Nous sommes le samedi 21 décembre 1991. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, est un sorcier de Sang-Mêlé qui a fait en septembre son entrée à Poudlard, dans la maison des Gryffondor. Il s'est lié d'amitié avec Keith Adams, un Né-Moldu, qu'il a invité à passer Noël avec sa famille.
Jingle bell, jingle bell, jingle bell rock
Une odeur de chocolat flottait dans l’air et les élèves présents dans le Poudlard Express discutaient avec joie des cadeaux de Noël qu’ils auraient cette année sous le sapin. De plus, ce matin-là, il avait neigé, tant et si bien que le Poudlard Express aurait bien failli rester bloqué. Mais non, il était là, et magiquement il avait entamé sa route jusqu’à Londres. Depuis quelques heures, des flocons s’étaient remis à tomber à travers la vitre du train.
Oscar avait un sourire jusqu’aux oreilles. Il rentrait ! Et il allait voir Olympe. Et son père. Et sa mère. Et Keith était là. Oscar l’avait initié aux Bavboules. Keith était mauvais perdant alors, parfois, Oscar faisait exprès de perdre, s’attirant encore une fois la colère de Keith qui voyait bien qu’il ne faisait aucun effort pour jouer correctement. Mais rien n’aurait pu entacher la bonne humeur d’Oscar. Il était allé se promener dans les cabines, saluant les camarades qu’il connaissait et discutant ci et là. Il y avait Tristelle Wen, David McGregor, Noun Wordsworth.
Et puis le train était arrivé en gare de King’s Cross. Oscar rejoignit sa cabine et attrapa la valise de Keith qui venait lui aussi de revenir. Etait-il parti se promener ou juste aux toilettes ? Peu importait. Les deux garçons prirent leur valise et Oscar emboîta le pas à Keith pour descendre sur le quai de la gare.
« Tu vas voir, tu vas vite être à l’aise ! » dit-il à Keith en cherchant du regard sa mère.
Il y avait pleins de parents et beaucoup d’embrassades. Des « Joyeux Noël » résonnaient au fur et à mesure des discussions et des chouettes hululaient dans leurs cages.
« Oscar ! »
A cette voix, Oscar tourna aussitôt la tête dans l’autre sens. Son père lui adressait un signe de main. Une femme rousse se tenait à côté de lui. Où était Olympe ? Soudain, il fut secoué en arrière et il manqua de trébucher, soutenu par Keith qui avait eu le réflexe de mettre une main derrière son dos. Olympe lui avait sauté tellement rapidement dans les bras qu’il avait failli tomber à la renverse.
« Olympe ! » dit-il alors qu’il ne voyait que les cheveux roux de sa petite sœur. « Comment tu vas, ma petite fée des bois ? »
La jeune fille recula la tête et Oscar pressa aussitôt son nez contre le sien pour lui faire un « bisou-esquimau ». Ses parents arrivaient à présent et Oscar sourit, alors qu’il reposait Olympe à terre. Il n’hésita pas à sauter à son tour dans les bras de son père.
Octave Swan & Olivia Trinket
« Papa ! Maman ! Vous m’avez tellement manqué ! »
Il se recula un peu, n’oubliant pas la présence de Keith derrière lui. Il tendit un bras dans sa direction pour le mettre à l’aise et lui montrer qu’il pensait toujours à lui.
« Je vous présente Keith, Keith Adams. Keith, voici mon père, ma mère … et elle … c’est ma petite sœur, Olympe. »
Jingle bell, jingle bell, jingle bell rock Avec Oscar Swan & Keith Adams Samedi 21 décembre 1991
L'école était terminée, Noël approchait mais c'est pas ce que je voulais le plus. Je voulais être ce soir, tout de suite ! Papa me disait que le train prenait la journée pour rentrer, mais c'était trop long. Et puis, maman m'avait demandé de ranger ma chambre, parce qu'on aurait des invités. C'était pas juste. Heureusement, une fois le ménage de la maison terminé, on décora la maison. Il y avait un énorme sapin au salon absolument énorme. Ce n'était que ce soir qu'on allait le décorer, avec Oscar. J'avais trop hâte, j'arrêtais pas de demander C'est quand qu'on y va ? alors papa me mit devant un dessin animé de Noël. Mon préféré ! C'est en plein milieu de mon film que maman m'a demandée de mettre mon manteau et mn écharpe. Parce qu'on allait enfin y aller ! On allait à la gare !
Maman me mit mon bonnet sur la tête, puis elle m'installa dans la voiture de papa. Le trajet était encore plus long que la journée. Papa disait qu'on allait rouler deux heures, et que je pouvais dormir. Mais je n'avais pas envie, j'avais trop hâte de revoir Oscar… A force de regarder le paysage défiler, et après avoir demandé trente-six millions de fois C'est quand qu'on arrive ?, je fermais les yeux. Et c'est maman qui me secoua pour me dire qu'on était arrivé. Je sortis de la voiture, et papa et maman me prirent la main pour que je ne cours pas sur le parking. Ils m'aidèrent à passer la barrière magique, et on attendit patiemment qu'Oscar arrive. Je n'arrêtais pas de me mettre sur la pointe des pieds, jusqu'à ce que papa crie. « Oscar ! »
Oscar ! Oscar, il est là ! Quand je l'aperçus, je me mis à courir et je lui sautais directement dans les bras pour un câlin. Il me tenait, et j'enfouis ma tête dans son cou. « Olympe ! Comment tu vas, ma petite fée des bois ? »« Ça va ! » Je relevais ma tête et je lu souris en frottant mon nez contre le sien. J'étais tellement contente ! Un peu moins quand il me reposa à terre. Je ne voulais pas le lâcher, mais il alla faire un câlin à nos parents, avant de nous présenter un garçon. « Je vous présente Keith, Keith Adams. Keith, voici mon père, ma mère … et elle … c’est ma petite sœur, Olympe. » Oscar me sourit, mais moi, je m'accrochais à son bras en fixant le garçon. C'était lui, l'invité ? « J’espère que vous vous entendrez bien. » Je lui tirais la langue, avant de cacher mon visage contre le ventre de mon frère.
« Bon, et si on y allait, les enfants ? On a pas mal de route à faire ! » Je restais accrochée au bras de mon frère alors qu'on se dirigeait vers la voiture. Papa rangeait leurs valises pendant que maman m'attachait au milieu, avant que les garçons ne se mettent à l'arrière. « Cette année, avec ma classe, on a offert à Emilia des cartons de rangement qu'on a décorés ! » Je précise, toute contente, à Oscar. Emilia, c'est la directrice de notre école, et chaque année à Noël, chaque classe lui offre un cadeau. Je lui raconte les couleurs que j'ai choisies pendant qu'on sort de Londres. Ma boîte, c'était la plus belle ! « Et alors, qu'est-ce que vous avez apprit de beau à Poudlard ces dernière semaines ? »« Tu sais jeter des sorts déjà ? Allumer des bougies ? Faire voler des trucs ? Faire pousser des arbres ? Transformer des objets en chaton ? » Maman me rit et me demande de laisser les garçons parler, en me regardant à travers l'espèce de miroir au dessus du volant.
Du coup je boude un peu, c'est pas juste, j'avais tellement hâte de voir Oscar, et j'ai même pas le droit de parler ! Je finis alors par poser ma tête contre son épaule. Je regarde la lune, elle nous suit. C'est de la magie, je suis sûre. Maintenant que Oscar est là, le trajet est moins long. Ça aussi, ça doit être de la magie. Et c'est quand papa arrête la voiture devant la maison que je suis de nouveau excitée. « On a acheté le sapin ! Tu vas voir, il est super grand, il est plus grand que papa encore ! Le père Noël pourra mettre plein de cadeaux en dessous ! » :copyright:️ Justayne
Jingle bell, jingle bell, jingle bell rockSamedi 21 décembre 1991Le train sentait comme un bol de chocolat chaud qui sortait du micro-onde. Tout l’monde parlait des cadeaux qu’ils allaient avoir, ou d’où ils allaient en vacances. Sauf que moi aussi, cette année, j’allais en vacances ! Chez Oscar. Et ce serait des vrais vacances, pas le genre de semaine de stage tout pourrie du foyer du quartier. J’serai encore plus content si Oscar me forçait pas à jouer à son jeu débile, mais j’savais que ça lui faisait plaisir. Sauf qu’il était pas du tout concentré des fois, et du coup je gagnais, mais c’était pas comme une vraie victoire, nan ? Au bout d’un moment, on en avait eu marre. Oscar, il était parti voir ses autres potes et moi, j’étais parti en direction des toilettes. Juste pour… bah, pour avoir un endroit tranquille pour essayer de pas trop stresser, quoi. Les Swan, ils étaient pas comme nous. M’man disait toujours qu’avec des gens comme ça, fallait bien s’comporter. C’était comme si c’était des clients, sauf qu’ils achetaient rien, eux. Mais fallait que je sois bien, parce que sinon ils allaient m’jeter dehors, hein ?
Quand le train était arrivé à Londres, Oscar était revenu un peu après moi. Du coup, il savait pas c’que j’avais foutu, et c’est pas moi qui allait lui dire. « Tu vas voir, tu vas vite être à l’aise ! »« Mouais. » J’traînais ma valise en haussant les épaules. J’suis pas sûr, mais du moment que j’peux rester avec Oscar… J’ai jamais trop aimé les adultes, à part M’man et la maîtresse spéciale. « Oscar ! » Les parents d’Oscar étaient deux. ‘Fin, ils étaient deux à être venu. Ils travaillaient pas ? Ils devaient être super riches, du coup. J’avais les yeux sur le sol, mais j’sentis quand même Oscar partir en arrière comme les potes de mon daron quand ils boivent un peu trop. Mais comme c’était Oscar et pas un adulte, j’pouvais le retenir avec une main. « Olympe ! » Par dessus l’épaule d’Oscar, y’avait des longs cheveux rouges orange. J’avais pensé que sa sœur elle était blonde. « Comment tu vas, ma petite fée des bois ? »« Ça va ! » J’tournais les yeux pour pas trop les regarder. C’était… franchement trop bizarre. Moi aussi j’voulais qu’on saute dans mes bras, mais en même temps ça m’soûlerait. Rester derrière Oscar sans rien dire, c’était la meilleure idée.« Je vous présente Keith, Keith Adams. Keith, voici mon père, ma mère … et elle … c’est ma petite sœur, Olympe. » J’étais trop mal à l’aise, mais j’ai quand même réussi à sortir un truc qui ressemblait à « B’jour ». Mais ça allait pas mieux. Surtout quand Oscar il continua pour sa sœur : « J’espère que vous vous entendrez bien. » J’pourrai pas m’entendre avec une fille, hein ? Jamais ! Et pis, elle pensait pareil, vu qu’elle me tirait la langue. Mais wesh ! J’lançais un regard aux darons d’Oscar pour être sûr qu’ils voyent pas avant de lui tirer la langue aussi, à la gamine.
« Bon, et si on y allait, les enfants ? On a pas mal de route à faire ! » J’ouvrais grand les yeux choqué. Ils avaient une voiture, les Swan, genre… immense. Et neuve ! Monter dedans était trop bizarre. Être à côté d’Olympe aussi. En plus elle parlait tout l’temps. Au moins j’avais pas à répondre à des questions en essayant de bien parler. J’regardais dehors, la nuit, et j’pensais à M’man. Faudrait que je lui envoie une lettre avec un joli dessin d’la maison des Swan, de la voiture, d’Oscar et ses parents, et d’Olympe qui tire la langue comme une gamine. J’croyais que les p’tites sœurs c’étaient censées être gentilles, et pleurer tout l’temps parce qu’on voulait pas jouer avec elles aux Barbies. J’commençais à me réveiller quand la voiture arrêta d’avancer. Et j’ai dût me frotter les yeux devant la maison d’Oscar. Comme la voiture, elle était immeeeeense. En vrai, on était riche quand on était sorcier, nan ? Faudrait que j’trouve un sort pour faire apparaître plein plein d’argent. Comme ça, M’man sera plus obligé de travailler du tout. « On a acheté le sapin ! Tu vas voir, il est super grand, il est plus grand que papa encore ! Le père Noël pourra mettre plein de cadeaux en dessous ! » J’étais totalement réveillé maintenant, et j’regardais la petite sans vraiment comprendre. « Mais… le père Noël, c’est un truc de bébé. Il existe pas… » Je frottais encore mes yeux avant de voir ceux d’Olympe tout mouillés. Et j’avais l’coeur serré, j’étais fatigué, et stressé, et j’voulais pas qu’elle pleure et que les Swan me laisse dehors. « Nan, pleures pas, seutplaît, pleures pas… » J’la suppliais, mais c’était trop tard, les parents ils avaient déjà tout entendu. J’regardais Oscar, en essayant de pas pleurer moi aussi. « Mais faut qu’elle sache aussi, sinon les grands ils vont s’moquer d’elle… Et pis t’es pas là pour la bagarre avec eux, et elle elle peut pas s’défendre… ! J'voulais pas être méchant... » Il allait comprendre, hein ? C’était sa petite sœur, quand même.:copyright:️ Justayne
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I wanna be your slave, I wanna be your master I wanna make your heartbeat run like rollercoasters
Nous sommes le samedi 21 décembre 1991. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, est un sorcier de Sang-Mêlé qui a fait en septembre son entrée à Poudlard, dans la maison des Gryffondor. Il s'est lié d'amitié avec Keith Adams, un Né-Moldu, qu'il a invité à passer Noël avec sa famille.
Jingle bell, jingle bell, jingle bell rock
Oscar ne pouvait être plus heureux. Olympe se cachait contre lui, visiblement intimidée par Keith. Ses parents étaient là, prêts à le ramener à la maison. Et il avait son meilleur ami près de lui. Noël ne pouvait être plus parfait !
« Bon, et si on y allait, les enfants ? On a pas mal de route à faire ! » lança Octave Swan.
Oscar garda Olympe près de lui alors qu’ils quittaient la voie 9 ¾ puis la gare de King’s Cross. La voiture moldue de papa était garée sur le parking juste à côté et Oscar regarda Keith l’admirer un moment. C’était un Né-Moldu, il connaissait forcément ce genre de machines mieux que personne. Et au vu de son regard, il semblait peut-être en être un spécialiste ! Était-ce un truc de Moldu ? Oscar devrait lui demander !
« Cette année, avec ma classe, on a offert à Emilia des cartons de rangement qu'on a décorés ! » racontait Olympe.
Ils étaient montés tous les trois à l’arrière de la voiture, Olympe au milieu. Le trajet était un peu long. Canterbury n’était pas à côté et le trajet mettrait bien plus d’une heure et demie. Oscar piquait un peu du nez mais les histoires d’Olympe le maintenaient suffisamment éveillées pour réagir à ce qu’elle disait.
« Oh ça devait être génial ! » se réjouit-il. « Quelle couleur as-tu choisie pour la tienne ? »
Olympe, toute heureuse qu’on s’intéresse à elle, s’amusa à raconter la suite de son histoire, ses pieds trépignant d’impatience. Dehors la nuit était tombée depuis longtemps et le père d’Oscar ne lâchait pas la route d’un seul regard. Ils quittèrent la ville de Londres et de temps à autre, des décorations de Noël illuminaient et égayaient le trajet. Keith avait dû s’endormir car il ne parlait pas, la joue collée contre la vitre.
« Et alors, qu'est-ce que vous avez appris de beau à Poudlard ces dernière semaines ? » demanda Olivia Swan. « Oh eh bien … » commença Oscar avant d’être coupé par Olympe. « Tu sais jeter des sorts déjà ? Allumer des bougies ? Faire voler des trucs ? Faire pousser des arbres ? Transformer des objets en chaton ? »
Oscar et sa mère rirent avant que cette dernière n’intime à Olympe de se calmer. Olympe était visiblement boudeuse à cette idée et calla, rageuse, sa tête contre l’épaule d’Oscar.
« C’est super Poudlard ! » dit-il à sa mère qui le regardait dans le rétro-machin. « Il y a tellement … de magie ! Il n’y a pas que les tableaux qui bougent, il y a aussi certains escaliers ! Et les fantômes sont toujours en train de se promener. Une fois, Keith est passé à travers l’un d’entre eux, il s’est senti tout bizarre après ! Et après … »
Lui aussi gagné par l’excitation, Oscar se plaisait à raconter à ses parents ce que Poudlard lui avait apporté de merveilleux. Le château était encore plus beau que ce que l’on lui avait décrit. Petit à petit, les discussions se calmèrent. Octave et Olivia discutaient entre eux à l’avant tandis que Keith et Olympe s’étaient endormis. Oscar, lui, regardait par la fenêtre. Le trajet du retour n’était pas long au final, surtout quand on avait sa famille à ses côtés. Et lorsque la voiture s’arrêta dans l’allée, Olympe était à nouveau parfaitement réveillée. Oscar l’aida à se détacher alors qu’elle courrait déjà hors de la voiture pour se précipiter devant la porte.
« On a acheté le sapin ! Tu vas voir, il est super grand, il est plus grand que papa encore ! Le père Noël pourra mettre plein de cadeaux en dessous ! »
Oscar sourit à sa petite sœur qui brûlait d’impatience de lui montrer les décorations de Noël. Il récupéra la valise que son père lui tendait alors que leur mère sortait sa baguette pour ouvrir la porte d’entrée. Jusqu’au moment où …
« Mais… le père Noël, c’est un truc de bébé. Il existe pas… »
Oscar tourna brusquement la tête vers Keith qui avait parlé. La voix encore endormie, il se frottait les yeux, un peu maladroit.
« Olympe … » commença Oscar.
Mais lorsqu’il regarda la jeune fille, celle-ci regardait Keith d’un air effaré, les yeux brillants. Merde. Oscar avait oublié de briffer Keith là-dessus.
« Nan, pleures pas, seutplaît, pleures pas… » supplia Keith en voyant les larmes d’Olympe pointer. « C’est pas grave les garçons. » lança Mr. Swan. « On s’en occupe. »
Olivia avait déjà récupéré Olympe dans ses bras qui pleurait à chaudes larmes et l’emmena à l’intérieur. Octave suivit à son tour, refermant la voiture à clé alors que les garçons avaient à nouveau leurs valises en main.
« Mais faut qu’elle sache aussi, sinon les grands ils vont s’moquer d’elle… Et pis t’es pas là pour la bagarre avec eux, et elle elle peut pas s’défendre… ! J'voulais pas être méchant... » « C’est pas grave, mon pote. » répondit Oscar en tapotant l’épaule de Keith. « Mais Olympe aime la magie. Et le Père-Noël en fait parti. C’est dommage de briser ses rêves, elle est encore jeune, tu vois ? »
Comme à son habitude, Oscar ne pouvait en vouloir à Keith et essayait plutôt de le réconforter pour le mettre à son aise. Les deux garçons pénétrèrent dans la maison où une douce odeur de sucreries flottait dans l’air. Les décorations avaient été mises un peu partout dans la maison et le sapin était en effet très grand dans le salon. Oscar entendait ses parents discuter avec Olympe à l’étage, calmant comme ils pouvaient ses pleurs.
« J’comprends ce que tu veux dire. » reprit Oscar. « Tiens, pose ta valise dans l’entrée. On la montera tout à l’heure. »
Il désigna un espace à côté de la porte d’entrée avant de se diriger dans la cuisine face à eux.
« J’ai pas envie qu’elle se fasse moquer d’elle. Mais je n’ai pas envie qu’elle perde la magie qu’il y a dans ces fêtes-là, tu comprends ? C’est ma petite sœur et je trouve ça cool, moi, de croire au Père-Noël. »
Tout en parlant, Oscar grimpa sur un escabeau pour attraper les assiettes dans les placards. Il les tendit à Keith pour qu’il lui donne un coup de main avant de s’occuper des verres, aussi en hauteur. Soudain, des bruits de patte sur le plancher se firent entendre. Tout d’un coup, un grand chien, un Golden Retriever entra dans la pièce et sauta sur Oscar qui descendit de là où il était pour accueillir le chien de la famille.
« Salut Cognard ! » se réjouit Oscar en grattant les oreilles du chien. « Keith, je te présente Cognard, notre chien. Il va avoir 7 ans cette année ! »
Le chien se déplaçait dans la cuisine, tout heureux de retrouver l’un de ses maîtres. Toute à son impatience, le chien bousculait bien les chaises sur son passage avant de se diriger vers Keith pour lui faire la fête à son tour.
« Cognard, c’est parce qu’il a l’habitude de donner des coups de boule avec sa tête quand il est content. »
Et comme pour répondre à ses paroles, Cognard donna un coup de tête dans les genoux de Keith avant de faire demi-tour pour aller chercher surement le reste de la famille. Oscar rit un peu en regardant Keith.
« Désolé, il est un peu maladroit. Mais je crois qu’il t’aime bien ! » se moqua Oscar en se saisissant des couverts dans un tiroir voisin.
Après cet instant de coupure, Oscar reprit sa discussion sur le Père-Noël, désireux d’expliquer le mieux possible les choses vers son meilleur ami.
« Ca ne se passe peut-être pas comme ça dans ta famille. Mais ici, chez les Swan, on aime la magie et les rêves. Rien n’est impossible pour un Swan ! » déclara fièrement Oscar en redescendant de son escabeau. « Et puis … tu vas rester vivre ici pour deux semaines, alors, on peut dire que tu fais un peu parti de la famille maintenant. »
Oscar lui donna un coup d’épaule, un franc sourire sur ses lèvres. Ils posèrent tout sur la petite table qui séparait l’espace cuisine et salle-à-manger/salon. A ce moment-là, Octave redescendit vers eux.
« Ah super les garçons d’avoir installé la table ! Je vais mettre le gratin au four et le repas sera prêt dans une petite heure. Vous pouvez aller vous doucher si vous le voulez. » « Comment va Olympe ? » demanda Oscar. « Ca va aller. Elle est surtout fatiguée. Ne t’en fais pas, mon grand. »
Octave s’était tourné vers Keith et lui posa une main sur l’épaule.
« Tu ne pouvais pas savoir. Ne te tracasse pas trop. Mais … évite de parler du Père-Noël avec elle si tu peux. »
Un sourire se dessina sur ses lèvres avant d’ébouriffer les cheveux des deux garçons.
« Allez, filez petits garnements ! »
Il n’en fallut pas plus pour que l’excitation d’Oscar soit à nouveau remontée. Oscar courut dans l’entrée, encourageant Keith à le suivre. Ils portèrent leurs valises au sous-sol qui était devenue la chambre d’Oscar depuis cet été.
« Tada ! Voici ma chambre ! » se réjouit Oscar. « Les parents ont voulu réaménager les choses ici. Avant je dormais dans la même chambre qu’Olympe mais ça devenait trop étroit et puis, en entrant à Poudlard, je voulais ma chambre rien qu’à moi. »
Oscar posa sa valise au pied de son lit double. Il y avait une table de nuit et un bureau de par et d’autre du lit. Ce n’était pas très grand mais même son armoire à vêtement était rentrée, aidée d’un sortilège pour agrandir la profondeur des tiroirs. Dans la pièce du fond, il y avait une salle de bain privative.
« Cet automne, ils ont surement du aménager le grenier pour qu’Olympe y fasse sa chambre. Cet été, on aura surement une belle chambre d’amis ! Tu pourras y dormir les prochaines fois où tu viendras. »
Il était évident que Keith reviendrait souvent ici.
« Les murs sont encore un peu vides mais tiens regarde ! »
Oscar quitta vivement ses chaussures pour monter sur son lit. Au-dessus de sa table de nuit, sur des étagères suspendues, des figurines et des trophées avaient été posés, rappels de ses premières victoires au Quidditch dans l’équipe du coin.
« Ça c’est Marvin Keller, l’un des meilleurs joueurs de Quidditch de tous les temps ! »
Oscar montra à Keith la figurine animée du joueur qui saluait une foule imaginaire.
« Tiens, on va installer ton matelas gonflable ici. »
Oscar lui laissa la figurine dans les mains avant de sortir un matelas dégonflé de sous son lit.
« Besoin d’aide les garçons ? »
Mrs. Swan venait d’arriver. Elle agita alors sa baguette et soudain, les murs furent comme poussés par un sortilège.
« Là, vous serez un peu moins à l’étroit déjà. On mange dans 40 minutes alors ne traînez pas à la douche. »
Olivia repartit et Oscar regarda Keith, les yeux brillants d’excitation. Les vacances pouvaient enfin commencées !
֍֍֍֍֍ Lundi 23 décembre 1991 ֍֍֍֍֍
Le samedi soir, Oscar et Keith n’avaient pas traîné longtemps avant d’aller se mettre au lit. Le voyage les avait épuisé et ils avaient été bien contents du silence de la chambre qui changeait considérablement de leur dortoir avec Dean et Seamus qui passaient leur temps à discuter tard le soir, ou bien avec Ron et Harry qui préparaient toujours un coup en douce.
Le dimanche, Mrs Swan les avait emmené à un marché de Noël tandis que Mr Swan était resté à la maison pour travailler un peu en toute tranquillité. Sur le marché, Olympe s’était à nouveau réjoui de pouvoir prendre une photo avec le Père-Noël. Oscar avait entrepris de mettre un coup de coude dans les côtes de Keith avant que celui-ci ne dise quoi que ce soit. Plus tard, il lui avait acheté une gaufre au sucre pour se faire pardonner et ils avaient ensuite échappé à la vigilance de Mrs Swan pour aller voir un spectacle de marionnettes un peu plus loin. En rentrant le soir, Olympe avait réclamé de passer du temps avec son frère et Oscar s’était posé avec elle pour un dessin. Même Keith s’était joint à eux pour cette activité. Cognard était venu proposer des léchouilles mais avait été vite envoyé balader. Alors, il s’était couché au pied de la cheminée et avait posé ses yeux sur les trois enfants qui jouaient dans le salon, comme un grand-père veillant sur ses petits-enfants.
Aujourd’hui, Mr Swan avait dû aller travailler tandis que Mrs Swan était restée avec eux. Il avait neigé tout le matin, sous les yeux émerveillés de Keith, Oscar et Olympe. Ils étaient alors restés au chaud, à regarder des films que Keith leur avait conseillé. Il s’y connaissait ! Puis, cet après-midi …
« Prends garde à toi, Adams ! » cria Oscar qui balança une boule de neige dans le cou de Keith.
Cognard aboyait joyeusement autour d’eux, voulant jouer visiblement lui aussi mais bousculant surtout Olympe qui ne cessait de trébucher dans la poudreuse au sol.
« Olympe, attention ! » s’écria Oscar.
Mais trop tard, la boule de neige de Keith avait atterri dans le dos de la jeune fille.
« T’inquiètes pas, je pars te venger ! » cria Oscar en courant après Keith.
Armé de deux boules de neige, il les balança les unes après les autres sur son meilleur ami, déterminé à faire tout ce qui était en son pouvoir pour venger sa sœur. Cognard sauta pour attraper la boule de neige au vol. Celle-ci explosa dans sa bouche lorsqu’il referma les mâchoires.
« Mais noooon ! Cognard ! C’est pas du jeu, pourquoi t’es avec Keith ? » soupira Oscar avant de se mettre aussitôt à couvert pour éviter une revanche de Keith.
Jingle bell, jingle bell, jingle bell rock Avec Oscar Swan & Keith Adams Samedi 21 décembre 1991
Maintenant que nous étions sortis de la voiture, je me précipitais sur Oscar. J'avais tellement de choses à lui montrer avant que maman ne me dise d'aller me coucher ! Je ne me sentais pas fatiguée, en plus, d'abord. Je lui parlais déjà du sapin quand Keith me regarda. « Mais… le père Noël, c’est un truc de bébé. Il existe pas… » … Hein ? Comment ça il existe pas ? Et qui ramène les cadeaux, d'abord ? Ça veut dire que cette année, je n'aurais pas de cadeaux ? Je me tournais vers Oscar, prête à pleurer. « C'est pas vrai, hein ? Il existe le Père Noël, hein ? »« Olympe … » Pourquoi il disait rien ? Je sentis les larmes monter, et commencer à couler. « Nan, pleures pas, seutplaît, pleures pas… » Je m'en fiche de ce qu'il dit ! « PAPAAAAA, il dit que le Père Noël existe pas ! Maman… » C'est pas juste ! Non seulement il me vole mon frère, mais en plus, il me fait pleurer. C'est vraiment pas juste !
Maman me prit dans ses bras, et je cachais mon visage dans mon cou pour continuer de pleurer. Elle laissa papa s'occuper du méchant garçon, et elle me monta dans ma chambre. Elle me retira mon manteau, mon écharpe et mon bonnet avant de me poser sur le lit. Elle m'expliqua longtemps que le Père Noël allait pas chez les enfants moldus, que c'était pour ça que Keith ne pouvait pas connaître le Père Noël. Mais que demain, au marché, je pourrai lui montrer qu'il existait, quand je ferai ma photo avec lui. Je ne l'écoutais pas, au début, parce que j'étais trop occupée à pleurer. Mais je me calmais petit à petit, avant de comprendre. Puis elle me fit un gros câlin avant qu'on aille manger.
Lundi 23 décembre 1991
Il avait neigé toute la matinée ! Dimanche, on était au marché de Noël à voir le Père Noël et manger des sucreries, mais aujourd'hui, on était resté à la maison. J'avais trop envie de jouer dehors, mais maman voulait que la neige arrête de tomber. Ce qui arriva après manger. Oscar avait commencer une bataille de boules de neige. C'était rigolo, mais je ne les faisais pas aussi rapidement que Keith et mon frère. « Prends garde à toi, Adams ! » Je me mis à rire, avant de tomber une nouvelle fois. Ce n'était pas toujours facile de marcher dans autant de neige ! Mais je me relevais pour refaire lentement une boule de neige. Je tirais la langue, tellement j'étais concentrée. Comme sur les devoirs de maths. « Olympe, attention ! »« HYAAA ! » Je hurlais en sentant la boule dans mon dos, au point de faire tomber la mienne. Mais j'éclatais de rire. « C'est pas du jeu, Keith, j'ai pas eu le temps de faire ma boule ! »« T’inquiètes pas, je pars te venger ! »
J'essayais d'applaudir dans mes mains, mais avec des gants plein de neige, c'était vraiment pas simple. A la place, j'essayais d'en refaire une, pendant que Cognard prenait la défense de Keith. « Mais noooon ! Cognard ! C’est pas du jeu, pourquoi t’es avec Keith ? » Cognard aboya joyeusement. Ça y est, ma boule avait prit forme. Je la regardais, avant de la lancer sur Keith qui parlait avec Oscar. « J'ai réussi ! » Je sautais de joie, avant de retomber sur les fesses. Je me mis à rire, avant de m'allonger sur le dos. Je bougeais joyeusement mes bras et mes jambes, avant de me redresser. « Regardez, j'ai fait un ange des neiges ! » J'adorais les jeux de neige. Tout cet espace blanc, ça donnait pas mal d'idées de dessin et de jeux. Je finis par relever et courir vers la maison, sous les questions de Oscar. « Je vais chercher une carotte et uen cravate de papa, pour faire un bonhomme de neige ! »
Lundi 23 décembre 1991 ~~ La nuit
Demain, on faisait le réveillon de Noël. Je m'étais endormie difficilement, malgré la journée, parce que j'étais excitée d'être à demain. Mais je m'étais réveillée en plein milieu de la nuit, la gorge sèche. J'attendis de voir si je me rendormais, mais c'était trop désagréable. Je finis par me lever, pour descendre lentement à la cuisine, les yeux ensommeillés. La lumière était allumée, et j'entendis des gens parler. Je croyais que c'était papa et maman, mais en fait, c'était que papa avec Keith. Je me frottais un oeil en m'approchant, et apparemment, Keith pleurait avec papa. Je n'étais pas sûre de comprendre pourquoi, mais ça me donnait envie de pleurer, moi aussi. Je finis par rentrer. « Papa… »« Olympe ? Qu'est-ce que tu fais là ? »« J'ai soif. » Papa se leva de sa chaise pour me servir un verre d'eau. Je dis merci quand il me le donna, et je regardais Keith en le buvant. Puis je finis par lui dire : « Tu sais, si tu as peur, tu peux dormir avec moi. J'ai uen veilleuse magique. Ça fait des étoiles au plafond, et ça bouge. » :copyright:️ Justayne
Jingle bell, jingle bell, jingle bell rockSamedi 21 décembre 1991J’regarde M’sieur Swan qui dit qu’il s’en occupe, de la petite. Quoi qu’ça veuille dire. Et moi, j’me retrouve comme un con devant Oscar. « C’est pas grave, mon pote. » Faut pas que j’pleures, faut pas que j’pleures… « Mais Olympe aime la magie. Et le Père-Noël en fait parti. C’est dommage de briser ses rêves, elle est encore jeune, tu vois ? »« Ouais, mais quand même… » J’sais pas, pour moi c’était pas bien de la laisser croire à tout ça. C’est lui mentir, nan ? Et c’est mal. « J’comprends ce que tu veux dire. » Vrai ? J’regarde Oscar pour faire comme si j’entendais pas les pleurs en haut. « Tiens, pose ta valise dans l’entrée. On la montera tout à l’heure. » J’serrais un peu ma valise contre moi, pas trop confiant. Mais y’avait Oscar qui souriait, et puis son père qu’avait l’air sympa… C’est pas comme si on allait m’voler des trucs, ici, hein ? J’la posais doucement avant d’suivre Oscar dans la cuisine. Une vraie cuisine. Pas le petit truc qu’à M’man. Pas là où j’dormais avant.
« J’ai pas envie qu’elle se fasse moquer d’elle. Mais je n’ai pas envie qu’elle perde la magie qu’il y a dans ces fêtes-là, tu comprends ? C’est ma petite sœur et je trouve ça cool, moi, de croire au Père-Noël. »« Mais, z’êtes des sorciers, elle va jamais perdre la magie. » J’veux dire. La magie, elle est tout autour d’elle, tout le temps, pour toujours. Elle a pas b’soin de croire au Père Noël. J’réceptionnais les assiettes avant de bloquer sur un truc sur un des meubles de la cuisine. Du thé. Genre. Beaucoup de thé. Et du bon, en plus, pas les trucs nuls en sachets du supermarché. J’ai super envie d’en faire, maintenant, mais j’ose pas. Un gars qui boit du thé, vraiment. C’est pas possible. Sauf que j’ai même pas à trouver un mensonge pour Oscar, parce qu’un autre truc déboule dans la cuisine et saute sur lui. Un chien. Il a un chien, un énorme chien ! « Salut Cognard ! Keith, je te présente Cognard, notre chien. Il va avoir 7 ans cette année ! » Je regarde le chien de travers, pour savoir si il va m’sauter dessus ou pas. J’ai pas confiance. « Mmh. Cool. » J’recules quand même quand le chien, il avance. Vu comment il bourre les chaises, j’ai pas envie qu’il me tape dessus. « T’as appelé ton chien Cognard ? » La balle qui fait l’plus de dégâts au Quidditch. Mmh. « Cognard, c’est parce qu’il a l’habitude de donner des coups de boule avec sa tête quand il est content. »
J’ai envie de dire au chien de dégager quand il me tape les genoux. « Désolé, il est un peu maladroit. Mais je crois qu’il t’aime bien ! »« Il va bientôt partir ? » J’demande en bougeant la jambe pour qu’il s’en aille. Il est trop, trop… gros. « Ça ne se passe peut-être pas comme ça dans ta famille. Mais ici, chez les Swan, on aime la magie et les rêves. Rien n’est impossible pour un Swan ! » Oscar descend d’son perchoir. J’suis un peu admiratif, genre il a une famille super proche. Avec une phrase accroché à leur nom et tout. C’est un truc de sorcier, p’têtre bien. Comme j’sais pas trop quoi lui répondre, je lâche un rire. J’sais pas bien pourquoi mais ça rempli l’air et c’est moins gênant. « Et puis … tu vas rester vivre ici pour deux semaines, alors, on peut dire que tu fais un peu parti de la famille maintenant. »« Pfff, t’es con des fois… » Et j’le suis dans une autre pièce. Encore une ! Qu’est-ce qu’ils font avec une baraque aussi grande, ils sont que quatre.
« Ah super les garçons d’avoir installé la table ! Je vais mettre le gratin au four et le repas sera prêt dans une petite heure. Vous pouvez aller vous doucher si vous le voulez. »« Comment va Olympe ? » J’baisse les yeux. En mode pas vu, pas pris. « Ça va aller. Elle est surtout fatiguée. Ne t’en fais pas, mon grand. »« M’en fais pas… » J’regarde la main de M’sieur Swan sur mon épaule. C’est plus facile d’lui mentir que de regarder dans ses yeux. « Tu ne pouvais pas savoir. Ne te tracasse pas trop. Mais … évite de parler du Père-Noël avec elle si tu peux. »« Mmh. » J’rentre la tête dans les épaules quand il touche mes cheveux. J’suis pas sûr d’aimer ça. « Allez, filez petits garnements ! » J’ai grave envie de dire que j’suis pas petit. Et que j’suis pas un gars ment. Mais j’préfère suivre Oscar parce en vrai, sinon, j’vais me paumer dans sa maison.
« Tada ! Voici ma chambre ! »« Énorme ! » Il a toute une pièce à lui ! Il peut fermer la porte de sa chambre! Elle doit être… pfiou, aussi grande que celle de M’man ! « Les parents ont voulu réaménager les choses ici. Avant je dormais dans la même chambre qu’Olympe mais ça devenait trop étroit et puis, en entrant à Poudlard, je voulais ma chambre rien qu’à moi. »« Ça doit être trop cool de dormir avec quelqu’un. » Des fois, j’dormais avec M’man, mais ça compte pas vraiment. C’est elle qui voulait, pas trop moi. Même si en vrai, au fond, j’aime trop ça. « Cet automne, ils ont sûrement du aménager le grenier pour qu’Olympe y fasse sa chambre. Cet été, on aura sûrement une belle chambre d’amis ! Tu pourras y dormir les prochaines fois où tu viendras. »« Y’a trois… nan, quatre chambres ?! » C’est… beaucoup. J’me penche pour regarder tout autour, tout ce qu’Oscar il a. J’ai pas trop envie d’lui dire qu’en vrai… en vrai, j’veux pas dormir dans la chambre tout seul. Et si j’me perds parce j’étais allé pisser, hein ? « Les murs sont encore un peu vides mais tiens regarde ! » J’montes sur le lit, moins doucement qu’Oscar. En vrai, j’ai failli tomber mais ça va, c’était drôle. « Ça c’est Marvin Keller, l’un des meilleurs joueurs de Quidditch de tous les temps ! » Je lâche des yeux toutes les coupes. C’est des prix, j’ai compris. Du Quidditch, encore ? Et puis là je remarque que la figurine qu’Octave me montre, elle bouge ! « Oh, putain ! » J’fais un pas en arrière, deux, pis je tombe sur les fesses et je rigole parce que ça, c’était vachement drôle du coup. J’me relève, pour prendre la figurine. C’est marrant comment j’sens les petits pieds sur ma main.
« Tiens, on va installer ton matelas gonflable ici. »« Oh, trop cool ! » Je m’assois sur le lit en détournant les yeux. J’faisais un peu gamin, là. « J’avais un matelas gonflable avant, dans la cuisine. C’est pour ça, c’est cool. » J’ai la voix un peu plus calme, quand j’me force. « Besoin d’aide les garçons ? » J’avais les yeux grands ouverts pour être sûr de pas délirer. Les murs se poussaient sur les côtés pour faire une pièce encore plus grande. « Là, vous serez un peu moins à l’étroit déjà. On mange dans 40 minutes alors ne traînez pas à la douche. » J’étais aussi content qu’Oscar, une fois que sa mère était plus là. Mais j’lui tira quand même sur la manche, pour être sûr d’un truc : « On est vraiment obliger d’aller se doucher ? »
Lundi 23 décembre 1991
C’était trop bizarre, l’ambiance de Noël. C’était pas comme à la maison. Y’avait pas de centre pour faire des décorations, ou un calendrier de l’Avent avec plein d’autres gamins, ou des gâteaux avec les anim’, ou ce genre de truc. Nan, les deux parents d’Oscar, ils étaient tout l’temps là. Ils nous avaient trimballés dans un marché de Noël, le truc qu’on voit dans les films de la télé pendant les vacances. Avec des gaufres et plein de sucre, des spectacles pour bébés avec des marionnettes mais qu’était trop bien en vrai, et tout ça. Et le soir, dessin avec la p’tite sœur. ‘Fin, pour Olympe et Oscar. Moi, j’ai pas trop osé. Les dessins, c’est pour les gamins. Et pis, j’en fais que pour M’man, pour répondre aux lettres. Faudra que je lui en fasse une, en plus. Pour lui montrer qu’il neige, de la vraie neige bien blanche et tout. Qui fond pas, parce y’a pas de caisse qui roule d’ssus. De la neige, quoi ! Et, le meilleur, c’était la bataille. Mon but : écraser Oscar !
« Prends garde à toi, Adams ! »« MAIS WESH! » C’est super froid, la neige. J’vais le dé-fon-cer. Sauf que quand j’me retourne, j’vois Olympe qui galère à marcher et qui tombe tout l’temps. Une cible facile. « Olympe, attention ! »« HYAAA ! » J’ai un peu peur qu’elle s’remette à chialer, comme la dernière fois. Mais en vrai, ça va : elle rigole et moi, j’suis content. « C'est pas du jeu, Keith, j'ai pas eu le temps de faire ma boule ! »« T’inquiètes pas, je pars te venger ! » Les deux Swan contre moi, c’est vraiment pas juste ! Et puis y’a une tornade de poils qui les attaque, et c’est à mon tour de rire. Il est trop gros, ce chien, mais là je l’aime bien ! « Mais noooon ! Cognard ! C’est pas du jeu, pourquoi t’es avec Keith ? »« Z’êtes deux contre moi et j’gagne quand même, bande de loser ! » Je lançais joyeusement à Oscar avant d’faire un p’tit pas de danse comme pour une victoire… et de hurler en sentant la boule qui s’écrase sur moi. « J'ai réussi ! » J’regarde Olympe en ayant trop la rage, avant de sentir tout retomber parce elle rigole encore. « Regardez, j'ai fait un ange des neiges ! »« On dirait un triangle. » C’est pas ouf comme truc, mais si ça la rend heureuse… Bah, les gosses, quoi. Y’a qu’à la voir courir pour aller faire un bonhomme de neige pour comprendre qu’ils sont un peu teubés, en fait. Mais j’le fait quand même avec elle, son bonhomme. Pas parce c’est drôle, hein, juste pour être sympa.
Lundi 23 décembre 1991 ~ La nuit
Être dans la maison d’Oscar, c’était marrant. Au début. Mais j’sais pas pourquoi, j’me sens mal. Il dort, et pas moi. Sa chambre, elle est vachement trop grande. Y’a trop d’ombres. Même le lit, il est trop grand. Y’a trop de couverture, ça fait comme si un monstre il allait m’étrangler. Et pis j’arrête pas d’entendre des bruits. Genre une grosse respiration, et les escaliers qui craquent. J’déteste ses escaliers ? Pourquoi doit en avoir autant, en plus ? Et pis dès que j’ferme les yeux, j’vois M’man, et j’ai la gorge toute serrée, et j’ai envie de chialer. Sauf que j’peux pas l’faire, parce que y’a Oscar dans la chambre. J’veux pas qu’il voit que j’suis nul comme ça. Au bout d’un moment, j’me suis levé. J’avais trop marre d’entendre Oscar qui dormait. J’ai grimpé les escaliers et j’voulais aller dans la cuisine. Sauf que tout était noir, et puis j’me suis pris dans l’canapé, m’suis pris un mur, et puis les pieds dans un truc qu’à grogné super fort. J’me suis senti devenir tout p’tit, et j’ai commencé à pleurer. C’était trop la honte, surtout quand M’sieur Swan il a allumé la lumière et qu’il a vu que j’m’étais pissé dessus tellement Cognard il m’avait fait peur.
J’pensais qu’il allait m’jeter dehors, encore une fois. Ou qu’il allait me fâcher très fort, parce en vrai, j’aurai mérité. Sauf il a rien dit, il a tout nettoyé avec sa baguette magique et il m’a donné un pantalon pour m’changer. Et moi, j’ai encore plus chialer, et j’sais même pas pourquoi. Surtout quand il a dit que j’allais avoir une belle bosse, d’main matin, vu que j’avais foncé dans l’mur. Il faisait juste comme si l’autre chose s’était pas passé. Moi, j’avais trop peur d’lui dire que l’chien était trop… trop. Mais j’ai quand même réussi à l’sortir en collant mes genoux à ma poitrine. Cognard, ça allait encore quand il faisait jour mais dans l’noir, il était vraiment super flippant. « Papa… » Merde. MERDE. « Olympe ? Qu'est-ce que tu fais là ? »« J'ai soif. » J’essaye de faire disparaître les larmes pendant que M’sieur Swan lui donne de l’eau. J’aime pas comment Olympe me regarde. J’aime pas être là. « Tu sais, si tu as peur, tu peux dormir avec moi. J'ai une veilleuse magique. Ça fait des étoiles au plafond, et ça bouge. »« J’ai pas peur, d’abord. C’est les bébés qu’ont peur. Et les filles. » J’retiens un sanglot, parce qu’en vrai j’ai pas envie de redescendre dans la chambre d’Oscar. Dans l’noir. Et j’peux pas rester dormir dans l’salon, parce y’a Cognard. J’veux dormir avec M’man. « … même si j’ai pas peur, j’peux quand même dormir avec toi ? M’sieur Swan, j’peux ? » Parce Olympe elle est petite. Elle a b’soin de dormir avec un grand parce qu’elle a encore peur du noir, hein ?
M’sieur Swan est d’accord, et j’grimpe les escaliers avec Olympe. J’lui ai pris la main pour la rassurer quoi. Et pis, pour pas m’perdre. Il nous borde tout les deux, M’sieur Swan, il met la veilleuse et il nous dit bonne nuit. Le lit d’Olympe, il est immense aussi. Mais avec la lumière, ça va. « J’aime bien les étoiles. C’est beau. » J’peux dire des trucs comme ça à Olympe. C’est une fille, et pis elle est petite. J’pourrai toujours dire qu’elle ment si elle poucave à Oscar. « Demain, j’ferai un dessin avec toi ? Et pis, j’veux bien te préparer un thé. Et à M’dame Swan aussi, mais faut pas l’dire à ton frère, ok ? Les garçons, ça fait pas de thé, hein. » Mais c’est l’seul truc que j’sais faire pour être gentil avec elles. M’dame Swan parce j’l’aime bien, et Olympe parce elle m’aide à dormir.:copyright:️ Justayne
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I wanna be your slave, I wanna be your master I wanna make your heartbeat run like rollercoasters
Nous sommes le lundi 23 décembre 1991. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, est un sorcier de Sang-Mêlé qui a fait en septembre son entrée à Poudlard, dans la maison des Gryffondor. Il s'est lié d'amitié avec Keith Adams, un Né-Moldu, qu'il a invité à passer Noël avec sa famille.
Jingle bell, jingle bell, jingle bell rock
« Z’êtes deux contre moi et j’gagne quand même, bande de loser ! » cria Keith, victorieux.
Le garçon se lança dans une danse qui mit en colère Oscar jusqu’à …
« J'ai réussi ! » cria à son tour Olympe qui venait de lancer une boule de neige sur la joue de Keith. « OUAAAAAAAAAAAAAAIS !! »
Oscar était sans doute le plus grand supporter d’Olympe en hurlant ainsi. Il se jeta dans la neige, se laissant glisser sur les genoux alors qu’Olympe était tombée sur les fesses.
« Regardez, j'ai fait un ange des neiges ! » dit-elle en agitant ses bras et ses jambes. « On dirait un triangle. » nota Keith.
Oscar éclata de rire et se laissa tomber à son tour en arrière pour imiter sa sœur. Ouais, pas trop ressemblant non plus. Mais de toute manière Olympe courrait déjà dans l’autre sens, réclamant un bonhomme de neiges. Son regard croisa celui de son ami et il haussa les épaules. Olympe ne s’arrêtait pas une minute dès lors qu’on la laissait sortir dans la neige. Alors, autant la suivre.
Mardi 24 décembre 1991
Oscar aidait sa mère à installer le repas du réveillon. Ce soir, ils ne seraient que tous les cinq mais demain, ils recevaient.
« Tavy, que fais-tu ? » s’écria soudain maman.
Papa était arrivé du travail. Il jeta sa mallette de travail et augmenta de sa baguette le son de la musique. Olympe arriva dans la pièce, prête à danser comme un beau diable. Oscar, lui regardait son père attraper sa mère par la taille avant de la faire tourner dans la pièce et de la faire danser dans le salon.
« Tavy, je n’ai pas fini de mettre la table, il reste … » « Juste deux minutes. » souffla-t-il.
Maman éclata de rire et Oscar ne put retenir un sourire en les voyant danser l’un contre l’autre au son des cantiques de Noël. Il jeta un coup d’œil à Keith qui avait accepté de dandiner des fesses pour faire plaisir à Olympe avant de soudain s’arrêter quand il avait remarqué qu’Oscar le regardait. Ce matin, Keith n’était pas dans le lit quand Oscar s’était réveillé. Il n’avait pas très bien compris si c’était parce qu’il s’était réveillé plus tôt que Keith n’était pas dans la chambre. En tout cas, il était déjà attablé avec un pantalon différent de la veille. Mais Oscar n’avait pas posé de question. C’était peut-être un secret car papa lui avait adressé un clin d’œil avant de mettre un doigt sur sa bouche et de partir au travail.
En tout cas, ça ne préoccupait guère plus Oscar qui était allé attraper sa petite sœur pour la faire voler dans la pièce en lui tenant les bras. Il voulait imiter papa et maman mais ce n’était pas évident car ils faisaient des pas trop complexes.
Par la suite, ils dînèrent et continuèrent de danser à l’occasion. Oscar s’était même mis à chanter, essayant de convaincre Keith de faire de même. Ils étaient encore trop excités quand les parents les envoyèrent se coucher. Aussi Oscar proposa à Keith de lire des livres. Il alluma une lampe torche et se glissèrent sous les draps d’Oscar. C’était lui qui faisait la lecture, imitant ça et là les bruits.
Mercredi 25 décembre 1991
Ils durent finir par tomber de sommeil puisque le lendemain, Oscar fut réveillé par les cris d’Olympe. Celle-ci avait déjà ouvert la porte de la chambre des garçons, excitée pour qu’ils se réveillent au plus vite et viennent ouvrir les cadeaux. Oscar se frotta les yeux en découvrant le livre de la veille à côté. Keith avait bavé sur son oreiller et Oscar commença à lui faire des chatouilles pour qu’il se lève.
« Allez vite, le Père-Noël est passé ! »
Tous coururent jusqu’au sapin. Ce Noël fut encore plus magique que les autres car le Père-Noël avait apporté autant de cadeau à Keith qu’à Oscar et Olympe. C’était magique ! Très vite, ensuite les grands-parents Swan étaient arrivés avec des cadeaux moldus. Puis tante Arya était venue, accompagnée d’Aidan, qui avait quatre années de plus que les garçons. Toujours aussi peu bavard, Oscar et Keith l’avaient ignoré du mieux qu’ils pouvaient. Les jumelles Spencer étaient là elles aussi et ça c’était plus cool. Même si elles étaient plus jeunes de deux années, elles étaient toujours prêtes à faire pleins de jeux.
Dimanche 5 janvier 1992
« Allez maman, le train va partir ! » souffla Oscar.
Maman leva les yeux au ciel en embrassant une dernière fois ses cheveux. Il était 10h59 et le train partait toujours à l’heure. Mais Olympe s’accrochait obstinément à la taille d’Oscar.
« Je reviens vite ! » dit-il en la forçant à se détacher. « Mamaaaan, elle ne veut pas me lâcher ! »
Maman attrapa Olympe et la força à détacher ses bras avant d’agiter la main vers les garçons qui montèrent dans le Poudlard Express. Oscar bouscula joyeusement Keith en courant à travers les wagons.
« Vite, j’ai pas envie que Malefoy et sa bande nous prennent encore le meilleur wagon ! »
Oscar lança sa valise dans une cabine libre alors que le train s’ébranlait. Il eut juste le temps de passer la tête à la fenêtre pour voir Olympe pleurer dans les jupes de maman qui leur faisait de grands signes de main.