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Sirius Green
Contexte
Nous sommes le samedi 10 novembre 2001. Sirius, fils aîné de Seth et Saoirse Green, a fait son entrée à l'UMS dans le cursus de Musique. Il a également rejoint le club des Pendragon, ce dont il est très fier, grâce à un défi qu'il a remporté grâce à la magie runique. Les choses semblent petit à petit se mettre en place, mais le passé de Sirius n'est guère loin. Et si un retour dans le monde des Sang-Pur le faisait basculer du mauvais côté ?

Tu joues dans la cour des grands, maintenant
Sirius rabattit la capuche sur sa tête et s’arrêta sous un lampadaire de Pré-au-Lard pour relire le hibou qu’il avait reçu quelques jours auparavant.

« Sirius,

Je sais que ça fait un moment que toi et moi on ne s’est pas vu et qu’il me tarde de te raconter les dernières informations que j’ai glané à Poudlard. Et si on se retrouvait ce samedi soir à la Tête du Sanglier ?

Je me doute que cela te fait un peu loin de l’UMS, mais je te promets que tu ne regretteras pas d’être venu. D’ailleurs, j’ai invité Akutenshi. Tu dois savoir de qui je parle puisqu’il a fait la Une des journaux il y a peu de temps …

Bref, faites le trajet ensemble et retrouvez-moi à Pré-au-Lard à 22h50.

Ian Wen. »

Sirius plissa le nez et rangea le bout de parchemin dans sa poche avant de se remettre dans l’ombre d’une maison. Une pluie fine tombait sur Pré-au-Lard ce soir-là et la plupart des lumières des habitations était éteinte. Au loin, le château de Poudlard se dressait dans la pénombre de la nuit. Il n’y avait aucun bruit à part les gouttes qui tombaient dans les flaques de la rue principale. Personne ne bougeait non plus et Sirius commençait à penser que Ian Wen lui avait fait une blague. Ou bien qu’il avait été retenu au château.

Il regarda autour de lui. Akutenshi n’était pas visible. Sirius n’avait pas fait le voyage avec lui comme l’avait suggéré son ami. Déjà, il connaissait assez peu le jeune homme. Oh bien sûr ils avaient partagé la même maison, mais ils avaient quelques années de différence et n’avaient jamais été vraiment dans le même cercle d’amis. Sirius avait pourtant longtemps admiré Akutenshi. Sa manière de s’exprimer, sa façon d’être sociable. Il n’était pas de Sang-Pur encore à ce moment-là, pas officiellement. Mais il était apprécié. Il était toujours souriant et avait une facilité déconcertante à se faire des amis. En tout cas, il avait du monde autour de lui et était rarement solitaire.

Mais Sirius ne s’était jamais tellement approché de lui pour savoir s’il était réellement apprécié. Peut-être que les autres jouaient la comédie ? Peut-être qu’ils n’étaient pas amis bien longtemps ? Peut-être qu’Akutenshi ne les appréciait pas réellement non plus ? Sirius n’avait jamais creusé mais, de loin, sa vie donnait l’impression d’être nettement agréable. Et puis, il y avait eu cette révélation dans la Gazette du Sorcier au début du mois d’octobre. Akutenshi était selon des rumeurs un Sang-Pur, descendant d’une longue lignée de sorciers japonais. Cela avait évidemment attisé la curiosité de Sirius, mais surement pas autant que Ian qui avait du réfléchir un long moment pour mettre au point cette rencontre.

Du bruit se fit soudain entendre sur la droite. Une porte venait de s’ouvrir car, même si la pluie couvrait la plupart des bruits, l’ouïe fine du demi-loup n’avait pu ignorer ce bruit. Tapi dans l’ombre, Sirius observa ce qu’il se passait. Une silhouette sortit, visiblement prudente, une baguette à la main. Il s’avança dans la rue et regarda de gauche à droite, sur ses gardes.

Le demi-loup s’avança alors, quittant son repaire sombre pour avancer au centre de la rue. La silhouette ne tarda pas à le repérer et alla à sa rencontre. « Tu es venu ! » s’exclama Ian, son visage apparaissant plus nettement maintenant que Sirius était arrivé à sa hauteur. « Je me suis dit que ça faisait trop longtemps, en effet. » Sirius sourit alors que Ian lui donnait une accolade. Peu adepte des gestes tactiles, il se laissa pourtant faire, sachant pertinemment que Ian ne prêtait guère attention à cela. « Akutenshi n’est pas avec toi ? » Sirius secoua la tête. « Je ne l’ai pas vu. Pourquoi l’as-tu invité ? »

Un sourire barra le visage d’Ian, ayant visiblement une idée derrière la tête. « Tu verras. Tu ne regretteras pas d’être venu. » « Hum … il me semble avoir déjà entendu ça … » Un plop se fit soudain entendre et, d’un même mouvement, Sirius et Ian se décalèrent dans l’ombre, convaincu qu’un professeur de Poudlard approchait. Mais ce n’était pas un professeur …

@ Victoire

ϟ ϟ ϟ

Sirius Green

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Tu joues dans la cour des grands, maintenant
feat. Sirius Green

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| Samedi 10 novembre 2001 |

... Non, il y a quelque chose qui ne va pas.
Tu abuses Aku…
Ca, là. Ça , ça n’est pas moi. C’est ridicule.
Fais un effort ! Tu te rends compte, tu es invité au milieu de sang-pur !! Allez, quoi, tu peux supporter d’être un peu mieux habillé que d’habitude un soir !
Moi qui croyais que tu serais plutôt d’avis à ne pas y aller…
C’est des sang-pur Akutenshi ! Des sang-pur !!
Et alors? Moi aussi.
Tu n’en a pas l’air.

Je soupire face à la glace.
J’imagine qu’il n’y a aucune façon pour moi de gagner ce débat contre Chishiya. En premier lieu, comme je l’ai dit, je m’attendais à ce qu’il refuse d’y aller. Ça m'aurait fait une bonne raison de refuser l’invitation de ce Ian Wen.

C’est vrai, quoi. Il y a encore un mois de cela, Chishiya était muet. A ce moment-là, il venait de lire le nom d’Arisu dans la Gazette. Moi aussi, et j’étais bien secoué, surpris… Intrigué, surtout. Lui, il l’avait pris comme un choc, et à ce jour j’ignore toujours ce qui fait la différence entre le numéro de la Gazette du mois dernier et celui de ce mois-ci.
Dès que j’ai lu les nouvelles concernant mon héritage auquel la Gazette semble s’intéresser de près  - pour une raison qui m’échappe mais qui ne me dérange pas ; quelque chose s’est débloqué et Chishiya m’est revenu. Il a bien réagi mais ni lui ni moi ne nous attendions à ce qu’on m’associe aux Wen. J’imagine que tout cela explique pourquoi Ian m’a invité. Moi et Sirius Green, un gamin que j’ai connu quand j’étais à Poudlard, chez les Serpentard. Sacré gamin, d’ailleurs, mais j’admet ne m’être jamais trop intéressé à lui. Pas plus qu’à Ian. Et pourtant , me voilà.

Je ne suis pas si embêté à l’idée de répondre à l’invitation, en soi. Je n’ai jamais tenté d’intégrer les rangs des sang-pur, Chishiya a bien raison lorsqu’il me rappelle que je n’en ai nullement l’étoffe , mais je m’en fiche bien d’avoir la gueule d’un sang-pur ou d’un gamin débraillé. Pourquoi je devrais me porter différemment de ce que je suis pour une soirée? Pour ne pas attirer le regard? La honte? Venant de Chishiya, ça ne m’étonnerait pas , puisque cette soirée l’excite, qu’il tienne à ce que l’on fasse bonne impression. Mais , en fait, je crois surtout qu’il réagit comme une gamine qui a l’occasion de se glisser dans les loges de son boys band favoris. Comme ces coconnes qui suent de l’extase en matant ces gars - comment s’appellent-ils? Ah, oui, les WANDBoyZ - pendant qu’ils bouffent ou font leurs devoirs.

Et oui, j’ai lu en diagonal les autres machins écrits dans la Gazette. J’aimerai pas être à leur place, à ces mecs-là. La mienne est déjà assez particulière en ce moment. Je veux dire ; je suis habillé comme un bourge et je me suis coiffé, tout cela en suivant les indications de Chishiya bien sûr, mais rien que le fait de l’avoir écouté est spécial. J’imagine que je ne peux pas nier le fait bien longtemps…

On entre dans un nouveau monde, n’est-ce pas?

Chishiya n’a pas besoin de répondre ; je le sais.
Je ne suis pas allé vers les sang-pur alors ils sont venus à moi. J’ignore pourquoi, j’imagine que je le découvrirais bien tôt ou tard. J’ose espérer que ce sera plus tôt que tard, j’ai des choses à régler de mon côté. Mais tiens, tant que j’y suis, autant ne pas me rendre à ce rendez-vous pour rien ; j’en profiterais pour demander des informations à Ian, si seulement il pouvait me servir à quelque chose. Autrement, ce serait bien fâcheux. Une belle soirée gâchée.

S’il te plait, soit présentable pour y entrer. Tu seras libre d’être toi tout le reste du temps!

Je roule des yeux en me regardant une dernière fois. Je ne reconnais pas ce garçon dans la glace mais , de tout évidence, il plaît à Chishiya, lequel à marqué le mot “toi” d’un ton presque dédaigneux. Comme si mon moi était repoussant. Je pense plutôt avoir une bonne bouille, pourtant.

Mais bon, je cède. Si cela est le rêve de Chishiya je peux bien le lui accorder. Je fais cela en partie parce qu’il vient de me revenir récemment et que, je l’admet, son absence a été lourde. Quand on est habitué à parler à la voix dans sa tête et qu’on la perd, on entend le silence. J’ai découvert la sensation à nouveau et je ne l’ai pas appréciée.

D’autant plus que, peut-être, Ian Wen aura plus de chances de me donner un coup de main si je lui paraît à son niveau. Quant à Sirius Green? J’ignore ce que j’en ferais, mais avoir un gamin de sang-pur à portée de main , parfois, ça peut servir.

Tu joues dans la cour des grands, maintenant EOpEjRe

J’arrange une mèche rapidement et me redresse en soufflant un coup.
Je sais m’y prendre, je sais donner l’impression d’être sociable. D’aimer ça, parler aux gens, m’inclure aux fêtes, tout ce délire. J’ai même rejoint un foutu club à l’UMS pour faire plaisir à Mao, alors là ça ne devrait pas être une tâche trop pénible ; j’ai des choses à vérifier de moi-même.

Sur la route, je réfléchis beaucoup à ce numéro de la Gazette. Je repense à ce lien que j’aurais peut-être avec les Wen tout en me goinfrant de baguettes magiques à la réglisse, de nougats moelleux et de caramels dorés. Bien sûr, je n’allais pas laisser mon petit sachet de friandises pour une telle occasion. D’ailleurs, Chishiya, je le sais, n’approuve pas beaucoup. Mais j’ai déjà fait beaucoup d’efforts et même lui connaît les limites de ce qu’il peut me demander.
Cela dit, même avec les sucreries, mon esprit ne se repose pas ; ça semble impossible que je sois un enfant de cette lignée. Peut-être éloignée, qui sait? Cela m’embête de l’admettre mais je ne sais pas vraiment qu’en penser. Je ne sais pas me placer dans l’opinion, et c’est bien pour cela qu’il faut que je garde mon but bien en tête durant toute la soirée.

Autant dire que je ne pense pas une seconde à tenter de rejoindre Sirius Green pour faire la route avec lui malgré ce que Ian Wen m’a demandé. Je fais déjà l’effort de me présenter comme ça, je ne vais pas non plus sociabiliser plus qu’il ne me le faut. J’aimerai dire avoir une pensée pour le gamin, mais même pas. En fait, sur la route, il me sort totalement de l’esprit si bien que, lorsque je devine deux silhouettes dans la rue , je prend un petit moment à comprendre qui accompagne Ian Wen.

Mon pas plus pressé fait sursauter, je le crois, les jeunes gens puisqu’ils trouvent refuge plus dans l’ombre.

J’ai tant une sale gueule que ça?

Je demande sur le ton de la plaisanterie tout en rangeant mon sachet de friandises dans ma poche.
Je doute d’avoir une mauvaise tête, Chishiya est plutôt doué pour ce qu’il fait. J’ai même utilisé un sortilège parapluie pour me couvrir du peu de pluie qui tombe et ne pas me faire engueuler par ma petite voix pour avoir tout foutu en l’air dans son travail.

Laissant les deux constater de ma présence et non pas de celle de quelque figure d’autorité qui pourrait les gronder ou que sais-je encore , j’observe leurs visages et airs. Je reconnais bien le gamin que j’ai connu à Serpentard. Il n’a pas bien changé mais son visage s’est durci un peu, je crois. Il me semble qu’il a simplement mûrit physiquement… Il ne reste plus qu’à voir ce qu’il donne mentalement.

Sirius Green.

Mon premier salut s’adresse donc à lui. Je ne lui tends pas la main, naturellement, je ne compte pas me forcer à toucher quelqu’un ici. Je me contente d’un mouvement de tête - un hochement en quelque sorte - et de mon large sourire , ma signature, pour le saluer. En quelques sortes, cela veut dire hey, je prend conscience de ta présence..

Même pas une petite poignée de main?

Oh vas te faire mettre.
Je pense très fort ma réponse qui fait ricaner Chishiya. Je l’aurais dit à voix haute si, encore, Sirius et Ian n’auraient pas pu le prendre personnellement.

L’effort, Akutenshi, n’oublie pas.

« Akutenshi !  »

Ian Wen s’exclame d’un ton bien trop enjoué pour quelqu’un à qui je ne parle pas beaucoup. Je me demande s’il est réellement de nature si stupidement joyeuse ou s’il veut juste rappeler qu’il existe. Certaines personnes sont comme ça ; désireuses d’avoir l’attention de leur auditoire. Et son auditoire, moi, vient de concentrer mon attention sur Sirius.

Ian Wen.

Je n’ai pas le loisir de choisir de saluer Ian de la même façon que Sirius puisqu’il me tapote l’épaule, ce qui me crispe instantanément. A ça près et je lui en mettait une ; heureusement que je réfléchis avant d’agir, ce soir particulièrement.
J’essaie d’éviter que ma crispation ne se voit et je pense que c’est un succès. Mon sourire ne bouge pas , large , étincelant, beau, heureux. Seul mon corps se tend mais Ian m’a déjà lâché, il doit l’ignorer.

Dans ma tête, Chishiya se marre.
Je crois qu’il aime bien Ian Wen. On verra pour combien de temps.

Vous en voulez?

Machinalement, je sors mon paquet de sucreries pour les tendre aux deux autres garçons. Je ne suis pas du genre à tout garder pour moi et j’imagine qu’à travers ce geste je peux non seulement détourner l’attention du contact physique qui vient de me froisser mais également montrer que je suis… “amical”, en soi. Que je suis de leur côté, quoi. Je ne sais pas s’il y a besoin de le montrer mais c’est toujours bien de le rappeler quand on a besoin de mettre les personnes avec qui nous sommes en confiance.

Et donc, que fait-on ici?

Après avoir laissé le loisir aux garçons de répondre, je range à nouveau mon sac de sucreries sous les critiques de Chishiya. Il trouve que c’est nul et puéril comme approche, sauf que voilà ; je ne lui ai pas demandé son avis alors j’en ai rien à secouer.

Je me tourne vers Ian pour lui poser la question , levant un sourire. Mon sourire s’adoucit sans disparaître alors que je penche la tête légèrement sur le côté, une partie de moi légitimement curieuse de ce qu’il peut avoir comme idée.

… De près, n’empêche, je constate que je ne suis pas certain de vouloir faire partie de sa famille. Il est … Moche.  

Tu n’as pas intérêt à dire ça !

La remarque me brûle les lèvres et Chishiya le sait ; ma franchise aura ma mort un jour. Ou alors l’un des autres défauts qui me caractérisent très bien.
Du coup, pour dire quelque chose, je fais un mouvement de tête pour indiquer Sirius Green.

Qu’est-ce qu’il fait là?

Je tourne le visage vers Sirius et lui offre à nouveau un sourire lumineux accompagné d’un ricanement.

Sans offense, Green, n’est-ce pas?

Pendant un instant mon sourire se fige dans sa direction. Je l’observe de haut en bas et perd bientôt ce trop large sourire pour lancer un regard du côté de Ian, attendant une réponse.
Le bon côté avec cette question, c’est que je me demande honnêtement ce qu’il fout là, alors je n’ai pas la frustration de m’être tut concernant un truc pour inventer une connerie qui m’en touche une sans faire bouger l’autre.

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Dernière édition par Akutenshi Busujima le Dim 22 Jan - 15:11, édité 1 fois

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気持ちが分かなかった。
(even I don’t know how I truly feel.)

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Sirius Green
Contexte
♪ Duran Duran - Wild Boys ♫

Nous sommes le samedi 10 novembre 2001. Sirius, fils aîné de Seth et Saoirse Green, a fait son entrée à l'UMS dans le cursus de Musique. Il a également rejoint le club des Pendragon, ce dont il est très fier, grâce à un défi qu'il a remporté grâce à la magie runique. Les choses semblent petit à petit se mettre en place, mais le passé de Sirius n'est guère loin. Et si un retour dans le monde des Sang-Pur le faisait basculer du mauvais côté ?

Tu joues dans la cour des grands, maintenant
« Tu me marches sur le pied … » soupira Sirius à l’adresse de Ian avec qui il venait de se planquer. Les bruits de pas se rapprochèrent, se faisant plus pressants. Sirius se laissa à jeter un coup d’œil dans la rue avant de soupirer à nouveau. « C’est Akutenshi. » dit-il en s’écartant de Ian qui se mit à rire nerveusement.

« J’ai tant une sale gueule que ça ? » demanda Akutenshi en arrivant à leur hauteur. « C’est lui qui a flippé … » lança Sirius en désignant Ian. « N’importe quoi ! » s’insurgea Ian en pointant sa baguette sur Sirius. « Range ça, tu vas te faire mal. » Ian haussa un sourcil, jugeant s’il s’agissait là d’une plaisanterie ou non, avant d’éclater de rire. Pour la discrétion, on repassera. De toute manière, Sirius s’en doutait un peu. Ian n’était jamais bien discret. Il fallait qu’il fasse les choses en grand, qu’il parle fort et qu’il se mette en avant. Il adorait cette affiche de lui et il ne faisait jamais rien au hasard.

Sirius jeta un coup d’œil vers Akutenshi. Le jeune homme s’était bien apprêté pour la soirée, ayant opté pour un costume deux pièces noir. De son côté, Sirius n’avait pas fait tant d’efforts même s’il avait mis les vêtements achetés la dernière fois avec May et Fey, c’est-à-dire, un jean slim noir et une veste en cuir. « Sirius Green. » salua Akutenshi, un sourire aux lèvres. Sirius fut rassuré de voir qu’il ne tendait pas la main vers lui. Il appréciait ces gens qui ne se sentaient pas obligés d’avoir un contact physique avec tous les individus qu’ils croisaient. « Ravi de te voir. » répondit Sirius, une simple phrase de politesse.

« Akutenshi ! » s’exclama Ian, tout en discrétion à nouveau, en lui glissant la même accolade qu’à Sirius quelques minutes plus tôt. « Ian Wen. » Sirius observa le visage d’Akutenshi. C’était une manière de saluer chez lui que de prononcer les noms en entier ? A coup sûr que si Shanna était là elle lui aurait fait remarquer en riant. Il eut un sourire à cette pensée. Sa petite sœur lui manquait bien un peu depuis qu’il était à l’UMS. Il ne la voyait pas autant qu’avant. Oh bien sûr, Victoria et ses bavardages incessants ne lui manquaient pas et il était au final bien heureux d’avoir un peu de tranquillité. D’autant plus que ça lui permettait de se tenir éloigné de ses parents avec qui il n’était pas en très bons termes.

« Vous en voulez ? » Akutenshi venait de sortir un paquet de sucreries. « Ce sont des Chocogrenouilles ? » demanda Ian en plongeant la main dans le sac. « Aaaah … non des pastilles de Bertie … pas grave, j’aime quand même ! » dit-il en en lançant dans sa bouche avec une agilité déconcertante pour un simple sorcier. Sirius secoua la tête pour refuser. Non, il n’aimait pas les sucreries. Il ne raffolait pas non plus du chocolat.

« Et donc, que fait-on ici ? » demanda Akutenshi à Ian. Sirius, toujours la capuche sur sa tête, se tourna lui aussi vers le Serpentard. « J’aimerais bien savoir aussi parce qu’on commence à se cailler dans cette rue … » Même s’il avait du sang de loup, Sirius pouvait voir la vapeur sortir de sa bouche. « Qu’est-ce qu’il fait là ? » Sirius tourna la tête vers Akutenshi. C’était à lui qu’il parlait ? Avec son grand sourire et son rire à moitié sérieux ? « Sans offense, Green, n’est-ce pas ? » Sirius haussa un sourcil. Il cherchait quoi ? Ian s’intéressait seulement à lui pour son sang. Il ouvrait la bouche pour lui répondre quand Ian le devança, ayant surement senti la tension qui émanait du corps de Sirius. « Venez ! Vous allez comprendre. »

La bouche encore pleine de sucreries (il avait visiblement fait le plein), il fit un geste pour qu’ils le suivent et se tourna vers la porte d’où il était sorti. La Tête du Sanglier, vraiment ? Sirius baissa la tête pour entrer à la suite de son ami, évitant ainsi les mini-têtes qui leur lançaient des insultes. Sirius sortit sa baguette et lança : « Reducto ! » L’une des têtes se réduisit à la taille d’une Mornille, déclenchant les affolements des autres têtes. Cela le fit ricaner mais bientôt, il ne s’en préoccupa plus.

L’auberge était plongée dans une demi-pénombre, seulement éclairée par une lanterne sur le comptoir poussiéreux au fond. Les chaises avaient été remontées sur les tables et un balai enchanté finissait d’enlever la poussière au sol. Une autre lumière semblait venir de sous une trappe derrière le comptoir vers laquelle Ian les guidait. « C’est notre repaire depuis quelques temps. On y passe pas mal de nos soirées et … ça permet surtout de faire le « tri » dans nos fréquentations, on va dire. » « Notre repaire ? » répéta Sirius en fronçant les sourcils. Il retira sa capuche alors que Ian ouvrait la trappe. De la fumée s’éleva alors en même temps qu’une musique hip-hop emplissait la pièce. « Tu vas comprendre. » répondit seulement Ian, un sourire malicieux aux lèvres avant d’emprunter l’escalier qui menait au sous-sol.

Sirius lui emboîta le pas. « Ferme la trappe derrière toi, Akutenshi ! » Au fur et à mesure qu’il descendait, Sirius comprit vite d’où venait la fumée. Ils n’étaient pas tous seuls. Plusieurs élèves et étudiants étaient réunis dans cette pièce plus grande qu’elle n’y paraissait. Les étagères contenant nourritures et boissons avaient été relégués sur les côtés, entourées d’un charme de Protection surement mis en place par l’aubergiste pour éviter qu’on se serve dans sa réserve. La pièce était rectangulaire et semblait s’enfoncer tout en longueur, surement agrandie par la magie. Plusieurs étudiants fumaient du tabac, ou de la Poudre de Fée, ou bien encore de la Griffe de Dragons. Sirius ignorait ce que c’était, n’étant pas un adepte de ce genre d’amusements.

Les sorciers et sorcières étaient soit assis sur des fauteuils, soit sur des tables. Divers jeux avaient été sortis pour l’occasion, comme une table de billards, ou un babyQuidditch. Certains semblaient même faire des paris au fond de la salle tandis que plus à droite, quelques couples dansaient. Un groupe de filles sortit d’une pièce sur le côté en ricanant. Surement l’endroit où elles faisaient leurs retouches maquillages ? Une grande table avait été mise en place au centre, contenant divers alcools et toasts en tous genres.

Plus Sirius avançait, plus il reconnaissait ci et là quelques camarades de Serpentard. Et il comprit rapidement leur particularité. « Voilà une vraie fête de Sang-Purs ! » lança Ian, les bras écartés au-dessus de lui pour présenter son œuvre. « Tu te souviens de Chris Elton ? Et là c’est Drusilla Lloyd ! Ah et Thomas Rosier-Scott est venu également. Il est au fond de la salle. » dit-il en indiquant un étudiant brun près de la table de billard. Un frisson parcourut la colonne vertébrale de Sirius. Il avait l’impression d’avoir replongé quelques années en arrière, quand les Mangemorts étaient encore en vogue et qu’il était un véritable petit con.

Tu joues dans la cour des grands, maintenant 46d55e02fd8294c368c5ec42777ac955414c562cTu joues dans la cour des grands, maintenant Tumblr_inline_ogywxjUSpG1qlt39u_250Tu joues dans la cour des grands, maintenant Steven-mcqueen-steven-r-mcqueen
Christopher Elton, Drusilla Lloyd et Thomas Rosier-Scott

« Venez vous installer ! » chantonna Ian en se laissant tomber dans un canapé. « Excusez-moi monsieur. » fit une petite voix derrière lui. Sirius s’écarta pour laisser passer un elfe de maison qui apportait divers verres de Whisky à la table de Drusilla et ses amies. A bien y regarder plusieurs elfes de maison faisaient le service. Certains avaient les bras rouges, sans doute à cause de précédents coups qu’ils avaient refusé. L’un avait un trou dans son oreille tandis qu’un autre venait de se faire marcher sur les doigts alors qu’il nettoyait le sol. Il hurla de douleur mais rapidement le sorcier qui lui avait fait mal lui lança un sort pour le faire taire.

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Essayant d’ignorer tout ça, et surtout la petite voix de Fey Stanger qui l’aurait condamné, il s’installa à l’autre bout du canapé, une bonne distance entre Ian et lui qui attrapait déjà des verres d’alcool. « Je suis tellement heureux que vous soyez là. Il faut que vous veniez plus souvent ici désormais. Il y a un mot de passe, mais ne vous inquiétez pas, je vous donnerai tous les détails. » racontait Ian, bien incapable de se contenir davantage. « Et puis, maintenant, tu es des nôtres Aku ! J’peux t’appeler Aku ? » Il donna une tape dans le dos de l’étudiant avant de boire une gorgée de son verre. « Bon, Aku, Aku … j’n’en peux plus d’attendre. J’suis très curieux de savoir qui tu es et pourquoi on ne l’a jamais su avant ? »

Sirius fit tourner le liquide dans son verre avant d’en boire une gorgée. La boisson lui brûla la gorge et il s’efforça de masquer sa grimace. Ce n’était pas la première fois qu’il buvait de l’alcool. Avec Ian et ses fêtes il avait l’habitude. Il jeta un coup d’œil en direction de Thomas. Le regard sombre, il discutait avec d’autres Sang-Purs. De tous ceux présents dans cette pièce, c’était sans doute lui qu’il craignait le plus.

@ Victoire

Dernière édition par Sirius M. Green le Jeu 16 Fév - 19:34, édité 1 fois

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Sirius Green

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| Samedi 10 novembre 2001 |

« C’est Akutenshi. »

C’est il. En chair et en os.
Il n’est pas nécessaire d’être doué en lecture d'autrui pour comprendre que les deux ont craint voir quelqu’un d’autre surgir. Et finalement, il ne s’agit que de moi. Une menace moindre, même inexistante, pour le moment. Rien de ne me donne l’envie de détruire ni Ian ni Sirius. Quoi que, Ian a cette tête à claques qui fait bien envie… Mais rien ne vaut que j’agisse. Je trouvais une façon de la lui mettre, cette claque. Physiquement ou mentalement. Ce sera assez discret pour qu’on ne puisse pas m’accuser mais assez clair pour qu’il comprenne, au fond, que c’était volontaire. Ce sera… Délicieusement claquant. Rien que d’y penser me donne envie de plaisanter joyeusement, ce que je fais donc en demandant si, vraiment, mon visage est laid au point d’en faire peur, chose que je sais fausse.

« C’est lui qui a flippé … »

Sirius souligne. Je crois avoir compris ce détail déjà, je ne suis pas Legilimens mais Ian riait nerveusement il y a deux secondes de cela alors, oui, le coup de peur saute aux yeux. J’imagine qu’il est question de rétablir un semblant d’honneur. C’est peut-être ridicule d’avoir peur pour rien ainsi. Moi je trouve, mais moi je trouve que la façon dont Ian respire est ridicule alors je ne suis certainement pas une référence de ce côté-là…

« N’importe quoi ! »

Voilà que Ian pointe sa baguette en direction de Sirius. Pour ma part je lève un sourcil. Ah, il s’agit tant que ça de ne pas être celui qui a eu peur? C’est si important? A mes yeux, le jeune homme surréagit et ça n’aide pas à lui rendre le peu d’honneur qu’il aurait perdu en flippant un peu. Je crains cependant qu’il faille être honorable en premier lieu pour perdre son honneur. Est-ce que Ian l’est? Pas pour moi.

« Range ça, tu vas te faire mal. »

Je commence à penser que Sirius n’est pas plus impressionné par Ian que moi. Ça m'amuse et , en l'occurrence, je ne le cache pas. Un rire m’échappe et, si je le couvre en posant ma main sur mes lèvres, je n’abandonne pas mon sourire et je ne regrette pas de m’être ainsi moqué de Ian. Le pire risqué est sûrement qu’il s’énerve et qu’il blesse Sirius. Je suis peut-être trop confiant mais je n’imagine même pas l'idée qu’il parvienne à me faire mal de quelque façon que ce soit.
Il est difficile de craindre quelqu’un que l’on méprise grandement.

Tu peux pas t’empêcher de faire le con, des fois?

J’imagine que Chishiya fait référence au fait que j’ai pouffé de rire. Ouais, ça a sûrement pas plût à Ian, déjà que moi j’aurais pas kiffé qu’un gamin soit plus mature que moi si j’étais dans son cas. Dans mon cas j’m’en fiche, je suis immature et je le sais. C’est même pour ça que j’ai ri. Après, voilà, je ne peux pas tout contrôler sur ma personne. Je peux changer de tenue, de coupe de cheveux autant que je le veux, et essayer de parler correctement… Je reste moi-même et certaines choses me viennent sans demander la permission. Tant pis, ça ne dérange que Chishiya.

Je me demande quelle est la motivation derrière la réaction de Ian après cela. Il marque une pause avant d’éclater de rire. Ça me rappelle mes réactions d’une part, mais Ian n’est pas moi alors ça n’est pas ““normal”” qu’il réagisse comme ça. Déjà quand c'est moi on ne peut pas vraiment qualifier ça de normal. C’est habituel à mon échelle disons… Mais lui? Peut-être qu’il essaie de faire passer ça naturellement? Ça ne fonctionne pas vraiment. Ou alors il trouve cela vraiment marrant? Ça ne fait pas naturel. J’imagine que je n’ai pas le niveau d’analyse nécessaire pour comprendre alors j’abandonne. Le truc à retenir, j’imagine, c’est que Ian ne tue personne. Pas encore. Pas pour si peu. J’étais sûr qu’il le pouvait, pourtant.

Puisque rien d’intéressant n’a lieu du côté de Ian Wen au final, je me contente de saluer Sirius de la façon la plus simple possible. Il m’observe sûrement de la même façon que je le fait à son égard , ce avant de répondre poliment;

« Ravi de te voir. »
Quel menteur…
Je sais.

Je ris légèrement. Oups! J’imagine que Sirius doit penser que je prétend savoir qu’il est ravi de me voir, puisque lui n’a pas le luxe d’entendre le commentaire de Chishiya auquel je répond pourtant. Le rire ne couronne que l’étrange de la situation, au fond ça m’amuse de penser qu’on puisse ne pas comprendre à qui je répond réellement même si c’est évident. Le jour où quelqu’un d’autre entendra Chishiya je ne sais comment je réagirais… Mais je ne suis pas certain que cela me plaise. Il y a un côté plutôt confortable dans le fait que Chishiya soit ma voix à moi et à moi seul. Suis-je possessif? Un peu, sûrement.
Peut-être, au fond, que Chishiya est ce qui se rapproche le plus d’un ami à mon égard. Il sait tout de moi, je ne peux tout simplement rien lui cacher et pourtant il ne m’abandonne pas. Il connaît la personne pourrie que je suis et il reste. Il s’est tût une fois volontairement, sans que je l’y force, et c’était par choc le mois dernier. Je pense que Joey ne resterait pas si elle savait tout ce que Chishiya sait. Alors, non, je n’ai pas envie que quelqu’un se l’approprie.

Après avoir salué mes deux compagnons de soirée, je leur propose des bonbons histoire de socialiser un peu. Sans que je sois surpris, c’est Ian qui s’exclame le premier en réponse à mon offre. Il est toujours si désagréablement bruyant, lui… On dirait qu’il pourrait mourir de ne pas avoir la lumière des projecteurs sur lui plus de cinq secondes.
… Si seulement c’était si simple de se débarrasser de lui.

« Ce sont des Chocogrenouilles ? »

Il plonge la main dans le sac de friandises et pendant une seconde il me traverse l’esprit l’idée de lui apporter, un jour, des Chocogrenouilles empoisonnées. J’ai un sourire à cette idée. Oh, je ne le ferais pas. Pas encore. J’ai besoin de lui… Malheureusement.

« Aaaah … non des pastilles de Bertie … pas grave, j’aime quand même ! »

Ian s’en envoie dans la bouche et je siffle un coup pour saluer l’agilité. Quoi ? Ca n’est pas parce que je ne l’aime pas que je ne sais pas reconnaître quand il fait un truc cool. C’est rare, alors ça n’est pas difficile à remarquer. Chishiya aussi applaudi de son côté, murmurant qu’Ian Wen est “trop cool”. J’admet ne pas savoir s’il l’admire réellement ou s’il fait ça juste pour m’embêter. Au cas où, je décide de ne pas relever. S’il voit que je m’en fiche, peut-être qu’il fermera sa grande gueule.
Sirius, de son côté, refuse simplement. Là non plus je ne suis pas surpris. Mais bon, c’est sa perte s’il n’en veut pas. Il y en aura plus pour moi.

Alors que je demande la raison pour laquelle nous sommes ici, Sirius soutient qu’il aimerait savoir également. Il aurait froid, apparemment. Moi aussi, un peu, maintenant qu’il le dit. Je crois que je m’ennuie plus que j’ai froid cela dit, mais la raison se vaut. En tout cas, il serait temps de bouger.
Sirius et moi ne restons cependant pas bien longtemps en accord, il faut croire. Lorsque je demande la raison de la présence de mon ancien camarade Serpentard, il tourne son regard vers moi. Si je tente de lui faire comprendre qu’il n’y a là aucune animosité, je crois bien que cela empire l’effet que je renvoie. Tant pis, ça n’est pas si grave à mes yeux. Je me suis à peine appliqué à y mettre la forme alors j’imagine que c’est bien normal. Je m’attends à ce que Sirius me réponde bien froidement ou quelque chose du genre mais quand il ouvre la bouche c’est la voix d’Ian qui résonne.

« Venez ! Vous allez comprendre. »

… Et en plus il parle la bouche pleine. Je n’ai pas grand chose contre ce genre de comportement, je suis mal placé pour réprimander les autres sur leurs bonnes manières mais je me demande dans quel monde on peut faire ça puis  se penser supérieur aux autres. Ian Wen a vraiment un caractère qui échappe à ma capacité d’analyse… Ça ne le rend que plus insupportable.

Je n’insiste pas quant à ce que Sirius a bien pu vouloir me dire avant d’être interrompu par Ian. J’imagine que rien de bon ne peut en ressortir et puis je n’ai rien contre lui alors je ne vois pas l’utilité de lui chercher des poux. Sirius et moi suivons plutôt Ian qui ouvre une porte à proximité pour y rentrer. Je ne vérifie même pas le nom du coin ou des bâtiments aux alentours en entrant à la suite de Sirius.

« Reducto ! »

Sirius fait taire l’une des têtes qui semblaient plutôt motivées à insulter nos trois héritages sur cinq générations au moins avant de s’affoler ridiculement après le sortilège de Green. Sirius ricane un peu et moi aussi, plus discrètement, pour moi-même. Ces petits machins me faisaient déjà rire mais elles sont encore plus amusantes quand elles flippent. Je crois que j’aime bien le tempérament de Sirius Green. Au fond, sûrement m’aidera-t-il à supporter Ian Wen et son caractère imbuvable.

Je suis d’abord surpris de constater que le lieu où nous nous trouvons est désert. Quoi, il veut qu’on se réunisse tous les trois seuls là-dedans? J’admet que c’est mieux que l’extérieur mais…

« C’est notre repaire depuis quelques temps. On y passe pas mal de nos soirées et … ça permet surtout de faire le « tri » dans nos fréquentations, on va dire. »
« Notre repaire ? »
Notre repaire ?

Chishiya et Sirius se questionnent en même temps, ça m’amuse un peu. J’ai pensé la même chose mais ils m’ont surpassé en vitesse. Sirius retire la capuche rabattue sur son visage depuis un moment et je remarque à peine la trappe d’où provient une lumière qui me chuchote qu’on ne va pas tarder à voir ceux qu’indiquent le "notre" dans la phrase de Wen.
L’asiatique ouvre la trappe d’où sort une fumée et une musique assez forte.

« Tu vas comprendre. »

Il répond fièrement à Sirius. C’est comme s’il attendait qu’on lui pose la question pour répondre de la sorte. Ian Wen emprunte rapidement l’escalier qui descend, Sirius le suit et je descend après les deux.

« Ferme la trappe derrière toi, Akutenshi ! »

Je m’en occupe et me dépêche de rejoindre les deux. Il semble difficile de se perdre là-dedans mais je préfère ne pas me retrouver seul loin derrière Sirius et Ian tout de même. Je ne suis pas venu ici pour rester dans mon coin.
Une fois arrivés au sous-sol, Sirius et moi-même découvrons une ambiance tout bonnement différente à celle qui nous a accueilli en entrant dans le bâtiment, quelques minutes avant cela. Un beau petit monde était réuni là, certains étudiants, d’autres fumeurs, et de jeunes gens plus ou moins joueurs. Mon regard balaie la pièce et mon sourire s’étire joyeusement. Je connais ce genre d'atmosphère. Je me suis souvent glissé dans ce genre de soirée pour décompresser, particulièrement quand je n’étais pas vraiment en paix avec les commentaires de Chishiya. Cela étant dit j’ai comme l’impression qu’il y a quelque chose dans cet endroit de spécial qui différencie la scène de toutes les petites fêtes où j’ai pu m’incruster.  

« Voilà une vraie fête de Sang-Purs ! »

Ian s’exclame avec entrain, confirmant mes doutes. Alors, là dedans, il n’y aurait que des sang-purs….? Intéressant. Ça devient presque croustillant. J’aurais donc enfin une planque où me réfugier sans avoir à repérer les fêtes ici ou là? Voilà qui serait pratique.

« Tu te souviens de Chris Elton ? Et là c’est Drusilla Lloyd ! Ah et Thomas Rosier-Scott est venu également. Il est au fond de la salle. »

Les noms sonnent au mieux pas inconnus. Ma vie sociale n’étant qu’une façade, j'admet ne m’être jamais trop approché des Sang-Purs avant cela. Il y avait la période où je pensais être un Sang-Mêlé et puis, ensuite, je n’ai pas trop pensé à venir vers eux. Comme je l’ai dit précédemment, c’est donc eux qui sont venus à moi. J’essaie tout de même de retenir les visages auxquels les noms sont liés comme je le peux, juste au cas où.

« Venez vous installer ! »

Ian laisse tomber son poids sur un canapé là où Sirius se décale pour laisser un elfe de maison passer. J’aime pas trop les elfes de maison… Ils sont quand même bien moches et ils me saoulent tout simplement. J’ai moyen de pitié pour eux du coup mais eux ils ont le mérite de ne pas me pomper l’air autant que Ian Wen pour peu que je les ignore.

Je m'assois tout de même , essayant de mettre un peu de distance entre Wen et moi. J’ai l’impression que Sirius fait pareil quand il s'assoit mais je ne pourrais pas le jurer. Si ça se trouve il s’est juste posé sans réfléchir. Moi-même je ne m’attarde pas sur la question.

« Je suis tellement heureux que vous soyez là. Il faut que vous veniez plus souvent ici désormais. Il y a un mot de passe, mais ne vous inquiétez pas, je vous donnerai tous les détails. »

J’écoute Ian d’une oreille seulement distraite en attrapant un verre à l’instar du jeune Wen. Je le fais tourner légèrement entre mes doigts en observant l’alcool se balancer dedans comme un océan agité.

Tu vas pas trop boire, n’est-ce pas?

Ma petite voix s’inquiète et je comprends vite pourquoi. Si je bois trop, non seulement je risque d’oublier de prendre mon rôle au sérieux et de perdre ma place ici ou dans le cercle des amis de Ian Wen, mais surtout Chishiya risque de ne pas pouvoir profiter de la soirée. En général l’alcool ne suffit pas à le faire taire mais j’imagine qu’il doit être plus fragile depuis sa disparition le mois dernier.
Heureusement pour lui, sa présence m’arrange un peu. Elle me rassure et sûrement m’aidera-t-il en cas de besoin. Et puis, comme je l’ai dit, il faut que je garde le contrôle de ma personne. Ce verre sera donc sûrement mon premier et mon dernier de la soirée, à moins que les choses changent.

« Et puis, maintenant, tu es des nôtres Aku ! J’peux t’appeler Aku ? »

Je prend une gorgée de ma boisson lorsque Ian Wen s’adresse à moi et grimace légèrement en éloignant le verre de mes lèvres. Il ne s’agit pas de l’amertume de la boisson mais de ce que vient de demander Ian. Jusqu’au bout il va me les casser, lui…

Hors de question.

Ian pouffe de rire en réaction à ma réponse tout en me gratifiant d’une tape dans le dos qui me crispe à nouveau. Je vais devoir serrer les dents pour ne pas présenter le sol à sa sale gueule…

« T’es vraiment un marrant toi, tu sais ? »

Parce que en plus il pense que je plaisante!?

Putain, je ne savais pas qu’il y avait plus con que toi…

Non. En fait je crois qu’il sait que je ne plaisante pas et qu’il me cherche volontairement. J’ai tellement en tête le rêve de l’emmerder subtilement que je n’ai pas tant penser à l’idée qu’il puisse faire la même chose de son côté. C’est vrai, quoi, c’est un connard pas un idiot au sens calculateur du terme… Il est sûrement moins con qu’il en a l’air au fond et si c’est le cas il sait sûrement comment m’énerver en me touchant et en plaisantant comme il le fait. J’imagine que la vérité sur sa famille a un prix et le mien est de rester de marbre face à Ian Wen.

« Bon, Aku, Aku … j’n’en peux plus d’attendre. J’suis très curieux de savoir qui tu es et pourquoi on ne l’a jamais su avant ? »

Je soupire lourdement. J’imagine que c’est le moment de l’histoire , non? Il va bien falloir que j’y passe à un moment, autant que ce soit maintenant. Je prends une nouvelle gorgée de mon verre avant de souffler un coup et d’appuyer mon dos contre le dossier du canapé. Mon regard se perd dans la pièce et je me rends compte que depuis la tape de Ian dans mon dos, j’ai arrêté de sourire. J’ai même les sourcils froncés et ça n’est pas bien - non, pas bien du tout ! Ca n’est pas comme ça que je vais convaincre qui que ce soit du fait que les gestes d’Ian ne sont pas si lourds à supporter que ça.

Je me remet à sourire comme d’usure alors que mon regard passe vers Sirius puis se pose sur Ian.

Ma mère adoptive n’a jamais rien dit. Mais c’est fou, non? On pourrait être frères.

Je glousse en exposant l’idée.
En réalité, je doute fortement de cette possibilité. Certes, il n’est pas exclu que je sois biaisé par le refus d’être le frère de ce con d’Ian, mais quelque chose me dit que c’est beaucoup trop étrange. Il y a une pièce mal placée dans le puzzle et il s’agirait de la retrouver avant de la replacer au bon endroit.

Mais ça n’est pas possible n’est-ce pas? Il n’y a que Tristelle, Chao et toi. A moins que…

Je marque une pause comme si je réfléchissais à l’idée de parler. En réalité, je sais déjà ce que je vais dire et je sais que je ne vais pas me retenir. Mais il est presque important dans mon jeu insolent de faire semblant de chercher les mots les moins vexants alors que je me penche, plongeant un regard à la lueur malicieuse dans celui de Ian Wen.

A moins que ton père soit infidèle.

Je le vois un peu tiquer. Cela ne m’échappe absolument pas. Je voulais une réaction , et j’en ai obtenue une donc je la savoure un instant avant d’exploser de rire comme si ce que je venais de dire n’était qu’une plaisanterie. Ian, qui semblait réfléchir à la façon dont il était censé accueillir l’affront, m’accompagne dans mon rire d’un amusement que je sais incertain. Je suis certain qu’il sait, au fond, que je ne plaisante pas et que je suis en train de le provoquer. Mais sans pouvoir le prouver, il vaut peut-être mieux pour lui de garder la face.

Je ne crois pas réellement que son daron soit mon père. La Gazette a dit que j’étais le gamin de Shinjiro Wen et Arisu Hamabe. C’est trop étrange. C’est sûrement l’instinct ou quelque chose du style mais il y a toujours quelque chose qui ne colle pas. Peut-être que mon père est un Wen… Mais il n’est sûrement pas Shinjiro. J’ai encore des choses à chercher de ce côté-là.

Enfin. Je connais ma mère biologique maintenant il s’agit de trouver qui est mon père. Peut-être en cherchant dans l’héritage des Wen…

Je regarde Ian , plus sérieux un instant. Je ne le dit pas mais on sait sûrement tous les deux que j’ai besoin de son aide. Ca me déplait que ce soit le cas, mais c’est comme ça. Et puis, c’est temporaire. Dès que j’aurais retrouvé le nom de mon père, je pourrais me débarrasser de Ian. Et je le ferais… En beauté.

Je trouve que ce serait dommage qu’on soit frères, si c’est le cas. Tristelle serait déçue.

Encore un pic? Pourquoi me retiendrais-je? En l'occurrence, Ian et moi nous comprenons bien concernant l’intérêt que me porte sa sœur. Elle n’a pas l’air déséquilibrée au point de continuer à chercher à me plaire quand bien même nous serions de la même famille mais rien n’assure , pour le moment, que ce soit le cas. Alors juste pour titiller Ian, et ce quand bien même Tristelle ne m’attire absolument pas, je suis prêt à faire semblant d’y penser. Je n’ai rien contre Tris elle-même, les relations amoureuses ne m'intéressent pas, voilà tout. Et pour ce qui est de coucher avec quelqu’un? Il faudrait déjà que j’accepte que l’on me touche.

« Il y a un grand choix de jolies filles ici, tu pourrais trouver ton bonheur ! A moins que ce ne soit pas ton truc, les filles… »

Je claque la langue alors que Ian indique un groupe de gonzesses dans un coin de la pièce, d’un mouvement de tête. J’imagine qu’il essaie discrètement de me faire comprendre que je ferais mieux de ne pas compter sur l’idée de sortir avec Tristelle. Heureusement que ça n’était pas mon but.

« On ne t’as jamais vu avec une fille, comment ça se fait? »

Je roule des yeux alors que Ian fixe le groupe de demoiselles au sang-pur qui s’occupent. Certaines piaillent, d’autres retouchent leur maquillage. Il y en a qui boivent ou qui dansent. Il n’a pas tort sur le fait qu’il y a un choix intéressant, pour peu que l’on cherche l’amour.

J’ai d’autres priorités.

Je lance un regard à Ian , lequel semble réfléchir en observant les filles. Pendant un instant je me dis que peut-être qu’il ne s’agit plus d’en trouver une pour moi. Y percevant une occasion de le taquiner , je lui donne un coup à l’épaule à mon tour et ricane tout en m’exclamant.

Ravale ta salive mec! T’es pas en couple, toi?

Ian sort un peu de sa rêverie et se reprend bien rapidement d’un rire qui, encore une fois, sonne atrocement faux à mes oreilles. Bien sûr qu’il est en couple. Il n’arrête pas de se la raconter quand il trouve une fille. Je sais que celle du moment est à Poudlard et n’est pas une sang-pur, de ce fait je me demande combien de temps ils vont rester ensemble. Je ne suis ni l’ami de l’un ni le daron de l’autre alors je ne vais pas reprendre Ian Wen même s’il trompe sa meuf devant mes yeux, mais c’était marrant de le reprendre, là, et de laisser entendre que j’ai un oeil sur lui, même si je m’en fiche.

« Je cherche une future Miss Busujima, je suis sûr que je peux t’en trouver une »

Il rigole et j’imagine que là se trouve son excuse. Je n’y crois pas deux secondes mais , je l’ai déjà dit, je m’en fiche.

Ou plutôt une future Miss Wen…

Chishiya me rappelle ce qui m’embête un peu. Il ne faut pas que je lâche l’objectif des yeux, c’est vrai. Mais tout de même, cette histoire de future femme ne me met pas forcément à l’aise. Alors que je reprends une bonne gorgée de mon verre -il ne m’en reste pas beaucoup-, Ian décide d’embêter un peu Sirius cette fois, pour changer.

« Et toi alors? Tu aurais une fille dans le radar en ce moment? J’espère que tu choisiras une jolie Sang-Pur, hein? »

Il rit à nouveau de son rire aussi faux qu’énervant en tapotant l’épaule de Sirius. Par son ton , j’ai presque l’impression qu’il essaie de lui faire comprendre qu’il compte sur lui pour ne pas merder dans son choix de partenaire. Qu’est-ce que ça peut bien lui faire d’abord? Cette histoire de fille commence à me taper sur le système, du coup je pose mon verre et je pousse la tempe de Ian de mon index, toujours le sourire aux lèvres.

Dis donc, toi ! Tu vas nous foutre la paix avec tes gonzesses?

Je sais que j’ai l’air de plaisanter, ou du moins je m’applique pour que ce soit ce qui ressorte le plus dans mon intonation sans effacer totalement le soupçon d’agacement qui pourrait faire comprendre à Ian Wen que l’envie de lui explorer le fondement avec sa propre baguette ne manque pas.

C’est pas ce qui compte le plus sur terre! Tu n’es pas d’accord Sirius?

Lorsque Ian a posé la question à Sirius Green, quelque chose sur le visage de gamin m’a fait dire qu’il risque d’être d’accord avec l’idée de ne pas poursuivre la conversation concernant les filles. Peut-être que j’ai mal interprété après, je ne suis pas un professionnel.

Il a l’air plus fûté que toi, le gamin.

Je taquine à nouveau Ian. Le gamin? Oui, c’est de Sirius que je parle. Je me souviens de quelques instants avant cela lorsque Ian a dû interrompre Sirius qui allait sûrement répliquer. Mais si, lorsque j’ai demandé ce qu’il foutait là. J’ai toujours pas la réponse, d’ailleurs… Mais peut-être qu’il ne vaut mieux pas relancer la question. Sûrement Ian voulait lui montrer l’endroit aussi, ça doit être cela…
Enfin, bref. Tout ça pour dire, j’ai beau avoir laissé entendre qu’il a l’air plus intelligent que Ian, j’espère que le fait que je l’appelle “le gamin” ne l’a pas froissé.

D’ailleurs ça faisait un bail jusqu'à aujourd'hui. Qu’est-ce que tu deviens Green? Toujours fidèle à toi-même?

Ça n'est pas une insulte. Pas un compliment. C’est une question.
De ce que j’ai cru voir, Sirius est un peu le même gamin qu’il fût quand on était tous les deux Serpentard. Il a simplement grandi. C’est une bonne chose je présume. Je demande surtout pour détourner mon attention de Ian un moment, ça me fera du bien.

S’il n’avait pas été là, tu aurais dû te farcir Ian tout seul, imagine.
Ca y est , je sais pourquoi t’es là !

Je m’exclame comme si je venais d’avoir une révélation, ceci en riant joyeusement. Merci Chishiya de placer les bonnes répliques au bon moment , tiens.

Ian savait qu’il n’aurait pas l’intelligence requise pour ne pas m’ennuyer, alors il a amené du renfort. Pas mal !

Je ricane un bon coup puis, en miroir à la phrase qui aura offensé Sirius il y a de cela de bonnes minutes, je tourne mon sourire malicieux vers Ian Wen pour adresser mes paroles à son égard, cette fois.

Sans offense, Wen, n’est-ce pas?

Je ponctue ma phrase d’un clin d'œil faussement complice à l’adresse de Ian. Celui-ci dit exactement le contraire de ce que je viens de dire ;
J’espère bien t’avoir offensé, Wen
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気持ちが分かなかった。
(even I don’t know how I truly feel.)

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Sirius Green
Contexte
♪ Duran Duran - Wild Boys ♫

Nous sommes le samedi 10 novembre 2001. Sirius, fils aîné de Seth et Saoirse Green, a fait son entrée à l'UMS dans le cursus de Musique. Il a également rejoint le club des Pendragon, ce dont il est très fier, grâce à un défi qu'il a remporté grâce à la magie runique. Les choses semblent petit à petit se mettre en place, mais le passé de Sirius n'est guère loin. Et si un retour dans le monde des Sang-Pur le faisait basculer du mauvais côté ?

Tu joues dans la cour des grands, maintenant
Le problème avec Ian, c’était qu’il ne connaissait jamais de limites. Il pensait toujours que les autres étaient dans le même délire que lui, à savoir bavarder joyeusement, faire des coups en douce et se moquer de tout et de tout le monde. Sirius s’en était accommodé à Poudlard. Il faut dire que des amis, il n’en avait pas eu énormément à l’école et Ian était ce qui s’en rapprochait le plus. N’allez pas croire, il avait des bons côtés, sinon Sirius aurait rapidement mis un terme à leur relation. Mais parfois, comme ce soir, il était plus que lourd. Et il ne semblait même pas remarquer qu’Akutenshi était très sérieux quand il lui demandait de ne pas l’appeler Aku. Mais quand Ian avait un surnom en tête, c’était très difficile de l’en empêcher. Ou bien alors … il savait juste très bien ce qu’il faisait.

« Ma mère adoptive n’a jamais rien dit. » commença à raconter Akutenshi. Malgré lui, Sirius était curieux de cette histoire. Akutenshi apprenait à 21 ans qu’il était issu d’une toute autre famille que celle qu’il pensait. Sirius se surprit à imaginer si ça pouvait être le cas pour lui. Voulait-il être quelqu’un d’autre qu’un Green ? Il ne connaissait rien à sa famille, rien à son passé, à part celui peu glorieux des Parkinson. Les Green avaient eu une grande renommée autrefois, Sirius le savait. Mais son père avait toujours refusé d’en parler. Pourquoi ? Quel secret gardait-il ? Est-ce que Ian s’en apparait de la même manière qu’il le faisait avec celui d’Akutenshi ?

« Mais c’est fou, non ? On pourrait être frères. » poursuivit-il en riant. Sirius jeta un œil à Ian qui restait imperturbable jusque-là. « Mais ça n’est pas possible n’est-ce pas ? Il n’y a que Tristelle, Chao et toi. A moins que… à moins que ton père soit infidèle. » Sirius haussa un sourcil. Était-ce une provocation de la part d’Akutenshi ? Ian se mit à rire avec lui, surement pour donner le change. Il avait raison. Il ne fallait pas perdre la face, surement pas devant un garçon aussi intriguant et aussi populaire qu’Akutenshi. Il était vite devenu une petite célébrité et Ian n’avait pas intérêt à se le mettre à dos. Malgré ses blagues douteuses et ses paroles hautaines.

« Enfin. Je connais ma mère biologique maintenant il s’agit de trouver qui est mon père. Peut-être en cherchant dans l’héritage des Wen… » Akutenshi réfléchissait à voix haute, intriguant par le même temps Ian qui avait commencé à se frotter la nuque. C’était un véritable mystère à résoudre. Ian avait-il une idée au fond de lui ? Essayait-il juste de sonder Akutenshi pour savoir où il en était de ses recherches ? Avait-il un plan depuis le départ ? « Je trouve que ce serait dommage qu’on soit frères, si c’est le cas. Tristelle serait déçue. » Le loup en Sirius se mit à grogner et le jeune homme plongea aussitôt son nez dans son verre pour essayer d’étouffer ce bruit. Par la barbe de Merlin, qu’est-ce qui lui avait pris ?! La Pleine Lune était il y a plus d’une semaine, normalement le loup de Sirius n’aurait pas dû se manifester ainsi.

Le problème c’était que les manières d’Akutenshi agaçaient fortement Sirius. Sans doute qu’il n’appréciait pas aussi sa façon de s’en prendre à Ian. Comme il l’avait dit un peu plus tôt, Ian était ce qui se rapprochait le plus d’un ami. Un ami de son ancienne vie, mais un ami quand même. « Il y a un grand choix de jolies filles ici, tu pourrais trouver ton bonheur ! » répliqua alors Ian d’un ton égal, neutre. Sirius sourit. « A moins que ce ne soit pas ton truc, les filles… » Ian adorait ce genre de répliques. Mettre en doute la virilité d’un autre homme. Pourquoi ? Avait-il sincèrement un soucis d’homophobie ? Ou était-ce sa seule répartie ? En tout cas, ça faisait mouche presque à chaque fois. « On ne t’a jamais vu avec une fille, comment ça se fait ? » Sirius baissa les yeux. Lui non plus, on ne l’avait jamais vu avec une fille. Est-ce que Ian en concluait de ce fait qu’il était intéressé par les garçons ?

« J’ai d’autres priorités. » répondit simplement Akutenshi, toujours aussi énigmatique. D’autres priorités ? Comme retrouver ses origines surement. Quelle était l’excuse de Sirius dans ce cas ? Avait-il lui aussi d’autres priorités ? Lesquelles ? Ian lui avait plusieurs fois conseillé de sortir avec n’importe quelle fille, même s’il n’en était pas amoureux. Il fallait sauver les apparences. Mais Sirius ne comprenait pas l’intérêt de sortir avec une personne si on ne s’intéressait même pas un minimum à elle. Et si Sirius commençait à s’intéresser à quelqu’un, il ne pourrait pas lui faire ce coup-là. Son esprit divagua un instant sur Tessa Plisetsky. Elle avait un moment eu un crush sur lui. Sirius aurait pu en profiter. Mais il avait poliment refusé.

« Ravale ta salive mec ! » Akutenshi vint donner un coup d’épaule à Ian. Visiblement celui-ci bavait encore devant le corps de Drusilla Lloyd. Il avait toujours eu un crush pour la jeune femme. Et visiblement ce n’était pas passé. Sirius eut un sourire à cette idée. Parfois, Ian était mignon. Quand il était lui-même. Quand il se laissait aller. « T’es pas en couple, toi ? » Sirius tourna la tête vers Ian. Oui, depuis quelques mois il fréquentait cette Bennett. Encore une fois, Ian n’était pas vraiment amoureux. C’était sans doute juste histoire d’embêter le rival de son année, Billy Prewett. Sirius n’avait jamais prêté bien attention à cette querelle. Billy n’était même pas un Sang-Pur et même pas un Serpentard digne de ce nom. Ce n’était qu’une marionnette ridicule qui pensait avoir un jour une chance à Hollywood.

« Je cherche une future Miss Busujima, je suis sûr que je peux t’en trouver une. » répondit Ian alors que Sirius buvait une nouvelle gorgée de son verre. Cette discussion commençait par l’ennuyer alors qu’Akutenshi renvoyait déjà la balle. « Ou plutôt une future Miss Wen… » Sirius tourna à nouveau la tête vers le reste de la salle. Christopher riait à gorge déployée alors qu’il fumait un gros cigare. Henry Lloyd était lui aussi présent, essayant visiblement de draguer une étudiante de l’UMS. Et puis, son regard se posa sur Thomas. Ce dernier le fixait. Un frisson parcourut le dos de Sirius alors qu’il se remémorait ses premières années à Poudlard. Un soir, dans la salle commune des Serpentard, il s’était retrouvé coincé entre Thomas et Jack Campbell. Le deuxième n’était certes pas un Sang-Pur mais il suivait Thomas comme son ombre et était sans doute tout aussi menaçant. Ils avaient fait asseoir Sirius sur le canapé pour lui parler de la cause des Mangemorts et du Seigneur des Ténèbres qui allaient bientôt renaître. Ils lui avaient promis de redorer le nom des Green grâce à des missions qu’il devrait remplir. Sirius avait été tout aussi fasciné qu’apeuré durant cet entretien. Mais il les avait suivis. Thomas avait une telle influence qu’il était difficile de lui dire non. Et aujourd’hui encore, sa façon de le regarder rappelait à Sirius à quel point il l’impressionnait.

« Et toi alors ? » lança soudain Ian en venant lui tapoter l’épaule. « Tu aurais une fille dans le radar en ce moment ? J’espère que tu choisiras une jolie Sang-Pur, hein ? » Sirius se redressa dans le canapé et fit de son mieux pour ignorer le regard pesant de Thomas sur lui. Il se concentra sur le visage de Ian qui riait à le voir aussi mal à l’aise alors qu’il s’était remémoré des instants peu glorieux de son adolescence. « Et Alex Bennett, elle est de Sang-Pur ? » répliqua-t-il, bougon. Akutenshi se pencha à son tour et tapota la tempe de Ian de son index. « Dis donc, toi ! Tu vas nous foutre la paix avec tes gonzesses ? » Sirius eut un faible sourire en voyant Akutenshi prendre sa défense. « C’est pas ce qui compte le plus sur terre ! Tu n’es pas d’accord Sirius ? » Cette fois-ci, Sirius ne put s’empêcher de prendre le parti d’Akutenshi. « C'est certain. Il y a d’autres priorités dans la vie, n’est-ce pas ? » Et hop, lui aussi pouvait lancer quelques petites pics. Même s’il ne disait rien depuis le début, ce n’était pas pour ça qu’il n’avait rien suivi de leur échange.

« Et puis, on pourrait te retourner la question, Ian … » Ce dernier releva la tête. « Alex n’est qu’un prétexte, je le sais très bien. Qui as-tu en vue ? » Sirius haussa un sourcil, s’amusant à titiller à son tour son ami. « Tu sais très bien qui j’ai en vue … » Ian sourit et Sirius leva les yeux au ciel. Oui, il savait à qui il pensait. Et ce n’était pas Drusilla. Il savait qu’il n’avait aucune chance avec une Lloyd. Non, Ian pensait à Shanna. Il avait toujours espéré que Sirius lui donne sa bénédiction pour sortir avec sa sœur et l’épouser sans doute un jour. Même si elle était une demi-louve, elle restait une Sang-Pur et Ian était prêt à tous les sacrifices pour purifier sa lignée. Mais Sirius ne voulait pas de ça pour sa sœur. Elle devait avoir la chance de choisir quelqu’un qu’elle aimait et qu’il l’aimait réellement à son tour.

« Il a l’air plus fûté que toi, le gamin. » lança Akutenshi, fier de lui. Le gamin ? Sérieux ? Ils avaient à peine deux ans d’écart. « D’ailleurs ça faisait un bail jusqu'à aujourd'hui. Qu’est-ce que tu deviens Green ? Toujours fidèle à toi-même ? » Sirius haussa un sourcil, regarda un instant Akutenshi avant de détourner à nouveau les yeux. Il n’aimait pas regarder les gens trop longtemps dans les yeux si ce n’était pas nécessaire. « Le gamin continue son bout de chemin. » répliqua Sirius avec un air arrogant. Il étendit ses deux bras sur le dossier du canapé et posa ses pieds sur la table basse. Il voulait montrer qu’il était à l’aise et que même si Akutenshi voulait montrer sa supériorité en âge, il ne l’était certainement pas autrement. Sirius avait du caractère malgré tout. « J’ai fait mon entrée à l’UMS. Et j’ai un logement sur Druid’s Oak. » Voilà, c’était tout. Il n’avait rien besoin de savoir d’autre. Est-ce que Sirius avait en revanche envie d’en savoir plus sur Akutenshi ?

Il n’eut pas le temps de poser d’autres questions qu’Akutenshi s’exclama soudainement : « Ça y est, je sais pourquoi t’es là ! » Un Greengrass tourna la tête vers eux, alerté par ce cri joyeux, avant de reprendre ses activités, à savoir disputer une partie de poker avec deux Avery et un Goyle. « Ian savait qu’il n’aurait pas l’intelligence requise pour ne pas m’ennuyer, alors il a amené du renfort. Pas mal ! Sans offense, Wen, n’est-ce pas ? » ajouta-t-il avec un clin d’œil. Sirius laissa tomber sa tête en arrière, agacé. « Bon, ça suffit, je me casse d’ici ! » répliqua-t-il en se levant d’un bond.

Il avait déjà fait quelques pas en direction de l’escalier qui remontait à la Tête du Sanglier quand Ian le rattrapa. Il posa ses deux mains sur les épaules de Sirius. « Eh mec, n’pars pas ! » Sirius le regarda droit dans les yeux. « C’est bon, Ian. Ce gars se fout de notre gueule ! T’en as pas marre de te faire insulter ? Qu’est-ce que t’as à y gagner ? » Ian secoua la tête. « Justement, j’ai tout à y gagner. Si Akutenshi se révèle bien être un Wen, je veux pouvoir avoir mon mot à dire. » Le regard du 7ème année était très sérieux et jetait de temps en temps des coups d’œil vers Akutenshi resté sur le canapé. « Il en est hors de question que ce mec arrivé de je-ne-sais-où mette la main sur mon héritage. Tu comprends ? Il y a Tristelle, moi, Chao et mes cousins. Ceux que je connais. Les fils de Jillian, ma tante. Personne d’autre ! Et certainement pas Akutenshi. » Sirius fronça les sourcils. « Mais qu’est-ce que tu veux qu’on y change quoi que ce soit ? » C’était vrai quoi. Ils n’étaient que deux jeunes sorciers, tout juste ayant eu la majorité. Si Akutenshi trouvait la preuve qu’il était bien un Wen, Ian ne pourrait rien y faire …

Celui-ci avait pourtant commencé à sourire, ce sourire carnassier qu’il avait quand une idée se nichait dans sa tête. Sirius soupira et leva les yeux au ciel. « Reste, ça vaut le coup. Je n’ai pas encore tous les éléments en tête, mais j’aurai besoin de toi. Tu es mon ami, oui ou non ? » Ian retira une main de son épaule et la lui tendit. Son regard était très sérieux. « Je suis ton ami. » conclut Sirius en lui serrant la main. Ian hocha la tête. Il savait quelque part qu’il n’avait pas intérêt à faire une nouvelle blague sinon Sirius mettrait certainement sa menace à exécution et Ian se retrouverait alors seul. Tous deux revinrent alors vers Akutenshi, restant toutefois debout. « Si j’ai fait venir Sirius, c’est parce qu’en effet, il est intelligent et qu’il aura certainement plus d’intuition que nous sur certaines choses. Son côté loup nous aidera. » Ian donna un coup de coude à Sirius qui grimaça. Son côté loup. Il détestait ça.

« Ce soir, je voulais qu’il écoute ce que tu avais à nous dire. Maintenant … j’ai peut-être quelque chose qui pourrait t’aider dans tes recherches, Aku. » Malgré le surnom irritant qu’il continuait d’utiliser, Ian était bien plus sérieux qu’il ne l’avait jamais été au cours de cette soirée. « Trouvez un prétexte pour venir à Poudlard. Le week-end prochain ? Ou bien un jour dans la semaine. Peu importe. Envoyez-moi un hibou pour me prévenir. Et je vous montrerai ce que j’ai trouvé. » Sirius fronça les sourcils. « Attends, pourquoi tu nous as fait venir ici ? » Ian haussa les épaules. « Je voulais vous montrer cette planque de Sang-Pur. J’aimerais vraiment que tu y viennes plus souvent. » Ian posa une main sur le bras de Sirius qui soupira. « On verra … Bon, c’est terminé ? » demanda Sirius en levant la tête vers la trappe où il espérait s’échapper en vitesse, surtout pour fuir le regard de Thomas. Il craignait que s’il ne restait trop longtemps dans cette pièce, le jeune homme ne viendrait le voir et l’interrogerait.

Samedi 17 novembre 2001

Il avait été difficile pour Akutenshi et Sirius de revenir dans la semaine. Le voyage jusqu’en Ecosse était éprouvant et les cours à l’UMS ne coïncidaient pas beaucoup entre eux. Le samedi était donc le jour le plus approprié qu’ils avaient trouvé et Ian s’était empressé de leur préciser le lieu de rendez-vous : à Pré-au-Lard, devant la Cabane Hurlante. Cette fois-ci, Sirius et Akutenshi avaient fait le voyage ensemble. Ils n’avaient pas échangé beaucoup de mots mais au moins ils s’étaient tenus compagnie. Ils avaient d’abord transplané jusqu’à Preston, au nord de Liverpool et de Manchester. Là, ils s’étaient arrêtés une petite heure le temps de prendre une pause. Le transplanage était une magie épuisante, surtout sur une aussi longue distance. Sirius s’était empressé d’aller commander un burger qu’il avait englouti en quelques bouchées seulement. Puis ils avaient repris le transplanage jusqu’à Pré-au-Lard. Le ciel était gris et une sorte de neige fine tombait du ciel sans blanchir le sol. Plusieurs élèves de Poudlard étaient dans les rues. C’était le week-end de sortie et des rires résonnaient dans les rues.

Sirius s’empressa de traverser la foule pour rejoindre une rue perpendiculaire qui se rendait à la Cabane Hurlante. Là ils quittèrent le village et après une petite montée sur un sentier, ils arrivèrent devant un grillage qui fermait la propriété de la Cabane Hurlante. Ian Wen était là, mais il n’était pas seul. « Qu’est-ce que fait Chao ici ? » demanda Sirius. Chao Wen était le petit frère de Ian. Il ne partageait pas vraiment le même caractère que son aîné. Caractère passif, plutôt tranquille, il n’épuisait pas les autres avec ses bavardages incessants. « Bonjour Sirius. » salua Chao d’une voix tranquille. Sirius le salua d'un signe de tête tandis que Ian ricanait déjà. « Tu dois être Akutenshi Busujima ? » Chao pencha la tête sur le côté. Il était presque mignon quand il faisait ça. « Bon, donne-le-moi ! » s’impatienta Ian vers son petit frère. « Tu n’avais pas dit que j’aurai droit à des cartes Chocogrenouille ? » Ian leva les yeux au ciel mais sortit les cartes si précieuses. Chao agita alors sa baguette au-dessus de sa main et un parchemin se matérialisa. Il le tendit aussitôt à Ian avant de prendre ses Chocogrenouilles.

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Chao Wen

« A bientôt ! » dit-il d’un ton toujours aussi tranquille en redescendant le sentier jusqu’à Pré-au-Lard. « De quoi s’agit-il ? » demanda Sirius en s’approchant de Ian et du parchemin. Celui-ci contenait d’étranges symboles que Sirius ne comprenait absolument pas. « J’ai trouvé ce parchemin dans les affaires de mon grand-père. C’est du chinois. J’y comprends strictement rien, mais je l’avais confié à Chao qui sait utiliser pleins de sortilèges pour protéger un papier comme celui-ci. Je me disais que … peut-être t’y comprenais quelque chose ? » dit-il en donnant le parchemin à Akutenshi. Alors c’était ça, sa preuve ? Un bout de parchemin écrit en chinois, japonais ou il ne savait quelle autre langue ? « Je suis certain que c’est important. » ajouta Ian en voyant le regard dubitatif de ses camarades. « Il était enfermé dans un coffre protégé par une Goule. J’ai du me battre avec un Epouvantard aussi ! » insista Ian. « C’est important. Et je suis sûr que ça a un lien avec ton histoire. Est-ce que tu peux le traduire, oui ou non ? »

@ Victoire

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Sirius Green

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Tu joues dans la cour des grands, maintenant
feat. Sirius Green

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| Samedi 17 novembre 2001 |

Je sais ne pas être bien doué avec les autres. Encore moins quand il s’agit de détecter ce qu’ils pensent de moi, ou ce qu’ils pensent de tout en général. Quand ça me concerne, je pars sur le fait que soit je les intrigue, soit ils ne m’aiment pas trop, soit ils s’en fichent. Le cas le plus rare étant que l’on m’aime, et par là je veux dire moi dans toute ma splendeur et pas une image qu’ils pourraient se faire de moi, j’ai peu de chances de me tromper en fonctionnant ainsi.
Même comme ça, et en étant pas super bien doué, j’ai vite comprit que je m’étais fait des ennemis plutôt qu’un le dernier soir. Alors, peut-être que le mot “ennemi” est un peu fort, je l’admet. Mais en tout cas, je ne me suis pas fait d’amis. Je sens très bien que Ian Wen ne m’aime pas. Je n’ai aucun moyen de le prouver, je ne sais pas pourquoi il me parle alors qu’il ne m’aime pas même si j’ai des idées (mais, encore une fois, rien que je puisse prouver et, donc, confirmer) mais il le fait et il ne m’apprécie pas. C’est partagé, bien sûr, et peut-être est-ce parce qu’il le sait qu’il ne m’aime pas. Mais bon, c’est acté, et je ne vais certainement pas apprendre à l’aimer alors les choses risquent de rester ainsi un moment encore.

Pour ce qui est de Sirius? Je me doutais qu’il ne m’aimait pas, dans le sens où il n’a aucune raison de m’aimer alors je me suis dit qu’il devait être de ceux qui étaient plutôt “neutres” à mon égard. On avait eu des moments où j’ai senti qu’il pouvait réellement s’agacer, comme lorsque j’ai demandé pourquoi il était là la première fois, et d’autres où on était plutôt sur la même longueur d’ondes, comme lorsque Ian a commencer à se focaliser sur les meufs. Le reste du temps? C’était neutre, d’où ma conclusion.
J’ai pensé ainsi jusqu’à ce que Sirius Green ne montre un bon gros coup de ras-le-bol.
C’est arrivé après que l’on parle de lui d’ailleurs. J’ai juste pris des nouvelles de lui, comme ça, il n’en a pas trop dit sur lui et ça n’est pas plus mal. Après tout, qu’il en dise assez pour être à l’aise, c’est l’essentiel. J’ai pas besoin de connaître sa vie dans les détails non plus. Bref, il y avait ça et puis j’ai dis quelque chose et il s’est levé en râlant quelque chose dans la veine de…

« Bon, ça suffit, je me casse d’ici ! »

Ou même plutôt très exactement cela. J’ai un peu ricané quand Ian Wen s’est lancé à sa poursuite. Chishiya m’a fait remarquer que j’en loupé pas une en soupirant que, de toute manière, il avait prédit que l’un de mes compagnons allait finir par prendre la mouche. Cela dit, il semblait surpris que ce soit Sirius avant Ian. Moi pas tant que ça. Ian a l’air d’avoir une raison de prendre sur lui, là où je doute que Sirius en aie réellement autre que “je reste avec Ian”.
Ah, se pouvait-il que ces deux-là soient meilleurs amis? Ca expliquerait pourquoi j’ai fait bobo à Sirius alors que je n’ai que fait charrier Ian. Des fois j’oublie que l’on peut faire assez de mauvais choix dans sa vie au point de devenir l’ami sincère de Ian Wen. Du coup, forcément, je n’y avais pas pensé.

De mon côté j’ai donc répondu à Chishiya qu’ils n’avait qu’à pas s’offenser pour un rien, le gamin. Que c’était pas vraiment ma faute parce que mes remarques ne lui étaient même pas particulièrement adressées. A ça près, j’aurais souligné que Seth n’a qu’à aller sucer Ian ailleurs, que ce n'était pas mes affaires. Mais quelqu’un est passé à ce moment-là alors je l’ai gardé dans ma tête et Chishiya m’a remercié pour l’image avec un sarcasme évident.

En tout cas, je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre eux deux mais ils sont finalement revenus tous deux à moi en un morceau. Ian a commencé à me vendre Sirius et son côté loup apparemment et j’ai fait mine d’en avoir quelque chose à foutre parce que, apparemment, ça pourrait m’être utile. Soit, j’étais curieux de voir comment cela dit. Puis après Ian a affirmé qu’il voulait que Sirius vienne plus souvent à La Tête de Sanglier, moi j’ai commencé à me dire que j’y viendrais plus souvent (ce que j’ai fait, y retournant déjà quatre jours plus tard) et il nous as donné rendez-vous dans le courant de la semaine suivante à Poudlard. J’ai acquiescé, j’ai profité du reste de la soirée sans forcément coller Ian Wen tout du long. Je me suis mis une race vers la fin de ma soirée, Chishiya m’a boudé le lendemain, mais pas trop quand même parce que j’ai attendu un moment avant de me mettre une race. Et puis la vie a continué son cours sans que je ne puisse m’enlever cette histoire de ma tête.

De toute manière, tant que tout ne sera pas réglé, je sais que cette histoire va m'obséder ; il s’agit de ma vraie famille bordel ! C’est pas rien. Peut-être que lorsque je vais réussir à connaître la vérité je pourrais enfin fuir cette sale conne de Mao. Et même si c’est pas le cas? Je sais que je serais moins sous son emprise. Et même sans ça, j’ai besoin de savoir. Qui était cette Arisu Hamabe avant de mourir? Qui était mon père? Serait-ce réellement Shinjiro Wen? Est-ce que j’arriverais à l’accepter, que Ian puisse être ne serait-ce que mon demi-frère? Que Shinjiro soit mon père??? Je ne sais pas. Sûrement que je le devrais si c’est le cas. Pourquoi j’ai fini avec Mao, surtout? Est-ce que la raison vaudrait que je pardonne mon père, s’il est encore en vie? Surtout s’il est Shinjiro? Est-ce que ce que je suis aujourd’hui je le dois à Mao et son éducation ou à mes parents biologiques? Et si mes parents étaient des malades mentaux? Si au final Mao m’avait sauvé et qu’ils étaient pires!? Je ne sais pas si je suis prêt à connaître ce genre de détails…

Mais t’as besoin de savoir qui tu es, d’où tu viens.. Non?

Chishiya a raison. Apprendre que mon héritage est pourri est pire que de ne pas le connaître. Au pire des cas, je me barrais loin de ma famille, que ce soit celle de Mao ou celle biologique et je reprendrais à 0. Je commencerais ma propre histoire et , qui sait, peut-être même que mon histoire commencera par moi et terminera par moi, vu que je n’ai pas prévu de donner une descendance à qui que ce soit pour le moment.

Mon héritage n’a pas besoin d’être ma prison. Je peux continuer d’avancer dans la direction qui me plait même si j'apprends des choses peu plaisantes. Je dois garder cela en tête. Il n’est pas question que je perde la face pour une histoire pareille… Je suis plus fort que ça, merde.

Comme tout cela ne quitte pas mon esprit, je vois le temps passer lentement. Heureusement je passe certaines soirées à La Tête de Sanglier ou à m’occuper, à dessiner ou que sais-je encore. J’essaie de rester concentré sur tout sauf ça même si je n’y échappe pas.
Quand le weekend arrive enfin, je ne tiens pas sur place. J’ai toujours hâte d’avancer dans cette histoire et je peux dire ce que je veux sur Ian Wen mais il est pas mal efficace. C’est bien pour ça que je le fréquente malgré tout. S’il n’était pas d’une grande aide, je serais passé à quelqu’un d’autre avec plaisir.

Cette fois, quand il s’agit de retrouver le chinois devant la Cabane Hurlante à Pré-au-Lard, je fais le trajet avec Sirius Green. Je ne suis pas bien bavard parce que je n’ai pas besoin de l’être ni trop envie. Je n’ai pas besoin de créer un semblant d'“amitié” entre Sirius et moi et franchement ça m’arrange. J’ai le temps de me préparer mentalement pour toute l’énergie que j’aurais à dépenser aujourd’hui. Surtout l’énergie sociale. Heureusement, j’ai pris mon sac de bonbons pour la route, ça m’aide à tenir. Pour ce qui est de l’apparence? J’ai opté pour un style bien plus simple que l’autre soir. Un style qui me ressemble plus ; le confort et la chaleur avant la classe. Je doute que quelqu’un aie son mot à dire et que ça me touche.

Après transplanages et pauses (dont une pour se taper un bon gros burger dont j’ai profité avec joie), Sirius et moi sommes arrivés à Pré-au-Lard. Y retourner me frappe rapidement d’une douce nostalgie. Oh je suis déjà venu là… Et ici aussi ! Je me suis déjà caché dans ce coin-ci, battu dans ce coin-là. J’ai ri aux éclats vers là-bas! Tellement de souvenirs. Pas tous bons et pourtant je me rappelle de chacun d’entre eux comme s’ils avaient été plaisants.
Il était plus difficile d’être en vie à cette période. En plus de ne pas m’entendre avec les autres, j’étais harcelé et je dépendais tellement de Mao. J’avais l’impression que le poids du monde pesait sur mes épaules. Quand j’essayais de m’en sortir, quelque chose de pire arrivait. Je ne supportais pas du tout Chishiya, j’en avais peur tant je n’assumais pas son existence et qu’il me creusait le crâne. Les choses ont bien changé… Et j’en suis ravi.

Sirius et moi arrivons bientôt au niveau du grillage qui tente d’empêcher l’accès à la Cabane Hurlante. Je ne me souviens pas d’une fois où ce grillage a réellement retenu des jeunes qui comptaient passer outre. L’idée m’amuse à nouveau alors que je retrouve Ian Wen accompagné de… Tiens, c’est pas son petit frère ce petit bout de chinois?

« Qu’est-ce que fait Chao ici ? »

Chao, oui, c’était ça. Enchanté, Chao Wen, je me murmure intérieurement alors que Chishiya commente le fait que ce gars-là est “trop mignon”. Alors, trop mignon je sais pas, il reste un Wen. Après il est plus agréable à regarder que son grand frère, ça c’est certain, mais Tristelle s’en sort mieux que ses deux petits frangins.

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« Bonjour Sirius. »

Chao salue Sirius avant de se tourner vers moi

« Tu dois être Akutenshi Busujima ? »

Il penche un peu la tête sur le côté, l’air curieux. Je lui adresse un sourire plutôt tranquille en acquiesçant d’un hochement de tête. C’est tellement plaisant de se retrouver avec un Wen qui n’a pas pour manière de vous donner de surnom qu’il n’a pas l’autorisation d’employer et qui ne se sent pas obligé de vous toucher avec ses sales doigts là.

Lui-même. Enchanté, Chao Wen.

Je le suis réellement. Quand on passe de Ian à Chao, on est ravis de la rencontre.
Bien évidemment, l’aîné des deux frères ne peut pas tenir en place et se dépêche de passer à autre chose. Outre sa voix insupportable, je dois admettre que ça ne me dérange pas tant que ça, cette fois-ci, de se concentrer sur le but de notre venue. Parce que j’imagine bien qu’Ian Wen ne nous a pas attirés jusque-là, Sirius et moi, juste pour nous montrer comme il est trognon son p’tit frère. Si c’était le cas, il aurait convaincu… Bah Chishiya, et c’est déjà pas mal.

« Bon, donne-le-moi ! »
« Tu n’avais pas dit que j’aurai droit à des cartes Chocogrenouille ? »

Les deux frères s’échangent des cartes Chocogrenouille et un parchemin qui, j’imagine, va me servir, et Chao file de son côté, heureux d’avoir obtenu ce qu’il voulait. J’imagine qu’entre frères on s’arrange gentiment, n’empêche que moi j’aurais demandé plus que des cartes Chocogrenouille si j’pouvais avoir c’que je voulais de Ian Wen.  

« De quoi s’agit-il ? »

Sirius m’arrache les mots de la bouche en approchant de Ian, ce que j’imite bientôt pour voir ce qui se trouve sur le parchemin. Je devine bien vite ce que représentent les lettres sur ce dernier et Ian explique avant que j’en fasse la remarque, confirmant mes soupçons au passage, ne sait-on jamais que de lire de travers puisse m’avoir induit en erreur.

« J’ai trouvé ce parchemin dans les affaires de mon grand-père. C’est du chinois. J’y comprends strictement rien, mais je l’avais confié à Chao qui sait utiliser pleins de sortilèges pour protéger un papier comme celui-ci. Je me disais que … peut-être t’y comprenais quelque chose ? »

Ian Wen me passe le parchemin que je saisis avant de l’analyser, les sourcils froncés de concentration.

« Je suis certain que c’est important. »
Ca m’a bien l’air, en effet.
Oh qu’est-ce que ça dit!? Qu’est-ce que ça dit, Shishi !!

Je me concentre davantage avant de répondre à Ian quand il m’a demandé si peut-être j’y comprenais quelque chose, et à Chishiya qui est intenable dans ma tête.

Ma mère adoptive m’a apprit des notions de chinois quand j’étais gamin, je peux déchiffrer une partie et deviner le reste mais laissez moi un instant.

Cette fois, je laisse mes yeux parcourir le parchemin en tentant de mettre de l’ordre dans les mots que je parviens à traduire. Je sais que mon chinois est un peu rouillé mais je n’ai pas tout oublié, il me suffit de faire travailler ma mémoire et je pourrais déchiffrer cela. Je n’ai pas du tout envie de demander de l’aide à Mao pour cela, je doute qu’elle m’aide. Elle pourrait bien le déchirer , ce parchemin. N’empêche que je peux la remercier de m’avoir appris du chinois. J’sais pas pourquoi ça lui tenait à cœur, à l’époque. Remarque si je suis un Wen, peut-être qu’elle a trouvé important que je garde une partie de mon héritage chinois… Ca me parait étrange venant d’une femme qui m’a éloigné un maximum de mes origines, mais on ne sait jamais avec elle.

« Il était enfermé dans un coffre protégé par une Goule. J’ai du me battre avec un Epouvantard aussi ! C’est important. Et je suis sûr que ça a un lien avec ton histoire. Est-ce que tu peux le traduire, oui ou non ? »
Merci, je gère.

Mon “merci” est en partie sincère. Il est quand même allé jusqu’à se battre avec un Épouvantard… Pour m’aider? Plus cette histoire avance et plus je crains la raison qui peut le pousser à aller si loin pour me donner un coup de main. Mais d’un côté, ça m’est bien pratique alors j’en profite tant qu’il n’y a pas de côté négatif à cette affaire.

Naturellement, l’autre partie de mon “merci” veut dire “la ferme maintenant j’essaie de bosser”.
Plus je lis, et moins je comprend. J’ai les mots, j’ai des bonnes phrases même… Mais c’est quoi tout ça? Un poème!? Pourquoi un foutu poème serait scellé ainsi-- pourquoi il---
Oh !
OH.
Tout à coup, les choses sont un peu plus claires. Je n’avais qu’à finir la lecture.

C’est un poème. Il n’est pas écrit par ton grand-père, je crois que c’est plutôt lui qui l’a reçu. D’une certaine Bao Zhào, si je lis bien.

Une lettre d’amour. Tiens donc. Voilà qui fait fonctionner mes méninges à fond. Je ne crois pas avoir déjà autant été ravi d’être intelligent, sinon cette histoire serait encore plus compliquée à gérer. Je n’ai pas fouillé avec autant d’application que j’aurais dû dans l’histoire de Ian jusque-là (peut-être aurais-je dû?) mais quand la Gazette a interrogé la famille Wen me concernant, je ne me souviens pas d’avoir entendu ce nom…

Ta grand-mère… Elle ne s'appelle pas Bao, je me trompe?

Ian semble aussi confus et surpris que moi d’entendre ce nouveau prénom ressortir. Il secoue la tête en se penchant sur le parchemin comme si, soudainement, il pouvait réussir à lire autre chose que ce que j’ai lu, ou trouver une réponse à ma question là-dedans.

« Non… Ma grand-mère s’appelle Jun. »

Il me confirme. A ce moment-là, un nouveau sourire éclaire mon visage.

Ton grand-père avait des lettres d’amour d’une fille qui a été assez importante pour qu’il garde son poème précieusement comme ça…

C’était peut-être même le dernier souvenir de cette fille qu’avait cet homme. Ce qui expliquerait cela. En tout cas, il faut en tirer les conclusions qui s’imposent.

... Ce qui veut dire que, sûrement, ils ont eu une vraie histoire d’amour. Ou ils ont essayé du moins.

Je retourne le parchemin et me concentre. Je trouve cela quand même gros de garder une lettre d’amour de la sorte. Je veux dire… Un coffre protégé par une Goule? Un Épouvantard? Soit Ian Wen en fait des tonnes pour rien, soit…

Un instant.

Je sors ma baguette d’une main

Aparecium

J’observe le parchemin qui, bientôt, révèle de nouvelles écritures à son dos. Bingo. Je coince ma baguette entre mes dents, souriant fièrement.

« C’est quoi ça, encore? »

Ian n’a pas l’air super prêt à découvrir la suite. Peut-être qu’à mon instar plus tôt, il craint d’apprendre des choses qui ne lui plaisent pas sur sa famille. J’ai mentionné l’idée que son père ait été infidèle… Et si ça avait été son grand-père? Malheureusement on ne pourra pas demander au concerné si c’est le cas, puisqu’il est mort. J’ignore si Jun saurait répondre et même si elle était au courant, je me demande si elle nous le dirait si facilement.

Changpu, c’était bien le nom de ton grand-père?

Je regarde Ian qui hoche la tête rapidement, l’air d’attendre plus de ma part.

Je crois qu’il a utilisé cette lettre comme leurre pour envoyer quelque chose d’autre… Peut-être même à cette Bao. J’ignore s’il n’a jamais pu l’envoyer ou s’il l’a retrouvée plus tard mais… Attends, je devrais pouvoir en tirer quelque chose.

A nouveau, je me concentre alors pour réussir à déchiffrer cette histoire, sentant que Ian Wen s’agite devant moi. Je le comprends, au point où je le supporte sans soucis. En plus, je suis bien trop concentré pour y faire trop gaffe.
Cette fois, j’ai un peu plus de mal à tout comprendre mais une fois que je termine de lire , je soupire.

J’ai pas tout comprit pour sûr, mais ce qui est clair c’est qu’il s’agit d’une promesse. De la promesse de retrouver un fils. J’ai envie de dire l’enfant de Bao, ou de Changpu, ou de eux deux. J’en suis presque sûr, mais je mentirais d’affirmer que j’ai vraiment lu que ce gosse était leur fils à eux deux.

Cela dit, ça me semble logique. Trop logique pour que j’arrive à me dire que je devrais réfléchir comme si ça n’était pas le cas. Pourquoi cette lettre si le gosse n’est pas à eux? Pourquoi tant de cœur dans la lettre s’il n’est pas important, ce gosse. D’ailleurs je dis “gosse” mais la lettre parle d’un enfant dans le sens qu’il est le fils d’au moins l’un des deux, non pas dans le sens de “jeune garçon”. Il pourrait avoir n’importe quel âge dans la lettre, et n’importe quel âge aujourd’hui de ce que j’en sais.

J’aimerai que cette lettre parle de moi mais je ne pense pas avoir l’âge d’être l’enfant de ton grand-père ou de sa correspondante…

Même si je ne connais pas l’âge de cette dernière, je préfère me concentrer sur le plus logique. Si jamais il ne nous mène nulle part, j’ouvrirais mes horizons quant aux possibilités plus… particulières, mettons. Ou saugrenues.

Mais mettons que ces deux-là aient eu un enfant ensemble… Ou même que le fils dont parle la lettre est l’enfant d’un des deux… Il pourrait être ma famille ! Il pourrait…

Je m’interromps, soudainement submergé par l’émotion qui fait naître sur mon visage une expression neutre, presque vide. Tout est à l’intérieur et c’est si fort que je n’arrive pas à le montrer, jusqu’à ce que je conclus ma phrase d’une voix plus douce que d'habitude.

... Il pourrait être mon père…

Je déglutis légèrement avant de secouer la tête pour me reprendre.

Ian, il faut que je sache si ton grand-père a connu quelqu’un avant Jun.
Ou pendant.

Je le pense en même temps que Chishiya mais là c’est très important alors je préfère ne pas taquiner Ian. Je ne suis même pas d’humeur à le faire. Mon visage affiche une expression dangereusement sérieuse.

Tu penses que je pourrais lui parler? Ou toi? Ou qui que ce soit? Est-ce qu’elle est ouverte à la discussion? Tu la connais bien? Tu as d’autres moyens d’obtenir cette info?

J’ai conscience de noyer Ian sous les questions mais mon cerveau tourne et tourne et refuse de se taire. J’aurais bien besoin de me détendre un coup moi, là. Ça devient dangereux, j’ai presque mal à la tête et je ne peux pas blâmer Chishiya pour ce coup-là.

Soudainement pris d’une idée, je me remets à sourire comme plus habituellement et je tends le parchemin à Ian pour qu’il le reprenne.

Pour vous remercier de votre coup de main, je vous invite à boire un coup. Où vous voulez, c’est cadeau.

Je regarde Ian et Sirius tour à tour.

On ne refuse pas un cadeau, n’est-ce pas? Et puis je suis sûr qu’on a tous bien envie de se poser et de souffler là!

Ian et moi-même avons eu le droit à l’ascenseur émotionnel et Sirius Green a été tiré ici mine de rien, et suivre cette histoire doit faire un peu un trou dans le crâne. Alors j’imagine qu’il ne doit pas avoir moins besoin de respirer que nous autres.
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気持ちが分かなかった。
(even I don’t know how I truly feel.)

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Sirius Green
Contexte
♪ Duran Duran - Wild Boys ♫

Nous sommes le samedi 10 novembre 2001. Sirius, fils aîné de Seth et Saoirse Green, a fait son entrée à l'UMS dans le cursus de Musique. Il a également rejoint le club des Pendragon, ce dont il est très fier, grâce à un défi qu'il a remporté grâce à la magie runique. Les choses semblent petit à petit se mettre en place, mais le passé de Sirius n'est guère loin. Et si un retour dans le monde des Sang-Pur le faisait basculer du mauvais côté ?

Tu joues dans la cour des grands, maintenant
Sirius regardait tour à tour Ian et Akutenshi, les yeux penchés sur le parchemin. Sirius avait conscience qu’il ne s’agissait pas là de son histoire familiale, mais Ian lui avait demandé d’être présent. Il n’avait jamais vraiment eu d’amis et Ian n’était sans doute pas aussi proche de lui que l’étaient les frères McGregor aujourd’hui. Mais Ian avait compté pour lui et Sirius s’était toujours senti lui-même avec lui. Alors, il était déterminé à l’aider à protéger son héritage familial, surtout des mains ambitieuses d’Akutenshi.

« C’est un poème. » finit par dire l’étudiant de 3ème année. Sirius prit une inspiration et croisa les bras devant lui, attendant la suite. « Il n’est pas écrit par ton grand-père, je crois que c’est plutôt lui qui l’a reçu. D’une certaine Bao Zhào, si je lis bien. » Sirius haussa un sourcil. « Bao ? » « Ta grand-mère… Elle ne s'appelle pas Bao, je me trompe ? » demanda Akutenshi en tournant la tête vers Ian. Ce dernier semblait confus, essayant visiblement de mettre les pièces du puzzle en place, sans succès.

« Non… Ma grand-mère s’appelle Jun. » Un sourire se forma sur le visage d’Akutenshi : « Ton grand-père avait des lettres d’amour d’une fille qui a été assez importante pour qu’il garde son poème précieusement comme ça… Ce qui veut dire que, sûrement, ils ont eu une vraie histoire d’amour. Ou ils ont essayé du moins. » Sirius observait le visage de son ami, essayant de comprendre les émotions qui le traversaient. Ian était un véritable livre ouvert et, même si Sirius ne comprenait pas toujours tout aux sentiments et émotions, il était assez facile de les deviner sur le visage de Ian : perplexité, surprise, trahison, colère et interrogations.

« Une infidélité ? » supposa Sirius à haute voix. « Pourquoi s’être embêté sinon à protéger autant ce parchemin ? » Ian avait bien dit qu’il s’était battu avec une Goule et un Epouvantard, non ? Pourquoi autant de précautions ? Et en même temps … Si cela avait été aussi gros, surtout pour des Sang-Pur, le parchemin aurait été encore plus protégé. A moins que les sortilèges de son grand-père se soient effacés avec le temps et avec sa mort ? « Un instant. » lança alors Akutenshi qui avait sorti sa baguette. « Aparecium » Sirius se pencha à nouveau sur le parchemin sur lequel de nouvelles écritures étaient apparues à son dos cette fois-ci.

Ian grommela : « C’est quoi ça, encore ? » Sirius donna une tape maladroite dans l’épaule de son ami qui croisa son regard, inquiet. « Changpu, c’était bien le nom de ton grand-père ? » demanda Akutenshi qui venait de parcourir d’un coup d’œil rapide les écritures. Il était concentré et semblait mobilisé toutes ces connaissances là-dedans. Sirius se rendait bien compte que Ian et lui étaient obligés en cet instant d’accorder toute leur confiance à Akutenshi concernant la traduction de ce parchemin. Pouvait-il leur mentir ? Ou leur dissimuler une partie de la vérité ? Sirius n’aimait guère l’idée que le parchemin reste dans les mains de l’étudiant …

Ian hocha la tête, encourageant Akutenshi à expliquer davantage ce qu’il venait de découvrir. « Je crois qu’il a utilisé cette lettre comme leurre pour envoyer quelque chose d’autre… Peut-être même à cette Bao. J’ignore s’il n’a jamais pu l’envoyer ou s’il l’a retrouvée plus tard mais… Attends, je devrais pouvoir en tirer quelque chose. » Sirius fronça les sourcils, dansant d’un pied sur l’autre pendant qu’Akutenshi s’appliquait à traduire le reste des écritures.

« J’ai pas tout compris pour sûr, mais ce qui est clair c’est qu’il s’agit d’une promesse. De la promesse de retrouver un fils. J’ai envie de dire l’enfant de Bao, ou de Changpu, ou de eux deux. J’en suis presque sûr, mais je mentirais d’affirmer que j’ai vraiment lu que ce gosse était leur fils à eux deux. » Sirius se recula, prenant le temps de réfléchir à cette nouvelle. Un fils de Changpu ? Il n’y avait que Shino et Jillian dans l’arbre généalogique de Ian. Alors un troisième fils ? Un troisième fils avec une autre femme ? Cette histoire était de plus en plus intriguante. Surtout qu’il était impossible que Shino n’ait pas entendu parler d’un frère, étant donné qu’aujourd’hui, Akutenshi et Ian étaient sensiblement du même âge. A moins que …

« J’aimerais que cette lettre parle de moi mais je ne pense pas avoir l’âge d’être l’enfant de ton grand-père ou de sa correspondante… » Sirius secoua la tête. Non, Akutenshi avait raison. Il ne pouvait pas être un oncle de Ian, les dates ne collaient pas. « Mais mettons que ces deux-là aient eu un enfant ensemble… » commença à s’emballer Akutenshi, tenant visiblement une idée. « Ou même que le fils dont parle la lettre est l’enfant d’un des deux… Il pourrait être ma famille ! Il pourrait… Il pourrait être mon père… » A nouveau, Sirius jeta un coup d’œil à Ian qui semblait sur le point de défaillir en voyant Akutenshi s’approcher de la vérité. Ou peut-être avait-il une piste à explorer déjà ? Allait-il en faire part à Akutenshi ? Son regard était perdu, et ne regardait ni Sirius ni Akutenshi.

« Ian, il faut que je sache si ton grand-père a connu quelqu’un avant Jun. » reprit l’étudiant d’un ton très sérieux. « Tu penses que je pourrais lui parler ? Ou toi ? Ou qui que ce soit ? Est-ce qu’elle est ouverte à la discussion ? Tu la connais bien ? Tu as d’autres moyens d’obtenir cette info ? » « Hey là ! » intervint alors Sirius. « Doucement. » Sirius jeta un coup d’œil à Ian. Leurs regards se croisèrent et celui du 7ème année semblait le remercier de son intervention en même temps qu’il lui disait autre chose. Sirius ne comprenait pas exactement ce dont il s’agissait mais il choisit de l’ignorer pour le moment. « Je crois qu’on a … appris pas mal de choses et il est clair qu’il nous reste encore du chemin à faire dans cette enquête. Et même si tu es très excité à l’idée de découvrir les racines de ton passé, Ian a peut-être besoin de souffler. Ca fait pas mal d’informations à digérer. »

Comme lui ayant laissé le temps de se ressaisir, Ian s’avança, son sourire et son bagou revenus au galop. « On a appris pas mal de choses c’est clair. Ca donne matière à réfléchir et … je verrai ce que je peux faire avec ma famille. » Sirius nota que Ian avait précisé « ma » famille, n’incluant pas Akutenshi dans ce paramètre. Il voulait se protéger, prendre les devants. « Je vous enverrai un hibou dès que j’en saurai plus. Certainement durant les vacances de Noël maintenant. » Sirius hocha la tête et tourna son regard vers le parchemin qu’Akutenshi tenait toujours. Ce dernier dut le remarquer puisqu’il le rendit aussitôt à son propriétaire.

« Pour vous remercier de votre coup de main, je vous invite à boire un coup. Où vous voulez, c’est cadeau. » Ian reprit le parchemin et le roula aussitôt. Sirius jeta un coup d’œil derrière Akutenshi où le sentier qu’ils avaient emprunté menait à Pré-au-Lard. « On ne refuse pas un cadeau, n’est-ce pas ? Et puis je suis sûr qu’on a tous bien envie de se poser et de souffler là ! » « C’est une idée formidable ! » sourit Ian, remettant le parchemin dans son sac. « Je demanderai à Chao de le remettre en lieu sûr. Il ne faudrait pas que de mauvaises mains y tombent dessus. » Il eut un petit ricanement mais le regard de Sirius restait rivé sur Akutenshi, méfiant. Mais il devait donner le change. Ian comptait sur lui pour continuer de maintenir les apparences et, même si Sirius n’était pas doué pour mentir, il devait lui aussi faire sentir à Akutenshi qu’ils faisaient encore équipe. « Allons à la Taverne du Sanglier dans ce cas. » dit-il. « Il y aura moins de gamins. »

A dire vrai, il n’avait pas envie de se retrouver avec tous les jeunes de Poudlard. La Taverne du Sanglier accueillait plus facilement les adultes et les plus âgés et téméraires des élèves de Poudlard. Et puis, là-bas, ils pourraient discuter plus tranquillement.

Alors qu’ils redescendaient le sentier menant jusqu’à la rue principale du village, Sirius réfléchissait. Il ne connaissait pas en détails l’arbre généalogique de Ian Wen, et il ne pouvait sans doute pas interroger comme lui les membres de sa famille. En revanche, le nom de Bao Zhào était une bonne piste, et peut-être que Sirius pourrait se concentrer là-dessus pendant que les deux autres garçons se concentreraient sur le reste. Sirius ne pouvait s’empêcher de penser également à sa famille. Est-ce que lui aussi connaîtrait une enquête semblable à celle-ci ? Est-ce qu’un jour son père se déciderait enfin à parler de son passé et du célèbre passé des Green ? Ne saurait-il jamais d’où il tirait ses origines ?

@ Victoire

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Sirius Green

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