La différence entre la stupidité et le génie est que le génie a ses limites. Einstein.
“Frost, où vas-tu ?”
Arrivait-il que cette famille l’écoute ? Probablement pas à en juger par le nombre de fois où il avait répété ses projets de la soirée, sans que personne ne soit capable de les retenir. Cette maison allait vraiment finir par le rendre dingue, il ne rêvait plus que d’une seule chose : la quitter définitivement. Frost se sentait comme un intrus dès qu’il y mettait un pied, en devant supporter les regards dégoûtés de son père et la fausse considération de sa mère. Il avait entendu qu’il existait des familles aimantes, des parents qui soutenaient leurs enfants peu importe leurs choix, leur monde devait être tellement plus reposant.
Planté dans le hall, cigarette entre les lèvres, chemise à moitié boutonnée et retroussée sur ses avant-bras contractés d’agacement, Frost mit une bonne dizaine de secondes à pivoter sur lui-même en direction de sa très chère mère, debout dans l’encadrement de la porte du salon. Les bras croisés sur son peignoir en soie noire, elle le regardait comme s'il s’apprêtait à faire la plus grosse bêtise de sa vie. Le jeune homme exaspéré retira la cigarette de sa bouche en retenant de justesse un soupir qui lui aurait certainement valu une punition exemplaire.
“Pour la dixième fois mère, je vais chez les Rowles, à la soirée de Delphina… Grinça-t-il en attrapant son manteau en cuir pendu au porte manteau.
-As-tu demandé la permission à ton père ?”
Celle-là, c’était la meilleure. Son père ? Mais quel père ? Il n’était jamais présent, il aurait fait beau voir que Frost lui rende des comptes. Cette hypocrisie lui tapait sur le système, il mourrait d’envie de lui répondre avec aplomb mais s’abstint, de peur d’en subir les conséquences.
“J’ai 18 ans mère, je n’ai pas besoin de sa permission pour sortir, ni de la vôtre par ailleurs ! Déclara-t-il en ouvrant la porte d’entrée. Je ne rentrerais peut-être pas ce soir, ne m’attendez pas.”
Et sur ces mots, sans laisser le temps à Angelice Rosier de répondre, il disparut à l’extérieur avant de transplaner directement dans une ruelle à Ormskirk. L’air frais eut au moins le mérite d’apaiser sa colère, il en avait assez qu’on le traite tantôt comme un enfant, tantôt comme un adulte alors qu’il n’était ni l’un, ni l’autre. Frost alluma sa cigarette, tira une bouffée de nicotine et sortit de sa cachette d’un pas assuré. Il n’y avait pas énormément de monde à cette heure, le peu de passants lui jetèrent un regard curieux avant de poursuivre leur route comme si de rien n’était. La maison de vacances de Wolfe et Adela Rowle se trouvait en périphérie de la ville, à l’écart des moldus, évidemment. Frost marcha une bonne vingtaine de minutes avant d’entendre les premiers échos de musique. Il croisa deux jeunes sorciers éméchés qui criaient comme des oies en titubant dans la rue, trop proche de notre Serpentard qui les fusilla du regard. Ils reculèrent d’instinct, intimidés par l’aura menaçante qui se dégageait du jeune homme dont les mèches de cheveux bruns barraient les yeux sombres. Il détestait les gens excessifs, incapables de se contrôler, d’un ridicule affligeant. Il parvint finalement à la résidence en pleine effervescence, désinvolte, une main dans la poche de son chino noir. Il ne fut pas surpris de voir tous les regards se tourner vers lui dans la cour, il avait tendance à faire cet effet là lorsqu’il apparaissait quelque part. Heureusement que les gens l’indifférait au plus haut point, sans quoi il se serait senti mal à l'aise. L’intérieur de la maison bouillonnait d’activité, il y avait une partie de bataille explosive dans le salon, un concert des Night Owl dans la pièce à vivre où une trentaine de sorciers dansaient et un atelier de chimistes dans la cuisine. Forrest Beetle s’amusait à mélanger tout un tas d’alcool et d’y infliger des sorts douteux pour les invités, sous l’expression hilare de ses petits copains idiots. Frost les contourna en grimaçant de dégoût, il avisa les bouteilles posées sur le plan de travail et choisit de se servir un Whisky pur feu.
“Salut Rosier, ça va ?”
Falcon Poults, le seul élève de Serpentard de 7e année qu’il parvenait à peu près à supporter. Le brun se contenta d’un petit hochement de tête pour toute réponse après avoir avalé une gorgée de sa boisson.
“Quelle soirée… Pour être honnête je m’attendais à quelque chose de plus… Classieux…
-Classieux ? Ricana Frost. Delphina ? A en juger par la quantité de gamins stupides dans cette maison, elle est au moins aussi médiocre que insipide.
-Toujours aussi aimable à ce que je vois, sourit Falcon en s’appuyant contre le plan de travail à côté de son “ami”.
-Je ne ménage pas les imbéciles, ce serait les encourager…”
Frost avisa Forrest qui venait de créer une sorte de blob visqueux infâme d’un oeil absent, en se demandant pourquoi il avait accepté de venir à cette fête. Finalement, c’était toujours mieux que d’être coincé au manoir. Il avala son verre cul sec sous le regard interrogatif de Falcon et s’en resservi un, presque à ras-bord.
“A défaut de trouver le moindre intérêt à cette soirée, autant la noyer dans un demi litre de Whisky…”
Arrivait-il que cette famille l’écoute ? Probablement pas à en juger par le nombre de fois où il avait répété ses projets de la soirée, sans que personne ne soit capable de les retenir. Cette maison allait vraiment finir par le rendre dingue, il ne rêvait plus que d’une seule chose : la quitter définitivement. Frost se sentait comme un intrus dès qu’il y mettait un pied, en devant supporter les regards dégoûtés de son père et la fausse considération de sa mère. Il avait entendu qu’il existait des familles aimantes, des parents qui soutenaient leurs enfants peu importe leurs choix, leur monde devait être tellement plus reposant.
Planté dans le hall, cigarette entre les lèvres, chemise à moitié boutonnée et retroussée sur ses avant-bras contractés d’agacement, Frost mit une bonne dizaine de secondes à pivoter sur lui-même en direction de sa très chère mère, debout dans l’encadrement de la porte du salon. Les bras croisés sur son peignoir en soie noire, elle le regardait comme s'il s’apprêtait à faire la plus grosse bêtise de sa vie. Le jeune homme exaspéré retira la cigarette de sa bouche en retenant de justesse un soupir qui lui aurait certainement valu une punition exemplaire.
“Pour la dixième fois mère, je vais chez les Rowles, à la soirée de Delphina… Grinça-t-il en attrapant son manteau en cuir pendu au porte manteau.
-As-tu demandé la permission à ton père ?”
Celle-là, c’était la meilleure. Son père ? Mais quel père ? Il n’était jamais présent, il aurait fait beau voir que Frost lui rende des comptes. Cette hypocrisie lui tapait sur le système, il mourrait d’envie de lui répondre avec aplomb mais s’abstint, de peur d’en subir les conséquences.
“J’ai 18 ans mère, je n’ai pas besoin de sa permission pour sortir, ni de la vôtre par ailleurs ! Déclara-t-il en ouvrant la porte d’entrée. Je ne rentrerais peut-être pas ce soir, ne m’attendez pas.”
Et sur ces mots, sans laisser le temps à Angelice Rosier de répondre, il disparut à l’extérieur avant de transplaner directement dans une ruelle à Ormskirk. L’air frais eut au moins le mérite d’apaiser sa colère, il en avait assez qu’on le traite tantôt comme un enfant, tantôt comme un adulte alors qu’il n’était ni l’un, ni l’autre. Frost alluma sa cigarette, tira une bouffée de nicotine et sortit de sa cachette d’un pas assuré. Il n’y avait pas énormément de monde à cette heure, le peu de passants lui jetèrent un regard curieux avant de poursuivre leur route comme si de rien n’était. La maison de vacances de Wolfe et Adela Rowle se trouvait en périphérie de la ville, à l’écart des moldus, évidemment. Frost marcha une bonne vingtaine de minutes avant d’entendre les premiers échos de musique. Il croisa deux jeunes sorciers éméchés qui criaient comme des oies en titubant dans la rue, trop proche de notre Serpentard qui les fusilla du regard. Ils reculèrent d’instinct, intimidés par l’aura menaçante qui se dégageait du jeune homme dont les mèches de cheveux bruns barraient les yeux sombres. Il détestait les gens excessifs, incapables de se contrôler, d’un ridicule affligeant. Il parvint finalement à la résidence en pleine effervescence, désinvolte, une main dans la poche de son chino noir. Il ne fut pas surpris de voir tous les regards se tourner vers lui dans la cour, il avait tendance à faire cet effet là lorsqu’il apparaissait quelque part. Heureusement que les gens l’indifférait au plus haut point, sans quoi il se serait senti mal à l'aise. L’intérieur de la maison bouillonnait d’activité, il y avait une partie de bataille explosive dans le salon, un concert des Night Owl dans la pièce à vivre où une trentaine de sorciers dansaient et un atelier de chimistes dans la cuisine. Forrest Beetle s’amusait à mélanger tout un tas d’alcool et d’y infliger des sorts douteux pour les invités, sous l’expression hilare de ses petits copains idiots. Frost les contourna en grimaçant de dégoût, il avisa les bouteilles posées sur le plan de travail et choisit de se servir un Whisky pur feu.
“Salut Rosier, ça va ?”
Falcon Poults, le seul élève de Serpentard de 7e année qu’il parvenait à peu près à supporter. Le brun se contenta d’un petit hochement de tête pour toute réponse après avoir avalé une gorgée de sa boisson.
“Quelle soirée… Pour être honnête je m’attendais à quelque chose de plus… Classieux…
-Classieux ? Ricana Frost. Delphina ? A en juger par la quantité de gamins stupides dans cette maison, elle est au moins aussi médiocre que insipide.
-Toujours aussi aimable à ce que je vois, sourit Falcon en s’appuyant contre le plan de travail à côté de son “ami”.
-Je ne ménage pas les imbéciles, ce serait les encourager…”
Frost avisa Forrest qui venait de créer une sorte de blob visqueux infâme d’un oeil absent, en se demandant pourquoi il avait accepté de venir à cette fête. Finalement, c’était toujours mieux que d’être coincé au manoir. Il avala son verre cul sec sous le regard interrogatif de Falcon et s’en resservi un, presque à ras-bord.
“A défaut de trouver le moindre intérêt à cette soirée, autant la noyer dans un demi litre de Whisky…”