Je riais avec Sara à table. Avec Accalia, nous n'avions pas eu cours avant la récré, alors, Sara en avait profité pour avancer mon pull qu'elle me confectionnait. Puis nous étions allé en cours de Sortilèges, et nous rions, un peu méchamment, je devais bien l'avouer, de la tête de son père quand il vit que j'étais la première à avoir réussi mon sort. Quand il nous avait expliqué le sortilège d'Attraction, il nous avait prévenu que ce sort était compliqué à utiliser, et que c'était normal si nous le réussissions pas lors de ce premier cours, qu'il fallait continuer de s'entraîner en dehors des cours. J'avais réussi au bout de trois minutes, montre en main, alors qu'il nous restait une quarantaine de minutes de cours.
La tête du père de Sra avait donc été très drôle. J'avais passé le restant du cours à papoter avec les filles qui s'entraînaient. L'avantage des cours où on s'entraîne est qu'on peut parler sans avoir peur de se faire chopper. On parlait encore de ça à midi -Sara en profitait pour râler sur son père- quand un grand froid s'installa dans la Grande Salle. Les conversations baissaient petit à petit, le temps qu'on regarde autour de nous pour comprendre ce qu'il se passait. Les portes s'ouvrirent alors.
Et des Détraqueurs rentrèrent dans la salle.
Il y eut d'abord un énorme blanc, d'à peine une demi-seconde, mais qui me semblait bien plus long. Puis des hurlements, et le bruit des bancs qui reculent. Il y eut uen grande agitation, mais personne ne pouvait sortir. Il y avait trop de Détraqueurs autour de nous. Les professeurs se levèrent immédiatement et une foule de Patronus apparurent. Je reconnus le loup de Tante Camélia et le chien de Ewan. Certains septième années y arrivaient, les autres qui avaient appris s'y essayèrent. Mais il y avait trop de cris, de peur pour qu'on se défende correctement. Les Détraqueurs se nourrissaient de ça pour devenir plus fort.
Au milieu de toute cette agitation, je me sentis bousculée. Je sentis aussi la peur monter en moi, et mon cœur accélerer. Il accéléra à cause de la terreur que nous imposait cette scène, et j'avais tellement peur d'avoir le baiser du Détraqueur… « AH ! » J'accrochais d'un coup ma chemise d'un geste de la main. Je commençais à avoir de plus en plus mal. Mon cœur accélérait à cause de la peur, mais il n'était pas habitué. Alors, j'avais de plus en plus mal. je fermais les yeux, alors que ma tête commençait à tourner. Ma respiration devint saccadée, et je sentis une douleur dans le bras gauche. Incapable de me tenir debout, je me laissais tomber à genoux, alors que ma sœur m'appelait. « ENOLA ! » C'est vrai que tomber à genoux au milieu d'inconnus n'étaient pas une bonne idée…
Je sentis ma sœur se précipiter pour me prendre dans ses bras, alors que je commençais à pleurer doucement. « Zia… Zia, je ne veux pas mourir… » « Tu ne vas pas mourir, Enola, je te le promets… SPERO PATRONUM ! » La dernière chose que je vis avant de fermer les yeux fut l'aigle de ma sœur. Je me sentais partir, et je l'entendais de moins en moins me parler. « Enola ! Reste avec moi, Enola, ouvre les yeux… Enola, reste avec moi… Reste avec… »
Je pensais vraiment que j'allais mourir, ce jour-là. Mais finalement, quand j'émergeais, je sentis mon cœur battre. J'entendis ensuite des murmures autour de moi. Puis, c'est l'odeur qui revint, et je sentis les médicaments de l'infirmerie. Enfin, je finis par ouvrir les yeux. « Enola ? Enola ! Papa, Mamma, elle s'est réveillée ! » Je regardais autour de moi. Autour de mon lit se trouvait toute ma famille : mes frères, ma sœur, mes quatre cousins. Arrivèrent alors mes parents, qui s'assirent immédiatement sur le bord de mon lit. « Enola, il mio tesoro, comment tu te sens ? » Mon père me caressait les cheveux, alors que le docteur Morris-Clever arriva. Je regardais autour de moi. J'étais toujours à l'infirmerie de Poudlard. « Il s'est… Passé quoi ? Les détraqueurs ? » J'avais du mal à parler, j'avais la bouche pâteuse. Pendant que le docteur sortait minutieusement ses outils, mon père me répondit : « Les Aurors ont fini par s'en occuper. Shay est encore dans l'école, en train d'enquêter. »
I wanna cry and I wanna love
But all my tears have been used up