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L'année scolaire commence à peine et pourtant j'ai à peine vu l'été passé. J'aurais probablement dû rentrer un peu à la maison, passer du temps avec ma famille mais franchement c'est un peu au dessus de mes forces. De toute manière rien ne change, ma mère est toujours alitée, noyée dans son chagrin, et mon père n'est jamais vraiment là, tout tourne autour de son travail. Et ma présence dans le manoir familiale n'aurait bouleversé cette triste routine en aucun cas.
J'ai un peu culpabilisé pour mon petit frère en revanche. Benjamin ayant tout juste terminé sa scolarité à Poudlard, il n'a pas eu d'autre choix que de passer un dernier été chez nos parents. Mais quand je lui ai demandé ce qu'il avait de prévu, il était tout excité à l'idée d'avoir été invité chez plusieurs amis pour les vacances. Aussi je lui ai proposé d'aller passer une semaine de vacances en France, dans notre ancien domaine à Montpellier et d'inviter ses amis si ça lui faisait plaisir. J'en avais déjà invité quelques uns de mon côté. Cette semaine s'est très bien passée, rentrer en France nous a fait beaucoup de bien, et nos amis s'y sont plut. Je me demande si nous pourrions en faire une tradition annuelle.

En attendant l'heure de la rentrée a sonné, et je suis retournée à un quotidien que j'essaie de maintenir plus tranquille après un été de débauche sans limite. Ma 3ème année de Droit Magique s'annonce chargée, pour obtenir ma licence en fin d'année je dois effectuer un stage auprès d'un professionnel exerçant dans ce domaine. Je n'ai pas encore commencé à démarcher mais j'ai déjà ma cible en tête, et il s'agit de Pearl Miller, juge au Magenmagot.
Bien sûr je pourrais tabler sur les relations de mon père aux Ministères de la Magie français, anglais et américain mais la satisfaction serait moindre. Je n'aime pas jouer cette carte, devenir une femme de pouvoir respectée est suffisamment difficile dans le monde d'aujourd'hui, je veux mériter chaque victoire pleinement. Il faut que je sois irréprochable si je veux un jour être crédible.
C'est là que mon habitude de la drogue devient contradictoire. Mais personne n'est parfait, malgré tous les efforts que l'on puisse faire pour s'approcher d'un sentiment de perfection, c'est un mythe. Et je me dis que si quelqu'un le découvre un jour, je n'aurais qu'à dire la vérité pour me justifier. Le trauma de la mort de mon grand frère qui m'a dévastée. Certes ce n'est pas l'exact vérité, à un léger détail près, mais justement, ça ne rendra la subtilité que plus précaire.

Enfin, pour le moment j'ai encore un peu de temps devant moi pour me préoccuper de tout cela plus tard. Aujourd'hui toute mon attention est portée sur les Pendragons. Depuis qu'Oscar Swan a été désigné président du club, il m'a demandé plus d'une fois de lui donner un coup de main pour assumer son poste. La grosse majorité du temps, c'est surtout pour l'administratif qu'il fait appel à mes compétences, remplir des papiers semble le rendre malade. Mais parfois, il n'est pas disponible pour organiser ou superviser un évènement et il me demande de le remplacer. Comme aujourd'hui par exemple.
On organise pas la soirée de l'année, il n'y a pas vraiment d'occasion particulière, c'est surtout dans le but de permettre à toutes nos nouvelles recrues de rencontrer le reste du groupe. L'année vient de commencer, et on sait tous à quel point s'intégrer en arrivant à la fac peut être compliqué. De plus Oscar veut instaurer cette nouvelle dynamique au sein du club basée sur la solidarité, l'entraide et l'unité entre autres. Ce qui sera plus facile à mettre en place si tout le monde apprend à se connaître rapidement. Quoi de mieux pour briser la glace que des shots et de la pizza sur un fond de bonne musique ?

"Il faut déplacer ce canapé au fond pour qu'on puisse mettre les tables de ce côté, et dégager la pièce." j'indique en déposant un carton d'hydromel aux épices sur une chaise.

J'ai coincé quelques étudiants qui traînaient dans la maison pour m'aider à tout préparer pour la soirée. Devant mon grand sourire et ma voix chaleureuse, ils n'ont pas pu refuser. Ou peut-être mon charisme un poil intimidant ? Dans tous les cas, je parie qu'ils ne s'attendaient pas à ce que je les réduisent en esclavagisme tout l'après-midi. Je ne suis pas un tyran, je leur ai promis de les remercier plus tard et je le ferais mais en attendant je compte bien veiller à ce que tout soit prêt à temps. Ce sont tous des deuxièmes années, aussi je leur ai demandé d'aménager l'espace, de décorer la maison et de commencer à mettre en place l'alcool et la nourriture pendant que je m'occupe des dernières courses.

"J'en ai pour moins d'une heure, Oscar sera peut être arrivé d'ici là, à tout à l'heure !" je lance à la petite équipe en enfilant ma veste. "Oh !" je m'exclame surprise en tombant nez-à-nez avec un garçon en ouvrant la porte d'entrée. "Bonjour ?" je continue perplexe. Il me semble qu'il fait partie du club, depuis l'année dernière peut être, pourtant j'aurais juré qu'il était en première année. Son nom...quelque chose comme Alexandre je crois. Je lui souris.  "Je suis désolée, on organise une soirée et la maison n'est pas accessible pour l'instant." je lui annonce en supposant qu'il est venu traîner ici entre deux cours. Je jette un regard à ma montre, il n'est que 19 heure et les festivités ne commenceront probablement pas avant trois bonnes heures. "Tu es là pour la soirée ?" je lui demande amusée. "Personne ne va se montrer avec 22h, il est encore un peu tôt." Je souris à nouveau. "C'est pas grave, j'allais faire des courses et une deuxième paires de bras ne sera pas de trop, allons-y." je dis en descendant les petites marches du porche. Je me retourne. "Tu viens ?" je lui demande en lui faisant signe de me suivre.

Le pauvre, je ne lui laisse pas vraiment le choix mais si il était là pour la soirée ou simplement pour passer un petit moment dans la maison des Pendragons, dans les deux cas ses plans viennent d'être annulés et il n'a donc, je suppose, rien d'autre à faire. Ce qui en fait un candidat parfait pour venir m'aider.
Il n'y a pas grand chose a acheter en fait mais après avoir inventorié les denrées prévues pour ce soir, j'en ai conclus que nous risquions d'être un peu courts en rhum groseille, en fizwizbiz et en Bièraubeurre et j'aurais bien aimé avoir le temps de passer à la boutique Weasley éphémère en centre-ville. Juste au cas où, il y a toujours des objets insoupçonnés à cet endroit comme les pastilles de gerbe qui ont été dérivés en "anti-gerbe" simplement, ou leur gamme de boissons contre la gueule de bois qui fonctionnent étonnamment bien.

"Je m'occupe d'aller chercher les sorbets et de passer à la boutique Weasley, tu peux aller chercher l'alcool ? Tu es majeur n'est-ce pas ?" Quoi ? Il vaut mieux demander, on ne sait jamais. Je lui tends un petit post-it indiquant les bouteilles manquantes et la quantité ainsi qu'une bourse de gallions qui devrait suffire à couvrir les frais. "On se retrouve ici dans 30 minutes ?"

Je m'éloigne en direction des commerces sans lui laisser le temps de répondre. J'ai l'impression qu'il n'était pas ravi de s'être retrouvé embarqué contre son grés dans une mission courses mais soyons honnête, qui le serait vraiment ?

Une demi-heure plus tard, j'ai un peu fait des folies mais ai trouvé tout ce qui me manquait et j'espère qu'Alexandre a fait de même. Je ne suis vraiment pas sûre de ce prénom, quelque chose sonne faux. Je lui fait signe quand je le vois arriver depuis l'autre côté de la place centrale de Druid's Oak.

"Tu as tout ?" je lui demande en avisant les bouteilles. Oui, ça a l'air suffisamment lourd pour contenir tout ce que je lui ai demandé d'acheter. On se met en route vers la maison des Pendragons, elle n'est qu'à quelques minutes à pieds et il ne fait pas encore très froid en ce début Novembre. L'automne s'installe tout juste et le climat est plutôt doux, c'est appréciable. "Tu peux emmener tout ça dans le salon, et voir avec les autres si il reste des choses à faire, je vais finir de décorer l'étage." j'indique au garçon en arrivant à la maison. "Merci Alexandre, c'est gentil de nous donner un coup de main." je lance avec un grand sourire innocent, comme si je lui avais laissé le choix, avant de disparaître.

Quelques heures plus tard, la fête bat son plein. Les derniers préparatifs se sont passés sans encombres et tout le monde semble passer un bon moment. Je n'ai pas encore réussi à mettre la main sur Oscar, mais je ne doute pas que je vais tomber sur lui à un moment où un autre. En attendant, je profite de la soirée. Il y a beaucoup de visages connus autour de moi mais alors que je me sers un verre d'Hydromel aux épices, je repère Alexandre assit sur un canapé. Il est seul pour le moment, je ne sais pas si c'est parce qu'il ne connaît personne ou qu'il s'ennuie, mais je me rends compte que je n'ai pas pris le temps de le remercier convenablement. Je remplis un second gobelet.

"Alexandre !" je m'exclame avec un grand sourire en quittant mes amis pour m'installer à ses côtés. "Tu passes une bonne soirée ?" je lui demande en lui tendant le deuxième verre d'Hydromel. "Détends toi, je suis pas venue te demander de recharger le buffet, j'ai déjà envoyé Lény le faire." je lui dis amusée en désignant le deuxième année en question. "On s'est déjà croisés ici non ? Tu faisais partit des Pendragons l'année dernière déjà ?" je demande. "Je m'appelle Clémence." j'ajoute au cas où en souriant, et en levant mon verre pour trinquer avec le garçon que je connais déjà peut être ou peut être pas. Mais en même temps je connais plus ou moins son prénom, c'est sûrement qu'on s'est déjà aperçu une ou deux fois.



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Dernière édition par Clémence Castellane le Mar 28 Fév - 1:25, édité 2 fois

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-Clémence Castellane-
J'suis un zombie, j'ai l'âme en cendres, j'sais même pas où je vais je me suis perdu dans un cauchemar. Et y a des morceaux de vie dans mes larmes, quand j'en laisse sortir c'est des bouts de moi qui partent, merde. J'attends tous les jours que le soleil se lève, des mois dans la nuit et y a rien qui l'arrête.

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Seul avec du monde autour Ft Clémence Castellane
7 Novembre 2001. L'année a commencé voilà plus d'un mois. Je ne peux pas dire que je sois plus détendu au fil des semaines. En plus, ce projet de groupe avec les autres cursus me prends la tête. Bon à priori j'ai trouvé mon binôme, mais je sais pas vraiment ce qu'elle a trouvé d'intéressant dans ce que je lui ai dit. Elle, elle a l'air de savoir où elle va contrairement à moi. Oui j'avoue que je suis jaloux de ces gens qui savent ce qu'ils veulent quand moi je suis complètement paumée avec moi même et mes angoisses. Mióróis, quel nom bizarre, c'est joli hein. Mais pas facile à écrire et à prononcer, du coup j'évite un max de le dire. Heureusement, pour le moment, j'ai pas eut à le dire de trop. J'espère qu'elle me virera pas du projet quand elle va réaliser que j'suis un élève moyen sans grande ambition. Je l'aime bien pourtant, mais j'suis pas sûr qu'elle se ravise pas quand elle verra mon absence de potentiel.

Bref, je vais aller me poser dans la salle de mon Club pour glander au calme. Aucune envie de voir des gens, mais la salle reste plus calme que le reste de l'unif à part la bibli, mais franchement aucune envie de sentir le livre moisi là tout de suite. En fait, si je pouvais juste le faire à la moldu je prendrais un casque et je me calerais dans un coin. Mais y'a toujours un trou du cul pour m'emmerder. Ouais j'sais mon langage est à chier mais on se refait pas, que voulez vous ! Du coup, me voilà proche de pouvoir me laisser aller à juste rien faire comme tout étudiant qui se respecte. Enfin ça... c'était dans mes rêves apparemment. Je tombe nez à nez avec une fille, dont je me souviens absolument pas le blaze. "Bonjour ?" Je sais pas pourquoi mais j'le sens pas cette connerie.

"Salut." Je réponds tout en fronçant les sourcils, je vois bien le bazar que c'est en regardant par dessus son épaule. Plusieurs personnes déplacent des choses. Purée, genre c'est trop demandé de rester tranquille. J'ai envie de me pendre là, j'aurais dû choisir la bibli tant pis pour les livres.  "Je suis désolée, on organise une soirée et la maison n'est pas accessible pour l'instant." Sans blague meuf, tu crois que j'ai pas remarqué ? Il faudrait être con ou aveugle pour pas voir là. Elle me laisse pas vraiment le temps de répondre ou d'en placer une tout court d'ailleurs. "Tu es là pour la soirée ?" Je soupire, avant de répondre du bout des lèvres. "Pas vraiment non. J'pensais pouvoir me poser tranquille." J'hausse les épaules. J'aime pas vraiment les soirées, même-ci il m'arrive d'en faire plus parce que je me suis fait trainer à la dite soirée d'ailleurs. Ouais certains profitent de mes silences pour prendre des décisions à ma place. Merde, je sens que c'est typiquement ce genre de meuf.

"C'est pas grave, j'allais faire des courses et une deuxième paires de bras ne sera pas de trop, allons-y. Tu viens ?" Tiens qu'est ce que je disais ! J'aurais mieux fait de me casser une putain de jambe sérieux. C'est bien le genre à pas saisir un j'peux pas ou j'ai pas envie. N'ayant pas envie de me battre ou d'épiloguer pendant milles ans, j'hausse les épaules. L'air de m'en foutre comme de ma dernière chaussette sans aucun doute. J'ai dis que j'aidais pas que j'allais être sympa nuance. D'autant qu'on me demande pas vraiment mon avis. Ceci dit comme j'ai rien de mieux à faire et plus d'endroit où trainer, je suppose que c'est le meilleur choix.

"J'arrive meuf, on a le time." Je réponds avec mon sourire le plus agaçant, j'ai pas dit que j'allais être sympa. Il faut pas déconner, déjà que j'ai pas vraiment voix au chapitre... Elle me fait penser un peu à Joey avec son caractère autoritaire. Du coup, par précaution on va suivre sans faire trop de vagues, j'ai vraiment pas l'énergie de me battre contre une force de la nature.

"Je m'occupe d'aller chercher les sorbets et de passer à la boutique Weasley, tu peux aller chercher l'alcool ? Tu es majeur n'est-ce pas ?" Est ce que j'ai le choix ? Putain, j'en ai déjà ma claque, à cette heure-ci il y a plutôt du monde dans les rues. Rien que d'y penser ça me ponce d'avance. Je déteste faire les magasins, trops de monde, trop de chiard qui chouine. Un vrai bonheur. Je me console en me disant qu'en semaine il devrait pas non plus avoir une foule de dingue. "C'est bien de t'en inquiéter maintenant." Je balance d'un ton mi-grinçant mi-ironique. "Mais ouais, j'suis majeur et vacciné. Je vais aller t'chercher ce qui manque. A dans 30 minutes." Je récupère les gallions tendus, soulé d'avance. Putain, ça me fait grave chier ces conneries. J'y vais de toute façon, maintenant que j'suis là autant faire ce qu'on m'a ordonné de faire hein !

Je fais aussi vite que possible mais à cette heure-ci à croire que tout les alcolo du coin ce sont donnés rendez-vous. Je tapote nerveusement du pied pendant que j'attends que se soit mon tour de passer à la caisse. Ca me fait chier ! Genre vraiment, je râle dans ma barbe. Ca me permet d'éviter de stresser parce que je suis dans une putain de foule. Purée je fais tout ça pour une meuf que je connais que de vu, Clémence je sais plus quoi. Je finis par passer et je me sauve d'un pas rapide. Attendant au point de rendez-vous. Il reste encore cinq bonnes minutes. Est ce que j'ai déjà dis que ça me soulait grave ?

"Tu as tout ?" Je lui lance un regard éloquent. Plutôt que gaspiller ma salive. Je ne serais pas là si je n'avais pas ce qu'elle avait demandé. On retourne donc enfin au Club, je n'essaie pas de faire la conversation, et elle non plus d'ailleurs. Sans doute occupé à prévoir la suite. Moi, j'ai juste envie de me barrer. Une fois arrivée, je range les courses comme demandé sans ouvrir la bouche avec toute la mauvaise volonté du monde. "Merci Alexandre, c'est gentil de nous donner un coup de main." Je reste estomaqué quand elle écorche mon prénom, bon pas tant qu'elle connaisse pas. Mais que ne sachant pas elle tente au hasard. Bon ça reste proche, mais quand on est pas sûr on ferme sa gueule non ? Son sourire innocent me hérisse le poil, putain elle m'énerve. J'ai pas le temps de répliquer encore une fois. C'est sa marque de fabrique ou quoi de pas laisser les autres ouvrir la bouche ? Putain ça me gave. Maintenant, je suis coincé des potes m'ont vu et je vais pas pouvoir quitter la soirée comme j'aurais voulu. Vraiment je déteste cette fille, je signe où ?

La soirée a commencé, j'ai bu un verre sans plus. Comme d'hab même-ci je donne le change. Charriant mes potes, j'donne l'impression d'être comme un poisson dans l'eau... Alors que je déteste ce genre d'endroit. Trop de gens, trop de bruits... J'ai réussi à fausser compagnie à mes groupies pour me poser tranquille sur un canapé. Putain ça fait du bien. Je profite de ce petit moment de solitude dans le brouhaha ambiant.

"Alexandre !" Je ne lève pas la tête, parce que je ne comprends pas qu'on s'adresse à moi. Ceci dit je me rends à l'évidence quand la personne qui s'est exclamé s'assoit à côté de moi. Misère. "Tu passes une bonne soirée ?" Je lui lance un regard agacé, l'incarnation même du savoir vivre. Humm. "C'est l'éclate." Je réponds ironiquement en prenant le verre d'hydromel tendu. Je lève les yeux au ciel quand elle me dit de me détendre, désolé ma belle mais ça c'est hors de ma portée. J'ai une pensée miséricordieuse pour ce pauvre Leny quand même. Si il s'est fait embarqué comme moi, je le plains. "On s'est déjà croisés ici non ? Tu faisais partit des Pendragons l'année dernière déjà ?" Je soupire intérieurement, en plus j'ai pas de bol elle est sociable. Moi qui rêvait d'être pénard c'est un échec de bout en bout ce soir. je demande. "Ouais pour les deux. C'est Alexander d'ailleurs pas Alexandre..." Je souligne avec un sourire ironique. "On m'appelle plus souvent Alec d'ailleurs." J'ajoute en haussant les épaules, y'a que mon père pour utiliser mon prénom plutôt que mon diminutif.

"T'es vraiment une pipelette, non ? Et autoritaire avec ça, j'pensais pas que je pouvais me faire avoir comme ça par quelqu'un d'autre que ma sœur." Je fais remarquer pince sans rire. Elle bénéficie d'une sorte d'immunité simplement parce qu'elle me rappelle ma petite sœur. Elle a de la chance. "T'es en quelle année d'ailleurs ? Je me souviens pas." Je demande pour donner l'impression d'une conversation. Ceci étant j'espère quand même qu'elle va se lasser et me laisser tranquille.
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C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule.

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Clairement Alexandre a envie d'être n'importe où sauf ici. C'est totalement de ma faute si il s'est retrouvé coincé en plein coeur de la soirée étudiante mais je ne ressens aucune once de culpabilité, après tout, c'est tout l'intérêt d'avoir rejoins un club. Je m'amuse de son air renfrogné et de ses réponses ironiques. Hé il avait qu'à me dire d'aller me faire voir quand je l'ai embarqué dans tout ça, j'allais pas non plus lui mettre des menottes et le forcer à me suivre. Je lui tends le verre que j'ai remplis quelques minutes plus tôt et il l'accepte. Bon. Il boit de l'alcool déjà, peut être va t-il finir par se détendre ne serait-ce qu'avec un petit coup de pouce du breuvage épicé. En attendant il semble aussi hermétique à la conversation qu'agacé par ma présence et je ne vais pas mentir, ça m'amuse beaucoup dans un sens. Je ne fais pas grand cas de tout ça et entreprends de lui taper la discute. J'imagine que ça fait partit de mon rôle en quelque sorte, Oscar me demande d'organiser des soirées pour lui, autant faire en sorte qu'un maximum de monde passe un bon moment et que les liens du club se resserrent. Parce qu'au final c'est l'objectif de tout cela non ?
Il me répond qu'en effet on s'est déjà croisé au sein des Pendragons et qu'il en faisait déjà parti l'année précédente. Je ne m'y attendais pas mais il enchaîne en m'expliquant qu'il s'appelait en réalité Alexander, non pas Alexandre comme je l'appelle depuis cet après-midi, et qu'on le surnomme plutôt Alec tant qu'à faire.
Je pouffe, décidément ce mec me divertit bien plus que je ne l'aurais pensé au premier abord.

"Et tu as attendu 4 heures pour me reprendre ?" je lance avec un grand sourire."Alec donc. Tu sais, personne ne te force à rester si tu n'as pas envie de rester." je m'interromps une seconde pour boire une gorgée de mon hydromel et me rends compte de comment cette dernière phrase pourrait être interprétée. "Je ne te met pas dehors." je précise quand même sans vraiment m'imaginer qu'il puisse le prendre mal. "T'es vraiment une pipelette, non ? Et autoritaire avec ça, j'pensais pas que je pouvais me faire avoir comme ça par quelqu'un d'autre que ma sœur."
Je me retiens de lever les yeux au ciel. Non, je ne suis pas vraiment une pipelette au quotidien, je fais juste ce que je peux pour remplir la mission que Oscar m'a confié. Et puis, soyons honnête, si je ne m'efforçais pas de rester ici à discuter avec les étudiants du club, je serais probablement à l'étage en train de prendre de la Poudre de fée ou de rouler un joint de Valériane. Alors il vaut mieux pour moi que je garde l'esprit occupé.
Je me crispe un peu, je fais un effort pour m'intéresser à ce qui m'entoure, là en l'occurence à Alexander, ou Alec, peut importe, c'est pas tellement dans l'idée de me faire rembarrer. Je serres les dents pour ravaler la remarque acide qui chatouille le bout de ma langue, mais il reprends la parole avant que je ne puisse répondre ou réagir de quelque manière.  "T'es en quelle année d'ailleurs ? Je me souviens pas."

Je me détends à nouveau et me laisse tomber en arrière dans le dossier du canapé. "3ème année. Droit magique" j'ajoute en songeant vaguement que s'il ne se rappelle pas de l'année, y a peu de chance qu'il sache quel cursus je suive. Je plisse les yeux en essayant de me souvenir de son visage sur le listing des membres du club que j'ai consulté il y a quelques jours dans le bureau du président en prévision de cette soirée. Alec tourne la tête vers moi et la vision d'un texte en dessous de sa photo s'impose à moi. "Et tu es en 1ère année ? Art visuel ?" je tente à peu près sûre de mon affirmation.

Mon regard se perd le temps d'un instant. sans que je ne m'en rende vraiment compte, mes yeux glissent sur un groupe de quelques étudiants qui ont arrangés des tables pour faire un tournoi de flip cup, ce jeu où deux équipes s'affrontent à faire de shots dans des gobelets et doivent les retourner d'une pichenette pour que le suivant puisse se lancer, et ainsi de suite. D'autres ont pris d'assauts la musique pour pouvoir danser sur leurs morceaux favoris, et plusieurs groupes se sont dispersés de parts et d'autres de la pièce pour discuter en grignotant un bout. Je sais que, malgré tout, quelques anciens assez à l'aise dans cette maison, se sont éclipsés à l'étage pour jouer à la console où faire des jeux de cartes plus au calme.
Mon attention se reporte alors sur Alexander.

"Tu ne passes pas une bonne soirée. Et ma présence t'agaces encore plus." J'énonce l'évidence même histoire qu'il ne pense pas que je ne me rends pas parfaitement compte de ce qui est en train de se passer. "Malheureusement pour toi, Alec, je suis du genre têtue et je viens de décider que j'avais envie de te voir t'amuser." je ne peux pas m'empêcher de prononcer son prénom sur un ton ironique à présent. "Dis moi tout, qu'est-ce qui te ferait plaisir ?" je lui demande en me penchant vers lui, l'air suspicieux mais un sourire angélique aux lèvres. Sa réponse me fait éclater de rire. J'aurais dû m'y attendre mais il m'a surprise. Je secoue la tête. "Ce n'est pas une option désolée." Je lève les yeux au ciel. "Allez arrête de te la jouer, tu préfères qu'on passe la soirée à parler de nos études ? Je suis sûre que t'es capable de t'amuser un peu."

Je le fixe, sérieux, si vraiment il détestait ce genre d'ambiance il serait parti au moment même où j'ai tourné le dos, ou même avant. Il peut dire ce qu'il veut, ce ne sera jamais crédible, du moins pas à mes yeux. Je sais qu'il doit se demander pourquoi je me suis décidée à le faire chier. Ce serait un questionnement tout à fait légitime. La réponse est, qu'il n'y en a pas. J'ai besoin de me distraire et de passer le temps pour ne pas craquer sur la drogue ce soir, et il était là, seul, à ma merci, avec tout sauf un profil de camé donc potentiellement une compagnie parfaite pour survivre à la fête sans céder, et rester clean.
Prise d'une soudaine impulsion, je lève mon verre à hauteur de mes yeux pour en évaluer le contenu, il est encore bien remplis mais je le porte à mes lèvres et le vide d'un coup.

"C'est pour un pari." j'explique devant l'expression de mon camarade. "Au bout de combien de verre tu vas devenir fun." j'ajoute en restant sérieuse quelques instants avant de lui adresser un énième grand sourire amusé et de ricaner un peu pour lui signer que je suis ouvertement en train de me foutre de sa gueule. Si c'est à ce genre d'humour piquant qu'il répond c'est encore mieux. "A toi." je lui lance en désignant son verre encore à moitié plein. "Allez, promis tu auras tout le loisir de me détester plus tard." j'ajoute en riant.

Une pensée me traverse soudainement l'esprit, j'étais venue le remercier de nous avoir donné un coup de main cet après midi à la base, même si cela n'était apparemment pas de bon coeur. "Ho, j'allais oublier !" je m'exclame en me décalant pour sortir un papier de la poche arrière de mon jean. C'est un bon d'achat à utiliser dans n'importe quelle boutique magie de Druid's Oak ou du Chemin de Traverse offert par Oscar j'imagine ou le conseil étudiant j'en sais foutrement rien. Toujours est-il qu'on m'a demandé de les distribuer aux étudiants qui accepterait gentiment, ou que je forcerais contre leur volonté, d'aider à la préparation des divers évènement du club. "De la part du club pour te remercier d'avoir porté des tables tout l'après-midi." je lui annonce en lui tendant le papier. "Me regarde pas comme ça, je ne suis que le hiboux messager." j'ajoute en levant les mains en signe d'innocence. C'est un peu éclaté comme cadeaux si vous voulez mon avis, ça marcherait peut être sur des gosses de Poudlard, mais je suis pas sûre que ce soit si incroyable pour des étudiants. Enfin, j'en sais rien, peut être qu'Alec ici présent rêvait de ce genre d'offrande et que ce bout de papier venait simplement d'illuminer sa journée. Peut être que ça allait le mettre de meilleure humeur, mais d'un autre côté, je ne m'amuserais pas forcément autant à l'emmerder si c'était le cas.

"Allez !" je lance en me levant du canapé et en me tournant vers lui. "On doit recharger tout ça !" je décrète en désignant nos verres vides.


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-Clémence Castellane-
J'suis un zombie, j'ai l'âme en cendres, j'sais même pas où je vais je me suis perdu dans un cauchemar. Et y a des morceaux de vie dans mes larmes, quand j'en laisse sortir c'est des bouts de moi qui partent, merde. J'attends tous les jours que le soleil se lève, des mois dans la nuit et y a rien qui l'arrête.

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Seul avec du monde autour Ft Clémence Castellane
7 Novembre 2001.

Plutôt que réellement toucher à mon verre, je fais tournoyer nerveusement l'alcool. J'ai déjà dit combien je détestais les atmosphères bruyantes ? Non ? Peut-être, je ne sais plus. Je déteste aussi perdre le contrôle, ce qui ne veut pas dire que je ne bois jamais. Juste assez peu au final, je n'aime pas vraiment faire la fête même-ci j'adore faire des conneries. Enfin tout dépend de quel point de veux on se place, mais bref, je préfère mille fois faire des conneries en petit comité qu'au milieu d'une pièce bondée de monde. Je sais que c'est bizarre si on considère que je passe beaucoup de temps à jouer le rôle du gars bout en train. Ce n'est qu'une image pour que les autres m'apprécie et pour éviter qu'ils posent trop de questions.

J'sais bien que ce n'est pas forcément une bonne solution pour moi, mais c'est celle que j'ai trouvé pour ne pas devenir complètement dingue. Et surtout pour ne pas laisser mes faiblesses apparentes. Pas sûr que le gars angoissé de la vie que je suis intéresse grand monde. Argh, je me donne envie de vomir. Je finis par boire une gorgée d'hydromel, je pense que je vais regretter ça demain... Mais tant pis.

"Et tu as attendu 4 heures pour me reprendre ?" J'hausse un sourcil. "Pour ça... il aurait fallu que tu me laisses le temps de réellement en placer une Clémence." L'ironie est complètement présente, pour autant je ne cherche pas vraiment à la blâmer. Je m'en fiche un peu de comment elle m'appelle. Je la connais à peine, ce qui me ferait chier par contre c'est que tout le monde se mette à m'appeler Alexandre... Je suis un indécrottable emmerdeur en plus de ça, je suis assez cynique par nature. Peut-être un trait exacerbé par mon anxiété chronique qui me fait toujours voir le pire. Je sais très bien que je ne suis pas obligé de rester, personne ne me contraint. Tout du moins pas directement, mais maintenant que j'y suis. Si je me casse maintenant, je vais en entendre parler pendant des semaines.  

"C'est drôle j'aurais pas parié sur le droit..." Mon ton est clairement moqueur là. Mais je suis plus détendu, à savoir si c'est l'alcool ou le fait d'avoir une conversation calme qui commence à apaiser mon anxiété. Je suis surpris qu'elle connaisse mon cursus, je confirme tout de même, ceci dit elle a l'air assez sûr d'elle. "C'est ça, je dois reconnaitre que tu as une bonne mémoire. Je ne sais pas si c'est flippant ou impressionnant." Je me moque un peu mais ce n'est pas méchant. C'est juste moi étant moi, un gros casse couille.

"Tu ne passes pas une bonne soirée. Et ma présence t'agaces encore plus." Ce n'est pas tout à fait vrai, mais je ne vais certainement pas l'encourager dans un sens ou dans l'autre. Je ne suis pas vraiment là parce que je l'ai choisi. C'est comme d'habitude surtout parce que le regard des autres à une trop grande place dans mon esprit. Je lève les yeux au ciel, n'arrivant même pas à réellement m'agacer qu'elle veuille me faire chier. Quand elle me demande ce que je veux faire, je réponds très sincèrement. Tout en sachant pertinemment que c'est un vœux pieux. "Rentrer chez moi et m'pieuter." Et la voilà qui dénie, j'en étais sûr elle ne va pas me lâcher aussi facilement. Je me demande bien ce qu'elle trouve d'intéressant chez moi pour m'emmerder. A moins que ce soit ça son truc, faire chier les gens ?

"M'amuser certainement, mais j'crois pas qu'on ai la même notion d'amusement. Sans vouloir t'offenser." Je lui fait mon sourire de petit con qui est en quelque sorte ma marque de fabrique. D'une manière assez inattendue, je m'amuse beaucoup à la faire chier moi aussi. C'est vraiment bizarre parfois. Je ne vais pas m'interroger sur des questionnement philosophique ce soir. Pas en pleine soirée, pas alors que je peux voir certains gerber dans les pots de fleurs ou encore se lécher le visage avec leur moitié. C'est par ailleurs assez répugnant de faire ça en public, mais bon si eux ça ne les gêne pas ce n'est pas si grave j'imagine. Je me reconcentre sur la blonde en face de moi, elle n'est pas décidée à me laisser tranquille.

"Je crois que tu m'as confondu avec les autres alcolo, ma belle. Je ne suis pas du genre à picoler à outrance. Je ne suis pas fun, ou alors autant qu'un croque-mort." Je lui fais un grand sourire amusé, je vide tout de même mon verre d'un trait avec une légère grimace. Je suis en train de faire de la merde, je vais le regretter demain ça c'est sûr. Et qu'elle ne se fasse pas de bile, c'est elle que je vais blâmer pour ça. "Je te déteste déjà." Je marmonne en sentant l'alcool passer à travers mon organisme, je vais me sentir mal. Le pire c'est que je n'ai pas vraiment l'alcool festif. Comme je l'ai dit j'ai un sens du fun assez décalé. Voir inexistant ou alors dans le paraitre et le politiquement acceptable. Ceci étant, le plus souvent je suis surtout incompris dans mon humour, il n'y a qu'à voir combien de bagarre j'ai déclenché sans vraiment le vouloir.

"De la part du club pour te remercier d'avoir porté des tables tout l'après-midi. Me regarde pas comme ça, je ne suis que le hiboux messager." Je lui jette sans doute un regard un peu incrédule vu sa remarque. Mais vraiment dédommager les gens avec des bons cadeaux ? Ca se pratique encore ça ? Ceci dit ça pourra toujours me servir, on sait jamais. Mais c'est quand même bizarre. "Merci, je suppose. C'est une idée de qui ?" Je demande quand même, il faut que je garde un minimum de sérieux. Parce que c'était tellement inattendu, mais bon je ne vais pas cracher sur une compensation. Je ne suis pas fauché, mais comme je m'émancipe de mon père, ça ne sera pas inutile. Je me lève finalement quand elle propose d'aller remplir nos verres. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je l'aime bien, même-ci elle est chiante et autoritaire.  

"Allons-y, ça me gonfle d'avance. Mais foutu, pour foutu..." Mon sourire ironique dément légèrement mes propos. Ca ne fait pas tant chier que ça au final, en fait c'est pas de passer du temps avec elle qui m'emmerde. Mais bien de passer du temps ici tout court. Trop de gens, trop de bruits, trop de variables inconnues. Et j'en ai rien à foutre que ça sonne comme un flippé de la vie, je suis comme ça ! Et ce depuis aussi loin que je me souvienne.

"Tiens, j'me demandais pourquoi tu passais ta soirée accroché à mes basques... T'as pas de potes à la soirée ? Non pas que je m'en plaigne, enfin si je l'ai déjà fait... Mais c'est bizarre vu ta tchatche tu dois être assez bien entouré sans avoir besoin de trainer avec le gars dépressif de l'assemblée." Je demande en trempant à peine mes lèvres dans mon deuxième verre. Si je peux éviter de finir saoul ça m'arrange tout de même. Je vais déjà être assez crevé demain avec ces conneries de sociabilisation. Je peux l'admettre au moins dans ma tête Clémence est du genre canon, qui plait que se soit aux gars ou aux meufs. Le fait qu'elle passe sa soirée avec moi plutôt qu'avec d'autres, ça me dépasse complètement. Non pas que je n'ai pas mon petit fanclub mais c'est surtout à cause de mon côté mystérieux et grande gueule. Je n'ai même pas à tant forcer le trait, si ce n'est le côté social je veux dire. Je suis un connard égocentrique qui aime bien taper là où ça fait mal, ça c'est un fait. Je suis mystérieux si on veux, c'est plus une façon de me cacher aux yeux des autres.

"Nan pas que j'm'en soucie, t'es une grande fille. Mais ça m'interroge quand même. En principe, on traine avec moi à cause de mon caractère de merde et de mon côté badboy. Non pas que ce dernier point soit justifié mais bon..." Je lève les yeux au ciel pour bien montrer à quel point cette étiquette me gonfle. Je ne sais même pas pourquoi je l'ai... Enfin si, je suis une putain de langue de pute quand je m'y mets. Mais je n'initie jamais une bagarre, je suis juste du genre à alimenter le feu... C'est pas la même chose.

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C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule.

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"Pour ça... il aurait fallu que tu me laisses le temps de réellement en placer une Clémence." J'ai un petit sourire. "Touché" je réponds en français même si je sais que les anglais connaissent et utilisent aussi cette expression. C'est vrai que j'ai un peu monopolisé la conversation tout à l'heure. Mais en même temps si je l'avais laissé "en placer une" comme il dit, il aurait eu l'occasion de trouver une excuse pour se défiler, et j'avais besoin d'un coup demain donc ce n'était pas vraiment une option que j'étais disposée à lui offrir. D'un autre côté, je pense pas être intimidante au point qu'on ne puisse pas me demander de la fermer ou m'envoyer me faire voir, surtout qu'en l'occurrence, Alexander n'à l'air en aucun cas impressionné par ma personne.

Il me lance sur le sujet des études, et...se fout de ma gueule ? Je souris, pourtant moi j'ai l'impression que je colle parfaitement à l'archétype de l'étudiante en droit, bien propre sur elle. "J'ai bien pensé à partir en mannequinnat mais je n'aurais probablement pas autant gagné en éloquence et t'aurais eu le temps de m'envoyer chier quinze fois depuis tout à l'heure alors...tu sais...un mal pour un bien." je réponds amusée. Il acquiesce quand j'affirme de mémoire son année d'étude et le cursus qu'il suit. A nouveau sa remarque me fait rire. "Si c'est les deux, j'ai tout gagné."

J'essaie de motiver Alec, et si il n'est pas encore très réceptif, au moins il me répond ce qui me permet de tâtilloner un peu autour de ce qui pourrait le stimuler. Bon il ne lâche pas le morceau, il dit qu'il veut rentrer se coucher, mais bien évidemment, je refuse. Bien tenté, je songe amusée. A force d'insister, il finit par me donner quelque chose tout de même, qui est loin d'être suffisante mais assez satisfaisant pour que je m'en contente pour le moment. "M'amuser certainement, mais j'crois pas qu'on ai la même notion d'amusement. Sans vouloir t'offenser." Je hausse les épaules, loin de moi l'idée de me sentir offensée par ses paroles, c'est clair et net que l'on a pas la même notion de l'amusement. Et c'est précisément pour cela qu'il est devenu d'office mon acolyte pour la soirée. Si j'avais voulu traîner avec des gens qui s'amusent comme moi, je serais à l'étage, dans la pièce du fond avec mes potes en train de fumer ou pire. Ce soir donc, je suis ouverte à découvrir d'autres manières de faire la fête pour éviter de tomber dans mes travers habituels. "Admettons Alexander, alors dis moi, comment tu t'amuses toi ?" je lui demande d'une voix teintée d'ironie. "Je crois que tu m'as confondu avec les autres alcolo, ma belle. Je ne suis pas du genre à picoler à outrance. Je ne suis pas fun, ou alors autant qu'un croque-mort." Je tique. Il faut dire que ça m'arrive de plus en plus rarement mais il peut arriver qu'au cours d'une conversation, mon interlocuteur utilise un mot d'anglais que je ne connais pas encore. "Un croque-mort ?" je demande même si d'après le reste de la phrase j'ai saisis l'idée, il n'y a pas de mauvais moment pour s'instruire. Je m'apprête à insister pour qu'il termine son verre malgré tout mais je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il s'exécute de lui même. A aucun moment je n'essaie de retenir le grand sourire satisfait qui me monte aux lèvres. Il voit quand il veut. "Je te déteste déjà." J'éclate de rire. "Encore mieux !" je m'exclame. "Comme ça pas d'amitié à mettre en jeu." Je me moque parce que je sais que c'est probablement faux. Et quand bien même ça ne le serait pas, on se connaît à peine, on aura toujours rien perdu.

Je profite d'un moment de lucidité au cours duquel je me souviens que je venais remercier Alec pour son aide à la base, et lui remettre un bon cadeau. Je me dédouane immédiatement de l'idée claquée au sol de ce genre de remerciement, j'étais contre mais soit Oscar n'a pas prit cela en compte, soit les ordres ne venaient pas de lui. C'est d'ailleurs la question que me pose le jeune homme. Je réponds d'un haussement d'épaule. "Oscar, le conseil étudiant, l'administration de la fac, qui sait ? C'est pas impossible que ce soit un cadeau d'un parrain du club dont on savait pas quoi faire et dont on a voulu se débarrasser." Je balaye le questionnement d'un vague mouvement de la main. "Le résultat est là." C'est plus subtile que de répondre "on s'en fout" mais le fond de la pensée reste évident. Et comme pour appuyer cela, je change subitement de sujet, arguant que nos verres sont vides et méritent d'être remplis de nouveau. Il se lève en râlant, non pas que ce soit très surprenant, et je lève les yeux au ciel sans chercher à masquer mon amusement.

Je l'entraîne jusqu'au buffet et pose nos deux verres sur la table pour y verser de l'hydromel aux épices. Si il y a bien une chose que je sais à propos de l'alcool c'est qu'il ne faut pas faire de mélange. Je tends son verre à Alexander et prend une gorgée du mien alors qu'il reprend la parole. Sa question me fait sourire, et m'intrigue un peu pour être honnête. Il se plaint que je le colle, et en fait non, et en fait si. Il se décrit lui même comme "le gars dépressif" et pense que je pourrais trouver meilleure compagnie. Serait-ce une faille dans la belle assurance détachée qu'il affiche depuis le début ? Serait-ce un aveu de manque de confiance en soit pour une raison ou une autre ? Parce qu'en soit, cette interrogation est légitime. C'est vrai que je connais presque tout le monde à cette soirée, que je pourrais me trouver une compagnie plus "fun" selon mes propres termes. Alors pourquoi avoir jeté mon dévolu sur Alec ? Sûrement parce qu'on a beaucoup plus en commun qu'il ne semble le croire et que je me sens plus à l'aise avec quelqu'un qui a autant envie d'être ici que moi. La seule différence c'est qu'il ne le cache pas. Je dois mettre un peu de temps à répondre, et avoir l'air perplexe parce qu'il enchaîne en précisant que ça pique sa curiosité, mais en fait qu'il s'en fout, mais en fait il veut quand même savoir. "Croque-mort, dépressif, caractère de merde, badboy...tu me vends du rêve Alexander." je résume en le prenant par les épaules pour l'inviter à se retourner et contempler la scène qui se déroule devant nos yeux. "Jeux d'alcool, danses sexy, discussions autour des derniers potins de la fac, qu'est-ce que ça t'inspire ?" je lui demande en portant une nouvelle fois mon verre à mes lèvres. "Rien. Chaque soirée est la même, et si la liste d'invité change, là encore le cycle se répète inlassablement et devient de plus en plus inintéressant chaque fois." En particulier quand je suis sobre de toute substance euphorisante. Je me retourne vers Alec sans vraiment me soucier de savoir si il capte ce que je lui raconte ou pas. "La question à un million de gallions est : comment s'amuser quand on a fait le tour de tout ça mille fois, et qu'on a pas vraiment le choix d'être là ?" Un sourire étire mes lèvres et je pointe mon doigt sur le garçon, appuyant légèrement sur son torse. "Trouver la personne qui détonne, celle qui n'a pas envie d'être là, parce que t'es à peu près sûre que cette personne ne sera pas le même robot sans âme que les autres." J'éclate de rire. "Félicitation Alec, tu es la seule personne intéressante de la soirée, tu as donc hérité de ma personne pour compagnie." Je ne veux pas dire que 100% du reste des gens ici présents sont chiants, j'ai pleins de potes parmi eux. Je veux dire qu'en soirée ils sont tous aussi fades les uns que les autres. Et c'est bien pour ça que je les désigne selon le terme "pote" et non pas "amis". Ils sont cool pour passer le temps quand je m'ennuie, ou quand on se défonce ensemble, quand il s'agit seulement d'être un peu idiots et de rigoler en revanche, au delà de ça, les discussions sont plates et sans grands intérêts. "Tu veux une preuve ?" je lui demande. Mon regard scanne la pièce, s'arrêtant sur quelques personnes au hasard au fur et à mesure que je m'immisce dans leur tête en secret. "Elle avait un rencard ce soir mais elle lui a posé un lapin parce que ses copines ne le trouve pas beau. Lui, il a triché à son derniers devoir d'herbolomagie et se demande si il peut tenter de draguer sa prof pour s'en sortir. Et lui, son seul objectif de la soirée c'est de se bourrer la gueule et de pécho un max. Ses mots, pas les miens." Je hausse les épaules, mon don de Ligilimens ne faillit jamais à m'exposer à quel point le monde qui m'entoure peut-être vide et superficiel parfois, dénué d'intérêt. "J'invente rien." je précise en attrapant par le bras, l'un des garçons dont je viens d'infiltrer les pensées et qui passe justement à côté de nous pour piquer une part de pizza. "Tu penses à quoi ?" je lui demande et ma question doit tellement le prendre de court, qu'il répond sans réfléchir avec une honnêteté brute "A mon devoir d'herbolomagie d'hier." je lui fais signe de continuer sa route et me tourne vers Alexander, comme pour dire "tu vois ?".

A mon tour d'être un peu curieuse et d'interroger le croque-mort. Ce mot m'amuse du coup maintenant. "Pourquoi t'as pas filé quand t'en avais l'occasion ?" je lui demande. "Je l'aurais fait à ta place." j'ajoute en songeant qu'en vrai, je fais ça parce qu'Oscar me l'a demandé, et ça me fait plaisir de pouvoir le soulager d'un peu de travail. "Enfin, à ta place, je me serais pas laissée embarquée pour faire les courses en premier lieu." j'ajoute d'un air moqueur. Le pire c'est que c'est vrai, si on avait essayé de m'embrigader de la même  manière que je l'ai fait avec lui, j'aurais envoyé la personne au diable et me serait cassé. Faut croire qu'il est plus sympa que moi au final malgré ses airs. Je laisse passer un petit moment de flottement, observant le déroulement de la soirée sans vraiment regarder, avant de me tourner à nouveau vers Alec. "Tu remarqueras que je fais l'effort de te poser la question" je plaisante au cas où la petite démonstration de Legilimencie d'il y a quelques minutes l'aurait inquiété. En vrai je l'utilise pas souvent de cette manière ce don, et puis j'ai conscience que ça ne se fait pas, et j'essaie de me restreindre au mieux. Le truc c'est que pour moi, c'est aussi naturel que de respirer, je le fait sans y penser souvent et je ne réalise qu'après. Et puis en l'occurrence c'est une utilisation très superficielle de mon don, de cette manière je ne peux entendre que les pensées des autres sur l'instant, et encore pas toutes, je survole seulement la surface. Il faudrait que j'utilise ma baguette et un sort pour réellement atteindre les profondeurs de l'esprit.
Le pire c'est quand je suis défoncée et que je perds totalement le contrôle de mon don, soit il se bloque totalement, soit j'entends les pensées de tous les sorciers dans le périmètre, et c'est légèrement plus pénible et désagréable.

KoalaVolant

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-Clémence Castellane-
J'suis un zombie, j'ai l'âme en cendres, j'sais même pas où je vais je me suis perdu dans un cauchemar. Et y a des morceaux de vie dans mes larmes, quand j'en laisse sortir c'est des bouts de moi qui partent, merde. J'attends tous les jours que le soleil se lève, des mois dans la nuit et y a rien qui l'arrête.

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Seul avec du monde autour Ft Clémence Castellane
7 Novembre 2001.

Il y a vraiment des fois ou je me demande pourquoi je haïs autant tout ça. Parler avec des gens, faire la conversation. Parce que ça peut-être agréable, mais je me rappelle ensuite que tout ces gens peuvent me laisser tomber. Du jour au lendemain et je reprends de la distance, je finis par presque les détester.

"J'ai bien pensé à partir en mannequinat mais je n'aurais probablement pas autant gagné en éloquence et t'aurais eu le temps de m'envoyer chier quinze fois depuis tout à l'heure alors...tu sais...un mal pour un bien." Je lève les yeux au ciel, ai-je même quelque chose à répondre à autant d'insolence ? Non pas vraiment mais je vais le faire quand même, parce que ne pas avoir le dernier mot à tendance à me gâcher le plaisir. "Ca dépend pour qui..." Je lui sers encore mon sourire tordu, celui qui dit va chier. Ouais j'ai vraiment ce genre de sourire, c'est dingue !

"Un croque-mort ?" Un rictus déforme mon visage, ce n'est pas vraiment drôle de devoir expliquer une blague. Même-ci c'était de l'humour à deux balles. Enfin, ce n'est pas comme ci je me souciais vraiment que mon humour fasse mouche, on dit toujours que j'ai un humour décalé. Un peu plus, un peu moins, quelle importance ? "Le gars payé pour t'enterrer six pieds sous terre." J'explique avec un haussement d'épaules. C'est vrai qu'elle n'est pas anglaise de base, je crois. Non pas que je m'en occupe, mais ça explique ses problèmes de vocabulaire. Pour mettre une amitié en jeu, il faudrait déjà qu'on soit ami de toute façon. Ce n'est pas comme-ci j'en avais beaucoup. Bref.

"Ouais en gros vous ne saviez pas quoi en faire, donc vous les distribuez à ceux que vous embauchez de force." Je résume d'un ton plat, le visage assez inexpressif. Il n'y a pas grand chose à en dire de toute façon, et puis bon ça me sera sans doute utile quand même. Pas pour moi, c'est pas comme-ci j'avais besoin de grand chose. Mais pour ma sœur ou même Vicky, ça peut me servir. Au moins, je sais que ça peut être utile à quelqu'un même-ci ce genre de cadeau est un peu dépassé. M'enfin je ne vais pas râler trop fort non plus. Et puis, la conversation nous emmène jusqu'au buffet. Ou je me fais trainer jusqu'au buffet, je ne sais pas trop. J'ai renoncé à me battre vraiment parce que je n'ai vraiment pas l'énergie pour le faire.

"Croque-mort, dépressif, caractère de merde, badboy...tu me vends du rêve Alexander." J'hausse les épaules avec désinvolture, qu'est ce qu'elle veut que je réponde ? C'est juste la vérité tout du moins, c'est ce qu'on dit de moi. Et je n'ai pas rajouté, râleur, irrévérencieux, langue de pute ou encore angoissé. Bref, on est pas là pour faire la liste de mes défauts et on s'en fout un peu. "Du rêve ? Tu n'as pas des standards très élevés ou alors une ironie à chier.... J'hésite franchement entre les deux." Un sourire amusé étire mes lèvres, d'une manière assez logique je commence à me détendre, sans doute à cause de l'alcool ingurgité plus tôt. Ceci dit, je crains que ça ne dure pas. Ca ne dure jamais de toute façon, et comme je n'aime pas vraiment perdre le contrôle... Je vais passer une bonne partie du temps à réfléchir à tout ce que je vais dire. Je me crispe quand Clémence m'attrape les épaules pour me permettre d'observer ce qui se déroule sous nous yeux. Je l'écoute, et je comprends aussi. C'est bien pour ça que je ne voulais pas participer à cette fête. Ce n'est en rien de la détente, en tout cas pas pour moi. Voir les dramas, histoires de cul des autres j'en ai rien à carrer.

Elle continue de déblatéré à quel point ce genre de soirée l'ennuie, et moi la seule chose sur laquelle je m'interroge... C'est mais qu'est ce qu'elle fout là bordel ? Une petite voix dans ma tête me dis qu'elle joue son rôle comme moi. Putain, blondie avait raison on se ressemble plus que je le pensais. Tout ça parce qu'elle parait plus sociable, je l'ai jugé sur les apparences. Sauf, qu'on a l'air d'avoir plus de choses en communs que je pensais. Comme s'ennuyer à mourir dans ce genre de soirée sans intérêt. Mais être obligé d'y participer pour x raisons.

"La question à un million de gallions est : comment s'amuser quand on a fait le tour de tout ça mille fois, et qu'on a pas vraiment le choix d'être là ?" Je fronce les sourcils, je sais pas pourquoi mais je sens le coup fourré. "J'sais pas pourquoi... mais j'sens que la réponse va pas me plaire." Je roule des yeux pour bien signifier mon agacement. Parce que ouais je suis soulé, je sens que ça va vraiment me foutre les boules. Cette fille me fous les nerfs, même-ci bizarrement je l'aime bien. Et là voilà qui m'explique qu'elle recherche toujours le petit mouton noir pour s'amuser à ce genre de soirée. On peut dire qu'elle a gagné le gros lot pour ce soir. Son rire est communicatif, elle m'arrache même un petit sourire. Elle est vraiment insolente, j'aime bien. Et c'est pas parce que j'ai ce même genre d'insolence hein ! Enfin peut-être un peu.

"Félicitation Alec, tu es la seule personne intéressante de la soirée, tu as donc hérité de ma personne pour compagnie." Je racle ma gorge avant de faire une moue dubitative. "Tu veux dire que je subis ta présence plutôt... Ceci dit je peux comprendre que ma personne soit plus intéressante que celle des autres." Je lève un sourcil en regardant les autres s'amuser. La vérité est que je n'ai jamais réussi à m'amuser comme la plupart des gens. Peut-être il y a longtemps, mais aujourd'hui je ne suis pas du genre à aimer faire la fête, me bourrer la gueule ou autre. Je m'amuse bien plus, et peut-être que c'est malsain à pointer ce qui fait mal chez les autres. On a toujours dit de moi que j'avais un humour noir, voir malsain. Je suis un incompris, quelle tristesse vraiment.

"Maintenant que tu t'es imposée à moi, j'espère au moins que tu n'es pas aussi chiante que toutes les autres personnes présentes à cette fichue fête." Un petit sourire passe sur mon visage, je suis clairement en train de me foutre de sa gueule. Mais bon, c'est pas méchant, c'est juste mon humour de merde ça. Je l'aime plutôt bien finalement. Je l'écoute donc déblatéré sur nos camarades, je ne sais pas si elle dit la vérité ou si elle est juste une langue de pute. Mais j'aime bien son ton un brin cynique. C'est vrai que tout ce qu'elle vient de dire est sans doute proche de la vérité, je n'en sais rien après tout. Ceci dit, ça ne m'étonnerais pas, les gens sont d'un ennuis. Ceci dit c'est un poil flippant quand elle arrête ce gars en passant et qu'il répète juste ce qu'elle vient de me dire. Je suis peut-être pas plus calé, mais j'ai fait un an dans un autre cursus et ça... ça ressemble à de la legilimencie. "C'est pas bien de fouiner dans la tête des gens, tu sais ça ? Non pas que j'en ai quelque chose à foutre, surtout que ça doit pas être beau à voir la plupart du temps." J'hausse les épaules, en vérité j'en ai vraiment rien à cirer. Mais c'est pas très acceptable de fouiller dans la tête des gens, j'espère qu'elle ne le fait pas h24 sinon c'est vraiment creepy. Et puis, ça doit être chiant en plus. Genre moi à part mes angoisses, ou des pensées peu aimable il se passe pas grand chose dans ma tête.

"Je te l'ai déjà dit pourquoi, non ? Tu m'as fait penser à ma petite sœur. Et j'ai bien du mal à lui dire non." J'explicite plus ma pensée parce qu'apparemment c'était pas assez direct plus tôt. Sans parler que quand on me balance des ordres comme ça, une fois sur deux je reste juste paralysé par mon angoisse et je finis par faire plein de choses que j'aime pas. Ce n'est pas question d'être gentil, juste momentanément figé. C'est compliqué à expliquer. Je ne crois pas que quelqu'un qui ressente pas de l'anxiété puisse vraiment comprendre à quel point ça pue la merde ce truc. C'est paralysant par moment, au point de faire pas mal de chose qu'on ne veut pas vraiment. Et puis une fois lancé, j'allais pas juste planter tout le monde. On pense déjà bien assez que je suis un connard egocentrique. Ce qui en soit n'est pas vraiment faux. "Tu remarqueras que je fais l'effort de te poser la question." Je lui souris légèrement, ouais j'avais remarqué. "C'est trop d'honneur, ma chère." Je me penche vers elle, pour lui chuchoter quelques mots.

"Tu as déjà essayé de deviner ce qu'ils pensaient sans entrer dans leur tête ?" Je demande curieusement, d'une parce que ma curiosité est vraiment piquée et de deux parce que c'est mon petit plaisir coupable que d'observer. Les gens sont plus facile à lire qu'ils le pensent. Et c'est assez amusant de faire sa langue de vipère d temps à autre. Je n'y passerais pas ma journée, mais une pique bien placée. "Genre ce gars là bas, il sort avec la meuf dans le coin. Je peux dire qu'ils se sont disputés. Sans doute une histoire de jalousie. Si je ne me trompe pas, il a déjà trahie cette fille au moins trois fois. Mais elle s'entête à lui laisser une chance. Ca me dépasse d'ailleurs quand ton gars et un tel enfoiré pourquoi s'emmerder avec lui. Enfin bref, si tu regardes bien il est en train de pianoter sur son tel, certainement en train de se plaindre de sa meuf avec celle avec qui il la trompe.." Un léger sourire cynique sur mes lèvres en débitant mon speech. Les relations humaines, c'est de la merde. J'ai toujours été observateur et c'est parfois un peu difficile de comprendre tout ce qui se passe à travers le langage corporel des gens. Ou de voir involontairement des choses qu'on préférait ignorer. Mais c'est assez amusant de les voir s'embourber dans des relations inutiles, même pas besoin de film.

"Tu es plutôt intéressante, même-ci t'es très certainement une casse couille." J'ajoute presque sortie de nul part. Je fais juste écho à notre conversation du début, et c'est sans doute aussi pour ça que je ne l'ai pas juste envoyer péter comme une merde. En plus de la ressemblance avec ma sœur. Ceci étant, en la côtoyant ce soir, je vois bien que son caractère ne ressemble pas tellement à celui de Joey. Excepté le côté autoritaire bien sûr ! "Est ce que ça te dirais de faire un truc vraiment amusant ?" Ayé c'est mort maintenant que je suis lancé, je vais être infernal. Je lui tends la main, attendant qu'elle la prenne avant de l'entrainer plus loin dans la salle. Près du billard dans le coin où tout le monde se bouscule et rigole fort.

"Qu'est ce que tu dis de foutre leur partie en l'air ?" Un éclat purement malicieux dans le regard alors que je regarde la table de jeu. Alors que personne ne me regarde je sors discrètement ma baguette pour trafiquer un peu le jeu. Les balles commencent d'ailleurs à se mouvoir d'elle même mais de manière aléatoire. Les esprits commencent d'ailleurs à s'échauffer alors que je ricane. Y'en a pas un pour capter que quelqu'un a trafiqué le jeu. Cela dure quelques minutes à peine. "Et toi ? Comment peux-tu perturber leur partie ?" Je demande le sourire aux lèvres.

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C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule.

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7 Novembre 2001

Le cynisme d'Alec m'amuse beaucoup, il a du répondant et c'est encore mieux. Je contiens le rire moqueur qui monte quand il se voit obligé de m'expliquer sa blague. Bon certes, je n'ai vraiment pas compris le mot qu'il a utilisé, mais qui se compare à un croque-mort ? Personne de mon entourage british en huit ans , sinon je l'aurais déjà appris, et ce n'est pas le cas. Mais peu importe la vanne peut être marrante, ça gâche tout quand tu as besoin de l'expliquer après coup. Du coup ça m'amuse d'autant plus qu'il m'apprend réellement quelque chose. "Du rêve ? Tu n'as pas des standards très élevés ou alors une ironie à chier.... J'hésite franchement entre les deux." Je hausse un sourcil et prends un air innocent, appuyé d'un sourire angélique. "Je n'ai pas des standards très élevés, la preuve je te parle. Je croyais que l'on avait déjà établis cela ?" je réponds. Franchement il m'a tendu la perche, il aurait dû le voir venir. On se connaît que depuis approximativement deux secondes, mais je crois qu'on a déjà plus ou moins cerné l'humour de l'autre.

Il me fait part de son interrogation quant à la raison qui me pousse à "m'accrocher à ses basques" comme il le dit si délicatement. Je me fais un plaisir de lui expliquer que ces soirées sont d'un ennui mortel pour moi, que tout ses étudiants sont aussi insignifiants à mes yeux qu'inintéressant et qu'au bout d'un moment j'ai finis par me rendre compte qu'il y avait toujours un mouton noir dans la pièce avec qui passer un meilleur moment. Je dis pas que c'est une technique imparable, des fois ils s'avèrent être aussi chiants que les autres, mais j'ai déjà eu quelques bonnes surprises aussi. Je pousse le vice à lui démontrer en direct ma théorie en usant de ma legilimencie pour lui prouver à quel point il n'y a aucune substance dans la tête de nos camarades ici présent. Je conclus en statuant qu'évidemment c'est pour ça qu'il écope de ma compagnie pour la soirée. "Tu veux dire que je subis ta présence plutôt... Ceci dit je peux comprendre que ma personne soit plus intéressante que celle des autres." J'ai un petit sourire. "Nan, tu subis ta propre présence à cette fête, me colle pas ça sur le dos." je réponds en prenant une gorgée de mon verre. Encore une fois, je ne lui ai pas passé les menottes non plus. Il a tout le loisir de tourner les talons et de claquer la porte sans se retourner. Je refuse de prendre la responsabilité de sa présence ici. "Maintenant que tu t'es imposée à moi, j'espère au moins que tu n'es pas aussi chiante que toutes les autres personnes présentes à cette fichue fête." J'ai un petit rire mais je ne réponds pas. Qu'y a t-il à répliquer à cela de toute façon ? Il verra bien par lui-même et aura tout le loisir de se faire sa propre opinion au fil de la soirée. Et puis j'ai le sentiment qu'il dit ça juste pour me faire chier parce qu'au fond, s'il me détestait tant que ça, il ne s'embarrasserait pas de ma présence à ses côtés. En tout cas il semble mettre un point d'honneur à bien insister sur le fait qu'il n'est pas là, à cette fête, avec moi, de sa propre volonté.

"C'est pas bien de fouiner dans la tête des gens, tu sais ça ? Non pas que j'en ai quelque chose à foutre, surtout que ça doit pas être beau à voir la plupart du temps." Je hausse les épaules. Bien sûr que je sais que ça ne se fait pas. C'est pour ça que je le fais pas souvent, surtout qu'il a raison, c'est pas beau à voir et ça n'a rien de très divertissant. Comme je viens d'ailleurs de le prouver en infiltrant les pensées de trois de nos camarades. Futiles, immatures, fades...sont les mots qui me viennent à l'esprit. Tu m'étonnes que je m'ennuie profondément à ses soirées quand je reste sobre. Je vois vraiment pas ce que je pourrais avoir à raconter à tout ces gens, ni ce qu'ils pourraient me dire qui pourrait suffisamment m'intéresser pour que j'ai l'envie de tenir une conversation complète. C'est aussi à ça que m'aide la poudre pour être honnête, à supporter un peu mieux le monde qui m'entoure. A connecter. Ou plutôt, à reconnecter. A me souvenir que, fût un temps, j'étais très à l'aise dans ce genre de situations, je savais toujours que faire, quoi dire, comment agir, pour rayonner dans une pièce pleine de monde. Aujourd'hui, j'en ai juste plus rien à foutre. La quête de popularité sociale a souvent guidé mes pas auparavant, à Beauxbâtons, à Poudlard, mais maintenant j'étouffe auprès de mes camarades et je préfère largement rester tranquillement dans mon coin et kiffer sans faire de vagues. Et encore, c'est pire quand je me retrouve dans des soirées Sang-Pur, c'est pour ça que je traîne plus trop à la Tête de Sanglier malgré les invitations répétées de Ian Wen à chaque fois que je le croise. "Je pourrais faire bien pire que m'informer sur leurs histoires de culs crois moi." je réponds tout de même en songeant que lire dans les pensées est vraiment basique pour une legilimens avec autant d'expérience que moi. Mais je ne le ferais pas bien sûr. J'en ai pas vraiment l'utilité là tout de suite.

"Tu as déjà essayé de deviner ce qu'ils pensaient sans entrer dans leur tête ?" Oulà, j'ai déconnecté le temps d'une seconde et Alexander me tire de mes pensées en chuchotant à mon oreille. Donc il a un peu tiqué sur ma legilimencie quand même. Je hausse un sourcil intrigué, moi aussi il pique ma curiosité parce que, non, je n'ai jamais pris la peine d'essayer. Je veux dire, pourquoi m'embêter alors que j'ai un don qui me le permet sans avoir à faire le moindre effort ? Et en prime avec l'assurance de ne pas faire fausse route. Mais j'avoue que j'ai bien envie de voir ce dont il est capable. "Genre ce gars là bas, il sort avec la meuf dans le coin. Je peux dire qu'ils se sont disputés. Sans doute une histoire de jalousie. Si je ne me trompe pas, il a déjà trahie cette fille au moins trois fois. Mais elle s'entête à lui laisser une chance. Ca me dépasse d'ailleurs quand ton gars et un tel enfoiré pourquoi s'emmerder avec lui. Enfin bref, si tu regardes bien il est en train de pianoter sur son tel, certainement en train de se plaindre de sa meuf avec celle avec qui il la trompe.." Je suis son regard et observe la scène en l'écoutant me la décrire au fur et à mesure. Par curiosité, j'entre dans la tête du garçon en question, histoire de vérifier si Alexander a vu juste et qu'il est aussi doué qu'il le laisse entendre. En effet, je suis bien forcée de constater qu'il a dit vrai. "Pas mal" j'approuve à voix basse. Je dois bien lui reconnaître ça."Tu es plutôt intéressante, même-ci t'es très certainement une casse couille." J'éclate de rire.

"Tu te défends pas trop mal toi non plus même si t'es un con." je réponds avec un sourire ironique. Au moins il m'a laissé le bénéfice du doute à moi. En plus il m'a vraiment sortit ça de nulle part, et gratuitement, alors c'est mérité. Et puis si on en est à se lire nos vérités...pourquoi pas ? Sauf qu'il part à nouveau dans une toute autre direction. "Est ce que ça te dirais de faire un truc vraiment amusant ?" Je lui lance un regard curieux et il me tend la main en guise de réponse. Après tout je lui ai demandé de me montrer quelle était sa définition de l'amusement, je ne peux pas vraiment refuser à présent qu'il consent à le faire. De toute façon je n'ai pas envie de refuser, je suis réellement intriguée par l'idée qu'il vient manifestement d'avoir, du coup je prends sa main et le laisse m'entraîner au fond de la pièce, là où un groupe d'étudiants s'est massé pour une partie de billard.

"Qu'est ce que tu dis de foutre leur partie en l'air ?" J'ai un sourire amusé alors qu'il sort sa baguette discrètement et jette un sort que je n'entends pas sur la table de jeux. Les joueurs mettent un moment avant de réaliser que quelqu'un a volontairement bousillé leur partie, quelques minutes durant lesquelles ils commencent à s'accuser les uns les autres d'un air agacé. "Et toi ? Comment peux-tu perturber leur partie ?" Ah, il me provoque donc ? Je soutient son regard qui me lance clairement un défi et lui adresse un sourire insolent. J'ai un sort en tête, l'ennuie c'est que je suis un peu trop loin pour pouvoir le lancer avec précision sur l'objet en question. Mais j'ai une idée soudaine, termine mon verre cul-sec (encore) et le remplis d'un aguamenti parce que je ne vais pas gâcher de l'alcool même pour une blague, ça coûte cher. Je m'approche de la table de billard, la contournant pour qu'Alec puisse assister à la scène. Je passe derrière l'un des mecs au moment où il recule sa queue de billard pour frapper dans la boule blanche et il me met un coup dans le bras. Je fais mine de renverser le verre d'eau sur la table alors qu'il se retourne. "Ho merde ! Clémence, ça va ? Je t'ai pas fait mal ?" me demande l'étudiant que je reconnais vaguement. Je prends un air affolée. "Olala je suis désolée, attends je vais arranger ça." je m'exclame en sortant ma baguette pour sécher l'eau. Je murmure "Gemino" en ciblant l'une des boules colorées au hasard, avant de lancer l'enchantement de sécheresse un peu plus fort. En relevant les yeux, je croise le regard d'Alec et lui fait un petit clin d'oeil. "Désolée vraiment, je t'avais pas vu derrière moi." insiste le garçon. "Ça va, j'ai rien sentie, t'inquiète pas." je lui réponds avant de m'éclipser en vitesse pour retourner à ma place.

Je me poste aux côtés d'Alexander pour observer ce qu'il va se passer à présent. Enfin, lui ne sait pas ce que je viens de faire, et il doit penser que j'ai seulement renversé mon verre d'eau sur la table, et que c'est carrément naze. Je ne rate pas une seconde de la scène, la concentration du garçon alors qu'il calcule l'angle parfait, le moment où la queue du billard frappe la boule blanche avec puissance qui elle même vient percuter une autre boule et ainsi de suite jusqu'à ce que l'une d'entre elle impacte la boule enchantée qui se met inévitablement à se multiplier la seconde qui suit. J'éclate de rire, bien sûr je n'ai pas lancé le véritable maléfice, sinon la pièce serait ensevelies en quelques secondes. Ça c'est juste une version un peu plus inoffensive. Tout le monde est stupéfait et se met à paniquer sans savoir quoi faire, ni ce qu'il s'est passé. "Alors, c'est validé ?" je demande en me tournant vers Alec quand quelqu'un se décide finalement à lancer un Finite Incantatem pour mettre fin à ma plaisanterie.

Je n'ai pas beaucoup bu encore, mais je sens déjà l'euphorie me gagner, ou alors est-ce, justement, parce que je commence à m'amuser vraiment ? Faut avouer que si c'est ça qui est fun pour Alec, ça me va, j'ai trouvé ça marrant aussi. "Ok, j'avoue c'était drôle." je cède en plissant les yeux. "Et maintenant quoi ?" je lance en souriant, curieuse de voir la suite.

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-Clémence Castellane-
J'suis un zombie, j'ai l'âme en cendres, j'sais même pas où je vais je me suis perdu dans un cauchemar. Et y a des morceaux de vie dans mes larmes, quand j'en laisse sortir c'est des bouts de moi qui partent, merde. J'attends tous les jours que le soleil se lève, des mois dans la nuit et y a rien qui l'arrête.

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Seul avec du monde autour Ft Clémence Castellane
7 Novembre 2001.

"Je n'ai pas des standards très élevés, la preuve je te parle. Je croyais que l'on avait déjà établis cela ?" Touché. Je ricane parce que c'est bien envoyé et qu'elle n'a pas tout à fait tord d'ailleurs. Je l'aime bien malgré tout ce que j'ai pu dire, elle est assez marrante. Et dans cette soirée moisie au moins elle est de plutôt bonne compagnie. Les autres sont chiants, mais elle, ça va. Elle est moins chiante que les autres et elle ne me demande pas vraiment de jouer un rôle. Ou elle ne s'attend à rien de moi en particulier. Je suis donc un peu plus naturel avec elle qu'avec la plupart des autres.

On continue de parler, on se vanne assez facilement l'un l'autre d'ailleurs. Je pourrais presque dire qu'on a le même genre d'humour un peu. "Je pourrais faire bien pire que m'informer sur leurs histoires de culs crois moi." J'hoche simplement la tête, j'en doute pas. Les gens sont des connards pour la plupart. Ouais j'ai pas une haute opinion de la race humaine... Mais qui s'en soucie ? C'est pas comme-ci ça allait changer quelque chose de toute façon. C'est bien un truc que j'aimerais pas pouvoir faire, lire dans les pensées. Les gens sont déjà assez dégueulasses comme ça. Je suppose qu'il y aussi des avantages, mais je vais plutôt avoir tendance à voir le négatif. Mon côté émo sans doute.

Nos échanges me font marrer et je sais pas si c'est l'alcool ingurgité ou la blonde mais je suis clairement plus détendu qu'au début. Sans doute qu'il y a un peu des deux. Et voilà que je l'embarque dans mes conneries, ça fait longtemps que j'ai pas joué des tours aux gens comme ça. J'avais oublié à quel point je me marre à foutre la merde comme ça. Oui je suis un petit con, du genre à semer le chaos et la zizanie juste pour le plaisir. Et puis... ça va c'est pas bien méchant. C'est pas de ma faute à moi si les gens sont aussi susceptibles. Je regarde Clémence relever le défi, je suis un peu sceptique dans un premier temps. Je fronce les sourcils, j'ai l'impression qu'il y a plus à son action que renverser un verre d'eau mais rien a l'air d'avoir changé sur le billard. Je lève un sourcil vers elle quand elle revient à mes côté. Je suis sur qu'elle a fait quelque chose, elle regarde bien trop attentivement la partie reprendre. Je décide de m'abstenir de la charrier, je sens que quelque chose va se produire, même-ci je ne sais pas quoi.

Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire quand la farce se révèle. La panique des joueurs et excellente. "Alors, c'est validé ?" Avec brio, elle m'impressionne même. "Plus que validé, t'as vraiment fait fort." J'ai encore quelques soubresauts de rire alors que quelqu'un se décide enfin à rompre le sort en ce servant de sa cervelle. "Bien sûr que c'était drôle, emmerder les autres c'est vraiment hilarant." Je lui fais un de mes sourire de connard. Entre le sadisme et la malice. Ben ouais parce que je suis pas méchant, faut pas déconner non plus.

"Que dirais-tu de semer un peu le chaos dans cette fête ? On se fait beaucoup trop chier." Un sourire malicieux sur les lèvres je propose une de mes activités favorites, faire chier le monde ! "C'était un avant goût pour voir ce que tu avais dans le bide. Et tu te débrouilles pas si mal !" Je lui concède bien volontiers, elle n'est pas aussi ennuyeuse que son image pourrait le laisser penser. Avec sa tête de première de la classe on lui donnerait plus facilement le bénéfice du doute. En tout cas, plus qu'à moi c'est certain. Je décide donc de l'entrainer dans mes conneries de la soirée. Là c'est mort pour que je fasse autre chose qu'emmerder mon monde.

C'est donc dans cette optique qu'on se retrouve à foutre littéralement le bazar dans la soirée. Après avoir fait arroser plusieurs personnes de manière complètement involontaire. Déclenchant quelques dramas en glissant quelques mots bien choisi... Ou encore en déclenchant un bagarre de nourriture de façon fortuite. Ce qui nous a mené à nous réfugier dans une salle pour souffler quelques instants. On peut entendre les gens râler dans toute les sens. Je ne peux pas m'empêcher de rire alors que je ne sais trop quoi dégouline de mes cheveux en pagaille.

"Je crois que j'ai vraiment foutu ta fête en l'air." Je regarde ma camarade de soirée tout aussi spectaculairement sale que moi. C'est un peu le problème des batailles de nourriture. Déjà sans magie c'est le bordel mais là avec des baguettes magiques s'est devenu le chaos. Le désordre complet. Et je mentirais si je disais que ce genre de désordre ne m'amuse pas beaucoup. J'ai sans doute bu beaucoup trop vite et l'alcool m'est monté au crâne. Mais malgré tout c'est assez drôle. "Ceci dit, je pense que personne n'a fait attention à nous. Ils ne doivent même pas savoir comment tout ce bordel a commencé." Je me fiche un peu de ce que peut penser Clémence à cet instant. Sur le fait que j'ai clairement gâché la soirée des gens. Je suis sur que dans quelques années ils en rigoleront tous d'ailleurs.

"Merlin ! Ca faisait un bail que je m'étais pas marré comme ça !" Je lève ma baguette pour nettoyer un peu le désastre que sont mes cheveux. "Tu devrais te rafraichir un peu, tu as une mine épouvantable." Je fais remarquer obligeamment. J'essaie vraiment d'être sympa là. Genre vraiment quoi.

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C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule.

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7 Novembre 2001

A partir de maintenant et pour les prochaines années, il est probable que je repense à cette soirée à chaque fois que je recroiserais Alec. Et ça me fera sûrement sourire, et j'en rigolerais sûrement encore. C'est d'ailleurs ça dont je vais le plus me souvenir sans doute : je crois que je n'ai jamais autant rigolé de ma vie en étant aussi sobre. Bon pas sobre à cent pour cent, mais deux verres, est-ce que ça compte vraiment à ce stade ? Franchement je m'attendais à rien de cette soirée, mais avec toutes les idées démoniaques d'Alec qui nous ont menées à un sacré gros bordel dans la maison, mon cerveau est resté suffisamment occupé et divertit pour tenir éloignées mes envies de Poudre de Fée. Je me suis amusée, d'une manière qui ne me serait jamais venu à l'esprit de base. Mais, je sais pas, c'est un peu ce que j'ai réclamé au garçon au début. Je lui ai demandé de me montrer comment lui avait l'habitude de faire la fête d'ordinaire. C'est ce qu'il a fait, et puisque j'étais l'instigatrice de cette requête, il allait de soit que je le suive dans le délire. Et je ne le regrette absolument pas. 

Même là, quand on entre en trombe dans une des salles d'études à l'étage pour reprendre notre souffle, dans un état pitoyable. Il s'est passé tellement de choses en si peu de temps que je ne saurais même pas retracer comment on a réussit à lancer une bataille de bouffe à laquelle tout le monde s'est donné à coeur joie de participer. J'éclate de rire alors que la porte se referme. Une bataille de nourriture, sérieux. Oscar va criser quand on va lui raconter ça. En vrai je comprendrais qu'il soit pas ravie de savoir que la soirée s'est barrée en couille comme ça, mais à cet instant, c'est vraiment la dernière de mes préoccupations. De toute manière, tout sera clean demain matin, je veillerais personnellement à choper les quelques fêtards qui tarderont à quitter les lieux demain matin pour les mettre au boulot. Quoi ? Je les aiderais bien sûr, je suis pas comme ça...

"Je crois que j'ai vraiment foutu ta fête en l'air." J'essuie un truc qui coule sur ma joue. Je veux même pas savoir quoi. Vous savez-quoi ? Je me casse la tête a aider Oscar à organiser des soirées, des activités, et tout un tas de trucs pour faire vivre le club. Alors que je suis pas Présidente, même pas Seconde, et que je ne fais officiellement partit d'aucun staff d'association étudiante de l'université. C'est mon choix hein mais pour une fois je crois que personne m'en voudra si la soirée a un petit loupé, et que je culpabilise pas, même si c'est en partit ma faute du coup, parce que moi, je me suis éclatée. "Je crois que tout le monde s'en remettra" je souffle en prenant appuie sur une table pour me reposer cinq secondes. Surtout qu'en vrai, à part un groupe minuscule de sorciers qui a choisit de s'éclipser, personne n'a eu l'air de se plaindre de la tournure des évènements. Ils avaient l'air de plutôt pas mal apprécier le moment. Je pense qu'eux aussi s'en rappelleront un moment de ce soir là. "Ceci dit, je pense que personne n'a fait attention à nous. Ils ne doivent même pas savoir comment tout ce bordel a commencé." Je ris à nouveau. "Sincèrement, personne va chercher à comprendre. Peut être Oscar, si il entend parler de l'état de la baraque demain..." Je hausse les épaules. "Mais je suis pas assez bête pour laisser des preuves." j'ajoute en haussant les sourcils d'un air complice. Comme je l'ai dit, demain tout sera nickel. 

"Merlin ! Ca faisait un bail que je m'étais pas marré comme ça !" Pareil pour moi, c'est ce que j'étais en train de me dire. Et j'aurais pas parié là dessus, et pourtant...Nous y voilà. "La même, j'aurais pas pensé qu'avoir les cheveux pleins de..." Je retire une poignée de bouffe de ma tignasse blonde. "...patacitrouilles et de pudding me ferait un jour autant rire." je complète en laissant tomber la mélasse informe au sol. Âge mental moyen additionné, à peu près 12 ans à nous deux. Alec sort sa baguette et entreprend d'essayer de sauver un peu les meubles en me suggérant gentiment de faire de même. Non je rigole, il me dit juste que j'ai une sale gueule, ce qui n'est pas une surprise considérant les dernières minutes. Du coup je sors aussi la mienne pour tenter à mon tour de limiter les dégâts. "Cet endroit manque cruellement d'une salle de bain." Blague à part je suis sûre qu'une douche ce serait pas déconnant n'empêche, avec le nombre d'étudiants qui viennent se poser ici entre les cours, y comprit ceux en licence de sport, ce serait un petit confort supplémentaire pour tout le monde. 
J'agite ma baguette sans trop savoir ce que je fais, mais bon, au point où on en est, je peux difficilement faire pire. D'un regard, j'analyse la pièce. De base c'est un petit salon supposé être utile à ceux qui voudraient pouvoir étudier confortablement et dans le calme, loin de l'agitation des pièces communes beaucoup plus grandes et fréquentées. Mais en vrai c'est plutôt des joueurs d'échecs sorciers ou de ce genre de jeux qui demandent de la réflexion et de la concentration qui viennent s'y poser. Dans un coin, je remarque le truc que je ne savais même pas que je cherchais. Un carton remplit de sweats floqués aux armoiries des Pendragons que le club vend à ses membres pour renflouer un peu les caisses. J'en attrape deux, en songeant que je porterais probablement jamais ça dans une autre circonstances parce que je ne suis pas fière de faire partit des Pendragons à ce point. Cela dit, là tout de suite, c'est parfait. Je critique pas les fringues d'universités, c'est juste pas mon délire.

"Tiens, si tu veux te débarrasser des traces de gelée." je lance à Alec hilare devant l'état de son tee-shirt pleins de tâches multicolores en lui tendant le vêtement. J'enfile le mien en vitesse et passe les mains à l'intérieur pour me débarrasser de mon propre tee-shirt qui n'est pas en meilleur forme que celui d'Alec. Je sais même pas si je vais me fatiguer à essayer de le ravoir. On en est là. "J'ose même pas ressortir, je veux pas imaginer l'état de cette maison." je commente en posant une main sur la porte. "Enfin, va bien falloir sortir si on veut rentrer chez nous." j'ajoute en riant. "T'habites sur le campus ?" La plupart des étudiants y vivent en tout cas je crois. Soit aux Estudines, soit dans des appartements à Druid's Oak. Moi...j'ai préféré rester à Londres, parce que flemme de croiser toute la fac tous les jours en rentrant et sortant de chez moi. De toute façon ça n'aurait jamais trop intéressé mon père d'acheter un appartement dans ce petit village, quitte à investir dans l'immobilier, autant prendre un truc qu'il pourrait mettre en location facilement si je décidais de le quitter un jour. J'ai bien dit "si". Et je suis pas sûre que beaucoup d'étudiants aient le budget de louer le genre de biens que possède mon père. De manière objective. Du coup ouais, le campus c'était pas vraiment une option. 

Je me décide finalement à ouvrir la porte et passer la tête dans l'entrebâillement pour me faire une idée, au moins sonore, du carnage. Mais à part la musique qui continue de faire vibrer les murs, j'ai l'impression que le calme est plus ou moins retombé en bas. Considérant que c'est une fête. Y a toujours masse de bruit hein, mais c'est plus les cris de gens qui se foutent sur la gueule pour s'amuser. "Hé je crois que ça s'est calmé." je dis en faisant signe au garçon d'approcher pour confirmer mon impression. "Imagine je descends et je fais la meuf scandalisée par le massacre et je leur dis de nettoyer." je plaisante en ricanant. Mais pour de vrai, imaginons...Ça serait presque une bonne idée, au moins ils prendront le seum et vont pas traîner cent ans ici, et moi je pourrais rentrer chez moi avant que l'euphorie de la soirée ne retombe. Sauf que bon, je vais quand même pas torpiller ma propre soirée...Pas plus que ce n'est déjà fait en tout cas. 

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-Clémence Castellane-
J'suis un zombie, j'ai l'âme en cendres, j'sais même pas où je vais je me suis perdu dans un cauchemar. Et y a des morceaux de vie dans mes larmes, quand j'en laisse sortir c'est des bouts de moi qui partent, merde. J'attends tous les jours que le soleil se lève, des mois dans la nuit et y a rien qui l'arrête.

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Seul avec du monde autour Ft Clémence Castellane
7 Novembre 2001.

Il y a des choses bizarres qui se passe parfois, j'ai l'impression de faire un bond des années en arrière avec Edmund. On a fait des conneries plus qu'à notre tour. Je ne suis pas spécialement farceur, mais j'ai une propension non négligeable à aimer le chaos. Semer le trouble ou la zizanie de manière volontaire ou non. Jamais dans un but malveillant bien évidement mais tout de même, les faits sont là. Et avec mon anxiété galopante ces dernières années des moments aussi naturels pour moi, sont devenus des exceptions. Et c'est étonnant que ce soit une simple meuf que j'ai croisé quelques fois qui m'a fait revivre un moment aussi amusant.

La vie est parfois étrange, mais pas dans un mauvais sens. Peut-être que paradoxalement c'est parce qu'elle ne me connait pas vraiment que j'ai pu autant lâcher la bride sur mon anxiété. L'alcool a aidé bien sûr, mais je suis certain que ce n'est pas la seule raison. "Je crois que tout le monde s'en remettra" Cette phrase me sort de mes pensées et de mon nettoyage capillaire. J'hoche la tête, il n'y a pas de raison. Ce n'est que de la bouffe et un peu de désordre. "Je pensais à Oscar, non pas que je le connaisse personnellement. Mais bon, il a un air un peu sérieux. " Je souris légèrement, il est vrai que je ne l'ai pas croisé souvent. Sans doute parce que j'ai rejoins un club au hasard et non pas, par une quelconque envie ou conviction. De fait, j'y suis de manière assez aléatoire. "Ce qu'il ne voit pas, ne peut pas lui faire de mal... Je crois que c'est un proverbe..." Je pouffe de rire, j'imagine qu'en entendre parler sera déjà bien assez. Mais comme personne ne sera capable de dire à quel moment tout a dégénéré, difficile de désigner un coupable.

"La même, j'aurais pas pensé qu'avoir les cheveux pleins de... patacitrouilles et de pudding me ferait un jour autant rire."" J'ai un léger sourire tordu, clairement d'accord avec ma comparse de crime du jour. "T'as raison, une salle de bain ne serait pas du luxe." Sans parler du bordel de cette soirée précisément, il est assez évident que se serait une chose assez utile.

J'attrape à la volée le sweat que m'envoie Clémence. Je me retourne pour quitter mon t-shirt avant d'enfiler le sweat. C'est toujours mieux que mon t-shirt dégueu. Je le jette dans une poubelle de la pièce sans remord. La flemme de trimbaler ce truc crade. "J'ose même pas ressortir, je veux pas imaginer l'état de cette maison."" Je ricane, parce que ça doit être un vrai désastre. Mais bon c'est pas tellement le bazar qui m'inquiète de toute façon. Ranger et nettoyer n'est pas vraiment un problème en soi. "Je pense qu'il ne vaut mieux pas imaginer à ce stade et juste faire disparaitre ce désastre." J'ai un léger sourire, bien plus détendu que jamais depuis longtemps. Sans doute que l'alcool m'empêche de paniquer.

"Ouais aux Estudines, j'en avais marre d'avoir mon paternel sur le dos." Je fronce les sourcils, j'aurais pu m'en tenir à une réponse courte. Pourquoi avoir mêler mon père à cette merde ? Une pointe d'anxiété refait surface. Putain, parfois il faudrait vraiment que je réfléchisse avant de l'ouvrir. Du coup, je décide d'embrayer. Je ne voulais pas en parler, juste ma langue qui a fourché cette traitresse. Ou l'alcool qui m'a suffisamment désinhibé pour que je mentionne ce genre de chose. Voilà pourquoi je ne touche pas trop à ça d'habitude. "Et toi ? J'ai du mal à t'imaginer dans un truc étudiant. Je sais pas pourquoi." Enfin si, elle a un peu l'air d'une princesse. Fin d'une gosse de riche quoi, pas que je m'en soucie mais... J'imagine mal rester dans un dortoir du coup. Bref, ça n'a pas d'importance de toute façon.

Je m'approche dans son dos, me penchant dans l'entrebâillement moi aussi en tendant l'oreille. "J'crois que t'as raison, ça m'a l'air bien plus calme." Même-ci la musique semble toujours à fond. La clameur de plus tôt semble s'être apaisée. Je pousse donc la porte et éclate de rire à la proposition culotté de la blonde. A vrai dire, se serait vraiment drôle de faire trimer tout le monde pour le bordel qu'on a déclenché.

"Se serait vraiment hilarant, mais je crois pas que tu sois capable de faire ça. Sans vouloir briser tes illusions, il me semble que tu es trop gentille pour ça. Sinon tu l'aurais juste fais. Mais c'est assez drôle à imaginer. " Je fais mine de réfléchir, avant de continuer. "On y va ?" Alors qu'on sort de la pièce on tombe sur Sam Phelps, c'est un première année. Je ne sais pas trop pourquoi mais il vient souvent me parler. Je ne sais pas trop quoi penser de lui. Son regard papillonne entre Clémence et moi et un sourire entendu flotte sur ses lèvres.

"Alec, je pensais que tu serais déjà parti. Mais tu étais en bonne compagnie en fait." Je cligne des yeux, un peu pris de court par l'insinuation de ce gars que je connais à peine. D'ailleurs je me demande bien où il était parce qu'il est à peine sale. Il me met mal à l'aise. Quelque chose sonne faux avec lui, ou alors juste je ne l'aime pas. Je ne sais pas. "Tu te fais des idées Sam, on est juste aller se changer. On était recouvert de trucs chelou, tu as dû sacrément esquiver, c'est à peine si tu es sale. " Je fais remarquer en passant. Il me fait un sourire amusé.

"Si tu le dis. A vrai dire, je me suis mis en retrait quand tout a commencé à dégénérer. J'ai pu esquiver une grande partie de la bataille. Je me demande qui a pu lancer ce chaos, mais c'était divertissant. " Je ne sais pas pourquoi mais son regard insistant me laisse à penser qu'il sait que j'ai un rôle à jouer là dedans. Ou c'est mon anxiété et ma paranoïa qui refait surface ? Son phrasé est toujours aussi étrange, on dirait un vieux qui parle par moment. "Ouais, c'était amusant..." Je tire sur la manche de Clémence pour qu'on continue d'avancer. Une fois assez loin, genre redescendu dans la pièce principale de la fête. Je relâche la manche de la blonde que je tenais toujours.

"Ah désolé, j'avais pas réalisé. Ce gars me mets vraiment mal à l'aise." Je marmonne un peu dans ma barbe.

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HRPG : Alors Sam Phelps est un de mes doubles comptes. Je l'intègre rapidement à ce rp parce qu'il est sensé stalker un peu Alec XD

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C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule.

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HRPG : Vraiment désoléééée pour le délais omg j'ai mis cent ans à répondre  Seul avec du monde autour  3447653039 Et c'est bien noté pour Sam héhé


       
La fête est pleine de mecs bizarres, les néons me font phaser, ma vision devient trouble à force de boire pour oublier le passé. Toi, ton regard est vide, je sais que tu penses à la même chose, si je devais te décrire je pense que je le ferais en prose. Ft. Alexander Davis
       

       
Seul avec du monde autour
- 7 Novembre 2001 -

       
"Je pensais à Oscar, non pas que je le connaisse personnellement. Mais bon, il a un air un peu sérieux." Il marque un point tout à fait valide. Moi je connais Oscar personnellement et, en effet, je ne suis pas sûre qu'il saute de joie quand le déroulé de cette soirée lui reviendra aux oreilles. Non pas qu'il ne soit pas fun, mais comme le souligne très justement Alec, Oscar prend très au sérieux son rôle de président de la fraternité et ça lui tient à coeur de garder les choses en ordre. Et c'est vraiment pas le bilan qu'on fera de cette soirée. "Il sera pas ravi non, mais bon, quand il verra que tout est clean et que tout le monde s'est amusé, ça le calmera sûrement. J'espère." je réponds en haussant les épaules. De toute façon ce qui est fait est fait, alors autant être allé jusqu'au bout du délire et profiter. Et s'il pète un câble et bien...il sera en droit, c'est pas bien grave, il s'en remettra. Et moi aussi. En plus, c'est pas comme si on allait tout laisser en bordel et rentrer chez nous comme si de rien était. Demain, peu importe l'heure à laquelle il débarquera, je jure par Merlin que tout sera nickel. Alors en soit...qu'est-ce qu'il aurait à dire ? "Ce qu'il ne voit pas, ne peut pas lui faire de mal... Je crois que c'est un proverbe..." J'échange un regard complice avec mon partner in crime. "Tu lis dans mes pensées." je réponds amusée. Au moins on est d'accord sur l'idée de pas trop se prendre la tête quant à la réaction potentielle de notre président et de se concentrer sur le présent plutôt.

Justement en parlant de présent, maintenant qu'on a une seconde pour souffler, on se rend compte à quel point on est dégueulasse. Cette bataille de bouffe ne nous aura clairement pas épargnée, même pas un tout petit peu à en juger par l'état désastreux de mes vêtements, chaussures et cheveux. Chacun sort sa baguette pour tenter de s'arranger comme on peut, ne serait-ce que pour reprendre un minimum apparence humaine, sans grands succès. Je finis par nous dénicher une solution de secours en trouvant un carton de sweats de la fraternité qui feront très bien l'affaire le temps de faire le ménage et regagner nos domiciles respectifs. A ce propos, j'en profite pour demander à Alec si il habite sur le campus."Ouais aux Estudines, j'en avais marre d'avoir mon paternel sur le dos." Ah ça, je comprends à 100%. J'avais annoncé à mon père que je quitterais le domicile familiale pour de bon avant même de passer mes ASPICS la seconde fois. Je n'ai jamais essayé de faire semblant, c'était décidé quoi qu'il arrive ; Je suffoquais dans cette maison. Enfin, je suppose que la plupart des gens veulent s'émanciper de leurs parents une fois diplômé de Poudlard, prendre leur indépendance après 7 longues années d'internat."Et toi ? J'ai du mal à t'imaginer dans un truc étudiant. Je sais pas pourquoi." J'ai un sourire sarcastique face à sa petite remarque. Ça me fait rire, parce qu'il peu prétendre le contraire, il sait très bien pourquoi, et moi aussi. On va pas se mentir, c'est un peu écrit sur ma gueule que je suis issue d'une famille riche. Bon, je suis pas là à agiter l'argent de mon père sous le nez de tout le monde à tout va, mais y a des signes qui ne trompent pas. Des questions d'attitudes déjà probablement, nous autres sang-pur sommes assez facilement repérables en général, et puis de physique aussi : mes fringues, accessoires, bijoux,... Je cache pas forcément que je suis riche, sans l'afficher de manière ostentatoire non plus. De toute façon je ne tire aucune gloire de l'argent de mon père, je n'ai aucun mérite à être née avec une cuillère d'argent dans la bouche, seulement de la chance peut être et encore c'est discutable, mais j'en ai parfaitement conscience. "Nan, t'as raison, je voulais pas vivre sur le campus et c'était absolument hors de question de rester chez mes parents du coup j'ai pris un appartement en ville." je réponds sans trop entrer dans les détails non plus. Par "en ville", j'entends Londres bien sûr, pas Druid's Oak, tout comme je m'abstient de préciser qu'il s'agit d'un pentahouse plutôt qu'un appartement mais bon, il a cerné le truc. Au pire il s'en doutera, au mieux il s'en foutra totalement.

J'ai passé une tête dans l'entrebâillement de la porte pour prendre la température de ce qu'il se passe en bas, et à mon avis l'euphorie est suffisamment retombée pour que l'on puisse rejoindre les autres en se mettre à nettoyer les dégâts. Alec s'approche à son tour pour confirmer et je déconne sur le fait d'y retourner en faisant mine d'être énervée par ce qu'il s'est passé et de foutre tout le monde au travail. "Se serait vraiment hilarant, mais je crois pas que tu sois capable de faire ça. Sans vouloir briser tes illusions, il me semble que tu es trop gentille pour ça. Sinon tu l'aurais juste fais. Mais c'est assez drôle à imaginer. " Un petit sourire amusé se dessine sur mes lèvres. Il a pas tout à fait tort. Enfin, pour moi c'est même pas une question de gentillesse plutôt que de décence, ce serait injuste de faire ça même si vraiment très drôle de notre point de vu. "Merlin, des fois j'aimerais bien être ce genre de personne." je soupire dramatiquement en me redressant. "Mais non, je vais me mêler au commun des mortels et nettoyer nos conneries." j'ajoute d'un air tout aussi théâtrale.

On finit par se glisser hors de notre cachette dans l'idée de rejoindre les autres quand un garçon sortit de nul part se plante devant nous, nous coupant totalement dans notre élan. "Alec, je pensais que tu serais déjà parti. Mais tu étais en bonne compagnie en fait." Je fronce légèrement les sourcils, perplexe par l'apparition soudaine du mec. Surtout que je le connais pas, sa tête ne me dit absolument rien et sa voix pleines de sous-entendus ne me plaît pas beaucoup. Mon regard cherche celui d'Alec, attendant qu'il me présente le nouveau venu. Je suppose immédiatement qu'ils se connaissent, ça me paraît logique puisqu'il s'est adressé à lui directement en l'appelant par son prénom. Et sans se tromper, lui. Seulement Alec n'a pas l'air décidé à faire les présentations, d'ailleurs sa vibes a changé instantanément quand l'autre est apparut. Il semble mal à l'aise tout d'un coup, et, sincèrement, je peux comprendre. Tout chez ce mec est étrange, son attitude, son sourire, son regard, ses paroles masquant à peine ses arrières-pensées peu subtiles. Rien qui n'inspire trop confiance. Je m'apprête à le renvoyer gentiment bouler mais Alec m'attrape par la manche, mettant un terme à leur conversation et je me laisse entraîner avant d'avoir pu dire quoi que ce soit.

"Ah désolé, j'avais pas réalisé. Ce gars me mets vraiment mal à l'aise." me lance mon acolyte une fois suffisamment éloignés de l'autre mec bizarre. "J'ai vu ça, il sort d'où ce type ? Il est un peu étrange, non ?" je réponds un peu perplexe. Mais c'est pas vraiment le seul truc qui me chiffonne. "Il fait partit des Pendragons ? C'est la première fois que je le vois ici." je demande. Non pas que ce soit un très gros problèmes qu'il soit là s'il ne fait partit de notre fraternité, tant qu'il est étudiant de l'UMS. "Je me souviens pas non plus l'avoir croisé ce soir d'ailleurs maintenant que j'y pense." j'ajoute songeuse.  

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-Clémence Castellane-
J'suis un zombie, j'ai l'âme en cendres, j'sais même pas où je vais je me suis perdu dans un cauchemar. Et y a des morceaux de vie dans mes larmes, quand j'en laisse sortir c'est des bouts de moi qui partent, merde. J'attends tous les jours que le soleil se lève, des mois dans la nuit et y a rien qui l'arrête.

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Seul avec du monde autour Ft Clémence Castellane
7 Novembre 2001.

"Il sera pas ravi non, mais bon, quand il verra que tout est clean et que tout le monde s'est amusé, ça le calmera sûrement. J'espère." C'est bien ce qu'il me semblait, mais bon je ne connais pas trop ce gars. Il a pas vraiment l'air du genre à déconner de cette façon. Ceci dit pour ceux qui ne me connaissent pas vraiment, moi non plus. La vérité c'est que j'aime pas les endroits bondés, mais j'aime vraiment faire le con. Je suis pas vraiment quelqu'un d'aussi sérieux que je peux le paraitre depuis quelques années. Ce n'est pas le vrai moi. Mais si je veux garder les autres à une certaine distance, c'est une façon assez facile d'agir. Et puis avec mon anxiété, c'est aussi plus facile quand même. Bien que cela ne m'empêche pas d'être moi-même de temps à autre. Comme ce soir.

"Mais oui après tout, c'est pas vraiment de ta faute. C'est moi qui ait commencé." Je ricane un peu. Je doute que ça l'exempte aux yeux d'Oscar. Mais concrètement, elle n'aurait jamais eut cette idée si ce n'était pas pour ma présence. Alors que moi, foutre le bordel c'est un peu une seconde nature. Je suis étonné de voir que le feeling passe aussi bien entre nous deux, ça fait combien de temps que je n'ai pas été aussi moi ? Trop longtemps, je pense que ce soir il y a un peu de l'ancien Alec qui a montré le bout de son nez. Celui qui déconnait tout le temps avec Edmund, Joey, Billy, Vicky et les autres. Une sacré troupe quand même. Je regrette un peu parfois de ne pas leur avoir parlé de mon mal être. Mais ce n'est pas aussi évident que ça de le faire.

"Nan, t'as raison, je voulais pas vivre sur le campus et c'était absolument hors de question de rester chez mes parents du coup j'ai pris un appartement en ville." Je souris un peu, elle a clairement du fric mais c'est pas une grosse conne. Donc bon à vrai dire son argent, je m'en tape. Je me demande quand même pourquoi elle a décidé de vivre seule ou en tout cas plus avec sa famille. Mon père et moi on a une sale relation du fait de notre passif... Mais elle ? Je ne pose pas la question cependant, on est pas assez proche pour ça et elle pourrait me renvoyer la question. Et j'ai aucune envie de répondre à cette question, c'est trop personnel. On change de sujet de nouveau et je ne peux que la croire, être le genre de personne à laisser les autres se débrouiller c'est putain de cool. Dans le sens où ces personnes ont vraiment rien à faire de ce que les autres pensent d'eux. Ca doit être reposant quand même.

Une fois sortie de la salle il faut qu'on tombe sur Phelps. Ce gars bizarre qui a toujours l'air de se trouver près de moi en ce moment. Il est malaisant. Ceci dit comme je ne suis pas à l'aise avec grand monde c'est un peu difficile à dire. Ca pourrait juste être moi. On l'esquive rapidement, ignorant facilement sa présence, je ne tiens pas à lui parler plus que nécessaire. Il est beaucoup trop bizarre.

"J'ai vu ça, il sort d'où ce type ? Il est un peu étrange, non ?" Je ris un peu, rassuré quelque part de ne pas être le seul à avoir une mauvaise impression avec ce gars. "Il est dans le cursus Art de la scène là, et j'ai malheureusement eut l'occasion de le croiser à plusieurs reprises. Il est vraiment vraiment chelou." J'ai un frisson, tout en arborant une grimace un peu dégoutée. "Honnêtement, il m'a jamais vraiment rien fait mais il est tellement... Enfin t'as vu quoi." Je ne rajoute pas que j'ai un peu l'impression qu'il me suit partout. Je vais essayé de ne pas paraitre trop parano. Même-ci cette impression désagréable qu'il me stalke un peu au moins à l'UMS c'est assez gênant.

"Il fait partit des Pendragons ? C'est la première fois que je le vois ici." Je souris, parce que clairement moi aussi avant il y a peu je ne savais pas. Après, il est en première année et ça ne fait que quelques semaines que la rentrée est passée. "Il est bien chez les Pendragons. Mais de ce que je sais, il ne vit pas sur le campus et ne passe pas vraiment beaucoup de temps ici. " Si j'en sais autant c'est sans doute parce que je me suis un peu renseigné. Après tout le gars passe trop de temps à me tourner autour pour que j'ignore complètement sa présence. Ceci dit globalement, il a l'air assez amical avec tout le monde.

"Je me souviens pas non plus l'avoir croisé ce soir d'ailleurs maintenant que j'y pense." Je fais la moue. "Je ne sais pas, je l'ai pas vu ce soir. Mais il est du genre à se faire discret et apparaitre au moment où on s'y attend pas. " En tout cas, avec moi c'est clairement le cas. Mais ce n'est pas comme ci je le fréquentais beaucoup. "Mais je suis rassuré, je pensais être un peu parano. Il est vraiment chelou, hein ? " Je demande en mettant un coup de coude complice à la jeune femme. J'essaie de dissoudre le malaise que Sam m'a causé. Je ne l'aime pas. C'est bizarre parce que de ce que j'ai vu il a l'air assez populaire et toujours d'assez bonne humeur. Mais il a un genre d'aura bizarre. Une impression qui se dégage de lui qui est pas agréable. Pourtant la plupart des gens ont l'air de plutôt l'apprécier.

On s'attèle finalement à la tâche de ranger tout ce bazar. Et il y en a à du bordel à remettre en ordre. La soirée se finit donc tranquillement et je me surprends à avoir passé une plutôt bonne soirée. Dire que je n'avais même pas prévu d'y participer au départ...

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C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule.

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La fête est pleine de mecs bizarres, les néons me font phaser, ma vision devient trouble à force de boire pour oublier le passé. Toi, ton regard est vide, je sais que tu penses à la même chose, si je devais te décrire je pense que je le ferais en prose. Ft. Alexander Davis
       

       
Seul avec du monde autour
- 7 Novembre 2001 -

       
J'ai l'impression que l'apparition du garçon a un peu perturbé Alec, du coup ça m'intrigue un peu et je me met à le questionner à propos de ce gars. "Il est dans le cursus Art de la scène là, et j'ai malheureusement eut l'occasion de le croiser à plusieurs reprises. Il est vraiment vraiment chelou. Honnêtement, il m'a jamais vraiment rien fait mais il est tellement... Enfin t'as vu quoi." Je hoche la tête. Je veux pas stigmatiser ou quoi, mais en vrai y a pas mal d'étudiants en Art qui ont un peu l'air de débarquer d'une autre planète. Vous savez ce côté un peu lunaire, un peu torturé, qu'ont les artistes. C'est peut être juste ça au final, surtout si ce fameux Sam ne lui a jamais rien fait vraiment. Ça peut arriver qu'on ait des mauvaises vibes de quelqu'un sans qu'il y ait une raison vraiment valable. Mais je sais que personnellement, j'ai une grande confiance en mon instinct alors je peux comprendre que si celui d'Alec a tiré le signal d'alerte pour ce mec, il ait envie de l'écouter. "Il est bien chez les Pendragons. Mais de ce que je sais, il ne vit pas sur le campus et ne passe pas vraiment beaucoup de temps ici." Bon ça aussi ça arrive, y a pleins de membres du club qu'on voit jamais, qui rejoignent les fraternités parce que c'est ce que tout le monde fait mais n'y trouvent pas spécialement leur propre intérêt donc ne s'investissent pas plus que ça.

"Hé si jamais ça peut te rassurer, je peux toujours jeter un oeil à sa fiche de membre." je lance en pensant aux fiches que l'on fait remplir aux nouveaux membres à chaque début d'année. C'est un genre de profil, avec les infos de bases, coordonnées, fiche médicale au cas où il y aurait un problème de cet ordre à gérer, et dans certains cas les antécédents scolaires. Y a des gens qui ont besoin d'une attention particulière, du coup en générale c'est spécifier si ils ont été harcelé précédemment ou ce genre de chose, c'est bien qu'on le sache, qu'on puisse être attentif. Bon alors certes je suis pas censée avoir accès à ces dossiers, je fais pas officiellement partie de la présidence des pendragons, cela dit je sais où ils sont stockés et j'ai accès à cette salle malgré tout parce que j'aide Oscar. "Tu sais, pour vérifier que c'est pas un psychopathe." j'ajoute avec un petit sourire ironique en lui donnant un coup de coude dans les côtes. Je dédramatise un peu, parce que je suis sûre que c'est rien, il est juste bizarre, y a pleins de gens bizarres, ça veut pas forcément dire qu'ils sont mauvais.

"Je ne sais pas, je l'ai pas vu ce soir. Mais il est du genre à se faire discret et apparaitre au moment où on s'y attend pas." me dit Alec quand je mentionne le fait de ne pas l'avoir vu ce soir avant de le croiser y a cinq minutes. "Creepy un peu." je commente. Disons que ça ne me chagrine pas de ne pas l'avoir croisé davantage du coup. Mais en vrai je comprends pourquoi Alec semble avoir tant d'appréhension par rapport à ce mec. "Mais je suis rassuré, je pensais être un peu parano. Il est vraiment chelou, hein ?" J'acquiesce de nouveau. "Ouais, y a une vibes étrange, je vois ce que tu veux dire."

On finit par atteindre le salon et le chaos qui règne nous change rapidement les idées, repoussant Sam au fin fond de nos esprits. Pour ma part en tout cas. J'ai envie de rire en me disant que nous avons causé tout ce bordel, mais je me contente de lancer un regard amusé à Alec, et de me mettre au boulot. La plupart des étudiants ayant participé à la bataille de bouffe sont déjà en train de s'activer à remettre un peu d'ordre, et tout le monde a l'air d'avoir passé une bonne soirée et de trouver que ce rangement est de bonne guerre. Tant mieux, ça m'aurait fait chier que tout le monde se barre sans filer un coup de main. Et puis c'est plus fun de nettoyer tous ensemble. Quand j'arrive, j'ai l'impression que certains s'attendent à ce que je gueule, mais comme je ne dis rien et que je sors ma baguette pour mettre la main à la pâte, ils se détendent et l'ambiance reste bonne enfant.
Je m'attendais franchement pas à passer une soirée si divertissante, et c'est grâce à Alec qui, lui aussi, m'a surprit au final. Il est cool, je l'aime bien. Maintenant il va plus que me rester à affronter Oscar et réussir à lui dédramatiser l'ampleur du truc, mais ça, ce sera un problème pour demain.
(c) crackle bones

       

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-Clémence Castellane-
J'suis un zombie, j'ai l'âme en cendres, j'sais même pas où je vais je me suis perdu dans un cauchemar. Et y a des morceaux de vie dans mes larmes, quand j'en laisse sortir c'est des bouts de moi qui partent, merde. J'attends tous les jours que le soleil se lève, des mois dans la nuit et y a rien qui l'arrête.

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