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If you're out there, I hope that you're okay Avec Joséphine Davis Samedi 9 février 2002 - Le soir

Joséphine m'avait écrit deux lettres, depuis le réveillon de Noël. Une pour me dire qu'elle était bien rentrée à Poudlard, une autre où elle me disait qu'elle était revenue chez elle pour ce weekend. Ses lettres étaient vraiment très courtes, mais elles me suffisaient. Joséphine semblait avoir eu du mal à se confier à moi lors du réveillon. Je supposais que elle souhaitait tenir sa promesse de me tenir au courant, mais qu'elle hésitait à vraiment me demander de l'aide. Et puis, je supposais qu'elle n'avait pas de réelle nouvelle de la part de son père. Les dernières rencontres avec James n'avaient pas vraiment marché : la première, il m'avait viré de la boutique où il travaillait ; et la seconde, bien qu'il ait accepté de venir dîner chez moi, il avait ramené Angelo et sa… compagne. Je ne savais pas que James et Angelo étaient en contact, et ça ne me plaisait pas du tout. J'avais peur que les deux se tirent vers le bas. Autant il était impossible de sauver mon frère, autant j'avais encore de l'espoir pour mon ancien ami.

En attendant, je souhaitais voir si Joséphine allait bien. Je supposais que James n'avait pas déménagé, alors, le soir, je me dirigeais vers leur maison que je connaissais. J'attendis le soir pour être sûr que Joséphine soit bien rentrée de la gare. Je regardais autour de moi. Le jardin était légèrement en fouillis. James ne s'en occupait clairement pas, je supposais qe c'était sa fille qui s'en occupait quand elle rentrait pendant les vacances. Je m'avançais jusqu'à la porte d'entrée, qui ne tarda pas à s'ouvrir. Apparut alors Joséphine. Je lui souris. « Bonsoir. Comme je savais que tu étais là, je n'ai pas pu m'empêcher de venir voir si tout allait bien. » La jeune femme me fit entrer. Je ne pus m'empêcher de jeter un regard autour de moi. La maison était légèrement poussiéreuse, mais elle semblait en cours de rangement. Je notais également sa valise dans un coin, pas encore défaite. « Je suppose que James n'est pas venu faire le ménage pour la venue de sa fille… » Je retins mon soupir. Décidément, les choses étaient pires que ce que je pensais, et j'avais peur que cela empire… En voyant la vaisselle sale dans l'évier, je finis par retirer ma veste, et remonter mes manches.

If you're out there, I hope that you're okay Elijah-mikaelson


Face aux questions de Joséphine, je lui souris en allumant l'eau. « Je vais t'aider. Le weekend, normalement, sert à se reposer. Surtout quand on a la chance de le passer en dehors de Poudlard. » Je devais le confesser, je connaissais mal, voir pas du tout, les sortilèges de nettoyage. J'avais chez moi un elfe de maison, je n'avais donc jamais eu à m'en soucier. Mais comme je tenais à l'aider, je décidais de mettre la main à la pâte -et dans la vaisselle sale. En frottant une assiette, je demandais, l'air de rien : « Dis-moi… Est-ce que ton père a déjà emmené Angelo Scott, mon frère, à la maison ? Est-ce que tu l'as déjà rencontré ? » Je connais très bien Angelo. Je savais très bien qu'il avait une idée derrière la tête, et j'avais des doutes quand à son honnêteté. Mais si je pouvais limiter les dégâts…
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If you’re out there, I hope that you’re okayFt Andrew Scott

Lundi 7 janvier 2002

« Monsieur Scott,

Comme convenu, je vous adresse cette lettre. Noël est passé tranquillement au château, j’ai rejoint Alec à Pré-au-Lard pour lui offrir une écharpe qu’il ne mettra probablement jamais. J’ai envoyé également un présent à mon père en espérant qu’il sera plus enthousiaste que son fils.
J’espère que vous avez passé de bonnes fêtes.

Bien à vous,

Joséphine Davis. »


A la réception de cette lettre, Andrew me supplia de le tutoyer et de l’appeler par son prénom. Chose qui me fut plus compliquée que je ne le croyais mais je m’appliquai à suivre son conseil pour ma deuxième missive à son égard.

Vendredi 1er février 2002

« Cher Andrew,

Cela fait plusieurs semaines que je ne t’ai pas écrit. J’ai eu beaucoup de devoirs ce derniers mois et je n’ai pas pris le temps de correspondre avec qui que ce soit. C’est bien la première fois d’ailleurs que j’ai un correspondant aussi assidu, je ne suis pas habitué.
Le week-end prochain je rentre à la maison, je n’ai pas vu mon père depuis un moment, Alec ne sait pas encore s’il m’accompagne. Il trouve toujours l’excuse d’avoir beaucoup de devoir.
J’espère que tout va bien pour toi.

Joséphine Davis. »


Samedi 9 février 2002 – 16h22


J’étais rentrée depuis peu, Papa avait envoyé quelqu’un me cherchait à la gare. J’avais trainé ma petite valise pour le week-end jusqu’à l’entrée que j’avais franchi avec regret. La maisonnée était dans la pénombre, tous les volées étaient fermés et une odeur de renfermée envahit mes narines. Je fronçais le nez, poussée mon bagage devant les escaliers pour me précipiter vers les fenêtres et aérer malgré le froid hivernal. Une longue journée s’annonçait.

Je m’occupais des pièces principales au rez-de-chaussée. J’enlevais la poussière au salon en priorité puisqu’il s’agissait de la pièce principale et m’attaquait ensuite à la cuisine, un peu découragée par l’ampleur des dégâts. Aucun signe de mon père de surcroît…

Il ne restait que la vaisselle pour rendre la pièce acceptable niveau propreté mais avant il fallait que j’ouvre la porte d’entrée pour amener un peu d’air frais. Je ne m’attendais pas à trouver quelqu’un sous le porche et pourtant… « Bonsoir. Comme je savais que tu étais là, je n'ai pas pu m'empêcher de venir voir si tout allait bien. » Je restais bloquée quelques secondes devant l’avocat devant moi, il portait son costume habituel. « Bonjour. » Je m’écartais pour le laisser entrer, à court de mots. Il était venu jusqu’ici. Pour moi. « Je suppose que James n'est pas venu faire le ménage pour la venue de sa fille… » Nous étions dans le couloir de l’entrée et je me sentis toute petite comparée à lui. « Il n’est pas encore rentré, il n’a pas dû avoir le temps. » Je m’apprêtais à lui proposer à boire mais il avança de lui-même jusqu’à la cuisine puis retira son veston qu’il posa délicatement sur une chaine et releva ses manches. « Que faites-vous ? » Il me jeta un regard et je repris ma phrase. « Euh… Que fais-tu ? » Il plongea ses mains dans l’évier, attrapant une assiette pour commencer à la nettoyer. « Je vais t'aider. Le weekend, normalement, sert à se reposer. Surtout quand on a la chance de le passer en dehors de Poudlard. » Je m’apprêtais à le stopper, embarrassée mais dans son attitude je devinais que rien ne pouvait l’arrêter. Je me postais alors à ses côtés, prête à réceptionner la vaisselle pour l’essuyer.

« Je suis contente d’être rentrée même si c’est seulement pour deux jours. » J’attrapais le verre qu’il me tendit. « Merci. » Mon regard plongea dans le sien, le stoppant momentanément dans sa tâche. C’était un merci pour tout. Un merci d’être là, de penser à moi et de m’aider. Pourquoi faisait-il tout cela ? Son amitié était-elle aussi forte avec mon père ? Se sentait-il obligé d’être là pour ses enfants ? « Dis-moi… Est-ce que ton père a déjà emmené Angelo Scott, mon frère, à la maison ? Est-ce que tu l'as déjà rencontré ? » Mes réflexions se stoppèrent d’un seul coup. « Non je ne connais pas de Angelo. Pourquoi ? » C’était étrange de parler ainsi, en toute insouciance et avec une certaine familiarité. Il était un avocat réputé, moi j’étais moi une élève de Poudlard et on était dans ma cuisine à laver la vaisselle. C’était une vision irréelle. Son veston enlevé, il ressemblait davantage à un homme lambda, je pouvais d’ailleurs apercevoir ses muscles se mouvoir emportés par sa tâche. Il semblait plus humain, plus proche du commun des simples sorciers. Il n’était plus le célèbre avocat dont les exploits avaient été relatés dans le journal. « J’ignorais que tu avais d’autres frères et sœurs, combien sont-ils ? »

Puis je repensais à Papa et je me demandais alors si Andrew avait pu renouer. « Tu as parlé à mon père ? Comment cela s’est passé ? » Je savais que mon père n’était pas du genre à s’épancher sur ses rencontres ou ses retrouvailles ou quoi que ce soit de sa vie en général, ainsi il n’était alors pas impossible que le tête à tête ait eu lieu. « Il ne m’a rien dit. » J’essuyais la dernière assiette avant de la ranger. Je tendis à Andrew un torchon pour qu’il s’essuie les mains et attrapais rapidement ma baguette pour servir un thé sur la table. Depuis novembre, ayant eu dix-sept ans je pouvais utiliser la magie en dehors de Poudlard et c’était sans aucun doute le plus grand soulagement de mon existence. J’espérais que cette séance vaisselle façon moldue avec Andrew était la dernière. « Je voulais encore m’excuser pour ce que j’ai dit au bal, je ne voulais pas t’obliger à renouer les liens. » Je levais les sourcils, servant ma mine penaude. « Même si c’est parfois compliqué, on s’en est toujours sorti, Alec, Papa et moi. » J’étais assise à sa droite, contemplant cet homme assis à la table de ma cuisine et qui me dédiait toute son attention.

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ϟ ϟ ϟ

«J'en ai tellement marre d'entendre que le seul objectif d'une femme est de trouver l'amour. Mais je me sens tellement seule.» Jo March.

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If you're out there, I hope that you're okay Avec Joséphine Davis J'avais chaleureusement sourit à Joséphine quand elle me laissa entrer chez elle. Les lieux semblaient avoir été nettoyés que très récemment, et je me doutais bien que c'était l'oeuvre de la jeune fille, et non de son père. Je voyais bien aussi que la maison était vide, et que donc, elle rentrée seule. Elle-même me confirma ce que je pensais à voix haute, et je cachais ma désapprobation en commençant à faire la vaisselle. « Je suis contente d’être rentrée même si c’est seulement pour deux jours. » Joséphine s'était posée à côté de moi pour m'aider. Je lui tendis un verre que je venais de rincer, en lui souriant, comme pour l'inviter à poursuivre. « Merci. » « De ? » Je me tournais vers elle, curieux. Merci de l'aider à faire la vaisselle ? Merci d'être passé la voir ? J'arrêtais de frotter les couverts pour la regarder. Ses yeux semblaient dire encore plus de choses que je ne l'imaginais.

Je devais bien avouer que son regard me troublait. J'avais envie de savoir tout ce qu'elle pensait, tout ce qu'elle voulait dire. Mais j'avais déjà eu tellement de mal à la faire parler en décembre, que je ne voulais pas précipiter les choses. Je n'insistais alors pas, et je retournais à mes couverts, en lui demandant si elle avait déjà croisé mon frère. « Non je ne connais pas de Angelo. Pourquoi ? » Bonne nouvelle, pour le moment. Puisque apparemment, Angelo et James étaient en contact, j'avais peur que cela retombe sur elle ; mais apparemment, son père avait encore un peu de jugeote. Je lui souris. « Pour rien. Mais, si jamais tu le croises… Préviens-moi, d'accord ? » Je passais sous l'eau clair les derniers couverts, avant de les poser sur le côté de l'évier. Etait-ce honteux d'avouer que c'était la première fois que je faisais la vaisselle ? Je pense que même Karoline ne s'en doutait pas. « J’ignorais que tu avais d’autres frères et sœurs, combien sont-ils ? » La question me surprit. Je n'avais tellement pas l'habitude que l'on s'intéresse à moi de manière si… Intime. Après, il fallait dire que les Scott impressionnaient, donc beaucoup n'osaient pas poser ce genre de questions aussi frontalement. « … Ils sont cinq, et je suis l'aîné. Après moi, il y a ma sœur Anya ; puis Calvin, qui travaille dans une boutique ; puis Anthony et Alice, ils sont jumeaux. Alice est en train de monter son propre bar. Enfin, il y a Angelo, qui est étudiant à l'UMS. » Je cachais volontairement certaines choses sur ma fratrie, mais il y avait une chose que j'avais l'impression que je pouvais dire en toute confiance à la jeune femme posée à mes côtés. « Je ne suis pas très proche d'eux, sauf d'Alice. » Et d'Anya, avant qu'elle ne parte, bien sûr. Mais ça, je ne pouvais pas me permettre de le dire.

Heureusement, Joséphine n'insista pas sur ma fratrie, et repensa à James. « Tu as parlé à mon père ? Comment cela s’est passé ? » Je lui jetais un coup d'oeil. Quand était la dernière fois où elle avait parlé avec lui ? James lui avait-il parlé au moins de moi ? Vu la violence de nos retrouvailles, et le coup bas qu'il m'avait réservé, je pouvais dire que non. « Il t'a dit quelque chose ? » « Il ne m’a rien dit. » Je lui tendis la dernière assiette, qu'elle essuya, avant de me tendre un torchon. Je me séchais les mains, en la regardant servir un thé magiquement. Même si je ne le montrais pas, j'étais assez impressionné. Je n'avais jamais eu besoin de ce genre de sort. Si je voulais un thé, je le commandais, je le faisais à la main ou j'allais le chercher à la cafétéria du Ministère. Il y avait beaucoup de choses basiques que je ne faisais pas. Je la remerciais d'un sourire, avant de m'asseoir à table. « Je l'ai vu trois fois. La première fois à sa boutique, nous nous sommes disputés. La seconde fois, pour lui remettre une invitation à un dîner. La troisième fois, à ce fameux dîner qui ne tourna pas comme je l'espérais. » Je lui adressais un petit sourire désolé. Je me doutais que ce n'était pas le genre de choses qu'elle voulait entendre, mais malheureusement, son père était têtu comme un hippogriffe. Il semblait oublier que je parvenais toujours à mes fins, et que je n'abandonnerais pas.

« Je ne compte pas laisser tomber, tu sais ? Surtout après ce que tu m'a confié. » « Je voulais encore m’excuser pour ce que j’ai dit au bal, je ne voulais pas t’obliger à renouer les liens. » Je la regardais hausser les sourcils, l'air désolée. Elle s'était déjà excusée, pourquoi recommençait-elle ? « Même si c’est parfois compliqué, on s’en est toujours sorti, Alec, Papa et moi. » Je posais ma main sur la sienne, en lui souriant. Je voulais la rassurer. « Je suis là, certes, pour toi, mais de mon plein gré. Je veux vous aider, ton frère et toi, à renouer avec ton père. » Je la regardais dans les yeux, pour lui montrer que j'étais honnête. Je lui lançais un dernier sourire, avant de lâcher sa main et de boire une première gorgée de la tasse de thé qu'elle m'avait servie. Cela me laissait le temps de réfléchir. « Pour le moment, James est très… Hermétique, à mes visites, mes propos. Il a une volonté de fer pour refuser tout aide… » Je me rends compte que ma dernière phrase est dûe à une réflexion formulée à voix haute, et que je risquais de l'inquiéter plus qu'autre chose. Je jetais un oeil à Joséphine. « Il oublie que je suis avocat, et que je fais toujours tout pour obtenir ce que je veux. Et là, je veux qu'il se rende compte qu'il court à sa perte. N'oublie pas de me prévenir, si tu sens des changements chez lui, ou quoique ce soit qui pourrait sortir de l'ordinaire… »

Les yeux dans le vague, je repris une gorgée de thé, en laissant ma tasse pas loin de mon visage, pour laisser la fumée envahir mes narines. Je ne savais plus quoi en penser. Je voulais aider les Davis, mais je ne voulais pas continuer d'inquiéter Joséphine. Est-ce que c'est ce qui allait se passer, alors je voulais simplement lui ôter un poids sur ses épaules, et qu'elle puisse vivre une vie d'adolescente normale ? Pouvoir sortir avec des amis le weekend à Pré-au-Lard, réviser ses examens, préparer ses dossiers d'université… Et c'est là que je réalise. « Joséphine ? » Je posais ma tasse sur la table, en me tournant vers elle. J'avais les sourcils légèrement froncés, légèrement intrigué. « En quelle année es-tu ? » je ne lui avais même pas demandé, quand nous étions au bal. Naïvement, je pensais qu'elle était en septième année, mais en fait, elle venait de m'apprendre qu'elle était en sixième année. Avec tout ce qu'elle avait sur les épaules, elle me paraissait plus…  gée. Plus mature. Je lui souris, amusé. « Bientôt les ASPIC, donc… L'année prochaine. Tu t'en sors avec les cours ? » Est-ce que James lui posait toutes ses questions ? Est-ce que, comme un père, il regardait ses bulletins scolaires ? « On en fait toute une histoire, de ces examens. Mais avec du travail régulier, ça passera. Et il ne faut pas hésiter à demander de l'aide sur les sujets qui bloquent… Tes professeurs ou les tuteurs sont là pour ça, après tout. Et tu verras, l'Université sera les meilleures années de ta vie. » Et ce, même si Alec ne semblait pas être dans ce cas de figure, selon ce qu'elle m'avait dit au bal et dans ses lettres. Mais je pense que Alec est très en colère, ce qui explique pourquoi il s'est renfermé sur lui-même. Et j'espérais au moins pouvoir alléger la charge mentale des épaules de Joséphine pour qu'elle puisse s'amuser à l'Université. J'espérais pouvoir lui rendre la vie normale qu'elle n'avait pas eu. Égoïstement, je voulais lui offrir une vie meilleure que celle que lui avait offert son père.
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If you’re out there, I hope that you’re okayFt Andrew Scott


Samedi 9 février 2002 – 16h22


Le démon blanc. C’était un surnom bien étrange pour l’homme qui était présent dans ma cuisine. Il n’avait ni la hargne dans le regard ni le physique d’un serviteur du diable. Mais il était convaincant et ne semblait pas lâcher l’affaire. Que ferait-il encore ici sinon ? Blanc pour la pureté ? L’était-il vraiment ? Ou n’utilisait-il pas, comme d’autres, des moyens à cacher pour remporter ses plaidoiries ? Le sauveur mystérieux semblait mieux lui convenir. Il ignorait totalement les raisons de mes remerciements. L'humilité faisait-elle parti de la longue liste de ses qualités ? J’en avais presque la tête qui tournait. C’était presque trop beau pour être vrai. Comment ne pas se méfier ? Comment accepter sans rechigner l’aide qu’il me tendait ? Mais c’était un avocat réputé, il ne pouvait tremper dans des affaires louches. Il était un ami de la famille, bien avant que tout ne tourne au vinaigre.

« Pour rien. Mais, si jamais tu le croises… Préviens-moi, d'accord ? » Angelo Scott. Non je ne le connaissais pas mais je ne voyais pas ce qu’Andrew pouvait craindre en lui. Il semblait aussi solide qu’un roc mais peut-être était-ce seulement ce qu’il voulait montrer ? Qu’avait cet Angelo de terrifiant ? Pourquoi était-ce une menace qu’il traine avec mon père ? Mais je ne me sentais pas légitime de poser ses questions, Andrew semblait embêté d’aborder ce sujet et je ne voulais pas le froisser. Je hochais alors seulement la tête, préférant risquer une questions sur ses autres frères et sœurs. Je le sentis désarçonné par le choix du sujet. Était-ce sensible ou surprenant seulement ? « … Ils sont cinq, et je suis l'aîné. Après moi, il y a ma sœur Anya ; puis Calvin, qui travaille dans une boutique ; puis Anthony et Alice, ils sont jumeaux. Alice est en train de monter son propre bar. Enfin, il y a Angelo, qui est étudiant à l'UMS. » Aucun de ces noms ne m’était familier. « Je ne suis pas très proche d'eux, sauf d'Alice. » Intéressant. Étrange. Il ne semblait pas très famille pour quelqu'un qui voulait sauver la mienne. « Ce n’est pas la position la plus facile. » Il me lança un regard interrogateur. « La place de l’ainée. C’est beaucoup de responsabilités et souvent le remplaçant des parents. » Je pensais à Alec. Il semblait avoir déserté cette fonction auprès de Papa mais il était toujours là pour moi.

Mais revenons à nos moutons ! Cela avançait-il du côté de mon père ? « Je l'ai vu trois fois. La première fois à sa boutique, nous nous sommes disputés. La seconde fois, pour lui remettre une invitation à un dîner. La troisième fois, à ce fameux dîner qui ne tourna pas comme je l'espérais. » Je ne pensais pas qu’autant de tentatives avaient été nécessaires. Surtout que cela ne semblait pas aboutir à quoi que ce soit de concret. J’étais bien naïve de croire à la facilité. « Il a accepté de venir au dîner, c’est rare. Disons que c’est un premier pas. » Il sembla s’excuser du regard avant de me conforter dans mon espoir. « Je ne compte pas laisser tomber, tu sais ? Surtout après ce que tu m'a confié. » Je tenais à m’excuser de ces confidences, surtout maintenant qu’il y faisait référence. Je ne savais pas vraiment ce que j’attendais de son aide. Qu’est-ce qui pouvait encore changer ? Puis il prit ma main et mon regard resta un instant bloqué par ce geste avant de rencontrer le sien qui ne semblait ne pas vouloir me lâcher. « Je suis là, certes, pour toi, mais de mon plein gré. Je veux vous aider, ton frère et toi, à renouer avec ton père. Pour le moment, James est très… Hermétique, à mes visites, mes propos. Il a une volonté de fer pour refuser tout aide… » Qu’avions-nous fait pour mériter pareille aide ? Sa sincérité nue me désarçonna. Je ne comprenais vraiment pas ce qui le poussait à faire tout ça. N'avait-il pas mieux à faire ?

Ma main, sous la sienne, se réchauffa instantanément, et je crains un instant d'en brûler sa paume. Je me retins de la bouger. « Tu penses pouvoir lui faire changer d’avis ? » J’étais bien plus inquiète à ce sujet, jamais Papa ne se détournerait de ses habitudes, surtout pour un ami revenu de je ne sais où. Quel discours avait-il pu lui servir ? « Il oublie que je suis avocat, et que je fais toujours tout pour obtenir ce que je veux. Et là, je veux qu'il se rende compte qu'il court à sa perte. N'oublie pas de me prévenir, si tu sens des changements chez lui, ou quoique ce soit qui pourrait sortir de l'ordinaire… » En effet, il ne semblait pas prêt d’abandonner l’affaire. Cela ne me rassurait pas totalement néanmoins. “Il court à sa perte“, ces mots ne me disaient rien qui vaille. J’ignorais les manigances exactes de mon père mais pas leurs existences. « Je crains bien de ne pas t’être très utile de ce côté-là, il est bien doué pour cacher les choses. Mais je ferais de mon mieux. »

Je sirotais mon thé quelques secondes, il avait retiré sa main. Une sensation de chaleur me resta sur la main, étrange mais pas moins agréable. « Joséphine ? » Pouvait-il lire dans les pensées ? Pitié non ! Je me sentis rougir doucement. « En quelle année es-tu ? » Je reposais ma tasse, essayant de reprendre contenance. « En 6ème année. » Il me sourit. « Bientôt les ASPIC, donc… L'année prochaine. Tu t'en sors avec les cours ? » Je ne pus retenir une moue gênée. « Un peu compliqué en ce moment… J’ai un peu de mal à m’organiser, j’ai pas mal de devoirs de potions et ce n’est pas la matière où j’excelle. » Je le sentis se tendre, déjà inquiet de mes résultats. « Mais j’ai demandé de l’aide auprès du groupe de soutien, un tuteur va mettre attribuer pour me remettre à flot, alors ça devrait aller. » Je lui souris pour le rassurer ou pour me convaincre ? Je ne savais pas trop et puis le voir aussi préoccupé à mon sujet me faisait tout drôle. Personne ne m’avait vraiment posé ce genre de questions, parfois Alec mais je n’étais pas totalement sûr qu’il s’en souciait vraiment, plus occupé à se maintenir à flot lui-même. Ce qui était tout à fait légitime. « On en fait toute une histoire, de ces examens. Mais avec du travail régulier, ça passera. Et il ne faut pas hésiter à demander de l'aide sur les sujets qui bloquent… Tes professeurs ou les tuteurs sont là pour ça, après tout. Et tu verras, l'Université sera les meilleures années de ta vie. » Il essayait de me rassurer et ça marchait bizarrement très bien. Des mots magiques ? Un homme convaincant ? Plutôt la dernière option sans aucun doute. « Je comprends mieux pourquoi tu es redoutable à la barre. Tu es fichtrement persuasif. » Je me mis à rire un peu.  

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« Merci pour tout, vraiment. De m’aider à la maison et de me rassurer. Ça m’aide beaucoup. » Je reposais ma main sur la sienne, cherchant la sensation de chaleur qui m’avait envahie quelques minutes plus tôt. Mon regard était plongé dans le sien, imitant sa façon de prouver sa sincérité. Prise dans le moment, je n’entendis pas la porte d’entrée se refermait et les pas de quelqu’un approchait jusqu’à l’entrée de la cuisine. « Eh bien, est-ce que j'interromps quelque chose ? » Papa apparut sur le pas de la porte, les mains derrière le dos. « Que nous vaut l'honneur de ta visite, Andrew ? » Je sursautais comme prise en flagrant délit. « Papa ! Tu es rentrée. »  Je me relevais de ma chaise d'un seul coup, retirant ma main de celle de l'avocat. « Andrew est passé me dire bonjour. Nous nous sommes retrouvés au bal des Iceni en décembre, je ne sais plus si je t'en avais parlé. » Je me sentais bafouillée un peu, bien sûr que je ne lui en avais pas touché mot. « Je te sers un thé, on pourrait discuter un peu. » J'avais l'impression d'avoir à faire à un drogué que l'on souhaitait interner de force en désintoxication. D'une seconde à l'autre, c'était comme si des hommes en blouse blanche allaient débarquer pour se saisir de lui, pris dans un traquenard. Il avait son sourire moqueur aux lèvres. Ce n'était pas vraiment bon signe. Mon père lança un regard vers Andrew, étonné ou agacé ? « Sans façon. Je ne me vois pas rester tant qu'un autre homme préfère occuper ma place. » Son regard et son sourire narquois collaient au visage, je savais que la conversation n'irait pas plus loin. Du moins pas dans le sens escompté. Je ne voulais pas encourager ce combat de coq. « Bien. » Je rameutais quelques petits gâteaux sur la table d'un coup de baguette puis me rassit, déterminée à ce qu'Andrew suive mon geste. « Reste assis Andrew, on peut discuter entre nous, ce n'est pas grave. » S'il voulait que nous l'ignorions, ce n'était pas un problème pour moi. Je le vis hésiter, la bouche entre-ouverte, ne sachant quoi faire face à cette situation.

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«J'en ai tellement marre d'entendre que le seul objectif d'une femme est de trouver l'amour. Mais je me sens tellement seule.» Jo March.

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If you're out there, I hope that you're okay Avec Joséphine Davis Pour être honnête, je ne pensais pas que Joséphine me poserait des questions sur ma famille. Je n'en parlais jamais, pas même avec des amis ou des collègues de bureau. Disons que c'était un peu comme mes squelettes de placard. Mais je n'allais pas lui refuser de divulguer au moins le nom de mes frères et soeurs, alors que je passais mon temps à lui poser des questions, ou lui envoyer quelques lettres. « Ce n’est pas la position la plus facile. » Je la regardais sans comprendre ce qu'elle voulait dire par là. « La place de l’ainée. C’est beaucoup de responsabilités et souvent le remplaçant des parents. » Je lui souris doucement, sans répondre. Peut-être était-ce le cas pour son frère, mais pas pour moi. Est-ce que nos relations auraient été plus simples si je m'étais mieux occupé de ma fratrie ? Est-ce que nous nous serions tout de même déchiré de la sorte, notamment pour nos idées contraires ?

Mais, heureusement, je n'eus pas longtemps à me poser ce genre de questions, et nous passions rapidement au sujet de son père. Je n'avais pas forcément de bonnes nouvelles à apporter, mais je lui confiais, une nouvelle fois, que je ne comptais pas abandonner. En attendant, il fallait bien que quelqu'un s'occupe d'elle, et j'étais ravi de remplir ce rôle, au moins le temps que James revienne. Je lui demandais alors des nouvelles de ses cours. « Un peu compliqué en ce moment… J’ai un peu de mal à m’organiser, j’ai pas mal de devoirs de potions et ce n’est pas la matière où j’excelle. » Je fronçais les sourcils. J'étais sûr qu'elle avait du mal à s'organiser car elle avait beaucoup de choses à penser, des choses qu'une jeune fille de son âge ne devrait pas avoir en tête. « Mais j’ai demandé de l’aide auprès du groupe de soutien, un tuteur va mettre attribuer pour me remettre à flot, alors ça devrait aller. » J'hochais lentement la tête en lui rendant son sourire. Au moins, elle avait eu le bon réflexe, celui de demander de l'aide avant de couler. J'aurais aimé que James fasse pareil. Je ne savais pas de qui elle tenait ça, ou si c'était la situation qui l'avait fait mûrir aussi vite. « Je comprends mieux pourquoi tu es redoutable à la barre. Tu es fichtrement persuasif. » Je ris avec elle. « Si tous les juges étaient aussi faciles à convaincre que toi, mon travail serait bien facile. »

« Merci pour tout, vraiment. De m’aider à la maison et de me rassurer. Ça m’aide beaucoup. » Je baissais légèrement le regard pour regarder sa main sur la sienne. C'était étrange. Quand c'était moi qui faisait le geste, cela me semblait normal. Quand Joséphine posa sa main sur la sienne… Je ressentais une certaine gêne que je ne pouvais pas expliquer. Et en même temps, je ne voulais pas retirer sa main. Je ne voulais pas qu'elle pense que j'allais la rejeter. Alors, je me contentais de relever les yeux pour plonger min regard dans le sien. « Avec plaisir. N'hésite pas à m'écrire si il y a de nouveaux weekends où tu rentres et que tu te retrouve toute seule. Je serai toujours ravi de venir te tenir compagnie. » « Eh bien, est-ce que j'interromps quelque chose ? » La voix de James. Je l'avais reconnue avant même de le voir dans mon champs de vision. Je ne l'avais pas entendu rentrer, et j'étais mitigé. En surface, j'étais gêné qu'il vit notre rapprochement. Mais une petite voix dans ma tête me soufflait que peut-être que ça lui causerait le choc dont il aurait besoin.

« Que nous vaut l'honneur de ta visite, Andrew ? » « Papa ! Tu es rentrée. » Joséphine finit par se lever d'un seul coup, sans doute gênée elle aussi. En tout cas, c'était ce que je lisais dans ses yeux. Puis je regardais à nouveau mon vieil ami. « Et bien, comme je savais que Joséphine rentrait ce weekend, je voulais voir si elle n'était pas seule. » « Andrew est passé me dire bonjour. Nous nous sommes retrouvés au bal des Iceni en décembre, je ne sais plus si je t'en avais parlé. » Je regardais James, toujours posté dans l'encadrement de la porte, à nous regarder. « Je te sers un thé, on pourrait discuter un peu. » James tourna la tête pour me regarder, sans se défaire de son sourire en coin. Je soutenais son regard. Avec un peu de chance, il resterait avec nous. Avec un peu de chance, il passerait du temps avec sa fille.

« Sans façon. Je ne me vois pas rester tant qu'un autre homme préfère occuper ma place. » J'haussais un sourcil. Je ne devais pas être surpris de cette réponse, il était toujours aussi têtu. Mais j'étais déçu. Pour Joséphine. Elle ne méritait pas ça. « Bien. » Je me tournais vers Joséphine. Elle avait beau mettre des biscuits sur la table, je ne me voyais pas rester. Je ne voulais pas leur voler le peu de temps qu'ils allaient passer ensemble. « Très bien, je vais y aller, et vous laisser en famille. » Je posais la main sur la table, prêt à me lever. « Reste assis Andrew, on peut discuter entre nous, ce n'est pas grave. » J'hésitais. Autant je voulais choquer James pour qu'il réagisse enfin, autant je ne voulais pas pénaliser Joséphine. Je restais assis, en regardant James. « Je pense qu'il est possible pour nous de rester quelques minutes à partager de manière civilisée un thé, n'est-ce pas ? Nous parlions, avec Joséphine, de ses études. »

Je vis mon ancien ami hésiter un instant, avant de venir s'installer à table avec nous. Etait-il convaincu par ma proposition d'armistice temporaire ? Avait-il envie de passer du temps avec sa fille ? Je ne savais pas exactement. Mais au moins, c'était une forme de victoire. Joséphine finit par lui servir également une tasse. Je n'étais pas sûr de savoir comment relancer la conversation, alors, je me tournais vers la jeune fille. « As-tu une idée de quel cursus tu aurais envie de prendre à l'Université ? » Je lui lançais un sourire malicieux. « Pas un cursus avec des Potions, apparemment. Et je ne conseille à personne sain d'esprit d'entrer en Droit. » C'était beaucoup de travail, et il fallait réellement s'accrocher, y compris quand nous étions un passionnée. C'était le cas de ma stagiaire, Miss Castellane, qui était une étudiante redoutable. James haussa un sourcil. « Tiens donc, te serais-tu lassé de ton métier chevaleresque ? » Je me tournais vers lui, surpris de son intervention.  Il était concentré à faire tourner avec son doigt son breuvage. Je pensais qu'il aurait fait l'effort de cette paix provisoire, mais apparemment, je lui en demandais trop. Je me tournais alors vers Joey, décidant de l'ignorer. « Il ne faut pas te sentir obligée de prendre un cursus magique. Prends-en un qui te fasse réellement envie. » Je pris ma tasse de thé, pour la terminer. Ça commençait à faire un moment que j'étais là, et il avait légèrement refroidi. De nouveau, James releva la tête. Est-ce qu'il pensait à Alec, son fils, qui avait abandonné la Protection Magique pour le cinéma ? Ou est-ce qu'il pensait que moi, je songeais à son fils ? « Penses-tu que j'oblige mes enfants à suivre un chemin tout tracé ? Je ne suis pas un Scott, et aucune destinée précise ne les attend. Ils iront et feront ce qui leur plait le plus. » Je soupirais, en essayant de cacher mon agacement. « Ce n'est absolument pas ce que je voulais dire. » Mais il m'ignora et tourna la tête vers Joey. « Mais je dois avouer être curieux de savoir ce que ton entretien a donné avec ta directrice de maison. C'était la semaine dernière je crois ? » James eut un sourire en coin, comme pour me signifier qu'il se souciait de ses enfants. Si il pouvait le faire tout le temps… J'écoutais la réponse de Joséphine, avant de lui poser une nouvelle question. « Est-ce que tu as des amis qui savent déjà ce qu'ils veulent faire ? » Je devais avouer que c'était une question légèrement détournée. Je voulais être sûre qu'elle soit bien entourée à Poudlard, avec ses amis. « Billy est-il toujours décidé à devenir le plus grand de tous les acteurs ? » Il eut un rictus amusé alors que je fronçais les sourcils. Qui était ce Billy ?
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If you’re out there, I hope that you’re okayFt Andrew Scott


Samedi 9 février 2002 – 17h14


« Si tous les juges étaient aussi faciles à convaincre que toi, mon travail serait bien facile. » Était-ce un compliment ? Ou était-ce un moyen subtil de me rappeler mon jeune âge et mon manque d’expérience par rapport à lui ? Peut-être involontairement mais il venait de me remettre à ma place. Après tout, il faisait tout ça pour retrouver l’amitié de mon père initialement, il ne fallait pas que je me donne trop d’importance. Néanmoins, j’essayais de ne pas trop y penser. Il voulait revenir me tenir compagnie les week-ends où je serais seule à la maison, si ce n’était pas là la preuve de son dévouement total. Enfin jusqu’à ce que mon père débarque.

« Très bien, je vais y aller, et vous laisser en famille. » A peine avait-il prononcé ces mots que je m’empressais de l’inviter à se rasseoir. Il était hors de question que j’assume seule les questions de Papa sur mes liens avec Andrew Scott. Les deux hommes s’installèrent autour de la table et je me mis à cligner plusieurs fois des yeux afin d’être sûre de la vision que j’avais devant moi. « Je pense qu'il est possible pour nous de rester quelques minutes à partager de manière civilisée un thé, n'est-ce pas ? Nous parlions, avec Joséphine, de ses études. » Je pris une gorgée de thé, plus du tout emballée par les petits biscuits que j’avais sorti, ma gorge était nouée. Était-ce vraiment une bonne idée de les avoir dans la même pièce ? « As-tu une idée de quel cursus tu aurais envie de prendre à l'Université ? Pas un cursus avec des Potions, apparemment. Et je ne conseille à personne sain d'esprit d'entrer en Droit. » Je tentais de prendre cela à la légère et de répondre aux sourire d’Andrew mais je sentais le regard de mon père qui nous scrutait sans en perdre une miette. « Je ne sais pas trop encore, mais non ça ne sera certainement pas le droit. » « Tiens donc, te serais-tu lassé de ton métier chevaleresque ? » Il répliqua sans prêter davantage attention à ma réponse, déterminé seulement à titiller l’avocat.

Andrew choisit de continuer notre conversation sans réagir davantage. « Il ne faut pas te sentir obligée de prendre un cursus magique. Prends-en un qui te fasse réellement envie. » Le regard de l’ainé des Scott était attentionné et doux à mon encontre, il s’intéressait vraiment à la réponse future que j’allais lui donner. « Penses-tu que j'oblige mes enfants à suivre un chemin tout tracé ? Je ne suis pas un Scott, et aucune destinée précise ne les attend. Ils iront et feront ce qui leur plait le plus. » « Ce n'est absolument pas ce que je voulais dire. » Je restais muette face à leur bagatelle avant que mon père ne se penche vers moi comme pour avoir une discussion en aparté. « Mais je dois avouer être curieux de savoir ce que ton entretien a donné avec ta directrice de maison. C'était la semaine dernière je crois ? » Ah. Il s’en souvenait ? Mon sourire s’élargit. « Pas comme je l’espérais. » Ma joie retomba alors que je guettais d’un œil Andrew à qui j’avais déjà tout dit à ce sujet. « Il veut que je prenne un tuteur pour m’aider à m’organiser dans mes devoirs. Ce que j’ai fait. Je ne devrais pas tarder à être de nouveau à flots. » J’accélérais mon débit sur la fin, empressée de parler d’autre chose, il ne manquerait plus que mon père se fasse trop de soucis.

Puis Andrew revint à la charge, comme impatient d’être de nouveau le centre de mon attention. « Est-ce que tu as des amis qui savent déjà ce qu'ils veulent faire ? » Je repris une respiration, m’apprêtant à répondre. « Billy est-il toujours décidé à devenir le plus grand de tous les acteurs ? » J’avais l’impression d’assister à un match de tennis moldu. Ils voulaient chacun être le premier à me poser LA question. C’était un combat de coqs pour savoir lequel se montrerait plus intéressé par mon avenir et mon bonheur. J’aurais presque pu être touché par toutes ces attentions mais je n’étais pas le sujet qui importait ici. C’était à propos d’eux et eux seuls. C’était un combat d’égo. Je sautais la question d’Andrew, pressée d’en finir avec cette confrontation qui était mon idée à l’origine. « Billy tuerait pour accomplir son rêve, il ne parlait que de parler de Peter Sullivan les premières années à Poudlard. » Me rappelais-je sur un ton nostalgique.

Je me tournais vers Andrew qui fronçait les sourcils. « Billy Prewett, c’est le deuxième fils de Louis et Adèle. C’est mon meilleur ami. » Je sentais le regard victorieux de mon père sur son ex-ami, l’air de dire : Je la connais mieux que toi ! « Il est en septième année, il va suivre un cursus en arts de la scène sorcière à l’UMS, je crois. » Je me mis à parler un peu d’Hécate et de d’autres amis sans vraiment approfondir. Cette discussion n’était pas du tout ce que j’avais espéré, elle n’apportait rien, elle ne faisait que creuser le fossé entre les deux amis qui s’encourageait à la compétition. Bien élevé, Andrew finit par prendre congé, las de cette confrontation perpétuelle et sans doute plus serein que je sois en compagnie de quelqu’un à présent. Il pouvait déserter son rôle de sauveur.

« Ça faisait longtemps qu'il était là ? » Papa n’avait pas bougé de sa chaise, n’avait pas daigné se lever pour raccompagner notre hôte. « Non. » Je répondis simplement en commençant à débarrasser le thé. « Pourquoi était-il là ? » L’interrogatoire commençait. Il ne s’était jamais autant intéressé à mes fréquentations. « Il voulait s'assurer que j'étais bien rentrée et me tenir un peu compagnie » Pour rappel, tu m’as laissé me faire raccompagner par l’un de tes sbires lorsque j’étais à la gare, sous-entendais-je et il le comprit très bien. « Je suis désolé de ne pas avoir pu être là, mais Aidan t'a bien traité j'imagine ? » Je me contentais de marmonner un « oui » en passant un chiffon sur la table. James hocha la tête, il en avait fini et allait se lever à présent. Bingo ! Il s’installa nonchalamment sur le canapé en allumant la télé. « Que veux-tu manger ce soir ? » Je haussais les épaules même s’il ne pouvait pas me voir. « J'ai pas envie de cuisiner. » L'air de dire, soit tu cuisines soit on commande. Je savais déjà quelle option il allait choisir. « Ok je commanderai quelque chose tout à l'heure ». Je montais les marches pour me réfugier dans ma chambre. La routine reprenait à peine chamboulée par l’avocat.

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«J'en ai tellement marre d'entendre que le seul objectif d'une femme est de trouver l'amour. Mais je me sens tellement seule.» Jo March.

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