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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le dimanche 1er septembre 1991. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, est un sorcier de Sang-Mêlé impatient de faire sa première rentrée à l'école de magie et de sorcellerie Poudlard. C'est lors de ce premier jour qu'il va faire l'une des rencontres les plus importantes de sa vie ...

Car où tu iras, moi aussi j’irai
Il y avait un monde de dingue sur le quai 9 ¾ de King’s Cross. Oscar ne cessait de jeter des coups d’œil dans tous les sens pour ne pas en perdre une miette. De nombreux sorciers arrivaient avec leurs chariots composés de valises et de cages d’animaux. Beaucoup embrassaient leurs parents une dernière fois avant de se dépêcher de monter dans le Poudlard Express qui allait bientôt démarrer.

« Ca ira ici. » décida Oscar en arrêtant son chariot.
« Tu es certain ? » demanda sa mère qui aurait tant voulu l’accompagner jusqu’à sa cabine dans le train.
« C’est bon, maman. Je vais me débrouiller. »

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Sa mère fit une grimace et regardait son mari. C’était la première fois qu’il prenait un jour de congé mais il ne voulait rien louper du premier jour à Poudlard de son fils aîné. Oscar trépignait d’impatience. Ses parents lui avaient confié combien l’école était formidablement magique et puis, il allait avoir Albus Dumbledore comme directeur ! Il avait quatre cartes de Chocogrenouille de ce sorcier surpuissant. Et là, il allait enfin le rencontrer.

« Laisse-le. Il est temps que notre fils décide plus par lui-même. »

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Oscar regarda son père et lui lança un grand sourire.

« Merci de me faire confiance. »

Son père lui lança un clin d’œil complice et Oscar jeta un coup d’œil à Olympe. Celle-ci se cachait dans les jupes de sa mère, ses cheveux roux masquant son visage.

« Ca va aller, Olympe. » dit-il en caressant son dos.

La jeune fille tourna la tête vers lui, ses yeux brillants de larmes. La bouche pâteuse, Oscar la fit se tourner vers lui et l’enlaça.

« Ca va aller, je te promets. Je t’enverrai des lettres toutes les semaines. Tu ne verras pas le temps passé. Et je te ramènerais pleins de cadeaux. »

Oscar embrassa le sommet de la tête de la jeune fille qui s’accrochait désespérément à lui. Sa mère l’aida à l’en détacher et Oscar lui lança un dernier sourire rassurant avant d’attraper ses deux valises. Son père l’aida à poser sa cage de hibou sur le wagon pendant qu’Oscar allait mettre ses bagages dans le bon wagon.

« A bientôt. » dit-il à son père qui l’embrassa tout de même une dernière fois.

Et rapidement, il s’enfonça dans les wagons, impatient de tisser de nouveaux liens. Il venait de l’école Zain et était impatient de retrouver David et Noun. Ils étaient forcément par là. Ils ne pouvaient être en retard ! En passant parmi d’autres élèves, il entendit le nom d’Harry Potter. Harry Potter venait étudier à Poudlard ? Le cœur d’Oscar s’emballa. Quelle nouvelle ! Il trouva alors un wagon où un jeune garçon était installé. Les cheveux en bataille, il avait l’air de s’être battu avec son oreiller ce matin-là. Barf ! Oscar pouvait bien s’asseoir ici en attendant que David et Noun arrivent.

« Salut ! » dit-il en rentrant dans la cabine.

Il prit le soin de refermer la porte derrière lui et se laissa tomber sur les coussins de la banquette. Il jeta un coup d’œil par la fenêtre où des parents faisaient des signes de main. Le train s’ébranla et le voyage pouvait commencer. Oscar cherchait en vain le visage de ses parents mais ceux-ci avaient été étouffés par la foule. Un petit pincement au cœur le fit se rasseoir. Il pensait à Olympe. Il espérait que tout irait bien pour elle. Elle semblait si perdue face à son départ. Si seulement, il avait pu l’emmener avec lui. Il aurait pu veiller sur elle et continuer à la rassurer. Il poussa un long soupir avant de se souvenir qu’il n’était pas seul.

« Je m’appelle Oscarius Swan ! Mais tu peux m’appeler Oscar. » dit-il en tendant sa main. « Tu sais déjà dans quelle maison tu veux être envoyé ? Moi je sais ! Ce sera Gryffondor, comme mes deux parents. C’est la meilleure maison qui soit ! »

Il se mit à rire, gagné par l’excitation de cette nouvelle vie au château. Puis, il eut des remords en voyant le visage du jeune garçon.

« Excuse-moi, je ne voulais pas critiquer les autres maisons. En vrai, toutes semblent super ! »

Son père lui avait toujours enseigné d’être respectueux. Personne ne valait mieux que d’autres, et la pureté de sang ne signifiait rien. Alors ce n’était pas des pauvres maisons dans une école de magie qui allaient contredire cette règle.

Mardi 24 septembre 1991

« Keith ? Keith, tu dors ? »

Couché dans son lit, Oscar peinait à trouver le sommeil. Une petite voix lui répondit et il n’en fallut pas plus. Il glissa hors de son lit, prenant soin de ne pas réveiller les autres garçons du dortoir. Il y avait Harry, Ron, Dean, Neville et Seamus. Ils étaient nombreux en première année et ils s’entendaient tous relativement bien.

Il grimpa alors dans le lit de Keith et fit passer les draps au-dessus d’eux avant d’allumer sa baguette d’un Lumos.

« C’est Hermione qui m’a appris ce sort. Elle m’a dit qu’elle l’utilisait à chaque fois qu’elle devait réviser tard. » précisa-t-il en voyant le regard de Keith.

Keith Adams était un Né-Moldu et Oscar avait très vite décidé de former un tandem avec lui. Après tout, Harry avait Ron, Dean avait Seamus, et Neville … bah il était bien tout seul. Il était tellement maladroit, le pauvre. Oscar essayait bien de lui donner quelques coups de baguette quand il pouvait mais c’était surtout Hermione qui s’occupait le plus de lui, et de son crapaud, Trevor.

« Keith. Ils n’ont pas voulu de moi dans l’équipe de Quidditch. » dit-il, le visage plus sérieux. « Ils disaient qu’ils ne prenaient pas de première année, mais ils ont quand même pris Harry. »

Oscar avait été en colère toute la journée, mais maintenant, il était surtout blasé. Quel était l’avis de Keith à ce sujet ? Depuis qu’ils se connaissaient, Oscar lui avait rabâché les oreilles avec le Quidditch, et son rêve de ressembler à Marvin Keller. Il leva les yeux vers Keith, ses grands yeux verts/bleus scrutaient son visage en quête de soutien.

@ Victoire

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Chaque fois que tu risques ta vie, j'ai l'impression de mourir un peu.

descriptionCar où tu iras, moi aussi j’irai  EmptyRe: Car où tu iras, moi aussi j’irai

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Car où tu iras, moi aussi j’iraiDimanche 1er septembre 1991J’veux pas regarder par la fenêtre du train. M’man est déjà partie, je sais. Elle doit aller bosser. Mais j’préfère pas voir qu’elle est pas là, sinon j’vais me mettre à chialer. Et j’ai promis à mon daron de pas faire ça. Parce que j’suis grand maintenant, j’ai onze ans. J’vais aller dans une école tout seul, même si j’sais pas à quoi ça va bien servir. L’école, j’aime pas ça. Mais peut-être, avec des potions et des baguettes magiques, ce s’ra mieux… ? Pas besoin de lire ou d’écrire ! J’déteste ça, mais faire exploser des trucs, ça m’plairait bien ! Un peu comme dans le magasin avec plein de baguette quand j’ai dû les essayer. La baguette choisi son sorcier, ça a quand même l’air d’être des conneries mais… bah, j’aime bien la mienne, quand même. Et puis, c’est la première fois que j’ai un truc aussi neuf et aussi beau qu’les autres enfants.

« Salut ! » J’lève les yeux vers un garçon qui doit avoir mon âge, j’crois bien. Il est blond, il est bien sapé et il a pas du tout l’air d’être comme les gens que j’connais. Peut-être que mon père, il avait raison. Peut-être que Poudlard, c’est pas un endroit pour moi, et c’est que pour les riches. Peut-être bien mais même si c’est ça, moi, j’vais leur montrer ! « Salut… » J’suis pas très enthousiasme, mais j’attends d’voir. « Je m’appelle Oscarius Swan ! Mais tu peux m’appeler Oscar. » J’regarde la main tendue en fronçant les sourcils. C’est quoi, ça ? Les gens, ils se serraient la main que dans les vieux films que regarde M’man. Et encore, c’est des adultes ! Pas deux gamins qui vont entrer au collège. Mais j’lui serre quand même la main. C’est un truc de sorcier, peut-être, hein ? « Keith. Adams. Keith Adams. » Oscar, alors. Les sorciers, ils avaient tous des noms aussi chelous qu’Oscarius ? Y’avait des mômes qui s’appelaient Merlin ?

« Tu sais déjà dans quelle maison tu veux être envoyé ? Moi je sais ! Ce sera Gryffondor, comme mes deux parents. C’est la meilleure maison qui soit ! » Je jette un regard vide à Oscar. Griffe d’or ? Maison ? De quoi il cause, en fait ? Et pourquoi on allait encore m’envoyer quelque part ? J’ai juste dit oui pour l’école de magie, moi, pas pour un autre truc. Merde ! « Hein ? » « Excuse-moi, je ne voulais pas critiquer les autres maisons. En vrai, toutes semblent super ! » J’clignes plusieurs fois des yeux. J’me demande si il parle bien anglais. Parce que j’sais bien que j’suis pas le plus doué en cours, mais quand même, j’comprends quand on m’cause. « Mais c’est quoi, les maisons ? Et puis pourquoi on doit y aller ? Moi, on m’a dit que j’irais à Poudlard, on m’a pas parlé d’un autre truc ! » Nan, j’panique pas. Mais l’train, il est déjà parti, j’peux pas retrouver M’man et j’sais même pas où j’vais. « J’veux pas une autre maison, la mienne elle est très bien, avec M’man et mon daron. » J’regarde Oscar dans les yeux. J’aime pas l’idée qu’il veuille m’emmener ailleurs.

Mardi 24 septembre 1991

« Keith ? Keith, tu dors ? » J’hésitais entre laisser un coussin dans la gueule d’Oscar ou d’lui dire de s’la fermer. Dès qu’on entrait dans le dortoir, j’me jetais sur mon lit pour chialer en cachette. Et j’avais pas b’soin qu’Oscar vienne voir ça ! Mais j’le sentais déjà grimper sur mon lit. J’ai juste l’temps de passer la main sur mes joues pour les essuyer avant qu’il soulève carrément les draps. « Oscar, putain ! Mes yeux ! » J’me protéges d’une main, en jurant. Il m’avait foutu sa lampe torche en plein dans les yeux, ce con ! « C’est Hermione qui m’a appris ce sort. Elle m’a dit qu’elle l’utilisait à chaque fois qu’elle devait réviser tard. » J’plisses un peu les paupières. C’est vrai que c’était pas gros, pour une lampe torche. Ça avait plus la forme d’une baguette, maintenant qu’il le disait… « Tu peux pas faire moins fort ? Merde, j’vais devenir aveugle… » J’ai un peu d’espoir avec ma dernière phrase. « Dis, tu crois qu’ils me laisseraient pas suivre les cours, si j’pouvais plus rien voir ? » Nan parce que il faut bien avouer que Poudlard, c’est de l’arnaque. C’est pire qu’à l’école ! Il faut travailler, et y’a personne pour s’occuper de moi en cours. Y’a même plus de truc à lire que dans mon école primaire et pire, y’a même pas de maths ! La seule matière que j’aime ! Vraiment, c’est nulle comme école de magie.

Je soupires en regardant Oscar. Lui, il était bien chez lui, ici. C’était un sorcier depuis toujours, quoi. C’était pas juste, tout le monde avait de l’avance sur moi. Même Hermione, qu’est Née-Moldue comme moi ! Vu qu’elle savait lire, elle. C’est pas juste. « Qu’est-ce tu veux ? » Je m’assoie sur les draps en boule en regardant Oscar. Parce que si Oscar, qu’est un garçon bien poli, bien sérieux et tout, me réveille, c’est qu’il y a un truc de grave. « Keith. Ils n’ont pas voulu de moi dans l’équipe de Quidditch. » Je regardais Oscar avec des yeux ronds. C’est tout, c’est juste pour ça ? Ok, Oscar voulait faire du Quidditch et devenir aussi célèbre que ce mec, là, dont il arrête pas d’parler, mais c’était pas un drame, nan ? « Et alors ? » « Ils disaient qu’ils ne prenaient pas de première année, mais ils ont quand même pris Harry. » J’hausse les épaules. Franchement, Oscar il est encore un peu bébé sur certains trucs. Tout le monde sait que les adultes, on peut pas compter sur eux, nan ? Surtout quand c’est des profs. « Bah, ils mentent tout l’temps, c’est pas nouveau. » J’donne un coup d’poing amical dans l’épaule d’Oscar pour l’faire sourire. « C’est pas eux qui vont t’empêcher d’jouer, nan ? T’as qu’à aller dans une autre équipe. » J’fixais Oscar, pas très sûr d’moi. « … Y’a d’autre, équipe, nan ? Comme pour le foot, y’a plusieurs équipes dans l’quartier… Nan ? » Si c’était pas comme ça, alors j’allais mettre une nouvelle raison sur ma liste de pourquoi Poudlard, ça craignait. Ou le monde des sorciers, en général ! « Sinon, j’lui pète la gueule si tu veux, à Potter. Comme ça, tu prends sa place. En plus, il est minus… »
:copyright:️ Justayne

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I wanna be your slave, I wanna be your master
I wanna make your heartbeat run like rollercoasters

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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le dimanche 1er septembre 1991. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, est un sorcier de Sang-Mêlé impatient de faire sa première rentrée à l'école de magie et de sorcellerie Poudlard. C'est lors de ce premier jour qu'il va faire l'une des rencontres les plus importantes de sa vie ...

Car où tu iras, moi aussi j’irai
« Keith. Adams. Keith Adams. » répondit le garçon.

Il avait une voix hésitante, prudente, comme s’il craignait qu’Oscar ne lui jette un sort. Et quand il lui parla de maison, son regard était complètement vide. Est-ce qu’il savait au moins qu’ils allaient être répartis dans des maisons ? Sa question fit office de réponse à Oscar.

« Mais c’est quoi, les maisons ? »
« Tu ne sais pas ce que … » commença Oscar avant d’être coupé.
« Et puis pourquoi on doit y aller ? Moi, on m’a dit que j’irais à Poudlard, on m’a pas parlé d’un autre truc ! »
« Non mais t’inquiètes pas, c’est juste … »
« J’veux pas une autre maison, la mienne elle est très bien, avec M’man et mon daron. »

Keith semblait bien effrayé tout d’un coup et regardait Oscar comme si celui-ci avait l’enlever. Ce dernier secoua la tête, mettant ses mains en évidence pour tenter de le calmer et de le raisonner.

« Bien sûr, tu restes dans ta maison à toi. Avec tes parents. Ne t’inquiètes pas. »

Certain que Keith n’allait pas se mettre à déballer de nouvelles questions, Oscar poursuivit :

« Les maisons de Poudlard, c’est comme … une équipe, si tu préfères ? »

Oscar se grattait la tête pour tenter d’expliquer ce qu’étaient les maisons de Poudlard. Lui, il avait toujours connu ça. Son père était un Gryffondor, sa tante une Gryffondor, sa mère une Gryffondor. Et lui brûlait d’entrer dans cette maison.

« Quand on va arriver à Poudlard, ce soir, on sera envoyé dans une maison … une équipe. Il en existe quatre. » dit-il en levant quatre doigts, un grand sourire aux lèvres. « Poufsouffle, les plus gentils et les plus loyaux. Serdaigle qui regroupent les sorciers les plus intelligents et créatifs. Serpentard où il y a les plus ambitieux et les plus malins. Et Gryffondor, la maison dont je t’ai parlé ! C’est la maison des courageux et des plus forts. »

A nouveau, Oscar mima le geste pour montrer les muscles de son bras afin d’imager son explication. Toutefois, il trouvait assez surprenant de devoir expliquer ce qu’étaient les maisons de Poudlard. Même en n’ayant lu aucun livre sur le sujet, la majorité savait ce qui les attendait lors de leur premier jour à l’école de magie.

« Tu es un Né-Moldu, c’est ça ? » demanda Oscar en balançant ses jambes gaiement. « C’est ceux qui ont des parents sans pouvoir magique. Mes grands-parents sont comme ça, eux aussi. Leur monde est fascinant ! »

Les grands-parents Swan avaient toujours des tas d’objets rigolos qu’Oscar se plaisait à découvrir à chaque fois qu’il venait faire un séjour chez eux.

Mardi 24 septembre 1991

Keith était amusant. Il ne connaissait quasiment rien sur le monde des sorciers et s’émerveillait à chaque fois qu’Oscar lui montrait un nouveau tour de magie. En l’occurrence, ce soir, il était moins disposé à s’émerveiller par son nouveau sortilège, bien que l’idée de ne pas suivre les cours le lendemain à cause d’un aveuglement magique le tentait. Oscar afficha une moue maussade. Keith n’était pas très doué en cours, il l’avait rapidement constaté. Mais ça n’empêchait pas Oscar de s’asseoir à côté de lui dès qu’il en avait l’occasion. Ce qui était étrange, c’était qu’il hésitait toujours quand il avait un livre entre les mains, comme pas certain de savoir comment ça fonctionnait. Pourtant, les Moldus avaient bien des livres, eux aussi ?!

Mais ce n’était pas pour parler de ça qu’Oscar avait réveillé Keith. Lui, il voulait lui parler de Quidditch et de Harry Potter.

« Bah, ils mentent tout l’temps, c’est pas nouveau. » répondit Keith.

Oscar leva les yeux vers lui alors qu’ils s’étaient assis sur le lit. Keith lui donna un petit coup de poing dans l’épaule, comme pour lui dire de se ressaisir. Et puis, Keith semblait toujours en guerre contre les adultes. Il n’aimait pas beaucoup les professeurs et se méfiait toujours quand Rusard les interpellait dans un couloir. Bon, pour la défense de Keith, il avait sans doute raison de se méfier de Rusard. Ce concierge cherchait toujours à piéger des élèves de Gryffondor, comme si c’était les seuls élèves à faire des bêtises dans le château.

« C’est pas eux qui vont t’empêcher d’jouer, nan ? » continua Keith.
« Non, c’est vrai … » dit Oscar, haussant les épaules.
« T’as qu’à aller dans une autre équipe… Y’a d’autre, équipe, nan ? Comme pour le foot, y’a plusieurs équipes dans l’quartier… Nan ? »

Oscar croisa le regard de Keith qui n’était pas très sûr de lui. Amusé et attendri, son visage se fendit d’un grand sourire.

« Non, c’est la seule que je peux rejoindre. » expliqua-t-il. « Chaque maison a son équipe et comme je suis à Gryffondor, je ne peux pas aller jouer pour les Serdaigle par exemple. Sinon, ce serait les aider pour la Coupe des 4 Maisons. »

Oscar ne se moquait jamais de Keith quand il ne comprenait pas quelque chose. Au contraire, il se plaisait à donner de nouvelles explications et à chercher sans cesse de nouvelles idées pour les faire comprendre à Keith. C’était un peu comme expliquer à Olympe ce qu’il découvrait à Poudlard. Elle était encore jeune et était toujours émerveillée quand Oscar lui expliquait quelque chose.

« Sinon, j’lui pète la gueule si tu veux, à Potter. Comme ça, tu prends sa place. En plus, il est minus… »

Cette fois-ci, Oscar éclata de rire et se pressa de mettre une main sur sa bouche pour ne pas réveiller les autres élèves du dortoir. Keith était toujours comme ça. Il voulait toujours se battre ou régler le compte à quelqu’un qui l’aurait regardé de travers. C’était étonnant comme manière de résonner !

« Non, arrête ! » rit Oscar en secouant la tête. « T’es trop marrant ! »

En vérité, une discussion comme celle-là le faisait sentir beaucoup mieux tout d’un coup. Oui, il n’était pas pris dans l’équipe de Quidditch cette année. Ok, tant pis. L’année prochaine il tenterait mieux sa chance !

« Merci. T’es doué pour remonter le moral des autres ! »

Il sourit à Keith et s’avança pour le prendre dans ses bras avant d’hésiter.

« T’aimes les câlins, hein ? » dit-il, soudain un peu apeuré à l’idée de blesser Keith.

Jeudi 12 décembre 1991

La sonnerie venait de retentir, annonçant la fin des cours pour cette journée. Le professeur McGonagall prit cependant la parole avant que les premiers ne quittent la salle :

« Jeunes gens. Pensez à venir me signaler avant la fin de cette semaine les personnes susceptibles de rester au château durant les vacances de Noël. Chaque élève doit aller transmettre cette information à son directeur de maison. Les Gryffondor, donc, pensez bien à venir me voir avant demain soir. Vous pouvez y aller. »

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Minerva McGonagall

Oscar hocha la tête aux paroles du professeur de Métamorphose. Il s’appliqua à ranger correctement ses parchemins, son encrier et sa plume alors que Keith l’attendait.

« Tu restes au château toi ? » demanda Oscar, intrigué. « Moi je rentre à la maison. J’ai hâte de revoir Olympe et mes parents. Ils auront certainement décoré entièrement la maison. Et puis, j’ai pleins de cadeaux pour Olympe. »

Il souriait en disant ça. Olympe lui manquait beaucoup. Oscar serait en 5ème année quand Olympe entrerait enfin à Poudlard et cet écart d’âge lui semblait immense et insurmontable. Comme il lui avait promis, il s’était appliqué à lui écrire chaque semaine pour lui donner de ses nouvelles et de la vie au château. Il lui avait bien entendu parler de Keith et de leurs blagues. Une belle complicité était née entre eux.

Oscar passa son sac sur ses épaules et sortit dans le couloir aux côtés de son ami. Mais il fut soudain bousculer par un Serpentard au détour d’un couloir.

« Hey ! » dit-il alors qu’il était tombé en arrière.
« Qu’est-ce qu’il a le morveux ? »

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Marcus Flint

Cette voix traînante était attribuée à Marcus Flint, un Serpentard de 6ème année. Il était entouré de deux autres garçons, du même âge que lui, qui ricanèrent en voyant Oscar par terre.

« C’est là qu’est ta place, Gryffondor de mes deux ! » cracha Marcus en donnant un coup de pied dans le sac d’Oscar, tombé à ses pieds.

@ Victoire

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Chaque fois que tu risques ta vie, j'ai l'impression de mourir un peu.

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Car où tu iras, moi aussi j’iraiDimanche 1er septembre 1991« Bien sûr, tu restes dans ta maison à toi. Avec tes parents. Ne t’inquiètes pas. » J’essayais d’faire mon regard l’plus noir possible. J’suis pas un gamin, j’ai onze ans ! J’ai pas b’soin qu’on m’dise de pas m’inquiéter. Moi, t’façon, j’suis jamais inquiet. C’est pour les faibles, et moi j’suis un garçon. Mais en vrai, j’avais trop envie de soupirer. Parce que changer du mobile-home à l’appart, et de l’appart du centre avant de retourner dans l’appart, ç’avait été dur. J’ai pas trop envie de tout r’commencer, moi ! « Les maisons de Poudlard, c’est comme … une équipe, si tu préfères ? » « Comme au foot. » Bon, ok, le principe d’équipe, j’pouvais comprendre. C’est tout d’suite moi flippant que changer de maison. « Quand on va arriver à Poudlard, ce soir, on sera envoyé dans une maison … une équipe. Il en existe quatre. » Juste quatre ? Ça f’sait pas beaucoup. Rien qu’à l’école, y’avait plusieurs équipes de foot par classe ! « Poufsouffle, les plus gentils et les plus loyaux. Serdaigle qui regroupent les sorciers les plus intelligents et créatifs. Serpentard où il y a les plus ambitieux et les plus malins. Et Gryffondor, la maison dont je t’ai parlé ! C’est la maison des courageux et des plus forts. » « Sont chelous, les noms. » J’regardais Oscar, les bras croisés. J’suis même pas sûr d’pouvoir les prononcer. « Et pis, y’a que les deux dernières qu’ont l’air cool. Ça sert à que dalle d’être gentil ou intelligent. » A part s’faire péter l’nez à la récré. Donc, valait mieux les éviter. « Comment qu’on fait pour entrer dans l’équipe ? C’est qui qui choisi, l’capitaine ? »

« Tu es un Né-Moldu, c’est ça ? » « Naimauldu ? » J’fronçais les sourcils, en essayant d’m’appliquer pour prononcer l’mot. De quoi il cause ? « C’est ceux qui ont des parents sans pouvoir magique. Mes grands-parents sont comme ça, eux aussi. Leur monde est fascinant ! » « Ah. » Bon, bah… j’suppose que j’suis ça, ouais. J’fis un mouvement d’épaule en regardant par la fenêtre. Mon daron, il dit toujours qu’un homme ça pose pas plein d’questions. Que les questions, c’était un truc de gamin et d’bonnes femmes. Mais moi, j’en avais des centaines des questions à poser ! J’balançais mes jambes en silence, avant d’me dire merde. Bah c’est vrai, quoi, j’ai pas d’daron sur le dos, j’peux poser mes questions, nan ? « Tes parents, ils sont sorciers ? Ils ont des balais, et des baguettes magiques et tout ? Et toi, tu connais des sorts ? Et pis, ça fait quoi d’avoir des grands-parents en fait ? Et pourquoi j’ai des pouvoirs si M’man elle en a pas ? Et, et, et en vrai un sorcier ça peut faire quoi ? Ça peut ramener les gens morts ? Et on va foutre quoi à Poudlard en fait, parce que moi, j’ai pas bien compris… »

Mardi 24 septembre 1991

« Non, c’est la seule que je peux rejoindre. » J’lâche un grognement parce j’aimais pas ça. C’est nul, si Oscar il peut pas jouer. « Chaque maison a son équipe et comme je suis à Gryffondor, je ne peux pas aller jouer pour les Serdaigle par exemple. Sinon, ce serait les aider pour la Coupe des 4 Maisons. » « Bah c’est con. » Point barre. Sérieux, quoi. Déjà qu’les premières années ils avaient pas l’droit de jouer, alors qu’on nous forçait à avoir des cours d’vol. C’était juste con, et stupide, et pas juste. Si McGonagall m’faisait pas aussi peur, bah j’lui dirais.

« Non, arrête ! T’es trop marrant ! » Oscar était trop bizarre, des fois. Mais bon, vu qu’il est sorcier, j’pense que ça doit être normal de rire quand j’dis un truc vrai ? « Merci. T’es doué pour remonter le moral des autres ! » Bon, cette fois, j’peux pas m’empêcher d’le regarder comme s’il était fou. « Mais j’ai rien fait, j’ai juste dit un truc vrai ! » Il m’croyait pas ? Parce que ok, j’suis pas l’plus grand, mais Potter il est plus petit que moi. Et puis si il est tout seul, ça s’ra facile… Pourquoi Oscar il m’croyait pas ? « T’aimes les câlins, hein ? » J’regarde les bras tendu d’Oscar sans rien dire. Un long moment. Parce que, j’dois pas aimer les câlins. J’suis grand, j’suis un garçon. Mais en vrai… les câlins de M’man me manquent beaucoup. Ça fait trop longtemps. « Bah… » J’soupire, en tournant les yeux vers l’plafond. « … j’peux bien faire un effort, mais juste pour toi. Et t’as pas intérêt à l’dire à des gens. » Manquerait plus qu’ça !

Jeudi 12 décembre 1991

« Jeunes gens. Pensez à venir me signaler avant la fin de cette semaine les personnes susceptibles de rester au château durant les vacances de Noël. Chaque élève doit aller transmettre cette information à son directeur de maison. Les Gryffondor, donc, pensez bien à venir me voir avant demain soir. Vous pouvez y aller. » Dès les premiers mots d’la phrase magique, j’mis toute mes affaires en vrac dans mon sac pour taper mon meilleur sprint pour sortir en premier. J’déteste les salles de classes de Poudlard, elles sont pas comme celles de l’école. Y’a beaucoup moins d’bruit, et puis on fait rien d’autre que d’écrire et de lire. D’accord, des fois on fait d’la magie, mais même ça c’est dur ! Sauf que Oscar, il met toujours des plombes à faire son sac ! Un jour, j’vais tout jeter pour qu’il apprenne à s’grouiller. À croire que lui, il aime bien rester en classe.

« Tu restes au château toi ? » « Sais pas. Et toi ? » M’man m’avait envoyé une lettre. Mais… bah, c’est une lettre, avec plein d’mot et pas des petits dessins comme d’hab. Du coup, j’l’ai ouverte avant d’la refermer tout d’suite. Pourquoi y’avait pas de téléphone, ici ? Ça s’rait quand même vachement plus simple ! « Moi je rentre à la maison. J’ai hâte de revoir Olympe et mes parents. Ils auront certainement décoré entièrement la maison. Et puis, j’ai pleins de cadeaux pour Olympe. » Parfois, j’suis un peu jaloux d’Oscar. Mais surtout quand il parle d’sa sœur, en vrai. Parce que lui, il en a une. « T’as des cadeaux, toi ? » J’lance un regard à Oscar, un peu curieux. Quel genre de cadeau il aurait pût acheter, ici ? Y’a même pas d’distributeur de bonbons dans les couloirs ! Que des vieilles armures toutes pourries qui font un bruit horribles quand elles rigolent, en plus.

J’ai quitté des yeux Oscar pas longtemps, même pas trois s’condes. Et maintenant, il est par terre et y’a trois mecs qui rigolent. « Qu’est-ce qu’il a le morveux ? » C’était çui au milieu qu’avait parlé. Donc c’était lui l’chef. « C’est là qu’est ta place, Gryffondor de mes deux ! » « Hé ! » Les trois étaient déjà en train d’partir, comme si on existait pas. D’un coup d’pied, j’me débarassa d’ma basket pour la jeter à la tête d’un des mecs. J’suis pas l’meilleur en lancer, et j’voulais toucher l’chef, mais c’est çui à sa droite qu’à pris ma godasse sur l’coin d’la tête. « Hé, connard ! » Là, j’avais leur attention. J’me mets devant Oscar, pour l’protéger parce il est toujours par terre. Et pis aussi, parce c’est mon ami. « Toi, t’es qu’un sale… » Un sale… j’cherchais une insulte, avant d’me souvenir d’un truc que j’avais entendu avec mon daron. Y’a quelqu’un qui lui avait dit ça, et ça d’vait être tellement méchant parce qu’après, mon daron lui a collé une droite. « T’es qu’un sale PD ! » Maintenant, ils avançaient vers moi. Et vers Oscar aussi du coup, et ça, c’était pas bon du tout. J’pris rapidement mon autre godasse pour la lancer et cette fois, j’ai touché le mec au milieu qui grogna de manière un peu flippante. Ok, beaucoup flippante. « Oscar ! File-moi ta godasse ! » J’commençais vraiment à être paniqué, en vrai. Et en plus, j’avais plus aucune munition. P’têtre que j’pourrai lancer ma bouteille d’encre, là, celle qu’est en verre. Mais elle devait être tout au fond d’mon sac…

« Monsieur Adams ! Puis-je savoir pourquoi vous êtes en chaussette dans le couloir ? » J’me fige, avant d’me retourner pour voir McGonagall qu’avait vraiment pas l’air contente. Je lança un regard derrière moi. Les trois mecs avaient disparut. Losers. « Sais pas, M’dame. C’est d’la magie. » J’retiens mon souffle. J’sais qu’il faut pas dénoncer quand les grands nous embêtent, mais j’en ai quand même vachement envie. J’veux pas encore avoir une heure de retenue, c’est d’la torture ! Ils nous font écrire. J’reste bien droit pendant que la prof me scanne, sûrement pour savoir comment elle va m’punir. « Disparaissez de ma vue. Oh, et n’oubliez pas de remettre vos chaussures, les couloirs sont glissants. » Et elle claque la porte. McGonagall. « Bah putain, c’est pas passé loin… » J’tends la main à Oscar, pour l’aider à s’relever, avant d’aller ramasser mes chaussures comme la prof m’a dit. J’disais rien, avant d’oser demander un truc. Un seul. « Oscar ? » J’commençais à remettre mes chaussures. Super lentement. « Y’a ma mère, elle m’a écrit une lettre pour Noël. Pour m’dire quand j’dois rentrer ou pas. » Assis dans l’couloir, j’tournais le dos à Oscar en faisant mes lancers. « Mais en fait, M’man, elle écrit super mal. Vraiment. Tu voudrais pas, heu… juste regarder ? Pour voir si toi t’arrives à comprendre ce qu’elle dit ? » J’aime pas devoir dire ça sur l’écriture de M’man, parce qu’en vrai elle est super claire, et jolie, et rondes. Mais… bah, c’est la seule excuse que j’ai trouvé pour savoir c’qui avait dans la lettre sans dire que j’pouvais pas la lire.
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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le dimanche 1er septembre 1991. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, est un sorcier de Sang-Mêlé impatient de faire sa première rentrée à l'école de magie et de sorcellerie Poudlard. C'est lors de ce premier jour qu'il va faire l'une des rencontres les plus importantes de sa vie ...

Car où tu iras, moi aussi j’irai
« Sont chelous, les noms. » remarqua Keith, donnant un sourire amusé à Oscar. « Et pis, y’a que les deux dernières qu’ont l’air cool. Ça sert à que dalle d’être gentil ou intelligent. » [/color]

Oscar haussa les épaules. Il ne s’était jamais vraiment posé la question à dire vraie. Être gentil et intelligent, ce n’était pas pour lui. Maman et papa lui avaient toujours dit de se montrer respectueux et à l’écoute de l’autre. Mais ce n’était pas les qualités qui primaient dans le cerveau d’Oscar qui lui voulait surtout voler sur un balai et protéger sa sœur plus que tout autre chose.

« Comment qu’on fait pour entrer dans l’équipe ? C’est qui qui choisit, l’capitaine ? »
« Il n’y a pas vraiment de choix. » répondit Oscar avec un sourire. « Papa m’a dit que c’était un objet magique qui nous répartissait. Il nous observe, je crois, et il dit dans quelle maison on va le mieux. »

Il devait avouer qu’il ne s’était pas beaucoup intéressé à cette partie-là.

« J’ai quand même demandé à papa si on pouvait dire sa préférence et papa pense que oui. Alors j’ai confiance ! »

Cela l’avait beaucoup soulagé, cette nuit-là, quand il s’était posé la question. Il faisait orage en plus et Oscar n’arrivait pas à dormir. Il s’était alors glissé dans la chambre des parents et avait secoué son père pour lui poser de nouvelles questions sur Poudlard.

« Et pour le capitaine, il n’y en a pas vraiment. Papa dit qu’il y a un directeur de maison, c’est un professeur normalement. Et il y a des élèves plus âgés qui peuvent être … je ne sais plus comment il a appelé ça. Mais on le découvrira surement là-bas ! »

Keith posait tout de même beaucoup de questions. C’était forcément un Né-Moldu.

« Ah. » répondit-il seulement en haussant les épaules.

Il tourna la tête vers la fenêtre en silence et Oscar craignit de l’avoir vexé. Il se mordillait la lèvre, un peu mal à l’aise, avant que Keith ne croise à nouveau son regard et que ses lèvres commencent à bouger aussi vite qu’un Nimbus 2000.

« Tes parents, ils sont sorciers ? Ils ont des balais, et des baguettes magiques et tout ? Et toi, tu connais des sorts ? Et pis, ça fait quoi d’avoir des grands-parents en fait ? Et pourquoi j’ai des pouvoirs si M’man elle en a pas ? Et, et, et en vrai un sorcier ça peut faire quoi ? Ça peut ramener les gens morts ? Et on va foutre quoi à Poudlard en fait, parce que moi, j’ai pas bien compris… »

Oscar ne put retenir un rire, un vrai rire joyeux. Il posa une main sur son cœur avant d’expliquer à Keith :

« J’avais cru que tu ne voulais plus me parler. Attends attends, je vais tout t’expliquer mais avant … »

Il se leva et monta sur la banquette pour récupérer un livre dans sa valise. Il le sortit et montra la couverture à Keith qui représentait le château Poudlard avec le blason en son centre.

« C’est l’Histoire de Poudlard. C’est ma tante qui me l’a offert pour mon anniversaire. Et ça dit pleins de choses sur ce qu’il faut savoir à Poudlard. Il y a pleins d’images, tu vas voir ! »

Et Oscar s’employa à répondre à chacune des questions de Keith. Celui-ci ne cessait de s’étonner, de s’émerveiller ou d’appréhender. Oscar mettait toujours un point d’honneur à reformuler ou à apporter plus d’explications. Il se rendait compte que Keith avait sans doute besoin d’être rassuré car il ne connaissait pas grand-chose. Petit à petit, il ouvrit le livre et tourna les pages, montrant d’un air excité les blasons des maisons, puis le terrain de Quidditch avec la collection de balais. Les images bougeaient et cela étonna plus d’une fois Keith.

La dame au chariot de bonbons passa et Oscar paya quelques boites de Chocogrenouilles pour lui et son nouvel ami.

« Tu verras, Keith Adams, tous les deux, nous serons les meilleurs Gryffondor de notre année ! »

Mardi 24 septembre 1991

Oscar restait là, les bras tendus, un peu inquiet à l’idée que Keith le repousse. Pourtant, lui, il aurait aimé avoir sa mère ou son père. C’était dur de partir à 11 ans loin de chez soi. Même si Oscar était heureux d’être à Poudlard et d’avoir rejoint les Gryffondor, la perspective de ne rentrer qu’à Noël lui semblait très angoissant.

« Bah… j’peux bien faire un effort, mais juste pour toi. » le prévint Keith. « Et t’as pas intérêt à l’dire à des gens. »
« A vos ordres, chef ! » répondit Oscar en se jetant dans les bras de son meilleur ami.

Ce n’était pas les mêmes câlins que ses parents, c’était évident. Mais, à cet instant, Oscar se sentait bien plus réconforté qu’il ne l’aurait pensé. Keith serait son meilleur ami et avec lui, il se sentirait toujours plus fort. Ce serait eux deux contre le reste du monde !

Jeudi 12 décembre 1991

« T’as des cadeaux, toi ? » s’étonna Keith.
« J’ai demandé à des élèves plus âgés de me rapporter des trucs de Pré-au-Lard. Faut pas faire confiance aux jumeaux Weasley par contre, mais je te présenterai d’autres qui sont plus serviables si tu veux. »

Katie Bell l’avait notamment beaucoup aidé. Elle était gentille et vraiment pas obligée du coup. Mais elle lui avait rendu service et Oscar avait été ravi des petites attentions qu’il pourrait mettre au pied du sapin bientôt.

Mais leur discussion s’interrompit brusquement lorsque Marcus Flint bouscula Oscar qui se retrouva vite au sol, insulté par le Serpentard et sa bande d’amis de 6ème année.

« Hé ! » s’écria Keith alors que les Serpentard repartaient, victorieux, dans l’autre sens.

Oscar fut surpris de la rapidité avec laquelle Keith se défit de sa chaussure pour la balancer à la tête d’un des garçons. Ce dernier se retourna, une grimace sur le visage.

« Hé, connard ! » reprit-il en se plaçant devant Oscar, toujours abasourdi. « Toi, t’es qu’un sale … T’es qu’un sale PD ! »

Oscar ouvrit la bouche de surprise. Oh ça, ça ne sentait clairement pas bon. Les gorilles qui accompagnaient Marcus venaient de faire demi-tour et se dirigeaient vers eux. Keith, pas dégonflé une minute, s’appliqua à quitter son autre chaussure pour la balancer au visage d’un autre qui s’agaça.

« Oscar ! File-moi ta godasse ! » dit-il, prêt à tirer.

Oscar se pencha en avant, prêt à obéir et à défaire correctement les lacets mais une voix stridente se fit entendre derrière eux. Les Serpentard avaient aussitôt déguerpis et le professeur McGonagall se tenait derrière Oscar, le regard sévère et les bras chargés de parchemins qu’elle pourrait tout aussi bien utiliser pour frapper Keith et Oscar.

« Monsieur Adams ! Puis-je savoir pourquoi vous êtes en chaussette dans le couloir ? »
« Sais pas, M’dame. C’est d’la magie. » répondit Keith.

Oscar étouffa un rire dans sa cape alors que le professeur McGonagall gardait le silence, comme prenant le temps d’analyser la situation pour savoir qui elle allait punir et comment. Toujours au sol, Oscar ne bougeait pas, espérant ne pas se faire repérer.

« Disparaissez de ma vue. » conclut finalement le professeur McGonagall. « Oh, et n’oubliez pas de remettre vos chaussures, les couloirs sont glissants. »

Après un dernier regard d’avertissement, le professeur McGonagall retourna dans sa salle, non sans claquer la porte derrière elle.

« Ouf ! » lança Oscar.
« Bah putain, c’est pas passé loin… » ajouta Keith en tendant une main à son pote.
« T’as été super courageux, Keith ! » s’enthousiasma Oscar.

Keith se penchait pour ramasser ses chaussures alors que les couloirs se vidaient désormais des autres élèves.

« Merci pour le coup de main, franchement. »

Oscar avait de la chance d’avoir un ami comme Keith.

« Oscar ? »

Ce dernier releva la tête vers Keith qui avait prononcé son nom d’une toute petite voix.

« Y’a ma mère, elle m’a écrit une lettre pour Noël. Pour m’dire quand j’dois rentrer ou pas. » commença-t-il en lassant ses chaussures, son dos tourné de telle sorte qu’Oscar ne voyait pas son visage. « Mais en fait, M’man, elle écrit super mal. Vraiment. Tu voudrais pas, heu… juste regarder ? Pour voir si toi t’arrives à comprendre ce qu’elle dit ? »

Oscar ouvrit la bouche et fronça les sourcils. Mais avant de dire quoi que ce soit, il referma la bouche, prenant le temps de réfléchir. Keith lui tournait le dos et sa petite voix révélait une certaine timidité. Pourquoi ? C’était si soudain … Il était rare que Keith agisse ainsi. Les seules fois où c’était arrivé, c’était quand Oscar et lui étaient seuls. Et à un moment vulnérable.

« Ouais … bien sûr ! Donne-moi cette lettre. » répondit finalement Oscar en se laissant glisser jusqu’au sol à côté de Keith.

Il prit la lettre qu’il lui tendit, Keith, le visage toujours obstinément tourné de l’autre côté. Alors qu’il dépliait l’enveloppe, Oscar parcourut d’un coup d’œil rapide les premières lignes. Etrange que Keith n’arrive pas à la déchiffrer. Sa mère avait un style d’écriture clair et très lisible. Oscar se tourna vers Keith, prêt à lui poser la question mais en voyant à nouveau l’attitude de Keith, Oscar se dit qu’il valait mieux ne pas poser de questions.

Alors, il déglutit et lut à haute voix :

« Keith,

J'espère que tout va bien pour toi à Poudlard. Je n'ai pas eu beaucoup de lettres depuis la rentrée mais j'espère que tu t'en sors.

J'ai une mauvaise nouvelle pour toi : je pourrais pas venir te chercher à la gare. Ton père non plus. Et je vais travailler pendant les deux semaines des vacances. Ce sera pas très intéressant pour toi de traîner tout seul dans la maison.

Tu peux rester à l'école ? Je suis sûre, tu vas bien t'amuser avec toute la magie là-bas et tes amis.

Je pense très très fort à toi. Je t’aime.
Joyeux Noël !

Maman, qui t’embrasse fort.

P.S. : j'aime beaucoup tes dessins de l'école. Ils sont sur le frigo. Tu me manques. »

Oscar replia la lettre, le souffle court. Cette fois-ci, son visage était tourné vers Keith. Il n’y avait personne dans les couloirs et on entendait au loin certaines professeurs donner des cours. Keith avait fini par refaire ses lacets.

« Tiens. » dit Oscar en lui rendant le papier.

Il guettait la réaction de son ami. Si sa maman à lui lui avait dit qu’il ne pouvait pas rentrer à la maison, il en aurait certainement pleuré. Il tenait tant à revoir Olympe et la maison que si cet espoir avait été anéanti dans une simple lettre, cela l’aurait totalement bouleversé. Mais … il y avait peut-être une solution ?

« Keith … est-ce que tu accepterais de venir chez moi pour Noël ? »

Oscar se mordait la lèvre, essayant de capter le regard de Keith.

« Il y a assez de place tu sais. Et je me dis que ce serait l’occasion que tu rencontres ma famille et que eux te rencontrent. Je leur ai tellement parlé de toi dans mes lettres. »

L’excitation commençait à gagner Oscar qui sentait son cœur s’emballer à l’idée que son meilleur ami vienne dormir à la maison et rencontre sa famille, son univers.

« Ce serait fantastique ! On ferait des bonhommes de neige, tu verras, il y a plein de neige et au pire papa en fera tomber. Et puis et puis on mangera les cookies que maman fait chaque année ils sont trop bons. Et puis, on dormira peut-être dans la même chambre aussi ! Et tu verras Olympe est super gentille. Ce serait super ! »

Oscar était soudain devenu un véritable moulin à paroles. Mais ça y était : Noël approchait et il tenait là une super idée ! Keith viendrait chez lui. Comme ça il ne serait pas tout seul, et ses parents seraient sans doute ravis de rencontrer le meilleur ami de leur fils. Et pour Olympe, ce ne serait qu’un nouveau compagnon de jeu ? C’était comme si c’était le destin qui les encourageait à se lancer là-dedans.

@ Victoire

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Chaque fois que tu risques ta vie, j'ai l'impression de mourir un peu.

descriptionCar où tu iras, moi aussi j’irai  EmptyRe: Car où tu iras, moi aussi j’irai

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Car où tu iras, moi aussi j’iraiDimanche 1er septembre 1991Oscar était blindé : il avait acheté une boîte de chocolat sans essayer de resquiller. Et puis il savait des tas de choses, aussi. Sûr qu’il était un p’tit premier de la classe. Ma maîtresse allait quand même me manquer. J’devais encore faire une année en primaire, si j’étais pas sorcier ! J’étais pas prêt pour l’collège, même magique. Il allait avoir plein de devoir à faire et de formules à retenir, nan ? Au moins, Oscar il pouvait répondre à plein de question, et il se moquait même pas d’moi. J’avais même pas besoin de faire semblant de vouloir me battre avec lui pour qu’il me respecte. C’était pas mal, en vrai de vrai. J’tournais les pages du livre d’Oscar, juste pour voir les images qui bougeaient. Comme de la vraie magie ! Et j’écoutais quand même tout ce qu’il me disait, parce que ça pourrait être utile, hein ? Et c’était vachement intéressant, aussi. « Tu verras, Keith Adams, tous les deux, nous serons les meilleurs Gryffondor de notre année ! » Je haussais les épaules pour faire comme si j’en avais rien à faire, mais au fond, je rêvais d’être avec lui. Les Maisons et tout ça, j’en avais pas grand-chose à faire. Mais j’voulais rester avec Oscar, au moins !

Jeudi 12 décembre 1991

J’crois que j’aime bien McGo comme prof. Elle aurait pût me coller parce j’suis insolent comme disent les autres, mais elle fait rien. Enfin, elle part, et c’est tout. « T’as été super courageux, Keith ! » J’regardais Oscar, en essayant de pas trop sourire. Ça me faisait trop plaisir d’entendre ça ! J’avais peut-être ma place à l’école, nan ? « Merci pour le coup de main, franchement. » Maintenant, j’étais super mal à l’aise. Déjà, pour le compliment. Mais aussi parce que j’avais quelque chose de grave à lui demander. J’lui tendais la lettre que j’gardais dans ma poche depuis ce matin. J’sais pas pourquoi, mais j’me sentais bizarre en le voyant lire la lettre de maman. Parce il y arrive, et pas moi.

« Keith,

J'espère que tout va bien pour toi à Poudlard. Je n'ai pas eu beaucoup de lettres depuis la rentrée mais j'espère que tu t'en sors.

J'ai une mauvaise nouvelle pour toi : je pourrais pas venir te chercher à la gare. Ton père non plus. Et je vais travailler pendant les deux semaines des vacances. Ce sera pas très intéressant pour toi de traîner tout seul dans la maison.

Tu peux rester à l'école ? Je suis sûre, tu vas bien t'amuser avec toute la magie là-bas et tes amis.

Je pense très très fort à toi. Je t’aime.
Joyeux Noël !

Maman, qui t’embrasse fort.

P.S. : j'aime beaucoup tes dessins de l'école. Ils sont sur le frigo. Tu me manques. »


« Tiens. » Je repris la lettre sans rien dire. Si j’commençais à parler, j’allais me mettre à chialer comme une fille. Maman me manquait. La rue me manquait aussi. J’voulais revoir mon père. Même la copine de mon père me manquait un peu ! J’voulais pas rester à Poudlard pour Noël. Ça veut dire que j’pourrai même pas manger des glaces devant la télé en attendant maman à la fin du travail. Je lui raconterai pas tout ce que j’ai appris et que j’peux pas lui dessiner. C’était pas juste qu’elle travaille toute les vacances. « Keith … est-ce que tu accepterais de venir chez moi pour Noël ? » J’entendais pas vraiment Oscar. J’pensais encore à ma mère, avec ses longs cheveux blonds qu’elle lâchait qu’une fois dans notre appart. Les prochaines vacances, c’étaient super loin. Peut-être j’pourrai m’enfuir du château pour aller la voir ? « … Et je me dis que ce serait l’occasion que tu rencontres ma famille et que eux te rencontrent. Je leur ai tellement parlé de toi dans mes lettres. » Je regardais Oscar comme s’il venait de sortir la pire bêtise du monde. J’étais presque sûr que j’avais mal compris, mais il continuait encore et encore. « Ce serait fantastique ! On ferait des bonhommes de neige, tu verras, il y a plein de neige et au pire papa en fera tomber. Et puis et puis on mangera les cookies que maman fait chaque année ils sont trop bons. Et puis, on dormira peut-être dans la même chambre aussi ! Et tu verras Olympe est super gentille. Ce serait super ! » Je fermais et j’ouvrais les yeux super vite, pour éviter de pleurer. « Sérieux ? » Puis je regardais le sol, en essayant d’adopter une attitude plus cool. J’avais envie de sauter dans les bras d’Oscar, sauf qu’on était deux mecs, et puis j’étais au collège maintenant, quand même. « Pourquoi pas. » C’était de plus en plus dur de retenir les larmes. « Faut que j’aille aux chiottes ! » Et je plantais Oscar là, en courant dans l’couloir. Me fallait juste cinq secondes et un bout de PQ pour m’essuyer les yeux et tout redeviendrait comme avant. J’pourrai écouter mon meilleur pote me parler de tout ce qu’il voulait faire pour les vacances, et j’allais dire oui à tout, parce que je l’adorais déjà plus que tout.
:copyright:️ Justayne

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