Jeremiah Davis
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Contexte
♪ Too Late - M83 ♫
Nous sommes le samedi 17 novembre 2001. James Davis est un sorcier de 42 ans. Ancien membre de l'Ordre du Phénix et ancien Auror, il est devenu un homme colérique, violent et paranoïaque depuis que sa femme l'a quitté à la fin des années 1980. Peu impliqué dans la vie de ses enfants, il essaie de retrouver un sens à sa vie en travaillant pour les Mikaelson sur l'Allée des Embrumes.
She's a lady & I'm just a boy
@ VictoireNous sommes le samedi 17 novembre 2001. James Davis est un sorcier de 42 ans. Ancien membre de l'Ordre du Phénix et ancien Auror, il est devenu un homme colérique, violent et paranoïaque depuis que sa femme l'a quitté à la fin des années 1980. Peu impliqué dans la vie de ses enfants, il essaie de retrouver un sens à sa vie en travaillant pour les Mikaelson sur l'Allée des Embrumes.
She's a lady & I'm just a boy
Cher père,
Je sais que je devais attendre ta lettre de réponse de ma précédente missive mais j'avais beaucoup trop de choses à te dire pour ne pas t'écrire de nouveau. Pardonne-moi alors pour ces corvées de lecture.
Tout d'abord, j'ai oublié de te rappeler dans ma première lettre qu'il serait vraiment appréciable que tu nettoies un peu la maison avant que nous revenions pour Noel. Je sais que ce n'est que dans un mois mais je préfère anticiper, peut-être n'aurais-je pas la possibilité de t'écrire avant en fonction de la rapidité de ta réponse. Quelques lessives seraient appréciables également, n'hésite pas à utiliser les sortilèges que je t'ai laissé dans la buanderie afin de rendre la tâche plus rapide. Sinon, je suis certaine que Lisa pourra te donner un coup de main !
Maintenant que j'ai tout dit sur les tâches ménagères, je peux te parler de la fête de Vicky Prewett pour Halloween. J'ai appris quelques jours après qu'elle t'avait demandé conseil pour l'organisation, j'étais étonnée que tu n'en ais rien dit dans ta lettre précédente surtout que tu n'es pas de celui qui organise beaucoup de soirées, sans te vexer. Néanmoins, si elle a suivi tes directives je te félicite car la fête était réussie ! J'étais déguisée en Cruella, un personnage de conte moldu et Billy en dalmatien, c'était lié à mon costume. Je crois bien t'avoir écrit à ce sujet précédemment mais je ne suis plus sûre. Malheureusement, je n'ai pas gagné le prix du meilleur déguisement (je le méritais car j'avais décoloré mes cheveux grâce à un sortilège, ce qui les avait raccourci également involontairement... Pas de panique, j'ai trouvé de l'aide pour arranger le tout ensuite !).
Que dire de plus ? J'ai échangé quelques lettre avec Alec, son nouveau cursus semble lui plaire pour le moment, ce qui me rassure ! N'hésite pas à lui envoyer quelques mots, je suis certaine qu'il trouverait cela réconfortant !
J'espère que tu te portes bien, que tu ne manges pas trop gras ni trop sucré ! Oui même de Poudlard je tiens à te surveiller mais je devine que Lisa peut prendre soin de toi plus facilement, ainsi j'aimerais bien que tu lui remettes ces instructions en mains. N'hésite pas à m'en dire davantage sur tes journées, je suis curieuse d'en savoir plus !
J'aimerais beaucoup qu'on organise un repas pour Noel avec la famille Prewett, juste une idée comme ça, Lisa et sa famille seront conviés également bien évidemment ! Je te laisse y réfléchir.
Voilà pour cette missive, j'ai hâte de lire tes retours, tu me manques ! Je t'embrasse !
Ta fille Joséphine.
PS : Pense aussi à aérer les pièces de la maison ! Merci.
James replia la lettre de Joséphine Davis, non sans un soupir. Est-ce qu’un jour au moins il aurait la force de lui dire qu’elle n’avait pas ce rôle à tenir ? Au fond, ça l’arrangeait bien. Moins de corvées, moins de charges. Mais était-ce normal qu’un enfant s’occupe ainsi de son père ? Sa petite libellule n’avait jamais eu la vie facile. Après tout, elle n’avait jamais connu sa mère et avait du s’occuper très jeune des tâches essentielles pour tenir une maison. James non plus n’avait pas été un véritable père pour elle. Alors était-il légitime à lui faire la morale ?
« Davis ! » James tourna la tête en direction de la voix, rangeant rapidement le bout de parchemin dans son blouson en cuir. Un homme passa la tête par la porte et posa son regard sur lui. Il avait les cheveux grisonnants et ses petits yeux noirs semblaient toujours dire qu’il détestait la personne face à lui. « Will s’est décommandé, c’est toi qui vas te charger de Chez Barjow et Scott. » James fronça les sourcils et se leva de sa chaise sur laquelle il était affalé. On ne pouvait pas dire qu’il se trouvait dans son bureau exactement. Disons que c’était l’une des pièces de l’arrière-boutique Mikaelson et que James s’en servait occasionnellement pour remplir quelques papiers. Elle était poussiéreuse et assez sombre, mais on ne s’attendait jamais à mieux dans une boutique comme celle-ci.
« Impossible. » dit-il avec un sourire poli. « J’ai un dossier plus urgent qui requiert toute mon attention chez … » « Inutile de discuter. » le coupa l’homme. « Je n’ai personne d’autre à mettre sur le coup et il est hors de question de perdre ce client. » James leva les yeux vers l’homme tandis que sa main faisait tourner sa baguette entre ses doigts. Il détestait l’autorité qu’exerçait cet homme sur lui. Alors oui, il lui avait donné sa chance au sortir de la guerre et grâce à lui il avait monté de grade progressivement, bien plus vite que les autres employés de cette boutique. Mais ses manières de faire n’avaient jamais inspiré James. Était-ce pour autant le moment de lui faire remarquer ? Un jour ou l’autre, il le défierait, et il gagnerait. Mais … pas aujourd’hui. « Très bien. » dit-il avec un sourire arrogant aux lèvres.
Il tendit la main et l’homme déposa un paquet emballé dans un tissu marron. « Dis-leur qu’ils peuvent payer à la fin du mois tant qu’il me règle tout en une fois. » James prit note des informations que l’homme lui donna ensuite, comme la personne à qui s’adresser et les prochaines livraisons à leur faire. Puis, James enfila sa cape bleu nuit, rangea sa baguette dans une de ses poches intérieures, glissa une dague dans une botte ainsi qu’une Potion de Mort Vivante dans une autre poche. Il y mit aussi le paquet donné par son patron. Puis il quitta la boutique sur l’Allée des Embrumes. C’était le week-end et plusieurs sorciers et sorcières se promenaient. Le froid était tombé sur le Royaume-Uni et de la vapeur sortit de la bouche de James alors qu’il se mêlait aux autres sorciers, son capuchon rabattu sur sa tête.
La boutique de Chez Barjow et Scott n’était pas bien loin même si James n’y avait mis les pieds qu’une seule fois. Ce n’était pas l’un de ses clients habituels mais visiblement, cela risquait de le devenir. Après avoir regardé à travers les vitres sombres que personne n’était à l’intérieur, il poussa la porte de la boutique. Une clochette résonna alors qu’il pénétrait à l’intérieur et il s’approcha du comptoir. Une voix féminine se fit alors entendre de l’arrière-boutique et James s'annonça : « Jem. » C’était son nom dans la boutique où il travaillait. Juste Jem. Pour ses clients, ses collègues, ses fournisseurs. « J’ai un paquet pour Mr. Barjow Fils. » Il ignorait le prénom du jeune homme mais c’était à lui qu’il devait remettre ce paquet. Toujours son capuchon sur sa tête, il attendit, devant le comptoir, que quelqu’un vienne l’accueillir.
Je sais que je devais attendre ta lettre de réponse de ma précédente missive mais j'avais beaucoup trop de choses à te dire pour ne pas t'écrire de nouveau. Pardonne-moi alors pour ces corvées de lecture.
Tout d'abord, j'ai oublié de te rappeler dans ma première lettre qu'il serait vraiment appréciable que tu nettoies un peu la maison avant que nous revenions pour Noel. Je sais que ce n'est que dans un mois mais je préfère anticiper, peut-être n'aurais-je pas la possibilité de t'écrire avant en fonction de la rapidité de ta réponse. Quelques lessives seraient appréciables également, n'hésite pas à utiliser les sortilèges que je t'ai laissé dans la buanderie afin de rendre la tâche plus rapide. Sinon, je suis certaine que Lisa pourra te donner un coup de main !
Maintenant que j'ai tout dit sur les tâches ménagères, je peux te parler de la fête de Vicky Prewett pour Halloween. J'ai appris quelques jours après qu'elle t'avait demandé conseil pour l'organisation, j'étais étonnée que tu n'en ais rien dit dans ta lettre précédente surtout que tu n'es pas de celui qui organise beaucoup de soirées, sans te vexer. Néanmoins, si elle a suivi tes directives je te félicite car la fête était réussie ! J'étais déguisée en Cruella, un personnage de conte moldu et Billy en dalmatien, c'était lié à mon costume. Je crois bien t'avoir écrit à ce sujet précédemment mais je ne suis plus sûre. Malheureusement, je n'ai pas gagné le prix du meilleur déguisement (je le méritais car j'avais décoloré mes cheveux grâce à un sortilège, ce qui les avait raccourci également involontairement... Pas de panique, j'ai trouvé de l'aide pour arranger le tout ensuite !).
Que dire de plus ? J'ai échangé quelques lettre avec Alec, son nouveau cursus semble lui plaire pour le moment, ce qui me rassure ! N'hésite pas à lui envoyer quelques mots, je suis certaine qu'il trouverait cela réconfortant !
J'espère que tu te portes bien, que tu ne manges pas trop gras ni trop sucré ! Oui même de Poudlard je tiens à te surveiller mais je devine que Lisa peut prendre soin de toi plus facilement, ainsi j'aimerais bien que tu lui remettes ces instructions en mains. N'hésite pas à m'en dire davantage sur tes journées, je suis curieuse d'en savoir plus !
J'aimerais beaucoup qu'on organise un repas pour Noel avec la famille Prewett, juste une idée comme ça, Lisa et sa famille seront conviés également bien évidemment ! Je te laisse y réfléchir.
Voilà pour cette missive, j'ai hâte de lire tes retours, tu me manques ! Je t'embrasse !
Ta fille Joséphine.
PS : Pense aussi à aérer les pièces de la maison ! Merci.
James replia la lettre de Joséphine Davis, non sans un soupir. Est-ce qu’un jour au moins il aurait la force de lui dire qu’elle n’avait pas ce rôle à tenir ? Au fond, ça l’arrangeait bien. Moins de corvées, moins de charges. Mais était-ce normal qu’un enfant s’occupe ainsi de son père ? Sa petite libellule n’avait jamais eu la vie facile. Après tout, elle n’avait jamais connu sa mère et avait du s’occuper très jeune des tâches essentielles pour tenir une maison. James non plus n’avait pas été un véritable père pour elle. Alors était-il légitime à lui faire la morale ?
« Davis ! » James tourna la tête en direction de la voix, rangeant rapidement le bout de parchemin dans son blouson en cuir. Un homme passa la tête par la porte et posa son regard sur lui. Il avait les cheveux grisonnants et ses petits yeux noirs semblaient toujours dire qu’il détestait la personne face à lui. « Will s’est décommandé, c’est toi qui vas te charger de Chez Barjow et Scott. » James fronça les sourcils et se leva de sa chaise sur laquelle il était affalé. On ne pouvait pas dire qu’il se trouvait dans son bureau exactement. Disons que c’était l’une des pièces de l’arrière-boutique Mikaelson et que James s’en servait occasionnellement pour remplir quelques papiers. Elle était poussiéreuse et assez sombre, mais on ne s’attendait jamais à mieux dans une boutique comme celle-ci.
« Impossible. » dit-il avec un sourire poli. « J’ai un dossier plus urgent qui requiert toute mon attention chez … » « Inutile de discuter. » le coupa l’homme. « Je n’ai personne d’autre à mettre sur le coup et il est hors de question de perdre ce client. » James leva les yeux vers l’homme tandis que sa main faisait tourner sa baguette entre ses doigts. Il détestait l’autorité qu’exerçait cet homme sur lui. Alors oui, il lui avait donné sa chance au sortir de la guerre et grâce à lui il avait monté de grade progressivement, bien plus vite que les autres employés de cette boutique. Mais ses manières de faire n’avaient jamais inspiré James. Était-ce pour autant le moment de lui faire remarquer ? Un jour ou l’autre, il le défierait, et il gagnerait. Mais … pas aujourd’hui. « Très bien. » dit-il avec un sourire arrogant aux lèvres.
Il tendit la main et l’homme déposa un paquet emballé dans un tissu marron. « Dis-leur qu’ils peuvent payer à la fin du mois tant qu’il me règle tout en une fois. » James prit note des informations que l’homme lui donna ensuite, comme la personne à qui s’adresser et les prochaines livraisons à leur faire. Puis, James enfila sa cape bleu nuit, rangea sa baguette dans une de ses poches intérieures, glissa une dague dans une botte ainsi qu’une Potion de Mort Vivante dans une autre poche. Il y mit aussi le paquet donné par son patron. Puis il quitta la boutique sur l’Allée des Embrumes. C’était le week-end et plusieurs sorciers et sorcières se promenaient. Le froid était tombé sur le Royaume-Uni et de la vapeur sortit de la bouche de James alors qu’il se mêlait aux autres sorciers, son capuchon rabattu sur sa tête.
La boutique de Chez Barjow et Scott n’était pas bien loin même si James n’y avait mis les pieds qu’une seule fois. Ce n’était pas l’un de ses clients habituels mais visiblement, cela risquait de le devenir. Après avoir regardé à travers les vitres sombres que personne n’était à l’intérieur, il poussa la porte de la boutique. Une clochette résonna alors qu’il pénétrait à l’intérieur et il s’approcha du comptoir. Une voix féminine se fit alors entendre de l’arrière-boutique et James s'annonça : « Jem. » C’était son nom dans la boutique où il travaillait. Juste Jem. Pour ses clients, ses collègues, ses fournisseurs. « J’ai un paquet pour Mr. Barjow Fils. » Il ignorait le prénom du jeune homme mais c’était à lui qu’il devait remettre ce paquet. Toujours son capuchon sur sa tête, il attendit, devant le comptoir, que quelqu’un vienne l’accueillir.
James Davis