Je peux être le noir, tu peux regarder à travers moi.
Jeudi 15 novembre 2001
Je n'arrête pas de repenser à ce que j'ai pu dire à Louve lors du bal il y a une dizaine de jour, j'avais vraiment beaucoup trop bu et j'ai été vraiment beaucoup trop con. Je l'ai prise pour mon psy ou quoi ? Je m'en veux, je ne sais pas ce qui m'a pris, j'en ai trop dit, j'ignore ce qu'elle va aller dire ou faire maintenant, ce qu'elle va penser de moi. Ira-t-elle réellement voir mon père ? Mais OH, qu'est-ce que je devrai en avoir à foutre hein ? de ce qu'elle pense ou non de moi putain ! Pourquoi ça m'affecte autant ? Pourtant je ne passe pas à autre chose. Je ne peux faire confiance en personne, et moi je suis allé balancé des trucs à une Iceni. Je suis qu'un sombre crétin. Je deviens trop parano, je le sais, depuis que je suis rentré d'Irlande je m'attends à une descente chez moi, c'est pour ça que je tarde tous les soirs à rentrer à l'appartement depuis 13 jours. J'attends la fermeture de la bibliothèque de l'UMS et ensuite je vais au bar, boire et fumer, je n'arrive plus à dormir non plus, je mange que quand mon ventre fait trop de bruit en cours, je suis irritable avec mes sœurs, alors je préfère les éviter au maximum. Je sors autant que possible de l'appartement que nous partageons. Je ne sais même pas quelle heure il est et ce que je fous ici, j'ai du sacrément boire hier soir que que mon loup n'ait pas eu encore le temps de tout évacuer.
"Hé Parkinson ! Oui c'est Parkinson !"
Je me stoppe net, oh non fait chier, là je suis vraiment crever, j'ai juste envie de rentrer dormir les gars. Ce n'est pas une mais cinq silhouettes que je vois s'avancer vers moi. Je soupire et lève les yeux aux ciel.
"Alors petit con, qu'est-ce que tu deviens ? Il parait que tu fais ton petit malin à l'UMS ? T'as fait de la gonflette ? Mais on va voir si tu t'en sors aussi bien maintenant."
Non vraiment là je ne suis pas d'humeur. Je les regarde un par un, je sens leur tension et leur agressivité d'ici, ils puent l'alcool eux aussi. Visiblement ils ont vraiment décidé d'en découdre avec moi. Je regarde mes alternatives, mon environnement. On est éloigné de tout passage, évidemment fuir serait la meilleure option, je suis agile, rapide, ils ne me rattraperaient pas, mais comme je suis un sombre crétin je ne prends pas mes jambes à mon cou, ja-mais. D'instinct je me dis qu'il faut que je reste, que je me batte. J'ai trop souvent fuit, toute ma putain de vie en fait. Ils veulent me tabasser, mais je saurai répondre, je saurai en donner aussi. Ils s'approchent de moi, petit à petit ils m'entourent et m'encerclent parfaitement.
"On va te crever sale loup, depuis le temps qu'on en rêve, ton pauvre prof de potion ne pourra pas te sauver la mise cette fois ! On fera un manteau de ta peau et on en parera tes sœurs, et peut-être même qu'on s'amusera un peu avec elles. On s'est jamais tapé des jumelles."
Quelque chose vrille dans mon cerveau, comme si on avait appuyé sur un interrupteur. Depuis longtemps on sait qu'il y a une hormone utile à notre survie, les médicomages savent qu'en cas de danger, les humains, mais aussi les animaux ont le réflexe de "combattre ou fuir". Deux choix possibles qui sont décidés par une hormone libérées par les glandes surrénales et par les voies nerveuses reliées directement au cerveau. ON - OFF. Avant que mon loup fasse sa puberté cette hormone me disait de fuir, mais depuis un an et demi c'est tout nouveau, il faut que je combatte, je le sens au fond de moi. Et récemment, on a découvert une nouvelle hormone, l'ostéocalcine. Des chercheurs potionnistes ont découvert que les os eux même libèrent cette hormone lorsqu'on est confronté à un danger imminent, comme ici, quand je vois deux gars sortir un couteau et resserrer leur étau. Quand je les entends menacer mes sœurs. Cette hormone qui s'élève en moi va m'aider à coordonner ma réaction de combat. C'est pour ça que mon rythme cardiaque et respiratoire, ma tension artérielle, ma glycémie et même ma température corporelle sont en train d 'augmenter. C'est pour préparer mes muscles à se battre et chez les loups cette réaction est décuplé.
Tout commence très vite, les premiers coups sont portés. J'en reçois quelques uns mais j'en donne et en pare aussi. Je ne me retiens pas, aucun de mes gestes. Quand mes poings frappent leur corps, ils font des dégâts, je le sens à l'onde de choc que je réceptionne jusque dans mon avant bras, mais aussi à l'odeur métallique du sang qui se dégage juste après. Et puis je l'entends aux cris de douleur qu'ils poussent. Mais c'est mathématique, même si je suis le plus fort de tous, ils sont plus nombreux et ils sont armés. Je ne vais pas gagner, je le sais, mais comme le dirait la devise de l'UMS "Dum spiro, spero"; tant que je respire, j'espère.
Je reçois mon premier coup de couteau dans le bras, j'en évite un autre au niveau du visage. La douleur ne m'arrête pas, au contraire, elle me galvanise. Mon loup se réveille, je me défends comme un diable. Ils arrivent à me mettre à terre et commencent à me donner des coups de pieds sur toutes les parties de mon corps, littéralement de la tête aux pieds.
J'arrive à attraper un des gars par la cheville et me redresse juste assez pour le repousser en l'envoyant sur un autre, ce qui me créer une ouverture pour rouler sur le côté et m’extraire. Je suis bancal sur mes jambes mais je ne déclare pas forfait. Et de la suite je ne m'en souviens plus trop, je sais que ce qui m'arrête c'est un coup de couteau dans le quadrant supérieur gauche de mon abdomen, juste en dessous de mes cotes, donc sous la protection de ma cage thoracique. Le couteau rentre mais il ne ressort pas, il reste planté là. Pourquoi il ne ressort pas ? Qu'est-ce qui les arrête de m'achever ?
J'entends une voix, et alors que je suis allongé au sol, crachant du sang, me raccrochant au peu de force qu'il me reste je reconnais Bleddyn Iceni. Je ne comprends pas bien ce qu'il fait là. Je ne l'ai pas vu parmi mes agresseurs. Ah non, il se bat avec eux, il me... il me... il me défend. Ja...jamais on était intervenu, je dois sacrément halluciné. Ma douleur dans l'abdomen commence à m'irradier dans tout le corps. Je commence à y voir flou, j'ai l'impression que Bleddyn tient quelque chose de brillant dans ses mains. C'est quand le bruit retenti et résonne autour de nous que je comprends qu'il s'agit d'une arme à feu, je n'en avais encore jamais vu en dehors d'ouvrage pour les moldus. Que fait le Prince avec une telle arme ? En attendant tout le monde se barre comme des lapins, il n'y a plus personne. Je m'attends à voir Bleddyn en faire autant, mais il s'approche de moi, pourquoi ?
J'essaye de reculer tant bien que mal, mais ma main glisse dans une flaque de mon propre sang. Il se met alors à genou devant moi.
« Par tous les dieux irlandais, Jared, ça va ? Ils t'ont pas loupé !
- C'est pas aussi terrible que ça en à l'air. »
Je me répète mais pourquoi fait-il ça ?
«- Attends, laisse-moi t'aider à te relever, je vais t'emmener à l'infirmerie de l'Université.
- NON ! »
Je tente de me relever seul, mais je n'y arrive pas et il me soutient par les avant bras pour le faire. Tenir debout relève du miracle.
"Pas d'infirmerie ! S'il vous plait. Je n'ai pas besoin d'aide mon prince, heu mon roi... mon duc, pardon. Votre altesse."
Je ne sais même plus ce que je dis putain, il faut que je m'éloigne. Alors que j’aperçois des tâches noires devant mes yeux, que j'entends un énorme bourdonnement dans mes tempes, je le vois lui, en train de me dévisager et visiblement le couteau dans mon abdomen ne passe pas inaperçu. Il insiste mais j'essaye de me dégager de son étreinte. Putain il fallait encore que ça m'arrive à moi, après la sœur, le frère. Je fais à peine deux pas titubant et gémissant de douleur avant de m'écrouler au sol et de cracher à nouveau du sang. Je suis une plaie vivante ça craint, putain ça craint grave là. Le prince me soulève à nouveau pour me relever mais j'insiste encore et encore pour que personne ne soit prévenu. On va se débrouiller autrement, il le faut.
"S'il vous plait, je ne veux pas que ça se sache, et ça va se savoir. Qu'est-ce qu'ils diraient s'ils nous voyaient ? Moi un couteau dans le ventre, vous couvert de sang ? Ça va se savoir au Palais, mes parents, mes sœurs vont l'apprendre. Je vous en supplie votre altesse, je ne veux pas que cela s'ébruite. Je vais trouver une solution, je trouve toujours une solution, ce n'est pas la première fois."
Je m'accroche à son bras et le serre, je sens mes forces me quitter petit à petit, même parler c'est difficile. Mes yeux remplis d'ambre et de larmes sont rivés aux sien. Mon nez et mes oreilles saignent. Je n'ai jamais été aussi suppliant et faible devant quelqu'un, et il fallait que ce soit le prince. Je réalise alors que je suis en train de ruiner sa tenue, mes doigts sont couverts de sang alors que je m'agrippe à son bras.
"Je connais un sort, pour nettoyer le sang."
Oui Jared, c'est utile de dire ça, c'est vraiment la priorité.
"Personne ne doit être au courant, vous n'auriez pas du être là, ils auraient pu vous blesser. Oui personne ne doit savoir, jamais, j'ai toujours fonctionné comme ça."
J'essaye de me redresser, d'être un peu plus fier, gaillard, du genre à carrer les épaules et de ne pas ressembler à cette loque humaine, mais c'est à peine si j'ai réussi à me redresser de plus de deux centimètres. Je suis pitoyable, mais je sens bien que cette blessure est d'un niveau supérieur à toute celle que j'ai déjà vécu. Je ne risque pas de m'en sortir seul. J'ai mal et ça je ne peux pas le feindre. Mon rythme cardiaque chute dangereusement, je perds quand même pas mal de sang et ne vois le prince que par intermittence, comme des flashs. Mon corps me lâche, si je n'étais pas un loup, je serai surement mort.
"J'ai de quoi me soigner chez moi. Je suis étudiant en médicomagie. Si vous voulez vraiment m'aider, je veux bien que vous me laissiez à mon appartement."
Je lui donne mon adresse juste avant de perdre connaissance en ayant vu dans ses yeux qu'il respectera mon choix. J'habite un appartement avec mes sœurs à Druids Oak. Deux chambres, une que partagent mes sœurs et la mienne. Un salon, une salle de bain, une cuisine. Ma chambre est l'endroit que je préfère au monde après l'Irlande. L'ambiance y est sombre, studieuse et à la fois pleine de vie. J'ai plusieurs bibliothèques remplies de livres ou manuels en tout genre. Un bureau parcouru de fioles, de potions, de pilon, d'herbes et autres babioles pour étudiant. Des bougies sont posées un peu partout car j'aime n'être éclairé que par elles. Les tiroirs sont plein de parchemins, de carnets de note et de plumes. J'ai des plantes un peu partout, grimpantes ou non, qui tombent, utiles aux potions ou non. Dans un coin un canapé pour lire et un lit toujours défait pour dormir. C'est un peu comme une chambre de vieux potionniste, de druide, à l'image de la petite ville antique.
Quand j'ouvre mes yeux, je suis allongé sur mon lit, dans ma chambre, dans mon appartement et Bleddyn me parle, il me secoue pour me réveiller. La douleur surgit rapidement et me coupe en deux, je me mets à tousser et cracher du sang. J'ai probablement des os de la face cassés, j'ai l'impression que mon visage est enflé, la coupure au bras est vive, j'ai des douleurs à l'expiration et inspiration, donc probablement des cotes cassées. Mais la plus grave blessure reste ce coup de poignard. Voyons le positif, je suis toujours en vie et chez moi. Il a tenu parole.
"Je..."
Ce n'est que là que je la vois. Louve. Elle s'avance vers moi, son regard parait affolé ou désolé, peut-être les deux à la fois. Je ne sais pas si elle essaye de ma rassurer ou si elle m'engueule. Elle essaye à son tour de me convaincre d'aller à l'infirmerie.
"Je suis désolé, vous ne devriez pas être là, ça va aller, merci pour tout. "
J'ai l'impression d'halluciner, j'hésite à fusiller du regard le prince pour avoir averti sa sœur. Louve et Bleddyn Iceni dans ma petite chambre à Duids Oak. Dans ma chambre... Mes sœurs ! Où sont mes sœurs ?!
"Mes sœurs, il ne faut pas qu'elles me voient ! Ils les ont menacé aussi"
Je sens la main de Louve me force à rester allongé et me calmer. Elle me rassure, il n'y avait personne à l'appartement quand ils sont arrivés. Elles sont probablement dans le petit village, elles adorent y faire du shopping. J'espère que les connards ne vont pas aller les voir, il faut que je me remette et vite, il faut que je les protège.
"Mais pourquoi êtes-vous là ?"
La question est peut-être débile, mais je suis très étonné des les voir. Personne ne s'est jamais préoccupé de quoi que ce soi après un de mes passages à tabac. Je tente de me relever, mais évidemment j'en suis incapable. Quelqu'un a placé un chiffon autour du couteau pour tenter d'arrêter les saignements. Je tremble et claque des dents, signe que ma température chute, signe que je ne vais pas tarder à être en état de choc et ne jamais me réveiller si on ne fait pas quelque chose. Et si il faut le faire, il faut le faire vite, je ne dois pas perdre une minute.
"Je suis désolé prince, princesse, mais je ne vais pas pouvoir le faire seul. Je pense que c'est l'artère splénique qui est touchée. L'artère qui amène le sang à ma rate. Pour l'instant le couteau retient l'hémorragie, mais quand il sera retiré je vais perdre connaissance et le reste de litres de sang qu'il me reste. Il y a un sort, par là..."
Je montre mon bureau pendant que Louve essaye de me résonner à nouveau, me dire qu'elle n'a pas les compétences et pour résumer que je suis complètement fou, qu'on peut appeler quelqu'un, m'amener à l’hôpital. Mais pour transplaner c'est bien trop tard et de toute façon bien trop risqué. Le couteau pourrait bouger durant le transport. Je continue de désigner un tiroir de mon bureau. Je rassemble toutes mes forces pour dire ce que je dois dire. Je reprends à peine mon souffle.
"J'ai un carnet, un grand carnet noir où j'y ai tous mes sortilèges et mes schémas. Je... c'est personnel, je l'écris, c'est un projet pour la fin de mes études. J'ai inventé et amélioré des sorts et des potions pour qu'ils s'adaptent à l'anatomie et au métabolisme des créatures magiques, aux loups. Les sorts sont plus efficaces et adaptés. Regardez... re..."
Non, non. Non. Pas maintenant, ce n'est pas possible. Non. Pas maintenant. Pourquoi ?! Mon pouls s'accélère et je reconnais cette horrible sensation. Je sens tous mes os frémirent, ma peau bouillir. Je mets alors mes mains devant mes yeux, tremblotantes, blanches et pleine de sang, j'y vois des ongles ou plutôt des griffes poussées. Dans ma bouche les crocs percent mes gencives. Je secoue ma tête affolé.
"Non non non, qu'est-ce qui se passe "
Je ne comprends rien mais je sais très bien ce qui est en train de se passer. Et je sais qu'ils le comprennent aussi. Je suis en train de me transformer en loup, ce putain de loup a décidé de me la faire à l'envers au pire moment possible. Quand je regarde Louve et Bleddyn, c'est un regard de terreur que je leur offre. Un cauchemar.
"Il vous... faut fuir."
C'est la dernière chose dont je me souviens avant ma transformation complète en loup. Quand je retrouve mon apparence humaine, c'est deux loups que je vois au pied de mon lit, j'ai un mouvement de recul dans mes draps trempés de sang, mais ils se transforment à nouveau eux aussi.
Putain.
Je suis incapable de parler, de dire quoi que ce soit, de penser quoi que ce soit ou de commenter ce qui vient de se passer, même si au fond je sais que mon loup a tenté de me donner du temps ou de cicatriser plus vite. Je ne suis pas mort donc ma transformation n'a pas du être longue. Mais le couteau est toujours là. Je n'entends pas ce que me dit Louve et Bleddyn à tour de rôle. Ça martèle dans mon crâne, c'est épouvantable. J'attrape alors le manche du couteau et regarde Louve droit dans les yeux, une larme coule le long de ma joue et se mélange avec mon sang. Le temps s'arrête. Il y a quelques jours elle voulait m'apporter son aide, et aujourd'hui je n'ai pas le choix, je n'ai plus le choix.
"Vous allez y arriver votre Altesse. J'ai..."
... confiance en vous. Je sais qu'elle en est capable, elle est sérieuse, intelligente, elle comprend vite, elle est minutieuse, consciencieuse, j'ai pu découvrir tout cela d'elle, au Palais depuis que je suis gosse, mais plus récemment à Samain et dans notre club secret Oak's Lodge. Je connais moins Bleddyn, mais je suis sûr de ne pas me tromper quand je pense qu'il gardera son sang froid et gèrera la situation avec sa sœur.
"... dans mon carnet."
J'inspire une dernière fois avant de retirer d'un coup sec, sans hésiter une seconde, la lame de mon abdomen. Je vais maintenant faire une hémorragie massive et peut-être ne jamais me réveiller. C'est complètement ironique, je suis dans cette situation car je suis parano et n'ai pas confiance en la princesse depuis mon retour d'Irlande, et voilà que maintenant je lui offre ma vie. Tout ce que je sais, c'est qu'en dehors de moi, dans cette pièce, elle et son frère sont les plus à même à réaliser ce sortilège pour arrêter l'hémorragie et réparer mon artère. Tout est écrit dans mon carnet, il y a énormément d’annotation et de dessins, la façon dont tourner la baguette, l'intonation de la voix pour dire le sort. Ils ne peuvent pas se tromper, pas quand on est un Iceni.
Ce carnet c'est une mine d'or, un projet jamais réalisé, j'y travaille depuis que je suis gosse. Disons que l'idée m'est venu enfant, aux côtés de ma marraine Élisabeth Hiilos. Je l'ai vu soigner de nombreuses créatures magiques, et elle fait cela naturellement, en ayant appris seule, à force d'expérience. Et moi j'ai eu l'envie d'en faire un manuel de médicomagie pour tout médicomage, putain je sais pas pour qui je me prends, je trouve ça tellement ridicule maintenant. Mais si ce livre peut au moins sauver une vie et que c'est la mienne, je n'aurai pas bosser dessus pour rien. Le froid m'envahit et mon champs de vision se réduit jusqu'à ne plus y voir, je perds alors connaissance.
Lilith