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RPG Harry Potter

Le forum passe en septembre 2002 !
Un nouvel ennemi fait son apparition, plus d'infos sur votre Gazette !

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Billy Prewett
Contexte
Nous sommes le vendredi 1er septembre 1995. Billy Prewett est le deuxième fils de Louis et Adèle Prewett et n'a pas vraiment su tisser de liens d'amitié, tellement il est arrogant et imbu de lui-même. Mais il a vraiment hâte d'étudier à Poudlard et de voir ce que l'école lui réserve !

Et un jour, je l'épouserai !
Le trajet dans le Poudlard Express avait été une expérience incroyable même si, il fallait le dire, le trajet avait été long ! Il fallait dire que Billy avait tellement hâte de voir les hautes tours du château de Poudlard et de rencontrer tous ses nouveaux camarades. Il avait fait le trajet avec Edmund et Alec qui n’avaient eu de cesse de parler avec animation de leur été. Il fallait dire que les journaux avaient été animés : tout le monde parlait de Harry Potter qui avait assisté au retour du Seigneur des Ténèbres. Les journaux ne le croyaient pas et prétendaient qu’il était devenu fou, tout comme Albus Dumbledore, le directeur de l’école, le seul à le croire.

Billy ne savait pas tellement quoi en penser. Il admirait beaucoup Harry Potter mais ce n’était qu’un adolescent de 15 ans. Peut-être qu’il avait cru voir le Seigneur des Ténèbres et que ce n’était pas lui ? En tout cas, les parents de Billy avaient été inquiets mais ils ne parlaient jamais devant les enfants de ce qu’ils en pensaient. Edmund aussi était inquiet et posait toujours pleins de questions. Mais pas Billy. Billy, lui, il voulait aller à Poudlard et c’était tout.

Il avait enfilé son uniforme au dernier moment alors que la nuit était tombée et que le train ralentissait sa course, arrivant en gare de Pré-au-Lard. Les premières années avaient ensuite été guidées par le professeur Flitwick sur des barques. Un certain Ian se vantait de dire qu’habituellement c’était un demi-géant qui les conduisait mais qu’il avait du s’absenter. Billy lui avait jeté un regard dédaigneux alors que quelques garçons hochaient la tête à tout ce qu’il disait. Un petit prétentieux qui ne plaisait guère à Billy. Mais alors tous les premières années avaient poussé une exclamation de surprise en voyant le château s’illuminer sous leurs yeux. Billy lui aussi avait les yeux qui brillaient d’excitation. Ça y était, il y était ! Il était désormais un jeune sorcier étudiant à Poudlard !

Ils avaient ensuite remorqué leurs barques sur la rive avant d’entrer dans le château en pierre où une grande dame les avait accueilli. Elle s’appelait professeur McGonagall et avait un air sévère. Elle avait aussi présenté les maisons et Billy avait croisé les doigts derrière son dos pour être envoyé soit à Gryffondor, soit à Serpentard. Puis le professeur McGonagall les avait fait entrer dans une vaste salle. Tous les autres élèves étaient là, assis le long de quatre grandes tables. Des étendards de chaque maison étaient perchés au-dessus d’elles et Billy donna un coup de coude à un garçon à côté de lui.

« T’as vu ? C’est un plafond magique ? »

On voyait le ciel tout en haut, pourtant il ne faisait pas froid. Était-ce un faux plafond ou un enchantement ?

« Oui ! C’est juste un sortilège d’illusion. » lui confirma le garçon blondinet à côté de lui. « Fergus Lloyd ! »
« William Prewett ! » se présenta Billy en lui serrant la main. « Mais tu peux m’appeler Billy. »

Et un jour, je l'épouserai ! Heath-ledger-smile
Fergus Lloyd

Fergus sourit alors qu’ils venaient d’arriver devant la table des professeurs. Entre la table et le groupe de 1ère année, une chaise avait été posée avec dessus un chapeau à moitié déchiré. Billy ricana.

« Poudlard manque clairement de sous ! »

Fergus, à côté de lui, ricana lui aussi, essayant toutefois de se faire plus discret que Billy. Le professeur McGonagall commença alors à appeler des noms et Billy regarda un à un le groupe de 1ère année passer sous le Choixpeau, du moins c’était le nom utilisé par le professeur. Au bout de quelques secondes, parfois jusqu’à une minute pour certains, le Choixpeau se déformait et apparaissait alors une bouche qui criait le nom de la maison dans laquelle l’élève était envoyée.

« Tu veux aller où toi ? » souffla Billy à Fergus.
« Peu importe. Et toi ? »
« Gryffondor ! Ou Serpentard. On verra bien ! »

Billy haussa les épaules alors qu’un nouveau nom était appelé.

« Alexandra Bennett ! »

Billy se dandina d’un pied sur l’autre. Il la connaissait mais ne l’avait pas encore vu. En faites, il avait presque oublié sa présence. Alex était la fille adoptive de Josh Bennett, l’un des meilleurs amis de son père. Billy ne la connaissait pas beaucoup en réalité. Il n’avait du la voir que deux ou trois fois dans son enfance et ne s’était jamais bien intéressé à elle. C’était une fille après tout et une fille n’avait pas vraiment d’intérêt quand il y avait Alec ou Edmund pour jouer à des combats de sorcier.

Pourtant, quand la jeune fille s’avança à cet instant vers l’estrade, Billy ne pouvait détacher son regard d’elle. Elle avait enfilé son uniforme de l’école, impeccable et d’un noir sombre. Ses cheveux châtains bouclaient légèrement dans son dos et sa peau légèrement mat faisait ressortir ses yeux noisette. Ses yeux … Billy dut buguer bien quelques secondes à la fixer, comme s’il la découvrait pour la première fois. Il avait l’impression que le temps s’était arrêté et que les élèves et les professeurs n’existaient plus. Il n’y avait plus qu’Alexandra Bennett et le Choixpeau qui reposait à présent sur sa tête. Elle fit un geste, repoussant délicatement ses cheveux de sur ses épaules et Billy eut un sourire attendri.

« Fais attention, tu baves ! »

Fergus venait de lui donner un coup de coude dans les côtes qui fit grimacer Billy.

« Hey ! » dit-il alors que Fergus ricanait. « N’importe quoi ! »
« Arrête, tu la fixais comme si tu voyais un dragon pour la première fois. »

Billy le foudroya du regard.

« C’est le voyage. Ça m’a fatigué, c’est tout ! »
« GRYFFONDOR ! »

Billy releva la tête alors que la jeune fille venait de sauter à bas de sa chaise pour aller rejoindre la table qui l’applaudissait bruyamment. Billy chercha un instant Harry Potter du regard et le vit avec une tête rousse et une fille aux cheveux ébouriffés.

Les noms continuèrent d’être appelés, dont celui de Fergus Lloyd envoyé à Serpentard. Et puis …

« William Prewett ! »

Billy déglutit et sentit ses mains devenir moites. Une jeune femme rousse le regardait, avec anxiété. Billy avait entendu une fille l’appeler Olympe. Il prit alors une grande inspiration et s’avança jusqu’au tabouret en bois. En se retournant il vit que tous les regards étaient tournés vers lui, les tables attendant de savoir laquelle Billy aurait la chance d’atterrir. Prewett était un nom connu, un nom de Sang-Pur, même s’il s’agissait de traître à leurs sangs comme certains sorciers osaient l’affirmer.

Le professeur McGonagall posa le Choixpeau sur sa tête et soudain, il ne vit plus rien. Le Choixpeau était bien trop grand pour sa petite tête d’enfant de 11 ans. Plongé dans le noir, une voix vint soudain lui murmurer à l’oreille. Billy l’écoutait, anxieux. Il entendait la voix lister chacune de ses qualités, puis ses défauts tels que l’arrogance et la prétention.

« Difficile … J’hésite … Mais tu serais certainement mieux … oui … SERPENTARD ! »

Le professeur McGonagall releva le Choixpeau de ses yeux et des exclamations de joie se firent entendre à la table la plus à droite. Un sourire triomphant aux lèvres, Billy sauta à bas du tabouret et courut rejoindre la table où Fergus l’attendait déjà pour taper dans ses mains.

Après la fin de la répartition, le directeur Albus Dumbledore fit un discours, interrompu par le nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal, une certaine Dolores Ombrage. Tout de rose vêtu, Billy pouffa de rire mais il était bien trop enthousiaste pour se douter de quelques malheurs que ce soit. La nourriture apparut alors dans leurs assiettes et Billy ne se fit pas prier pour manger. Repu, il fut bien heureux de voir leur préfet les guider jusqu’à leur salle commune où Billy rejoignit sans hésiter son dortoir. Sa valise avait été amenée dans la chambre et il se glissa en pyjama, partageant avec Fergus son enthousiasme. Glissé dans le lit, son camarade ne tarda pas à ronfler. Mais Billy était soudain bien incapable de dormir … Le visage d’Alexandra Bennett revenait le hanter …

Lundi 4 septembre 1995

La première journée de cours avait lieu et le jeune Billy était très enthousiaste. Il venait de recevoir son emploi du temps et son premier cours était les Potions, en commun avec les Gryffondor. Rangé deux par deux devant la classe, le professeur Rogue les fit pénétrer à l’intérieur. Billy s’était installé à côté de Fergus mais son regard ne cessait d’aller de l’autre côté de l’allée, là où Alexandra s’était installée. Il détournait à chaque fois rapidement le regard pour être sur qu’elle ne le remarque pas.

A la fin de l’heure, ils devaient cependant constituer des groupes de trois. Billy sauta sur l’occasion et, accompagné de Fergus, il alla jusqu’à Alex.

« Euh … salut ! » dit-il.

Il essaya de reprendre confiance en lui. Billy était un petit garçon aux cheveux châtains clairs, coupés court. Il avait encore ses joues d’enfant et son regard se faisait fuyant. Mais il était déterminé à se présenter dans les règles de l’art devant cette jolie fille.

« Tu te souviens de moi ? Billy Prewett, le fils de Louis. Nos pères sont amis. »

Il essaya de croiser le regard d’Alexandra mais à chaque fois, son cœur battait la chamade comme si chacun de ses regards le faisait chavirer. Fergus se tenait légèrement en retrait, laissant son ami se dépatouiller de cette situation.

« Hum … j’voulais savoir si … enfin, comme il faut être trois … tu voudrais te mettre avec moi et Fergus ? »

Il risqua un sourire, vite effacé alors qu’il attendait anxieusement la réponse de la Gryffondor.

@ Victoire

Dernière édition par Billy Prewett le Sam 15 Juil - 15:14, édité 2 fois

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William Prewett

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Et un jour, je l’épouserai !

feat. Billy Prewett

{ ↬ Tomber Amoureux (1er amour) ↫ }

| Vendredi 1er Septembre 1995 |

Ma première rentrée à Poudlard? Elle me paraît si lointaine… Et en même temps je m’en rappelle comme si c’était hier. Les rumeurs sur un certain Potter et le retour du Seigneur des Ténèbres m’avaient rendue nerveuse tout comme papa et maman qui n’étaient pas certains de l’idée de m’envoyer à Poudlard en premier lieu. Ils s’étaient un peu renseignés quelques semaines avant la rentrée pour s'assurer de faire le bon choix. J’avais essayé de suivre cette histoire discrètement sans savoir, moi-même, qu’en penser. J’avais bien envie d’aller à Poudlard mais… Et si tout cela était réel?
Au final, en toute bonne jeune fille de onze ans que j’étais, je m’en suis remise au jugement de mes parents qui avaient fini par conclure de leur petite enquête qu’ils pouvaient me scolariser. Je crois que même comme cela ils n’étaient pas entièrement convaincus mais c’était bien normal dans un tel contexte.

La veille, papa, maman, mes sœurs et moi avions passé une bonne journée et soirée ensemble pour marquer le coup avant que je ne quitte le domicile pour le château de Poudlard. J’avais eu un peu de mal à me séparer d’eux quand il fallu partir, je l’admet. Je crois même que quelques larmes étaient montées à la dernière étreinte de mes parents. Mais le chagrin partirais vite ;  j’étais une grande fille courageuse et, si ma famille me manquait, je pouvais très bien m’en sortir.

J’avais commencé cette journée plutôt seule. En fait, j’avais pris un livre avec moi et, dans le Poudlard Express, je n’avais pas quitté ce dernier. J’observais les jeunes sorciers qui étaient assis avec moi et papotaient avec un intérêt assez prononcé pour retenir un peu de ce qu’ils racontaient mais certainement pas assez pour m’en mêler. Je crois qu’ils m’ont interpellée une fois ou deux et que j’ai répondu à ce moment mais ça n’est pas souvent arrivé. Sûrement parce que j’avais ce regard. Celui que je lance encore à ce jour quand j’observe silencieusement, avant de m’ouvrir, et qui paraît des fois méchant. Je n’y peux rien mais mon visage neutre n’est pas avenant, je l’admet.

De toute manière tout cela ne me posait pas de problème. J’étais une fille assez sociable pour discuter avec eux si cela m’avait tenté mais, vu que j’étais encore un peu amère quant à ma séparation avec ma famille, je préférais rester tranquille et laisser l’émotion passer avant de commencer à profiter. J’avais bien le temps non, vu que le trajet prit fin seulement la nuit tombée. A ce moment-là, ça faisait déjà un moment que j’étais prête à descendre du train. Je ne m’étais pas attardée longtemps lors de notre arrivée en gare de Pré-au-Lard, entraînée très vite par le professeur Flitwick qui nous emmena vers le château à bord de barques.

Et un jour, je l'épouserai ! 3ElIXoY
Professeur Flitwick

Beaucoup d’élèves discutaient sur les barques mais, encore là, je suivais tout ce qu’il se passait d’une oreille distraite toute enfermée dans ma bulle. J’observais le décor qui se dessinait autour de moi avec des paillettes dans les yeux, devinant la silhouette du château se dessiner devant nous ce jusqu’à ce que nous arrivions à sa rive.

Et un jour, je l'épouserai ! Sabda4g

Déjà la vue impressionnante qui m’était offerte me consola de mon précédent chagrin, s’il en restait réellement. On n’y voyait pas énormément dans la nuit noire mais, sincèrement, j’étais d’avis que l’endroit n’était que plus beau, illuminé par les lumières qui brillaient à l’intérieur. Je fixais tant le château que j’avais trébuché et manqué de me viander en beauté tout en bousculant une fille qui, au final, m'avait rattrapé in extremis. Lorsque je m’étais redressée, la fille en question m’avait offert un sourire qui, si amusé, était animé de bienveillance.

Fait attention à toi, va pas te faire mal le jour de la rentrée, ce serait dommage!

Je lui avait rendu son sourire après avoir soupiré de soulagement, déjà rassurée de ne pas m’être ramassée mais également de ne pas avoir dérangé ma camarade de première année.

Pardon, j’avais la tête ailleurs… Et merci de m’avoir rattrapée

Le sourire de la sorcière aux cheveux courts s’était allongée et elle m’avait enfin lâchée, comme je m’étais bien redressée, avant de me donner un coup amical à l’épaule.

T’en fais pas! En fait, j’adore ta bouille toi!

Elle s’était exclamée et mes joues s’étaient un peu empourprées. A peine le temps de la remercier d’une petite voix et puis la voix de ma “sauveuse” s’était élevée à nouveau.

Bon allez, je te laisse ! Bonne rentrée à toi !

Et puis elle avait couru rejoindre un groupe qu’elle avait lâché pour me parler. C’était une rencontre plutôt agréable et, pour l’instant, j’en restais là, mais mon humeur n’en était que plus belle.

Après ça, je m’en étais bien sortie et n'avais pas manqué une seconde boulette tandis que, avant d’entrer au sein du château, une nouvelle professeur - le professeur McGonagall - nous parla des fameuses différentes maisons de Poudlard.

Et un jour, je l'épouserai ! G3uahrd
Professeur McGonagall

Déjà à cet instant j’avais commencé à repenser à la maison que je voulais intégrer. En fait, je n’étais pas particulièrement certaine, moi. Tout m'allait, je crois. Papa avait été un Serpentard à l’époque, alors peut-être voulais-je être dans cette maison? Tata Rachel et tata Mélodie avaient été des Poufsouffle elles et, pareil, de ce que j’en savais c’était une maison sympathique. Puis tonton Alex avait été un Gryffondor et, après tout, je pensais que ce serait marrant que je porte, en plus de son prénom, les couleurs de la maison qu’il portait à mon âge. Et puis, au final, être Serdaigle serait tout aussi plaisant puisque j’aurais tout à découvrir.

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Après avoir parlé des maisons on avait enfin pu entrer à Poudlard, dans une grande salle dans laquelle quatres longues tables prenaient l’espace. J’avais vite fait de comprendre que chaque table était celle d’une maison différente - les étendards qui trônaient au-dessus des tables me le confirmait d’ailleurs-  et j’avais vraiment hâte de m’asseoir à la mienne ce qui, je le savais, arriverait très rapidement maintenant.

Quand même je n’avais pas de maison préférée ou de maison que je craignais particulièrement, je ne pouvais m’empêcher de sentir un nœud d’appréhension et d’excitation se serrer au creux de mon ventre lorsque le premier nom fut appelé. Quoi que je puisse en dire, ce moment était tout de même décisif ; j’allais passer sept années dans la maison dans laquelle je serais envoyée ce soir ; ça n’était pas rien !

Mon nom ne tarda pas tant à être appelé ; j’étais une Bennett et la lettre B n’était pas très loin dans l’alphabet alors je n’eus pas à attendre une éternité même si le temps semblait ralenti depuis que l’appel des noms avait débuté.  

« Alexandra Bennett ! »

Ça y est, je m’avançais vers le siège qui me condamnerait ou me ferait le présent d'atterrir dans l’une de ces quatres maisons dont j’avais une vision assez précise. J’essayai de ne pas paraître nerveuse mais j’avais l’impression que tout le monde voyait que je n’étais pas à l’aise lorsque, enfin, je m’étais assise et que le Choixpeau avait été posé sur ma tête.

J’avais eu à bouger mes cheveux rebelles un peu pour qu’ils ne tombent pas sur mon visage, ayant décidé de les garder détachés pour la rentrée même si c’était un peu gênant. A cette époque ils dépassaient de peu le niveau de mes épaules alors ça n’était pas non plus imbuvable mais je n’étais pas habituée. Maman avait conseillé, cependant, que je les laisse ainsi ; elle trouvait ça très joli.

Le Choixpeau avait semblé hésiter un moment qui m’avait semblé si long. Il marmonnait des choses au sujet de Serpentard et Gryffondor et je demeurais interdite, curieuse et hâtive d’en arriver au bout de son processus de réflexion.

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« GRYFFONDOR ! »

Finalement le Choixpeau trancha et je me levai, applaudie par la table des Gryffondor, pour les rejoindre avec une fierté non dissimulée. J’étais soulagée que mon tour soit passé, enfin, et au fond la maison Gryffondor me plaisait. J’avais hâte de le raconter à papa et maman ! En attendant, je pouvais respirer et regarder les visages passer en écoutant les noms, au cas où l’un d’eux me serait familier. J’admet que j’avais senti mon coeur s’emballer quand j’étais passée au niveau du célèbre Harry Potter avant d’aller m’asseoir. J’étais quand même dans la maison d’un garçon pareil ! Et puis de le voir m’avait rappelé la petite crainte qui dormait en moi, laquelle chuchotait qu’il était plausible que Potter dise la vérité concernant le seigneur des ténèbres, même si je faisais entièrement confiance à mes parents.

J’avais essayé d’enfouir cette pensée dans un coin de mon esprit là où je pouvais l’ignorer pour suivre avec attention la cérémonie de rentrée des classes. Il y eut bien quelques prénoms qui titillèrent ma curiosité ou sonnèrent assez familiers pour que je m’y intéresse plus que d’autres, ou des visages qui furent assez atypiques pour que je me dise que, si je les croisais plus tard, je les reconnaîtrais.

« Millicent Fernsby ! »

L’un des visages que je reconnut rapidement fut celui de cette Millicent. La jeune sorcière aux cheveux courts qui venait de s’asseoir n’était nulle autre que la fille qui m’avait rattrapé quand j’avais manqué de tomber, tout à l’heure ! Le seul point qui me fit hésiter était ses cheveux gris qui, pourtant tout à l’heure, ne semblaient pas de cette couleur. Après on était plongées dans la nuit, peut-être avais-je mal vu.
Pour elle aussi, le Choixpeau sembla hésiter et, bientôt, il l’envoyait également à Gryffondor. J’étais plutôt contente qu’elle soit dans la même maison que moi ; j’avais beaucoup aimé son énergie le peu de temps que j’avais passé avec elle et, d’ailleurs, je m’étais permise de faire de grands gestes quand elle avait commencé à se diriger vers la table des Gryffondor. Je n’avais pas craint qu’elle m’ignore. Je l’imaginais mal faire ça et j’avais raison ; son visage s’était illuminé à ma vue et elle avait trottiné vers moi joyeusement.

Coucou toi ! T’es la fille avec la jolie p’tite bouille !

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Millicent Fernsby (1995)

De près, les cheveux de ma camarade semblaient tout à coup blonds mais, encore une fois, je me dis plutôt que je devais mal voir. En tout cas, j’étais ravie de lui faire une place à côté de moi. Un grand sourire flottait sur mes lèvres alors que je confirmais, avec humour, que c’était bel et bien moi, les joues toujours rosées face à la gentillesse de ma potentielle nouvelle amie

Trop bien, on est dans la même maison! J’étais un peu deg’ parce que les potes que je me suis faites dans le train sont allées ailleurs mais maintenant je suis rassurée !

Alors le groupe d’amies qu’elle fréquentait tout à l’heure étaient des amies récentes? Elle avait un sacré talent pour se faire des amis, cette fille ! Je me considérais déjà sociable comme fille mais Millicent devait l’être plus encore.

Et du coup, toi, c’est… Alexandra, c’est ça?

Je hochai la tête vivement, toujours aussi souriante.

Tu peux m’appeler Alex ! Tu as retenu?
Bien sûr, je n’allais pas oublier ta bouille trop craquante !

Je balayai ses mots de la main. Elle n’allait jamais me laisser avec ça, que je commençais à me dire. Et aujourd'hui, je le confirme, Millicent continue à y faire mention.

Tu rigoles, c’est toi qui est trop chou, Millicent!

Ma camarade m’avait donné un coup d’épaule en gloussant doucement.

Appelle moi Millie.

Je hochai la tête, signe que c’était noté, alors que Millie m’adressait un clin d'œil complice.

Dire que j’ai failli être Poufsouffle, j’aurais raté une amitié en or !
On aurait pu être amies quand même tu sais?
Oui, mais c’est pas pareil quand on est pas dans la même maison
De toute façon, tu aurais pu te faire pleins d’amis Poufsouffle, j’en suis sûre
Eh bah je te préfère toi! Et puis, c’est trop la classe d’être une Gryffondor !
C’est vrai, même si j'ai failli être à Serpentard
Wow imagine, on aurait brisé les codes !

J’ai ri un peu même si, pour moi, les Gryffondor et les Serpentard n’étaient pas obligés d’être en conflit. Mon père avait été un Serpentard, preuve qu'il n’y avait pas que des personnes mauvaises là-bas. Au fond, je pense que Millie pensait comme moi, sinon elle aurait sûrement formulé cela différemment. En tout cas, j’étais heureuse d’avoir une amie comme elle dans ma maison, même si je me suis demandé une période après ce que Millie faisait à Gryffondor plutôt qu’à Poufsouffle. Croyez-moi que, par la suite, j’aurais de nombreuses occasions de témoigner du courage de Miss Fernsby, surtout en seconde année…

Mais ça, c’est une autre histoire.

A la suite, plusieurs autres visages et noms passèrent. Millie faisait des commentaires pour presque chacuns d’entre eux et en fit également lorsque ce fut le tour d’un garçon dont le nom m’était très facilement revenu.

« William Prewett ! »

Je ne savais pas beaucoup de choses concernant ce garçon. C’était le fils de Louis et Adèle Prewett qui étaient proches de maman et papa… Oui, c’était ça. Par curiosité, je cherchai le garçon du regard jusqu’à ce qu’il s’avance et se démarque des autres.

Moh il est super chou lui là, avec ses joues rondes!

Je roulai des yeux, amusée par le commentaire de Millie. On aurait presque dit qu’elle était plus âgée que lui et qu’elle le regardait comme une grande sœur contemplerait son frère d’un œil protecteur et fier. Elle avait porté cet air pour chaque sorcier qui était passé qu’elle avait trouvé un minimum chou, à savoir une bonne majorité d’entre eux. Je devais admettre qu’elle ne se trompait pas, William Prewett était un garçon plutôt chou et il avait de bonnes joues, ce que je trouvais plutôt marrant. Moi aussi, à cet âge, j’avais un visage bien rond. D’ailleurs avec le temps je garderais plutôt cette rondeur là où son visage à lui s’affinerait.

Il te plait?

Lorsque Millie a repris la parole, j’ai remarqué que je fixais William depuis qu’on avait appelé son nom. Mais c’était bien normal; j’étais curieuse à son sujet vu qu’il n’était pas un inconnu comme une bonne partie des élèves présents ce jour-là.

Hein? Mais non ! C’est juste que c’est le fils d’un ami à mon père…

Je me dépêchai de m’expliquer.

Les garçons ne m’intéressent pas.

D’un air sérieux, j’avais vite fait de calmer Millie qui avait déjà un sourire malin aux lèvres, prête à me taquiner.

Si tu le dis…

Un silence et Millie s’approcha de mon oreille pour y murmurer.

Tu trouves que ça sonne bien “Alex Prewett”?

Je l’ai rapidement poussée et, alors qu’elle s’était mise à rire, je n’avais pas su m'empêcher de pouffer de rire moi aussi. Quel clown, cette Millicent! Je savais bien qu’elle faisait ça pour me titiller et ça fonctionnait. Mais ça restait drôle et je n’étais pas du genre à me prendre la tête pour si peu. Et puis … Alex Prewett quoi ! Ridicule… J’avais bien mieux à faire qu’à m’occuper des histoires d’amour et des garçons ! Et puis , de toute façon, je n’étais pas une fille qui pouvait plaire ; j’étais encore un vrai garçon manqué à cette époque-ci et je ne pensais pas avoir le charme féminin qu’il fallait pour se trouver un petit ami. Et pour cause ; je ne cherchais pas à être en couple.

Finalement, et après que William soit envoyé à Serpentard et que Millie aie plaisanté sur le fait que “notre amour était condamné”, d’autres élèves passèrent à leur tour jusqu’à clore la répartition. Après ça, nous avons tous eu le droit à un discours du directeur Dumbledore durant lequel Millie s’était agitée, impatiente de manger. Heureusement, l’heure du repas arriva bientôt et ce malgré l’interruption du professeur Ombrage, la professeur de Défense contre les Forces du Mal, qui fit pouffer Millie de rire. Bien évidemment, elle eut vite fait de lâcher son commentaire sur la tenue toute rose de la professeur et de la qualifier de “professeur Barbie”. J’eus presque honte de rire à un truc si nul.

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Albus Dumbledore & Professeur Ombrage

Je fus aussi ravie que mon amie de pouvoir enfin manger une fois la nourriture apparue dans notre assiette. Bien sûr, tout le long du repas et le restant de la “soirée” et ce jusqu’à ce que, une fois installées dans les dortoirs, Millie et moi ne tombons de sommeil. Nous avions eu l’occasion de jouer aux commères et au pipelettes avant de fermer les yeux ; nous avions parlé de nos familles et de nous-mêmes - d’ailleurs Millie m’expliqua qu’elle était métamorphomage pour expliquer le bug que j’avais eue avec ses cheveux.

J’avais hâte, en tout cas, de débuter cette année officiellement. Surtout maintenant que j’avais ma maison et mon amie et l'opportunité de m’en faire tant d’autres ! En y pensant, d’ailleurs, je dois admettre que, un instant, je me suis demandée si je devais aller parler à William Prewett. Peut-être pourrait-il devenir un ami lui aussi après tout? Ce serait cool. En m’endormant, je me dis que, après tout, nous verrions bien ce qu’il adviendrait de tout ça.

| Lundi 4 Septembre 1995 |

Comme je m’y attendais, l’amertume d’avoir eu à quitter ma famille était vite passée. Je traînais beaucoup avec Millie Fernsby qui était douée pour sauter d’un groupe d’amis à l’autre comme si elle les avait toujours tous connus et, du coup, j’avais vite fait de mettre de nouveaux noms sur de nouveaux visages, même si je ne parlais pas autant que Millie le faisait.

Mais voilà, c'était le premier jour officiel de cours et j’étais prête. J’avais lu mon emploi du temps plusieurs fois pour le mémoriser déjà un minimum et j’avais vérifié que mes affaires étaient bien prêtes comme si je ne l’avais pas déjà fait trente fois avant même de quitter ma maison.
Le premier cours était celui de Potion avec les Serpentard et je me demandais bien comment se déroulait un cours sur les Potions. J’avais un peu hâte de découvrir la matière en espérant , bien sûr, qu’elle me plaise. J’avais tant parlé à Millie de ma hâte de voir ce que les professeurs avaient à nous apprendre qu’elle avait plaisanté en affirmant que j’aurais dû être une Serdaigle.

On avait été accueilli par le professeur Rogue, un professeur qui m’intimidait un peu et que Millie qualifiait de “glauque”, ce sur quoi je ne m’arrêtais pas. Après tout, qui sait, c’était peut-être un super prof..? Et puis je ne comptais pas être dissipée alors je ne voyais pas pourquoi les choses se passeraient mal.

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Professeur Rogue

Millie et moi nous étions assises l’une à côté de l’autre et, à ma grande surprise, Millie se tint très tranquille durant le cours. Elle me glissait quelques mots de temps à autre mais venant d’elle c’était un calme impressionnant. Je me demandai même si elle était toujours comme ça durant les cours ou si le professeur Rogue lui faisait peur à ce point. Mais je n’allais pas me plaindre ; j’étais là pour étudier sérieusement et, le seul moment où je m’étais permise de décrocher était au début du cours lorsque j’avais cherché William Prewett du regard. Eh ben oui ; il était à Serpentard en première année alors c’était sûr qu’il était ici ! Et je l’avais vite repéré parmi les autres élèves. Il était assis à côté d’un autre garçon de sa maison que je me souvenais avoir vu passer au Choixpeau et Millie avait affirmé qu’il était mignon, pour ne pas changer, et qu’elle aimait trop son sourire. En tout cas, si William était là, peut-être aurions-nous l’occasion de parler?

Ce fut après les cours que cette occasion s’était présentée d’une façon agréablement surprenante. Nous avions reçu le devoir de former des trios pour travailler et je comptais simplement me mettre avec Millie et une tierce personne que mon amie aurait choisie…

« Euh … salut ! »

… Mais c’était sans compter l’arrivée de William Prewett et son ami qui arrivèrent à notre niveau avant que Millie n’eut le temps de trouver la personne qui était censée compléter notre trio.

Salut !

Je lui avait offert un sourire, remarquant qu’il peinait à me regarder dans les yeux. Je trouvais ça un peu chou mais il était hors de question que je l’admette à voix haute sans quoi Millie, qui dévorait la scène sans en lâcher une miette, ne me lâcherait jamais plus avec ça.

« Tu te souviens de moi ? Billy Prewett, le fils de Louis. Nos pères sont amis. »

Je hochai la tête.

Bien sûr, je t’ai reconnu quand je t’ai vu à la rentrée. Alors, quoi de neuf?

Mon côté plus sociable ressortait étant donné que je n’avais pas besoin de me questionner plus que ça au sujet du garçon. Certes, je ne le connaissais pas vraiment mais sa famille était proche de la mienne et ça me suffisait à ce qu’il soit déjà un “ami” à mes yeux. Les personnes qui étaient importantes pour ma famille étaient importantes pour moi, c’était une règle bien simple qui me tenait -et me tient toujours- à cœur.

« Hum … j’voulais savoir si … enfin, comme il faut être trois … tu voudrais te mettre avec moi et Fergus ? »

Billy eut un léger sourire, encore une fois plutôt mignon derrière la timidité que je ne lui aurais pas imaginé comme je le voyais de loin. J’ai vite retenu que le nom de son ami était Fergus, en premier lieu, puis quand je réfléchi à l’idée de rejoindre ou non leur groupe, je lançai un regard à Millie. Après tout, nous étions censées nous mettre ensemble et si j’allais avec Billy et Fergus j’allais devoir l’abandonner elle.

T’inquiète pas, va avec eux ! Tu sais bien que je sais me débrouiller ! Et puis, il a demandé si gentiment !

Millie m’a adressé un clin d’oeil et je savais bien qu’elle ne m’en tiendrait pas rigueur et que, en effet, elle n’allait certainement pas avoir de mal à former un nouveau trio comme une grande - mais j’étais secrètement un peu intimidée de travailler avec Billy et Fergus.

Tiens, je vais demander à Rhea Angelos et à Casey Murphy si je peux travailler avec!

Millie était déjà en train de chercher ses nouveaux coéquipiers du regard et, d’ailleurs, elle semblait avoir même déjà trouvé. Son idée n’était pas mauvaise ; j’avais eu l’occasion de rencontre Rhea et Casey samedi en suivant Millie et elles étaient plutôt cool comme filles. Enfin, Rhea avait l’air d’avoir un sacré caractère ; elle avait fait comprendre qu’elle était mécontente d’être atterrit à Gryffondor parce qu’elle descendait d’une longue lignée de Serpentard, et j’avais vite comprit que ça puisse lui poser problème. Après Casey, qui semblait être très proche de Rhea, lui avait souligné qu'au moins elles étaient ensemble et Rhea avait soupiré lourdement mais avait fini par admettre que c’était un point qui sauvait la situation.
En fin de compte, Rhea n’avait pas paru une mauvaise fille mais je pouvais comprendre que l’on ne veuille pas se risquer à l’approcher, outre Casey qui semblait la coller partout. Alors, finalement, ça n’était peut-être pas plus mal que Millie ne travaille avec elles.

Bon alors, d’accord ! Avec plaisir ! On pourra faire officiellement connaissance comme ça, d’accord?

J’ai répondu à Billy avec un sourire amical. J’étais réellement heureuse à l’optique d’apprendre à le connaître même si j’étais juste un peu intimidée à cette idée également, puisque je ne savais pas totalement à quoi m’attendre. Mais c’était bien normal, n’est-ce pas?

Sur ce , je vous abandonne ! Je vais aller proposer mon aide à mes deux camarades !

Toujours dans le théâtre, Millie s’exclamait et s’inclina devant Fergus, Billy et moi-même tout en appelant nos noms respectifs ;

Lady  Alex, Sir Billy, Sir Fergus.

En se redressant elle sembla se rappeler, cependant, d’un détail et son visage afficha l’air qui accompagnait cela par la surprise.

D’ailleurs, un de ces quatre, on devrait traîner ensemble tous les quatre hein? Allez, bon, je vous laisse pour de bon cette fois !

Et, pouf, Millie disparaissait en courant vers ses nouvelles amies, les cheveux dorés de joie et d’excitation. Je soupirai doucement, faussement dépitée par l’énergie de ma meilleure amie et je me tournai à nouveau vers Billy et Fergus avec un air entre le désolé et l’amusé.

Pardonnez-moi pour Millie. Oui, elle est toujours comme ça. On s’y fait.

Je plaisantais doucement. S’ils savaient qu’elle les avaient tous deux qualifiés de “mignons” en les voyant à la rentrée… Le pire c’est qu’elle était fort capable de remettre ça devant eux !

Mais je suis d'accord avec elle, il faudrait qu’on fasse un truc ensemble un de ces quatres, outre des devoirs.

En plus pour le devoir Millie n’était pas présente. Après c’était peut-être mieux pour les deux garçons, je ne savais pas encore s’ils supporteraient Millie longtemps - mais après tout peut-être que l’un d'entre eux était comme elle auquel cas ce serait le jackpot.

Bon, je crois qu’il faut que je file, je n’ai pas envie d’arriver en retard au prochain cours! Mais on se revoit bientôt n’est-ce pas?

Avant de filer, j’avais rapidement demandé tout de même quels cours avaient Billy et Fergus ensuite avec l’idée de faire une partie du trajet avec eux si c’était possible. Après tout j’avais temporairement perdu Millie alors l’idée me paraissait bonne… Du moins si seulement ça allait aux deux autres, je ne voulais pas non plus m’imposer à leur petit duo.
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Dernière édition par Alex Bennett le Ven 19 Juil - 17:42, édité 1 fois

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Billy Prewett
Contexte
Nous sommes le lundi 4 septembre 1995. Billy Prewett est le deuxième fils de Louis et Adèle Prewett et n'a pas vraiment su tisser de liens d'amitié, tellement il est arrogant et imbu de lui-même. Mais il a réussi à tisser quelques liens avec Fergus Lloyd et tous deux espèrent bien recruter Alex Bennett dans leur travail de groupe en Potions !

Et un jour, je l'épouserai !
Elle l’avait reconnu, disait-elle. La poitrine de Billy se gonfla de fierté à cette idée. Il avait du lui faire une sacrée bonne impression pour qu’elle retienne son visage et son nom. C’était déjà un bon début. Mais alors qu’il lui avait proposé de se joindre à lui et Fergus pour le groupe, il la vit hésiter. Mince, la perspective d’être avec des garçons ne l’enchantait pas, c’était ça ? Allait-il falloir que Billy se sépare de Fergus pour rejoindre Alex et son amie ?

« T’inquiète pas, va avec eux ! » lança alors la jeune fille. « Tu sais bien que je sais me débrouiller ! Et puis, il a demandé si gentiment ! »

Billy déglutit. Bien qu’elle était de leur année, la jeune fille avait un bagou assez impressionnant et semblait traiter tous ceux autour d’elles comme des petits êtres mignons et fragiles. Billy ne voulait pas de cette réputation ; aussi, essaya-t-il de se grandir un peu en se mettant sur la pointe des pieds.

« Tiens, je vais demander à Rhea Angelos et à Casey Murphy si je peux travailler avec ! »

Et déjà, elle cherchait du regard ses futurs partenaires. Billy avait déjà entendu ces noms, lors de la cérémonie de répartition. La première était une rouquine qui paraissait toujours haïr ceux qui croisaient son regard. Casey, à côté, était un peu plus remuante et avait de temps à autre des yeux bleus et des yeux ambrés. Surement une demi-louve. Alex reporta alors son attention sur Billy.

« Bon alors, d’accord ! Avec plaisir ! »
« Yeah ! » lâcha Billy avec un sourire jusqu’aux oreilles.
« On pourra faire officiellement connaissance comme ça, d’accord ? » ajouta-t-elle avec un sourire étincelant.
« Super bonne idée ! » répondit-il.

Billy se tourna vers Fergus, s’assurant qu’il avait bien entendu. Leur petit groupe était formé et Billy était heureux d’avoir pu briser la glace avec Alexandra.

« Sur ce, je vous abandonne ! Je vais aller proposer mon aide à mes deux camarades ! » chantonna la jeune fille.

Elle s’inclina d’un geste très théâtral qui fit rire Billy et Fergus. Franchement, elle était très drôle !

« Lady Alex, Sir Billy, Sir Fergus. »

Billy regarda Fergus l’imiter aussitôt avec un rire et même prendre sa main pour déposer un baiser imaginaire. Il était doué, et semblait avoir fait ça toute sa vie ! Peut-être était-ce le cas ?

« Lady Martin. » dit-il d’une voix qui se voulait plus grave qu’à l’accoutumée.
« D’ailleurs, un de ces quatre, on devrait traîner ensemble tous les quatre hein ? »

Billy hocha vivement la tête.

« Excellente idée ! » répondit Fergus.
« Allez, bon, je vous laisse pour de bon cette fois ! » dit-elle avant de se sauver vers ses camarades.

Billy fronça les sourcils. Lorsque la dénommée « Martin » se sauva, il était presque certain que ses cheveux avaient changé de couleur. Etrange, non ?

« Pardonnez-moi pour Millie. » plaisanta Alex.

Millie ! Millie Martin, voilà comment elle s’appelait.

« Elle est toujours comme ça ? » sourit Fergus en s’approchant désormais un peu plus, comme si au final la présence de deux filles l’avait trop impressionné auparavant.
« Oui, elle est toujours comme ça. On s’y fait. » répondit Alex avec un nouveau sourire. « Mais je suis d'accord avec elle, il faudrait qu’on fasse un truc ensemble un de ces quatre, outre des devoirs. »
« Oh oui ! » s’exclama Billy. « J’adorerai visiter plus en détails le château dans la semaine. »

Les jumeaux McGregor lui avaient déjà parlé des passages secrets et des escaliers qui emmenaient vers des nouvelles pièces. Billy avait hâte d’en découvrir plus et Fergus semblait avoir plus d’un tour dans son sac pour se repérer.

« Bon, je crois qu’il faut que je file, je n’ai pas envie d’arriver en retard au prochain cours ! Mais on se revoit bientôt n’est-ce pas ? »
« Oui. » souffla Billy en hochant la tête.

Son regard parcourait le visage de la Gryffondor. Elle n’était pas jolie comme on pouvait se l’imaginer d’une fille célèbre avec pleins de maquillages et d’apparats en tout genre. Non, Alex était jolie naturellement. Son sourire était joli. Ses yeux étaient jolis. Ses cheveux bouclés étaient jolis. Il n’y avait pas d’artifices, ni rien d’incroyable.

Juste elle. Et elle était parfaite.

Jeudi 31 octobre 1996

« Allez, garde ce fichu bandeau sur les yeux, Lloyd ! »

Billy guidait Fergus Lloyd du mieux qu’il pouvait dans le passage secret qu’ils avaient emprunté. Le couvre-feu était dépassé depuis quelques minutes déjà et Rusard tournait activement dans les couloirs du château. Les passages secrets étaient toujours une bonne planque pour mener des missions de ce genre. Et ce soir, Billy comptait bien réserver une jolie surprise à son ami.

C’était son anniversaire et même si Fergus disait détester les surprises, il avait plutôt bien suivi les recommandations de Billy. A présent en 2ème année, ils avaient eu le temps de découvrir pas mal de passages secrets et des salles secrètes.

« On y est presque ! » dit Billy à l’oreille de Fergus. « Bouge pas, attends. »
« J’attends … » grogna Fergus.

Billy l’ignora et lâcha son épaule pour jeter un coup d’œil derrière la tapisserie. Ils venaient d’arriver au bout du passage secret et c’était le noir complet dans le couloir menant à la Tour des Gryffondor. Pas de Rusard en vue.

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Billy Prewett

« Tu n’triches pas ! » reprécisa Billy en attrapant à nouveau Fergus par les épaules.
« JE NE TRICHE PAS ! »

Fergus soupira mais se laissa faire par Billy qui le poussait en-dehors du passage. Il manqua de trébucher sur une pierre mais Billy le rattrapa. Il lui attrapa le bras et tous deux accélérèrent le pas jusqu’à la porte de la Tour des Gryffondor. Leurs pas résonnaient sur les pierres et Billy craignait que Rusard ou pire, Miss Teigne, soient attirés par ces bruits. Plus vite !!

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Argus Rusard

« Ah enfin ! » soupira Rhéa qui faisait visiblement le guet devant la porte.
« Oh ça va ! »

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Rhéa Angelos

Billy était essoufflé et posa ses mains sur ses genoux pour reprendre sa respiration.

« CA VA ?! » répéta-t-elle. « Ce n’est pas toi qui as du te cacher de Rusard. DEUX FOIS ! Encore une minute de retard, et je … »
« C’est bon, on est là maintenant ! » la coupa Billy, excédé.
« Pourquoi Rhéa est là ? » demanda Fergus qui avait toujours le bandeau sur les yeux.

Billy fit signe à Rhéa de se taire même s’il était trop tard. La rouquine le fusilla du regard avant de donner le mot de passe à une Grosse Dame représentée sur un tableau. Celui-ci tourna et laissa voir un tunnel qui s’enfonçait dans une salle plus grande. Rhéa leur emboîta le pas alors qu’un miaulement se fit entendre derrière eux. Billy déglutit et ne chercha pas davantage. Il poussa Fergus en avant alors que le tableau se refermait sur eux.

Ca y était. Ils étaient désormais en sécurité dans la salle commune des Gryffondor. Assez étrange de dire ça de la part des Serpentard. Leur salle commune était très différente de la leur. Il y avait plusieurs tapis, de gros fauteuils rouges, des fenêtres donnant sur le domaine de Poudlard, et un feu qui semblait brûler en permanence dans la cheminée, donnant un aspect chaleureux à la salle commune.

Rhéa lui fit signe de le suivre et ils empruntèrent des escaliers. Rhéa lui chuchota à l’oreille qu’elle et Casey avaient du les enchanter pour qu’ils ne se transforment pas en toboggan, comme le voulant la tradition quand des garçons essayaient de monter dans le dortoir des filles. Celui des filles de 2ème année avait été divisé en deux, contenant plusieurs filles cette année. Alex, Casey et Rhéa avaient ainsi pu s’arranger pour libérer une partie de leur dortoir afin d’organiser la surprise pour Fergus. Billy ne connaissait pas beaucoup les autres filles, une certaine Olympe Swan et une autre, Lyra Mulligan.

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Casey Murphy

Lui et Fergus entrèrent dans le dortoir. Les filles se tenaient sur un côté, gloussant de rire alors qu’elles tenaient des sarbacanes et étaient coiffées d’un chapeau festif. Christopher Elton était présent lui aussi, venu par ses propres moyens. C’était un jeune 1ère année avec qui Billy s’était lié d’amitié et il lui avait proposé de venir à la fête, même s’il disait que ce n’était pas son genre.

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Christopher Elton

« SURPRIIIISE ! » cria Billy en défaisant le nœud du bandeau de Fergus.

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Fergus Lloyd

Les filles se mirent à crier tandis que Chris lançait des sortilèges de feux d’artifice dans le dortoir. Fergus sursauta avant qu’un grand sourire ne fende son visage. Il avait ce don pour faire sourire n’importe qui dès que lui s’y mettait. Billy applaudit et se dépêcha de se placer entre Alex et Millie. Milicent était une Gryffondor que Billy avait mis du temps à apprivoiser. Encore aujourd’hui, elle avait un caractère qui ne cessait d’étonner Billy mais la vérité était que Billy s’amusait bien avec elle. Plus qu’avec Casey qui était une vraie gossip à elle toute seule et qui exaspérait toujours Billy. Mais elle et Rhéa étaient des amis proches d’Alex et Millie, qui, à elles deux, passaient pas mal de temps avec Fergus et Billy.

« Viens par ici ! » chantonna Millie.

Et un jour, je l'épouserai ! 483401
Millie Martin

Elle leur montra, juste au milieu du dortoir, un endroit où elles avaient installé des oreillers, des couvertures et plusieurs types de nourriture : chips salés, toasts au jambon-beurre, mini-burgers, toasts au saumon, mini-four en forme de citrouille, fruits, bonbons de chez Honeydukes, etc. Il y en avait pour tous les goûts. Et Fergus était très impressionné !

« Tu lui as offert quoi ? » glissa Billy à Alex.

Et un jour, je l'épouserai ! Gettyimages-103702818-1598908030
Alex Bennett

La jeune fille se tourna vers lui avec ce même visage éclatant qu’il aimait tant. Ses cheveux bouclés dansaient autour d’elle tandis que ses yeux riaient pour elle. A chaque fois que leurs regards se croisaient, Billy avait la sensation que son cœur ratait un battement. Pourtant, il ne pouvait pas être amoureux. C’était un truc de grand ça. Et puis, Fergus n’aurait pas arrêté de le charrier. Non. Il l’aimait juste bien. Et il aimait leurs regards échangés. Et leurs soirées illégales de ce genre. Et leurs batailles de boules de neige quand l’hiver était venu l’an dernier.

Oui, il aimait ces moments passés avec elle.

« Oh, et tiens … j’ai trouvé ça … »

Billy ne précisa rien sur l’endroit. En faites, il ne l’avait pas trouvé. Il l’avait plutôt commandé chez un commerçant de Pré-au-Lard. Il avait entendu cet été Joshua dire que sa fille aînée adorait les orchidées. Alors … quand Billy en avait vu une dans la vitrine de ce magasin …

Et un jour, je l'épouserai ! Orchidee-coiffure-de-mariee

« Je l’ai enchanté pour qu’elle ne fâne jamais. C’est une vraie. » précisa-t-il en montrant entre ses mains une orchidée blanche avec en son cœur du rose. « Je … peux ? »

Il désigna d’un doigt timide les cheveux d’Alex pour voir s’il pouvait lui accrocher la fleur derrière son oreille. Les autres ne s’intéressaient pas vraiment à eux de toute manière et étaient bien trop occupés à découvrir la nourriture sur les couvertures.

@ Victoire

Dernière édition par Billy Prewett le Sam 24 Juin - 11:01, édité 1 fois

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William Prewett

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Et un jour, je l’épouserai !

feat. Billy Prewett

{ ↬ Tomber Amoureux (1er amour) ↫ }

| Jeudi 31 Octobre 1996 |

Le temps passait et je me faisais à Poudlard. Au fait de quitter ma famille chaque fois que j’avais l’occasion de la revoir. Je n’avais plus envie de pleurer quand c’était le cas ; j’avais même plutôt hâte de retourner au château, de retrouver mes amis. Parmi eux, Millie Fernsby bien évidemment et Billy Prewett pour les plus importants. Je m’étais aussi bien rapprochée de Rhea Angelos et Casey Murphy grâce à Millie et j’aimais aussi traîner avec Fergus Lloyd grâce à Billy. Il y avait également d’autres personnes à qui je parlais de temps en temps mais le groupe essentiel était là.

Je ne faisais pas souvent de bêtises parce que je n’aimais pas me dire qu’on pouvait me remarquer de cette façon. L’étiquette de petit clown ne m’allait pas vraiment et puis je préférais encore que les professeurs m’apprécient, c’était bien plus agréable comme ça. Mais parfois j’admet que Millie ou Billy arrivaient à me convaincre de me laisser un peu aller. Un peu comme ce jour ; l’anniversaire de Fergus Lloyd. Comme ce garçon était mon ami et qu'un anniversaire ça arrive pas trop souvent, j’ai accepté de me laisser emporter dans le plan dangereux de l’anniversaire surprise. En plus Millie m’avait fait les yeux doux et j’aurais pas pu longtemps y résister si j’avais voulu.

Je m’étais retrouvée à attendre dans le dortoir que je partageais avec mes amies que Billy nous ramène Fergus. Rhea montait la garde pour eux et du coup Casey restait près de Millie et moi, toute agitée à l’idée que Rhea puisse se faire attraper. Elle avait proposé à son amie de monter la garde à sa place mais la tête de mule de Rhea lui avait répondu que ça allait le faire, qu’elle n’était pas obligée de la protéger de si peu. J’étais pourtant certaine que, de là où elle était, Rhea Angelos devait pester de s’être retrouvée à devoir guetter l’arrivée de Billy et Fergus qui devaient certainement être trop lents pour elle. C’est bien simple ; Rhea, si elle ne se plaint pas, elle n’est pas vraiment en forme.

Quand les bruits approchèrent, tout le monde s’était calmé. C’est vrai qu’en attendant on avait un peu commencé à discuter entre nous mais très vite on était revenus à notre mission ; donner une entrée festive à Fergus Lloyd.

« SURPRIIIISE ! »

Billy s’était exclamé en enlevant le bandeau que Fergus portait sur les yeux pour la surprise et, mes amies et moi, on avait crié de joie avec lui. Christopher Elton, un ami à Billy, lançait des feux d’artifices du bout de sa baguette et Fergus Lloyd avait un large sourire sur le visage. Il rayonnait, confirmant ce que l’on savait déjà tous ; la surprise était réussie!

« Viens par ici ! »

Millie montra à Fergus tout ce que l’on avait installé pour son anniversaire. Alors ça n’était clairement pas la plus grande fête de l’année mais c’était quand même pas mal ; nous étions fiers de ce que ça donnait. Fergus Lloyd semblait ravi et c’était l’essentiel. J’avais remarqué que Millie avait guetté la réaction de Fergus avec espoir et s’était illuminée quand il avait accueilli joyeusement la surprise.

« Tu lui as offert quoi ? »

Billy était venu à côté de moi pour me poser la question. Je lui avais offert un sourire rayonnant surtout parce que j’étais joyeuse depuis l’arrivée de Fergus. Enfin, avant cela, j’étais tout aussi souriante mais le fait de voir que tout s’était bien passé et que tout le monde était heureux, forcément ça avait le don de déteindre sur moi. En plus de ça j’étais toujours contente de voir Billy.

Je lui ai trouvé des cartes de Chocogrenouille! C’est pas dingue mais je ne savais vraiment pas quoi lui offrir

J’ai admis avec un rire aussi gêné qu’amusé. Après tout, Fergus Lloyd avait déjà bien aimé sa fête surprise alors je ne m'inquiétais pas trop concernant les cadeaux ; c’était sûrement un plus. En plus de cela, heureusement, je n’étais pas la seule à lui offrir quelque chose alors il aurait certainement des cadeaux plus intéressants à découvrir de la part d’autres amis. En plus, ça n’était pas un secret que Fergus et moi on se parlait surtout parce que nous avions des amis en commun et, si nous n’avions rien l’un contre l’autre, nous ne nous connaissions pas tant que ça. J’espérais simplement que si un jour je faisais une fête d’anniversaire où Fergus était invité il n’aurait pas le cadeau parfait, ou alors je n’aurais plus aucune excuse !
Après, comme mon anniversaire était pendant les vacances et que je le fêtait surtout avec ma famille, les chances étaient minces.

Tu sais, Millie parlait de l’idée de lui offrir un miroir à double sens

J’ai lancé un regard en direction de mon amie qui riait en essayant de lancer des bonbons et de les rattraper avec sa bouche et de viser celle de Fergus avec d’autres sucreries. Ces deux-là s’étaient vraiment bien vite entendus, un peu comme Billy et moi. J’étais contente du groupe que l’on formait. Quand Millie avait énoncé l’idée, je l’avais encouragée ; elle avait admis qu’elle aurait aimé pouvoir lui parler pendant les vacances par exemple et j’avais trouvé l’idée pas mauvaise. Meilleure que la mienne, en tout cas.

Et toi? T’es son meilleur ami, t’as dû quand même faire mieux que moi!

Je me demandai un peu, maintenant, ce que tout le monde avait offert à Fergus Lloyd. Je n’étais peut-être pas celle avec le cadeau le plus simple, finalement. Je ne savais même pas ce que Rhea Angelos et Casey Murphy avaient prévu d’offrir. J’avais entendu dire que Casey allait choisir un cadeau au nom de Rhea et elle-même mais je n’étais pas sûre que ça s’était fait. Même si, au fond, j’imaginais très bien Rhea Angelos refuser de se fatiguer à trouver un cadeau à offrir à Fergus de qui elle n’était pas si proche que ça et Casey chercher quelque chose pour rattraper la flemme de son amie.

« Oh, et tiens … j’ai trouvé ça … »

Ramenée à nouveau à Billy, j’avais arrêté de laisser mon regard traîner partout pour me tourner entièrement vers lui.

Oh wow!

J’avais écarquillé les yeux lorsque Billy m’avait présenté une très jolie orchidée… Ma fleur préférée! J’avais même couvert mes lèvres avec mes mains, prise d’un hoquet de surprise.

« Je l’ai enchanté pour qu’elle ne fâne jamais. C’est une vraie. »
Billy…

J’avais eu un sourire attendri et mes yeux s’étaient mis à pétiller de joie. C’était tellement gentil de sa part que je ne savais même pas comment je pouvais réagir à ça !

« Je … peux ? »

Il m’avait fallu un instant pour comprendre ce pourquoi Billy me demandais la permission mais dès que cela était monté dans mon cerveau, j’avais vivement hoché la tête.  

Bien sûr, vas-y !

Je m'étais légèrement abaissée au niveau de Billy pour le laisser placer la fleur dans mes cheveux. J’ai toujours été grande de taille et à ce moment-là je dépassais Billy Prewett alors le coup de main était nécessaire. Je n’y faisais pas trop attention ; j’étais habituée à être plus grande que mes amis alors ça ne me dérangeait pas.
Je m’étais redressée lorsque Billy avait terminé, amenant une main à mes cheveux pour effleurer la fleur qui y était accrochée du bout des doigts, rayonnante de joie.

C’est trop gentil, j’adore les orchidées en plus !!

Je n’étais pas sûre qu’il le sache ou que ce soit du hasard. Comme il l’avait dit ; il l’avait juste trouvée et il avait pensé à moi et ça c’était adorable de sa part.

Ça me va bien?

Pour plaisanter un peu, j’avais battu des cils en jouant des épaules. A cette époque je n’étais pas encore habituée à me faire belle alors ça me faisait bizarre de poser cette question ; j’étais obligée d’en rire pour que ça passe plus naturellement. N’empêche que, habituée ou non, ça me plaisait d’avoir cette petite fleur dans les cheveux. Peut-être là était le premier aperçu positif qui m’était offert de ma part de féminité.

J’y crois pas, t’as trouvé un meilleur cadeau pour moi que moi pour Fergus ; et c’est pas mon anniversaire !

J’avais légèrement ris. C’était fort, ça, quand même. J’en rougissais presque d’embarras. Mais ça devait être normal ; Billy me connaissait mieux que je connaissais Fergus Lloyd. Mais, encore une fois, je n’étais même pas certaine que la surprise était calculée au-delà du fait qu’il aie vu la fleur et pensé à me l’offrir.

Je vais la garder toute ma vie. Merci.

Je m’étais à nouveau penchée mais, cette fois, pour embrasser la joue de Billy rapidement. J’étais sincèrement touchée et je voulais qu’il le sache. Bien sûr que je comptais la garder ; si elle ne mourrait pas alors pourquoi j’irais la jeter.

À ce jour, je l’ai encore, cette fleur.

« Vous faites quoiii? »

J’avais légèrement sursauté alors que Millie était venue s’incruster pour, elle l’avait dit, voir ce que Billy et moi faisions.

On discute, c’est tout

Millie avait plissé les yeux et nous avait scannés du regard tour à tour, Billy et moi, l’air sceptique.

« Mouaiiiis…. »

Elle s’était penchée en avant pour me regarder de plus près, posant son bras autour de mes épaules. Et puis, Millie s’était redressée avec un grand sourire.

« Vous venez? Je suis en train de battre le record de chocoballes attrapées au vol avec Fergus ! »

J’assurai qu’on allait venir voir ça et Millie s’était redressée en s’exclamant que c’était cool mais qu’on avait plutôt intérêt à rappliquer rapidement pour profiter du spectacle avant qu’il soit terminé.

« En fait, jolie la fleur Alex! »

Un clin d'œil et Millie était retournée battre son record. Moi j’avais un peu rougit en pensant que sûrement les autres allaient remarquer aussi et demander d’où elle venait. Pas que j’avais honte ou que ça me gênait mais je ne savais pas trop pourquoi je réagissais comme ça à cette idée.

On dirait qu’on est attendus…

Pour chasser un peu cela j’avais un peu plaisanté, passant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. J’avais finalement tendu la main à Billy.

On les rejoints?

Pour moi le geste n’était pas trop significatif. Il m'arrivait de prendre la main de mes amis, dont Billy. C’était affectueux, certes, mais pas autant que ça le serait dans le futur…
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Dernière édition par Alex Bennett le Ven 19 Juil - 17:43, édité 2 fois

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Billy Prewett
Contexte
Nous sommes le jeudi 31 octobre 1996. Billy Prewett est le deuxième fils de Louis et Adèle Prewett et a entamé sa deuxième année à Poudlard. Très ami avec Fergus Lloyd, il célèbre son anniversaire dans la Tour des Gryffondor où sont réunis d'autres amis à eux.

Et un jour, je l'épouserai !
La poitrine de Billy se gonfla de fierté en entendant l’exclamation de surprise d’Alex face à la fleur qu’il tenait entre ses mains. Elle avait même mis ses mains devant ses lèvres, comme le font la majorité des filles quand elles sont surprises. C’était adorable et en même temps, Billy ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle cachait ainsi l’un de ses plus beaux atouts.  

« Bien sûr, vas-y ! » répondit-elle en se penchant légèrement.  

Billy s’appliqua à ne pas lui tirer les cheveux ni à la pincer par erreur et sortit même sa langue entre ses dents pour se concentrer. Il tenait à faire les choses bien. Et ce n’était pas qu’il était plus petit qu’il était moins doué pour plaire aux filles.  
« C’est trop gentil, j’adore les orchidées en plus !! Ça me va bien ? » demanda-t-elle en effleurant du bout des doigts la fleur à présent accrochée à ses cheveux.  

Billy hocha vivement la tête et rougit presque aussitôt, comme s’il craignait que quelqu’un l’ait vu faire un compliment à une fille. En plus, Alex balançait légèrement les épaules et battait des cils pour se montrer. Billy risqua un regard vers Fergus qui était pourtant tout occupé à défendre les qualités des Tornades de Tutshill, son équipe de Quidditch préféré, face à Chris et Millie.  

« J’y crois pas, t’as trouvé un meilleur cadeau pour moi que moi pour Fergus ; et c’est pas mon anniversaire ! » rit Alex.  
« Ce n’est pas difficile. » répondit Billy. « Toutes les nanas aiment les fleurs ... »  

Il rentra les mains dans ses poches et haussa les épaules, comme s’il était un peu gêné. Après tout, il n’y avait pas de quoi s’en vanter éternellement, même s’il devait avouer que voir la jeune fille glousser et se dandiner devant son cadeau le faisait se sentir important.  

« Je vais la garder toute ma vie. Merci. »  

Et elle se pencha pour embrasser la joue de Billy. C’était rapide, comme une plume effleurant rapidement la peau. C’était doux comme un coton. C’était chaud comme le soleil de l’été. Billy porta la main à sa joue, à l’endroit même où les lèvres d’Alex avaient rencontré sa peau. C’était agréable. Même très agréable. Il leva les yeux vers elle, sans doute un peu béat, la bouche entrouverte comme voulant dire quelque chose qui pourtant ne sortirait jamais. Et soudain …  

« Vous faites quoiii ? »  

La tête blonde de Millie était apparue dans le champ de vision de Billy qui détourna rapidement les yeux d’Alex, soudain grognon.  

« Rien pour toi ! » dit-il, dédaigneux.
« On discute, c’est tout. » ajouta Alex.
« Mouaiiiis…. »  

Billy l’affronta du regard alors que Millie les scannait tous les deux, comme n’étant pas convaincu de leurs justifications. Elle était gonflante cette fille-là, de quoi se mêlait-elle ?! Billy avait une soudaine envie d’être fort désagréable mais quelque chose lui disait qu’Alex ne serait certainement pas de cet avis. Heureusement, avant qu’il n'ait pu dire quoi que ce soit, Millie changea de ton et passa son bras autour des épaules de son amie.  

« Vous venez ? Je suis en train de battre le record de chocoballes attrapées au vol avec Fergus ! »
« Ouais, c’est bon, lâche-nous, on arrive ! » laissa échapper Billy, clairement ronchon à présent.  

Énervé, il observa les jeunes filles plaisanter avant que Millie ne lance :  

« En fait, jolie la fleur Alex ! »  

Billy plissa les yeux, suspicieux. Mais Millie ne se tourna pas vers lui et retourna auprès de Fergus, l’air innocent.  

« Elle est débile c’te nana-là. » s’exclama-t-il en croisant les bras.  

Qu’est-ce que ça pouvait lui faire qu’Alex ait une fleur dans les cheveux ? Elle était jalouse ? Pas de sa faute si Fergus n’avait rien prévu pour elle. Après tout, ils étaient là pour l’anniversaire de Fergus et non pour s’échanger des cadeaux. Billy pour Alex c’était … juste comme ça. C’était tout. Pas besoin d’en faire toute une citrouille !  

« On dirait qu'on est attendu … On les rejoint ? »  

Alex pencha la tête vers lui et lui tendit la main. Elle … voulait que Billy lui tienne la main ? Lui, le petit garçon ? Billy déglutit. Un instant plus tôt, sous l’effet du baiser, Billy aurait surement pris sa main sans réfléchir. Mais là, avec l’interruption de Millie …  

« Ouais. » répondit-il.  

Mais il ignora la main tendue d’Alex et partit s’asseoir en tailleur entre Chris et Fergus. Loin d’Alex. En faites, tout le reste de la soirée, il l’ignora. Comme s’il avait honte. Il était grognon et même le sourire et le rire de Fergus ne parurent pas le dérider. Il détourna les yeux aussi lorsque Rhéa et Casey remarquèrent l’orchidée dans les cheveux d’Alex, bien décidé à ne rien laisser paraître. Qu’il était bête ! Pourquoi avoir acheté un cadeau à une fille ?!  

Plus tard, en regagnant leur salle commune avec Chris, Fergus se pencha vers Billy.  

« C’était toi, l’orchidée ? »  

Billy fronça les sourcils.  

« Hein ? »
« Te fatigue pas ! » rit Fergus. « Je vous ai vu. C’était … mignon ! »
« Ta gueule ! »  

Le rouge monta aussitôt aux joues de Billy qui jeta un œil à Chris. Celui-ci marchait un peu plus devant eux, les mains dans les poches, faisant visiblement comme s’il n’entendait rien. Leurs pas résonnaient dans les couloirs vides du château.  

Fergus rit à nouveau face à la réaction de son ami, déclenchant un peu plus la susceptibilité de Billy.  

« Tu n’comprends rien. Et puis d’abord, t’aurais du faire quelque chose toi aussi pour Millie, ça aurait évité qu’elle vienne nous casser les pieds. »
« Qu'est-ce que tu racontes ? »  

Fergus avait cessé de rire et de marcher. Il regardait Billy droit dans les yeux.

« Millie et moi, on est seulement amis. Et elle est plutôt cool comme nana ! On s’éclate bien ensemble. Toi et Alex, c’est une autre histoire. Ça se voit qu’il y a quelque chose de plus … »  

Cette fois-ci, Billy ne s’énerva pas. Fergus reprit sa marche alors que Billy s’était stoppé, étudiant ses propos. Quelque chose dans la manière dont Fergus l’avait dit indiquait que c’était loin d’être malveillant. Ils n’avaient que 12 ans (et 13 ans pour Fergus) et l’amour était encore bien trop abstrait.  

« Tiens tiens tiens … »  

Billy se retourna d’un bond mais il était trop tard. La lanterne de Rusard l’éblouit aussitôt.  

« Mr. Prewett hors des dortoirs à une heure pareille ! Et voyons voir qui l’accompagne ... »  

Billy tourna la tête vers le couloir, espérant que ses amis avaient fui. Chris était en effet déjà loin. Mais Fergus revenait tranquillement sur ses pas, les mains dans les poches.  

« Mr. Lloyd. Eh bien ! Une belle brochette … J’ai hâte d’expliquer au professeur Rogue que deux Serpentards traînent dans les couloirs à deux heures du matin … Allez vous coucher, bande de voyous ! Et ne faites pas demi-tour, sinon Miss Teigne le saura et me le dira. »

Billy voulut répliquer mais Fergus lui passa un bras autour du visage, mettant une main sur sa bouche et l’emmena avec lui tranquillement jusqu’au dortoir. Miss Teigne restait sur leurs talons.  

« T’es con ! » se débattit Billy au bout d’une minute. « T'aurais du partir. »
« A la vie à la mort, mon pote ! »  

Et Fergus éclata de rire, un rire qui résonna longtemps encore dans les couloirs du château.  

Lundi 30 juin 1997

Un affreux cauchemar réveilla Billy. Du sang, des corps, des cris. Et la Marque des Ténèbres. Tout en sueur, Billy se redressa dans son lit.  

Il y avait du bruit en bas, dans la salle commune.  

« Fergus ? »  

Le garçon se retourna dans son lit mais ne bougea pas.  

« Fergus ! »
« Quoi ? » grogna-t-il, encore endormi.
« Il se passe quelque chose je crois ... »  

Il tendit à nouveau l’oreille. Pourtant, il n’y avait pas matière à s’inquiéter. Ils étaient à Poudlard, l’endroit le plus sûr au monde, protégé par le sorcier le plus puissant du Royaume-Uni, alias Albus Dumbledore. Mais pourtant, le rêve de Billy ne cessait de lui revenir en tête et un étrange pressentiment lui enserrait la poitrine.

Il se leva d’un bond de son lit et se dirigea vers celui de Fergus en face.

« Réveille-toi ! J’te dis qu’il se passe quelque chose. »  

Le blondinet grogna à nouveau mais ne repoussa pas Billy. Il se frotta les yeux, bailla et se redressa sur un coude. Il regardait Billy de la même manière que faisait Edmund quand Billy le réveillait après un cauchemar.  

« Tu as dû rêver, qu’est-ce que … ? »  

Mais Fergus n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’un cri résonna. Un frisson parcourut le dos de Billy alors que Fergus rejetait les couvertures de son lit. Un autre garçon de leur dortoir leur intima de rester là, avec lui, mais Fergus et Billy courraient déjà dans la salle commune. Il y avait déjà quelques élèves, sans doute alertés par les bruits eux aussi. La salle commune avait beau se situer sous le lac de Poudlard, même si les bruits étaient étouffés, on entendait clairement le bruit d’une bataille dans le château.  

Des 6ème et des 7ème années étaient dans un coin et murmuraient avec agitation. Billy déglutit. Il n’était pas serein. Quelque chose lui indiquait qu’ils n’étaient pas en sécurité.  

« Alors, t’as pissé dans ton lit, Prewett ?! »  

Billy tourna la tête vers Ian, un sourire torve sur le visage. Sirius Green était évidemment sur ses talons, sa baguette en main. Que comptait-il en faire ?  

« Va te faire voir, Wen. » répliqua Billy.
« Quelqu'un sait ce qu’il se passe en-dehors ? » demanda Fergus, plus pragmatique.
« Thomas Scott-Rosier dit que les Mangemorts ont envahi le château et que la Marque des Ténèbres flotte au-dessus du domaine. »  

C’était Sirius qui avait parlé. Il était difficile de savoir s’il se réjouissait ou non de cette nouvelle. Ce gars était totalement fermé. Néanmoins, Billy crut apercevoir une lueur ambrée dans ses yeux avant que Sirius ne détourne le regard pour rejoindre ledit Thomas. Billy tira le bras de Fergus.

« Faut qu'on aille voir ce qui se passe ! »
« T'es fou ! S’il y a vraiment des Mangemorts, il vaut mieux rester à l’abri ici. »
« Oui mais Alex et Millie ne sont peut-être pas au courant. Et j’ai entendu les 6ème années dire que l’Armée de Dumbledore combattait près des Tours ! »

Fergus se mordit la lèvre, hésitant. Mais en voyant le préfet des Serpentard ordonner aux plus jeunes de retourner dans leurs dortoirs, son habituel mépris des règles reprit le dessus et il fit signe à Billy de le suivre. Tous deux revinrent dans le dortoir où Fergus récupéra sa cape d’invisibilité et indiqua à Billy de venir avec lui dessous. Les deux Serpentard se glissèrent hors du dortoir, tout en slalomant ensuite entre les élèves qui s’agitaient dans la salle commune. Et puis, ils se glissèrent en dehors.  

Comme à leur habitude, les cachots étaient sombres et humides. On entendait en écho les bruits de la bataille au-dessus. Fergus sortit sa baguette en premier, rapidement imité par Billy. Tous deux étaient en pyjamas mais ils étaient bien déterminés à aller retrouver leurs amies malgré le danger.  

Progressant rapidement mais surement, ils grimpèrent par les escaliers mouvants jusqu’à ce qu’ils arrivent dans un couloir où les combats faisaient rage. Un sort fusa près d’eux alors qu’on entendait Hermione Granger donner des conseils à Neville Londubat, aux prises avec deux Mangemorts.  

« Il ne faut pas rester là ... »  

Billy claquait des dents. Les chaleurs étouffantes qu’ils avaient ressenties ces derniers jours étaient bien loin. C’était comme si les Mangemorts avaient amené avec eux un froid glacial ainsi que tout désespoir. Il y avait des traces de sang, et des cris résonnaient par à-coups. Soudain, un nouveau sortilège frappa Fergus dans le ventre. Celui-ci tomba en arrière, faisant glisser la cape d’invisibilité sur eux deux.  

« Fergus ! » s’écria Billy en se précipitant vers son ami à terre.  

Fergus était complètement sonné même si aucune trace de sang ne se voyait. Pourtant, Billy était clairement effrayé. Fergus ne répondait pas et à quelques mètres des adultes se battaient sans faire de cas des deux plus jeunes. Billy regardait de tout côté, essuyant rapidement ses yeux qui s’étaient remplis de larme sous la panique. Où était son père ? Il était forcément au courant de la bataille. Était-il au combat ? Protégeait-il les élèves ? Le cœur de Billy battait la chamade jusqu’à ce qu’une voix familière le fit lever la tête.  

« Rhéa ? »  

La jeune rouquine avait sorti sa tête derrière une tapisserie. Son visage était sale et elle présentait une légère entaille sur le front. Mais un regard déterminé brûlait dans ses yeux.  

« Fergus ? » demanda-t-elle en désignant le Serpentard toujours étendu au sol.  

Billy secoua la tête pour indiquer qu’il ne pouvait rien faire de plus. Tout d’un coup, un sort siffla contre son oreille, le faisant sursauter. Derrière lui, les combats s’étaient rapprochés. Lorsqu’il retourna la tête, Rhéa était sortie de sa cachette et attrapait Fergus par les bras.

« Aide-moi, on va le porter jusque dans le passage secret. » indiqua la jeune fille.

Billy hocha la tête et attrapa les chevilles de Fergus. Tous trois s’engouffrèrent dans le passage secret derrière la tapisserie. Contrairement à ce à quoi il s’attendait, il ne faisait pas sombre. Trois baguettes étaient allumées. Il y avait Casey, qui se tenait le bras comme s’il avait été touché par un maléfice. Le regard choqué, elle semblait avoir pleuré. Millie était près d’elle et caressait ses cheveux d’un air réconfortant. Et, juste derrière elle, il y avait Alex.

@ Victoire

Dernière édition par Billy Prewett le Sam 15 Juil - 15:15, édité 1 fois

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William Prewett

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Et un jour, je l’épouserai !

feat. Billy Prewett

{ ↬ Tomber Amoureux (1er amour) ↫ }

| Lundi 30 Juin 1997 |

Les filles… Les filles ! Réveillez-vous !!

Péniblement, j’ouvrais les yeux alors qu’on me secouait et qu’une voix familière me sommait de m’éveiller plus rapidement. Il ne fut pas difficile pour moi de reconnaître la voix inquiète et agacée de Rhea Angelos.

J’ai frotté mes yeux et me suis redressée sur mon lit dès que, à peine réveillée, j’ai réussi à lire l’urgence dans la voix de mon amie. Millie semblait s’être réveillée avant moi et être un peu plus en forme, à cet instant.

Qu’est-ce qu’il se passe?

La voix de ma meilleure amie était fatiguée mais sûrement plus vive qu’aurait été la mienne si j’avais parlé en première.

C’est Casey… Elle est partie et elle ne revient pas et il y a du bruit… Et  puis je crois avoir entendu un cri…

Mes yeux bien frottés, je voyais à présent mieux le visage de Rhea. Elle portait une entaille au visage et semblait dans un mauvais état. La peur se lisait sur ses traits. Je crois que jamais je ne l’avais vue aussi inquiète avant cela et, très vite, l’alerte m’avait réveillée. Il y avait de quoi flipper, surtout avec ce qu’elle venait de nous raconter. En plus, maintenant que j’étais levée, je l’entendais aussi ; il y avait bel et bien des bruits étranges à Poudlard.

Hein ? Mais… Où est-ce qu’elle est partie?
Et pourquoi?

Alors que Millie et moi cherchions à comprendre, Rhea s’énervait et se pressait. Elle gesticulait nerveusement sur place et fronçait les sourcils.

C’est pas la question ! Il faut aller voir !

Millie et moi, on s’était regardées un instant. Je crois qu’on était toutes les deux l’une aussi confuse que l’autre. C’est vrai… Pourquoi Casey était partie? Avait-elle voulu chercher la source du bruit? Vu son caractère, cela n’aurait pas été impossible.

Je vais y aller.

Rhea Angelos s’était redressée et avait affirmé haut et fort. Elle eut l’air motivée un instant, puis à nouveau les traits de son visage avaient trahi son inquiétude et ses craintes.

Vous pouvez venir avec moi? … S’il vous plaît…

Encore un échange de regard entre Millie et moi. Rhea Angelos qui demandait poliment, qui disait “s’il vous plaît”, c’était une première. Ça n’aidait pas à rendre la situation moins inquiétante. Dans un autre contexte on aurait taquiné la rouquine, mais là c’était limite flippant.

Je t’accompagne.

Millie s’était levée, l’air décidée. Je n’avais pas tardé à faire de même, refusant de laisser mes amies seules.

On t’accompagne.

J’avais rapidement corrigé. Rhea nous avait regardée, Millie et moi, tour à tour. Puis elle avait souri doucement. Ça avait été très rapide mais Millie et moi-même avions vite comprit que ce doux sourire était un “merci” de la part de notre camarade.

Rhea Angelos se glissait donc hors de la chambre et nous l’avions suivie de près.

On n’avait pas pu trop avancer avant de tomber sur un effroyable champ de bataille. A ce jour, je serais incapable de vous raconter ce que mes yeux ont vu à ce moment-là. J’étais un peu figée, incapable de comprendre. Poudlard n’était plus ce qu’elle avait été et je crois que mon esprit ne l’acceptais pas.

Heureusement, les deux autres filles étaient plus alertes que moi. Rhea Angelos cherchait son amie du regard, Millie avait attrapé ma main et la serrait. Je crois que ma meilleure amie essayait de me rassurer, de montrer qu’elle était là. Mine de rien, ça m'aidait un peu.

En avançant, quelqu’un avait fini par nous appeler. Une voix, encore une fois, assez familière. Rhea avait capté en premier et s’était agitée davantage jusqu’à l’apercevoir, enfin.

Casey !

Elle n’avait pas attendu de vérifier qu’on la suivait avant de courir rejoindre Casey Murphy qui s’était planquée. Heureusement que Millie était vive parce que, moi, j’aurais été capable de ne pas même être capable de suivre Angelos. Millie courut à se suite en tirant mon bras et, bientôt, nous étions toutes les quatre réunies et plus ou moins bien cachées.

Rhea et Casey s’étaient jetées l’une dans les bras de l’autre immédiatement. Enfin, Rhea avait plutôt serré son amie tremblotante contre elle. Casey serrait son bras et , les filles et moi, on a vite deviné qu’elle était blessée.

Qu’est-ce que tu fiches là !? Qu’est-ce qu’il t’es arrivé au bras ?

Rhea s’était vite mise à s’inquiéter et Casey avait commencé à pleurer. Elle n’avait pas répondu concernant son bras mais elle avait admis, avec un peu de honte, qu’elle avait pris peur et qu’elle s’était planquée ici sans oser en sortir. Ses yeux d’ambre pétillaient à cause des larmes.

Bien vite, Millie et moi avions commencé à sortir la tête pour prendre conscience de ce qu’il se passait hors des limites de notre petite bulle. Des sorts qui fusaient, des sorciers qui se blessaient plus ou moins gravement, des cris… Un climat terrifiant, en somme.

En lisant l’inquiétude sur mon visage, Millie eut vite fait de me tirer à elle, de nouveau derrière la tapisserie qui nous protégeait toutes. Elle avait pris mon visage entre ses mains et me forçait à me concentrer sur elle, sur son visage, sur ses paroles. Je crois que j’angoissais pas mal et que Millie l’avait remarqué. Encore une fois, elle faisait du bon boulot pour me calmer.

Billy !

J’avais totalement décroché lorsque j’avais entendu Rhea Angelos prononcer ce prénom. J’admet que depuis que j’avais pris conscience de la terrible bataille qui prenait place à Poudlard, je n’arrêtais pas d’y penser. “Comment vas Billy?”. Il m’était pourtant impossible de demander à voix haute, de me résoudre à essayer de le retrouver. J’étais… Terrifiée. Alors quand Rhea l’appela, je ne pus que réagir.

Fergus ?

Rhea avait la tête sortie hors de notre cachette alors on ne pouvait pas trop interpréter ce qu’elle voyait exactement, outre le fait qu’elle avait aperçu Billy et Fergus, apparemment. Mais là? Sa voix ne présageait rien de bon. J’avais lancé un regard vers Millie qui avait pâlit. Quand Rhea se glissa hors de la cachette, Millie sembla vouloir la suivre mais j’avais attrapé son bras, un peu égoïstement.

Reste…

J’implorais et, après avoir beaucoup hésité, Millie avait hoché la tête et s’était posée à côté de moi. Casey, elle, était venue à nos côtés. Elle semblait toujours aussi flippée à l’idée de sortir. Du coup, Millie s’était approchée d’elle et avait commencé à essayer de la réconforter. Moi j’étais resté un peu en retrait, j’étais déjà rassurée qu’elles soient là, Millie et Casey.
Heureusement, Rhea revenait bientôt avec Billy. Tous les deux portaient un Fergus qui ne semblait, pour le moins, pas en forme. On voyait plutôt bien grâce à la lumière de nos baguettes.

Billy…

L’air inquiet, je m’étais un peu rapprochée du niveau de Millie et Casey pour mieux voir comment se portait Billy Prewett. J’étais super inquiète et j’admet qu’à ce moment-là il m’était difficile de réfléchir à autre chose qu’à l’état du garçon.

Fergus !

Millie avait lâché Casey pour se rapprocher de Fergus Lloyd rapidement. Elle s’était penchée au-dessus de lui pour essayer de le secouer un peu. A peine tout de même : Millie voyait bien qu’il n’était pas en état de se faire secouer comme un cocotier mais elle semblait super inquiète à son tour. Je savais qu’elle aimait beaucoup Fergus alors je comprenais sa réaction désespérée. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si Billy était dans l'état de Fergus actuellement…

Qu’est-ce que vous êtes venus faire ici? Qu’est-ce qu’il s’est passé?

J’avais commencé à questionner Billy avant que Millie ne lève les yeux vers lui à son tour.

Qu’est-ce qui lui est arrivé ? Il faut faire quelque chose !

Millie semblait ne pas se calmer alors, à mon tour, j’avais saisi sa main pour l'aider à souffler. Après un regard en ma direction, elle s’était forcée à souffler un peu pour se calmer. C’était difficile mais, de toute manière, rien n’allait s’arranger en paniquant, c’est certain…

| Samedi 16 Mai 1998 |

Je balançais mes pieds, assise en salle d’attente à Sainte Mangouste. Mes parents avaient accepté de m’emmener voir Billy qui était hospitalisé. J’étais flippée même si j’essayais de rester calme. J’avais le regard rivé vers le sol et j’essayais de contrôler ma respiration pour rester patiente le temps que l’on nous autorise à aller voir Billy. Ma mère passait ses doigts dans mes cheveux pour me réconforter. Ça fonctionnait un peu.

Billy n’était pas le seul à avoir souffert de ces tortionnaires de Mangemorts et des batailles qui s’en étaient suivies, à cause du règne de vous-savez-qui. Je m’en étais plutôt bien sortie, pour ma part, mais des personnes qui m’étaient proches avaient eu moins de chances. Des camarades à Poudlard avaient même perdus la vie… Autant dire que tout était difficile, depuis.

Dans mon cercle d’amis plus proches, Billy était à l'hôpital, Millie m’avait beaucoup aidée et avait dû se faire soigner mais elle était vite sortie d’affaire. Rhea et Casey ne s’étaient pas lâchées et Casey avait été sacrément blessée mais Rhea s’est assurée de la surveiller jusqu’à ce qu’on la soigne. Casey avait été hospitalisée aussi mais je crois qu’elle était sortie, j’avoue que je ne savais plus tout sur qui s’en sortait comment… En fait, mon esprit était focalisé sur Billy Prewett.

Alors que mon esprit imaginait les pires scénarios, mes parents et moi on eut enfin le droit d’aller voir Billy. Je m’étais levée rapidement et j’avais pris nerveusement la main de mon père. Ma mère me couvait de son regard inquiet et ce jusqu’à arriver devant la porte de la chambre de Billy. Je m’étais arrêtée pour souffler une seconde avant d’oser toquer et entrer.

Billy… Salut.

Mes parents avaient salué Billy aussi et étaient restés un peu en retrait , sûrement pour me laisser de l'espace. J’en avais besoin alors je ne pouvais que les remercier pour cela.

J’avais un peu avancé pour me retrouver à côté du lit de Billy. Mon réflexe avait été de poser ma main sur la sienne. Je l’avais regardé un moment en pinçant ma lèvre inférieure. Billy avait l’air épuisé… Ce qui n’était pas surprenant. Mais à le regarder comme ça, l’image du garçon inconscient au milieu de la Grande Salle à Poudlard avant qu’on ne le sauve m’était revenue.

Comment tu te sens…?

Je n’allais pas demander s’il allait bien. Je n’imaginais pas qu’il puisse aller bien. Mais j’espérais un peu qu’il se sente mieux déjà. Qu’il y ait de l’espoir. Qu’il n’aie pas trop mal. Je m'inquiétais terriblement pour lui…
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Et un jour, je l'épouserai ! 15dVfZkEt un jour, je l'épouserai ! 7GmzBfDEt un jour, je l'épouserai ! MQdDOMf
What doesn't kill you makes you stronger !!

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Billy Prewett
Contexte
Nous sommes le lundi 30 juin 1997. Billy Prewett est le deuxième fils de Louis et Adèle Prewett et est sur le point de terminer sa 2ème année à Poudlard. Mais d'étranges bruits se font entendre dans le château avant que la rumeur ne se propage : des Mangemorts sont entrés dans le château. Billy est inquiet pour les filles de Gryffondor et avec Fergus, ils décident d'aller les prévenir.

Et un jour, je l'épouserai !
« Billy… » formèrent les lèvres d’Alex en le voyant.
« Salut Alex. » dit-il, la voix encore rauque d’avoir pleuré.

Elle était belle. Malgré la bataille, malgré les horreurs qu’il venait de voir, Billy était incapable de penser à autre chose. Alex était là, dans ce passage secret, de la poussière dans ses cheveux, de la crasse sur le visage, les yeux apeurés. Mais elle était belle. Tout simplement.

« Fergus ! » s’écria Millie en voyant le corps du Serpentard près de Billy.

Billy déglutit, se massant la nuque, mal à l’aise. Tout de suite il était gêné. Mais il se promit que si Fergus se réveillait un jour, il lui raconterait immédiatement l’attitude que Millie avait eu à son égard.

« Qu’est-ce que vous êtes venus faire ici ? » demanda alors Alex. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

Oui. Le but premier de leur venue dans les couloirs. C’était tellement stupide maintenant à bien y réfléchir. Billy ouvrit la bouche pour répondre mais Millie, toujours paniquée, prit à son tour la parole.

« Qu’est-ce qui lui est arrivé ? Il faut faire quelque chose ! »
« Il a pris un sort dans le ventre … » commença Billy, mal à l’aise. « Je … C’est ma faute, j’ai insisté pour qu’on sorte. Je voulais … enfin, j’ai cru que vous auriez besoin d’aide. »

Billy leva les yeux vers Alex qui avait réussi à calmer Millie. Celle-ci soufflait bruyamment, essayant visiblement de calmer sa respiration.

« Je voulais … te … vous voir. » avoua-t-il.

Un silence tomba dans le passage. Ils étaient simplement éclairés par les baguettes des filles et on entendait au-delà de la tapisserie les bruits de la bataille. Rhéa rompit alors le silence, visiblement elle était déterminée à prendre les rênes.

« Il faut qu’on s’éloigne. Casey, les filles vont t’aider. Billy, toi tu vas m’aider à porter Fergus. On retourne dans notre salle commune. On y sera à l’abri. »
« Non ! » s’écria Billy. « Les … Certains Serpentard ont dit qu’une bataille avait lieu juste devant votre porte. »

Il commença à tortiller entre ses doigts un bout de la cape d’invisibilité qu’il avait pensé à ramasser avant de se glisser derrière la tapisserie. Il était mal à l’aise à nouveau. Parmi les Serpentard, il était bien connu que nombre d’entre eux avaient un lien de parenté avec les Mangemorts. Parfois, ils l’étaient eux-mêmes. Drago Malefoy ou Thomas Scott-Rosier pour ne citer qu’eux … Les filles pensaient-elles que Billy n’était pas digne de confiance ? Après tout, il était dans les couloirs avec le corps de Fergus Lloyd, inconscient.

« Bien. » répondit finalement Rhea. « Alors nous allons rester ici. »

La rouquine regarda tour à tour les personnes autour d’elle, comme veillant à avoir leur assentiment.

« On va dresser un mur de protection. On va se relayer. Millie, tu commences avec moi ? »

La Métamorphomage hocha la tête et toutes les deux sortirent leurs baguettes. Ensemble, elles lancèrent un « Protego » et une boule argentée se forma autour de leur groupe. Les bruits à l’extérieur étaient comme étouffés et une chaleur sembla se répandre autour d’eux. Ainsi, si quelqu’un venait à trouver leur cachette, ils auraient toujours cette protection.

Mais personne ne vint. A tour de rôle, ils se relayèrent pour tenir la protection active. Billy veillait sur Fergus qui restait toujours inconscient. Il respirait toujours et cela le rassurait déjà. Quant à Alex, il ne pouvait s’empêcher de lui glisser des coups d’œil de temps en temps, comme pour s’assurer qu’elle était bien là, avec lui.

Quand la bataille fut terminée et qu’un grand remue-ménage se fit entendre, tous sortirent de la tapisserie. Rhéa et Billy portèrent Fergus alors que le petit groupe rejoignait d’autres élèves. Tous étaient sortis de leur salle commune et se dirigeaient au-dehors. Des pleurs se faisaient entendre et un drôle de murmure circulaient.

Arrivés dans la cour, le murmure se fit plus distinct.

« Albus Dumbledore est mort. »

Millie porta une main à sa bouche. Tout Poudlard était réuni, dehors, dans la cour. Des professeurs étaient là eux aussi. On entendait au loin la cabane de Rubeus Hagrid, le garde-chasse brûler. Mais il n’y avait plus aucune trace des Mangemorts.

« Billy ! Vous êtes là, les enfants. »

Louis Prewett venait d’arriver vers eux, le professeur Chastang sur ses talons. Ils avaient été tous deux plongés dans la bataille au vu de leurs blessures et de la crasse sur leurs vêtements.

« Qu’arrive-t-il à Mr. Lloyd ? » demanda le professeur Chastang.
« Il a reçu un sort … » avoua Billy, mal à l’aise.
« Je vais l’emmener tout de suite à l’hôpital ! »

Louis posa une main sur le bras du professeur Chastang qui avait déjà commencé à faire léviter le corps de Fergus.

« Où iras-tu ensuite ? » murmura Louis.
« Je ne peux pas continuer d’enseigner au château … Pas maintenant qu’Albus est mort. »

Et un jour, je l'épouserai ! Louis-x-Ethan-1

Le regard grave, les deux professeurs se confrontaient. Puis Louis tapota maladroitement l’épaule du professeur Chastang avant que celui-ci ne s’éloigne. Soudain, ce fut à ce moment-là que le professeur McGonagall, à l’autre bout de la cour, leva sa baguette. Une lumière dorée brilla au bout de celle-ci. Petit à petit, elle fut imitée par les autres professeurs, puis par les élèves.

Et un jour, je l'épouserai ! Rip-harry-potter

Billy regarda son père qui leva à son tour sa baguette puis il croisa le regard d’Alex à côté de lui. Il déglutit. Ils assistaient à l’un de ces moments marquants de l’histoire, n’est-ce pas ? Il frissonna avant de prendre la main d’Alex, naturellement. Millie les vit et à son tour, elle attrapa la main de Casey. Rhéa, en retrait, resta seule mais calla son dos contre celui de Casey. Et tous, ils levèrent leur baguette pour rendre un dernier hommage au directeur de Poudlard.

Samedi 16 mai 1998

Deux semaines. Deux semaines depuis que la bataille de Poudlard était terminée. Deux semaines où le pays avait commencé à se reconstruire. Chaque jour, la Gazette annonçait qu’un nouveau Mangemort avait été attrapé par les Aurors. Sa mère était sur le terrain même si elle avait annoncé qu’elle avait posé tout un mois de congé cet été. Ils partiraient en vacances. Tous ensemble, en famille. Billy avait hâte. Hâte de s’éloigner de cet hôpital, de l’Angleterre aussi.

Les journées commençaient à toutes se ressembler à l’hôpital et petit à petit il retrouvait la forme. Il ne sentait plus cette vive douleur lui enserrer la poitrine. Elle avait tout doucement disparu. Mais ses forces étaient limitées. Son père et Edmund avaient essayé de le sortir un peu du lit pour aller marcher et faire des exercices mais ses gestes étaient encore maladroits et il était rapidement épuisé. Cependant, il avait repris des couleurs et ses cheveux qui avaient eu largement le temps de pousser et boucler derrière ses oreilles blondissaient avec le soleil de mai qui traversait la fenêtre.

Quelqu’un toqua à la porte et le cœur de Billy rata un battement. Aujourd’hui, les Bennett avaient promis qu’ils viendraient. Enfin, disons plutôt Alex avait promis qu’elle viendrait. Son père le lui avait certifié. Il avait essayé de se coiffer, un peu maladroitement. Il s’était habillé, ayant enfilé un sweat par-dessus ses vêtements d’hôpital. Les draps cachaient son bas de jogging. Au moins était-il assis.

« Billy … Salut. » avait dit Alex en entrant.

Les appréhensions de Billy s’étaient aussitôt envolées. Elle était là. Alexandra Bennett. Elle était venue.

« Salut Alex. » dit-il avec un sourire sur les lèvres.

Il ne pouvait s’en empêcher. Cela lui venait naturellement quand il la voyait.

« Bonjour Billy. » dirent Josh et Roza Bennett.

Billy leur sourit mais son regard se reporta aussitôt sur Alex qui s’était approchée prudemment de son lit avant de poser sa main sur la sienne. Son cœur bondit dans sa poitrine et il tenta de ne pas avoir l’air trop idiot.

« Comment tu te sens … ? » demanda la jeune fille.
« J’ai vu pire. » dit-il en tentant un sourire rassurant. « Et toi, comment tu vas ? »

La présence des parents d’Alex l’empêchait de faire un truc trop stupide, comme remettre une mèche de ses cheveux derrière ses oreilles. Ça aurait été trop bizarre sans doute.

« Tu sais, je voulais te dire … »

Il se mordit la lèvre, regardant un instant Josh et Roza, toujours au fond de la chambre. Ils parurent sans doute comprendre puisqu’ils commencèrent à se diriger vers la porte.

« On sort parler un moment avec Louis. On revient plus tard, d’accord ? »

Billy les regarda quitter la chambre et, dès que la porte se fut refermée, il se tourna à nouveau vers Alex avec un sourire timide.

« J’ai un peu fait l’idiot je crois à la bataille de Poudlard. » dit-il, la regardant avec hésitation pour essayer de lire ses pensées. « Je voulais … je voulais être utile. Et avec Joey on s’est lancé dans la bataille. Je regrette, tu sais. J’aurai du, j’aurai dû chercher à te rejoindre. Tu n’as pas eu trop peur ? »

Avait-elle vu les morts dans la Grande Salle ? Avait-elle été attaquée, elle et leurs amis ? Avait-elle été blessée ? Il avait envie de lui dire combien il avait pensé à elle, combien il aurait aimé la protéger. Il allait le lui dire quand …

« Salut mon pote ! » lança Fergus.

Le bras en écharpe, un paquet de Dragées à la main, il entra dans la chambre d’hôpital, Millie sur ses talons. Le regard de Billy s’éclaira en les voyant.

« Hey ! Qu’est-ce que vous faites là ?! »
« Salut Alex ! Bah … on est venu te tenir compagnie. Tiens, tu veux une sucrerie ? »
« Evidemment ! »

Billy plongea la main dans le paquet tendu de Fergus qui le présenta ensuite à Alex. Billy jeta un regard vers Alex et tous deux échangèrent un long regard. Tout allait bien. Ils parleraient une autre fois. Après tout, la guerre était terminée et ils étaient tous les deux en vie. Jamais plus un mage noir ne viendrait s’immiscer entre eux. La vie était longue !

Mardi 28 juillet 1998

« Chère Alex,

Et un jour, je l'épouserai ! 7b6225a5d44177c67dd132be70a03efe

Je t’envoie cette carte d’Amérique, précisément de Los Angeles ! Tu te rends compte ? Je suis en Amérique ! Mon père et ma mère tenaient à ce qu’on prenne du temps en famille pour se retrouver. Et, même si je râle contre Edmund, je crois que j’apprécie ce voyage. Vi’ n’a pas arrêté de nous bassiner les oreilles d’ailleurs avec la dernière chanson d’une canadienne moldu, peut-être que tu connais ? Celine Donne ? Ou Cellian Dion ? Peu importe. Elle a chanté pour un film et Vi’ n’arrête pas de nous la chanter à son tour tout en vantant la beauté de l’acteur principal du dit film.

Bref, on est à Hollywood, alors c’est normal de craquer sur le cinéma. D’ailleurs, je dois avouer que certaines choses me plaisent pas mal ici. Tu connais Peter Sullivan ? C’est un acteur très connu dans le coin et demain, on va avoir droit d’assister à un tournage où il est la vedette. J’ai plutôt hâte.

Comment tu vas ? Quelles sont les nouvelles en Angleterre ? Tu as pu voir Millicent ? Rhéa et Casey ? Bientôt, nous serons tous réunis à nouveau à Poudlard. Ce sera une année démentielle !

A très bientôt, Alexandra !

PS : Il n’est pas impossible que je te ramène une nouvelle orchidée … »

Vendredi 4 décembre 1998

La 4ème année de Billy était désormais bien entamée. Billy avait du mal à réaliser que déjà 3 mois le séparait de la rentrée. Le château de Poudlard était en pleine reconstruction. Il y avait du travail et certaines parties avaient été désaffectées. Mais la bonne humeur était revenue. La bonne humeur et les rires tranquilles. Oh il y avait encore des périodes difficiles. Des dates anniversaires, des pleurs liés à des traumatismes qui resteraient des années encore. L’heure était à la reconstruction, aussi bien du château que chacun. Il était étrange notamment de ne pas s’inquiéter pour Vi’ et son amie Shanna. Elles ne risquaient rien, rien de bien méchant. Quant à Edmund, à présent en 6ème année, il ne cessait de fanfaronner. Dans un an il effectuerait sa dernière année à Poudlard et ne cessait de le clamer sur tous les toits.

D’un autre côté, Billy était ravi de retrouver un peu de normalité. Il y avait notamment Ian Wen. Ce dernier avait été exécrable l’an dernier, se moquant des plus jeunes lorsqu’ils revenaient avec des blessures causées par les Carrow. Il était aussi l’un des premiers à cracher sur la défaite d’Harry Potter. Seulement voilà, Harry Potter avait gagné et les Mangemorts n’étaient plus. Certains Serpentard n’étaient pas revenus à l’école. Certains parents avaient sans doute décidé de les changer d’école. Mais Ian était toujours là et même s’il la ramenait beaucoup moins au sujet des Mangemorts, il ne pouvait s’empêcher d’entrer en concurrence avec Billy, notamment sur un domaine bien particulier …

« Le bal, c’est dans deux semaines, Billy ! Et Wen a déjà une cavalière. » s’écria Fergus à voix basse.

Ils étaient dans la bibliothèque. Billy ne comprenait pas trop comment il s’était retrouvé ici. Il détestait la bibliothèque et y échappait dès qu’il pouvait. Il aurait plutôt préféré s’entraîner sur le terrain de Quidditch même si le terrain avait gelé. Il avait échoué aux sélections de Quidditch cette année mais ne désespérait pas d’y arriver l’an prochain. Mais voilà, Fergus était le garçon le plus sérieux qui soit dans ses études et Billy devait bien avouer que depuis qu’il avait trouvé son projet d’avenir – devenir acteur – il essayait de faire un effort pour s’appliquer à rendre les devoirs en temps et en heure.

« Je sais ! » souffla Billy, ne masquant pas son agacement. « Mais Livia ne veut toujours pas m’embrasser. Et, je suis persuadé que je vais me prendre un vent si j’insiste trop. »

Billy se massa la nuque. Depuis la rentrée de septembre, certaines choses avaient changé. Fergus et Billy étaient quand même des garçons populaires. Et ils formaient un groupe joyeux avec les filles de Gryffondor. Mais les hormones commençaient à jouer et Billy ne voulait absolument pas se faire doubler par Ian qui avait certainement déjà du embrasser une fille. Peter Sullivan, lui, en embrassait des dizaines devant l’écran. Billy devait assurer pour être au niveau !

« T’y vas avec qui, toi ? »
« CHUT ! »

Billy se rapetissa sur sa table en entendant la voix criarde de Mme Pince les intimer de se taire. Il ne pouvait s’en empêcher : cette femme le faisait vraiment flipper avec son nez de fouine et ses yeux ronds comme une chouette.

Et un jour, je l'épouserai ! SpottedCleverAssassinbug-size_restricted
Mme Pince (Indira Varma)

« Je pense demander à Casey de m’accompagner. J’ai entendu dire que Millie avait déjà un cavalier. » dit-il sombrement. « Hey ! Pourquoi t’y vas pas avec Rhéa ?! »
« J’sais pas. Trop bizarre. Ce sont des amies. »

Fergus roula des yeux.

« Et alors ? Ce sont des filles. »

Et, comme répondant à ces paroles, une chevelure brune s’installa près d’eux. Alex Bennett. Billy déglutit en la voyant. Cette année encore, la jeune fille avait changé et tout comme Billy, elle avait pris quelques centimètres. Mais désormais, ils faisaient la même taille et Billy avait essayé de se muscler un peu avec ses entraînements de Quidditch.

« Salut … » dit-il.

Rhéa arriva à son tour et agita ses cheveux roux devant lui avant … de s’asseoir sur ses genoux ?! Billy déglutit et regarda Alex, gêné. Pourtant, il ne la chassa pas. C’était agréable même. Le seul problème, c’était qu’il ne savait pas où poser ses mains.

« Hey Rhéa ! » lança Fergus. « Billy a quelque chose à te demander … »

Billy jeta un regard mi-surpris mi-furieux à Fergus avant que la jeune fille ne tourne la tête vers lui. Elle avait commencé à se maquiller et ses cheveux roux sentaient bons la canelle. C’était différent d’Alex qui, elle, sentait plutôt la vanille.

« Ah oui ? » demanda-t-elle.
« Euuuuh … oui … Je … enfin, je me demandais … »

Le cœur de Billy battait la chamade et Rhea sur ses genoux finissait de le déstabiliser. Pourtant il devait se lancer. Comme Fergus avait dit : Ian avait déjà sa cavalière. Et le bal, organisé par McGonagall pour ramener de la joie dans le château, aurait lieu dans deux semaines, soit le dernier vendredi avant les vacances de Noël. Le professeur McGonagall ne leur en avait parlé qu’après Halloween. Elle disait que le Ministère avait payé pour de nouvelles décorations et pour une animation musicale. Tout ça était organisé de toute façon dans le but de réconforter les élèves. Ils devaient à nouveau pouvoir se sentir chez eux entre ses murs et se créer de nouveaux souvenirs heureux. Et quoi de mieux qu’un bal, où les amis pouvaient s’amuser et où les couples pouvaient se créer ? Pour Billy à présent en 4ème année et avec les hormones en ébullition, c’était l’endroit parfait pour faire ce qu’il avait à faire.

« Je … est-ce que tu voudrais être ma cavalière pour le bal ? » se lança-t-il enfin.

Le garçon se mordait la lèvre, attendant anxieusement la réponse de la Gryffondor, évitant soigneusement le regard d’Alex. De toute manière, elle était au courant qu’il flirtait avec pas mal de filles depuis le début de l’année. Et puis, Alex et lui n’étaient qu’amis, non ? Alors où était le problème ? Billy faisait sa vie, Alex faisait la sienne, n’est-ce pas ? Avait-elle un cavalier d’ailleurs ? Une étrange sensation se produisit dans son ventre, comme si une pierre était tombée en ayant rien que envisager l’idée qu’Alex soit accompagné d’un garçon.

@ Victoire

Dernière édition par Billy Prewett le Jeu 10 Aoû - 14:51, édité 1 fois

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William Prewett

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Et un jour, je l’épouserai !

feat. Billy Prewett

{ ↬ Tomber Amoureux (1er amour) ↫ }

| Samedi 16 Mai 1998 |

« J’ai vu pire. »

J’ai vu que Billy avait tenté un sourire pour me rassurer. Je ne peux pas dire que ça aie été réellement efficace mais, pour lui, j’avais fait l’effort de sourire en retour doucement. Histoire de lui montrer que tant qu’il affirmait qu’il allait bien, alors je lui faisait confiance. C’était sûrement important pour lui de certifier qu’il s’en sortait bien, qu’il avait connu des choses plus effrayantes.

« Et toi, comment tu vas ? »

J’ai un peu mordu ma lèvre inférieure.

Je vais bien…

J’ai doucement soupiré et baissé le regard vers la main de Billy que mon pouce s’était instinctivement mit à caresser.

C’est pas moi qui suis sur un lit d'hôpital…

Je m’en étais très bien sortie par rapport au reste du groupe. Que ce soit Billy ou Fergus ou Casey… Finalement, Rhea s’en était un peu mieux tirée que ces trois-là et puis il y a eu Millie et moi qui nous sommes protégées au mieux et qui ne pouvions qu’être affreusement inquiètes pour nos amis.

« Tu sais, je voulais te dire … »

J’avais levé les yeux à nouveau vers Billy, curieuse d’entendre ce qu’il avait à me dire. Cette fois, c’était lui qui se mordait la lèvre. Son regard s’était même dirigé vers mes parents qui, rapidement après ça, avaient décidé de s'éclipser.

« On sort parler un moment avec Louis. On revient plus tard, d’accord ? »

Moi-même j’avais regardé mes parents et avais hoché la tête. Dans la pièce, nous avions tous compris que, quoi que Billy aie à me dire, il ne voulait pas le dire devant mes parents. Du coup , mon cœur s’était serré d’appréhension. Était-ce quelque chose de mauvais? De grave? Je n’en étais pas certaine. D’autant plus que, une fois la porte fermée, un doux sourire s’était installé sur le visage de Billy.

« J’ai un peu fait l’idiot je crois à la bataille de Poudlard. »
Oh ça, oui !

J’avais froncé les sourcils et pris un ton un peu moralisateur mais c'était bien parce que je m’étais faite du mauvais sang et que je m'inquiétais encore à son sujet. Je ne lui en voulait pas pour autant pour avoir agi comme il l’avait fait. Nous étions tous jeunes et faire des trucs débiles était dans notre nature, d’autant plus dans un contexte si particulier.

« Je voulais … je voulais être utile. Et avec Joey on s’est lancé dans la bataille. Je regrette, tu sais. J’aurai du, j’aurai dû chercher à te rejoindre. Tu n’as pas eu trop peur ? »

J’avais roulé les yeux et claqué la langue.

Tu aurais dû te mettre à l’abris, voilà ce que tu aurais dû faire.

Bien évidemment, je n’allais pas préciser que j’avais beaucoup pensé à le rejoindre également. Millie m'avait bien retenue, comme une très bonne amie était censée le faire. Mais sans elle? Il n’est pas dit que je n’aurais rien fait d’idiot, moi non plus.

J’ai eu un peu peur, comme tout le monde… Mais Millie et moi on s’est serré les coudes. Et puis, c’est passé maintenant.

J’avais soupiré doucement. Rien que de le dire à haute voix “c’est passé”, c’était un ample soulagement.

« Salut mon pote ! »

Je m’étais tournée en direction de la porte que venaient d’emprunter Fergus et Millie , un paquet de dragées à la main. Notre moment seul à seul, à Billy et moi n’avait pas bien duré et, au fond, ça m'embêtait un peu… Mais, bien sûr, je le garderai pour moi.

« Hey ! Qu’est-ce que vous faites là ?! »
« Salut Alex ! Bah … on est venu te tenir compagnie. Tiens, tu veux une sucrerie ? »
« Evidemment ! »

J’avais répondu rapidement à Fergus et à Millie qui m’avait saluée en me prenant dans ses bras avant d’adresser ses salutations à Billy à son tour. Pendant que Millie me serrait dans ses bras, mon regard avait croisé celui de Billy et mon cœur s’était apaisé. Quelque chose dans son regard m’avait silencieusement affirmé que, maintenant que tout allait bien, nous aurions l’occasion de reparler tous les deux, certainement. Mais, pour le moment, nous allions profiter de la présence de Fergus et Millie pour fêter, avec quelques dragées, le fait d’avoir survécu, ensemble, à la guerre.

| Mercredi 29 Juillet 1998 |

Et un jour, je l'épouserai ! LGtMbrD

| Vendredi 4 Décembre 1998 |

Les choses allaient beaucoup mieux pour moi. J’avais passé de bonnes vacances à me détendre avec ma famille, à échanger des lettres avec mes amis (surtout avec Millie et Billy) et à me vider la tête. Enfin, j’avais également commencé à correspondre avec ma mère biologique : Della Miranda.

Comme je l’avais espéré, cette femme était vraiment sympathique. Au-delà de ça, elle était drôle. Elle était vraiment gentille et intéressée par moi, par ce que j’aimais faire, par ce que je devenais. Une partie de moi avait du mal à accepter qu’elle m’aie mise à l’adoption alors que les choses se passaient bien entre nous. Qu’on aurait pu être une vraie famille, pas seulement des “copines correspondantes”, terme qu’elle avait employé dans une de ses lettres. Et en plus j’avais appris que Della avait eu une autre fille après moi, une fille qui fréquentait Poudlard et qu’elle avait gardée, elle.

Comme je le fais souvent quand quelque chose m’embête, j’en ai parlé à ma mère. J’ai insisté sur le fait que j’étais heureuse d’avoir été adoptée par papa et elle et que je ne voulais pas les lâcher pour Della, parce que j’avais peur que ce soit mal pris… Mais maman a très vite comprit ce que je ressentais. Elle m’a conseillé de continuer à parler à Della et m’a assuré que l’inconfort passerait, comme le fait que je ne voulais même pas lui parler dans le passé. Sans doute maman avait raison. Quant à Naomi, ma petite demi-sœur biologique, maman m’avait conseillé d’aller lui parler quand je me sentirais prête. Elle m’avait dit que, en apprenant à connaître Naomi, je me ferais une idée plus précise de ce que je ressentais pour elle. Si je la voyais comme une sœur, une amie ou…

Et ma mère avait visé juste : j’avais parlé à Naomi - ou devrais-je dire Charlie (du nom qu’elle utilisait à Poudlard) et elle m’avait rappelé Lily sur tant de points… Charlie était une jeune sorcière pleine de ressources, drôle et intéressante. Une fille que j’étais ravie, à présent, de considérer comme une petite sœur, une vraie.

Et en tant que petite sœur, je comptais bien la protéger. Au même titre que Lily. Croyez bien que, après la guerre, j’avais du mal à laisser ma petite sœur chérie tranquille. Elle n’avait pas été gâtée durant le règne des Mangemorts et pourtant elle avait caché son don de Fourchelang au mieux. Maintenant, il était de mon devoir de grande sœur de ne rien laisser nuir à mes petites sœurs.

L’heure actuelle n’était pourtant pas aux histoires lugubres.

J’étais arrivée à la bibliothèque les bras chargés de bouquins. J’avais un peu envie de me plonger dans les cours tant que j’avais du temps libre mais, en arrivant, j’avais repéré Billy et Fergus a papoter ensemble. Difficile de les manquer : ils parlaient si fort que la bibliothécaire les avait repris peu avant que je passe la porte de la pièce.

« Salut … »

En m’installant avec les garçons, je leur avait décroché un sourire. Ils semblaient en plein débats et j’avais cru entendre parler de filles. Leur conversation gravitait sûrement autour du bal qui arrivait. Je ne l’oubliais pas, ce bal, mais je n’en parlais pas beaucoup parce que je ne voyais pas pourquoi en faire toute une montagne.

Coucou les gars, ça va? Vous parlez de quoi?

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Quand bien même j’avais entendu des noms et que j’avais mon idée de ce qu’ils racontaient, comme je l’ai dis, j’avais préféré faire mine de rien. Voir où ça mène. S’ils voulaient en parler en ma présence ou seulement entre eux. Moi tout m’allait , le sujet ne me dégoûtait pas mais il ne m’intéressait pas énormément. Pas encore, du moins.

Peu après moi, Rhea était arrivée, nous avait salué et s’était installée sur les genoux de Billy. Je dis ça comme ça, posément, mais sur le coup j’ai fais les gros yeux. Qu’est-ce qu’elle nous faisait, la rouquine !? Même Billy m’avait lancé un regard gêné. Mais il avait laissé Rhea se poser confortablement sans essayer de la faire bouger, alors j’en avais conclu que ça ne lui déplaisait pas trop non plus.

Ugh, je vous jure…

« Hey Rhéa ! Billy a quelque chose à te demander … »

Mon regard s’était dirigé vers Billy qui avait l’air surpris mais surtout pas super ravi par ce que venait d’entreprendre Fergus. Je ne savais pas trop quoi penser de tout ça, pour ma part. Du coup j’observais silencieusement.

Et un jour, je l'épouserai ! OCruzoa

« Ah oui ? »
« Euuuuh … oui … Je … enfin, je me demandais … »

Inutile de préciser que j’avais déjà compris la direction que prenaient les choses. Une partie de moi avait envie de s’en aller, et j’ignorais pourquoi. Mais je ne bougeais pas. Sûrement la curiosité avait-elle gagné cette bataille et j’avais envie de voir la suite de la scène.

« Je … est-ce que tu voudrais être ma cavalière pour le bal ? »

Billy mordait ses lèvres et Rhea, elle, avait un grand sourire. Elle faisait semblant de réfléchir, je le savais, savourant la énième demande qu’elle devait avoir reçue pour le bal. Rhea Angelos était une fille populaire et très jolie, il était évident qu’elle avait plusieurs prétendants.

« Oh, c’est trop chou que tu me le demande… »

Rhea avait glissé son bras par-dessus les épaules de Billy et le regardait en battant des cils. Rhea était mon amie, c’est vrai, mais parfois… Ce qu’elle pouvait faire pouffiasse ! On se disputait souvent à cause de ce genre de choses mais, là, je n’avais rien à dire.

« C’est très tentant, mais tu sais, pleins de garçons m’ont demandé aussi… »

Et voilà qu’elle exposait son succès. J’avais roulé des yeux et, sans y réfléchir, j’avais parlé.

Et Sebastian, alors?

Rhea s’était redressée sur les genoux de Billy et avait planté son regard dans le mien. Son regard était réprimandeur, comme si elle m’en voulait d’avoir mentionné Sebastian Drymörk, un garçon dont Rhea tentait d’obtenir l’attention. Cela fonctionnait doucement mais ils n’étaient pas vraiment proches, encore.

Quoi? Je t’ai juste entendue dire à Casey que tu allais lui demander de t’accompagner, alors je demande…

Honteuse, je ne laissais pourtant rien paraître. J’ignorais pourquoi j’avais parlé de Sebastian. Après tout, Rhea avait tout à fait le droit d’aller au bal avec Billy ! J’avais envie de me faire toute petite, de disparaître. J’aurais pu devenir rouge comme une tomate mûre. Mais je m’étais contrôlée et j’avais soutenu le regard de Rhea, histoire que mon excuse paraisse crédible.

« Oh, j’ai changé d’avis… »

Rhea fit cette moue. Celle qui ressemblait beaucoup à de la nonchalance mais que ses amis les plus proches traduisait comme un signe qu’il y avait quelque chose de pas super derrière. Sûrement avait-elle été rejetée par Sebastian. Et voilà que je m’en voulais d’avoir parlé de ce garçon… Il fallait que je me rattrape d’avoir été méchante.

Dans ce cas, tu sais, je pense que tu devrais accepter l’invitation de Billy. Vous allez bien vous amuser, c’est sûr.

Cette fois, Rhea avait semblé surprise. Il lui avait fallu un instant durant lequel elle m’avait fixé droit dans les yeux comme pour s’assurer que je n’avais rien d’autre à ajouter, que j’étais sérieuse, et puis elle avait fini par sourire.

« Dans ce cas… C’est d’accord. J’accepte d’être ta cavalière pour le bal ! »

Toute rayonnante, Rhea avait pivoté sur les genoux de Billy pour le regarder et lui offrir un sourire ravi. Pour ma part, j’avais rapidement souris avant de reprendre un visage plus neutre.

Bon, je vous laisse. J’ai des révisions sur le feu.

Mon ton avait été calme, posé, contrôlé. Tout pour que je n’ai pas l’air de fuir cette scène… Même si c'était ce que je faisais sans trop comprendre pourquoi j’en avais besoin.

Et puis, je ne mentais pas… J’étais venue pour réviser, en premier lieu.

« Attends ! Tu as un cavalier toi, au moins? »

Je m’étais levée et avait attrapé mes livres et Rhea m’avait interpellée juste avant que je commence à me défiler.

Je cherche pas de cavalier, j’y vais entre copines avec Millie.
« Je croyais que Millie avait un cavalier… »
Oui. Moi.

J’avais accordé un dernier sourire au groupe.

A plus.

Et j’avais tourné les talons. Mon sourire s’était effacé dès que j’avais tourné le dos aux trois autres.

La vérité étant que, la dernière fois que Millie et moi avions parlé du bal, j’avais mentionné qu’on pourrait s’amuser ensemble là-bas. Mais, à y réfléchir, nous n’avions pas exactement convenu que nous irions ensemble. Du coup, j’ignorais si Millie avait réellement un cavalier ou si les rumeurs étaient fausses.

J’espérais qu’elles soient fausses.

| Samedi 19 Décembre 1998 |

Billy Prewett !

J'avais interpellé Billy à la fin du club de duel. Je m’étais beaucoup amusée, j’étais très motivée et je crois surtout que j’avais beaucoup d’émotions à faire passer. Il me fallait me défouler, c’était certain. Et quoi de mieux pour ça que le sport ? C’est bien simple, je ne faisais que ça, m’entraîner, courir, etc… Lorsque je ne révisais pas. Plus le bal approchait et plus je laissais mon groupe d’amis pour me dépenser à ma manière.

Avoue tout, tout de suite. Tu m’as laissé un avantage, n’est-ce pas?

Un sourire en coin des lèvres, j’étais venue taquiner gentiment Billy pour lui avoir mit une sacrée pâtée aujourd’hui, en duel. Mais ça n’était pas méchant du tout, loin de là.

T’as soif ?

J’avais tendu ma bouteille d’eau à Billy. J’ignorais s’il en avait une à lui, je n’en avais pas vue, alors juste au cas où…

Alors, quoi de neuf? T’as l’air en forme aujourd’hui.

Comme je l’avais dit, j'étais souvent dans mon coin ces derniers temps. Ça faisait un moment que je n’avais pas réellement discuté avec Billy, alors j’avais envie d’en profiter un coup.

Le bal, la semaine prochaine, c’est ça? T’es pressé? Avec Rhea Angelos hein? Dingue.

J’avais gentiment bousculé Billy d’un coup d’épaule.

Tu vas en faire des jaloux.

J’avais encore un petit goût amer en repassant la scène à la bibliothèque dans ma tête et , du coup, j’évitais soigneusement de trop y penser.

Tu as une idée de ce que vont faire les autres? Genre Casey et Fergus, tu sais s’ils ont des cavaliers ? J’ai rien entendu dire à leur sujet.

Je me répète, bien sûr, mais je m’étais isolée pour faire du sport ces derniers temps… Autrement, je n’aurais pas manqué une miette des rumeurs sur le bal et qui y allait avec qui. Je crois surtout que je n’avais pas envie de trop me renseigner sur le bal.

Millie m’a confié l’autre jour qu’elle aurait trouvé fun d’y aller avec Fergus. Ça fait un moment maintenant mais j’hésite à mettre un plan en place pour rendre le rêve réalité, qu’est-ce que t’en penses?

Une lueur de malice était passée dans mon regard. Je crois que, à ce moment-là, je ne comptais pas réellement faire quoi que ce soit pour rapprocher Fergus et Millie pour le bal mais si Billy me suivait dans mon délire il y avait de grandes chances pour que je craque et que j’invente un truc.

En tout cas, je voulais te souhaiter de t’amuser là-bas… Je ne crois pas que je vais venir.

J’avais gardé un léger sourire histoire de montrer à Billy que tout allait bien, que ça n’était pas grave, quoi.

Je ne crois pas que les bals soient mon truc de base… Puis là, vous avez tous un cavalier ou une cavalière et moi… Je sais pas, j’ai pas envie d’y aller avec quelqu’un d’autre que vous.

J’avais bien failli dire “toi”. Mais sûrement parce que je m’adressais à Billy … N’est-ce pas?

C’est peut-être mieux que je me repose un peu, tu vois ? Si je viens je sais que l’un de vous va essayer de m’inclure à la soirée au lieu de profiter à fond. Ne serait-ce que Millie, je la connais, elle serait capable de lâcher son cavalier.

J’avais ri doucement. D’un rire sincère. Attendrie par le geste que Millie aurait eu à mon égard, je le savais.

Je vais sûrement prévenir les filles aussi, qu’elles ne me cherchent pas. Mais, vraiment, profitez à fond et racontez moi après, d’accord? Je veux tous les détails.

J’adressais un sourire lumineux à Billy, espérant vraiment qu’il ne le prendrait pas mal. Mon but n’était pas de dégouter qui que ce soit ou de le mettre mal à l’aise ou de le faire culpabiliser… Vraiment pas. Je voulais juste prévenir, comme je l’ai dit, pour qu’on ne me cherche pas au bal et que personne ne s’inquiète à mon sujet.
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Et un jour, je l'épouserai ! 15dVfZkEt un jour, je l'épouserai ! 7GmzBfDEt un jour, je l'épouserai ! MQdDOMf
What doesn't kill you makes you stronger !!

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Billy Prewett
Contexte
Nous sommes le vendredi 4 décembre 1998. Billy Prewett est le deuxième fils de Louis et Adèle Prewett et est en 4ème année. La guerre est terminée et l'heure est à la reconstruction dans le château de Poudlard. De son côté, à tout juste 14 ans, Billy commence à goûter les joies d'être un adolescent avec le titillement des hormones.

Et un jour, je l'épouserai !
Rhea Angelos était devenue rapidement une fille populaire auprès des garçons. Il fallait dire qu’elle savait mettre en valeur ses formes assez récentes avec la puberté. Même s’ils étaient amis, Billy se doutait qu’elle avait reçu pas mal d’invitations et qu’elle devait sans doute avoir accepté une autre.

« Oh, c’est trop chou que tu me le demandes… » dit-elle en posant son bras sur l’une des épaules de Billy.

La façon dont elle se mouvait sur lui produisait d’étranges sensations dans son ventre. C’était dingue. Il n’avait sans doute jamais ressenti ça auparavant. Mais là, c’était différent. Rhea, une belle et jolie fille, était assise sur ses genoux et battait des cils devant lui.

« C’est très tentant, mais tu sais, pleins de garçons m’ont demandé aussi… »

Billy se mordit la lèvre, prêt à avouer qu’il s’était un peu douté de ce genre de réponse. Mais Alex Bennett, qui avait jusque-là gardé le silence, réagit avant lui.

« Et Sebastian, alors ? »

Rhea se retourna d’un bond vers Alex, comme vexée qu’une autre fille qu’elle attire l’attention.

« Quoi ? » ajouta Alex. « Je t’ai juste entendue dire à Casey que tu allais lui demander de t’accompagner, alors je demande… »

Billy fronça les sourcils. Sebastian Drymörk était un 3ème année de Gryffondor. Il n’avait pas spécialement attiré l’attention de Billy jusque-là. Ce n’était qu’un gamin.

« Oh, j’ai changé d’avis… » minauda Rhea.
« Dans ce cas, tu sais, je pense que tu devrais accepter l’invitation de Billy. Vous allez bien vous amuser, c’est sûr. »

Si c’était possible, Billy fronça un peu plus les sourcils. Alex … les encourageait à aller au bal ensemble ? Pourquoi cela l’étonnait ? Après tout, Alex et Billy étaient amis. Et elle était l’une des plus proches amis de Rhea. Evident qu’elle voulait que ses amis s’amusent ! Billy secoua la tête alors que Fergus ajoutait son grain de sel.

« Ça pourrait être grave cool, c’est clair ! » dit-il en agitant sa plume devant ses yeux.
« Dans ce cas… C’est d’accord. J’accepte d’être ta cavalière pour le bal ! »

Rhea se retourna vers Billy, un grand sourire aux lèvres. Elle était plutôt jolie, c’était vrai. Billy sourit à son tour, osant poser une main sur la taille de la jeune femme. Après tout, elle allait être sa cavalière, alors autant dire qu’il allait poser une bande de fois sa main sur sa taille.

« Bon, je vous laisse. J’ai des révisions sur le feu. » lança Alex en se relevant.
« Déjà ? » soupira Billy.

Pourquoi ne restait-elle pas un peu ? Et puis, soudain une idée germa dans son esprit, une idée qu’il n’aimait pas beaucoup. Ce fut cependant Rhea qui la formula à voix haute.

« Attends ! Tu as un cavalier toi, au moins ? »
« Je cherche pas de cavalier, j’y vais entre copines avec Millie. »

Oh. Pas de cavalier. Billy ne savait pas pourquoi mais cette idée lui plaisait beaucoup.

« Je croyais que Millie avait un cavalier… »
« Oui. Moi. » précisa Alex, un sourire forcé aux lèvres. « A plus. »

Et la brune tourna les talons pour quitter la bibliothèque. Billy baissa la tête. Il ne savait pas quoi mais quelque chose le contrariait toujours sans qu’il puisse y mettre le doigt dessus.

« C’est moi ou elle était presque froide sur ses dernières phrases ? » demanda Fergus en regardant encore dans la direction où Alex était partie.
« Pff ! N’importe quoi. » soupira Rhea en quittant alors les genoux de Billy.

Un froid s’installa et Billy se surprit à penser qu’il aurait aimé que Rhea reste un peu plus longtemps près de lui.

« Vous les garçons, vous ne comprenez rien aux filles ! »

La Gryffondor eut toutefois un sourire et se pencha alors vers Billy pour déposer un baiser sur sa joue.

« A plus tard les garçons ! »

Et après un clin d’œil, elle disparut à son tour. Billy la regarda s’éloigner, observant la manière dont ses formes se déhanchaient de dos. Fergus le tira de sa rêverie avec un avion en papier.

« Hey ! Billy ! »
« Quoi ? »
« C’était … bien joué pour Rhea ! » dit-il avant de se pencher à nouveau sur ses devoirs.
« Tu crois que j’aurai dû inviter Alex ? » demanda abruptement Billy.

Fergus releva la tête, intrigué, comme si cette idée sortait de nulle part.

« Surement pas. Ça risquerait de gâcher votre amitié. Car c’est bien ce que tu me dis depuis genre la 1ère année, vous êtes juste amis ? »

Billy tourna la tête vers Fergus. Il n’arrivait pas à déceler si son ami était sérieux ou s’il sous-entendait quelque chose.

« Ouais, ouais bien sûr. On est juste amis. Ça aurait été bizarre d’y aller ensemble. »
« Bah voilà mon pote ! » se réjouit Fergus. « Alors, arrête de … »
« Messieurs Prewett et Lloyd ! »

Billy se ratatina aussitôt sur place en voyant Mme Pince arriver vers eux. Elle fit claquer un journal contre la table comme pour appuyer son mécontentement.

« Serait-ce possible de vous voir vous concentrer un peu plus sur vos devoirs plutôt que sur les courbes des jeunes filles de cette bibliothèque ? »

Billy balbutia quelque chose d’inaudible. Ce fut Fergus qui répondit.

« Ne vous inquiétez pas, Mme Pince. Nous nous mettons tout de suite au travail. »

Mme Pince foudroya Fergus du regard avant de faire de même vers Billy qui blêmit. Lorsqu’elle s’éloigna, Fergus se mit à chuchoter :

« J’comprends pas ce qui te fout les boules chez cette femme. »
« Elle me fait juste froid dans le dos. » frissonna Billy.

Les deux garçons se regardèrent avant de se concentrer en silence sur leurs devoirs respectifs. Mais Billy ne pouvait s’empêcher de penser au bal, à Rhea … et à Alex.

Samedi 19 décembre 1998

Le professeur Chastang siffla pour annoncer la fin du club de duels pour aujourd’hui. Billy repoussa les mèches de cheveux qui lui tombaient sur le front, ignorant deux filles qui poussèrent un soupir en le voyant faire. Il donna un coup de coude à Joey.

« T’as vu un peu ce que j’ai mis à Johns ?! Pas mal non ? »

Joey leva les yeux au ciel mais avant qu’elle n’ait pu répondre, une personne interpella Billy.

« Billy Prewett ! »

Le Serpentard releva la tête pour voir Alex Bennett arriver jusqu’à lui. Le cœur de Billy rata un battement et il vit du coin de l’œil Joey s’éloigner discrètement.

« Alex Bennett ! » reprit-il. « Que puis-je faire pour toi ? »
« Avoue tout, tout de suite. » lança-t-elle, encore essoufflée par les duels. « Tu m’as laissé un avantage, n’est-ce pas ? »

Billy la regarda, un sourire en cours de formation, avant de tout simplement éclater de rire. Il posa les mains sur ses hanches, reprenant sa respiration après un cours assez intensif.

« Vous noterez, miss Bennett, que je me bats toujours à la loyale … sauf quand il s’agit de toi et de ton esprit compétitif. »

A nouveau, il éclata de rire, la bousculant de l’épaule. Il portait un débardeur et un jogging et il était encore étrange pour lui de constater qu’ils faisaient la même taille dorénavant.

« Je préfère te laisser gagner. Au moins, je ne suis sûre que tu ne feras pas ta mauvaise perdante. » s’amusa-t-il, la taquinant à son tour.

La jeune femme, un sourire en coin, lui présenta sa bouteille d’eau.

« T’as soif ? »
« Ouais, merci ! » dit-il en avalant une grande gorgée d’eau.

Autour d’eux, quelques élèves donnaient un coup de main au professeur Chastang pour remettre la Grande Salle en place avant le déjeuner du midi et donc l’arrivée du flot d’élèves. Billy et Alex s’éloignèrent vers leurs sacs restés au fond de la salle.

« Alors, quoi de neuf ? T’as l’air en forme aujourd’hui. »
« Ouais, t’as remarqué ? » lança-t-il.

Il était heureux qu’Alex l’ait remarqué. C’était vrai, il se sentait bien. Il se sentait enfin un peu mieux dans son corps maintenant qu’il avait pris quelques centimètres. Il s’était entrainé à la fin de l’été aussi pour le Quidditch, au retour des vacances en Amérique, mais rien d’assez sérieux. Il avait maintenant un idéal masculin auquel il aspirait. Peter Sullivan. Il avait même commencé avec l’aide de Joey à s’entraîner pour devenir un Animagus. Rien de bien concret pour le moment, mais le manuel qu’ils avaient trouvé disait que cela prenait du temps.

« Le bal, la semaine prochaine, c’est ça ? T’es pressé ? Avec Rhea Angelos hein ? Dingue. »

Alex était encore un peu essoufflée, ce qui donnaient des phrases courtes et assez peu naturelles au final. Billy fronça les sourcils avant que la jeune femme ne le bouscule et déclare d’un air complice :

« Tu vas en faire des jaloux. »

Billy sortit une serviette de son sac et commença à se masser la nuque et les épaules avec.

« Ouais … sans doute. » dit-il, peu certain de la réponse à donner. « Rhea est une jolie fille c’est vrai. Ian Wen aura tout à m’envier. »

Il sourit à cette perspective. Ian Wen n’était qu’un sombre crétin qui pensait qu’à se la péter. Il fallait que quelqu’un le redescende de son piédestal.

« Tu as une idée de ce que vont faire les autres ? » demanda Alex. « Genre Casey et Fergus, tu sais s’ils ont des cavaliers ? J’ai rien entendu dire à leur sujet. »
« J’sais pas trop … » répondit Billy en haussant les épaules. « Fergus disait qu’il avait envie d’inviter Casey peut-être … »
« Millie m’a confié l’autre jour qu’elle aurait trouvé fun d’y aller avec Fergus. Ça fait un moment maintenant mais j’hésite à mettre un plan en place pour rendre le rêve réalité, qu’est-ce que t’en penses ? »

Billy croisa le regard d’Alex qui avait une lueur malicieuse.

« Qui êtes-vous, miss Bennett et que préparez-vous d’aussi machiavélique pour une Gryffondor ? »

Il donna un coup de serviette à la jeune femme avec lui aussi à présent un sourire en coin. Millie et Fergus, c’était une grande histoire. Tous les deux s’entendaient comme Niffleurs en foire ! Ils ne cessaient de rire, de faire les idiots ensemble, de créer de nouvelles farces. Ils étaient faits pour s’entendre, c’était indéniable.

« A dire vrai, Fergus pensait inviter Millie mais il a entendu dire qu’elle avait un cavalier … Alors, je suis partant pour organiser un truc ! »

Et puis, Billy devait l’avouer. Organiser quelque chose avec Alex lui plaisait bien. Il la regarda encore un instant, son regard s’attardant sur ses petits points noirs sur le nez, avant de remettre sa serviette dans son sac et de le balancer sur son dos.

« En tout cas, je voulais te souhaiter de t’amuser là-bas… »

Billy fronça les sourcils.

« Comment ça ? Tu … »
« Je ne crois pas que je vais venir. »

Billy ouvrit la bouche de surprise. Alors … elle ne mentait pas quand elle disait qu’elle n’avait pas de cavalier. Et si donc Millie y allait avec Fergus à présent … Billy déglutit. Alex gardait un sourire aux lèvres comme pour lui dire que cette histoire l’importait peu.

« Je ne crois pas que les bals soient mon truc de base… » ajouta-t-elle. « Puis là, vous avez tous un cavalier ou une cavalière et moi… Je sais pas, j’ai pas envie d’y aller avec quelqu’un d’autre que vous. »
« Ok … » répondit-il.

Ouais, peut-être que c’était pour le mieux en faites ? Si Alex était là et qu’il se passait quelque chose entre lui et Rhea, ce serait bizarre non ? Enfin, pas qu’il s’était déjà fait des scénarios jusqu’à 3h du matin, hein …

« Ouais, sans doute … » reprit-il.
« C’est peut-être mieux que je me repose un peu, tu vois ? Si je viens je sais que l’un de vous va essayer de m’inclure à la soirée au lieu de profiter à fond. Ne serait-ce que Millie, je la connais, elle serait capable de lâcher son cavalier. »

Alex se mit à rire et Billy eut un sourire lui aussi. Il était vrai que dans un autre contexte, ce bal aurait été sympa pour y aller entre amis. Juste la déconnade, et s’amuser. Mais Billy avait grandi et Ian était toujours son plus grand adversaire. Il devait faire sensation. Arriver au bal avec une cavalière. Montrer qu’il était un jeune adolescent qui pouvait plaire à la gente féminine.

« Je vais sûrement prévenir les filles aussi, qu’elles ne me cherchent pas. » ajouta Alex.
« Ouais, d’accord. » répondit-il d’un air distrait.
« Mais, vraiment, profitez à fond et racontez-moi après, d’accord ? Je veux tous les détails. »

Il resserra la sangle de son sac et hocha la tête.

« Ouais, aucun souci. On se fera un after tous ensemble pour dégrossir ça ! J’suis certain que Casey et Rhea auront pleins de gossip. » s’amusa-t-il. « Bon, allez, salut ! »

Il lui fit un petit signe de tête avant de tourner les talons pour quitter la Grande Salle et aller déposer ses affaires dans la salle commune. Ouais, c’était mieux qu’Alex ne vienne pas. Aucune distraction au moins.

Mardi 22 décembre 1998

Billy resserra son nœud papillon en regardant Joey s’éloigner avec Edmund. Il détestait cette idée. Comment sa meilleure amie avait-elle pu lui faire ça ? Il serra le poing avant que Rhea n’arrive à ses côtés, une main sur son bras.

« Alors, trésor, tu viens danser ? »

La jolie rouquine avait jeté quelques sortilèges à ses cheveux pour les laisser et les rendre brillants de perle à chaque fois qu’elle les agitait. Il posa le regard sur elle et sur sa robe rouge qui mettait en valeur ses formes.

« Ouais, j’arrive. »

Il se força à se concentrer sur la jeune femme et posa une main sur sa hanche pour la ramener vers la piste de danse. La fête battait son plein depuis maintenant une bonne heure. Après un discours du professeur McGonagall, la musique avait été lancée et après un moment avec des chansons traditionnelles, des chansons plus contemporaines avaient fait leur apparition.

Rhea commença à bouger les hanches et Billy se força à se concentrer dessus. Ce n’était pas difficile. Elle était vraiment jolie et savait y faire. Elle se trémoussait devant lui et agitait ses cheveux dans tous les sens. Billy bougeait un peu lui aussi mais Rhea attrapa ses mains pour les obliger à se poser sur sa taille. Billy dut rougir car Rhea sourit en se rapprochant de lui. Ses mains se resserrèrent alors autour d’elle et elle en profita pour coller son corps contre le sien.

Billy se fit alors bousculer et vit que Fergus venait d’arriver sur la piste avec Millie. Alex et Billy avaient réussi à organiser quelque chose et Millie avait finalement proposé à Fergus qu’ils y aillent ensemble. Fergus était élégamment vêtu avec son costard noir parfaitement repassé. Ses boucles blondes tombaient autour de lui et il avait offert une rose blanche à Millie en l’attendant devant la salle commune. Elle était éblouissante, mais toujours bien dans son genre.

« A FOND LES GARS ! » cria Fergus en passant à côté d’eux.

La musique avait changé de rythme et Billy sourit. Il fit alors tourner Rhea sur elle-même et elle gloussa alors que Millie lui chuchotait quelque chose à l’oreille.

« Elle est sexy ! » souffla Fergus à Billy.

Billy hocha la tête, bien incapable de dire autre chose. Oui, elle était sexy. Diablement sexy. Son regard croisa celui de Rhea. Était-ce le moment ? Devait-il l’embrasser ? Mais avant qu’il ne tente quoi que ce soit, Casey était arrivée vers eux. Cinq verres lévitaient devant elle alors qu’elle en dirigeait un vers chacun du groupe.

« Il y a de l’alcool ! » ajouta-t-elle en vidant le sien d’une traite.

Rhea fit rapidement de même et Billy ne se fit pas prier. Le liquide lui brûla la gorge et il toussa, attirant les moqueries de Rhea qui rendit son verre à Casey avant de presser à nouveau son corps vers celui de Billy. Il resserra alors ses bras autour d’elle, son regard plongeant un peu trop vers son décolleté alors que la musique changeait à nouveau. Rhea mordit ses lèvres et son nez vint caresser celui de Billy. Il avait soudain le souffle court. Rhea était très sexy c’était vrai. Et Alex n'était pas là ? Et puis qu’importe ? Rhea était sa cavalière. C’était logique qu’ils s’embrassent, non ? Et il en avait envie. Pas seulement parce qu’il avait vu Ian le narguer un peu plus tôt avec sa cavalière. Non, c’était aussi pour autre chose. Il sentait la chaleur se répandre dans tout son être alors qu’il serrait le corps de Rhea contre le sien. Il aimait la musique, il aimait son corps chaud contre lui, il aimait le doux mélange que Casey leur avait concocté. Lorsqu’elle revint d’ailleurs avec de nouveaux verres, Billy s’avala aussitôt le sien.

« Sexy … » susurra Rhea près de son oreille.

Leurs regards à nouveau se croisèrent. A côté d’eux, Fergus et Millie s’embrassaient à pleine bouche et s’éloignaient progressivement du monde. C’était le moment. Il voulait l’embrasser. Il en avait envie …

« Oh Alex ! Tu es venue ! »

Billy fut brutalement ramené à la réalité, alors qu’il regardait quelques instants plus tôt avec avidité les lèvres de Rhea. Alex était bien là, derrière eux, les regardant. Le cœur de Billy battait toujours la chamade alors que ses cheveux étaient décoiffés après avoir tant dansé, son corps toujours collé à celui de Rhea qui avait le bas de sa robe légèrement remonté.

@ Victoire

ϟ ϟ ϟ

William Prewett

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Et un jour, je l’épouserai !

feat. Billy Prewett

Tomber Amoureux (1er amour)

| Mardi 22 Décembre 1998 |

De base, je n’étais pas censée venir au bal, ce soir-là… Mais plusieurs facteurs m’ont fait changer d’avis.

Cette histoire de bal n’avait pas arrêté de me travailler après que j’aie dit à Billy puis aux filles que je n’y serais pas et j’ignorais pourquoi. C’était totalement stupide vu que j’étais résignée à ne pas m’y rendre, que je savais très bien pourquoi je n’y allais pas et que, quand j’avais pris ma décision, j’étais plutôt en paix avec l’idée.

Au début, ça allait. J’avais manigancé avec Billy pour rapprocher Millie Fernsby et Fergus Lloyd et, en fin de compte, Millie avait cédé et avait invité Fergus qui avait accepté de venir avec elle au bal. J’ai été super contente pour mon amie et c’est là que j’ai commencé à réfléchir à mon propre choix de ne pas venir au bal. Déjà, Millie m’avait fait remarquer que ce serait moins cool sans moi. D’un côté, je me suis dit que c’était vrai que de profiter du bal avec ma meilleure amie serait vraiment cool, à condition qu’elle et Fergus ne soient pas collés serrés toute la soirée. De l’autre, ben je le leur souhaitait, qu’ils soient collés toute la soirée.

Comme je ne savais pas quoi faire, j'avais envoyé une lettre à mes parents et à Della pour leur demander conseil et ils ont tous tenu le même discours en réponse : un bal pareil ça n’arrive qu’une fois dans une vie, je regretterais peut-être de ne pas avoir saisi l’occasion. Della a précisé que, de toute manière, je n’avais pas besoin de cavalier pour profiter à fond et je dois admettre qu’elle a touché juste. Je n’ai jamais pensé avoir besoin d’un garçon pour m’amuser, après tout ! Maman m’a raconté le bal de son adolescence, comme elle s’était sentie une autre femme dans sa jolie tenue et que la soirée avait été magique. En bref, maman, papa et Della m’avaient tous les trois encouragés vivement en me promettant une soirée inoubliable…

Alors j’ai fini par craquer.

Je me suis rendue au bal le soir prévu mais je n’ai pas de suite rejoint Millie et Fergus, ou Billy et Rhea. En fait, j’ai passé le début de la soirée avec Casey Murphy. Quand j’ai pris la décision d’y aller, j’ai demandé à Casey si elle y allait avec quelqu’un et, comme je m’y attendais, elle comptait y aller seule et sûrement guetter l’instant où Rhea lâcherai son cavalier pour passer une partie de la soirée avec sa meilleure amie. J’imaginais bien que Casey se retrouverait dans cette situation ; elle a tellement toujours collé Rhea qu’elle n’a jamais eu vraiment d’amis outre les personnes que Rhea fréquentent (et encore), et elle a toujours été du genre à trouver pleins de garçons craquants sans oser en faire quelque chose.

Du coup, Casey et moi on a décidé d’y aller ensemble avec plaisir.

J’admet qu’il m’a fallu un instant pour me recomposer quand j’ai aperçu Casey dans sa longue robe grise pailletée pour la première fois. Avec ses cheveux tirés en un chignon volontairement désordonné et son visage délicatement maquillé, je l’ai trouvée absolument magnifique. Je crois que jamais je n’avais posé un tel regard sur mon amie, avant ce soir-là.

Et un jour, je l'épouserai ! COJTrk1

T’es trop belle Alex !

Ces premières paroles à mon attention sont celles qui m’ont fait redescendre sur Terre.

Ah, je- euh..

Je me suis mise à marmonner, prise par surprise. J’ai baissé le regard pour jeter un œil sur ma propre tenue puis aie à nouveau levé les yeux vers mon amie, un sourire amical aux lèvres.

Merci beaucoup. Tu es magnifique, toi aussi.

Ma voix s’est faite plus douce et chaleureuse que je ne l’aurais voulu et Casey m’a remercié de sa petite voix timide, le rose monté aux joues. Sa réaction m’a fait gentiment rire ; j’ai bien reconnu là Casey Murphy, qui vire au rouge pivoine quand elle reçoit un compliment.

J’avoue que son compliment sur mon apparence m’a également fait plaisir parce que j’avais vraiment fait un effort, ce soir, pour être jolie. Ça n’était pas dans mes habitudes mais, d’après Della et ma mère, le fait de se faire réellement belle jouerait beaucoup dans la magie de la soirée. J’imagine qu’elles avaient raison parce que, passé la gêne initiale, je me suis sentie finalement plutôt bien dans mes baskets.

Littéralement, parce que je portais des baskets sous ma longue robe beige. Je me voyais mal être assez à l’aise pour porter autre chose.

Et un jour, je l'épouserai ! HhrHspJ

Pour ce qui est de mes cheveux et de mon maquillage, j’ai demandé l’aide de Chelly McGregor. Vous vous doutez que je n’aurais pas su quoi en faire de moi-même, si soudainement, après des années à ne pas prendre particulièrement soin de mon apparence. Chelly, elle, a toujours été une pro en makeup et ce malgré le fait qu’elle soit plus jeune que moi — d'une année seulement, mais tout de même, au collège ça faisait bien la différence ! —

Et un jour, je l'épouserai ! LPUINr3
chelly mcgregor (1998)

Chelly, c’est une fille super sympa et la cousine de Billy. Je ne doutais pas du fait qu’elle accepterait de me sauver la mise et, sans surprise, elle s’est occupée de mon cas avec joie. Elle m’a affirmé que, pour sa part, ça lui donnait un challenge comme elle n’avait pas souvent l’occasion de s’entraîner sur un visage bronzé et elle a ajouté que ça lui faisait super plaisir parce que je suis super jolie. Ça m'a flatté. Vraiment trop chou, cette fille !

Grâce à Chelly pour le visage et les cheveux et grâce aux conseils de Della pour la robe, je ressemblais à la parfaite jeune fille coquette du bal. N’empêche que je trouvais que j’avais de quoi pâlir à côté de Casey. Heureusement que je ne cherchais pas vraiment à être la plus belle de la soirée et que j’étais ravie de ne pas être la plus féminine des jeunes sorcières à Poudlard sans quoi j’aurais pu être verte de jalousie. Pendant les vacances d’été, Casey avait beaucoup changé. Comme Rhea, elle était devenue une vraie jeune femme. En plus d’avoir grandi, Casey avait la poitrine qui avait poussé et ses hanches s’étaient élargies. et on aurait pu facilement penser que j’étais plus jeune qu’elle, moi qui était encore plate, mince et qui n’avait pas de forme. Si j’étais grande c’est bien parce que j’avais toujours eu de longues jambes naturellement. En soi, j’avais l'impression d’être une gamine à côté de filles comme Rhea Angelos ou Casey Murphy.

Comme je l’ai dit, je n’étais pas jalouse, très à l’aise dans ma peau. En fait, ça m’arrangeait même pas mal d’avoir encore mon corps de “gamine” parce que j’étais sûre que je ne me sentirais pas à l’aise si j’avais des hanches et des seins comme Casey. Je pensais que j’aurais l’impression d’être dans le corps d’une autre fille. Et puis, c’est pas pratique d’avoir des formes comme celles de Casey pour le sport… Bref, j’étais très bien à ma place dans mon corps à moi. N’empêche que, doucement, je commençais à regarder les filles de mon âge différemment. Je n’étais pas encore certaine de la façon dont je devais l'interpréter, mais c’était là et c’était indéniable.

Quoi qu’il en soit, Casey était mon amie et j’étais bien décidée à m’éclater avec elle durant le bal. Le professeur McGonagall avait fait un discours et la musique avait été lancée. Ravie, j’avais invité mon amie à danser et elle avait accepté, très enthousiaste.

Et un jour, je l'épouserai ! IYBOuP9

Décidées à profiter à fond du bal, on avait dansé un moment et puis on était allées prendre des photos. C’est durant la séance photo que j’ai fait remarqué que ce serait cool qu’on retrouve les autres pour faire des photos de tout le groupe. C’était l’occasion de créer de vrais souvenirs, après tout !

Casey était d’accord, motivée à retrouver le groupe de suite. Malheureusement, en avançant dans la foule, j’ai bousculée une jeune femme qui tenait des coupes pleines. En fait, je ne sais pas qui a bousculé qui mais nos deux robes furent légèrement mouillées à cause des verres que l'autre fille tenait dans sa main. Il n’y eut pas vraiment de malaise, j’ai simplement encouragé Casey a retrouver les autres pendant que j’allais m’occuper de sécher ma robe avec l’autre fille. Casey m’a confié qu’elle pensait avoir repéré Rhea déjà il y a un petit moment et du coup je l’ai laissée filer en promettant que j’allais les retrouver.

Tandis que Casey avait décidé de rejoindre le groupe des verres à la main, moi je m’occupais de sécher ma robe tout en plaisantant avec l’autre fille qui n’était visiblement pas plus rancunière que moi. Comme son cavalier l’attendait, on s’est quittées plutôt rapidement et je suis partie à la recherche de mon groupe à moi, un peu pressée de tous les voir dans leurs tenues de bal.

Oh Alex ! Tu es venue !

Je fini par tomber sur Rhea et Billy qui dansaient ensemble, tous collés l’un à l’autre. J’avais envie de grimacer d’un coup, mais je me suis ravisée. C’est pas parce que les histoires d’amour ne m’intéressaient pas qu’il fallait que je juge celles de mes amis. Mine de rien, j’étais heureuse de les voir, même dans cet état.

Et oui, surprise !

J’avais un sourire lumineux. Rhea semblait sincèrement heureuse de me voir et je n’en doutais pas, c’était mon amie après tout ! Elle était absolument ravissante dans sa robe rouge et avec ses cheveux brillants décorés de perles. Billy, lui, n’était pas mal non plus, mais j’avais vite fait de deviner qu’il s’était bien dépensé : il était décoiffé et un peu débraillé. D’une certaine façon, ça lui donnait un style.

T’as vu, j’ai gardé la surprise !

Casey s’est exclamée, toute fière. Il est vrai qu’elle n’avait rien dit au groupe alors qu’elle savait que je venais avant tout le monde et qu’elle les avait retrouvés avant que je débarque. Venant d’une fille qui a tant de mal à tenir sa langue que Casey, ça relevait du miracle.

Vous êtes chou, tous les deux.

J’ai gentiment taquiné Rhea et Billy après avoir félicité Casey d’avoir sût garder le secret, amusée. Rhea a roulé des yeux mais je voyais dans son sourire qu’elle était très fière.

Non, sincèrement, vous êtes très beaux.

Et par là, j’entendais individuellement. Mais je n’ai pas trouvé la nécessité de le souligner.

Merci ~ Je vois que tu as fait un effort aussi, ça te vas bien.

J’ai remercié Rhea. De sa part, il était évident que c’était sincère. Rhea n’était pas du genre à complimenter de base alors quand elle le faisait c’était honnête. C’était quelque chose que j’aimais et que j’aime encore chez Rhea : parfois sa franchise est dure à avaler mais, au moins, on ne doute jamais de sa sincérité.

Hey, dites, où sont passés Millie et Fergus ?

J’avais Rhea, Casey et Billy en face de moi mais pas de Fergus ou de Millie en vue. J’aurais pu en déduire que leur soirée se passait bien de leur côté mais on ne sait jamais. En plus je posais la question pour une bonne raison.

Je pensais qu’on pourrait prendre des photos tous ensemble, vous savez, en souvenir. Vous en pensez quoi ?

Rhea avait haussé les épaules. Je ne savais pas trop si elle n’était pas enchantée à l’idée de prendre des photos, de lâcher son chéri de la soirée ou si elle répondait simplement à la question d’où étaient Millie et Fergus. Du coup, je me suis tournée vers Billy, attendant de voir si lui était chaud pour les photos et s’il savait où notre petit couple s’était défilé.
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Dernière édition par Alex Bennett le Ven 19 Juil - 17:44, édité 1 fois

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Et un jour, je l'épouserai ! 15dVfZkEt un jour, je l'épouserai ! 7GmzBfDEt un jour, je l'épouserai ! MQdDOMf
What doesn't kill you makes you stronger !!

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Billy Prewett
Contexte
Nous sommes le mardi 22 décembre 1998. Billy Prewett est le deuxième fils de Louis et Adèle Prewett et est en 4ème année. La guerre est terminée et l'heure est à la reconstruction dans le château de Poudlard. De son côté, à tout juste 14 ans, Billy commence à goûter les joies d'être un adolescent avec le titillement des hormones.


Et un jour, je l'épouserai !
L’arrivée d’Alex eut comme l’effet d’une douche froide.

« Et oui, surprise ! »

Billy s’arrêta instantanément de bouger. Son regard était posé sur l’apparition d’Alex. Elle était … très différente de d’habitude. Ses cheveux avaient été coiffés, légèrement relevés en des boucles savamment étudiés. Elle s’était aussi maquillée, une première ! C’était très léger mais c’était quand même du maquillage. Et sa robe … Aucun froufrou, ni fioriture. Elle était dans les tons de beige, très simple mais s’unissant parfaitement à son teint.

La bouche ouverte, Billy l’observait comme découvrant pour la première fois son amie. En faites, il avait la sensation d’être revenu au premier jour à Poudlard quand il avait croisé son regard et que le monde entier avait disparu. Il n’y avait plus de Rhea, ni de Casey, Fergus ou Millie. Le bal n’existait même plus. Il n’y avait que lui et Alex. Le monde s’était comme évanoui. Il n’entendait plus rien de la musique ni des paroles de Casey qui se réjouissait d’avoir gardé la surprise de la venue d’Alex.

« Vous êtes chou, tous les deux. » dit Alex.
« Hein ? » répondit Billy.

Rhea passa alors un bras dans le dos de Billy et cela le ramena brutalement. La voix de Keith Rogers criait toujours dans le micro et Billy sentit son cœur repartir.

« Ne dis pas de bêtises … » souffla Rhea en roulant des yeux, malgré un sourire fier.
« Non, sincèrement, vous êtes très beaux. » ajouta Alex.

Billy voulait dire quelque chose, mais rien ne sortait. Il fallait qu’il rompe le contact visuel avec Alex et tout de suite avant que qui que ce soit ne remarque quelque chose. Il secoua la tête et regarda Rhea se coller un peu plus à lui, comme affirmant sa propriété.

« Merci. Je vois que tu as fait un effort aussi, ça te vas bien. » félicita Rhea.
« Ouais, t’es … c’est pas trop mal. » avança Billy en évitant à nouveau le regard d’Alex.
« Hey, dites, où sont passés Millie et Fergus ? »

Alex fronça les sourcils en regardant autour d’eux, rapidement imités par Rhea et Billy. Casey se mit alors à glousser.

« Ils se sont vite éclipsés avant que Fergus n’avale le visage de Millie. »

Billy esquissa une grimace avant de rire à la suite des filles. Ca y était donc ? Ils assumaient enfin leurs sentiments l’un pour l’autre ? Billy n’aurait pas fini de taquiner son ami.

« Laissons-les tranquille alors … » susurra Rhea en levant les yeux vers Billy qui sentit la chaleur le reprendre dans son bas-ventre.
« Je pensais qu’on pourrait prendre des photos tous ensemble, vous savez, en souvenir. » reprit Alex. « Vous en pensez quoi ? »

Rhea haussa les épaules et le regard d’Alex se reporta sur Billy. En faites, même avec une robe et du maquillage, Alex restait la même. Naturelle, simple, attentionnée envers ses amis. Cette idée aida Billy à s’ancrer un peu plus dans la réalité.

« Ouais, bonne idée. Tant que je n’ai pas à revoir Edmund avec Joey. »

Rhea leva les yeux au ciel.

« Je vais chercher les deux tourtereaux alors. »

Et la jeune femme s’éclipsa tandis que Casey lançait à son tour qu’elle allait les recharger en boisson. Billy se retrouva alors seul avec Alex et il fut encore une fois époustouflé par sa robe. Il devait le lui dire, non ?

« En faites … t’es très jolie. » dit-il, maladroit en se massant la nuque. « T’es très différente là-dedans. Mais ça te va bien. »

Il tenta un sourire, espérant ne pas en faire trop. C’était juste un compliment entre amis rien de plus. La musique changea alors et les couples se pressèrent sur la piste pour entamer un slow avec leurs partenaires. Billy rougit et jeta un œil pour voir si Rhea était dans les parages. Mais la jeune femme n’était plus dans le coin et Alex se sentait elle aussi mal à l’aise, à regarder à droite et à gauche. Le cœur battant mais sans parole, Billy tendit alors sa main à Alex. Celle-ci la regarda surprise mais l’accepta.

D’un geste doux et prudent, Billy la tira vers lui et ils entamèrent une danse. C’était maladroit au départ. Billy posa ses deux mains sur la taille d’Alex. Le tissu de la robe était si fin qu’il avait l’impression qu’elle ne portait presque aucun vêtement et il déglutit difficilement, s’efforçant de chasser ce qu’il avait à l’esprit. Alex se rapprocha alors de lui et il commença à se balancer de gauche à droite, cherchant à imiter les autres autour d’eux. La musique était lente, la chanson douce et la voix si apaisante.

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Après avoir jeté un regard autour de lui, son attention revint sur Alex. Elle le regardait. Il la regardait. Et plus rien ne comptait. Aucune parole n’était prononcée. Il aimait être là. Avec Alex. Danser. Simplement. Rien de plus. La musique ralentit progressivement et Billy ne voulait pas encore lâcher la jeune femme.

« Alors, vous êtes là ! » s’écria la voix de Millie à côté d’eux.

Billy lâcha un peu trop brusquement Alex et mit aussitôt ses mains dans ses poches.

« On va se prendre ces photos alors ? »

Millie passa un bras autour de l’épaule d’Alex, l’entraînant plus loin. Billy attendit Casey qui venait d’arriver et tous deux suivirent les filles. Rhea était devant les portes de la Grande Salle, riant avec Fergus qui avait son nœud papillon défait. Billy retrouva son sourire en voyant son ami et lui tapota l’épaule comme le félicitant. Alex sortit alors un appareil photo de sa poche et tous durent se serrer pour rentrer dans l’objectif. Billy posa une main sur l’épaule d’Alex tandis que Fergus avait accroché l’un de ses bras autour de son cou, l’autre autour de Millie. Rhea et Casey faisaient des grimaces au premier plan, aux côtés d’Alex qui prit plusieurs clichés.

Les choses allaient plutôt bien au final. Mais à dire vrai, Billy était mal à l’aise. Il venait de danser avec Alex et quelque chose de bizarre semblait le poursuivre. Il regardait ses mains comme s’il avait commis un crime. Mais il n’avait rien fait de mal ? A part danser avec une amie ? Il avait traîné ensuite des pieds pour aller danser avec Rhea qui l’avait finalement lâché pour rejoindre Casey et Alex. Et puis il y avait Joey qui semblait s’éclater avec Edmund là-bas. Ça le soulait. Après un dernier regard vers Alex dans sa belle robe beige, Billy fit demi-tour, prêt à s’éclipser dans sa salle commune.

Vendredi 23 juillet 1999

10h00 du matin. L’heure parfaite pour se lever. A dire vrai, il entendait déjà depuis une heure les petits pas de Jilliana courir partout dans la maison, déjà réveillée. Les Bennett étaient arrivés quelques jours plus tôt tandis que les Prewett et Davis étaient à la maison depuis deux semaines. Aujourd’hui, Adèle repartait pour l’Angleterre, devant continuer d’assurer ses fonctions d’Auror. Aussi, pendant un mois, il n’y aurait que les papas et les enfants, Mary – la femme de Minho – et Roza ayant décidé de se faire un road-trip entre filles à travers l’Amérique. Billy avait hâte même si ça lui coûtait de voir sa mère partir.

Quelques clichés de la maison de vacances des Huong :


Il descendit dans la cuisine où tout le monde était rassemblé pour dire au revoir à Adèle, raccompagnée à l’aéroport par Louis et Minho. Billy embrassa sa mère avant qu’elle ne se mette en route.

« Bon … »

Edmund frappa dans ses mains, préparant une idée machiavélique. Cependant, ce fut Josh qui termina sa phrase à sa place.

« … le dernier à l’eau prépare le repas de midi ! »

Billy ne se fit pas prier. Tous sortirent avec précipitation du salon par la baie vitrée et sautèrent aussitôt dans la piscine. Billy émergea de l’eau et croisa le regard d’Alex. Elle était belle avec les cheveux mouillés.

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Mais Billy se refusait à y penser. Depuis quelques jours il sortait avec Lumen Zabini, une fille qu’il venait de rencontrer et qu’il devait retrouver tout à l’heure pour passer la journée avec elle.

La 4ème année était terminée et Billy avait obtenu tous ses examens. L’année prochaine, c’était les BUSE et apparemment, c’était un niveau supérieur dont Billy devait se méfier. Quant à Edmund, il allait passer ses ASPIC et ne se sentait plus. Il répétait à quiconque voulait qu’il était préfet et les fils Huong le charrier beaucoup là-dessus. Depuis leur dispute à Noël, les deux frères s’étaient petit à petit réconciliés même si quelque chose avait commencé à se fissurer. Quant à Joey, il n’y avait qu’une semaine que Billy et elle se reparlaient véritablement. Ils s’étaient quasiment ignorés pendant des mois et il aura fallu cet été pour qu’ils se réconcilient.

Billy remonta se sécher, Joséphine et Jeremiah ayant été désignés pour préparer le repas du midi. Il attrapa une serviette dans sa chambre et regarda Alex faire de même. Sa chambre était juste à côté de la sienne. Alex partageait la sienne avec Joey.

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Chambre de Billy et Jeremiah
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Chambre de Vicky, Lily et Jilliana
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Chambre d'Edmund, Conrad et Alec

« Tu fais quoi aujourd’hui ? » demanda-t-il.

Il avait retiré son tee-shirt et se baladait quasiment tout l’été en short de bain, la serviette lancée sur ses épaules. Il fallait dire qu’il faisait suffisamment chaud pour se promener à moitié dénudé, même dans la maison. L’eau dégoulinait encore dans le dos d’Alex et Billy s’efforça à ne pas s’y concentrer dessus.

« Moi, je vais avec Lumen. » dit-il. « On se retrouve à la soirée sur la plage ce soir ? »

Après s’être assuré de la réponse, Billy repartit dans sa chambre. Encore une journée parfait en perspective !

Samedi 21 août 1999

« C’est bientôt la fin des vacances, hein ? »

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Embarcadère

Billy s’était approché doucement d’Alex, assise sur l’embarcadère par cette nuit étoilée.

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Ils n’étaient que tous les deux. Edmund, Conrad, Jeremiah et Alec étaient partis à une nouvelle fête chez une amie de vacances. Joséphine, Lily, Victoria et Jilliana, elles, s’étaient callées devant un film avec du pop corn. Quant aux papas, Josh, Minho, Louis et James n’avaient pas été vus de la journée. Eux aussi avaient bien profité de leur été semblaient-ils. Un jour, Billy et Alex les avaient surpris à moitié stone dans la cuisine, se racontant leurs meilleurs souvenirs de Poudlard. Une autre fois, ils avaient décidé d’organiser un karaoké géant dans le salon avant de prolonger la soirée chez le voisin qui avait été obligé d’appeler les Brigadiers du Ministère de la Magie d’Amérique pour les mettre dehors.

C’était véritablement un été de folie.

Billy s’installa sur le banc à côté d’Alex et lui tendit une couverture qu’il avait récupéré à l’intérieur. Il s’empressa de couvrir la jeune femme avant de se couvrir lui-même. Puis il poussa un soupir. Les nuits étaient un peu plus fraîches. Dans une semaine, ils repartiraient tous en Angleterre et la vie reprendrait son cours. Billy allait bien regretter un peu. Cet été avait eu une saveur particulière.

« Ca n’a pas collé avec Machin ? » demanda-t-il en tournant la tête vers Alex.

Aujourd’hui, elle était censée avoir rencard avec ce mec qui lui avait tourné autour durant des semaines. Il était évident que Billy ne l’appréciait pas beaucoup. Ses cheveux étaient coiffés en une sorte de banane étrange et il ne cessait de se la jouer parce qu’il faisait soi-disant du surf. Cependant, à voir la tête d’Alex ce soir, Billy n’avait pas envie de la relancer sur les apriori qu’il avait avec ce mec.

« Si ça peut te consoler. » reprit-il. « Lumen a rompu avec moi. »

Il croisa le regard d’Alex et haussa les épaules. Elle avait dit qu’il était égoïste et imbu de sa personne. Elle était drôlement en colère contre lui et n’avait pas arrêté de pleurer pourtant, comme si elle ne voulait pas vraiment faire ça. Billy s’était senti un peu désemparé. Lumen avait quelques années de plus que lui et s’était senti rabaissé comme un gamin. Alors il avait laissé tomber et était rentré à la maison. Mais il n’avait aucune envie de rejoindre les garçons à la fête. Il risquerait de tomber sur Lumen, ou pire sur des amies à elle. Non, il était rentré. Et en voyant Alex sur l’embarcadère, il n’avait pas hésité à la rejoindre. Il avait d’abord pensé à Joey mais il ne voulait pas la déranger devant l’un de ses films préférés, 10 bonnes raisons de te larguer.

Billy passa alors un bras sur les épaules d’Alex, la rapprochant de lui puis posant son menton sur la tête de la jeune femme. Ils étaient bien, comme ça, non ? Juste amis, parlant de leurs déboires amoureux.

« Tu sais ce qu’on devrait faire ? » dit-il, sa main frottant le bras d’Alex. « Si on met Edmund et les autres gars sur le coup, je suis certain qu’on peut faire péter le plus grand feu d’artifice de tous les temps. Ce serait pas mal pour notre départ et ça fermerait le clapet à tous ces nazes d’américains. »

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Il rit, son corps pressé contre celui d’Alex.

« Bon, tous les Américains ne sont pas des nazes hein. Peter Sullivan par exemple … »

Il rit un peu plus fort en voyant la réaction d’Alex à la mention de cet acteur qu’il admirait tant. Pendant cet été, Billy avait récolté pas mal de nouveaux posters de l’acteur. Il n’avait pas encore pris la décision de se laisser pousser les cheveux mais avait testé quelques coiffures cet été sur les conseils des filles Bennett qui semblaient s’y connaître. Il avait aussi fait pas mal de sport. Les fils Huong faisaient un footing tous les matins et Billy avait essayé de les suivre. Il s’était aussi essayé au surf sans grand succès jusqu’à présent bien qu’il ne relâchait pas ses efforts. Bref, à tout juste 15 ans, Billy avait encore gagné pas mal de centimètres et sculptait également son corps.

@ Victoire

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William Prewett

descriptionEt un jour, je l'épouserai ! EmptyRe: Et un jour, je l'épouserai !

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Et un jour, je l’épouserai !

feat. Billy Prewett

Tomber Amoureux (1er amour)

| Mardi 22 Décembre 1998 |

« Ouais, bonne idée. Tant que je n’ai pas à revoir Edmund avec Joey. »

Billy avait très simplement répondu à ma proposition de faire une photo avec tout le groupe. J’avais décidé de ne pas trop poser de question sur Eddie et Joey ; je n’avais pas besoin de le faire pour comprendre que, sûrement, Billy était ennuyé qu’ils viennent ensemble.

Je vais chercher les deux tourtereaux alors.

Après avoir roulé ses yeux, Rhea s’était proposée pour aller retrouver Millie et Fergus. J’avais légèrement ri, ne m’attendant pas à ce que cette dernière se sacrifie ainsi pour la photo de groupe. Bon, c’est peut-être un peu exagéré de parler de sacrifice. Quant à Casey, elle s’en allait très bientôt chercher des boissons à nouveau.

« En faites … t’es très jolie. T’es très différente là-dedans. Mais ça te va bien. »

Billy avait l’air gêné mais il avait un léger sourire sur les lèvres. D’une certaine façon j’avais trouvé ça adorable et je crois même avoir légèrement rosi au compliment. À présent, nous étions seul lui et moi et j’ignorais pourquoi mais je me sentais plus à l’aise ainsi que lorsque Rhea était à son bras.

Oh.. Ça ?

J’avais baissé le regard sur ma robe. J’oubliais presque que je portais ça ce qui était sûrement positif, ça devait dire que je m’y faisais. Mais je dis bien “presque” parce que, au fond, je n’étais pas aussi confortable que dans mes tenues plus naturelles. En plus j’avais l’impression de pouvoir sentir le maquillage sur mon visage. J’avais eu envie de le frotter plus d’une fois et je m’étais rattrapée de justesse.

Merci, ma mère m’a conseillé de me faire belle pour le bal alors… J’ai essayé.

Je n’étais pas totalement à l’aise mais, en tout cas, je ne me trouvais pas moche là-dedans. Au contraire ! C’était comme si une différente Alex avait pris possession de mon corps et je n’étais pas tout à fait dégoutée par cette idée. Peut-être à l’avenir pourrais-je tenter à nouveau de m’habituer aux robes ? J’en avais souvent vu de jolies mais je n’avais jamais osé m’y intéresser plus que cela jusqu’à ce jour-là.

J’avais vite remarqué l’instant où la musique avait changé pour laisser place à une ambiance plus romantique, pour les couples. Pas une seconde je n’avais pensé à l’idée de danser un slow ce soir et l’idée ne m’avait même pas traversé l’esprit quand l’ambiance avait changé. Pourtant il semblait que Billy, lui, y avait accordé plus d’importance que moi. Silencieusement, il m’a tendu sa main et j’ai vite comprit qu’il m’invitait à danser avec lui. Allez savoir comment l’idée lui était venue… Mais j’ai accepté. Je ne sais pas, ça m’est venu comme ça, j’avais bien envie de danser avec Billy alors j’ai saisi sa main, après l’avoir contemplée avec surprise, et je l’ai suivi.

Bientôt, Billy et moi nous retrouvions parmi les couples qui dansaient sur la piste. On n’était pas réellement hyper doués, même vachement maladroits, mais j’y trouvais un petit charme. En fait, ça m’amusait et, du coup, ça me détendait. Si tout avait été parfait, ça ne serait pas nous. Ce serait bizarre. D’ailleurs, j’aurais eu la pression. Là, c’était très bien. Je dansais avec Billy Prewett, les yeux dans les yeux, ses mains posées sur ma taille et les miennes posées sur ses épaules, et je me sentais bien. Je ne réfléchissais pas à la signification de tout cela, au fait que Rhea puisse revenir et faire une crise de jalousie, au fait que j’avais presque raté ça en restant chez moi… Je me sentais à l’aise, j’étais heureuse d’être venue et c’était tout ce qui comptait.

Alors, vous êtes là !

Alors que la musique s’était estompée, Millie était apparue et avait éclaté la petite bulle dans laquelle Billy et moi nous étions enfermés. J’avais très subtilement sursauté et ri sans particulièrement m’inquiéter du fait que Billy me lâche si soudainement.

C’est toi qui dis ça ! On a dû envoyer Rhea vous chercher, les amoureux !

J’ai gentiment taquiné mon amie et donné un coup de poing joueur à son épaule. Millie avait rit en retour et s’était exclamée que c’était pas de sa faute et que, de toute manière, elle était une grande fille et elle avait le droit de s’éclipser quand elle le voulait.

On va se prendre ces photos alors ?

Millie conclut en passant un bras par-dessus mon épaule afin de m’emmener avec elle. J’avais ri et acquiescé vivement parce que j’avais hâte de prendre ces fameuses photos. Un souvenir de cette soirée, c’était sûrement la meilleure idée que j’avais eu.

Très vite, Rhea, Billy, Casey et Fergus nous ont rejoints, Millie et moi. J’ai vite sorti mon appareil photo et on s’était tous serrés en riant pour entrer dans le cadre. Pour être certaine d’avoir plusieurs clichés réussis, j’avais pris de nombreuses photos à la suite. On souriait sur certaines, sur d’autres on grimaçait, je crois que sur quelques-unes d’entre elles j’avais attrapé Millie Fernsby à embrasser la joue de Fergus Lloyd et c’était trop adorable.

Bref, c’était vraiment un moment d’insouciance pure, l’une des meilleures soirées de ma vie, et j’avais conscience que jamais je n’oublierai l’ambiance, les photos ou encore la danse avec Billy Prewett. Jamais je ne remercierais assez Della et maman pour m’avoir encouragé à aller à ce bal malgré tout et à en profiter pour me faire toute belle. C’était une expérience que j’aurais sûrement regretté d’avoir manqué si elles n’avaient pas été là. Et puis j'ai eu de la chance : j’avais les meilleurs amis du monde qui avaient rendu cette soirée magique, si j’ose dire.

| Vendredi 23 Juillet 1999 |

Adèle Prewett partait aujourd’hui.

Cela faisait quelque jours que papa, mes sœurs et moi avions rejoint les Prewett, les Davis et les Huong dans la maison de vacances de ces derniers. J’étais heureuse, on allait pouvoir profiter à fond tous ensembles, du moins sous la supervision de Louis Prewett, de Minho Huong, de James Davis et de papa parce que maman et Mary étaient parties se faire leurs vacances de leur côtés et que Adèle, comme je l’ai déjà dit, rentrait aujourd’hui.

Nous étions tous en train de saluer Adèle et, progressivement, on arrivait tous lui dire au revoir jusqu’à ce que Louis et Minho ne l'emmènent à l’aéroport, laissant notre bon groupe de jeunes sous la surveillance de papa.

« Bon … »

Eddie semblait prêt à exposer une idée malicieuse mais, à peine avait-il commencé à prendre la parole, papa le coupa et s’exclama, sur un ton de défi :

« … le dernier à l’eau prépare le repas de midi ! »

Et, hop, il était parti. Suivi de près, évidemment, par le reste du groupe. On courut tous vers la piscine joyeusement et en riant aux éclats pour la plupart d’entre nous. Papa s’amusa à attraper Jilliana lorsque cette dernière sauta à l’eau.

Joey et Jerem’ étaient les derniers à être arrivés à l’eau du coup c’était à eux de préparer le repas, sans compter Jilliana qui était bien trop jeune pour être désignée bien qu’elle fût arrivée après eux. Pendant qu’ils s’occupaient de cela, le reste d’entre nous sortions progressivement de la piscine. J’étais montée dans la chambre que je partageais avec Joey avant d’attraper une serviette.

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chambre de joey davis et alex bennett

« Tu fais quoi aujourd’hui ? »

En me croisant, Billy m’avait posé la question et, comme souvent depuis que j’étais arrivée, j’avais bugué un instant en posant mes yeux sur lui. Billy passait ses journées torse-nu et je ne pouvais pas m’empêcher de bloquer dessus. Heureusement, c’était assez subtil pour qu’on ne me surprenne pas — je mourrais !

Je comptais traîner un peu, peut-être jouer un peu avec mes sœurs.

Je n’avais pas trop de programme parce que, après tout, c’était le but des vacances, non ? Je ferais sûrement ce qui me viendrait sans me prendre la tête. Si je pouvais traîner un peu avec mes sœurs c’était parfait, en plus ça laisserai l’occasion à mon père de profiter de son côté, aussi.

Et toi ?
« Moi, je vais avec Lumen. »
Oh d’accord

Lumen, c’était la copine de Billy, en ce moment. Je me demandais si je devais aussi profiter des vacances pour me trouver une histoire similaire, moi aussi. Dans une de ses lettres, Della m’avait raconté que les amourettes de vacances étaient vraiment magiques et m’avait conseillé de sauter sur l'occasion si je tombais sur un garçon qui me plaisait. Le truc étant que je n’avais trouvé personne, pour l’instant. Peut-être juste que je n’étais pas capable de sortir avec quelqu’un juste comme ça. Ou alors peut-être qu’il fallait que je force un peu le destin ? Je ne savais pas trop qu’en penser. Je commençais à peine doucement à me pencher sur la question, j’étais la seule de notre groupe d’amis à Poudlard (celui entre Billy, Rhea, Casey, Millie, Fergus et moi) à n’avoir jamais eu d’histoire d’amour. Casey n’était sortie avec personne pour le moment mais elle, au moins, était intéressée par les garçons et tombait amoureuse. Je mentirai si je prétendais que je n’avais pas peur d’être bizarre à cause de ça.

Profitez bien !

J’avais souhaité à Billy, le sourire aux lèvres et avec légèreté. Autant qu’il profite puisque, lui, il arrivait à se trouver une petite amie. Il avait toujours ce petit charme qui faisait fondre les filles, comme quand Rhea l’avait invité au bal de Noël à Poudlard. Moi-même je trouvais qu’il avait quelque chose. Je n’arrivais pas particulièrement à mettre le doigt dessus, ceci étant dit…

« On se retrouve à la soirée sur la plage ce soir ? »

Je ris doucement en réponse. Ah oui, j’oubliais presque la soirée. Ça ne m’aurait pas échappé longtemps, surtout que j’avais plutôt hâte d’y être. L’occasion de créer encore plus de bons souvenirs, voyez-vous !

Évidemment. J’y suis déjà mentalement.

J’avais plaisanté légèrement et gratifié Billy d’un coup d’épaule amical. Après cela, nous étions chacun repartis de notre côté.

Comme j’avais prévu, j’ai profité de la journée à la maison de vacances, avec mes sœurs et un peu avec les autres aussi. Le temps était passé vite tant je m’amusais et, bientôt, le soir arrivait. Pour me rendre à la soirée sur la plage, je m’étais vêtue d’une robe légère, le style qu’on met à la plage simplement pour porter quelque chose par-dessus le maillot de bain. J’avais attaché mes cheveux en chignon et, accompagnée de ceux qui s’y rendaient également, j’étais arrivée au niveau de la plage.

Il y avait quand même pas mal de monde le temps que j’arrive. Mon regard avait observé un peu les petits groupes de potes qui se formaient au bord de l’eau, leurs visages… Ceci dit, je n’avais pas de suite remarqué la présence d’un garçon qui m’avait rejoint alors que j’avais repéré Billy et que je m’apprêtais à le rejoindre.

Hey, salut toi.

Je me tournai vers le garçon qui m’avait interpellé. Il semblait un peu plus âgé que moi et tenait une planche de surf sous le bras, allez savoir quelle en était l’utilité, en soirée. Un instant j’avais hésité, pas certaine que c’était moi qui était visée, mais il n’avait pas tardé à se planter devant moi et me regardait très clairement.

Euh… Salut ?

J’avais doucement froncé les sourcils, confuse. Est-ce qu’il me connaissait ? Pourquoi il me parlait, déjà ? Comme souvent, au premier contact, j’étais plutôt dans l’observation et, là, même dans la méfiance. Il portait un sourire plutôt confiant et me regardait si bien que ça me donnait l’impression d’avoir une robe transparente avec rien en dessous. Autant dire que je n’étais pas à l’aise mais il n’avait objectivement rien fait de mal alors j’avais décidé de lui donner une chance de s’exprimer.

Pardon, t’as l’air surprise - je voulais pas te faire peur.

Me faire peur ?
Certes je n’étais pas détendue mais de là à avoir peur, fallait peut-être pas abuser. Bon, encore une fois il n’avait rien fait et je commençais déjà à être sur la défensive, ça n’était pas très juste de ma part.

Il n’y a pas de mal…

Le garçon face à moi semblait soulagé.

Ouf, ç’aurait été craignos sinon.

Qui utilise le terme “craignos” au premier degré, vraiment ?

En fait, tu vas trouver ça idiot, mais je t’ai vue et je me suis dit qu’il fallait que je vienne te parler… T’es mignonne.

Hm ? C’était quoi ça ? Je me demandais si je rêvais ou si je venais de me faire aborder par un garçon qui s’intéressait à moi — en tout cas physiquement ? Je ne savais pas du tout comment réagir. Je rougis légèrement mais je n’étais pas certaine d’être touchée par le compliment ou simplement gênée.

En fait, moi c’est Dylan.

Dylan m’a tendu la main, un sourire assuré toujours posé sur ses lèvres. J’ai hésité mais je lui ai serré la main en retour. Je restais méfiante mais j’essayais de me détendre : il n’avait toujours rien fait de mal. Il était possible qu’il soit simplement très maladroit…

Est-ce que j’essayais de lui trouver des excuses…?  

Il fallait me comprendre, je ne me faisais pas aborder comme ça tous les quatre matins. C’était très très rare alors je ne savais toujours pas comment gérer. J’essayais simplement de ne pas être injustement méchante avec mon interlocuteur.

Alex.

J’ai calmement répondu et ai même forcé un léger et rapide sourire pour montrer que ça allait. Je n’avais pas non plus envie de paraître à cran ou coincée ou que sais-je encore.

Ravi de faire ta connaissance, Alex.

Dylan avait amené ma main à ses lèvres pour embrasser son dos et j’avais manqué de grimacer, mais j’étais surtout prise par la surprise. J’avais rougit davantage. Vraiment, je ne savais pas où me mettre. Heureusement pour moi, bientôt un garçon appelait le nom de Dylan et ce dernier lâchait ma main

Mince, faut que je file, j’ai laissé mes potes en plan… Mais on se revoit plus tard, dans la soirée ?
Euh, oui ? Enfin, pourquoi pas.

Pourquoi j’avais dis “oui” moi !?
Je me suis rattrapée avec le “pourquoi pas” mais, même ! Je crois que, au fond, j’avais conscience qu’on allait se revoir pour peu que l’un de nous deux ne s’en aille pas avant que l’occasion se présente à nouveau alors, je ne sais pas, je n’ai pas vu de bonneraison de dire “non”.

Super ! À plus alors, jolie Alex ~

En plus il avait l’air vraiment super content que j’aie dit oui. Qui sait, peut-être que Dylan avait un fond plus intéressant qu’il n’y paraissait… Il ne faut pas juger un livre par sa couverture même si celle-ci est un peu médiocre. Je n’avais pas encore repéré de red flag évident alors autant lui laisser une chance…

Dylan s’en allait bientôt rejoindre ses amis après m’avoir adressé un clin d'œil et il me fallu un moment pour laisser l’info de ce qu’il venait de se passer me monter au cerveau. Ça, pour me surprendre, il m’avait surprise !

Bientôt, j’avais chassé cette histoire de mon esprit. Avec un peu de chance j’étais tombé sur un dragueur et il aurait trouvé une autre proie dans la soirée, autant ne pas me prendre la tête avec ça.

J’avais vite fait de me souvenir du fait que j’allais voir Billy, en premier lieu, et je le cherchais à niveau dqui réveillaitu regard. Très vite, je l’avais repéré et j’avais interpellé son nom en marchant vers lui.

Billy !

Je lui adressai un sourire à l’instant où il se tournait pour me regarder et hâta le pas pour trottiner jusqu’à son nouveau.

Salut !

J’étais bien plus joyeuse maintenant que j’avais retrouvé mon ami.

Tu devinera jamais ce qu’il vient de se passer !

Je m’étais exclamée, prête à raconter cette rencontre dingue. Fallait bien que je le raconte à quelqu’un pour m’en remettre. Je n’avais pas Millie ou Della sous les mains alors ça tombait sur Billy. Bien sûr, je raconterais cette histoire aux deux autres à travers mes prochaines lettres. Mais, dans l’immédiat…

Je viens de me faire draguer par un mec qui utilise le terme “craignos” et qui se balade avec sa planche de surf pour se donner un style…

… OK c’était pas super sympa mais j’avais tout fait pour faire bonne figure, pour rester polie et gentille devant Dylan alors, là, c’était sorti tout seul.

... Je sais pas trop quoi en penser, il avait pas l’air méchant mais, je sais pas…

J’avais marqué une pause pour y réfléchir un peu avant de décider, à nouveau, de ne pas me prendre la tête à ce sujet. Hey, j’avais dit que j'oublierai ce mec tant qu’il ne revenait pas !

Enfin, bref !

J’avais balayé l’air d’un geste de main pour chasser cette histoire avant de me concentrer sur l’essentiel à nouveau.

C’était bien ta journée avec Lumen ?

J’ignorais pourquoi mais, quand je posais des questions sur les choses qu’il faisait avec sa copine, je me surprenais toujours à espérer que Billy reste vague dans sa réponse. Pas que je craignais qu’il me raconte des trucs intimes non plus ! Simplement, je ne sais pas, je n’aimais pas trop entendre leurs histoires. Je mettais ça sur le compte du fait que je n’étais pas particulièrement intéressée par Lumen alors j’avais du mal à m’y impliquer.

Tu l’as ramenée, d’ailleurs, ce soir ?

Je n’avais pas vu Lumen dans les alentours mais, d’un côté, je ne l’avais pas cherchée. Je n’avais pas cherché qui-que-ce soit. J’avais juste vu Billy et j’avais foncé pour le voir, comme machinalement. Certes, j’avais été interrompue par Dylan, mais même ensuite j’ai simplement cherché Billy à nouveau. Après tout, j’étais plutôt contente de le retrouver après qu’il aie passé la journée de son côté.

Quoi ? C’était un de mes meilleurs amis, c’est normal que je voulais passer du temps avec !

| Samedi 21 Août 1999 |

[I’ll Be There For You]

« C’est bientôt la fin des vacances, hein ? »

Assise sur l’embarcadère aux côtés de Billy, je soupirais doucement en réponse à sa remarque. Je regardais le ciel étoilé, sentait sa présence près de moi et j’étais très bien. Je me sentais à l’aise. Je n’avais pas envie de bouger d’ici, du moins pas trop vite.

C’est passé bien trop vite…

Deux mois supplémentaires n’auraient pas fait de mal, sérieusement. Je n’étais pas tant dégoutée à l’idée de rentrer non plus ; ça voulait dire retrouver notre groupe d’amis et, avant ça, maman à la maison. Mais, tout de même, j’avais trop aimé ces vacances pour vouloir y mettre un terme.

Toutes les bonnes choses ont une fin.

Un léger sourire avait décoré mes lèvres, signe que je prenais ça à la légère et que je n’étais pas si triste. Mine de rien on en avait bien profité et, même actuellement, je profitais à fond sans que ça ne paraisse si évident. Eddie, Conrad, Jerem’ et Alec étaient partis à une fête. Papa, Minho, Louis et James étaient de leur côté à revivre leur adolescence ensemble.  Quant à Joey, Vicky, Lily et Jilliana, elles regardaient un film à la maison. Ça nous laissait seuls, Billy et moi. J’aimais bien profiter un peu d’un moment calme et simple avec mon ami.

Billy était venu s’asseoir sur un banc à mes côtés et avait posé une couverture sur mes épaules. Je lui avait sourit pour le remercier. Il faisait bon mais il y avait tout de même une petite brise fraîche qui se réveillait en soirée.

« Ca n’a pas collé avec Machin ? »
Hm ?

Il m’avait fallu un court moment pour comprendre de quoi — ou plutôt de qui Billy parlait. Aujourd’hui j’avais eu un rendez-vous avec Dylan. J’avais fini par lui accorder une vraie chance et un vrai rendez-vous après qu’il m’aie tourné autour une bonne partie de l’été parce que, au final, j’avais fini par trouver le fait qu’il s’accroche plutôt flatteur et mignon. Ou alors je m’étais convaincu que c’était flatteur et mignon parce qu’il ne me lâchait pas la grappe sans jamais rien faire d’assez vraiment mauvais pour que je puisse justifier le fait de le repousser.

Pas vraiment… Finalement il cherchait juste une fille docile à se taper.

Je grimaçais en résumant la situation à Billy. C’était presque dommage parce que Dylan s’était porté comme un charme jusque-là et, aujourd’hui, il s’était montré tellement insistant que je m’étais barrée sans demander à en savoir plus. Je n’étais pas stupide non plus ; j’avais vite comprit qu’il essayait de me convaincre alors que je n’en avais pas envie. Et puis j’étais certaine qu’il avait dû draguer plus d’une fille cet été si c’était ça son genre.

Je tirais un peu la tronche, là, parce que j’étais dégoutée d’avoir laissé sa chance à un gars pareil, surtout que je ne lui avais jamais fait confiance à 100% et que j’aurais pu écouter mon instinct et gagner du temps… Ceci étant dit, je n’étais pas si dégoûtée que ça, au fond. En fait, j’étais même soulagée qu’il aie enfin agit comme le forceur qu’il était réellement et qu’il m’aie donné une bonne raison de l’oublier.

Je me connaissais bien, si je ne lui avais pas laissé sa chance avant qu’il agisse comme un connard, je m’en serais voulue et aurait pensé avoir été injuste. Alors, au moins, voilà qui était réglé.

« Si ça peut te consoler. Lumen a rompu avec moi. »

Je m’étais tournée pour regarder Billy qui haussa les épaules.

Oh non !

Autant dire que ça ne me rassurait pas particulièrement. Je n’étais pas heureuse pour Billy, pas du tout. Dylan et moi ça n’avait jamais été sérieux, mais Billy et Lumen étaient sortis ensemble plusieurs semaines. Je ne sais pas à quel point c’était sérieux mais il y avait quelque chose. Une relation concrète. C’était dommage que ça prenne fin comme ça.

Au moins, toi et moi, on ne bouge pas…

J’ai soupiré doucement. Heureusement qu’il était là pour moi et j’espérais que ma présence lui soit aussi agréable.

Comme un geste réconfortant, ou une façon de dire “on est dans la même merde”, sans vraiment le dire parce que je jugeais que Billy était plus à plaindre que moi, je m’étais calée contre lui et avait posé ma tête sur ses épaules. En réponse à ce geste, Billy avait passé un bras par-dessus mes épaules pour me tenir contre lui.

« Tu sais ce qu’on devrait faire ? »

J’avais levé les yeux pour le regarder, curieuse.

Qu’est-ce qu’on devrait faire ?
« Si on met Edmund et les autres gars sur le coup, je suis certain qu’on peut faire péter le plus grand feu d’artifice de tous les temps. Ce serait pas mal pour notre départ et ça fermerait le clapet à tous ces nazes d’américains. »

Billy avait ri et je l’avais accompagné, posant une main sur mes lèvres. En voilà une drôle d’idée ! C’était bien digne de Billy Prewett, tiens.

Qu’est-ce qu’ils t’ont fait, les Américains !?

Je pouffais de bon cœur. Il les avaient bien qualifiés de “nazes” gratuitement là, je ne rêvais pas ! Ça me faisait bien rire, encore Billy bien fidèle à lui-même.

« Bon, tous les Américains ne sont pas des nazes hein. Peter Sullivan par exemple … »

J’étais repartie dans un rire face à la mention de l’acteur dont Billy semblait raide dingue depuis une belle année, maintenant ! Je m’étais renseignée chez mon père qui avait simplement affirmé qu’il était l’un de ces acteurs qui en faisaient des caisses pour pas grand chose. Maman avait bien ri et précisé qu’elle l’aimait bien, cet acteur, et que sûrement papa faisait le jaloux. Personnellement, Peter Sullivan ne m’avait pas séduite mais Billy l’aimait bien et c’est pour cela que j’avais essayé de m’y intéresser un peu malgré tout.

Oh oui, pardon, n’oublions pas Peter Sullivan ! Il est bien au-dessus de tous ces stupides Américains !

Je taquinais gentiment Billy en prenant un air exagérément théâtral. C’était presque chou, l’admiration que Billy vouait à cet acteur. Moi je n’avais pas de célébrités que j'idolâtrais particulièrement. À chacun son centre d’intérêt.

N’empêche que cette idée de feu d’artifice… C’est pas si mauvais. Ça me plait, même. Si tu es chaud, j’en suis.

J’étais sérieuse. Je n’étais pas du genre à faire “des bêtises” mais il fallait bien marquer le coup, Billy m’avait convaincue là-dessus. En plus on le méritait bien…

Et puis, ça leur montrerait de quel bois on se chauffe, à ces Américains !

| Jeudi 26 Août 1999 |

[Don’t Say Goodnight]

Fatalement, nous étions finalement arrivés au dernier jour passés en Amérique. Je n’avais pas plus envie de partir alors que la date arrivait mais il fallait s’y résoudre : c’était la fin des vacances. La plupart de mes affaires étaient déjà bien rangées. Vendredi nous rentrerions tous chez nous et nous profiterions du weekend pour nous poser et/ou organiser nos dernières affaires pour la rentrée. C’était passé bien trop rapidement, c'était dingue ! Il y aurait tant à attendre avant le prochain été…

Avant de partir, Billy et moi avions prévu de dire au revoir à l’Amérique en bonne et due forme. Nous avions parlé de notre idée — du moins surtout celle de Billy, en fait — à Edmund et il avait été emballé par le plan. Nous nous étions organisés pour trouver l’endroit parfait, pour rassembler le matériel, et nous étions ce soir : le fameux feu d’artifice.

J’avais proposé qu’on invite Conrad, Jeremiah, Alec, Joey et Vicky à y assister. Tous ont accepté, à part Jeremiah, sans surprise. J’essayais toujours de l’inclure dans nos activités mais il n’acceptait que très rarement. Je n’allais pas non plus le forcer, s’il se sentait mieux à la maison.

En tout cas, pour le reste, ils étaient plutôt intéressés. Nous nous étions donc rendu sur un coin plutôt désert et reculé de la plage, l’endroit que nous avions prévu. Une fois que nous fûmes prêts, Conrad et Edmund s’étaient penchés sur les feux d’artifices et l’objectif de les allumer. Billy et Alec tournaient un peu autour pour observer et filer un coup de main alors que Joey, Vicky et moi-même discutions un peu plus sur le côté.

C’est en entendant le crépitement d’une mèche allumée que les filles et moi nous sommes tournées pour voir ce qu’il se passait. Les garçons s’éloignaient un peu et, bientôt, la première fusée jaillissait. Elle fut très vite suivie de ses sœurs qui fusaient avant d’éclater dans le ciel. Vicky, Joey et moi nous étions exclamées et avions acclamés les garçons qui s’étaient débrouillés.

Et un jour, je l'épouserai ! JOZFCED

Sous les feux d’artifices, Conrad et Alec s’étaient mis à faire les cons et Joey et Vicky profitaient du spectacle. Pour ma part, j’avais marché pour me poster à côté de Billy.

Je trouve que c’est une réussite. Qu’en dis-tu ?

Je l’avais regardé un sourire aux lèvres. Il avait l’air plutôt bien lui aussi. Après avoir écouté sa réponse, j’avais levé les yeux au ciel pour observer le spectacle avant de soupirer.

Si seulement ce soir pouvait ne jamais se terminer…

Pas de fin de vacances, pas de rentrée, pas d’affaires à préparer pour cette dernière… C’aurait été le rêve, tout simplement.  

C’était quand même des vacances d’enfer. On devrait faire ça tous les étés.

J’affirmais avec un sourire rêveur. Imaginer tous les souvenirs qu’on pourrait se créer tous les étés ici… Ce serait juste fabuleux.

Alors que je rêvassais, Conrad passait avec des canettes de soda qu’il avait pris le soin d’emporter avec lui et qu’il distribuait à présent au groupe. J’avais saisi la mienne en le remerciant alors qu’il faisait semblant d’être un vendeur de boissons au bord de la plage pour nous amuser.

Aux prochains étés, encore meilleurs que celui-ci.

Je m’étais tournée vers Billy et avait levé ma canette en l’honneur de, je l'espérais, les prochains étés qu’on passerait tous ensemble et peut-être un jour même avec Millie et Fergus, voire même les autres.

Après que Billy avait levé sa canette avec moi, j’avais ouvert la mienne pour en prendre une bonne gorgée. Machinalement et alors que mes yeux observaient à nouveau le spectacle dans le ciel, ma main était venue attraper celle de Billy. Je n’avais pas réfléchi à mon geste, c’était juste… Comme ça. Je profitais d’un moment avec mon ami, demain nous allions nous quitter alors j’avais envie de serrer sa main pour ancrer cet instant dans mes souvenirs, tout en ne pensant qu’à une chose ;

J’aurais aimé que cet été ne se termine jamais.
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Dernière édition par Alex Bennett le Sam 20 Juil - 20:51, édité 2 fois

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Et un jour, je l'épouserai ! 15dVfZkEt un jour, je l'épouserai ! 7GmzBfDEt un jour, je l'épouserai ! MQdDOMf
What doesn't kill you makes you stronger !!

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Billy Prewett
Contexte
Nous sommes le samedi 21 août 1999. Billy Prewett est le deuxième fils de Louis et Adèle Prewett et vient de terminer sa 4ème année. L'été est là et les amis d'enfance se retrouve tous pour passer les vacances dans la maison des Huong en Amérique. De son côté, à tout juste 15 ans, Billy commence à goûter les joies d'être un adolescent avec le titillement des hormones.


Et un jour, je l'épouserai !
Alex rit à nouveau.

« Oh oui, pardon, n’oublions pas Peter Sullivan ! » dit-elle, hilare. « Il est bien au-dessus de tous ces stupides Américains ! »

Billy ne lui en voulait pas de le taquiner de la sorte. Il savait que la jeune femme le faisait sans mauvaise arrière-pensée et puis, c’était bon de l’entendre rire alors qu’elle semblait avoir passé une journée pas top. Il frotta un peu plus son bras, un sourire au coin des lèvres. Ouais, Alex serait bien la seule à qui il autoriserait de critiquer Peter Sullivan devant lui.

« N’empêche que cette idée de feu d’artifice… »
« Mmh ? »
« C’est pas si mauvais. Ça me plait, même. »

Billy se redressa un peu pour mieux voir le visage de la jeune femme. Les Prewett étaient toujours ceux qui lançaient les idées farfelues et même si Alex ne jouait jamais celle de la rabat-joie, elle ne les suivait pas toujours dans leurs délires, pourtant là …

« C’est vrai ? » demanda-t-il.
« Si tu es chaud, j’en suis. »

Billy sourit de plus belle avant de recaler son dos contre le dossier du banc. Là, le corps d’Alex appuyé contre le sien, il regardait l’horizon, imaginant ce que donnerait un feu d’artifice ici. Mais, ses pensées ne cessaient de s’égarer en pensant au corps chaud de la jeune femme serré contre lui. Quelle était cette étrange sensation ?

Jeudi 26 août 1999

« Conrad, mets la plus sur la droite. Non, comme ça. »

Edmund s’approcha pour remettre la fusée en place alors que Conrad ne cessait de rire depuis qu’ils avaient commencé leur installation sur la plage.

« Et si … » commença Billy.
« T’en mêle pas, on gère. » le coupa sèchement Edmund.
« Ah ouais, drôlement. » grommela Billy. « Continue comme ça, et la fusée va atterrir sur Vi’. »

Edmund fronça les sourcils mais vérifia quand même les dires de son frère avant de la redresser.

« Ok ok, mais c’est bon, on gère. Laisse-nous. »

Billy serra les poings alors qu’Alec posait une main sur son épaule pour l’intimer de se détendre. Après tout, c’était leur dernière soirée ici, ça ne valait pas le coup de tout gâcher en s’énervant. Edmund était un crétin et jamais Billy n’arriverait à s’entendre de manière permanente avec son frère. Mais pour ce soir, il pouvait faire un effort. Il tourna la tête où Alex, Joey et Vi’ discutaient avec animation un peu plus loin. Assises dans le sable, elles faisaient des grands gestes en mimant la chute de Josh dans la piscine un peu plus tôt tout en riant. Alex avait un beau sourire et ses cheveux éclaircis avec le soleil d’été ne cessaient de lui revenir devant le visage, lui donnant un air mystérieux.

Cet été, Billy avait été forcé de constater que les filles de son enfance avaient grandi. Sans doute autant que lui. Mais pour la première fois, Billy avait remarqué que Joey avait commencé à avoir des formes et qu’elle plaisait même à d’autres garçons. Mais l’autre révélation avait été surtout Alex. D’abord, dans sa robe de bal en décembre elle avait l’air d’une véritable jeune femme. Mais alors cet été, en maillot de bain, à se laisser draguer par un surfeur américain … Billy avait été surpris de la découvrir autrement. Il avait passé toute une année à regarder les autres filles, Rhéa notamment. Alors qu’Alex, juste à côté de lui, avait elle aussi changé. De plus, à chaque fois qu’il pensait à la jeune femme, il ne pouvait s’empêcher de se rappeler d’elle à ses côtés sur l’embarcadère, une semaine plus tôt, et une étrange sensation se produisait dans son bas-ventre. Il essayait de refouler tout ça. C’était mal, non ? Alex était comme une cousine. Bon, elle avait été adoptée et n’avait donc aucun lien du sang avec lui. Mais elle était une amie d’enfance … Une amie d’enfance qui devenait de plus en plus belle au fur et à mesure des jours qui passaient.

« Ça y est ! ça y est, les gars ! » s’exclama Conrad d’un ton impatient.

Une des mèches commença à crépiter et Conrad donna une tape dans l’épaule de Billy pour qu’ils s’éloignent rapidement. En courant le plus vite possible, les garçons vinrent se mettre aux côtés d’Alex, Joey et Vi’ qui s’étaient redressées alors que la première fusée explosait dans le ciel. Les filles applaudirent alors bruyamment pour les féliciter alors qu’Edmund et Conrad poussaient des sifflements admiratifs tandis que de nouvelles fusées s’élevaient dans le ciel. Une myriade de couleurs apparaissait au-dessus d’eux, certaines fusées venant de la boutique des frères Weasley. Des lutins de Cornouailles se dessinaient, laissant place ensuite à un dragon qui crachait des gerbes d’étincelles. Le spectacle était incroyable.

« Je trouve que c’est une réussite. Qu’en dis-tu ? »

Billy baissa les yeux pour regarder Alex qui s’était approchée de lui. Son sourire étincelait alors que les couleurs dans le ciel propageaient de jolies teintes sur son visage.

« Oui. C’est une bonne idée qu’on a eue. » dit-il doucement, comme s’il craignait de parler trop fort et de l’effrayer.

Alex leva à nouveau les yeux vers le ciel. Ses cheveux flottaient derrière elles, secoués par le vent. Billy déglutit en la regardant avant qu’elle ne pousse un soupir.

« Quoi ? » demanda-t-il, inquiet d’avoir fait quelque chose de mal.
« Si seulement ce soir pouvait ne jamais se terminer… »

Billy soupira à son tour avant de sourire franchement, rassuré.

« C’était quand même des vacances d’enfer. » ajouta-t-elle. « On devrait faire ça tous les étés. »
« Je suis d’accord. » dit-il en hochant vivement la tête. « Je crois que mon père a déjà demandé à Minho mais l’année prochaine, Conrad va rentrer à l’université et leur été va être assez mouvementé. Edmund partira lui aussi pour l’UMS alors … »

C’était la dernière année d’Edmund à Poudlard, tout comme ce serait la dernière année de Conrad à Ilvermorny. De grands changements s’annonçaient. Mais même s’ils ne comptaient pas revenir dans cette maison de vacances d’été l’an prochain, les Huong avaient promis de venir les voir comme ils le faisaient une fois par an pendant l’été en Angleterre.

« Peut-être dans deux ans ? » proposa-t-il toutefois.

Conrad s’approcha alors d’eux, distribuant des cannettes de soda.

« Approchez, approchez ! Vends cannettes ! Approchez ! »

Edmund pouffa de rire et le suivit dans son délire, entretenant une conversation tout à fait loufoque de vendeur à client. Alec secoua la tête avant de trinquer avec sa sœur et Vi’. Alex, elle, se tourna vers Billy et leva sa cannette en l’air.

« Aux prochains étés, encore meilleurs que celui-ci. »
« Ouais Alex ! » cria Edmund couvrant les pétards du feu d’artifice.
« Aux étés encore meilleurs que celui-ci ! » cria Conrad à son tour.

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« Aux prochains étés ! » confirma Billy en donnant un coup d’épaule à Alex.

A son tour, il ouvrit sa cannette de soda et en but une gorgée. Il regarda Vi’ qui riait avec Joey et Alec. Conrad et Edmund qui s’amusaient à courir dans le sable. Et puis Alex vint lui attraper la main. Billy la regarda, d’abord surpris, puis il la serra un peu plus fort dans sa main avant de lever les yeux vers le ciel.

C’était vraiment une soirée parfaite.

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Lundi 15 novembre 1999

« Tu penses que je devrais dire non ? »
« Je pense surtout que tu devrais surtout commencer à réviser ! C’est cette année, les BUSE, Billy. »
« Ce n’est pas du tout le sujet ! »

Edmund roula des yeux et s’empara du bout de parchemin que Billy tenait entre ses mains, avant de l’étudier. Il fronça les sourcils puis se dépêcha de sortir ses lunettes de la poche de sa cape de Gryffondor.

« T’as vraiment une vue merdique … »

Edmund releva les yeux, sévère, vers lui, avant de continuer à lire.

« Alors ? » insista Billy.
« Si je comprends bien, cette fille te dit qu’elle aime la façon dont tu coiffes tes cheveux donc elle te propose une bièraubeurre à Pré-au-Lard ? »

Billy hocha vivement la tête alors qu’Edmund fronçait un peu plus les sourcils.

« Ouais, je t’avais dit que cette potion – la même que celle qu’utilise Peter Sullivan – faisait des prouesses. »

Cette fois-ci Edmund éclata de rire. Billy le regarda, étonné, avant de reprendre furieusement son bout de parchemin et de le fourrer dans sa poche.

« C’est bon, j’ai compris. »

Mais Edmund ne s’arrêta pas de rire et vint s’appuyer contre un mur, comme au bord de la syncope.

« Allez, vas-y, marre-toi, un bon coup. Mais on a une ronde à terminer. » grommela Billy en croisant les bras, les joues rouges.

Cette année, Billy avait été nommé préfet de Serpentard. C’était un honneur auquel il ne s’attendait pas. A peine rentrés d’Amérique qu’ils avaient reçus les hiboux de Poudlard. Et en plus de la liste de fournitures habituelle, un blason de préfet était tombé sur la table. Edmund avait halluciné, criant que ce n’était absolument pas mérité devant le dossier scolaire de Billy. Il fallait dire qu’Edmund, malgré son tempérament espiègle et léger, était un Gryffondor sérieux dans ses études et responsable avec les plus jeunes. Billy n’avait rien de tout ça : il ne cessait de jouer de sa popularité auprès de ses camarades, de taquiner – voire humilier – les plus jeunes quand ils se perdaient dans les couloirs du château et ils récoltaient tout juste les notes nécessaires pour passer au niveau supérieur.

Edmund l’avait alors sommé d’aller voir la directrice McGonagall pour rendre son blason et le donner à quelqu’un de plus responsable. Chose que Billy avait vivement refusé. Il était préfet, rendez-vous compte de cet honneur ! Et pour en boucher un coup à Edmund, il était prêt à faire ce qu’il fallait. Il conduirait les plus jeunes jusqu’à leur salle, il se montrerait plus bienveillant envers les autres et il bûcherait comme il faudrait pour ses BUSE. Après tout il avait à présent un objectif : devenir acteur. Et le professeur Blackwood, sa directrice de maison, lui avait bien dit lors du premier entretien d’orientation, qu’il allait devoir bosser plus dur pour réussir ses BUSE puis ses ASPIC et intégrer ensuite l’UMS qui le formerait au cinéma. Le professeur Blackwood lui avait également conseillé de suivre des cours de théâtre et lui avait donné des autorisations spéciales pour qu’il se rende à ses répétitions le mardi soir et le samedi après-midi.

Mais le travail de préfet n’était pas aussi évident qu’il l’avait cru. Il avait davantage de responsabilités, comme faire des rondes les lundis et mercredis soirs. Les lundis, il se trouvait avec Edmund et c’était plutôt relou. Les mercredis, c’était plutôt avec Judas Arcangeli qu’il se trouvait et c’était déjà beaucoup mieux.

Ensuite, cette année, les choses s’étaient nettement accélérées au niveau scolaire. Tous les professeurs ne cessaient de leur rabâcher qu’ils avaient les BUSE à la fin de l’année et le professeur Clever leur demandait chaque mois de nouvelles dissertations sur différents sortilèges. Même son père ou sa tante leur collaient des montagnes de devoirs. Billy faisait de son mieux pour suivre malgré son niveau scolaire qui laissait à désirer. Il avait cependant la chance d’être bien entouré avec Fergus ou Joey qui lui donnaient un coup de main.

En parlant de Joey, il avait aussi son entraînement d’Animagus. Ça lui prenait sincèrement la tête surtout qu’il n’arrivait pas à tenir avec cette feuille de mandragore dans la bouche. Un mois ! C’était énorme. Enfin, il avait tenté les essais de Quidditch en septembre, sans succès une nouvelle fois. Mais c’était sans doute un mal pour un bien avec son planning chargé de l’année.

« Bon, on s’y remet ? » reprit Billy. « J’aimerais bien rentrer pas trop tard pour finir ce devoir de Potions. »

Edmund essuya une larme imaginaire sur sa joue et se redressa, se forçant à se calmer.

« Ok ok … Bon sang, ça fait bizarre de t’entendre parler comme ça. On dirait moi. »

Billy le bouscula de l’épaule et Edmund lui rendit la pareille alors qu’ils reprenaient leur ronde dans les couloirs. C’était une nuit plutôt calme. Le château poursuivait toujours sa reconstruction après la guerre et certaines parties étaient encore inaccessibles. Mais petit à petit, on avait la sensation de revenir les premières années où tout allait si bien. Beaucoup d’élèves restaient encore traumatisés par ce qu’ils avaient vécu au cours de cette année, tandis que d’autres avaient su se réacclimater assez facilement. De temps en temps, Billy sentait la douleur à la poitrine, rappel du maléfice de magie noire qu’il avait reçu lors de la bataille. Et puis ça passait. Mais ça ne disparaissait jamais complétement.

« J’aimerais trop qu’on coince ce connard de Breakspear … » murmura Edmund, la baguette levée.

Billy leva les yeux vers son frère. Mattéo Breakspear était le petit-ami actuel de leur cousine, Clarissa. Edmund qui était de la même année qu’eux deux ne l’aimait pas beaucoup, disant qu’il isolait beaucoup trop Clary. Elle ne parlait presque plus aux autres de son année tellement elle était obnubilée par son mec.

« Ouais, et moi, Ian … Ce connard … » souffla Billy.

Ian Wen n’avait guère changé au cours des derniers mois. Il restait le Serpentard arrogant que Billy avait toujours connu. Seulement, maintenant, Billy était préfet et il pouvait lui retirer des points. Une nouvelle guerre s’était engagée à celui qui piègerait le plus l’autre.

« Chut, tu entends ? » dit soudain Edmund.

Billy essaya de tendre l’oreille. On entendait des bruits de pas et des discussions à voix basse. Edmund lui fit un signe de main pour qu’il le suive. Ils éteignirent leur lumière en s’approchant le plus discrètement possible. Là, au détour d’un couloir, on apercevait deux silhouettes bien trop proches pour être seulement en train de réviser. Edmund ralluma aussitôt sa baguette, éblouissant le couple qui pensait se bécoter tranquillement.

« Fergus ?! » s’écria Billy.

Et un jour, je l'épouserai ! Tumblr_inline_ni5hdaDbJL1s0wd2z

Les joues de Fergus s’empourprèrent en reconnaissant son ami. Juste à côté de lui se tenait Millie qui gloussait. Depuis qu’ils sortaient ensemble depuis presque un an, ils ne cessaient d’être collés l’un à l’autre. Ils se complétaient parfaitement, il fallait le dire. Mais là …

« Vous ne pouvez pas vous trouver une chambre ? » lança Edmund, abasourdi.
« Alex était censée faire le guet ! » répliqua Millie. « Mais elle est peut-être trop occupée … J’ai essayé de la caser avec Enzo. »
« Enzo ? » s’étonna Billy.

La drôle de sensation qui se produisait de plus en plus souvent ressurgit alors que des bruits de pas approchaient. Alex arrivait, gênée de ne pas avoir pu prévenir Millie et Fergus de l’arrivée des préfets. Jusqu’à ce qu’elle reconnaisse Billy et Edmund.

« Salut … » souffla Billy en la regardant.

Depuis cet été, il avait la sensation que les choses avaient changé entre eux. Du moins pour lui. Il se surprenait de plus en plus à lui lancer des clins d’œil charmeurs, ou bien à lui sourire. Il surveillait toujours l’endroit où elle se trouvait et il cherchait toujours à se retrouver près d’elle quand ils faisaient leurs sorties entre amis.

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Un autre Gryffondor arriva derrière elle. Billy le connaissait rapidement de vue. Enzo Drymörk. Il n’était qu’en 4ème année et était un ami de Joey et Chris. Les mains dans les poches, un air hautain sur le visage, il regardait les préfets comme si ça ne l’impressionnait pas le moins du monde.

« Bon, ok, il y a vraiment trop de monde ici ! » chuchota Edmund. « Il faut vraiment que vous retourniez à vos dortoirs sinon on va être obligés de vous retirer des points. »
« Je vais les raccompagner ! » proposa instinctivement Billy, son regard rivé sur Alex.
« C’est pas logique. Je suis un Gryffondor, je vais les reconduire. Toi, occupe-toi de Fergus. »

Le cœur de Billy sursauta dans sa poitrine. Borde, Edmund tu faisais chier. Il ne comprenait donc pas ? Billy jeta alors un regard désespéré à Alex pour qu’elle insiste à son tour.

@ Victoire

ϟ ϟ ϟ

William Prewett

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Et un jour, je l’épouserai !

feat. Billy Prewett

Tomber Amoureux (1er amour)




| Lundi 15 Novembre 1999 |

J’avais de sérieuses révisions au programme pour mes BUSE en fin d’année… Et je me retrouvais à faire le guet pour Millie et Fergus qui ne semblaient s'intéresser à rien d’autre qu’à se faire des câlins dans tous les coins de Poudlard. Évidemment, j'étais très heureuse de les voir aussi amoureux mais autant dire que j’avais mieux à faire.

C’était sûrement parce que je n’étais pas super motivée à l’idée de surveiller éternellement les couloirs que j’avais failli à ma mission. Un garçon, Enzo Drymörk, était venu me parler et m’avait proposé de faire un tout petit tour et, fatiguée de me tourner les pouces, j’avais accepté. Il fallait que ce soit durant cet égarement que quelqu’un décide de passer.

C’est en revenant sur mes pas que j’avais compris mon erreur. J’avais hâté le pas pour rejoindre le groupe mais le mal était fait. Après, les choses n’étaient pas si catastrophiques : il s’agissait de Edmund et de Billy. Sûrement sauraient-ils être indulgents envers Millie et Fergus.

« Salut … »

Billy m’avait salué rapidement une fois que je les avais rejoint et je lui avait adressé un sourire chaleureux.

Salut.

J’avais un peu bloqué sur Billy. Depuis cet été, les choses étaient différentes entre lui et moi. Je ne pouvais pas réellement l’expliquer, mais il y avait comme quelque chose de particulier dans l’air, dans l’aura qui nous entourait. Même Billy était différent, du moins j’en avais l'impression. Tout cela m'intriguait, me déstabilisait un peu aussi… Sans pour autant me déplaire.

Après avoir un instant regardé Billy, je m'étais tourné vers Edmund pour le saluer également et m’étais excusée à Millie et Fergus pour mon égarement, dans un rire nerveux. Heureusement, ils ne semblaient pas m’en vouloir du tout. Drymörk nous rejoignait également.

« Bon, ok, il y a vraiment trop de monde ici ! »

En bon Préfet, Edmund avait semblé tenter de remettre de l’ordre là-dedans. Et il n’avait pas tort : nous étions nombreux pour des élèves qui n'étaient pas censés se trouver ici.

« Il faut vraiment que vous retourniez à vos dortoirs sinon on va être obligés de vous retirer des points. »

Je comprenais très bien Edmund et, au fond, il avait déjà été franchement sympa d’être aussi tolérant et indulgent jusque-là.

Oui, bien sûr.

J’avais hoché la tête. Je n’avais vraiment pas envie de faire perdre des points à ma maison et encore moins de me faire voir comme une mauvaise élève…

Bien sûr Eddie, t’inquiète pas on sera sage, maintenant.

Millie avait affiché un large sourire pour sa part et je l’avais chopée à adresser un clin d'œil à Fergus. Je sentais que l’un d’entre eux allait finir dans le dortoir de l’autre, ce soir… Vraiment, ils étaient capables de tout braver pour rester collés, tous les deux. J’imagine que je ne pouvais pas comprendre puisque je n’étais pas encore sortie avec quelqu’un.

« Je vais les raccompagner ! »

Billy s’était exclamé et nos regards s’étaient croisés. Soudainement, j’avais bien envie que Billy nous raccompagne. Allez savoir pourquoi.

« C’est pas logique. Je suis un Gryffondor, je vais les reconduire. Toi, occupe-toi de Fergus. »

Le regard de Billy s’était accentué en ma direction, comme s’il me demandait de l’aide. Malheureusement, je ne savais pas réellement que faire ou dire. Je ne voyais pas comment contester le choix de Edmund. Il avait raison : c’était bien plus logique que Billy accompagne Fergus.

Oh allez, laisse-le faire !

Millie s’était soudainement exclamée. À y penser aujourd’hui, il est possible qu’elle comprenait déjà ce qui se tramait entre Billy et moi et qu’elle cherchait à aider. Un peu comme je l’avais fait pour son couple avec Fergus avant ça.

Il apprendra à endosser son rôle de Préfet déjà. Et, surtout, tu penses vraiment que c’est une bonne idée de laisser aller Billy et Fergus ensemble ?

Hey, elle marquait un point là. Laisser aller les deux meilleurs amis Serpentard seuls de leur côté, ça ouvrait la fenêtre aux bêtises. En temps normal, ni moi ni Millie n’aurions relevé mais, en l'occurrence, on était toutes les deux motivées par quelque chose d’ultérieur. Du coup, j’avais hoché la tête pour appuyer son affirmation.

Si tu veux mon avis, c’est l’idée parfaite… Si tu veux qu’ils fassent des bêtises.

Millie montrait un sourire très innocent et avait lancé un regard à Fergus, tentant sûrement de lui faire comprendre qu’elle n’était pas dans le camp ennemi, qu’il y avait un plan derrière ses paroles. De toute manière, elle aurait bien l’occasion de lui expliquer plus tard.

Elle n’a pas tort.

Je n’avais rien de plus pertinent à dire. J’aurais bien serré mon amie dans mes bras mais mieux valait ne pas célébrer notre victoire trop tôt, ni en présence de Edmund.

Alors que si Billy nous accompagne, avec Alex, c’est sûr qu’on ne fera pas de bêtises. Alex elle est sage.

Millie appuyait à nouveau ses propos, un sourire encore plus innocent aux lèvres. Bien vite, un air sérieux s’était installé sur mon visage pour rendre ce que Millie disait plus crédible. Pas que j’avais réellement quelque chose à prouver : j’étais réellement une élève plutôt sage.
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What doesn't kill you makes you stronger !!

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Billy Prewett
Contexte
Nous sommes le lundi 15 novembre 1999. Billy Prewett est le deuxième fils de Louis et Adèle Prewett et vient de terminer sa 4ème année. L'été est là et les amis d'enfance se retrouve tous pour passer les vacances dans la maison des Huong en Amérique. De son côté, à tout juste 15 ans, Billy commence à goûter les joies d'être un adolescent avec le titillement des hormones.

Et un jour, je l'épouserai !
Cependant, ce fut Millie qui réagit avec l’énergie qu’on lui connaissait.

« Oh allez, laisse-le faire ! » soupira-t-elle. « Il apprendra à endosser son rôle de Préfet déjà. Et, surtout, tu penses vraiment que c’est une bonne idée de laisser aller Billy et Fergus ensemble ? »

Edmund fronça les sourcils, comme paraissant réfléchir à cette question. Billy se sentait presque offusqué de cette remarque, s’apprêtant à remettre Milicent à sa place, quand elle lui glissa un clin d’œil subtil. Ce fut au tour de Billy de froncer les sourcils. Est-ce qu’elle … est-ce qu’elle était en train de l’aider ?

« Si tu veux mon avis, c’est l’idée parfaite… Si tu veux qu’ils fassent des bêtises. » ajouta-t-elle en reportant son attention sur Edmund.

Edmund lança un long regard en direction de Billy comme le mettant au défi de foutre le bordel dans les couloirs.

« Elle n’a pas tort. » argua Alex.

Billy croisa son regard et retint son sourire. Ok, il avait compris le manège. Elles étaient plutôt machiavéliques pour des Gryffondor !

« Alors que si Billy nous accompagne, avec Alex, c’est sûr qu’on ne fera pas de bêtises. Alex elle est sage. »

Edmund secouait la tête. Billy voyait bien qu’il se sentait vaincu.

« Après tout, ce serait bête de me tenter alors que j’essaie d’honorer mon blason de préfet. » ajouta Billy. « Les filles ont raison. Je me connais. Si je pars avec Fergus, je suis sûr qu’on trouvera encore le moyen de faire un détour. »

Fergus, qui parut enfin comprendre le stratagème et qui restait la bouche ouverte depuis tout à l’heure, lâcha une explication de surprise.

« Ah oh ! Oui ! Tout à fait ! »

Billy se mordit la langue pour ne pas sourire alors qu’Edmund poussait un long soupir.

« Ok allez ! ramène les Gryffondor, je m’occupe de Fergus. Je veux qu’on se retrouve devant la Salle sur Demande quand même pour faire un dernier point avant d’aller se coucher. »

Billy se mit alors au garde-à-vous, faisant lever les yeux au ciel à Edmund et glousser Millie, avant que les deux groupes ne se divisent. Fergus lança un dernier signe de la main à Millie qui lui envoya des baisers volants dans sa direction. Dégoulinant de mièvrerie …

« J’ai rien compris à ce qui s’est passé … » commenta Enzo, les mains dans les poches, alors qu’ils avançaient dans les couloirs sombres.

Millie qui parut se souvenir de sa présence, l’attrapa alors par le bras et tous deux avancèrent de quelques pas en avant, laissant Alex et Billy seuls. Les mains dans les poches, les coudes de Billy frôlaient le bras d’Alex et Billy se surprenait à vouloir renouveler la sensation.

« Alors … toi et Enzo ? » demanda-t-il.

Mais Alex nia. Soit elle ne voulait pas assumer d’être intéressée par un plus jeune, soit il n’y avait vraiment rien. Billy tourna la tête vers elle et leurs regards se croisèrent à nouveau. Qu’est-ce qu’elle était belle, avec ses cheveux frisés, ses yeux noirs si intenses et son air de petite fille sage. Billy ne put retenir un sourire en la regardant, interrogeant Alex à voix haute.

« Rien … » mentit-il. « Rien, je … c’est juste que … t’es très belle. »

Il risqua un coup d’œil dans sa direction pour voir sa réaction avant de baisser à nouveau la tête, légèrement bête d’avoir sorti une phrase de ce genre. Rapidement, espérant dissiper le malaise, il prit une grande inspiration.

« Dis, je … je me demandais si tu accepterais de sortir avec moi, un soir ? »

Il avait dit cela à une telle vitesse qu’il n’était pas sûr qu’Alex ait bien compris ce qu’il lui avait proposé. A quelques mètres d’eux, Millie continuait toujours à avancer, discutant gaiement avec un Enzo qui se prêtait volontiers au jeu. C’était un mec assez fun, quand il n’essayait pas de draguer une amie de Billy.

« Je … est-ce que tu voudrais sortir avec moi, si je te le proposais ? » répéta-t-il.

Il piqua un fard quand elle accepta. Alors oui ? Elle voudrait vraiment sortir avec lui ? Il ne put retenir un sourire sincèrement heureux, tournant la tête pour ne pas qu’elle le voit alors qu’il avait l’impression que son estomac faisait un saut périlleux. Ils étaient arrivés devant la Tour des Gryffondor où une dame dans un tableau attendait le mot de passe.

Enzo donna le mot de passe tandis que Millie courrait enlacer Billy, lui demandant de passer un message à Fergus. Billy hocha rapidement la tête avant de reporter son attention sur Alex qui le regardait toujours.

« Bon … voilà … je … bonne soirée … » dit-il, maladroitement, avant d’essayer de prendre Alex dans ses bras, ce qui eut pour effet d’être encore plus maladroit.

Millie les regarda et ne put s’empêcher de pouffer de rire. Billy regarda alors Alex s’engouffrer derrière le tableau à la suite de Millie, son cœur tambourinant dans sa poitrine. Un soir prochain, il sortirait avec Alex … Il fallait juste qu’il trouve le moment propice …

Vendredi 17 décembre 1999

Le moment propice était bel et bien arrivé … s’il n’y avait pas eu une tragédie … Alors que Billy avait arrêté une date pour se rendre à Pré-au-Lard avec Alex, alors qu’il avait imaginé se promener main dans la main avec Alex, alors qu’il avait organisé tout un rendez-vous pour lui plaire, les choses avaient brutalement dérapé.

Fergus et Millie avaient rompu. Leurs rapports avaient toujours été si complices, si joueurs, si amoureux. Avant même d’être en couple, ils étaient des amis. Et là, cela avait été une rupture nette, cassante. Fergus ne voulait plus voir Milicent, et Milicent ne voulait plus voir Fergus. Billy et Alex étaient assez décontenancés face à ce revirement de situation, entraînant une nette rupture également dans leur groupe d’amis. Billy et Alex avaient du annuler leur rencard pour consoler leurs meilleurs amis respectifs et l’occasion ne s’était pas représentée.

Pourtant, ce soir-là, Billy était allé frapper à la Tour des Gryffondor. Rhea était là, et était allée lui chercher Alex. Elle arriva. Malgré l’heure tardive, elle n’était pas en pyjama et avait même du fard sur les paupières. Billy déglutit, un peu intimidé.

« Salut … » murmura-t-il, comme s’il craignait de réveiller le château.

Il était près de 22h30. Billy avait terminé sa ronde. Demain serait le jour du départ en train pour rentrer dans leurs familles respectives afin de célébrer les fêtes de Noël.

« Comment va Millie ? » demanda-t-il en regardant par-dessus son épaule, comme s’il s’attendait à la voir.

Millie semblait l’avoir associé aux conneries de Fergus et ne lui adressait plus que très peu la parole. C’était une personne passionnée et quand elle avait quelqu’un dans le pif, rien ne pouvait la faire changer d’avis. Si cela n’affectait pas ses rapports avec Alex, Billy ne lui en aurait pas voulu énormément.

« Tiens, j’ai quelque chose pour toi. » dit-il en lui tendant une petite boite.

C’était un cadeau de Noël, assez maladroitement emballé. Il se passa une main dans ses cheveux assez épais sur le dessus de la tête alors qu’il essayait de les faire pousser. Il avait trouvé un bracelet de cheville avec divers pendentifs dessus. Il y avait notamment une orchidée en argent, qui fleurissait dès qu’on touchait ses pétales, mais aussi deux initiales, le B et le M, pour rappeler ses origines familiales – Bennett et Miranda. Billy espérait plus tard lui offrir d’autres pendentifs magiques pour orner son bijou, mais c’était déjà un début.

« Ce n’est pas grand-chose. Mais j’espère que ça te plaira. »

Il haussa les épaules. Un nœud lui serrait l’estomac. Et en même temps, quand elle posait le regard sur lui, il se sentait presque flotter au-dessus de son corps. Etrange comme son regard sur Alex avait changé en l’espace de quelques mois. Il se demandait si un bal était réorganisé, est-ce qu’il danserait à nouveau avec Alex ? Qu’est-ce qu’il ressentirait alors ?

Samedi 1er septembre 2001

« Les rumeurs sont vraies … » déclara sombrement Fergus en venant s’asseoir sur la banquette face à Billy.

Ce dernier leva les yeux vers le jeune homme. Fergus avait bien changé cet été encore. Ses cheveux blonds étaient devenus plus sombres, comme son humeur enjouée qui avait disparu progressivement. Il riait moins, faisait moins de blagues, était moins insouciant. Cela allait assez bien avec l’humeur de Billy.

L’été avait été pourri. Et rien qu’à l’idée qu’il allait devoir revoir son père, le professeur Chastang ou encore ce connard de Ian Wen … Son poing se serrait et se desserrait. Il regarda par la fenêtre du Poudlard Express où le paysage avait commencé à défiler à vive allure. Ils avaient quitté Londres depuis une heure environ. Bientôt le chariot de friandises ferait son apparition. Mais Billy n’avait pas le goût à ce genre de divertissements.

« Ils faisaient quoi ? » demanda Billy.

Fergus croisa son regard et déglutit, avant de baisser la tête, n’osant pas lui répondre.

« Ils sont où ? »
« Billy, tu devrais … »
« Ils sont où ? »

Fergus poussa un long soupir, regrettant déjà d’avoir dit ça. Mais finalement il se leva.

« Suis-moi. »

Billy ne se laissa pas distancer. Il suivit Fergus, sortant de la cabine, laissant leurs affaires ici, alors qu’ils dépassaient plusieurs cabines. Ils changèrent de wagon et ce fut là que Billy les vit. Alex gloussait, ses fesses posées sur les jambes de Ian qui embrassait son cou. Henry Lloyd était présent lui aussi, un mec de 5ème année qui n’était pourtant pas dans la bande d’amis habituelle d’Alex, mais de Ian, si. Juste à côté d’eux, Millie, Casey et Rhea discutaient avec Sebastian Drymörk. Tous se turent cependant en voyant Fergus et Billy arriver.

Le regard de Billy croisa alors celui d’Alex. Il déglutit en y lisant toute la douleur qu’elle exprimait encore en le regardant. Sa main se contracta. Oui, il avait merdé. Il avait sérieusement merdé. Mais ça faisait des mois et … et elle … elle sortait avec …

« Tu veux quelque chose, Prewett ? » argua Ian. « Si tu cherches ta dignité, je te conseille d’aller voir sous les rails du train si tu ne l’as pas laissé tomber … »

Henry et Sebastian laissèrent échapper un rire alors qu’un sourire goguenard s’affichait sur le visage de Ian. Billy réagit aussitôt. Il poussa Fergus qui, pris par surprise, n’eut pas le temps de réagir à temps. Il arriva jusqu’à Ian et l’attrapa soudain par le col, faisant tomber de ses genoux Alex.

« Répète un peu ça connard ! »
« Lâche-le Prewett ! »

Un sort fusa alors qu’Henry avait lancé un Expulso sur Billy qui recula de plusieurs pas avant de tomber à la renverse. Remis de sa surprise, Ian avait lui aussi sorti sa baguette mais Fergus aussi.

« Laisse tomber, petit frère … » gronda Fergus à l’adresse de Henry qui le regardait d’un air mauvais.

Billy affrontait Ian du regard alors qu’un sourire victorieux voulait apparaître au coin de ses lèvres. Ce fut cependant Sebastian qui désamorça la situation, de sa voix calme et posée. Après tout, il était préfet et il était même censé faire régner l’ordre dans les wagons du Poudlard Express. Il n’oublia pas de rappeler à Billy que lui aussi était préfet. Billy le regarda. Petit connard prétentieux …

Son regard se posa alors sur Alex. C’était douloureux de la voir comme ça. Il y a un an, jamais il n’aurait pensé lui faire de mal. Pourtant, il lui en avait fait, c’était indéniable. Et elle le haïssait à présent.

« Je ne pensais pas que tu irais jusqu’à sortir avec cette merde pour te venger … » cracha-t-il à son adresse.

Il bouscula alors Sebastian de l’épaule tandis qu’il revenait vers Fergus, empruntant le chemin en sens inverse. Il entendit Henry et Ian ricaner dans son dos et se força à ne pas se retourner, ne voulant leur faire ce plaisir. Un jour, il se vengerait. Un jour, il serait plus fort que Ian. Un jour, il saurait le remettre à sa place.

@ Victoire


Dernière édition par Billy E. Prewett le Lun 22 Juil - 0:52, édité 1 fois

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William Prewett

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Et un jour, je l’épouserai !

Tomber Amoureux (1er amour)




| Lundi 15 Novembre 1999 |

« Après tout, ce serait bête de me tenter alors que j’essaie d’honorer mon blason de préfet. »

J’avais dû réprimer un sourire alors que Billy marchait dans notre sens à Millie et moi. Ma meilleure amie, pour sa part, ne se cachait pas d’être ravie. Ceci dit, comme Millie souriait très souvent, son rictus ne semblait pas particulièrement cacher de plan sournois.

« Les filles ont raison. Je me connais. Si je pars avec Fergus, je suis sûr qu’on trouvera encore le moyen de faire un détour. »

Il était certain que Billy avait compris, à ce moment-là. Autrement, il n’aurait sûrement pas confirmé qu’il n’était pas “digne de confiance” dans une certaine mesure. Il se serait sûrement défendu…

Et Fergus également.

« Ah oh ! Oui ! Tout à fait ! »

Mais même lui, à présent, comprenait notre jeu. Nous étions donc quatre contre un ce qui, logiquement, rendait notre argumentaire imparable. Je sentais déjà la douce odeur de la victoire mais je restais droite et sérieuse au mieux pour ne pas tout gâcher en prenant trop de confiance.

« Ok allez ! ramène les Gryffondor, je m’occupe de Fergus. Je veux qu’on se retrouve devant la Salle sur Demande quand même pour faire un dernier point avant d’aller se coucher. »

Mon sourire s’élargit tout de même joyeusement alors que Edmund cédait. Millie laissa même échapper un “yes” très peu discret de son côté mais la victoire avait été remportée alors je ne lui en tenait pas rigueur. C’était bien digne d’elle. Billy se mit au garde-à-vous pour sa part, chose qui lui ressemblait autant que la réaction de Millie à l’instant. Cela rendait le fait de rester sérieuse bien plus difficile, j’avais envie d’exploser de rire. J’avais quand même beaucoup de chance d’avoir ces gens-là comme amis.

Enfin, nos groupes se séparèrent. Fergus et Edmund partirent de leur côté, et Millie, Billy, Enzo et moi nous dirigeâmes sagement de l’autre côté. J’avais légèrement roulé des yeux en voyant Millie envoyer des baisers à Fergus mais, mine de rien, je les trouvais adorables.

« J’ai rien compris à ce qui s’est passé … »

Enzo affirma, main dans les poches, l’air nonchalant. Je voulais bien comprendre qu’il n’avait pas suivi grand-chose : même Billy et Fergus avaient bien manqué de passer à côté du plan de Millie. J’aurais pu, moi aussi, si je ne connaissais pas si bien ma meilleure amie.

C’est pas grave. Mon génie est souvent incompris !

Millie s’est exclamée en riant avant d’attraper le bras de Enzo pour presser le pas.

Alors, comme ça t’as fais un p’tit tour avec Alex ? Tu me raconte ?

Sûrement un autre plan, j’avais pensé, alors qu’elle avait pris de la distance avec Enzo, nous laissant, Billy et moi, derrière eux. J’admet que je n’étais pas déçue de me retrouver avec Billy un peu “toute seule”, en réalité. Je n’avais juste pas exactement compris pourquoi Enzo l’intéressait tellement d’un coup mais je savais sentir la combine à la Millicent alors je n’allais pas questionner ses actes. Pas immédiatement.

« Alors … toi et Enzo ? »

J’avais levé le regard vers Billy, l’air confus.

Quoi ?

Finalement, la question m’avait frappée, juste le temps que ma bulle éclate un peu. J’avais ensuite immédiatement secoué la tête en riant doucement.

Oh ? Oh, non non. Il m’a proposé de faire un tour et je m’ennuyais à surveiller Millie et Fergus alors j’ai accepté… Mais c’est tout.

J’aurais bien aimé dire que Enzo n’était pas un garçon pour moi mais la vérité était que je n’étais pas particulièrement intéressée par lui, alors je ne savais même pas profondément quel genre de garçon il était et, de ce fait, s’il était réellement fait pour moi ou non. Je n’en savais pas plus sur son frère jumeau alors que Sebastian Drymörk était très populaire et que j’entendais souvent les filles piailler à son sujet.

De toute manière, en temps normal, les relations amoureuses ne m’intéressaient pas tant que cela. J’étais plus intéressée par les liens familiaux et amicaux, et par le fait d’être une bonne élève… Et par le sport.

Pourtant, lorsque mon regard croisait celui de Billy… Mon cœur faisait un bon étrange et inexpliqué dans ma poitrine. Je préférais ne rien laisser transparaître parce que je n’étais pas encore capable de l’expliquer — ou alors étais-je dans le déni.

Dans tous les cas, je préférais me concentrer sur d’autres choses et ne pas faire un grand cas de mon étrange réaction. Alors, j’avais vite fait de remarquer que Billy s’était mit à sourire.

Qu’est-ce qu’il y’a ? Quelque chose te fait rire ?

Moi-même j’avais souris légèrement. Il aurait tout aussi bien pu avoir pensé à quelque chose de marrant tout à coup, n’empêche que ça me rendait curieuse, et ça se voyait dans mon regard.

« Rien … »

Billy avait d’abord affirmé simplement et, à ce moment-là, je me disais qu’il garderait sûrement ce qu’il pensait pour lui… Avant qu’il ne s’exprime à nouveau.

« Rien, je … c’est juste que … t’es très belle. »

J’avais senti le rouge me monter aux joues alors que Billy avait fini par admettre ce qui lui passait par la tête. Il m’avait lancé un regard rapide avant de détourner le regard, ce qui était un peu mignon, mais je n’aurais pas pu le taquiner si je l’avais voulu : moi aussi je m’étais mise à faire un peu l’idiote timide.

Ah ! Je… Euh… Merci…

J’avais également détourné le regard, toute gênée. J’avais envie de lui envoyer un compliment en retour mais je n’arrivais qu’à bafouiller. Ceci dit, j’étais heureuse et un léger sourire était venu se poser sur mes lèvres.

« Dis, je … je me demandais si tu accepterais de sortir avec moi, un soir ? »

En entendant Billy inspirer un coup, mon cœur s’était un peu serré dans ma poitrine par appréhension. Et quand Billy avait parlé ? Je crois qu’il avait loupé un battement. J’avais ouvert la bouche pour répondre mais je sentais que j’allais bafouiller à nouveau… En plus, j’étais très surprise par la proposition. Agréablement, ça va de soi, mais tout de même…

« Je … est-ce que tu voudrais sortir avec moi, si je te le proposais ? »

Je crois que j’avais pris tant de temps à me recomposer un minimum que Billy avait pensé que je n’avais pas bien compris ou entendu. En tout cas, j’étais heureuse qu’il répète et qu’il ne change pas d’avis, que ce soit par timidité ou autre chose.

Cette fois, je n’avais pas eu envie de rester muette alors j’avais hoché la tête doucement pour me donner le courage de répondre clairement.

Ça me ferait plaisir, oui.

J’avais à nouveau tourné le regard vers Billy pour lui offrir un sourire chaleureux, sincère et doux. Il avait détourné les yeux et la tête, une nouvelle fois. J’avais gentiment gloussé parce que, malgré tout, c’était adorable.

J’aurais bien aimé marcher un peu plus longtemps avec Billy mais, hélas, c’est à ce moment-là que nous arrivâmes à la Tour des Gryffondor. Billy et moi avions rejoint Enzo et Millie. L’un donnait le mot de passe à la dame du tableau alors que Millie accourait enlacer Billy et lui susurrer à l’oreille, sûrement quelque chose lié à moi ou à Fergus. Très certainement à Fergus, en fait. Je les avait observé, amusée par la scène et Billy avait levé le regard vers moi. Encore une fois, j'avais senti mes joues chauffer davantage.

« Bon … voilà … je … bonne soirée … »

Billy avait parlé avec peu d’assurance, ce qui faisait étrange de sa part. Il avait salué tout le monde et, quand il était arrivé à mon niveau, il avait tenté de me prendre dans ses bras mais, cette fois, on avait un peu eu du mal à s’enlacer naturellement et confortablement. C’était si maladroit que je n’avais pas pu m’empêcher de glousser à nouveau, aussi gênée qu’amusée. Millie avait ri, elle aussi, plus franchement mais pas méchamment, avant de se glisser derrière le tableau.

On se revoit vite, d’accord ?

J’avais promis à Billy avant de suivre Millie et Enzo qui étaient déjà passés, eux, de l’autre côté du tableau. Du moins, j’avais fait un pas ou deux avant de m’arrêter et de faire volte-face pour retourner au niveau de Billy. J’avais hésité une petite seconde, plantée devant lui, avant de me pencher et de déposer un baiser sur sa joue. Ce n'était pas la première fois que je faisais cela, mais c’était la première fois que mon cœur battait la chamade lorsque je le faisais parce que la signification, je le savais, était forte.

Repose toi bien, Billy

J’avais à moitié balbutié avant de tourner les talons et de passer derrière le tableau afin de rejoindre Millie et Enzo. J’étais sûrement toute rouge et je n’avais plus que deux idées en tête : la prochaine fois que je verrais Billy Prewett et la fois où il m’inviterais réellement à sortir.

| Vendredi 17 Décembre 1999 |

Billy et moi avions prévu de sortir à Pré-au-Lard. J’avais attendu cela avec impatience depuis que Billy m’avait invitée. J’avais prévu ma tenue depuis que j’avais sû qu’on se verrait ce jour-là et j’y pensais sans cesse…

Mais les choses ne s’étaient pas déroulées comme prévu.

Un événement fâcheux surgit avant le rendez-vous tant attendu. Fergus Lloyd et Millie Fernsby avaient rompus. Voilà qui était aussi triste qu'inattendu ! Les deux étaient si complices, si passionnés… Et, soudainement, leur couple se brisait. Je ne l’avais pas vu arriver et je me demandais si Billy, lui, l’avait senti avant que ça arrive. D’ailleurs, j’allais même jusqu’à me questionner quant au moment où Fergus et Millie avaient décidé de casser : l’avaient-ils senti venir, eux ? Tout ce que l’on savait était que l’un et l’autre ne voulaient plus se parler ni se voir.

Puisque Fergus et Millie faisaient partie de notre groupe d’amis, et plus précisément que Millie était ma meilleure amie et Fergus le proche ami de Billy, nous avions décidé, d’un commun accord, Billy et moi, d’annuler notre rendez-vous pour être présents pour nos amis respectifs. Cela m’embêtait de ne pas pouvoir soutenir Fergus également mais je comptais sur Billy pour s’en charger… Sûrement Fergus n’aurait pas tant voulu me voir non plus, de toute manière.

Évidemment, avec tout cela, nous n’avions pas eu le temps, Billy et moi, de reparler d’une seconde tentative pour notre rendez-vous. Ce soir-là, j’avais voulu bouquiner tranquillement mais Rhea avait insisté pour que l’on fasse quelque chose ensemble. Sous prétexte qu’il n’y en avait que pour Millie en ce moment… Ça ne m’avait pas surpris de sa part : Rhea n’aimait pas être laissée au second plan. Ceci dit, Rhea avait d’abord également proposé à Millie de faire partie de l’aventure mais cette dernière avait refusé, prétendant être trop fatiguée. Je soupçonne Rhea d’avoir deviné que Millie dirait non mais on ne peut pas lui enlever d’avoir essayé, dans les faits.  

J’avais donc gentiment accepté de jouer à la poupée avec elle et, par là, je veux dire que je l’avais conseillée sur sa tenue et son maquillage du lendemain et qu’elle avait ensuite décidé de “s’entraîner” sur moi. Je savais que c’était une bonne “excuse” : Rhea adorait me pomponner, elle disait que c’était un challenge comme nous n’avions pas du tout la même peau et la même nature de cheveux, entre autres.

J’avais pensé avoir un moment à moi quand Rhea s’était éclipsée chercher quelque chose sans me dire quoi, mais elle était très vite revenue, un large sourire lourd de sens aux lèvres. Elle m’avait invitée à aller voir à l’entrée de la Tour des Gryffondor, toute joyeuse. Trop joyeuse pour qu’il n’y ait pas quelque chose de suspect là-dessous. Du coup, je lui avais demandé ce qu’on me voulait mais elle ne m'avait pas répondu aussi clairement que je l’aurais souhaité.  

Quelqu’un est là pour toi ~

Elle avait fredonné, toujours aussi joviale. J’avais soupiré et je m’étais décollée de mon lit pour venir voir qui me demandait à cette heure-ci. D’abord embêtée de me présenter aussi légèrement maquillée et arrangée étais-je, je m’étais vite retrouvée étrangement soulagée de ne pas avoir été débraillée en découvrant que la personne qui me demandait était Billy Prewett.

« Salut … »

Billy avait murmuré alors j’avais fait de même en lui répondant, un léger sourire aux lèvres malgré la surprise.

Salut… Qu’est-ce que tu fais là ?

J’étais heureuse de voir Billy, mine de rien. Demain, nous allions rentrer chacun chez nous pour les fêtes de Noël et j’avais craint de ne pas pouvoir le croiser avant cela, quand bien même on ne perdrait sûrement pas contact pour autant pendant les vacances. Cela n’était pas dans nos habitudes que d’attendre la rentrée avant de prendre des nouvelles.

« Comment va Millie ? »

Billy avait lancé un regard par-dessus mon épaule comme s’il avait espéré apercevoir Millie. J’avais haussé les épaules un peu nonchalamment.

C’est pas la grande forme. Elle est assez susceptible et grognonne en ce moment…

Ça ne lui ressemblait pas du tout mais je ne pouvais pas prétendre ignorer d’où ça lui prenait. Sa rupture avec Fergus devait l’affecter bien plus profondément qu’elle ne l’avouait. De toute manière, si j’insistais pour qu’elle m’en parle, elle devenait désagréable, alors j’avais décidé de me dire qu’elle m’en parlerait en temps et en heure, quand son humeur de cochon lui serait passée.

On essaie quand même de faire des trucs avec elle, avec Rhea et Casey…

Sans grand succès, la plupart du temps… Mais nous essayions sans relâche. Millie avait beau être une tête de mule dernièrement, elle restait notre amie en peine de cœur. C’était d’autant plus dur de la voir faire la gueule que nous savions toutes les trois que sa mauvaise humeur n’était que la traduction de sa peine. Sûrement voulait-elle paraître plus forte qu’elle ne l’était alors elle se mettait en colère plutôt que de fondre en larmes.

Et Fergus ? Il va bien…?

J’avais demandé, sincèrement intéressée. Fergus avait beau être dans le “clan adverse” puisque, du point de vue de Millie, il était en faute (même si j’ignorais encore en faute de quoi au juste), il restait un ami qui faisait parti de mon cercle le plus précieux de potes il y avait encore pas si longtemps que cela. M’assurer qu’il se portait bien était important quand bien même Millie m’aurait fait un trou dans la tête si elle l'avait su.

« Tiens, j’ai quelque chose pour toi. »

Après avoir pris des nouvelles de nos amis récemment séparés, Billy m’avait tendu une petite boîte. Moi qui avait cru qu’on ne parlerait que superficiellement ce soir, je ne m’attendais pas à un cadeau.

Ah… C’est super gentil…

J’avais souris en attrapant délicatement la boite entre mes doigts pour mieux l’étudier. Je me sentais presque gênée de ne pas avoir de cadeau pour Billy en retour alors que, dans les faits, rien n’aurait pu me laisser penser qu’il allait m’offrir quoi-que-ce soit aujourd’hui.

Oh !

Mes yeux s’étaient mis à pétiller alors que je découvrais, dans la boite, un très joli bracelet de cheville. Plusieurs pendentifs ornaient ce dernier : une orchidée qui n’était pas sans rappeler la fleur éternelle qu’il m’avait déjà offerte lorsqu’il avait apprit quelle était ma fleur préférée ; mais également deux initiales, le B et le M que je devinais comme “Bennett” et “Miranda” après avoir un peu réfléchi.

« Ce n’est pas grand-chose. Mais j’espère que ça te plaira. »

Billy avait haussé les épaules, l’air un peu gêné. Comme s’il ne savait pas trop où se mettre après m’avoir offert un tel présent.

Billy… Je l’adore !

Mon sourire s’était étiré et mon visage s’était illuminé alors que j’avais délicatement attaché le bijou à ma cheville. Je savais d’ores et déjà que je ne l'enlèverai plus. Je n’étais pas du genre à porter beaucoup de bijoux mais, celui-ci, je l’aimais sincèrement. Et puis, il me dérangeais si peu au niveau de la cheville ! Il était parfait !

Je suis gênée… Je n’ai rien à t’offrir en retour…

Je jouais, à présent, nerveusement avec mes doigts. Mes joues étaient roses et j’avais baissé les yeux au sol. Je m’étais même mise à mordiller ma lèvre inférieure. J’aurais tant aimé passer un peu plus de temps avec Billy mais je savais qu’il n’était que de passage…

Pourtant, et je ne sais pas trop où j’étais allée chercher ce courage, j’avais levé à nouveau les yeux et, lorsque je m’étais adressée à nouveau à Billy, j’avais décidé de braver ma nature de gentille fille et d’élève sage.

Est-ce que tu aimerais faire un tour…?

Je murmurais toujours et ma voix était hésitante. Je jouais, à présent, avec une mèche de mes cheveux, et je me balançais légèrement sur mes pieds.

Je sais qu’il est tard mais je me disais qu’un petit tour… Avant les vacances de Noël… Juste un tout petit...

Mon regard timide et incertain cherchait, dans celui de Billy, une confirmation ou une réticence de sa part. Je savais que Billy n’était pas l’élève ni le Préfet le plus sage qu’il soit mais ça n’était sûrement pas une raison pour proposer de telles choses… Si ?

Enfin… Si tu en as envie, bien sûr…

J’avais finalement marmonné, les yeux, cette fois, fuyants. Une partie de moi espérait que Billy me raisonne mais, je l’avoue, la plus grande partie de ma personne implorait qu’on puisse passer juste encore un peu de temps ensemble ce soir.

| Samedi 1er Septembre 2001 |

Les vacances sont passées. Pour moi, elles n’ont pas commencé de la meilleure des manières mais, en fin de compte, j’ai sû m’amuser et profiter à fond.

Mes parents, mes sœurs et moi nous sommes allés au Cap-Vert pour visiter mais surtout pour passer les vacances avec Della, ma mère biologique. C’était tellement cool ! Les îles, les produits locaux, la plage et ma famille au grand complet… Finalement, j’ai tellement kiffé mes vacances que, en rentrant à Salisbury, j’étais de très bonne humeur, bien qu’un peu triste de quitter le Cap-Vert et Della.

Au Cap-Vert, Della a eu l’occasion de me conseiller par rapport à ma rupture avec Billy qui me pesait encore un peu, malgré tout, sur la conscience. Elle m’a recommandé de profiter de mon célibat plutôt que de me morfondre et de faire de mon maximum pour oublier Billy qui, d’après elle, n’en vaudrait pas la peine. Elle doit avoir raison, évidemment… Même si ça n’est pas évident de l’oublier, même aujourd'hui que j’ai suivi ses conseils. Della m’a même encouragée à sortir avec d’autres garçons pour passer à autre chose et j’ai été surprise qu’une femme adulte me recommande ce genre de relations “mouchoir”. Après, il s’agit de Della et cette femme demeure relativement libérée et jeune dans l’esprit alors je présume que je ne devrais pas être choquée non plus.
En tout cas, une chose que Della m’a dite et qui m’a trotté dans la tête, c’est que, lors de ruptures, il est habituel que les femmes pleurent au début puis se libèrent peu à peu, là où les hommes s’amusaient au commencement et regrettaient progressivement. Elle m’a promis que ma tristesse passerait et que, à ce moment-là, Billy s’en mordrait les doigts.

Je ne m’attendais quand même pas que ses paroles se confirment si rapidement. C’est lors d’une soirée durant les vacances, en rentrant du Cap-Vert, que j’ai commencé à sortir avec Ian Wen. J’avais cette idée de relation mouchoir dans la tête et la méchante envie de faire enrager Billy Prewett, quelque part… Je savais que c’était mauvais mais j’ai accepté et, maintenant, ce qui est fait et fait.
En plus, j’admet que j’apprécie Ian. Il me fait rire et il est plutôt beau garçon. Il aime bien fanfaronner devant ses potes et montrer que l’on est ensemble… Ça me fait doucement rire et, au fond, j’ai un peu besoin de me sentir désirée comme ça. Je ne sais pas si les choses demeureront ainsi, c’est sûrement la passion des premiers mois, mais ça n’empêche que ce soit plaisant.

Aujourd’hui, dans le train de la rentrée pour aller à Poudlard, j’ai accompagné Ian dans une cabine avec ses amis: Henry Lloyd, Sebastian Drymörk et Finley Brooks.

Et un jour, je l'épouserai ! 3Y08k3U
ian wen & henry lloyd & sebastian drymörk & finley brooks

Je ne connais que très peu les trois autres garçons mais je me sens tout de même à l’aise, ici, confortablement assise sur les genoux de Ian qui se montre très démonstratif affectueusement, même devant ses amis. Et puis, j’ai tellement l’habitude de m’ouvrir aux autres que cela ne me dérange absolument pas que de me glisser dans un groupe d’amis que je ne connais pas tant que ça, finalement.
Je ne suis pas seule non plus ; j’ai Millie, Casey et Rhea avec moi. Rhea et Casey papotent avec Sebastian Drymörk alors que Millie, qui n’apprécie pas vraiment ni Ian, ni Henry, ni Sebastian (et qui ne me le cache pas particulièrement bien qu’elle fasse bonne figure devant eux pour me faire plaisir), fait la discussion avec Finn.

Les choses se passent relativement bien jusqu’à ce que le silence tombe et que les yeux ne se dirigent vers l’entrée de la cabine. Mon regard est le dernier qui se tourne et j'aperçois alors Billy Prewett et Fergus Lloyd plantés là. Mon visage s’assombrit alors que mes yeux croisent ceux de Billy. Je détourne vite mon regard, refusant d'affronter le sien. Je suis encore folle de rage et si vulnérable ; je ne veux pas le regarder.

On a de la visite…

Sebastian siffle en s’adossant à son siège, un sourire confiant et subtilement hautain aux lèvres. Finlay laisse échapper un rire pour sa part, il lui en faut peu pour s’amuser. D’un côté, il n’est pas très futé, comme garçon. Je crois que ça plaît à Sebastian Drymörk d’avoir Finlay Brooks comme public. En tout cas, ça fait rouler les yeux de Millie.

« Tu veux quelque chose, Prewett ? »

C’est ensuite Ian qui s’exprime et il ne semble pas moins méprisant que Sebastian avant lui.

« Si tu cherches ta dignité, je te conseille d’aller voir sous les rails du train si tu ne l’as pas laissé tomber … »

Je soupire doucement alors que Ian se moque de Billy. Je n’aime pas trop quand Ian prend cet air. Certes, je suis en colère contre Billy et je sais qu’ils se détestent… Mais j’aimerai que Ian soit un tantinet plus mature que ça. J’en ai déjà parlé à mes copines et Rhea a rétorqué que “personne n’est parfait” et que Ian est, finalement, aussi mature que les autres garçons de notre âge. Casey a approuvé, évidemment. Millie s’est tue et son silence était lourd de sens.

En tout cas, le pic envoyé par Ian fait rire ses trois amis d’un rire mauvais — Finlay Brooks souligne même que c’est très bien envoyé — et je me tends légèrement là où je me trouve. J’ai un peu envie de descendre des genoux de Ian et de lui sommer d’être plus intelligent que ça et de laisser tomber, mais je me rappelle alors de ma colère envers Billy et je n’en fais rien.

Celui qui s’amuse moins de tout ça, en revanche, c’est Billy lui-même. Il pousse Fergus pour passer et attrape Ian par le col. J’avoue que je me laisse glisser de ses genoux mais ça n’empêche que je fronce les sourcils, mécontente.

Billy !

Je m’exclame. Je n’ai pas envie qu’une bagarre éclate. Ugh ! Ces garçons m’énervent quand ils font les enfants !

« Répète un peu ça connard ! »

J’ai envie de m’en aller mais Millie pose une main sur mon épaule ce qui me freine dans mon élan avant même que je ne le prenne réellement.

« Lâche-le Prewett ! »

Henry Lloyd s’en mêle et lance un “Expulso” sur Billy. Ça a le mérite de faire reculer ce dernier de quelques pas et de le faire tomber en arrière pour qu’il lâche Ian. Mon petit-ami sort sa propre baguette pour riposter mais Fergus en fait autant. Je remarque que Sebastian essaie de garder Casey derrière lui et tiens Rhea puisqu’elle se blottit contre, comme une femme en détresse. Millie et moi, on se tient fort la main, aussi peu ravie l’une que l’autre.

« Laisse tomber, petit frère … »

Fergus somme à Henry et le plus jeune des deux adresse un regard sombre à son grand frère. Billy lance le même regard à Ian, ce dernier affichant un sourire victorieux. J’ose espérer que les choses ne vont pas s’échauffer davantage même si je n’y crois pas réellement, vu le genre de têtes de mules qui se font la guerre.

Allez, les gars… Arrêtez, c’est puéril. En plus, vous faites peur aux filles…

Sebastian Drymörk lance un regard à chacune des filles de la cabine. Millie et moi, on lui rend un regard blasé. Casey est hésitante. Rhea, elle, hoche vivement la tête en s’accrochant à son bras.

Nous sommes censés être plus matures que ça…

Il s’adresse d’abord à ses amis ; Henry Lloyd, Finlay Brooks et Ian Wen, avant de lancer un regard à Billy. Ce regard-ci est partiellement sérieux mais j’ai l’impression qu’il lance, à Billy, le défi d’agir à nouveau de façon immature.

... Tout particulièrement toi, en tant que Préfet. Ne penses-tu pas ?

Il lève un sourcil et là je lis très bien le sous-texte provocateur.
On peut dire que Sebastian est le roi des sous-textes de ce genre ; il est capable de faire passer un message de sorte à ce qu’on le capte tous mais qu’il ne soit pas assez concret pour que ça lui retombe dessus.
Aujourd’hui, je ne sais toujours pas trop ce que je pense de Sebastian Drymörk ; je suis en phase d’observation avec lui. Ceci dit, je suis tout de même soulagée qu’il ait pris l’initiative de calmer les choses… Je suis sûre que Ian et Billy se seraient jetés l’un sur la gorge de l’autre si ça n’avait pas été pour l’intervention de Sebastian Drymörk qui, en bon Préfet, a décidé de prendre les rênes.

Freiné dans son élan de colère, Billy pose son regard sur moi à nouveau. Cette fois, je le soutiens. Je veux qu’il lise dans mes yeux que je suis en colère et déçue de son comportement aujourd’hui. Peut-être que Ian a fait l’idiot mais Billy est celui qui est venu ici avec cet air de colère sur le visage, prêt à exploser au moindre prétexte. Ils sont tous les deux en faute et, immédiatement, je leur en veut tous les deux à ce niveau-là.
… Sauf que Billy a fait l’erreur de me tromper quelques mois plus tôt alors il n’aura pas ma clémence de sitôt.

« Je ne pensais pas que tu irais jusqu’à sortir avec cette merde pour te venger … »

Je fronce les sourcils, énervée que Billy puisse dire quelque chose de pareil. Il est en faute et il ose m’adresser des reproches pareils !? Malheureusement, je ne peux pas nier de bonne foi mais, heureusement, j’ai une meilleure amie en or qui le fait à ma place.

Tu peux parler d’Alex, toi ! Retourne voir ta connasse !

Millie me défend, l’air enragé. Elle l’est sûrement plus que moi puisque, elle, elle ne sait pas que Ian Wen est mon petit-ami “mouchoir”, comme Della m’a conseillé de m’en faire un. Elle pense que j’ai sincèrement des sentiments pour Ian — même s’il est vrai que je l’apprécie, attention ! N’empêche que ce que je fais aujourd’hui n’est nullement comparable à de l’infidélité. J’ai le droit de sortir avec qui je veux pour la raison que je veux, ça ne concerne pas Billy.

En tout cas, mon amie à plus de gueule que moi et c’est Sebastian qui la calme à son tour en posant une main sur son épaule. Quand elle le regarde, il secoue doucement la tête pour lui intimer de ne pas en faire davantage et de laisser tomber. Elle se résigne alors, sûrement consciente que c’est mieux ainsi.

Penses ce que tu veux…

Pour ma part, je détourne le regard et parle très calmement. Billy bouscule Sebastian en retournant vers Fergus et je m’attends à voir Drymörk réagir mais il se contente de claquer la langue comme s’il avait affaire à un caprice d’enfant et qu’il préférait être le plus mature des deux. Je le remercie secrètement de ne pas être comme ces deux autres-là qui démarrent pour un rien.

Là où Billy et Fergus s’en vont, Henry Lloyd et Ian se mettent à ricaner fièrement et à se vanter de leur victoire pourtant insignifiante tout en se donnant des grands airs et en imitant grossièrement et grotesquement Billy Prewett et Fergus Lloyd. Bien sûr, Finlay Brooks se marre bien en les observant. Sebastian, comme au-dessus de tout ça, s’assoit à nouveau confortablement, laissant Rhea lui faire les yeux doux et Casey se poser à côté de sa meilleure amie, sans trop savoir où se mettre. Millie s’assoit à nouveau pour sa part et machinalement, elle me prend contre elle. Je pose ma tête contre l’épaule de ma meilleure amie en soupirant lourdement. Je sens que cette année va être lourde…

Ça va ?

Je hoche doucement la tête, consciente que Millie me pose cette question parce que revoir Billy a tout chamboulé en moi et qu’elle le sent.

Ce qu’il a dit… C’est trop nul et idiot.

Je soupire à nouveau alors que Millie passe ses doigts dans mes cheveux. Millie n’a peut-être pas une façon poétique de réconforter ses amis mais elle est honnête, très brutalement sincère, et ça suffit à faire son effet.

Je sais… Il est nul et idiot.

Je réponds. Si les garçons ont le droit d’être des gamins alors pourquoi moi je n’ai pas le droit de faire l’enfant ? Ça me soulage un peu d’être moins sérieuse après tout ça. Et puis… J’ai raison. Billy est vraiment nul et idiot depuis toute cette histoire.

Et puis tu fais bien c’que tu veux avec Ian. Si j’étais toi, je lui ferais tout pleins de petits bébés chinois.

Millie retrouve le sourire et se permet de plaisanter en voyant que je suis un peu moins stressée et plus à même d’être débile moi aussi. Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire et de pousser l’épaule de Millie qui ne fait que rire de plus belle.

Des bébés ? Avec lui ?

Je désigne, d’un mouvement de tête, Ian qui se tient fièrement entre Finlay Brooks et Henry Lloyd en racontant les mille-et-unes fois où il a fait ravaler ses paroles à Billy Prewett avant aujourd’hui, comme devant ses fans.

... Oui, enfin, quand il aura un peu évolué.

Admet Millie. Elle me lance un regard complice.

...Ou alors tu te chargera de l’éducation.

Millie m’adresse un clin d'œil et je ris doucement avant de secouer la tête, l’air faussement dépitée par sa solution.
Je lance ensuite un regard furtif à Sebastian Drymörk, sûre de l’avoir entendu souffler du nez, lequel a un sourire suffisant sur les lèvres. Je me demande si ce sont les conneries de ses potes ou la conversation entre Millie et moi qui l’amuse. Je décide de ne pas en faire un cas.

Et toi, ça va ? D’avoir vu Fergus…

Je sais que Millie va mieux depuis un bon moment maintenant. Si elle était plus en forme avant ma rupture avec Billy, elle est d’autant plus agréable depuis que j’ai rompu avec lui. Pourtant, elle est sortie avec Fergus plus longtemps que moi avec Billy… Aujourd’hui, je comprends qu’elle ait galéré à se remettre de tout ça et qu’elle ait été presque imbuvable pendant des semaines. N'empêche que ça doit lui faire un truc de voir Fergus soutenir un gamin comme Billy Prewett, aujourd’hui.  

Il a choisi son camp.

Elle répond simplement en soupirant doucement.

Moi je vais très bien. J’fais une pause avec les mecs, là. Peut-être que je vais tenter les meufs… Dommage que tu sois prise.

Je pouffe de rire à nouveau avec ma meilleure amie. Heureusement que Millie est là, quand même. Grâce à elle, le trajet jusqu’à Poudlard se passe dans une bien meilleure ambiance.

Que ferais-je, sans elle ?
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Et un jour, je l'épouserai ! 15dVfZkEt un jour, je l'épouserai ! 7GmzBfDEt un jour, je l'épouserai ! MQdDOMf
What doesn't kill you makes you stronger !!

descriptionEt un jour, je l'épouserai ! EmptyRe: Et un jour, je l'épouserai !

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Billy Prewett
Contexte
Nous sommes le vendredi 17 décembre 1999. Billy Prewett est le deuxième fils de Louis et Adèle Prewett et vient de terminer sa 4ème année. L'été est là et les amis d'enfance se retrouve tous pour passer les vacances dans la maison des Huong en Amérique. De son côté, à tout juste 15 ans, Billy commence à goûter les joies d'être un adolescent avec le titillement des hormones.

Et un jour, je l'épouserai !
Ses yeux s’étaient éclairés de la même façon qu’une fleur ouvre ses pétales pour accueillir le soleil. Elle était si belle et à cet instant, elle rayonnait de bonheur.

« Billy… Je l’adore ! »

Elle récupéra le bijou dans son coffret et se pencha alors pour l’attacher à sa cheville. Billy la regarda faire, la bouche un peu sèche à l’idée qu’il aurait pu s’en charger.

« Je suis gênée… Je n’ai rien à t’offrir en retour… » avoua-t-elle, les joues roses.

Elle qui affichait toujours un courage sans borne avait soudain baissé les yeux, mordillant sa lèvre d’un geste tout à fait craquant. Billy aurait aimé lui dire qu’elle n’avait rien à lui offrir tellement il était juste heureux de la voir ce soir. Mais ce fut alors que le courage de la Gryffondor revint. Elle leva les yeux vers lui et d’un air déterminé lui demanda :

« Est-ce que tu aimerais faire un tour… ? » murmura-t-elle. « Je sais qu’il est tard mais je me disais qu’un petit tour… Avant les vacances de Noël… Juste un tout petit... Enfin… Si tu en as envie, bien sûr… »

Elle jouait avec une mèche de ses cheveux. Elle était nerveuse. Pourquoi le serait-elle ? Ce n’était que lui, Billy. Bien sûr, lui aussi avait été plutôt nerveux en lui offrant ce cadeau. Mais pourquoi au juste ? Ils étaient amis avant tout. Sa main vint récupérer celle qui agressait cette mèche de cheveux. Sa paume était chaude que la sienne. Leurs regards se croisèrent et au lieu de rougir, Billy n’hésita pas à prendre la parole.

« J’adorerai. » sourit-il.

Et elle sourit. Oh qu’elle était belle quand elle souriait ! Ses yeux devenaient rieurs et ses fossettes étaient l’une des plus belles choses que Billy ait vu. Il lui fit un signe de tête et tira légèrement sur sa main pour qu’elle le suive. Après tout, il était préfet de Serpentard et donc libre de faire ce qu’il voulait.

Ils marchèrent un moment, main dans la main, parcourant le château la nuit, se cachant de Rusard malgré tout qui n’aurait pas hésité à dénoncer Billy d’entraîner une fille dans sa ronde. Ils discutèrent aussi beaucoup. Billy était curieux de connaître davantage la relation qu’elle avait tissée avec sa mère biologique, Della, et avec sa petite sœur, Naomi, qui se faisait surtout appeler Charlie. C’était la première fois que Billy s’intéressait véritablement à quelqu’un d’autre que lui. Surtout avec une fille. La plupart du temps, il ne parlait que de lui et ne s’intéressait qu’en surface à sa partenaire. Non, là avec Alex c’était différent. Déjà parce qu’ils étaient amis et que Billy connaissait déjà un peu son histoire. Mais là en plus il était sincèrement curieux de connaître sa vie et savoir quels avaient été ses ressentis face à tout ça.

A son tour, il parla de lui. Alex était curieuse d’en connaître plus sur Peter Sullivan et sur ce qui avait déclenché la passion de Billy. Ce dernier lui avait déjà parlé des plateaux de tournage où il était allé lors de l’été 1998 avec sa famille, juste après la guerre. Puis il avait mentionné qu’il faisait tout pour lui ressembler, autant d’un point de vue charismatique que physiquement. Alex avait éclaté de rire, mais c’était un doux rire. Pas ce rire moqueur qu’il avait déjà entendu dans la bouche d’Edmund, mais plutôt un rire attendri.

C’était vraiment une belle soirée.

Samedi 12 août 2000

Billy jeta un premier caillou à la fenêtre mais le loupa de peu. Il pesta intérieurement avant de chercher un nouveau galet qu’il lança avec un peu plus de force. Il ricocha cette fois-ci contre le carreau. Billy répéta son geste deux fois avant que la lumière ne s’allume enfin. Enthousiaste, il attendit que la fenêtre ne s’ouvre. Une silhouette féminine venait de passer la tête derrière le voilage et ouvrit la fenêtre. Mais ce n’était pas Alex …

« Billy ? »

Lily avait une voix ensommeillée, signe qu’elle avait dû s’endormir malgré l’heure. Il était à peine 22h00.

« Euh … désolé Lily ! » dit-il, gêné. « Je … c’est pas la chambre d’Alex ? »
« Si, mais on a changé pour quelques nuits. Les parents refont la chambre de Jilliana et comme elle ne voulait pas dormir toute seule, Alex est allée avec elle. »

La jeune fille de 14 ans repoussa ses cheveux blonds derrière ses oreilles. Elle frotta une nouvelle fois ses yeux avant de pointer du doigt la fenêtre d’à côté.

« Elles sont juste là. »

Billy la remercia et dès que Lily eut refermée sa fenêtre, Billy répéta ses lancers sur la fenêtre d’à côté. Alex ne tarda pas à ouvrir et écarquilla les yeux de surprise.

« Salut … ! »

Billy agita sa main vers elle. Elle était en pyjama et avait attaché ses cheveux en queue de cheval. C’était assez rare qu’elle se coiffe ainsi à l’école mais ça la rendait vraiment belle. Il était presque intimidé mais la perspective de passer une soirée avec elle prenait le dessus.

« Alors, tu me rejoins ? » demanda-t-il.

Ensemble, ils avaient prévu d’assister à un festival de musique avec leurs amis. Mais Josh et Louis s’étaient visiblement mis d’accord pour ne pas autoriser leurs enfants à y aller. Ils voulaient faire un barbecue demain avec toutes les familles, un rituel hebdomadaire les étés. Mais Billy avait décidé d’aller outre la décision de ses parents et il espérait qu’Alex en ferait de même.

« Habille-toi. » souffla-t-il. « Je vais t’aider à descendre. »

Il commença à grimper sur l’arbre face à la maison, prenant garde à ne pas glisser et surtout à ne pas agiter trop les branches au risque de réveiller Josh et Roza. Il atteignit la fenêtre où Alex s’était habillée et regardait Jilliana qui dormait.

« Tu hésites ? » demanda-t-il, pendu à la fenêtre. « Alex, on avait dit qu’on irait. Les autres nous attendent. C’est notre soirée. »

Il lui adressa un clin d’œil et lui tendit la main. Depuis plusieurs mois, il était évident que quelque chose se passait entre eux. Depuis leur soirée avant les vacances de Noël, ils s’étaient souvent vus que tous les deux. Avec Millie et Fergus toujours en froid, c’était devenu plus facile de fonctionner ainsi. Ils s’étaient donc vus en soirée, parlant de leurs journées, de leurs vies, de leurs espérances pour l’avenir. Billy qui s’entraînait toujours pour les sélections de Quidditch à la rentrée, avait même fait un peu de jogging avec Alex, bien qu’Edmund restait son partenaire favori pour cette pratique. Il s’était surtout rapproché petit à petit de ses sœurs, notamment de Charlie. Il était facile de l’adorer. Le contact était rapidement bien passé entre eux et Charlie n’avait pas hésité à faire plusieurs allusions à leur mise en couple prochaine. Billy et Alex le savaient. Cet été était le leur. Leurs rendez-vous s’étaient multipliés et à chaque fois ils avaient été interrompus avant de s’embrasser. Mais ce soir serait le bon soir. Billy le sentait. Et hors de question que les parents gâchent ça.

Quelques heures plus tard …

La musique battait son plein. Joséphine était montée sur ses épaules pour vibrer au son de la musique de Joan Jett & The Blackhearts. Tout le monde à dire vrai était monté sur les épaules de chacun durant cette chanson. Hécate Voisin sur celles d’Enzo Drymörk, Millicent Fernsby sur celles de Christopher Elton, Alex Bennett sur celles de Fergus Lloyd et Rhea Angelos sur celles de Casey Murphy. Puis la musique avait changé et tout le monde était allé récupérer les boissons que Billy et Joey s’étaient chargés de commander plus tôt. Ils étaient un bon groupe d’amis. Même Fergus et Millie avaient fait un effort pour se tolérer, sans doute pour Alex et Billy que chacun voyait se rapprocher.

La musique était moins entraînante, ils commencèrent à discuter tout le petit groupe qu’ils étaient. Billy riait avec Fergus, rejetant ses cheveux qui bouclaient derrière ses oreilles. Alex avait été embarquée dans une danse improvisée avec Casey et Millie tandis que Rhea avait déjà repéré un garçon dans la foule à qui faire de l’œil. Les cheveux frisés d’Alex flottaient autour d’elle alors qu’elle dansait et riait. Puis son regard croisa celui de Billy. Il fallait que cette soirée soit la leur.

La musique changea à nouveau et Billy but d’une longue gorgée son verre avant de le tendre à Fergus. Le regard rivé sur Alex, il se dirigea droit vers elle. D’un coup d’œil rapide, Millie comprit le signal et relâcha sa meilleure amie avant de la pousser dans les bras de Billy qui la réceptionna sans mal. Leurs visages étaient proches et le sourire de Billy s’étirait de plus en plus. Son odeur de vanille était toujours aussi forte et enivrante. D’un clin d’œil joueur, il attrapa les mains d’Alex et se mit à la faire tourner sur elle-même avant de l’emmener dans une sorte de rock improvisé au milieu de la foule.

Il tendit le bras, et la ramena contre lui. Il marchait parfois un peu sur ses pieds. Billy n’était pas un grand danseur mais cela ne paraissait pas décevoir Alex dont les yeux s’éclairaient à chaque fois qu’elle se rapprochait de lui. A nouveau, Billy la fit tourner sur elle-même, se basant sur le rythme de la chanson.

Take me with you I start to miss you
Emmène-moi avec toi, tu commences à me manquer
Take me home Don't wanna be alone tonight
Emmène-moi à la maison, je ne veux pas être seul cette nuit
And I do want to show you, I Will run to you, to you till I Can't stand on my own anymore
Et je veux te montrer que je courrais jusqu'à toi, jusqu'à ce que je ne sois plus capable de me tenir debout
I Cross my heart and hope to die
Croix de bois, crois de fer, si je mens je vais en enfer

La voix du chanteur résonna dans le micro alors que la chanson se terminait. Billy ramena Alex contre lui, un bras coincé autour de sa taille. Leurs visages étaient si proches. Il n’avait qu’à se pencher, fermer les yeux et saisir ses lèvres. Il n’y avait qu’à voir la façon dont elle les regardait. Il voulait l’embrasser. Depuis des mois maintenant, il ne rêvait qu’au goût qu’elles pouvaient avoir. Le corps chaud d’Alex contre lui n’avait jamais été aussi désirable qu’en cet instant.

Mais à ce moment-là, une personne renversa sa bièraubeurre sur la tenue d’Alex qui poussa une exclamation de surprise. Billy lâcha sa taille, avant de regarder le gars qui riait, à moitié saoul.

« Oops ! » dit-il.

Voyant rouge, Billy l’attrapa par le col.

« Dégage de là ! »

Fergus était arrivé à son tour, mais voyant que Billy le laissait partir, il s’approcha d’Alex.

« Je … j’ai un sweat si tu veux … » proposa-t-il pour couvrir le haut désormais transparent de la jeune femme.

Mais Millie intervint à ce moment-là et donna un coup de coude assez violent dans les côtes de Fergus. Puis elle fit un signe équivoque vers Billy. Celui-ci déglutit, peu certain de comprendre.

« Tu n’as pas amené ta veste Billy ? » minauda-t-elle.
« Ah … si … Oui, j’ai ma veste. Je te la passe ! »

Il venait de comprendre et se dirigea vers le fond de la foule où ils avaient laissé leurs affaires sans réelle valeur. Il ne pensait pas qu’Alex l’aurait suivi pourtant elle était là, derrière lui. Ils s’étaient éloignés de la foule, et la musique jouait en fond. Billy qui tenait sa veste contre lui regarda un instant Alex. Le rouge lui monta aux joues en la voyant ainsi. Elle apparaissait si menue, si gênée elle aussi. Pourtant, ses yeux ne quittaient pas les siens. D’un geste lent et précautionneux, Billy s’approcha et déposa en douceur la veste sur ses épaules. Il l’aida aussi à retirer ses cheveux, prenant plus de temps que nécessaire pour caresser ses mèches frisées.

« Tu sens toujours la vanille … » souffla-t-il.

Il eut un petit sourire avant que son regard ne rencontre à nouveau celui d’Alex. Ses yeux noisette le scrutaient, comme attendant qu’il fasse quelque chose. Il déglutit. Mais sa main se leva en douceur pour caresser sa joue. Sa peau était douce, chaude.

« Alex … »

Puis il se pencha, scellant enfin ses lèvres aux siennes.

Mercredi 31 octobre 2001

Billy raccompagna Vi’ à l’intérieur de la Cabane Hurlante où la fête battait toujours son plein. C’était le meilleur ami de sa sœur qui s’occupait de la musique ce soir, Dae-Hyun Gyeon. Il n’y avait que des 5ème, 6ème et 7ème année d’invités. Et bien sûr, quelques étudiants. Pour l’occasion, Joey et lui s’étaient vêtus en Cruella et en dalmatiens. Ridicule, n’est-ce pas ? Mais après avoir du boudin en début de soirée, Billy s’était finalement pris au jeu. Malheureusement, ils n’avaient même pas eu le prix du meilleur costume de la soirée !

« Où est Alice ? » demanda Vi’.

Billy étouffa un rire. De toute évidence, le rendez-vous que Vi’ avait eu avait complètement raté et elle comptait bien le faire payer à leur cousine. Il commença à chercher avec elle par-dessus les adolescents qui dansaient. Mais son regard croisa soudain celui d’Alexandra Bennett. La joie qui animait les traits du visage de Billy et il déglutit. Même avec un costume d’Halloween, elle restait toujours très belle. Elle l’avait vu elle aussi et s’était figée un instant, là-bas à l’autre bout de la pièce. Et puis soudain, un bras était apparu et le visage désagréable de Ian Wen était apparu, enserrant sa taille comme si elle lui appartenait. Le visage de Billy se durcit et Vi’ poussa une exclamation de surprise.

« Aïe ! Billy, tu me fais mal ! »

Il baissa la tête pour voir qu’il avait un peu trop comprimé le bras de sa sœur. Il bredouilla des excuses avant de s’éloigner dans la pièce d’à côté. Fergus était là, le visage éclairé comme s’il avait vu son âme-sœur arriver. Mais il se ferma presque totalement en voyant Billy s’approcher, le regard fuyant.

« Ca ne va pas ? » demanda-t-il.
« Alex vient d’arriver. »

C’était la seule réponse qu’il donna. Fergus fit glisser vers lui un verre que Billy vida d’une traite. Il allait lui falloir de l’aide pour supporter cette soirée avec eux deux.

@ Victoire

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William Prewett

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