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Runologie & LinguistiqueJeudi 21 février 2002« Mais alleeez, j’ai dit s’il te plaît… ! » Je regardais ma cousine, avec un mélange d’agacement et de plainte dans mon regard et ma voix. Qu’Arsène ne veuille pas se mettre avec moi pour des travaux de groupes, je veux bien, mais Hitomi ? Elle aussi, elle adorait être dans les premières places de la classe, alors pourquoi est-ce qu’elle refusait ? « Скорее умри*. » Je croisais les bras, en levant les yeux au ciel. Ce jeudi matin commençait si bien, avant qu’elle commence à faire son Gobelin mal léché. « Haha. Très mature d’utiliser la seule langue que je ne connais pas. » Je me retourna sur mon siège, en fixant mon parchemin de Rune comme si c’était la chose la plus intéressante que j’avais vu de ma vie. Je déteste les travaux de groupe, personne ne travaille autant que moi. Et puis, pourquoi est-ce que l’autre devrait avoir la même note que moi, alors que j’avais plus travailler que lui ? C’est totalement in-ju-ste.

Je promenais mon regard dans la salle de classe où tout le monde avait l’air d’avoir déjà trouvé son partenaire pour la traduction de l’exercice d’aujourd’hui. Je déteste être mis de côté comme ça. Je me plaindrai du comportement de ma cousine à son frère. Ou mieux, à Mamma et ma tante ! Elles devraient la forcer à se mettre en duo avec moi, tiens. Ça lui ferait les pieds, à cette vieille chouette rabougrie ! Je jouais avec ma plume, et mon regard se posa sur la table voisine. C’est vrai que je n’avais encore jamais pensé à lui… Lui, c’est Amaya Kitagawa, un nouvel élève depuis bientôt un mois. Il parle pas beaucoup, dans le sens où il est pas aussi exubérant que mes aînés, par exemple. Il est même plutôt calme. Et sérieux. Et c’est un Serdaigle, donc il doit être intelligent… Je listais les points positifs, avant de me décider. « Psst ! Amaya ! » Ah, j’avais son intention. « Tu veux te mettre avec moi, pour la traduction ? » Je lui désignais ma feuille, en espérant sincèrement qu’il n’avait pas entendu mon échange avec Hitomi. Si il savait que j’étais aux abois, il serait en position de force pour dire non, ou me demander quelque chose… Enfin, c’est ce que dirait Arthur, en tout cas. « Babbling nous a donné que cinq minutes pour faire les groupes, de toute façon… » Je prononçais cette phrase avec le sous-entendu de « tu ne trouveras jamais mieux. » Ce qui en soit était vrai, vu mes notes. Et puis, c’était aussi une manière pour le presser un peu, et qu’il dise oui. Encore un bon conseil de mon oncle que j’appliquais à la lettre.

* Plutôt crever
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Runologie & linguistiqueJe ne savais pas vraiment que penser du cours d’aujourd’hui. Mon nouveau départ entre les murs de Poudlard en tant qu’élève se passait bien, j’appréciais ma nouvelle vie et je dois admettre que le challenge de devoir m’habituer à interagir au quotidien avec mes pairs dans une langue qui n’était pas ma langue natale quand bien même l’anglais ne me posait pas de réel problème. Je crois que depuis mon arrivée j’avais juste appris quelques insultes supplémentaires. Le personnage derrière lequel je masquais ma vraie personnalité m’interdisait de juger mais je restais un adolescent, je me devais d’apprendre les insultes les plus communes, d’autant plus si je devais un jour en être la cible.

En l'occurrence le sujet du jour n’était pas aux jurons. Je dois admettre que j’étais bien embêté quand on nous annonça devoir nous mettre en groupe pour le devoir du jour. Ce devoir j’étais largement capable de le faire seul, d’autant que je n’avais aucune idée d’avec qui me mettre. Je n’étais arrivé que depuis un mois. Un temps certes largement raisonnable pour se faire des amis mais je n’avais pas forcément envie de traîner avec n’importe qui. Traitez moi de prétentieux si vous le souhaitez mais les discussions vides de sens de la plupart des gens de mon age ne me donnaient aucune envie de faire des efforts pour socialiser. Je n’aurais sans doute pas eut de mal à trouver avec qui parler pour autant je pense. J’avais pour moi l’aura de la nouveauté. Pas le seul asiatique de l’école, sans doute pas le seul débarqué en plein milieu du cursus scolaire mais assurément le dernier en date. J’avais pour moi l’attrait de la nouveauté en somme. J’aurais sans doute tout intérêt à y faire quelque chose avant que ça passe si l’envie me prenait de le faire toutefois.

Dans l’immédiat je caressais l’idée de trouver un partenaire pour l’exercice. Ca ne me plaisait pas mais si c’était la consigne alors soit, je me pliait parfois aux règles même si rien ne valait le plaisir de les briser, ce n’était pas forcément vrai dans le cadre des études.

Je ne pensais vraiment pas que quelqu’un vienne se proposer. Je m’attendais plutôt à galérer dans cette classe où tout le monde se connaissait déjà. Je tournais mon regard vers l’auteur de l’appel. Le garçon qui me faisait face… Voyons. Je me rappelais rapidement de son prénom. Indiana, un nom plutôt sympa je trouve. J’avais une bonne mémoire des noms, pour le reste, mon avis à son sujet n’était pas encore fait, j’ignorais tout de lui.

Je le fixais de mon habituel regard neutre. Il devait avoir des amis, non ? Qu’est ce qui le poussait à venir me demander de former un binôme avec lui ? Un début de réponse m’apparut de manière assez évidente alors qu’il complétait sa phrase. Un sourire en coin se dessina sur mon visage, un sourire qui pouvait aussi bien laisser croire que j’étais simplement content que l’on ne me laisse pas de côté.

-En effet, c’est très gentil de t’inquiéter, je vais y réfléchir, tu dois avoir envie d’être avec tes amis après tout

Roh ça va, jouer à se faire passer pour un idiot restait mon péché mignon quoi qu’il arrive. Il y avait tellement de possibilité de s’amuser quand les autres vous sous estimaient. La vérité c’est que j’étais quand même un peu curieux même si j’étais certain que la vérité était décevante. Les écoles sont rarement des nids à plans foireux élaborés.

-A moins que ce soit toi qui te retrouve seul ?

Non je n’avais pas entendu l’échange qui avait eut lieu un peu plus tôt, je portais rarement de l’intérêt au propos environnants, en revanche je savais analyser les comportements et surtout, je connaissais très bien cette bonne vieille technique qui consistait à faire croire à une personne qu’on lui rendait service en la poussant à nous aider. C’était tout de même une base dans beaucoup de domaines plus ou moins fréquentables. Je savais également décrypter les nons dits. Les silences dans une conversations en disent souvent bien plus que les mots et j’aimais à les deviner. Toutefois j’avais conscience que je me montais bien trop la tête pour la situation. Je n’étais qu’à l’école ici, face à un adolescent qui me demandait de m’associer à lui pour les cours. Rien d’aussi palpitant que ce à quoi j’aspirais.

Quoi qu’il en soit nous nous retrouvions quelques minutes plus tard à travailler sur notre devoir. A mon grand plaisir, l'autre était loin d’être à la ramasse. Il bossait autant que moi et de manière toute aussi efficace. Je n’étais pas de ceux qui grognent de se taper toute la charge de travail mais tout de même c’était plutôt agréable. Nous avons travaillé pendant plusieurs minutes avant que je ne me décide à discuter un peu.

-Tu te débrouilles pas mal, habituellement seuls les idiots se retrouvent sur la touche lors des exercices en binômes.

Est-ce que c’était une pique ? Peut être un peu mais sans méchanceté. J’avais envie de tester son caractère. S’il était soupe au lait alors je risquais de beaucoup trop m’en amuser. J’avais besoin de me distraire.

-Alors raconte, t’as fait quoi pour que personne ne veuille bosser avec toi ?

L’idée de remuer le couteau dans la plaie de mon camarade m’amusait beaucoup trop je crois.

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Runologie & LinguistiqueJeudi 21 février 2002Le début était assez engageant : Amaya ne m’avait pas encore rembarré, il souriait même. C’était bon signe, non ? En même temps, il devait être soulagé de ne pas se retrouver seul. J’avais fait le premier pas, alors il devait être reconnaissant ? Je n’ai pas l’habitude d’avoir le rôle du héros ou du sauveur, mais je n’étais pas contre l’endosser aujourd’hui… « En effet, c’est très gentil de t’inquiéter, je vais y réfléchir, tu dois avoir envie d’être avec tes amis après tout. » La douche froide. J’eus l’impression de me ratatiner littéralement sur mon siège et de perde un ou deux centimètres. J’avais envie d’être avec mes amis : c’est eux qui ne voulaient pas ! Que ma cousine attrape la Dragoncelle, tiens, ça lui fera une belle jambe ! « A moins que ce soit toi qui te retrouve seul ? » Je croisais les bras, mal à l’aise de voir qu’il avait mis le doigt aussi facilement sur ce qui me faisait défaut : quelqu’un qui ait envie de travailler avec moi. « Peut-être bien, mais j’ai pensé à te demander en premier. » Sous-entendu : j’ai d’autre personne sur qui me rabattre si j’en avais besoin, et je ne faisais que preuve d’une générosité désintéressé. Ce qui était faux, dans les deux cas. Je n’avais personne, et tout était calculé. Je veux bien me montrer généreux et sociable, mais pas pour rien. Je ne suis pas un Poufsouffle, quand même.

« Tu te débrouilles pas mal, habituellement seuls les idiots se retrouvent sur la touche lors des exercices en binômes. » « Je suis le premier de la promo dans la plupart des matières ! » Si on oublie l’Histoire et les Potions, où je me bats contre Alice Bennett qui s’amuse à m’embêter en ayant des bonnes notes que dans ces deux cours. À croire qu’elle fait exprès de tout raté, sauf ça. « Alors raconte, t’as fait quoi pour que personne ne veuille bosser avec toi ? » Je lui lançais un regard noir, mélange de douleur et de colère. Il disait cela comme si c’était de ma faute, à moi ! Une partie de moi ne voulait rien lui dire, mais je sentais que j’avais besoin de déverser ma rancœur à l’écart de ma cousine. « Je voulais me mettre avec Hitomi, mais tu sais comment sont les filles : elles se mettent toutes ensembles pour bavarder, pas pour bosser. » Je ne sais même pas si elle s’est mise en binôme avec une fille, d’ailleurs. Elle a plutôt des amies en septième année, parce que les sixième année comme moi et Arsène on est, je cite, « des bébés ». Non mais, vraiment ! « Et je n’ai pas envie de me mettre avec les autres, je veux avoir une bonne note. » Est-ce que le travail était noté, d’ailleurs ? Probablement pas. Mais il n’empêche, il fallait que je sois le premier. Je coulais un regard vers Amaya, pour voir comment il allait réagir. Je venais à d’avouer à demi-mot que je le plaçais au-dessus des autres sur l’échelle de l’intelligence. En-dessous de moi, mais en tout cas bien plus près que ma cousine. Hitomi se retrouverait donc en troisième ou en quatrième place de notre promotion, dans le classement imaginaire que je tiens. C’était bien fait pour elle. « Et puis les autres me trouvent un tout petit peu trop… autoritaire. » Pourtant, je ne suis pas un monstre. Ils n’ont qu’à être un peu plus assidu en cours, on a quand même pas mal de temps libre en dehors pour décompresser. « Mais ils ont tort ! J’aime juste faire mon travail, et le faire bien, tu vois ? » Je lançais un rapide regard à Amaya. Alors, c’était bon ? On pouvait travailler ensemble et récolter la première place sur un podium qui n’existait que dans mon esprit ?
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Runologie & linguistiqueJe sentais directement que j'avais mit le doigt sur le problème dès que j'ouvrais la bouche pour taquiner mon camarade. ce n'est pas tant qu'il s'exprima a ce sujet que son langage corporel qui me laissait penser qu'il était vraiment mal à l'aise face à cette situation et ce n'est pas ses tentatives de se raccrocher aux branches qui allaient me convaincre.

je continuais de sourire et une part de moi hésitait à lui proposer d'aller demander aux autres personnes qu'il gardait en option juste pour le plaisir de le taquiner encore et le mettre face à son évidente solitude mais je ne voyais pas bien l'intérêt de faire ça.  Ce garçon ne m'avait rien fait et si je me doutais bien que personne ne me reprochait de ne pas me trouver de binôme aussi rapidement alors que j'étais dans cette école depuis peu, j'avais quand même à coeur de suivre mes études de manière sérieuse. en bref, tant mieux pour l'autre, je n'allais pas faire durer le plaisir trop longtemps.

J'étais tout de même curieux, en témoigne la question posée plus tôt. les plus doués en classe sont généralement les premiers a trouver quelqu'un avec qui se mettre en binôme, indépendamment de leur popularité, même ceux qui se font harceler se découvrent de nouveaux amis dans ces moments là, du moins le temps des cours.

Sa réponse n'était pas sans m'amener plus d'informations sur mon camarade. je devinais qu'il plaçait tout son égo dans les résultats qu'il pouvait obtenir en cours, sinon pourquoi me préciser être parmi les premiers ? très honnêtement je m'en moquais, seuls mes résultats et ce que j'en ferait comptait à mes yeux et s'il cherchait une âme compatissante ou quelqu'un qui le félicite il était mal tombé. J'étais gentil jusqu'à un certain point mais je n'étais ni complaisant ni altruiste.

Pour autant, je ne tombais pas dans la facilité à me moquer de ce qu'il me confiait. Je n'avais aucun intérêt a le taquiner de manière plus acérée, j'avais déjà bien assez fait. a dire vrai a ce moment j'avais déjà accepté de me mettre en commun avec lui pour ce devoir. C'était tout de même plus intéressant de travailler avec quelqu'un qui était aussi intéressé que moi par les cours et qui avait un minimum de capacité de réflexion. Il n'y a rien de plus pénible que de se retrouver avec un idiot qui ne comprends rien et qui me pompe mon énergie a sortir des bêtises plus grosses que lui.

Avis partagé comme je découvrais au fur et à mesure que mon camarade en disait plus. J'aspirais avoir une bonne note aussi même si je me sentais capable d'en avoir une seul ou même avec quelqu'un de plus limité.

-Autoritaire vraiment ?

Permettez moi de douter, j'avais du mal à imaginer. Pour moi, l'autorité avait deux versants. Celui qu'affichent les leaders, ceux dont le charisme peut vous mener a faire n'importe quoi dans n'importe quelle situation et celui des chefaillons. Ceux qui ont tellement peu de confiance en eux qu'ils se raccrochent aux quelques brins de pouvoirs qu'ils ont pour exercer leur manque de pouvoir. les gros poissons dans la petite mare comme dirait l'autre.

-Oui je vois.

Je répondais simplement sans aller au coeur du sujet et répondre à la question qu'il se posait réellement. J'allais y venir, j'étais encore occupé a analyser mon camarade, pas que ça m'intéresse tant que ça mais… j'imagine que je ne pouvais m'en empêcher.

-Inutile d'être si désespéré, on dirait que tu va pleurer.

J'abusais à peine, il me semblait un rien émotif pour un sujet de si moindre importance.

-J'accepte ton offre, c'est très aimable de ta part.

Je me posais afin que nous puissions nous mettre au travail. J'aimais faire durer les choses mais quand je m'y mettais j'étais plutôt sérieux.

-Alors comment est ce que tu veux qu'on fasse?

Dans le sens j'étais curieux de savoir comment il était habitué à travailler. Si j'avais la fâcheuse tendance d'avoir trop confiance en moi et de m'estimer que les choses ne sont jamais si bien faites que quand je m'en  occupait a 100%, j'étais conscient que le monde ne fonctionnait pas de manière centrée autour de moi et que les autres avaient besoin de s'exprimer eux aussi.

Bientôt j'étais plongé dans mon travail, au final notre duo ne fonctionnait pas trop mal, je n'hésitait pas à rappeler a Indiana quand il devenait trop directif et de son côté, eh bien il pouvait faire de même.

Très rapidement je me sentais assez à l'aise pour discuter en même temps que nous travaillions. On pouvait parfois l'oublier parce que je m'entourait peu mais j'étais quelqu'un qui avait des facilités à socialiser. Je m'intéressais un peu a ce que l'autre avait à dire, ce qu'il aimait faire, de mon côté je lui parlais un peu. Le fait que j'étudiais beaucoup les langues et en parlait plusieurs couramment, le fait que sur mon temps libre je m'intéresse beaucoup à tout ce qui était leadership et développement personnel. Je sentais très vite que nous avions en commun l'ambition et ça m'intéressait. Je déplorais le manque d'envie des gens qui m'entouraient, focalisés sur leurs petites vies et leurs désirs de ne surtout pas dépasser du cadre. C'est sans me moquer et en me montrant donc intéressé que je laissais l'autre me parler s'il le souhaitait, si bien que quand le cours se termina je n'avais rien vu venir quand bien même notre devoir était terminé.

-Ce fut un devoir très intéressant, si a l'avenir on te jette encore n'hésite pas à revenir vers moi.

Je taquinais en rassemblant mes affaires.



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Runologie & LinguistiqueJeudi 21 février 2002Je n’aimais pas vraiment le tournant que prenait cette conversation. Mais je ne voulais pas la clore : il me fallait toujours un binôme, et il fallait que je fasse comprendre à Amaya qu’il se méprenait. Après tout, ce n’était pas moi le problème, c’était les autres et leur incapacité à travailler. « Autoritaire vraiment ? » Je ne me voyais pas comme une personne autoritaire – je pouvais au moins consentir à avouer que j’étais ce genre de personne à savoir très exactement ce que je voulais. Un petit peu trop perfectionniste, certes, mais la perfection n’avait encore jamais fait de mal à personne, que je saches. En tout cas, le jeune homme en face de moi avait l’air assez dubitatif, ce que je prenais comme un bon présage. Peut-être qu’il était assez intelligent pour voir la vérité à mon sujet. Dans ce cas, j’aurai fait un excellent choix en le choisissant comme partenaire de travail.

« Inutile d'être si désespéré, on dirait que tu va pleurer. » J’ouvris la bouche, avant de la fermer de colère. « Je ne pleures pas ! » Peut-être avais-je les yeux un peu brillant, mais ce n’était pas de ma faute. J’étais une personne très expressive, voilà tout. Moi, pleureur ? Non mais, vraiment ! Je n’étais plus en première année ! « Il y a de la poussière dans la salle. Ou de la craie. Ou les deux. » Finis-je par marmonner en croisant les bras, les yeux rivés sur ma table pour ne pas à avoir à contempler la propreté presque surnaturelle de notre salle de classe. « J'accepte ton offre, c'est très aimable de ta part. » « C’EST VRAI ?! » Je pris sur moi en toussotant, en surtout, surtout, en évitant de regarder Amaya en face. « Je veux dire, de rien. Sans moi, tu n’aurais eu personne pour réaliser ce devoir. » Je sortis mes affaires avant de resserrer ma cravate verte et de remonter mes manches. Il était temps de passer aux choses sérieuses, et il n’était pas question que mon tout nouveau binôme me voit tâcher les manches de ma chemise avec de l’encre. Je me penchais sous ma table pour attraper ma plume qui venait de tomber au sol, et j’en profitais pour murmurer un rapide : « Merci. » à l’intention du jeune homme. Je ne savais pas si au fond, je souhaitais qu’il l’ait entendu ou non mais, au moins, je l’avais dit. Personne ne pourra me reprocher de ne pas me montrer reconnaissant, comme ça.

« Alors comment est ce que tu veux qu'on fasse ? » J’essayais de ne pas trop laisser déborder ma joie d’être aux commandes sur mon visage. Je savais exactement ce que je voulais faire, et comment j’allais répartir le travail entre moi et Amaya. Je lui expliquais presque calmement, en espérant ne pas trop avoir les yeux brillants d’excitation. Travailler avec lui était presque reposant. Bien que je me surpris à vérifier du coin de l’œil les parties de la traduction dont il avait la charge, je le fis de moins en moins souvent. Il était bon, vraiment bon pour la traduction. Bien sûr, le fait qu’il soit aussi doué me conforta dans l’idée de le laisser un peu plus libre de ses mouvements. Ça, plus ses remarques tout en douceur sur le fait que j’étais un peu trop… directif et oppressant. Ce n’était pas de ma faute, aussi : j’avais l’habitude de travailler avec des personnes qui ne faisaient aucun effort. Au final, c’était moi qui faisait tout car ils ne travaillaient pas correctement ni de la bonne manière. Alors qu’avec Amaya… nous étions tout les deux assez à l’aise avec notre travail que nous pouvions discuter en même temps, chose qui ne m’était jamais arrivé avec Arsène par exemple. Je mis le point final à notre devoir avec un grand sourire. Si nous n’avions pas un Optimal, je m’en plaindrais à ma grande-tante. Notre devoir était parfait.

« Ce fut un devoir très intéressant, si a l'avenir on te jette encore n'hésite pas à revenir vers moi. » Je me retourna pour faire face à Amaya, en croisant les bras. « On ne m’a pas jeté, d’abord ! » Je n’avais pas vraiment envie d’être avec Hitomi quand je lui avais demandé, de toute façon. Ou plutôt, j’essayais de m’en persuadé. « Comme Hitomi est ma cousine, ça ne compte pas vraiment. Elle n’a fait ça que pour m’embêter. » J’en avais marre de mes aînés : Esteban, Zia, Hitomi… Ils étaient tous affreusement méchants et injustes avec moi. Il n’y avait que mon oncle Arthur qui me comprenait vraiment. « Je suis même heureux qu’elle ait décliné mon offre, comme ça j’ai pût me mettre avec toi. Je suis sûr qu’on aura une très bonne note. » Je soupira, avant de me décider à lâcher plus doucement : « Et puis… tu es sympa, en vrai. Tu t’y fais, à Poudlard ? » Il était nouveau ici, et le fonctionnement de l’école était peut-être un peu déroutant. Les Maisons, les armures, Peevees. Et je ne parles même pas des escaliers qui bougeaient sans cesse ! C’est un miracle que je ne sois pas encore tombé de ces derniers. « Si des fois, t’as besoin d’aide… ou juste pour parler… ou juste, tu vois, quoi… Je serais là, d’accord ? Enfin, je dis juste ça comme ça… » Je finis ma tirade dans un murmure embarrassé. La vérité était que j’aimerai bien me faire un ami qui ne soit pas en lien avec mon immense famille, ni un enfant d’amis de mes parents. Mais ce n’est pas encore vraiment arrivé, et je n’avais qu’une seule peur : me faire rejeter par Amaya, et qu’il comprenne qu’il avait le dessus sur moi.
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Runologie & linguistiqueJe continuais de rassembler mes affaires. le devoir avait été intéressant et j'avais apprécié de travailler avec un camarade qui se trouvait être assez vif d'esprit quoi que a priori plus émotif que prevu me poussant a le taquiner plus que prévu.

je m'étais pourtant vite surprit a discuter avec , je n'avais pas de mal a socialiser en temps normal mais je n'en ressentait pas le besoin et n'était guère quelqu'un qui s'ouvrait beaucoup en règle générale a deux trois exceptions prêtes.

-oui oui pardon on ne t'a pas jeté... hmmm quel est le mot alors pour ça ? mon anglais ne doit pas être si bon que ce que je pense.

je ne résistait pas a le taquiner encore mais c'était sans malice, ça m'amusait juste de le voir démarrer au quart de tour alors que en toute honnêteté il n'y avait rien de bien humiliant à se retrouver seul pour un devoir. je ne le connaissais pas assez pour définir qui il était vraiment mais pour peu qu'il ne rentre pas dans une case... quant à mon anglais je m'étais assuré qu'il soit aussi parfait que possible.

-evidemment que l'on aura une bonne note. c'est agréable de travailler avec quelqu'un qui se soucie réellement de réussir.

La plupart des gens s'assuraient juste de faire juste le minimum mais je voulais viser plus haut. j'avais l'ambition dette au delà de la moyenne. pas par esprit supérieur mais parce que je refusais de vivoter dans les bas fonds de la médiocrité une fois adulte. je refusais de suivre l'exemple de certains et de survivre plutôt que vivre quand je serais dans la vie active.

Mon camarade ne semblait pas contre discuter un peu et je ralentissais le mouvement et rangeait mes affaires plus lentement afin de profiter de ce moment pour échanger un peu avec.

-Oui je m'y fais, les gens on tendance à être accueillants et serviables. j'imagine l'attrait de la nouveauté

je disais ça sans mépris. j'appréciais pacivement sans chercher pour autant a me faire épauler activement. j'étais indépendant et je dois l'admettre non sans fierté très adaptable.

j'allais partir quand l'autre continua. j'écoutais une seconde ce qui me semblait être une tentative amicale de nouer des liens. j'y étais assez peu coutumier. j'avais tendance à faire mon chemin seul car je mettais davantage de confiance en moi que chez les autres. les petites amitiés vides et creuses ne m'intéressaient pas et je dois admettre que je n'imaginais pas nouer des liens avec du sens au coeur de l'école. je n'étais pas fier d'admettre que j'avais un rien de mépris envers les histoires entre les adolescents et je ne m'y étais jamais vraiment frotté mais quelque chose me poussa a accepter. peut être tout simplement parce que je n'avais pas de raison de refuser. je n'étais jamais méchant gratuitement et je me voyait mal répondre de manière brutale que ça ne m'intéressait pas... ou peut être qu'au contraire je me revoyais agir ainsi trop souvent par le passé ? ce garçon avait de la conversation et était intelligent, ça ne pouvait pas me faire de mal d'essayer de devenir son ami après tout et au moins personne ne pourrait me reprocher de ne pas avoir essayé.

-avec plaisir, j'apprécie ta proposition.

je ne le taquinais même pas cette fois ci et je finissais de récupérer mes affaires avant de le saluer et d'aller à mon cours suivant.

J'aimerais dire que les semaines suivantes je prenais le temps de passer du temps à apprendre à connaître Indiana et que nous devinrent rapidement de très bons amis mais la vérité c'est qu'une partie de mon esprit était concentrée sur les cours et l'autre partie sur ma vie en dehors, les deux nécessitant d'être managés du mieux possible et ma personnalité perfectionniste ne me laissant aucun répit pour penser à autre chose. l'adolescent me sortit rapidement de l'esprit et si je pouvais le saluer quand nous nous croisions je ne pensais pas a grand chose de plus. cela dit nous avions eut une très bonne note a notre devoir.

Ce n'est que plus tard que je me rappelais de la proposition de l'autre garçon. Sans vraiment de raison particulière outre le fait qu'un jour je le remarquait alors que j'allais a la bibliothèque pour travailler. il était seul a une table. il y avait plusieurs autres tables disponibles et j'appréciais de travailler seul mais je me souvenais que j'avais par le passé décidé de laisser une chance a cette amitié. je m'avançais vers lui

-salut, je peux m'asseoir ici ?
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Runologie & LinguistiqueJeudi 21 février 2002« Oui oui pardon on ne t'a pas jeté... hmmm quel est le mot alors pour ça ? Mon anglais ne doit pas être si bon que ce que je pense. » J’hésitais entre lui lancer un regard noir ou un regard de pitié – car il y avait une petite chance pour qu’il ne se moque pas de moi et qu’il soit vraiment nul en anglais, n’est-ce pas ? Mais je ne savais que choisir, alors je pinça mes lèvres et pris sur moi. On pouvait dire que vivre dans l’ombre de mes aînés, et dans celle bien plus terrifiante d’Alice Bennett, m’avait appris à faire profil bas pour ne pas envenimer les moqueries. « Évidemment que l'on aura une bonne note. c'est agréable de travailler avec quelqu'un qui se soucie réellement de réussir. » Cette fois, je souriais à Amaya pour de bon. « Sentiment partagé de mon côté. » Qui aurait crû que de me faire rejeter par ma cousine serait la meilleure chose qui me soit arriver aujourd’hui ? Tout ce que j’espérais, désormais, c’était que nous décrochions une meilleure note que Hitomi – elle le mériterait bien !

Cet échange m’avais mis dans de meilleures dispositions, assez en tout cas pour que je me risqua à poser des questions un peu plus personnelle au jeune homme. « Oui je m'y fais, les gens on tendance à être accueillants et serviables. j'imagine l'attrait de la nouveauté. » Je hochais la tête, en essayant de comprendre pourquoi il existait un tel attrait. Je préférai, de mon côté, ce qui était prévisible et calculé, programmé dans les moindres détails… Pourtant, je proposais tout de même à Amaya de nous revoir. Pour travailler et réviser, bien sûr… et peut-être plus ? On ne pouvait jamais vraiment savoir ce que l’avenir nous réservera – à part si l’on était doué en Divination. « Avec plaisir, j'apprécie ta proposition. » « Super ! Enfin… ok, à plus tard, alors ? » J’essayais de me montrer un peu plus modéré dans mes réactions. Il ne faudrait pas que je commence à faire peur à un potentiel futur ami…

Mardi 5 mars 2002

Je tirais la langue de concentration, à moitié conscient de ce que j’étais en train de faire. Entre les entraînement de Quidditch et – à mon plus grand damne – Alice, j’avais l’impression fugace de me noyer dans les devoirs. Mais lorsque je m’y remettais, cette impression disparaissait d’un coup. Je faisais ce pour quoi j’étais doué, ce pour quoi je n’étais pas seulement bon, mais le meilleur : bachoter. « Salut, je peux m'asseoir ici ? » Je leva lentement les yeux pour faire face à Amaya, un peu surpris. C’était comme me réveiller à moitié d’un rêve de le retrouver devant moi. Sa voix m’avait brusquement tiré d’un passage très intéressant sur l’une des innombrables guerres que ce sont livrées les sorciers au cours des siècles passés. « Bien sûr. » Je cligna des yeux, très conscient d’avoir mis un peu trop de temps à répondre pour paraître complètement naturel. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Je fis tourner ma plume entre mes doigts pour tromper mon malaise qui se réveillait en entendant l’idiotie de ma propre question. « Je ne veux pas dire, ce que tu fais ici, mais… » Après tout, nous étions dans la bibliothèque, et il était plus que probable qu’il ait un devoir à faire, ou juste des révisions. « … ici, tu vois ? » Je désignais d’un geste la table et la chaise devant moi, avant de reprendre. « Tu as un devoir à faire ? Quelque chose avec lequel je pourrais t’aider ? » Je me rapprocha un peu de lui, en me penchant sur la table. J’aimerai l’aider, non pas par pur altruisme, mais parce que comme nous avions eu une bonne note à notre devoir commun, je me sentais redevable. Et je n’aimais guère cette sensation, elle me faisait sentir moins que lui.
:copyright:️ Justayne

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The Greastest Adventure ?

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