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Edmund Prewett
Contexte
Nous sommes le mercredi 6 mars 2002. Edmund Prewett est le fils aîné de Louis Prewett et Adèle Bennett, et le frère de Billy et Vicky Prewett. Il est étudiant en 2ème année de Sciences Politiques et brûle d'entrer enfin dans la vie politique. Mais des événements récents ont pas mal chamboulé ses plans ...


Le nouveau Conseil des Fondateurs

Au cours du 19ème siècle, de nombreuses familles sont arrivées sur les terres de Druid’s Oak. Petite ville aux remparts solides mais moyenâgeux, ces familles ont su redorer l’éclat de cette ville. C’étaient des sorciers et des sorcières forts, courageux, intrépides. Ils n’hésitaient pas à se dresser en travers des forces de la magie noire et à réunir autour d’eux une armée pour combattre leurs ennemis.
En 1860, quelques-unes de ces familles signèrent un document accordant à Druid’s Oak le titre officiel de ville. Elles étaient au nombre de cinq : les Scott, les Nightshade, les Prewett, les Lloyd et une famille dont le nom nous échappe encore. Elles furent nommées les familles fondatrices.
Durant de longues décennies, elles furent des personnes respectées et aimées de tous. Nobles, elles organisaient diverses festivités telles que le bal de la nouvelle saison chez les Nightshade ou encore des soirées de charité. Tout un chacun dans cette petite ville savait qu’ils œuvraient pour le bien-être de leur communauté sans qu’ils ne sachent exactement ce qu’il se passait.
Mais aujourd’hui, ces familles sont tombées dans l’oubli et peu de personnes connaissent les véritables origines de Druid’s Oak. Alors, les descendants de ces familles ancestrales sont-elles prêtes à revenir ? Peuvent-elles sauver Druid’s Oak et le reste du monde sorcier face à la menace du jeu et des Blue Dragons ?

Les mains jointes devant son visage, assis sur son lit, Edmund regardait le réveil posé sur sa table de nuit. Ces derniers jours l’avaient plongé dans de nombreux tourments et il peinait à retrouver la réalité. L’UMS avait été sujette à une attaque terrible et de nombreuses victimes avaient été déplorées. Mais ce n’était pas la seule angoisse d’Edmund. Ce week-end, il avait fait face à une réalité bien plus effrayante …

Il ferma les yeux lorsque le clocher de Druid’s Oak sonna. 18h00. Il devait prendre une décision. La Gazette du Sorcier avait fait passer un appel à l’aide dans son dernier quotidien. Edmund avait contacté son père la veille pour en savoir davantage. Cependant, son père ignorait tout de ce que cela signifiait, lui conseillant plutôt d’en parler à son grand-père. Cependant, grand-père William n’en savait guère plus. Il avait su pourtant donner une vieille malle à Edmund. Lorsqu’il l’avait ouverte, il avait découvert divers bijoux de famille tout aussi étranges les uns que les autres. Puis, au fond, des journaux. Comme des journaux intimes. En en feuilletant le contenu de quelques-uns, il s’était aperçu qu’il s’agissait de confidences datant du 19ème siècle et traitant d’un conseil secret. Le Conseil des Fondateurs.

Le cœur d’Edmund s’était enflammé à cette découverte. En tant que Gryffondor, il souhaitait agir et quoi de mieux lorsqu’on réclamait sa présence ? Mais autrement, en tant que futur politicien, il voulait prendre un rôle plus important dans tout ça. Cependant, les récentes découvertes qu’il avait faites le questionnaient. Il s’était torturé toute la journée afin de savoir s’il allait s’y rendre ou non. Il pouvait très bien la laisser quelques heures. C’était ce que sa mère avait fait.

Edmund rouvrit les yeux et se leva d’un bond. Décidé, il attrapa sa baguette, une veste et la regarda. Il déglutit. Elle ne semblait pas le voir, tout occupé à exercer son art sur le vieux manuel d’Histoire de la Magie d’Edmund. Il tira les rideaux et jeta un deuxième sort d’insonorisation. Il faudrait qu’il demande de l’aide à quelqu’un pour mieux protéger l’endroit, il n’avait pas d’autres choix. Mais pour ce soir, ça irait. Il jeta un dernier regard vers elle, son esprit hésitant. Il n’était clairement pas doué pour ça. Ce n’était pas ce qu’il avait voulu, loin de là. Il secoua la tête et ouvrit la porte de sa chambre des Estudines avant de la refermer aussitôt derrière lui après un soupir.

Le trajet jusqu’à la salle commune de la ville où se tenait le conseil municipal ne fut pas bien long. Edmund était tellement plongé dans ses pensées qu’il ne regardait même pas les personnes qu’il croisait, lui habituellement si jovial et tactile. Sa main était crispée sur sa baguette, comme s’il craignait d’être attaqué à tout moment.

La salle commune était emplie d’une douce chaleur. Il y avait une cinquantaine de personnes à l’intérieur, assises sur des chaises, se levant de temps à autre pour harponner le maire, Wayde Lloyd. C’était un homme d’une soixantaine d’années, tout juste. Ses cheveux autrefois blonds étaient d’un blanc immaculé et ses yeux bleus pétillaient toujours, comme reflétant une sagesse que seules les personnes âgées en avaient le secret. Malgré son âge, il était doté d’une carrure impressionnante et avait une voix forte qui portait. C’était un meneur d’hommes et un ancien directeur du Ministère de la Magie. On sentait toute l’influence qu’il exerçait sur les esprits. Les citoyens lui posaient des questions et il y répondait sans aucune hésitation et sans se départir d’un sourire de confiance.

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Wayde Lloyd à 30 ans (Scott Eastwood)

Edmund s’assit discrètement au dernier rang et laissa le conseil se passer, écoutant distraitement ce qu’il se disait. Dans un autre contexte, il aurait certainement pris des notes et observé les gestes de Mr Lloyd. Mais son esprit ne cessait d’être préoccupé par son appartement aux Estudines et ce qu’il renfermait.

Le conseil se termina vers 19h15. Les citoyens se levèrent petit à petit, certains s’attardant pour aller parler directement au maire ou à certains de ses adjoints. Edmund, lui, resta assis, les bras croisés. Il salua aimablement quelques têtes connues avant de voir que d’autres personnes restaient assises comme attendant quelque chose. Edmund croisa le regard d’un garçon qui semblait plus jeune que lui et qui ne savait pas ce qu’il faisait là. A moins que son air perdu était une caractéristique naturelle chez lui.

Petit à petit, la salle se vida. Les adjoints partirent eux aussi. Et il ne resta que Wayde Lloyd et quelques personnes assises qui désormais se regardaient comme hésitant sur la manière de faire désormais. Ce fut le maire qui brisa le silence en premier.

« Je n’étais pas certain que vous viendriez. » dit-il, le dos tourné, occupé à trier des dossiers. « Mais je dois avouer que cela me rassure de vous avoir vu occupé les sièges de ce conseil. »

Il se tourna alors vers eux et appuya ses mains sur le bureau derrière lui, étudiant chacun des visages présents. D’un geste de baguette, il ferma les portes qui résonnèrent avec un grand claquement. Edmund se leva de son siège, hésitant, le cœur battant.

« Ne parlons pas ici. » dit alors le maire. « Suivez-moi, j’ai quelque chose à vous montrer. »

Et, sans se soucier de savoir s’il était suivi, il quitta la pièce et poussa une porte derrière l’imposant bureau. Edmund regarda le garçon et les autres avant de finalement suivre d’un même mouvement le maire. Ils le suivirent sur un long couloir orné des différents portraits des maires qui s’étaient succédés ces dernières décennies. Et puis, Wayde Lloyd s’arrêta devant un portrait. En se penchant, Edmund lut qu’il s’agissait d’un certain Connor Scott.

« Il fut le tout premier maire de notre ville. » dit Wayde.

Le sorcier dans le portrait, un homme avec une longue barbe blanche et aux yeux perçants, s’agita.

« Je crois en la paix, en la prospérité et en la force conjointe de nos baguettes pour combattre les forces du mal. Je jure de défendre les remparts de cette ville jusqu’au sacrifice de ma propre vie. » récita le maire.

L’homme dans le portrait s’inclina et alors le tableau pivota. Wayde s’avança dans le trou noir et Edmund fut le deuxième à suivre, non sans avoir jeté un coup d’œil derrière lui, comme pour s’assurer que ce n’était pas un piège et que les autres n’allaient pas l’assommer dans le noir. Mais l’obscurité fut de courte durée. Ils arrivèrent alors dans une pièce circulaire qui rappelait étrangement celle des Serpentard à Poudlard. Joey lui avait fait visiter une fois pour qu’Edmund puisse comparer. Un feu vert brûlait dans l’âtre, donnant une ambiance un peu lugubre à la pièce. Plusieurs chaises et tables avaient été posées ici et là, assez pour qu’une vingtaine de personnes puisse s’asseoir. Si celles-ci aviaent été dépoussiérées, les vieilles breloques posées sur les étagères et l’âtre de la cheminée étaient encore décorées de toiles d’araignées. Cette pièce n’avait pas été ouverte depuis combien de temps ?

« Cette pièce était réservée aux familles fondatrices. Le Conseil des Fondateurs. » narra Wayde. « C’était ici qu’ils se rassemblaient, à l’abri des autres citoyens et surtout des forces du mal. Chacun leur tour, ils faisaient le serment devant ce portrait de protéger la paix et de combattre la magie noire. »

L’homme posa la main sur la cheminée, soulevant la poussière.

« La ville a besoin de vous. De nous. »

Il releva la tête vers nous, ses yeux bleus pétillants.

« Je suis âgé, mais en tant que maire de la ville et descendant des familles fondatrices, je siégerai à vos côtés. Je souhaite également que mes enfants puissent un jour répondre à cet appel mais l’avenir nous le dira. »

Il regarda chacune des personnes rassemblées devant lui, les mains derrière le dos, comme curieux.

« Maintenant, dites-moi, à qui des familles fondatrices ai-je affaire ? »

Le cœur d’Edmund eut un soubresaut dans sa poitrine. Même si la pièce avait un sérieux besoin de renouveau et de luminosité, tout ceci était très excitant. Il avait l’impression de faire parti de l’Ordre du Phénix ou quelque chose dans ce goût-là. Son tempérament de tête brûlée avait repris le dessus. Il fit un pas en avant et se présenta alors.

« Je suis Edmund, Edmund Prewett. Fils de Louis Prewett, lui-même fils de William Prewett. » dit-il, sa voix emplie de fierté de rappeler ainsi ses origines.

@ Victoire


Dernière édition par Edmund J. Prewett le Sam 23 Déc - 20:39, édité 3 fois

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Edmund Prewett

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Le nouveau Conseil des Fondateurs Avec Edmund Prewett, Esteban Nightshade et Alice Scott Mercredi 6 mars 2002

J'étais parti du travail un peu plus tôt que d'habitude pour prendre le temps de me doucher et de me changer. J'avais besoin d'une coupure entre la journée en tant que avocat, et la soirée en tant que Andrew Scott, surtout pour ce qui m'attendait. Je comptais me rendre à cet appel du maire de Druid's Oak, pour réunir les Fondateurs. Il ne me semblait pas en avoir beaucoup entendu parler, bien que ce nom ne m'était pas inconnu. Je supposais que mes parents, ou grands-parents, l'avait évoqué quand j'étais petit, sans que je n'en retienne la finalité. Jusqu'à aujourd'hui. Protéger le monde des sorciers.

Ça sonna à ma porte. Je l'entendis s'ouvrir, puis les pas de Hooky, mon elfe de maison, se rapprocha de ma chambre, alors que j'étais en train de fermer les boutons de ma chemise. « Maître, votre jeune sœur Alice est ici et souhaite vous voir. » Alice ? Qu'est-ce que qu'elle faisait là ? « Fais-là entrer. » Je me retournais pour l'accueillir, quand l'exemplaire de la Gazette du Sorcier, posé négligemment sur mon lit fait, attira mon oeil. Les Fondateurs. Ça ne pouvait être que ça. « Bonsoir, Alice. Que puis-je faire pour toi ? » Ma sœur rentra dans ma chambre, et posa un paquet sur mon lit, en me faisant promettre de ne l'ouvrir que dans deux jours. Un léger sourire monta sur mes lèvres alors que je me dirigeais vers mon tiroir à cravates, alors qu'elle me dévoilait la véritable raison de sa venue ici.

« Bien sûr que je compte répondre à l'appel du maire pour les Fondateurs. Nous sommes des Scott. Et franchement, qui d'autre peut y aller ? » Ayana n'était plus là, Calvin n'était intéressé par rien d'autre que sa propre personne et Anthony était aussi immature que Angelo. Au final, j'étais assez ravi de voir que ma petite sœur s'y intéressait. « Je dois admettre que même si je ne suis pas surpris, je ne m'attendais pas à ce que tu te sentes concernée. » J'hésitais un instant entre deux cravates, une noire et une grise. Finalement, je pris la première, la plus sobre. Je me postais devant mon miroir pour la nouer, en regardant le reflet de Alice. « Je suppose que nous pouvons y aller ensemble, dans ce cas-là ? » Je lui lançais un petit sourire malicieux, avant d'achever de m'habiller.

Une fois cela fait, j'accompagnais ma sœur dans la rue. Mon appartement était rempli de sortilège anti-transplanage, pour ce faire, il fallait aller dehors. J'attendis qu'Alice prenne mon bras pour aller directement devant la salle commune de Druid's Oak. En rentrant dans le bâtiment, je vérifiais que mon bouton de veste était bien fermé. Le conseil municipal était encore en cours, et je trouvais deux chaises pour Alice et moi. On s'installa pour patienter. J'avais hâte de voir qui répondrait à l'appel. Bien que je savais que cela ne serve à rien, je balayais la salle du regard, sans reconnaître personne. Il y avait bien trop de monde.

Quand il se termina, la salle se vida petit à petit. Cela prit du temps, car le maire était pas mal abordé, mais je commençais à percevoir les personnes assise autour de nous. Bien. Nous ne seront pas les seuls, avec Alice, à avoir eu un cas de conscience. Enfin, quand la salle fut vide de toutes les personnes -hormis nous-, on commença à s'échanger des regards. Heureusement, le maire prit la parole en premier. « Je n’étais pas certain que vous viendriez. Mais je dois avouer que cela me rassure de vous avoir vu occupé les sièges de ce conseil. » Il ferma alors les portes derrière nous et un jeune garçon se leva. J'échangeais un regard avec Alice. « Ne parlons pas ici. Suivez-moi, j’ai quelque chose à vous montrer. » Alors qu'il tournait les talons pour commencer à partir, je me levais à mon tour, et tendis la main à ma sœur pour l'aider à se relever. « Puisqu'il faut y aller… »

Le petit groupe se leva aussi, et on suivit tous le maire. Dans les têtes, je ne reconnus que Shay Nightshade, le chef des Aurors, avec qui j'avais pu travailler quelques fois. On entra alors dans le bureau du maire, rempli de tableaux. Wayde Lloyd s'arrêta devant un portrait, que je reconnus comme mon ancêtre. Quand on est un Scott, il faut parfaitement connaître sa famille. « Il fut le tout premier maire de notre ville. » « Connor Scott. » Confirmais-je à voix haute, pour les autres. « Je crois en la paix, en la prospérité et en la force conjointe de nos baguettes pour combattre les forces du mal. Je jure de défendre les remparts de cette ville jusqu’au sacrifice de ma propre vie. » Je vis alors le portrait nous donner une révérence, avant que le tableau ne pivote. Ah. Un passage secret. Une pièce secrète.

Tous les membres du groupe se regardèrent, un peu démuni. Le premier à y aller fut Shay, sa baguette à la main. Je le suivis, en vérifiant que Alice me suivait toujours. Non pas qu'elle ne sache pas se défendre, mais j'étais déjà éloigné de mes frères, et j'avais perdu une sœur. Je ne voulais pas perdre la seconde. Le maire nous fit entrer dans une pièce circulaire, à l'air un peu sombre, mais avec des meubles assez luxueux et de bons goûts. Avec curiosité, je regardais autour de moi, pendant qu'une jeune femme brune se rapprocha de la bibliothèque. « C'est quoi, cette pièce ? » Demanda-t-elle. « Cette pièce était réservée aux familles fondatrices. Le Conseil des Fondateurs. C’était ici qu’ils se rassemblaient, à l’abri des autres citoyens et surtout des forces du mal. Chacun leur tour, ils faisaient le serment devant ce portrait de protéger la paix et de combattre la magie noire. » Au moins, il avait le sens du spectacle. Sur ce point-là, la politique et le droit se rapprochait assez.

Lloyd se rapprocha de la cheminée, toujours avec un air de poseur. « La ville a besoin de vous. De nous. » Nouvel échange de regards entre nous. Nous le savions déjà grâce à la Gazette, mais il nous fallait un peu plus d'informations. « Vous comptez aussi participer au conseil de la ville ? » « Je suis âgé, mais en tant que maire de la ville et descendant des familles fondatrices, je siégerai à vos côtés. Je souhaite également que mes enfants puissent un jour répondre à cet appel mais l’avenir nous le dira. Maintenant, dites-moi, à qui des familles fondatrices ai-je affaire ? » Finalement, nous n'étions pas venus pour rien. Les choses allaient commencer à avancer. Et puis, il fallait avouer que son aura était assez efficace. Le maire semblait avoir débarassé toute trace de doute dans nos regards. La preuve en était avec un jeune garçon, revigoré, qui s'avança.

« Je suis Edmund, Edmund Prewett. Fils de Louis Prewett, lui-même fils de William Prewett. » Le maire le salua d'un signe de la tête, avant de l'inviter à s'asseoir. Puis il se tourna vers nous. Je m'avançais à mon tour. « Je suis Andrew Achille Lucian Scott, fils de Arthur Scott et petit-fils de Clyde Scott. » J'hésitais un instant. Devais-je présenter ma sœur, ou le ferait-elle par elle-même ? Après tout, elle était grande, n'est-ce pas. Elle pouvais le faire elle-même, alors, je m'assis dans le fauteuil à côté du-dit Edmund Prewett. Se présenta alors un garçon à l'air perdu, apparemment de la famille de Shay, même si celui-ci ne semblait pas très sûr de ses origines. Soit. Shay s'avança à son tour.  « Shay Nightshade, fils d'Arthur Nightshade. Je ne connais pas le prénom de mon grand-père, mais ça devrait être suffisant, non ? » Je lui fis un signe de tête quand nos regards se croisèrent, et il s'assit à côté de ce que je supposais être son fils.

Finalement, la femme près de la bibliothèque hésita, avant de se présenter à son tour. « Emilia Nightshade, fille… D'Alessandro Arcangeli. » Je fronçais les sourcils face à cette présentation. « Pardonnez-moi, mais il me semblait que seuls les Fondateurs de sang étaient invités à cette réunion. » Le maire acquiesa pendant que cette femme me fusilla littéralement du regard. « Je suis mariée à un Nightshade, qui n'a pas souhaité prendre part à ça. Mais je n'allais pas rester les bras ballants alors que ma fille a failli mourir dans l'attentat de l'Université ! C'est pour ça que j'ai amené mon fils Esteban, qui lui est un pur produit Nightshade. » Ah, donc le-dit Esteban n'était pas le fils de Shay, mais son neveu. Je jetais un regard interrogateur au maire, qui semblait tout aussi dépassé. « C'est… Assez inédit, mais je suppose que nous pourrons parler de cela plus tard. Mais puisque tout le monde semble s'être présenté, je propose que nous parlions de ce que nous pouvons faire, n'est-ce pas ? » Ce qui voulait dire que les choses sérieuses allaient pouvoir commencer.      
:copyright:️ Justayne

descriptionLe nouveau Conseil des Fondateurs EmptyRe: Le nouveau Conseil des Fondateurs

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Le nouveau Conseil des FondateursMercredi 6 mars 2002Ce n’est pas toujours bon signe quand Mamma vient à Poudlard. La plupart du temps, c’est à cause d’Enola qui a encore fini à l’infirmerie à cause de son coeur. Pas très réjouissant, donc. Au début, je m’étais même dit que c’était pour Zia, avec tout ce qui s’est passé quant elle était à l’Université vendredi dernier. Mais c’était pour moi que Mamma était venue avec Oncle Shay. J’ai presque crût qu’il allait m’en coller une quand j’ai demandé pourquoi ils étaient là. Apparemment, tout le monde avait lu – sauf moi – qu’on avait appelé ma famille à un conseil à Druid’s Oak. Mon oncle avait aussi soufflé très fort en regardant ma mère, qui voulait utiliser ma présence pour participer au conseil alors qu’elle n’y avait pas le droit. J’avais haussé les épaules, pris mon sac, fait un bisous à Lyra et je les avais suivi. Au fond, ça ne m’intéressait pas vraiment. De ce que je comprenais légèrement, c’était une histoire ennuyeuse de politique. Ce n’était pas comme ça que j’allais aider Zia…

Je traînais un peu des pieds en suivant ma mère, trop occupé à regarder la grande salle dans laquelle où nous avait dit d’attendre. J’aurai dû prendre exemple sur ma petite sœur et amener un ou deux livres avec moi pour passer le temps jusqu’à dix-neuf heure quinze. En attendant, j’essayais tant bien que mal de m’occuper l’esprit en récitant les ingrédients de la potion Felix Felicis, sans grand succès. Il faut bien avouer que je l’avais lu plusieurs fois dans le manuel de Potions, et qu’elle était plus ou moins gravé dans mon esprit. Je releva la tête lorsque mon oncle me donna un coup de coude : les autres personnes commençaient à partir, c’était donc bientôt à notre tour. Pour faire quoi, je n’en avais pas vraiment le commencement d’une idée. « Je n’étais pas certain que vous viendriez.  Mais je dois avouer que cela me rassure de vous avoir vu occupé les sièges de ce conseil. » Je regardais ma mère, en me demandant vaguement pourquoi elle avait tant insisté pour participer à ce conseil. Il me fallait plus d’action pour me convaincre que tout cela pouvait être utile d’une quelconque manière. « Ne parlons pas ici. Suivez-moi, j’ai quelque chose à vous montrer. » Je dus être le seul à soupirer, mais avec un peu de chance, personne ne m’avait entendu avec les bruits de pas et le raclement des chaises contre le parquet.

Le couloir, remplit de portraits, était à l’image de ce début de conseil : ennuyeux, long et je n’arrivais pas à en comprendre le but. Ce n’était que des portraits de personnes mortes, n’est-ce pas ? Comment des portraits, même magiques, pouvaient nous aider avec nos problèmes actuels ? « Il fut le tout premier maire de notre ville. » Un Scott, donc, comme un homme venait de le dire. Ça ne m’expliquait pas du tout ce qu’avait à faire les Nightshade dans cette histoire. Il y avait sûrement eu méprise quelques part. Une faute d’orthographe, de typographie, ou quelque chose dans ce genre. « Je crois en la paix, en la prospérité et en la force conjointe de nos baguettes pour combattre les forces du mal. Je jure de défendre les remparts de cette ville jusqu’au sacrifice de ma propre vie. » Je lança un regard surpris et désespéré à mon oncle. C’était un mot de passe, ça ? Heureusement que ma mère allait être là, c’était impossible que j’ai la patience de le retenir.  « C'est quoi, cette pièce ? » « Cette pièce était réservée aux familles fondatrices. Le Conseil des Fondateurs. » Par Merlin,  je n’avais jamais rien vu d’aussi sale. Même le garage de mon père n’était pas aussi délabré.  « C’était ici qu’ils se rassemblaient, à l’abri des autres citoyens et surtout des forces du mal. Chacun leur tour, ils faisaient le serment devant ce portrait de protéger la paix et de combattre la magie noire. » Je laissais perdre mon regard dans les flammes vertes qui dansaient dans l’âtre. Zia me manquait. Ça venait de me frapper, mais c’était la première fois que je faisais quelque chose sans elle – sans compter la danse. J’aurais voulu qu’elle soit à côté de moi.

« La ville a besoin de vous. De nous. » Je baissais les yeux, en croisant les bras. Bon, c’était le moment où je m’effaçais au profit de Mamma. Non pas que cela me dérangeait, mais j’allais juste encore m’ennuyer. « Je suis âgé, mais en tant que maire de la ville et descendant des familles fondatrices, je siégerai à vos côtés. Je souhaite également que mes enfants puissent un jour répondre à cet appel mais l’avenir nous le dira. » Je soutins le regard de Mr. Lloyd, en me demandant bien jusqu’où tout cela me mènera. Pas très loin, je suppose : je pouvais presque sentir physiquement l’impatience de Mamma. « Maintenant, dites-moi, à qui des familles fondatrices ai-je affaire ? » « Je suis Edmund, Edmund Prewett. Fils de Louis Prewett, lui-même fils de William Prewett. » Je notais pour la première fois la présence d’un garçon d’à peu près mon âge, un ancien Gryffondor d’ailleurs. Sauf que lui, il semblait être ici de son plein grès. Jusqu’ici, je n’avais fait que regarder mes chaussures ou les murs en essayant de me dire que c’était bientôt fini. « Je suis Andrew Achille Lucian Scott, fils de Arthur Scott et petit-fils de Clyde Scott. » « Heu… » Autant me présenter maintenant, n’est-ce pas ? Au moins, ce sera fait. « Moi, c’est Esteban Shay Matthew Nightshade. » Est-ce que ce n’était pas un peu ridicule de se présenter ainsi ? En tout cas, c’était quelque chose qu’Indy aurait bien apprécié. « Je suis le petit-fils de… Arthur ? Arthur Nightshade ? » Je regardais mon oncle pour avoir son approbation. Ce n’était pas comme si j’avais connu mon grand-père. « Shay Nightshade, fils d'Arthur Nightshade. Je ne connais pas le prénom de mon grand-père, mais ça devrait être suffisant, non ? » Et c’était au tour de Mamma.

« Emilia Nightshade, fille… D'Alessandro Arcangeli. » « Pardonnez-moi, mais il me semblait que seuls les Fondateurs de sang étaient invités à cette réunion. » Ouh, l’homme qui a osé parler était en train de se prendre un regard noir de ma mère, j’aurai pas aimé. C’est le genre de regard où tu fixes le sol et tu attends que ça passe en faisant oublier ton existence. « Je suis mariée à un Nightshade, qui n'a pas souhaité prendre part à ça. Mais je n'allais pas rester les bras ballants alors que ma fille a failli mourir dans l'attentat de l'Université ! C'est pour ça que j'ai amené mon fils Esteban, qui lui est un pur produit Nightshade. » Je hochais un peu la tête, en pinçant les lèvres. Il est communément admis que Mamma a toujours raison par défaut mais cette fois, je suis vraiment d’accord avec elle à cent pour cent. « C'est… Assez inédit, mais je suppose que nous pourrons parler de cela plus tard. Mais puisque tout le monde semble s'être présenté, je propose que nous parlions de ce que nous pouvons faire, n'est-ce pas ? » « Les mettre à Azkaban, peut-être ? » J’aurai peut-être dû tenir ma langue, mais je n’avais pas du tout apprécié les regards qu’avaient suscités ma mère. « Et ce ne serait pas mal aussi d’aider les personnes qui étaient présentes vendredi ? Comme par exemple, en les faisant suivre par un Psychomages ? Ce serait assez utile pour ma sœur jumelle, si je puis me permettre. » Et toc. Jamais on de devrait essayer de virer ma mère d’une réunion comme ça.
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Le nouveau Conseil des Fondateurs



[ Forever ]




| Mercredi 6 Mars 2002 |

L’histoire, à mes yeux, est très simple. Il y a ces familles fondatrices de Druid’s Oak, lesquelles sont tombées dans l’oubli. Les Scott, les Nightshade, les Prewett, les Lloyd ainsi qu’une dernière famille dont le nom est apparemment inconnu. Aujourd’hui que les Blue Dragons se lèvent, on fait appel à ces familles en espérant les voir sauver le monde sorcier. Je n’ai pas hésité un instant à l’idée de me présenter à la réunion à ce sujet : je suis une Scott après tout. Une Scott fière de l’être. Je ne m’attends pas à voir tous mes frères à cet évènement. J’imagine mal Angelo s’y mêler pour une raison très évidente. Anthony m’a dit qu’il n’irait pas. Calvin également. Il n’en reste plus qu’un, et un dont je suis certaine qu’il se sentira concerné.

C’est avec l’espoir qu’on puisse assister à cette réunion ensemble que je me suis rendu chez mon frère aîné, Andrew. Alors que je sonne à sa porte, son elfe de maison vient m’ouvrir et s’en va chercher mon cher frère après que j’ai demandé à le entrer. Il ne faut pas longtemps pour obtenir l’autorisation d’aller à la rencontre d’Andrew.

« Bonsoir, Alice. Que puis-je faire pour toi ? »

J’offre à mon frère un large sourire. Je ne suis pas constamment en train de le bouder. Je ne fais cela que lorsqu’il est trop protecteur ou moralisateur. Le reste du temps, on s'entend plutôt bien.

Andrew, bonsoir ! J’ai un cadeau pour toi !

Je dépose sur le lit de mon frère le paquet que j’amène avec moi. Pour son anniversaire. Je comptais le lui offrir le jour même, de base, mais puisque je le vois aujourd’hui autant ne pas m’inviter chez lui les mains vides ! En plus j’ai du mal à garder ce genre de surprise alors je préfère encore qu’il l'ait en sa possession histoire de ne pas vendre la mèche comme une idiote.

Attention, interdiction de l’ouvrir avant le jour de ton anniversaire ! Je veux que tu m’en fasse la promesse ! Croix de bois, croix de fer !

Un sourire aussi malicieux qu’innocent se dessine sur mes lèvres alors que je me tourne vers mon frère, lui tendant mon petit doigt pour sceller ce serment. Une fois la promesse obtenue, je me dis qu’il faudrait que je donne le réel motif de ma visite à mon frère.

Je viens concernant la réunion des Fondateurs. Je me disais qu’il y avait des chances que tu répondes à l’invitation. Est-ce le cas ?

Andrew termine de se préparer pendant que je lui parle. Pour ma part, je reste debout et droite en suivant ses mouvements du regard.

« Bien sûr que je compte répondre à l'appel du maire pour les Fondateurs. Nous sommes des Scott. Et franchement, qui d'autre peut y aller ? »

Sa réponse ne me surprend pas. Je souris, ravie d’avoir vu juste. Pas que j’aie eu des doutes sur ce que Andrew ferait de l’invitation. S’il y a bien un Scott qui prend cela au sérieux, c’est lui. Pour ma part, j’aime me montrer utile et puis je n’oublie pas que je joue dans les deux camps : je suis également impliquée chez les Blue Dragons. Si je peux avoir le maximum d’informations des deux côtés pour me protéger et protéger ceux qui comptent, alors c’est le mieux.

Je me disais la même chose. Anthony, Calvin et Angelo ne semblaient pas très intéressés…

Je hausse les épaules nonchalamment. Je pense que Andrew et moi sommes d’accord sur ce point : il n’y a aucune surprise dans le fait que nos frères ne s’y intéressent pas beaucoup.

« Je dois admettre que même si je ne suis pas surpris, je ne m'attendais pas à ce que tu te sentes concernée. »

Je souris alors que mon frère pioche enfin une cravate dans son tiroir. Il lui faut du temps pour se décider, dis donc ! Bon, je ne peux pas réellement parler, je ne vaux pas mieux. Je prends un temps fou pour me faire belle, moi aussi.

Evidemment que je me sens concernée, enfin ! Il s’agit là de venir à bout d’une réelle menace, je ne peux pas me montrer indifférente.

J’affirme avec conviction. Inutile de raconter à mon frère que je tiens à en savoir plus pour protéger Angelo au mieux, ni que j’aime l’idée que mon nom soit glorifié si je mets la main à la pâte. Surtout que, je pense, Andrew doit se douter de ce second point.

« Je suppose que nous pouvons y aller ensemble, dans ce cas-là ? »

Je vois Andrew sourire avec malice à travers son reflet dans le miroir tandis qu’il noue sa cravate. Je lui réponds d’un sourire très similaire.

C’est ce que j’avais en tête.

Andrew achève de se préparer et nous pouvons enfin sortir hors de son appartement afin de transplaner jusqu'à la salle commune de Druid’s Oak, soit le lieu de rendez-vous donné. Le conseil municipal est toujours en cours quand on entre, Andrew et moi, du coup on se trouve des chaises pour se poser silencieusement et patienter. Je regarde un peu qui est présent ici aujourd’hui mais j’admet ne pas reconnaître grand monde. Certains visages sont plus familiers que d’autres mais, même là, je n’arrive pas vraiment à mettre de nom sur les visages qui me disent quelque chose.

Alors que le conseil municipal prend fin, la salle commune se vide progressivement. Ne reste bientôt qu’un nombre limité de personnes présentes. En tout cas, il n'y a pas que les Scott qui se sentent concernés, c’est déjà ça.

« Je n’étais pas certain que vous viendriez. Mais je dois avouer que cela me rassure de vous avoir vu occupé les sièges de ce conseil. »

Le maire, Wayde Lloyd, nous tourne toujours le dos, occupé à fouiller dans ses dossiers, mais je me redresse machinalement sur ma chaise dès qu’il prend la parole. Très bientôt, l’homme se tourne pour faire face aux sorciers présents. Il nous regarde un bref instant et ferme les portes de la salle commune de sa baguette.

Le nouveau Conseil des Fondateurs BAuXPHB
Wayde Lloyd (30 ans)


« Ne parlons pas ici. Suivez-moi, j’ai quelque chose à vous montrer. »

À ces paroles, nous nous levons tous pour suivre le maire. Mon regard tombe sur un gamin qui, j’en suis sûre, vient de soupirer. Je me demande ce qu’un gosse comme lui fait ici, quelle famille est désespérée au point d’envoyer ce gamin comme représentant, mais je ne m’y attarde pas. Je dois suivre le mouvement et puis j’aurais ma réponse tôt ou tard quoi qu’il en soit.

« Puisqu'il faut y aller… »

J’attrape la main que mon frère me tend pour me redresser. Nous marchons tous à la suite du maire, longeant un couloir assez long décoré de tableaux des maires qui ont précédé celui que nous suivons aujourd’hui. On s’arrête finalement devant l’un d’entre eux que je reconnais immédiatement. Cet homme est un Scott, j’en mettrais ma main à couper.

« Il fut le tout premier maire de notre ville. »

Wayde Lloyd explique. Andrew ne tarde pas à confirmer mes soupçons quant à la famille de laquelle provenait l’homme dans le tableau.

« Connor Scott. »

Je hoche la tête. J’avais quelque peu oublié ce nom mais il m’a suffit de l’entendre pour en être certaine : père et mère m’en ont déjà parlé. De toute manière, en tant que Scott, je suis tenue de connaître ma famille et les membres qui font sa fierté.

« Je crois en la paix, en la prospérité et en la force conjointe de nos baguettes pour combattre les forces du mal. Je jure de défendre les remparts de cette ville jusqu’au sacrifice de ma propre vie. »

Notre maire récite solennellement face au portrait de Connor Scott. Ce dernier s’incline alors que son tableau se décale pour dévoiler un passage. Wayde Lloyd s’y engouffre en premier suivi de près par le groupe duquel Andrew et moi faisons partie.

« Cette pièce était réservée aux familles fondatrices. Le Conseil des Fondateurs. C’était ici qu’ils se rassemblaient, à l’abri des autres citoyens et surtout des forces du mal. Chacun leur tour, ils faisaient le serment devant ce portrait de protéger la paix et de combattre la magie noire. »

Le maire raconte alors que l’on découvre une pièce secrète derrière le tableau. Je trouve l’endroit intéressant mais, Merlin, ce qu’elle est poussiéreuse ! J’imagine qu’il doit s’être écoulé bien des années depuis la dernière fois que cette pièce a servi.

« La ville a besoin de vous. De nous. »

De nous, c’est ce que Wayde Lloyd a dit. Je me demande si le maire compte nous donner un coup de main. Après tout, il est de la famille Lloyd, ce serait juste. Andrew pose la question qui me traverse l’esprit juste à ce moment-là.

« Vous comptez aussi participer au conseil de la ville ? »

J’en aurais conclu que oui si Andrew n’avait pas posé la question mais, maintenant que c’est fait, je tourne mon regard vers notre maire pour écouter sa réponse.

« Je suis âgé, mais en tant que maire de la ville et descendant des familles fondatrices, je siégerai à vos côtés. Je souhaite également que mes enfants puissent un jour répondre à cet appel mais l’avenir nous le dira. »

Ainsi donc, les enfants Lloyd se sentent aussi concernés que mes frères ? Je ne sais pas trop ce que je ferai de cette information mais je la garde dans un coin de mon esprit, ne sait-on jamais. Il y a toujours des occasions de rappeler que la famille Scott était là, elle, là où les Lloyd ont laissé le vieux maire représenter sa famille seul.

« Maintenant, dites-moi, à qui des familles fondatrices ai-je affaire ? »

Viens la question qui me chatouillait les lèvres depuis notre arrivée à la salle commune : qui vient de quelle famille ? Avec qui vais-je devoir travailler ?

« Je suis Edmund, Edmund Prewett. Fils de Louis Prewett, lui-même fils de William Prewett. »

Le premier qui s’exprime est un jeune Prewett. Je devine qu’il doit être de la famille de Billy, sûrement son frère d’ailleurs. Mais je ne m’avance pas trop. J’admet ne m’être jamais intéressée de trop près à la famille du jeune Billy Prewett.

« Je suis Andrew Achille Lucian Scott, fils de Arthur Scott et petit-fils de Clyde Scott. »

Mon frère se présente ensuite. Je me redresse fièrement à côté de lui et parle tout de suite après qu’il l’ai fait, afin de suivre le mouvement.  

Alice Artémis Lucinda Scott. Sa sœur.

Je présume qu’il est inutile de répéter que je suis la fille de Arthur Scott et la petite-fille de Clyde Scott. S’ils ne sont pas trop stupides, les sorciers présents feront le lien d’eux-mêmes.

« Heu… »

Je tourne le regard vers le gamin qui prend la parole. Celui qui semblait ennuyé plus tôt. Je suis bien curieuse de qui il est, celui-là. Il a l’air perdu, déjà, ce qui en dit long très vite. J’aurais presque pitié.

« Moi, c’est Esteban Shay Matthew Nightshade. Je suis le petit-fils de… Arthur ? Arthur Nightshade ? »

Il est très hésitant, attends une approbation pour parler et être certain que ce qu’il dit est juste. Je lève un sourcil. Vraiment… Lui, c’est un Nightshade ? Honnêtement, si le seul représentant disponible de ma lignée était un tel garçon alors je préférerais encore m’abstenir, comme les Lloyd.

« Shay Nightshade, fils d'Arthur Nightshade. Je ne connais pas le prénom de mon grand-père, mais ça devrait être suffisant, non ? »

Ah, non, le gamin n’est pas seul. Il y a d’autres Nightshade pour sauver la mise à cette pauvre famille. Encore qu’il n’est pas capable de donner le nom de son ancêtre alors, j’ai envie de dire, cette famille semble bien à la ramasse. Me vient une question… Si Shay, qui semble tout de même plus capable que Esteban, est là… Pourquoi amener le gamin ?

Évidemment, je garde cette question pour moi. Je n’ai pas envie de paraître peste. Pas ici, pas maintenant.

« Emilia Nightshade, fille… D'Alessandro Arcangeli. »

Non, décidément, aucun des Nightshade est à sauver. Voilà qu’une Nightshade par alliance s’invite à la réunion. Je me demande si c’est autorisé et, heureusement, je n’ai pas à être celle qui s’en plaint comme Andrew se charge de relever le problème.

« Pardonnez-moi, mais il me semblait que seuls les Fondateurs de sang étaient invités à cette réunion. »

Emilia fusille mon frère du regard ce qui me fait froncer les sourcils. Elle se prend pour qui, la Miss ? Elle a intérêt à avoir un bon motif parce que si elle commence à chercher Andrew, je n’hésiterais pas à la remettre à sa place. Il n’y a que moi qui aie le droit de râler quand Andrew dit des choses vraies mais chiantes. Et puis, même le maire confirme qu’Emilia n’est pas censée être là.

« Je suis mariée à un Nightshade, qui n'a pas souhaité prendre part à ça. Mais je n'allais pas rester les bras ballants alors que ma fille a failli mourir dans l'attentat de l'Université ! C'est pour ça que j'ai amené mon fils Esteban, qui lui est un pur produit Nightshade. »

Donc, si je comprend bien, le gamin est là pour servir de “laisser-passer” à Emilia ? Quelle connerie ! En plus je suis sûre qu’ils vont tous marcher dans cette histoire de fille qui a failli mourir lors de l’attentat. Je ne dis pas que c’est un mensonge… Simplement que si tous les parents dont les enfants ont manqué de perdre la vie s’invitent on va vite se retrouver avec tout Druid’s Oak aux réunions.

« C'est… Assez inédit, mais je suppose que nous pourrons parler de cela plus tard. Mais puisque tout le monde semble s'être présenté, je propose que nous parlions de ce que nous pouvons faire, n'est-ce pas ? »

Voilà, j’en étais certaine. Je dois me mordre la langue dans ma bouche pour ne pas y aller de mon commentaire. Je vais faire comme si la présence des Nightshade n’était qu’un petit bonus parce que, franchement, entre Emilia, Shay et Esteban… Je dirais que celui qui se vaut le plus est Shay mais je n’irais pas parier sur sa fiabilité.

« Les mettre à Azkaban, peut-être ? »

Je me retiens de me taper la paume de ma main contre le front. Au fond, ce que le gamin dit se tiens… Mais c’est une évidence. S’il pense être le seul à avoir pensé à cette idée… Et puis, bon, s’il arrive à retrouver tous les Blue Dragons, je le salue.

Evidemment, moi qui me tiens ici aujourd’hui, j’ai l’identité de chacun des membres… Mais il est hors de question que je dénonce qui que ce soit. J’ai choisi mon rôle de gardienne du secret pour protéger Angelo, non pas pour le trahir.

« Et ce ne serait pas mal aussi d’aider les personnes qui étaient présentes vendredi ? Comme par exemple, en les faisant suivre par un Psychomages ? Ce serait assez utile pour ma sœur jumelle, si je puis me permettre. »

Par contre, à cette idée, je lève un sourcil. J’essaie de trouver quelque chose de ridicule là-dedans mais je dois admettre que le gamin tient des propos sensés. Certes cette idée ne va pas tout régler mais c’est un début de piste. Et, de sa part, je ne m’attendais qu’à un débit de connerie, je l’avoue.

Le gam—

Je m'interromps et fait mine de toussoter. J’allais l’appeler “le gamin” à voix haute mais je ne suis pas sûre de la façon dont cela aurait été accueilli.

Esteban n’a pas tort. Je pense que tant que nous n’avons pas de moyen concret d’empêcher les attentats et ce genre de terribles évènements, nous devrions être en mesure de venir en aide aux victimes. Si possible assez rapidement, nous avons déjà eut assez de pertes.

Je sais que je n’ajoute pas d'idées mais mettez-vous à ma place. J’ai la façon de faire arrêter chacun des Blue Dragons. Je n’ai que les noms à donner. Mais je ne peux pas le faire. Je dois faire acte de présence et paraître assez concernée pour ne pas élever les soupçons mais je ne dois pas non plus trop aider à ce que les Blue Dragons soient arrêtés. J’ose à peine imaginer ce qui pourrait arriver à Angelo si ce malheureux est prit…
KoalaVolant

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Edmund Prewett
Contexte
Nous sommes le mercredi 6 mars 2002. Edmund Prewett est le fils aîné de Louis Prewett et Adèle Bennett, et le frère de Billy et Vicky Prewett. Il est étudiant en 2ème année de Sciences Politiques et brûle d'entrer enfin dans la vie politique. Mais des événements récents ont pas mal chamboulé ses plans ...


Le nouveau Conseil des Fondateurs
Le maire inclina la tête, comme ravi qu’Edmund ait fait le premier pas pour se présenter, et l’invita à s’asseoir. Edmund choisit l’un des fauteuils les plus près pour poser ses fesses alors qu’un homme d’un âge mûr se présentait.

« Je suis Andrew Achille Lucian Scott, fils de Arthur Scott et petit-fils de Clyde Scott. »

Edmund le reconnaissait. Andrew Scott était un brillant avocat sorcier et il était surtout redoutable. Ayant commencé depuis cette année un stage au Ministère, Edmund avait eu l’occasion de le croiser quelques fois au détour d’un couloir sans avoir le courage de l’aborder. C’était un homme très occupé semblait-il. Mais voilà qu’aujourd’hui il était là, dans cette même petite pièce que lui, prêt à défendre le monde sorcier, de la même façon qu’il avait dédié sa vie en défendant ses clients. L’avocat s’installa alors dans le fauteuil le plus proche de celui d’Edmund et ce dernier fit de son mieux pour ne pas paraître trop impressionné.

« Alice Artémis Lucinda Scott. Sa sœur. » dit une sorcière blonde.

Elle avait une démarche élégante et nul doute qu’elle était la sœur de l’avocat : elle avait un charisme tout aussi impressionnant que lui.

« Heu… Moi, c’est Esteban Shay Matthew Nightshade. Je suis le petit-fils de… Arthur ? Arthur Nightshade ? »

C’était le garçon un peu perdu qu’Edmund avait déjà repéré un peu plus tôt. A présent qu’il avait parlé, Edmund lui donnait un âge assez proche du sien. Peut-être était-il étudiant à l’UMS ? Ou bien passait-il cette année ses ASPIC ? Mais ce n’était pas ce détail qui l’interpellait mais plutôt son nom : Esteban Nightshade. Le frère jumeau de Zia. Tous deux, durant le temps qu’ils étaient restés cacher dans cette salle de l’UMS, avaient parlé de long en large de leur fratrie respective. Et si Edmund avait dû retenir un nom c’était bien celui du frère jumeau et fusionnel qu’avait Zia.

En le regardant aussi pataud et perdu, Edmund avait bien du mal à l’associer à Zia. Mais il se souvenait que la jeune femme lui avait confié à quel point sa mémoire était impressionnante et qu’il avait plus d’un tour dans son sac. Aussi Edmund était certain de ne pas le sous-estimer.

« Shay Nightshade, fils d'Arthur Nightshade. Je ne connais pas le prénom de mon grand-père, mais ça devrait être suffisant, non ? »

Oui, il connaissait cet Auror également. C’était l’un de ceux qui les avait secourus, Zia et lui. Son oncle et celui de Zia. En les regardant tous, Edmund constatait à quel point cette salle avait des recrues bien intéressantes : un brillant avocat, sa sœur toute aussi badass, un jeune adulte avec la mémoire la plus impressionnante qui soit et enfin un Auror dont la Gazette ne tarissait jamais assez d’éloges à son sujet. Et il restait …

« Emilia Nightshade, fille… D'Alessandro Arcangeli. »

Edmund fronça les sourcils, étonné par l’ascendance annoncée car visiblement Emilia n’était pas issue directement d’une des familles fondatrices. Mais Mr. Scott le devança.

« Pardonnez-moi, mais il me semblait que seuls les Fondateurs de sang étaient invités à cette réunion. »

Edmund tourna la tête vers le maire mais avant qu’il n’ait pu répondre, Emilia avait déjà repris la parole d’un ton agressif.

« Je suis mariée à un Nightshade, qui n'a pas souhaité prendre part à ça. Mais je n'allais pas rester les bras ballants alors que ma fille a failli mourir dans l'attentat de l'Université ! C'est pour ça que j'ai amené mon fils Esteban, qui lui est un pur produit Nightshade. »

Ah. La maman de Zia et d’Esteban. A cet instant, Edmund reconnaissait sans mal le punch de la fille qui s’était cachée avec lui. Oui, Emilia n’avait pas l’air d’avoir sa langue dans sa poche et surtout, elle ne semblait pas être la femme à se laisser dicter sa conduite. Edmund jeta un coup d’œil à Andrew Scott pour voir quelle serait sa réaction mais il était tourné en direction du maire. C’était lui qui dirigeait ici visiblement.

« C'est… Assez inédit. » répondit le maire, surpris mais pas non plus complètement déstabilisé. « Mais je suppose que nous pourrons parler de cela plus tard. Mais puisque tout le monde semble s'être présenté, je propose que nous parlions de ce que nous pouvons faire, n'est-ce pas ? »

Edmund hocha la tête, content que les choses sérieuses commencent aussitôt. Il était las d’attendre plus. Il voulait savoir ce que concrètement ils étaient en capacité de faire.

« Les mettre à Azkaban, peut-être ? » suggéra Esteban.

Edmund haussa les épaules. C’était assez évident. Ces personnes étaient des criminelles et ne méritaient aucun autre châtiment que de finir leur vie à la prison d’Azkaban. Il était seulement dommage de penser que les Détraqueurs en avaient été retirés depuis la fin de la guerre.

« Et ce ne serait pas mal aussi d’aider les personnes qui étaient présentes vendredi ? Comme par exemple, en les faisant suivre par un Psychomage ? Ce serait assez utile pour ma sœur jumelle, si je puis me permettre. »

Ça, ce n’était pas idiot, c’était certain. Même si franchement, le Ministère de la Magie avait déjà dû l’envisager ?

« Le gam … Esteban n’a pas tort. » répondit Alice. « Je pense que tant que nous n’avons pas de moyen concret d’empêcher les attentats et ce genre de terribles évènements, nous devrions être en mesure de venir en aide aux victimes. Si possible assez rapidement, nous avons déjà eu assez de pertes. »

Edmund fronça les sourcils.

« Je pense qu’au contraire nous avons des moyens concrets d’empêcher ce genre de choses. » dit-il.

Les regards convergèrent vers lui alors qu’il était toujours assis dans son fauteuil et il se sentit soudain très petit. A part Esteban, ils étaient tous des adultes expérimentés, ayant déjà vécu deux guerres de sorciers et s’apprêtant à en mener une troisième. Edmund n’était qu’un petit rigolo à côté. Pourtant, il n’avait pas peur d’exprimer ses idées. Cela faisait parti de sa formation que de devenir un orateur afin de grimper les échelons en politique sorcière. Aussi, il se redressa un peu dans son fauteuil et se racla la gorge avant de poursuivre :

« Je veux dire … j’ignore ce qu’il en est pour les autres familles, mais chez les Prewett, nous avons retrouvé une vieille malle contenant des journaux intimes de mes ancêtres. Il y avait également des bijoux et d’autres breloques que je n’ai pas eu le temps d’analyser. Mais … je me dis que si cela a été conservé d’années en années, de générations en générations, c’est forcément pour quelque chose. Je me demande en vérité s’il n’y a pas moyen de trouver des objets reliés à la magie blanche ou à d’autres types de magie afin que … je sais pas, peut-être que les familles fondatrices réunies ont le pouvoir de jeter un sortilège pour protéger notre monde ? »

C’était certes un peu utopique comme fin mais l’idée était là : il y avait quelque chose à tirer de leurs ancêtres.

« Je pense que chacun d’entre nous devrait fouiller dans ses vieilles affaires de famille, que ce soit des bijoux, des objets non identifiés ou même des lettres, des écrits. N’importe quoi peut nous être utile et peut nous permettre de comprendre à quoi servaient réellement ce Conseil des Fondateurs. »

Son regard se dirigea vers celui d’Andrew Scott, celui en qui il avait le plus confiance ici. C’était un sorcier juste et droit et Edmund était convaincu qu’il aurait une parole sage à ajouter à tout ceci.

« Cependant » rajouta-t-il précipitamment. « Je plussoie l’idée d’Esteban pour les Psychomages. Si ce n’est pas déjà mis en place, on peut peut-être mener en place une action pour financer des séances gratuites pour les étudiants, les adultes aussi, qui en auraient besoin. »

Il jeta un coup d’œil vers Esteban et lui glissa un sourire entendu comme pour lui signifier son soutien. Les autres commencèrent à donner leurs avis et le maire prit le temps d’écouter chacun d’entre eux. Edmund aussi était attentif à tout ce qui se passait. Cette première réunion serait sans doute notée dans les livres d’histoire dans quelques années. Et c’était excitant de marquer l’histoire à sa façon.

« Chacun d’entre vous a de brillantes idées et je suis déjà convaincu que nous allons former une très bonne équipe. » annonça le maire comme pour clôturer. « Je vais lancer dès à présent les invitations pour une vente aux enchères dans mon manoir la semaine prochaine. Si vous avez des dons à faire pour cette vente, ils sont les bienvenues. Et tous les bénéfices serviront automatiquement à financer des séances gratuites pour tous ceux qui en auront besoin. »

Le maire regarda tour à tour les personnes présentes, comme pour avoir leur assentiment sur cette conclusion.

« Je pense que nous avons chacun besoin de temps pour réfléchir, parler avec nos familles, nos proches et voir à quel niveau nous pouvons agir. Sauf urgence, je vous donne rendez-vous dans un mois, le samedi 6 avril, à 20h00, ici. Recrutez autant de personnes dans vos familles que vous pourrez. Et faites les recherches nécessaires pour que nous puissions trouver des sortilèges, des potions ou des rituels pour nous protéger et protéger les autres. »

Edmund hocha la tête et finalement, chacun d’entre eux commença à s’éparpiller. Petit à petit, ils sortirent tous par le tunnel qu’ils avaient emprunté, derrière le portrait du premier maire de la ville. Edmund rattrapa Esteban et posa une main sur son épaule.

« Avant qu’on se sépare, je voulais … je voulais juste te dire que j’étais avec ta sœur, Zia, quand … il y a eu l’attaque à l’UMS. »

Il esquissa un sourire triste au souvenir de cette journée.

« Elle a été très courageuse et j’espère que tout ira bien pour elle. » dit-il avant de lever les yeux vers la femme à côté de lui. « Bonne soirée, à tous les deux. »

Puis, Edmund prit congé, pressant le pas pour regagner les Estudines où une petite tête blonde l’attendait.

Samedi 6 avril 2002

Reprenant son souffle, Edmund entra dans la mairie de Druid’s Oak. Il essaya tant bien que mal d’aplatir ses boucles sur sa tête mais sans succès. Il était arrivé devant le tableau de Connor Scott qui le regardait faire avec une certaine désapprobation dans le regard.

« Quoi ? Faut que j’ai l’air à peu près présentable. » dit-il en haussant les épaules.

Une voix le fit sursauter derrière lui. Andrew Scott se tenait là, un sourire en coin. Visiblement, Edmund n’était pas le seul à arriver légèrement en retard.

« Bonsoir, Mr Scott. » dit-il en tendant une main solennelle à l’avocat. « Je suis un fervent passionné de toutes vos plaidoiries. »

Mr. Scott s’occupa de délivrer le message au portrait de son aïeul qui les laissa passer. A l’intérieur, il y avait les mêmes personnes que la dernière fois, avec, en plus, quelques têtes de plus. Edmund avait notamment réussi à convaincre deux de ses cousins éloignés : Gideon Prewett, le fils de Hugo Prewett, cousin de Louis Prewett, et Fred Prewett, lui aussi un cousin de son père, avec sa fille Susan. David McGregor était également présent en tant que fils de Victoire Prewett. On trouvait désormais un peu tous les âges et chacun des fauteuils fut vite occupé. Le feu vert brûlait toujours dans l’âtre mais quelqu’un semblait être venu pour faire un brin de ménage.

Edmund adressa un signe de main à Esteban à côté de qui il s’installa alors que les sièges vides se faisaient rares. Une femme blonde se tenait devant l’âtre de la cheminée, à la même place que se tenait il y a un mois le maire de la ville. Alors que les voix se taisaient, la jeune femme prit alors la parole, ses doigts se tordant devant son malaise palpable de parler devant une telle assemblée :

« Bonsoir à tous. D’abord merci d’être venus aussi nombreux. Hum … je suis Lucile Lloyd, la fille de Mr. Le maire, Wayde Lloyd, qui m’a demandé de l’excuser de ne pas pouvoir être présent ce soir avec vous. J’ai accepté de le représenter ce soir, au nom de la famille Lloyd, mais je laisse surtout volontiers ma place pour … eh bien pour poursuivre cette réunion. »

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Lucile Lloyd

Son discours terminé, la jeune femme fila se rasseoir sur son fauteuil, comme déchargée d’un immense poids. Edmund fronça les sourcils, se demandant bien qui allait prendre la parole désormais. Ses doigts tambourinaient sur la malle qu’il tenait serré contre lui, celle qui refermait tant d’objets étranges. Peut-être que quelqu’un dans cette salle saurait les étudier et découvrir les secrets qu’ils renfermaient ?

@ Victoire

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Edmund Prewett

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Le nouveau Conseil des Fondateurs Avec Edmund Prewett, Esteban Nightshade et Alice Scott Mercredi 6 mars 2002

Alors que le maire Lloyd reprit la parole, je ne pus m'empêcher de laisser mon regard traîner sur Emilia Nightshade, avant de me tourner à nouveau vers l'assemblée. Bien. Laissons-la pour le moment, mais il faudrait peut-être revoir ses droits de visite. Surtout si son fils et son beau-frère se trouvaient présents, et qui eux, selon ses dires, étaient de « purs produits Nightshade ». En parlant de cela… Son fils finit par prendre la parole. « Les mettre à Azkaban, peut-être ? » Je ne pus m'empêcher de lever un sourcil, surpris par cette intervention, pendant que sa mère souriait fièrement. Les mettre à Azkaban sera mon rôle au tribunal, mais quand nous les aurons attrapés. En attendant, il restait de nombreuses étapes, encore. Heureusement, il semblait avoir d'autres idées. « Et ce ne serait pas mal aussi d’aider les personnes qui étaient présentes vendredi ? Comme par exemple, en les faisant suivre par un Psychomages ? Ce serait assez utile pour ma sœur jumelle, si je puis me permettre. » Oh. Cette idée, en revanche, était excellente. Il y avait eu tellement de morts et de blessés à l'Université qu'il y avait forcément des choqués.

« Le gam— » Je me tournais vers ma sœur quand j'entendis le son de sa voix. Elle toussota légèrement avant de reprendre la parole. « Esteban n’a pas tort. Je pense que tant que nous n’avons pas de moyen concret d’empêcher les attentats et ce genre de terribles évènements, nous devrions être en mesure de venir en aide aux victimes. Si possible assez rapidement, nous avons déjà eut assez de pertes. » « Je pense qu’au contraire nous avons des moyens concrets d’empêcher ce genre de choses. » Cette fois, c'est vers le jeune Prewett que je me tournais. J'étais agréablement surpris de nos jeunes recrues, qui semblaient avoir plein d'idées, et plein d'entrain. Je ne disais pas que nous avions mieux qu'eux, à cause de notre expérience. Il fallait savoir leur tendre la main. Mais au final, ils n'avaient pas besoin de cette main tendue. Ils savaient se débrouiller seuls.

« Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? » Demanda le maire. « Je veux dire … j’ignore ce qu’il en est pour les autres familles, mais chez les Prewett, nous avons retrouvé une vieille malle contenant des journaux intimes de mes ancêtres. Il y avait également des bijoux et d’autres breloques que je n’ai pas eu le temps d’analyser. Mais … je me dis que si cela a été conservé d’années en années, de générations en générations, c’est forcément pour quelque chose. Je me demande en vérité s’il n’y a pas moyen de trouver des objets reliés à la magie blanche ou à d’autres types de magie afin que … je sais pas, peut-être que les familles fondatrices réunies ont le pouvoir de jeter un sortilège pour protéger notre monde ? » Je jetais un regard à Alice. En tant que famille Sang-Pur, nous avions sûrement des trésors insoupçonnés dans le grenier, ou dans une pièce délaissée. Voir même exposés, mais nous les connaissions tellement par cœur que nous n'y faisions même pas attention. Peut-être que le jeune Prewett avait raison. Il y avait sûrement quelque chose à tirer de nos héritages. Et puis, pourquoi nos familles seraient fondatrices sans rien ? Romulus et Remus avaient une prophétie. Didon avait son intelligence. Nos familles avaient sûrement quelque chose. « Je pense que chacun d’entre nous devrait fouiller dans ses vieilles affaires de famille, que ce soit des bijoux, des objets non identifiés ou même des lettres, des écrits. N’importe quoi peut nous être utile et peut nous permettre de comprendre à quoi servaient réellement ce Conseil des Fondateurs. » Il se tourna ensuite vers moi. Que cherchait-il ? Une forme de soutien, une forme d'acceptation ? Il n'en avait pas besoin. Il s'était très bien exprimé, il avait eu une excellente idée qu'il avait su argumenter. Il n'avait pas besoin de moi, en tant que tel. Peut-être que c'était sa confiance en soi qui avait besoin de la main tendue ? Dans tous les cas, je tenais à montrer que j'étais en accord avec ses propos : « Les Scott ont sûrement quelques secrets, dissimulés ici et là également. Peut-être que Mr. Prewett a raison. Ce qui expliquerait que ce soit nos ancêtres qui soient associés à la fondation de Druid's Oak. » Même si cela avait été oublié depuis quelques siècles.

« Cependant. Je plussoie l’idée d’Esteban pour les Psychomages. Si ce n’est pas déjà mis en place, on peut peut-être mener en place une action pour financer des séances gratuites pour les étudiants, les adultes aussi, qui en auraient besoin. » J'hochais la tête. Oui, j'étais bien d'accord également. Mais il allait falloir trouver l'argent pour ces séances gratuites. Et là, une nouvelle fois, pouvaient intervenir les Fondateurs. « Nous devrions mettre en place quelques évènements, pour récolter de l'argent pour les séances offertes. » D'autres ajoutèrent quelques idées, et la réunion se prolongea légèrement. Même si ce n'était pas du droit, je me sentais dans mon élément. J'avais évolué dans la haute société, je savais quelle ficelle tirer pour avoir ce que je voulais, et je pouvais mettre cela au service des Fondateurs. Je pouvais les aiguiller sur la logistique, appuyé par le maire, qui était comme moi, un gratte-papier. Shay Nightshade avait quelques idées pour le terrain. Finalement, c'était une équipe qui marchait bien. Cette réunion se conclue sur les mots du maire.

« Chacun d’entre vous a de brillantes idées et je suis déjà convaincu que nous allons former une très bonne équipe. Je vais lancer dès à présent les invitations pour une vente aux enchères dans mon manoir la semaine prochaine. Si vous avez des dons à faire pour cette vente, ils sont les bienvenues. Et tous les bénéfices serviront automatiquement à financer des séances gratuites pour tous ceux qui en auront besoin. » J'hochais lentement la tête, pour montrer que j'étais bien d'accord avec lui. Et il fallait que je réfléchisse à ce que je pouvais donner. J'avais bien des livres qui ne me servaient plus… « Je pense que nous avons chacun besoin de temps pour réfléchir, parler avec nos familles, nos proches et voir à quel niveau nous pouvons agir. Sauf urgence, je vous donne rendez-vous dans un mois, le samedi 6 avril, à 20h00, ici. Recrutez autant de personnes dans vos familles que vous pourrez. Et faites les recherches nécessaires pour que nous puissions trouver des sortilèges, des potions ou des rituels pour nous protéger et protéger les autres. » Je finis par me lever. Je serrai la main du maire pour lui dire au revoir, ainsi que celle de Shay. Je saluais Mme. Nightshade et son fils, ainsi que Edmund Prewett, et je sortis avec ma sœur. Dans la rue, je me tournais vers ma sœur. « Plutôt intéressante, cette réunion, non ? Ces jeunes sont remplis de promesses. » Ils me rappelaient l'ambition que j'avais, jeune étudiant, pour réussir. Je raccompagnais Alice, avant de la saluer, et je rentrais rapidement chez moi.

Samedi 6 avril 2002

J'avais pris ma semaine pour me reposer de mon affreuse grippe, qui m'avait cloué au lit le weekend dernier. Maintenant que j'étais sur pied, j'avais hâte de reprendre mes affaires en marche, et d'oublier ces deux jours. Si j'avais retrouvé une aussi bonne santé, c'était grâce aux bons soins de Joséphine… Mais mon attitude me déplaisait atrocement. J'avais profité de ma faiblesse pour me laisser aller à beaucoup plus de familiarités que je n'aurai dû. Heureusement, mes fouilles au manoir Scott m'avait permit de changer un peu mes pensées, et d'essayer d'oublier ce moment. J'avais gardé en mémoire l'idée d'Edmund Prewett, et j'avais cherché dans la demeure familiale des babioles qui pourraient nous servir.

C'est ainsi, avec un carton sous le bras, que je rentrais dans la mairie. Je fis le fameux Prewett, de dos, en train d'essayer de se recoiffer, face au portrait de mon aïeul. « Quoi ? Faut que j’ai l’air à peu près présentable. » Le portrait renifla de manière désagréable, ce qui me fit rire, annonçant ma présence. « Allons, Connor. Ce jeune homme est encore étudiant, il doit avoir autre chose à penser que sa coiffure. Qui peut l'en blâmer ? » Je me rapprochais de lui, un léger sourire sur les lèvres. La dernière fois, il m'avait fait une forte impression, et j'espérais qu'il continuerait dans cette voie ce soir. « Bonsoir, Mr. Prewett. » « Bonsoir, Mr Scott. » J'attrapais la main qu'il me tendit avec la seule que j'avais de libre, pour lui serrer chaleureusement, et essayer de couper avec son air solennel. « Je suis un fervent passionné de toutes vos plaidoiries. » Oh. Je ne m'y attendais pas. Généralement, je ne recevais pas ce genre de compliment de la part d'étudiants, excepté en droit. Et j'en connaissais pour la plupart ; comme je recevais régulièrement des demandes de stage. Quelles études faisait-il pour s'intéresser à mon travail ? Il faudra que je lui pose la question, une prochaine fois. Quand nous ne serions pas en retard. « Je vous remercie pour ce compliment. Oh, et appelez-moi Andrew, je vous pris. Après tout, nous allons travailler ensemble durant les prochains mois, n'est-ce pas ? » Et puis, le maire et Shay m'appelaient déjà par mon prénom, sans compter Alice. Je n'allais pas chipoter.

Je me tournais vers le portrait de Connor Scott, et je lui donnais le mot de passe. Quand je rentrais dans la pièce, sa propreté me frappa. Bien, cette fois, nous étions vraiment attendus. Et apparemment, nous étions les derniers arrivés. Je souris à Alice en m'asseyant à côté d'elle, avant de remarquer qu'il y avait beaucoup plus de monde que la dernière fois. « Bonsoir à tous. D’abord merci d’être venus aussi nombreux. Hum … je suis Lucile Lloyd, la fille de Mr. Le maire, Wayde Lloyd, qui m’a demandé de l’excuser de ne pas pouvoir être présent ce soir avec vous. J’ai accepté de le représenter ce soir, au nom de la famille Lloyd, mais je laisse surtout volontiers ma place pour … eh bien pour poursuivre cette réunion. » Je me tournais vers la jeune femme qui venait de parler. Elle se rassit, mal à l'aise. Bien, si le maire n'était pas là et que sa propre fille semblait incapable de mener les débats, qui allait se lancer ? Je décidais de rompre ce moment de gêne. Beaucoup de participants n'osaient pas prendre la parole, n'ayant pas été là la dernière fois.

« Tout d'abord, je souhaiterai dire que la vente aux enchères a été un succès. Nous avons réuni suffisamment d'argent pour proposer des séances de thérapie gratuites aux étudiants de l'Université… Mais également à Poudlard. » Je lançais un regard entendu à Esteban Nightshade. J'avais appris, après-coup, que sa sœur jumelle était Zia, la jeune femme que j'avais rencontré chez moi, emmenée par Angelo. Bien qu'elle était collégienne, elle avait été à l'attentat. Il semblait donc plus logique de proposer des séances à toutes les victimes, y compris les non étudiants. « Suite aux conseils d'Edmund Prewett, ici présent… » Je désignais le jeune homme de la main, avant de montrer le carton que j'avais emmené. « J'ai apporté des affaires de famille qui pourrait servir en guise d'objet magique. Je n'ai juste pas eu le temps de les analyser. » « Je peux m'en occuper. » Je me tournais vers Shay Nightshade. « Je peux le faire sur mon temps libre. Et, entre nous, nous avons des pistes sérieuses pour le Maître du jeu. Quand je l'aurai coffré, j'aurais plus de temps pour les analyser. » Cela paraissait logique que ce soit un Auror qui s'en occupe, je lui laissais donc humblement le carton. Esteban donna un médaillon à son oncle, à son tour. « Je pensais également que nous pourrions mettre en place des évènements, en tant que Conseil. Pour rallier les foules à notre cause, et continuer de faire de l'argent. Par ce biais, également, montrer à ces Blue Dragon que nous ne les craignons pas. » Comme les anglais moldus qui, durant la guerre, continuer de danser sous les bombardements ennemis.                    
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descriptionLe nouveau Conseil des Fondateurs EmptyRe: Le nouveau Conseil des Fondateurs

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Le nouveau Conseil des FondateursMercredi 6 mars 2002Je lançais un regard à Mamma et Shay, après ma tirade. Peut-être que j’allais me faire tirer les oreilles pour avoir pris la parole avant Mamma, mais tant pis. Il fallait que je le sortes pour le bien de Zia. Alors oui, peut-être que je n’avais pas mis les formes, mais… au moins, ça ferait son petit effet. Tout du moins, je l’espérais. Je n’avais pas grand-chose à perdre, ce n’était pas à moi de prendre vraiment la relève de la famille au conseil des Fondateurs. Mamma avait été assez claire là-dessus, et j’avais dit oui. « Le gam— Esteban n’a pas tort. Je pense que tant que nous n’avons pas de moyen concret d’empêcher les attentats et ce genre de terribles évènements, nous devrions être en mesure de venir en aide aux victimes. Si possible assez rapidement, nous avons déjà eut assez de pertes. » Bon, la blonde semblait d’accord avec moi, ce qui était déjà une victoire. Je sentis un grand sourire commencer à monter sur mes lèvres alors que je regardais à tour de rôles les autres personnes présentes dans la salle. Je regardais le Démon Blanc, persuadé qu’il allait prendre la parole à nouveau, mais ce ne fut pas lui que j’entendis en premier : « Je pense qu’au contraire nous avons des moyens concrets d’empêcher ce genre de choses. » Edmund Prewett. Il avait l’air sacrément bien à sa place ici, malgré son âge un peu similaire au mien. En tout cas, il semblait bien mieux ici que moi, mais je n’étais pas bien sûr que ce soit réellement un exploit. J’écoutais sa proposition, qui semblait assez logique. Sauf que, voilà, mon père ne nous avait jamais caché qu’il avait perdu sa famille quand il avait une dizaine d’année. Alors, retrouver des journaux intimes ou des bijoux d’ancêtres inconnus étaient utopiques. Et même s’il n’y en avait jamais eu, Papa les aurait vendu pour acheter des vêtements ou des livres à Shay et Lya… La seule chose qu’il a vraiment toujours garder avec lui, c’était la médaille Maya trônant au-dessus de son bureau. « Cependant » Ah ? « Je plussoie l’idée d’Esteban pour les Psychomages. Si ce n’est pas déjà mis en place, on peut peut-être mener en place une action pour financer des séances gratuites pour les étudiants, les adultes aussi, qui en auraient besoin. » Étonné, je répondis avec un sourire franc à Edmund. Peut-être que mon idée n’était pas si mauvaise que cela, finalement. Au moins, j’avais deux alliés. C’était sans doute assez simple pour les Scott de faire ce genre de promesses, d’ailleurs. Maintenant que j’y pensais, ils étaient quand même assez connu pour être blindé en Gallions...

« Chacun d’entre vous a de brillantes idées et je suis déjà convaincu que nous allons former une très bonne équipe. Je vais lancer dès à présent les invitations pour une vente aux enchères dans mon manoir la semaine prochaine. Si vous avez des dons à faire pour cette vente, ils sont les bienvenues. Et tous les bénéfices serviront automatiquement à financer des séances gratuites pour tous ceux qui en auront besoin. » Et voilà, j’avais raison. Tout était plus facile quand on avait de l’argent. Maintenant que mon idée était lancée et approuvée, je pouvais retourner à ma semi-léthargie. Mon oncle ou Mamma s’occuperait bien de retenir les petits détails inintéressants du discours. Je n’avais rien d’autre à faire que de penser à Lyra et de me préparer à retourner à Poudlard. Je suis à peine surpris que quelqu’un me prenne par l’épaule quand on commence à sortir de la salle : ça aurait pût être mon oncle pour me soutenir, ou Mamma me demandant d’avancer plus vite. Sauf que nous, c’était le garçon qui avait à peu près mon âge. « Avant qu’on se sépare, je voulais … je voulais juste te dire que j’étais avec ta sœur, Zia, quand … il y a eu l’attaque à l’UMS. » J’ouvris la bouche, surpris. Je ne savais même pas que Zia avait été avec quelqu’un, elle ne voulait pas en parler. Je me souvenais, par contre, de la peur immense et dévorante qui m’avait frappé à l’estomac tout du long de l’attaque. « Enola… Notre petite sœur, elle m’avait dit qu’il y avait quelqu’un avec elle. » J’essayais de ne pas penser au regard noir de ma mère dans mon dos. Elle m’en voudrait à mort – sûrement pour une ou deux semaines – de lui avoir caché cette information. Mais je ne voyais pas pourquoi je l’aurai répété, alors que Zia en avait parlé à un infirmier sous le sceau du secret.

« Elle a été très courageuse et j’espère que tout ira bien pour elle. » « Elle est toujours badass, Zia. » Je hochais la tête, avec un grand sourire, fier en pensant à ma sœur. Je n’aurai pas aussi bien réagit qu’elle à tout ces évènement. Et maintenant, c’était à moi de l’aider. « Bonne soirée, à tous les deux. » « Bonne soirée à toi aussi ! » Je regarda Edmund s’éloigner un peu plus que nécessaire, n’étant pas du tout pressé de me retrouver en pleine confrontation dans la rue avec Mamma. Je pris mon courage à deux mains, sachant que je n’allais pas pouvoir y échapper. « Quoi ? Je n’y peux rien si Zia ne vous a rien dit, à toi et à Papa. Tu devrais plutôt demander des explications à Enola, je ne faisais que relayer le message ! » On ne tirait pas sur le messager, normalement… Au fond, je savais que Mamma devrait parler avec Zia, plutôt qu’embêter Enola avec toute cette histoire, mais je ne tenais pas à être celui qui jetait ma jumelle entre les griffes d’un dragon en furie.

Samedi 6 avril 2002

Mamma m’avait prévenu en début de semaine que je devrais retourner au conseil des Fondateurs. Si au début, je n’étais pas plus intéressé que cela après la première réunion, j’avais commencé à farfouiller dans des livres d’histoire politiques donné par ma mère. Et, au fond, je ne pouvais pas m’empêcher de trouver ce genre de sujet passionnant. Les histoires politiques ont presque autant de rebondissements que les histoires familiales, qui l’aurait crû ? Coups bas, manipulation, complot et trahison… c’était un véritable feuilleton. Est-ce que ce serait pareil au conseil ? Et en lisant, je comprenais aussi que Mamma n’avait pas vraiment le droit d’être ici. Après, sa présence ne me dérangeait pas trop, si elle me laissait regarder attentivement les joutes politiques sans rien dire… Je répondis au signe d’Edmund, avant de reporter mon attention sur la jeune femme blonde devant la cheminée. C’était une nouvelle personne : est-ce que cela allait dire que les bouleversements et les jeux politiques allaient commencer ? Zia se moquerait de moi si elle pouvait entendre mes pensées, mais je ne pouvais pas m’empêcher de trouver un certain plaisir à participer à ce moment un peu secret de notre histoire. Qui aurait pût penser que la politique pouvait être amusante et fascinante ?

« Bonsoir à tous. D’abord merci d’être venus aussi nombreux. Hum … je suis Lucile Lloyd, la fille de Mr. Le maire, Wayde Lloyd, qui m’a demandé de l’excuser de ne pas pouvoir être présent ce soir avec vous. J’ai accepté de le représenter ce soir, au nom de la famille Lloyd, mais je laisse surtout volontiers ma place pour … eh bien pour poursuivre cette réunion. » Lucile Lloyd… Elle était plutôt jolie, mais est-ce que c’était moi ou elle était encore moins à l’aise que moi dans son rôle ? Peut-être qu’elle n’avait pas encore vu toutes les possibilités qu’offraient le fait d’être spectateur, tout simplement. Je regardais à droite et à gauche, en interrogeant Mamma et Shay du regard : qui allait prendre sa place pour parler, alors ? Une nouvelle personne inconnue ? J’étais presque déçu de voir Andrew Scott s’avancer pour prendre la parole. J’aurai plutôt préféré que ce soit une des nouvelles recrues qui n’était pas là la dernière fois. Cela m’aurait permis de jauger mes adver… hum, cela m’aurait permis de mieux les jauger. Peut-être que mes lectures commençaient à un peu trop me monter à la tête…

« Tout d'abord, je souhaiterai dire que la vente aux enchères a été un succès. Nous avons réuni suffisamment d'argent pour proposer des séances de thérapie gratuites aux étudiants de l'Université… Mais également à Poudlard. » Je croisais le regard d’Andrew Scott en essayant de ne pas trop sourire ouvertement. Zia allait pouvoir avoir le droit à de vrais séance de psy à l’école, sans qu’elle n’ait sans cesse besoin de retourner à la maison. J’espérai sincèrement que cela lui serait utile. « Suite aux conseils d'Edmund Prewett, ici présent… J'ai apporté des affaires de famille qui pourrait servir en guise d'objet magique. Je n'ai juste pas eu le temps de les analyser. » « Je peux m'en occuper. » Je regardais mon oncle, en jouant avec la médaille Maya de mon père. C’était notre seule piste, il fallait que ce soit cela… Oncle Shay avait l’air plutôt confiant, en tout cas. « Je peux le faire sur mon temps libre. Et, entre nous, nous avons des pistes sérieuses pour le Maître du jeu. Quand je l'aurai coffré, j'aurais plus de temps pour les analyser. » Le Maître du jeu… Maléfices & Sortilèges m’était complètement passé par-dessus la tête, depuis ce qui était arrivé à ma jumelle. Est-ce qu’il était de mèche avec les Blue Dragons, d’ailleurs ? Le fait que les deux évènements se déclenchent à peu près au même moment ne pouvait pas être une coïncidence, quand même ? Je m’approcha du carton pour y laisser tomber le médaillon. « C’est une relique Maya que mon père trimballe partout, depuis qu’il est petit… C’est aussi la seule chose que nous avons retrouvé de nos ancêtres. » Il fallait vraiment que ce soit cela. Nous n’avions pas le luxe, en tant que famille Nightshade, d’avoir plusieurs chance. « Je pensais également que nous pourrions mettre en place des évènements, en tant que Conseil. Pour rallier les foules à notre cause, et continuer de faire de l'argent. Par ce biais, également, montrer à ces Blue Dragon que nous ne les craignons pas. » « Comme quoi, une fête foraine ? » Oups. Le regard de ma mère m’appris que j’avais peut-être parlé un peu trop vite, mais ce qui était fait était fait. Et puis, je ne serais pas contre l’idée de monter une fête foraine à Près-au-Lard, ou même à Druid’s Oak. Je ne voyais pas de meilleures occasions de récolter de l’argent tout en s’amusant.
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Edmund Prewett
Contexte
Nous sommes le samedi 6 avril 2002. Edmund Prewett est le fils aîné de Louis Prewett et Adèle Bennett, et le frère de Billy et Vicky Prewett. Il est étudiant en 2ème année de Sciences Politiques et brûle d'entrer enfin dans la vie politique. Mais des événements récents ont pas mal chamboulé ses plans ...


Le nouveau Conseil des Fondateurs
Edmund n’aurait pas dû être étonné de voir Andrew Scott se lever pour prendre la place des Lloyd. Les Scott avaient cet aura naturellement dominante qui faisait que chacun faisait silence pour les écouter. Que ce soit des partisans de la magie noire ou de la magie blanche, ils étaient enviés, craints parfois, et respectés.

« Tout d'abord, je souhaiterai dire que la vente aux enchères a été un succès. Nous avons réuni suffisamment d'argent pour proposer des séances de thérapie gratuites aux étudiants de l'Université… Mais également à Poudlard. »

Edmund hocha lentement la tête, voyant le regard d’Esteban s’éclairer à côté de lui. Zia avait certainement du pouvoir en bénéficier et Edmund se félicitait de cette nouvelle.

« Suite aux conseils d'Edmund Prewett, ici présent… » poursuivit l’avocat en le désignant. « J'ai apporté des affaires de famille qui pourrait servir en guise d'objet magique. Je n'ai juste pas eu le temps de les analyser. »

Edmund s’efforça de ne pas rougir face aux regards qui s’étaient tournés quelques secondes vers lui, essayant au contraire de prendre un air fier et confiant. Il essaya également de se pencher en avant pour les découvrir mais déjà Shay Nightshade était volontaire pour y regarder.

« Je peux m'en occuper. Je peux le faire sur mon temps libre. Et, entre nous, nous avons des pistes sérieuses pour le Maître du jeu. Quand je l'aurai coffré, j'aurais plus de temps pour les analyser. »

Le Maître du Jeu ? Edmund déglutit. Plus d’une fois, il avait été tenté de jouer à ce jeu de société malgré les interdictions. Après tout, c’était toujours amusant de braver les interdictions ? Mais à chaque fois un coup du destin l’en avait toujours empêché. Et à présent, les Aurors avaient une piste sérieuse pour le créateur de ce jeu ? Edmund était vivement intéressé et savait que s’il s’avérait que la piste était sérieuse, les journalistes s’en donneraient à cœur joie.

Esteban se leva à côté de lui et laissa tomber dans le carton un médaillon qu’il tenait serré dans sa main depuis tout à l’heure.

« C’est une relique Maya que mon père trimballe partout, depuis qu’il est petit… C’est aussi la seule chose que nous avons retrouvé de nos ancêtres. »

D’autres personnes se levèrent à leur tour, comme ayant obtenu le signal d’y déposer des objets. Shay Nightshade les écoutait chacun leur tour, prenant des notes avec une plume magique de tous les indices que chacun avait pu repérer sur ses objets. Edmund regarda la malle de ses objets, hésitant.

« Je pensais également que nous pourrions mettre en place des évènements, en tant que Conseil. » reprit Andrew.

Sa gestuelle était parfaite. Il déambulait devant les chaises installées, une main dans la poche, l’autre faisant des gestes pour illustrer ses propos, comme s’il défendait un client.

« Pour rallier les foules à notre cause, et continuer de faire de l'argent. Par ce biais, également, montrer à ces Blue Dragon que nous ne les craignons pas. »

L’idée n’était pas mauvaise. Edmund baissa les yeux, réfléchissant, quand une idée fusa automatiquement du côté d’Esteban qui était venu se rasseoir à côté de lui.

« Comme quoi, une fête foraine ? »

Edmund sourit avant de lever les yeux vers Andrew.

« Je pense que Mr. Scott pensait plus à une soirée plus … distinguée, afin d’y inviter des portemonnaies plus fournis ? »

Il croisa le regard d’Andrew, comme l’interrogeant silencieusement. A nouveau les regards avaient convergé vers lui tandis que d’autres continuaient de déposer des objets en tous genres dans le carton vers Shay Nightshade.

« Le but, comme l’a dit Monsieur … Andrew – désolé – est de récolter de l’argent pour financer nos prochaines avancées. Mais aussi de se faire remarquer. De se faire connaître. De se présenter au public. »

A son tour, Edmund s’était levé afin d’être plus facilement visible. Son cœur battait dans sa poitrine à l’idée à nouveau de parler à autant de monde présent. Mais en même temps, l’excitation grandissait et les mots venaient d’eux-mêmes à sa bouche. Gonflé de confiance, il continua :

« La fête foraine est une bonne idée pour ramener de l’espoir et de la joie dans le cœur des enfants. Mais … une soirée spéciale … comme un bal … » disait-il en réfléchissant à voix haute. « … un bal marque les esprits. Surtout s’il est fastueux. Surtout si la presse est là pour s’emparer de l’événement. Les Blue Dragons sauront ainsi que nous sommes là. Que nous sommes nombreux. Que nous sommes unis. Et que nous, nous ne nous cachons pas derrière des masques. Nous sommes là pour mettre le paquet, nous sommes là pour protéger les habitants de Druid’s Oak et du Royaume-Uni même. »

Gonflé d’espoir, son regard se ficha automatiquement vers Andrew Scott qui inclina légèrement la tête comme pour féliciter son discours. Ce geste, presque imperceptible pourtant, finit de rendre fier Edmund.

Or, certaines personnes commençaient à se dandiner sur leurs assises, manifestant le peu d’entrain qu’ils avaient à s’afficher publiquement.

« Nous aurons désormais une cible sur nos têtes ! » arguaient certains.
« Nous allons attirer les envieux à étaler des richesses sous leurs nez … »
« Les Blue Dragons seront tentés de répliquer deux fois plus pour nous contrer. »

Certains étaient de toute évidence bornés à se retirer de ce projet si cela impliquait de se montrer bien qu’ils n’avaient pas encore compris qu’en portant le nom d’un des Fondateurs, ils avaient déjà une cible sur la tête. Mais Andrew avait raison. S’ils voulaient rallier les foules à leur cause, ils devaient se montrer.

La réunion finit plus tard que l’autre fois, chacun désirait exprimer son point de vue. Certains avaient fini par se retirer, peu certains de revenir un jour. D’autres avaient traîné, manifestant leurs désirs d’aider plus que tout dans cette entreprise.

Alors que le monde était parti progressivement, Edmund s’était dirigé à son tour vers Shay Nightshade avec sa malle.

« Si ça ne vous embête, j’aurai aimé vous proposer mon aide pour ces objets. » dit-il en pointant le carton.

Il posa sa malle sur une chaise à côté et en sortit deux journaux intimes.

« J’ai commencé à les lire. Rien d’intéressant pour le moment même si je note chaque anecdote qui pourrait nous aider. Je peux peut-être continuer ce projet en étudiant les autres manuels et journaux laissés par les autres familles ? »

Il pointa du doigt les ouvrages mis de côté dans un carton.

« J’ai également trouvé un compas qui semble fonctionner comme un Scrutoscope, sauf que je ne sais pas vraiment ce qu’il indique. Et ceci, un collier que mon grand-père William a toujours porté avec lui. Si ça peut vous aider … »

Il déposa les deux objets dans le carton, espérant pouvoir encore contribuer à aider la cause.

« C’est vrai que vous pensez avoir trouvé le Maître du jeu ? » demanda-t-il, la question lui brûlant les lèvres depuis tout à l’heure. « C’est une bonne chose s’il est enfin arrêté. »

Il glissa un sourire en coin à l’Auror. Être Auror n’était pas un métier facile tous les jours. Sa mère en était une et il ne comptait pas les jours où elle avait du partir en mission, négligeant sa vie de famille parfois pour coincer des mages noirs.

Il jeta un coup d’œil vers la pendule accrochée à un mur et se fit la réflexion qu’il devrait rapidement rentrer. Olivia était restée seule à la maison trop longtemps. De plus, une grosse journée l’attendait demain. Son premier jour où il testerait la potion de Polynectar à l’extérieur …

@ Victoire

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Edmund Prewett

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Le nouveau Conseil des Fondateurs Avec Edmund Prewett, Esteban Nightshade et Alice Scott Mercredi 6 mars 2002

« Comme quoi, une fête foraine ? » J'échangeais un sourire avec Edmund face à cette déclaration. L'innocence des collégiens de Poudlard. « Je pense que Mr. Scott pensait plus à une soirée plus … distinguée, afin d’y inviter des portemonnaies plus fournis ? » Je lui fis un signe de tête. « Pour commencer, cela ne serait pas plus mal. L'idée de la fête foraine peut être à garder, pour la rentrée par exemple. Oh, et appelez-moi Andrew, je vous l'ai déjà dit. » Je lui jetais un regard entendu. J'appréciais ce jeune homme, et si nous voulions montrer une certaine unité, il fallait commencer par resserrer nos liens. Et puis, ce n'était pas plus mal de commencer avec un étudiant en politique. Esteban Nightshade était également prometteur, et j'attendais de voir sur le long terme de quoi il était capable. Il semblait encore innocent, mais j'étais persuadé qu'il nous réservait bien des surprises. « Le but, comme l’a dit Monsieur … Andrew – désolé – est de récolter de l’argent pour financer nos prochaines avancées. Mais aussi de se faire remarquer. De se faire connaître. De se présenter au public. » Edmund s'était levé, et je l'observais une nouvelle fois, comme pour évaluer ses capacités.

Il se tenait droit, il n'avait pas peur de se tourner pour croiser le regard de chacun. Bien qu'il semblait encore réfléchir au moment où il parlait, il savait se montrer sûr de lui, et avancer des arguments tous les expliquant. « La fête foraine est une bonne idée pour ramener de l’espoir et de la joie dans le cœur des enfants. Mais … une soirée spéciale … comme un bal … un bal marque les esprits. Surtout s’il est fastueux. Surtout si la presse est là pour s’emparer de l’événement. Les Blue Dragons sauront ainsi que nous sommes là. Que nous sommes nombreux. Que nous sommes unis. Et que nous, nous ne nous cachons pas derrière des masques. Nous sommes là pour mettre le paquet, nous sommes là pour protéger les habitants de Druid’s Oak et du Royaume-Uni même. » Oui, il avait compris le fond de ma pensée. Il semblait y adhérer, et il avait donné de nouveaux arguments. Je restais intimement persuadé que le jour où nous serions en désaccord, débattre avec lui sera très intéressant. Le jeune homme se tourna vers moi, comme pour avoir mon approbation. Je lui fis un léger signe de tête, pour le féliciter. Il s'en était très bien sorti. Il avait choisi la politique, mais en droit, il s'en sortirait grandement également.

« Nous aurons désormais une cible sur nos têtes ! » « Nous allons attirer les envieux à étaler des richesses sous leurs nez … » « Les Blue Dragons seront tentés de répliquer deux fois plus pour nous contrer. » « Ne sommes-nous pas là justement pour les empêcher de répliquer ? » Je pouvais comprendre leur peur, mais il fallait également être réaliste, et savoir ce qu'ils voulaient. Heureusement que plus de monde étaient venu à cette seconde réunion ; cela permettrait de faire un tri entre ceux qui pourraient rester ou non. Je ne tenais pas à devoir argumenter avec des lâches à chaque fois. Personnellement, je savais que j'étais prêt à me battre. Je savais que Shay Nightshade l'était également. J'espérais que ma sœur, Edmund et Esteban l'étaient également, pour stopper les Blue Dragon.

***
 
La réunion se termina assez tard, et Shay Nightshade n'était pas mécontent de se dire qu'il allait pouvoir rentrer chez lui. Tous les imbéciles l'avait pas mal agacé, et il rêvait de rentrer chez lui pour se reposer et emmerder sa femme. Histoire de se détendre. Et pourquoi pas le tout accompagné d'une bonne bière ? Les vraies, pas les douces Bièraubeurre que même des gamins de 13 ans pouvaient boire. Il vérifiait qu'il avait bien tous les objets qui lui avaient été confié quand Edmund Prewett s'approchait de lui avec une malle. « Si ça ne vous embête, j’aurai aimé vous proposer mon aide pour ces objets. » Il se tourna vers le jeune homme, qui lui pointait le coffre. « Qu'est-ce que t'as là ? » Edmund ouvrit la boîte pour en sortir deux carnets. Des journaux intimes, à vu de nez. « J’ai commencé à les lire. Rien d’intéressant pour le moment même si je note chaque anecdote qui pourrait nous aider. Je peux peut-être continuer ce projet en étudiant les autres manuels et journaux laissés par les autres familles ? » Shay hocha la tête. Ce jeune était vraiment motivé, bien plus que d'autres. Bien plus que son propre neveu au premier jour. « C'est une bonne idée. Je veux bien que tu me tiennes au courant de tes découvertes. »

« J’ai également trouvé un compas qui semble fonctionner comme un Scrutoscope, sauf que je ne sais pas vraiment ce qu’il indique. Et ceci, un collier que mon grand-père William a toujours porté avec lui. Si ça peut vous aider … » Edmund les posa dans le carton, et Shay se mit à genoux pour les observer. Il les prit délicatement pour les approcher. Pour le moment, il ne notait rien de particulier… Mais il pouvait toujours demander à la secrétaire du directeur de son département, Leandra Morris, ex-voleuse, ce qu'elle en pensait. Et un approfondissement magique s'imposait, aussi. « C’est vrai que vous pensez avoir trouvé le Maître du jeu ? » Coupé dans ses observations, Shay releva le nez. « Hein ? » Il n'avait jamais eu un langage très… soutenu, dirons-nous. Il s'était pas mal amélioré, mais avait malgré tout quelques vieux tics de langage qui restaient. Comme les « hein ? » au lieu des « pardon ? » qui agaçait forcement sa fille. « Ah, le Maître du jeu ? Oui, oui, on est sur une piste sérieuse. Plus que quelques semaines et je pense qu'on aura trouvé l'identité de ce salaud. » Enfin, se disait-il. Il avait prit que son propre fils menait l'enquête. Ça n'aurait pas dû l'étonner, mais ce qui l'emmerdait fortement était que son beau-frère Peter lui avait apprit qu'il entraînait une gamine de 15 ans avec lui. Il l'avait correctement engueulé en sachant ça, mais quand Arsène lui balança qu'il n'avait aucune preuve, Shay s'était retrouvé coincé. Quel merdeux, ce gosse ! « C’est une bonne chose s’il est enfin arrêté. » « Ouais… Avec un peu de chance, les étudiants arrêteront leurs conneries, imités par les étudiants de Poudlard. » Edmund lui sourit gentiment, avant de s'éloigner. Shay aussi se leva. Sa belle-sœur était partie pour ramener Esteban à Poudlard, il ne lui restait plus qu'à rentrer, lui aussi.
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