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All aboard !Avec Luna BlackwoodVendredi 22 décembre 1989

« A l'abordaaaaage ! » Pour mon anniversaire, Père et Mère m'ont offert plein de trucs de pirates ! Des livres, des costumes. Et Emilia, elle m'a même offert une fausse épée de pirate ! Maintenant, je ne suis plus Aria Blackwood, je suis la reine des pirates Aria Black ! C'est comme Barbe-Rousse, mais je n'ai pas de barbe. Et mes cheveux sont noirs. Bref. Du coup, je me suis habillée en pirate, un foulard dans les cheveux, et j'ai donné un coup de pied dans la porte de la chambre de Luna pour rentrer. Une main sur la hanche, l'autre tenait le sabre, que je pointais sur ma sœur. « On ne bouge plus ! Où l'or est caché ? Parle, mécréante ! » J'adore ce mot, mécréante. Je l'ai appris dans un livre, et depuis, quand je fais des bêtises, maman m'appelle comme ça.

« Si tu ne veux pas que je t'embroche, donne-moi tes bijoux ! Et ton argent de poche ! » J'agitais l'épée sous le menton de ma sœur, la tête haute. Et je réfléchissais. Ma sœur avait toujours du chocolat caché… Et moi, je finissais toujours le mien trop vite. Alors, je redonnais un coup de sabre dans l'air : « L'argent de poche, les bijoux, et le chocolat ! Fissa ! » Je donnais un coup de pied dans un sac que j'avais emmené. « Mets tout là-dedans. Et surtout, n'oublie rien ! Ferme le sac. Voilà. » Je pris le sac, et je sortis de sa chambre en courant. « J'ai réussi ! »

Mercredi 19 octobre 1994

Je déteste les orages. Je les déteste, je les déteste, je les déteste ! Ils me font peur. Et là, cette année, je suis entrée à Poudlard, à Serdaigle. Et mon dortoir, il est dans l'une des plus hautes tour du château, donc, près du ciel ! D'habitude, c'est magnifique. Mais là, cette nuit, on a eu notre premier orage. Quand le tonnerre a éclaté, ça m'a réveillée. Toutes mes camarades dorment à poing fermé. Et moi, je suis sous la couette, à trembler de tous mes membres. D'habitude, quand il y a de l'orage, Père vient me réconforter. Mais il n'est pas là. Alors, courageusement, je sors de mon lit, les larmes aux yeux, et je me dirige vers le dortoir des troisièmes années. En chemin, je rencontrais un petit chat adorable, avec un collier où il y avait écrit Reine. J'aurais pu fondre, si je n'avais pas aussi peur. « Luna… » Arrivée dans le dortoir, je chuchotais. Quand je la vis bouger, je m'approchais. « Luna… Il y a de l'orage… »
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All aboard !Vendredi 22 décembre 1989« A l'abordaaaaage ! » Le cri d’Aria est reconnaissable entre milles. Depuis hier,  elle n’arrêtait pas de le lancer à chaque fois qu’elle entrait dans une pièce. Sa passion pour les pirates avaient atteint un point culminant avec ses cadeaux d’anniversaire. Peut-être que Père va s’en mordre les doigts à la longue, si Aria menace de lui voler sa réserve de chocolat personnelle ? « On ne bouge plus ! Où l'or est caché ? Parle, mécréante ! » Je referme le livre que j’étais en train de lire, pour regarder ma petite sœur. Tout nous sépare. Physiquement, tout d’abord : elle est brune, je suis blonde. Le seul point commun qu’on pourrait nous trouver, c’est la blancheur de notre peau. J’ai interrogé Mère dessus, elle m’a dit que cela devait tenir de mes parents biologiques et de leurs côtés russes. Chez Aria, sa blancheur viendrait sans doute de Père, ou du fait qu’elle ne sorte pas autant qu’elle le devrait dehors. Et puis, mentalement… Ma petite sœur ne semble trouver aucun réconfort à étudier dans une salle de classe. Moi, si. Alors oui, on est bien différentes, mais je l’adore quand même. Je l’adore tellement même que je joue le jeu.

« Je ne sais pas de quoi vous parlez, ô cruelle pirate ! » « Si tu ne veux pas que je t'embroche, donne-moi tes bijoux ! Et ton argent de poche ! » J’essaye de ne pas rire en regardant ma sœur dans les yeux. Son épée me chatouille horriblement le cou ! « L'argent de poche, les bijoux, et le chocolat ! Fissa ! » « C’est sur le meuble de ma psyché… » Je faisais trembler ma voix, comme si j’étais vraiment terrifiée par les coups d’épée en l’air d’Aria. « Mets tout là-dedans. Et surtout, n'oublie rien ! » Je fis rapidement glisser les colliers et les boucles d’oreilles en émeraude que Mère m’avait offerte pour mon huitième anniversaire, ma boîte de chocolat au trois-quart remplie et la bourse de mon argent de poche. Merlin merci, cela me donnait un peu de répit pour cacher mon fou rire ! Il n’y a vraiment qu’Aria pour jouer un pirate amateur de chocolat ! « Ferme le sac. Voilà. »  Elle me prit le sac des mains avant de s’enfuir comme une voleuse, en criant un victorieux : « J'ai réussi ! » Je croisais le regard de Père, qui passait dans le couloir pour rejoindre son bureau, sans doute. « La plus grande pirate du monde m’a volé mes chocolats. » Mais mon ton n’alarma pas Père, au contraire. Il ne le disait pas, mais je pouvais deviner combien il était fier. Après tout, lui-même se faisait bien dérober ses chocolats par Mère ! « Je pense qu’elle va faire le tour des chambres. Sûrement aussi celle d’Arthur… Il est en train de dessiner, je crois. » Les sourcils froncés, Père me dit qu’il allait voir. Pour les surveiller, bien entendu. Deux demi-loups-garous au fort caractères, ça ne faisait pas bon ménage. Et je pense que mon frère ne se laissera pas prendre ses chocolats aussi facilement, surtout si Aria le dérange durant son activité favorite…

Mercredi 19 octobre 1994

« Luna… » La petite voix de Aria me parvenait, brumeuse. Elle n’avait pourtant rien à faire dans mon expédition dans une mer de nuages, à bord d’une montgolfière. J’ouvris difficilement les yeux en commençant à bouger pour me défaire de la sensation du rêve. « Aria… qu’est-ce que tu fais ici ? » Chuchotais-je avec surprise, à moitié réveillée. Aria n’était pas en troisième année. Qu’est-ce qu’elle faisait donc dans notre dortoir ? « Luna… Il y a de l'orage… » Je me concentra un peu plus sur ce qui se passait à l’extérieur de la Tour. J’entendais le vent qui sifflait méchamment contre les fenêtres, la pluie battante contre les murailles. Et le grondement lointain de l’orage, qui semblait se rapprocher de plus en plus. Je pris la baguette sur ma table de chevet. « Lumos. » Le visage d’Aria était pâle, même dans le halo bleuté du sortilège. « Viens là, Aria. » Je rejetais les couvertures sur un côté, pour la laisser monter dans mon lit. « On va fermer les rideaux, d’accord ? » Lui soufflais-je dans un murmure, avant de mettre mes paroles à exécution en tirant les lourds rideaux bleus nuit de part et d’autre du lit. J’espérais juste qu’ils bloqueraient assez la lumière des éclairs pour laisser à ma petite sœur un peu de répit. « Est-ce que tu as parlé de tout ça au psychomage ? Il ne t’a pas donné des techniques, pour t’aider ? » Je caressais doucement ses cheveux, en regardant l’armature de bois du lit au-dessus de nous. « Est-ce qu’il faudrait que j’en parle à Mère, demain matin ? Elle peut sans doute obtenir une autorisation pour que… je ne sais pas, que tu aies un autre endroit pour dormir ? Ou pour dormir avec toi, dans un des appartements pour les professeurs ? »
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All aboard !Avec Luna BlackwoodVendredi 22 décembre 1989

Finalement, pourquoi Père et Mère s'embêtent à travailler pour gagner de l'argent ? C'est plus facile de voler l'argent de poche des autres ! La preuve, Luna me donne toutes ses affaires, y compris ses bijoux préférés. Une fois ça accompli, je me précipite vers la chambre de mon frère. Parce que si je veux devenir riche, il me faut son argent de poche à lui aussi ! « A l'abordaaaage ! » Je saute dans la chambre de Arthur, l'épée en l'air. Mon frère est dos à moi, en train de dessiner. Il tourne la tête pour me regarder, l'air ennuyé. « Va-t-en. » « Pas avant d'avoir prit ton or ! » Arthur ouvre la bouche, puis son regard se pose sur un point derrière moi. Je tourne la tête à mon tour pour voir ce qu'il regarde. Père est entré, et jete un regard entendu à Arhur. Mon frère lève les yeux au ciel, puis se dirige vers sa bibliothèque. Il ouvre un livre creux et me donne sa bourse. « Ah ah ! Personne ne résiste à la reine des pirates Aria Black ! » Heureuse, je gambade jusqu'à ma chambre.

Je faisais le point sur mon butin, que je séparais religieusement en deux tas, celui de Luna et celui de Arthur, quand Mère entra dans la chambre. « Alors ma chérie, la pêche a été bonne ? » « Oui, Mère. » « Tu n'oublieras pas de rendre leurs objets à leurs propriétaire ? » Je me tortille sur place, mal à l'aise. Face au regard interrogateur de Mère, je murmure : « Un pirate ne rend jamais son butin… » Mère sourit, l'air de comprendre, puis elle fait léviter les deux tas. Elle embrassa le haut de mon crâne, et je l'entends se diriger vers la chambre de Luna en l'appelant.

Mercredi 19 octobre 1994

L'orage me fait tellement peur, je ne peux pas résister. J'entends ma sœur se redresser dans son lit, et attraper sa baguette. « Lumos. » Je clignais des yeux, un peu surprise par la lumière. « Viens là, Aria. » « Merci, Luna… » je grimpe sur son lit, alors que ma sœur lève les couvertures pour me faire une petite place. « On va fermer les rideaux, d’accord ? » « Oui, d'accord. » Je soupire, la gorge serrée, en espérant que l'orage stoppe bientôt. J'eus un moment de répit en ne voyant plus les lumières, mais les bruits du tonnerre me faisait toujours autant sursauter. Je finis par m'allonger, en me pelotonnant sous les couvertures. « Est-ce que tu as parlé de tout ça au psychomage ? Il ne t’a pas donné des techniques, pour t’aider ? » Je ferme les yeux en sentant la main de Luna me caresser les cheveux. « Non… Enfin, si. Mais on en parle quand je suis au manoir… On a jamais évoqué la possibilité des orages à Poudlard… » « Est-ce qu’il faudrait que j’en parle à Mère, demain matin ? Elle peut sans doute obtenir une autorisation pour que… je ne sais pas, que tu aies un autre endroit pour dormir ? Ou pour dormir avec toi, dans un des appartements pour les professeurs ? » « Je veux bien… Tu sais, quand on parle des techniques pour éviter mon angoisse, on a toujours évoqué des techniques quand je suis dans un lieu reposant, comme le manoir. A Poudlard, c'est plus compliqué, parce que nous ne sommes jamais seuls… » En fait, c'est aussi ça le problème. C'est que dans l'école, je suis face à mon ochlophobie de manière permanente, et là, je dois en plus affronter la peur des orages. C'est une phobie en trop.

Dimanche 4 novembre 2001

Depuis mercredi, je ne suis pas revenue à notre appartement étudiant. Je suis restée au manoir pour me reposer en compagnie de mes parents. Passer la nuit enfermée dans une bibliothèque, en plein orage, franchement, j'avais connu mieux ! Du coup, jeudi, j'ai été exemptée, et vendredi aussi, parce que je n'avais qu'un cours, et mon stage était forcément en distanciel. Mais comme tous les dimanches, Luna et Arthur allaient arriver pour le brunch familial. Luna m'avait écrit pour me dire qu'elle arriverait plus tôt que d'habitude, pour que nous puissions discuter. Surtout depuis que nous n'avions pas pu passer notre soirée d'Halloween ensemble ! Alors, je me préparais pour le brunch dans ma chambre. Et quand j'entendis la porte s'ouvrir, je me précipitais en bas. « Lunaaaa ! » Je lui sautais au cou, heureuse de la voir. « Salut Arthur ! » Je souris à mon grand frère, qui m'adressa un signe de tête. « Bonjour, Aria. Tu te portes meux, à ce que je vois. » « Bien mieux, oui ! Merci. Tu viens, Luna ? » Je pris sa main et je l'attirais dans ma chambre, où je fermais ma porte. « Tu veux une tasse de thé ? Il n'est que 10 heures, mais comme on passe toujours à table aux alentours de 11 heures… » J'avais amené la théière exprès dans ma chambre. Je lui servis une tasse, et je repris la mienne, toujours en cours.

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Je me posais sur la causeuse à côté de ma fenêtre, pendant que ma grande sœur s'installa sur mon lit. « Tout d'abord, je suis désolée de pas avoir été là mercredi, et surtout de ne pas avoir pu te prévenir. Tu as dû t'inquiéter, non ? » Le projet était qu'on mange plein de bonbons et de chocolats devant un ou deux films de Tim Burton. Et comme j'étais enfermée dans la bibliothèque, sans chouette avec moi, je n'avais pas pu lui envoyer un message. Père m'avait même dit qu'elle avait fini par le prévenir, et c'est comme ça que mes parents m'ont cherchée toute la nuit, avant que Père ne regarde à la bibliothèque au petit matin.

« Mais du coup, j'ai plein de choses à te raconter ! » Je lui souris, un peu plus excitée. Je ne savais pas ce que Père ou Mère lui avaient dit cette semaine, mais il y avait énormément de nouveautés de mon côté. « Tu sais, j'ai été enfermé avec Harry Romanov à la bibliothèque. Tu sais, celui qui est mon éternel rival aux échecs ? » Je jetais un coup d'oeil aux trophées qui se trouvaient au-dessus de mon bureau. Il n'y avait que les premières places. Les secondes places -fort heureusement, je ne suis jamais allée en-dessous de deux- se trouvaient sous mon lit. Je sais que Père voulait les accrocher dans son bureau, mais j'avais toujours refusé. « On a pas mal discuté. Il est super sympa. Je m'en rendais déjà compte à la dernière soirée sang-pur, mais on a discuté encore plus longtemps. Il m'a avoué des choses sur lui qu'il n'avait jamais dit à personne d'autres, et… » Je me sentis rougir légèrement. « … J'ai fais pareil. Je lui ai parlé de mon ochlophobie, de mon astrophobie, de ma phobie sociale, de ma volonté maladive à toujours vouloir être première, et de ma phobie sociale. » Avec le recul, ça faisait beaucoup. Mais Luna savait que je ne parlais pas de tout ça à tout le monde. En fait, en dehors de ma famille et de ma psy, seule Louise le savait. Elle pouvait se rendre compte que énormément de choses avaient évolué entre le jeune homme et moi en une seule nuit.

« Il m'a aussi avoué que c'était lui, mon mystérieux correspond. Puis, à un moment, l'orage a éclaté, comme tu le sais sûrement… » Je veux dire, on était bloqué dans la bibliothèque de Druid's Oak, et notre appartement se trouvait à Druid's Oak. Elle ne pouvait pas ne pas passer à côté de ça. « J'ai commencé à paniquer. Harry a fini par me rejoindre et me prendre dans ses bras pour me protéger. Du coup, une fois ma crise de panique passée… J'ai fini par… Euh… L'embrasser ? » Je me sens encore plus rougir. C'est mon tout premier baiser, et ma sœur le sait. Mon cœur continue de battre la chamade, quand j'y repense. « Alors, le lendemain, il est venu au manoir. Je lui avais donné mon adresse, pour qu'il m'écrive, tu comprends ? Mais il est venu en personne. Il m'a apporté les fleurs qui sont ici… » Je lui désignais le bouquet qui était bien en vu sur le rebord de ma fenêtre. « Et il a fini par me demander si on pouvait sortir ensemble. Et… j'ai dis oui. » J'avoue, totalement écarlate.
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All aboard !Mercredi 19 octobre 1994Je serrais fort ma petite sœur contre moi. Par Merlin, j’avais presque l’impression que la peur l’avait transformée en statue de glace. J’en voudrais presque au psychomage, que nos parents payaient pourtant avec une exceptionnelle régularité, si je ne savais pas que sans son aide, l’état d’Aria serait bien pire. Mais, tout de même, ne pouvait-il pas l’aider un peu plus… ? Peut-être est-ce mon côté grande sœur protectrice qui parlait, mais ça me brisais le coeur de ne pouvoir pas faire grand-chose pour aider Aria. Aussi, je demandais à ma petite sœur si elle voulait que j’intervienne auprès des professeurs. C’était une bonne chose que Mère soit professeur, et que Père et elle soient aussi influent. « Je veux bien… Tu sais, quand on parle des techniques pour éviter mon angoisse, on a toujours évoqué des techniques quand je suis dans un lieu reposant, comme le manoir. A Poudlard, c'est plus compliqué, parce que nous ne sommes jamais seuls… » Je pinçais les lèvres sans rien dire, en passant une main dans les cheveux de ma sœur. Que pouvais-je répondre à cela, à part essayer de la bercer pour l’aider à s’endormir ?

Dimanche 4 novembre 2001

Aria me manquait. Et pourtant, cela ne faisait que quatre jours que nous ne nous étions pas vu. Cela paraissait si peu, en comparaison à toutes les années où j’étais à l’Université et elle encore à Poudlard ! Mais en quelques semaines, je m’étais tellement habituée à sa présence dans notre petit appartement étudiant. Et puis, je m’étais vraiment inquiété lorsqu’elle n’était pas rentrée le soir pour fêter Halloween. Il était hautement improbable que ma petite sœur boude une telle occasion de regarder ses films préférés devant un repas composé de friandise, de chocolat et de pop-corn. L’inquiétude avait grandit lorsque les premiers coup de tonnerre avaient retenti, et j’avais appelé Père pour qu’il vienne chercher Aria – et qu’il la retrouve, où qu’elle soit. Je ne l’avais, je crois, jamais vu aussi fou d’inquiétude, à part quant il a compris que Mère allait participer à la Bataille de Poudlard. En tout cas, Père a sûrement déplacer des montagnes pour la retrouver, mais il est tout de même rentrer avec Aria. Au manoir. À part savoir qu’il avait trouvé Aria dans la Bibliothèque de Druid’s Oak, avec un ami – sans préciser son nom, sinon je me serai fait un devoir d’aller lui demander un compte-rendu détaillé des circonstances l’ayant amené à passer une nuit entière avec ma petite sœur – Père ne m’avait rien dit. Il avait toujours été un homme avare en bavardage, malheureusement pour moi. Et questionner directement Aria par lettres me semblait… inconvenant. Il me fallut donc prendre mon mal en patience, jusqu’à ce que sonne l’heure du brunch hebdomadaire familial.

C’est avec impatience que je poussais la porte du manoir familial. J’avais même insisté pour venir plus tôt que d’habitude avec mon frère. Arthur n’est pas si difficile à convaincre, lorsqu’on sait faire preuve des bons arguments. À savoir, dans le cas où je veux obtenir quelque chose de lui, lui rappeler que je suis sa sœur. Étonnamment, pour une personne qui ne respecte rien ni personne, Arthur tient en haute estime sa famille. Un trait de son caractère dont je n’avais aucune honte de tirer avantage, surtout si c’était pour revoir au plus vite Aria ! « Lunaaaa ! » Je réceptionne ma petite sœur dans mes bras, avec un grand sourire. Si elle peut hurler et me sauter dessus ainsi, alors elle doit être complètement remise de son aventure dans la Bibliothèque. « Salut Arthur ! » « Bonjour, Aria. Tu te portes mieux, à ce que je vois. » Je prends sur moi pour ne pas éclater de rire en entendant le ton si sérieux de notre frère. Dire qu’il y a à peine quelques années, ses seules interactions avec Aria consistaient à se lancer des menaces mutuellement ! « Bien mieux, oui ! Merci. Tu viens, Luna ? » « Ai-je le choix ? » Lui demandais-je en haussant un sourcil, bien que je me laissa toutefois guider vers sa chambre sans opposer aucune résistance. « Tu veux une tasse de thé ? Il n'est que 10 heures, mais comme on passe toujours à table aux alentours de 11 heures… » « Est-ce que Mère est au courant que tu as subtiliser une théière ? » Mais après tout, cela m’arrangeait bien. Je n’allais tout de même pas décliner l’offre d’une tasse de thé !

« Alors ? » Ce simple petit mot résumait à lui tout seul bien la situation et les nombreuses questions que j’avais envie de lui poser. Que s’était-il passer ? Comment se sentait-elle ? Qu’avait donc bien pût lui dire Père lorsqu’il l’avait trouvé ? « Tout d'abord, je suis désolée de pas avoir été là mercredi, et surtout de ne pas avoir pu te prévenir. Tu as dû t'inquiéter, non ? » J’eus un petit geste impatient en regardant ma petite sœur. « Ce n’est pas le plus important mais, oui, j’étais inquiète. » J’étais assise sur son lit pour lui faire face, légèrement penchée en avant. Je sais bien qu’il ne faut pas paraître trop curieuse, mais ne pouvait-elle pas se dépêcher un petit peu ? « Mais du coup, j'ai plein de choses à te raconter ! » « Je n’en doute pas. » Quelle torture, par Merlin ! « Tu sais, j'ai été enfermé avec Harry Romanov à la bibliothèque. Tu sais, celui qui est mon éternel rival aux échecs ? » J’ouvris grand les yeux, de surprise. Heureusement, Aria semblait trop occupée à se plonger dans ses compétitions passées pour faire attention à moi. « Non… Père ne m’a pas donné de nom. Il m’a juste dit qu’il y avait un garçon avec toi. » Ce qui avait tout de suite titiller ma curiosité. Aria avec une personne qui n’était pas sa meilleure amie – qui devait, malheureusement pour elle, sûrement être en train de s’écharper avec notre frère. Le simple fait qu’Aria ait un autre ami était suffisant pour être remarqué. « On a pas mal discuté. Il est super sympa. Je m'en rendais déjà compte à la dernière soirée sang-pur, mais on a discuté encore plus longtemps. Il m'a avoué des choses sur lui qu'il n'avait jamais dit à personne d'autres, et… » Oh, par tout les ancêtres de la famille Blackwood, serait-elle en train de rougir ? Un petit sourire commençait à monter sur mes lèvres alors que je dévisageais ma sœur. « … J'ai fais pareil. Je lui ai parlé de mon ochlophobie, de mon astrophobie, de ma phobie sociale, de ma volonté maladive à toujours vouloir être première, et de ma phobie sociale. » Je ne sais pas quoi dire. Il me semblait que c’était beaucoup pour un premier dialogue, non ? Je me demande bien pourquoi il n’a pas fui – les hommes sont si peu courageux – mais je m’abstiens de poser cette question de but en blanc. « Et qu’a-t-il dit ? » Ou fait ne serait pas un meilleur choix de mots ? Avec toutes ses révélations, le jeune homme avait-il une occasion de parler ?  

« Il m'a aussi avoué que c'était lui, mon mystérieux correspond. Puis, à un moment, l'orage a éclaté, comme tu le sais sûrement… » « Par tout les ancêtres Blackwood, c’était lui ?! » Je ne savais pas grand-chose au sujet de Harry Romanov – Père et Mère sont plus préoccupés par, respectivement, son frère aîné et son père. Je n’étais même pas sûre de savoir dans quel département ou dans quel club il allait. Ni même si il était ou bien en première, ou bien en seconde année. « Et, donc ? » Il me fallait absolument connaître la suite et le dénouement de cette histoire. Il me fallait aussi du chocolat pour grignoter en attendant que ma petite sœur se décide à avancer dans son récit. À défaut d’une tablette, je me rabattis sur ma tasse de thé encore brûlante. « J'ai commencé à paniquer. Harry a fini par me rejoindre et me prendre dans ses bras pour me protéger. Du coup, une fois ma crise de panique passée… J'ai fini par… Euh… L'embrasser ? » Je m’étrangla fort peu élégamment avec mon thé. Aria a… embrassé quelqu’un ? De son propre gré ? Est-ce que ce Harry avait conscience d’être le tout premier baiser de ma petite sœur ? « Alors, le lendemain, il est venu au manoir. Je lui avais donné mon adresse, pour qu'il m'écrive, tu comprends ? Mais il est venu en personne. Il m'a apporté les fleurs qui sont ici… » Je suivis du regard le doigt de ma sœur qui désignait un vase. N’ayant aucune appétence pour les arts floraux, je ne sût même pas donner le nom des fleurs, mais je devais bien admettre qu’elles étaient magnifiques. Et le geste, encore plus. « Et il a fini par me demander si on pouvait sortir ensemble. Et… j'ai dis oui. » 

« Oh, Aria ! » Je me leva du lit, pour aller lui prendre les mains et les presser dans les miennes. C’était tellement mignon, la manière qu’elle avait de rougir en me l’annonçant. « Je suis heureuse d’être la première à savoir ! Enfin… » Je lui jetais un petit regard, mais j’étais déjà presque certaine de sa réponse. « Père et Mère sont déjà au courant, n’est-ce pas ? » Cela semblait on ne peut plus logique, après tout. Le jeune homme – le petit copain de ma sœur ! - était venu jusqu’ici, il les avait forcément rencontré. « Père n’a pas essayé de l’intimider ? » Bien entendu, il n’avait jamais essayé une telle chose avec mes petites-amies. Mais si, un jour, Arthur lui présentait un garçon, sans doute le menacerait-il un peu. Juste pour faire bonne mesure. Père peut se montrer affreusement protecteur, quand il le veut. « Qu’est-ce que va penser Arthur de tout cela… » Mes pensées se focalisant sur notre frère, je ne pouvais qu’essayer d’imaginer sa réaction. « En tout cas, j’aimerai beaucoup le rencontrer ! Peut-être lors d’un évènement informel. Comme un jeu, par exemple… » Il me semble que cela fait bien longtemps que nous n’avions pas joué au Pall Mall, n’est-ce pas ?

Samedi 13 janvier 1990

« Arthuuuuur, regarde ce que Grand-Père et Grand-Mère m’ont envoyés comme cadeau d’anniversaire ! » Je brandissais avec effort devant mon frère un assortiment de maillet, de boules et d’arceaux en métal. Pour mes neuf ans, je n’avais eu qu’une demande : pouvoir jouer avec mon frère et ma sœur. Arthur et Aria sont trop… brusques, pour que je puisses jouer avec eux. Père m’a déjà dit plusieurs fois qu’il pourrait être dangereux pour moi de me mêler physiquement à leurs bagarres. Pourtant, c’est ce qu’ils font la plupart du temps, quand ils sont dans la même pièce. Ils se battent. Je ne crois pas que j’aimerai me battre, et je n’y trouverai aucun plaisir contrairement à eux – car ils doivent bien en retirer du plaisir, n’est-ce pas ? Cela arrive si souvent… Mais j’aimerai pouvoir m’amuser avec eux, et avec eux deux. Je peux jouer avec Aria, ou regarder Arthur peindre ou dessiner mais… ils ne sont jamais ensembles. C’est un peu mon devoir d’aînée de les rassembler, non ?

« Grand-Mère dit que c’est un ancien jeu européen, le Pall Mall. Il faut taper dans une boule pour la faire traverser un arceau, si j’ai bien compris. » Je déchiffrais la lettre de Grand-Mère, en espérant ne pas m’être trompée. Son écriture, aérienne et toutes en boucles complexes, pouvait parfois se révéler compliquée à lire. « J’aimerai faire une partie avec toi, et Aria. Pour mon anniversaire. » J’adressais un sourire angélique à mon frère en évoquant mon privilège, même si mon anniversaire était déjà passé de vingt-quatre heure. « S’il te plaît. Aria est déjà d’accord, et on ne peut pas jouer qu’à deux. » De toute manière, ce n’est pas comme si je souhaitais gagner à ce jeu – ou à n’importe quel jeu, avec eux. Arthur et Aria courent plus vite, ont des meilleurs réflexes et une meilleure endurance que moi. Aria me bat à tout les jeux de logique, comme elle s’entraîne aux échecs dès qu’elle en a l’occasion. Et Arthur est bien plus douée que moi pour mémoriser. Alors oui, je sais déjà que je ne serai pas gagnante à ce jeu, mais si j’arrivais à les faire jouer ensembles, est-ce que ce n’était pas un peu une victoire en soit ?
:copyright:️ Justayne

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All aboard !Avec Luna BlackwoodDimanche 4 novembre 2001

Par tous les ancêtres de la famille Blackwood, cela me faisait tellement de bien de pouvoir parler à ma sœur comme ça, de Harry, aussi librement ! Je lui racontais tout, la nuit dans la bibliothèque, sa visite le lendemain, la rencontre avec nos parents… Et notre premier baiser. Qui est mon premier baiser tout court. « Oh, Aria ! » Luna se leva pour prendre ses mains dans les miennes. Voir qu'elle était sincèrement heureuse pour moi me fit sourire, et rougir encore plus. « Je suis heureuse d’être la première à savoir ! Enfin… Père et Mère sont déjà au courant, n’est-ce pas ? » Je hochais la tête. « Oui, Mère avait organisé un tea time pour le goûter, et elle a convié Harry à se joindre à nous. » « Père n’a pas essayé de l’intimider ? » J'haussais les épaules, en me mordant les lèvres, un peu gênée. Je n'avais pas de réponse claire à lui apporter. « Père a demandé un entretien privé avec lui après le thé, mais je ne sais pas de quoi ils ont parlé… Je n'ai pas osé lui demandé, et je n'ai pas encore revu Harry. » Bien qu'on se soit écrit, le temps que je sois encore au manoir. « Qu’est-ce que va penser Arthur de tout cela… » J'ouvris grands les yeux, en serrant les mains de Luna dans les miennes un peu plus fort. « Il ne le saura pas. Je ne veux pas lui dire. Du moins, pour le moment. » « En tout cas, j’aimerai beaucoup le rencontrer ! Peut-être lors d’un évènement informel. Comme un jeu, par exemple… » Je lui souris amicalement. Le Pall Mall, le jeu préféré de ma sœur. « C'est bientôt ton anniversaire, en plus. Ce sera l'occasion d'organiser une partie… »
:copyright:️ Justayne

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All aboard ! Avec Luna Blackwood Samedi 13 janvier 1990

« Arthuuuuur, regarde ce que Grand-Père et Grand-Mère m’ont envoyés comme cadeau d’anniversaire ! » Je dessinais tranquillement à mon bureau quand ma sœur aînée arriva dans ma chambre. Je me tournais vers elle, et je regardais la boîte qu'elle me montrait. Elle était ouverte, et je pouvais voir différents maillets de couleurs, des boules assorties et des arceaux de métal. J'examinais cet étrange mélange, avant de regarder Luna. « Qu'est-ce que c'est ? » Je finis par demander. « Grand-Mère dit que c’est un ancien jeu européen, le Pall Mall. Il faut taper dans une boule pour la faire traverser un arceau, si j’ai bien compris. » Même moi, du haut de mes 8 ans, je trouvais que ce jeu avait l'air stupide. Mais je ne dis rien, pour ne pas gâcher le plaisir de ma grande sœur. « Et pourquoi ils t'ont envoyé un tel jeu ? » « J’aimerai faire une partie avec toi, et Aria. Pour mon anniversaire. » J'haussais un sourcil dubitatif, encore plus face à l'air angélique de ma grande sœur. Je refusais peu de choses à ma sœur, mais je devais bien avouer que l'idée d'aller faire un jeu dehors m'ennuyait profondément.

« S’il te plaît. Aria est déjà d’accord, et on ne peut pas jouer qu’à deux. » J'hésitais une seconde supplémentaire, avant de céder. « Laisse-moi le temps de mettre mon manteau. Il faut peut-être aider Aria à mettre le sien ? » Je regardais ma sœur sortir joyeusement de ma chambre. Je rangeais méticuleusement mes crayons, avant de mettre ma veste et d'aller dans le rejoindre. Mes soeurs m'attendaient déjà en plaçant les arceaux. Avant que je les rejoigne, Mère posa une main sur mon épaule. « Arthur ? Sois gentille avec tes soeurs. » « Toujours, Mère. » Je lui lançais un sourire angélique à mes parents, avant de rejoindre mes soeurs. Aria sautillait joyeusement. « Je prends le maillet violet, et Luna le jaune ! » « Très bien. »

Ma sœur Luna, contrairement à Aria, n'avait jamais eu un grand esprit de compétition. Et comme son anniversaire était la veille, je lui proposais de commencer. Quand je vis son air ravie alors que sa boule avait traversé le premier arceau du premier coup, je me dis qu'elle avait trouvé son nouveau jeu préféré. Nous jouâmes sagement pendant trois tours, avant que je ne tire ma boule. Elle fonça dans celle de Luna, qui dévia légèrement, la mettant en difficulté. Je jetais un oeil à ma sœur, qui me regardait d'un air sombre, très sombre. « Luna, c'est le jeu, voyons. Ne me regarde pas comme ça, on dirait Aria quand Père contrecarre ses coups aux échecs. »
:copyright:️ Justayne

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Cross my heart and hope to die
Welcome to my darkside

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All aboard ! Samedi 13 janvier 1990Mon frère a tout de même accepté de venir jouer avec nous. Je le regardais être plutôt neutre avec Aria quand elle me tendait un maillet. Je préférai le voir comme ça plutôt que de le voir se battre avec notre petite sœur. Peut-être que je dirais même à Aria qu’il avait proposé de l’aider à mettre son manteau ? D’accord, elle avait six ans, mais quand même, c’était très gentil de sa part de proposer, non ? « Je prends le maillet violet, et Luna le jaune ! » « Très bien. » Je souris en me précipitant au début du parcours quand Arthur me proposa de commencer. Peut-être qu’ils allaient finir par bien s’entendre, finalement, avec Aria ? Devoir faire le hibou ou le garde-chasse entre les deux, ça devenait épuisant. Je ne sais pas comment Père faisait pour les séparer tout le temps.

Les trois premiers tours se passèrent merveilleusement bien. Pas de disputes, pas d’injures, pas de cris. Peut-être que je pourrais faire comme Mère, plus tard, et tenir des parties au Manoir comme une parfaite maîtresse de maison ? Peut-être que je pourrais même m’entraîner en invitant Noun – et Judas, puisqu’elle va forcément insister sur sa présence. Heureusement que nous étions grande maintenant ! Au moins, elle ne montait plus aux rideaux du salon. Les yeux brillant grâce à ma nouvelle idée, je reporta mon attention sur le jeu. C’était le tour d’Arthur et mon frère… mon frère visait ma boule ! Trop choquée pour dire quoi que ce soit, je lui lançais un regard noir comme ceux de ma marraine. « Luna, c'est le jeu, voyons. Ne me regarde pas comme ça, on dirait Aria quand Père contrecarre ses coups aux échecs. » « Père joue le jeu avec Aria aux échecs, toi tu n’es qu’un…  un sale tricheur ! » Je sentais une énorme colère commencer à gronder en moi. Arthur avait ce petit sourire qui m’agaçait parfois mais, maintenant, il me donnait envie de le frapper pour qu’il arrête de se moquer de moi. Je levais mon maillet avant de l’abattre sur sa jambe droite. Bien fait ! « Tu l’as fait exprès ! Pour une fois, j’étais en train de gagner ! Tu l’as fait exprès ! » Alerté par nos cris, Mère accouru pour nous arrêter. Sauf que cette fois, elle fut abasourdie de voir que c’était moi qui m’en prenait à Arthur, et non pas une énième bataille entre Aria et lui. Mais ce n’est pas de ma faute, comme je le criais à Mère : c’est lui qui a commencé !
:copyright:️ Justayne

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Laugh hard, run fast, be kind

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