. »

Là , il sort un peu de sa torpeur.
Face à la femme qui se trouve devant lui, Henry Denvers doit sûrement être reconnaissant de l’effort que j’ai fourni pour que la maison ne soit pas aussi crade que le reste des Apartements Addison et, surtout, pour qu’il s’habille convenablement, quand bien même il n’a pas mit autant d’efforts que Adèle.


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Enchanté Adèle. Henry Denvers.

Il tend sa main pour serrer celle de la femme en face de lui, un peu hésitant mais tentant de se reprendre pour ne pas donner l’image d’un homme stressé.

« Je … vos … votre fils doit faire un travail de groupe avec ma fille, si je ne me trompe pas ? »
En effet, Sal m’a prévenu que votre fille viendrait.

Il acquiesce avant de tenter de m’appeler une fois. Comme je ne réagis pas, il soupire un coup et rit un peu nerveusement face à Vicky et Adèle.

Le connaissant, il doit être dans sa chambre avec sa musique dans les oreilles. Impossible de le capter quand il fait ça. Mais , je vous en prie, entrez! Vous n’allez pas rester comme ça sur le pas de la porte.

Il se décale un peu pour laisser les demoiselles entrer et fermer la porte derrière elles.

Viens Vicky, je vais te montrer sa chambre.

Il lève les yeux vers Adèle s’être tourné vers Vicky pour s’adresser directement à elle.

Les adolescents, n’est-ce pas?

Une tentative de conversation , peut-être? Quelque chose du genre, je serais mort si mon père m’avait fait le coup devant moi. Trop facile, ce coup-là.

Arrivé au niveau de ma porte, il essaie de toquer une ou deux fois avant de soupirer et d’entre ouvrir la porte, ne sait-on jamais. Il ne m’a jamais surpris à faire rien de particulier en ouvrant ma porte comme ça mais ça ne l’empêche pas d’être prudent et c’est peut-être bien pour le mieux.

Sal.

Cette fois, je sursaute. La porte ouverte et plus proche , je l’entend mieux que lorsqu’il était au niveau de la porte d’entrée. Je remercie le ciel d’avoir lâché ma cigarette un moment avant l’arrivée de Vicky et sa mère. Je ne doute pas que mon père sait même s’il ne dit rien - je crois même qu’il a déjà essayé d’évoquer le sujet mais s’est ravisé - cela dit devant des invitées, il n’aurait peut-être pas apprécié la vanne, déjà qu’il a dû venir me chercher.

J’enlève rapidement mes écouteurs et me tourne vers lui en me redressant alors qu’il ouvre totalement la porte cette fois, ayant constaté qu’aucune scène là-dedans ne risque de gêner ni Adèle ni Vicky si elles la voyaient.

Tu peux faire un effort avec les écouteurs quand tu sais que tu attends quelqu’un.
Ouais, je sais, pardon.

Il a toutes les raisons de me le souligner. Au fond, je suis même content qu’il fasse preuve d’un peu d’autorité. Je l’ai dit un peu plus tôt ; il pourrait plus être une figure paternelle parfois, ça ne lui ferait pas de mal. Même si je soupçonne que la présence des deux invitées le poussent à jouer à faire “le père” plus que ce qu’il aurait fait en temps normal, ça ne me dérange pas.

Qu’est-ce que tu fais devant la fenêtre comme ça, tu veux choper la crève?
Je la ferme.

Je ne réponds pas à sa question mais je ferme la fenêtre comme je l’ai dit. Pour sa part, il n’insiste pas. Je pense qu’il sait qu’il vaut mieux ne pas en débattre de suite, peut-être plus tard, quand on sera seuls.

Ton amie est arrivée.

Il me souligne, chose que j’avais remarqué vu qu’il a ouvert la porte sur sa mère et elle-même. Je fais signe à Vicky et comme le regard de mon père s’appuie sur moi, je finis par la saluer par la voix.

Salut Vicky. Bonjour madame.

Mon père se détend, sûrement rassuré de voir que je n’ai pas oublié de saluer la mère à Vicky non plus. Comme quoi , j’attends pas qu’on me dicte tout ce que j’ai à faire.

Va-y.

Il invite Vicky à entrer puis me regarde à nouveau.

La porte reste ouverte. N’est-ce pas, jeune homme?

Je grogne légèrement.
Non mais j’ai sérieusement l’air du genre à essayer de rouler une pelle à la première fille qui entre dans ma chambre? Bon. Après tout, je ne peux pas lui en vouloir. Il ne peut pas deviner comment je fonctionne et c’est sûrement plutôt par précaution que réellement parce qu’il me voit comme un gros dalleux.

T’inquiètes.

Il me sourit.
Bon, alors tout va bien. Ma réponse lui a suffit. On va peut-être pouvoir s’y mettre avec Vicky sans qu’il n’insiste.

Ce qui me fait doucement rire intérieurement, c’est que Larry était vraiment du genre, lui, à m’embrasser dès que les adultes avaient le dos tourné, et je pouvais rester dans ma chambre avec la porte fermée quand c’était lui qui était là. Je pense que plusieurs choses jouent ; sûrement le fait qu’on se connaissait depuis longtemps alors mon père devait penser qu’on était un peu comme des frères et surtout parce qu’il ne savait pas qu’on était ensemble et que je pouvais aimer un gars. Ca, il l’a su à la mort de Larry. Ce n'est même pas moi qui lui ai dit ; c’est Lisa. Parce qu'elle savait, elle. Larry lui avait dit. Moi je ne suis pas du genre à parler de ma vie. C’est pas contre mon père, c’est comme ça depuis longtemps avec beaucoup de gens… Même si j’avoue que j’ai pris l’habitude de me confier à Lisa plus qu’à mon père. Faut dire que quand il était encore fragile, je n’osais pas ajouter le poids de mes histoires sur ses épaules. Je me disais qu’il devait se foutre des bonnes nouvelles et que les mauvaises n’arrangeraient rien.

Je saute pas sur les filles qui passent à la maison.

Je précise à Vicky une fois que mon père s’éloigne un peu pour accompagner Adèle à la porte - ou du moins c'est ce que je pense.
Je dis cela un peu pour plaisanter. Alléger l'atmosphère. Mais je suis pas certain qu’elle va comprendre que je ne le précise pas au premier degré, du coup je passe vite à la raison pour laquelle elle est venue.

Bon , on s’y met?

Je vais chercher mes affaires scolaires parmi celles de ma chambre avant de revenir me poser sur mon lit pour commencer , là où, de son côté, mon père change un peu de plan après nous avoir laissé entre ados.

Vous resteriez bien prendre un café ou quelque chose, n’est-ce pas?

Il propose à Adèle avec un sourire chaleureux sur le visage, un du genre que je ne vois pas tous les jours. Mais de toute manière, cela n’est plus mon histoire. J’ai des devoirs à faire.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Victoria Prewett
Contexte
Nous sommes le lundi 17 décembre 2001. Victoria, ou Vicky comme elle aime être surnommée, est la fille cadette de Louis et Adèle Prewett. Après un été mouvementé où ses parents ont annoncé leur séparation et où son père a fait son coming-out, Vicky est entrée en 5ème année. Fille énergique et peut-être un peu immature, elle est de plus en plus en conflit avec sa mère et peine à convaincre son frère Billy à venir fêter Noël chez son père.

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Le père de Sal avait une voix grave et nerveuse. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il avait quelque chose d’attirant. Malgré sa barbe mal rasée, malgré son air hagard, malgré son attitude mal à l’aise, cet homme avait un certain charme. Il avait dû avoir du succès autrefois. « En effet, Sal m’a prévenu que votre fille viendrait. » Il tourna la tête derrière lui pour appeler Sal une nouvelle fois mais personne ne lui répondit. Tiens, si Sal non plus ne voulait pas travailler avec moi … Avais-je fait tout ce chemin pour rien ? Bon, peut-être que ce serait l’occasion d’aller faire les magasins ? Je jetais un coup d’œil en arrière mais soudain, je me rappelais la relation tendue que j’avais avec ma mère. Non, je préférais encore rester ici.

« Le connaissant, il doit être dans sa chambre avec sa musique dans les oreilles. » s’excusa l’homme avec un rire nerveux. « Impossible de le capter quand il fait ça. Mais, je vous en prie, entrez ! Vous n’allez pas rester comme ça sur le pas de la porte. » J’eus un petit sourire en passant le seuil. Si j’avais fait ça, ma mère serait surement montée, furieuse, dans ma chambre, pour m’obliger à descendre illico presto. Non sans un sermon une fois que les invités seraient partis. Cela aurait surement provoqué une dispute …

« Viens Vicky, je vais te montrer sa chambre. » m’indiqua Henry en tentant quelques phrases banales avec ma mère. « Les adolescents, n’est-ce pas ? » Je levais les yeux au ciel, encore plus lorsque ma mère eut un petit rire. Elle riait maintenant ? J’avais l’impression que ça faisait des mois que je ne l’avais pas entendu rire. Bon, c’était plus un petit gloussement. Un gloussement de collégienne. Oh Merlin ! Même moi je gloussais mieux qu’elle. On arriva devant une porte, une porte assez banale, quand Henry frappa quelques coups avant d’entrer.

« Sal. » Je pris une grande inspiration. Etais-je prête à rentrer dans la chambre de Sal Denvers ? Il faudrait sans doute que j’enregistre chaque recoin de cette chambre pour en restituer mes impressions auprès de Shanna. C’était l’endroit le plus personnel qui existait sur cette Terre. C’était l’endroit qui révélait le plus de choses sur nous. « Tu peux faire un effort avec les écouteurs quand tu sais que tu attends quelqu’un. » Le visage de Sal s’était tourné vers nous, appuyé contre le rebord de sa fenêtre, les écouteurs autour du cou. « Ouais, je sais, pardon. » Je tournais la tête vers ma mère, comme pour dire « tu vois avec qui tu me laisses ? » mais le regard de ma mère alternait entre Sal et Henry, mais surtout Henry. Je pinçais les lèvres, définitivement pas à l’aise dans cet endroit.

« Qu’est-ce que tu fais devant la fenêtre comme ça, tu veux choper la crève ? » lança le père de Sal. « Je la ferme. » Et Sal ferma la fenêtre, sans répondre à la question. J’eus un soupir amusé de le voir ainsi faire avec son père. « Ton amie est arrivée. » Cette fois-ci, son regard croisa enfin le mien. Je me forçais à sourire, l’air de dire « tu vois, je suis là, même si je n’en ai pas envie ».

« Salut Vicky. Bonjour madame. » Ma mère sourit. « Bonjour Sal. » Elle était comme ça. Toujours polie, toujours bien appliquée dans ce qu’elle faisait. Mais redoutable sur le terrain. « Vas-y. » Je souris à mon tour au père de Sal en pénétrant dans la chambre du Serdaigle. « La porte reste ouverte. N’est-ce pas, jeune homme ? » Je tournais rapidement la tête vers Henry et ma mère. Sérieusement ? Malgré moi, le rouge me monta aux joues. Franchement, avec Sal ? Ils s’imaginaient vraiment qu’il pouvait y avoir quelque chose entre nous ? Il était vrai que depuis que j’avais eu mon crush sur le prince et qu’il m’avait vulgairement remplacé par Fey Stanger je n’avais pas eu beaucoup de chance en amour. Mais il n’empêche que je n’étais pas désespérée au point de vouloir Sal Denvers ! Je laissais volontiers ma place à Shanna pour ça.

« T’inquiètes. » Sérieusement ? « T’inquiètes » ? Je levais les yeux au ciel alors que le père de Sal répondait avec un sourire : « Bon, alors tout va bien. » Bien sûr que tout allait bien ! Allo ?! Mon nom était Victoria Prewett et jamais de jamais de jamais je ne sortirai avec Sal Denvers. Les adultes se retirèrent et je lâchais un long soupir. J’étais désormais seule avec mon camarade. « Je saute pas sur les filles qui passent à la maison. » « Ah oui, Roméo ? » demandais-je, sarcastique. Je lâchais mon sac au pied du lit de Sal Denvers. « Bon, on s’y met ? » Toujours aussi pragmatique. « C’est quoi ça ? » demandais-je en pointant du doigt un dessin.

La chambre de Sal Denvers était décorée de plusieurs posters et dessins. Toutes des références que je ne connaissais pas. Mais un thème revenait assez régulièrement : le noir, le sang, l’angoisse. Je regardais avec quelques frissons chacun d’entre eux, me disant ça et là qu’il s’agissait d’un jeu vidéo, ou bien là d’un groupe de rock/métal. Des masques d’horreur avaient aussi été accrochés au-dessus d’une commode. Et dans un coin, le linge sale semblait s’empiler. Le papier peint derrière était abîmé, signe qu’il était là depuis bien plus longtemps que la naissance de Sal. Rien à voir avec ma chambre ou plus largement ma maison.

Je fis la grimace avant de pousser encore une fois un long soupir. Et, sans gêne, je me laissais tomber lourdement sur le lit de Sal, les bras en croix. « J’ai la flemme. » dis-je, sincèrement ennuyée. Je me retournais sur le ventre pour pouvoir voir Sal sortir ses affaires. « Si on s’y met sérieusement, on peut peut-être tout terminer en une heure ? » lançais-je, malicieuse. Cependant, au fond de moi, je savais bien que ce devoir ne prendrait pas qu’une seule heure. Je soupirais et attrapais mon sac au pied du lit, toujours à moitié étendue sur le lit. J’étais comme ça, sans gêne pour me coucher sur le lit d’un camarade que je côtoyais peu au final.

Je sortis un parchemin et mon manuel de Soins aux Créatures Magiques. « J’ai oublié ma plume et mon encrier, tu peux m’en prêter ? Ou alors je te laisse prendre des notes ? » Je haussais les épaules, pour signifier que l’un ou l’autre ne me dérangeait pas. « C’est quoi déjà le sujet ? » J’appuyais mon menton sur le manuel et commençais à tourner les pages selon les consignes de Sal Denvers.

Il suffisait d'une rencontre Tumblr_p7lvw6IJYB1r213zbo7_250Il suffisait d'une rencontre Looking-katie-holmes

Mais alors, tandis que nous faisions SERIEUSEMENT nos devoirs, un peu plus loin, dans la cuisine, ma mère s’était remise à glousser suite à la proposition d’Henry. « Vous resteriez bien prendre un café ou quelque chose, n’est-ce pas ? » « Je suis désolée … je … » Mais pourquoi devrait-elle partir aussi vite ? Après tout, elle passait la journée en ville pour faire quelques courses. Elle pouvait bien se permettre de se poser un moment pour prendre un café. Elle déposa son manteau et s’installa donc à la table de la cuisine pour boire un café. Tous deux parlèrent d’abord de la pluie et du beau temps, comme s’ils ne savaient plus comment faire la discussion quand on était adulte et qu’on venait juste de se rencontrer. Puis Adèle commença à parler de son travail. Être Auror n’était jamais évident. Il fallait souvent partir en mission, ne pas rentrer parfois durant plusieurs jours, être toujours en action et surveiller ses arrières. Surtout surveiller ses arrières. C’était ce qu’Adèle craignait le plus depuis qu’elle était devenue mère. Craindre qu’un Mangemort ne se venge et ne s’en prenne à ses enfants. « Et vous ? Que faites-vous dans la vie ? » demanda-t-elle en penchant la tête vers lui.

@ Victoire

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Vicky Prewett

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Il suffisait d’une rencontre
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| Lundi 17 Décembre 2001 |

Laisser Vicky entrer dans ma chambre… En voilà un concept que je n’imaginais pas avoir à concevoir si tôt. En fait, je n’imaginais pas avoir à le concevoir un jour du tout, certainement pas Vicky seule. Encore si j’avais invité Shanna un jour et qu’elle était venue avec, certes. Mais là, je mentirais de prétendre que de lui ouvrir ma chambre me met totalement à l'aise. C’est mon monde, ma bulle, avec mes posters, mes passions, mes histoires, mes secrets… Et je sais que Victoria est du genre à piailler ; si elle se met à juger mes goûts et mes couleurs, elle et moi on ne va pas trop s’entendre. Je ferais l’effort, bien sûr, tant qu’on doit bosser ensemble. Et puis au pire des cas, la prochaine c’est moi qui vais chez elle alors on verra bien si elle fera la fière à ce moment-là.

En attendant, tant que sa mère et mon père campent devant ma porte, je m’efforce à rester poli au mieux. Je salue la mère à Vicky calmement et ne commence pas à débattre avec mon daron même quand il parle de garder la porte ouverte. Au mieux, je m’en amuse légèrement tout en garantissant que je ne vais pas la fermer, cette porte. C’est pas comme si emballer Victoria Prewett était dans mes plans. Si ça ne tenait qu’à moi, j'aurais fait ce devoir seul, alors…
Mais bon, une partie de moi me dit que ça ne sert à rien de donner les mille raisons pour lesquelles rien n’arrivera entre Vicky et moi ; mon père doit bien être en train de plaisanter. Peut-être pour impressionner la daronne à Vicky, montrer qu’il est le patron ou j’sais pas. Je vois rarement mon père interagir avec d’autres adultes que Lisa alors je peux pas trop deviner.

Une fois que madame et monsieur se retirent , je soupire en même temps que Vicky. Faut croire qu’on est tous les deux d'accord sur le fait que c’était un peu lourd, là. Sans doute dans l’humeur, je précise que je ne dévore pas toutes les filles qui passent chez moi. Déjà il n’y en a pas beaucoup.. Il n’y a pas beaucoup de garçons non plus, hein. Mais je me doute que ça, elle n’en a rien à secouer. Tant que je ne la bouffe pas elle.

« Ah oui, Roméo ? »

Je lève les yeux au ciel sans me fatiguer à répondre. Au fond, je ne le prends pas mal du tout.. Au contraire. Depuis ce matin mon père blague sur le fait que Victoria serait ma petite amie. A Poudlard c’est Vicky qui sous-entend que je plais à Shanna et vice-versa. Ça fait du bien, pour une fois, qu’on m’en lâche une sur le fait que je sois pas un Don Juan. Je suis bien, moi, en célibataire endurci, jusque nouvel ordre.

« C’est quoi ça ? »

Après avoir balancé son sac par terre, Victoria commence à me questionner sur ma déco. Je regarde ce qu’elle désigne, sans être trop surpris qu’elle me questionne à ce sujet. Je l’ai dit, ça, qu’elle ferait sûrement la curieuse. Mais pour l’instant elle n’a rien dit de mauvais, alors pourquoi mal réagir?

Oh ça? Ma déco.

Merci, Captain Obvious.
Je me redresse un peu sur mon lit , posant mon dos contre le mur contre lequel mon lit est poussé.

Les posters c’est des jeux-vidéos, des films, et surtout mon groupe de métal préféré ; Sanity’s Fall. T’as pas vécu tant que t’as pas écouté.

Ce sont les paroles de Larry le jour où il m’a fait écouter. Je m’en souviens comme si c’était hier, il portait un haut de leur groupe et on traînait dans sa chambre. On fumait, on plaisantait et il me montrait un peu comment il jouait de sa guitare électrique. La même qui est dans ma chambre aujourd’hui.  


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Hey, j’t’ai jamais demandé… Ça veut dire quoi les initiales sur ton haut?
Hein?

Il a coincé sa cigarette entre son index et son majeur et a baissé les yeux pour regarder son haut comme s’il avait oublié ce qu’il avait mit ce matin-là. Puis il a eu un léger rire. Ce rire que je connaissais si bien que je savais qu’il allait me lâcher une connerie avant même qu’il ne reprenne la parole.

Ah ouais, ça. Figure-toi que ça veut dire “Sally Face”

Il a rit davantage et moi je l’ai poussé en grognant , pour de faux.

T’es con c’est dingue !
Je suis fan de toi , Sally! Oh, je t’aime !

Et il m’a tiré dans ses bras, en faisant mine de chialer d’émotions. Je me souviens que même s’il était en train de me taquiner, j’étais déjà bien , calé dans ses bras et que ses dernières paroles résonnaient si agréablement dans mon esprit.
… Comment j’ai fait pour ne pas piger que je l’aimais à ce moment-là?

Non mais, sérieux

J’ai insisté après avoir bien ri avec lui. Là , il m’a lâché et a posé sa guitare électrique qu’il ne tenait plus que d’une main et s’est levé. Il a choppé son MP3 et m’a mis son casque sur les oreilles avec un sourire joueur.

Sanity’s Fall, mec. T’as pas vécu tant que t’as pas écouté.

La première note a alors résonné dans le casque et j’ai su très vite que je ne lâcherais jamais ce groupe. Encore moins maintenant qu’il est devenu l’un des souvenirs que je garde de Larry.

Tout ça me revient en tête en une seconde, le temps qu’il me faut pour poser mon regard sur l’un des posters du groupe puis sur la guitare rouge posée au pied du mur. Je soupire plus intérieurement et décide d’en revenir au présent.

Les masques, je fais une collection À chaque halloween j’m’en achète un nouveau, je le porte toute la journée puis je l’accroche au mur.

Encore une fois, une idée brillante de Larry Johnson. Je ne mettrais pas fin à ce rituel de sitôt.
Pour le reste, je ne pense pas avoir besoin de tout décrire au poil de cul. Je ne mentionne particulièrement pas que, parmi les posters accrochés aux murs, il y a des toiles peintes par Larry lui-même. Et oui, encore et toujours. C’est fou comme il se trouve partout autour de moi sans être là… Ça me réconforte, personnellement. J’ai besoin de l’avoir avec moi un maximum. En plus ses peintures sont méga classes. Un peu glauque , mais totalement mon genre. Il a même peint mon visage un jour mais cette peinture je la garde sous mon lit dans une valise, je trouve qu’elle est trop intime pour l’exposer. Sinon, Larry a déjà essayé de m’apprendre à peindre… Autant dire que c’était un échec cuisant. Je suis nul en dessin, je l’ai accepté.

Vic se laisse tomber comme une masse sur mon lit non sans expressément me faire comprendre que ma déco n’est pas trop son style. Je m’en moque bien ; j’ai pas décoré ma chambre pour lui plaire.

« J’ai la flemme. »

Je soupire à mon tour en saisissant mes affaires. Merlin, ça va être long. On va tous les deux souvent soupirer si ça continue comme ça. Bon, après, pour le coup, je dois bien avouer…

Moi aussi j’ai grave la flemme.

Quoi? Je ne suis pas tenu de faire semblant d’être constamment studieux. Dire que je ne le suis pas serait un mensonge mais dire que je le suis, d’une façon, aussi. Mes humeurs influencent énormément mon comportement de façon à ce que je puisse être une chose et son contraire. Une semaine je suis l’enfant exemplaire ; gentil, prévenant, sérieux en cours… Toute la panoplie. Puis la semaine suivante, je suis absent à la moitié des cours, je me défile pour fumer, j’hésite à me percer à nouveau avec un glaçon et une aiguille à coudre. Les deux sont le même Sally Face, pourtant, je le jure.

« Si on s’y met sérieusement, on peut peut-être tout terminer en une heure ? »

J’ai un ricanement. Ah, si seulement!

C’est beau d’espérer.

Même en y mettant toute mon énergie, c'est mort ; je sens que ça va s’étaler sur plusieurs jours. 2 ou 3 si on est chanceux. Je me demande parfois si les profs ne prennent pas plaisir à nous voir patauger dans la merde et nous donnent des devoirs à la difficulté conséquente.

Vicky pioche dans son sac pour sortir un parchemin et son manuel de SACM. Je fouille à nouveau également pour finir de trouver de quoi bosser dans mon propre sac alors que Victoria s’adresse à moi.

« J’ai oublié ma plume et mon encrier, tu peux m’en prêter ? Ou alors je te laisse prendre des notes ? »
Je te prête des affaires.

Je lui répond en cherchant une plume à lui passer, chose que je retrouve vite. J’en ai de rechange au cas où , c’est mon côté organisé.
Je ne discute même pas de l’idée d’être le seul à prendre des notes. Non seulement on est foutu si je perd mes notes mais - et ça je n’ai pas envie de le lui avouer - si on tombe sur une période où je n’en ai rien à secouer des devoirs, elle sera bien contente d’avoir ses notes sur lesquelles compter.

« C’est quoi déjà le sujet ? »

Elle commence à regarder dans son manuel et je fais de même, lui répondant de façon évasive le temps de retrouver le sujet exact. Je suis sûr que ça avait un rapport avec la traque des animaux et créatures fantastiques et les mauvaises choses qui en ressortent. C’est lié au cours sur le Demiguise que l’on a eue, parce qu’il est pas mal traqué, lui. Heureusement qu’on s’étale sur un sujet qui me plait, tiens… Enfin, les cours de SACM en général plus que ce sujet précis, mais je prends le positif où je peux le trouver.

Alors que l’on travaille, je peux entendre des papotages un peu lointains. Ma chambre n’est pas si éloignée du salon alors, si je me concentrais, je suis sûr que je pourrais deviner un mot ou deux de ce qui se raconte là-bas. Heureusement j’ai l’habitude de travailler pendant que Lisa discute avec mon père, ou qu’il regarde la télévision, ce genre de choses. Alors là j’entend à peine, après tout les deux adultes ne braillent pas non plus. J’imagine que le fait que ma porte soit bien ouverte aide leurs voix à m’atteindre.

Mon père avait donc invité Adèle Bennett a rester prendre quelque chose à boire. J’aurais pu le féliciter si j’y faisais gaffe ; c’était audacieux de sa part. Il n’aimait pas trop inviter qui que ce soit à rester, encore moins des adultes. Encore moins des femmes. Il préférait rester dans sa bulle - je tiens de lui, là - et il avait un peu honte de parler de lui alors il ne voyait pas de raison de papoter. Pourtant il a changé d’idée lorsqu’il a s’agit d’Adèle, peut-être il y a quelque chose dans son aura qui donne le change.
Ils ont vite commencé à parler de tout et de rien, mon père a souvent rit, un peu gêné. C’est jamais pratique de porter une conversation quand on mélange les idées, les mots, les syllabes. Et le voilà, à discuter de choses stupides et à apprécier ce genre de discussions qui lui ferait un peu peur en temps normal - je tiens vraiment de mon père, ma parole. -

Henry Denvers a vite admiré Adèle Bennett pour son travail quand ils ont commencé à en parler. Aurore c’est pas rien! Et plus Adèle lui décrivait le job, plus il se surprenait à être impressionné. Il le montra même plusieurs fois par des exclamations et des compliments sur son courage, sa force d’esprit… Et il avait tant d’autres choses à complimenter chez cette femme! Il n’osait pas tout dire, ce serait hors de propos.

« Et vous ? Que faites-vous dans la vie ? »

Ah… On y était ? Que dire de lui? Henry Denvers n’avait jamais rien de fou à raconter sur lui. Encore moins après tout ce que Adèle venait de lui dire. Lui? Il avait eut un petit boulot avant cela, et puis il n’avait plus rien fait et une femme géniale nommée Lisabelle Johnson , une soeur à ses yeux, avait tout fait pour lui. Et maintenant? Il avait repris quelque chose de très peu intéressant.

Oh vous savez… Rien d’impressionnant…

Henry entreprit de raconter comment il avait travaillé comme serveur dans un bar en Irlande, qu’en parallèle sa femme avait été bibliothécaire. Il parla d’un livre qu’il avait commencé à écrire à l’époque puis avait abandonné quand son fils était né et avait quitté son bar pour servir dans un restaurant, cette fois. Il passa rapidement sur la suite, naturellement. Il ne parla pas de la mort de Diane Denvers mais expliqua que lui et moi on est venu vivre ici et, plutôt que de dire que Lisa avait trimé pour s’occuper non seulement de sa famille mais également de Henry et son fils, il raconta qu’il avait été longtemps à la recherche d’un boulot stable et que, assez récemment, il avait retrouvé un poste en temps que barman dans un coin pas trop connu. Il laissa entendre, également, qu’il avait repris son livre.

Livre dont je ne connais toujours pas l’existence à ce jour, d’ailleurs. Sûrement un truc entre maman et lui.

Après ça, Henry aura vite fait de passer à autre chose. Des sujets plus “légers” à ses yeux. Des anecdotes sur la vie avec des ados principalement, puisqu’ils ont bien ça en commun. Si je savais qu’il parlait de mes “bêtises” à la mère de Vicky, je lui aurais fait la gueule, mais apparemment, à lui, ça lui faisait bien rire. De se rappeler de mon enfance aussi, tiens. Il n’aura pas pu s’empêcher , comme souvent, de comparer le petit chou que j’étais gosse et ce que j’étais maintenant. Comme quoi il n’avait jamais approuvé que je me fasse percer, qui plus est par mon “meilleur ami” et que je me colore les cheveux en bleu. Et puis, il ponctua ce petit brin de conversation par l’idée que, sûrement, j’avais pensé important de me trouver une identité bien forte parce que c’est pas facile d’être ado et bla bla bla…

Ouais, peut-être qu’il a raison au fond. Mon adolescence n’a pas été cool. Et ça m’a aidé, tout ça. Au final, il dit pas que des conneries… Mais c’est encore pire quand il a raison, je crois.

Bien qu’il aurait aimé discuter tout le reste du temps avec Adèle Bennett, il dû bien la laisser partir pour faire ce qu’elle avait prévu de faire, de préférence avant qu’elle n’aie à rentrer chez elle avec sa fille. A ce moment-là, les voix dans le salon furent remplacées par le son familier de la télévision et, quelques fois, mon père passait vérifiait qu’on n'avait pas besoin d’aide et , sûrement, qu’on ne soit pas en train de se peloter. Aucun souci tant qu’il ne le disait pas à voix haute, chose qu’il ne fit heureusement pas.

Je pouvais tout de même remarquer, lorsqu’il passait, qu’il était étonnamment souriant. Mais genre… vraiment souriant. Pas un sourire de façade pour montrer que “bof, ça va”. Un sourire… Parce qu’il avait envie de sourire. Et ça me faisait un peu plaisir.

Travailler avec Victoria Prewett sera moins difficile que prévu, même si ça n’était pas non plus super simple. Tant qu’il le faut, je m’arrange pour accorder mes violons avec les siens et, à priori, ça fait l’affaire tant qu’il s’agit de travailler et non pas de devenir de meilleurs amis. Le temps passa assez bien , même, tant que je fus surpris lorsque mon père revint affirmer qu’Adèle était de retour et qu’il serait tant que Vicky rentre chez elle. J’affirme qu’on arrive et mon père file tenir compagnie à Adèle Bennett pendant que Vic et moi on range nos affaires et on essaie de convenir d’une prochaine date à laquelle de revoir. Bien sûr, tant que les adultes sont là, je propose qu’on aille leur en parler pour être certains que ça passe, et on finit par tomber d’accord sur le…


| Jeudi 20 Décembre 2001 |


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Allez mon grand, tu es prêt?

Mon père tape des mains en passant à côté de ma chambre alors que je m’habille encore et j’ai l’impression de me prendre des timbales en pleine poire. C’est pas vraiment de sa faute si c’est si désagréable ; j’ai pas beaucoup dormi de la nuit. Ce n'est pas de ma faute non plus, j’ai fait des cauchemars toute la nuit comme ça m’arrive souvent et j’ai vraiment besoin d’une pause. Du coup j’ai dormi super tard dès que j’ai réussi et il m’a réveillé assez tôt pour que je puisse me préparer avant d’aller chez Vicky. Parce que c’est mon tour d’aller chez elle bosser.
Que j’ai hâte…
En tout cas, mon père, lui, a l’air bien enchanté. Je ne sais pas ce qu’il a bu ce matin mais Merlin qu’il est énergique… J’aurais du mal à le suivre si c’est comme ça toute la journée. Comme je suis habitué à ne pas trop raconter mes nuits difficiles à mon père, je garde ça pour moi. Si je lui dis que je ne veux pas y aller, il va dire que j’abuse et qu’il faut que je bosse et tout ça là-- et si je lui donne la raison j’ai l’impression que je vais casser son délire. Tant pis, de toute manière je peux pas prévoir que la prochaine fois je ne serais pas fatigué non plus alors autant y aller et terminer au plus vite cette histoire de devoirs et mettre fin aux visites de Vicky chez moi ou de moi chez elle. J’ai hâte. Pour de vrai, cette fois.

C’est bon, c’est bon arrête de sauter partout.

Je grogne légèrement une fois plus ou moins prêt. ‘Fin, disons que je suis prêt. J’ai mis les premiers vêtements qui me passaient sous la main et j’ai attaché mes cheveux en une queue de cheval un peu négligée. Bref, n’importe qui pourrait dire que je me suis préparé en deux secondes juste histoire de dire que je suis pas sorti en pyjama.
N’importe qui.
Mon père inclut.

Tu ne fais pas d’effort ! Tu vas chez une jeune fille, tu devrais mieux t’arranger.

Je grogne plus bruyamment cette fois.
J’en ai rien à foutre moi d’aller chez une “jeune fille” ou chez le maître de l’univers je veux juste bosser et rentrer à la maison.
Mon père, lui, en revanche, il a fait des efforts. Il s’est coiffé, s’est occupé des poils désordonnés qui lui servent de barbe, il s’est bien habillé. ‘Fin, il n’est pas en costard non plus mais je vois bien qu’il a choisi quelque chose qui rend bien au lieu de tirer des vêtements au hasard, et -
… Est-ce que c’est d’un parfum que je sens, là?
Merlin, c’en est à ne plus le reconnaître ! Il n’a pas fait aussi attention à lui depuis…

Depuis…


Longtemps.

C’est bon, je sais, je t’embête. Petit ado ingrat va.

Je roule des yeux alors qu’il me taquine. C’est pas que je suis pas d’humeur mais, juste, je suis pas certain que tout ce qui passe par mon oreille monte jusqu’au cerveau. Une partie du sens des mots se perd malencontreusement en route. Et du coup , je ne réagis pas trop au risque de mal réagir ou de laisser transparaître que, au-delà d’être fatigué, je suis …. fatigué.

On y va?

Je hoche la tête et attrape mon sac avant de rejoindre mon paternel, après avoir eu le temps de grignoter un truc. J’ai pas trop faim, de toute façon.

Le voyage après ça est long.
Enfin pas vraiment dans la longueur. Je crois que c’est plutôt “lourd”, que j’entends. Tout, depuis le transplanage jusqu’au port sorcier, puis le ferry à travers la Mer d’Irlande, et l’arrivée au port de Liverpool et puis le nouveau transplanage… Tout est si lourd. Sur le chemin, particulièrement dans le ferry, je ne peux m’empêcher d’avoir de la sympathie pour Vicky Prewett qui a dû faire un voyage similaire pour l’allée. C’est en parlant à Adèle, d’ailleurs, que mon père a eu l’idée de ce trajet en particulier. C’est pratique, j’imagine, mais tout du long j’ai la gerbe à cause de la fatigue et j’ai très très envie de me blottir dans mon petit lit à la maison. Ou de me fumer une clope. Mais aucun des deux n’est en option actuellement, je le crains.

Je ne fais même pas tant attention que ça en premier lieu aux abords du domicile des Prewett. Je ferais plus gaffe au retour, quand les cours m’auront forcés à me réveiller un peu plus ou que je devrais attendre mon daron le temps qu’il dise au revoir 50 fois à Adèle. Parce que vu comme il m’a parlé de “Vicky et de sa charmante mère” dernièrement, il n’a pas encore fait le deuil de leur séparation il y a de cela trois longues journées.

Mon père s’occupe de toquer et me fait un peu la morale sur ma posture en me conseillant de me redresser parce que je vais me faire mal au dos et que c’est pas trop poli de se tenir de la sorte. J’essaie de tenir mon dos en posant mes mains à son niveau non sans rouler des yeux à en presque pouvoir observer ce qui se passe dans mon cerveau. C'est à ce moment que la porte choisit de s’ouvrir sur la fameuse “maman de Vicky”.

Bonjour, Adèle.

J’ai beau avoir une perception décalée des choses, je vois bien que mon père rayonne en saluant la mère de Vicky. C’est cool, au moins lui il est content d’être là. Bon, ça m’encourage à faire un effort, j’ferais tout pour le voir lumineux comme ça tous les jours. Et si ça veut dire aller faire mes devoirs avec Victoria Prewett après une lourde nuit? C’est peu cher payé, honnêtement.

Bonjour madame

Le premier effort peut simplement s’avérer prendre forme d’une formule de politesse sans que mon père n'ait à me bousculer pour que j’y pense. Bon, ok, j’ai un bâillement après avoir dit ça mais ça devrait le faire sous ma prothèse, non?  

C’est un plaisir de vous revoir, sincèrement. J’espère que nous sommes à l’heure, j’ai hésité sur l’adresse quand nous étions au port. Ravi de voir que je n’ai pas sonné chez n’importe qui.

Mon père sourit encore, un peu comme un idiot. Mais au fond, je le trouve presque mignon. On dirait un gamin qui essaye de se faire une copine. C’est un peu maladroit, mais c’est pur et c’est là que je trouve ça … Charmant.
Pas sûr que j’assume éternellement que mon daron agisse comme un collégien mais pour l’instant j’apprécie ce détail.

Victoria est là?

Je me doute qu’elle est là. Non j’essaie surtout de la pousser à nous laisser entrer et que je puisse aller commencer à bosser au plus vite, qu’on finisse ce devoir, bah, au plus vite. Et aussi que mon père aie tout le loisir de faire l’enfant devant Adèle. Comme je l’ai dit, je ne vais pas assumer éternellement.
Codage par Libella sur Graphiorum

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Victoria Prewett
Contexte
Nous sommes le jeudi 20 décembre 2001. Victoria, ou Vicky comme elle aime être surnommée, est la fille cadette de Louis et Adèle Prewett. Après un été mouvementé où ses parents ont annoncé leur séparation et où son père a fait son coming-out, Vicky est entrée en 5ème année. Fille énergique et peut-être un peu immature, elle est de plus en plus en conflit avec sa mère et peine à convaincre son frère Billy à venir fêter Noël chez son père.

Il suffisait d'une rencontre
« Allez s’il te plait Billy !! » suppliais-je une nouvelle fois.

Le Serpentard regardait obstinément par la fenêtre, les bras croisés, contrarié et boudeur comme un enfant de 5 ans. Il y avait un bal de prévu par les Iceni le 31 et j’avais évidemment pris nos billets. Mais maman voulait que Josh et Alec nous accompagnent pour nous chaperonner et l’idée ne plaisait pas du tout à Billy.

« Ce sera quand même chouette. Joey sera là elle aussi ! »

L’argument de la meilleure amie fonctionnait à chaque fois et je vis ses épaules se détendre un peu. Je me risquais alors à m’approcher de lui et posais une main sur son épaule.

« Maman ne me laissera jamais y aller si tu ne viens pas toi aussi. Et tu sais que je rêve de voir le palais ! »

Ne vous méprenez pas : j’avais fait une croix sur le prince Iceni. Evidemment, il restait beau, charmant et tout ce que vous voulez. Mais il était avec Fey Stanger et définitivement pas intéressé par moi. Je me devais de me faire une raison. Mais visiter le palais royal n’était pas un privilège donné à tout le monde. Et la famille royale irlandaise me fascinait.

Billy croisa mon regard et poussa un long soupir. Il était têtu et immature. Mais quand il s’agissait de faire plaisir à ceux qu’il aimait, il ne pouvait pas résister.

« Allez Billy chéri, je te laisserai une assez bonne longueur de laisse va … » vint soudain chantonner Josh, appuyé au chambranle de la porte.

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J’ouvris la bouche pour répondre mais Billy fut plus rapide. En deux pas rapides, il était sur Josh et le poussa contre le mur du couloir. Josh essaya de parer le coup et lui donna une tape dans le ventre avant de s’extirper. Mais Billy l’attrapa par l’épaule et tenta de lui faire un croche-pied.

« Les garçons, s’il vous plait, arrêtez de vous chamailler ! » lança la voix de maman dans les escaliers.
« C’est Billy ! » « C’est Josh ! » lancèrent les garçons en chœur alors qu’ils se tenaient chacun un bras pour parer le prochain coup.
« Je ne veux même pas savoir parce que si je dois monter pour vous séparer, vous ne pourrez même plus parler. »

Maman était une Auror sacrément douée et avait toujours menacé les garçons de se servir des sortilèges du travail sur eux, sans jamais mettre sa menace à exécution. A chaque fois, les garçons s’arrêtaient. Ce fut à nouveau le cas aujourd’hui. Ils se lâchèrent mutuellement les bras, non sans se foudroyer du regard à savoir qui baisserait les yeux le premier.

Quelqu’un toqua à la porte et je jetais un coup d’œil à la pendule du couloir. C’était surement Sal Denvers ! Nous avions convenu de nous revoir aujourd’hui pour continuer l’exposé sur le trafic des créatures fantastiques. Je n’étais pas une élève très studieuse, mais je devais avouer qu’avoir Sal comme partenaire obligeait à être un minimum attentive à ce que je faisais. Peut-être même que ces rencontres n’auront pas été vaines et que je récolterai une bonne note !

Plus bas, maman avait déjà ouvert au père de Sal et à Sal lui-même.

« Bonjour, Adèle. »

La voix grave d’Henry fit sourire maman, comme si ce souvenir était particulièrement heureux.

« Bonjour madame. » salua à son tour Sal, étouffant un bâillement.

Mais maman n’en tint pas rigueur. Elle n’avait d’yeux que pour Henry et ne savait comment se tenir, lissant un coup son pull ou repoussant ses cheveux derrière ses oreilles.

« Bonjour tous les deux ! »
« C’est un plaisir de vous revoir, sincèrement. »

Maman sourit et je pensais même qu’elle avait dû rougir.

« J’espère que nous sommes à l’heure, j’ai hésité sur l’adresse quand nous étions au port. Ravi de voir que je n’ai pas sonné chez n’importe qui. »

Maman se mit à rire comme une adolescente qui glousserait devant le mec populaire. Ce n’était pas vraiment drôle, mais elle, ça la fit rire. Et ce simple son m’interpella. Elle ne riait pas beaucoup ces derniers mois. Je commençais à descendre les marches quatre à quatre quand ma présence fut réclamée.

« Victoria est là ? » demanda la voix de Sal, un brin ennuyée.
« Je suis là !! » chantonnais-je en sautant au bas des marches, enthousiaste.

J’étais beaucoup plus à l’aise. Après tout, c’était mon environnement, ma maison, mes habitudes. J’étais même en socquette, portant un pull avec un renne de Noël. L’entrée donnait sur un long couloir, menant tout au fond à la cuisine et sur la gauche à une grande salle à manger et salon. A droite, il y avait des toilettes et la buanderie avec un accès au jardin. Et puis, dans ce couloir, juste en face de la porte d’entrée, il y avait l’escalier par lequel je venais de descendre qui desservait les chambres et la salle de bain.

« Bonjour M. Denvers ! » saluais-je, les mains derrière le dos.

Je regardais Sal et fis un signe avec le menton vers le haut de l’escalier.

« Tu me suis ? »

Et, après avoir obtenu son accord, je grimpais à nouveau les marches quatre à quatre. Billy avait déjà fermé la porte de sa chambre. Un dessin représentant un magicien d’un livre moldu lançait à la cantonade « Vous ne passerez pas ! ».

« Ne fais pas attention à la chambre de Billy. Il est de mauvais poil aujourd’hui. »

Je haussais les épaules.

« Là c’est la salle de bain, avec les toilettes, si tu as besoin. Là c’est la chambre de ma mère. Et il y a même un balcon qui donne sur le jardin ! Mais comme il fait froid et qu’il a gelé, maman ne veut pas qu’on y aille. Ah et là, c’est la chambre de Josh. »

Josh avait laissé la porte de sa chambre ouverte et, assis à son bureau, se retourna pour faire un signe de main à Sal.

« Salut ! » dit-il avant de se repencher sur ses devoirs, sérieux.

Je me dirigeais vers la dernière pièce au fond à gauche. Ma chambre. Elle comportait trois murs blancs et un quatrième jaune doré. De nombreux posters composaient la décoration, la plupart animée. Il y avait notamment Kylie Minogue dans une voiture chantait à tue-tête et à côté Geri Halliwell se disputant le titre de celle qui chanterait le plus fort.

« Mettez-la en veilleuse toutes les deux ! » grondais-je.

Les deux chanteuses se mirent à bouder dans leurs posters mais au moins elles ne chantaient plus. On trouvait aussi plusieurs acteurs et certaines personnalités. J’avais même réussi à obtenir une photo de Harry Potter et une autre du prince Bleddyn Iceni. Sur un autre mur, au-dessus d’un bureau sur lequel s’entassaient des vêtements en pêle-mêle, plusieurs photos avaient été accrochées. On y voyait moi et mes frères lors du voyage en Amérique, quelques semaines après la guerre avec les Mangemorts. Il y avait aussi une photo de moi avec Shanna, une autre avec papa quand je n’avais que 5 ans et qu’il m’apprenait à tenir sur un balai. Ici une photo avec maman et son frère riant de moi alors que j’avais le visage barbouillé de chocolat. Une photo plus récente avait été accrochée : c’était moi avec mon petit-ami actuel. On sortait ensemble depuis presque un mois et il était plutôt sympa.

« Fais comme chez toi ! » lançais-je à Sal. « J’ai essayé de faire les recherches qu’on avait dit mais j’ai pas trouvé grand-chose. »

Je fis la grimace en lui tendant un bout de parchemin où j’avais griffonné quelques notes. Sal étudia le papier et je m’occupais de sortir plume, encrier et les parchemins de la dernière fois pour poursuivre la prise de notes.

A l’étage en-dessous de nous, Adèle avait finalement fait rentrer Henry à l’intérieur et elle lui montrait, comme convenu, des photos de moi lors de mes premiers achats sur le Chemin de Traverse.

« Je dois avouer que c’est l’un de mes meilleurs souvenirs de mes enfants. Et de moi quand j’étais enfant. » confia-t-elle, une main sur le cœur. « Le Chemin de Traverse avait quelque chose de spécial. C’était le premier pas vers le monde magique et on découvrait tant de choses, tant de spécialités sorcières. C’était l’achat de notre première baguette, de nos premiers livres, premiers chaudrons … »

Adèle se remémorait sa première rentrée à elle, souriant et riant à cet échange de souvenirs avec Henry. Ils discutèrent ainsi pendant une bonne heure avant qu’elle ne lui propose de rester mangé avec eux. Mais Henry déclina la proposition, lui proposant à la place de l’inviter à dîner la semaine prochaine. Adèle hésita, mal à l’aise. Son sourire avait disparu et Henry craignait d’être allé trop vite. Les deux adultes échangèrent des excuses avant qu’elle ne se rattrape en disant oui pour le mercredi soir prochain.

Adèle sourit, gênée et pourtant un peu excitée à cette perspective de rendez-vous.

@ Victoire

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Vicky Prewett

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Billy Prewett
Contexte
Nous sommes le mercredi 26 décembre 2001. Les vacances de Noël sont là et Billy prend très à cœur son rôle d'homme de la maison auprès de sa mère. Le 7ème année ne parle toujours pas à son père et refuse d'accepter cette situation.

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Billy avait ainsi refusé de passer Noël chez son père et … le professeur Chastang. Il avait détesté cette idée. Pire, il la haïssait. Aller chez son père ? A qui il ne parlait quasiment pas ? Et ainsi accepter l’idée même qu’il avait refait sa vie avec un homme ? Surement pas ! Vi’ et Josh n’avaient pas réussi à le faire changer d’avis. Et même si sa mère avait tenté quelque chose, Billy avait préféré lui assurer qu’il resterait à ses côtés durant les fêtes. Pour le réveillon, Josh et Vi’ étaient donc ainsi avec lui avec leur mère, et le lendemain, il était resté avec sa mère avec qui il était allé chez son oncle Eden. Juliette était désormais proche du terme et allait bientôt accoucher d’une petite fille. Aussi pour l’occasion, c’était Eden et Alice qui étaient passés aux fourneaux pour cuisiner indien. Et tout était ainsi pour le mieux !

C’était drôle, parce que même en affirmant ça, Billy n’en restait pas moins grognon. Tout d’abord parce que Vi’ avait continué d’insister toute la journée pour qu’il vienne passer quelques jours chez leur père. Mais aussi parce que sa mère avait un comportement étrange depuis quelques jours. C’était comme si Billy qui avait senti que sa mère avait besoin de lui, n’en avait plus besoin. Que s’était-il passé ? Une bonne nouvelle au travail ? Surement pas puisqu’elle n’y était pas retournée depuis quelques temps après sa dernière victoire. Les fêtes de Noël qui la mettaient en joie ? Billy avait pourtant bien senti qu’elle appréhendait ce premier Noël sans son mari. Alors quoi ?

« Billy ? Tu peux aller ouvrir s’il te plait ? Je finis de me préparer et je descends. »
« Ouais ! »

Billy descendit les marches des escaliers, intrigué de savoir qui était ce Henry Denvers avec qui sa mère avait prévu d’aller dîner ce soir-là. Victoria et Joshua avaient décidé de passer quelques jours chez leur père et Billy avait donc la maison pour lui seul avec sa mère. Mais ce soir, il devrait visiblement dîner seul. Il repoussa d’un geste de la main les décorations de sa petite sœur qui, enthousiasmée par les fêtes, en avait étalé dans chaque recoin de la maison. Billy ouvrit la porte et un homme se tenait sur le seuil. Un bouquet à la main, il se dépêcha de le laisser retomber contre sa hanche en voyant Billy.

Attendez, un bouquet à la main ?! Billy ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux puis d’adopter une position nonchalante, son corps faisant barrage sur la porte d’entrée.

« Bonsoir, je … » bégaya Henry, visiblement très nerveux par cette soirée.
« Vous êtes ? » le coupa Billy, ignorant les politesses d’usage.

La nuit était tombée et quelques flocons tombaient du ciel. Billy haussa un sourcil, l’air peu amène. Sa mère avait prévu de sortir avec un homme ce soir ? Un homme qui lui offrait un bouquet de fleurs et qui empestait le parfum ? Qu’est-ce que c’était encore que ce numéro ?

@ Victoire

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William Prewett

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Il suffisait d’une rencontre
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| Lundi 17 Décembre 2001 |

« Je suis là !! »

Il faut dire que, sans animosité envers Vicky, je n’aurais jamais été aussi content de la voir débarquer toute pimpante dans le passé. Si elle est là et qu’elle a de l’énergie ça veut dire qu’on va vite pouvoir s’y mettre. Et mieux vaut qu’elle est assez de peps pour deux, si elle avait été crevée elle aussi on aurait été dans la merde.

« Bonjour M. Denvers ! »

Mon  père répond et je ne peux m’empêcher de grimacer à l’ambiance qui hurle c’est Noël dans toute la maison jusqu’à sur la tenue de Vicky. Alors il y a réellement des personnes qui portent ce genre de haut premier degré, sans aucune ironie? Et bah… Vous allez me dire, je suis biaisé parce qu’on a arrêté de vraiment fêter Noël avec mon daron depuis la mort de ma mère, qu’on en a fêté quelques-uns chez Lisa mais que quelque chose manquait toujours et que ce manque m’a fait progressivement redouter cette fête. Quand on reste chez mon daron, au moins je n’ai pas à y penser puisqu'il ne fait pas le moindre effort pour célébrer. Peut-être que cette année Lisa viendra traîner avec nous, peut-être ira-t-elle avec son frère ou quoi mais j’imagine mal la pauvre rester chez elle toute seule…

« Tu me suis ? »

Je sors de mes pensées et j’acquiesce avant de suivre Vicky, faisant signe pour répondre à mon père qui me souhaite de bien bosser. Je ne peux pas m’empêcher de contempler toute l’ambiance familiale qui règne chez Vicky. Je ne sais pas si ça me dégoûte un peu ou si j’en suis surtout jaloux. Comme je n’ai rien d’agréable à en dire, je préfère ne rien dire du tout.

« Ne fais pas attention à la chambre de Billy. Il est de mauvais poil aujourd’hui. »

Je ne comptais pas particulièrement y rentrer alors je me contente d’acquiescer , signe que c’est noté. J’espère que je n’aurais pas à le rencontrer, alors, s’il est de “mauvais poil”. Déjà que Billy Prewett n’est pas un personnage que j’ai envie de croiser en temps normal…

« Là c’est la salle de bain, avec les toilettes, si tu as besoin. Là c’est la chambre de ma mère. Et il y a même un balcon qui donne sur le jardin ! Mais comme il fait froid et qu’il a gelé, maman ne veut pas qu’on y aille. Ah et là, c’est la chambre de Josh. »

J’écoute ce qu’elle me raconte , tout de même détaché par rapport à ce qui se passe. J’essaie de suivre mais tout rentre d’une oreille pour ressortir par l’autre. Je me demande comment je vais réussir à travailler de façon efficace aujourd’hui… Espérons que mon cerveau décide de redémarrer quand il sera question de bosser.

J’arrive tout de même à suivre un minimum malgré la fatigue de façon à ne pas foutre un vent à l’autre frère de Vicky quand il me fait signe pour me saluer. Comme quoi tout n’est pas perdu, même si je pense que dans ce cas il s’agit plus de réflexe mécanique que d’espoir en ma capacité de suivre.  

« Mettez-la en veilleuse toutes les deux ! »

Je suis bien rassuré quand le silence prend place dans la chambre de Vicky. Je n’aurais pas bien longtemps supporté les petits piaillements de ses posters. C’est pour ça que je ne prends pas de posters avec des personnes dessus, ça prend très vite la tête. En tout cas la chambre de Vicky est tout ce que je pouvais m’imaginer quand on me parle de “chambre d’adolescente”. Des photos de célébrités comme une bonne groupie à l’ambiance. Je ne la juge pas du tout ; je suis aussi une groupie du groupe Sanity’s Fall honnêtement.

« Fais comme chez toi ! »

Je hoche la tête mais je n’en ferai rien. Si je faisais comme chez moi, je me poserais pour dormir. Même sans ça, je suis bien hors de ma bulle, de ma petite zone de confort quoi. Alors c’est mort. C’est même vraiment mort pour ce qui est de se détendre.

« J’ai essayé de faire les recherches qu’on avait dit mais j’ai pas trouvé grand-chose. »

Je baille subtilement, ayant pour réflexe de mettre ma main devant ma prothèse même si ça ne sert pas réellement à quelque chose, avant de prendre le parchemin que Vicky me tend. J’essaie de déchiffrer ce qu’il en ressort et, en conclusion, Vicky a utilisé le terme exact ; pas grand-chose. Vicky s’occupe en parallèle de sortir les affaires et j’essaie un peu de me réveiller.

J’essaye , ce jour-ci, de mettre tout ce que je peux d’énergie dans le fait de bosser avec Vicky mais, je le sais, elle a dû le remarquer ; c’est un échec. On arrive un peu à avancer tout de même, bien parce que je connais déjà pas mal le sujet en question mais après un moment plus court que prévu à travailler je propose à Vicky qu’on fasse une pause. Je m’excuse sincèrement en lui expliquant rapidement que je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit et que j’y met du mien mais que je n’arrive pas à donner mieux que ça. Comme je ne vais pas dormir chez elle, j’essaie de discuter un peu et, sincèrement, je découvre en Vicky un personnage un peu moins désagréable que je ne l’aurais imaginé dans mon état. Déjà parce qu’elle a pas l’air particulièrement de m’en vouloir d’être comme je le suis aujourd’hui, je sais pas, ça me fait du bien de me dire que je peux souffler un peu sans culpabiliser.

J’affirme tout de même plus tôt que prévu que je vais voir avec mon père pour rentrer, non seulement parce que je sens que même discuter comme ça devient lourd mais en plus parce que je ne veux pas m’imposer à Vicky alors qu’on n’a plus grand chose à faire. C’est après m’être encore excusé pour aujourd’hui que j'interromps mon père dans sa petite discussion avec Adèle, qu’importe ce qu’ils se disaient je me doute qu’il aurait aimé rester un peu plus longtemps, mais il a l’air de comprendre par mon air qu’il vaut mieux que l’on retourne à l’appart. Surtout avec le trajet qu’il nous reste à faire…

Bien sûr, ce trajet est aussi lourd qu’à l'aller voire plus. Je préviens que je me suis mis d’accord avec Vicky pour qu’elle revienne bosser assez tôt histoire de rattraper cette journée qui, si elle n’est pas totalement perdue, n’a pas été bien productive. C’est seulement quand on arrive à la maison que mon père me demande si je vais bien - je crois qu’il ne voulait pas me fatiguer sur le trajet plus que je ne l’étais - et je lui affirme juste être fatigué, ce qui est vrai, et que je vais me coucher. Il insiste quand même pour que j’avale quelque chose mais après ça il ne me fatigue pas plus que ça. J’en suis très reconnaissant et, pour le lui montrer, après avoir fait une longue sieste, je viens passer le reste de la soirée avec lui jusqu’à ce que la nuit tombe, qu’il aille dormir et que moi aussi pour reprendre un rythme normal.


| Vendredi 28 Décembre 2001 |


Les journées de travail suivantes furent finalement plus productives et de loin. Allez savoir, peut-être que j’aurais réellement dû prévenir mon père de ma fatigue pour empêcher l’aller-retour ce fameux jour de fatigue… En tout cas ce qui est fait est fait et les choses, malgré tout, se passent bien. Je pense même que ce jour sera le dernier de travail avec Vicky.

Cela dit, j’ai comme l’intuition que ça ne sera pas la dernière fois que je verrais Vicky ou sa famille… Il faut dire que mon père n’a même plus besoin de me trimballer avec en excuse pour aller voir Adèle Bennett. Mercredi soir dernier, il se défilait avec un bouquet de fleurs après avoir passé la journée à s’agiter et puis, en ce moment, Lisa et moi n’entendons plus que ça comme prénom “Adèle, Adèle, Adèle…”. Il a fallu que j’entende Lisa taquiner mon père sur le fait que peut-être il en pinçait pour madame Bennett pour que je capte que, ouais, ça devenait un peu sérieux. Enfin ça c’était avant le soir avec le bouquet ; là je n’ai pas eu à faire travailler mes méninges longtemps. A moins qu’il se jetait à l’eau à l’aveuglette, c’est que ses sentiments envers Adèle étaient… Réciproques? En tout cas, il était tout content le lendemain alors je présume que, dans tous les cas, les choses avancent bien de son côté. J’ai bien eu le temps d’y réfléchir et, au début, j’étais pas sûr que j’étais prêt à accepter que mon père aie une petite amie ou quoi… Mais en fait, je crois que si,  je le peux. Avec un peu d’efforts, mais je ne vois pas au nom de quoi je m’y opposerais.

Naturellement, aujourd’hui il m’accompagne pour m’emmener bosser avec Vicky et sûrement discuter avec Adèle puisqu’il en a l’occasion. Étrangement, le trajet jusqu’à chez ma camarade est tout de suite moins lourd quand je suis bien réveillé. Ca n’est pas non plus une promenade de santé , je ne suis totalement à l’aise ni sur la route ni chez Vicky mais tout est moins agressif alors je suis même soulagé de n’être que légèrement inconfortable. Même l’ambiance de la maison de Vicky, lorsque j’y entre et la traverse vers la chambre de la jeune fille, me paraît moins, je ne sais pas… Désagréable? En fait, je sens que cette journée à le potentiel d’être agréable. Pour peu que rien ne vienne la gâcher , bien sûr, mais mon humeur tranquille semble bien solide même lorsque, sorti de nulle part, Billy a l’idée d’intervenir.  


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Au commencement, il vient s’appuyer à l’encadrement de la porte pour nous regarder, Vicky et moi, travailler. Je ne dis rien et me tiens de le regarder même si sa présence me gêne et me déstabilise légèrement. Je m’efforce de faire mine que je ne le vois pas mais, bientôt, Vicky, elle, se tourne vers lui.

« Tu veux quelque chose Billy ? »

Elle a un large sourire que je ne sais pas traduire. Du sarcasme ou de la réelle joie…? En tout cas, moi, si ça avait été mon frère, j’aurais été très sarcastique. Pourquoi il reste ici comme ça sans rien dire…? Puisque Vicky l’a fait, je tourne la tête pour le regarder aussi et tique légèrement sur la façon dont il me fixe. On aurait dit que je viens de comparer son visage à une créature et qu’il essaye de décider s'il doit en rire ou s’il doit me refaire le portrait.

« Toi là. »
... Moi?

C’est avec horreur, alors qu'il s'approche de moi en soutenant toujours mon regard, que je constate qu’il me cause bel et bien à moi. D’un côté, je le voyais mal interpeller sa sœur comme ça… J’aime pas trop son air, là. Il ne me dit rien qui vaille.

« C'était ton père l'autre jour ... qui est venu chercher ma mère l'autre soir ? »

Je déglutit silencieusement. Ce qui est bien c’est qu’au moins il ne verra pas totalement sur mon visage la panique qui me prend. Je ne sais même pas pourquoi je réagis comme ça ; c’est juste une question, même plutôt inoffensive. Mais, je sais pas, c’est son ton…  Mes yeux fuient bientôt les siens.

L’autre jour---?

J’ai bien failli répondre que c’était sûrement lui à moins que sa mère ne se tape plusieurs gars en même temps mais, bienheureusement, comme je réfléchis souvent avant de parler, je n’en ai rien fait. Pour ma part ça n’aurait pas été une insulte, juste un constat… Mais j’aurais pas aimé que l’on laisse entendre que mon père puisse collectionner les femmes alors j’imagine que mon constat, tout aussi vrai soit-il, n’aurait pas été le bienvenue. Ni pour Billy, ni pour Vicky, et je ne veux froisser aucun des deux. Pas pour les mêmes raisons, mais quand même.

« Pourquoi ? Qu'est-ce qui lui veut ? »

Comme Billy se penche vers moi, je recule légèrement par réflexe. Je n’aime pas beaucoup qu’on s’approche autant de moi alors encore moins quand c’est avec cet air menaçant…

Ben je…

J’allais dire que je ne sais pas , mais c’est faux. Je sais ce qu’il veut à Adèle, mon père. Même si formulé comme ça, ça lui donne presque un mauvais rôle. Je me rends compte à cet instant que je suis carrément intimidé par la présence même de l’autre garçon et je décide de me reprendre. Ca fait un moment que j’ai décidé que j’arrêtais de me laisser marcher dessus et ça n’est pas Billy Prewett qui va me faire flipper. En tout cas, je ne me laisserai pas faire tant que j’arrive encore à lui tenir tête, ça je le jure.

Il l’apprécie, de toute évidence. Pourquoi tu ne lui demandes pas directement, à ta mère, au lieu de venir me voir pendant que je travaille?

Billy ne semble pas apprécier cette réponse de ma part puisqu’il me gratifie d’une claque derrière la tête si, non douloureuse, est très désagréable. Je me retrouve vite à frotter l’arrière de ma tête là où il m’a touché, espérant que la sensation que laisse le contact physique se dissipe rapidement. J’ai horreur de ça.

« C'est moi qui pose les questions ici, pas toi »

… Quel charmant personnage dites-moi. J’avais bien raison de ne pas vouloir l’approcher dans le passé…

« Oh arrête Billy de faire ta grosse brute ! »

J’ai bien envie de remercier Vicky de me filer un coup de main mais le regard de Billy est toujours posé sur moi et je préfère rester silencieux tant qu’on ne me cherche pas. Ne pas me laisser faire ça ne veut pas dire le provoquer non plus, ce que je ne tiens clairement pas à faire. J’ai toujours préféré le silence, de toute manière.

« Ton père devrait laisser ma mère tranquille. Elle a autre chose à faire que s'occuper des problèmes des autres. »

L’adolescent me regarde de haut en bas et je fronce les sourcils. Déjà, je n’aime pas qu’on me détaille comme ça… Ensuite, c’est une plaisanterie, j’espère!? On dirait que mon père est venu chouiner chez Adèle ! C’est sûr que cette dernière à un effet très positif sur mon daron mais je ne pense pas qu’elle le fasse exprès en jouant aux psychomages.
Et puis, je ne sais pas, pour avoir réellement supporté le poids des problèmes de mon père quand il était vulnérable et, parce que je suis si fier de voir qu’il s’en sort beaucoup mieux aujourd’hui, ça m’énerve que Billy laisse entendre que mon père n’est qu’un sac à problèmes et qu’il s’impose à Adèle. Du coup, c’est sur un ton bien plus sec que je réplique cette fois.

Et toi tu devrais avoir mieux à faire que de te mêler de la relation entre deux adultes, non?

Billy fronce les sourcils. Je sens qu’il n’a pas aimé ce que j’ai dis et je peux le comprendre mais, juste comme ça, j’ai oublié qu’il m’intimidait un peu parce qu’il a piqué au mauvais endroit. Je suis plutôt tranquille en temps normal mais j’ai quelques sujets sensibles qui me braquent dès qu’ils sont abordés et je n’y peux rien.

« Allez va-t-en !! On a du travail ! JOOOOSH !! »

Encore une fois, Vicky intervient comme il le faut. Il en faut peu pour que leur frère aîné ne débarque alors que Vicky s’est levée de son lit - sur lequel nous étions posés pour travailler - pour pousser sans grand frère hors de la pièce.

« Fais attention à toi, Denvers. Joue pas trop au con avec moi. »

Je garde l’air plutôt confiant que la colère (certes légère mais bien présente) me donne mais je ressens un désagréable courant traverser ma colonne vertébrale. Je ne suis pas rassuré par ces paroles c’est le moins que l’on puisse dire mais je suis assez convaincu qu’il va vite m’oublier. Après tout, il doit avoir de meilleures choses à faire que venir me chercher après une si moindre histoire, n’est-ce pas?

« Parce que c'est pas ce que tu fais déjà ?! »

Cette fois c’est Josh qui réprimande son frère et je suis déjà plus à l’aise de voir Billy passer la porte et lorsque Vicky ferme la porte, cette fois à clé.

Je m’excuse d’avoir parlé comme ça…
« Fais pas attention. Mon frère est vraiment con quand il s'y met. Et t'as eu raison de lui répondre ça ! »

Vicky me sourit et cela me surprend un instant avant de me rassurer. Je pensais qu’elle ne serait pas super ravie que je sois “insolent” avec l’un de ses frères, après tout certaines personnes pourraient ne pas apprécier le ton que j’ai pris, mais apparemment elle comprend ma réaction et j’en suis plutôt heureux ; je n’avais pas trop envie d’être désagréable envers Vicky. Je soupire doucement pour achever de faire tomber le poids du stress qu’à causé cette embrouille et, bientôt, je peux affirmer être “bien” à nouveau. La voix de Billy résonne encore un peu mais ça n’est rien de grave.

« Je suis plutôt contente d'ailleurs que ma mère voit ton père. Au moins, elle sourit un peu plus et on se dispute moins toutes les deux. »

Tiens, je n’y pensais pas particulièrement mais c’est vrai que je n’ai pas eu l’occasion de parler à Vicky de tout ça. De ce qu’elle pense du fait que mon père et sa mère se voient. Elle aurait pu ne pas apprécier, comme Billy mais sans l’agression gratuite, et j’aurais compris vu que moi-même je ne suis pas encore sûr de pouvoir totalement accepter encore. J’essaie bien sûr, comme c’est pour le meilleur… Mais ça n’est pas évident ni naturel. Je me demande un peu si Vicky fait l’effort aussi ou si elle est juste heureuse, comme ça.

Tu sais, mon père aussi il va beaucoup mieux depuis qu’il connait ta mère alors je ne peux qu’être heureux. Surtout si ça fait du bien à ta mère aussi… Et à toi.

Je le pense et le fait que je soutienne le regard de Vicky ne certifie que ma sincérité. Ca n’est pas que je n’arrive pas à mentir aux gens en les regardant dans les yeux ; c’est que je n’aime pas regarder les gens dans les yeux de base. Je n’y arrive pas vraiment, ça me déstabilise. Quand je le fais , c’est soit que je suis en colère ou que je veux faire réellement passer une émotion à travers  mon regard, puisque c’est la seule partie de mon visage que l’on peut voir. Et en l'occurrence, mon regard se veut doux et sincère.

D’ailleurs je crois que j’ai pigé qu’ils se plaisaient l’un et l’autre mais… Tu crois que ça va aboutir? Genre, qu’ils risquent vraiment de se mettre ensemble?

Vicky marque une pause durant laquelle elle a l’air de réfléchir et puis, bientôt, elle me répond par quelque chose à quoi je ne m’attendais pas ;

« Je n'en sais rien. J'ai vu mon père se mettre soudainement en couple avec un autre homme dont j'ignorais totalement leur amour. J'imagine qu'on ne peut pas vraiment savoir à quoi s'attendre. »

Elle hausse les épaules nonchalamment mais moi je crois que ça me touche un peu qu’elle me parle de ça. C’est pas une histoire qui m’était totalement inconnue mais le fait que Vicky m’en parle d’elle-même? Je sais pas, c’est un peu un pas en avant, non? Elle ne m'aurait sûrement pas parlé comme ça de sa vie il n’y a pas si longtemps… Et moi non plus je ne lui aurais pas parlé de ce que je ressens et demandé comment elle voit les choses d’ailleurs, mais là j’ai l’impression qu’on a passé une étape par rapport à la façon dont on se voyait mutuellement avant.

« Tant que ça leur fait du bien, alors qu'ils continuent à se voir ! »

Vicky affirme avec un sourire et comme je n’en pense pas moins, je me contente de hocher la tête signe que je suis d’accord. Ce jusqu’à ce qu’elle me pose une nouvelle question qui ne me prenne au dépourvu.

« C'est vrai que tu es heureux ? Tu n'as pas peur que... Ma mère remplace la tienne ? »

Je m’apprête à répondre mais remarque vite que j’ai besoin d’un instant pour y réfléchir. Parce que Vicky vient de soulever une question à laquelle je n’avais pas tout à fait pensé et pourtant elle est… Évidente. Je ne comprenais pas l’endroit où ça coinçait quant au fait d’accepter que mon père refasse sa vie alors c’était juste . C’était tellement évident que je n’ai pas sû le voir ; ma mère.
Accepter que mon père trouve une nouvelle petite amie c’était accepter que ma mère et lui c’était bel et bien fini. C’est bizarre, vous me direz, vu qu’elle est morte ; c’est évident qu’elle ne reviendra pas. Mais, même si c’est stupide, y a toujours une partie de moi qui s’attends, parfois, à la voir passer le pas de la porte comme si de rien n’était, qu’elle revenait d’une balade. Cet espoir vain s’est légèrement éteint à son enterrement mais comme j’ai pas eut le droit de voir que c’était bien elle avant qu’il la placent dans son cercueil (à raison, la vision aurait pu être traumatisante pour le gamin que j’étais et je collectionne déjà bien assez les traumas), je crois qu’une partie de moi s’entête à penser que c’était pas vraiment elle qu’on enterrait. Après le temps de faire le deuil et cet espoir a semblé mourir mais je découvre aujourd’hui qu’il est toujours là, seulement bien plus silencieux et interdit.
C’est similaire au fait que je n’arrive pas à m'imaginer me faire un nouvel ami comme Larry, quand bien même Shanna s’en rapproche dangereusement et qu’il me suffirait de l’admettre. Ou pire, pareil au fait que je n’arrive pas à m’imaginer tomber à nouveau amoureux. Même si c’est pire avec Larry parce que c’est bien plus récent et que ça n’est pas à quelqu’un d’autre de le “remplacer” et à moi d’accepter mais à moi d’avoir la force de tirer un trait sur ce qu’on était et de recommencer avec quelqu’un d’autre. Je dis “remplacer” avec des pincettes puisqu’il ne s’agit pas de remplacer pour vrai, c’est juste plus simple d’employer ce terme pour expliquer ce que j’ai en tête. Justement, pour répondre à Vicky quant à ça…

Tu sais quoi? Oui, je suis vraiment heureux.

J’ai du mal à l’accepter encore mais je suis quand même bien plus vers l’acceptation que le refus en fin de compte.

Aucune femme ne remplacera jamais ma mère… Et je sais que mon père pense pareil et puis, ta mère a l’air d’être une femme cool alors je suis sûr qu’elle ne prétend pas pouvoir remplacer ma mère non plus.

De ce que j’ai observé de Adèle, elle ne m’a pas l’air d’être une femme que je devrais craindre, si jamais elle venait à devenir ma belle-mère ou un truc du genre. Je fais également confiance à mon père concernant cette histoire. Je sais, j’ai vu que jamais personne ne saurait combler le vide qu’à laissé Diane Denvers en nous quittant. Ni pour mon père, ni pour moi. Et c’est aussi douloureux que rassurant. J'aimerais qu’on puisse combler ce vide… Mais si ça n’est pas par la personne qui l’a laissé alors ça ne vaut pas le coup.

Après une séance ou deux chez la psy, je serais totalement prêt à accepter cette histoire.

Je prends un ton léger, plaisantant un peu à ce sujet. Non pas que ça ne soit pas exact ; il faudra sûrement que j’en parle à ma psychomage et elle saura m’aider à finir d’accepter que mon père aime une nouvelle femme. Comment pourrait-ce être plus compliqué que ça? Adèle a l’air cool, Vicky et moi on s’entends mieux, Josh a l’air sympa aussi - outre Billy, je ne vois pas ce qui me ferait craindre de me rapprocher de la famille Bennett/Prewett.

Même pour toi… J’espère que tu es sincèrement heureuse. Ça ne doit pas être évident, même peut-être moins que pour moi. Parce que, moi, ma mère est morte alors les chances que mon père et elle se retrouvent sont déjà nulles… Toi t’aurais pu encore espérer quoi…

Je balaie mes paroles d’un geste de main surtout parce que je ne voulais pas qu’elles soient si lourdes. Surtout que je crois Vicky quand elle m’affirme qu’elle est heureuse ; c’est elle qui en a parlé en premier, elle n’aurait pas eu à le faire si ça lui posait problème. Je veux juste lui assurer… Je ne sais pas, qu’elle n’a pas à craindre non plus que mon père remplace le sien. Même si elle le sait - si c’est bien le cas - ça fait du bien de l’entendre. A moi ça m’a fait du bien…

En tout cas c’est dingue… Si tout ça devient réel on sera, genre… Frère et sœur. Enfin, beau-frère et belle-sœur mais ça revient un peu au même au final, non?

Je demande sincèrement. J’ai jamais eu de frère ou de sœur alors je sais pas trop si, à terme, il est possible qu’on se considère comme tels même si on n’a pas les liens du sang et qu’on n’a pas grandi ensemble. Quoi qu’il en soit…

Dans tous les cas je dois admettre que ben… Pourquoi pas? Je veux dire, il n’y a pas si longtemps j’avoue que j’aurais pas trop été ravi mais je crois que j’ai trop vite décidé qu’on ne pourrait pas s’entendre toi et moi… Je pense que je serais content d’avoir une soeur comme toi.

Au final ce qui me gênait chez Vicky c’était bien son énergie, sa franchise qui était parfois envahissante et son sens de l’humour qui ne collait pas avec le miens. Mais de l’avoir autant fréquentée ces vacances n’a fait que confirmer ce que je pensais avant mais que je ne voulais pas particulièrement vérifier ; elle est loin d’être mauvaise. Elle a même un très bon fond et elle n’est pas toujours animée d’une extravagance épuisante. En fait, dès que j’ai accepté qu’elle ne me fatiguait pas autant que je m’y attendais alors j’ai appris à apprécier travailler avec elle même un peu et à partir de ce moment ses “défauts” sont devenus bien plus supportables. La plupart même ne sont plus vraiment des défauts à mes yeux. Un peu comme j’ai appris à apprécier le caractère de Shanna avant elle et de Larry avant elles.

« Oui... Je suis plutôt contente aussi ... Mais je t'avertis, je ne partage pas ma chambre ! »

Comme pour appuyer ce dont je parlais à l’instant, Vicky lance une plaisanterie qui, je l’admet, me pousse à rire un peu avec elle aussi. Je crois qu’elle a dit tout haut ce que je pensais également ;

Tant mieux, je partage clairement pas la mienne !

Après m’être autorisé un peu à plaisanter à Vicky, alors que l’embrouille avec Billy me semble bien lointaine, je propose alors, avec le sourire, qu’on en finisse avec ce fameux devoir. Dire qu’au commencement j'avais hâte qu’on le termine… Au final, c’est peut-être la fin du devoir mais, je le sais, c’est le commencement de quelque chose de bien plus grand.
Codage par Libella sur Graphiorum

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