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My soul so cynical

Vendredi 2 Novembre 2001

En Irlande à cette période de l'année, les températures varient entre 5 et 11°, aujourd'hui il fait plutôt doux. Aussi plutôt que d'être enfermé dans le palais où le temple je préfère être dehors. De toute façon cette peau de loup préfère le froid que la chaleur. Je révise depuis une bonne heure mes cours. Mes sœurs sont avec moi, elles font le débriefing de la journée d'hier et de la soirée d'Halloween le 31 où j'ai refusé d'aller à l'UMS. C'est aussi pour ça que je suis venu avec elle en Irlande, elles m'ont fait jurer car elles étaient trop déçue de ne pas me voir dans mon costume de druide celtique pour l'occasion. J'aimerai leur lancer un Bloclang car je ne supporte plus leur jérémiade, le prince Bleddyn par ci, la princesse Louve par là. Jared t'as pas vu ça, Jared t'en pense quoi ?

" - Le bal va être grandiose, je mise tous mes espoirs sur son altesse Accalia, et Louve était tellement belle pour son anniversaire, j'en aurai pleuré." renchéri Eileann.

Je secoue ma tête devant autant de niaiserie. Cette année c'est la princesse Accalia qui s'essaye aux animations des évènements, pour s'entrainer j'imagine. Cette gamine est déjà promise à son rôle de Grande Prêtresse. En fait ils ont déjà tous un rôle à jouer. J'espère que pour elle tout se passe bien dans ce château de merde en Écosse. Poudlard n'a pas été un lieu où j'ai pu découvrir le monde et me sociabiliser comme l'ont cru à l'époque mes parents. J'aurai été aussi bien ici avec les précepteurs à supporter mon père. Aujourd'hui ça les angoissent rien que de penser à ce que j'ai pu vivre là bas. Ils m'ont obligé à boire du Véritaserum pour tout expliquer, mais ils s'attendaient à quoi ? Un petit Irlandais, né loup-garou ayant grandit dans un milieu noble, vivant les dans traditions Irlandaises. Je ne connaissais pas grand chose de l'Angleterre, même si j'ai appris l'anglais, j'étais ignorant de leur mode de vie, rien que leurs fêtes. J'ai su qu'Accalia était à Gryffondor, c'est déjà bien. Je suis persuadé que si j'avais atterri dans cette maison, j'aurai vécu une autre scolarité auprès de mes sœurs.

Les enfants Iceni ont déjà toute leur vie de tracer, je sais pas si on doit les plaindre ou les envier. Je ne sais pas quels ont étaient leur choix, leur décision. C'était pourtant pas compliqué pour moi, mes parents auraient du aussi voir ce dont j'avais envie et besoin, ce que je voulais faire, mon futur. C'était pas difficile vu tout le temps que je passe avec ma marraine qui est médicomage. Quoi qu'il en soit ce qui est fait est fait, je suis maintenant à l'UMS, dans la voie que j'ai choisi. A entendre mes sœurs, toute cette vie est magique. En attendant je n'arrive pas à me concentrer sur mon livre.

"- Tu sais que ça nous fait plaisir que tu sois venu avec nous pour Samain ? Tu vas être beau comme un Dieu Irlandais ce soir au bal ! m'annonce ma sœur Eileann.
Mmmhhh"

Mes yeux essayent de parcourir mon manuel de potions médicomagiques et plus particulièrement les ingrédients d'un philtre dégonflant. Il faut donc 280 cl d’eau gazeuse, 860 cl de bile de sirène et 1 écaille de Poisson Bloup.

- Mais tu n'es pas vraiment avec nous, ça ne sert à rien de venir ici si c'est pour être encore ton nez dans les bouquins.
Mmmh mmh"

Le filtre régénérateur à la mandragore demande des poils de chèvre, c'est étonnant, dans un précédent ouvrage j'ai lu que c'était plus efficace avec du poil de bouc. Je doute de la qualité de ce livre emprunté dans la bibliothèque de l'université. Il faudra approfondir les recherches.

- Tu n'écoutes rien de ce qu'on dit Jared. Lance Alana
- Si, il écoute, seulement il nous ignore !
- Mmh mmh.
- J'ai décidé de mordre mon petit ami en revenant à l'UMS lundi, qu'en penses-tu ?"

Je redresse alors ma tête et regarde ma sœur dans les yeux, je sais qu'un reflet ambré s'aperçois dans les miens.

-Qu'est-ce que tu as dis ?
- Je te l'avais dit Alana, il ne faisait que nous ignorer.
- Tu as vraiment un petit ami ?
- Il n'y a que ça qui t'intéresse ?
- Et le fait que tu veuilles le mordre oui."

Ma sœur se passe une main sur le visage visiblement exaspérée.

- Tu n'écoutes rien, tu es distrait alors que c'est la fête Jared ! La première qu'on fait à nouveau tous les 3 réunis !
- Et je devrai faire quoi ? Faire la danse de la pluie autour d'un tronc d'arbre ? Je suis là, c'est déjà pas mal.
- Tu as parlé à papa ?
- Pour lui dire quoi ? Je suis déjà allé voir son psychomage, j'ai déjà parlé à quelqu'un.
- Et qu'est-ce qu'il t'a dit ?" insiste Eileann.
- Papa ou le vieux fou qu'il m'a amené voir ?"

On se toise en silence, elles savent que je ne dirai rien et elles savent que cela ne sert à rien de continuer sur le sujet. Ce sont les seules à connaître aussi bien mes limites et à les respecter. C'est peut-être parce qu'on est triplé, ou parce que c'est les seules personnes en qui j'ai confiance. Même si on se chamaille régulièrement et que j'ai parfois des envies de meurtre, c'est les seules personnes à ce jour à m'apporter assez de joie et de réconfort et dont je ne me lasse pas, tous les autres m’ennuies.

- Comment tu t'es fait ça encore ?"

Ma sœur Alana lance sa main vers mon visage et y touche un plaie encore fraiche sur l'arcade, je sursaute à peine à cause de la douleur et de l'appréhension. Ses doigts sont délicats et je retiens ma respiration jusqu'à ce qu'elle retire sa main. Je n'ai jamais apprécié les contacts physiques, et ça s'est accentué durant mes années à Poudlard, ou j'étais plus une plaie douloureuse ambulante qu'autre chose.

- J'ai pris une porte."

Faux.

- Une porte qui s'appelle Fingus et qui est batteur dans l'équipe de Quidditch à l'UMS ?" répondent-elles exactement en même temps avec la même intonation. Elles ne le savent pas mais j'adore quand elles font ça. Petits ça nous arriver tout le temps tous les trois, de répondre la même chose aux parents.

Je lève mon sourcil blessé, surpris qu'elles soient déjà au courant de cette histoire. Ces deux là sont deux fouines depuis qu'elles sont arrivées à l'UMS en septembre. Je fais craquer mes cervicales et hausse les épaules sans leur répondre.

- On est sûre que tu ne t'es pas soigné avant de rentrer en Irlande exprès pour provoquer papa.
- Vous êtes deux petites futées. Sur ce..."

Je ferme mon livre en le claquant fort ce qui surprend mes sœurs qui ont le même mouvement de recul. Une esquisse de sourire se forme sur mon visage et je me lève du banc en marbre sur lequel je me trouve.

- ... je vais plus loin, probablement pour faire la danse de la pluie autour d'un arbre, inutile de me suivre pour admirer le spectacle."

Elles me fusillent du regard et je n'attends pas qu'elles répliquent une tirade pour presser le pas et m'éloigner de cet endroit du jardin royal. Je vais au plus loin qu'il est possible d'aller. Les festivités de Samain s'entendent jusqu'à très loin. La fête de la transition, l'ouverture vers l'Autre Monde, tu parles. Si je suis là aujourd'hui, ce n'est rien que pour mes sœurs, maintenant qu'elles sont Duchesse il ne s'agirait pas qu'elles ratent les fêtes traditionnelles Irlandaises. Et il est vrai que la pleine lune d'hier a fini de me convaincre de venir en Irlande pour la transformation, c'est beaucoup plus pratique qu'à l'UMS. Les terres sont plus vastes et familières. J'aime ces terres.

Une fois hors de porté et de vue je sors de ma veste un pochon qui contient mon petit mélange de tabac et d'aconit tue loup, parfaitement dosé. Assez pour me défoncer mais pas assez pour être délétère, enfin j'imagine qu'un sorcier lambda ne serait pas bien après ça. La feuille d'aconit est extrêmement toxique, et il faut savoir bien la maitriser, ce qui est mon cas. Je cale mon livre de potion sous le bras et je roule l'herbe dans une petite feuille puis porte la cigarette à ma bouche et l'allume. En quelque seconde je sens les effets m'envahir, c'est quelque chose d'indescriptible, mes muscles se relâchent, tout mon corps se détend. La moitié du temps je suis comme monté sur ressort, tous mes sens en alertes, décuplés, là c'est comme si je m'octroyais quelques minutes de pause. Je me souviens de ma transformation hier soir, et je me souviens de ce que j'ai fais sous ma forme de loup, ça m'arrive de plus en plus clairement depuis quelques mois.

Je tire une nouvelle taf et m'adosse contre un arbre tout en fermant les yeux, mes bras le long du corps, mon manuel pesant dans ma main gauche. Je profite de cette petite défonce avant de devoir passer encore du temps à jouer les parfaits petit noble à la cour. Je suis déjà épouvanté pour le bal de ce soir. Je passe une main dans mes cheveux quand j'ai une sensation étrange qui m'envahit soudainement. On me regarde. L'effet du tabac inhibe mes sens, je n'ai donc entendu personne venir jusque là. Je jette le mégot et l'écrase sous mon pied avant que mes yeux se posent sur une personne que je n'aurai jamais cru voir ici. Je passe une nouvelle fois une main dans mes cheveux. Putain la princesse. Putain de merde. Je baisse mes yeux avant de souffler calmement.

- Veuillez m'excuser votre Altesse, j'ignorais que vous alliez user de cette partie du jardin royal, je vous laisse."

Tu parles, y'a jamais personne par ici d'habitude, c'est assez vaste pour qu'on ne se croise pas même en décidant de faire un Quidditch sur la pelouse. Évidemment je peux pas être en paix cinq minutes, il faut que carrément la royauté vienne me taper sur l'épaule. Je commence à prendre appuis sur l'arbre pour fuir le plus vite d'ici, mais je vois les yeux de la princesse fixer le mégot que je viens de jeter. Puis ses yeux se reposent sur moi. On se regarde pendant quelques secondes en silence. Putain et je suis censé faire quoi ? Une courbette ? Une formule de politesse ? Un signe de tête ? Baisser les yeux ? Me flageller pour avoir souillé la pelouse royale ? Ils peuvent faire ça ?! Putain...

Je reporte mon attention vers le mégot au sol et me baisse pour le ramasser et le fourrer dans ma poche. J'ai l'envie furieuse de répliquer "Oh ça va c'est biodégradable, tout est naturel, tout pour mère nature, de la terre à la terre." Mais aucun son ne sort de ma bouche, si je parle comme ça à Louve, il est certain que mon père me mette entre 4 planches d'ici la fin de la journée. Alors que je m'élance sans demander mon reste en lui tournant le dos, elle se met à me parler. Je réprime un soupir de toutes mes forces et ferme mes yeux avant de me retourner à nouveau vers elle. Je ne vais pas m'en sortir aussi facilement apparemment.

- J'étais venu profiter du calme et de la sérénité de votre magnifique jardin. J'apprécie énormément ces..."

Je regarde autour de moi, incapable de trouver quelque chose de crédible à dire. Il n'y a pas grand chose de fleuri en novembre.

" - ...cette haie d'Ajonc. Mais ne vous inquiétez pas, je disparais pour rejoindre la fête et vous laissez pleinement la place."

Je pense que ce n'était pas la réponse qu'elle attendait, mais c'est la seule réponse que je peux lui faire. Qu'est-ce qui lui arrive ? Qu'est-ce qu'elle me veut ? Pourquoi est-elle là ? Ce n'est sans doute pas pour me remercier du cadeau que je lui ai fait pour son royal anniversaire hier.

Je lui ai offert un coffret de parchemins ouvragés et travaillés avec précision pour que la plume glisse sans difficulté et pour faciliter la prise de note. La qualité est incroyable, et comme j'ai su qu'elle était maintenant étudiante à l'UMS, je me suis dis que ... Avec le nombre de cadeau qu'elle a reçu de tout façon le mien était très certainement insignifiant. En plus pour ça, il faudrait qu'elle sache qui je suis. Bon il est possible qu'elle se souvienne de mon refus de me transformer devant la cour il y a seulement quatre mois, contrairement à mes sœurs. Putain pourquoi je lui ai fait un cadeau aussi ? Encore une idée de mes sœurs, elles se mêlent de tout elles aussi.

En bougeant pour me décaler, une feuille de mon manuel tombe au sol. C'est une feuille où j'ai gribouillé une potion pour des travaux pratiques à l'université.

- C'est une potion d'endormissement. Pour pouvoir opérer, 5g de fève soporifique, 4 cg de foi de triton et 2 dg de cerveau de grenouille haché. Tout est dans la maitrise du haché de cerveau."

Très bien Jared, continue comme ça et maintenant elle va croire que t'es un putain de psychopathe. De quoi motiver mes parents à me ramener chez le psy.

Malgré la situation et le fait que j'ai envie de prendre mes jambes à mon cou, j'ai du mal à décrocher mon regard du sien, j'ai conscience que je devrai arrêter et faire je ne sais quel protocole à la con en sa présence, mais je ne l'avais jamais approché d'aussi prêt avant aujourd'hui, pourtant j'ai littéralement grandit dans sa cour. Et même si ma sœur raconte des conneries dans ses carnets secrets et que je n'ai pas de vue sur elle, elle dit vrai sur sa beauté.

- Est-ce que vous désirez quelque chose que je pourrai vous rapporter avant de partir ?"


   
©Lilith

ϟ ϟ ϟ


Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
That's why I can't love you in the dark »

KoalaVolant

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My soul so cynicalAvec Jared Parkinson Vendredi 2 Novembre 2001

Cela faisait deux jours que j'étais rentrée en Irlande. Après deux mois passés à l'Université, avec seulement deux jours par semaine dans mon pays d'origine, cela était presque rafraîchissant de passer quatre jours ici, pour trois jours de fête. L'ouverture des festivités religieuses commençait, comme tous les ans, par mon anniversaire. Toute la journée d'hier, les cadeaux s'étaient empilés dans la salle de bal, où ils étaient restés présents le soir. L'imposante pile permettait ainsi de montrer à d'éventuels ennemis tout le soutien que je recevais déjà, alors que je n'étais pour le moment qu'une simple princesse. Ce matin, j'avais profité de ma matinée de libre -Bleddyn était en réunion avec l'armée et Accalia en préparation avec notre arrière-grand-mère, l'actuelle Grande Prêtresse pour ce soir- pour ouvrir mes cadeaux. Connor, mon fiancé, était avec moi, curieux de voir ce que j'avais reçu. Il avait surtout envie de voir qui était de mon côté et, potentiellement, du sien. Maintenant que le déjeuner était passé, je décidais de me promener seule dans le jardin.

Je ne pouvais plus des commentaires de mon fiancé sur la fête. Il n'était qu'une pièce rapportée, mais il mettait son grain de sel partout, avant même de porter mon nom. Il n'y avait pas une semaine sans que nous nous disputions, et j'étais censée passer le restant de ma vie avec lui ? Ce machiste semblait oublier que cette monarchie était fondée sur le sang, et la naissance, et non pas sur le sexe. Que même si j'étais une femme, j'aurais toujours plus de pouvoirs que lui, y compris après notre couronnement. Et que sans moi, jamais il ne pourrait monter sur le trône. Je soupirais, sentant un mal de tête arriver. Moi qui était contente de rentrer, j'étais déjà lasse de la compagnie de Connor. Fort heureusement, il n'était pas inscrit à l'Université, et ainsi, il ne pouvait pas commenter tous mes moindres faits et gestes.

Mes découvertes à l'Université se concentraient principalement sur une vie que je n'avais pas. Une vie normale. Alekseï le savait, et il s'amusait à tout me faire découvrir. Cela passait par la nourriture -lui seul savait que mon nouveau péché mignon était le milkshake aux fruits rouges-, la musique, les soirées… Il m'avait fait découvrir les soirées étudiantes, bien éloignée des bals, des soirées jeux de cartes ou des festivités religieuses que je connaissais ! En repensant à ça, je touchais du bout des doigts mes lèvres. Dire que je l'avais embrassé… Sous l'emprise de l'alcool. Je n'en avais qu'un très vague souvenir, mais je savais que c'était arrivé. Il avait interdiction d'en parler à qui que ce soit. Je ne tenais pas à décevoir ma famille et la cour si ils apprenaient que j'avais embrassé un autre homme que mon fiancé. Mais toutes ces personnes ne se rendaient pas compte que j'étouffais. J'étais promise à un homme que je n'aimais pas, et à qui je devais donner deux enfants minimum. Un, ou une héritière, et une jeune fille qui se tournerait vers la religion. Mère était la pièce rapportée de sa génération, mais elle et Père s'aimaient profondément. Et je n'avais pas cette chance. Malheureusement, j'étais entièrement dévouée à mon royaume, et à mon pouvoir, et jamais je ne les abandonnerais. Ce qui incluait que j'étais coincée avec Connor tout le restant de ma vie.

C'est en pensant à cela que je sentis mon ventre se contracter. Je fronçais les sourcils. La pleine lune était hier soir, et je ressentais encore les effets de la louve en moi. Et c'était mon instinct lupin qui se plaignait de cette odeur. Je m'arrêtais, pour me concentrais sur ce que je sentais. Oui. A présent, je le savais… Une odeur d'aconit. Une plante hautement interdite dans les murs de ce palais, mais y compris dehors. Seul le jardinier et le maître des Potions pouvaient les cultiver et les utiliser dans la confection de la potion Tue-Loup que je prenais avant chaque pleine lune, et que chaque personne qui apprenait à dompter son loup devait prendre quotidiennement. Une part -minime mais non négligeable- de nos revenus royaux était basé sur la vente de ces potions. Alors, qui faisait brûler de l'aconit ? Je m'approchais silencieusement pour voir qui commettait ce… Crime. Oui, c'en était un, mais aucun loup sain d'esprit ferait brûler cette plante hautement toxique pour nous… Alors oui, je m'approchais silencieusement, pour découvrir Jared Parkinson.

Je m'arrêtais, pour l'observer. Et réfléchir. Comme à chaque fois que quelqu'un reçoit le titre de Duc et de Duchesse, j'étais là. Après tout, c'est une cérémonie importante pour la famille, qui reçoit un honneur immense, et qui nécessite alors la présence de l'entièreté famille royale. Et bien que je n'avais pas accordé personnellement le titre -seul l'Iceni qui porte la couronne a cet honneur-, j'avais assisté à la remise de titre de Duchesse à ses sœurs alors que lui avait refusé la transformation. Cela avait rappelé le refus de ma tante Melody, l'aînée, qui avait rennoncé, en même temps, à la couronne. C'est ainsi que Père devint roi. C'est alors que je m'étais interrogé sur ce refus. Bleddyn avait enquêté pour moi, et m'avait assuré qu'il ne cachait rien de louche. Aucun contact étrange ou dangereux pour nous, aucun complot. L'explication était alors ailleurs, et je devais bien avouer que le jeune homme m'intriguait. Bien évidemment, je n'en avais pas parlé à Connor, qui risquait sûrement de s'en moquer le plus royalement du monde. Alors que, même si mon air impénétrable ne le montrait, j'étais sincèrement concerné par les personnes qui composaient la cour.

Mais je dûs l'observer depuis un bon moment, car le jeune homme semblait s'apercevoir de ma présence. « Veuillez m'excuser votre Altesse, j'ignorais que vous alliez user de cette partie du jardin royal, je vous laisse. » « Il n'y a pas de mal. » Je ne voulais pas le chasser. Certes, j'étais ici chez moi, mais le jardin était ouvert à tous. Tant que les nobles le respectaient… Ce que Jared Parkinson ne semblait pas faire. Je baissais les yeux sur le mégot qu'il venait de jeter. Très bien, j'étais prête à passer l'éponge sur l'utilisation de plante interdite, mais comme il semblait ne pas respecter l'environment dans lequel il se trouvait, je comptais demander à mes scientifiques d'analyser ce mégot et de prouver la présence d'aconit. Au moins, cela me donnait une excuse pour le forcer à me parler. Nos regards se croisèrent, et alors qu'il finit par ramasser le mégot, je me demandais si il avait compris à quoi je pensais. « Vous n'êtes pas avec vos soeurs ? » Je tentais d'engager la conversation. J'avais une certaine curiosité à satisfaire qui datait de quelques mois, et l'expérience avec Sirius Green lors de la fête d'Halloween m'avait prouvé que je ne devais plus être aussi frontale. « J'étais venu profiter du calme et de la sérénité de votre magnifique jardin. J'apprécie énormément ces… » J'haussais un sourcil, en me faisant la réflexion que le jeune homme n'était pas dans l'endroit du jardin le plus planté. On avait des endroits plus fleuri que d'autres, qui laissaient penser à un jardin plus fouillis, comme ici. Mais j'aimais cette dualité. Mes promenades dans les différents endroits se faisaient en fonction de mon humeur. « ...cette haie d'Ajonc. Mais ne vous inquiétez pas, je disparais pour rejoindre la fête et vous laissez pleinement la place. »

Si je ne trouvais pas un sujet de conversation maintenant, je n'aurais pas d'autres occasions aussi parfaites pour parler des raisons de son comportement d'il y a quelques mois. Oh, bien sûr, je pouvais toujours demander à ses sœur,s mais cela était trop facile, et surtout, cela ne m'accorderait pas sa confiance. Mais alors qu'il partait, j'avais enfin une raison de l'interpeller. « Monsieur Parkinson ? Vous avez fait tomber ceci. » Je me penchais pour ramasser la feuille, à laquelle je ne pus m'empêcher de jeter un rapide coup d'oeil avant de lui tendre. Je n'avais pu lire qu'une liste d'ingrédients, sans comprendre à quoi cela pouvait correspondre. « De quoi s'agit-il ? » « C'est une potion d'endormissement. Pour pouvoir opérer, 5g de fève soporifique, 4 cg de foi de triton et 2 dg de cerveau de grenouille haché. Tout est dans la maitrise du haché de cerveau. » Bien, j'allais donc continuer de boire des tisanes le soir pour me reposer et favoriser mon endormissement. Et j'espérais sincèrement ne jamais devoir être opérée, pour ne pas boire cette potion. Voilà pourquoi je ne veux jamais savoir de quoi sont composées les potions qu'on m'apporte. « Ah oui, pour vos études… Si mes souvenirs sont bons, vous êtes en Médicomagie, il me semble. »

Je ne le quittais pas des yeux, cherchant la moindre faille pour aborder le sujet qui m'intéressait. Mais cela commençait vraiment à devenir compliqué, et je sentais bien que Jared Parkinson était suffisamment mal à l'aise pour vouloir me fuir. Sûrement à cause du mégot. « Est-ce que vous désirez quelque chose que je pourrai vous rapporter avant de partir ? » « Avant que vous partiez, laissez-moi vous remercier pour votre cadeau d'anniversaire. » Des parchemins qui me seraient très utiles, pour tous les devoirs administratifs du palais et les devoirs imposés par l'Université. Je ne devrais pas me plaindre, mais je reçois le plus souvent des bijoux, des tissus, des parfums chers et exotiques. Finalement, de la part de quelqu'un qui ne me connaissait qu'à travers mon titre, c'était assez personnel.

Maintenant que je l'avais remercié pour son cadeau, je devais respecter ma promesse, et le laisser partir. Mais alors qu'il tournait les talons, je ne pus m'empêcher de l'appeler : « Monsieur Parkinson ! » Après tout, n'était-ce pas mon côté frontal qui avait fini par marcher, avec Sirius ? Je pouvais toujours réessayer. Bon, je n'allais peut-être pas lui sauter à la gorge comme avec Sirius, mais je pouvais toujours essayé de poser mes questions. Et puis, il ne connaissait pas mon côté têtu. Je comptais ne pas le lâcher tant que je n'avais pas de réponses, quitte à chercher pendant plusieurs mois. « Vous savez que l'usage de l'aconit est interdit ici, y compris dans les jardins ? » Mettre en avant la faute qu'il avait fait, fait. « Rassurez-vous, je ne compte pas vous traduire en justice pour cela. » Maintenant, je me faisais passer pour une princesse généreuse. Oui, c'était clairement de la manipulation, mais ça restait une tentative, même si elle risquait d'être infructueuse. « Je veux simplement comprendre quel usage vous en avez. Et je me demandais si cet usage n'avait pas un rapport avec votre refus de vous transformer et du titre de duc, qui date d'il y a quelques mois. »

Je regardais autour de moi, et je vis un banc en pierre, pas loin. je fis signe à Jared de me suivre, et je m'assise dessus. ce banc, placé sous une pergola, nous cacherait des regards et des oreilles indiscrètes. Je n'étais pas sûre de gagner la confiance de cet étudiant maintenant, mais je ne voulais pas non plus trahir ses secrets. « Vous pouvez vous asseoir, si vous le souhaitez. » Il restait là, planté sur ses deux pieds. Je sais qu'il est compliqué de se comporter avec moi, ou ma famille, parce que l'étiquette est omniprésente, et assez contraignante par moment. Et même si j'étais la première à l'appliquer à la perfection -si on oubliait les infidélités que je faisais à Connor, que ce soit avec les baisers d'Alekseï ou même dans mes pensées-, cette étiquette me gênait actuellement pour que Jared se sente confortable avec moi. J'avais poussé Sirius dans ses derniers retranchements pour obtenir ce que je voulais, mais faire hurler Jared dans un jardin fréquenté n'était pas la solution, actuellement. « Vous savez, je ne suis pas là que pour récolter des impôts, porter une couronne et veiller à ce qu'aucun loup-garou ou vampire ne morde personne. Je ne suis pas là que pour la bonne tenue. Je voudrais faire de cette cour pas qu'un refuge pour les créatures européennes rejetées par leurs pairs dans leur pays d'origine, mais aussi un endroit où l'on puisse se sentir en sécurité, aussi bien physiquement qu'affectueusement. Et cela concerne également mes sujets irlandais. Alors, si vous avez le moindre problème, je vous supplie de m'en parler. »
:copyright:️ Justayne

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I'll show you how a real queen behaves,
No damsel in distress, don't need to save me

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My soul so cynical

Vendredi 2 Novembre 2001

« Ah oui, pour vos études… Si mes souvenirs sont bons, vous êtes en Médicomagie, il me semble. »
"Oui c'est bien cela. Je suis en 2ème année."

Comment sait-elle ça ? Est-ce qu'elle est aussi bien renseignée pour tous ses sujets au Palais ou juste moi ? Ils font une genre d'enquête ou mes parents ont encore joué de leur relation pour qu'on vienne me faire la morale ? Ça leur ressemblerait, mais en même temps quel genre d'information ils auraient donné pour que ce soit Louve qui vienne me voir en personne ? Je n'aime pas ça, pourquoi elle essaye de faire la conversation ? Et à moi ? Il ne valait mieux pas que je reste ici. Tire toi Jared et vite !

« Avant que vous partiez, laissez-moi vous remercier pour votre cadeau d'anniversaire. »

Tiens, c'est intriguant, et même intéressant. Elle les a remarqué ? Je pensais ça impossible, il faut dire qu'elle est trèèèès appréciée au Palais, ce qui sous entend une montagne de cadeau, je me suis toujours demander ce qu'elle en faisait. Elle pourrait changer de bijoux toutes les heures. A-t-elle une pièce spéciale pour ranger tout ça ? Alors qu'elle remarque mes pauvres parchemins est presque suspect. Je réalise que je ne la connais pas du tout. Je me demande de plus en plus ce qu'elle est venue faire ici ? Pourquoi me parle-t-elle ? Elle doit avoir des choses royalement plus intéressantes que de parler à un gars comme moi. Elle doit détester les gars comme moi. Je racle ma gorge encore un peu sonné par ses remerciements.

"Ce n'était rien croyez moi. Mais je suis ravi que cela vous ait plu."

Comparer à un bijou ou autre ornement, c'était presque ridicule, peut-être qu'au final son merci est ironique ? Ça ne serait pas la première fois qu'on se paye ma tête. Mais quand bien même, je ne peux rien dire à son Altesse. Bon aller, go, j'y vais, c'est le moment. Alors que je tente une esquive, sa voix résonne dans mon dos.

« Monsieur Parkinson !»

Je sais ce qu'elle va dire avant de le dire. C'est comme une décharge électrique le long de ma colonne vertébrale, un coup violent dans l'estomac. Je me raidis instantanément et me stoppe dans mon élan, mes sens en alerte. Ca peut très mal se passer, il faut que je sois prêt à toutes éventualités.

« Vous savez que l'usage de l'aconit est interdit ici, y compris dans les jardins ? »

Mon cœur rate un battement. Nous y voilà, je vais être dénoncé, je vais encore une fois décevoir mon père, faire pleurer ma mère, anéantir mes sœur, et je l'aurai bien mérité. Ma gorge se noue et mes poils se hérissent, je sens le loup en moi se moquer, oh il rigole bien fort. Bien fait pour ta gueule me dit-il. C'est comme s'il hurlait "justice", pour tout ce que je fais pour le détruire, pour le rendre silencieux, pour l'étouffer. Tout ça je le sais, je sais que c'est un délit, mais j'en ai besoin, c'est plus fort que moi, c'est nécessaire, c'est même vital. Je déglutie tout en serrant ma mâchoire, grinçant mes dents entre elle. J'inspire profondément, calmement. Il faut que je me calme, ce moment devait bien arriver j'imagine ?

« Rassurez-vous, je ne compte pas vous traduire en justice pour cela. »

C'est à ce moment là que je me retourne lentement vers elle, conscient que mes yeux sont encore remplis d'ambre, signe que mon loup vient de prendre plus d'espace que prévu à la menace voilée de ses propos. Il se manifeste toujours en moi dans des moments d'angoisses, de stress ou de colère. A dire vrai, il se manifeste à chaque émotions désagréables en fait, et pour tout dire, je n'ai pas souvenir d'émotions agréables depuis un moment. J'ai toujours su pour cette teinte orangée, je le sais car cette couleur se reflètent dans les pupilles de tous les gens que je tabasse, c'est ce que je vois dans leurs yeux, le reflet des miens, et ça me rend encore plus dingue, alors je frappe encore plus fort ces fois là.

Je n'ai pas envie de faire du mal à la princesse, loin de là, mais je ne contrôle pas mon stress et ces manifestations. C'est de l'instinct, une réaction pour me défendre ou pour attaquer. Je sens le picotement dans mes gencives signe que mes crocs veulent percer mais je me force à me dire que je ne suis pas en danger, que c'est différent. Louve est loin des gars avec qui je me bats derrière un bar ou sous les gradins de Quidditch de l'UMS. Je ne dis pas qu'elle ne pourrait pas me battre, je dis que c'est une femme et je n'ai jamais touché une femme, pas de cette manière du moins.

Je me demande si elle peut le sentir, ces manifestations de mon loup, mes yeux oui, mais le reste ? Est-ce qu'elle perçoit mon loup ? Et que pourrait-elle m'en dire ? Je sais que jamais personne ne m'en a fait la remarque en dehors de ma famille, j'imagine que c'est une histoire de gènes ou d'espèce. D'un côté je ne côtoie pas beaucoup de loups-garous en dehors de mes sœurs et de l'Irlande. En attendant j'ignore ce qu'elle me veut.

J'ignore à quoi elle joue, parce qu'elle joue. Je la trouve trop clémente avec moi, les Iceni ne sont pas réputés pour faire des cadeaux et à chaque fois qu'on a essayé d'être clément avec moi, c'était pour m'utiliser, me ridiculiser ou pour me faire tomber plus tard. C'était toujours dans un but pour frapper plus fort après, quand je m'y attendais le moins. Les Serpentards étaient très fort à ce jeu, et j'ai beaucoup appris, mais trop tard. J'ai l'impression que la princesse appuie une lame tranchante sous ma gorge, comme une menace, un avertissement sourd. Je ne la connais pas, mais je sais l'histoire des Iceni, je connais leur essence. Je dois rester sur mes gardes.

Je dois toujours et chaque jour rester sur mes gardes.

« Je veux simplement comprendre quel usage vous en avez. Et je me demandais si cet usage n'avait pas un rapport avec votre refus de vous transformer et du titre de duc, qui date d'il y a quelques mois. »

Je fronce les sourcils surpris, déstabilisé, mon rythme cardiaque s'accélère et je me sens mal. Je n'aime pas ces questions et je ne sais pas comment y réagir. Je n'ai jamais eu à me justifier devant la cour. J'ai bien entendu les murmures, j'ai vu la surprise dans les yeux des gens, mais personne ne m'avait demandé des comptes. Comme personne ne m'a obligé à toucher l'artefact rituel et traditionnel. Je peux envoyer chier mes parents, mes sœurs ou encore mon psy, mais une Iceni ? Je préfère me taire que devenir agressif ou dire quelque chose qui me dépasse. Je ne la connais pas et elle ne me connait pas. Ou peut-être que si ? Mais je n'aime pas ça du tout. Je regarde autour de nous une nouvelle fois, persuadé de voir débarquer Connor ou Bleddyn à tout instant.

A Poudlard je pouvais passer des nuits sans dormir, car ils aimaient me faire souffrir dans les dortoirs, loin des professeurs. Parfois je passais aussi des jours sans manger, car ils aimaient empoisonner ma nourriture avec divers potions de furoncle ou autre connerie du genre. Un jour je n'ai pas eu le temps de réagir et j'ai vomi sur deux mois de parchemin de travail. C'est comme ça que j'ai finis par découvrir la cuisine de Poudlard et les elfes de maison. Et que j'ai pu stabiliser mon poids.

Et si je devais recommencer, ici au Palais, je le ferai. Je jette un nouveau coup d’œil aux alentours. Pas un bruit, rien qui bouge, aucune autre odeur, rien de suspect, alors pourquoi je me sens aussi acculé ? J'ai n'ai pas tiré un trait sur les horreurs et les sévices que j'ai vécu. Je les redoute encore, et j'essaye par moment de les combattre,le mal par le mal. Beaucoup pensent m'impressionner, me faire peur, mais j'ai rarement plus peur des autres que de moi même, de ce que je serai capable de faire. Parce que je suis devenu résistant à tout ça, et j'en redemande, comme une drogue. L'agonit me retourne le cerveau, ce n'est pas pour rien que j'en prends aussi régulièrement. Mais c'est inexplicable. Une louve comme elle ne pourrait pas comprendre, elle semble au dessus de tout ça. On dirait qu'elle n'a vécu aucune trahison, aucune douleur.

Je me redresse, carrant mes épaules plutôt que de lui répondre. Parce que tout d'un coup, face à elle, je suis en paix avec celui que je suis, celui qu'elle croit percevoir. Je suis ce pauvre petit con qui refuse un titre de Duc, qui se bourre la gueule et se shoote aussi souvent qu'il le peut. Je suis ce petit merdeux qui ne connait que la souffrance comme langage et qui ma foi le parle bien. Je suis l'abruti qui refuse la transformation hors pleine lune. Elle doit me trouver pitoyable, ridicule, un pauvre cafard à écraser, insignifiant. Elle cherche autre chose, et je trouverai quoi.

Je ne sais pas vraiment pourquoi je la suis vers ce banc. L'obligation ? Après qu'elle ait regardé autour d'elle et m'autorise à m'assoir, c'est moi qui regarde autour de nous à nouveau, mon doute revient. Est-ce un piège ? Est-ce que son fiancé Connor va débarquer et nous surprendre. Il me filerait la racler de ma vie et je pourrai même pas répliquer sans risquer la peine de mort. Est-ce que ça serait si terrible au fond de mourir ? Je l'ai souhaité tellement de fois que ça serait peut-être l'occasion. Pourtant, un semblant d'instinct de survie me fait rester debout face à elle. Louve insiste et je ne comprends vraiment pas pourquoi, ça commence à me rendre dingue.

« Vous savez, je ne suis pas là que pour récolter des impôts, porter une couronne et veiller à ce qu'aucun loup-garou ou vampire ne morde personne. Je ne suis pas là que pour la bonne tenue. Je voudrais faire de cette cour pas qu'un refuge pour les créatures européennes rejetées par leurs pairs dans leur pays d'origine, mais aussi un endroit où l'on puisse se sentir en sécurité, aussi bien physiquement qu'affectueusement. Et cela concerne également mes sujets irlandais. Alors, si vous avez le moindre problème, je vous supplie de m'en parler. »

Je ne sais pas vraiment quoi penser de ces paroles. Elle semble très sincère, pour autant je me méfie. Je sais que je deviens parano quand on s'intéresse trop à moi, encore plus quand c'est un membre de la famille royale. Ailleurs qu'ici c'est facile d'envoyer chier les gens. Pourquoi parle-t-elle de sécurité ? Elle pense que j'ai besoin d'aide ? Et qu'est-ce que ça peut lui faire si je ne le suis pas ? Je suis qu'un pauvre sujet qui n'a pas voulu l'honneur du titre.

"Est-ce que vous vous inquiétez pour ceci ?"

Je désigne ma plaie au dessus de mon œil encore fraiche. Je sais maintenant que j'aurai du la soigner après que mon père l'ai vu et ait crisé puis fait une longue morale. Lui aussi m'a supplié de lui dire si j'avais encore des ennuis à l'UMS. Je voulais juste le provoquer, le faire culpabiliser, mes sœurs ont raison, j'ai consciemment cherché à rendre dingue mon père, mais peut-être que maintenant ça a inquiété Louve pour je ne sais quelle raison obscure. Ça et l'aconit. Elle ne veut tout simplement pas de délinquant dans ses jardins et elle aurait bien raison. Je ne suis pas digne de ses terres, de cette terre.

"C'est trois fois rien, une simple maladresse de ma part. Rien que je ne saurai soigner rapidement."

J'approche ma main droite de mon arcade et d'un mouvement de doigt et de poignet je prononce la formule Episkey pour que la coupure se referme. Je pratique la magie sans baguette depuis petit, mon père ne jurant que par ça, je n'y ai pas échappé. J'ai ensuite officiellement maitrisé la pratique à Poudlard pendant les options pour que ça soit reconnu. Depuis que j'ai quitté le collège, j'utilise ma baguette que dans de rares occasions à l'UMS, surtout en chirurgie sorcière où il faut être extrêmement précis et délicat.

Si Louve connait un peu ma réputation, elle doit évidemment savoir que je ne me suis pas pris une porte ou un coin de meuble, et quand bien même les loups-garous ne sont pas réputés pour être maladroit. Mais pour ce que ça vaut, un mensonge est bien mieux que la vérité devant une princesse.

"Je n'ai pas volé l'aconit au Palais si c'est ce que vous pensez."

Mais j'y ai déjà pensé, vu leur réserve.

"C'est de ma préparation personnelle, et pour ma consommation personnelle."

Qu'elle n'aille pas croire que je fournis qui que ce soit. Ce n'est pas vraiment mon genre. Je n'ai pas d'ami, et je ne sympathise avec personne. Donc pas de quoi faire tourner un joint aussi facilement. Il y a bien ce gars un peu spécial, bon carrément spécial, le petit muet que je croisais dans la serre de Poudlard. Orange, Mandarine quelque chose comme ça, avec qui il m'est arrivé de fumer, car il fait aussi de la bonne herbe, mais de là à dire que c'est un ami. Bon j'ai quand même appris plusieurs plantes en langage des signes grâce à lui. Mais c'est surtout que je crois qu'on apprécie le silence de l'autre. Bref, qu'elle n'aille pas penser pas que je deale sur ses précieuses terres irlandaises.

"Je ne souhaite pas nuire au Palais ni aux Iceni. Vous ne m'y retrouverai plus votre Altesse."

Mais ta gueule ! Ça me coute, mais putain que ça me coûte de dire une telle chose. Pourtant, je dois bien pouvoir me retenir 24h, non ? Putain j'espère. Je compenserai en me bourrant la gueule ce soir au bal, enfin, croyez-moi il est quasiment impossible pour un loup d'être sonné par l'alcool au point d'en faire un coma, mais je sais comment m'engourdir suffisamment. Je n'aurai jamais du venir pour cette fête.

"Je vous remercie de vous inquiéter et vous intéresser à moi, mais vraiment, je suis loin d'être quelqu'un de passionnant et je vous fais perdre du temps. Je suis sûr que vous avez d'autres obligations bien plus importantes lors de Samain que d'échanger avec quelqu'un comme moi."

Ma version polis du "allez voir ailleurs si j'y suis". Pourtant au delà de tout ironie, c'est comme si je la souillais, c'est vraiment l'impression que je ressens en cet instant. Elle ne devrait pas faire ça, elle ne devrait pas s'attarder sur moi. C'est une princesse, et j'ai le sentiment de lui faire ressentir mes mauvaises ondes. Je suis sûr que n'importe qui trouverait à redire. Je suis nuisible, toxique, c'est pour ça que les gens ont pris plaisir à me frapper et m'insulter. Je le porte sur moi, elle devrait se méfier, je n'apporte rien de bon, rien de bon pour une princesse.

Certes mon physique est différent aujourd'hui, bien différent qu'il y a un peu plus d'un an. Je me suis transformé sur un été, comme si mon loup avait fait sa puberté, alors oui je ne fais plus chétif et malade, je n'ai plus l'air de cet enfant né prématurément. Je sais que je sonne plus alpha que bêta, je l'ai remarqué quand mon loup à voulu flanquer la raclé de sa vie à mon père, jusqu'à présent mon alpha. Mais c'est terminé tout ça, je l'ai senti et mon père l'a senti aussi.

Pourtant quelque chose cloche chez moi. Je ne suis pas le noble que Louve pourrait vouloir pour sa cour, alors porter un titre de Duc serait le plus gros mensonge que la terre ait portée, et ça serait se foutre de la gueule de tout le monde et même moi j'en suis incapable pour le coup. Je suis digne de rien du tout.

"Ce n'est pas parce que j'ai changé que je suis différent."

Je ne sais pas pourquoi je lui ai sorti ça comme ça. Je me rends compte que j'en ai trop dit, ou plutôt pas assez pour elle.

"Ce que je voulais dire, c'est que je n'ai pas d'ennuis, vous n'avez pas à porter d’intérêt à ma personne princesse. Vraiment je vous remercie pour votre sollicitude, mais je n'ai besoin de rien... ni de personne."

Je m'incline légèrement dans le but de lui dire au revoir, j'en oubli tous les protocoles, je veux juste partir loin. Mes oreilles bourdonnent, mon sang bouillonne. Cet interrogatoire me demande trop d'énergie, et si je ne dois plus toucher à de l'aconit avant de repartir, je préfère fuir. Il y a trop d'information qu'elle m'a donné, trop de signaux, je ne sais pas comment analyser son comportement. Est-ce un test ? Un piège ? Un réel intérêt ? J'ai besoin de temps, de recul. Il faut que je réfléchisse.

   
©Lilith

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Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
That's why I can't love you in the dark »

KoalaVolant

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My soul so cynicalAvec Jared Parkinson J'ai entraîné le jeune homme avec moi pour parler dans un coin tranquille. J'avais entendu parler de certaines choses sur lui, et, évidemment, j'avais assisté à son refus de transformation devant la cour. A croire que de plus en plus de jeunes personnes refusent leur nature lupine… Mais je ne pensais pas que cela arriverait à un irlandais de souche. Dans tous les cas, je voulais essayer de l'aider, pour qu'il aille mieux. Il ne semblait pas heureux. « Est-ce que vous vous inquiétez pour ceci ? » Je regardais sa cicatrice près de son sourcil. Cela ne semblait pas bien grave, et les loups-garous avaient une capacité de guérison plus rapides que les sorciers. Et puis, elle semblait être en voie de cicatrisation. « Pas seulement. » Mais Mr. Parkinson n'attrapa point le balai que je lui tendais, et resta sur sa blessure physique. « C'est trois fois rien, une simple maladresse de ma part. Rien que je ne saurai soigner rapidement. »

Je l'observais soigner sa coupure avec les sorts de guérison. Je n'ai jamais été bonne dans cette magie, n'ayant jamais concentré mes apprentissages sur cette magie. Bleddyn, un peu, en tant que soldat, mais il a vraiment les bases de la base. En tout cas, je me doutais bien que ce n'était pas qu'ue "simple maladresse". Même si Accalia était heureuse de préparer sa valise pour Poudlard, cet été, mon frère et moi-même avions appris que Jared Parkinson avait subi du harcèlement moral et physique. Nous faisions très attention à notre petite sœur, qui semblait vivre sa scolarité de la meilleure manière possible. Mais je savais que Jared n'avait pas eu cette chance, et je me demandais si cela continuait à l'Université. Personnellement, je ne voyais rien, mais parce que nous n'étions pas du tout dans le même cursus.

« Je suppose que vous avez trouvé l'aconit à l'Université, pour l'utilisation des potions… »  « Je n'ai pas volé l'aconit au Palais si c'est ce que vous pensez. » Mais encore heureux. « C'est de ma préparation personnelle, et pour ma consommation personnelle. » Je ne le lâchais pas du regard, légèrement dubitative quand même. L'aconit faisait du mal aux loup-garous. C'était bel et bien sa nature le problème, cela ne faisait que confirmer des soupçons que je nourrissais depuis plusieurs mois. Et mon désir de l'aider n'en était que plus grand, si il cessait de me rejeter depuis le début de cette conversation. « Et… A quoi se résume votre consommation personnelle, si je puis me permettre ? » Dans tous les cas, je me permets. Sans même parler de royauté, je reste tout de même ici chez moi, et, d'une certaine manière, je deviendrais un jour son Alpha. Il n'est pas obligé de me reconnaître en tant que tel, son loup le décidera également, mais dans les textes, cela se déroule comme ça. Mais, une nouvelle fois, le jeune homme s'en tira par une pirouette enrobée de jolis mots.

« Je ne souhaite pas nuire au Palais ni aux Iceni. Vous ne m'y retrouverai plus votre Altesse. Je vous remercie de vous inquiéter et vous intéresser à moi, mais vraiment, je suis loin d'être quelqu'un de passionnant et je vous fais perdre du temps. Je suis sûr que vous avez d'autres obligations bien plus importantes lors de Samain que d'échanger avec quelqu'un comme moi. » Ou comment me dire d'aller me faire foutre. J'avais une impression de déjà-vu, avec Alekseï, qui avait détourné mes questions sur l"homophobie dont il aurait pu être victime par une plaisanterie douteuse. Pourquoi les hommes refusent donc toujours mon aide ? Alekseï, Sirius, et Jared ? Pourquoi ? Une fierté masculine ? Sûrement. Heureusement que notre royauté se fonde sur le sang et non sur le sexe, car je serais une meilleure souveraine que le soi-disant sexe fort. Un soupir s'échappa de mes lèvres, et je tentais ma dernière carte. L'honnêteté. En essayant de l'amadouer en utilisant son prénom. « Jared… Vous savez très bien que ce n'est pas ce que j'essaie de faire. J'essais au contraire de vous aider. Même si vous avez changé, vous semblez… » Ma phrase meurt entre mes lèvres. Semblez quoi ? Solitaire ? Méfiant envers tout le monde ? Mal dans sa peau ? Un mélange de tout ça à la fois. « Ce n'est pas parce que j'ai changé que je suis différent. » « J'en ai bien conscience. » Toutefois, il ne semblait pas comprendre ce que je voulais dire. Oui, physiquement, il avait l'air plus fort. Mentalement, il semblait toujours autant à l'écart que durant son adolescence. Comme il s'était fait harcelé à Poudlard, cela expliquait sa solitude du passé. Mais ça n'expliquait pas sa solitude de maintenant. « Mais vous semblez être le même qu'il y a des années, tout en m'assurant que vous allez bien… Alors, que vouliez-vous dire en disant que vous n'étiez pas différent ? » « Ce que je voulais dire, c'est que je n'ai pas d'ennuis, vous n'avez pas à porter d’intérêt à ma personne princesse. Vraiment je vous remercie pour votre sollicitude, mais je n'ai besoin de rien... ni de personne. »

Le jeune homme s'inclina et tourna les talons. Bien, j'en avais tiré ce que je pouvais en tirer. Pour le moment. Mais je n'en étais pas satisfaite. J'en voulais plus. Je voulais aller plus loin, je voulais l'aider. Je voulais qu'il reprenne foi en la personne des Iceni. En moi. En lui. En son loup.

Vendredi 2 novembre 2001 - Le soir, durant le bal des Iceni

En sirotant le champagne, je regardais la seconde pile de cadeaux en deux jours s'accumuler dans la salle de bal. Cette fois, ce n'était pas pour mon anniversaire, mais pour Samain. C'était l'équivalent de notre Noël. Le 2 et le novembre, les nobles déposaient des cadeaux pour la famille royale, ou pour chaque membre, ou seulement pour le roi et la reine, pour les remercier de leur travail effectué durant l'année. C'était une sorte de gratitude. Comme je rentrerais dimanche, je savais que ma part serait directement emportée dans mon appartement, au matin du 4 novembre. Pareil pour mon frère et ma sœur. Je tournais les talons, ma longue robe bleue nuit volant derrière moi. Comme tous les ans, pour cette fête de l'année, les couleurs sombres étaient à la mode, symbolisant les jours qui se raccourcissent, et donc, la nuit qui vient plus tôt. Nous n'avons jamais eu peur de la nuit, au contraire, elle rappelle aux loups-garou que durant les pleines lunes, le loup sera bien plus présent.

Seule ma sœur Accalia et mon arrière-grand-mère se détache. Les deux sont habillées en blanc. Accalia deviendra Grande Prêtresse à la mort de notre arrière-grand-mère, qui est l'actuelle Prêtresse. Accalia profite de ses connaissances pour se former. Je suis d'ailleurs très fière d'elle, car elle a commencé à donner ses premières rituels. Ce soir, les nobles se précipitent pour recevoir les toutes premières bénédictions données par la princesse Accalia. Nous n'avons pas sorti l'artéfact, cette année, estimant que cela ferait beaucoup. Mais ce soir, c'est ma sœur qui est au centre de la fête. Comme ça, je pouvais réaliser mon plan.

Le bal battait son plein depuis un moment, et j'avais vu Jared occuper le buffet, et surtout les boissons, depuis un bon moment. Je l'observais. J'attendais que l'alcool commence à faire effet, pour qu'il soit, je l'espère, plus bavard, mais je devais agir tôt pour qu'il ne soit pas ivre mort. Quand cela me sembla être le bon moment, je posais ma coupe de champagne vide, et je me dirigeais vers lui. Je souris à ses soeurs, qui étaient à ses côtés, avant de me tourner  vers lui. « Duchesse Eireann, Duchesse Alana, je vous souhaite le bonsoir. Monsieur Parkinson, me feriez-vous l'honneur de m'accorder cette danse ? » je savais qu'il ne pouvait pas refuser mon offre. Aucun noble n'oserait refuser une danse à un membre de la famille royale, au moins pour sauver son image. Heureusement, il attrapa ma main, et on se mêla aux autres danseurs. « Je me demandais si vous aviez eu le temps de réfléchir à notre conversation de cet après-midi, dans les jardins. Et si vous comptiez accepter mon aide. » Habilement, je tournais de manière à ce que nous nous dirigions vers la fin de la piste de danse, pour aller sur le balcon. Personne ne nous avait vu partir, et c'était tant mieux. « Répondez-moi honnêtement, Jared, je vous en pris. Êtes-vous heureux à l'Université, et en Irlande ? »
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


I'll show you how a real queen behaves,
No damsel in distress, don't need to save me

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My soul so cynicalAvec Jared Parkinson Jeudi 15 novembre 2001

Mon dernier cours de la journée m'avait vidé de mes forces. Ou alors, j'avais du mal à alterner entre mes deux vies ? Après tout, tant que je n'étais que prince, il m'arrivait d'avoir des moments pour souffler. Là, depuis que j'ai commencé les études, quand je n'étais ni au palais, ni à l'Université, je révisais pour mes cours ou je faisais mes devoirs. Oh, je ne me plaignais. Après tout, c'est de ça dont je rêvais. Goûter à la vie normale. En sortant de mon bâtiment, je ne m'attardais pas. Je devais avancer mes devoirs le plus possible pour profiter de mon weekend. Comme tous les samedis matins, j'allais animer le club de duel à Poudlard, mais après, je comptais emmener Fey en weekend. Pas romantique, on ne pouvait pas vraiment dire ça de notre relation alors qu'on était qu'en plan cul. Mais j'avais doucement merdé en ne lui disant pas qui j'étais, et j'avais promis de me rattraper.

Je pensais encore vaguement à elle et à ses mèches blondes en longeant l'Université quand je remarquais une scène… Étrange. Nous étions un peu éloigné des lieux de passage, et apparemment, un groupe de mecs en profitait pour s'en prendre à un autre. Plusieurs contre un. Charmant. Je fronçais les sourcils, et sans me poser de question, j'y allais. Franchement, je sais de quoi je suis capable. Je sais que je suis capable de mettre au tapis tous ces mecs. Et puis, clairement, je n'allais pas laisser un inconnu se faire battre comme ça.

En me rapprochant, je cru sentir une odeur de loup-garou, mais je ne reconnaissais aucun des mecs debouts. Par d'Irlandais, donc. En attendant, je profitais qu'ils ne m'avaient pas vu pour en prendre un et lui tordre le bras par derrière. « Ne bouge pas ou je te le casse. » « … Pu… PUTAIN ! » Les mecs délaissèrent leur victime pour se tourner vers moi. Bien. Maintenant que j'avais leur attention, je pouvais laisser partir leur pote. « Bordel, mais t'es qui, toi ? » « Je vous retournerais bien la question, mais les lâches ne m'intéressent pas. Vous vous croyez malins, à plusieurs contre un ? Vous vous croyez malins ? » « Tu dis ça, mais tu es tout seul aussi. » Je souris, un sourire mauvais. Le sourire de quand je sais que je vais prouver qui je suis. Je fis alors un signe de la main à celui qui semblait être leur chef. « Viens, si tu n'as pas peur… » Il sembla hésiter une seconde, mais il finit par se jeter sur moi. Pathétique, et prévisible. Je sus décerner ses gestes, et quelques mouvements basiques de ma part suffisait pour que je le mette au tapis. « Ok, maintenant, fini de jouer. Dégagez, avant que je vous prenne tous. » « Tu te crois malin ??! » Je soupirais, en voyant qu'il se précipitait vers moi. Pathétique. Je n'avais même plus envie de lui donner une bonne leçon, alors, je sortis directement mon pistolet que je gardais toujours sur moi, habilement caché, et je le collais sur son front, l'arrêtant direct dans sa course.

« Tu… Tu fais quoi, là ? » « A ton avis ? » Bien que j'avais une arme dans la main, je ne quittais pas des yeux ses copains, histoire qu'ils ne me sautent pas par derrière. Mais je pense que la vue du pistolet les calma assez rapidement. Il n'en avait sûrement jamais vu en vrai, mais ils en avaient forcément déjà entendu parler. « Comment on peut savoir que c'est un vrai, hein ? » Excédé, je le levais en l'air et tira un coup. Leurs visages devinrent blancs en entendant la détonation, et ils commencèrent à courir. « On se casse, aller ! » Je ne les regardais même pas finir leur course, je me tournais direct vers leur pauvre victime. Et c'est là que je réalisais d'où sentait l'odeur de loup. Il s'agissait de Jared Parkinson. Je me mis direct à genou, pour le regarder ? « Par tous les dieux irlandais, Jared, ça va ? Ils t'ont pas loupé ! Attends, laisse-moi t'aider à te relever, je vais t'emmener à l'infirmerie de l'Université. »
:copyright:️ Justayne

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Beg me for mercy
I am the violence
What you gon' do
When there's blood in the water

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My soul so cynical

Vendredi 2 Novembre 2001 - Le Bal Iceni

Bordel si je compte vraiment tous mes verres, j'arrive à quoi ? Ma troisième, ma quatrième bouteille entière ? J'en ai pas la moindre idée, et j'en ai rien à foutre. Ce que je sais, c'est que je suis assez détendu pour pouvoir supporter le regard de mon père pendant ce bal de merde, et que je suis un putain d'accro à l'aconit tue loup en fumette, car c'est vraiment difficile de ne pas m'en rouler une tout de suite. Je passe une main sur mon visage puis dans mes cheveux, il faudrait que je prenne l'air, je ne suis pas frais du tout, mais alors vraiment pas du tout. Je déteste tout ça, les plats dans les grands, les parades, j'ai toujours détesté danser, c'était une épreuve d'apprendre les différents pas quand j'étais gosse. Ma mère me forçait un peu la main et elle ne m'a pas lâché. J'ai toujours envié mes sœurs qui elles s'en sont données à cœur joie. Heureusement qu'elles étaient là à l'époque pour rendre tout ça plus supportable. Oh non, justement voilà mes sœurs diaboliques qui arrivent. Elles vont encore me juger et me prendre la tête. Je vois au regard d'Alana qu'elle n'est pas ravie, ça va être ma propre fête royale je sens. Elle s'accroche à mon bras, pourquoi elle s'accroche à mon bras ?

"Jared tu es complètement..."

Je lui colle rapidement mon doigt sur sa bouche pour la faire taire.

"- Chuuuuut inutile que tu le dises, je le sais.
- Papa va être furieux et si quelqu'un s'en aperçoit ?
- Relax, je ne suis pas Duc, et papa ne dira rien, pas devant la cour."


Je retiens un rire. Il doit d'ailleurs bouillir. Ouais le vieux ne dira foutrement rien devant les Iceni, et ce soir je ne compte pas rentrer dormir en attendant son sermon et j'aurai très certainement décuver avant qu'il ne me fasse le premier reproche, donc... C'est la fête ! Alors que ma sœur Eireann revient avec un verre d'eau et me le tend d'un regard noir, Alana surenchéri. J'vous ai dit combien elles étaient chiantes quand elles s'y mettent ou pas encore ?

"Tu ne devrais pas faire ça ici. Tu sais que quand tu es dans cet état, tu ne gères plus rien, la dernière fois on t'a mis au lit Jared. "

Je les fusille du regard. Et voilà, ça recommence. C'était une seule fois. Je déteste qu'elles me rappellent ce moment, elles le sortent comme un putain de joker à chaque occasion et elles ne sont à l'UMS avec moi que depuis quatre mois seulement. Si elle savait le nombre de fois où j'ai finis pire que ça, bien pire que ça. Au moins je ne saigne nulle part et je n'ai rien de cassé ce soir. Si elles savaient qui j'étais vraiment, quel frère je suis. Je ne les mérite pas. Je pourrais crever pour elles, mais je ne les laisserai pas mourir pour moi. C'est pile quand je finis mon verre d'eau d'une traite que les emmerdes commencent vraiment.

« Duchesse Eireann, Duchesse Alana, je vous souhaite le bonsoir. Monsieur Parkinson, me feriez-vous l'honneur de m'accorder cette danse ? »

La voilà qui revient à la charge. Louve Iceni. J'en reviens pas putain. La salle de bal est assez grande, le nombre d'invité conséquent, pourquoi elle s'acharne sur moi ? L'honneur d'une danse ? MAIS JE DANSE PAS PUTAIN. Je regarde mes sœurs, mais dites leur que je ne danse pas, sauvez moi ! Évidemment aucune d'elles ne bougent, au contraire, elles sont bien trop heureuses que la princesse soit venue jusqu'ici et m’honore d'une danse. TRAITRESSES ! J'ignore comment ma main se retrouve dans la sienne, je frissonne rien qu'à ce contact, c'est comme des aiguilles chauffées à blanc dans ma peau. Mes sœurs me regardent partir danser avec Louve Iceni aussi inquiètes qu'heureuses. Ouais il y a de quoi, je suis complètement bourré, bordel ! Je m'étonne de tenir encore de bout et d'arriver à trouver la bonne combinaison des pas à faire après tant d'années à ne pas avoir dansé. En dehors de ma mère et de mes sœurs, c'est la première femme avec qui je danse. Putain l'angoisse, je sens que je vais dessaouler rapidement. Si seulement...

L'alcool dans mon sang pourrait tuer un vampire s'il me goûtait. Je me sens désinhibé et je sais que je peux être capable de sortir des grosses conneries et même d'oublier l'étiquette et tous les protocoles. Cela me demande une grosse concentration, ma tête va exploser.

« Je me demandais si vous aviez eu le temps de réfléchir à notre conversation de cet après-midi, dans les jardins. Et si vous comptiez accepter mon aide. »

Elle m'attaque directement, évidemment j'aurai été naïf de croire que c'était une simple danse de coutume. Est-ce que je compte accepter son aide ? Pour quoi faire ? On tourne et on tourne, et ma tête, mon esprit, mes pensées tournent avec nous. Tout se mélange, les visages, les gens, les robes, les parfums. La seule chose que je vois, c'est elle, son regard sur moi et si je regarde à côté et que je vois aussi les invités tournés, je serai capable de vomir. Alors je fais des efforts incommensurable pour ne pas la quitter des yeux et me concentrer sur cela et non au contact qu'il y a entre nous, si c'était supportable avec mes sœurs et ma mère, ça l'est beaucoup moins avec la princesse. Je suis crispé et tendu comme jamais. Tout mon corps se sent agressé.

"Votre altesse, j'ignore qui vous voulez sauver, ou ce que vous voulez sauvez. Il n'y a rien à sauver chez moi, avec tout mon respect ne perdez pas votre temps précieux, je suis une cause perdue, demandez à mon père, demandez à tout le monde, ils vous le diront."

Petit à petit je me rends compte qu'il y a moins de monde autour de nous, et je réalise avec l'air frais qu'on est rendu sur un balcon. J'inspire un grand coup, pourvu que je décuve, pourvu que je décuve. On s'arrête de tourner et je me détache d'elle plus brusquement que prévu, mes poings se serrent et se desserrent comme réagissant à ce contact trop prolongé à mon sens. Même si je ne suis plus forcé de danser, je suis pris au piège ici. Elle me bloque le passage, la seule issue pour sortir d'ici et je ne me permettrai pas de la pousser, je suis bourré mais pas totalement débile. Je repère le balcon et d'ici, si je saute je pense être capable de ne rien me briser.

« Répondez-moi honnêtement, Jared, je vous en pris. Êtes-vous heureux à l'Université, et en Irlande ? »

Elle veut que je sois honnête ? Mais je suis BOURRE ! Là j'hésite vraiment à sauter, j'évalue la haute sérieusement, mais avant que je n'avance d'un seul pas, la princesse me retient par le bras. J'attrape tout de même le rebord et me penche en avant juste un instant, sa phrase se répète en boucle dans mon esprit, ainsi que toute notre conversation de l'après midi. Ma tête est lourde, beaucoup trop lourde, alors je prends appui sur mes coudes, posés sur la rambarde et pose ma tête entre mes mains. Je regarde au loin dans les jardins et regarde la lune encore presque totalement ronde, souvenir de quand elle était encore pleine hier soir. Elle agit encore beaucoup sur nous, même à distance. J'aurai envie de fumer un putain de pétard et je me retrouve enfermé ici. Je me redresse mais n'ose pas me retourner vers elle.

"D'après certains ouvrages, l'idéal de bonheur est défini comme l'absence de douleurs physique et morale. Un état qui serait proche de la tranquillité, certains parlent de paix de l'âme, d'autres ont un mot très précis, l'ataraxie. En psychomagie ça serait le calme de l'esprit, l'indifférence émotionnelle. Mais j'ignore to-ta-le-ment comment ne pas souffrir votre Altesse. Admettons que l'aconit m'aide un peu." Je me retourne vers elle.

Admettons aussi que la douleur physique que je m'inflige avec toutes ces bagarres me parait plus facile à gérer, elle est plus tangible, plus visible, elle se soulage plus facilement. Avant l'invention des antalgiques, analgésiques et autres antidépresseurs les sorciers Grecs étaient envieux de ce tel idéal de bonheur, de cette ataraxie. Mon herbe n'est qu'une entourloupe pour ma souffrance morale. Mais ça, je ne l'admettrai jamais à haute voix, déjà parce que je ne veux pas l'admettre et y croire moi même.

"En Irlande il y a tout ça...dont je ne suis pas digne, et..."

Je montre le Palais d'un geste de la main. Tout ce système trop grand, royal, culturel dans lequel je n'ai pas ma place. J'aurai du mourir, mais l'acharnement de ma marraine m'a forcé à rester sur terre.

"... et il y a mon père. Et ailleurs, partout ailleurs ce n'est pas chez moi."

L'Angleterre, l’Écosse ce n'est pas l'Irlande, j'ai une tendresse pour cette terre et pour ma culture, mais je ne m'en sens pas digne ou pas en phase. Je ne trouve ma place nulle part, j'ai l'impression de marcher à côté de ma propre vie, et être un loup n'arrange rien, je lutte contre moi même en permanence, contre deux côtés sombres avec la sensation que si l'un devait prendre le dessus je serai réellement irrécupérable. Ici en Angleterre il y a mes persécuteurs, j'en croise encore à l'UMS, c'est comme si je ne sortais jamais de cette boucle, je pourrai partir dans un autre pays, mais je sais que mes sœurs me suivraient, et mes sœurs ne peuvent pas quitter trop longtemps l'Irlande et leur devoir, leur statut, encore moins depuis qu'elles sont Duchesse. Et c'est les seules qui me donnent une raison de me lever tous les matins, tout ce projet que j'ai de fin d'études, tout ce que j'écris et que j'étudie, c'est pour elles, pour les protéger.

"Aussi je ne comprends pas votre Altesse pourquoi vous avez tant désirer apprendre ailleurs qu'avec nos précepteurs ? Je n'ai pas eu le choix, et cela ne m'a pas réussi. Faites attention à votre petite sœur, ne faites pas attention à moi, ce qui est fait ne peut plus être défait. Il n'y a plus rien à aider maintenant."

Que pourrait-elle bien faire ? Prendre un retourneur de temps et éliminer tous mes tortionnaires ? Peut-être qu'il fallait que ça se passe comme ça. Peut-être que c'est écrit quelque part, que Dana rend ma vie moins facile car justement je n'aurai pas du survivre. Elle a donné à ma mère le pouvoir d'enfanter alors que des médecins l'avaient déclaré stérile, mais peut-être que trois enfants n'étaient pas souhaités, sauf que la médicomagie a surpassé Dana. Tout le monde pense que je fais médecine parce que c'est grâce à cela que je suis en vie, alors que je fais médecine pour savoir pourquoi, pour comprendre comment l'homme peut surpasser la nature à ce point. Et si je suis devenu aussi assidu et doué c'est que j'ai pu pratiquer sur moi encore et encore.

"Est-ce assez honnête pour vous votre Altesse ?"

   
©Lilith

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Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
That's why I can't love you in the dark »

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My soul so cynicalAvec Jared Parkinson Je savais bien que en proposant une danse à Mr. Parkinson, notamment devant ses soeurs, il ne pouvait pas refuser. Je n'étais pas idiote, je n'ignorais pas qu'elles m'admiraient, comme beaucoup. C'était un peu manipulateur, mais après tout, tous ls guerriers peuvent avoir un côté manipulateur pour atteindre ce qu'ils veulent. Y compris les héros. Pendant la danse, je sens l'alcool émaner de tous les pores de mon cavalier, et encore plus quand il répond à ma question. « Votre altesse, j'ignore qui vous voulez sauver, ou ce que vous voulez sauvez. Il n'y a rien à sauver chez moi, avec tout mon respect ne perdez pas votre temps précieux, je suis une cause perdue, demandez à mon père, demandez à tout le monde, ils vous le diront. » Je ne réponds rien pour le moment, et je décide d'entraîner le jeune homme sur le balcon, pour une conversation privée. Loin de son père. En espérant que cela déliera sa langue.

Une fois dehors, je repose une question. Celle qui m'importe le plus. Si il est heureux dans sa vie. Parce que je vois bien que ce n'est pas le cas. Mais le jeune homme ne répond pas tout de suite. Au contraire, je pense qu'il cherche un moyen de ne pas répondre. Il se tourne vers les jardins, et jette un regard au sol. Je comprends qu'il cherche un moyen de s'échapper. Mais dans son état d'ébriété, c'est tout sauf une bonne idée, alors, je pose une main sur son bras, pour le retenir. « Vous ne vous en tirerez pas comme ça, vous savez ? » Il ne m'aura pas comme ça. Mr. Parkinson finit alors par juste poser ses mains sur la rambarde, l'air pensif, le nez levé cette fois vers la lune. Je l'aime, notre lune. En tant normal, j'aurais fermé les yeux pour me remplir d'énergie lunaire, mais je ne veux pas le lâcher des yeux. « D'après certains ouvrages, l'idéal de bonheur est défini comme l'absence de douleurs physique et morale. Un état qui serait proche de la tranquillité, certains parlent de paix de l'âme, d'autres ont un mot très précis, l'ataraxie. En psychomagie ça serait le calme de l'esprit, l'indifférence émotionnelle. Mais j'ignore to-ta-le-ment comment ne pas souffrir votre Altesse. Admettons que l'aconit m'aide un peu. » Il me surprend quand il prend la parole, j'étais persuadée qu'il était plongé dans ses pensées. A mon tour, ses propos me laisse songeuse. Certains ouvrages… Ils ne disaient pas tous la même chose, donc. Et puis, je ne pouvais pas être complètement d'accord. Une fois que le jeune homme se tourne vers moi, je pris le temps de répondre. « Comment atteindre le bonheur si l'âme n'a pas été gratinée ? Ce bonheur serait éphémère, car nous n'aurions jamais connu la peine. Cet idéal de bonheur ne peut être atteint qu'après avoir guéri les blessures de l'âme. »

« En Irlande il y a tout ça...dont je ne suis pas digne, et… » Je regardais sa main qui désignait le Palais. Je sentais que je commençais à toucher du doigt la profondeur de son mal-être, même si j'avais énormément de choses à apprendre, encore. « ... et il y a mon père. Et ailleurs, partout ailleurs ce n'est pas chez moi. » Son père revint dans la conversation, une nouvelle fois. Je me demandais la place qu'il avait dans la famille. Je savais qu'il était l'une de nos plus fidèles familles, mais était-ce pour une réelle dévotion, comme ses filles, ou pour l'appât du pouvoir, comme la famille de mon fiancé Connor ? « Aussi je ne comprends pas votre Altesse pourquoi vous avez tant désirer apprendre ailleurs qu'avec nos précepteurs ? Je n'ai pas eu le choix, et cela ne m'a pas réussi. Faites attention à votre petite sœur, ne faites pas attention à moi, ce qui est fait ne peut plus être défait. Il n'y a plus rien à aider maintenant. Est-ce assez honnête pour vous votre Altesse ? » Je souris doucement à Mr. Parkinson. « C'est suffisamment honnête, merci beaucoup. » Je me posais à ses côtés, les mains sur la balustrade, et je me tournais une nouvelle fois vers la lune.

« Vous souvenez-vous de ma tante Melody ? » En bon noble irlandais, il ne pouvait pas l'avoir oublié. Elle était la grande sœur de mon père, le roi actuel. Logiquement, c'est elle qui aurait dû monter sur le trône. Mais le jour de sa majorité, alors qu'elle aurait dû prouver qu'elle savait se transformer en loup comme n'importe quel Iceni, elle annonça devant la cour qu'elle était incapable de le réaliser, et qu'en plus, elle ne voulait pas de la couronne. Cette histoire remontait évidemment à des années avant notre naissance, car mon père était encore mineur, à l'époque. Mais cette histoire avait fait un tel scandale, que nous en entendions encore parlé aujourd'hui. Je pense même que c'est une histoire qui la suivra jusqu'à sa mort. Il y avait même des rumeurs qui disaient qu'elle se baladait en loup en pleine journée le lendemain de son anniversaire, et qu'elle avait donc menti… parce qu'elle ne voulait pas du trône. Elle ne voulait pas des responsabilités, du mariage et des enfants. C'est donc la solution qu'elle avait trouvé. Aujourd'hui, elle vit encore au palais, et c'est elle qui nous avait appris, à mon frère et moi, à nous battre et nous transformer en loup, des leçons qu'elle donnait encore à ma jeune sœur. « Vous lui ressemblez plus que vous ne le croyez. Elle me disait, et me dit encore, que pour elle, le trône n'est pas ce qu'elle désirait. Que le palais est sa maison, bien évidemment. Que c'est son chez-soi. Mais elle se pensait indigne des responsabilités qui incombent à la couronne, parce qu'elle voulait vivre sa liberté, sans mari et sans enfant. » C'est aussi un des évènements qui expliquait la pression que je pouvais ressentir. Toute ma vie, mon père m'avait élevée pour que je ne fasse jamais comme ma tante. « Elle a vécu dix-sept d'angoisse, en se disant qu'elle allait être malheureuse toute sa vie avec un homme qu'elle n'aimait pas et des enfants qu'elle n'avait pas désiré… Au point qu'elle en voulu à l'Irlande. Et puis, elle trouva le moyen de partir. » Je tournais le regard vers lui. « Son âme a été égratignée, mais elle a réussi à trouver ce qui lui manquait. Ce qu'elle voulait, en faisait fi de ses parents. Et aujourd'hui, elle est plus qu'heureuse. » J'eus un sourire amusé en me rappelant les noms d'oiseaux qu'elle employait contre mon frère quand il n'arrivait pas à la battre.

« D'après ce que vous dites, votre père ne semble pas avoir autant le sens de l'humour que ma tante. Mais ce n'est pas parce que vous n'avez pas confiance en votre père que vous ne pouvez pas avoir confiance en moi. Je vous assure, de tout mon cœur, que je veux vous aider, le plus possible. » J'haussais les épaules, en essayant de faire une pointe d'humour : « Si vous souhaitez faire peur à vos anciens harceleurs, je connais quelques loups-garou qui ne seraient pas contre de faire un tour à l'Université en échange de quelques Gallions… » Bon, je ne savais pas faire d'humour. C'était quelque chose qui appartenait plus à mon frère, qui avait connu une véritable camaraderie, grâce à l'armée, avant d'arriver à l'Université. Ce qui était mon contraire. En dehors de ma famille, avant d'entrer à l'Université, je n'avais connu que les faux-semblants et l'hypocrisie. Je ne connaissais le véritable humour que depuis que je connaissais Alekseï. « Je n'ai pas répondu à votre dernière question. Pourquoi est-ce que j'ai absolument voulu à l'Université ? » Je me tournais, cette fois, pour m'adosser à la balustrade, les bras croisés. Je commençais à avoir froid, avec ma robe bustier. « Parce que j'ai jamais eu l'occasion de découvrir la vraie vie. Contrairement à ma tante, je veux réellement monter sur le trône, pour aider les personnes, tout en faisant de l'Irlande une puissante nation. Mais, comme Melody, je souhaitais découvrir la vraie vie avant que les responsabilités ne soient trop présentes. » Un sourire amusé me monta sur le visage. « Au fait, c'est très gentil de vous inquiéter pour Accalia, mais ne vous en faites pas. Non seulement elle sait se battre mieux que la plupart des élèves à Poudlard -l'entraînement militaire que nous subissons depuis que nous sommes petits y est pour beaucoup-, mais en plus, je pense qu'elle vit sa meilleure vie. Je vous fais confiance, ne le dites à personne d'autres, mais elle a eu sa première retenue parce qu'elle se baladait dans les couloirs en pleine nuit. »
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My soul so cynical

Vendredi 2 Novembre 2001 - Le Bal Iceni

« C'est suffisamment honnête, merci beaucoup. »

Je suis brièvement soulagé, je n'avais pas envie d'en dire plus, d'en faire plus. Toutes les conversations avec elle sont éprouvantes, j'ai l'impression de marcher sur des œufs. Trop en dire et me dévoiler, ne pas en dire assez et la décevoir. Remarque ce ne serait pas la première et pas la dernière. Mais je préfère ne pas le faire ici, sur ses Terres, dans son Palais.

« Vous souvenez-vous de ma tante Melody ? »

Je me retourne vers elle et la regarde, elle fixe la lune, alors je l'imite.

« Oui. »

Oui je me souviens très bien de son histoire, beaucoup trop bien. C'est la sœur de son père, elle aurait du être reine, mais elle ne s'est pas transformée. Ma mère a calmé mon père comme ça après que j'ai refusé ou plutôt, officiellement "raté" ma transformation. Il était tellement furieux, ma mère n'a eu d'autre choix que de faire référence à Melody, en disant qu'elle n'en restait pas moins une Iceni puissante et importante dans leur famille. La voix de la sagesse ma mère, j'ai été ravi ce jour là de faire le parallèle avec moi, je suis encore un fils important dans la famille même si je me suis pas transformé en plein jour, super, chouette. Mais dans le regard de mon père, j'étais plutôt un déchet décevant. Un échec.

« Vous lui ressemblez plus que vous ne le croyez.»

Je tourne alors vivement ma tête vers Louve, étonné de sa confidence. Moi ressembler sa tante ? Ressembler à une Iceni ? Si je n'étais pas aussi éméché, j'aurai probablement ricané.

« Elle me disait, et me dit encore, que pour elle, le trône n'est pas ce qu'elle désirait. Que le palais est sa maison, bien évidemment. Que c'est son chez-soi. Mais elle se pensait indigne des responsabilités qui incombent à la couronne, parce qu'elle voulait vivre sa liberté, sans mari et sans enfant. »

Je coupe le contact visuel avec elle et regarde vers le bas, vers le jardin. Il y avait bien eu des rumeurs sur sa tante, sur le fait qu'elle avait menti sur sa transformation, qu'elle en était capable, mais qu'elle avait refusé pour laisser le trône et les responsabilités. Mon ventre se noue et mon cœur s'accélère. Est-ce qu'elle sait ? Est-ce que les Icenis savent que j'ai menti ?  Officiellement je suis un pauvre loser incapable de prendre l'apparence du loup en journée, mais officieusement, je sais que j'en suis capable, bien que je ne l'ai jamais fais, je sais que je le pourrai, et cela m’effraie, ça me paralyse totalement, c'est comme un deuxième épouvantard pour moi. Mais je perçois aussi de la nostalgie dans sa voix, plus qu'une tentative de me faire avouer un quelconque secret.

« Elle a vécu dix-sept d'angoisse, en se disant qu'elle allait être malheureuse toute sa vie avec un homme qu'elle n'aimait pas et des enfants qu'elle n'avait pas désiré… Au point qu'elle en voulu à l'Irlande. Et puis, elle trouva le moyen de partir. »

Je mordis ma lèvre, je ne savais pas tout ça. Je ne savais pas que ça pouvait être comme ça au Palais. Je pensais qu'ils étaient tous préparés, tous prêt pour ça, sans se poser de question, sans remettre les choses en compte. Qu'ils avaient même tous hâte. Louve a l'air de tout maitriser, d'être sûre d'elle, elle a déjà l'aura de la couronne sur sa tête, alors je savais pas qu'on pouvait ne pas en vouloir. Dix-sept ans d'angoisse, je sais ce que s'est, putain ouais je sais ! Mais je réalise qu'il y a des épouvantards dans les placards de tout le monde, même chez les rois et des reines. Je sens son regard sur moi, et je m'autorise à la regarder aussi.

« Son âme a été égratignée, mais elle a réussi à trouver ce qui lui manquait. Ce qu'elle voulait, en faisait fi de ses parents. Et aujourd'hui, elle est plus qu'heureuse. »

Guérir les blessures de l'âme, c'est ce qu'elle a dit tout à l'heure. Mais je suis même pas sûr d'avoir une âme, je ne suis pas sûr d'être quelqu'un de bon. J'ai un gène bestial, qui me pousse à être un monstre une fois par mois, et une bête tous les autres jours. J'ai un don mortel et on m'a régulièrement dit que j'étais une erreur de la nature, je suis éloigné des sorciers, éloigné des moldus. Je suis un animal, est-ce que les animaux ont une âme ? Est-ce qu'ils peuvent trouver ce qui leur manque, pour être heureux ? Mes persécuteurs n'avaient peut-être pas tort, leurs mots étaient justes, mais pas leur coups.

« D'après ce que vous dites, votre père ne semble pas avoir autant le sens de l'humour que ma tante. Mais ce n'est pas parce que vous n'avez pas confiance en votre père que vous ne pouvez pas avoir confiance en moi. Je vous assure, de tout mon cœur, que je veux vous aider, le plus possible. »

Clairement, mon père n'est pas un marrant quand il s'agit de tradition et de tout ce qui touche aux loups et à la couronne. Ouais on peut dire ça.

« Votre tante a réussi mais j'ignore comment, je ne veux ni femme, ni enfant comme elle. Je ne veux pas transmettre mes gènes, je ne veux pas détruire, je ne veux pas nuire. »

Je tourne ma tête de l'autre côté, pour ne pas que Louve me regarde. Si un épouvartard surgissait devant nous, là tout de suite, Louve verrait ma plus grande peur. Tomber amoureux d'une sorcière, et devoir la mordre, pour faire d'elle une louve, et engendrer encore des loups. C'est le rêve, le souhait, la fierté de mon père. Et c'est mon dégoût, ma peur la plus profonde, ma honte la plus suprême.

« Mon père souhaite que je sois avec une louve, il souhaite que la lignée des Parkinson soient tous des loups de naissance. Moi je veux juste devenir Médicomage.
- Si vous souhaitez faire peur à vos anciens harceleurs, je connais quelques loups-garou qui ne seraient pas contre de faire un tour à l'Université en échange de quelques Gallions… »

Je me retourne à nouveau vers elle, un sourcil levé, c'est une blague ça ? Ou elle est sérieuse ?  Ne pose pas la question Jared, tu ne veux pas connaître la réponse.

« Je n'ai pas répondu à votre dernière question. Pourquoi est-ce que j'ai absolument voulu à l'Université ? »

Je suivis son mouvement et me tourne comme elle, dos à la balustrade, et j'aperçois alors des frissons sur sa peau, elle a froid. Je sors ma veste et la lui tend.

« S'il vous plait, prenez là.»

J'insiste du regard pour qu'elle la passe. Je me sens assez gêné de devoir la mobiliser sur tout le week end de son anniversaire, si c'est pour la frigorifier je m'en remettrai pas. Elle refuse poliment.

« Alors si vous me le permettez.»

D'un geste délicat vers sa robe, je lance le sors Calidum Vestimenta, qui permet de diffuser une douce chaleur sur les vêtements que porte une personne dans le froid.

« Parce que j'ai jamais eu l'occasion de découvrir la vraie vie. Contrairement à ma tante, je veux réellement monter sur le trône, pour aider les personnes, tout en faisant de l'Irlande une puissante nation. Mais, comme Melody, je souhaitais découvrir la vraie vie avant que les responsabilités ne soient trop présentes. »

Cette confidence me touche bien plus qu'elle ne le devrait. Découvrir la vrai vie, je vois de quoi elle parle. J'imagine qu'elle a du apprendre pas mal de choses, le palais doit être comme une bulle, j'ai moi même découvert beaucoup de choses à Poudlard, comme leurs fêtes, leurs traditions. Mais rien de comparable, même si on était un peu coupé du reste du monde, avec nos précepteurs, moi j'ai connu quelque chose de différent dès l'âge de 11 ans, pas à 22 ans. J'aimerai la croiser à l'UMS, voir comment elle s'en sort, est-ce que ça lui plait ? Est-ce qu'elle trouve des questions à ses réponses ? Comment trouve-t-elle les gens ? A-t-elle des amis ? Je ne me sens pas de lui poser toutes ces questions.

« Je crois que je vous comprends mieux. Merci.
- Au fait, c'est très gentil de vous inquiéter pour Accalia, mais ne vous en faites pas. Non seulement elle sait se battre mieux que la plupart des élèves à Poudlard -l'entraînement militaire que nous subissons depuis que nous sommes petits y est pour beaucoup-, mais en plus, je pense qu'elle vit sa meilleure vie. Je vous fais confiance, ne le dites à personne d'autres, mais elle a eu sa première retenue parce qu'elle se baladait dans les couloirs en pleine nuit.
- Rusard est facile à ruser, je pourrai lui apprendre, j'ai un stage en décembre à Poudlard.» lancé-je innocemment dans mes pensées. Toutes les fois où j'ai réussi à le berner alors que je venais de me faire enfermer dehors par les Serpentard.

Je regarde Louve et me rattrape.

« Ou non, je ne lui apprendrai rien, pas de couloirs en plein nuit !»

Mon oreille perçoit mon prénom cité plus loin. Je reconnais une de mes sœurs.

« Votre Altesse, s'il vous plait, n'allait pas vraiment demander à mon père si je suis une cause perdue. »

Je plisse mes yeux, suppliant. Je ne voudrai pas qu'elle me prenne au mot, on ne sait jamais. La voix de ma sœur se fait de plus en plus forte. Ça sonne la fin de notre conversation visiblement. Nous nous éloignons tous les deux de la rambarde pour regagner l'intérieur avant que mes sœurs nous trouvent seuls sur le balcon. Nous nous saluons poliment, mais avant qu'elle ne soit avalée parmi sa cour, je l’interpelle doucement. Je me souviens de ce qu'elle m'a dit ce matin, et ce qu'elle a confirmé à l'instant. Et je la crois.

« Vous allez y arriver votre Altesse et vous le faites déjà. Faire de cette cour un refuge et un endroit où l'on peut se sentir en sécurité. Vous ferrez de l'Irlande une puissante nation.»

Une nation qui ne me mérite pas, mais ça elle n'a pas besoin de le savoir. Je penche légèrement ma tête en guise de respect et disparait dans la foule à la recherche de mes sœurs.

   
©Lilith

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Jared Parkinson


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My soul so cynicalAvec Jared Parkinson Cela faisait un moment que nous parlions, avec Mr. Parkinson. J'étais plutôt satisfaite, parce que même si il restait plutôt discret dans son genre, je le sentais plus apte à parler. Il rechignait moins. Je le sentais plus ouvert, même si il y avait du chemin à parcourir. Mais le froid nous rattrapa, et je commençais à frissonner, avec mes bras nus. Le jeune homme me proposa sa veste, que je déclinai. Je n'avais pas peur des rumeurs, mais imaginer la simple réaction de Connor me lassait. Et, face à mes refus répétitifs, il lança un sort sur mes vêtements pour qu'ils me réchauffent. Je lui souris, en guise de remerciement, avant que nus reprenions notre discussion.  Après lui avoir donné mon point de vu, je finis par parler d'un sujet plus léger, à savoir, ma sœur qui avait déjà eu des retenues. « Rusard est facile à ruser, je pourrai lui apprendre, j'ai un stage en décembre à Poudlard. » Je me tournais vers lui, les yeux grands ouverts sous la surprise. « Ou non, je ne lui apprendrai rien, pas de couloirs en plein nuit ! » Un rire amusé franchit mes lèvres. Malgré le côté renfrogné de Mr. Parkinson, il savait être très agréable.

« Votre Altesse, s'il vous plait, n'allait pas vraiment demander à mon père si je suis une cause perdue. » « Je ne comptais pas aller lui parler, je vous le promets. C'est votre confiance que j'essaie de gagner, pas la sienne. » J'espérais qu'il comprenne que je ne lui mentais pas. C'est avec lui que je voulais parler, pas avec ses parents, qui avaient déjà un pied très ancré dans la royauté. Ils s'en sortaient très bien sans moi. Mr. Parkinson s'éloigna de la balustrade, sûrement pour rejoindre sa sœur qui semblait le chercher. Il s'inclina, et je lui souris, avant de me diriger vers l'intérieur, quand le jeune homme m'appela à nouveau. « Vous allez y arriver votre Altesse et vous le faites déjà. Faire de cette cour un refuge et un endroit où l'on peut se sentir en sécurité. Vous ferrez de l'Irlande une puissante nation. » Un vrai sourire gagna mes lèvres, alors que mon cœur fit un bond. Il y avait une différence entre l'entendre de la part de mon frère, et de la part d'un des sujets qui ne faisait confiance à personne.
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