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I'm young, I don't care, I won't quit Avec Frost Rosier Samedi 8 décembre 2001

Dans une semaine, ce sont les vacances ! J'ai tellement hâte de rentrer et de retrouver mes parents et tous les animaux sauvages que j'ai adoptés, si ils sont restés à la maison. Aussi, je sais que je verrais Judas, qui m'a invité à venir chez lui rencontrer ses parents, et aussi… Il m'a invité à passer le Nouvel An au night-club de ses parents, le Lussuria. J'ai tellement hâte ! Il m'a dit qu'il allait jouer sur scène du piano, c'est la première fois que je vais l'entendre. On partage le même monde, celui de Poudlard. Mais là, j'ai hâte de le voir dans son monde de naissance, celui de ses parents célèbres, rempli de paillettes et d'alcools super chers.

Il me signait à propos de tout ça, ce matin, alors qu'on se baladait dans le parc enneigé, main dans la main. J'adore ce genre moment, où on est dans notre bulle à évoquer nos projets ou nos vies. Là, je sens dans son sourire qu'il est tout aussi excité de moi, jusqu'à ce qu'il voit l'heure. Je savais qu'il avait rendez-vous avec Ezra, son meilleur ami, pour aller réviser. Je lui fais un dernier signe de la main alors qu'il se dirige vers le château, mais moi, je voulais continuer de me promener, et de prendre l'air.

Je tournais sur moi-même pour trouver quelque chose d'intéressant à faire. La neige crissait sous mes pieds, j'adorais ce bruit. Comme on était dehors, c'était le moment d'aller voir les animaux de Hagrid, nan ? Je sautillais alors gaiement jusqu'à la cabane, jusqu'à ce que je vois… Frost Rosier. Hum. Je le connaissais de nom, il avait un an de plus que moi et était à Serpentard. Je me souviens que Maggie, ma meilleure amie, qui adore la psychologie, m'avait dit que son côté bad boy cachait sûrement quelque chose. Si je l'écoutais, tous les bad boy cachaient quelque chose !

Ce n'est pas forcément le genre de personne avec qui je me lie d'amitié. Je veux dire, lui et moi, c'est le jour et la nuit ! Le noir et le blanc ! Le poisson pané et la crème anglaise ! Ça ne va pas ensemble, malgré les goûts culinaires bizarres de ma famille. Ouais, mon père et Lemony adoooorent manger cet ensemble trop chelou, auquel je n'ai jamais vraiment réussi à adhérer. Enfin bref, tout ça pour dire que Frost est le poisson pané, et moi, la crème anglaise. Une personne censée ne nous mettra jamais ensemble. Enfin, je dis ça jusqu'à ce que je le vois caresser les Niffleurs de Hagrid, et mon cœur fait un bon.

Lui aussi aimait les animaux ? Avais-je enfin trouvé mon partenaire pour aller caresser les licornes, monter sur un Sombral et chercher des dragons ? « Salut ! » Je ne réfléchissais plus, et je m'avançais vers lui avec un grand sourire, mes mèches blondes et roses volant derrière moi. « Tu es Frost Rosier, hein ? Toi aussi, tu aimes les animaux ? » Je me mise à genoux, à côté de lui, pour regarder le Niffleur. « J'aurais jamais parié là-dessus ! Au fait, je suis Spencer Morris-Clever, enchantée ! Je suis en sixième année. J'adore les créatures magiques aussi ! Et les non-magiques, je les trouve méga passionnantes ! Toi aussi, tu as prit l'option de Soin aux Créatures Magiques ? » On ne change pas une équipe qui gagne, dès que j'ouvris la bouche, je commençais à bavasser sans m'arrêter.
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Une amitié improbable
Frost + Spencer
Il y a ceux qui se détachent et il y a ceux qui s'accrochent.
Ce Samedi avait commencé comme à peu près tous ses samedis depuis que Frost était à Poudlard. Il s’était levé vers dix heures, il avait pris son petit déjeuner dans la grande salle en compagnie de Falcon avant d’aller jouer du piano dans la salle de musique. Il aimait prendre le temps de parfaire ses talents de musicien une fois par semaine, c’était important pour lui quand bien-même ce fut surtout le désir de son père qu’il s’améliore. Après le déjeuner, Frost avait décidé de faire un tour à pré-au-lard où il s’était acheté une plume à papote, histoire de faciliter sa prise de note pendant ses devoirs. Ce n’est qu’au retour, sur le chemin qui menait à la cabane d’Hagrid, qu’il fut surpris par une boule de poils noire qui sautillait sur place. C’était étrange de son point de vue, de voir un petit dos courbé s’agitant dans la poudreuse. Frost haussa un sourcil circonspect, cigarette entre les lèvres, à deux bons mètres de là, en observant la petite créature s’acharner. Elle avait dû s’échapper de chez le garde chasse, c’était assez commun chez les niffleurs. Le Serpentard avança prudemment jusqu’à lui, baguette en main, près à lancer un accio s'il tentait de s’échapper. Ce n’est qu’en se penchant au-dessus de l’animal qu’il comprit pourquoi il s’excitait depuis cinq minutes au même endroit. Un élève avait dû faire tomber un galion accidentellement et le gel le retenait prisonnier. Frost s’accroupit à côté du niffleur en souriant, manquant de peu d’éclater de rire en l’entendant renifler d’exaspération.

Je crains fort que tu ne puisses pas le récupérer aussi facilement, déclara-t-il amusé.”

La créature leva brusquement la tête et l’avisa d’un œil méfiant. Ce garçon allait-il l’empêcher de récupérer son butin ? Voyant qu’il ne tentait rien pour la capturer, elle reporta son attention sur la pièce et gratta la glace frénétiquement.

Un peu d’aide ?

Et sur ces mots, Frost brandit sa baguette et lança un “lacarnum inflamarae” sur la couche de gel. Le niffleur l’observa se liquéfier progressivement, la respiration frénétique, prêt à sauter dessus dès que le galion serait libéré, ce qu’il fit.Il ne resta cependant pas longtemps entre ses pattes, l’animal l’enfouit dans sa poche ventrale avant que quiconque ne puisse le lui dérober. Frost rangea sa baguette satisfait et sortit une seconde pièce de sa robe de sorcier. La petite créature se tendit de tout son corps en fixant le disque doré. Le Serpentard la fit danser devant ses yeux, s’amusant à la lui retirer à chaque fois qu’elle tendait ses minuscules pattes pour l’attraper. Il entreprit alors un tour de magie moldue, classique certes, mais qui avait le mérite d’ébahir la plupart des enfants. Il coinça le galion entre son index et son majeur et, en deux temps trois mouvements, le fit disparaître. Le niffleur poussa un couinement d’indignation, sauta sur sa main et entreprit de le retrouver. Frost le laissa faire une bonne trentaine de secondes avant de faire réapparaître la pièce, d’un geste habile. Un nouveau couinement sortit de l’animal, de surprise cette fois.

Tu es conscient que ce tour de magie factice t’a plus impressionné que le vrai sortilège que j’ai lancé il y a 5 minutes…

Il laissa la créature récupérer le galion, il en avait plein d’autres de toute façon, et passa une main distraite dans ses cheveux bruns. Il adorait les animaux, leur naïveté particulièrement, ce qui est ironique quand on sait que c’est le trait de caractère qu’il haïssait le plus chez les êtres humains. Perdu dans ses pensées, il entendit à peine la jeune fille qui se précipitait vers lui. Ce ne fut que lorsqu’elle s’accroupit à côté de lui que Frost revint à la réalité.

Nom d’un scroutt à pétard ! Jura-t-il sous la surprise.”

Non… Pas elle… Pas encore… Au nom de Merlin, cette fille ne lâchait-elle jamais l’affaire ? Combien de fois l’avait-il repoussé déjà ? Quatre ? Ou peut-être Cinq ? Il avait tout essayé, la manière douce, la manière forte, être froid, méchant, diplomate… L’ignorer… Mais rien n’avait fonctionné, elle continuait à revenir à la charge comme si de rien n’était. Il commençait à se dire qu’il ne s’en débarrasserait pas. Plus déterminé que cette fille, ça n’existait pas.

Salut ! Tu es Frost Rosier, hein ? Toi aussi, tu aimes les animaux ? J'aurais jamais parié là-dessus ! Au fait, je suis Spencer Morris-Clever, enchantée ! Je suis en sixième année. J'adore les créatures magiques aussi ! Et les non-magiques, je les trouve méga passionnantes ! Toi aussi, tu as prit l'option de Soin aux Créatures Magiques ?

-Je sais parfaitement bien qui tu es, grogna le Serpentard, l'air profondément exaspéré. C’est au moins la quatrième fois que tu viens me casser les pieds… J’imagine que ton cerveau est aussi peu performant que tu es enthousiaste…

Oui il était méchant, mais il savait d’expérience qu’elle ne relèverait pas et qu’elle continuerait de le noyer sous un flot de paroles. Qu’est-ce qu’il avait bien pu faire au ciel pour mériter ça ? Le Niffleur l’observa soupirer d’un œil intrigué, avant de se tourner vers la nouvelle arrivante aussi méfiant qu’il l’était en rencontrant son nouvel ami qui faisait disparaître les galions.

N’as-tu pas d’autres sorciers à aller ennuyer avec tes questions ? Grinça Frost en allumant sa cigarette. Au cas où tu ne le saurais pas, je n’ai pas pour réputation d’être particulièrement sociable, d’autant plus avec les gens comme toi…

Et pourtant, il y aurait peut-être trouvé de quoi se dérider.

Les Serpentards ne te font pas peur ?
(c) princessecapricieuse


Dernière édition par Frost Rosier le Jeu 27 Avr - 20:03, édité 1 fois

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I'm young, I don't care, I won't quit Avec Frost Rosier Mes yeux brillaient alors que je me retrouvais face à Frost. Je sais, je sais, je suis plutôt collante, mais franchement, pourquoi abandonner alors alors qu'il aimait les animaux ? Je veux dire, un homme purement malveillant ne pouvait pas jouer avec un Niffleur comme il faisait ! Il semblait lui faire des tours de magie, juste pour l'amuser. Ça marchait avec moi, déjà, mais ça marchait aussi de fou sur le Niffleur ! Je mourrais d'envie qu'on devienne amis, mais il n'arrêtait pas de me rejeter, à mon grand désespoir. Et franchement, je ne suis pas du genre à abandonner perso ! « Je sais parfaitement bien qui tu es. C’est au moins la quatrième fois que tu viens me casser les pieds… J’imagine que ton cerveau est aussi peu performant que tu es enthousiaste… » Je lui offris un sourire amusé, et un peu sarcastique. Je savais que c'était une moquerie, mais franchement, qu'est-ce que j'en avais à faire ? Ça me coulait dessus comme des flammes sur une salamandre. « Détrompe-toi, mon cerveau est trèèèès performant. C'est juste que je ne sais pas abandonner ! »

Finalement, c'était un peu à l'usure que j'avais eu Maggie, ma meilleure amie, à l'école primaire. Bon, elle était aussi très intéressée par mon comportement, mais parce qu'elle avait déjà un comportement de psychomage. Mais sa curiosité a finit par être emportée par l'affection qu'elle porte désormais pour moi ! Et maintenant, le but était que j'obtienne Rosier à l'usure aussi. « N’as-tu pas d’autres sorciers à aller ennuyer avec tes questions ? Au cas où tu ne le saurais pas, je n’ai pas pour réputation d’être particulièrement sociable, d’autant plus avec les gens comme toi… » « Mon petit ami est parti réviser. Et ma meilleure amie… Je sais pas où elle est. » Je soupirais. Ok, je sais que c'est moi qui n'était pas avec elle, mais franchement, j'étais vexée de ne pas savoir où elle était. Je ne sais pas ce qu'elle allait bien dire de mon comportement de gamine, sûrement que j'avais besoin d'affection. Ce qui est pas faux, en soi ! « Et puis, ta réputation est peut-être de ne pas être sociable, mais moi seule sait que tu aimes les animaux, ça veut bien dire quelque chose ! »

« Les Serpentards ne te font pas peur ? » Je fronçais les sourcils face à cette question plus qu'incongrue. « Bah, non, pourquoi ? Lilith Arcangeli est dans ta Maison, et je lui parle, parfois. » Bon, ok, je lui parle parce que c'est la sœur de Judas, mon petit ami. Mais nos discussions se passent plutôt bien, en vrai. Je crois qu'on commence à s'amadouer. Mais tout ça pour dire que les Serpentards, selon moi, ne sont pas tous méchants. Et puis, Slugh est drôle dans son genre. Du moins en cours, parce que je ne suis pas assez célèbre pour être dans son club. Donc nan, j'ai tendance à ne pas écouter les clichés qui tournent sur eux, comme j'apprécie ceux qui n'écoutent pas les clichés sur moi. « Tu peux peut-être essayer de te donner un genre, mas ça marche pas avec moi. Je me fie à ce que je vois, pas à ce que j'entends. »

Je finis par placer une de mes chaussures devant moi, et je commençais à la délacer. C'était des docs noirs, basiques, ce qui était surprenant chez moi, parce que j'adore les docs et les converses de couleur. Mais celles-là, je les avais décorées avec des perles et des décorations que j'avais accrochées aux lacets. C'est pour ça que je les défis, pour attraper une des perles. Elle coûtait trois fois rien, alors je pouvais aisément m'en débarrasser. Je la tendis prudemment au Niffleur, qui me renifla les doigts, avant de l'attraper. Je souris, amusée, en lui caressant la tête. « Tu vois, j'aimerais que tu sois comme ce Niffleur. D'abord méfiant, et que tu acceptes de faire confiance aux gens. » Je me tournais vers le jeune homme, un grand sourire aux lèvres. « Tu pourrais venir boire une Bièraubeurre avec mes amis et moi, à la rentrée ! Promis, je ne dirais rien aux autres Sang-Pur Serpentards, pour ne pas défaire ton incroyable réputation… »
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Une amitié improbable
Frost + Spencer
Il y a ceux qui se détachent et il y a ceux qui s'accrochent.
Le petit discours de Spencer n’eut pour seul effet que d’exaspérer Frost. C’était tellement naïf, tellement bien pensant, tellement loin de la réalité des choses, à croire que cette fille vivait au pays des veaudelunes. Elle basait son jugement sur des détails insignifiants, comme son amour pour les animaux qu’il supposait être son seul éclat de gentillesse. Le fait qu’il ait de l’affect pour les créatures magiques ne faisait pas de lui quelqu’un de bien. Il aurait très bien pu être un tueur en série, un raciste, un violeur ou pire, un mangemort, c'est-à-dire les trois en même temps. Frost ne supportait pas les gens qui voyaient le bien dans chaque petites choses de la vie, il savait pertinemment qu’il n’y avait pas beaucoup à y apprécier. Il considérait Spencer comme une adolescente immature avec qui il ne pourrait pas s’entendre car leurs visions du monde s’opposaient en tous points. Mais elle continuait à lui sauter dessus à chaque fois qu'elle l'apercevait quelque part. A croire qu’elle était incapable de bon sens.

Tu vois, j'aimerais que tu sois comme ce Niffleur. D'abord méfiant, et que tu acceptes de faire confiance aux gens. Tu pourrais venir boire une Bièraubeurre avec mes amis et moi, à la rentrée ! Promis, je ne dirais rien aux autres Sang-Pur Serpentards, pour ne pas défaire ton incroyable réputation…

Ben voyons… Le Serpentard lui offrit sa plus belle expression de “non mais tu plaisantes ?” avant de se relever, bien déterminé à mettre fin à cette conversation. Si ses amis lui ressemblaient, il préférait encore passer une après-midi entière avec son père. Il tira sur sa cigarette désabusement et souffla un nuage de fumée en direction de Spencer.

Que ce soit bien clair, je n’ai envie de passer du temps ni avec toi, ni avec tes amis, je me fout royalement de ce que tu penses de moi et très honnêtement, je préférerais encore dormir avec un troupeau d’acromentules plutôt que de faire ami-ami, alors à partir de maintenant, reste loin de moi…

Et sur ces mots, sans lui laisser la chance de pouvoir lui répondre, Frost tourna les talons en direction du château. Il lui faisait confiance pour ramener le niffleur, Hagrid ne l’appréciait que très moyennement de toute façon. Il doutait que son insulte suffise à l’éloigner indéfiniment, s’il en croyait son caractère indécrottablement amical, elle ne le laisserait pas tranquille très longtemps…

ϟϟϟ

Six jours plus tard, Frost avait oublié sa rencontre avec Spencer. Les vacances commençaient ce soir-là et il profitait du relâchement général pour se consacrer à des tâches qui lui manqueraient les deux semaines suivantes. Ainsi, il avait passé la matinée à s’entraîner au Quidditch avec Falcon qui, à défaut de faire partie de l’équipe de Serpentard, appréciait énormément ce sport. Il rentrait à peine, il devait être environ midi donc tous les élèves ou presque se trouvaient dans la grande salle pour le déjeuner. Frost prit la direction du sixième étage, il devait s’entretenir avec le Professeur Chastang et il espérait le trouver dans son bureau. Ce n’est qu’une fois dans le couloir qu’il entendit crier dans la classe de défense contre les forces du mal. Il jeta un coup d'œil autour de lui et, constatant qu’il était seul, se résigna à aller voir ce qui s’y passait. Il dégaina sa baguette et poussa la porte entrouverte délicatement, afin de ne pas attirer l’attention sur lui. A genoux sur le sol, recroquevillée sur elle-même, une élève sanglotait tandis qu’un homme de haute stature la surplombait, assénant des remarques désobligeantes. Frost fronça les sourcils, ce n’était pas un professeur de Poudlard, il en était certain et il savait de source sûre que des étrangers ne pouvaient pas entrer dans l’école aussi facilement. Il balaya la pièce du regard et, lorsqu’il tomba sur une vieille armoire en bois ouverte, il comprit. Le Serpentard prit une profonde inspiration, il ne pouvait pas abandonner la jeune fille, s’il le faisait, il ne vaudrait pas beaucoup mieux que son frère.

Par Salazar… Pesta-t-il agacé.”

Frost se glissa à l’intérieur sans un mot et avança jusqu’à la créature. Lorsqu’elle le remarqua enfin, elle se tourna vers lui et prit les traits familiers de l’homme qui l’effrayait le plus au monde. Alabaster Rosier le regardait avec un mépris tel qu’il aurait fait reculer le plus hardi des Sorciers. Il leva sa baguette en direction de son fils, droit comme un piquet, visiblement prêt à le faire souffrir. Frost se souvenait de la dernière fois où il avait vu son père de cette manière, en avait résulté de nombreux doloris et un traumatisme qu’il niait depuis plus de trois ans.

Tu n’es plus mon fils… Siffla l’epouvantard.

-Et tu n’es plus mon père, répondit le Serpentard impassible en levant sa baguette à son tour. Riddikulus.”

La silhouette si parfaite d’Alabaster Rosier se vouta soudainement tandis que des guenilles remplaçaient ses vêtements de luxe. Son nez et ses oreilles s’allongèrent, ses yeux gonflèrent jusqu’à ce qu’il ressemble à un mélange hilarant entre un Homme et un elfe de maison. Frost en aurait peut-être ri si les souvenirs de la guerre ne l'avaient pas heurté de plein fouet. Heureusement pour lui, il avait été éduqué de sorte à ne jamais perdre le contrôle, quoi qu’il arrive. Il jeta un sortilège de lévitation sur la créature et la força à entrer dans l’armoire qu’il referma d’un coup sec. Il reporta ensuite son attention sur la silhouette recroquevillée à genoux à côté de lui : des cheveux blonds, quelques mèches roses, une robe aux couleurs de Poufsouffle, le Serpentard retint un juron. Il soupira d’exaspération, Merlin lui en voulait, il en était certain maintenant. Il hésita un instant à la laisser moisir dans la classe jusqu’à ce que le Professeur Chastang revienne mais abandonna cette idée, il n’était pas mauvais à ce point-là. Alors, il s’accroupit à côté d’elle, cherchant quoi dire.

Je vois que tu es capable d’émotions négatives finalement… Tenta-t-il un tantinet moqueur. Tout va bien, je l’ai remis dans l’armoire, il ne peux plus te faire de mal.

Visiblement, il n’était pas bon pour rassurer les gens. Il soupira une nouvelle fois, ça s’annonçait compliqué.

Tu peux te lever ?
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I'm young, I don't care, I won't quit Avec Frost Rosier Quand je vis l'expression que m'envoya Frost à ma proposition, je sus que j'avais fait une mauvaise pioche. Ouaaaah, il m'envoya un regard tellement mauvais… Ok, très bien, j'avais compris, mauvaise pioche. « Que ce soit bien clair, je n’ai envie de passer du temps ni avec toi, ni avec tes amis, je me fout royalement de ce que tu penses de moi et très honnêtement, je préférerais encore dormir avec un troupeau d’acromentules plutôt que de faire ami-ami, alors à partir de maintenant, reste loin de moi… » « C'est mignon, les Acromentules ! » Je lance, dans l'énergie du désespoir, alors que le jeune homme s'en va. Je finis par hausser les épaules en souriant au Niffleur. Je le laissais jouer avec les perles que je lui avais données, en le prenant dans mes bras, pour le ramener à Hagrid.

Vendredi 14 décembre 2001

L'année civile touchait à sa fin, tout comme la première période scolaire. J'avais hâte d'être en vacances ! Bon, je ne verrais pas Maggie pendant deux semaines, parce qu'elle partait au Danemark. Certaines années, elle m'avait invitée, mais pas cette année, arguant que j'avais  d'autres personnes à voir. En soi, elle a raison ! Je compte profiter de mes vacances pour proposer des dates à Judas, ou même l'inviter à la maison. Il paraissait qu'il fêtait le Nouvel An au Night-club de son père, alors, il fallait absolument que j'arrive à rentrer ! C'était sur toutes ces pensées que j'avais quitté le repas plus tôt, pour aller en salle de classe de Défense Contre les Forces du Mal. J'avais un sortilège à travailler !

Je voulais réviser mon Patronus. Il prenait la forme de Tortue, ma tortue. Mais Tortue n'apparaissait pas à chaque fois, et je voulais devenir plus fort encore ! Surtout après les évènements qu'il y avait eu dans la Grande Salle. Je ne voulais plus penser aux Détraqueurs, mais malheureusement, ils étaient encore pas mal dans mon esprit. C'est pour ça que je voulais devenir plus forte. Je ne voulais plus repenser aux souvenirs qui m'ont envahie quand ils sont arrivés. Mais je pense que, sous l'excitation, je fis un faux mouvement et je tomba contre une armoire dans mon dos. Je me retournais, et la porte de l'armoire s'ouvrit. En sortit… Mon père.

Pas mon père adoptif, celui qui m'a élevée et que j'adore. Non. Pas celui-là. Je vis mon père biologique, celui qui avait agressé ma mère après sa rupture, celui qui m'avait abandonnée, et celui qui cherche à me reprendre de force pour me faire faire une thérapie de conversion. J'ouvris quand les yeux, et je recula, pour m'éloigner de lui. Mon cœur commença à battre la chamade, alors que divers scénarios commencèrent à se dresser dans ma tête : est-ce qu'il allait réussir à m'emmener, est-ce qu'il allait me faire partir de l'Angleterre, est-ce que j'allais revoir un jour ma mère, mon frère et Dada ? « Viens avec moi, Spencer. Je vais te guérir du mal qu'il y a en toi. » C'est en touchant mes joues que je me rendis compte que je pleurais, les yeux grand ouverts. Je continuais de reculer, en réalisant qu'il ne pouvait pas être à Poudlard.

« Tu es un épouvantard… » Je marmonnais, la voix tremblante. Je sortis ma baguette pour la pointer sur lui, mais je sentis la peur continuer de grandir en moi, surtout quand il s'approcha. Il avait l'air tellement réel, que même si je savais qu'il n'était pas là, j'étais terrorisée. « Viens, Spencer. » « Non… » « Viens, je te dis ! » « NON ! Riddikulus ! » Je pointais ma baguette sur l'épouvantard, sans succès. Je répétais ma formule plusieurs fois alors que l'angoisse me monta à la gorge. Je n'arrivais pas à me concentrer alors que mon cœur battait la chamade, que j'avais envie de vomir, et que je pleurais de plus en plus. Je finis par m'effondrer sur le sol, en tremblant. « Laisse-moi tranquille, je t'en supplie… » « Je vais te guérir Spencer, et t'emmener loin de ta folle de mère, tu verras… »

J'entendis, pile à ce moment, quelqu'un entrer dans la salle de classe. N'osant pas lever la tête de mes bras, repliés autour de mes genoux, je ne pouvais deviner que ce qu'il se passait grâce aux bruits. L'épouvantard changea de forme, et siffla : « Tu n’es plus mon fils… » « Et tu n’es plus mon père. Riddikulus. » Je reconnus la voix de Frost, puis un sifflement, et enfin, le bruit de la porte de l'armoire qui claque. C'était fini. C'était fini, et pourtant, je n'osais pas lever la tête de mes bras. Je continuais de sangloter, terrorisée, en ne voulant qu'une seule chose : voir Maggie, ma mère et mon père, et être dans les bras de Judas. A la place, j'entendis juste le jeune homme s'accroupir en face de moi. « Je vois que tu es capable d’émotions négatives finalement… » Je relevais la tête pour le fusiller du regard. Je savais que mon côté joyeux agaçait quelques personnes, mais ça faisait parti de moi, et surtout, c'était une manière de cacher ce pan de ma vie que je détestais.

Je regardais l'armoire, derrière lui, avant d'essuyer mes joues. « Il n'est plus là…? » « Tout va bien, je l’ai remis dans l’armoire, il ne peux plus te faire de mal. » Je regardais le dos de ma main. Il y avait du jaune pailleté mélangé à du noir. Les couleurs de mon maquillage. Nom d'un dragon, je ne devais vraiment pas être belle à voir. Heureusement que je n'avais pas cours en tout début d'après-midi, ça me permettra de me remettre de mes émotions. Je regardais Frost une nouvelle fois, avant de lui adresser un petit sourire. « Merci de m'avoir aidée. » « Tu peux te lever ? » J'acquiesçais, avant de me mettre sur mes jambes à l'aide de mes mains. Je me dirigeais vers l'endroit où j'avais laissé mon sac, pour chercher des mouchoirs, et éventuellement, un miroir de poche. Sinon, je devrais aller dans les toilettes des filles. « Frost ? » Appeler les gens par leur nom de famille ? Très peu pour moi. Je me tournais vers le jeune homme, intriguée. « Pourquoi ton épouvantard, c'est ton père ? »

Je me rapprochais, intriguée. « Si je te dis pourquoi mon épouvantard est mon propre père, tu me diras, pour le tien ? » Disons que d'habitude, je n'insisterais pas autant sur ce genre de questions. Mais là, j'étais vraiment curieuse, parce que mine de rien, c'était un sacré point commun entre nous, alors que tout nous séparait. Je veux dire, il était sang-pur, alors que ma mère et mon père -adoptif- étaient tous les deux des né-moldus ! Je me rassis par terre, mon sac de cours à côté de moi. « Quand ma mère était en étude, elle sortait avec un type un peu malsain. Elle a fini par rompre avec lui l'été avant sa dernière année. L"une des raisons, en plus du fait qu'il soit détestable, est qu'elle avait trouvé un autre homme, beaucoup plus gentil et doux. » En fouillant dans mon sac, je finis par trouver un miroir de poche, et mon maquillage. Autant je ne me promenais jamais avec, autant, depuis que je sortais avec Judas, j'avais envie de toujours vérifier que j'étais jolie pour ses beaux yeux. Et puis, j'ai la pression, avec sa mère actrice, et sa sœur méga populaire qui a déjà joué les mannequins ! Penser à ma citrouille pendant mon récit aida les battements de mon cœur à se calmer après cette crise d'angoisse. Et occuper mes mains aussi. « Il a mal prit la rupture et il a… Agressé ma mère. » Je ne m'étalais pas, mais j'estimais que Frost avait compris de quoi je parlais.

« Elle a tellement hésité à me garder que la date d'avortement était déjà passée. Mais son copain l'a soutenue le plus possible. C'est lui qui m'a élevée, que je considère comme mon vrai père. Mon père biologique sortit alors de leur vie. » Après avoir soigneusement essuyé mes joues et le dessous de mes yeux, je remis un peu de jaune pailleté sur les paupières, et je terminais mon récit en mettant le mascara. « Un jour, il nous a trouvé, je ne sais pas comment. Il veut me récupérer, je ne sais pas pourquoi, et m'éloigner totalement de ma famille actuelle. L'un de ses désirs les plus fous est de me faire faire une thérapie de conversion, pour me soigner. » Je rangeais mon maquillage, avant de me tourner vers lui. « Aller, à toi, maintenant. »
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Une amitié improbable
Frost + Spencer
Il y a ceux qui se détachent et il y a ceux qui s'accrochent.
Spencer se releva, non sans mal, et se dirigea vers son sac de cours dont elle tira un petit miroir de poche. Il n'y avait que les filles pour se soucier de leur apparence après un traumatisme.

"Frost ? Pourquoi ton épouvantard c'est ton père ?"

La question prit le jeune homme au dépourvu. Il trouvait absurde qu'elle ne le sache pas, tout le monde connaissait son histoire, elle avait même fait la une des journaux à la fin de la guerre. Spencer se retourna vers lui, l'air interrogative et un peu trop intéressée au goût de notre Serpentard.

"Si je te dis pourquoi mon épouvantard est mon propre père, tu me diras pour le tien ?"

Premièrement, Frost n'avait pas la moindre envie qu'elle l'informe sur sa famille, ça l'indifférait prodigieusement. Deuxièmement, il n'aimait pas s’épancher sur sa vie. Les Rosiers avaient si mauvaise réputation que la plupart du temps, les gens s'en faisaient une idée tous seuls. Il n'arrivait pas à croire que Spencer n'avait jamais entendu parler d'Alabaster Rosier, partisan de Voldemort, ancien directeur du département des mystères du ministère de la magie Anglaise et responsable de la mort de bon nombre de nés moldus. Dans quel monde vivait-elle au juste ? Malgré tout, Frost ne parvenait pas à être méchant, pas aujourd'hui, pas alors qu'elle le regardait encore tremblante, les yeux embués de larmes. Il n'était pas comme son père, il n'attaquait pas quelqu'un déjà à terre.

Spencer ne lui laissa même pas le temps de répondre puisqu'elle se lança, comme à son habitude, dans un monologue que le Serpentard se sentit obligé d'écouter. Il l'observa s'asseoir sur le sol et retint un soupir d'exaspération. Vraiment ? Elle se remaquillait maintenant ? Il attendit patiemment qu'elle termine son ravalage de façade et son explication. Son histoire le toucha dans la mesure où, contrairement à elle, il n'avait jamais connu une famille aimante. Orion constituait son seul repère. Aphrodite, malgré son incapacité totale à montrer de l'affection à ses frères, lui avait apporté le soutien d'une sœur attachée à défendre son image au péril de sa vie. Mais il n'avait pas connu l'amour, le soutien, les longues conversations sur les états d'âmes… Non, chez lui il fallait marcher droit et ne pas avoir d'émotions. Il comprenait, par conséquent, que la Poufsouffle craigne à ce point qu’on fasse éclater sa bulle de bonheur.

Au fond, c’était peut-être ce que Frost ne supportait pas dans le caractère des gens comme Spencer, ce bonheur qu’il imaginait ne jamais connaître lui-même. Il était en colère, bien qu’il ne le montre pas, il haïssait sa famille et ceux qui n’avaient pas la moindre idée de ce que cela faisait de vivre dans la peur. Du haut de ses 18 ans, il avait subi deux des sortilèges impardonnables, dont l’un à de nombreuses reprises ; on l’avait éduqué si strictement qu’il était incapable d’exprimer une émotion forte autre que la colère ; il avait dû grandir si vite qu’il n’avait pas eu d’enfance. Alors qu’est-ce que les gens comme Spencer connaissait de la douleur ? Comment ne pas être furieux contre ceux qui prônaient la joie sans se soucier des raisons pour lesquelles il ne pouvait l’éprouver ?

C'est pour toutes ces raisons que les inquiétudes de la jeune fille lui parurent démesurées. Quoi qu’il arrive, elle avait des proches sur qui compter, qui se battraient pour la sortir de ses mauvais pas, au péril de leur vie. Même si son bourreau de père parvenait à l’atteindre, ce ne serait que temporaire.

Aller, à toi, maintenant.

Frost prit son air le plus sérieux et, tout en rangeant sa baguette, alla s’asseoir sur la chaise la plus proche.

Le fait que tu me poses la question me sidère, avoua-t-il. Je ne savais pas qu’il restait dans cette école des gens qui ne connaissent pas mon père.

Il croisa les bras, autant pour se protéger que pour se donner une contenance.

C’est un ancien partisan de Voldemort, un homme cruel, motivé par le pouvoir et l’image, au détriment de ses propres enfants. Au cas où tu ne le saurais pas, il a tenté de nous contraindre, ma sœur, mon frère et moi à nous engager à notre tour aux côtés du seigneur des ténèbres. Pour se faire, il n’a pas hésité à abuser du sortilège Doloris, à tel point que j’ai failli en mourir.

Le Serpentard déglutit au souvenir des sensations de son corps inerte, allongé sur le carrelage du manoir. Aphrodite lui avait sauvé la vie ce jour-là.

Aujourd’hui il ne perd pas une occasion de rendre mon quotidien insupportable, poursuivit-il le regard perdu dans le vide. Il n’a aucune empathie, il me tuerait si cet acte ne le conduirait pas directement à Azkaban. Il est, à mes yeux, plus dangereux que n’importe quel sorcier ou n’importe quelle créature magique de ce monde.

Tout comme son frère Cyrus, bien que, contrairement à Alabaster Rosier, Frost soit capable de prendre le dessus sur lui. Il avait envie d’une cigarette, et d’un verre de Whisky, cette journée commençait sérieusement à lui donner la migraine.

“Je ne comprends pas de quoi tu as peur, il y a des gens autour de toi qui t’aiment, qui te soutiennent et qui n’hésiteront pas à soulever des montagnes pour te récupérer si ton père s’attaque à toi… Tu n’imagines pas à quel point ton monde est confortable… De toute façon, tu seras bientôt majeure et libre de faire ce qu’il te plaira, il n’aura plus aucun impact sur ta vie…

De la franchise certes, mais qui, finalement, avait une portée rassurante. Il trouvait Spencer supportable lorsqu’elle ne sautait pas partout comme un boursouf et qu’elle ne l’assommait pas avec ses questions. Elle paraissait tellement plus mâture dans ces circonstances.

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I'm young, I don't care, I won't quit Avec Frost Rosier Je me relevais, le temps de m'asseoir sur une table, pour laisser mes jambes bouger dans le vide. Il fallait bien que je contrôle toute mon énergie, même si je me sentais encore pas mal tendue. Heureusement, Frost commença à parler, même si il gardait son petit ton hautain. « Le fait que tu me poses la question me sidère. Je ne savais pas qu’il restait dans cette école des gens qui ne connaissent pas mon père. » Je ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel. Comme si je ressentais le besoin de connaître tout le monde ! Déjà, je m'occupais de ceux avec qui je parlais régulièrement, ce qui n'était pas son cas. Je veux dire, il avait tellement refusé mes mains tendues ! « C’est un ancien partisan de Voldemort, un homme cruel, motivé par le pouvoir et l’image, au détriment de ses propres enfants. Au cas où tu ne le saurais pas, il a tenté de nous contraindre, ma sœur, mon frère et moi à nous engager à notre tour aux côtés du seigneur des ténèbres. Pour se faire, il n’a pas hésité à abuser du sortilège Doloris, à tel point que j’ai failli en mourir. » Je ne pus m'empêcher de lever les sourcils, étonnée. Il avait le courage de dire le surnom du Seigneur des Ténèbres ? Je devais bien avouer que j'étais assez impressionnée…

J'étais aussi étonnée, et pas dans le bon sens du terme, de ce qu'il me racontait. Comment un père pouvait faire ça à son propre fils ? Le torturer jusqu'à la mort pour le forcer à admettre son idéologie ? vraiment, ça me dépassait. « Aujourd’hui il ne perd pas une occasion de rendre mon quotidien insupportable. Il n’a aucune empathie, il me tuerait si cet acte ne le conduirait pas directement à Azkaban. Il est, à mes yeux, plus dangereux que n’importe quel sorcier ou n’importe quelle créature magique de ce monde. » Le récit de Frost m'émouvait, et je ressentis le besoin de faire quelque chose pour lui. N'importe quoi. Mais il semblait tellement seul, surtout après ces aventures horribles… Vraiment, il ne méritait pas ça. Personne ne méritait ça. « Je ne savais pas. Je suis vraiment désolée de ce qui t'est arrivé… »

« Je ne comprends pas de quoi tu as peur, il y a des gens autour de toi qui t’aiment, qui te soutiennent et qui n’hésiteront pas à soulever des montagnes pour te récupérer si ton père s’attaque à toi… Tu n’imagines pas à quel point ton monde est confortable… De toute façon, tu seras bientôt majeure et libre de faire ce qu’il te plaira, il n’aura plus aucun impact sur ta vie…» Je finis par croiser les jambes en méditant sur ce qu'il avait dit. C'est vrai que quelque part, j'avais de la chance d'être entouré d'une famille et d'amis qui m'aimaient. Mais malheureusement, ce n'était pas l'âge qui allait changer quelque chose pour mon père. Je savais qu'il ne changerait pas d'avis, qu'il ne changerait pas de projet. « Je ne suis pas du genre à quantifier la douleur. Chacun vit ses traumatismes comme il le peut. Mais c'est vrai que comme tu dis, j'ai de la chance d'être entourée…» Je finis par décroiser les jambes pour me remettre sur mes pieds, et le prévenir : « Je risque de faire quelque chose que tu vas détester, mais je ne peux pas te laisser comme ça. » Je m'approchais de lui, et je le pris dans mes bras pour le serrer contre moi.

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Je le serrais contre moi quelques secondes. Pas trop longtemps, parce que franchement, je n'avais pas envie de me faire engueuler. Puis je le regardais en souriant. « Je sais que je t'agace, mais je te le redis, si tu veux qu'on fasse des trucs ensemble, dis-le moi. C'est pas normal que tu sois seul chez toi, mais aussi à Poudlard. On pourrait aller boire une Bièraubeurre, ou aller nourrir le Niffleur de Hagrid. » Je reculais, le temps de prendre mon sac. « Ne dis pas non tout de suite, je te laisse le temps de réfléchir pendant les vacances, ok ? »
:copyright:️ Justayne

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Une amitié improbable
Frost + Spencer
Il y a ceux qui se détachent et il y a ceux qui s'accrochent.
Parler de son histoire ne réjouissait jamais Frost. Admettre être un déchet dans sa propre famille avait tendance à impacter son égo. Mais il ne pouvait rien faire contre la réalité, puisque c’est ce qu’était son histoire, un désastre désespérément réel. Il avait envie d’une cigarette, d’un verre ou de n’importe quoi qui pourrait chasser de son esprit les souvenirs imprégnés, trop tenaces pour son pauvre cœur abîmé par des années de négligence. Aphrodite avait l’avantage de la beauté, de l’influence, Orion pouvait transformer n’importe quoi en œuvre d’art, lui se contentait de déambuler dans les méandres de sa vie. Il n’avait qu’un ami, ou ce qui s’en approchait le plus, il traînait avec quelques sang-purs qu’il appréciait moyennement par nécessité, parce que garder des liens dans ce monde là lui permettrait à terme d’étendre son empire, mais c’était tout. Être seul avait fini par devenir une habitude, mauvaise mais indispensable.

Spencer, contrairement à lui, avait la naïveté des gens qu’il considérait simples, dont l’esprit ne s’évadait jamais au-delà de la limite du supportable, épargné des pensées parasites influencées par la conscience d’un monde bancal. Frost passait son temps à devoir l’éteindre, le contraindre au silence afin de pouvoir respirer sans suffoquer. L’alcool aidait, la cigarette également, parfois il s’approchait dangereusement des solutions plus radicales, plus durables, mais jusqu’ici il n’avait jamais franchi le pas. Il survivait dans une cage dorée, avec de mauvaises certitudes, sans envie ni espoir. Spencer ne comprendrait jamais ça, elle n’en avait pas la faculté intellectuelle, ce qui, au final, était un avantage considérable.

Le Serpentard prit une profonde inspiration en croisant le regard de la jeune fille devant lui. Elle représentait tellement l’image de ce qu’il considérait inintéressant, mais elle avait quelque chose de captivant sans qu’il ne puisse déterminer quoi. Et puis elle fit cette chose stupide, digne d’une Poufsouffle, ce geste qu’elle devinait qu’il détesterait. Lorsque ses bras se refermèrent autour de son cou, Frost se raidit. Figé, il ne su pas quoi faire, c’était allé trop vite pour qu’il songe à comment réagir. Alors il resta là, immobile, à respirer l’odeur de la petite blonde accrochée à lui. Du plus loin qu’il s’en souvienne, personne à part Orion ne l’avait enlacé depuis l’enfance, même pas ses propres parents. Qu’était-il censé ressentir ? De la tendresse ? Honnêtement, il avait surtout la sensation d’être vulnérable. Et puis, finalement, sans trop savoir pourquoi, Frost referma ses bras sur Spencer. Il ne pouvait pas repousser la seule personne à lui avoir témoigné un minimum d’affection ces trois dernières années (autre que du sexe).

“Je sais que je t'agace, mais je te le redis, si tu veux qu'on fasse des trucs ensemble, dis-le moi. C'est pas normal que tu sois seul chez toi, mais aussi à Poudlard. On pourrait aller boire une Bièraubeurre, ou aller nourrir le Niffleur de Hagrid.”

Comme ça, elle lui paraissait tellement plus mâture que les autres fois où ils s’étaient parlés. Elle recula, le Serpentard l’examina d’un œil incertain, il ne savait plus quoi penser de cette gamine maintenant.

“Ne dis pas non tout de suite, je te laisse le temps de réfléchir pendant les vacances, ok ?

-J’y réfléchirais mais ne te fais pas trop d’idées…Répondit-il mal à l’aise.”

Et sur ces mots, Spencer quitta la salle en laissant derrière elle un jeune homme perdu, autant dans ses pensées que dans ses sentiments. Il avait vu d’elle une facette complètement différente de celle qu’elle lui avait montrée par le passé. La fille délurée et bavarde avait laissé place à une version beaucoup plus mâture et à l’écoute. Frost jugeait facilement les gens en temps normal, pourtant là il pédalait dans la semoule. Peut-être qu’il accepterait une sortie avec elle, par curiosité. Malgré toutes les objections que son esprit lui soumettait, son coeur l’incitait à voir où cette aventure pourrait le mener. Il voulait savoir, savoir si derrière le masque de l’excentricité se cachait une autre Spencer, une Spencer digne de son intérêt…

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