Embarquement pour le projet de groupe ! Ft Mióróis B. FowlSamedi 24 novembre 2001Ce repas improvisé me semble toujours un peu bizarre, même-ci on s'est rapproché avec la brune. Et que je suis plus à l'aise avec elle, ça reste toujours étrange. Je ne me souviens pas à quand remonte la dernière fois où j'ai sincèrement côtoyé d'autres personnes. J'ai tellement repoussé les autres pendant des années et j'ai l'impression que depuis quelques temps déjà je suis plus ouvert. Pourtant, lors de ma dernière discussion avec Joey je n'avais pas le même état d'esprit. Les choses changent vite, peut-être parce que mon cursus me plais vraiment cette fois. Ou simplement parce que cette anxiété qui me ronge je commence par la laisser faire. Je n'essaie plus de l'arrêter quand ça arrive, je laisse l'orage passé. Et d'une manière bizarre ça a l'air de s'améliorer.
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Je lui passerai le message. Merci pour lui. » Je souris à la brune tout en continuant de manger. C'est aussi une manière de m'occuper les mains pour ne pas être trop stressé. Et d'une certaine façon parler avec elle m'apaise. Peut-être parce que je sais qu'elle peut lire à travers mon anxiété et qu'au final je n'ai pas besoin de la cacher. Le fait qu'elle puisse le savoir m'enlève une sorte de poids que je porte constamment à masquer l'expression de mon stress. J'oriente la discussion sur sa sœur, parce que je reste assez curieux à son sujet. Aussi étonnant que cela puisse être quand je me soucie si peu des autres.
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Rós Dearg est plus jeune, de seulement un an. Elle est en 7e année à Poudlard. Elle est… Très différente de moi. Ouverte, souriante, elle parle à tout le monde et s'habille comme une licorne sur un arc-en-ciel. Mais je l'adore. Darach a sept ans de plus que moi. Il fait beaucoup plus cynique. Et même si on ne dirait pas au premier abord, il est très intelligent. » Dans la même année que Joey, je ne me souviens pas que ma sœur m'en ai parlé. Elles n'ont peut-être jamais eut l'occasion de discuter. Sa sœur n'est pas sans me rappeler Vicky et ses looks haut en couleur avec un caractère similaire à priori. Je n'ai pas d'avis sur son frère, après tout je peux me montrer affreusement cynique moi même, la différence c'est peut-être que j'ai toujours cet insupportable sourire de travers. Qui je ne le sais pas encore ressemble drôlement à celui de mon oncle Théodore.
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Rós a l'air de ressembler à Victoria, elle semble assez colorée si on compare à ton frère et toi." Je fais remarqué légèrement amusé, ne réalisant pas que cette franchise pourrait être mal prise. Et n'en ayant dans le fond rien à faire, je suis angoissé sur beaucoup de chose mais pas tellement sur ce que je dis. Ce sont plus les situations qui sont anxiogènes. Le monde, les espaces confinés, les relations trop intimes dans le sens proches. La discussion ici reste relativement en surface pour le moment. Même-ci, je parle plus de moi que d'habitude. Il peut m'arriver d'angoisser sur ce que je dis surtout quand je juge sans y réfléchir. Le souvenir de notre discussion sur le bal me revient à l'esprit. J'avais gaffé. Avant j'en aurais eut rien à faire.
L'épisode du verre est un symptôme typique des années guerres, cela n'a pas seulement à voir avec mon anxiété. Je dirais que c'est presque plus de l'ordre d'un trouble de stress post-traumatique. Mais je n'ai jamais vu de spécialiste pour ça. Peut-être que j'aurais dû, parce que ma grande gueule m'a été tout sauf d'une grande aide à l'époque à Poudlard. Sauf que j'ai toujours été assez évasif sur ce qui s'était passé à cette époque là. Et donc forcément pas soigné. C'était difficile pour moi de m'ouvrir aux autres et de le faire confiance. Ca ne s'est pas vraiment amélioré depuis d'ailleurs.
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Ouais ça va, j'ai juste été surpris." Juste, mon œil. C'est bien plus compliqué que ça, mais la brune n'insiste pas ce dont je lui suis reconnaissant. La plupart des gens auraient sans doute voulu savoir, puis quand le sujet serait tombé auraient fait marche arrière. Personne ne veut se souvenir de la guerre.
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Je viens quand je peux, mais surtout pour voir mon frère. Je viendrai peut-être plus souvent pour voir Clarissa, mon amie qui travaille au bar. » Je hoche la tête, j'imagine que je viendrais voir un ami si il travaillait dans un endroit comme celui-ci. Même si, ce n'est pas le genre d'endroit où j'aime trainer, moi qui aime le calme. «
Même si j'entends plus le bruit qu'un humain… J'ai appris à passer outre, et à me concentrer sur ce qui m'intéressait. J'ai grandi au milieu de festivités à la cour, j'ai dû apprendre à m'adapter. Surtout les nuits de pleine lune, tu ne peux pas imaginer à quel point les loups-garous sont bruyants. Quand je suis partie en internat, ça m'a aussi appris à gérer mon ouïe. » Je l'écoute attentivement assez curieux, de ce que j'ai lu dans mes cours, les demi-créatures magiques ont des sens surdéveloppés, mais c'est très différent d'un individu à un autre. Comme chez les humains après tout, mais c'est encore plus visible chez eux en quelque sorte. J'ai du mal à comprendre comment on peut arriver à s'habituer, mais sans doute que ce n'est pas un choix. C'est juste ainsi.
Ceci dit, je me souviens avoir toujours eut du mal à supporter ça, le bruit je veux dire. Avant même mes problèmes d'anxiété. Ca a toujours été plus fatiguant pour moi, c'est une des raisons qui fait que j'évite les espaces confinés et bondés. C'est bien trop fatiguant et désagréable. Peut-être que la nuance est là d'ailleurs. "
Je te crois sur parole, je n'ai jamais eut l'occasion d'en croiser pendant la pleine lune. Mais j'imagine facilement à quel point ils peuvent être bruyants." Surtout que d'après les livres que j'ai lu lors de ma première année en protection magique, ils ont clairement un comportement de meute. Et en Irlande leur statut un peu particulier font qu'ils vivent ainsi de manière complètement décomplexée. Et tant mieux pour eux, mais je peux facilement imaginer en quoi ça devient bruyant les nuits de pleine lune.
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Mon sang de vampire est plus pratique pour la nuit. Je n'ai pas besoin de dormir autant que d'autres, alors c'est une forme de gain de temps. Le problème reste la lumière du soleil, mais il n'est pas très fort en Irlande. » Je souris légèrement à la jeune femme. C'est vrai que dormir moins laisse plus de temps à faire d'autres choses. Je ne saurais pas quoi faire de ce temps en plus personnellement, mais et bien je suppose qu'elle trouve à s'occuper. Et que je trouverais sans doute aussi à sa place. «
Tu peux y aller, si tu veux. Je ne voulais pas tarder à rentrer, de toute manière. Juste le temps de saluer Clary. Merci d'avoir accepté de dîner avec moi, Alexander. » Je suis non pas surpris, enfin pas vraiment mais plutôt touché. Parce qu'elle me donne une porte de sortie. Cela fait quelques temps qu'on se côtoie maintenant et je sais qu'elle ne m'aurait pas proposé de manger avec elle si elle ne le voulait pas. D'une certaine manière je sais qu'elle a compris que je n'étais pas à l'aise ici, bien que mon comportement est sans doute suffisamment évocateur. Les gens n'y prêtent que rarement attention. Et souvent passe complètement à côté de mon malaise.
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C'est moi qui te remercie de m'avoir invité ici. C'était sympa de ce voir dans un autre contexte que le projet, pour une fois. Et merci, pour... ta prévenance ?" Je ne sais pas vraiment comment le formuler, mais je pense que c'est important que ce soit dit. Le plus souvent, on me force la main, ou on me rabâche que je devrais faire plus d'efforts. Que je suis jeune et que je devrais faire la fête, sortir... Sans même me demander si j'apprécie chacune de ces choses, sans se soucier que ce soit trop pour moi. Le fait d'avoir maintenu les gens à distance n'aide sans doute pas. Je parle très peu de moi, le plus souvent j'oriente la conversation sur les autres, ou je me contente d'écouter sans alimenter la conversation. A moins de faire du sarcasme, quand vraiment çà me gonfle.
Vendredi 21 décembre 2001C'est le jour J, la présentation de notre projet. Je pensais honnêtement que je serais bien plus anxieux, mais plus que de l'anxiété c'est l'excitation qui parcours mes veines. C'est fou de se dire qu'en quelques mois le choix de mon changement de cursus a pris un réel sens, là où je paniquais complètement quelques mois en arrière. Je suis bien plus détendu désormais, je ne dirais pas que je suis serein. Mais ça va, je suis stressé de l'accueil qu'on va réserver à notre projet plutôt atypique. Se baser sur la musique pour construire les images autour c'est assez peu banal. On a construit les images pour mettre la musique en valeur, ce qui se ressent sans aucun doute.
Après le visionnage des autres projets, je suis quand même assez confiant quand à la qualité du notre. Sans être exceptionnel, il est plutôt bon. Et il m'a semblé être plutôt apprécié par les autres, à voir si la note s'en ressent. Mais bon honnêtement j'en ai un peu rien à faire tout de suite. Je suis en solo après avoir réussi à échapper à Sam Phelps. Je crois qu'il m'aime bien, mais moi je le trouve juste malaisant. Cette impression ne me passe pas. Et malgré mon comportement clairement rustre, il revient toujours à la charge. Je n'ai d'ailleurs pas encore croisé mon binôme, il faut dire qu'avec la foule... Ce n'est pas chose évidente, surtout quand je passe mon temps à me mettre en marge des groupes, pour ne pas subir cette soirée.
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Bonsoir. Tu vas bien ? » Mon cœur fait une embardé, elle a le don de débarquer quand je m'y attends le moins. Ceci dit, je réagis moins violement que d'autres fois. Comme si malgré moi je commençais à m'habituer. "
Oh salut, je vais bien et toi ?" Je vais bien, une réponse automatique qui pour une fois est assez proche de la réalité. Je sais que je ne resterais pas longtemps et tout c'est assez bien passé. Donc je ne suis pas trop nerveux.
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Qu'as-tu pensé des autres projets ? » Je suis toujours étonné de voir à quel point il m'est facile de discuter avec Mióróis, peut-être parce qu'elle est si calme. Sa simple présence arrive à m'apaiser, non pas que j'irais le lui dire. C'est déjà assez bizarre de le constater. Je me sens vraiment à l'aise avec elle. "
Il y en avait de vraiment bons. C'est assez sympa d'avoir pu visionner les projets de tout le monde. Je me demande ce qu'il va en ressortir. Qu'en as-tu pensé, toi ? J'ai discuté avec quelques troisièmes années tout à l'heure qui m'ont que cette année les projets étaient vraiment qualitatif. " C'était assez agréable à entendre, et pour le coup je ne peux pas dire le contraire. Tout le monde a pris cela très au sérieux, même les moins expérimentés dont je fais partie ce soir.
Quand elle me demande si j'ai déjà été cherché ma note, je secoue la tête. Non à vrai dire, j'attendais que l''effervescence se calme un peu avant d'y aller. Histoire de ne pas me retrouver au milieu de plein de monde gesticulant dans tous les sens. "
J'attendais que ça se calme un peu... Leur enthousiasme est plus insupportable à gérer que l'attente." Je laisse échapper avec un sourire sarcastique. Vu le caractère de la brune, je ne m'inquiètes pas trop de faire preuve de sarcasme. De toute façon, elle a dû commencer à s'y faire. Malgré mon anxiété, je ne suis pas connu pour avoir ma langue dans ma poche. Voir même plutôt le contraire. "
Allons y ensemble, oui." On commence à avancer pour rejoindre les profs qui nous donneront nos résultats. Je suis assez serein pour une fois, nous avons fait du bon travail après tout.
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Tu rentres chez toi, pour les vacances ? » Je soupire légèrement. J'ai aucune envie d'y aller. Heureusement on va passer une partie des vacances ailleurs que chez notre père. "
Ouais, j'ai promis à ma sœur après tout. " Je fait une légère grimace, n'arrivant pas vraiment à feinter que ça ne me plais pas. Je pense que même-ci je ne l'ai jamais dis clairement il est évident que je n'aime pas vraiment mon père. "
Et toi quelque chose de prévu ? Tu rentres en Irlande ?" Je demande, lui renvoyant facilement la question. Elle a l'air contrairement à moi de bien s'entendre avec sa famille.
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