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How is it that music can, without words, evoke our laughter, our fears,
our highest aspirations?

| Samedi 9 Novembre 2001 |

J’ai craqué.

Bon, ce n'est pas totalement juste ma faute ! Bon, en fait, si c'est de ma faute. Parce que c’est moi qui aie craqué… Mais j’ai été encouragé ! Et puis, c’est pas si grave de craquer, n’est-ce pas? Surtout quand c’est pour faire de bonnes choses. J’ai repensé à l’idée de faire une fête au début de cette semaine.

Samedi dernier, c'était mon anniversaire. Mon terrible, affreux, désastreux anniversaire. Comme je l’avais prédit et ce malgré le temps passé avec Hitomi pour repousser le moment fatal où je devrais retourner aux Estudines, j’ai bien pleuré en rentrant. Je ne sais même pas j’ai passé combien de temps dans ma chambre, sur mon lit, à sangloter… Mais je sais que, quand j’ai enfin réussi à me calmer, j’avais le visage tout rouge et gonflé et j’avais méchamment mal à la tête. J’ai déchiré les paroles de la chanson que Oscar m’avait inspirée parce que j’ai souvent entendu dire qu’il fallait jeter tous les souvenirs d’une personne quand elle nous quitte, et c’est tout ce que j’avais de Oscar… A part les souvenirs dans ma tête. Mais j’arrive pas vraiment à jeter ça, malheureusement.

J’espérais sincèrement pleurer un bon moment cette nuit-là puis pouvoir passer à autre chose. J’imaginais bien que de revoir Oscar serait difficile, que certains souvenirs feraient mal, certaines chansons, certains détails… Merlin, heureusement qu’on a pas eu une relation assez longue pour que je termine les paroles de cette chanson et que je la montre aux garçons. Vous m’imaginez moi, sur scène, avoir à chanter ça ? J’imagine que Sangwoo aurait affirmé que ça ajoute de l'authenticité, et peut-être que la majorité des fans auraient pensé que c’est de la mise en scène — le reste pourrait penser que je suis juste un gars sensible, et ils n’auraient pas tort. Le problème c’est que, qu’importe ce que les autres auraient pensé, moi j’aurais eu mal. Affreusement mal.

Je disais, j’espérais que je pleure un bon coup puis que, de temps en temps, les larmes montent à nouveau, mais je n’imaginais pas que j’allais pleurer autant. J’ai l’impression de n’avoir fait que ça cette semaine. Enfermé dans ma chambre, silencieusement en cours, la nuit avant de m’endormir les larmes aux yeux… Je déteste être aussi stupidement sensible. J’aimerai être de ces combattants qui pleurent un peu puis qui se relèvent sûrs d’eux et jurent “je ne pleurerai plus jamais pour cette personne!” et puis, voilà, ils ne pleurent plus. Ils sont en colère et ils utilisent cette colère à bon escient, ils en font une force. Moi, je n’arrive pas à en faire autant.

Déjà Dimanche j’étais désespéré. La fin de l’après-midi approchait et je n’avais fait que ça de la journée. Pleurer, me reposer, pleurer, gribouiller des dans sur mon bloc-notes et espérant évacuer comme ça, pleurer, refuser l’invitation de Ha-ru qui a toqué à ma porte pour me proposer de sortir (j’ai dis que j’étais fatigué à cause de la fête la veille. Je crois qu’il ne m’a pas cru, mais il est parti.), puis re-pleurer. Du coup, quand j’ai eu un instant sans pleurer, j'ai envoyé une lettre à mon frère pour lui demander conseil.

La lettre était complexe à rédiger. Il fallait que je sois le plus clair possible sur le problème pour que mon frère puisse m’aider au mieux mais il fallait que rien ne laisse entendre que j’ai eu une relation avec quelqu'un. Parce que si je faisais ça il allait poser des questions, c’est sûr. Et j’aurais dû lui dire que je… Couchais avec un garçon. Ou j’aurais dû lui mentir. Et je n’ai l’envie ni de l’un, ni de l’autre.

Du coup, j’ai fait au mieux. J’ai expliqué que les garçons m’ont organisé une surprise pour mon anniversaire mais que la fête s’est mal passée, que certaines personnes ont eu des soucis et que, à la fin de l’histoire, j’ai perdu un ami. Je peux dire ça parce que, c’est vrai, Oscar Swan était aussi un ami et je doute que l’on soit encore même rien que ça l’un pour l’autre. J’ai expliqué à mon frère que j’étais super triste, inconsolable, et que j’avais bien besoin d’un conseil de grand frère.

Je n’ai pas tardé à recevoir une réponse de la part de HimChan en début de semaine. Comme d’habitude, il a sût trouver les mots. Il a assez compati pour me réconforter et assez plaisanté pour que je n’ai pas l’impression de lire la lettre d’un robot mais bien une lettre de mon grand frère. Et puis, j’avoue qu’il m’a arraché des sourires. Seul lui peut faire ça même quand je me sens misérable. Après m’avoir promis que, quand je rentrerais pour Noël, il s’arrangerait de me faire passer mes meilleures vacances et le meilleur anniversaire en famille pour que je retrouve la forme, il m’a donné quelques conseils. Ceux qui commencent par “Écoute, je ne suis pas le mieux qualifié et je ne suis pas un expert mais, si tu veux mon avis…” et qui finissent par des idées encore meilleures que celles d’un expert. D’après HimChan, donc, il faudrait que je laisse cette amitié de côté un moment. Il m’a promis que si on devait redevenir amis un jour, Oscar et moi, ça viendrait avec du temps mais que, là, je suis bien trop fragile pour y penser. Il avait raison. Il m’a aussi “prescrit”, pour reprendre son mot, de m’amuser un maximum. Il a deviné que j’avais envie de m’enfermer et de m’apitoyer sur mon sort avant tout mais il m’a assuré qu’il fallait que je fasse l’effort de sortir, de voir du monde, de m’amuser…

J’avoue que j’ai pas tout de suite écouté le conseil. Je ne me sentais vraiment pas de le faire. Et puis j’ai reçu une lettre de Hitomi.

C’était trois fois rien ; elle me remerciait pour Samedi. Parce qu’il est vrai que s’il y a bien un truc qui s’est bien déroulé, c’est la fin de la soirée avec Hitomi. Je ne m’attendais tout de même pas à ce qu’elle vienne me remercier — enfin par lettre, du coup. Mais j’ai trouvé ça… Touchant. Et puis sa lettre? Adorable, vraiment. J’ai beaucoup aimé qu’elle me remercie de cette façon.

Et c’est là que j’ai craqué.

J’avais dis que je la laisserai me dire si elle voulait retenter l’expérience d’une fête un jour et que je ne la pressait pas… Mais dans la réponse que je lui ai envoyée, je lui ai proposé à nouveau de venir avec moi s’amuser ce week-end. J’ai répété que je ferais tout pour qu’elle s’amuse et j’ai conclu sur le fait que, moi aussi, j’en avais besoin. J’ai un peu maudit mon caractère pour avoir craqué.

Et puis elle a accepté.

Et dès que Hitomi a accepté, j’ai couru retrouver U-Ram. Je me souviens que j’ai dû courir partout parce qu’il n’étais pas dans sa chambre et que chaque personne qui l’avait aperçu m’envoyait dans un coin différent où il n’était plus. Et puis, enfin, je l’ai aperçu et je lui ai sauté dessus. J’ai compris qu’il s’était inquiété pour moi parce que, même si je l’ai interrompu alors qu’il discutait avec une fille, il n’a pas fait remarqué qu’il était occupé, même pas sur le ton de la plaisanterie. Il a même demandé à la demoiselle de l’excuser et est venu faire un tour avec moi pour discuter.

Bien sûr, U-Ram m’a demandé cinquante fois si j’allais bien, si j’étais sûr, et chaque fois j’ai répondu que “oui oui, ça va, je te le jure”. On a un peu discuté de trucs stupides, il m’a fait rire, ça m’a fait du bien. J’ai pensé au conseil de mon frère, sortir, m’amuser. Je l’ai remercié intérieurement. Puis j’ai raconté à U-Ram que j’avais invité Hitomi a une fête ce weekend mais que, oups, j’avais pas vraiment de fête prévue.

Hitomi… Genre Hitomi Nightshade

Il m’a regardé avec des yeux ronds.

Je crois…? Tu en connais d’autres, de Hitomi, à Poudlard?
Non, pas vraiment.

Il a ri légèrement et j’ai froncé les sourcils.

Pourquoi tu demandes ça comme ça? C’est mal? J’aurais pas dû l’inviter?
Du calme Hyunie, tout va bien.

U-Ram a tapoté mon dos en riant de mon petit moment de panique. Mais c’est vrai aussi… Il avait eu une réaction bizarre et il ne m’a même pas expliqué pourquoi !

J’croyais que, à part Vicky et Luna, tu ne fréquentais aucune fille.
Mais n’importe quoi !

J’ai encore plus froncé les sourcils et j’ai gonflé les joues en levant les yeux vers U-Ram qui se marrait.

J’ai plein d’amies filles, d’abord !
Je te taquine, je te taquine. Merlin, ce que tu es sensible !

Je n’ai rien dit à U-Ram mais j’ai eu un pincement au cœur quand il a dit ça. Lui il me taquinait, encore. Mais il touchait une vérité : je suis trop sensible et, d’ailleurs, je n’ai pas arrêté de me dire ça de toute la semaine.

Alors… Hitomi et toi…?

Je sais que, souvent, U-Ram vanne sur mes relations avec les filles que je fréquente. Surtout parce qu’il sait qu’elles ne sont que des amies et du coup ça l’éclate. C’est un peu sa plaisanterie préférée à U-Ram le “ouh, les amoureux”. Non, il n’est pas très mature… Mais c’est comme ça qu’on l’aime. Ou qu’on le supporte, du moins.

Toujours que, là, j’ai vite compris qu’il ne plaisantais pas. Malgré son large sourire, je savais qu’il demandait sincèrement parce que, en l'occurrence, rien n’indiquait que Hitomi n’était qu’une amie et que le fait de l’inviter à une fête n’était pas un plan de drague de ma part. Quoi qu'il devait quand même se douter que je suis nul en drague alors de là à élaborer un plan…

M’enfin, sa question était sincère. Alors j’ai répondu sincèrement.

On est amis.

Mais si je devais sortir avec une fille, ce serait sûrement Hitomi. Non seulement mes deux autres amies proches ne sont absolument pas envisagées et envisageables (Luna est homosexuelle et Vicky est Vicky. Et les deux sont presque des sœurs), mais j’ai vite compris que, Hitomi et moi, on vivait sur des planètes voisines — sinon sur la même planète.

Mais je n’ai pas dit ça à U-Ram parce qu’il ne l’aurait pas oublié et parce que je n’avais pas la tête à m’imaginer sortir avec quelqu’un, à ce moment-là. Que ce soit une fille ou un garçon.

Bon. Compte sur moi pour la fête.

Après m’avoir un peu taquiné comme s’il ne croyait pas que Hitomi et moi étions seulement amis (son jeu préféré. Ouh, les amoureux), il s’est calmé et il m’a donné sa parole. Je l’ai serré dans mes bras et je l’ai remercié. Il a un peu buggé, et à raison. J’ai un peu abusé sur la réaction. Mais il faut me comprendre… Je suis trop sensible.

Jusqu’à aujourd’hui, j’ai fais un peu mieux que passer mes journées à pleurer. Oh, j’ai pleuré, c’est sûr. Énormément. Mais je n’ai pas fait que ça. Je suis sorti, j’ai traîné avec les garçons, j’ai essayé de me concentrer sur les cours, j’ai même revu Sirius Green pour l’aider comme presque tous les Jeudis depuis, eh bien, qu’il me l’a demandé. C’est que, en début de semaine, j’ai un peu grugé ça aussi. Je n’avais pas particulièrement envie de me mettre à chialer pendant que j’aidais Sirius avec son chant. Quand j’ai recroisé U-Ram, chaque fois, il m’a affirmé qu’il gérait pour la fête sans me donner plus d’infos que l’endroit où le retrouver et à quelle heure. Je sais qu’il aime avoir son petit effet de surprise… Mais, des surprises, je n’en veux plus. J’aimerai qu’on me laisse tranquille avec ça au moins pour ce mois-ci.

J’ai pas réussi à convaincre U-Ram de me donner plus d’infos parce qu’il ne m’a pas pris au sérieux et que je me voyais mal m’énerver pour le lui faire comprendre. Du coup, moi-même, j’ai donné rendez-vous à Hitomi vers la fin de l’après-midi dans un coin du Petrus.

Maintenant, donc.

Je suis arrivé plus tôt que prévu parce que je préfère toujours arriver en avance. Au moins j’ai eu le temps de laisser passer le vent morose qui m’a traversé quand je me suis retrouvé dehors (j’ai pas pleuré!) et, lorsque j'aperçois enfin Hitomi, je suis capable d’afficher un sourire rayonnant qui ne soit pas imposteur.

Hitomi, coucou!

Fidèle à moi-même, je fais de grands gestes pour interpeller mon amie au cas où ma voix portante ne serait pas assez bruyante et claire. HimChan dirait que c’est bien parce que, malgré tout, je ne perds pas de ma superbe. Et il n’aurait pas totalement tort.

Comment tu vas? Tu as l’air en forme !

En tout cas, Hitomi semble plus en forme que l’autre soir… Mais ça, ça n’est pas un challenge. Je l’ai déjà dit mais samedi dernier était catastrophique. Je ne sais pas qui l’a mieux vécu entre Hitomi et moi… Mais n’y pensons pas.

Ça te dérange qu’on passe à ma chambre? J’ai pas eu le temps de me maquiller bien.

Ça va, je suis potable là. Mais, clairement, je ne me suis pas autant préparé que je l’aurais voulu. Surtout parce que j’ai fait mon maquillage ce matin puis j’ai un peu pleuré et du coup j’ai tout foutu en l’air. J’ai eu le temps de refaire quelque chose d’assez bien pour rejoindre Hitomi mais il va falloir ravaler cette façade avant la fête.

Avec l’aval de Hitomi, on passe donc rapidement dans ma chambre. Mon petit 9 carré de confort à moi. Comme souvent, la chambre est plutôt bien rangée. Je n’ai pas vraiment décoré cette dernière, je garde ma créativité pour ma chambre chez mes parents. Ma petite touche personnelle, c’est surtout l’espace avec la coiffeuse , soit mon miroir, mes trousses de maquillage, mes perruques… Ce dont je ne peux pas me passer.

N’hésite pas à t’asseoir sur le lit, je vais essayer d’être rapide.

Je souris en indiquant mon lit d’un mouvement vague puis, rapidement, je me pose face à mon miroir pour refaire mon maquillage. Finalement je n’ai pas à tout enlever pour recommencer à zéro alors disons que je ne prends pas plus d’une demi-heure à m’occuper de mon visage. J’aurais traîné un peu plus si j'avais été seul mais je ne vais pas abuser alors que Hitomi attends. Même si on discute un peu pendant que je me maquille. Je lui pose des questions sur sa journée, sur ses précédentes journées même d'ailleurs, je parle un peu des miennes sans mentionner les moments où j’ai pleuré. Je précise aussi que, si Hitomi le veut, elle a le droit d’emprunter mon maquillage.

Une fois cela terminé, je cache mes cheveux noirs courts sous ma perruque préférée : la blonde qui tombe jusqu’aux épaules. Je trouve mon visage plutôt pas mal aujourd’hui alors j’attache mes cheveux en une queue de cheval stylisée pour le découvrir.  J'accessoirise un peu tout ça et, très vite, je suis satisfait du rendu. Des cheveux, au maquillage, aux ongles, à la tenue…

Et voilà !

Je me tourne vers Hitomi, un sourire lumineux aux lèvres.

Comment tu me trouve ?

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Juste parce que ça m’amuse, je fais semblant de poser devant Hitomi. Mais je perd vite mon sérieux et j’éclate de rire. Y a pas à dire, l’idée d’aller faire la fête avec Hitomi ça me met de bonne humeur.

Tu as de la chance, d’habitude il me faut au moins une heure et demi avant de commencer à être satisfait !

Je n’abuse même pas, c’est ça le pire.

On devrait y aller maintenant, tout est bon pour toi?

Je m’assure que Hitomi soit belle et bien prête avant qu’on ne file. Je lui rappelle qu’elle a le droit de retoucher ce qu’elle veut si elle le veut tant qu’on est là. Il n’est pas impossible de s’arranger dans la salle de bain de l’endroit où se déroule la fête, en général, mais c’est toujours moins pratique qu’ici.

Dès que c’est bon pour Hitomi, on part pour rejoindre U-Ram où il m’a donné rendez-vous, à savoir aux abords du Blooddale à Druid’s Oak. Moi j’aime pas trop le coin mais, que voulez-vous. Sur le chemin, je préviens Hitomi qu’on rejoint l’ami à moi qui s’est occupé de la fête. Je la préviens aussi sur sa tendance à blaguer et sur le fait qu’il ne faille pas le prendre au sérieux , surtout pas, parce qu’il est trop rarement sérieux pour qu’elle tombe sur un moment où il l’est. Je rajoute aussi qu’il est très gentil, autrement, et qu’il assure, généralement, pour les fêtes. Histoire de pas que la “mettre en garde” contre U-Ram. C’est pas un mauvais type.

Bien sûr, je ne précise pas que c’est lui qui a eu l’idée pour ma fête d’anniversaire. En vrai ce n’est pas de sa faute si elle a mal fini , il a assuré dans ce qu’il pouvait gérer. Mais mieux vaut ne pas en reparler.

Mesdemoiselles.

Très bientôt, une voix familière nous interpelle, Hitomi et moi. En me retournant, je tombe face à U-Ram qui vient d’arriver. Une fois face à moi, il prit un air choqué.

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U-Ram Bak

Merlin, mais c’est Dae-Hyun ! Et moi qui croyait avoir repéré une jolie coréenne…
Tais toiiiiii !

Je m’exclame en lui tapant dessus. Sans tenter de lui faire réellement mal, ça va de soi. U-Ram éclate de rire, fier de sa blague. Et, malgré moi, je ris avec lui. Il l’a fait tellement de fois cette plaisanterie et pourtant, chaque fois, ça fait son effet. J’y peux rien, moi, si je suis androgyne ! Puis aujourd’hui il abuse, je ressemble pas tant à une nana que ça…

Hitomi !

U-Ram s’adresse cette fois à la demoiselle qui m’accompagne. Il a un large sourire aux lèvres alors qu’il la regarde un petit instant. Puis son regard se pose sur moi, puis à nouveau sur Hitomi.

Dingue ça. Hitomi Nightshade et Dae-Hyun Gyeon.

Je roule des yeux. Comme U-Ram n’a pas clairement stipulé que nous formions un “beau petit couple”, comme il le pourrait, je ne me défend pas particulièrement. On va dire qu’il voulait dire “Hitomi et Dae-Hyun amis, dingue ça”.

Enchanté. U-Ram Bak.

U-Ram tend la main pour serrer celle de Hitomi. Il ne s’attarde pas trop avant de nous demander de le suivre. Sur le chemin, je suis.. Perplexe. U-Ram parle beaucoup et il rit beaucoup mais je vois bien qu’il n’en fait pas des caisses comme d’habitude. Il ne fait pas semblant de draguer Hitomi, il ne parle pas de Hitomi et moi comme d’un potentiel couple. Tout ça est étrange… J’espère qu’il va bien, mais je pense que, même (surtout) s’il n’est pas en forme, U-Ram préférera que je ne le lui demande pas maintenant. Pas devant Hitomi. Alors je me ravise mais je garde cela dans un coin de ma tête. Pour quand l’occasion se présentera.

C’est là.

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On se retrouve devant le portail d’une maison que nous indique U-Ram. Je ne reconnais pas l’endroit mais il ne faut pas longtemps avant que deux silhouettes ne sortent de la maison. Des silhouettes que je reconnais très vite comme celles de Ha-ru et Byung-ho. Ils nous rejoignent devant le portail alors que U-Ram leur fait de grands signes.

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Ha-ru Jin & Byung-ho Nam

Dès qu’ils passent le portail, U-Ram saute sur Byung-ho. Il s’agite autour de lui et s’exclame joyeusement, complimentant notre aîné sur sa tenue ce soir. Ce dernier baisse les yeux vers U-Ram, l’air dépité et blasé. Il finit par taper sur l’arrière de la tête de U-Ram pour le calmer, ce qui est efficace.

J’avoue que Ha-ru et Byung-ho sont vraiment beaux ce soir. Enfin, ils le sont tout le temps, mais là ils ont fait un effort en plus et ça se voit. C’est moins surprenant pour Ha-ru que pour Byung-ho mais, l’un comme l’autre, ne sont pas ceux qui passent le plus de temps devant le miroir (même s’ils prennent soin d’eux !), dans le groupe.

Arrêtez de me regarder comme ça !

Bonsoir vous deux.

Alors que U-Ram et Byung-ho font mumuse de leur côté (plus U-Ram que Byung-ho, vous en conviendrez), Ha-ru vient plutôt nous saluer, Hitomi et moi, arborant son habituel sourire chaleureux. Son aura de demi-vélane me frappe immédiatement, comme chaque fois qu’il se tourne vers moi. Et encore… Je me suis un peu habitué depuis le temps. Au début, je fondais sur place quand il me regardait. Mais bon, Ha-ru est un garçon sympathique et très humble, malgré son potentiel. Du coup ça aide à mettre à l’aise, même avec son aura.

Hitomi, c’est ça ? Moi c’est Ha-ru, ravi de faire ta connaissance.

Alors que Ha-ru met les formes pour faire les présentations avec Hitomi, je fronce les sourcils.

Mais vous la connaissez tous, ma parole !

Ha-ru rit doucement de ma réaction.

De loin, pour ma part. U-Ram m’en a parlé.

Il n’a pas besoin d’en dire plus, on se sait. Si U-Ram a parlé de Hitomi les chances sont grandes pour qu’il ait jeté son dévolu sur elle en la croisant un jour. Et puisque je n’ai jamais entendu d’histoires à ce sujet et que U-Ram en a parlé Ha-ru je présume que, dans toute sa sagesse, Ha-ru a réussi à convaincre U-Ram de ne pas aller parler à Hitomi.

Autant dire que Hitomi s’en sort bien.

Moi je ne la connais pas.

Intervient Byung-ho qui doit suivre la conversation malgré le cirque de U-Ram qui s’est retrouvé, Merlin sait comment, suspendu à son cou en geignant, Merlin sait pourquoi. U-Ram a au moins le bon sens de lâcher Byung-ho quand il comprend que des présentations s’imposent.

Ah bah enfin ! Laissez moi faire, je gère !

J’attrape le poignet de Byung-ho et le tire pour le placer devant Hitomi. Il doit bien faire deux/trois têtes de plus qu’elle mais c’est pas nouveau que Byung-ho est un géant. Avec ça et ses muscles j’ai souvent pensé au fait qu’il pourrait me briser avec son petit doigt si l’envie le lui prenait.

Hitomi, Byung-ho. Byung-ho, Hitomi.
Salut.

Pas de “enchanté”, de “ravi de vous connaître”, de sourire, de poignée de main. Byung-ho reste fidèle à lui-même : direct, sérieux, presque froid.

Il fait peur comme ça mais ce grand bonhomme est un nounours en peluche, en vrai. Je te l’assure. Il l’est… Toouuuuut au fond de son cœur.

Pour appuyer mes mots, je pose ma main au niveau du cœur de Byung-ho. Non seulement mon aîné ne nie pas mais il souffle du nez, amusé. Pendant une seconde, le coin de ses lèvres remonte même pour former un rictus, un vrai. Hitomi ne le sait sûrement pas mais elle a, en une soirée, assisté à deux phénomènes rares : Dae-Hyun Gyeon qui se prépare en moins de deux heures et Byung-ho Nam qui sourit. Les étoiles doivent être bien alignées ce soir ! Si je n’avais pas peur de nous porter malchance, je dirais que c’est bon signe pour la soirée.

Bon. Ha-ru et moi on sort donc je vous fais confiance. Si vous foutez le bordel, vous nettoyez. Sinon je nettoie vos bêtises avec vos jolies frimousses, capiche?

Byung-ho sort une clé de sa poche.

Capiche!

U-Ram s’exclame et va pour attraper la clé mais Byung-ho lève le bras pour l’esquiver. U-Ram fait la moue face à sa tentative ratée.

Je ne te fais pas confiance, à toi.
Maiiiiiis…

U-Ram a beau faire la gueule et geindre comme un gosse, étrangement Byung-ho ne change pas d’avis. Le regard de ce dernier se pose sur moi et je devine qu’il attend ma réponse. J’ai un petit sourire, amusé du fait que U-Ram soit plus âgé que moi et que, pourtant, c’est à moi qu’on fait confiance. Au fond on sait tous que U-Ram peut faire preuve d’un bon sens de responsabilité et de maturité quand il le veut, Byung-ho aussi, alors c’est surtout pour le taquine (je le devine) qu’il me confie la clé à moi.

De toute manière, comme c’est Byung-ho dont on parle, je sais que si on fout la merde… Ni moi ni U-Ram ne sommes en sécurité. Qu’importe qui avait été “élu responsable”. Je ne serais pas prêt à parier, même, que Hitomi s’en sortirait impunément.

Je te donne ma parole, tu retrouveras tout en ordre. On fera très attention.

Byung-ho me tend la clé et je la saisit avec le sourire. Plus tranquille, notre aîné met les mains dans les poches et nous salue rapidement, U-Ram, Hitomi et moi.

Passez une bonne soirée.

Son regard s’arrête d’abord sur moi, puis sur U-Ram et enfin sur Hitomi. C’est sa façon de nous saluer individuellement. Il commence ensuite à s’éloigner.

Profitez bien ! Et pas trop de bêtises !

Ha-ru nous offre un sourire bienveillant à chacun avant de rejoindre Byung-ho qui est déjà loin, sûrement, dans son esprit.

J’ignorais que Byung-ho avait une maison…

Je regarde la clé posée sur la paume de ma main. Byung-ho travaille beaucoup à la boutique de ses parents et je sais que ni lui ni eux ne vivent aisément. Je ne l’aurais pas imaginé louer une maison…

C’est un appart. Y a qu’un seul étage à lui.

Je lève le regard vers U-Ram, et plisse les yeux, soudainement pas convaincu que la fête soit une bonne idée. Mon ami doit comprendre ce qui me passe par la tête puisqu’il me rassure aussitôt.

Ca va. Déjà, il est au rez-de-chaussée. Et puis ses voisins du dessus sont en voyage. Il me l’a dit. Tu le connais, il nous aurait jamais laissé organiser une fête chez lui s’il y avait un risque de déranger quelqu’un.

Mes épaules retombent.  
Bon, U-Ram a raison. Byung-ho est bien trop soucieux de faire les choses correctement pour mal calculer quelque chose de si évident. Je crois que j’ai juste un peu peur à cause de la fête de samedi dernier… J’ai besoin que cette fête-ci se passe bien. Pour Hitomi et pour moi-même.

Monsieur. Madame.

U-Ram pousse le portail et se décale sur le côté pour nous inviter, Hitomi et moi, à passer. Je tend mon bras à Hitomi pour qu’elle le prenne, amusé de jouer à ce jeu de l’invité prestigieux et de sa femme, dans ma tête. Le ton de U-Ram a eu cet effet sur moi : l’envie de jouer à faire semblant. Je ne comprends pas comment certaines personnes peuvent décider d’arrêter de jouer à ce genre de choses en grandissant. Quoiqu’il y a bien ce genre de roleplay entre couple.

…. Eeeeeet je vais tout de suite m’arrêter là avant d’y penser trop fort et que mes jeux innocents deviennent glauques.  

Prête?

Je me penche un peu vers Hitomi pour lui demander, un gentil sourire aux lèvres. Il est important pour moi de m’assurer qu’elle est toujours motivée. Si elle a changé d’avis entre temps, je m’adapterai !

Puisque Hitomi à l’air toujours ok, on passe outre le portail. Au passage, U-Ram me tend sa main, paume vers le ciel, et j’y dépose la clé. Pas besoin de communiquer, on sait tous les deux que je n’ai pas envie d’avoir cette responsabilité. Je pense que Byung-ho s’en doutait aussi, même quand il m’a passé la clé, que U-Ram finirait par les récupérer.

Hitomi, U-Ram et moi entrons dans le bâtiment après que U-Ram aie déverrouillé la porte d’entrée par un sortilège (je me demande s’il est déjà venu ou si Byung-ho lui a donné la formule plus tôt). Je constate que, en effet, il y a une porte directement en face de nous mais qu’il y a aussi des escaliers menant à l’étage supérieur. Déjà à ce niveau, on peut entendre du bruit venant de l’intérieur de l’appartement de Byung-ho.

U-Ram pousse la porte de chez Byung-ho pour l’ouvrir et, encore une fois, il me laisse passer avec Hitomi en premier. Il referme la porte derrière nous mais ne la verrouille pas, il ne s’agirait d’enfermer personne ici.

En entrant, la ressemblance entre cette fête et celle de samedi dernier me frappe violemment. J’ai un instant d’hésitation avant de me reprendre. Non… Ça n'est pas la même fête.

L’endroit à sûrement été agrandi par un sortilège pour être plus ou moins aussi grand que la salle des fêtes de la semaine dernière. Certes, il y a à peu près les mêmes choses qu’il y avait là-bas (musique, une table qui sert de buffet, des gens qui dansent, d’autres qui discutent…), mais c’est un peu les bases d’une fête. Il n’y a pas les mêmes invités, il n’y a pas les décorations d'anniversaire, pas de petite scène, pas de violet partout.

Ça n’est pas la même fête.

Je suis vraiment nunuche. C’est une grande fête parce que, à l’anniversaire justement, Hitomi a dit que c’était sa première grande fête. Alors il faut bien que je lui fasse vivre l’équivalent.. Avec un happy ending.

Alors mademoiselle. Le monde de la fête nous est offert, on peut danser, on peut manger, on peut profiter juste de la musique, on peut rencontrer des gens…

Alors que U-Ram nous abandonne pour aller draguer (il ne le dit pas mais je suis presque sûr que c’est ça), je donne des pistes à Hitomi. Tandis que je parle, je découvre progressivement la fête que nous venons de rejoindre.

Qu’est-ce que tu aimerai faire?

Je tourne la tête vers elle.

Pas de pression , on a tout le temps de tout faire au moins trois fois, et encore !

Allez, Dae-Hyun. Souffle un coup. Porte ton plus beau sourire. Pour que cette soirée soit une réussite, il faut déjà que tu y croies.




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 당신의 말은깃털과 같습니다
your words are like feathers
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our highest aspirations?
Samedi 9 Novembre 2001 Ma mère est encore très à cheval sur les bonnes manières, avec son éducation de Sang-Pure. Et franchement, je ne trouve pas cela dérangeant : ça fait peut-être un peu vieux jeu et vieillot, mais j’aime bien. Il y a un certain charme à écrire une lettre à la plume, à choisir le papier du parchemin, et la couleur de l’encre, non ? En tout cas, j’ai mis en pratique les préceptes des Romanov, et j’ai rédigé une lettre de remerciement pour Dae. Ou plutôt, un petit billet, mais l’intention était la même. Et la réponse du jeune homme ne s’est pas fait attendre, à mon étonnement. Il me proposait même de le rejoindre à une autre de ses soirées, ce week-end. Une fête qui sera mieux que cella de la dernière fois, ce qui n’est pas bien difficile vu le niveau… Je n’en avais pas reparlé avec Olympe, évidemment, parce que c’était assez gênant, autant pour elle que pour moi. Et puis, surtout, Lucas n’était jamais bien loin… Comment dire à sa petite-amie que je le détestais alors qu’il semblait épier nos moindres faits et gestes ? En tout cas, l’invitation de Dae était on ne peut plus bienvenue dans ce genre de circonstances. S’il y avait bien une personne susceptible de pouvoir me changer les idées, j’avais bien l’impression que c’était lui.

Dae m’avait donné rendez-vous dans le Petrus, à l’UMS : c’était facile pour moi d’y aller. Déjà, je pouvais m’y rendre toute seule, autant matériellement qu’en donnant une fausse bonne raison. En un mot : mes cousins. Depuis le temps qu’Aliocha traînait dans les couloirs de l’Université – cela fait sept ans cette année, c’est étonnant qu’il n’ait encore pas endommagé un bout du bâtiment – je pouvais me vanter de connaître aussi bien l’UMS que n’importe quel autre étudiant. Et puis, je n’aurais qu’à dire que je lui rend visite, à lui, à Harry ou à mon oncle, pour me couvrir si jamais quelqu’un me demandait pourquoi j’étais ici et non pas à Poudlard. « Hitomi, coucou ! » Je sens le sourire du jeune homme gagner mes lèvres, naturellement. « Comment tu vas ? Tu as l’air en forme ! » Mieux que l’autre soir, évidemment. Je répondis avec un immense sourire, en essayant de me concentrer sur tout ce qui nous entoure : les sons, les changements subtiles de lumières à cause des nuages qui passe dans le ciel, les odeurs du Petrus. Ça m’aide à ne pas me concentrer sur les pensées des autres. « Je vais bien, et toi ? » En tout cas, lui aussi à l’air d’aller mieux. J’en suis vraiment heureuse, même s’il avait tout fait pour que je remontes la pente, j’avais pût sentir une vague subtile de tristesse émanant de lui, ce soir-là.

« Ça te dérange qu’on passe à ma chambre? J’ai pas eu le temps de me maquiller bien. » « Hum. Non, bien sûr. » Je regardais attentivement son visage, en me demandant vaguement ce qu’il entendait par « se maquiller bien ». Si je pouvais avoir le genre de maquillage qu’il portait maintenant, j’en serai bien plus que contente ! Je le suivis jusqu’à sa chambre, une toute petite pièce qui ressemblait à toute les autres chambres universitaires. Sauf pour la coiffeuse. Il y avait là une tonne de maquillage, et des perruques en pagaille. D’un coup, je percevais un peu mieux comment Dae pouvait oser se trouver mal maquillé. « N’hésite pas à t’asseoir sur le lit, je vais essayer d’être rapide. » « C’est vraiment à toi, tout ça ? » Fis-je d’un ton à la fois émerveillé et un peu envieux, en m’asseyant sur son lit. Je le regarde attentivement se maquiller, en essayant de faire en sorte que mes regards ne soient pas trop insistants – ce serait gênant si nos yeux se croisaient dans le miroir, non ? Une partie de moi meurt d’envie de lui demander de m’apprendre à me maquiller comme il le fait, mais d’un autre côté j’ai peur d’être trop intrusive. Je pourrais explorer son esprit pour savoir quel est son avis sur la question, mais je n’ose pas non plus. Peut-être quand je le connaîtrais mieux… ? « Et voilà ! » Je relève la tête pour regarder le jeune homme, bouche bée. « Comment tu me trouve ? » « Je suis un peu jalouse, est-ce que c’est mal ? » Tout lui va super bien, que ce soit le maquillage, la perruque ou ses vêtements. « Non, vraiment, tu es super beau. » Et je le dis sincèrement, sans aucune arrière-pensée pour une fois. Je sais que souvent, je cherche le moment où le romantisme fera une entrée fracassante dans ma vie, mais pas là. Dae est juste magnifique, et avec toutes les poses qu’il venait de faire devant moi en riant, il fallait bien que je lui avoue !

« Tu as de la chance, d’habitude il me faut au moins une heure et demi avant de commencer à être satisfait ! » « Vraiment ? » Je lui lançais un regard un peu soupçonneux et amusé. Une heure et demi pour juste être satisfait ? Même moi je ne pousse pas le perfectionnisme à ce point. « On devrait y aller maintenant, tout est bon pour toi ? » Je me mordis la lèvre inférieure, en proie à une envie soudaine de me regarder dans le miroir juste pour être sûre. Sous les encouragements de Dae – il est adorable, non ? - je me penche juste assez pour apercevoir mon reflet. Un peu de rouge à lèvres, et je peux lui déclarer que je suis prête. Ce n’est certes pas le même niveau d’investissement que lui mais, pour l’instant, je n’ai ni le temps, ni l’envie, ni le talent de faire mieux. Et puis, si je suis venue avant tout, c’était pour avoir l’expérience d’une vraie fête. Alors, il est vrai que l’ami de Dae me semble un peu lourd quand il me le décrit, mais je suppose que son caractère fera parti de l’ambiance. Au pire, je pourrais toujours m’échapper dehors et regarder les étoiles en entraînant Dae, n’est-ce pas ? Je ne peux pas m’empêcher de regarder tout autour de moi en déambulant dans les rues de Druid’s Oak : le jeune homme m’emmène dans des endroits inconnus pour moi. Comme ce fameux Blooddale, qui a une certaine réputation comme bar parmi les étudiants. Je rêverai d’y entrer avec Olympe, juste pour m’imprégner de l’ambiance.

« Mesdemoiselles. » Je regardais le jeune homme devant nous avec un air presque aussi choqué que le sien. C’était nous qu’il venait d’appeler mesdemoiselles ? « Merlin, mais c’est Dae-Hyun ! Et moi qui croyait avoir repéré une jolie coréenne… » « Tais toiiiiii ! » Je n’avais aucune compétence ou appétence particulière pour la Divination, mais je pouvais affirmer sans être sûre de me tromper que nous faisions face au fameux ami de Dae. U-ram, si j’avais bien retenu. Je laissais échapper un petit rire mesquin en le voyant se faire taper par Dae, avant de sursauter quand il m’interpella : « Hitomi ! » C’est parce que je venais de me moquer de lui, c’est ça ? Je n’aimais pas le regard qu’il nous lançait, avec son sourire qui s’agrandissait de plus en plus. « Dingue ça. Hitomi Nightshade et Dae-Hyun Gyeon. » Du regard, j’essayais d’interroger Dae-Hyun sur ce que cette phrase pouvait bien signifier. Est-ce que c’était si étrange de nous voir tout les deux ensembles ? Et si tel était le cas, pourquoi donc ? Mais son ami avait l’air d’avoir d’autres projets en tête que de bien vouloir répondre à mes interrogations muettes. « Enchanté. U-Ram Bak. » « Hitomi Nightshade. » Je me sentais un peu ridicule de répéter mon prénom en lui serrant la main, mais qu’est-ce que j’aurai bien pût dire d’autre ? U-Ram semblait quelqu’un de charmant, tout en restant un peu lourd. Pas dans le mauvais sens du terme, mais sur le chemin pour rejoindre la fameuse soirée, eh bien… Il prenait de l’espace. Beaucoup d’espace. Néanmoins, on ne peut pas dire que je ne suis pas habituée, j’ai passé suffisamment d’après-midi pluvieux coincée dans une pièce avec Arsène et Indiana pour savoir gérer ce genre de situation.

« C’est là. » Il nous désignait une maison. Je ne savais pas à quoi je m’attendais, pour cette fête, mais sûrement pas à être dans une maison aussi… grande ? En jetant un coup d’œil à travers le portail, je vis que deux autres garçons s’avançaient vers nous. Deux étudiants, je dirais. Dont un qui se fit presque instantanément agressé par U-ram qui lui bondit dessus – et qui se reprit une claque derrière la tête bien méritée, selon moi. Moi qui l’avait trouvé déjà bien agité sur le chemin, est-ce que je devais comprendre qu’il s’était contenu ? Par Merlin, je n’étais pas certaine de pouvoir résister à autant de débordement autour de moi. Je resserra une main sur le casque autour de mon cou, avant de me reprocher un tout petit peu de Dae – en espérant que personne ne le remarquera, et surtout pas lui. « Bonsoir vous deux. » Mes yeux se rivèrent sur le jeune homme qui venait de parler, sans que je n’arrive à me contrôler. Il y avait quelque chose d’étrange en lui, et je donnerai bien ma baguette pour savoir quoi ! Même les émotions qu’il dégageait me semblait étrangement teintées de magie. « Hitomi, c’est ça ? Moi c’est Ha-ru, ravi de faire ta connaissance. » Je battis deux fois des paupières pour dissiper l’empreinte qu’il laissait derrière lui, avant de lui rendre un sourire éclatant. « Je suis ravie, moi aussi. Ha-ru… c’est joli, comme prénom. » Je souris un peu plus : je me sentais un peu moins seule à porter un prénom qui n’était absolument pas anglais, ni européen.

« Mais vous la connaissez tous, ma parole ! » Je regardais Dae, un peu choquée. Ce n’était pas lui qui leur avait parlé de moi ? Que ce soit Ha-ru ou U-Ram, je pensais sincèrement qu’ils connaissaient mon prénom grâce à lui. « De loin, pour ma part. U-Ram m’en a parlé. » « Mais, comment… ? » « Moi je ne la connais pas. » Je me retourna vers le quatrième garçon, en essayant de résister à l’envie de me pincer les lèvres en croisant les bras. Je ne savais pas ce qui était le plus vexant : que deux d’entre eux me connaissent pour une raison obscure qui m’échappait, ou que le troisième ne sache absolument rien de moi ? « Ah bah enfin ! Laissez moi faire, je gère ! » Je ris, en voyant que Dae prenait littéralement les choses en main en forçant son ami à me faire face. J’espérais au moins qu’ils ne se faisaient pas mal, ni l’un, ni l’autre. « Hitomi, Byung-ho. Byung-ho, Hitomi. » « Salut. » Bon, je venais apparemment de trouver l’antithèse de U-Ram du groupe. « Enchantée. » Je souriais, parce que rien ne pouvait faire perdre la face à une Romano… enfin, à une Nightshade. Toujours est-il que ma mère aurait été sacrément fière de moi. « Il fait peur comme ça mais ce grand bonhomme est un nounours en peluche, en vrai. Je te l’assure. Il l’est… Toouuuuut au fond de son cœur. » Le petit sourire de Byung-ho me portait à croire aux allégations de Dae. Et j’admirais chez lui une capacité que je pressentais vaguement, celle de faire remonter le meilleur chez les personnes qui croisaient son chemin. Est-ce que ce sera le cas pour moi ? Je me le demandais sincèrement.

« Bon. Ha-ru et moi on sort donc je vous fais confiance. Si vous foutez le bordel, vous nettoyez. Sinon je nettoie vos bêtises avec vos jolies frimousses, capiche ? » Je regardais le jeu de passe-passe entre Byung-ho et U-Ram, en essayant de ne pas trop rire de manière impertinente. Il n’empêche que, moi non plus, je ne lui ferais pas assez confiance pour lui confier des clés – ou quoi que ce soit d’autre, d’ailleurs. Et tout comme Byung-ho, je serais plus encline à me fier à Dae. Déjà, parce que je savais par expérience qu’il était gentil, et prévenant, et qu’il était quelqu’un de… doux et de fiable de par notre rencontre. Mais aussi parce que je pouvais presque le sentir, en effleurant par intermittence son esprit, chose que je ne me permettais pas avec les trois autres. Je ne saurai dire pourquoi je m’octroyais le droit de le faire avec Dae, peut-être parce qu’il m’avait aidé et que je voulais en savoir plus sur lui ? Je savais que mes intentions, mêmes innocentes, étaient plutôt mal dirigées : ce n’était pas comme ça qu’on apprennait à connaître quelqu’un. Mais qu’est-ce que j’y pouvais, si je n’arrivais pas à contrôler ma Legilimencie ? Et puis, ce que Dae ignorait ne pouvait pas lui faire du mal, n’est-ce pas ?

« Passez une bonne soirée. » Ce furent les mots magiques pour que je m’ancre enfin de nouveau à la réalité. « J’ignorais que Byung-ho avait une maison… » Je regardais la maison en question en me demandant comment quelqu’un d’aussi jeune était capable d’en possèder une aussi imposante. Elle devait être même plus grande que le cottage de mes parents, à vu d’oeil. « C’est un appart. Y a qu’un seul étage à lui. » Je levais les yeux vers U-Ram en même temps que Dae. Un seul étage pour lui ? Il ne se rendait pas compte que c’était déjà énorme ? Je n’avais qu’une chambre à moi, et encore, je ne parlais même pas du dortoir de Poudlard où je ne possédais qu’un lit, un table de chevet, une armoire et un coffre ! « Ça va. Déjà, il est au rez-de-chaussée. Et puis ses voisins du dessus sont en voyage. Il me l’a dit. Tu le connais, il nous aurait jamais laissé organiser une fête chez lui s’il y avait un risque de déranger quelqu’un. » Je fronçais les sourcils, un peu perplexe face à cette justification, avant de comprendre que nous n’étions pas sur la même longueur d’ondes avec Dae. Évidemment, il s’inquiétait pour le bruit que nous allions faire et les voisins – un concept inconnu pour moi, de part les joies de vivre à la campagne. « Monsieur. Madame. » Je laissais échapper un petit rire joyeux, en prenant le bras de Dae pour passer le portail. « Le rôle du portier te va vraiment bien, tu sais ? » Je fis un clin d’oeil à U-Ram, en me disant au fond qu’il ne l’avait pas vraiment volé.

« Prête ? » Je sentis mes joues rosirent à cause de notre soudaine proximité, mais je n’avais aucune envie de détourner le regard. Il y avait tellement de gentilesse et de douceur qui émanaient de Dae que c’était juste impossible de briser un contact qui me faisait sentir aussi bien. « Toujours. Toi aussi ? » Je dis semblant de ne rien voir pour ce qui se passait avec les clés. Si jamais Byung-ho me demandait, je n’aurais pas vraiment besoin de mentir comme ça. Qui de Dae ou de U-Ram avaient eu au final les clés ? Je lui dirais que je n’en avais aucune idée, ce qui était la stricte vérité étant donné que je n’avais rien vu. Je préférais de toute façon me concentrer sur la porte de l’appartement qui laissait filtrer de la musique, et des vagues d’émotions et de sentiments positifs, festifs et joyeux. Cela n’avait rien à voir avec la colère sourde, la peur et la tristesse qui m’englobait la dernière fois. C’était un bon présage, n’est-ce pas ? « Alors mademoiselle. Le monde de la fête nous est offert, on peut danser, on peut manger, on peut profiter juste de la musique, on peut rencontrer des gens… » Je me retournais vers Dae, des étoiles pleins les yeux. Les émotions étaient contagieuses, surtout pour moi, et je commençais à ressentir l’excitation de la fête en ayant du mal à distinguer si c’était la mienne ou celles des autres invités. « Qu’est-ce que tu aimerai faire ? » Je m’apprêtais à parler, mais mon ventre fut le premier à donner son avis sur la question. « Pas de pression , on a tout le temps de tout faire au moins trois fois, et encore ! » Mortifiée, les joues écarlates, je balbutiais : « Je crois que j’aimerai un peu manger… Tu penses qu’il y aurait des macarons ? » Je me mordis la lèvre, me maudissant pour l’impulsivité avec laquelle mon péché mignon faisait irruption. « Mais après, je veux absolument danser avec toi. » Je lui pris la main pour l’entraîner vers le buffet, en riant. « Et c’est non-négociable. Il faut que tu m’apprennes à danser, à faire la fête comme tout le monde. » Je resserrai mes doigts autour des siens, en lui souriant. « Dae. Je me sens bien, vraiment. Merci beaucoup. » Je ne dirais pas que le début de cette soirée allait totalement effacé le fiasco de la dernière fois… mais je pense qu’il était à même de l’atténuer assez efficacement.
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


♫ Sweet, sweet paradise ♫

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| Samedi 9 Novembre 2001 |

« C’est vraiment à toi, tout ça ? »

Je hoche la tête vivement. C’est vrai que j’ai pas l’habitude que l’on s’étonne concernant tout le maquillage et les perruques que je possède, parce que les personnes qui viennent dans ma chambre, d’habitude, ont déjà eut l’occasion de voir que je changeais tout le temps de tête avant ça. Hitomi, elle, ne m’a vu que deux fois, aujourd’hui inclus. C’est normal qu’elle soit surprise.

J’aurais bien envie de m’arrêter pour montrer l’étendu de mon maquillage et de mes perruques à Hitomi, mais je sais qu’il faut que je me grouille un peu pour ce soir. Aucun souci, je l’inviterais à traîner et je lui montrerais tout ça une prochaine fois ! En attendant, je me prépare en un temps record et demande son avis à mon invitée, tout joyeux et plutôt fier de moi.

« Je suis un peu jalouse, est-ce que c’est mal ? »

Je ris et balaie ses mots d’un geste de main, un peu rose aux joues. J’ai toujours pas appris à réagir correctement aux compliments alors je préfère, en l’occurrence, en rire. Sinon je vais devenir tout rouge et bafouiller. Je me connais, quand même.

Tu me flatte…

Je glousse un peu et me tourne vers mon miroir pour m’assurer que tout est bien en place après que j’aie posé comme un modèle pour amuser Hitomi.

« Non, vraiment, tu es super beau. »

Mes joues chauffent un peu plus et prennent une teinte plus rose encore alors que je me tourne vers Hitomi. Cette fille est vraiment bien trop gentille.

Merci, Hitomi.

J’ai bien perçu le ton sincère qu’elle a pris et, du coup, je lui réponds avec le cœur, un doux sourire chaleureux aux lèvres. Je ne m’attarde tout de même pas sur le sujet et plaisante sur le fait que, d’habitude, je prends une éternité pour me préparer. Je fais savoir à Hitomi qu’elle a de la chance que j’aie été si rapide cette fois-ci.

« Vraiment ? »

Hitomi a l’air amusée mais sa question semble sincère, alors je hoche la tête pour le lui confirmer.

Je t’assure, je suis super coquet.

Et surtout super complexé mais inutile de parler de choses fâcheuses. Au lieu de trop creuser le sujet, j’annonce que je suis prêt et demande à Hitomi si elle est parée. Je l’encourage à s’arranger tant qu’elle a mon miroir à disposition si elle en a besoin ou envie  et Hitomi accepte mon invitation à ajouter une touche de rouge à lèvre à son look. Une fois cela réglé, on peut filer.

Nous arrivons rapidement à rejoindre U-Ram qui ne peut s’empêcher de faire sa vanne habituelle, celle qui consiste à faire croire qu’il m’a confondu avec une femme. Naturellement, je me défends à coups de poings joueurs, ce qui fait même rire un peu Hitomi jusqu’à ce que U-Ram reporte son attention sur elle.

« Hitomi Nightshade. »

Elle répond très formellement alors que U-Ram commence à analyser notre relation à Hitomi et moi. Je me demande si elle n’est pas un peu intimidée, ce que je comprendrais. U-Ram a une présence bruyante et imposante, parfois un peu lourde. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai mis Hitomi au parfum avant qu’on le rejoigne. Heureusement, U-Ram ne sort pas l’une de ses fameuses blagues bien lourdes et pleines de sous-entendu cette fois-ci. Il se contente de serrer la main de Hitomi avec un sourire. Très bientôt, on se remet tous les trois en route, guidés par le pas confiant de U-Ram.

On arrive plutôt rapidement au niveau d’une maison où on est rejoints par Ha-ru et Byung-ho. Alors que U-Ram fait la fête à Byung-ho comme il adore le faire, je sens la présence de Hitomi se rapprocher. J’espère que toute cette énergie et tous ces nouveaux visages ne sont pas trop pour elle. Je la regarde pour m’assurer qu’elle n’est pas non plus en panique avant d’également m’approcher un peu d’elle. Si ma présence peut la mettre un peu plus à l’aise, je n’y vois aucun mal.

Ha-ru vient bientôt à nous et salue Hitomi avec sa douceur et sa gentillesse habituelle, celle qui a sû me mettre à l’aise quand on s’est salués pour la première fois. Celle qui met les personnes qu’il aborde en confiance et qui fait de lui un très bon leader. En plus de son aura de demi-vélane, bien sûr.

« Je suis ravie, moi aussi. Ha-ru… c’est joli, comme prénom. »

Je conclus, en voyant le sourire rayonnant de Hitomi, que le charme de Ha-ru a sû la toucher également. Je suis ravi de constater qu’elle est moins tendue maintenant que Ha-ru est venu la saluer. Je comprends qu’on aie du mal avec U-Ram mais si Hitomi avait été timide avec Ha-ru, il y aurait clairement plus de challenge pour la mettre à l’aise. Pas que j’aurais renoncé : les garçons et moi on a réussi à gagner la confiance de Minjun alors tout est possible !

Merci beaucoup. Je trouve que Hitomi est un prénom ravissant, aussi. Il te va bien.

Je m’exclame intérieurement que j’ai dis pareil quand elle m’a donné son prénom, le soir de mon anniversaire. D’un côté c’est normal ; c’est joli comme prénom. Et puis ça lui va bien. Nul doute là-dessus.

Cependant, au lieu de confirmer les dires de Ha-ru, je fais remarquer que c’est dingue que tout le groupe connaisse déjà son nom. Enfin, Ha-ru et U-Ram apparemment, mais c’est déjà beaucoup ! Heureusement, pour rattraper tout cela, Byung-ho affirme qu’il ne connaît pas Hitomi, lui. Tout content, je m’empresse de faire les présentations entre Byung-ho et Hitomi, ce qui fait à nouveau rire cette dernière. C’était pas volontaire d’être drôle mais aucun souci. J’ai l’habitude de faire rire sans le vouloir et tant que c’est pas malveillant ça ne me dérange pas. Tant que Hitomi est heureuse, c’est une victoire.

« Enchantée. »

Hitomi garde le sourire même face à l’armoire à glace que peut s’avérer être Byung-ho malgré lui. Quoique… “Malgré lui”, c’est vite dit. Il sait très bien qu’il est intimidant et il ne fait rien pour le changer alors, en vrai…

Bref.

Je suis plutôt content de constater que Hitomi ne se démonte pas parce que je sais que Byung-ho est un garçon super sympa, au fond. D’ailleurs je m’empresse de l’expliquer à Hitomi de manière théâtrale. Byung-ho ne le nie pas — et pourquoi le ferait-il ? —, il se contente de sourire rapidement avant d’expliquer qu’il s’en va avec Ha-ru et qu’il nous confie les lieux. Il est très clair quant au fait qu’il ne fera pas preuve de douceur si on met le bazar et, après avoir foutu un vent monumental à U-Ram, il se tourne vers Hitomi et moi pour qu’on lui confirme qu’on fera très attention.

Byung-ho et Ha-ru s’en vont, U-Ram me raconte rapidement que Byung-ho habite un étage de la maison devant laquelle nous traînons depuis tout à l’heure et, enfin, on peut y entrer. U-Ram nous fait passer avant lui, Hitomi et moi, en prenant de fausses manières de gentleman.

« Le rôle du portier te va vraiment bien, tu sais ? »

Hitomi adresse un clin d'œil à U-Ram, ce qui me fait gentiment rire. Si elle plaisante avec lui c’est que, au fond, il ne la met pas si mal à l’aise… N’est-ce pas ? Pour sa part, U-Ram ne loupe évidemment pas l’occasion de se la raconter.

Je sais, j’suis plutôt sexy dans ce rôle.

Je pouffe légèrement à la réponse de mon ami, laquelle n’est pas trop poussée connaissant l’énergumène. Il ne fait pas mine de draguer Hitomi, pas même pour rire. Il se contente de prendre le compliment et de jouer le jeu. J’espère qu’il va garder cette attitude toute la soirée. Je l’adore mais parfois il est un peu too much et il se rend lourd face à ceux qui ne sont pas assez proches de lui pour le supporter en connaissance de cause. Hitomi semble à l’aise, là, il ne faudrait pas tout casser.

Je me penche vers Hitomi pour lui demander si elle est prête à se joindre à la fête. Je n’ai pas l’impression qu’elle soit trop nerveuse mais je préfère m’en assurer quand même.

« Toujours. Toi aussi ? »

Je réponds d’un sourire et d’un hochement de tête.

Toujours.

Comme on est tous les trois dans le mood, on entre enfin dans la pièce où se déroule la fête de ce soir. Je demande à Hitomi ce qu’elle veut faire en lui proposant plusieurs choses. Après tout c’est elle qui découvre alors c’est à elle que revient l’honneur de choisir. Je suis là pour l'accompagner, m’assurer qu’elle profite à fond et que rien ne tourne au vinaigre. Autrement, c’est elle la reine de la soirée.

Hitomi a des paillettes dans les yeux quand elle se tourne vers moi et mon sourire s’étire automatiquement. Comme ça lui va bien d’être heureuse ! C’est bien plus agréable de la voir comme ça que dans l’état dans lequel elle était à ma fête d’anniversaire. Je vais m’assurer que rien, ce soir, n’efface le bonheur de son visage… J’en fais la promesse !

« Je crois que j’aimerai un peu manger… Tu penses qu’il y aurait des macarons ? »

Hitomi a l’air un peu gênée que son ventre aie gargouillé avant qu’elle puisse répondre. Ça m’amuse un peu parce que j’ai l’impression de me voir à sa place… Comme souvent en fait. On se ressemble beaucoup, Hitomi et moi, c’est dingue ! C’est amusant mais un peu troublant, je l’admet.

« Mais après, je veux absolument danser avec toi. »

Je ris et hoche la tête, signe que c’est noté. Danser ? Bien sûr qu’on va danser ! C’est un impératif !

Malheureusement, il manque souvent de macarons aux fêtes. Mais y a pleins de trucs délicieux quand même !

Je prend la main de Hitomi et elle me tire vers les tables collées les unes contre les autres pour tenir tout ce qu’il y a à manger. Je la laisse m’entraîner avec joie, elle est très enthousiaste et ça me fait super plaisir. C’est même plutôt mignon, en fait. Il n’est pas question pour moi de l’arrêter dans son élan.

« Et c’est non-négociable. Il faut que tu m’apprennes à danser, à faire la fête comme tout le monde. »
Pitié Hitomi, où est l'intérêt d’aller faire la fête si on ne danse pas !?

Hitomi est claire quant au fait qu’elle veut danser alors je veux qu’elle sache que c’est dans mon programme. Déjà quand quelqu’un fredonne je ne peux pas m’empêcher de bouger un peu alors dans un lieu où la musique résonne à fond c’est obligé que je danse. Je suis d’ailleurs déjà en train de taper un peu ma cuisse et de fredonner avec la musique qui passe.

T’inquiète pas, tu vas avoir le meilleur prof de danser ever à tes côtés ce soir.

J’adresse un clin d'œil complice à Hitomi. Dans les faits je ne suis pas le meilleur professeur mais je m’en sors très bien en danse. Je veux dire… vraiment très bien. C’est un peu demandé de la part d’une Idol. Mais bon, aujourd’hui tout ça va être inutile : je ne danse pas aux fêtes comme je danse sur scène et dans les clips, c’est une évidence ! C’est pas pareil du tout !

Hitomi et moi on arrive très vite au niveau de la nourriture. Il y a des trucs à grignoter, du sucré, du salé, et des gâteaux. Je me demande si certains invités ont ramené quelque chose ou si la personne qui a organisé la fête s’en est chargée entièrement. D’ailleurs, je me demande qui s’est chargé de l’organisation. Est-ce que c’est Byung-ho qui a assuré cette partie ou est-ce qu’il a laissé U-Ram se débrouiller ? Il faudra que je demande.

« Dae. Je me sens bien, vraiment. Merci beaucoup. »

Je sens les doigts de Hitomi serrer les miens et je lui offre un sourire plein de bienveillance.

Ne me remercie pas, ça me fait plaisir ! Et puis, je suis super content que tu sois là. Je sens qu’on va vraiment bien s’amuser.

Je marque une pause très brève durant laquelle je regarde Hitomi dans les yeux. Les miens scintillent de joie. Je le pense vraiment : Hitomi et moi on se comprend vraiment et je sais que, avec elle, je vais profiter à fond de la soirée. Je n’aurais pas à penser à mon anniversaire, craindre qu’on m’aborde pour les mauvaises raisons, qu’une groupie bizarre essaie de coucher avec moi ou que sais-je encore… J’ai juste à me lâcher, à montrer à mon amie ce qu’il y a de plus beau dans les fêtes et de créer des souvenirs intarissables avec elle.

Hey, tous les deux !

Je me tourne vers U-Ram qui vient piocher dans le buffet. Je ne m’attendais pas à le revoir aussi rapidement mais je ne me plains pas. Et puis, de toute manière, je suis sûr que je vais le perdre à nouveau dans la minute.

Oh, oh ! Goûtez les cupcakes, c’est Byung-ho qui les a fait !

Il nous conseille avec enthousiasme. Il doit être super fier de Byung-ho et je le comprends, je le suis tout autant quand j’ai l’occasion de présenter l’accomplissement d’un de mes amis. Par contre, j’ai pas vraiment le temps de lui répondre. Un simple hochement de tête et une jeune femme aux cheveux blonds attrape le bras de U-Ram et le tire en réclamant qu’il revienne à elle.

Le devoir m’appelle messieurs-dames, amusez-vous bien ! Et pas de bêtises !

Et, aussi rapidement qu’il est apparu, U-Ram se défile. Je roule des yeux, un air amusé flottant sur le visage. Tiens, que disais-je ! Il a déjà disparu. C’est qu’il ne perd pas de temps s’il s’est déjà trouvé une “copine” avec qui s’amuser. Tant qu’il est heureux ! C’est sa façon à lui de profiter des fêtes, je le sais.

Tu vois, heureusement que tu es là ! A chaque fois il insiste pour que je vienne avec lui aux soirées et après il m’abandonne pour aller flirter.

Je ris, pas réellement rancunier. Déjà, quand je suis U-Ram c’est en connaissance de cause. Ensuite, je sais qu’il va flirter parce que je le lui autorise. Si je lui demandais de rester avec moi toute la soirée, il le ferait sans hésiter. C’est un ami en or, comme tous mes amis. J’ai de la chance d’être bien entouré, moi.

Je me penche au-dessus de la table pour attraper deux cupcakes, un rose pour moi et un bleu que je tends à Hitomi. Je trouve qu’ils sont déjà très joliment décorés, très mignons surtout de la part de Byung-ho. Je suis sûr qu’ils sont tout aussi bons.

How is it that music can, without words, evoke our laughter, our fears, our highest aspirations? 2IGcsSp

Cupcake ?

Je mord dans le mien et je jure que je pourrais fondre tant je le trouve délicieux. Je n’en attendais pas moins de la part de mon ami, mais ça ne m’empêche pas de profiter à fond.

Ch’est trop bon !

Je m’exclame, la bouche pas totalement vide. Du coup je couvre mes lèvres avec ma main et je ris un peu, gêné. Vraiment, parfois, j’oublie mes manières…

Je prends le temps d’avaler ma bouchée de cupcake correctement et je laisse ma main retomber. Je suis un peu rouge de gêne encore mais ça passe, je ne suis pas non plus mortifié. Disons un peu au même niveau que Hitomi quand son ventre a gargouillé plus tôt.

Byung-ho m’a dit, un jour, qu’il aurait voulu être pâtissier dans une autre vie. J’aime trop goûter ce qu’il fait, à chaque fois il s’améliore !

Je sais que c’est compliqué pour Byung-ho parce qu’il n’est pas vraiment pété de thunes, tout au contraire. Je crois que c’est le moins fortuné des membres du groupe WANDboyZ et, du coup, il doit un peu mettre ses rêves de côté pour faire ce qui est mieux pour sa famille. Il a arrêté les études dès qu’il a eu l’âge pour travailler avec ses parents dans leur boutique familiale. S’il peut vivre ici aujourd'hui j’ai bien conscience que c’est grâce à l’argent qu’il gagne en tant qu’Idol. Il ne peut pas se permettre de tout lâcher. Et, de toute façon, il ne le fera pas. Byung-ho est réfléchi, pas comme moi qui suis super émotif. Je trouve que tout ça c’est dommage… Parce que je sais qu’il n’est pas malheureux comme Idol, surtout parce qu’il nous aime bien les garçons et moi, et puis il est super talentueux comme chanteur et danseur, mais il pourrait être tellement plus heureux… Je lui ai parlé une seule fois de tout ça et puis Byung-ho m’a demandé de ne plus aborder le sujet si je n’avais pas de vraie solution alors je n’ose plus. Je comprends pourquoi il m’a demandé cela, ça ne doit pas être agréable pour lui de penser à ce qu’il aimerait faire de sa vie tout en sachant que ça n’arrivera peut-être jamais. Moi, je lui souhaite de se faire un nom dans l’industrie de la musique, de devenir super populaire et d’avoir l’argent pour tout lâcher et ouvrir sa pâtisserie. En tout cas, si je deviens riche, je l’aiderai.

Enfin, bref. Pas de pensées tristes ce soir ! Je profite encore un peu du buffet avec Hitomi jusqu’à ce qu’elle aie jugé avoir assez rempli son estomac et, alors, j’attrape à nouveau sa main. Cette fois, c’est moi qui la tire vers la piste de danse.

Viens, je vais te montrer comment on se défoule vraiment à une fête !

Avec moi, il n’est pas question de bouger timidement la tête en tapant à peine du pied. Il s’agit de vivre la musique. De s’en imprégner. De se donner à fond. De chanter à pleins poumons, de sauter sur place. De faire du bruit. Si je ne suis pas essoufflé à la fin d’une musique alors c’est que je n’ai pas donné assez de ma personne !

Alors, sur la piste de danse, la règle la plus importante c’est qu’il n’y en a pas ! Tu laisse la musique t’emporter, tu danses comme tu danserai seule dans ta chambre avec ton casque à fond, tu vois ce que je veux dire ? Tu oublie les autres de toute manière personne ne te juge, personne ne te regarde, tous ceux qui sont là, sur la piste, sont là pour la même raison que toi ! Capiche ?

Tout en expliquant cela à Hitomi, je me laisse un peu emporter par la musique qui tourne alors qu’on rejoint les danseurs au centre de la pièce. Bien sûr, je ne suis pas à mon maximum comme je parle à mon amie mais mon corps se trémousse déjà malgré moi au rythme de la mélodie. Je reconnais cette dernière sans trop de soucis, d’ailleurs. Le fameux et très classique “Quand les Sortilèges sont bons” de Cormac Richardson. Tandis que le dernier refrain de la musique se joue, je montre comme on bouge à Hitomi. J’ai encore un peu de retenue simplement pour garder l'œil sur Hitomi, pour la motiver et être sûr qu’elle est toujours à fond.

Autant dire que je perds ma retenue quand la musique se termine et que je reconnais les premières notes de “FACE”, l’une des musiques de notre premier album aux garçons et moi.

C’est une de mes chansons !

Je m’exclame à l’attention de Hitomi, les yeux grands ouverts, pétillants de joie et d’enthousiasme.


L’un de mes meilleurs souvenirs. J’ai adoré quand on a écrit les paroles, quand on l’a enregistrée, quand on a tourné le clip, les tenues et coupes de cheveux que l’on portrait… C’est l'un des premiers sons sur lesquels on a travaillé et du coup on apprenait encore à se connaître, c’était tellement cool… J’oublierai jamais les souvenirs de cette période.

Alors que la musique résonne, je me mets à faire du playback, gardant volontairement le regard planté dans celui de Hitomi, comme si je lui faisais un spectacle rien qu’à elle-même. Je prend ses deux mains pour l’entraîner à suivre mon rythme. Je m’amuse vraiment. Tellement que je me permet de la faire tourner sur elle-même et que je ris plus que je ne chante. Si on peut appeler ça “chanter” : quand j’arrête le playback je chantonne les paroles haut et fort avec les invités qui ont reconnu la chanson et qui chantent le refrain. Du coup, je chante sûrement absolument faux mais je n’en ai pas grand chose à faire, c’est même plutôt marrant puisque j’ai participé à la création de cette chanson.

WOOO !!! WANDBOYZ !!

J’éclate de rire en reconnaissant la voix de U-Ram. Je n’ai pas de mal à reconnaître mon ami qui est monté sur une table pour s’exclamer à pleins poumons histoire qu’on l’entende et qu’on le voit bien. L’effet est réussi, en tout cas. U-Ram a l’air déjà en sueur de là où je suis et il est torse nu, du coup je me demande s’il n’était pas avec la blonde et s’il ne l’aurait pas lâchée pour venir brailler fièrement le nom de son groupe. Non, mais, il l’a déjà fait dans le passé ! Il est fou, je vous dis ! Et, étrangement, c’est ce qui fait son charme. Et puis, même dans cet état d’euphorie et de folie, je vois qu’il fait attention où il met les pieds et il se retient de sauter sur la table : on n’oublie pas les ordres de Byung-ho !

HEY, QUAND JE DIS “WAND”, VOUS DITES “BOYZ”, OKAY !?

J’explose de rire sans lâcher ma partenaire de danse. Ça se voit qu’il a l’habitude d’animer une pièce, lui ! Il sait mettre l’ambiance et il savait faire ça même avant de devenir une Idol. Attirer l’attention et mettre le feu à la salle, c’est un don naturel chez lui. Je ne suis pas surpris que les invités jouent le jeu avec lui et même moi je répond “BOYZ” à ses “WAND”, encourageant Hitomi à en faire autant en la regardant et en posant une main sur son dos. J’aime bien avoir un contact physique avec les personnes avec qui je suis et comme Hitomi n’a pas eu l’air repoussée par ce fait jusque-là — elle m’a même plusieurs fois touché d’elle-même — ça devient un réflexe naturel.

Après avoir hurlé qu’il aime tout le monde dans la pièce, les larmes aux yeux (chose qui me fait dire qu’il a dû boire un peu quand même), U-Ram descend de la table et disparaît à nouveau dans la foule.

Alors, qu’est-ce que t’en dis ?

Je me penche et attire Hitomi à moi légèrement pour lui parler près de l’oreille, histoire qu’elle m’entende sans que j’aie à hurler. Je sens que je ne vais plus avoir de voix demain, déjà.

Ça c’est une fête, une vraie !

Je ris de bon cœur. Je suis bien content de n’avoir pas besoin de boire pour profiter de ce genre d’ambiance. Je sais que U-Ram ne boit jamais trop non plus, du coup je ne m’inquiète pas, mais je trouve que c’est dommage d’accompagner quelqu’un qui n’arrive pas à se lâcher et s’amuser sans une bonne quantité d’alcool dans le sang. Moi j’ai l’impression que je suis naturellement conçu pour danser et chanter et que les fêtes réveillent cette facette de ma personne.

En l’honneur de Miss Hitomi Nightshade, la reine de la soirée !

Je sais que les invités ne sont pas là pour Hitomi, mais je m’en fiche. Pour moi Hitomi est la reine de la fête et c’est tout ce qui importe. D’ailleurs, pour le célébrer, j’attrape mon amie par la taille et je la soulève pour la faire tourner dans les airs avant de la reposer, un sourire lumineux aux lèvres.

Doucement, la musique prend fin et la prochaine démarre. Je passe le dos de ma main sur mon front. Je crois que je dois un peu transpirer mais ça pourrait être pire.

Tu veux aller boire un coup ? Je suis assoiffé !

Et essoufflé.
Comme je vous l’ai dit : si je ne suis pas essoufflé à la fin d’une musique alors c’est que je n’ai pas donné assez de ma personne. Et là, croyez-moi, j’ai donné !





Dernière édition par Dae-Hyun Gyeon le Sam 11 Nov - 17:31, édité 1 fois

ϟ ϟ ϟ

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Samedi 9 Novembre 2001 Rencontrer les amis de Dae avait quelque chose de grisant – sûrement parce qu’ils étaient plus âgés que moi. C’était un tout nouveau monde qui prenait vie sous mes yeux, celui des étudiants et de leurs fêtes. Et puis… Ha-ru avait vraiment l’air sympathique et gentil, ce qui m’aidait beaucoup dans le fait que je me sentais aussi confiante et bien en la présence de personnes inconnues. Il donne le change de manière plutôt agréable, comparé à U-Ram. Celui-ci, je le classerais volontiers dans la catégorie des petits frères insupportables, avec son humour plus que douteux. Franchement, et dire qu’il se croit sexy… Ce n’est pas lui et ses fausses manières de gentleman qui allaient faire battre mon coeur et me faire perdre tout mes moyens, en tout cas.

J’échangeais un sourire que je sentais complice avec Dae qui venait de me proposer de prendre enfin part à la soirée. J’avais l’impression d’avoir une deuxième chance, et en mieux : rien ne pourrait être pire que sa soirée d’anniversaire, et puis j’étais en très bonne compagnie. Tout irait pour le mieux, si mon estomac décidait d’enfin arrêter de faire des siennes ! « Malheureusement, il manque souvent de macarons aux fêtes. Mais y a pleins de trucs délicieux quand même ! » Je fis une petite moue, cachant ma déception passagère derrière beaucoup d’autodérision : je savais bien ce que je risquais en demandant des macarons – que l’on me réponde par la négative – mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Je décidais quand même de faire confiance au jeune homme. Du moment qu’il n’y avait pas que les horribles hamburgers dont Arsène s’empiffre à longueur de journée proposés au menu, je devrais m’en sortir ! Je détaillais la nourriture sur les tables, en pointant au jeune homme le fait qu’il était indispensable qu’on danse tout de suite après. C’était tout de même l’activité principale d’une soirée, n’est-ce pas ? « Pitié Hitomi, où est l'intérêt d’aller faire la fête si on ne danse pas !? » Je rendis un sourire on ne peut plus radieux, si heureuse que l’on soit sur la même longueur d’onde. « T’inquiète pas, tu vas avoir le meilleur prof de danser ever à tes côtés ce soir. » « Je n’en doutes pas un seul instant. » Parce que je sentais qu’il disait la vérité, simplement. Je ne pourrais jamais être quelqu’un de naïf, grâce à mon don. Parfois, je ne pouvais pas m’empêcher de me demander comment faisait ceux qui n’étaient pas Legilimens pour connaître les intentions de leurs interlocuteurs. Comment décidaient-ils à qui ils devaient ou non accorder leur confiance ?

« Hey, tous les deux ! » Je sursauta avant de me retourner pour tomber nez-à-nez avec U-Ram. Moi qui pensait qu’il était parti bien devant nous, il n’était pas si loin, finalement… « Qu’est-ce que tu veux ? » Je lui demandais avec un ton un peu plus amical que je l’aurai voulu, en le voyant piocher allégrement dans les confiseries et les petits gâteaux. « Oh, oh ! Goûtez les cupcakes, c’est Byung-ho qui les a fait ! » Je loucha vers les cupcakes qu’il désignait du doigt. Les lumières de la soirée se reflétaient sur le papier doré, les faisant miroiter. Et avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, U-Ram se faisait entraîner par une jeune femme que je n’avais même pas vu arriver. « Le devoir m’appelle messieurs-dames, amusez-vous bien ! Et pas de bêtises ! » Je levais les yeux au ciel, en soupirant. Vu la facilité avec laquelle il venait de se faire embarquer, c’était plutôt lui qui devrait être sage et ne pas faire de bêtises. Enfin… ! « Tu vois, heureusement que tu es là ! A chaque fois il insiste pour que je vienne avec lui aux soirées et après il m’abandonne pour aller flirter. » « Charmant. » Ce devait être terrible pour le jeune homme, mais j’étais plutôt heureuse qu’il aille s’amuser ailleurs ce soir. Après tout, c’était Dae qui m’avait invité, et avec lui que je souhaitais passer la soirée, pas avec U-Ram et son humour plus que vaseux par moment. Je sentais qu’il était une de ces personnes que je pouvais supporter et estimer mais… seulement à petites doses. À très petites doses.

« Cupcake ? » « Avec plaisir. » Je défis délicatement l’emballage doré avant d’éclater de rire en entendant le : « Ch’est trop bon ! » de Dae. Il était tellement mignon… ! « Tu sais, j’aime bien ton rire. » Je lui souriais, en faisant comme si je n’avais pas été trop focalisé par sa main devant sa bouche, et la petite vague honteuse qui venait de me caresser l’esprit. « Byung-ho m’a dit, un jour, qu’il aurait voulu être pâtissier dans une autre vie. J’aime trop goûter ce qu’il fait, à chaque fois il s’améliore ! » Je hochais la tête, pris une bouchée du cupcakes avant de rendre mon verdict, irrévocable : « Eh bien, il aurait dû l’être ! » Combien de talents pouvaient cumuler Dae et ses amis ? Chanteurs, danseurs, maquilleurs, et maintenant pâtissiers ? Ça pouvait presque sembler injuste, mais je trouvais ça tout simplement merveilleux. C’était peut-être le même sentiment, toute proportion gardée, que ressentait les Nés-Moldus lorsqu’ils découvraient la magie ? Je pris un second cupcakes – un rose, cette fois-ci – qui se révéla tout aussi délicieux que le premier, avant de faire signe à Dae que c’était bon. L’heure de la leçon de danse allait enfin pouvoir sonner.

« Viens, je vais te montrer comment on se défoule vraiment à une fête ! » Aussi peu étonnant que cela puisse paraître, j’ai toujours été du genre plutôt introvertie. Mais avec le jeune homme à mes côtés, ça n’avait plus vraiment d’importance. Il avait cette capacité innée et fascinante de me faire oublier que nous étions entourés d’autres êtres humains qui pouvaient me regarder et me juger comme bon leur semblaient. Tout ce qui m’importait, en cet instant, c’était de suivre Dae au milieu de la foule et d’essayer de calquer mes pas sur les siens du mieux que je pouvais. S’amuser, ensembles. « Alors, sur la piste de danse, la règle la plus importante c’est qu’il n’y en a pas ! Tu laisse la musique t’emporter, tu danses comme tu danserai seule dans ta chambre avec ton casque à fond, tu vois ce que je veux dire ? Tu oublie les autres de toute manière personne ne te juge, personne ne te regarde, tous ceux qui sont là, sur la piste, sont là pour la même raison que toi ! Capiche ? » Je hochais la tête, en me retenant de rire jaune. Mon casque ne me servait pas vraiment à écouter de la musique, alors l’analogie ne fonctionnait pas très bien. Mais comment Dae aurait-il pût le savoir, vu que je ne lui avais rien dit ? J’essayais tout de même de suivre ses conseils, ce qui se révéla plus facile quand, après avoir sondé vaguement les émotions et les sentiments à la surface de la pièce, je me rendis compte que personne ne me regardaient vraiment. Tout le monde était centré sur lui-même, sa propre expérience, ce qui me convenait parfaitement.

« C’est une de mes chansons ! » J’ouvris des yeux un peu interloquée. Ce n’est ni le genre de musique que j’écouterai de moi-même, ni le style que j’aurai accolé à Dae, mais pourquoi pas ? Je commençais à sentir la chaleur monter à mes joues en le regardant aussi intensément droit dans les yeux. Est-ce qu’il avait conscience de me faire sentir comme si j’étais la seule personne présente dans la salle ? J’essayais de le suivre, jusqu’à éclater d’un vrai rire léger lorsqu’il me fit tourner sur moi-même avant de se remettre à chanter avec les autres. « WOOO !!! WANDBOYZ !! » Je repéra bien vite U-Ram, autant par le son de sa voix que parce qu’il venait de monter sur une table. Une partie de moi, un peu malsaine, rêvait de le voir chanceler et tomber lamentablement sur le sol. Il venait de presque gâcher le moment que j’avais avec Dae, tout de même ! « HEY, QUAND JE DIS “WAND”, VOUS DITES “BOYZ”, OKAY !? » L’idée me paraissait tout simplement ridicule, mais un coup d’oeil lancé à Dae me fit comprendre que ce n’était pas bien grave. J’avais demandé à voir une vraie fête et à m’amuser, n’est-ce pas ? Ce serait dommage de tout gâcher maintenant juste par peur du regard des autres. Il me fallut un peu plus de temps que les autres pour avoir le lâcher-prise nécessaire et scander en coeur avec eux, mais Dae était en train de m’encourager du regard, gentiment. Et puis, il fallait bien avouer que la main dans mon dos me donnait de la force, aussi. Je ne retient pas mon rire lors de la déclaration d’amour d’U-Ram. S’il me fallait encore une preuve qu’il avait un peu trop forcé sur la bouteille de Whisky Pur-Feu, celle-ci était parfaite…

« Alors, qu’est-ce que t’en dis ? » « Wow ! » Cela qualifiait autant l’ambiance complètement folle autour de nous que le calme que je ressentais en étant dans ses bras. « Je n’avais jamais fait ça, avant. » Danser, chanter au milieu d’inconnu, sans casque et sans me sentir mal au bout de quelques minutes. C’était comme un rêve devenant réalité, et je ne savais même pas si Dae en avait vraiment conscience. « Ça c’est une fête, une vraie ! » Son rire, par Merlin, qu’est-ce qu’il était communicatif ! Je commençais à avoir un léger tournis, mais pour les bonnes raisons : l’excitation du moment, l’effervescence de la soirée et la joie communicative de tout les invités. « En l’honneur de Miss Hitomi Nightshade, la reine de la soirée ! » Mon rire se transformant en petit cri de surprise, avant de redevenir un véritable rire de bonheur. Si je m’étais attendue que Dae me soulève ce soir pour me faire tourner… ! « Tu veux aller boire un coup ? Je suis assoiffé ! » « Je veux bien. » Je devais bien admettre que j’avais la gorge un peu sèche à force de crier. Et que je ne dirais pas non à un petit moment en tête-à-tête avec Dae, même si j’avais adoré danser avec lui. Je fis glisser ma main dans la sienne, pour le mener une nouvelle fois vers les tables du buffet. « Je ne pensais pas que je serais capable de… ça. De tout ça. » C’était impressionnant de voir la facilité avec laquelle Dae venait faire émerger une nouvelle facette de moi, dont j’ignorais du tout au tout. « Et franchement, rien n’aurait été possible sans toi. » Je laissa ma phrase en suspens quelques secondes, le temps de peser le pour et le contre, avant de me mettre sur la pointe des pieds et de déposer un baiser sur sa joue. « Merci. » Je me tournais vers les boissons, en sentant mes joues devenir furieusement rouges. « Il fait un peu chaud, non ? Tu penses qu’on pourrait trouver un endroit un peu plus… calme ? » Je m'éventais d'une main, en évitant soigneusement de le regarder. Il devenait difficile de savoir pourquoi mon coeur battait autant : est-ce que c’était pour le baiser, ou parce que je me laissais submerger par les émotions des autres danseurs ? Ou celles de Dae ? Ou est-ce que je n’étais pas plutôt en train de rêver tout cela ?
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


♫ Sweet, sweet paradise ♫

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| Samedi 9 Novembre 2001 |

« Charmant. »

Je ris doucement au commentaire de Hitomi concernant le fait que U-Ram n’a pas de mal à me lâcher pour aller flirter durant les fêtes. J’imagine qu’il n’y a pas meilleur mot pour décrire cette idée mais, bon, je ne veux pas non plus que Hitomi pense que U-Ram est un mauvais ami égoïste, alors j’ajoute tout de même un détail à ce sujet.

En vrai, on a cet accord tacite comme quoi il a le droit. Il ne me laisserait pas seul si je lui demandais de rester avec moi.

Je souris doucement à cette pensée. J’ai quand même de sacrés bons amis, moi. Quelle chance. En tout cas, je ne vais pas m’attarder sur U-Ram et ses conquêtes, je propose un cupcake à Hitomi, tout de même curieux de la voir goûter la pâtisserie de Byung-ho. Parce que, en plus d’être géniaux, mes amis ont du talent !

« Avec plaisir. »

Je ne peux m’empêcher de m’exclamer la bouche pleine alors que je prend une bouchée du cupcake que j’ai choisi. Je suis évidemment gêné d’avoir failli à mes bonnes manières de la sorte.

« Tu sais, j’aime bien ton rire. »

Je rougis discrètement alors que Hitomi me sourit. Eh !? D’où ça tombe, ça ? Déjà que je ne sais pas réagir aux compliments, c’est pire quand ils viennent de nulle part, comme ça ! Je crois que je bafouille et bégaye un peu avant de réussir à répondre d’un simple et clair.

Merci-!

Je répond à Hitomi d’un sourire sincère bien que timide. Comme je ne sais pas quoi dire pour me sortir de ma gêne, je décide de sauter sur un sujet bien plus simple et moins embarrassant que mon rire ; les cupcakes de Byung-ho. Je raconte rapidement que mon ami aurait aimé être pâtissier, en réalité, et j’affirme qu’il se débrouille à merveille. Hitomi hoche la tête avant de commenter à son tour.

« Eh bien, il aurait dû l’être ! »

Je hoche vivement la tête en prenant une nouvelle bouchée de mon cupcake. Cette fois, j’attends patiemment d’avoir avalé la pâtisserie dans ma bouche pour parler à nouveau. Une fois, pas deux, hein !

Je pense pareil.

Évidemment, je n’entre pas dans les détails du pourquoi du comment il n’est pas pâtissier. Byung-ho n’apprécie pas trop qu’on étale sa vie comme ça. Déjà, je sais qu’il aurait grimacé s’il avait été présent lors du commentaire sur le fait qu’il m’a confié rêver de devenir pâtissier, alors je préfère m’arrêter là par respect pour lui.

Hitomi et moi gravitons un peu autour des cupcakes un moment jusqu’à décider qu’il est temps de danser. J’invite mon amie en lui promettant de lui montrer comment se défouler au mieux sur la piste de danse. Une fois là-bas, je lui explique même le fonctionnement, comme s’il y en avait réellement un, à voix haute. Hitomi est amusée quand elle acquiesce, je le vois, et c’est parfait.

Je perd un peu le contrôle quand une des musiques de mon groupe passe finalement. Je ne peux m’empêcher de me laisser entraîner. C’est l’ambiance, le contexte, les souvenirs que cette musique soulève… J’y peux rien, moi je suis fait pour laisser la musique m’emporter, c’est plus fort que moi. C’est pour ça que j’adore les fêtes. Inutile de préciser que je ne lâche pas Hitomi pour autant. Au contraire : je l’entraîne carrément avec moi. Mon but c’est bien de lui transmettre mon énergie sur la piste de danse. Je suis ravi de constater qu’elle suit le mouvement, même quand U-Ram grimpe sur une table pour nous encourager à sa manière.

« Wow ! »

Je ris de bon cœur lorsque Hitomi répond très simplement à ma question concernant la soirée et ce qu’elle en pense. Wow, c’est bien résumé et c’est super positif, je trouve.

« Je n’avais jamais fait ça, avant. »

D’une façon, ce qu’elle me dit me touche. Je me doutais, vu notre conversation le soir de mon anniversaire, que tout ça était une première pour elle. Mais l’entendre confirmer avec le sourire c’est un compliment qui me va droit au cœur. C’est qu’elle se sent assez à l’aise pour tester des choses nouvelles et que j’ai réussi à lui faire aimer ça. Tout guilleret, je lui répond que c’est comme ça que se passent les vraies fêtes, fier de moi. J’ajoute ensuite ma touche personnelle en annonçant que cette fête est en son honneur. Hitomi rit de bon cœur et ça ne fait que nourrir ma propre bonne humeur. Ce qu’elle est chou, comme ça !

Tout se passe très bien mais je dois admettre que je meurs de soif, alors je propose à Hitomi d’aller boire un coup. Elle accepte directement alors j’attrape sa main et me fraie un passage parmi les invités qui dansent encore pour aller vers le buffet.

« Je ne pensais pas que je serais capable de… ça. De tout ça. »

Je souris doucement. C’est vraiment adorable, j’adore partager quelque chose que j’aime avec une personne et l’observer s’en imprégner doucement. J’ai l’impression de me revoir à ma première fête en Angleterre avec les garçons. Ce n'était pas ma première fête tout court, mais elle était très marquante. Je ne l’oublierai jamais et j’espère simplement que Hitomi n’oublie jamais celle-ci.

J’ai cette idée qu’une bonne fête fait ressortir une partie enfouie chez ceux qui y participent. Certains ne sont pas faits pour mais, pour la plupart des personnes, c’est tout un nouveau monde. Quand je rentre dans une salle de fête, j’ai l’impression de changer de dimension et je laisse toujours place à un Dae-Hyun différent de celui de tous les jours… Ça fait tellement de bien d’être quelqu’un d’autre capable d’autres choses…

Je raconte, un peu rêveur. Je ne remarque pas que je parle tout de même beaucoup comme ça. Enfin, ça va. Mais j’aurais pu continuer comme ça un moment si je n’avais pas fait une pause pour rêvasser.

« Et franchement, rien n’aurait été possible sans toi. »

Je redescends sur terre quand Hitomi s’exprime à nouveau. Je la regarde, le visage lumineux. Quand je vous dis que j’adore avoir la confirmation d’avoir eu un effet sur le fait qu’elle s’amuse ce soir !

Je crois me rappeler avoir promis de t’offrir une super soirée !

J’affirme joyeusement. C’était bel et bien mon objectif et on dirait bien que j’ai relevé le défi ! Il ne me reste plus qu’à m’assurer que le reste de la soirée se passe bien, que rien ne vienne gâcher tout ça. Je n’ai pas peur : je suis très confiant ce soir.

« Merci. »

Hitomi se dresse sur la pointe de ses pieds pour déposer un baiser sur ma joue et je sens mon visage chauffer. Oh !! Ça, c’était adorable ! À croquer même ! Je pourrais fondre ! Je pose une main sur ma joue alors que Hitomi se tourne vers les boissons.

« Il fait un peu chaud, non ? Tu penses qu’on pourrait trouver un endroit un peu plus… calme ? »
Ah, euh, oui ! Bien sûr !

J’attrape un gobelet que je remplis de jus de citrouille, laissant Hitomi choisir ce qu’elle veut boire. Je sais que la plupart des personnes présentes utilisent le jus pour le mélanger à l’alcool mais je ne touche pas à ce genre de breuvage alors il n’y aura pas de mélange pour moi.

C’est comme tu veux ! On peut aller dans une autre pièce…

Après tout, de ce que j’ai compris, l’endroit est agrandi d’un sortilège et il n’y a qu’une pièce dédiée à la fête. Je ne me risquerais pas à entrer dans une chambre mais Byung-ho ne m’en voudra pas d’avoir traîné un peu chez lui avec Hitomi loin du monde, on ne compte rien casser.

Ou on peut traîner devant la porte d’entrée. Ou alors même faire un petit tour de quartier. Franchement, tout me va.

Je lui expose plusieurs choix en commençant à boire dans mon gobelet, appuyé d’une main contre la table pour regarder Hitomi. En ce qui me concerne, même si elle voulait s’en aller maintenant je ne refuserais certainement pas. Je l’ai dit : ce soir c’est sa soirée. C’est elle la cheffe et elle décide quand est-ce qu’on y met un terme. Je ne serais même pas frustré ; j'ai déjà bien profité et je sais que j'aurais toujours un tas d'autres fêtes auxquelles assister dans le futur ! J'espère même qu'il y en aura plein d'autres avec Hitomi




ϟ ϟ ϟ

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Samedi 9 Novembre 2001 Je regardais le jeune homme devant moi, avec littéralement dans les yeux. « J’ai cette idée qu’une bonne fête fait ressortir une partie enfouie chez ceux qui y participent. Certains ne sont pas faits pour mais, pour la plupart des personnes, c’est tout un nouveau monde. Quand je rentre dans une salle de fête, j’ai l’impression de changer de dimension et je laisse toujours place à un Dae-Hyun différent de celui de tous les jours… Ça fait tellement de bien d’être quelqu’un d’autre capable d’autres choses… » J’approuvais vivement d’un signe de tête, en me demandant si Dae savait à quel point ses mots résonnaient en moi. Être quelqu’un d’autre, pouvoir oublier le temps d’un court instant l’existence des pensées des autres bouillonnants tout autour de moi… Certes, j’avais encore conscience de leur présence, mais ce n’était plus qu’un bruit de fond. Je me sentais réellement moi au milieu de tout ce monde. La psyché des personnes présentes n’avaient plus de pouvoir sur la mienne. La sensation était grisante, tellement magique que j’avais presque envie de la partager avec Dae. Mais quelque chose me faisait sentir, au fond de moi, que ce n’était peut-être pas encore le bon moment. Que cela briserait quelque chose qui commençait à s’installer doucement entre nous deux. Alors, je préféra poursuivre notre conversation, et finir par l’embrasser sur la joue. Comme cela, juste par simple envie – ou caprice. Ce mouvement que je venais de réaliser sur un coup de tête, toute à l’excitation que me provoquait l’ambiance de la fête, me remis presque instantanément les pieds sur terre. Je sentis mes joues me brûler alors que je proposais au jeune homme d’aller dans un coin un peu plus tranquille, en prenant un verre de jus de citrouille. J’y trempa mes lèvres, en espérant vaguement que cela dissipera mon malaise – tel ne fut pas le cas.

« C’est comme tu veux ! On peut aller dans une autre pièce… » Je jeta un coup d’œil en coin à Dae, en espérant qu’il ne remarque rien, avant de lui sourire. Comme il était dur de garder contenance devant un garçon que je venais d’embrasser, et juste sur la joue en plus ! « Ou on peut traîner devant la porte d’entrée. Ou alors même faire un petit tour de quartier. Franchement, tout me va. » Je tendis timidement la main vers lui, pour qu’il la prenne. « Je sais où je veux aller. » Je regardais droit devant moi, faisant tout pour éviter de croiser ses yeux alors que je l’entraînais à ma suite. En repassant par l’entrée, je pris sans rien dire un gilet que j’avais emmené au cas ou, et j’ouvris la porte en grand. « Est-ce que tu aimes regarder les étoiles ? » Moi, j’adorais cela, depuis que j’étais toute petite. Et puis, dans les romans, c’était souvent sous les étoiles que l’héroïne se retrouvait à confesser certaines choses, ou que le garçon qui l’accompagnait lui déclarait… Enfin, c’était un joli tableau, et même si cela ne se passerait sans doute pas ainsi ce soir, j’avais tout de même bien le droit de rêver, n’est-ce pas ? « J’ai toujours trouvé que c’était follement romantique… » Je souris à Dae, heureuse que la nuit cache plus ou moins la rougeur qui me montait aux joues. Et quand bien même il la remarquerait, je pourrais toujours incriminé la froideur de l’air ambiant. « Pourquoi est-ce que tu ressens le besoin d’être quelqu’un d’autre ? » Je lui demandais, en lui tournant le dos, beaucoup trop consciente de ma curiosité mal placée. « Je peux sentir des choses… entendre vaguement les pensées des gens autour de moi, si ils ont des émotions assez fortes. Quand tu parlais de ça, dans la salle… Je pouvais sentir que c’était quelque chose de vécu, que tu ressentais profondément. » Et je n’allais pas m’en cacher : cela m’intriguait énormément. Pourquoi une personne aussi gentille, drôle, adorable et talentueuse que lui voudrait endosser le rôle d’une autre personne, même si ce n’était que le temps d’une soirée ?
:copyright:️ Justayne

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♫ Sweet, sweet paradise ♫

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| Samedi 9 Novembre 2001 |

« Je sais où je veux aller. »

Hitomi me tend sa main mais ne me regarde pas. Je reste un instant silencieux, intrigué par le comportement de mon amie, mais décide finalement de ne pas trop m’y attarder et de saisir sa main pour la suivre docilement, curieux de découvrir ce qu’elle a en tête.

Hitomi nous mène à l’extérieur et je l’y suis sans poser de questions. Comme j’ai déjà dit, tout me va et se balader dehors en fait partie.

« Est-ce que tu aimes regarder les étoiles ? »

Mon regard s’illumine quand bien même Hitomi ne doit pas le voir ; elle s’obstine à regarder tout sauf mon visage. Je crois qu’elle est… Intimidée ? Si c’est le cas, je ne vais pas la forcer à affronter mon regard. C’est pour cela que je prends la décision d’agir comme si tout allait bien et était naturel.

J’adore ça.

Je ne m’arrête pas pour regarder les étoiles autant que je le voudrais, mais je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel dans la nuit. D’ailleurs, mes yeux s’y baladent déjà avant que Hitomi ne me pose la question. Je pense même que c’est pour cela qu’elle me questionne à ce sujet. En tout cas, je pense que ça va avec mon caractère de rêveur et le fait que j’aime trouver la beauté dans les choses que la vie nous offre.

« J’ai toujours trouvé que c’était follement romantique… »

Romantique…?
Hitomi me sourit et, le temps d’un instant, une petite voix me murmure que quelque chose est en train de se passer. Que je devrais comprendre un truc. Cette petite voix qui, parfois, me secoue et essaie désespérément de me faire lire entre les lignes. Souvent, sa mission failli. Parce que je suis un peu bête, aveugle face aux signes subtils… Ou plutôt parce que je m’entête à garder un voile sur mes yeux. Après tout… Hitomi ne fait que me raconter sa vision des choses. Tout est amical… N’est-ce pas ?

Mais alors, si tout est amical, pourquoi tout ce qui gravite autour de ce moment est étrange ? Est-ce que c’est moi ? Est-ce que j’ai fais croire des choses à Hitomi parce que je suis très tactile, gentil… Parce que je fais des choses comme l’attraper par la taille et la faire tourner dans les airs ?

Non, non ça n’est pas que moi. Il y a eut le rose sur les joues de Hitomi. Le fait qu’elle esquivait mon regard jusqu’alors depuis… Depuis qu’elle m’a embrassé sur la joue.

Est-ce que je dois y lire quelque chose ? Est-ce que, comme moi, Hitomi est simplement comme ça avec ses amis ? Et s’il y a quelque chose, que dois-je faire ? J’aime beaucoup Hitomi. J’aime qu’on se comprenne, que les choses soient si simples avec elle, qu’elle fasse ressortir le meilleur de ma personne, qu’elle me donne l’impression d’être important et d’avoir un bon impact sur elle, que je puisse lui faire si facilement confiance, la suivre dans la nuit comme si c’était là où je devais être, que… Qu’elle soit mon amie.

Mais plus que ça ? Est-ce que je voudrais — … Est-ce que je pourrais ? Je m’entends prononcer ces fameux mots à Oscar Swan, à nouveau. “... Je crois que j’aime aussi les garçons.” Et plus encore, ce qui avait suivi. “Et je sais pas… Je ne sais pas si j’aime les filles…”. Est-ce que je pourrais aimer Hitomi Nightshade ?

S’il y a bien une fille…

Tout devient très vite trop compliqué. Je ne sais pas si c’est ça, ou si je fini par me dire que ça n’est pas possible — parce que pourquoi est-ce que ce serait le cas ? — mais j’oublie tout ça. Enfin, je fais plutôt tout pour l’oublier. Je le range dans une boîte, dans ma tête, et je cache cette boîte pour ne plus avoir à la regarder.

Alors que je regardais Hitomi, le rose aux joues, silencieux depuis un petit moment, je transforme l’expression sur mon visage en un sourire lumineux. Celui que je maîtrise le mieux, aujourd’hui. Ce sourire d’imbécile heureux, rempli d’innocence et qui efface tout ce qui n’est pas simple et joyeux.

C’est vrai que c’est très romantique de regarder les étoiles avec quelqu’un…

Je lève les yeux à nouveau pour observer les diamants qui brillent dans le ciel. Aucun doute, il y a peu de choses plus paisibles et simplement belles que.. ça.

« Pourquoi est-ce que tu ressens le besoin d’être quelqu’un d’autre ? »
Pardon ?

Pris au dépourvu, surpris, je regarde mon amie qui me tourne le dos. Je ne m’attendais pas à une telle question, pas si soudainement. Je ne suis même pas sûr d’avoir bien entendu tellement c’est surprenant.

Finalement, Hitomi explique le fond de sa pensée.

« Je peux sentir des choses… entendre vaguement les pensées des gens autour de moi, si ils ont des émotions assez fortes. Quand tu parlais de ça, dans la salle… Je pouvais sentir que c’était quelque chose de vécu, que tu ressentais profondément. »

Ma première pensée va pour ma boîte. Si, si, celle que je viens de fermer et de pousser dans un coin de ma tête, vous savez. Je me demande si Hitomi a senti — si elle a entendu tout ça. J’avoue que ça me fait un peu peur alors je décide d’essayer de ne pas m’y attarder. Si vraiment Hitomi entends alors ça ne va qu’empirer les choses d’y penser, n’est-ce pas ?

Du coup je me concentre sur la question. Pourquoi je ressens le besoin d’être quelqu’un d’autre ? Je sais pourquoi. Mais… Mettre les mots dessus ? A voix haute ? Le confier à quelqu'un ? C’est une autre histoire. J’ai dû en parler à mon frère, une fois ou deux, rapidement… Mais est-ce que j’ai déjà réellement évoqué le sujet ? Je sais que certaines personnes savent parce qu’elles me connaissent bien et qu’elles ont compris. Mais je ne crois pas l’avoir déjà expliqué clairement à quelqu’un. C’est si … Stupide.  Embarrassant.

Ah… C’est difficile à dire… Et tellement idiot… Mais…

L’une de mes mains se referme et son poing se serre inconsciemment alors que l’autre vient gratter ma nuque, embarrassé. C’est à mon tour de détourner le regard, ignorant si Hitomi me regarde à présent ou non. Parler de cela est bien assez compliqué alors affronter un regard en même temps ? Je ne pense pas en être capable.

Cela dit, s’il y a bien une personne avec qui c’est plus simple d’en parler, c’est Hitomi. Mes amis, à part ceux qui le savent déjà parce qu’ils me connaissent, comme je le disais avant ça, je ne veux pas qu’ils me voient comme ça.

Hitomi sait.
Elle l’a dit.
Elle sent les choses. Elle entend les pensées. Elle et moi on se ressemble en tant de points — elle doit sentir cet autre moi, celui derrière le maquillage et les artifices. Autant être franc…

... Je n’aime pas vraiment qui je suis.

Je marque un silence. Comment expliquer ça ? C’est tellement compliqué. Je mord nerveusement ma lèvre inférieure et baisse les yeux pour fixer le sol. J’aimerai me transformer en un ver et m’enfoncer là-dessous.

Je ne suis pas très intelligent, je suis super sensible et naïf, je suis trop gentil et je sais que ça ne me rend pas plus intelligent. Je me trouve moche, inintéressant, superficiel… J’ai l’impression que les autres m’aiment parce qu’ils ne me connaissent pas vraiment mon vrai moi. Parce que je me plie en mille pour qu’on m’aime, parce que ma beauté est artificielle… Et même avec ça, des fois j’ai peur qu’on fait semblant de m’apprécier parce que c’est pratique d’avoir une sorte de petit chien sous la main, ou par pitié…

Je déglutit, grattant nerveusement mon bras.

Le pire c’est que je m’en veux d’être comme ça. J’ai une famille géniale, j’ai des amis en or, j’ai une vie facile et j’ai beaucoup de chance… Et pourtant j’arrive pas à être heureux. C’est comme si je cherchais des raisons d’être malheureux et de me plaindre…

Je marque un silence. J’ai le cœur lourd et j’ai du mal à m’exprimer sans bégayer et marmonner… Mais, déjà, je ne pleure pas. J’ai les yeux pétillants, certes, mais je ne pensais pas réussir à en dire autant sans chialer. En fait, je ne pensais pas réussir à en dire autant tout court.  

Je fais confiance à Hitomi et les choses sont dites mais je ne peux pas m’arrêter là. C’est plus fort que moi, je suis trop gêné et je me sens trop idiot maintenant. Il faut que je me “rattrape”. Il faut que je remette mon masque, alors je me tourne à nouveau vers Hitomi, un doux sourire aux lèvres.

Ne t’en fais pas. Je n’ai pas besoin qu’on me rassure ou qu’on me console. En vrai…  Je vais bien. Je suis heureux même, la plupart du temps. Je n’y pense pas trop et, du coup, ça va. J’ai de la chance d’être bien entouré, tu vois. Et le truc cool c’est qu’un rien suffit à me donner avoir envie de sourire…

Je lève les yeux à nouveau vers les étoiles. Si mes yeux pétillent, au moins, je pourrais blâmer le reflet des étoiles.

... Comme regarder les étoiles avec quelqu’un que j’aime.

Ma voix est très douce et, à nouveau, je regarde Hitomi avec un sourire chaleureux. Implicitement, elle joue ici le rôle de la personne que j’aime. Et c’est vrai, je passe un très bon moment, là tout de suite. Inutile de tout gâcher avec mes insécurités.

C’est vrai, Hitomi. Je suis très heureux d’être ici. Je suis heureux de t’avoir invité. En fait, je suis juste heureux de t’avoir rencontré. Tu vois ? Juste d’être toi… Tu me rend heureux.

Je ne réfléchis pas trop à ce que je dis ou à si je devrais le dire. Si oui ou non cela semble vouloir dire autre chose. Tout ce que je veux c’est que Hitomi ne s’inquiète pas. Qu’elle sache que ce soir je nage dans le bonheur et que tout le reste ça n’a pas bien d’importance. Surtout, je veux qu’elle sache qu’elle participe à ce que je sois heureux. Parce que je sais que j’aime savoir que je rend les autres heureux… Alors je m’applique toujours à ce que les autres sachent qu’ils sont importants pour moi, quand ils le sont.





Dernière édition par Dae-Hyun Gyeon le Dim 31 Déc - 18:10, édité 1 fois

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Samedi 9 Novembre 2001 Je ne pus pas empêcher mon imagination de s’emballer un tout petit peu en entendant que Dae aime lui aussi regarder les étoiles. C’était l’activité romantique par excellence, n’est-ce pas ? En tout cas, ça l’était dans les romans d’amour que je dévorais sur la plage en contrebas du cottage… « C’est vrai que c’est très romantique de regarder les étoiles avec quelqu’un… » Avec quelqu’un… Est-ce qu’il voulait dire avec quelqu’un en général, n’importe qui, ou avec quelqu’un d’un peu plus particulier comme moi… ? Est-ce que j’étais une personne particulière à ses yeux ? Est-ce que je souhaitais l’être, d’ailleurs ? Il y avait trop de questions qui tournaient dans mon esprit, et j’en choisis une sans vraiment y penser. Peut-être allait-il le prendre mal, que je le questionne aussi ouvertement sur ses pensées, mais je trouvais que l’occasion et l’ambiance s’y prêtait plutôt bien. Et puis… autant tout lui avouer dès maintenant pour mon don, non ? Au moins, il ne sera pas aussi surpris que si il le découvrait d’une manière fortuite. Je préférais quand même être franche avec lui, surtout était donné le peu que j’avais à perdre.

« Ah… C’est difficile à dire… Et tellement idiot… Mais… » Je croisa les bras contre ma poitrine, en haussant timidement des épaules. Pour moi, il n’y avait rien qui soit fondamentalement idiots dans les systèmes de pensées d’autrui. Même si c’était de manière involontaire, j’avais fait assez d’expérience de questionnements et autres cheminements de pensées pour savoir qu’il y avait toujours une logique derrière, même si elle ne nous apparaissait pas tout de suite en premier plan. « ... Je n’aime pas vraiment qui je suis. » Je préférai garder pour moi mes réflexions, pour l’instant. Mais comment ne pouvait-il pas aimer qui il était ? C’était la personne la plus gentille, douce et intéressante que j’avais rencontré cette année. « Je ne suis pas très intelligent, je suis super sensible et naïf, je suis trop gentil et je sais que ça ne me rend pas plus intelligent. Je me trouve moche, inintéressant, superficiel… J’ai l’impression que les autres m’aiment parce qu’ils ne me connaissent pas vraiment mon vrai moi. Parce que je me plie en mille pour qu’on m’aime, parce que ma beauté est artificielle… Et même avec ça, des fois j’ai peur qu’on fait semblant de m’apprécier parce que c’est pratique d’avoir une sorte de petit chien sous la main, ou par pitié… » J’avais de quoi contrer chacun de ses arguments, mais je prenais sur moi de patienter. Avec mon don, je savais qu’il n’avait pas encore fini, et loin de moi l’idée de le couper en plein déballage de sentiments, surtout que c’était à cause de ma question et de ma curiosité que tout cela arrivait !

« Le pire c’est que je m’en veux d’être comme ça. J’ai une famille géniale, j’ai des amis en or, j’ai une vie facile et j’ai beaucoup de chance… Et pourtant j’arrive pas à être heureux. C’est comme si je cherchais des raisons d’être malheureux et de me plaindre… » Le bonheur, ça avait l’air d’être quelque chose de difficile à atteindre, et je ne m’en étais jamais rendu compte avant d’entendre le discours de Dae. Je suppose que, étant donné que j’étais plutôt heureuse, je ne m’étais jamais posé la question des conditions à réunir pour avoir accès au bonheur… Il était certain que la vie du jeune homme semblait idyllique, elle réunissait la facilité, la simplicité et le fait d’être reconnu pour son talent par les autres. Mais rien que ce dernier point m’empêcherait, à sa place, d’être vraiment heureuse. Être toujours reconnue, adulée, surveillée et épiée par les autres, cela ressemblait plus à de la torture qu’à autre chose, de mon point de vue… Alors je ne disais rien, je regarda juste Dae avec le coeur étrangement serré. Je pouvais comprendre ce qu’il ressentait et, pour une fois, sans me laisser submerger par son esprit et ses pensées.

« Ne t’en fais pas. Je n’ai pas besoin qu’on me rassure ou qu’on me console. En vrai…  Je vais bien. Je suis heureux même, la plupart du temps. Je n’y pense pas trop et, du coup, ça va. J’ai de la chance d’être bien entouré, tu vois. Et le truc cool c’est qu’un rien suffit à me donner avoir envie de sourire… » Je suivis le regard de Dae qui semblait se perdre dans les étoiles. Il y avait quelque chose d’insouciant sur son visage, comme si tout ce qui venait de me raconter venait d’être magiquement balayé par la beauté du spectacle nocturne. Il faudra aussi rajouter « résilience » à la liste de ses qualités… « ... Comme regarder les étoiles avec quelqu’un que j’aime. » « Vraiment ? » Je ne pus m’empêcher de lui demander, d’une toute petite voix.  « C’est vrai, Hitomi. Je suis très heureux d’être ici. Je suis heureux de t’avoir invité. En fait, je suis juste heureux de t’avoir rencontré. Tu vois ? Juste d’être toi… Tu me rend heureux. » J’essayais de m’éclaircir la voix pour répondre à cette avalanche de compliment. Je le rendais heureux, moi ? Est-ce que ça voulait dire que j’avais une bonne influence sur sa vie, aussi tôt ? « Je voudrais faire plus… » Peut-être que je m’emballais un peu, et que je brûlais les étapes. Mais si je ne le faisais pas, jamais je ne serais vraiment fixée, n’est-ce pas ? Encore une fois, qu’avais-je à perdre ? Dae était assez gentil et mature pour ne pas prendre avantage de la situation, et je le voyais mal se moquer de moi pour ce que j’allais lui demander. « Est-ce que… Est-ce que je peux t’embrasser ? » Je baissais les yeux, embarrassée par les battements assourdissants de mon coeur cognant dans ma poitrine. La plupart du temps, dans les romans, ce n’était pas l’héroïne qui faisait le premier pas mais… peut-être que ce n’était pas si mal de changer les rôles, pour une fois ? Peut-être que Dae n’allait pas le prendre trop mal ? Je l’espérais, en tout cas.
:copyright:️ Justayne

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♫ Sweet, sweet paradise ♫

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| Samedi 9 Novembre 2001 |

« Je voudrais faire plus… »

Je ne suis pas très surpris par la réponse de Hitomi, pour le moment. Évidemment qu’elle veut “faire plus”. Je me suis confié à elle profondément et j’espère qu’elle me fasse confiance sur le fait que ça va, finalement, et que je n’ai pas besoin de grand chose pour être heureux. Hitomi est si généreuse et gentille, je m’attendais à ce qu’elle cherche à m’aider un maximum.

Je t’assure que tu en fais bien assez.

J’insiste avec toute la douceur du monde, pour qu’elle ne pense pas que j’essaie de me refermer ou de poliment l’envoyer balader. Je veux juste qu’elle ne se prenne pas trop la tête pour un truc aussi stupide que ces pensées parasites. Après tout, je sais vivre avec, ça n’est pas à Hitomi de me “guérir”.

Ce qui vient ensuite, cela dit, je suis loin de m’y attendre. Après un léger silence, Hitomi reprend la parole pour me demander quelque chose de… Particulier.

« Est-ce que… Est-ce que je peux t’embrasser ? »

Je crois sursauter en me tournant vers mon amie. Je ne peux pas dire que ça sort de nulle part… J’ai eu cette longue interrogation à l’instant sur ce qu’était notre relation à ses yeux. Est-ce que j’ai laissé des signes paraître comme quoi je voudrais que… Qu’on… ? C’est si étrange.

Tu veux me— moi ?

Un instant, je ne sais pas comment réagir du tout. C’est même pas comme avec la fille de la fête, là, le soir où j’ai rencontré Oscar. Je n’ai pas l’impression que ça tombe de nulle part. Je n’ai pas peur de dire non. En fait… Je ne sais pas… Nous sommes amis et c’est bizarre. Mais…

Eh ben…

Je me demande même, un moment, si elle veut ça pour me prouver que je ne suis pas aussi nul que je le prétend mais je chasse cette idée de ma tête. J’imagine mal Hitomi faire ça. Je crois… Je crois qu’elle veut réellement m’embrasser.

Et moi ?

Moi, je l’ignore. J’aime Hitomi, très fort. Comme une amie. Je ne sais pas si j’aime les filles. Je suis un peu perdu. N’empêche qu’une résolution me revient vite, celle qui dit que si je devais sortir avec une fille ce serait bien Hitomi.

Oui. Oui, d’accord.

Je finis par accepter. Sûrement parce que je ne serais pas fixé avant d’avoir tenté le coup. Un peu parce que je n’ai pas non plus envie de mettre un vent à mon amie. Elle est trop mignonne comme ça, elle me fait confiance et… Elle mérite que je lui laisse une chance. En fait, j’aimerai bien que Hitomi et moi on puisse être… Quelque chose de réel. Ce serait tellement plus simple. Et puis Hitomi est une fille géniale…

Je suis très hésitant quand je prends les mains de Hitomi dans les miennes et que je me tourne pour lui faire face. Je marque une pause, même, planté devant elle et regardant tour à tour ses yeux et ses lèvres. Mon cœur bat fort et je ne sais pas si c’est de la peur, de l’appréhension ou de l’excitation. Je me dis que c’est simple, j’ai juste à faire comme je faisais avec Oscar…

Mais c’est différent.

J’ai l’impression de contrôler tous mes mouvements jusqu’à ce que mes lèvres se posent sur celles d’Hitomi. Il n’y a rien de naturel. Je réfléchi tout du long, je suis trop… Concentré ? Je ne laisse pas les choses se faire. Je ne me laisse pas aller. Je pense à tout ce que je fais et je me questionne.

Est-ce que Hitomi peut sentir que je suis un peu tendu ? Est-ce qu’elle le prendrait mal ? Est-ce que j’embrasse bizarrement ? Est-ce que c’est trop, la main dans ses cheveux ? Devrais-je la tenir plus proche ? Ou non ?

Enfin, vous voyez. Je manque même d’ouvrir les yeux mais je me fais violence pour ne pas le faire. C’est vraiment le summum du malaise si je fais ça.

Le baiser est court et, malgré tout, j’ai l’impression qu’il s’est éternisé. J’ose enfin ouvrir les yeux et regarder Hitomi quand nos lèvres se séparent. Mon cœur bat toujours aussi fort. J’ai peur de m’y être mal prit ou que Hitomi a senti que je réfléchissais trop. J’espère qu’elle ne s’est pas concentrée sur moi.

Wow...

Ça n’est pas vraiment un wow du style “oh c’était trop de la balle, wow !” mais plutôt “Wow, c’était vraiment bizarre”. Mais mon ton ne laisse pas particulièrement transparaître mon malaise. N’empêche que je me souviens bien que Hitomi peut ressentir les choses… Alors je me dis qu’il faut que je me “rattrape”. Que je justifie le fait que je sois tendu.

Désolé, je ne suis pas vraiment habitué… Je n’embrasse pas souvent de filles.

Je ris doucement, un peu nerveusement mais surtout pour alléger la tension qui flotte. Mes mains se posent sur les joues de Hitomi et mon pouce caresse doucement sa joue. Hitomi est vraiment une jolie fille. J’imagine que j’ai de la chance qu’elle s’intéresse à moi… Non ?

En fait, c’est la première fois…

La première fois que j’embrasse une fille. Pour de vrai, j’entends. Évidemment, je ne vais pas préciser que j’ai déjà embrassé un garçon avant ça. Le mieux est que Hitomi ignore ça. Je ne suis pas vraiment prêt à ce que ce genre de choses se sache… Déjà que, parfois, je réfléchi trop de l’avoir dit à Vicky et Luna…

Ça doit la mettre mal, pour une Idol, de ne pas être doué avec les filles… Hein ?

Je plaisante doucement et sincèrement. Parce que, c’est vrai, mon image en tant que “Ren” c’est, un peu comme tous les membres de boysband, d’être un minimum séducteur même si c’est “sans le faire exprès”. Et je suis nul avec les filles. Même Byung-ho qui semble s’en foutre des filles ou de l’amour en général et ben il est séduisant.

Je me demande comment ils font, dans les livres et les films, pour que leurs premiers baisers soient parfaits

Je lève les yeux pour regarder les étoiles, continuant à caresser subtilement la joue de Hitomi. C’est vrai, normalement c’est censé être parfait. On a la scène parfaite, sous le ciel étoilé après une fête géniale… Et pourtant c’était si maladroit… Peut-être était-ce le stress ? Je ferai mieux la prochaine fois…

Enfin… S’il y a une prochaine fois…




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How is it that music can, without words, evoke our laughter, our fears,
our highest aspirations?
Samedi 9 Novembre 2001 Je sentis mes joues se réchauffer en regardant le jeune homme. Je ne savais pas d’où m’était venu le courage de lui proposer de l’embrasser, mais je savais qu’il fallait que je le fasse. Pour quoi, je n’en avais aucune idée. J’avais l’impression, confusément, de devoir prouver quelque chose. Autant pour moi que pour lui… « Tu veux me— moi ? » Je hochais la tête, confuse. Peut-être que cela ne se faisait pas, de demander aussi brusquement. Maintenant que j’y repensais, les héros s’embrassaient sans échanger un seul mot à ce sujet, dans les romans… « Eh ben… Oui. Oui, d’accord. » La réponse de Dae ne me fit pas chavirer le coeur comme je m’y attendais. J’étais même, soyons honnête, un peu perplexe et confuse. Est-ce que c’était censé se passer comme cela, avant d’embrasser quelqu’un ? Ou est-ce que j’avais fait quelque chose de mal, de maladroit, et Dae ne voulait pas m’embarrasser en la pointant du doigt ? Je n’arrivais pas à faire taire le flot de questions de mon esprit, même lorsque je sentais les lèvres du jeune homme sur les miennes. Est-ce que je faisais bien ce qu’il fallait ? Était-ce vraiment normal d’avoir autant de mal à garder les yeux clos ? Une petite partie de moi avant envie de s’enfuir tellement rien n’avait l’air d’aller. Pourquoi est-ce que cela ne pouvait pas être parfait, comme dans mes lectures ? Qu’est-ce que je faisais de mal ? Et surtout, comment est-ce que je pourrais m’améliorer et ne pas mourir de honte quand ce baiser sera enfin terminé ?

« Wow… » Je regardais Dae, sans rien dire. Je comprenais sa réaction, ce qu’il ressentait, bien plus que je n’aurai aimé l’admettre à voix haute. C’était… une expérience étrange. Peut-être avais-je un peu trop fantasmé ce premier baiser. Peut-être étais-ce cela qui avait tout gâché, finalement. Car autant ne pas se voiler la face : ça n’avait pas été la meilleure expérience de ma vie. Malheureusement, avais-je envie de dire. « Désolé, je ne suis pas vraiment habitué… Je n’embrasse pas souvent de filles. » « Ah… » Je croisa les bras, mal à l’aise. Il avait sans doute plutôt l’habitude d’embrasser des personnes un peu plus… matures. Des femmes. Je gardais les yeux baissés en sentant ses mains sur mes joues. Au moins, elles cachaient le rouge honteux qui s’y étalaient. « En fait, c’est la première fois… » Je n’avais pas pût m’empêcher de sonder son esprit, juste pour savoir s’il était sincère. Je n’avais pas l’habitude de douter automatiquement des autres, mais… Je trouvais cela étrange que Dae n’est jamais embrassé une fille ou une femme avant. Et c’était encore plus improbable, selon moi, de sentir que c’était totalement vrai. « Ça doit la mettre mal, pour une Idol, de ne pas être doué avec les filles… Hein ? » J’accrochais le regard du jeune homme, subitement muette. Qu’étais-je censé lui dire ? Que c’était plutôt surprenant mais mignon ? Charmant ? Est-ce qu’il n’allait pas le prendre mal, si je disais ce que je pensais réellement à voix haute ? Alors, je me contentais de secouer la tête, en souriant doucement. « Je me demande comment ils font, dans les livres et les films, pour que leurs premiers baisers soient parfaits. » Je m’éclaircissais la gorge, avec un petit sourire qui commençait à poindre sur mes lèvres. « Ils doivent sûrement mentir et mettre les doutes sous le tapis… » Je ne voyais pas d’autre explication à notre baiser et les émotions, fades et contradictoires, qu’il venait de soulever. Pourquoi ce baiser était si peu de chose, quand sa main caressant ma joue me remplissait de joie ? Le monde était étrange, et injuste. « Bien sûr, qu’il y aura une prochaine fois… » Je souffla en souriant à Dae, persuadée qu’il ne m’en voudrait pas d’avoir repris ses pensées qui résonnaient si fort dans mon esprit. Je piqua un baiser sur sa joue qui, lui, fut parfait en tout point de vue, avant de regarder en souriant les étoiles. La bonne nouvelle, c’est que même pour quelque chose d’aussi émotionnel que l’amour, je pouvais m’entraîner pour m’améliorer.
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


♫ Sweet, sweet paradise ♫

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| Samedi 9 Novembre 2001 |

« Ah… »

Hitomi croise les bras. Elle n’a pas l’air à l’aise. Un instant, je me demande si j’aurais dû garder le détail que je n’embrasse pas souvent des filles pour moi. Peut-être que c’est une info un peu gênante. Peut-être qu’elle n’aime pas l’idée que je ne sois pas expérimenté. J’arrive pas trop à savoir pourquoi mais je sais que ce que j’ai dit à provoqué une réaction pas folle chez Hitomi. Pourtant, je m’enfonce un peu plus en affirmant que, en fait, c’est la première fois que je fais ça (la fille de la fête avec U-Ram et Oscar ne compte pas). J’affirme même nerveusement que ça ne doit pas être dingue d’être si expérimenté pour une Idol, parce que, à ce moment-là, je me dis que Hitomi doit penser cela.

Hitomi me regarde un moment sans dire un mot et ça me rend super encore plus nerveux. Ce jusqu’à ce qu’elle m’offre un doux sourire et secoue la tête. Je ne suis pas entièrement rassuré mais c’est déjà un début. Je me sens de parler à nouveau, cette fois pour me demander à voix haute comment les héros de romans s’en sortent si bien, eux, avec leurs premiers baisers. Le sourire de Hitomi s’étire légèrement et elle se racle la gorge pour, enfin, parler à son tour.

« Ils doivent sûrement mentir et mettre les doutes sous le tapis… »

Je soupire doucement, soulagé d’entendre la voix de Hitomi à nouveau. J’avais peur qu’elle ne parle plus et qu’elle s’en aille. C’est sûrement idiot mais j’aurais sûrement pas bien vécu la chose. Je me serais posé un milliard de questions, j’aurais paniqué. Enfin, bon, on l’a échappé belle.

Ou alors la vie doit être plus simple quand on est le protagoniste d’une histoire fictive…

Enfin, pas n’importe quelle histoire fictive. Certaines ne sont pas tendres avec leurs héros, mais celles auxquelles je pense finissent bien et racontent des histoires d’amour parfaites. Si seulement je pouvais être le personnage d’une de ces histoires… Je suis sûr que, si j’étais un personnage de fiction, je serais le protagoniste malchanceux qui, peut-être, aurait tout de même une happy end. Je crois en ma fin heureuse. C’est l’espoir qui me fait vivre.

« Bien sûr, qu’il y aura une prochaine fois… »

Hitomi me sourit et, à nouveau, je suis grandement soulagé. Alors tout n’est pas gâché ? Peut-être que les prochaines fois seront plus concluantes. J’aime bien y croire. Après tout, dans de nombreuses disciplines, il faut apprendre à travers les échecs… Peut-être que c’est pareil concernant l’amour ? Peut-être que j’ai juste été chanceux quand j’ai embrassé Oscar et que c’était juste… bon. J’ai, en partie, une confirmation à cela lorsque Hitomi m’embrasse la joue et que, là, il n’y a rien de gênant. Il reste de l’espoir.

Alors, um…

Hitomi regarde les étoiles. Un sourire paisible flotte sur ses lèvres. Je suis resté un peu silencieux parce que je n’avais pas envie de gâcher ce moment, mais une question me brûle les lèvres et je sais que je ne serais pas tranquille avant de l’avoir posée.

Est-ce que tu— enfin, on.. Enfin—

Ça y est je me mets à bafouiller. Je prends une pause, inspire un bon coup, organise mieux mes pensées dans mon esprit et tente à nouveau de faire passer ma question, les joues rouges d'embarras et de timidité.

Tu aimerais… Être ma petite amie ?

Je ne me rends compte que ça sonne comme une “invitation” plutôt qu’une question très littérale qu’après avoir parlé mais j’imagine que ça n’est pas grave. Après tout, le résultat est le même, non ? À ce stade, je me verrais mal dire non à Hitomi si elle me confiait vouloir être en couple avec moi. Après tout… C’est la bonne fille pour ça, non ?

Si tu préfère juste qu’on reste amis avec, euh…

Un bonus ? Comment dire ? L’idée de parler d’une relation où nous serions amis avec un bonus me gêne énormément mais j’imagine qu’elle a dû comprendre… N’est-ce pas ?

Enfin, ça ne me dérangerait pas, voilà…

Après tout, peut-être qu’elle préfère qu’on ne soit pas un couple officiel. C’est un peu quelque chose dont je préfère m’assurer après ma relation avec Oscar Swan.




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 당신의 말은깃털과 같습니다
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Samedi 9 Novembre 2001 « Ou alors la vie doit être plus simple quand on est le protagoniste d’une histoire fictive… » Je leva les yeux avec surprise sur Dae, avant de sourire à sa remarque. Il n’avait sans doute pas tord, et j’étais heureuse que l’on partage le même type de pensée. Cela permettait de dédramatiser ce premier baiser qui était… Et bien, pour être totalement sincère, pas vraiment à la hauteur de nos attentes. Moi, je n’avais rien , aucune expérience auquel le comparer – et apparemment, Dae était plus au moins dans le même cas que moi. Ce qui expliquait sans doute notre malaise : nous n’étions juste pas assez… entraînés ? Néanmoins, je ne pût pas m’empêcher de glisser qu’il y aurait une prochaine fois, car je le souhaitais réellement. Dae me faisait sentir bien, et j’avais l’impression que ce sentiment était réciproque. Je n’allais pas laisser un baiser passable gâcher ce que nous pourrions avoir ! « Alors, um… » Je reporta mon regard sur le jeune homme, après avoir passé un instant à observer les étoiles dans le ciel. La scène avait quelque chose de magique dans sa douceur. « Est-ce que tu— enfin, on.. Enfin— » « Est-ce que je… ? » Je fronçais les sourcils. Même les pensées de Dae ne pouvaient pas m’aider à savoir ce qu’il voulait me dire. Tout trop confus pour que je puisse en tirer un quelconque sens. « Tu aimerais… Être ma petite amie ? » Je devais être au moins aussi rouge que lui, si ce n’était pas le double. Je ne m’attendais pas à cette question et pourtant, elle paraissait logique, n’est-ce pas ? Après s’être embrassé, l’étape suivant était de devenir… « Ta petite-amie ? » « Si tu préfère juste qu’on reste amis avec, euh… » Rester ami avec Dae ? Bien entendu, j’avais beaucoup d’affection pour lui. Mais un couple devait être basé sur l’affection, et l’amitié, n’est-ce pas ? « Enfin, ça ne me dérangerait pas, voilà… » « Dae… » Je m’approcha de lui, en lui touchant doucement le bras. « Je préfère être ta petite-amie… » Après tout, rien ne changera vraiment entre nous. C’était juste… l’étape supérieure, un passage un peu obligé mais que je ne trouvais pas non plus désagréable. Je me mis sur la pointe des pieds pour piquer un baiser sur sa joue, avant de sourire à Dae. Dae qui, désormais, était mon petit-ami.
:copyright:️ Justayne

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