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RPG Harry Potter

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Je suis un hédoniste, ma vie ne doit être destinée qu'à mon bon plaisir. Je me doute que c'est une chose bien abstraite pour la plupart des gens. Mais pour moi, c'est la vie des autres qui est incompréhensible ! 




I'm like evil, I get under your skin
16.03.2001

Cela fait tout juste quinze jours que nous avons débarqué en Angleterre. Taylor est avec moi bien sûr, j'ai décidé de rester quelques temps ici et pourquoi pas poser définitivement mes valises. Même-ci, me connaissant cela ne risque pas d'arriver. J'ai besoin de bouger et les anglais sont d'une étroitesse d'esprit qui frise le ridicule. Il est vrai que je suis particulièrement débauché et que je n'ai aucune honte. Ils ont une mentalité moyenâgeuse bien ennuyante. Déjà faire comprendre que je suis le tuteur légal de Taylor a été une épine dans mon pied.

Sam Phelps, reprendre une vieille identité et la mélanger avec le nom de jeune fille de ma femme décédée. Je n'ai même pas demandé si ça gênait Taylor d'ailleurs, en même temps ce n'est pas comme ci ses états d'âme m'importait réellement. Sa mère est morte, utiliser son nom n'est pas vraiment une mauvaise chose en soi. La jeune femme n'a rien dit qui plus est. Je suppose que d'avoir été formée par moi, elle s'est suffisamment endurcie pour ne pas se soucier de ce genre de détail sans importance.

Il est déjà tard ce jour là et j'ai laissé au soin de la gamine d'arranger notre lieu de vie. Ce n'est comme ci j'y passais beaucoup de temps moi même. Avec toutes ces conneries, je n'ai pas baisé depuis bien trop longtemps. Donc ce soir homme ou femme, je ne compte pas finir la nuit seul. Je me rend donc au Lussuria. J'étais trop jeune à l'époque, je ne me souviens pas si l'établissement existait déjà où non. Et comme, je ne suis pas retourné en Angleterre depuis des années...

Je garde une apparence de jeune adulte, me fondant déjà dans ma nouvelle identité. J'approche du bar du Night Club bien décider à me trouver une proie pour ce soir. Je n'ai pas choisi un vendredi soir par hasard, c'est en principe un jour béni pour s'envoyer en l'air. Il faudra plus tard que je prévois de courser du gibier pour ma soif mais j'ai encore quelque jour avant que ça devienne désagréable. Mon regard repère un homme asiatique installé tranquillement, je ne fais pas vraiment attention si il est accompagné ou non. Sans doute, un bel homme comme lui ne saurait se retrouver seul avec lui même. Ah en fait, peut-être que si, si il est recherche de compagnie comme moi. Nos regards se croisent et je lève mon verre. Je compte bien le rejoindre dans quelques minutes.


"Dis moi, ma jolie quel est le prix d'une chambre ici ?" Je demande à la barman avec un sourire charmeur. Si facile, c'est presque ennuyant. Elle doit être humaine, et très sensible à la manipulation vampirique. De toute façon ce n'est pas ma cible ce soir... J'hoche la tête à sa réponse et je réserve la chambre, je préserve toujours Taylor de mes conquêtes. J'ai promis de veiller à sa sécurité, et malgré tout ce qu'on peut dire je suis un homme de paroles. Cela n'a rien à voir avec un serment inviolable qu'on m'aurait soutiré. Vraiment aucun rapport. Je vois que la jeune femme est prête à me donner l'heure à laquelle elle termine. "Désolé trésor, je ne suis pas là pour toi ce soir. Peut-être une prochaine fois." Je lui fait un clin d'œil, un sourire amusé aux lèvres. Elle pique un fard, elle est mignonne mais prévisible. Quel ennui.

Mon verre en main, je me dirige sans aucune hésitation à la place de l'homme que j'ai repéré. "La place est-elle libre ?" Je demande avec courtoisie. Si je me fis à mon instinct, je pense que c'est un vampire tout comme moi. Intéressant. Je n'ai pas tellement l'occasion de tailler la bavette avec des gens de mon espèce. Et ce spécimen est particulièrement à mon goût. Je compte bien danser un peu avant toute chose.





22.12.2001

Bientôt quatre mois, depuis que j'ai commencé à fréquenté l'UMS. J'ai déjà pu avoir quelques discussions avec mon neveu. Mais bordel, c'est une lopette. Un vrai stressé de la vie, je me demande à quel point sa vie est merdique pour que ce gamin soit aussi inutile. Le pire, c'est qu'il y a matière à faire exploser son potentiel, mais il semble paralysé par la peur. C'est ridicule, j'ai bien creuser un peu. Et j'ai découvert que mon frère avait perdu sa femme. Pas morte, juste disparue du jour au lendemain. Et du peu que j'ai pu glaner, ce départ semble volontaire. Jeremiah se serait lamenté sur son sort si j'en crois les bruits de couloir en tout cas. Certains se montrent assez bavard sur la déchéance d'un ancien auror.

A vrai dire que mon frère ai gâché sa vie, me rends vraiment de bonne humeur. Cet idiot qui passait son temps à me faire la morale... Bien fait. Oui c'est puéril, mais qui s'en soucie ? Bref, tout ça pour dire que le plan se rapprocher de mon neveu n'est pas gagné. Ce gamin est plus fuyant qu'une anguille ! Il est d'une méfiance qui frise la paranoïa, ça met mes nerfs et ma patience à rude épreuve.  Et quel dommage, parce que quand il laisse ressurgir sa vraie personnalité il a un humour grinçant et c'est une vraie vipère !

Heureusement, qu'il y a de bons côtés à revenir à cet âge particulier. Les gamins sont en pleine effervescence hormonale, et je peux allègrement en profiter. Je suis actuellement en direction pour sortir, je ne sais pas encore où quand je croise une tête blonde.



Il attire immédiatement mon regard. On ne parlera pas du style vestimentaire qui au mieux est passable. Mais, il a un visage qui me plait, d'aucun pourrait penser que j'ai une préférence pour les hommes. Se serait se tromper lourdement quand on connait mon passif. Ceci étant, je reconnais que depuis mon retour en Angleterre je crois bien que j'ai plus souvent couché avec des hommes. Je décide de l'aborder au culot. De toute façon, si il dit non, c'est non, rien de bien méchant là dedans. Je vais me servir des informations que je peux deviner en voyant son sac à dos.

"Excuse moi." Je l'interromps en me postant devant lui. "Je n'ai pas manqué de voir ton sac à dos, on dirait que tu cherches un endroit où crécher." Ca me rappelle moi il y a quelques années en arrière débarquant dans un autre pays avec mon sac à dos. Et j'en ai rencontré pas mal des gamins dans le même cas. C'est assez pathétique et commun comme histoire. A part peut-être la mienne. Factuellement, je n'avais pas grand chose à reprocher à ma famille. Je ne les aimais juste pas. Bref, mon regard s'attarde sur l'allure du jeune homme, je fais semblant d'hésiter. Jouant un peu les ingénus.

"Je m'ennuis, j'ai bien envie d'écouter ton histoire autour d'un verre. En échange, je te paie une chambre. Je t'aurais bien invité chez moi mais ma colocataire est un peu hystérique." Je fait une moue contrite. Le mensonge est éhonté, je lui fais un petit sourire gêné. Comédien 2.0. "Pour être franc, j'ai flashé sur toi. Oh j'espère que je ne te mets pas mal à l'aise." Je mets une main devant ma bouche comme me sentant coupable. Parce que qui se sain d'esprit dirait un truc pareil ? Je m'amuse comme un petit fou, pas sûr que le jeune homme soit dupe. Mais à vrai dire, je m'en fous. J'ai juste envie de passer le temps.



07.03.2002

Une semaine plus ou moins depuis les attentats perpétré par les Blue Dragons. Je ne sais pas trop quoi penser de ces types. Ces histoires de sang sont archaïques et démodées. Mais je dois avouer que j'aime bien leur style, ils ont le sens du spectacle. Heureusement, personne ne peut entendre ce genre de pensées. Sinon, je me ferais lyncher. Les sorciers manquent vraiment d'humour. Ou alors c'est moi qui est un sens de l'amusement un peu décalé ?

Je vais à mon endroit favori depuis son ouverture le 7ème Ciel. Déjà le nom claque, et j'ai un petit penchant pour le blingbling ou les jeux de mots. Et là ce nom me sied parfaitement. J'adore vraiment ça ! Je n'ai pas encore eut vraiment d'approfondir ma relation avec la patronne, Artemis il me semble. Il se trouve d'ailleurs qu'un de mes anciens amants travaille ici. Le monde est petit. Bien dommage qu'il se soit casé si vous voulez mon avis. Je ne comprends d'ailleurs pas ce besoin absolu de trouver sa moitié. La vie de couple c'est complètement surfait ! Cela dit, étant donné que la vie de famille ne m'intéresse pas plus peut-être que c'est plutôt moi qui diffère de la norme. Là comme je ressemble à un gamin, les gens ne me disent rien. Mais si ils avaient à faire à mon véritable visage, ils commenceraient à me faire chier.



"Artemis, ma chère, toujours en beauté ! J'espère que les derniers évènements n'ont pas porté trop de mal à votre commerce." Ca manque très certainement de tact au vu des regards courroucés que je reçois. Je leur fais un grand sourire candide. Je sais que Shay lui a dit que j'étais un vampire, puisqu'elle m'a clairement fait comprendre que je ne devais pas mordre ses clients. Je n'ai d'ailleurs pas vraiment eut quelque chose à redire. Tant qu'elle ne m'empêche pas de venir, ça me va.

Je suis d'ailleurs une femme ce soir, ici je ne cache pas vraiment que je suis métamorphomage. Je ne le crie juste pas sous tout les toits. Mon physique change assez peu entre mon moi masculin et féminin. Grosso modo, ma voix, mes formes qui deviennent plus féminines, ma pomme d'Adam qui disparait. Ce sont les seuls changement notable en plus de mon style vestimentaire typiquement féminin. Je ne change même pas de nom, pas besoin Sam pouvant être utilisé de manière mixte. Les joies d'avoir un don qui s'accorde à mon genre. Je vous jure ça rend les choses bien plus facile.

"Oh je crois que c'est la première fois que tu me vois sous cet aspect." Je me penche vers elle avec un sourire amusé. "C'est Sam Phelps, ta cliente préférée." Je lui chuchote à l'oreille, on est pas si proche, mais du fait que je sois un habitué maintenant. Le personnel et Artemis me connaissent plutôt bien. Ceci dit c'est la première fois que je change de genre ici. Je m'amuse beaucoup trop avec ces conneries. Ma bonne humeur peut paraitre un peu déplacée. Mais j'en ai rien a carré en fait.

Je veux dire je ne suis pas toucher par les problèmes sur le sol anglais, j'en ai même rien à faire. Ca ne m'impact pas et puis ça fait de l'animation. Je sais que je passe pour une connasse mais clairement, ce n'est pas mon problème. La seule chose que j'ai du mal à comprendre c'est qu'il y est encore des adeptes pour ce genre de propagande d'un autre âge.



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Je suis un homme charmant. Sociopathe à ses heures.

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▸ Samedi 16 Mars 2001

J’ai du mal à me dire que cela ne fait que 3 mois que je suis de retour à Londres. J’ai l’impression de n’avoir jamais quitté cette ville, de m’être endormi et d’avoir rêvé de vingt longues années en Thaïlande et autour du monde. Le seul détail qui me ramène à la réalité est le nouveau point de vue que j’arbore depuis mon retour : celui d’un vampire, non plus celui d’un sorcier. C’est subtil mais indéniable ; les choses ont changé et je les accepte doucement. Preuve en est, j’ai décidé d’arrêter de consommer mes potions de vieillissement. Maintenant que j’ai accepté d'être un vampire, le sacrifice n’est pas si terrible. D’autant plus que je trouve que la quarantaine est une belle étape pour arrêter de prendre de l’âge physiquement. J’ai pris tout ce qu’il y avait de beau à prendre dans la maturité… Après quoi ? Des cheveux gris ? Des rides ? Non merci. Je ne suis pas de ceux qui craignent la vieillesse mais, si le choix m’est donné — et c’est le cas, je préfère rester comme je le suis actuellement : tout bonnement canon.

Comme j’en ai l’habitude, en arrivant à Londres, j’ai très vite prit mes marques. La ville a évolué depuis la dernière fois que j’y ai habité mais il y a des choses qui ne se perdent pas et pour le reste je sais repérer habilement les coins les plus intéressants qui s’y trouvent. Exemple : Le Lussuria. S’il y a bien un endroit où les vampires peuvent passer un bon moment, c’est ce Night-Club. J’en ai vite entendu parler et pour cause ; il me semble que le Lussuria a la réputation du Night-Club le plus connu de Londres. Caché dans l’Allée des Embrumes, mon endroit préféré. Il y flotte toujours une odeur de danger et je l’adore. Pour ce qui est du service, je dirais que le Lussuria n’est pas au niveau du Blooddale, c’est vrai. Mais pour tout le reste ? Irréprochable, tout simplement.  

C’est dans ce bar même que, ce soir, j’ai décidé de m’aventurer. J’aime beaucoup l'atmosphère du Night-Club. C’est l’un de ces endroits où je me dis que tout peut arriver, que ce soit du bon ou du mauvais, et ça me plaît. Ai-je un plan spécifique ? Une idée de ce que je vais faire de précis outre traîner un moment au bar ? Pas vraiment. Ce soir, j’ai décidé que j’allais laisser les choses se faire… Passer les rênes au destin, si vous voulez.

"La place est-elle libre ?"

Je vide le fond de mon verre et le pose au niveau du comptoir avant de dévisager le garçon qui vient de m’approcher. Non… Non, pas le garçon. L’homme. Il fait bien jeune mais un petit quelque chose me souffle qu’il est un vampire, lui aussi. Il y a donc des chances qu’il n’aie pas réellement l’âge qu’il parait avoir.

Bien sûr, j’ai toujours une place de libre, au cas où un charmant individu aimerait me tenir compagnie.~

Le ton soutenu est volontaire. J’aime beaucoup m’amuser, comme ça. J’ai toujours trouvé ce genre de ton un peu abusé, limite ridicule… Et du coup très drôle. Au cas où ça ne serait pas évident j’adore rire.

J’offre un sourire chaleureux à mon interlocuteur alors qu’il s’assied à côté de moi. Je savais qu’il viendrait. Je l’ai senti il y a quelques minutes quand nos yeux se sont croisés et qu’il a levé son verre pour me saluer. En 44 ans d’expérience, croyez-moi qu’il y a des regards qui ne trompent pas.

Je présume que tu es seul ce soir..?

Question rhétorique. Bien sûr qu’il est venu seul. Soit ça, soit il est en train de foutre un vent monumental à la personne qui l’accompagne auquel cas ça n’est pas mon problème. Je suis de ceux qui se fichent bien de fricoter avec quelqu’un qui est déjà maqué ; je ne serais pas à blâmer tant que moi je suis célibataire. Hey, je n'ai jamais dit que j’étais un homme à la morale irréprochable. C’est ça, aussi, être hédoniste. N’en déplaise aux avis extérieurs.

Je t’en prie, laisse moi t’offrir un verre.

Mon sourire le plus chaleureux apparaît sur mon visage et je m’occupe de me reprendre un verre tout en commandant un deuxième pour mon mystérieux interlocuteur. Tandis que la barman s’occupe de les préparer, je pivote pour me tourner un peu plus vers l’autre, le bras appuyé nonchalamment contre le comptoir du bar.

En fait, moi c’est Shay. Et tu es…?

Je lève un sourcil. J’aimerai mettre un nom sur sa bouille, j’ai l’impression que l’on va se tenir compagnie un bon moment ce soir. Certes je n’ai aucun problème à l’idée de passer une nuit avec un inconnu et de ne rien retenir de lui à la suite — voire de ne rien savoir sur lui de base — mais, en l'occurrence, la question titille ma curiosité. Et puis c’est une bonne façon d’engager les choses, n’est-ce pas?

KoalaVolant

Dernière édition par Shay Sanguandikul le Ven 3 Nov - 22:01, édité 1 fois

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shin'ichi & théodore
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Mary Jane’s Last Dance


| Samedi 22 Décembre 2001 |

Je viens d’arriver à Londres. Je découvre tout, encore. J’apprends. J’appréhende. Mais surtout ? Je m’amuse. Ça ne se voit pas particulièrement. Pas sur mon visage, pas dans ma démarche, pas sur mes fringues. Mais je m’amuse. Vraiment.

D’une certaine façon, il faut dire qu’il est impossible de s’ennuyer quand on arrive dans un nouveau pays dont on maîtrise moyennement la langue sans un toit fixe sous lequel s’abriter. Je sais que je ne suis pas censé être aussi serein que je le suis. Au lieu de squatter tranquillement chez des personnes que je ne connais pas et de vivre au jour le jour, je devrais m’inquiéter et me bouger. Je devrais trouver un boulot, je devrais me trouver un endroit où vivre. En réalité, je n’aurais même pas dû partir. Mais, vous l’aurez compris, je fais rarement ce que je suis censé faire ou ce qu’une personne avec un peu de bon sens ferait.

Où est l’intérêt de se presser ? De s’inquiéter ? De toute manière, advienne que pourra. Le passé est passé, le futur n’est pas encore là alors pourquoi se torturer à y penser ? Je vis pour le présent. Je l’ai toujours fait. Je le ferais toujours. C’est comme ça. Je n’arrive pas vraiment à me faire du soucis pour moi, pour mon futur, pour ma vie en général. Je crois que ça a un rapport avec le fait que, à mes yeux, le concept de vie et de mort est si abstrait qu’il ne me touche pas du tout. Comment craindre pour sa peau quand on ne craint pas la mort ? Et pourquoi se forcer à changer d’état d’esprit ? Je suis sûr que de nombreuses personnes donneraient énormément pour être aussi “chill” que moi. Hikari me l’a fait remarquer un jour.

Je vis très bien ma situation. Jusque-là, j’ai toujours trouvé de quoi ne pas crever de faim ou de froid alors tout va pour le mieux. Mettez-moi de la musique dans les oreilles et alors je serais aux anges.

"Excuse moi."

Je m’interrompt dans ma marche alors qu’un garçon que je suis certain de ne pas connaître se plante devant moi. Je lève un sourcil en le regardant, mon silence l’invitant à s’exprimer. Au choix ; soit je l’ai déjà vu et je l’ai oublié (oups.), soit il a quelque chose à me demander, soit il s’apprête à me lâcher un commentaire sur ma dégaine ou sur mes traits asiatiques. Vous serez surpris du nombre de personnes qui se sont arrêtés pour cette simple dernière option.

"Je n'ai pas manqué de voir ton sac à dos, on dirait que tu cherches un endroit où crécher."

Je n’ai pas le dernier mot. “Crécher”. Mais ça ne m’empêche pas de comprendre ce qu’il veut dire comme j’ai pigé tout le reste de la phrase.

Possible…

Je réponds d’une voix très calme. Je n’ai pas encore comprit ce que ce mec me veux alors disons que, sans le repousser violemment, je reste sur mes gardes. Je n’irais pas dire que je suis en alerte non plus, simplement que je ne suis pas encore parfaitement en confiance.

Après, vous me direz, quand le suis-je pleinement ? Les personnes à qui je fais confiance les yeux fermés se comptent sur les doigts d’une main…

"Je m'ennuis, j'ai bien envie d'écouter ton histoire autour d'un verre. En échange, je te paie une chambre. Je t'aurais bien invité chez moi mais ma colocataire est un peu hystérique."

Je lève un sourcil. Tiens donc… Il s’ennuie, qu’il dit ? Je n’ai pas de mal à accepter cette “excuse” ; j’ai tout de même quitté le Japon pour une raison très similaire. Puis raconter ma vie pour gagner un verre gratos et me faire payer une chambre pour la nuit ? C’est du vol. Ça me va parfaitement.

"Pour être franc, j'ai flashé sur toi. Oh j'espère que je ne te mets pas mal à l'aise."

Par contre, je n’ai pas le temps de répondre que mon interlocuteur commence à se confier sur la vraie raison pour laquelle il m’a abordé en premier lieu. Il tire une moue gênée et je me dis que ce n'est sûrement pas la première fois que ce mec aborde un étranger de la sorte. Il maîtrise bien son jeu. Ça m’amuse.

Tu me dragues ?

Un rictus se forme sur le coin de ma lèvre alors que je détaille le gars de haut en bas. Cette fois je parle plus haut, plus clairement. De surcroît, mon accent ressort fortement. Un léger rire m’échappe. Je ne dirais pas qu’on ne m’a jamais dragué mais, d’habitude, surtout depuis mon arrivée en Angleterre, c’est moi qui aborde les autres. C’est toujours marrant quand les rôles s’inversent.

Ok.

Après avoir pris un instant pour faire mine d’y réfléchir, je hausse les épaules nonchalamment.

Je veux bien le verre. Et parler.

Même si j’espère que je n’aurais pas trop à parler. Je ne maîtrise pas encore assez les finesses de la langue anglaise pour être à l’aise avec cette dernière quand je me lance dans une tirade… Ou dans une phrase de plus de trois mots.

Si tu parle de toi, aussi.

J’impose alors comme condition. Maintenant, je suis intrigué par mon interlocuteur. Et au moins je ne serais pas le seul à causer.

En tout cas, me voilà prêt à suivre ce mystérieux garçon. Je n’avais pas mieux de prévu aujourd’hui, t’façon…

© Laueee


ϟ ϟ ϟ

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[ Strip Club ]




| Jeudi 7 Mars 2002 |

Ce que je pense des attentats ? Pas grand chose, à dire vrai. Je crois que ça y est, je me suis faite aux évènements tragiques. Ou alors je suis très égoïste et tant que ça ne me touche pas moi, mes frères ou mes proches, alors je n’en ai pas grand chose à carrer. Angelo s’en est sorti alors je suis soulagée, voilà tout.

Depuis, j’ai repris mes activités naturellement. Quand quelqu’un devant qui mon image compte m’en parle, je ressors ma moue la plus tristounette et je joue mon rôle bien connu de la jeune femme effrayée et sans défense qui compte sur d’autres hommes bien forts pour la protéger. En général, ça fait l’affaire.

"Artemis, ma chère, toujours en beauté ! J'espère que les derniers évènements n'ont pas porté trop de mal à votre commerce."

En l'occurrence, c’est une personne qui m’est totalement inconnue qui me pose la question alors que je me balade au 7e Ciel. Je n’ai pas trop de travail ce soir alors j’en profite pour venir voir de mes propres yeux comment les choses se déroulent. J’aime beaucoup contempler mon succès.

La façon dont cette femme m’accoste ne me dérange ni ne me surprend. On m’appelle souvent “ma chère” ou ce genre de choses quand on me croise, surtout au 7e Ciel. Et puis, s’il le faut, la demoiselle est une cliente régulière alors elle se sent assez à son aise ici pour discuter avec moi.

Non ça va, j’ai de la chance de ce côté-là. Et puis l’endroit est très protégé, je ne crains pas du tout que quoi-que-ce soit se déroule mal ici.

J’offre un sourire à mon interlocutrice. J’admet ne pas faire attention de vérifier si elle est accompagnée d’un hôte ou d’une hôtesse. Il est possible que ce.tte dernie.re soit partie chercher à boire si c’est le cas. Je fais confiance à mes employés pour ce genre de choses.

"Oh je crois que c'est la première fois que tu me vois sous cet aspect."

La mystérieuse cliente se penche vers moi, un sourire amusé aux lèvres.

"C'est Sam Phelps, ta cliente préférée."

Elle me chuchote au creux de l’oreille et mon visage s'éclaircit.

Sam, mon chou !

J’offre à Sam un large sourire lumineux. Elle n’a pas tort ; elle est belle et bien ma cliente préférée puisque celle avec laquelle je m’entends le plus. J’avoue que d’habitude elle est bien plus… Masculine.

Tu es absolument ravissante ce soir, ce visage te sied à ravir.

Je sais que Sam est une métamorphomage alors je ne suis pas si choquée. Shay est son hôte préféré de ce que je sais et, tous les deux, ils s’entendent très bien. Du coup, Shay me raconte toujours des choses à son sujet. Normal, aussi, c’est toujours marrant de parler d’une connaissance en commun quand on voit cette personne d’un œil différent chacun.

Tu es accompagnée ce soir?

Je demande. A présent, la question me brûle les lèvres. Comme Sam est une cliente fidèle, ça ne m’étonnerait pas que Elizabeth — mon agent d’accueil — soit prête à la laisser entrer au 7e Ciel seule. Ça ne me dérangerait pas du tout non plus.

Tu sais quoi, laisse moi t’offrir un verre. J’aimerai beaucoup apprendre à mieux connaître ma cliente favorite !
KoalaVolant

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Je suis un hédoniste, ma vie ne doit être destinée qu'à mon bon plaisir. Je me doute que c'est une chose bien abstraite pour la plupart des gens. Mais pour moi, c'est la vie des autres qui est incompréhensible ! 




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16.03.2001

J'observe l'homme finir son verre face à moi. Il est vraiment canon, c'est bien mon genre. Si on peut dire que j'ai un genre... J'aime les belles choses on va dire. Et il en fait partie, j'ai une certaine exigence sur la plastique de mes partenaires sexuels. C'est bien le seul critère que je retiens. Le reste... l'âge, le sexe, l'origine, la race. Rien à foutre.

"Bien sûr, j’ai toujours une place de libre, au cas où un charmant individu aimerait me tenir compagnie.~" Je souris en m'asseyant à ses côtés. J'aime cet état d'esprit, je sens que je vais bien m'amuser. C'est quelque chose que je sens directement, ce gars n'est pas prise de tête. Cela arrive parfois, que certaines personnes soient trop difficiles à gérer et j'abandonne. Ou alors je m'amuse à leur jouer un tour, voir me défouler un peu. A leurs dépends le plus souvent, je n'aime pas vraiment les gens ennuyeux. Je peux devenir assez tordu quand c'est le cas.

"Ceci est une bonne nouvelle, mon cher." Je fais mon sourire un peu tordu dont j'ai le secret en faisant mine de trinquer. Je n'ai pas l'impression qu'il soit du genre à parler de manière aussi formelle habituellement. Quelque chose dans son attitude, si je devais comparer je dirais qu'il ressemble un peu à un chat qui s'amuse avec sa proie. A savoir qui est vraiment la proie ce soir ? Ca ne me gêne pas vraiment de l'être de temps à autre d'ailleurs. Il a un sourire chaleureux, je ne suis pas sûr de dégager autant de bonhomie. Mais est ce réellement important ?  "Je présume que tu es seul ce soir..?" Je souris en m'accoudant pour au bar pour croiser son regard.

"Ta présomption est exacte... Si tu as accepté ma présence, je suppose que toi aussi ?" C'est toujours mieux de s'en assurer au préalable. Même-ci c'est plus pour la forme qu'autre chose. J'ai eut assez de problèmes par le passé avec des amants ou amantes jalouses me rejetant la faute de la tromperie de leur partenaire. Cela était peut-être justifié parfois, les affaires sont les affaires après tout. Que j'ai dû en piéger quelques uns pour soutirer des informations, ou faire pression... Ce n'est qu'un menu détail.  "Je t’en prie, laisse moi t’offrir un verre." Je souris, j'aime quand cela se passe de manière aussi fluide. Surtout quand je n'ai pas envie de tourner autour du pot. Certains font étonnamment les difficiles alors que la finalité et la même. "Je ne dis jamais non, à un bel homme." Je lui fais un clin d'œil amusé. On sait tout les deux qu'on flirte pas besoin de jouer à l'autruche, ou de faire semblant de ne pas savoir.

"Shay, alors. Enchanté." Je souris en buvant une gorgée du verre offert. "Moi c'est Sam." J'ai manqué fourcher avec mon véritable prénom. Mais se serait con de se faire avoir si vite. Je sais que le prénom Théodore est assez répandu en Angleterre, mais hors de question de rendre la tâche facile à ma famille. Non pas qu'ils me cherchent, mais dans le doute.

"Tu es un habitué du Lussuria ? C'est la première fois que j'y viens. L'ambiance est plutôt sympa. Je ne rappelle pas que cet établissement existait déjà quand j'ai quitté l'Angleterre." Je réfléchis à voix haute, sans me soucier des détails. De toute façon, ni lui ni moi ne sommes dupes sur nos natures respectives. Il évident que je n'ai pas l'âge que je parais avoir. J'ai un langage trop désuet pour l'âge dont j'ai l'apparence. Je suis sûre que cela n'a pas échappé à Shay. Tout comme mon attitude trop direct qui se voit rarement chez un gamin d'une vingtaine d'année. Certaines choses ne sont possibles qu'avec l'expérience.

"J'avais presque oublié l'odeur de la pluie." Je fais un sourire un poil ironique, une petite plaisanterie sur le climat locale. Moi qui est vécu dans de nombreux pays chauds ces dernières années. C'est un changement bienvenue tout de même.






22.12.2001

J'ai attiré son attention, je m'en féliciterais presque. Je ne doute pas de mon culot. Quand on a passé sa vie à jouer c'est un peu comme respirer que d'avoir les trippes de faire ce qui me passe par la tête. Au pire des cas je suis rejeté, et il en faut bien plus pour égratigner mon égo. Je sais ce que je vaux et je n'ai aucun doute sur mon charme. Je sais que mon aplomb à tendance à déstabiliser et ça m'amuse énormément.

"Possible…" Je souris. J'entends quand même un accent assez prononcé à ce simple mot. Peut-être qu'il va me falloir parler un anglais un peu moins familier pour qu'il puisse comprendre ce que je dis. Pour parler moi même plusieurs langues, je sais à quel point le parlé familier n'est pas évident pour un étranger. Peu importe la langue. J'embraye donc facilement sur ma proposition, tout en choisissant mes mots pour qu'ils soient parfaitement compréhensibles.

"Tu me dragues ?" Je réponds à son rictus par un sourire amusé. Au moins il n'est pas innocent, Merlin soit loué. Non pas que cela me déplaise, mais aborder quelqu'un de complètement innocent dans la rue reste quand même assez complexe à gérer. Il a un rire plutôt sympa, vraiment je l'aime bien. Il me plait. "Je suis trop transparent. Tu n'as même pas eut une once d'hésitation. Je crois que je vais devoir me remettre en question." Je fais une moue un poil boudeuse, jouer, c'est un jeu pour moi. La drague, le flirte c'est juste amusant. Je ne mentais pas en disant m'ennuyer plus tôt.

Je tape joyeusement dans mes mains quand il accepte de me suivre. "Je veux bien le verre. Et parler." J'hoche la tête ravi. "Si tu parle de toi, aussi." Je souris, ah un petit malin. Je l'aime vraiment bien un sourire clairement amusé soulève mes lèvres. "Tout ce que tu voudras, chaton." Il y a une pointe de provocation dans ce surnom. Ceci dit c'est juste ma manière d'être. Ce n'est pas spécialement pour me moquer ou autre, j'ai juste tendance à donner des surnoms affectueux à tout le monde. Ce qui est assez cocasse quand on connait mes penchants psychopathes.

"Tu es étranger n'est ce pas ? Tu as un fort accent." Je parle tout en entrainant le jeune asiatique dans mon sillage. "Laisse moi deviner, mmh." Je me tourne vers lui un peu soudainement. "Ah je sais peut-être japonnais ? Je ne sais pas pourquoi, mais ton accent me rappelle le Japon. J'y suis déjà allé, il y a quelques années." Je me retiens de dire que c'est pour affaire, se serait bizarre pour un jeune adulte de dire un truc pareil. Mais je comprends pourquoi cet accent me paraissais familier. "Quel est ton prénom d'ailleurs ? Moi c'est Sam." Je sais que je peux paraitre un peu bavard. Et en vérité je le suis vraiment, même-ci c'est assez peu connu que ce soit un véritable trait de caractère. Ma famille par exemple n'aurait jamais pu dire que j'étais un tchatcheur né, comme je ne leur parlais quasiment jamais.

"N'hésite pas à me dire si je parle trop vite, ou si tu ne comprends pas quelque chose. Je sais à quel point parler dans une autre langue que sa langue de naissance est parfois compliqué." Je fais un sourire au jeune homme alors que nous entrons dans une auberge un peu plus sympathique que celle du chemin de Traverse. J'ai après tout traversé de nombreux pays...



07.03.2002

Je vois bien qu'elle ne me remet pas, c'est assez amusant pour moi. Béni soit mon don de métamorphomage. "Non ça va, j’ai de la chance de ce côté-là. Et puis l’endroit est très protégé, je ne crains pas du tout que quoi-que-ce soit se déroule mal ici." Je souris, ravi pour le commerce. Et dire que j'ai été malgré moi entrainé dans ce guêpier. Si Alec n'avait pas été involontairement impliqué je n'y aurais même pas mis les pieds. Et après ça il a fallu que je tombe sur mon disciple, qui est devenu bien plus que ça. Ceci dit, je suis assez heureux de ce fait. Il n'aura même plus à s'inquiéter qu'il meurt bêtement. C'est toujours le risque avec ces humains, ils sont si fragiles.

"Une bonne nouvelle, avec tout ce grabuge. Ca devient un peu tendu." Je fais un léger sourire. Ne demandez pas à une cinglée d'avoir de la compassion pour les morts. Ce n'est juste pas possible. J'éclate un peu de rire quand elle comprends qui je suis, et bien je ne peux pas lui en vouloir. On ne me voit pas si souvent sous les traits de mon moi féminin. Même-ci je suis métamorphomage, ça me demande un effort que de me transformer.

"Tu es absolument ravissante ce soir, ce visage te sied à ravir." Je souris, je prends le compliment, c'est toujours agréable à entendre. "Tu as le don pour mettre tes clients à l'aise. Si je peux me permettre tu l'es tout autant." Je lui fais un clin d'oeil, mon charme est identique homme ou femme. Je pense qu'elle reconnait sans aucun doute mon comportement à défaut de mon visage. Bien que mes traits n'ai pas tant changé que cela.

"Non je suis venue seule. Bien que je ne pense pas le rester bien longtemps." J'éclate de rire, après tout j'utilise toujours les services du 7ème Ciel. "Tu sais quoi, laisse moi t’offrir un verre. J’aimerai beaucoup apprendre à mieux connaître ma cliente favorite !" Je souris ravie, plutôt satisfaite de ce dénouement. Je n'ai finalement pas eut la chance d'échanger beaucoup avec Artemis depuis que je viens ici. "Avec plaisir. Je me suis toujours demandée..." Je réfléchis un peu à comment tourner ma phrase pour qu'elle ne soit pas offensante. Parce que je suis réellement curieuse. On s'avance côte à côte jusqu'au bar.

"Comment tu t'es retrouvée à la tête d'une telle affaire ? Ce type de bar est plus souvent tenu par des hommes. Je dois avouer que j'admire un peu que cela ait été réalisé par une femme pour une fois. Et en plus tu fais un travail formidable. J'adore vraiment cet endroit." Je suis sincère en plus, j'ai toujours eut beaucoup d'admiration pour les gens ambitieux. Pour avoir régulièrement recours à un corps féminin, j'ai aussi l'occasion de voir comment les hommes traitent les femmes comme des choses faibles et inférieures. Je trouve ça d'autant plus admirable de travailler dans ce type de commerce. Je suis certaine qu'elle a dû essuyer bon nombre de remarques sexistes, je doute que qui que ce soit lui ait dit en face ceci dit. Les idiots ne sont pas assez bête pour intimider ou se moquer ouvertement d'une Scott.

D'autant plus avec le passé sombre de la famille et certains étant d'anciens mangemorts. Je pense même pouvoir dire que certains d'entre eux sont certainement impliqués dans l'attaque récente. Mais bon ça, je n'ai pour l'instant aucune preuve. Ceci dit, je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de candidat au poste pour reprendre le flambeau de feu face de serpent.



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ϟ ϟ ϟ

Je suis un homme charmant. Sociopathe à ses heures.

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▸ Samedi 16 Mars 2001

"Ceci est une bonne nouvelle, mon cher."

Le charmant inconnu m’adresse un sourire qui, si légèrement tordu, ne me déplait pas. Au contraire, j’aime jouer et j’aime encore plus qu’on joue avec moi. Cet homme-là semble du genre à jouer. Quelqu’un qui répond sur le ton un peu trop soutenu que je prend pour me moquer intérieurement de ces gens qui s’adressent à leurs pairs de cette même façon (coucou papa, coucou maman <3), c’est quelqu’un de prometteur.

Comme je ne vois personne tourner autour de mon nouvel ami, je présume à haute voix qu’il doit être seul en cette soirée. Le vampire s’accoude au comptoir et me répond, toujours un sourire plaisant à voir aux lèvres.

"Ta présomption est exacte... Si tu as accepté ma présence, je suppose que toi aussi ?"

Je ris doucement. J’imagine que monsieur doit se douter que je suis effectivement seul, un peu comme moi à l’instant quand j’ai présumé qu’il n’était pas accompagné.

Je ne vois pas l’intérêt de faire un tour au Lussuria un samedi soir accompagné.

Si j’avais voulu être accompagné je le serais, et puis je ne vais pas juger ceux qui sortent boire un verre le samedi soir en compagnie de leur moitié non plus, mais je trouve ça plus fun de chasser sur le terrain.

Preuve en est…

Bon, les choses sont claires entre nous à présent. Je suis seul, il est seul, voilà qui est établi. Une autre chose plutôt claire à mon avis est qu’on se plaît mutuellement, mon nouvel ami et moi. J’aime jouer à tourner un peu autour des garçons que je rencontre, en revanche je n’aime pas tourner autour des pots si vous voyez ce que je veux dire, alors je propose d’offrir un verre à ma charmante compagnie de la soirée sans m'encombrer de politesses superflues.

"Je ne dis jamais non, à un bel homme."

Encore une fois, l’homme me suit dans mon élan. Il m’adresse un clin d'œil et je comprend qu’il est sûrement un peu comme moi puisqu’il n’a pas l’air choqué que je ne passe pas par trente-six chemins et que j’aille un peu à l’essentiel. Encore que ceux qui me connaissent bien pourraient dire que je suis très calme pour le moment. Je peux être bien plus franc et rentre-dedans quand je le veux. Là, je suis juste dans une humeur un rien plus subtile.

Après avoir commandé nos verres, je donne mon nom à l’homme assis avec moi et demande à connaître son identité.

"Moi c'est Sam."

Il répond simplement. Je me demande un instant si c’est un diminutif ou son nom. En tout cas, il est court et simple à retenir. Ça n’a rien de Prachaya Sanguandikul. Pas que grand monde ne m'aie jamais appelé ainsi… Il n’y avait que mon précepteur ou mes parents quand ils étaient en colère et ça fait belle lurette.

Sam. C’est simple. J’aime bien. Très enchanté.

Mon sourire est bien plus lumineux que celui de Sam mais j’imagine qu’il n’y a pas de problème à ce qu’on soit un peu décalé l’un par rapport à l’autre. Ça n’empêche pas qu’il soit attirant à mes yeux.

Pour ce qui est du “enchanté”, c’est pour répondre de la même façon qu’il l’a fait après que je me sois présenté. Franchement, il y a une partie de lui qui hurle qu’il n’a clairement pas l’âge que son physique laisse voir. Mon instinct me l’a chuchoté très rapidement mais je suis sûr que j’aurais capté les subtilités même sans ça. C’est presque s’il s’exprime mieux que ma puérilité et moi.

"Tu es un habitué du Lussuria ? C'est la première fois que j'y viens. L'ambiance est plutôt sympa. Je ne rappelle pas que cet établissement existait déjà quand j'ai quitté l'Angleterre."

J’ai un soupir rêveur. Ah, le Lussuria… Le lieu magique de Londres ! Enfin, pas réellement le lieu. Il n’y pas un seul lieu magique à Londres. Je n’ai trouvé aucune ville où il n’y ait qu'un unique lieu magique mais c’est sûrement du fait que je m'extasie facilement sur toute nouvelle chose divertissante que je découvre. Toujours est-il que le Lussuria est un lieu que j’estime pour les choses qui peuvent s’y dérouler.

Ce soir, par exemple…

Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis un “habitué”. Je me suis habitué au lieu moi, c’est certain. Mais le lieu s’est-il habitué à moi, lui ? C’est à voir.

Certes, j’extrapole quand je pourrais répondre d’un mot clair et net. Je parle parce que j’aime parler, y a-t-il un souci à cela ? S’il y en a un alors il n’est pas mien et que ceux qui ont un souci avec le fait que j’aime bavarder aillent voir ailleurs si un Shay muet s’y trouve.

Et puisque j’aime parler j’imagine qu’il n’y a aucun mal à poser des questions sur ce fameux Sam, n’est-ce pas ? Certes, je ne tiens pas à connaître toute son histoire, sa date d’anniversaire et sa musique favorite mais il n’y a pas que le sexe dans la vie qui m’intéresse. C’est un énorme centre d’intérêt, je ne le nie pas, mais pas le seul. Discuter, j’aime beaucoup aussi. Je l’ai déjà dit ? Je le répéterai sûrement.

Comme ça tu as quitté l’Angleterre ?

Mon sourcil se lève. De ce que j’ai compris, Sam est parti pendant un moment et sûrement il y a un moment d’ici. Mais son retour est-il aussi récent que le mien ? Ce serait marrant, tiens.

"J'avais presque oublié l'odeur de la pluie."

Je ris alors que Sam affirme avec une pointe d’ironie avant d’amener mon verre à mes lèvres. J’en conclus que son retour en Angleterre est plus ou moins récent quand même, en tout cas il confirme qu’il est bien parti à un moment de l’histoire.

J’adore l’odeur de la pluie…

Je fredonne doucement, me parlant à moi-même sans trop me soucier de le faire à haute voix tout en me disant que ce serait quand même dommage de l’oublier. L’odeur de la pluie, j’entends. Je sais que Sam n’est pas sérieux, hein, mais ça m’y a fait penser…

Tu sais, je reviens d’un long voyage, moi aussi.

Je me tourne à nouveau vers mon interlocuteur après avoir gardé la tête dans les nuages quelques secondes à peine. Un long voyage… C’est dire ! Je me suis certes installé officiellement à Pattaya mais outre la période de déprime j’ai énormément voyagé ! Tant et si bien que j’en ai perdu l’accent thaïlandais. Enfin, pas réellement. J’ai toujours une touche de ce dernier qui est discernable quand je m’exprime mais il est loin d’être aussi fort qu’il le devrait être. Quand on fait le tour du monde, on apprend à s’adapter aux accents. Et puis j’ai vécu à Londres avec une pure anglaise fût un temps, je ne suis pas étranger à l’accent Britannique, loin de là.

Je suis sûrement bien parti pour me poser ici un moment, mais c’était l’une des choses les plus belles que j’ai faite de ma vie.

J’ai adoré voyager, voilà. Je crois que ça se sait. D’ailleurs je crois même que ça se sent. J’ai les yeux qui pétillent et un sourire presque niais aux lèvres alors que mon regard monte au ciel. Ah… Je pourrais presque repartir faire un tour !

Dis-moi que tu as profité lorsque tu as quitté l’Angleterre !

Je m’exclame en approchant un peu de Sam inconsciemment. Oui, oui, je n’oublie pas qu’il est à croquer — j’ai les yeux plongés dans les siens je vous ferais dire, c’est difficile à oublier — , mais le voyage ? C’est captivant.

À moins que tu n’aies pas tant apprécié le voyage, auquel cas je t’assure que je saurais me montrer compréhensif et que j’accepterais même peut-être quand même de flirter avec toi.

Je plaisante, de toute évidence. Pas sur le fait que je me montrerai compréhensif — surtout parce qu’il n’y a pas de raison de l’être. Ou surtout de ne pas l’être. Donc pas de raison de spécifier que je le serais. Par là je laisse juste passer le message que, au fond, qu’il aime ou non voyager ne joue pas dans l’attirance que j’ai à son égard. J’ai connu des personnes qui se seraient lancées dans un discours interminable pour convaincre leur interlocuteur d’aimer ce qu'elles aiment mais je ne suis pas de ceux-là. Sam peut très bien me balancer qu’il s’en branle allègrement des voyages et qu’il préfère que je ferme ma gueule et qu’on aille s’envoyer en l’air que je le suivrais le sourire aux lèvres. Ce serait marrant, tiens !

KoalaVolant

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shin'ichi & théodore
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Mary Jane’s Last Dance


| Samedi 22 Décembre 2001 |

"Je suis trop transparent. Tu n'as même pas eut une once d'hésitation. Je crois que je vais devoir me remettre en question."

Je claque la langue, amusé. Bon, pour l’absence d’hésitations il y a le fait que le garçon n’est pas très subtil (je sais que c’est volontaire) mais il y a aussi ma confiance en moi. Quelqu’un de peu confiance ou qui douterait de lui-même douterait, de surcroît, du fait qu’on puisse flirter avec lui. Pour ma part je n’ai pas un égo surdimensionné mais je ne suis pas du tout complexé alors la possibilité qu’on me drague est au même niveau que celle qu’on m’aborde simplement pour se foutre de ma gueule. À savoir… Et bien, c’est plausible quoi.

Bon, du coup, s’il me drague et que c’est acté… Je me contente de hausser les épaules et d’accepter son invitation. Je n’ai rien à perdre, tout à gagner.

"Tout ce que tu voudras, chaton."

Chaton ?

Je lève un sourcil, intrigué par le surnom. L’expression de surprise ne reste pourtant qu’une petite seconde sur mon visage avant de disparaître et de laisser place à ma neutralité habituelle, sublimée d’un léger sourire aux lèvres. Chaton, alors. Soit. J’aime beaucoup les chats, alors je ne vais pas me plaindre du surnom. Je ne m’y attendais pas, c’est tout. En plus si c’est pour affirmer qu’on va faire tout comme je le souhaite, je ne peux que m’en réjouir.

"Tu es étranger n'est ce pas ? Tu as un fort accent."

Je commence à suivre le pas du garçon et celui-ci se met à parler à nouveau.

Alors, je suis trop transparent aussi…

Je reprends ses mots sur un ton un peu joueur et très subtilement hésitant, juste parce que je ne suis pas sûr à 100% d’avoir employé le bon terme mais je pense que c’est le cas. En plus je pense l’avoir bien prononcé. Enfin, il y a l’accent, hein, dont on parle justement… Mais je crois avoir mis les consonnes au bon endroit.

En tout cas, inutile d’applaudir Monsieur. Le fait que je sois étranger pourrait sauter aux yeux du premier imbécile venu. Après, ça n’est pas pour autant que je vais le prendre mal ou de haut. Je préfère faire comme je viens de le faire : m’en jouer un peu.

"Laisse moi deviner, mmh."

Le garçon se tourne d’un mouvement vif vers moi. Je continue à avancer en le laissant marcher à côté de moi et m’analyser comme il le souhaite. Ce sourire légèrement amusé ne quitte pas mes lèvres et j’attends avec patience qu’il tente le coup. Il pourrait viser juste ou alors se louper totalement et la probabilité qu’il soit con comme un balais m’amuse alors je veux bien le laisser jouer à “devine d’où vient le monsieur bridé” si ça lui fait plaisir.

"Ah je sais peut-être japonnais ? Je ne sais pas pourquoi, mais ton accent me rappelle le Japon. J'y suis déjà allé, il y a quelques années."
Touché.

Mon sourire subtile subtilement et je le félicite d’un acquiescement. Je ne pense pas que deviner soit vraiment bien difficile mais le peu de temps passé en Angleterre m’a fait comprendre que les étrangers à l’Asie ont bien de mal à différencier chinois, japonais et coréen. Et je ne cite que ces trois-là parce que je n’ai jamais entendu qui-que-ce soit me demander si j’étais thaïlandais, vietnamien, encore moins indien et j’en passe.

Je ne relève pas particulièrement sa précision sur le fait qu’il aie voyagé au Japon parce que je n’ai rien à en dire. J’ai entendu et je le retiens mais je ne vois pas ce que je peux dire de pertinent à ce sujet. “Cool”, c'est sûrement bien naze et puis je ne m’intéresse pas sincèrement à ce qu’il en a pensé alors je ne vais pas faire semblant en posant la question. Puis je ne vais pas non plus commencer à m’extasier en citant les 7 merveilles de mon pays parce que, franchement, je ne suis pas raide dingue de ce dernier. J’ai rien contre, mais je suis né là-bas alors je ne trouve rien de fou au Japon. Pas comme un touriste, quoi.

"Quel est ton prénom d'ailleurs ? Moi c'est Sam."

Sam.
Super. J’aime bien. C’est très court, simple, bref je vais sûrement réussir à retenir ce prénom-là. Bon il va falloir s’attendre à ce que ça sorte plutôt comme Samu ou Samo de ma part mais ça c’est que mon accent, pas une erreur sur la personne.

Sasaki.

Il me faut un instant pour remarquer mon erreur. Oui, non, alors - au Japon on s’appelle bien plus fréquemment par notre nom de famille à moins d’être particulièrement proche de la personne à qui on s’adresse. Ici c’est pas vraiment la même chose et il va falloir que je m’y fasse, sérieusement. Petite pensée aux quelques anglais qui se souviendront de moi comme un coup d’un soir asiat’ qui s’appelait “Sasaki”.

Enfin. Shin’ichi.

Je corrige dès que je comprend mon erreur avant d’essayer d’expliquer brièvement d’où vient la confusion. Genre “j’ai pas plusieurs identités avec lesquelles je jongle dépendant de la personne, promis.”

Sasaki c’est— le nom… Le nom d’après.

Parce que “nom de famille” m’échappe, je fais quelques gestes pour essayer de mimer quelque chose qui vient derrière une autre mais j’abandonne assez vite. À ce niveau-là, soit il a comprit soit j’arriverai pas à être plus clair donc ça ne sert à rien de se faire du mal.

Enfin bref. Shin’ichi.

Je conclus. S’il m'appelle Sasaki, je ne vais pas non plus en faire un foin — surtout que du coup j’ai l’habitude qu’on m’appelle comme ça —, mais si je ne me corrige pas je ne vais jamais apprendre. Et puis, en réalité, ça m’arrange franchement de vivre quelque part où les gens m’appellent “Shin’ichi”. C’est pas dingue, c’est un peu le nom basique à donner à son premier enfant quand on est pas inspiré, genre c’est comme si un parent anglais appelait son gosse “First” un peu, mais ça reste le prénom que ma mère m’a choisi et c’est mille fois mieux que d’être appelé par le nom que porte mon père.

"N'hésite pas à me dire si je parle trop vite, ou si tu ne comprends pas quelque chose. Je sais à quel point parler dans une autre langue que sa langue de naissance est parfois compliqué."

Sam et moi entrons dans une sorte d’auberge et je balaie rapidement l’endroit du regard en l’écoutant me parler. C’est sympa ce qu’il propose mais jusque-là je pense que je gère, et puis il faut bien apprendre d’une manière ou d’une autre, non ? Je suppose que si l'éducation longue, patiente et détaillée de l’école n’a jamais été très efficace sur moi, sûrement la méthode de plonger la tête la première dans l’eau puis de se débrouiller sera plus concluante.

Merci, ça va.

Si mon visage est assez fermé et ma phrase très concise et sèche c’est parce que l’odeur de la nourriture m’est parvenue et que, là, je ne suis plus qu’à moitié concentré sur ce que Sam raconte. Mon estomac et ma tête me hurlent “MANGER” et c’est difficile de les ignorer.

Je te dis si j’arrive pas, mais je devine souvent.

Ça ne m’empêche pas de lancer un rapide sourire à Sam pour lui assurer que je me débrouille à ma façon mais que je ne ferais pas le fier et que je hurlerai à l’aide à la seconde où son flot de paroles dépassera les capacités de ma compréhension.

C’est à cet instant où mon traître de ventre décide de laisser entendre qu’il a la dalle en gargouillant un peu. Je baisse les yeux pour le regarder un instant comme pour décider de la réaction à avoir avant de souffler du nez, un sourire amusé aux lèvres.

J’ai faim.

Pourquoi rougir de la situation ? J’ai faim, c’est tout. Et puis Sam a déjà deviné que je ne roulais pas sur l’or alors ça ne devrait pas le choquer. Puis il m’a déjà promit un verre alors je ne m’inquiète pas trop.

Je suis d’ailleurs le garçon alors que l’on va s’installer afin de commander ledit verre. Je ne demande pas particulièrement quelque chose avec, pas à moins que Sam me le propose, parce que c’est lui qui va payer et que, au pire, je saurais trouver à grailler plus tard. Je ne crève pas non plus, là.

Alors, tu as promis le verre… J’ai promis mon histoire.

Sam avait dit qu’il voulait écouter mon histoire autour d’un verre, initialement. Chose promise, chose due ! Il me l’a offert, ce fameux verre, alors il ne me reste plus qu’à parler.

C’est pas ouf.

Je préviens d’abord parce que, c’est vrai, mon histoire n’est pas dingue. Si c’était mon genre et que j’avais le vocabulaire pour j’aurais pu commencer à raconter tout de ma vie depuis ma naissance à mon arrivée en Angleterre mais…Je n’ai ni la capacité ni l’envie de m’étendre autant sur des détails inutiles. Du coup, il ne reste pas grand chose à raconter de bien intéressant. Rien, même, je pourrais dire, mais puisque Sam voulait savoir…

Au Japon, j’ai ma mère et mon oncle et je m’ennuie un peu, alors je me dis que je dois partir.

Ah, la conjugaison. Quand ça veut pas… Hélas, il en faut plus pour me décourager et je continue mon très court récit sans me défaire ou même buter sur mon incapacité à m’exprimer d’un anglais correct. Pourquoi faire ?

Il y a un garçon ici qui a une histoire que je sais et pas lui, alors je me dis que, si je viens, je peux voir le garçon, peut-être, et raconter l’histoire.

J’ajoute ce détail au récit juste pour l’allonger un peu. Histoire de donner un peu plus de matière que “je me faisais chier donc je suis venu en Angleterre.”. Je fais un effort, voyez-vous ! Toujours, pour peu qu’on me paye un truc à me mettre dans le gosier.

J’ai pas vu le garçon encore. Mais ici c’est pas la maison, alors je marche beaucoup et je vois des gens et je m’ennuie pas.

Survivre, ça ne laisse pas le temps de s’ennuyer, quoi.

Tu vois. Comme toi, aujourd’hui.

C’est une suite au “je vois des gens”. Ben des gens comme Sam, quoi… Aujourd’hui. Tout comme j’ai dis. Finalement je crois que même avec toutes les fautes que j'ai dû faire j'ai été pas mal clair et je n'en suis pas peu fier. D'habitude quand je me lance dans un long récit j'ai beaucoup de mal. Il faut croire que le fait de vivre directement en Angleterre me réussit bien de ce côté-là, n'est-il pas ?

C’est tout.

Je conclus mon récit là-dessus après avoir semblé chercher dans mon esprit si j’avais autre chose à raconter. J’espère que Sam ne s’attendait pas à quoi-que-ce soit de trop dingue. Après, je l’ai prévenu que c’était pas fou— et rien ne l’empêche de continuer à poser des questions. Il fait ça bien, parler puis poser des questions. J’aime les gens qui font ça. Ça me facilite grandement la tâche.

© Laueee


ϟ ϟ ϟ

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[ Strip Club ]




| Jeudi 7 Mars 2002 |

"Une bonne nouvelle, avec tout ce grabuge. Ca devient un peu tendu."

Je ne sais toujours pas à qui je m’adresse mais, à ce moment-là, la conversation n’est pas trop étrange pour que je me méfie. Après les récents évènements il est naturel qu’une cliente vienne me demander mon opinion et si je m’en sors, en tant que directrice du 7e Ciel comme en tant que Scott. Il est encore plus naturel que l’on me réponde que le fait que tout roule soit une bonne nouvelle. J’y répond en acquiesçant, le sourire aux lèvres.

Ça n’est qu’un peu plus tard que ma chère cliente ne dévoile son identité et, alors, je m’exclame en la complimentant sur son apparence. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir de rire de ma réaction, je devais sembler bien cruche, à l’instant, à ne pas remettre le visage de la personne qui s’adressait à moi. Pour ma défense je n’ai jamais vu Sam Phelps porter ces traits. Sincèrement, je ne peux pas dire que ce que je vois me déplait. D’où mon compliment à son égard…

"Tu as le don pour mettre tes clients à l'aise. Si je peux me permettre tu l'es tout autant."

Je balaie l’air d’un mouvement de main en roulant des yeux, un sourire très lumineux aux lèvres alors que Sam m’adresse un clin d'œil, très fidèle à elle-même. Les compliments me vont toujours droit au coeur et je ne suis pas douée pour  le cacher. Je ne dis pas que je tente actuellement de dissimuler ma joie, cela dit.

Tes flatteries te mèneront loin, Sam. Tu peux continuer.

Je ris avec légèreté pour contraster avec ce que je devrais sûrement dire dans cette situation à savoir l’exact contraire : “Enfin, Sam, tes flatteries ne te mèneront nulle part ! Cesse !”. À quoi bon ? Je raffole des flatteries. Surtout de ma cliente favorite~ ! Et cette dernière doit être très au courant.

Curieuse, j’en viens à demander à Sam si elle est accompagnée, que ce soit d’un.e ami.e ou d’un.e hôte.sse et cette dernière me répond assez rapidement.

"Non je suis venue seule. Bien que je ne pense pas le rester bien longtemps."

Sam éclate de rire et je ne peux m’empêcher de rire avec elle. Si elle est l’une de mes favorites c’est bien aussi parce qu’elle utilise les services offerts par mon bar comme j’aime qu’on le fasse. Les clients qui paient sont toujours bien vus par la patronne.

Et bien n’hésite pas, il y a des jolies bouilles qui travaillent ce soir…

Je fredonne en espérant achever de convaincre Sam de payer les services d’un.e hôte.sse. Et puis je ne ment pas ! Il y a toujours des jolies bouilles en rayon. Je ne choisis pas mes employés à l’aveuglette, encore moins ceux qui sont en vitrines ! Prenez mon meilleur ami, Shay. Regardez-moi ce bout d’homme et osez me dire que vous ne craquez pas !

Comme j’ai du temps devant moi, je propose à Sam de lui offrir un verre et de faire un brin de causette. Après tout, elle aura tout le loisir de se payer de la compagnie plus tard… Et quand bien même ça ne serait pas ce soir, je sais avec certitude que Sam reviendra.

"Avec plaisir. Je me suis toujours demandée..."

Ravie, j’emmène ma cliente jusqu’au bar et j’interpelle le barman lui commander des boissons. Celui-ci acquiesce poliment et m’appelle “Mademoiselle Artémis” comme le font tous mes employés bien éduqués, chose que j’adore, avant de filer s’occuper de la commande. Je l’observe un peu faire ses tours avec ses verres — vous savez les tours dont les barmans ont le secret qui hypnotisent leurs clients —, ce avant de me tourner vers Sam quand elle reprend la parole.

"Comment tu t'es retrouvée à la tête d'une telle affaire ? Ce type de bar est plus souvent tenu par des hommes. Je dois avouer que j'admire un peu que cela ait été réalisé par une femme pour une fois. Et en plus tu fais un travail formidable. J'adore vraiment cet endroit."

Fière, je repousse mes cheveux par-dessus mon épaule pour les laisser tomber le long de mon dos et me redresse sur mon siège de bar, la tête haute. J’ai conscience que les bars à hôtes.ses sont souvent tenus par des hommes forts et fiers et je ne suis pas peu ravie de les écraser sous mes escarpins à talons aiguilles. Pour une fois, c’est moi la plus forte.

Figure-toi que je cherchais quelque chose à faire qui puisse donner du sens à mes journées… Et puis, à force de me renseigner et de réfléchir, je suis tombée amoureuse de ce concept venu tout droit du Japon. Certes, il m’a fallu emprunter à mes parents au commencement et il a été nécessaire d’établir un plan complexe afin d’assurer que ce lieu attirerait la clientèle, serait à l'abri des catastrophes telles que les récents attentats et qu’il serait comme je l’imaginais… Mais aujourd’hui je suis fière d’avoir entièrement remboursé mes parents et d’être à la tête du 7e Ciel.

Je récite comme si je travaillais ce texte depuis toujours, et pourtant les mots me viennent naturellement. Parler du 7e Ciel est comme parler d’un être que j’aurais mit au monde : ce bar c’est mon bébé et je n’ai pas besoin de répéter ou de faire semblant d’en être fière. C’est mon plus grand accomplissement dans cette vie et sûrement ce qui gravera dans les esprits le nom de “Alice Artémis Lucinda Scott”. Parce qu’être une Scott assure la popularité mais en tant que membre de la famille, pas forcément en tant qu’individu. Et ça, c’est différent pour moi depuis la naissance du 7e Ciel. Mes frères ont su marquer les esprits… Pourquoi pas moi ?

En tout cas je suis ravie de constater que l’on apprécie mon dur labeur.

J’affirme toute souriante alors que mon barman nous glisse nos verres. Je tiens le miens entre mes doigts mais n’y boit pas immédiatement, prête à ajouter un commentaire à l’attention de ma cliente.

Et tu sais que j’adore croiser ta bouille dans les parages, mon chou ! Tu es la bienvenue quand cela te chante !

Je gratifie Sam d’un clin d'œil complice. Je pense ce que je dis : j’aime énormément voir ma favorite profiter de l’ambiance.

Levons un verre en l’honneur du 7e Ciel. Tu veux, mon chou ?

Je lève mon propre verre à hauteur de visage, un sourire plus doux mais tout aussi ravi sur le visage, prête à trinquer à ma réussite, certes, mais également au bonheur que je vois sur les visages présents aujourd’hui. Dire que, ça, c’est mon œuvre… !
KoalaVolant

ϟ ϟ ϟ

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♡ — curvy hips, red lips, and a dangerous pair of eyes...

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Je suis un hédoniste, ma vie ne doit être destinée qu'à mon bon plaisir. Je me doute que c'est une chose bien abstraite pour la plupart des gens. Mais pour moi, c'est la vie des autres qui est incompréhensible ! 




I'm like evil, I get under your skin
16.03.2001

Je m'installe donc près de ma cible du soir. J'ai vraiment une certaine facilité à trouver des partenaires. Sans doute parce que je suis d'un abord facile, sociable. Bien que pour la plupart cette attitude est composée pour arriver à mon but et non par réelle envie de sociabiliser. J'aime bien me donner en spectacle et avoir un public voilà tout l'intérêt de ce genre de jeu. "Je ne vois pas l’intérêt de faire un tour au Lussuria un samedi soir accompagné." Je souris, il marque un point. Même si il est évident qu'il y a malgré tout quelques couples ici. Et je serais tout à fait capable de me glisser ici avec un partenaire sans en éprouver la moindre gêne.

"Tout dépend de ce qu'on recherche..." Je ricane un peu en faisant tournoyer mon verre avant d'en boire une gorgée. Je ne m'épanche pas plus sur le sujet. Je suis un débauché pour la morale puritaine d'Angleterre. Et sans doute pas que pour ce pays, après tout avoir plusieurs partenaires en même temps n'est pas vraiment quelque chose d'exceptionnel pour quelqu'un comme moi.

"Sam. C’est simple. J’aime bien. Très enchanté." Je souris une nouvelle fois. Tu m'étonnes que cela soit court, je reste paresseux sur de nombreux sujets. Et me trouver un autre prénom était ennuyeux. J'ai choisi volontairement quelque chose de court qui puisse être utilisé peu importe le genre sous lequel je me présente. J'y ai sans doute un peu réfléchi, mais pas de là à perdre du temps inutilement sur le sujet. J'aime aller droit au but à moins que tourner autour du pot me soit favorable, que cela soit pour mon amusement personnel, ou manipuler la vérité.

"Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis un “habitué”. Je me suis habitué au lieu moi, c’est certain. Mais le lieu s’est-il habitué à moi, lui ? C’est à voir." Je ris, un drôle d'oiseau. Il aime sans doute bavarder pour partir dans ce genre de divagation. Je suis assez doué moi-même. Après tout, j'aime m'entendre parler et je suis assez narcissique. Je ne suis pas certain que cela soi le cas pour mon compagnon de jeu... Mais je devine qu'il aime réellement bavarder. Je n'ai pas à faire d'efforts particuliers dans cette conversation après tout. "Comme ça tu as quitté l’Angleterre ?" Je souris dans ma barbe inexistante. Je me tourne vers lui amusé, je n'ai pas vraiment besoin de mentir à ce sujet. Je suis sûr qu'il est conscient qu'on est de la même espèce et que je suis plus âgé que je ne le parais.

"En effet, il y a quelques années maintenant. Je reviens au bercail désormais. Mais je dois reconnaitre que l'Angleterre a changé. Plus que je ne l'aurais imaginé tout en restant la même." Je fais remarquer pensivement. Après tout quand je suis parti c'était le bordel. Ceci dit, si je me fie aux rumeurs que j'ai pu glaner. Ce n'est pas aussi tranquille que cela... J'ai un hâte de voir ce qu'il va se passer, peut-être que je pourrais participer au chaos cette fois ? En tant qu'esprit libre évidemment. "Je suis étonné que de telles structures comme le Lussuria ait vu le jour. Je n'avais pas gardé un souvenir aussi libéré de mon pays." J'éclate de rire. Clairement ce n'est pas quelque chose que j'aurais pu imaginer à l'époque. Cela en dévoile sans doute un peu plus sur mon âge approximatif réel. Mais je ne m'en soucie pas vraiment. Je ne pense pas avoir besoin de cacher quelque chose d'aussi évident à quelqu'un de mon espèce.

Je me perds un peu dans mes pensées. Est ce que j'en ai profité ? Et bien, je ne peux pas dire que ce n'est pas le cas. Pas à la manière d'un touriste évidemment. Mais j'ai aimé voyager malgré tout, que je sois en affaire ou non c'était toujours assez amusant d'avoir de nouveaux sujets d'études, de divertissements...

"À moins que tu n’aies pas tant apprécié le voyage, auquel cas je t’assure que je saurais me montrer compréhensif et que j’accepterais même peut-être quand même de flirter avec toi." Je ne peux empêcher un léger rire de m'échapper. Je n'éprouve aucune difficulté particulière à dire la vérité dans tout les cas. Enfin pas dans cette situation. Dans une autre peut-être, mais là n'est pas un sujet qui vaille la peine de mentir.

"Et bien, je suppose qu'on peut dire que j'ai su profiter de chaque pays que j'ai pu visiter. A ma manière. Ce n'était peut-être pas de manière touristique, mais j'y ai passé d'agréables moments à n'en pas douter. C'était assez amusant de me confronter à une culture parfois très différente de celle de l'Angleterre." J'hausse les épaules avec une nonchalance certaine, un sourire pour autant bien présent. Je pense qu'on peut dire que j'en ai profité à ma manière. Certainement, sinon je n'aurais pas continué à voyager. Indépendamment de mes affaires louches bien entendu.

"J'ai un esprit curieux donc il me serait difficile de ne pas avoir apprécié chacun de mes voyages. Quels pays as-tu eu l'occasion de visiter ?" Je questionne plutôt curieux, on a peut-être bien eut l'occasion de voyager dans les mêmes. Bien que je doute que nous fréquentions les mêmes endroits. Après tout, il n'y a qu'en Angleterre et aux Etats Unis que j'ai réellement utiliser mon apparence de naissance. J'ai pris tellement d'identité au cours de mes différents voyages... Quand on aime jouer un rôle autant que moi, c'est une aubaine d'être métamorphomage.

"Pour ma part j'ai été aux Etats-Unis, en Afrique j'ai visité plusieurs pays là bas et je crains ne pas avoir retenu les noms... Je suis assez mauvais en géographie." Je pouffe de rire, ce n'est évidement pas l'entière vérité. Mais il y a quand même un part de vrai, à avoir autant bougé, c'est difficile pour moi de donner une liste exhaustive. Et ce n'est pas non plus dans mon intérêt qu'on comprenne que j'ai plus que mon âge. Bien que je suis certain que Shay l'ai compris, mais c'est un vampire lui aussi. Donc je ne m'en inquiètes pas vraiment. Il y a une sorte de camaraderie entre personnes de la même espèce. Nous avons une relation au temps très différentes des mortels. "J'ai eut l'occasion de faire pas mal de pays d'Europe et d'Asie. J'ai particulièrement apprécié le Japon et l'Italie d'ailleurs." Cela n'a aucun rapport avec le fait que ce sont des pays corrompus. Aucun, vraiment.

"Un autre verre ?" Je demande alors que je vide le mien d'un trait. J'attends une réponse avant de faire signe pour qu'on nous serve une nouvelle fois. J'observe attentivement l'homme en face de moi. Il est vraiment mon genre ça ne fait aucun doute et en observateur averti je ne peux pas louper qu'il s'amuse beaucoup de la situation. Et ça ne me déplait pas, je suis un joueur après tout. Pour le moment je m'amuse suffisamment à flirter mais je sais que ma patience s'amenuise. On pourrait dire que le sexe est une addiction dans mon cas. Après tout, c'est en partie ce qui m'a mené à devenir un vampire...






22.12.2001

J'aime bien quand ma proie sait ce qu'elle vaut. Même-si je peux apprécier quelqu'un qui est un peu plus sur la réserve. Cela n'en fait pas mes proies de prédilection, trop d'emmerdement. Ce type de personne à tendance à vite s'attacher et à devenir un fardeau. Bien qu'elle reste plus facile à manipuler, cela devient assez vite désagréable de les gérer. Au moins avec le type de profil comme le jeune asiatique je n'ai pas à me soucier de la fin que prendra cette relation. Le postulat de départ est clair et sera respecté.

Un sourire amusé traverse mon visage quand je vois sa réaction au surnom dont je l'affuble. L'être humain est une espèce amusante, je m'amuse particulièrement à lire les expressions de mes anciens compatriotes. Peut-être parce que la plupart des émotions qui les traversent me resteront à jamais nébuleuses... Non pas que je m'en soucie vraiment, j'aime juste pouvoir les étudier. C'était déjà le cas quand j'étais humain d'ailleurs. Si ces gens pouvaient lire ce qu'il me passe réellement par la tête, je doute qu'ils soient aussi sympathique à mon égard.  

"Alors, je suis trop transparent aussi…" Un sourire fugace me traverse. Sans doute a t'il raison, je ne vais pas le contredire. Beaucoup de choses sont évidentes pour moi, mais sans doute le serait-il moins pour un œil moins exercé. Je remarque assez rapidement au delà du fait que son anglais n'est pas parfait, il ne semble pas être bavard. Non pas que cela me gêne plus que cela, je suis tout à fait capable de faire des monologues. Je suis un peu narcissique et j'aime parler. Jouer avec mon public, peu importe qui il est.

"Sasaki." Il se reprend presque immédiatement. Je comprends donc rapidement où il veut en venir même si il n'utilise pas les bons termes. "Nom de famille, c'est le mot qui t'échappe. Shin'ichi donc." J'hoche la tête pour moi même, je connais un peu le Japon et je sais comment les japonnais s'adresse les uns aux autres. C'était d'ailleurs difficile de me défaire de mes habitudes occidentales là bas. Bien que j'ai apprécié mon temps là bas, un pays gouverné par des mafieux d'un ordre tout à fait fascinant. Ils n'utilisaient pas ce terme mais en substance cela reste la même chose. On arrive à l'auberge et on s'installe rapidement.

"Je te dis si j’arrive pas, mais je devine souvent." Il est débrouillard, je peux le dire. Il y a des choses qu'on peut deviner facilement, malgré le barrage de la langue je ne pense pas qu'il puisse être dupé facilement. Son ventre gargouille bruyamment. En tout cas, pour moi c'est bruyant. Je pouffe de rire quand il avoue avoir faim. "Alors, tu as promis le verre… J’ai promis mon histoire." On s'installe à une table, je m'assoie à califourchon sur ma chaise. Je sens plusieurs regard dans mon dos. Je me fiche pas mal qu'on m'observe, je m'en amuse plutôt.

"Je vois. Commande ce que tu veux. Que se soit à boire ou à manger, hors de question que tu fasses un malaise en ma présence." Je fais la moue, surjouant un peu l'embarras. En réalité, je n'en ai rien à foutre. Je ne suis pas un bon samaritain, je ne fais pas la charité son visage me plais juste. Il n'y a pas d'altruisme dans mon geste, je ne le dis pas bien sûr. Qu'il croit ce qu'il veut, si ça peut le mettre dans de bonnes dispositions envers moi. Mes intentions étaient plus qu'évidente quand je l'ai abordé de toute façon. Un serveur s'approche de nous et je commande une simple bière. Je n'ai pas envie de faire semblant de manger. Quand tout ce que je sentirais c'est un goût de cendre. C'est peut-être bien la seule chose qui me manque vraiment la nourriture humaine.

On nous sert nos verres en premier tandis que la cuisine lui prépare sans doute ce qu'il a commandé. Je l'écoute donc raconter son histoire. Je suis un peu amusé quand il dit que ce n'est pas ouf. L'argot est souvent ce que les étrangers assimilent le plus vite. C'est amusant. Je me souviens moi même avoir sur insulter en différentes langues assez facilement. Je l'écoute donc patiemment, je comprends le fond du message malgré les erreurs. Je suppose que l'anglais n'est pas évident pour un japonnais. Tout comme l'inverse est vrai. Je me souviens avoir eut du mal au début. Je sais juste parler dans un japonnais très rudimentaire, sans doute bien moins que Shin'ichi parle anglais.

"Tu devais sacrément t'ennuyer alors." Je commente juste. Et bien je ne peux pas lui en vouloir à ce sujet, j'ai quitté ma famille à 12 ans et changé de pays au même âge. Je n'ai pas de leçon à donner, et l'ennui est une chose que je peux comprendre aisément. "Tu étais proche de ce garçon dont tu connais le secret ? Je ne veux pas me mêler de tes affaires, mais est ce que c'est quelque chose qu'il voudrait savoir ? Parfois, les secrets sont mieux si ils restent enterrés à jamais." Il y a quelque chose de très littéral dans ce que je viens de dire. Je suis du genre à enterrer mes secrets, qu'ils soient des êtres vivants ou non d'ailleurs. "Je te demande juste ça parce que si tu n'es pas proche de cette personne, elle risque de ne pas te croire juste parce que tu lui dis les choses." J'hausse les épaules, ce n'est pas la seule raison évidement. Je me demande si c'est par altruisme, ou par simple ennui qu'il veut divulguer ce secret peu importe ce que c'est.

Si c'est pas soucis de l'autre, ma question est tout à fait pertinente. Si c'est juste pour combler son ennui et bien c'est un questionnement inutile. Personnellement, je serais le deuxième genre de personne. Cela ne surprendra nullement. "Honnêtement, je m'en fiche. Mais si tu as fait tout ce chemin pour lui dire. Tu pourrais subir les conséquences de dévoiler ce secret." Je tapote légèrement la table du bout des doigts avant d'attraper ma bière et d'en boire une gorgée. Dans l'intervalle, un plat est déposé devant le jeune homme. "Vous ne souhaitez toujours pas manger monsieur ?" Me demande l'homme. Pour toute réponse, je lui fais un un signe de la main pour qu'il déguerpisse.



07.03.2002

"Tes flatteries te mèneront loin, Sam. Tu peux continuer." J'éclate de rire. C'est vrai que j'ai un don pour la flatterie, mais ce n'est pas une chose difficile à faire. Surtout quand mon interlocutrice a une telle prestance. Autant je peux jouer un rôle, autant ici je n'ai pas besoin de forcer le trait. Bien qu'il soit vrai que brosser mes interlocuteurs dans le sens du poil est un de mes cheval de bataille.

"Et bien n’hésite pas, il y a des jolies bouilles qui travaillent ce soir…" Je souris, il est vrai que l'établissement regorge de beauté. Je suis certain qu'elle prend un soin particulier à les choisir. Et ceux qui ne sont pas hôtes ont d'autres qualités. Bien que dans l'ensemble je n'ai pas vu de mochetés. "Figure-toi que je cherchais quelque chose à faire qui puisse donner du sens à mes journées… Et puis, à force de me renseigner et de réfléchir, je suis tombée amoureuse de ce concept venu tout droit du Japon. Certes, il m’a fallu emprunter à mes parents au commencement et il a été nécessaire d’établir un plan complexe afin d’assurer que ce lieu attirerait la clientèle, serait à l'abri des catastrophes telles que les récents attentats et qu’il serait comme je l’imaginais… Mais aujourd’hui je suis fière d’avoir entièrement remboursé mes parents et d’être à la tête du 7e Ciel." Je l'écoute attentivement clairement amusée par sa fougue à m'expliquer les tenants et aboutissants de son projet.

Elle est le genre de personne que j'apprécie particulièrement. Qui se bat pour obtenir ce qu'elle veut et qui se donne les moyens de l'obtenir. Certains auraient sans doute juste attendu que ça se passe et se serait marié sans avoir rien accompli. Les Scott sont différents. Tous à leur façon ont des ambitions élevés et y consacrent les efforts nécessaires. J'admire sincèrement cette détermination et cette ambition qui manque bien trop souvent à la plupart des gens. "C'est un ravissement de te voir aussi passionnée par ton sujet. Ca te rends vraiment magnifique. Une femme intelligente et belle comme tu l'es ne doit pas manqué de prétendants." Je glisse cela le plus sincèrement du monde, bien qu'il y a une réelle question derrière cette remarque. Je ne pense pas qu'elle sera dupe d'ailleurs, elle reste une Scott.

"Et tu sais que j’adore croiser ta bouille dans les parages, mon chou ! Tu es la bienvenue quand cela te chante !" Je souris devant cette proximité instaurée assez naturellement entre nous. J'ai vraiment une attirance évidente pour elle. J'aime vraiment les gens ambitieux, son physique avantageux n'est pas pour me déplaire non plus évidement. Je ne suis pas hypocrite, je reste un vampire et nous aimons vraiment les belles choses. Et j'aime particulièrement collectionner les beautés de ce monde.

"Voilà qui ravie mes oreilles." Je lève mon verre pour trinquer avec elle. "Au 7ème Ciel et à toi ma chère Artemis. La reine de ce bel endroit." Je lui fais un clin d'œil joueur tout en buvant une gorgée de ma boisson. Peut-être que j'en fais un peu trop, mais j'ai toujours été assez ostentatoire. J'aime le spectacle après tout. On continue à discuter joyeusement un moment quand Shay apparait dans la conversation. Je ne sais pas vraiment comment mais on en est arrivé à parler de son meilleur ami et ce nom a ramené un souvenir à ma mémoire. Une nuit torride...

"Attend Shay... ça me dit vraiment quelque chose. Un asiatique non ? Un corps de rêve et un charme fou." Je marmonne un peu dans ma barbe, notre rencontre remonte à un an, je l'ai déjà entraperçu ici. Mais je n'avais pas réalisé qu'ils étaient amis. Je me mets à rire. "Désolé ma chère, mais le monde est petit. Bien sûr je sais qu'il travaille ici. Mais je ne savais pas que vous étiez amis. On a eut un moment sympa ensemble quand il est revenu en Angleterre. Pas sous cette forme évidemment." Je ricane un peu, je suppose sans mal qu'elle sait pour l'orientation sexuelle de son ami. Je montre ma paire de seins actuelle pour souligner mon propos. Je garde un très bon souvenir de cette nuit là.



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Je suis un homme charmant. Sociopathe à ses heures.

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▸ Samedi 16 Mars 2001

"Tout dépend de ce qu'on recherche..."

Je suis bien d’accord là-dessus. Comme je le pensais quand j’ai dit que je me voyais mal venir au Lussuria un samedi soir en couple, je ne juge pas particulièrement les gens qui le font. Moi c’est pas mon genre mais, qui sait, peut-être que je me retrouverai à cette place un jour. On ne sait jamais de quoi le futur est fait… C’est ce qui rend les choses si fun !

C’est aussi ce que je pense. Mais je crois qu’il est évident que je ne cherche pas ça, ce soir.

Non, non. Je n'ai pas envie de me maquer et de passer mes soirées collé à ma moitié. Peut-être un jour ; je suis sûr que je ferai un petit ami d’enfer. Peut-être, un jour, un mari, même. C’que je serais craquant en mari ! ‘Fin, pour peu que j’épouse quelqu’un que j’aime. Mon mariage avec Euphemia ne comptait pas réellement. À 17 ans j’avais envie de choses très différentes que d’épouser une petite anglaise.

Je continue à discuter avec Sam. On se présente mutuellement, on parle du bar.. Il rit beaucoup, ce qui est bon signe. C’est que ça ne doit pas l’embêter que je sois un moulin à paroles. Après tout, il est toujours libre de se barrer si, finalement, je ne suis pas trop son style. Je m’en remettrais.

En tout cas, jusque-là, les choses se passent bien et on commence même à parler voyage : un sujet qui me plait beaucoup.

"En effet, il y a quelques années maintenant. Je reviens au bercail désormais. Mais je dois reconnaitre que l'Angleterre a changé. Plus que je ne l'aurais imaginé tout en restant la même."

Je hoche la tête en prenant une bonne gorgée de mon verre. Londres a changée, c’est vrai… Mais, de mon point de vue, c’est tout à fait normal. Je suis tout de même parti une vingtaine d’années : le contraire m’aurait étonné. Le monde change et évolue, il ne passerait jamais vingt ans sans que rien ne bouge. C’est impensable. J’ignore combien de temps Sam est parti mais il semble avoir voyagé un certain temps tout de même, vu comme il le raconte.

"Je suis étonné que de telles structures comme le Lussuria ait vu le jour. Je n'avais pas gardé un souvenir aussi libéré de mon pays."

J’éclate de rire en même temps que Sam à ses mots. Il a visé très très juste ! Personnellement, j'ai vécu en Thaïlande jusqu’à mon mariage et, dès que j’ai emménagé à Londres, j’ai été plongé dans le monde des nobles adultes de Sang-Pur, alors je n’évoluait pas dans un contexte très “libéré”. Heureusement, j’ai rencontré des personnes moins coincées que le reste, même ici il y a vingt ans.

Le monde évolue, mon cher. Les mœurs se bousculent…

J’ai appris que le mariage gay a été autorisé dans le monde sorcier que très récemment, en Angleterre. C’est dingue ! Enfin, j’ai envie de dire que c’est déjà fou qu’il soit autorisé. À l'époque, je ne l’aurais jamais imaginé. Comme quoi, les esprits évoluent en bien, parfois.

Revenons-en aux voyages !

"Et bien, je suppose qu'on peut dire que j'ai su profiter de chaque pays que j'ai pu visiter. A ma manière. Ce n'était peut-être pas de manière touristique, mais j'y ai passé d'agréables moments à n'en pas douter. C'était assez amusant de me confronter à une culture parfois très différente de celle de l'Angleterre."

Sam a un sourire assez nonchalant et, pour ma part, je hoche la tête vivement. Je n’aurais pas utilisé de meilleurs termes moi-même, finalement !

Je suis parfaitement d’accord ! Découvrir des cultures différentes, c’est vraiment intéressant.

Déjà que, de base, l’Angleterre ça n’est pas mon berceau maternel. Quand je suis venu vivre ici à 17 ans, s’il y a bien une chose que j’ai adoré, c’est le dépaysement. Découvrir l’endroit, les cultures, les gens… J’en connaissais un rayon en théorie mais j’ai toujours préféré la pratique.

"J'ai un esprit curieux donc il me serait difficile de ne pas avoir apprécié chacun de mes voyages. Quels pays as-tu eu l'occasion de visiter ?"

Oulah.
Je prends un instant pour réfléchir. Citer tous les pays que j’ai visité en 20 ans serait long.

Oh, tu sais, j’ai beaucoup bougé. J’ai essayé de découvrir tous les continents, alors… La liste est longue. Tu as une semaine de libre devant toi ?

Je plaisante, comme quoi il faudrait une semaine entière pour dresser la liste de tous les pays que j’ai visité.

Et toi ? Où es-tu allé ?

Je pose mon coude sur le comptoir et appuie ma joue contre la paume de ma main, regardant Sam avec intérêt. Est-ce qu’il a autant bougé que moi ? Je ne rencontre pas beaucoup de gens dont c’est le cas. Ce serait intéressant.

"Pour ma part j'ai été aux Etats-Unis, en Afrique j'ai visité plusieurs pays là bas et je crains ne pas avoir retenu les noms... Je suis assez mauvais en géographie."

Je siffle alors que Sam rit de bon cœur.

Je ne suis pas non plus un mordu de géographie.

J’en connais un rayon aujourd’hui grâce à mes voyages mais, sans ça, je n’étais pas très doué en la matière. J’ai jamais été fan de géographie alors j’ai vite oublié une partie de ce que je savais, après la mort de mon précepteur.

"J'ai eut l'occasion de faire pas mal de pays d'Europe et d'Asie. J'ai particulièrement apprécié le Japon et l'Italie d'ailleurs."

Le Japon et l’Italie, mh ? Oui, j’ai visité, ça aussi. Je ne dirais pas qu’ils étaient mes pays préférés mais j’ai bien aimé. À y penser, je ne crois pas avoir de liste avec les pays que j’ai préféré visiter…

Quels choix intéressants…

Je fredonne en faisant tourner mon verre vide sur le comptoir.

Mais, si tu veux mon avis, les plus belles choses viennent de Thaïlande~

Mon sourire s’étire sur mon visage et j’adresse un clin d'œil à Sam en fredonnant innocemment. Oh, je ne fais pas réellement l’éloge de la Thaïlande en elle-même. Je dis bien ça parce que je suis une très belle chose et que je viens de là-bas. Un minimum de jugeote suffit à comprendre cela même si je n’ai pas spécifié être Thaïlandais dans la conversation. Je suis sûr que Sam saura faire le lien ; j’ai quand même des traits asiatiques bien prononcés.

"Un autre verre ?"

Ah ! Apparemment, mon nouvel ami ne perd pas le nord. Il sait me parler, cet homme.

Et on dit qu’il n’y a plus de galanterie…

Je prends l’air touché et plonge mon regard dans celui de Sam. Je marque une pause pour laisser le message passer. Rien de plus compliqué que “j’aime te regarder, sache-le”. Je n'oublie pas non plus que je suis en train de flirter entre deux mots. C’est un jeu que je prends plaisir à jouer tout au long de la conversation. C’était ma motivation première en engageant la conversation avec Sam, après tout.  

Je ne refuse jamais un verre que l’on m’offre.

J’accepte finalement et Sam interpelle le barman pour commander de nouveaux verres. C’est lui, à son tour, qui me regarde avec insistance. C’est indéniable, il est très craquant dans son genre. Il est rare que je couche avec des vampires, surtout parce que je ne tombe pas assez sur des vampires gays qui sont prêts à le faire (les vampires ont tendance à être vieux jeu), mais jusque-là l’expérience a toujours été bonne, lorsqu’elle m’a été offerte. Quelque chose me dit que ce n'est pas ce vampire-là qui va me décevoir.

Alors qu’il me regarde, je me penche vers Sam afin d’amener mes lèvres plus proches de ses oreilles.

Continues à me regarder comme ça et je pourrais te dévorer sur ce comptoir, ici et maintenant.

Je lui murmure avant de me redresser, gardant un sourire innocent lorsque le barman nous sert nos verres. Quoi ? Quand une telle pensée me traverse l’esprit, j’aime beaucoup la partager. Ce serait dommage d’être avare dans ce contexte, ne pensez-vous pas ?

Une fois mon verre à mon niveau, je l’attrape et le lève vers Sam. Il y a beaucoup de verres qui sont passés, déjà, sur ce comptoir mais pas un n’a été célébré en bonne et due forme. Il faut corriger ça !

À notre rencontre et aux promesses de cette charmante soirée.

Après avoir trinqué, je porte mon verre à mes lèvres. Mh… Combien de verres encore avant de passer aux choses sérieuses ? L’attente pourrait me faire jubiler.

J’y pense. Tu m’as posé la question mais je ne t’aie pas demandé ; tu es un habitué des bars ?

Je ne demande pas pour le Lussuria en particulier, parce que j’ai l’impression qu’il découvre un peu l’endroit encore. Il m’a l’air du genre à traîner dans les bars très fréquemment, mais on ne doit pas juger un livre par sa couverture, n’est-ce pas ? Et puis cela me mène à une autre question :

C’est ton genre de venir chasser dans ce genre d’endroits ou suis-je un privilégié ?

Je ne crois pas avoir besoin de préciser ce que j’entends par “chasser”, on est quand même en train de flirter tous les deux. Assez pour que le sens de ma question coule de source. Je ricane doucement, aussi, parce que quelque chose me dit que je ne suis pas la première victime des charmes de Sam, loin de là. Qu’importe, dans les deux cas ça me plait. Soit je suis un cas rare, soit j’ai affaire à un homme expérimenté. Je suis gagnant partout, moi. Je sais bien choisir mes “amis”, voyez !

KoalaVolant

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shin'ichi & théodore
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Mary Jane’s Last Dance


| Samedi 22 Décembre 2001 |

"Je vois. Commande ce que tu veux. Que se soit à boire ou à manger, hors de question que tu fasses un malaise en ma présence."

Eh bien, ce qui est certain c’est que je ne vais pas me plaindre ni me faire prier. Si Sam m’invite à manger, je mange. Point final. Déjà en temps normal je ne suis pas du genre à faire le faux gêné ou à faire trop de manières mais alors là j’ai bien trop la dalle pour jouer les personnes embarrassées.

Nos verres arrivent et le temps que mon plat nous parvienne à son tour, je raconte comme je peux et surtout comme je le veux l’histoire de mon arrivée en Angleterre. Sam écoute mon récit, que ça l’intéresse réellement ou non, et finit par conclure par un commentaire que j’ai déjà entendu et que j’entendrais sûrement encore dans le futur :

"Tu devais sacrément t'ennuyer alors."

Je pose le verre que je viens de porter à mes lèvres et hausse les épaules assez nonchalamment. Ouais, j’avoue que c’est gros de se barrer de son pays d’enfance pour un endroit où l’on ne connaît rien ni personne juste par ennui. Mais c’est l’explication la plus simple et juste à cela.

Oui. J’aime pas la routine…

Je hoche finalement la tête et confirme que je ne m’amusais pas beaucoup, au Japon. Ça n'est pas tout à fait exact dans la mesure où j’y avais enfin trouvé un certain équilibre qui rendait la vie agréable… Mais, voilà, il n’y avait plus rien de très stimulant là-bas pour moi. Je n’irais pas dire que j’ai préféré l’instabilité de mon enfance et de mon adolescence mais.. Eh. Le cœur veut ce qu’il veut. Et mon cœur voulait fuir.

"Tu étais proche de ce garçon dont tu connais le secret ? Je ne veux pas me mêler de tes affaires, mais est ce que c'est quelque chose qu'il voudrait savoir ? Parfois, les secrets sont mieux si ils restent enterrés à jamais."

Est-ce que je suis proche de Kohaku Wen ? Absolument pas. Je n’ai jamais connu ce garçon, je n’ai même pas une fois rencontré sa mère — ç’aurait été hilarant, remarque. Ceci dit, techniquement, on est liés. De loin, mais quand même. C’est actuellement le fils adoptif de l’ex-femme de mon père. Ou, à l’époque, le neveu de la femme de mon père.

Famille éloignée.

Je me contente de répondre cela parce que c’est trop compliqué à expliquer et, au fond, est-ce qu’on en a quelque chose à foutre ? Si moi ça n’est pas important à mes yeux, alors je pense bien que Sam s’en branle mais alors royalement.

Pour ce qui est du reste… J’ignore totalement si Kohaku a envie de savoir tout ce que je sais. À sa place, je voudrais. Mais je ne suis pas lui. J’attends de le voir en vrai pour juger de s’il vaut mieux lui parler ou taire les secrets le concernant. Encore faudrait-il que le rencontre…

"Je te demande juste ça parce que si tu n'es pas proche de cette personne, elle risque de ne pas te croire juste parce que tu lui dis les choses."

Je prends une pause pour y réfléchir.

Possible...

Ce qu’il dit à du sens. Si un mec random venait me raconter des parties sombres de ma vie que je ne connais absolument pas, je douterais. C’est la réponse la plus logique face à ce genre de choses, après tout. Je me demande même si Kohaku se doute qu’il y a quelque chose d’étrange dans son histoire. Peut-être que, à ses yeux, tout est parfaitement normal. Auquel cas il ne m’écoutera sûrement pas…

Je veux voir si je lui dis quand je le rencontre.

J’affirme tout simplement. C’est bel et bien mon plan et je pense qu’il est pas si mauvais. De toute manière, je ne cherche même pas vraiment ce Kohaku. Il y a de grandes chances que je ne le rencontre même jamais.

"Honnêtement, je m'en fiche. Mais si tu as fait tout ce chemin pour lui dire. Tu pourrais subir les conséquences de dévoiler ce secret."

Je ris doucement. Il y a méprise, il me semble.

Je suis pas là pour lui.

Et je suis encore moins là pour lui raconter son histoire. J’ai une gueule de hibou à délivrer des messages ? Non, l’histoire de Mao et Kohaku n’a fait que réveiller une sorte d’envie qui dormait au fond de moi jusqu’alors. Ça a aidé à me faire atterrir ici mais ça n’est pas la raison principale de mon voyage.

Je suis là parce que je m’ennuie au Japon.

Je rappelle très simplement à mon interlocuteur alors qu’un serveur me ramène mon plat. L’homme se tourne vers Sam pour s’adresser à lui.

"Vous ne souhaitez toujours pas manger monsieur ?"

Sam ne se fatigue même pas à répondre. Il fait simplement signe au serveur de s’en aller tout en attrapant sa bière. J’observe l’homme s’en aller avant de rouler des yeux.

Mêles-toi de ton cul, non ?

J’aurais pu le dire devant le serveur mais j’ai trop faim pour commencer un débat ou une dispute, ou que sais-je encore. Mais c’est vrai, quoi. Si Sam n’a pas commandé c’est qu’il ne veut pas manger, c’est aussi simple que ça. Certains seront d’avis que c’est le boulot du serveur tout simplement et à cela je répond : rien à secouer. En tout cas moi j’ai la dalle alors j’attaque rapidement mon assiette. Comme toujours, je mange très rapidement et sans faire de manières, un peu comme si on pouvait m’arracher mon assiette à tout moment et qu’il faille que je mange un maximum de son contenu et un minimum de temps.

Merci.

Je glisse tout de même un remerciement entre deux bouchées parce que, à ce qu’on dit, il faut remercier les personnes qui vous offrent quelque chose. Surtout quand c’est à manger et qu’on a la dalle. C’est mérité, quoi. Je suis pas sûr des intentions de Sam, de base il semblait surtout dragueur, mais j’m’en fiche. Qu’importe sa motivation : il m’a offert à graille. Ça n'enlève pas sa valeur au plat.

Et toi ? Ta vie ?

Je sais, c’est très…Vaste, comme question. Disons que j’ai rien à demander en particulier pendant que je termine mon plat alors je préfère poser une question vague qu'être spécifique. En même temps, comme ça, Sam peut choisir comment il interprète la question. Il peut me parler de son boulot, de ce qu’il aime, de ce qu’il aime pas, de sa journée, de sa famille, de son chien… ‘Fin il est libre de s’exprimer ou pas, comme bon lui semble. Et moi, je peux grailler.

© Laueee


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I’m like evil, I get under your skin



[ Strip Club ]




| Jeudi 7 Mars 2002 |

"C'est un ravissement de te voir aussi passionnée par ton sujet. Ca te rends vraiment magnifique. Une femme intelligente et belle comme tu l'es ne doit pas manqué de prétendants."

Je sais que Sam pense ce qu’elle dit. Quand on vient de la famille Scott, on apprend à reconnaître ceux qui parlent juste pour les apparences. Qui flattent. Qui baratinent. Parfois, Sam est de ceux-là, et ça n’est pas grave : je ne suis pas meilleure. Mais cette fois-ci elle est sincère et ça me touche profondément. On parle du projet de ma vie, de ma plus grande ambition et fierté, alors je suis heureuse que Sam pense réellement ses compliments à ce sujet.

Je trouve aussi que la réussite me va bien.

Je souris et jette mes cheveux derrière mon épaule, fière. Il faut dire que Sam n’a pas tort : je suis absolument resplendissante lorsque les choses me réussissent et que je suis de bonne humeur. C’est pour cela que je supporte encore moins la défaite ; ça me fait faire la tête et ça me donne de vilaines rides.

Figure-toi, cela dit, que je ne trouve pas d’homme qui m’aille. La plupart ne sont pas à la hauteur… Stupides, trop vaniteux, macho… Ils me fatiguent, Sam.

Je soupire doucement, l’air toujours hautain. Mes histoires d’amour ont toujours été peu glorieuses. Les dernières que je peux citer sont celles avec Oscar Swan (notre réconciliation est récente mais c’était mal parti), avec Sangwoo Yoon (je pense que s’il me retrouve il va me tuer) et puis avec James Davis (the ex. celui dont on ne prononce pas le nom et qui me met dans tous mes états en un claquement de doigts).

I'm like evil, I get under your skin WWR6Qmr
oscar swan & sangwoo yoon & james davis


Je rencontre bien des hommes avec qui j’ai des relations éphémères, mais rien de réel. Sinon, évidemment que je me fais draguer mais, comme je viens de le dire à Sam, la plupart de mes prétendants n’en valent pas le coup.

Comme je n’ai pas trop envie de parler de mes amours, je saute sur un sujet plus plaisant : la présence de Sam ici ! Je m’exclame que je suis ravie de l’avoir ici et je lui rappelle qu’elle est la bienvenue quand elle le souhaite, quand bien même elle doit le savoir. Sam me sourit joyeusement en retour.

"Voilà qui ravie mes oreilles."

Je suis tellement de bonne humeur que je propose de trinquer au nom du bar avec ma chère compagnie. Sam joue le jeu avec moi, comme je m’y attendais de sa part.

"Au 7ème Ciel et à toi ma chère Artemis. La reine de ce bel endroit."  

Je ne peux m’empêcher de m’incliner avec élégance face au titre que Sam me donne.

Vile flatteuse

Je glousse doucement et prend enfin une gorgée de mon verre. Inutile de le répéter mais Sam peut très bien continuer à me faire des compliments, ça me fait très plaisir. Je pourrais rester des heures à me pavaner devant une personne qui me fait du charme, alors quand il s’agit d’une personne que j’apprécie, en plus de cela…!

Sam et moi continuons à discuter autour de nos verres de choses et d’autres. La conversation flotte plutôt naturellement jusqu’à ce que je parle de mes employés, plus précisément de mes hôtes et hôtesses, surtout avec l’idée de les vendre un peu à Sam, que ça achève de la convaincre de revenir. Je cite quelques noms des meilleurs d'entre eux et, évidemment, le nom de Shay ressort. Il est tout de même mon favori, parce qu’il travaille très bien et parce que c’est mon meilleur ami.

"Attend Shay... ça me dit vraiment quelque chose. Un asiatique non ? Un corps de rêve et un charme fou."

Ma mâchoire tombe. C’est une description plutôt précise et correspondante de mon Shay, ça.

Tu connais Shay !?

Je ne peux cacher ma surprise face au fait que Sam reconnaisse le spécimen. Après tout, j’aime l’un de m’a parlé de l’autre auparavant ! C’est bien normal : on ne parle pas de tous ceux qu’on connaît à tout le monde. Tout de même, ça me fait une surprise.

"Désolé ma chère, mais le monde est petit. Bien sûr je sais qu'il travaille ici. Mais je ne savais pas que vous étiez amis. On a eut un moment sympa ensemble quand il est revenu en Angleterre. Pas sous cette forme évidemment."

Je veux bien le croire, ça, que Shay n’aurait pas touché Sam s’il avait été une femme lors de leur rencontre. N’empêche que je n’en reviens pas… Non seulement ils se connaissent mais ils ont couché ensemble !? C’est bien ce que j’ai compris, il n’y a nul doute !

En plus de ça tu as couché avec !? Quelle chance !

Je m’exclame avant de faire faussement la moue.

Quand on s’est connus, j’ai essayé de le séduire… Mais rien à faire ! Cet homme est aussi gay qu'un phoque.

S’il n’a pas succombé à mon charme c’est qu’il ne succombera au charme d’aucune femme, c’est sûr et certain. N’empêche que je ne fait que semblant de bouder : j’ai accepté ce fait depuis bien longtemps. Shay est un ami très précieux et ça vaut mille fois mieux que ce qui aurait pu et ce serait sûrement déroulé s’il avait été hétérosexuel ; on se serait fréquentés quelques fois, peut-être, et puis l’un de nous aurait tout gâché. Je vous jure, c’est presque injuste que les meilleurs hommes soient tous soit déjà pris, soit homosexuels.

Sam. Je regrette (ou pas) mais, maintenant, tu dois me raconter ! Comment il est ? Je veux dire, comme amant ?

C’est avec un large sourire que je me penche vers Sam pour mieux entendre sa réponse. J’ai déjà demandé à Shay lui-même, curieuse de la façon dont les relations homosexuelles se déroulent, et il m’a bien renseignée… Mais Shay il se la raconte un peu et, en plus, je préfère un avis extérieur sur lui-même, c’est plus intéressant. En tout cas, je suis prête à insister si Sam commence à la jouer “secret défense” parce que je veux savoir.

Ohlala, vraiment j’aurais aimé être là.

J’affirme, pensive. Ben quoi ? Au pire j’aurais filmé !

Tu penses qu’il serait d’accord si je lui propose un plan à 3 ?

Je plaisante, je plaisante. Mais, en même temps, je me demande réellement. Peut-être que je devrais demander à Shay directement… Je me demande si, moyennant qu’il n’aie pas à me toucher, il serait d’accord ou si la simple vue d’une femme nue le dégouterait. Soudainement, je suis bien curieuse.

En tout cas, si vous remettez ça, vous avez intérêt à penser à moi au moins. Je mérite la dédicace.

N’en déplaise à ceux qui pourraient penser que c’est malsain, comme idée. Oh, quoi ? Je plaisante ! Et puis les deux sont mes amis, c’est pas si choquant que, après cette conversation, Sam pense à moi s’il se passe à nouveau quelque chose entre Shay et elle.
KoalaVolant

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♡ — curvy hips, red lips, and a dangerous pair of eyes...

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