Calvin Scott

Histoire

Je suis né le 25 mai 1971 à Londres, à l'Hôpital Sainte Mangouste comme la majorité des sorciers. La première guerre contre Voldemort faisait rage, il faut donc avouer que mes dix premières années ont été mouvementées. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de cette époque en dehors du manoir familial. Je sais que les Scott ont participé à la guerre. Du côté du mage noir dans un premier temps, jusqu'à ce que le vent tourne. Je crois que nos parents ont réalisé que l'homme n'était pas un sang-pur malgré son affiliation à Salazar Serpentard.

A cette époque là, j'étais très proche de mon frère Anthony, on jouait beaucoup ensemble dans les couloirs du manoir. On rendait dingue nos parents, avec les années notre complicité c'est tarie. J'ai toujours eu du mal à supporter Andrew et Angelo par contre pour des raisons complètement différentes d'ailleurs. L'un parce qu'il me ressemblait beaucoup trop, et l'autre était tout mon contraire. Ensuite il y'a Ayanna et Alice, j'ai peu de souvenirs de mon ainée qui a disparu du jour au lendemain. J'ai toujours soupçonné qu'elle avait été reniée, même-ci je ne sais pas pourquoi. Mes parents n'ont jamais rien dit à ce sujet. Alice est ma favorite, je serais sans doute prêt à tout sacrifier pour elle. Et cela n'a pas changé avec les années.

C'est un an avant mon entrée à Poudlard que le Seigneur des Ténèbres a été vaincu, par un bébé. C'était ce que disait la presse en tout cas. Au manoir, le son de cloche était différent. Un bébé n'aurait jamais pu faire ça, il y avait forcément autre chose que certaines personnes gardaient sous silence. Ceci étant, nous étions enfin libre de sortir de nouveau du manoir. Profiter des allées du chemin de Traverse où je ne m'étais rendu que quelques fois en presque dix ans.  

Puis, il y a eu Poudlard, j'y ai passé de bons moments malgré la méfiance que mon nom inspirait à mes condisciples. C'est là que j'ai réellement réalisé les ravages de la guerre. Si personne n'a jamais osé me confronter frontalement sur la participation de ma famille, je pouvais voir à travers les regards. Heureusement, le choixpeau m'ayant réparti à Serpentaire j'ai été très peu embêté. Et cela m'a permis de développer mes aptitudes, apprenant à utiliser mon charme naturel ainsi que mon aura intimidante. Rien de vraiment notable pendant ces sept années. J'ai été un bon élève et au cours de ma cinquième année j'ai commencé à travailler l'occlumancie après avoir réalisé que le Directeur de Poudlard usait allégrement de legilimencie sur ses étudiants.

Après Poudlard, j'avais une idée assez précise de ce que je voulais faire. J'avais travaillé suffisamment dur pour choisir le cursus que je visais : Études en Sciences Politiques Sorcières. A l'époque j'avais pour ambition d'être secrétaire d'un Ministre. J'ai d'ailleurs brillamment réussi mes examens, tout en continuant à renforcer mon occlumancie. Cette magie de l'esprit, s'est aussi avérée très pratique dans la gestion de mes émotions ainsi que dans dans l'apprentissage. C'est sans doute ce dont on parle le moins sur cette discipline. Organiser son esprit permet une meilleure assimilation des apprentissages et de fait une meilleure restitution.

J'ai commencé à tisser des relations par moi-même au sein du Ministère. Je travaillais au Département de Coopération Magique Internationale en tant que secrétaire. J'y ai travaillé trois ans, mais malgré tout je n'arrivais pas à vraiment me passionner pour mon travail. Autant j'aimais beaucoup participer à toutes les soirées mondaines. Autant le boulot d'assistant n'était pas des plus motivant. J'aurais sans doute pu me former pour monter en grade mais après tout, je ne pensais pas être fait pour rester derrière un bureau. Et c'était principalement ce qui m'attendait entre deux ronds de jambes pour convaincre mes interlocuteurs. Cela dit être persuasif est une de mes qualités bien utile dans ce genre de profession. Mais je devais reconnaître que je m'ennuyais fermement malgré tout.

Oh bien sûr je ne souhaitais pas non plus devenir auror, ce n'est pas le genre de carrière qui m'aurais convenu. J'ai donc pris le temps de bien y réfléchir avant de commencer un double cursus : Études en Économie Sorcière & Études en Communication & Information Sorcières. Je suis donc retourné sur les bancs de l'UMS. Mes parents étaient un peu désappointés voyant déjà ma carrière toute tracée au Ministère, pensant sans doute que je deviendrais un jour un Ministre ou un membre actif du Magenmagot. Très loin de mes propres aspirations, parce que si je prenais le risque de faire ce double cursus ce n'était pas sans raison. Je voulais déjà pouvoir être mon propre patron pour agir à ma guise. A la même période, Voldemort à fait son grand retour. Du fait de ma reprise d'étude j'avoue avoir suivi de très loin toute cette période. J'ai vu ma famille éclater, nous n'étions pas tous d'accord pour rejoindre l'ancien Seigneur des Ténèbres. Pour moi, il en était hors de question. Si il avait déjà perdu une fois, je doutais qu'il puisse mieux s'en sortir une seconde fois.

Bref, j'ai bossé d'arrache pieds, vivant sur mes économies des trois dernières années. Je n'ai pas souhaité avoir l'aide de mes parents, pas après avoir été complètement indépendant ! Ceci étant mon double cursus a été un peu allégé, parce que je ne suivais pas tout les cours en Communication & Information Sorcières. J'ai décidé en accord avec l'établissement de ne suivre que quelques matières en rapport avec le commerce. J'avais déjà préparé un projet de boutique ce qui les a décidé à accepter. Lors de ces trois années, je n'ai eu que peu de temps de répits. Je continuais tout de même à me montrer aux soirées mondaines, bien qu'avec la guerre celles-ci se sont vite réduites. Au terme de mes études, j'ai été diplômé en Économie sorcière et j'ai validé les matières de commerces que j'ai suivi. J'ai travaillé 5 à 6 mois ensuite à la banque Gringotts. Et c'est là que je suis tombée sur la boutique de Barjow et j'ai su que ce serait cette boutique et pas une autre.

J'ai donc préparé un dossier solide, avec étude de marché à l'appui. Les modifications à apporter pour améliorer les ventes : marketing, travaux, plan sur trois ans... Bref, j'avais bossé le dossier à fond. Mon expérience chez Gringotts était un plus, tout comme mon expérience à l'international. Je parlais désormais quatre langues, pas au même niveau que ma langue natale mais suffisamment pour me faire comprendre (Anglais, Gobelbabil, Français & Espagnol). J'ai présenté le projet à Monsieur Barjow et nous avons longuement discuté. J'ai répondu à bon nombre de ses questions. Voyant que j'avais l'air de connaitre mon sujet et que je n'étais pas du tout réfractaire à vendre des choses plus ou moins légales... L'homme a fini par accepter. La boutique est devenue Barjow & Scott à vitesse grand V.

Nous avons d'abord commencé par remettre réellement en état la boutique. Parce que le côté glauque et crasseux n’attirait pas les foules. Il était hors de question que je valide un état pareil parce que la boutique était louche. Ce n'était pas une raison suffisante. En trois ans, la boutique a beaucoup changé. Plus aérée, plus sécurisée, plus moderne. Une meilleure organisation et déjà nous avons vu une remontée considérable du chiffre d'affaire. Dans le même temps, j'ai rencontré de nouveau Karoline, j'avais eut un crush pour elle à l'époque de Poudlard. Mais son frère m'avait fait comprendre de ne pas lui tourner autour. J'avais rapidement lâché l'affaire parce que j'avais d'autres choses à penser. Mais maintenant qu'on était si proche l'un de l'autre et bien une chose en entrainant une autre, on a fini par se fréquenter. Cela fait un an maintenant, cette relation est un peu bancale malgré l'amour que j'ai pour Karoline. Le monde semble contre nous, d'ailleurs elle m'en a fait baver, jouant la garce avec moi. Il se trouve que je peux moi aussi être un sacré connard quand je veux. Autant dire que nous deux ça fait des étincelles.

Je ne sais pas ce que nous réserve notre relation dans le futur mais j'espère vraiment qu'elle pourra perdurer. Je doute qu'elle puisse trouver mieux que moi et sans devoir cacher le côté douteux de la famille. D'ailleurs la réciproque est vrai, maintenant que je travaille ici. Même-ci sur le papier notre boutique est clean, tout le monde connait le passif de la boutique. Ce qui rend impossible de faire entrer n'importe qui dans ma vie au risque d'être trahi ou de devoir cacher la réalité sur le fonctionnement ambigu de la boutique.